LES CHATEAUX DE LA LOIRE

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saintluc
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LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#1 Message par saintluc »

Le château de Chambord est un château français situé dans la commune de Chambord, le département de Loir-et-Cher et la région Centre.

Construit au cœur du plus grand parc forestier clos d’Europe (environ 50 km² ceint par un mur de 32 km de long), il s'agit du plus vaste des châteaux de la Loire. Il bénéficie d'un jardin d'agrément et d'un parc de chasse classés Monuments historiques.

Le site a d'abord accueilli un château fort construit au XIVe siècle. L'origine du château actuel remonte au XVIe siècle et au règne du roi de France François Ier qui supervise son édification à partir de 1519.

Le château et son domaine se sont vus octroyer plusieurs distinctions : inscription au patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) en 1981; classement depuis 2000 dans la zone de classement de la région naturelle du Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes-sur-Loire ainsi que dans le réseau Natura 2000 en 2006. Il est également classé sur la première liste française de Monuments historiques en 1840, est reconnu Établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) depuis 2005 et constitue l'une des composante du réseau des résidences royales européennes.
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Le nom de Chambord - du celte cambo-ritos - signifie « passage sur la courbe », c'est un gué à la courbe d'une rivière. Ce gué crée un marécage sur lequel se construit un pont mentionné dès 1307 dans le testament du Comte de Blois, Hugues II de Blois-Châtillon.
Le château est situé dans la région naturelle de la Sologne, sur une courbe du Cosson, petit affluent du Beuvron, lui-même affluent de la Loire, à environ 6 km de la rive gauche de la Loire.

Il est positionné à 14 km à l'est de Blois, à 47 km au sud-ouest d'Orléans et 164 km au sud de Paris, sur le territoire de la commune française de Chambord, dans l'arrondissement de Blois, le département de Loir-et-Cher et la région Centre.

Les lignes d'autocars 2 et 18 du réseau de transports en commun des Transports du Loir-et-Cher (TLC) desservent le domaine de Chambord depuis la gare ferroviaire de Blois.

La route départementale 33 traverse le domaine. La sortie 16 de l'autoroute A10 est située à 14 km au nord du château.

Chambord accueille un château dès la fin du Haut Moyen Âge au Xe siècle. Il s'agit alors d'un château fortifié destiné aux Comtes de Blois. Thibault IV et sa veuve y signent des chartes à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle
Comme l'ensemble des possessions des Comtes de Blois, le château de Chambord passa de la maison de Châtillon, à celle des ducs d'Orléans en 1397, avant d'être rattaché à la couronne de France lorsque Louis d'Orléans devint Louis XII de France en 1498
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Portrait de François Ier, réalisé par Jean Clouet vers 1525
En 1516, François Ier, roi de France depuis 1515, revient d'Italie avec Léonard de Vinci et le désir de réaliser un grand édifice dans le style de la Renaissance italienne.[réf. nécessaire]

En 1519, le site de Chambord est choisi pour ouvrir le chantier d'une résidence de chasse sur l'emplacement de l'ancien château fort qui se voit rasé pour les besoins de la cause. La résidence de chasse se transforme rapidement en une immense création architecturale d'une haute ambition, une nouvelle « merveille du monde » destinée à immortaliser son constructeur, François Ier, le « prince architecte ».

Les travaux sont stoppés entre 1522 et 1526, période occupée par la sixième guerre d'Italie.

À partir de 1526, 1 800 ouvriers[réf. nécessaire] travaillent à la construction du château. Plusieurs maître-maçons se succèdent ou travaillent simultanément, on peut citer Jacques Sourdeau, Pierre Nepveu et Denis Sourdeau.

L'empereur du Saint-Empire romain germanique, Charles Quint, grand rival du roi de France, est accueilli à Chambord par François Ier, dans la nuit du 18 au 19 décembre 1539, alors qu'il quitte Bruxelles pour Madrid. Le cortège est reçu par des ballets et des jonchées de fleurs dans un somptueux décor de tapisseries, dans ce qui n'est alors que le donjon du château encore en construction.

Le logis du Roi est réalisé dans la partie Est du château entre 1540 et 1544. Les arcades des galeries et leurs escaliers à vis sont ajoutés vers 1545.

François Ier meurt en 1547. Le roi a finalement passé très peu de temps (72 nuits au total) à Chambord. Il a pris l'habitude de disparaitre en forêt pour y chasser en compagnie d'un petit groupe d'intimes - composé de beaucoup de dames - que les contemporains appellent la « petite bande » du roi.

La construction de l’aile de la chapelle s'achève en 1556 sous le règne d'Henri II et des travaux de consolidation sont réalisés en 1566 sous le règne de Charles IX.

La période qui suit ne bénéficie pas au château. Il apparait trop éloigné des lieux de séjours habituels de la Cour et semble promis à une lente disparition. Henri III, qui règne de 1574 à 1589, puis Henri IV, de 1589 à 1610, n'y résident pas et n'y entreprennent pas de travaux.

Louis XIII, sur le trône de 1610 à 1643, s'y rend pour la première fois en 1614, à l'âge de treize ans. Il n'y retourna qu'une seule fois en revenant de Bordeaux avec la nouvelle reine Anne d'Autriche en 1616.

En 1639, Louis XIII le donne à son frère cadet Gaston d'Orléans qui avait reçu en apanage le comté de Blois en 1626.[réf. nécessaire] Ce dernier y entreprend une restauration entre 1639 et 1642.

Louis XIV, au pouvoir de 1643 à 1715, se rend pour la première fois à Chambord en 1659. Il y retourne en 1660, tout comme son père, en revenant de Fontarrabie, accompagné de la reine Marie-Thérèse d'Autriche.

Le Roi se rend parfois à Chambord accompagné par la troupe de Molière qui y joue devant lui deux comédie-ballets accompagné de musiques de Jean-Baptiste Lully et de chorégraphies de Pierre Beauchamps : Monsieur de Pourceaugnac est joué le 6 octobre 1669 et Le Bourgeois gentilhomme le 14 octobre 1670 à l'occasion de la venue en France d'une ambassade turque.

Louis XIV fait entreprendre de grandes transformations au château entre 1680 et 1686: la chapelle est couverte et les quatre appartements du vestibule nord du premier étage sont reliés en enfilade pour en faire son logis.

Il réside à Chambord en présence de Madame de Maintenon en 1685.

Le règne de Louis XIV voit également la création d'un parterre devant la façade Nord ainsi que le canal du Cosson.
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Tableau représentant le château et son domaine réalisé en 1722 par Pierre-Denis Martin
Le 10 décembre 1700, le roi d'Espagne Philippe V effectue une visite au château en compagnie des ducs de Berry et de Bourgogne.

Le compositeur Louis Homet, alors en place à Orléans, occupe le poste de maître de musique à Chambord de 1714 à 1731.

Le règne de Louis XV s'étend de 1715 à 1774. Au cours de cette période, de 1725 au 25 août 1733, le château est occupé par son beau-père, Stanislas Leszczyński, roi détrôné de Pologne puis duc de Lorraine et de Bar.

Le château reste inhabité pendant 12 ans. Le 25 août 1745, Louis XV en fait don au maréchal Maurice de Saxe qui en devient gouverneur à vie. Il y fait notamment construire des casernes pour son régiment mais ne réside pas au domaine et ne le visite qu'en 1748.

Après la mort de Maurice de Saxe en 1750, l'un de ses neveux, Auguste-Henri de Frise, comte de Friesen, en devient le gouverneur jusqu'en 1755.

Avec la Révolution française, les habitants des villages limitrophes réinvestissent l'espace et prennent leur revanche. Les grands animaux sont décimés, les arbres coupés ou ravagés par le pacage des troupeaux. Les dévastations sont telles que l'on doit envoyer un détachement du Régiment de Royal-Cravate pour faire arrêter les pillages en mai 1790 puis un détachement du 32e régiment d'infanterie en 1791, pour rétablir un semblant d'ordre. Entre octobre et novembre 1792, le gouvernement révolutionnaire fait vendre le mobilier qui n'a pas été volé, les enchères s'accompagnant de pillages nocturnes. Les fenêtres et les portes sont arrachées ainsi que les plombs ornant les combles du donjon. Un état des lieux dressé le 29 prairial an IV, (17 juin 1796) confirme le désastre.
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Gravure représentant la façade nord du château vers 1860
Le 13 messidor, an X (2 juillet 1802), le premier consul Napoléon Bonaparte attribut le château à la quinzième cohorte de la Légion d'honneur, mais ce n'est que deux ans plus tard que le général Augereau visite finalement le château dévasté par les pilleurs, et dans un état de délabrement avancé. Il fait fermer les portes du parc et réparer l'enceinte et sauve le domaine, en dépit des protestations de la population.

