Alors que les sondages prédisaient encore vendredi dernier une victoire du Wildrose Alliance, les élections de ce lundi ont couronné le Parti Progressiste-Conservateur (oxymore ?) avec une très confortable majorité.
Comment des sondages ont-ils pu se tromper aussi lourdement ?
Quelques pistes d'explications:
- le vote "utile" des Gauchistes pour les moins à droite des deux, c'est-à-dire les Conservateurs. (On est en Alberta, ne l'oubliez pas)
- des déclarations maladroites de certains candidats, dont un aurait déclaré que les gays brûleront dans les feux de l'Enfer, et un autre était confiant de gagner son comté car il était blanc.
- entre exprimer son envie de changement et le traduire par un vote, il y a un pas.
Bref, les sondages ont été complètement dans le champ, et la truculente Danielle Smith ramenée sur Terre... jusqu'à la prochaine fois !
À quand un Wildrose Alliance au Québec ?
Leur programme était assez simple: très à droite économiquement, mais sa chef n'a cessé de marteler qu'elle était pro-choix et pour le mariage gay (les épouvantails habituels dès qu'un parle de droite). Bon, apparemment ses candidats n'étaient pas tous sur la même longueur d'onde. Difficile de trouver des candidats quand on est un jeune parti. Même le NPD est composé en grande majorité de poteaux inconsistants et incompétents.
Ses grandes lignes: dénoncer la péréquation qui coûte près de 7 milliards de $$$ par année à l'Alberta, montant approximatif que reçoit le Québec. Dénoncer le fait que ces mêmes Québécois refusent de développer leurs ressources naturelles, mais encaissent volontiers le chèque de péréquation et, cerise sur le gâteau, donne des leçons d'écologie à l'Alberta ensuite. Si le Québec était conséquent avec ses choix, il refusait, en signe de protestation, le chèque albertain.
En twé cas...
