Les châteaux du Vaucluse
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- saintluc
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Les châteaux du Vaucluse
Château d'ENTRECHAUX
Ce qui frappe en premier lieu, quelque soit la route empruntée pour y parvenir, c'est l'importance du site. Les ruines du château d'Entrechaux dominent les vallées. Assis sur son piton rocheux cet ancien château date du Xe ou XIe siècle.
Ancien village Celte, puis Romain, puis placé sous l'autorité pontificale de 1274 à 1791, Entrechaux fief de haute justice est lié à toute l'histoire mouvementée du Comtat Venaissin. C'est aujourd'hui un petit village tranquille à vocation essentiellement agricole : asperges, cerises, melon, abricots et raisins.
vers 1056 Pierre Second dit de Mirabel, né vers 975 mort en 1056 (1059), Évêque de Vaison (1009 - 1056 ? ou 1059) reçoit en don de Geoffroy et Betrand, comtes de Provence la moitié de la cité de Vaison et de son territoire3
1059 - 1107 Évêques de Vaison
1107 Rostang 1107-1142
1108 Le Pape Pascal II approuve et confirme en faveur de Rostang et de ses successeurs la donation faite par Geoffroy et Bertrand.
1142 - 1178 Berenger I dit de Mornas
1160 Raimond V Comte de Toulouse réclame la cité de Vaison, des autres villages et châteaux de l'évêque Berenger I.
1178 - 1185 Bertrand I dit de Lambesc
1180 Bertrand I reprend par la force des armes la cité de Vaison et les autres châteaux
1185 - 1190 Berenger II dit de Reilhane
1187 Raimond VI s'empare de la ville de Vaison, du Crestet et du Rasteau. Berenger II se réfugie à Entrechaux avec tous ses chanoines. Il excommunie le comte et interdit toutes les terres qu'il possède.
1190 - 1193 Guillaume I dit de Laudun
1190 Guillaume I recouvre tous les biens que le comte de Toulouse a envahi à son prédécesseur à condition de les remettre après sa mort.
1193 - 1212 Raimbaud dit de Flotte
1193 Le comte de Toulouse a retenu tous les domaines et le palais de l'évêque de Vaison pendant trois ans.
1212 - 1271 Évêques de Vaison circa 1230 Jean du Puy (de Puy)
« Ricaud de Raymond, chevalier, fut marié en 1236 avec Élisabeth du Puy, fille de Jean du Puy, seigneur d'Entrechaux »
1271 - 1279 Giraud I dit de Libra. Il paraît qu'il habitait ordinairement à Entrechaux.
1279 - 1341 Évêques de Vaison - 1419 Les descendants de Jean de Puy
1341 - 1348 le 3 août 1348, mort de Pierre IV dit de Casa (ou de Cesi) au bourg d'Entrechaux.
1348 - 1412 Évêques de Vaison
1412 - 1445 Hugues dit de Theissiac 1419 Hugues de Theissiac, évêque de Vaison, achète de Jean de Puy la moitié d'Entrechaux au prix de 2024 florins d'or, ce qui le rend seigneur de tout le pays. Il fait cette acquisition en son propre nom.
1445 - 1485 Évêques de Vaison 1445 Hugues de Theissiac meurt sans héritiers et c'est le pape qui hérite la moitié d'Entrechaux.
1453 Le cardinal Pierre de Foix, légat d'Avignon la vend à Bertrand et Antoine Geoffroy (Gaufridy) originaires de Bonnieux.
1485 - 1523 Benoit III dit de Paganottis de l'ordre des prêcheurs 1499 Elzéar Geoffroy (Gaufridy), fils de Betrand, vend à Jérôme de Guiramand
1500 Benoit III vend Entrechaux à Jérôme de Guiramand pour le prix de 30 florins par an à perpétuité
1506 Le pape Jule II approuve cette vente
1533 Thomas Cortes, évêque de Vaison veut faire rompre le contrat et Jérôme de Guiramand lui donne 700 florins et cinquante écus d'or pour éviter un procès.