Sous le Premier Empire, l'empereur Napoléon Ier décide de créer au château une maison d'éducation pour les filles des titulaires de la Légion d'honneur, en 1805, mais cette décision reste sans suite. Le château est soustrait à la Légion d'honneur et réuni à la couronne, avant d'être rebaptisé « principauté de Wagram » et donné le 15 août 1809 au maréchal Louis-Alexandre Berthier,prince de Neuchâtel et Wagram, en récompense de ses services, avec une rente de 500 000 francs. Berthier ne vint qu'une fois à Chambord en 1810, pour une partie de chasse. À sa mort en 1815, le château est mis sous séquestre avant d'être mis en vente en 1820 par sa veuve Marie-Élisabeth de Bavière, incapable de faire face aux dépenses.

En 1821, grâce à une souscription nationale, qui l'offre au jeune Henri d'Artois, duc de Bordeaux, né l'année précédente, sept mois après l'assassinat de son père, le duc de Berry et, pour cette raison, baptisé « l'enfant du miracle ». Installé tout près, en Touraine, Paul-Louis Courier, dans son retentissant pamphlet, Simple discours de Paul-Louis vigneron de la Chavonnière aux membres du Conseil de la commune de Véretz, protestera notamment contre cette souscription. Cette virulente protestation l'enverra purger deux mois de prison à Sainte-Pélagie.

Après les Trois Glorieuses en 1830, le prince et chef de la branche aînée des Bourbons prendra, en exil, le titre de courtoisie de « comte de Chambord ». Avant cela, Charles X l'aura occupé brièvement et le fait restaurer sommairement. Pendant la guerre franco-prussienne de 1870 il sert d'hôpital de campagne. Le comte de Chambord y réside très brièvement en 1871, et y lance un manifeste aux Français, appelant à la restauration de la monarchie et du drapeau blanc. Après 1883, le château appartient à l'ancienne famille régnante du duché de Parme, le duc Robert de Parme l'ayant hérité de son oncle maternel, le comte de Chambord.

Le domaine, racheté onze millions de francs-or au duc de Parme, le prince Élie de Bourbon, devient la propriété de l'État français le 13 avril 1930. La gestion et l'exploitation est partagée entre l'administration des domaines, les Eaux et forêts, et les monuments historiques. Cette décision est entérinée après la Seconde Guerre mondiale le 19 juillet 1947.

Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, le château devient le centre de triage des trésors des musées nationaux de Paris et du Nord de la France, qu'il faut évacuer et protéger des bombardements allemands. Des conservateurs et des gardiens montent alors la garde pour défendre certaines œuvres du musée du Louvre entreposées dans le château. Certaines comme la Joconde ne restent que quelques mois, mais d'autres demeurent à Chambord pendant toute la durée de la guerre. Ainsi, dès le 28 août 1939, la Joconde part pour Chambord, accompagnée de 50 autres tableaux exceptionnels. Ce sont bientôt trente-sept convois, et 3 690 tableaux qui quittent ainsi le Louvre pour Chambord, puis vers des refuges, disséminés plus au sud.

Après avoir échappé de peu aux bombardements, au crash d'un bombardier B-24 américain en 1944, et à un incendie, le 7 juillet 1945 qui réduit en cendres les combles du canton sud, c'est avec le rapatriement progressif des œuvres du Louvre vers Paris, en 1947 que commence une grande remise à niveau de près de trente ans, menée dès 1950 sous la direction de l'architecte Michel Ranjard puis par Pierre Lebouteux, à partir de 1974 de ce qui est devenu une attraction touristique majeure.

Les combles sont reconstruits entre 1950 et 1952, la tour de la chapelle restaurée entre 1957 et 1960, ainsi que le logis de François Ier en 1960 et les offices en 1962. Dans le parc, le canal est de nouveau creusé en 1972 et les fausses braies dégagées.

En 1981, le domaine est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Les travaux recommencèrent en 1998, sous la direction de Patrick Ponsot, pour la réfection des terrasses, des balustrades des donjons ainsi que de l'aile antérieure des offices.

Des spectacles dits Son et lumières se déroulent au domaine depuis le 30 mai 1952.
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saintluc
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#2 Message par saintluc »

Le château de Chambord possède une silhouette très spécifique, et constitue l'un des chefs-d'œuvre architecturaux de la Renaissance : 156 m de façade, 426 pièces, 77 escaliers, 282 cheminées et 800 chapiteaux sculptés.

Plusieurs architectes ont travaillé à l'édification du château. Des analyses montrent l'influence de Léonard de Vinci, qui travaillait alors comme architecte de la cour de François Ier, mais qui meurt quelques mois avant le début du chantier en 1519 au Clos Lucé d'Amboise, ainsi que celle de Dominique de Cortone.

Le chantier de Chambord est l'un des plus importants de la Renaissance. Environ 220 000 tonnes de pierres sont nécessaires. À défaut de pouvoir dévier le cours de la Loire, selon le vœu de François Ier, on se résoudra finalement à détourner le Cosson par un canal qui alimente les douves.

La vie au château est rude, d'autant qu'il est construit sur des marécages. Beaucoup d'ouvriers meurent de la fièvre pendant la construction. Les charpentiers auraient enfoncé des pilots de chêne jusqu'à 12 mètres de profondeur, afin d'établir les fondations du château sur un solide pilotis au-dessus de l'eau. Des fouilles préventives réalisées en février 2007 ont néanmoins révélé que la tour sud-ouest s'appuie sur un enrochement calcaire. Ces fouilles ont aussi mis au jour une structure circulaire en moellons, vestiges d'une tour du château médiéval qui s'y élevait avant la construction de l'actuel château.

Des chariots arrivent du port de Saint-Dyé pour décharger tous les matériaux et en particulier la pierre de tuffeau utilisée pour la construction ; c'est une pierre blanche, tendre et friable. Les tailleurs de pierre, comme les autres ouvriers, n'ont pas de salaire fixe et sont payés « à la tâche » : ce sont des tâcherons. Sur chacune des pierres qu'ils taillent, ils gravent leur marque. Cette signature permet au trésorier d'évaluer leur travail et de les payer ; on la retrouve sur certaines pierres n'ayant pas été graffitées par la suite lors de l'ouverture du château au public.

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Vue des toits et des cheminées
Le plan du château repose sur un corps central parfaitement carré en croix grecque, comme celui de la basilique Saint-Pierre de Rome construit au même moment, appelé le donjon car même s'il n'a jamais eu aucune vocation à la défense, le château de Chambord est construit sur le modèle des châteaux forts du Moyen Âge, avec cependant la particularité humaniste d'une rigoureuse orientation des diagonales de son donjon suivant les axes nord-sud et est-ouest ; ses tours marquant exactement les quatre points cardinaux. À l'intérieur du donjon, on trouve cinq niveaux habitables. Il y a quatre appartements carrés et quatre appartements dans les tours rondes par niveau. Entre les appartements, quatre couloirs venant des « quatre parties du monde » (découpées par les deux axes nord-sud et est-ouest) mènent à l'escalier à double révolution au centre. Le roi François Ier, dans un second temps, étend le château d'un quadrilatère et abandonnant le canton [le quart] nord, installe ses appartements (plus vastes) dans l'aile nord. Une chapelle est construite dans l'aile occidentale, dont l'entrée ouvre plein est. Elle est achevée par Jean le Humble sous le règne de François Ier. Cette position de la chapelle est rare pour l'époque : car si le roi avait voulu se placer en direction de Jérusalem, pour montrer qu'il est le détenteur du pouvoir spirituel dans son royaume, il se serait installé dans la partie est. Or c'est là qu'il a logé Charles-Quint en décembre 1539.

On dit que François Ier et son ami Jean le Humble voulaient également détourner la Loire et la faire passer devant le château, mais le projet a été abandonné.

L'escalier à double révolution [ou double vis] placé au centre de l'édifice est attribué à Léonard de Vinci qui avait imaginé au départ en concevoir un quadruple. Comme son nom l'indique, il comporte deux volées d'escaliers suivant un schéma de double hélice, à la manière des deux troncs enlacés qui représentent l'arbre de vie au Moyen Âge. Il donne accès à la grande terrasse - elle aussi inspirée par Léonard - qui fait le tour du donjon et offre une vue sur les cheminées monumentales. Cet escalier est surmonté d'une tour-lanterne bien reconnaissable de l'extérieur, évoquant le clocher d'une chapelle.

Le deuxième étage est également remarquable par ses voûtes à caissons représentant les symboles royaux (monogramme F couronné et salamandre), accompagnés d'une cordelette nouée, emblème de sa mère, Louise de Savoie. Certains monogrammes de l'escalier à hauteur des terrasses sont tracés à l'envers de manière à ce que Dieu du haut du ciel voie la puissance du Roi !

