LES CHATEAUX DE LA LOIRE

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orchidee
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#31 Message par orchidee »



la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry

....qui s'aiment, se taquinent...parfois
Léo
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#32 Message par Léo »

Avec sa toiture il est formidable.
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saintluc
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#33 Message par saintluc »

Le château de Chenonceau est situé dans la commune de Chenonceaux en Indre-et-Loire (France). Il fait partie des châteaux communément appelés les châteaux de la Loire. Bâti en 1513 par Katherine Briçonnet, embelli par Diane de Poitiers puis Catherine de Médicis, sauvé pendant la Révolution française par Louise Dupin, il est aussi appelé château des Dames.

Château meublé, décoré de rares tapisseries et peintures anciennes, fleuri à chaque saison, c'est le monument historique privé le plus visité de France[réf. nécessaire], serti de plusieurs jardins d'agrément, un parc et un domaine viticole.

La gare de Chenonceaux a été déplacée pour permettre un accès plus rapide au château, offrant ainsi une desserte attractive depuis Tours et Vierzon.
Le château fait l’objet d’un classement au titre objet des monuments historiques par la liste de 1840. Le parc fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 7 novembre 1962.
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Le premier château édifié à Chenonceau remonte au XIIIe siècle, ainsi qu’un moulin fortifié datant de 1230, date à laquelle il est aux mains de la famille Marques. Le pont n'existe pas encore, et ne sera construit que bien plus tard. Ainsi, l'aspect stratégique du premier château ne réside pas dans un quelconque contrôle du passage d'une rive à l'autre, mais davantage dans une gestion du trafic fluvial sur le Cher, entre la Sologne et le Berry d'un côté, et la Touraine et l'Anjou de l'autre.

Le Cher est alors largement utilisé dans le transport de bois, de matériaux de construction, de sel, de vin, et de fourrage. Il subit les dévastations de la guerre de Cent Ans, époque durant laquelle Jean Marques se dresse contre le dauphin (futur Charles VII de France) et livre Chenonceau aux troupes anglaises. Chenonceau est reprise par les Français en 1411, grâce à la victoire de Boucicaut dans les prés de Vestin. Le château est alors brûlé et rasé, ainsi que le château des Houdes, lui aussi propriété de la famille Marques.

Plus tard, Jean II Marques sollicite Charles VII dans le but de reconstruire un château sur le domaine. L’autorisation lui est donnée par lettres patentes en 1432. Le château est alors reconstruit à un autre emplacement, et présente une architecture nouvelle : appuyé au Cher, il délimite un espace presque carré (de 50 x 55m), terrassé et maçonné, entouré sur trois côtés de fossés d’eaux vives, le Cher terminant d’isoler le bâtiment. Il est cantonné aux angles de quatre tours rondes, les bases baignant dans les douves, munies de courtines, entre lesquelles se dressent les corps de logis, interrompus par les fortifications de la porte d’entrée. De ce château féodal ne subsiste de nos jours que la tour sud-ouest connue sous le nom de « tour des Marques ». Derrière le château, sur les rives du Cher, est bâti un moulin sur deux piles de pierre.

L’un des successeurs de Jean II, Pierre Marques, épouse Martine Bérart, fille d’un trésorier de France et maître d’hôtel de Louis XI. Une mauvaise gestion du domaine, entrainant la famille dans de graves difficultés financières, contraint cependant le 8 février 1512 à la saisie du fief, dont Thomas Bohier, bourgeois de Tours récemment anobli, se porte acquéreur. pour 12 540 francs. Les Marques se retirent ainsi au manoir du Couldray, à Saint-Martin-le-Beau. En 1499, Guillaume Marques, frère de Pierre, revendique le domaine en invoquant la clause de retrait lignager, et engage des procédures en vue de récupérer le domaine.

À son décès, sa fille Catherine Marques reprend le flambeau, et obtient en partie satisfaction, forçant Thomas Bohier à loger au château des Houdes, où il avait fait construire un logis. Catherine épouse François Fumée (le fils d’Adam Fumée), seigneur des Fourneaux. Elle engage de nouvelles procédures en vue d’acquérir également les Houdes, afin que l’ensemble des anciennes terres de la famille lui revienne.

Au terme d’une difficile bataille judiciaire, le 8 février 1513 voit la confiscation de la seigneurie de Chenonceau et son adjudication au bailliage de Tours. Catherine et François sont contraints de déménager au manoir des Fourneaux. Thomas Bohier peut ainsi librement prendre possession du domaine le 10 février (le dernier versement se porte à hauteur de 12 500 livres). Le 17 février, à Blois, il rend hommage à Louis XII, représenté pour l’occasion par l’évêque de Paris Étienne Poncher.

Thomas Bohier est un homme d’état influent et un financier habile. Notaire et secrétaire du roi en 1491, chambellan de Charles VIII, maître des comptes à Paris, il devient général des finances en Normandie. Il épouse Catherine Briçonnet, elle aussi issue d’une riche famille provinciale qui s’est enrichie en gravissant peu à peu les échelons menant aux charges les plus importantes de l’État. Thomas Bohier sert également dans l’administration de Louis XII et de François Ier. Il avait pour devise : « S'il vient à point m'en souviendra ».

Les six fiefs ainsi acquis par Thomas Bohier sont érigés en châtellenie (dépendante de la baronnie d’Amboise), couvrant près de 1 680 ha, sur une dizaine de paroisses, en février 1514. Il rend hommage le 27 février 1515 à Reims, au jeune François Ier tout juste sacré.
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Le château de Chenonceau, construit sur le Cher en Touraine (région Centre, France). Ce château de la Loire fut bâti par Thomas Bohier et son épouse Katherine Briçonnet, mais c’est à Catherine de Médicis que l’on doit les galeries sur la rivière.
Thomas Bohier et sa femme vont entreprendre de nombreux travaux, amorçant la transformation du domaine, et sa mue vers ce que nous observons aujourd’hui. Il rase l’ancien château des Marques. La plate forme d’origine est gardée mais ne devient qu’une esplanade d’accès au nouveau château. Ce nouveau logis est édifié sur les piles de l’ancien moulin. Des anciens bâtiments, ne restent que la tour des Marques et le puits attenant. Les travaux durent de 1513 à 1521, et sont surtout dirigés par Catherine Briçonnet, pendant les longues absences de son mari.

Thomas Bohier meurt en 1524. Sa veuve meurt deux ans après, en 1526.

À sa mort un contrôle des comptes publics met en évidence des malversations. François Ier impose alors une forte amende à ses héritiers (le roi réclame près de 190 000 livres tournois au fils de Thomas, Antoine) et confisque le domaine en 1535.

Henri II l'offre à sa favorite Diane de Poitiers, jeune veuve du vieux maréchal de Brézé, duchesse de Valentinois. Elle fait aménager sur la rive droite du Cher, par dom Pacello da Mercogliano le jardin qui porte son nom et confie à son architecte ordinaire, Philibert de l'Orme ou Delorme - qui donna son nom à un célèbre type de charpente - le soin de construire un pont reliant le château à la rive gauche afin d'y créer de nouveaux jardins et d'accéder à de plus grandes chasses ; ce pont faisait partie des plans originels des Bohier.

À la disparition de Henri II, mortellement blessé lors d'un tournoi en 1559 par le capitaine de sa garde écossaise Gabriel Ier de Montgomery, Catherine de Médicis tient enfin sa revanche après des années d’humiliation passées dans l’ombre de la favorite et contraint sa rivale Diane de Poitiers, à restituer Chenonceau à la Couronne et à accepter en échange le château de Chaumont-sur-Loire, dominant la Loire, entre Blois et Amboise.

Reine-mère après les accessions successives au trône de ses fils, François II, Charles IX et Henri III, Catherine fait édifier sur le pont de Diane deux galeries superposées formant un espace de réception unique au monde, et donnant ainsi au château son aspect actuel.

Louis XIV lors de sa visite le 14 juillet 1650, offre un grand portrait d'apparat qui est exposé dans le salon Louis XIV.

L'histoire du château est marquée par les femmes qui en furent les propriétaires et les bâtisseuses, d'où son surnom de « château des Dames ». Parmi elles, Louise de Lorraine épouse de Henri III dont la chambre, au second étage, porte le deuil de son mari assassiné en 1589. Elle vécut ainsi à Chenonceau jusqu'à sa mort, et fut entourée de religieuses qui avaient élu domicile à Chenonceau, le transformant en une sorte de couvent à la mort de Catherine. Une pièce est dédiée aux filles et belles-filles de Catherine de Médicis, la chambre des Cinq Reines (Marie Stuart, Marguerite de France (la reine Margot), Louise de Lorraine, Élisabeth d'Autriche et Élisabeth de France).

Au lendemain des fastes royaux de la Renaissance Chenonceau retourne dans le domaine privé au fil de successions multiples et de mutations diverses.