1631 Balthazar de Fogasse seigneur de la Bastie achète le beau fief de haute justice d'Entrechaux de Paul de Guiramand. 1631 Balthazar de Fogasse
1761 André de Fogasse de la Bastie d'Entrechaux vend le château à Louis d'Ailhaud, curé de la seigneurie de Crillon. 1761 Louis d'Ailhaud
1777 Jean Gaspard d'Ailhaud, gouverneur du comté de Forcalquier, hérite le château de son frère Louis. 1777 Jean Gaspard d'Ailhaud
1779 Mort de Jean Gaspard d'Ailhaud. Son fils Jean-Pierre Gaspard d'Ailhaud est le dernier seigneur du château. 1779 Jean-Pierre Gaspard d'Ailhaud
Ce qui frappe en premier lieu, quelque soit la route empruntée pour y parvenir, c'est l'importance du site. Les ruines du château d'Entrechaux dominent les vallées. Assis sur son piton rocheux cet ancien château date du Xe ou XIe siècle.
Ancien village Celte, puis Romain, puis placé sous l'autorité pontificale de 1274 à 1791, Entrechaux fief de haute justice est lié à toute l'histoire mouvementée du Comtat Venaissin. C'est aujourd'hui un petit village tranquille à vocation essentiellement agricole : asperges, cerises, melon, abricots et raisins.
vers 1056 Pierre Second dit de Mirabel, né vers 975 mort en 1056 (1059), Évêque de Vaison (1009 - 1056 ? ou 1059) reçoit en don de Geoffroy et Betrand, comtes de Provence la moitié de la cité de Vaison et de son territoire3
1059 - 1107 Évêques de Vaison
1107 Rostang 1107-1142
1108 Le Pape Pascal II approuve et confirme en faveur de Rostang et de ses successeurs la donation faite par Geoffroy et Bertrand.
1142 - 1178 Berenger I dit de Mornas
1160 Raimond V Comte de Toulouse réclame la cité de Vaison, des autres villages et châteaux de l'évêque Berenger I.
1178 - 1185 Bertrand I dit de Lambesc
1180 Bertrand I reprend par la force des armes la cité de Vaison et les autres châteaux
1185 - 1190 Berenger II dit de Reilhane
1187 Raimond VI s'empare de la ville de Vaison, du Crestet et du Rasteau. Berenger II se réfugie à Entrechaux avec tous ses chanoines. Il excommunie le comte et interdit toutes les terres qu'il possède.
1190 - 1193 Guillaume I dit de Laudun
1190 Guillaume I recouvre tous les biens que le comte de Toulouse a envahi à son prédécesseur à condition de les remettre après sa mort.
1193 - 1212 Raimbaud dit de Flotte
1193 Le comte de Toulouse a retenu tous les domaines et le palais de l'évêque de Vaison pendant trois ans.
1212 - 1271 Évêques de Vaison circa 1230 Jean du Puy (de Puy)
« Ricaud de Raymond, chevalier, fut marié en 1236 avec Élisabeth du Puy, fille de Jean du Puy, seigneur d'Entrechaux »
1271 - 1279 Giraud I dit de Libra. Il paraît qu'il habitait ordinairement à Entrechaux.
1279 - 1341 Évêques de Vaison - 1419 Les descendants de Jean de Puy
1341 - 1348 le 3 août 1348, mort de Pierre IV dit de Casa (ou de Cesi) au bourg d'Entrechaux.
1348 - 1412 Évêques de Vaison
1412 - 1445 Hugues dit de Theissiac 1419 Hugues de Theissiac, évêque de Vaison, achète de Jean de Puy la moitié d'Entrechaux au prix de 2024 florins d'or, ce qui le rend seigneur de tout le pays. Il fait cette acquisition en son propre nom.
1445 - 1485 Évêques de Vaison 1445 Hugues de Theissiac meurt sans héritiers et c'est le pape qui hérite la moitié d'Entrechaux.
1453 Le cardinal Pierre de Foix, légat d'Avignon la vend à Bertrand et Antoine Geoffroy (Gaufridy) originaires de Bonnieux.
1485 - 1523 Benoit III dit de Paganottis de l'ordre des prêcheurs 1499 Elzéar Geoffroy (Gaufridy), fils de Betrand, vend à Jérôme de Guiramand
1500 Benoit III vend Entrechaux à Jérôme de Guiramand pour le prix de 30 florins par an à perpétuité
1506 Le pape Jule II approuve cette vente
1533 Thomas Cortes, évêque de Vaison veut faire rompre le contrat et Jérôme de Guiramand lui donne 700 florins et cinquante écus d'or pour éviter un procès.