Arrivé sur la terrasse, le visiteur peut remarquer que l'escalier est surmonté d'une tour-lanterne, elle s'élève à 32 mètres et surmonte toutes les cheminées de Chambord. Son sommet est coiffé d'une fleur de lys (symbole de la monarchie française). Les terrasses sont encadrées de tourelles et de lucarnes parées de marqueterie de tuffeau et d'ardoise.
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Escalier à double révolution
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Le parc de Chambord est un élément constitutif du projet royal de François Ier. Il est entrepris moins de cinq ans après le début des travaux du château, pour constituer un enclos boisé destiné à la fois à la chasse et à la conservation du gibier, comme dans la plupart des grands châteaux des XVe et XVIe siècles. Il est totalement original, par ces dimensions inhabituelles, c'est le plus grand parc ceint de murs existant en France, et par la position centrale du château au milieu du domaine.

Dans ses dimensions de 1523, le parc projeté compte déjà plus de 3 000 arpents (1 500 ha) et son tracé englobe de nombreuses propriétés privées. La construction du mur d'enceinte de 32 km de long, commence dès 1542. Un office de capitainerie est créé par le roi en 1547, pour la garde du parc, jusqu’à sa dissolution par Louis XVI en 1777.

Le domaine national de Chambord couvre aujourd'hui 5 440 ha, dont 1 000 ha sont ouverts au public, ce qui en fait le plus grand parc forestier clos d’Europe.

Le domaine fait l'objet de plusieurs classements :

Réseau Natura 2000 : la zone de protection spéciale (ZPS) du domaine de Chambord de 4 665 ha via l'arrêté du 7 mars 2006, le site d'importance communautaire classé zone spéciale de conservation du domaine de Chambord de 4 676 ha via l'arrêté du 13 avril 2007 ; ces sites intersectent le site d'importance communautaire de Sologne ;
Réserve nationale de chasse et de faune sauvage de 5 439 ha.
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Plein Tarif Tarif réduit
9,50 € 8,00 €
Tarif réduit : pour les groupes de 20 personnes et plus.
Gratuité : jusqu'à 25 ans, pour les individuels issus de l’Union Européenne, et pour les enseignants français du primaire et du secondaire.

Parkings payants

Voiture / Moto :
3 € / jour
Camping-car / véhicule < 7m90 :
6 € / jour (20 € la nuitée)
Autocar / véhicule > 7m90 :
45 € /jour
Le domaine est ouvert tous les jours.

Le château est ouvert toute l’année sauf les
1er janvier, 31 janvier et 25 décembre.

Du 02/01 au 31/03 et du 01/10 au 31/12 : 10h - 17h
Du 01/04 au 30/09 : 9h - 18h
Informations pratiques :
Dernier accès ½ heure avant la fermeture du château
Consigne gratuite pour les sacs à dos volumineux
Les animaux de compagnie ne sont pas admis dans le château

Espaces accessibles aux personnes à mobilité réduite :

Accueil
Billetterie
Rez-de-chaussée du donjon et ses salles
Salle audiovisuelle
Salle des Carrosses
Salle des dépôts lapidaires
Le grand parterre du château
Toilettes
Boutique
http://www.chambord.org/Chambord-fr-idm ... aires.html
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#3 Message par Léo »

Chateau de Chambord (Les secrets d'une réussite) durée: 52:31
http://www.dailymotion.com/video/xlfz7q ... ord_travel
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saintluc
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#4 Message par saintluc »

Merci Léo,
ça fait plaisir de te voir avec Orchidée pour compléter les sujets :thumb
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#5 Message par Léo »

saintluc a écrit :Merci Léo,
ça fait plaisir de te voir avec Orchidée pour compléter les sujets :thumb
J'ai déjà vu un reportage sur ce château, qui était très intéressant par sa symbolique des sculptures et de par son architecture et son emplacement.
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#6 Message par orchidee »

si connus les Chateaux de la Loire, je m'en lasse pas de les revoir :))
merci Saintluc et Leo :thumb
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry

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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#7 Message par Léo »

orchidee a écrit :si connus les Chateaux de la Loire, je m'en lasse pas de les revoir :))
merci Saintluc et Leo :thumb
De rien Orchidée, ça fait plaisir. :))
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#8 Message par saintluc »

Le château de Cheverny est un château de la Loire français situé en Sologne, sur la commune de Cheverny, dans le département de Loir-et-Cher et la région Centre. Classé aux Monuments historiques, ce château fut élevé au XVIIe siècle dans un style très classique dessiné par Jacques Bougier architecte du château de Blois, tout proche.

Il héberge actuellement une meute et organise régulièrement des chasses à courre. Il a inspiré Hergé pour la création du château de Moulinsart, qui en est la réplique amputée de ses deux pavillons extérieurs.
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Les terres du château furent achetées par Henri Hurault, Comte de Cheverny, Lieutenant Général des Armées du Roi de France, et Trésorier Militaire du roi Louis XI, dont le propriétaire actuel, le marquis de Vibraye, est le descendant. Du château primitif datant de 1500, il ne reste que de rares vestiges, dont la trace est encore visible dans les communs.

Après qu'il eut été récupéré par la couronne pour cause de fraude envers l'état, il fut donné par le roi Henri II à sa maîtresse Diane de Poitiers. Néanmoins, celle-ci lui préféra le Château de Chenonceau et vendit la propriété au fils du précédent propriétaire, Philippe Hurault de Cheverny, et à son épouse, Anne de Thou, Leur fils, Henri et son épouse, Marguerite Gaillard de La Morinière, bâtirent le château entre 1624 et 1630. La fille de ses derniers, Élisabeth, marquise de Montglas, achève la décoration intérieure. La Grande Mademoiselle qualifiera le château terminé de "palais enchanté".

Ils en ont confié la réalisation à l'architecte Jacques Bougier (dit Boyer de Blois), qui avait assisté Salomon de La Brosse dans la construction du château de Blois. La décoration a été achevée par la fille d'Henri Hurault et de Marguerite, la Marquise de Montglas, vers 1650, avec l'aide du sculpteur et menuisier Hevras Hammerber et du peintre Jean Mosnier (1600-1656), originaires de Blois.

Durant les cent cinquante années suivantes, il changea maintes fois de propriétaires et passe entre les mains de Jean-Nicolas Dufort de Cheverny (introducteur des ambassadeurs) en 1764, et on y entreprit de grands travaux de rénovation en 1765. Propriété de Jean-Nicolas Dufort de Cheverny pendant la Révolution française, le château est épargné. Après être passé par les mains du Comte Germain de Montforton sous le premier Empire, il fut racheté par Anne-Victor Hurault, marquis de Vibraye en 1825.

En 1922, le marquis de Vibraye, propriétaire des lieux, ouvrit le château au public. La famille y habite toujours et le château de Cheverny est devenu l'un des châteaux de la Loire les plus visités, renommé pour ses intérieurs riches et sa collection d'objets d'art et de tapisseries

Le château reçoit la visite d'Elizabeth Bowes-Lyon, reine-mère d'Angleterre en 1963.

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C'est l'un des plus célèbres châteaux de la Loire avec ceux de Blois et de Chambord, tout proches. Blois est une construction qui porte les strates de style s'étendant sur quatre siècles d'architecture, Cheverny est construit dans un style classique homogène, à l'aide d'un matériau, traitée en appareil de bossages plats, striés de refends horizontaux, la « pierre de Bourré », un tuffeau originaire de ce village du Loir-et-Cher, qui a la particularité de blanchir et durcir en vieillissant, ce qui explique la blancheur de sa façade sud. Celle-ci est ornée de bustes d'empereurs romains. Les toits des pavillons latéraux, sous forme de dômes carrés surmontés de campaniles ajourés, encadrent les hauts toits à la française du corps principal.