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Le plan du château retenu par Catherine de Médicis, mais qui ne verra jamais le jour.
Le château présente en réalité deux parties :

Un donjon médiéval élevé sur la rive droite du Cher qui fut remanié au XVIe siècle.
Un corps de logis Renaissance bâti sur la rivière elle-même, constituant l'essentiel du château.
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La tour des Marques n'est autre que les restes de l'ancien château médiéval de la famille des Marques, rasé par Thomas Bohier en 1515. Elle correspond au donjon de l'ancienne bâtisse, et est constituée d'une tour ronde, ainsi que d'une tourelle abritant la cage d'escalier. Thomas Bohier va réhabiliter la tour en lui donnant un aspect plus moderne, dans le goût Renaissance, grâce au percement de larges fenêtres à meneaux, d'une porte ouvragée, de lucarnes en pierre blanche, et l'ajout d'un clocheton (dont la cloche porte la date de 1513). Bohier fait également installer de petites consoles sur le chemin de ronde, et recouvre l'ancienne maçonnerie de mortier, cachant ainsi les anciennes archères (dont il subsiste néanmoins des traces).

Il réalise également un perron de pierre (du type de ceux visibles à Bury, Nantouillet, ou encore au premier château de Chantilly), correspondant à une certaine mise en scène de l'entrée, à la mode au XVIe siècle. Enfin, Thomas Bohier fait sculpter les lettres TBK sur la tour (signifiant Thomas Bohier/Briçonnet Katherine).

Sur le côté, on peut encore apercevoir le puits, orné sur la margelle d'une chimère et d'un aigle bicéphale, emblème des Marques.

Cette tour, qui a pendant un temps abrité la boutique de souvenirs, n'est désormais plus accessible au public.

Il est constitué d'un corps de logis presque carré (22m sur 23) de deux étages (plus un sous-sol) flanqué de tourelles d'angle, construit sur les puissantes assises de pierre de l'ancien moulin bordant naguère la rive droite. Celui-ci est prolongé d'un corps de bâtiment de deux étages et d'un comble qui s'appuie sur la façade sud du logis, construit en 1560 par Philibert Delorme dans un style déjà presque classique, et reposant sur un pont de cinq arches enjambant le Cher. L'étage inférieur est notamment occupé par une galerie.

On accède au rez-de-chaussée du corps de logis principal par un escalier suivit d'un petit pont.

L'entrée donne sur un vestibule central ouvrant sur quatre pièces de part et d'autre. D'un côté : une salle des Gardes, par laquelle on accède à une chapelle, la « chambre de Diane de Poitiers » et le « cabinet de travail de Catherine de Médicis ». De l'autre : se trouve, un escalier donnant accès aux cuisines situées au sous-sol, la « chambre François Ier » et le « salon Louis XIV ». Au bout du vestibule, on accède à la galerie inférieure.

L'escalier, à doubles volées droites, est accessible derrière une porte qui se situe au milieu du vestibule d'entrée. Il permet d'accéder aux étages supérieurs s'ouvrant chacun sur un vestibule :

Le premier étage est constitué par le « vestibule Catherine Briçonnet », autour duquel se trouvent quatre chambres : la « chambre des Cinq Reines », la « chambre de Catherine de Médicis » (au-dessus de son cabinet vert), celle de César de Vendôme, et celle de Gabrielle d'Estrées (favorite d’Henri IV). Au fond de ce vestibule, se trouve là aussi une porte donnant aux pièces situées au-dessus de la galerie (celles-ci non visitables).
Le second étage comporte, outre le vestibule, quatre pièces dont seule la « chambre de Louise de Lorraine » est visitable.
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Le vestibule du rez-de-chaussée est couvert par un plafond en voûtes d'ogives dont les clefs, décalées les unes par rapport aux autres, forment une ligne brisée. Les corbeilles, réalisées en 1515, représente un ensemble de feuillages, de roses, de têtes d'anges, de chimères, et de cornes d'abondance. Au-dessus des portes, dans deux niches, sont sculptés saint Jean-Baptiste, patron de Chenonceau, et une Madone italienne dans le style de Lucca della Robia. Le mobilier est composé d'une table de chasse en marbre italien. Au-dessus de la porte d'entrée, un vitrail moderne, réalisé en 1954 par Max Ingrand, représentant la légende de saint Hubert.

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Au-dessus de la porte en chêne du XVIe siècle, on retrouve, sous la forme de leurs saints-patrons (sainte Catherine, et saint Thomas), les anciens propriétaires, ainsi que leur devise : « S'il vient à point, me souviendra ». Les plafonds à solives apparentes, dits « à la française » portent les deux C entrelacés de Catherine de Médicis. Le sol contient les vestiges d'une majolique du XVIe siècle. La cheminée est ornée des armes de Thomas Bohier, tandis que les murs sont décorés d'une suite de tapisseries des Flandres du XVIe siècle représentant la vie de château, une demande en mariage, ou encore une scène de chasse. Les coffres, gothiques et Renaissance, contenaient l'argenterie avec laquelle la cour se déplaçait.

On pénètre dans la chapelle à partir de la salle des Gardes, par une porte en chêne surmontée d'une statue de la Vierge. Ses vantaux représentent quant à eux le Christ et saint Thomas et reprennent les paroles de l'Évangile selon Saint Jean : « Avance ton doigt ici », « Tu es mon Seigneur et mon Dieu ». Les vitraux ayant été détruits en 1944, ils ont été remplacés par des œuvres de Max Ingrand en 1954. On observe dans la « loggia » de droite, une Vierge à l'Enfant en marbre de Carrare par Mino da Fiesole. À droite de l'autel, une crédence ouvragée ornée de la devise des Bohier.

Au mur, des peintures religieuses : La Vierge au voile bleu par Il Sassoferrato, Jésus prêchant devant Alfonso et Isabella par Alonso Cano, un Saint-Antoine de Padoue par Murillo, et une Assomption par Jouvenet. Les murs portent les graffitis gravés par les gardes écossais de Marie Stuart : à droite, en entrant, datée de 1543 : « La colère de l'Homme n'accomplit pas la justice de Dieu », et de 1546 : « Ne soyez pas vaincus par le Mal ».

Dominant la nef, une tribune royale donnant sur la chambre des cinq reines au premier étage, datant de 1521.

Cette chapelle fut sauvegardée pendant la Révolution, madame Dupin ayant eu l'idée d'en faire une réserve de bois de chauffage.
La cheminée de Jean Goujon ainsi que le plafond portent les initiales de Henri II et de Catherine de Médicis entrelacées. Le « H » et le « C » forment par ailleurs malicieusement le « D » de Diane de Poitiers, la favorite de Roi. Le mobilier est composé d'un lit à baldaquin du XVIIe siècle, ainsi que de fauteuils en cuir de Cordoue. Sur la cheminée, on observe un portrait du XIXe représentant Catherine de Médicis, par Sauvage. À gauche de la fenêtre, une Vierge à l'Enfant, par Murillo. À droite de la cheminée, une toile de l'école italienne du XVIIe siècle, Le Christ dépouillé de ses vêtements par Ribalta.

Sous ce tableau une bibliothèque grillagée abrite les archives du domaine dont une pièce exposée porte les signatures de Thomas Bohier et Catherine Briçonnet.

Sur les murs, deux tapisseries des Flandres du XVIe siècle, Le Triomphe de la Force, montée sur un char tiré par deux lions, et environnée de scènes de l'Ancien Testament. Dans la bordure supérieure, la phrase latine se traduit par « Celui qui aime de tout son cœur les dons célestes, ne recule pas devant les actes que la piété lui dicte » ; l'autre pièce est Le Triomphe de la Charité, sur un char, tenant dans ses mains un cœur et montrant le Soleil, entouré d'épisodes bibliques ; la devise latine se traduit par : « Celui qui montre un cœur fort dans les périls, reçoit à sa mort, comme récompense, le Salut ».

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Chambre de Diane de Poitiers.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#34 Message par saintluc »

C'est l'ancien cabinet de travail de Catherine de Médicis, pendant sa régence. On distingue sur le plafond les deux C entrelacés. Dans cette pièce est exposée une tapisserie de Bruxelles dite « à l'Aristoloche », à la fois gothique et Renaissance. Sa couleur verte d'origine a viré au bleu. Son thème est inspiré de la découverte des Amériques, et représente une faune et une flore exotique : faisans argentés du Pérou, ananas, orchidées, grenades, et végétaux inconnus en Europe.

Deux cabinets italiens du XVIe siècle sont disposés à côté de la porte. Au mur, une collection de tableaux dont :

La Reine de Saba, et Portrait d'un doge, par Le Tintoret,
Silène ivre, par Jordaens,
Samson et le Lion par Golsius,
Jésus chassant les marchands du Temple d'après Jouvenet,
Scène allégorique peinte sur métal par Spranger,
Étude de tête de femme par Véronèse,
La Fuite en Égypte par Poussin,
L'Enfant aux fruits par Van Dyck.

Cette ancienne bibliothèque de Catherine de Médicis donne une vue sur le Cher ; le plafond en chêne compartimenté de caissons datant de 1525 est de style italien, avec de petites clefs pendantes, et l'un des premiers de ce type connu en France. Il porte les initiales T, B, K, en référence aux Bohier.