1631 Balthazar de Fogasse seigneur de la Bastie achète le beau fief de haute justice d'Entrechaux de Paul de Guiramand. 1631 Balthazar de Fogasse
1761 André de Fogasse de la Bastie d'Entrechaux vend le château à Louis d'Ailhaud, curé de la seigneurie de Crillon. 1761 Louis d'Ailhaud
1777 Jean Gaspard d'Ailhaud, gouverneur du comté de Forcalquier, hérite le château de son frère Louis. 1777 Jean Gaspard d'Ailhaud
1779 Mort de Jean Gaspard d'Ailhaud. Son fils Jean-Pierre Gaspard d'Ailhaud est le dernier seigneur du château. 1779 Jean-Pierre Gaspard d'Ailhaud
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Les châteaux du Vaucluse
Et il appartient à qui le Château d'ENTRECHAUX maintenant?
- saintluc
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Re: Les châteaux du Vaucluse
Séphie pourra peut-être te répondre quand elle passera? Je pense qu'elle passera samedi?
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Re: Les châteaux du Vaucluse
Château de Mondragon
Ce château qui appartenait à la famille du même nom est mentionné dès le XIIIe siècle. En 1114, l'empereur
Conrad II donne Mondragon, avec droits de haute et basse justice, à l'archevêque d'Arles et lui accorde le titre de
prince du Saint-Empire. Mais une charte du début du XIIe siècle indiquait que ce fief était sous la suzeraineté de
Raymond de Toulouse, Comte de Provence. Les Toulouse n'y reconnaissaient comme vassaux que les Dragonet,
qui avaient donné leur nom à la colline sur laquelle avait été construit leur castrum, "le Mons Dragonis". La lutte
d'influence entre le Comte de Provence et l'archevêque d'Arles continua durant des siècles. En 1178, pour contrer
la mainmise de l'archevêque, le Comte de Toulouse donna Mondragon en paréage à plusieurs coseigneurs. Au
XIVe siècle, ils étaient quatre : les Mondragon, les Cabris, les Montaigu & les Cavaillon. Lors de la croisade contre
les Albigeois, Dragonet Le Pieux combat aux côtés du Comte de Toulouse. Alors en 1217, Simon de Montfort fait
le siège du château de Dragonet qui fut pris et complètement détruit.
Château de Mondragon 84 Mondragon, propriété privée, ne se visite pas !
Ce château qui appartenait à la famille du même nom est mentionné dès le XIIIe siècle. En 1114, l'empereur
Conrad II donne Mondragon, avec droits de haute et basse justice, à l'archevêque d'Arles et lui accorde le titre de
prince du Saint-Empire. Mais une charte du début du XIIe siècle indiquait que ce fief était sous la suzeraineté de
Raymond de Toulouse, Comte de Provence. Les Toulouse n'y reconnaissaient comme vassaux que les Dragonet,
qui avaient donné leur nom à la colline sur laquelle avait été construit leur castrum, "le Mons Dragonis". La lutte
d'influence entre le Comte de Provence et l'archevêque d'Arles continua durant des siècles. En 1178, pour contrer
la mainmise de l'archevêque, le Comte de Toulouse donna Mondragon en paréage à plusieurs coseigneurs. Au
XIVe siècle, ils étaient quatre : les Mondragon, les Cabris, les Montaigu & les Cavaillon. Lors de la croisade contre
les Albigeois, Dragonet Le Pieux combat aux côtés du Comte de Toulouse. Alors en 1217, Simon de Montfort fait
le siège du château de Dragonet qui fut pris et complètement détruit.
Château de Mondragon 84 Mondragon, propriété privée, ne se visite pas !
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Re: Les châteaux du Vaucluse
La forteresse de Mornas, dans le département du Vaucluse, se dresse sur un éperon rocheux de la rive gauche du Rhône, dominant le village de Mornas établi à son pied et les environs.
L'occupation du site de la forteresse remonte au moins à l'époque romaine. Les vestiges d'un oppidum ont été découverts au sud-est de la forteresse, de même que plusieurs sites contemporains en contre-bas de la montagne.
Mornas est mentionné pour la première fois au IXe siècle (Rupea Morenata), et fut tour à tour propriété de l'abbaye d'Aniane, de l'archevêché d'Arles puis des Comtes de Toulouse. Tandis qu'un village se développe au pied de la montagne, le site du castrum se fortifie en continuité avec l'oppidum romain. Ces premières fortifications étaient très probablement en bois.