Le château est classé sur la liste des monuments historiques de 1840, et se fait déclasser le 9 juillet 1888[2]. Quelques années plus tard, l'ensemble du château et de ses communs, à l'exception des parties classées, fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 13 février 1926.. Le parc, ainsi que l’ensemble des bâtiments s'y trouvant, fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 5 décembre 2008. Une partie du domaine fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 30 juin 2010. Cette dernière protection concerne la totalité du château, les façades et toitures de l'orangerie, ainsi que la perspective nord-sud du parc.
La salle est ornée de 34 panneaux de bois peints par Jean Mosnier illustrant l'histoire de Don Quichotte. Le mobilier se compose notamment d'un ensemble datant du XIXe siècle, en chêne massif, sculpté aux armes des Hurault de Cheverny, lesquelles se retrouvent sur les murs tendus de cuir de Cordoue. Les chaises se manœuvrent grâce à des roulettes en corne. La cheminée monumentale, de style néo-renaissance, dorée à l'or fin, est surmontée d'un buste du roi Henri IV. Les chenets datent du XVIIe siècle. Au-dessus de la table en bois pouvant accueillir plus de 25 convives, un lustre hollandais du XVIIIe siècle en bronze massif argenté (plus de 100 kg).
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Un escalier de pierre de style classique s'élève sous une voûte en berceau, datant de Louis XIII, à montée droite (contrairement à ceux de Chambord ou de Blois qui sont à spirale), est orné de sculptures champêtres (guirlandes, fruits), mêlées de motifs guerriers et de symboles des arts, sculptés directement dans la pierre. Il conduit aux appartements. Sur le palier sont visibles une armure savoyarde de parade du XVIe siècle, et un bois préhistorique de plus de 6000 ans (issue d'un cervus megaceros, ancêtre de l'élan), trouvé dans les glaces de Sibérie il y a 200 ans, cadeau offert au collectionneur Paul, marquis de la Vibraye, au XIXe siècle.
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Le Grand Salon du rez-de-chaussée a été décoré sur les vœux de la Marquise de Montglas. Le plafond a été restauré au XIXe siècle. On peut admirer plusieurs portraits dont deux de part et d'autre de la glace: Jeanne d'Aragon, de l'atelier de Raphaël, et Cosme de Médicis, attribué au Titien. On y voit également le portrait de Philippe Hurault de Cheverny, et celui de son épouse Anne de Thou ainsi que celui de Marie-Johanne de La Carre Saumery, comtesse de Cheverny, par Pierre Mignard, au-dessus de la cheminée. Au-dessus des portes, les portraits de Louis XIII (à gauche) et de Anne Marie Louise d'Orléans dite La Grande Mademoiselle (à droite), et de l'autre côté à gauche Gaston d'Orléans et à droite Anne d'Autriche.

Le mobilier se compose entre autres d'une table de style Louis XVI réalisée par Stockel, et d'un ensemble de commodes, de fauteuils, et de canapés des XVIIe et XVIIIe siècles, recouverts de tapisseries d'Aubusson.
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Le vestibule est meublé de bancs tendus de rouge et d'une table à gibier de style Louis XV, au-dessus de laquelle est accrochée une tapisserie des Flandres représentant le retour des pêcheurs, d'après les cartons de David Teniers. Les murs sont ornés de bois de cerfs.
Une galerie mène au Petit Salon et à la bibliothèque. Elle conserve une collection de portraits dont : au bout de la galerie, au-dessus de la porte, Philippe Hurault, son épouse Anne de Thou, et son frère Jacques Hurault, par Jean Clouet. Au mur, à gauche entre les fenêtres, Jeanne d'Albret, par Oniate, sur la droite, quatre toiles réalisées par Rigaud, un autoportrait, un portrait de Monsieur Darlus, un portrait de Monsieur Delaporte, et un portrait de l'abbé de Rancé, autour d'un portrait en pied du roi Louis XVI. On peut également observer un document signé George Washington évoquant un des ancêtres des propriétaires actuels, ayant combattu lors de la Guerre d'indépendance des États-Unis. Le mobilier se compose notamment d'une petite commode signée Riesener sur laquelle est présentée une statue équestre du général Washington, en bronze.
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#9 Message par saintluc »

Dans le Petit Salon cinq tapisseries des Flandres sont visibles, attribuées à Teniers, ainsi qu'un portrait attribué à Quentin de La Tour. Le mobilier se compose d'un ensemble de style Empire signé Jacob et d'une commode Louis XV estampillée Schlichtig.
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La bibliothèque du château de Cheverny, aux murs lambrissés, conserve plus de 2000 ouvrages dont des collections complètes.
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Le salon doit son nom aux tapisseries qui le décorent : cinq tapisseries flamandes du XVIIe siècle d'après les cartons du peintre flamand David Teniers Le Jeune. Le salon des tapisseries est notamment meublé de fauteuils d'époque Régence, d'une commode de style Boulle et d'époque Louis XIV en marqueterie d'écaille de tortue rouge, laiton et bois, réalisée par Nicolas Sageot, d'un régulateur d'époque Louis XV, orné de bronzes ciselés réalisés par Caffieri, et d'une horloge dite "aux trois mystères".

Plus grande pièce du château, la salle d'armes, décorée par Jean Mosnier, expose une collection d'armes et d'armures des XVe, XVIe et XVIIe siècles, dont une petite armure ayant appartenu au duc de Bordeaux et comte de Chambort, ayant été offerte par celui-ci au marquis de Vibraye. La cheminée Renaissance peinte a été restaurée à la feuille d'or. On peut admirer une toile de Jean Mosnier au-dessus de la cheminée, supportée par deux amours: La mort d'Adonis. La salle est ornée d'une tapisserie des Gobelins du XVIIe siècle représentant l'enlèvement de la belle Hélène par Pâris. Le mobilier se compose notamment d'un ensemble de fauteuils Régence, signés Boulard, et de coffres de voyages du XVIIe siècle, dont une malle recouverte de cuir de Cordoue, frappée aux armes de France et de Navarre et ayant appartenu à Henri IV.
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La Chambre du Roi, la plus richement décorée par huit tapisseries réalisées vers 1640 (six dans la chambre, deux sur le palier), d'après des cartons de Simon Vouet représentant les travaux d'Ulysse ; celles-ci proviennent de la manufacture de Paris qui est antérieure à celle des Gobelins. Le plafond à caisson à l'italienne est lambrissé avec des peintures à thème mythologique (histoire de Persée et Andromède, 30 scènes de histoire de Théagène et Chariclée sur les lambris) réalisées par Jean Mosnier.

La chambre est meublée d'un lit à baldaquins du XVe siècle de 2 mètres de long sur 1,60 mètre de large et recouvert de broderies persanes du XVIe siècle. Le roi Henri IV y aurait dormi. Le reste du mobilier se compose d'un prie-dieu datant de Henri III, de deux chaises d'époque Louis XIII, et d'un ensemble de fauteuils Louis XIV recouverts de tapisseries d'Aubusson.
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Dans le parc de près de 100 hectares qui entoure le château, a été reconstitué un jardin à la française. L'allée principale, face au château est longue de près de six kilomètres. On trouve également un cours d'eau, et un jardin anglais, planté de tilleuls, de séquoia giganteum et de plusieurs variétés de cèdres, ainsi qu'un potager.

Dans les communs, les vestiges du vieux château de Raoul Hurault sont visibles dans la partie Renaissance. La fuye, colombier traditionnel du IXe siècle, fut remaniée au XVIe siècle. Elle est aujourd'hui transformée en château d'eau.

La salle des trophées présente 2 000 bois de cerfs, une cheminée monumentale et un vitrail contemporain, réalisé par le maître Jacques Loire, de l'atelier de Chartres, représente un départ de chasse. La salle est également ornée d'un ensemble de 10 tableaux évoquant les différentes phases de la chasse à courre.


Le chenil, tout proche, est occupé par une meute d'une centaine chiens, de races Français blanc et noir, ainsi que Anglo-français, destinés à la vénerie. Le repas qui leur est servit chaque jour, donne lieu à un véritable « spectacle », ou le piqueur fait une démonstration de son autorité sur les bêtes (vidéo sur Youtube).

L'orangerie date du XVIIIe siècle. Elle reçut pendant la Deuxième Guerre mondiale une partie du mobilier national. Restaurée et aménagée en 1979, elle accueille aujourd'hui congrès, séminaires, et mariages.
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Le château de Cheverny a servi de modèle à Hergé, qui en a toutefois amputé les ailes latérales, pour créer Moulinsart, le château du Capitaine Haddock. Mais Hergé ne s'est pas seulement inspiré de l'architecture extérieure du château, il a également été influencé par le décor et le mobilier pour y retranscrire les pièces du château de Moulinsart.

Le château de Moulinsart fait sa première apparition dans Le Secret de La Licorne et est racheté par le le capitaine Haddock enrichi par le trésor trouver dans la cave du château dans Le Trésor de Rackham le Rouge. Depuis, le château de Moulinsart est devenu le port d'attache de Tintin et de ses compagnons de route.

Un bâtiment, jouxtant le chenil, abrite une exposition permanente sur l'œuvre de Hergé en relation avec le château de Moulinsart. Il s'agit essentiellement de décors reconstitués de l'intérieur du monument avec des animations sonores et des maquettes.

Outre celui de Moulinsart, le château de Cheverny a directement inspiré un autre château de fiction : celui de la famille Volban dans la série d'animation japonaise Glass Fleet[
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#10 Message par orchidee »

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tiens, j'espere que tu aimeras ca, saintluc :))

TIMBRE N° 999

EMISSION : 21 juin 1954

RETRAIT : 10 mars 1956

TIRAGE : 23,5 millions ( série)



http://videos.tf1.fr/jt-we/a-cheverny-l ... 11486.html
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....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#11 Message par Léo »

Les chiens du Château Cheverny sont moins disciplinés que les chiens de l'abbaye du val des Choues où il faut que les chiens soient silencieux avant de manger.