Au-dessus de la porte, on observe une Sainte-Famille d'après Andrea del Sarto. Sont conservées dans cette pièce une Scène de la vie de Saint-Benoît, par Bassano, Une martyre par Le Corrège, Héliodore par Jouvenet, et deux médaillons, Hébé et Ganymède, les échansons des dieux, enlevés vers l'Olympe de l'école française du XVIIe siècle.
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Plafond de la librairie.
La galerie, longue de 60 mètres, large de 6 mètres, et comportant 18 fenêtres, possède un sol carrelé de tuffeau d'ardoise, ainsi qu'un plafond à solives apparentes, servant de salle de bal, elle fut inaugurée en 1577 lors des fêtes données par Catherine de Médicis et son fils Henri III. À chaque extrémité, deux cheminées Renaissance, dont l'une n'est qu'un décor entourant la porte Sud qui mène à la rive gauche du Cher.

La série de médaillons représentant des personnages célèbres sur les murs fut posée au XVIIIe siècle.
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Galerie du Rez-de-Chaussée.
Chambre de François Ier: Cette chambre contient la plus belle cheminée du château (refaite au XIXe siècle, ses trois niches à « baldaquins » étaient ornées de statues) ; sur son manteau court la devise de Thomas Bohier, faisant écho à ses armes représentées sur la porte. Le mobilier se compose de trois crédences françaises du XVe siècle et d'un cabinet italien du XVIe siècle, incrusté de nacre et d'ivoire gravée à la plume, offert à François II et Marie Stuart pour leur mariage.

Sur les murs sont exposés un portrait de Diane de Poitiers en Diane chasseresse par Le Primatice, qui l'a réalisé ici en 1556, des toiles de Mirevelt, Ravenstein, un Autoportrait de Van Dyck, un portrait de Gabrielle d'Estrées en Diane Chasseresse par Ambroise Dubois, Archimède par Zurbaran, Deux évêques de l'école allemande du XVIIe siècle, ainsi que Les Trois Grâces par Carle van Loo représentant les sœurs de Mailly-Nesles, qui furent parmi les maîtresses de Louis XV.
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La cheminée monumentale de la chambre de François Ier.
Ce salon, tendu de rouge, évoque le souvenir du séjour que fit Louis XIV à Chenonceau le 14 juillet 1650, au cours duquel il offrit à son oncle le duc de Vendôme son portrait d'apparat par Rigaud, dont le grand cadre en bois sculpté et doré par Lepautre est composé seulement de quatre énormes pièces de bois, ainsi que le mobilier recouvert de tapisserie d'Aubusson, et une console de style Boulle.

La cheminée de style Renaissance est ornée de la Salamandre et de l'Hermine, en référence au roi François Ier et à Claude de France. La corniche entourant le plafond à solives apparentes porte les initiales de Bohier.

Au-dessus de la console, L'Enfant Jésus et saint Jean-Baptiste par Rubens, acheté en 1889 à la vente de la collection de Joseph Bonaparte, frère de Napoléon Ier qui le fit roi d'Espagne. Le salon possède également une collection de portraits des XVIIe et XVIIIe siècles français, ceux de Louis XV par Van Loo, d'une princesse de Rohan, de madame Dupin par Nattier, de Chamillard, ministre de Louis XIV, un portrait d'homme par Netscher, le portrait de Philippe V d'Espagne par Ranc et celui de Samuel Bernard par Mignard.
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Salon Louis XIV.
Une porte en chêne du XVIe siècle donne l'accès à l'escalier. Il s'agit d'un des premiers escaliers droits, (rampe sur rampe) construit en France sur le modèle italien. Il est couvert d'une voûte rampante à nervures se coupant à angles droits. Les caissons sont ornés de figures humaines, de fruits et de fleurs (certains motifs ont été martelés à la Révolution).

Les vantaux sculptés représentent l'Ancienne Loi sous la forme d'une femme aux yeux bandés munie d'un livre et d'un bâton de pèlerin, et la Loi Nouvelle, au visage découvert et tenant une palme et un calice. L'escalier est coupé d'un palier formant deux « loggias » à balustrades donnant une vue sur le Cher. Au-dessus de l'une d'entre elle, un médaillon ancien représentant un buste de femme aux cheveux épars, souvent symbole de la folie.
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Descente d'escalier.
Les cuisines sont installées au sous-sol auquel on accède par un escalier situé entre la galerie et la chambre de François Ier. Elles ont été aménagées dans les piles assises du moulin ayant précédé le château qui forme un énorme soubassement. Elles sont composées de plusieurs salles, dont l'office, salle basse aux deux voûtes en croisées d'ogives comportant une cheminée qui est la plus grande du château. À côté se trouve le four à pain. L'office dessert la salle à manger du personnel du château, la boucherie dans laquelle sont exposés les crochets pour suspendre le gibier et les billots pour les dépecer, ainsi que le garde-manger. Un pont se tient entre l'office et la cuisine à proprement parler. Le mobilier du XVIe siècle a été remplacé pendant la Première Guerre mondiale en un équipement plus moderne, pour soutenir les besoins de l'hôpital.

Un quai de débarquement permettait d'amener directement des marchandises dans la cuisine. Il est appelé selon la légende, le « Bain de Diane ».

Le vestibule du premier étage est pavé de petits carreaux de terre cuite marqués d'une fleur de lys traversée par une dague. Le plafond est à solives apparentes. Au-dessus des portes est disposée une série de médaillons en marbre rapportés d'Italie par Catherine de Médicis, représentant les empereurs romains Galba, Claude, Germanicus, Vitellius et Néron. La suite de six tapisseries d'Audenarde du XVIIe siècle représentent des scènes de chasses et de pique-nique d'après des cartons de Van der Meulen.

Le plafond à solives apparentes, le sol, la cheminée et le mobilier sont Renaissance. On voit près du lit à baldaquin une tapisserie des Flandres du XVIe siècle.

Les autres murs sont ornés de la tenture dite des mois Lucas dont Juin, le signe du Cancer - La tonte des moutons, Juillet, le signe du lion - La chasse au faucon, et Août, le signe de la Vierge - La paie des moissonneurs; les cartons de ces tapisseries sont de Lucas de Leyde ou Lucas van Nevele.

Au-dessus du cabinet est exposée une toile de l'école florentine du XVIIe siècle représentant sainte Cécile, patronne des musiciens, et au-dessus de la porte, l'Enfant à l'Agneau de Francisco Ribalta.

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Chambre de Gabrielle d'Estrées.
Cette chambre rend hommage aux deux filles et aux trois belles-filles de Catherine de Médicis : la reine Margot, Élisabeth de France, Marie Stuart, Élisabeth d'Autriche, et Louise de Lorraine. Le plafond à caissons du XVIe siècle arbore en effet les armoiries des cinq reines.

Sur les murs, on peut voir une suite de tapisseries des Flandres du XVIe siècle représentant le siège de Troie et l'enlèvement d'Hélène, les jeux du cirque dans le Colisée, et le couronnement du roi David. Une autre tapisserie évoque un épisode de la vie de Samson. Le mobilier se compose d'un lit à baldaquin, de deux crédences gothiques surmontées de deux têtes de femmes en bois polychrome et d'un coffre de voyage recouvert de cuir clouté.

Aux murs sont exposés L'Adoration des Mages, étude pour le tableau de Rubens (musée du Prado), un portrait de la duchesse d'Olonne de Mignard, ainsi qu’Apollon chez Admète l'argonaute, dû à l'école italienne du XVIIe siècle.

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Chambre des cinq reines.
La chambre de Catherine de Médicis est meublée d'un ensemble du XVIe siècle ainsi que de tapisseries des Flandres du XVIe siècle retraçant la vie de Samson, remarquables par leurs bordures peuplées d'animaux symbolisant des proverbes et des fables comme L'Écrevisse et l'huître, ou l'Habileté est supérieure à la Ruse. La cheminée et le sol de tomettes sont d'époque Renaissance.

Dominant la pièce, une peinture sur bois, L'Éducation de l'Amour par Le Corrège.

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Chambre de Catherine de Médicis.
Le plafond à solives apparentes est soutenu par une corniche décorée de canons. La cheminée Renaissance fut peinte au XIXe siècle aux armes de Thomas Bohier. La fenêtre ouvrant à l'Ouest est encadrée par deux grandes cariatides de bois du XVIIe siècle. Les murs sont tendus d'une suite de trois tapisseries de Bruxelles du XVIIe siècle illustrant le mythe antique de Déméter et Perséphone : Le voyage de Déméter, Perséphone aux Enfers, Déméter donne les fruits aux humains, et Perséphone revenant passer six mois par an sur la Terre.

On voit à gauche de la fenêtre, en face du lit à baldaquin du XVIe siècle, un portrait de Saint-Joseph par Murillo.

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Cheminée peinte de la chambre de César de Vendôme.
La chambre de Louise de Lorraine, reflète le deuil de la femme d'Henri III. On y remarque la couleur noire dominante des lambris, les peintures macabres, le prie-Dieu tourné vers la fenêtre et les décorations religieuses évoquant le deuil. Louise est alors entourée de religieuses qui vivent à Chenonceau comme dans un couvent. Toujours vêtue de blanc, comme le veut la tradition pour une veuve de roi de France, elle sera surnommée « la Reine Blanche ».

Sa chambre a pu être reconstituée à partir du plafond d'origine orné de larmes d'argent, de cordelières de veuves, de couronnes d'épines et de la lettre λ, lambda, initiale de Louise de Lorraine, entrelacée du H de Henri III. L'atmosphère pieuse de la pièce est soulignée par le Christ à la couronne d'épines et d'une scène religieuse peinte sur bois du XVIe siècle qui orne la cheminée.