La forteresse va alors être longuement disputée par les comtes de Toulouse et les archevêques d'Arles, en raison notamment de sa position stratégique. En 1209, pendant la Croisade contre les Albigeois, le comte Raymond V, accusé de sympathiser avec les hérétiques, est forcé de léguer plusieurs de ses places fortes, dont Mornas, à l'Église. Mornas repasse ainsi sous le giron de l'archevêque d'Arles, avant d'être reprise par le Comte de Toulouse jusqu'au Traité de Paris en 1229, selon lequel toutes les possessions comtales à l'Est du Rhône passent sous l'autorité du Roi de France, à l'exception du Comtat Venaissin, et de facto Mornas, qui appartient désormais au pape. Ce dernier confie l'administration du Comté au Roi de France jusqu'en 1274, date à laquelle le pape Grégoire X reprend en main son administration. La forteresse est placée sous la tutelle des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Ces derniers rétrocèdent la forteresse, coûteuse à entretenir, en 1305.
La place-forte jouera un rôle important de défense lors de la Guerre de Cent Ans, notamment contre les "compagnies" de routiers qui ravagent le pays à plusieurs reprises. Ces troubles cessent à la fin du XIVe siècle, marquant ainsi le début d'une période d'accalmie qui durera jusqu'à la deuxième moitié du XVIe siècle et les Guerres de Religion.
Négligée par l'Église pendant tout ce temps, la forteresse, mal entretenue, tombe facilement entre les mains des troupes protestantes en 1562 dirigées par Montbrun, lieutenant du Baron des Adrets, qui fait précipiter les réfugiés et la garnison du haut de la falaise. Dans les années qui suivent Mornas est alors successivement aux mains des catholiques et des huguenots.
Les troubles cessèrent à la fin du XVIe siècle, et la forteresse, perdant son rôle défensif, tombe peu à peu dans l'oubli et l'abandon. À partir de 1977, sa restauration est entreprise sous l'impulsion de l'association des "Amis de Mornas". La réhabilitation se poursuit encore aujourd'hui, et de nombreuses animations et reconstitutions sont proposées pendant la période estivale notamment.
Perchée sur un escarpement rocheux sur la rive gauche du fleuve, la forteresse fut de tous temps un véritable verrou de la vallée du Rhône, sur laquelle elle offre un point d'observation naturel.
La forteresse est de forme plus ou moins trépézoïdale, dont le grand côté se trouve tourné vers l'ouest et le Rhône. Les différentes parties sont difficilement datables, du fait du style militaire assez uniforme relativement homogène employé dans la construction.
La partie nord est occupée par la forteresse proprement dite : l'accès est protégé par une barbacane suivie d'une chicane, ouvrages pouvant être datés du XIVe siècle. Ce dispositif est complété par une casemate datant du XVe siècle.
L'intérieur de la partie nord s'organise autour d'une esplanade, bordée à l'est par la porte d'accès, les citernes et les anciens logis, restaurés. Au sud s'élève le donjon, tour quadrangulaire de 20 mètres de haut et 3, 50 par 5, 60 mètres de côté. Son sommet offre un magnifique panorama sur la vallée du Rhône et les environs. Au sud-est de l'ensemble nord se dresse la chapelle, à nef unique de trois travées voûtée en plein cintre sur doubleaux et terminée par une abside en cul-de-four. L'édifice, remontant vraisemblablement à l'époque romane, a été grandement restauré dans les années 1980 (reconstruction de la voûte, déblaiement des gravats). L'abside a été incluse dans le rempart défensif au XIVe siècle.
L'ensemble est nord est séparé de la partie sud, ou basse-cour, par deux douves sèches successives. Il s'agit d'une vaste étendue, correspondant à la partie méridionale du promontoire, cernée par une enceinte remontant au XIVe siècle et qui se raccordait au système de défense du village proprement dit, en contre-bas. La raison d'être d'une telle superficie fortifiée n'est pas connue.
Association Les Amis de Mornas
4, rue Thinel
84550 Mornas
Tél : +33 (0)4 90 37 01 26
Fax : +33 (0)4 90 37 09 88
Contactez-nous par E-Mail
Ouverture du bureau :
De 9 h 00 à 12 h 00 et
De 13 h 45 à 17 h 30
Le bureau est fermé le mercredi et le week-end.