Chien du Chateau Cheverny

http://www.youtube.com/watch?feature=fv ... NKfucd0HYo


Chien de l'abbaye du val des Choues

http://www.youtube.com/watch?feature=en ... 1AdAFgm5ns
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#12 Message par saintluc »

Le château d'Angers, aussi appelé château des ducs d'Anjou, est situé dans la ville d’Angers dans le département de Maine-et-Loire en France.

La forteresse est édifiée sur un promontoire de schiste ardoisier qui domine la Maine. Le site est occupé dès l’antiquité du fait de sa position défensive stratégique. Par la suite, les comtes d'Anjou y installent leurs demeures, jusqu'à la fin de l'empire Plantagenêt qui voit le royaume de France conquérir le comté d'Anjou. Louis IX fait construire le château actuel au XIIIe siècle tandis que les ducs d'Anjou le transforment en résidence seigneuriale au XVe siècle. Yolande d'Aragon y donne naissance à René d'Anjou. Au XVIIe siècle, suite aux troubles des guerres de religion, le roi ordonne la destruction du château, mais seule la partie supérieure des tours est détruite. Il est par la suite transformé en prison, puis en garnison et dépôt de munition pendant la Seconde Guerre mondiale. Au début du XXIe siècle, il héberge la tenture de l'Apocalypse et est un des sites touristiques les plus visités de Maine-et-Loire. Son ouverture au tourisme est gérée par le Centre des monuments nationaux.
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L'emplacement du futur château d'Angers est stratégique car il se situe sur le flanc ouest de la colline de la Cité, le point le plus haut d'Angers, avec 47 mètres. L'altitude du château oscille entre 35 et 45 mètres. Elle domine la Maine qui coule à une altitude de 20 mètres environ. La colline elle-même se compose de schiste ardoisier dont l'abrupt vers la Maine s'accentua par son extraction à la période médiévale.

En 1997, un cairn est mis au jour à l'ouest de la cour, sous les vestiges de l'ancien château comtal. Construit aux alentours de 4500 av. J.‑C., le cairn se composait de quatre ou cinq chambres funéraires. Il fait environ 17 mètres de diamètre et est entièrement construit en dalles de schistes. Par ailleurs, le façonnage de ces plaques laisse percevoir la maîtrise de l'exploitation ardoisière dès le néolithique.

La présence d'un oppidum gaulois de la tribu des Andécaves sur le site fut longtemps rejetée face au peu d'indices permettant d'étayer l'affirmation. Cependant, la campagne de fouilles préventives entre 1992 et 2003 a finalement pu démontrer l'existence d'une occupation à l'époque de La Tène finale (vers 80-70 av. J.‑C.) jusqu'à la période augustéenne (10 av. J.‑C.). La présence de mobiliers archéologiques, de vestiges d'un rempart à poutrages horizontaux et la découverte de voies délimitant des secteurs d'activités permettent d'envisager à nouveau l'hypothèse d'un oppidum sur le site du château.

Pendant l'occupation romaine, vers la fin du Ier siècle, le site est aménagé en une vaste plate-forme de 3 600 m2 ceinte de murs à contreforts, surplombant la Maine. Un temple ainsi que ses satellites y sont édifiés. À la fin du IIIe siècle, les migrations des peuples germaniques apportent un état d'insécurité croissant. Les habitants de la région se réfugient alors à Juliomagus et entourent la cité d'une enceinte haute de 10 à 12 mètres. Une partie des remparts gallo-romains traversaient l'actuel château d'ouest en est, longeant l'ancien promontoire du Ier siècle dont les édifices sont probablement détruits pour construire la muraille. À son extrémité ouest, sous la galerie de l'Apocalypse, au niveau de la chapelle Saint-Laud, se trouvent les vestiges d'une tour de l'enceinte urbaine. On trouve également une porte mentionnée comme la « porte de Chanzé » dont les vestiges se trouvent enterrés sous le rempart sud-ouest.

Les fouilles entreprises entre 1992 et 2003 ont permis de révéler l'occupation du site entre le VIIe et IXe siècles. On y trouve des bâtiments d'une bonne qualité de construction ainsi que des espaces d'artisanats et de jardins qui correspondraient à une résidence épiscopale, l'évêque étant mentionné comme le propriétaire de l'emplacement du château au milieu du IXe siècle.
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Plan des vestiges préhistoriques et antiques sur l'emplacement du château actuel.
En 851, l'évêque d'Angers, Dodon, permet au comte d'Anjou de s'installer sur un terrain, « près de l'enceinte ». Cette position permet de surveiller la Maine à une époque où Angers était vulnérable aux raids normands. Cela ne les empêchera pas de s'emparer à plusieurs reprises de la ville. Dans le même temps, les Bretons effectuent des raids et s'emparent d'une partie du territoire angevin. C'est une fois la période de troubles et d'invasions terminée que les comtes d'Anjou édifient ce qui deviendra le palais comtal. Celui-ci ne subira jamais de siège et sera très peu fortifié car les comtes d'Anjou vont peu à peu soumettre le Poitou, le Maine, la Normandie et l'Aquitaine. Il est alors mentionné comme une aula et non comme un castrum. Par conséquent, il sera constitué en majorité de bâtiments d'habitations. La Grande salle, ou aula a été construite à l'extrémité ouest du promontoire, probablement sur l'ancienne terrasse antique tandis qu'une cuisine prenait appui sur l'ancienne enceinte gallo-romaine. La chapelle Sainte-Geneviève, qui dessert les habitants du site, reçoit vers la fin du IXe siècle les reliques de Saint Laud, lesquelles lui laisseront finalement leur nom. Au Xe siècle, une étuve est construite dont les bases des colonnes de tuyaux ont été retrouvées lors des fouilles du palais comtal. Au XIe siècle, la Grande salle est agrandie vers le nord, passant de 300 à 500 m2.

Vers le XIIe siècle, le palais passe sous le contrôle de la dynastie des Plantagenêts. En 1131 ou 1132, un incendie le dévaste. Pendant la reconstruction, la Grande salle est réaménagée et dotée de l'actuelle porte. Les appartements continuent d'y évoluer vers le nord et le sud de la cour. Enfin la nouvelle chapelle Saint-Laud est érigée à l'extérieur de l'enceinte romaine sur laquelle elle appuie sa façade nord. C'est une chapelle à nef unique voûtée en berceau brisé, ne présentant qu'une unique absidiole sur sa façade sud. L'Anjou fait alors parti de l'empire Plantagenêt, le palais perd son rôle de centre politique alors que les souverains plantagenêts ne tiennent plus qu'épisodiquement leur cour à Angers. Les chambres et logis se dégradent.
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Plan des vestiges de l'ancien palais comtal par rapport à la forteresse actuelle.
En 1214, après la bataille de Bouvines et celle de la Roche-aux-Moines, le roi de France Philippe Auguste confisque l'Anjou à Jean sans Terre et réunit la province au domaine royal, ce qui rapproche alors les frontières royales plus près du duché de Bretagne, lequel ne dissimule pas son hostilité au royaume de France. Les Bretons parviennent à prendre Angers en 1227 mais en sont rapidement chassés par les troupes de la régente Blanche de Castille et Louis IX. Blanche entame peu de temps après la construction d'une forteresse royale[18]. Pour la mener à bien, les chanoines de Saint-Laud, ainsi qu'une partie des habitants de la ville sont expulsés afin de pouvoir ériger une forteresse étendue sur 2,5 hectares. Près d'un quart de l'ancien quartier canonial Saint-Maurice d'Angers est également détruit pour permettre l'agrandissement de la forteresse. Pour l'édification du château, le trésor royal verse plus de 5 000 livres, et un impôt est levé sur les bourgeois d'Angers. La construction prend une douzaine d'année (1230-1242) qui est l'acte de naissance de la forteresse telle qu'elle est perçue aujourd'hui : une enceinte de plus de 800 mètres de long ponctuée de 17 tours. Seul le flanc nord, abrupt, face à la Maine, ne fut jamais fortifié. Louis IX ne s'arrêta pas là puisqu'il décida également d'englober la ville dans une enceinte urbaine.

L'Anjou sera alors laissé en apanage au frère de Louis IX, Charles Ier de Sicile. Il sera à l'origine de la dynastie capétienne d'Anjou. Bien que Charles soit appelé par le pape en Italie, il ne néglige pas la forteresse pour autant, s'assurant de l'entretien et de l'amélioration de celle-ci. C'est sur le modèle du château d'Angers qu'il fait construire à Naples le Castel Nuovo. Ses successeurs marqueront peu de leur empreinte le château, lequel revient dans le giron royal en 1290. Angers perd alors son rôle politique et ses logis se dégradent.