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Chambre de Louise de Lorraine.
On compte deux jardins principaux : le jardin de Diane de Poitiers et le jardin de Catherine de Médicis, situés de part et d'autre de la tour des Marques, vestige des fortifications précédant l'édification du château actuel.

En 1565 les jardins de la rive gauche du Cher étaient « nouvellement construits » (terrier du château).

« (...) la fontaine du rocher de Chenonceau construite par Bernard (Palissy) pour Catherine (de Médicis); elle était déjà existante du temps de Diane de Poitiers, et avait servi à alimenter les bassins de son parterre (...) (dans) le parc de Francueil, sur la rive gauche du Cher (...) fut aménagé un jardin bas en bordure du fleuve, composé de deux vastes carrés séparés d'une allée tracée dans le prolongement de la galerie, accentuant l'axe Nord-Sud déjà si fort. Le coteau était percé de grottes » (S. Lesot, op.cit. p. 102).

TARIFS 2012
ENTRÉE INDIVIDUELLE Adultes
Enfants de 7 à <18 ans Etudiants sur présentation
de leur carte
Château (avec brochure) 11,00 € 8,50 € 8,50 €
Château (avec brochure)
& Musée de Cires
13,00 € 10,50 € 10,50 €
Château (visite vidéo guidée)

15,00 € 12,00 € 12,00 €
Château (visite vidéo guidée)
& Musée de Cires 16,00 € 14,00 € 14,00 €



ENTREE GROUPE (plus de 20 personnes)
Château (avec brochure) 8,50 €
Château (avec brochure) & Musée de Cires 10,50 €
Château (visite audio guidée/sur réservation)* 12,00 €
Château (visite audio guidée/sur réservation)* & Musée de Cires 14,00 €

*Aucune réservation de juillet à août

Promenade Nocturne dans les Jardins 5,00 €
Enfants moins de 7 ans : Gratuit
http://chenonceau.com/fr/horaires-et-tarifs
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#35 Message par orchidee »



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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#36 Message par saintluc »

La forteresse royale de Chinon, comme beaucoup de châteaux, est construite sur un éperon rocheux dominant la Vienne et la ville. Cette position stratégique lui permet de s’assurer le contrôle du passage sur la Vienne, affluent de la Loire. Le bourg s’est développé en contrebas, sur la rive.

Petit à petit, l’espace a été structuré en trois parties distinctes, que les rois ont appelé leurs « trois châteaux », et qui figurent de manière stylisée sous la forme de trois tours sur les armoiries de la ville.

Ainsi, d’ouest en est, l’éperon est barré par une série de fossés - des douves sèches - qui séparent les trois châteaux : le fort du Coudray, le château du Milieu, et le fort Saint-Georges. Chacun des trois châteaux possède une enceinte indépendante. C’est dans le château principal, le château du Milieu, que se développent les principaux logis et le prieuré Saint-Melaine.
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Le site de la forteresse est occupé depuis trois mille ans, comme l’ont révélé les fouilles archéologiques récentes. Il faut attendre la fin de l’époque gauloise pour connaître un peu ses habitants. Un aristocrate guerrier gaulois a érigé sa demeure à l'emplacement de l'actuel fort Saint-Georges. Les archéologues ont retrouvé le fossé carré qui lui servait d’enceinte. À l’intérieur prenaient place des maisons particulières, des bâtiments agricoles, et un espace politique et/ou cultuel. Le propriétaire des lieux fut enterré juste devant, avec sa grande épée, privilège accordé par César aux vétérans de ses troupes auxiliaires indigènes. On peut la voir dans la salle d'archéologie du musée. À l’époque gallo-romaine, Chinon est déjà un petit bourg. Sur la hauteur, des constructions en pierre ou plus modestes, en torchis, se développent. Le secteur de la tombe gauloise cède progressivement la place à un petit cimetière, qui restera en usage jusqu’au Xe siècle.
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Dans le contexte de la fin de l’Empire romain, le promontoire est fortifié et devient un castrum évoqué par l’historien Grégoire de Tours. Une muraille de 2,40 m d’épaisseur est construite. Pour ses fondations, de gros blocs de pierre sont récupérés sur les bâtiments antiques. Cette enceinte devait comporter une douzaine de tours. Grâce à elle, Chinon, qui faisait alors partie du royaume des Wisigoths, résiste à un siège mené par Aegidius, général romain, en 463. Le promontoire ainsi fortifié continue d’être occupé aux époques mérovingienne et carolingienne. De vastes silos enterrés et des bâtiments utilitaires de cette époque ont été retrouvés. Chinon est alors un chef-lieu de viguerie, et abrite un atelier monétaire royal aux VIIe et XIIIe siècles ; puis, de 920 à 954, la menace viking n’étant pas écartée, on y transfère celui de Tours.

Le château proprement dit prend forme entre le VIe et le Xe siècle. Il comporte un logis comtal et une tour. Protégés par une enceinte séparée, ils sont localisés à l’extrémité est de l'actuel château du milieu. Cet ensemble est distinct de la basse-cour située plus à l’ouest. Elle contient les installations économiques et artisanales nécessaires au fonctionnement du château (silos, bâtiments…).

Au Xe siècle, la forteresse est tenue par les comtes de Blois, grands vassaux du roi de France. Le premier et le plus puissant d’entre eux, Thibaud Ier dit Le Tricheur devient comte autour de 942 et le demeure jusqu’en 974. Il fait édifier une tour en pierre en 954. Pour renforcer la capacité défensive du château, il l’entoure d’une enceinte propre qui l’isole du vieux castrum.

Alors que le château est un enjeu territorial entre les comtes de Blois et d’Anjou, des transformations importantes ont lieu dans la première moitié du XIe siècle. Pour augmenter la superficie, un rempart plus vaste est construit, et un prieuré est fondé à l’intérieur du château.

Au Xe siècle, les comtes d’Anjou menacent fortement la puissance des comtes de Blois. Ils s’emparent de la Touraine en 1044 : le château de Chinon est cédé à Geoffroy Martel. Il meurt sans enfant en 1060. Son neveu Foulques IV lui succède. Il réussit à rétablir peu à peu son autorité sur ses vassaux particulièrement indisciplinés. C’est sans doute à Foulques IV que l’on doit l’achèvement de la nouvelle enceinte de la forteresse. Il lève notamment des impôts à cette fin, entre 1087 et 1105. À sa mort en 1109, l’Anjou atteint à peu près sa configuration définitive. Ses puissants voisins sont le roi de France, le duc d’Aquitaine et le duc de Normandie. Son petit-fils Geoffroy le Bel adoptera le surnom de Plantagenêt que conservera la dynastie et notamment son arrière-petit-fils : Henri II. C’est le début de la suprématie angevine qui durera jusqu’en 1205, date à laquelle le château sera conquis par le roi de France Philippe Auguste.

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Henri II Plantagenêt est désigné héritier de la couronne d'Angleterre le 6 novembre 1153 par le traité de Wallingford. Au moment où le territoire Plantagenêt atteint son apogée, il s'étend des Pyrénées à l'Écosse. Afin d'assurer l'unité de son empire nouvellement constitué, Henri II va faire de Chinon sa capitale continentale. C'est à partir de ce moment que le château va prendre les dimensions qu'on lui connaît aujourd'hui. Du mariage entre Henri II et Aliénor d'Aquitaine naîtront pas moins de 8 enfants. Notons que parmi ces huit enfants se trouvent 5 héritiers mâles. Deux d’entre eux deviendront roi : Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre. En comparaison, les amours de Louis VII apparaissent nettement moins fructueuses puisqu'il faut attendre son troisième mariage pour que naisse enfin l’héritier de la couronne de France : le prince Philippe (en 1165) surnommé Dieudonné en raison de sa venue au monde inespérée.

Henri II Plantagenêt entrepose à Chinon une partie du trésor royal. Il y séjourne fréquemment entre 1160 et 1180 et y tient pour la dernière fois sa cour de Noël en 1172, entouré de sa femme et de ses fils qui se disputent déjà son héritage territorial. En 1173, il écarte Aliénor du pouvoir et la fait enfermer dans la forteresse de Chinon, avant de l’envoyer en résidence surveillée en Angleterre. Le château de Chinon sera aussi la dernière demeure d'Henri II : abandonné de ses enfants, il y meurt en 1189.

Sa grande réalisation à Chinon est la construction du fort Saint-Georges et d'un palais en son sein. Ce palais est composé de trois ailes perpendiculaires à un corps de bâtiment parallèle à la Vienne. Il possède une chapelle, dédiée à saint Georges. Cet ensemble est articulé autour de plusieurs cours. Il est protégé par une simple enceinte, sans tours, mais dans laquelle on pénètre par deux portes monumentales, à l’est et à l’ouest. Celle de l’ouest est la mieux connue. Il s’agit d’une tour-porche rectangulaire, qui se trouvait à l’emplacement de l’actuel bâtiment d’accueil du fort Saint-Georges. À cause du relief naturel, son seuil était situé quatre mètres plus bas que les bâtiments du palais, auxquels menait une rampe d’accès. Seuls les piétons et les cavaliers pouvaient emprunter ce passage, car la porte était trop étroite pour des chariots. Ce palais a été mis au jour entre 2003 et 2005 lors de fouilles archéologiques. Il n’était pas connu auparavant. C’est une découverte très importante, car il y a très peu de palais de cette époque qui sont parvenus jusqu’à nous. Les vestiges sont actuellement préservés sous un jardin. Le rempart dominant la Vienne est encore visible et a été restauré dans toute sa majesté.