L'association Les Amis de Mornas se réserve le droit de modifier l'ouverture de la forteresse en cas de mauvais temps ou pour des circonstances exceptionnelles. Merci de votre compréhension.
http://www.forteresse-de-mornas.com/index.htm
L'occupation du site de la forteresse remonte au moins à l'époque romaine. Les vestiges d'un oppidum ont été découverts au sud-est de la forteresse, de même que plusieurs sites contemporains en contre-bas de la montagne.
Mornas est mentionné pour la première fois au IXe siècle (Rupea Morenata), et fut tour à tour propriété de l'abbaye d'Aniane, de l'archevêché d'Arles puis des Comtes de Toulouse. Tandis qu'un village se développe au pied de la montagne, le site du castrum se fortifie en continuité avec l'oppidum romain. Ces premières fortifications étaient très probablement en bois.
La forteresse va alors être longuement disputée par les comtes de Toulouse et les archevêques d'Arles, en raison notamment de sa position stratégique. En 1209, pendant la Croisade contre les Albigeois, le comte Raymond V, accusé de sympathiser avec les hérétiques, est forcé de léguer plusieurs de ses places fortes, dont Mornas, à l'Église. Mornas repasse ainsi sous le giron de l'archevêque d'Arles, avant d'être reprise par le Comte de Toulouse jusqu'au Traité de Paris en 1229, selon lequel toutes les possessions comtales à l'Est du Rhône passent sous l'autorité du Roi de France, à l'exception du Comtat Venaissin, et de facto Mornas, qui appartient désormais au pape. Ce dernier confie l'administration du Comté au Roi de France jusqu'en 1274, date à laquelle le pape Grégoire X reprend en main son administration. La forteresse est placée sous la tutelle des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Ces derniers rétrocèdent la forteresse, coûteuse à entretenir, en 1305.
La place-forte jouera un rôle important de défense lors de la Guerre de Cent Ans, notamment contre les "compagnies" de routiers qui ravagent le pays à plusieurs reprises. Ces troubles cessent à la fin du XIVe siècle, marquant ainsi le début d'une période d'accalmie qui durera jusqu'à la deuxième moitié du XVIe siècle et les Guerres de Religion.
Négligée par l'Église pendant tout ce temps, la forteresse, mal entretenue, tombe facilement entre les mains des troupes protestantes en 1562 dirigées par Montbrun, lieutenant du Baron des Adrets, qui fait précipiter les réfugiés et la garnison du haut de la falaise. Dans les années qui suivent Mornas est alors successivement aux mains des catholiques et des huguenots.
Les troubles cessèrent à la fin du XVIe siècle, et la forteresse, perdant son rôle défensif, tombe peu à peu dans l'oubli et l'abandon. À partir de 1977, sa restauration est entreprise sous l'impulsion de l'association des "Amis de Mornas". La réhabilitation se poursuit encore aujourd'hui, et de nombreuses animations et reconstitutions sont proposées pendant la période estivale notamment.
Perchée sur un escarpement rocheux sur la rive gauche du fleuve, la forteresse fut de tous temps un véritable verrou de la vallée du Rhône, sur laquelle elle offre un point d'observation naturel.
La forteresse est de forme plus ou moins trépézoïdale, dont le grand côté se trouve tourné vers l'ouest et le Rhône. Les différentes parties sont difficilement datables, du fait du style militaire assez uniforme relativement homogène employé dans la construction.
La partie nord est occupée par la forteresse proprement dite : l'accès est protégé par une barbacane suivie d'une chicane, ouvrages pouvant être datés du XIVe siècle. Ce dispositif est complété par une casemate datant du XVe siècle.
L'intérieur de la partie nord s'organise autour d'une esplanade, bordée à l'est par la porte d'accès, les citernes et les anciens logis, restaurés. Au sud s'élève le donjon, tour quadrangulaire de 20 mètres de haut et 3, 50 par 5, 60 mètres de côté. Son sommet offre un magnifique panorama sur la vallée du Rhône et les environs. Au sud-est de l'ensemble nord se dresse la chapelle, à nef unique de trois travées voûtée en plein cintre sur doubleaux et terminée par une abside en cul-de-four. L'édifice, remontant vraisemblablement à l'époque romane, a été grandement restauré dans les années 1980 (reconstruction de la voûte, déblaiement des gravats). L'abside a été incluse dans le rempart défensif au XIVe siècle.