L'Anjou devenu duché en 1360, une nouvelle dynastie, issue de la Maison de Valois, va prendre place à Angers. Louis Ier d'Anjou y séjourne rarement, de même que son successeur Louis II. Louis Ier rénove cependant le logement du sénéchal derrière la porte de la Ville, avant 1370, puis il réaménage la Grande salle, dans laquelle il perce de nouvelles fenêtres plus larges et où il installe une monumentale cheminée. Il va également construire une nouvelle cuisine quatre fois plus grande que l'ancienne cuisine comtale qu'elle jouxte. Il charge son architecte comptable, Macé-Delarue, de l'entretien et de la réfection du château. Son successeur, Louis II, va ériger vers 1410 le Logis royal. Yolande d'Aragon, épouse de Louis II, fait édifier une nouvelle chapelle afin d'y héberger la relique de la Vraie Croix d'Anjou, laquelle était précédemment hébergée à l'abbaye de La Boissière menacée par les Anglais. En 1409, elle met au monde, dans les appartements du château, son fils René. Elle fait également remettre le château en état de défense, en prévision des incursions anglaises. En 1443, le duc de Somerset, débarqué en Normandie avec 8 000 hommes, arrive dans les faubourgs d'Angers. Une salve d'artillerie tirée depuis le château tue un des capitaines de Somerset qui décide de lever le camp et part assiéger le château de Pouancé. Sous le règne du duc René d'Anjou, le Logis royal se voit adjoindre une galerie. René fait également bâtir le châtelet et une série de corps de logis dans les années 1450.
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Portrait du duc René d'Anjou par Francesco Laurana.
René d'Anjou finit par entrer en conflit avec son neveu le roi de France Louis XI à propos de l'héritage du duché. Louis XI décide de s'emparer du duché par la force et vient en Anjou en 1474 avec son armée, forçant René à renoncer à son projet de succession. Louis XI installe aussitôt une garnison dans le château et en confie le commandement à Guillaume de Cerisay. En 1485, Louis XI fait recreuser les fossés qui étaient jusqu'ici simplement ébauchés. Par la suite, Jean Bourré est nommé capitaine du château et le dote en artillerie.

En 1562, on décide d'adapter le château aux nouvelles techniques de guerre. L'architecte Philibert Delorme est chargé des plans des travaux qui seront réalisés par Jehan de l'Espine. Des terrasses d'artilleries sont établies au sud, côté cour, et derrière le rempart nord, entre la porte et le logis de gouverneur, où sont encastrés des boulets. Un bastion avancé est construit en avant de la porte des champs. Les fossés sont une nouvelle fois élargis.

En 1585, en pleine guerre de religion, les catholiques et les protestants se disputent le château. Henri III donne alors l’ordre de le raser afin qu’aucun des partis ne puisse l'utiliser contre lui. C'est au gouverneur du château, Donadieu de Puycharic, de mener la démolition à bien. Les tours sont décoiffées et le couronnement est abattu. La démolition est lente : les travaux sont suspendus à six reprises, puis finalement abandonnés à la fin des luttes. La grue de démolition restera en place jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. En 1595, de nouvelles terrasses d'artilleries sont aménagées, puis certaines meurtrières sont changées en canonnières.

Le château est encore utilisé en 1648 quand les bourgeois d'Angers se révoltent contre le gouverneur, puis de nouveau pendant La Fronde. Le château est alors utilisé comme prison d'état et maison de retraite pour invalides. En 1661, Louis XIV ordonne à d'Artagnan d'arrêter Nicolas Fouquet, le surintendant des finances que le roi soupçonne d'avoir détourné douze millions de livres au Trésor Royal. Après son arrestation au château de Nantes, Fouquet est conduit au château d'Angers où il y réside trois semaines. Au cours du XVIIIe siècle, une garnison modeste commandée par un lieutenant du roi y est hébergée, le château commence à souffrir du manque d'entretien.

Pendant la Révolution, en 1789, le château devient le siège du Comité Révolutionnaire d'Angers. Au début de messidor an I (fin juin 1793), les Vendéens, de retour de la Virée de Galerne, assiègent sans succès la ville et son château. La forteresse est alors de nouveau utilisée comme prison durant la Terreur et les guerres de Vendée.

En 1806, la démolition de l'ouvrage avancé de la porte des Champs est autorisée afin de mettre en place un boulevard. Le château est converti l'année suivante en prison civile et militaire. En 1813, la chapelle est coupée par un étage afin d'accueillir deux cents marins anglais prisonniers des guerres napoléoniennes. Deux ans plus tard, après la défaite définitive de l'empereur, les Prussiens occupent la forteresse. Elle est ré-occupée en 1817 par l'armée française qui la transforme en arsenal et en garnison. En 1857, le Conseil Général devient propriétaire du château pour la somme de 20 000 francs mais doit en contrepartie s'occuper de l'entretien des parties historiques du site. Le château est classé Monument historique en 1875 alors que l'armée dégrade le Logis royal et la chapelle et met en place des constructions militaires.

En 1912, la ville d'Angers prend les fossés en location et les aménage en jardins. Elle y place des daims et biches en 1936. Des négociations ont lieu entre l'armée et la Direction générale des Beaux-Arts concernant le château. En juillet 1939, les négociations aboutissent et les plans de restauration sont ébauchés. Le projet est interrompu par la Seconde Guerre mondiale. Les Allemands occupent le site et y entreposent leurs munitions. Les 15 et 16 mai 1944, l'armée allemande procède à l'évacuation des hommes présents et de leurs munitions, par crainte des bombardements alliés. Dix jours plus tard, les 25 et 26 mai, Angers subit son premier bombardement. Six bombes tombent sur le château, dont trois dans l'enceinte même. Une voûte de la chapelle s'effondre, le Logis royal est incendié, les toitures sont arrachées.

En 1945 démarre la reconstruction de la chapelle sous la direction de l'architecte Bernard Vitry. Les constructions militaires légères sont démontées. En 1948, les jardins sont plantés et le château est ouvert au public. La restauration de la chapelle est complétée trois ans plus tard et celle-ci est inaugurée par l'évêque d'Angers[13]. En 1952, la décision est prise de construire un bâtiment pour accueillir la tenture de l'Apocalypse. Celui-ci est inauguré le 30 juillet 1954. Entre 1970 et 1979, le quai Ligny est progressivement rasé par la ville afin d'aménager des voies rapides sur la rive gauche des berges de Maine et dégageant ainsi la vue sur les murailles.
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L'incendie du 10 janvier 2009
Entre 1992 et 2003, une série de fouilles archéologiques préventives est réalisée par l'AFAN puis l'INRAP dans le cadre de la rénovation de la galerie de l'Apocalypse. Ces fouilles permettent notamment la mise au jour des vestiges du palais comtal, ainsi que des vestiges des occupations néolithiques, gauloises et romaines. En 2007, l'espace d'accueil et de billetterie est réaménagé. En février 2009, un nouvel espace d'accueil pour la galerie de l'Apocalypse est aménagé. Celui-ci intègre une boutique et un espace vitré permettant de présenter le cairn néolithique et les vestiges des chambres du palais comtal.

Le 10 janvier 2009, aux alentours de 16h00, un incendie ravage le Logis royal. Il serait dû à un dysfonctionnement d'un chauffage électrique. Grâce à la réactivité des employés, les précieuses tapisseries sont mises à l'abri et aucune œuvre n'est détruite. La toiture du bâtiment est en revanche supprimée. Les dégâts sont estimés à 2 millions d'euros. La ministre de la Culture, Christine Albanel, déclare que la reconstruction du bâtiment sinistré est envisagée pour le second trimestre 2009.

D'octobre 2009 à janvier 2010, le château accueille l'exposition internationale « Splendeur de l'enluminure. Le roi René et les livres », organisée pour le 600 ans de la naissance du roi René. Celle-ci expose 47 manuscrits et feuillets enluminés dont 23 exposés pour la première fois en France. L'exposition permet au château d'attirer 190 000 visiteurs en 2009, soit le record du nombre d'entrées sur une année, en faisant un des sites les plus visités de Maine-et-Loire.
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#13 Message par saintluc »

L'aspect général extérieur de la forteresse date presque entièrement de l'époque de Louis IX et évoque de manière monumentale le rôle militaire du château. En revanche, l'intérieur et les bâtiments de la cour, plus tardifs, construits entre Louis Ier d'Anjou et le roi René, rappellent le rôle résidentiel de la cour d'Anjou entre le XIVe et XVe siècles.

La porte des Champs permettait la liaison entre le château et l'extérieur de la ville. C'est l'élément architectural le plus avenant du château. Son parement extérieur est couvert de tuffeau sur ses deux tiers. Le dernier tiers alterne entre couches de tuffeau et couches de schiste.