Sacré roi du vivant de son père en 1179, Philippe s'efforce de poursuivre la politique de Louis VII en l'érigeant en véritable stratégie diplomatique : prendre le parti du faible contre le fort. Philippe s'allie à Richard et Jean contre leur père. Après la mort de son frère Henri le Jeune, Richard devient l'héritier à la couronne d'Angleterre. Cela entraîne une réorientation des alliances de Philippe Auguste. C'est la raison pour laquelle Philippe prend désormais le parti de Geoffroy, le quatrième fils d'Henri II, contre Richard. Cependant, la mort prématurée de Geoffroy en 1186 porte un coup d'arrêt à cette stratégie. Des cinq fils d'Henri II, seuls deux sont encore en vie : Richard et Jean. Philippe n'a d'autre choix que de faire la paix avec Richard. De cette paix va naître une amitié entre les deux seigneurs qui inquiète Henri II. Philippe a tôt fait de persuader Richard que son père désire le déshériter au profit de Jean. Dans la foulée, Richard prête serment au roi de France pour les possessions continentales des Plantagenêt qu'il considère désormais comme siennes. Et c'est en alliés que Richard et Philippe s'empressent de mettre le siège devant les places encore fidèles à Henri II. Après avoir fui Le Mans, ce dernier se réfugie à Chinon, sa forteresse principale. Il meurt peu de temps après, le 6 juillet 1189. Richard devient alors le maître incontesté de l'empire Plantagenêt.

Le nouveau roi d'Angleterre ne jouit pas longtemps de ses possessions dans la mesure où l'appel à la croisade le somme de délivrer Jérusalem de Saladin. Richard noue un pacte de non-agression avec Philippe afin qu'aucun des deux ne profite de la croisade pour faire main basse sur les possessions de l'autre. Philippe rentré en France avant Richard, rompt le pacte et se décide à passer à l'action en 1193 en attaquant Gisors et le Vexin normand.

Sur le chemin du retour, Richard est fait prisonnier par l’empereur Henri VI. Il n’est libéré qu’en 1194, contre une rançon conséquente. En son absence, c’est sa mère qui gouverne, mais elle ne peut empêcher son frère cadet de profiter de la situation. Jean s’est allié au roi de France et lui a cédé une partie des possessions continentales des Plantagenêt. À son retour, Richard est donc forcé de mener une politique de reconquête avec, comme élément emblématique, la construction du « Château-Gaillard ». Richard en profite également pour mener ses armées vers le sud pour mater des vassaux indisciplinés, notamment le seigneur de Châlus qui avait prêté serment d'allégeance au roi de France pendant la croisade. C'est au cours de ce siège que Richard est blessé ; il meurt le 6 avril 1199.

Jean sans Terre peut alors ceindre la couronne d’Angleterre. Il renforce les défenses du château pour résister à la pression de son rival, le roi de France. Il fait notamment fortifier le fort Saint-Georges qui devient un poste avancé protégeant le château principal depuis la route de Tours. Dès 1200, Jean Sans Terre qui a conscience de l’importance stratégique de Chinon, prépare le château à la guerre : les travaux de fortifications sont menés par l’ingénieur Urri. Tours et remparts sont créés et renforcés, l’extrémité occidentale du promontoire est isolée par une douve et devient le fort du Coudray.
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Vue aérienne du fort du Coudray
Peu de temps après, Jean organise le rapt d'Isabelle d'Angoulême, pourtant promise à Hugues de Lusignan, et l'épouse en grande pompe à Chinon. Se faisant l'écho des plaintes de Hugues de Lusignan et tirant parti de sa parenté avec Isabelle d'Angoulême, Philippe prend prétexte de cet incident pour confisquer les possessions continentales des Plantagenêt. Ainsi, Philippe part en guerre contre Jean. A l’automne 1204, les armées du roi de France mettent le siège devant la forteresse. Philippe Auguste prendra le château le 23 juin 1205, après un siège de neuf mois.

Au lendemain de sa victoire, Philippe Auguste décide d'accroître les capacités défensives de la forteresse. De fait, elle est aux portes du Poitou, lequel est encore sous domination Plantagenêt ! A l’instar des autres châteaux du royaume, il y applique l’architecture normalisée qui est sa marque. Outre le donjon philippien du Coudray, les remparts sont renforcés par plusieurs tours de flanquement circulaires renfermant des voûtes en ogives. Elles sont munies d’archères ménagées dans l’épaisseur totale du mur (contrairement aux archères à niches Plantagenêt).

Un soin particulier est porté aux accès. L’entrée principale du château est rendue monumentale par la construction de la porte des Champs, entre le château du Milieu et le fort Saint-Georges. Il s’agit d’un véritable châtelet d’entrée défendu par deux grosses tours circulaires, muni d’une herse et précédé d’un pont-levis. Le donjon du Coudray est aussi l’élément d’un châtelet d’entrée du même type, mais à une seule tour. La tour-porte de l’Horloge est remaniée pour accueillir une herse. Enfin, deux poternes sont aménagées : l’une est reliée par un souterrain au donjon du Coudray, l’autre s’ouvre dans le rempart nord et débouche dans la douve qui sépare le fort du Coudray du château du Milieu.

Entre le 18 et le 20 août 1308, le château de Chinon est le théâtre d’un événement important de l’histoire de l’ordre du Temple. Cet épisode s’inscrit dans le cadre d’une lutte de pouvoir entre le roi de France Philippe le Bel (1268-1314) et le pape Clément V. Dans le but de confisquer l'or des Templiers, le roi charge Guillaume de Nogaret de collecter des témoignages ayant trait aux déviances de l'ordre. S'ensuit un procès où la torture a tôt fait d'arracher des aveux qui vont bien au-delà des accusations initiales. Les Templiers admettent ainsi avoir craché sur la croix, succombé au péché de fornication etc. Afin de mener son procès comme il l'entend, le roi s'ingénie à maintenir le pape à l'écart.

Plusieurs mois après avoir ordonné l’arrestation de tous ses membres, Philippe le Bel accepte d’envoyer soixante quinze templiers devant le pape à Poitiers. Mais, en cours de route, le roi fait retenir au château de Chinon les quatre dignitaires de l’ordre, dont le grand maître Jacques de Molay, dans le but de faire échouer toute tentative d’absolution par le souverain pontife.

Le pape décide alors d’envoyer au château de Chinon trois cardinaux chargés d’interroger les dignitaires afin de les réintégrer au sein de l’église catholique. Cette entrevue a fait l’objet d’un compte-rendu, dont l’original est resté secret jusqu’en 2001. Le parchemin de Chinon est l’acte authentique qui résulte de cette entrevue, et par lequel les dignitaires confessent leurs fautes préalablement à leur absolution. Mais le roi n’a pas tenu compte de ce repentir et finit par les faire condamner au bûcher.

Vers 1370, le duc Louis Ier d’Anjou entreprend la reconstruction des logis. De cet ensemble, il ne nous reste plus que l’aile sud, qui abritait un auditoire à son extrémité (est). On y rendait la justice dans une très grande salle située à l’étage, tandis que les quatre pièces chauffées du rez-de-chaussée servaient de bureau.

Au temps de Charles VII, l’ensemble adopte sa configuration définitive : trois ailes autour d’une cour. Un des bâtiments du prieuré Saint-Melaine, qui se trouvait en vis-à-vis du logis, est transformé en salle de jeu de paume, sport aristocratique très à la mode à cette époque. Le bâtiment perpendiculaire qui bordait la douve du Coudray comportait un porche permettant de passer du château du Milieu au fort du Coudray. L’auditoire est réaménagé en grand-salle du château, plus connue sous le nom de « salle de la Reconnaissance ».

Le reste de l’aile sud était occupé par les appartements de Charles VII et son épouse Marie d'Anjou, logés au premier étage. Ils se composent d'une chambre de parement, d'une chambre à coucher, de cabinets et lieux d’aisance. Les pièces de service et la salle à manger sont au rez-de-chaussée. La reine, principale occupante pendant plus de 25 ans (1435-1461), est à l'origine de nombreux aménagements.
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Reconstitution en 3D de la forteresse royale de Chinon au XVe siècle
Les Anglais s’emparent de Paris en 1419, forçant le dauphin Charles (futur Charles VII) à s’exiler à Bourges. Par le traité de Troyes, signé en mai 1420, les parents de Charles VII, sous influence anglo-bourguignonne, déshéritent leur fils au profit d’Henri V d'Angleterre, qui revendique l’héritage Plantagenêt.

Profitant de la lutte sans merci que se livrent Armagnacs et Bourguignons, les Anglais, menés par Henri V, s'enhardissent. Ils ont tôt fait de remporter des victoires décisives, notamment à Azincourt (le 25 octobre 1415). S'ensuit un traité humiliant dans lequel Charles VI reconnaît Henri V comme son successeur, au détriment de son propre fils, le Dauphin Charles.