L'ensemble est nord est séparé de la partie sud, ou basse-cour, par deux douves sèches successives. Il s'agit d'une vaste étendue, correspondant à la partie méridionale du promontoire, cernée par une enceinte remontant au XIVe siècle et qui se raccordait au système de défense du village proprement dit, en contre-bas. La raison d'être d'une telle superficie fortifiée n'est pas connue.
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Fax : +33 (0)4 90 37 09 88
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Le bureau est fermé le mercredi et le week-end.
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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Les châteaux du Vaucluse
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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Re: Les châteaux du Vaucluse
Depuis que tu nous présentes des châteaux, je trouve que les fortifications extérieures se ressemblent beaucoup, c-à-d un terrain rectangulaire avec un côté plus étroit et ils sont tous niché en haut d'une colline.
- saintluc
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Re: Les châteaux du Vaucluse
Ce sont les châteaux forts de ces régions. Si je faisais les châteaux de la Loire, ce ne serait pas du tout le meme style, ni les meme emplacements (terrain plat).
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Re: Les châteaux du Vaucluse
Château de Pétrarque
1034 Première mention d'un castrum sur le site. C'est un fief des comtes de Toulouse.
1171 Le comte de Toulouse cède la moitié du fief à l'évêque de Cavaillon.
XIIIe Construction du château actuel.
XIVe Propriété des Evêques de Cavaillon. C'est dans ce château que François Pétrarque rendait visite à son ami, Philippe de Cabossole, Evêque de Cavaillon.
XVIe Le château est abandonné et tombe en ruine.
Le village apparaît dans les archives au Moyen-âge. Le fief appartient aux évêques de Cavaillon dont le château en ruine domine toujours le village.
A l'écart de l'agitation de cour pontificale à Avignon, Pétrarque s'installe dans le village de Vaucluse en 1337, il rejoint son ami Philippe de Cabassolle, évêque de Cavaillon qui séjourne fréquemment au Château. Il y écrit ses œuvres les plus célèbres, dont ses poèmes à Laure de Noves. Il quitte Vaucluse en 1351 pour l'Italie, juste avant que la vallée ne soit ravagée par des brigands et désertée par ses habitants. Au cours des siècles suivants la renommée de Pétrarque était telle que de nombreuses écrivains et personnalités vinrent depuis le 16ème siècle à Fontaine de Vaucluse rendre hommage à l'illustre poète. Fontaine de Vaucluse fut donc un des premiers sites touristiques de l'histoire. Le village de Vaucluse a donné son nom au département, il vient du mot « Vallis Clausa » signifiant simplement Vallée Close. Le village s'appelait auparavant « Vaucluse-la-Fontaine », il a changé son nom pour « Fontaine de Vaucluse » en 1946.
1034 Première mention d'un castrum sur le site. C'est un fief des comtes de Toulouse.
1171 Le comte de Toulouse cède la moitié du fief à l'évêque de Cavaillon.
XIIIe Construction du château actuel.
XIVe Propriété des Evêques de Cavaillon. C'est dans ce château que François Pétrarque rendait visite à son ami, Philippe de Cabossole, Evêque de Cavaillon.
XVIe Le château est abandonné et tombe en ruine.
Le village apparaît dans les archives au Moyen-âge. Le fief appartient aux évêques de Cavaillon dont le château en ruine domine toujours le village.
A l'écart de l'agitation de cour pontificale à Avignon, Pétrarque s'installe dans le village de Vaucluse en 1337, il rejoint son ami Philippe de Cabassolle, évêque de Cavaillon qui séjourne fréquemment au Château. Il y écrit ses œuvres les plus célèbres, dont ses poèmes à Laure de Noves. Il quitte Vaucluse en 1351 pour l'Italie, juste avant que la vallée ne soit ravagée par des brigands et désertée par ses habitants. Au cours des siècles suivants la renommée de Pétrarque était telle que de nombreuses écrivains et personnalités vinrent depuis le 16ème siècle à Fontaine de Vaucluse rendre hommage à l'illustre poète. Fontaine de Vaucluse fut donc un des premiers sites touristiques de l'histoire. Le village de Vaucluse a donné son nom au département, il vient du mot « Vallis Clausa » signifiant simplement Vallée Close. Le village s'appelait auparavant « Vaucluse-la-Fontaine », il a changé son nom pour « Fontaine de Vaucluse » en 1946.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Re: Les châteaux du Vaucluse
chateau de VAISON LA ROMAINE
début du 11ème siècle
Vaison faisant partie du marquisat de Provence alors possession du comte de Toulouse. Pour affirmer son pouvoir face à l'évêque, Raymond VI fait élever une tour en bois.