Deux tours flanquent une porte charretière, laquelle donnait accès par une passerelle dormante, puis par un pont-levis qui devait être actionné par une unique chaîne à partir d'une ouverture au-dessus de la porte.

La défense de cette porte se faisait en premier lieu par une série d'archères disposées en quinconce sur les quatre étages dont dispose chacune des tours. Certaines de ces archères seront reprises et transformées en canonnières. Au XVIIe ou XVIIIe siècle, deux de ces canonnières furent habillées de petits balcons semi-circulaires à encorbellements.

L'entrée était ensuite gardée par une série de quatre archères (deux de chaque côté) qui aboutissent au niveau même de l'entrée. Cette dernière était ensuite défendue par un système de double herse, le tout renforcé d'un assommoir entre les deux. La herse en place d'aujourd'hui est une herse d'origine en bois et aux sabots renforcés de fer, datant probablement du XVe siècle-XVIe siècle. Enfin, une porte, dont il reste un gond et les traces de la barre de fermeture, venait renforcer cette entrée extrêmement bien défendue.

En retrait de l'entrée se trouve une salle voûtée du XIIIe siècle qui supportait les salles de garde et sur laquelle s'appuie maintenant le Logis du Gouverneur. L'intérieur des tours est constitué de trois salles en voûte d'ogives s'appuyant sur six culots. Ceux-ci sont plus travaillés que sur les autres tours de la forteresse et représentent des visages ou des motifs végétaux.

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La porte des Champs vue de face
La porte de la Ville assurait autrefois la communication entre le château et la ville. Par rapport à la porte des Champs, elle a été moins bien soignée et est constituée pour la plupart de schiste, ponctuée de ligne de tuffeau. La porte de la Ville est constituée de deux tours circulaires qui flanquent le passage d'entrée. Ce passage a été remanié au XVe ou au XVIe siècle afin de pouvoir aménager deux ponts-levis : l'un, à double flèche, pour le passage charretier, l'autre pour le passage piéton.

Sa défense était similaire à la porte des Champs. Les traces de deux herses entre lesquelles était installé un assommoir sont encore marquées. Plusieurs archères protègent l'entrée, dont certaines ont été aménagées en canonnières.

Derrière la porte se trouvait les salles des gardes, supportées par un passage voûté. Ces salles ont été remaniées par Louis Ier.
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La porte de la Ville vue de face.
La forteresse construite par Saint Louis en 1230 comprend dix-sept tours érigées avec une alternance de schiste et d'assises de tuffeau. Elles sont hautes d'une trentaine de mètres, larges d'environ dix-huit mètres et reliées entre elles. Une dix-huitième tour existait auparavant, en dehors de l'enceinte, vers la Maine, la tour Guillon. Elle servait à l'approvisionnement du château. La tour Guillon a été démolie en 1832. Les massifs remparts construits de 1230 à 1240 à l’instigation de Saint-Louis ont une circonférence d’environ 800 m de long. En tout, c'est une zone de 25 000 m2 qui est couverte par la forteresse. Du côté nord, l’abrupt du plateau est tel que les architectes n’ont pas jugé nécessaire de compléter les défenses.
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Tour du Moulin, la plus haute de la forteresse actuelle.

Les fossés ont été creusés dès la construction de la forteresse sous le règne de Saint-Louis. Au sud, ils séparaient alors le château — bâti sur la colline du même nom — du faubourg de l'Esvière. Au nord, ils imposaient la limite entre la Cité et le château. Ils furent agrandis au XIVe puis au XVIe siècle. Deux puits s'y situent : un à l'est, l'autre au nord. Bien que la Maine passe au pied du château, il n'a jamais été question de mettre les fossés en eau, principalement à cause du dénivelé du terrain.

Sous le roi René, les fossés auraient été transformés en lices pour le déroulement des tournois que le duc appréciait tant. Au XVIIIe siècle, les fossés hébergent des jardins et des potagers. La ville d'Angers devient locataire des fossés en 1912. De 1936 à 1999, des biches et des daims y sont installés. Aujourd'hui, les fossés ont été transformés en jardins.
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La cour intérieure était divisée en deux parties. L'organisation des bâtiments construits entre les XIVe et XVe siècles divise l'intérieur de la forteresse entre la basse-cour, ou cour de la garnison, et la cour seigneuriale, délimitée par le Logis royal, la chapelle, le châtelet, et d'autres bâtiments disparus (communs, cuisines) désormais remplacés par la galerie de l'Apocalypse.

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Panorama de la cour intérieure avec la chapelle et le logis royal, vue du haut de la tour du Moulin
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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saintluc
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#14 Message par saintluc »

La Grande Salle du château d'Angers date des premiers états du palais comtal vers le IXe siècle. C'est une aula, une salle d'apparat où s'exerce le pouvoir comtal. La première salle, vaste de 300 m2, est agrandie vers le XIe siècle pour finalement atteindre 500 m2. Au XIIe siècle, vers 1130, probablement après l'incendie de 1131, la Grande salle est réaménagée en perçant des petites baies en plein cintre et en perçant l'actuelle porte, également en plein cintre, décorée de bâtons rompus. L'ancienne aula carolingienne est une nouvelle fois modifiée vers la fin de XIVe siècle : sont percés de vastes fenêtres à meneaux et double croisillons, aménagées de coussièges. Entre ces grandes fenêtres sont percées de petites baies formant une alternance. Une cheminée monumentale est mise en place. La porte du XIIe siècle est quant à elle conservée. Des comptes datant de 1370 font mention, du côté de la Maine, d'aménagement de fenêtres et cheminés.
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Façade de la Grande salle
Une chapelle sous le vocable de Sainte-Geneviève existait probablement déjà sur le site avant la fin du IXe siècle puisque vers cette époque, elle reçoit les reliques de l'évêque de Coutance, Laud, qui lui donnera son nom de Saint-Laud.

Vers 1060, le comte d'Anjou Geoffroy Martel crée un chapitre de chanoines pour y assurer le culte. La chapelle est détruite une première fois au début du XIIe siècle, reconstruite et consacrée par l'évêque d'Angers Renaud de Martigné le 8 juin 1104. Elle est de nouveau détruite dans l'incendie de 1131 et réédifiée par Henri II Plantagenêt. Bien que partiellement enterrée par la reconstruction du château de Saint-Louis, elle sert de chapelle au château jusqu'au XIVe siècle, moment où elle sera remplacée par la nouvelle chapelle construite par Yolande d'Aragon.

Les vestiges de la chapelle ont été découverts en 1953, à l'occasion des travaux de terrassement de la galerie de l'Apocalypse. L'actuelle chapelle Sainte-Geneviève-Saint-Laud est une chapelle du XIIe siècle construite en surplomb de la Maine mais à l'extérieur de l'enceinte du XIIe. Elle mesure cinq mètres sur quinze et était couverte d'une voûte de pierre en berceau et en plein cintre. Il subsiste encore sur le mur nord des colonnes avec des chapiteaux sculptés. Elle est désormais visible en surplomb à l'extrémité de la galerie de l'Apocalypse.

Le Logis royal a été édifié par Louis II d'Anjou, vers 1410. À l'époque, les bâtiments s'étendaient jusque du côté de la Maine pour revenir vers la Grande salle, clôturant ainsi la cour. Seul le logis contigu à la chapelle demeure actuellement.

À l'intérieur du château, s'élève la chapelle construite à la demande de Yolande d'Aragon, épouse de Louis II d'Anjou. Sa construction débute en 1405 et s'achevé en 1413. Elle est dédiée à Saint Jean-Baptiste. Avec sa nef unique rectangulaire et ses trois travées de voûte à l'angevine, elle témoigne du style architectural du gothique angevin. L'édifice est large (22,85 mètres de long et 11,90 mètres de large) et peu élevé (14,90 mètres sous voûtes) avec un décor typiquement du XVe siècle (nervures prismatiques, base en bouteille). Les trois clefs de voûte sont finement sculptées : la première représente les armoiries de Louis II et Yolande, la seconde est ornée de l'écu couronné de Louis II. La clef de la troisième voûte représente une croix à double traverse, symbole de la Vraie croix d'Anjou, reliquaire possédé par la maison d'Anjou et présent sur ses armoiries et qui fut exposé dans la chapelle entre 1412 et 1456. Les portes actuelles de la chapelle de style gothique sont les portes d'origines.

Sur la face sud a été placé l'oratoire seigneurial, ou loggia seigneuriale. Celle-ci, construite sous Yolande, a été reprise par René qui l'a améliorée par l'ajout d'une triple arcature tri-foliée donnant vue sur l'autel. L'oratoire est orné du côté de la chapelle par des décors et moulures en pierres, tous les ornements saillants ont cependant été détruits lors de l'occupation militaire de l'édifice. Seul subsiste aujourd'hui les traces en négatif. On y accédait soit par une porte extérieure, soit par la chapelle. Une cheminée, dont le conduit était dissimulé par un contrefort et un pinacle, permettait de chauffer la pièce.