Le Dauphin n’accepte pas ce traité et se fait proclamer roi de France sans avoir pu être sacré à Reims, située en terre anglo-bourguignonne. Son royaume, le "royaume de Bourges", correspond approximativement à la France du sud de la Loire. Il y mène une vie itinérante entre ses différents châteaux : Chinon, Tours, Loches et Amboise. Chinon fait alors office de résidence estivale. Après avoir célébré son mariage avec Marie d’Anjou à Bourges en 1422, la cour de Charles VII s’installe au château de Chinon en 1427. C'est dans ce contexte que la Pucelle entre en scène, pour lui assurer sa légitimité et le convaincre de se faire sacrer à Reims.

Elle arrive à Chinon le 23 février 1429 au terme d’une chevauchée de quatre cent soixante-dix kilomètres environ, effectuée en onze jours : une véritable prouesse pour l’époque. Cette rencontre célèbre est généralement décrite comme une scène mythique et miraculeuse, la Reconnaissance. Il n’en est rien, car il y eut, non pas une, mais deux entrevues à Chinon. La première se déroule le 25 février 1429, deux jours après son arrivée. Elle est menée jusqu’à la chambre du roi où celui-ci la reçoit en petit comité. Au château, elle est logée dans le donjon du Coudray. Sa virginité est vérifiée par une assemblée de femmes présidée par la reine de Sicile, Yolande d'Aragon, puis Charles VII l’envoie à Poitiers pour que ses conseillers et docteurs en théologie puissent juger de sa bonne foi.

À son retour, Jeanne est à nouveau reçue par le roi dans sa chambre, entre le 27 mars et le 5 avril 1429. Cette seconde audience dite "du signe", prend l’aspect officiel et public que l’on attribue généralement à la première. Elle marque la fin de l’enquête de Poitiers et tient lieu de présentation officielle de Jeanne. Jeanne apporte alors au roi une couronne en or qui était le signe matériel de sa promesse de mener le roi au sacre, puis elle se retire dans la chapelle voisine.

Cet épisode qui s'est déroulé dans l'enceinte de la forteresse marque un tournant décisif pour la Guerre de Cent Ans. Grâce à l'élection divine de Jeanne, réelle ou fabriquée de toute pièce, le prince parvient à rassembler ses partisans derrière son étendard afin qu'ils reprennent confiance. Suite à cela, c’est principalement la reine Marie d’Anjou qui vivra au château de Chinon entourée de sa cour.

Dépourvue ensuite de rôle stratégique et abandonnée au profit de châteaux plus modernes, la forteresse tombe peu à peu en ruines. Des inventaires du début du XVIIe siècle la décrivent dans un état de délabrement complet. Elle est vendue comme bien national à la Révolution et lotie entre divers particuliers. Ils occupent les ruines, construisent des maisons au pied des remparts et creusent des caves dans le coteau.

À partir de 1824, malgré la dangerosité du site, le parc du château est aménagé en promenade publique. Le circuit est agrémenté d’une pépinière de mûriers, un parterre est installé à l’emplacement de la grande salle des logis en ruine.

En 1840, la forteresse est classée Monument Historique, mais les ruines restent dangereuses, et en 1854 la municipalité demande la démolition des bâtiments. L’intervention de Prosper Mérimée sera décisive et marquera le début de la restauration de la forteresse de Chinon.
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L’ambition du département est de préserver et de valoriser ce patrimoine exceptionnel. Pour favoriser le développement de ce lieu de prestige, son rayonnement, le parti retenu a été d’allier création contemporaine et protection du patrimoine. Il s’agissait de restituer la compréhension historique, architecturale et artistique du site dans le respect de l’esprit des lieux. Pour y parvenir, la démarche misait sur la complémentarité de la restauration et de la création contemporaine.

2003 marque le début du programme, avec le rendu des études préalables, de l’étude de préfiguration, et le début des fouilles archéologiques.

Entre 2005 et 2006, le rempart sud du fort Saint-Georges est restauré. Entre 2006 et 2007 c’est le tour du rempart oriental, côté château du Milieu. 2007 marque aussi le début des travaux de restauration sur le donjon du Coudray. Au Moyen-Âge, la porte d’entrée de la tour et les dispositifs défensifs associés (herse, assommoir) étaient situés au premier étage. La porte était accessible par un escalier situé dans un avant-corps (petit bâtiment annexe). Au fil du temps, escalier et avant-corps sont tombés en ruine. Cet accès, devenu inutilisable, a été condamné et une porte a été percée au rez-de-chaussée. La restauration a consisté à rétablir le système d’accès médiéval, en reconstruisant un escalier en pierre. L’escalier en ruine qui menait à la plateforme sommitale a également été refait. Pour le public, cet endroit offre désormais un excellent point de vue sur l’ensemble du château, des logis royaux et de la ville de Chinon.

Concernant les logis royaux, il ne s'agissait pas de procéder à une restitution à l'identique. Le choix retenu consistait plutôt à reconstruire un logis royal mettant en valeur les procédés de construction de la fin du Moyen Âge. Le point fort du projet résidait dans le réfection de la toiture, disparue depuis le XIXe siècle les grands et petits combles. La grande salle ou salle de la Reconnaissance, qui est complètement détruite est restée en l'état. Sur les grands combles et les petits combles, les pignons ont été complétés par des tailleurs de pierres afin de restituer les pentes d’origine des toitures et recevoir de nouvelles charpentes. Il s’agit de reproductions de charpentes inspirées par les modèles du XVe siècle. La charpente de la chambre du roi (petit comble) a fait l’objet d’un soin particulier et s’orne de poinçons sculptés.
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Logis royaux

Ouvert toute l’année, tous les jours
2 janvier - 31 mars : 9h30-17h
1er avril - 30 septembre : 9h-19h
1er octobre - 31 décembre : 9h30-17h
Fermé les 25 décembre et 1er janvier

VISITE
Visite libre : brochure F/GB/D/NL
Visite guidée GRATUITE : 50 min.
visites contées pendant toutes les vacances scolaires.
Réservation pour les groupes et les visites en anglais, espagnol (d'avril à septembre).

Dernier billet vendu 30 min. avant la fermeture.
Garages à poussettes.
Dépot casques et bagages possible.
Accès aux animaux interdit.

À proximité : parking gratuit autocars et voitures - restauration et hôtellerie.

TARIFS
Tarif unique pendant toute la durée des travaux : 3 €
Gratuit jusqu'à 12 ans
Moyens de paiement possibles: chèque, CB, voucher, chèque vacances, CLARC.

http://www.forteressechinon.fr/
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#37 Message par Léo »

Tu es parti pour au moins trois ans, à nous montrer des châteaux. :ahah
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#38 Message par saintluc »

Plus que ça amigo Leo
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#39 Message par orchidee »



je viens de chercher, ca n'a rien a voir avec "se creper le chignon" :red :ahah
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry

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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#40 Message par saintluc »

Non, pas de crépage de chignon avec mon pote Léo ;) :))
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#41 Message par saintluc »

Le château du Rivau est situé à 10 minutes de voiture de Chinon sur la route D749, dans la commune de Lémeré (Indre-et-Loire). Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis juillet 1918
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Ce château de Touraine fut fortifié au XVe siècle puis humanisé à la Renaissance. Il est à la fois une forteresse imprenable et un lieu de vie agréable.

Rabelais, dans Gargantua fait don du château du Rivau au capitaine Tolmère, en récompense de ses victoires lors des guerres picrocholines.

En 1429, vers la fin de la Guerre de Cent Ans, Jeanne d'Arc vient chercher au Rivau des chevaux. Le Rivau était en effet déjà un lieu reconnu pour la qualité de ses chevaux. En 1510, François de Beauvau, châtelain du Rivau et capitaine de François Ier, construit des écuries monumentales qui fourniront ses étalons au roi.

Un incendie a ravagé le 11 juillet 2010 la toiture de la partie du château venant d'être rénovée et devant être prochainement inaugurée.

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Le château du Rivau offre le décor de l’imaginaire des contes et légendes. Forteresse à l’extérieur avec son donjon, ses douves, son pont-levis (en fonctionnement) et son chemin de ronde, le château est aussi un château d’agrément. Dès l’entrée – surmontée du blason de la famille Beauvau et de leur devise ’Beauvau sans départir’ – le visiteur gravit l’escalier à vis où de nombreux graffitis du XVe siècle sont à décrypter. Dans les vastes salles du Rivau se dégage une atmosphère chaleureuse. Tout participe à cette impression : des monumentales cheminées gothiques aux murs enduits de badigeon de chaux comme on peut le voir en Toscane, la somptueuse tapisserie de Bruxelles jusqu’aux coussièges devant les fenêtres à meneaux pourvus de coussins où les visiteurs sont invités à s’asseoir pour contempler les jardins. Dans la salle du ‘ Festin’, l’épisode biblique du ‘Festin de Balthazar’ a été peint à l’huile à la Renaissance par un maître hollandais. Au plafond, la fresque ‘a fresco’ peinte par un maître italien, dépeint les quatre saisons de la vigne. C’est ici que se sont croisés au XVIe siècle un grand maître Hollandais et un grand maître Italien.