L'éclairage se fait principalement par la verrière du chevet plat, orientée à l'est. Chaque travée est percée de deux verrières, une au nord, l'autre au sud. Les vitraux originels ont été détruits. Cependant, on peut encore trouver dans la verrière sud de la première travée les vestiges d'un vitrail du XVe siècle appartenant originellement à l'abbaye de Louroux. Transporté en 1812 à l'église de Vernante, il est donné en 1901 au Musée d'Archéologie et remonté dans la chapelle de l'ancien hôpital Saint-Jean d'Angers. Il est finalement remonté dans la chapelle du château en 1951. Il représente le roi René et sa femme Jeanne de Laval à genoux, en prière, encadrant la Vierge.
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La galerie du roi René a été construite entre les années 1435 et 1453 par le duc René d'Anjou. Elle se compose de quatre pignons séparés chacun par un contrefort. Sous chaque pignon ont été aménagées deux fenêtres pour l'éclairage des deux étages de la galerie, desservie au sud-est par un escalier. Les architectes du duc d'Anjou, Jean Gendrot et André Robin, réalisent une façade largement vitrée et inhabituelle au XVe siècle. La galerie totalise quinze mètres de longueur pour une largeur de trois mètres vingt. Sur les quinze mètres de longueur, huit mètres trente sont ouverts en onze fenêtres vitrées. Les quatre voûtes des quatre travées du rez-de-chaussée sont conservées avec leur clef sculptée mais grattée depuis. Les nervures retombaient sur des culots qui ont été détruits. Le premier étage est en meilleur état de conservation, les retombées des nervures et les culots à décors de feuillages étant encore en place. Les clefs de voûtes sont armoriées, une représentant les armoiries de René d'Anjou, tandis qu'une autre représente la croix à double traverse dite « Croix d'Anjou ». Les châssis en bois ont été restitués à partir de modèles anciens. Au fond de la galerie, une porte murée témoigne des bâtiments prolongeant le logis qui ont depuis disparus.

L'escalier a été placé dans le retour d'angle formé entre la chapelle et le logis royal, et dessert le premier et le second étage du logis. Il permet également d'accéder aux combles de la chapelle. Le sommet de l'escalier est couvert d'une voûte en palmier composée de seize quartiers de voûtains séparés par des nervures prismatiques. À chaque croisement de nervures se trouve une clef portant pour six d'entre elles deux lettres de la devise du roi René : EN. DI. EU. EN. CO. IT (« En Dieu, en soit »). La septième clef est effacée et la huitième figure un soleil. Les nervures retombent sur des chapiteaux en cul-de-lampe ornés de feuillages.

Lors de l'utilisation du château comme caserne et prison, la galerie est couverte par un toit en pente, les baies sont murées et à l'intérieur les travées sont divisées par des murs en tuffeau. Les frontons ayant disparu, les travaux de restaurations les ont restitués, de même que la pente de la couverture d'origine.

La construction de la galerie et de l'escalier permet ainsi un accès indépendant aux pièces du Logis qui se commandaient jusqu'alors. Elle permet également d'avoir un double accès et une ouverture sur le logement du Sénéchal d'Anjou et sur la cour nord où se tenaient les fêtes et les cérémonies.

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Le châtelet est le portail d'entrée dans la cour seigneuriale. Il a été construit par le duc René d'Anjou et terminé en 1456. Il est l'œuvre de l'architecte angevin Guillaume Robin.

Au-dessus du passage, il se compose de deux étages desservis par une tourelle d'escalier. Le châtelet est flanqué de trois tourelles en surplomb soutenues par des contreforts et coiffées de toit en poivrière, comme au châtelet du château de Saumur. Celles-ci sont désaxées par rapport au pignon du bâtiment, conférant à celui-ci un aspect asymétrique. Les poivrières isolées du toit principal sont le résultat d'une modification faite en cours de construction. Le porche d'entrée possède un arc surbaissé surmonté d'une archivolte à accolade et croisettes. Vers l'intérieur de la cour, il possède un arc brisé avec archivolte à accolade et croisettes mais dont un côté repose sur un chapiteau tandis que l'autre descend jusqu'au sol. L'édifice est construit en alternance avec un appareil de schiste et tuffeau en employant uniquement le tuffeau pour les éléments saillants (tourelles, angles, encadrements). Sur le pignon extérieur sont gravées dans un blason de tuffeau les armes du duc René d'Anjou.

L'intérieur est constitué d'un étage et de combles aménagés en logements. L'étage sera notamment habité par le fils de René, Jean II de Lorraine, puis sera mentionné en tant que prison en 1707
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Le logis actuel date du XVIIIe siècle, les deux ailes encadrant une tour d'escalier qui date de la fin du XV ou du début du XVIe siècle. Lors de la construction des logis actuels, une large baie vitrée a été percée à l'extérieur de la muraille, sur le côté est. Le logis dispose de quatre salles à l'étage. Dans la seconde, les fenêtres ont été aménagées en chicanes afin d'optimiser l'éclairage et de ne laisser aucun angle obscur. Le logis dispose également d'un étage sous comble dont les fenêtres sont surmontées de frontons droits.
La galerie a été construite entre 1953 et 1954 par Bernard Vitry dans le but d’accueillir la tenture éponyme. Elle mesure neuf mètres de haut en étant légèrement enterrée afin de ne pas dépasser la hauteur des remparts. La galerie est placée en équerre et s'inscrit sur le tracé des anciens bâtiments qui fermaient la cour seigneuriale. La première partie fait 40 mètres de long, la seconde 56. Afin de s'harmoniser avec les constructions environnantes, des moellons de schiste apparent recouvrent l'intégralité des façades. À l'intérieur, la galerie épouse le renflement des tours de l'enceinte.

La tenture de l'Apocalypse y est conservée depuis 1954, toutefois les larges baies qui laissent passer les rayons du soleil et de la lune dégradent les couleurs. Des rideaux sont installés en 1975, puis des barres d'accrochages afin d'éviter le contact entre la tenture et le mur en 1980. D'abord présenté sur un fond rouge, celui-ci est remplacé en 1982 par un fond beige, puis en 1996, lors du réaménagement de la galerie, par un fond bleu sombre. Une lumière tamisée est mise en place pour limiter l'altération des couleurs[
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Le château d'Angers est géré par le Centre des monuments nationaux qui y emploie 29 personnes. Son administrateur actuel est Patricia Corbett. Elle succède ainsi à Antoine Lataste (2009-2011) et Gérard Cieslik (2006-2009).

Actuellement, la chapelle, la porte des Champs et la galerie de l'Apocalypse sont accessibles au public. La plupart du chemin de ronde l'est également, seule la partie sud-ouest est fermée. La tour du Moulin est ouverte et il est possible d'y admirer le panorama de la ville d'Angers de son sommet. Depuis 2009, suite à l'incendie du Logis royal, celui-ci ainsi que la Galerie du roi René sont inaccessibles en raison des travaux de restaurations. La visite est libre, avec des documents de visites en neuf langues différentes ou des audioguides. Des visites commentées de la tenture de l'Apocalypse sont proposées tous les jours.

Un restaurant, le Logis du Gouverneur, est installé à l'intérieur de l'enceinte. Le site dispose également d'un espace boutique ouvert depuis février 2009 à l'accueil de la galerie de l'Apocalypse.

Ouvert tous les jours
2 mai au 4 septembre, 9h30 à 18h30
5 septembre au 30 avril, 10h à 17h30
Dernier accès 45 minutes avant
la fermeture

Fermé
1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre,
25 décembre
Plein tarif : 8,50 €
Tarif réduit : 5,50 €
Groupe adultes : 6,50 € (à partir de 20 personnes)
Groupes scolaires : 30 € (20 € pour les ZEP) ; 35 élèves maximum ; 1 accompagnateur bénéficie de la gratuité par tranche de 15 élèves (8 élèves pour les écoles maternelles) ; pour tout accompagnateur supplémentaire, le tarif "groupes adultes" s’applique, sauf pour les titulaires du Pass Education (gratuité) ou d’une carte professionnelle de l’Education nationale (tarif réduit).

Gratuité :
Moins de 18 ans (en famille et hors groupes scolaires)
18-25 ans (ressortissants des 27 pays de l’Union Européenne et résidents réguliers non-européens sur le territoire français)
Personne handicapée et son accompagnateur
Demandeur d’emploi, sur présentation d’une attestation de moins de 6 mois
http://angers.monuments-nationaux.fr/
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Alphonse de Lamartine
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Re: LES CHATEAUX DE LA LOIRE

#15 Message par orchidee »

la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry

....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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