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Grande salle du château du Rivau
Les écuries du Rivau, disposées en L, abritaient au rez-de-chaussée une trentaine de chevaux, vraisemblablement les juments d’un côté et les étalons de l’autre. L’étage, desservi par un escalier construit dans l’épaisseur des murs, servait de stockage et logeait les palefreniers. Des fenêtres vitrées au rez-de-chaussée et du côté nord, empêchaient les courants d’air et permettaient de ventiler les écuries. Les profondes embrasures des baies donnant sur la cour s’évasent vers l’intérieur, permettant ainsi de mieux diffuser la lumière. Les chevaux alignés le long du mur en vis-à-vis, étaient attachés à des anneaux sans séparation de stalles. Des mangeoires taillées dans le calcaire prennent place contre les murs. Les voûtes en berceau à vaisseau unique et fond plat, appareillées en pierre de taille de tuffeau sont structurées par trois bandes longitudinales dont le centre est sculpté de cartouches en forme de cuir. Certains portent les insignes royaux, d’autres n’ont pas été terminés. Les parties basses s’élèvent en grand appareil de calcaire pour supporter la structure, alors que les parties hautes sont en petit appareil pour faciliter la mise en œuvre du berceau et l’alléger. Cette différence de traitement renforce l’effet d’évasement au départ de la voûte.

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Salle de la toison d'or, château du Rivau
Depuis 1992, les nouveaux propriétaires ont mis en place une campagne de rénovation d'importance pour prévenir la ruine du château, des étables et des écuries et lui faire retrouver son lustre d'antan. Aujourd'hui le Rivau classé Monument historique attire les visiteurs pour son histoire mais surtout pour ces merveilleux Jardins de contes de fées.
En effet, les 12 jardins du Château du Rivau (labellisés « Jardin remarquable ») évoquent un monde merveilleux et fantastique pour le plus grand plaisir des visiteurs. Les jardins du château du Rivau réjouiront aussi les botanistes par la collection de plus de 400 roses obtenues par des obtenteurs comme David Austin et André Eve et ses plantes rares, dans une ambiance tout de même très contemporaine grâce aux sculptures et aux expositions d'artistes vivants.

On peut citer par exemple, des œuvres de Fabien Verschaere, Cat Loray, Jerôme Basserode Frans Krajcberg ou de Philippe Ramette présentes dans les jardins du Rivau.

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Tarifs en 2012
Individuels :
Adulte : 10,00 €
Enfant de 5 à 18 ans: 7,00 € (gratuit pour les moins de 5 ans)
Étudiant, demandeur d'emploi : 8,50€
Forfait famille 2 adultes et 2 enfants : 30€
Forfait famille 2 adultes et 3,4 ou 5 enfants : 35€
Adulte en situation de handicap: 7,00€
Enfant en situation de handicap: 5,00€

Groupes :
Groupe adulte (à partir de 20 personnes sur réservation) : 6,50€ (sans parcours audiovisuel dans les écuries royales) ou 8,50 € (avec parcours audiovisuel'écuries royales).
Mode de visite : visite libre ou guidée
Gratuités : responsable du groupe et chauffeur du car.

Groupe scolaire et Centre de Loisirs : 5,00€ (sans écuries royales) ou 7,00 € (avec écuries royales).
Atelier costumé : +95€/ classe de 30 enfants.
Mode de visite : visite libre ou guidée
Gratuités : enseignants, accompagnateurs et chauffeur du car. Gratuité supplémentaireà partir de 50 personnes payants par tranche de 25.

Panier pique-nique pour groupes sur réservation (16€/personne)

Pour les tarifs des annimations enfants et des manifestations voir directement sur les pages enfants et annimations.

Le restaurant la table des fées propose des plats de 9 à 14 €

http://www.chateaudurivau.com/fr/infos- ... -tarif.php
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#42 Message par saintluc »

Le château du Clos Lucé, appelé autrefois le manoir du Cloux ou le Clos, est une demeure situé en France, dans le centre ville d'Amboise au cœur du Val de Loire. C'est là que Léonard de Vinci, invité par François Ier, vécut trois ans, de 1516 à sa mort le 2 mai 1519.

En tant que maison de Léonard de Vinci, il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862.

Le Château du Clos Lucé est aujourd'hui un lieu d'interprétation, de connaissance et de synthèse qui a pour vocation de permettre au plus large public de découvrir l'univers de Léonard de Vinci.
Le Chastelet du Cloux était un ancien fief relevant du château d'Amboise. La terre de Lucé a été annexée au clos dès le XIVe siècle. Par acte du 26 octobre 1460, Pierre du Perche céda à Marc Rabouin le lieu du Cloux et reçut en échange la Grange-aux-Lombards.

Ce domaine passa peu de temps après aux mains des religieuses du prieuré de Moncé, qui le vendirent, par acte du 26 mai 1471, à Étienne le Loup, maître d’hôtel et premier huissier d'armes, puis conseiller du roi Louis XI et bailli d’Amboise. Les bâtiments tombant en ruine, c'est lui qui donna au Clos Lucé son aspect actuel, avec « sa tour carrée, sa guette, reliée à l'aile droite du bâtiment par une galerie couverte, ses murs bientôt percés de fenêtres gothiques ».

Le 22 novembre 1490, Charles VIII racheta le Clos Lucé à Etienne Le Loup pour la somme de 3 500 écus d’or. Il y fit construire la chapelle. Son épouse, Anne de Bretagne y vécut jusqu'à son départ pour Blois. L'oratoire d'Anne de Bretagne contient des peintures murales dont la vierge de lumière située au-dessus de la porte qui aurait donné son nom au château : le Clos Lucé.

Charles IV d'Alençon et Marguerite de Valois s'y installèrent en 1509. En 1515, le duc d'Alençon vendit le Clos Lucé à la mère de François Ier, Louise de Savoie.
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En 1516, Léonard de Vinci quitte Rome, accompagné de Francesco Melzi, Salai, et de son serviteur, Batista de Vilanis pour venir vivre en France, acceptant ainsi l'hospitalité de François Ier. Le roi met à sa disposition le Château du Clos Lucé et le nomme "Premier Peintre, Ingénieur et Architecte".

Léonard de Vinci traverse l'Italie à dos de mulet en apportant dans ses malles trois tableaux célèbres : La Joconde, La Vierge, l'enfant Jésus et sainte Anne et Saint Jean Baptiste. Plusieurs missions lui sont confiées : organiser les fêtes de la Cour à Amboise et concevoir divers projets architecturaux comme les plans de la cité idéale de Romorantin.

Le 15 octobre 1517, Léonard de Vinci reçoit la visite du cardinal Louis d'Aragon. Son secrétaire Antonio de Beatis, décrit dans son Itinerario :

« Messer Léonard de Vinci, vieux de plus de 70 ans, excellentissime peintre de notre époque, qui montra trois tableaux à Notre Seigneurie, un d'une Dame florentine, faite au naturel, à la demande de feu le Magnifique Julien II, un autre de saint Jean-Baptiste jeune, et une Vierge à l'Enfant, qui sont sur les genoux de sainte Anne ; les trois sont d'une rare perfection. Il est vrai qu'en raison d'une paralysie de la main droite, on ne peut plus attendre de chef-d'œuvre de sa part.»
Le 19 juin 1518, une fête fut organisée au Château du Clos Lucé, reprenant certaines des idées que Léonard de Vinci avait utilisées pour la Fête du Paradis à Milan, le 13 janvier 1490 (Festa del paradisio, pièce du poète Bernardo Bellincioni (en)). Une machinerie évoquait la course des astres : un chapiteau fut monté et une toile peinte en bleu fut dressée, figurant la voûte céleste avec les planètes, le soleil, la lune et les douze signes du zodiaque.

Léonard de Vinci s'éteint au Château du Clos Lucé le 2 mai 1519, léguant ses manuscrits, carnets de dessins et croquis à son disciple bien aimé, Fancesco Melzi.

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Léonard de Vinci - Autoportrait - Bibliothèque Royale de Turin
Louise de Savoie reprit alors possession des lieux. Philibert Babou de La Bourdaisière et son épouse, surnommée la belle Babou (une des favorites de François Ier), y résidèrent à partir de 1523. Michel de Gast, qui était devenu gouverneur d'Amboise grâce à la faveur d'Henri III, devint le propriétaire du domaine du Clos Lucé en 1583. Le château revint ensuite dans la Maison d'Amboise en 1636, par le mariage d'Antoine d'Amboise avec la petite-fille de Michel de Gast. Il resta dans la famille d'Amboise jusqu’en 1832.

Le château devint la propriété de la famille Saint Bris le 30 juillet 1855. Le comte Hubert Saint Bris (le père de Gonzague Saint Bris) décida de l’ouvrir au public en 1954.
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La chambre de Léonard de Vinci

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La chambre de Marguerite de Navarre
Le château est situé au cœur d’un parc de 7 hectares traversé par l’Amasse, un affluent de la Loire. La façade, en briques roses et pierres blanches n’a pratiquement pas été modifiée depuis la Renaissance. On découvre la chambre de Léonard de Vinci, sa cuisine, la salle du Conseil, l’oratoire d’Anne de Bretagne et la chambre de Marguerite de Navarre.

La chambre où mourut Léonard de Vinci et la chambre de Marguerite de Navarre se trouvent au premier étage, restaurées en 2011. 20 corps de métiers, 7 mois de chantier, 2 pièces entièrement restaurées et une farouche volonté d’excellence : c’est le bilan des travaux qui se sont achevés le 15 avril 2011 au premier étage du Château du Clos Lucé sous la direction d’Arnaud de Saint-Jouan, architecte en chef des Monuments historiques.

Au sous-sol, on peut découvrir une belle collection de quarante maquettes réalisées par IBM d’après les dessins de Léonard de Vinci. On y voit notamment un char d’assaut, un pont transbordeur, une excavatrice, un planeur ou l’ancêtre de l’hélicoptère... On y découvre également l’entrée du souterrain que, selon la légende, François Ier empruntait pour rendre visite à Léonard.

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La grand salle


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La cuisine
Un parcours culturel a été mis en place dans le parc du Château du Clos Lucé. Il s‘articule autour de cinq thèmes : la lumière des visages, la beauté des corps, la mécanique de la vie, les intuitions techniques, et la cité idéale. Il comprend des bornes sonores, des toiles translucides représentant des croquis ou des détails de tableaux de Léonard de Vinci, et des machines géantes inspirées de ses croquis : char d’assaut, hélicoptère, canon à tir en éventail, pont transbordeur, bateau à aube, vis d’Archimède. Les visiteurs peuvent manipuler les inventions de Léonard construites en taille réelle.

Le jardin de Léonard est un musée de plein air, paysagé et pensé dans l'esprit des tableaux et dessins de Léonard de Vinci. Le pont à deux niveaux a été réalisé par les compagnons du Devoir d'après les dessins de Léonard. Le lien entre le maître toscan et la nature est expliqué sur toiles, panneaux thématiques et bornes sonores.

Sur la terrasse renaissance, l'exposition "Léonard de Vinci, ingénieur" présente une cinquantaine de machines en miniature conçues d'après les fac-similés des manuscrits de Léonard de Vinci par Elie Azoulay. Cette collection, réalisée en bois de hêtre massif et pour certaines pièces tournées en bois de charme, illustre les différents talents d’ingénieur de Léonard de Vinci : aéronautique, machines industrielles, génie maritime, instruments de mesure, mécanismes, génie civil, architecture, génie militaire...

Dans la Hall muséographique, l'exposition "Léonard de Vinci et la France" explore dix ans d’une fascinante relation entre trois rois de France et le Maître toscan. Le lien exceptionnel de Léonard de Vinci avec la France, porté par Charles VIII, Louis XII et François Ier, est l’un des faits fondateurs de la Renaissance qui prend corps en Val de Loire.
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Festival Européen de Musique Renaissance, 7e édition, 28,29 et 30 septembre 2012.

Parcours Spectacle « Sur les pas de Léonard de Vinci » 11,12,13 et 14 août 2012.

En mai, « L'univers de la Création », les rendez-vous des grands savoir-faire, 6e édition.

Adresse
Château du Clos Lucé - Parc Leonardo da Vinci
Demeure de Léonard de Vinci
2 rue du Clos Lucé - 37400 Amboise - Val de Loire – France
Tél. : 33 (0) 2 47 57 00 73 - Fax : 33 (0) 2 47 57 62 88

Périodes d’ouvertures
Le Château du Clos Lucé – Parc Leonardo da Vinci est ouvert toute l’année, tous les jours sans interruption (sauf le 25 décembre et le 1er janvier). Le parcours paysager est présenté dans son intégralité pendant toute la durée de la haute saison ( 1er mars 2012 - 15 novembre 2012).



Horaires
Janvier : 10 à 18 h
Février - Juin : 9 à 19 h
Juillet - Août : 9 à 20 h
Septembre - Octobre : 9 à 19 h
Novembre - Décembre : 9 à 18 h
Fermeture de la billetterie une heure avant la fermeture du site.

La visite
Le site (château + parc) se visite librement (2 à 3h)
Brochure de visite gratuite en 11 langues : français, anglais, italien, espagnol, allemand, néerlandais, russe, chinois, japonais, polonais, portugais.
Langues d’accueil : Français et Anglais.

Les chiens sont autorisés sur le site. Ils doivent être portés dans la demeure et tenus en laisse dans le parc.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#43 Message par orchidee »



la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry

....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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saintluc
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#44 Message par saintluc »

Le château de Gizeux est un édifice important, datant du Moyen Âge et remanié au cours des siècles, notamment à la Renaissance et à l'époque du siècle des Lumières.

Le château de Gizeux est situé sur la commune de Gizeux, aux confins de l'ancienne province d'Anjou, et fait partie des châteaux de la Loire.

Le château s'élève au sein du Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine, à la confluence de deux départements : l'Indre-et-Loire et le Maine-et-Loire. Ses façades se déploient sur 250 mètres de long, faisant de lui le plus long château de la Touraine angevine.
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Le château de Gizeux se situe à une quinzaine de kilomètres au nord de Bourgueil et à 25 kilomètres de Saumur. Il est intégré dans le parc naturel régional de Loire-Anjou-Touraine, région verdoyante et boisée. Le domaine est à mi-distance d'Angers et de Tours.

Le château faisait partie de l'ancienne province d'Anjou et se situe aujourd'hui dans la Touraine angevine. Il a été construit à l'emplacement d'un ancien château fort du XIVe siècle.

Le château de Gizeux dépendait de la sénéchaussée de Saumur et de l'ancienne province d'Anjou.
La seigneurie de Gizeux a appartenu à la famille du poète Joachim du Bellay de 1315 à 1660. Le château devint ensuite propriété de plusieurs marquis de Gizeux de la famille de Contades.

En 1789, lors de la Révolution française, le marquis, Louis Gabriel de Contades (1759-1825), opposant aux révolutionnaires, doit fuir le sol de France et trouve refuge à Saint Domingue. Il ne reviendra à Gizeux qu'en 1801.

En 1790, cette partie de l'Anjou s'étirant de Bourgueil au sud jusqu'à Château-la-Vallière au nord et englobant Gizeux fut rattachée au département de l'Indre-et-Loire.

Les bâtiments conservent des parties édifiées à des périodes différentes. Ainsi le style médiéval côtoie celui de l'architecture Renaissance.

Le château possède deux grandes galeries de peintures qui en font son originalité : la Galerie François Ier décorée par des peintres italiens au début du XVIIe siècle et la Grande Galerie des Châteaux décorée par une école de peinture à la fin du XVIIe siècle, elle comprend des panneaux représentant des châteaux royaux et des scènes champêtres sur plus de 400 m2.

Le parc fut réalisé en 1829.

Près du château, s'élève l'église qui renferme les splendides tombeaux des Du Bellay. De rarissimes orants du XVIIe siècle furent réalisés en marbre blanc par Ghislain dit de Cambrai, directeur de l'Académie royale de sculpture de Paris.

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OUVERTURE DU SITE :

Le Bosquet Oublié avec le parcours énigmes "Haro sur le brigand", l'exposition d'attelages, l'Orangerie et la grande Terrasse des jeux sont en visite libre et sont accessibles pendant la période d'ouverture du site.
Du 7 avril au 30 juin et du 1er octobre au 4 novembre 2012:
- tous les jours de 10h à 17h30*
Fermeture le mardi sauf jours fériés et vacances scolaires

Du 1er juillet au 30 septembre :
- tous les jours de 9h30 à 19h*

* dernière admission au site 1 heure avant la fermeture

HORAIRES DES VISITES GUIDEES "historique

Du 7 avril au 30 juin et du 1er octobre au 4 novembre 2012:
- tous les jours à 11h, 14h, 15h15, 16h30


Du 1er juillet au 30 septembre :

- Tous jours à 10h, 11h15, 12h30, 14h, 15h15, 16h30 et 17h45
- Tous les jeudis du 1er juillet au 30 septembre, venez participer aux "Visites Rares"
à 10h30 : Visite "Restauration du château, projet d'une vie"
à 14h : "Vivre en famille dans un château en 2012"


Durée de la visite guidée : 1h15

HORAIRES DES ANIMATIONS thématiques pour :


ENFANTS
Pendant les vacances scolaires (toutes zones confondues) :
- Visite contée costumée : 15h
- Atelier : 16h30 Lundi "Conte et goûter", Mercredi "Four à Pain", Vendredi "Blason"
- Parcours énigme "Haro sur le brigands!" disponible toute la journée


ADULTES
En juillet et en août, :
- Visite suivie d'une dégustation de vin : 11h15, tous les jours
- Visite nocturne aux chandelles : 21h le mardi soir


Visiteur
Tarifs 2012

Adulte 8€50
Jeune (de 4 à 18 ans) 4€50
Enfant (- de 4 ans) gratuit

Groupe (+20 personnes) - réservation conseillée
7€
Demandeur d’emploi* 7€
Etudiant* 7€
(* sur présentation de cartes)

Tarif "Les visites rares du Jeudi" et "Visite nocturne"
(pour connaître les heures de ces visites, cliquez ici)



Visiteurs Tarif
Adulte 10€
Enfant 5€
http://www.chateaudegizeux.com/accueil_fr.php
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#45 Message par Léo »

Tu ne pourras jamais tous les visiter Saintluc. :?
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