1160
Le comte de Toulouse fait remanier le château de bois.
1180
L'évêque de Vaison,les armes à la main, reprend la citéau comte de Toulouse.
1185
Pour lutter contre l'évêque, le comte de Toulouse fait commencer l'édification d'un château de pierres sur la colline dominant l'Ouvèze. Le prélat décide d'excommunier tous les ouvriers qui travaillent au château. Le chantier de la forteresse cesse à causes des menaces épiscopales.
1195
Les travaux sont reprit malgré les injonctions de l'évêque.
1200
Le château est achevé.
1209
Le comte de Toulouse est contraint de remettre la forteresse à l'évêque de Vaison lors du concile de Saint-Gilles.
1236
Le sénéchal du comte de Provence assiège et enlève le château.
1274
Le pape devenant seigneur des lieux, il inféode le château à l'évêque.
14ème siècle
Le château est renforcé.
1426
Siège de la forteresse.
1433
Siège du château.
1508
Joachim de Sade obtient le château des mains du pape Jules II. Des travaux sont entrepris.
1791
Le château est abandonné. Il est vendu à la communauté de Vaison.
Le château des Comtes de Toulouse : Campé au sommet d’un rocher à pic, le château de Vaison, fut pendant des siècles, une puissante forteresse du Comtat Venaissin. Bâti en 1195 par Raymond V, comte de Toulouse et marquis de Provence, il remplaça une tour détruite par l’évêque Bérenger de Reilhane. L’évêque ne parvint pas à chasser par excommunication les ouvriers employés par le comte Raymond qui passa outre aux foudres épiscopales et le château fort domina bientôt la ville. Le château amputé de ses moyens de défense et de son donjon décapité conserve de beaux bâtiments. Il rappelle les luttes qui opposèrent les comtes et les évêques usurpateurs de leurs droits. Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis, qui avait épousé la fille de Raymond VII, imposa aux évêques la restitution de ces mêmes droits en faisant rendre une sentence arbitrale le 30 décembre 1351.
Le château est composé de trois corps de bâtiments, flanqués d’un donjon carré, entourant une cour intérieure. Les remaniements et les adjonctions (bretèche, échauguette, barbacane) datent du XVème siècle. Ils confirment la fonction militaire du château, qui est un poste de surveillance plus qu’une résidence seigneuriale. L’édifice n’est plus occupé à partir de 1791, date à laquelle il est vendu à la communauté de Vaison.
début du 11ème siècle
Vaison faisant partie du marquisat de Provence alors possession du comte de Toulouse. Pour affirmer son pouvoir face à l'évêque, Raymond VI fait élever une tour en bois.
1160
Le comte de Toulouse fait remanier le château de bois.
1180
L'évêque de Vaison,les armes à la main, reprend la citéau comte de Toulouse.
1185
Pour lutter contre l'évêque, le comte de Toulouse fait commencer l'édification d'un château de pierres sur la colline dominant l'Ouvèze. Le prélat décide d'excommunier tous les ouvriers qui travaillent au château. Le chantier de la forteresse cesse à causes des menaces épiscopales.
1195
Les travaux sont reprit malgré les injonctions de l'évêque.
1200
Le château est achevé.
1209
Le comte de Toulouse est contraint de remettre la forteresse à l'évêque de Vaison lors du concile de Saint-Gilles.
1236
Le sénéchal du comte de Provence assiège et enlève le château.
1274
Le pape devenant seigneur des lieux, il inféode le château à l'évêque.
14ème siècle
Le château est renforcé.
1426
Siège de la forteresse.
1433
Siège du château.
1508
Joachim de Sade obtient le château des mains du pape Jules II. Des travaux sont entrepris.
1791
Le château est abandonné. Il est vendu à la communauté de Vaison.
Le château des Comtes de Toulouse : Campé au sommet d’un rocher à pic, le château de Vaison, fut pendant des siècles, une puissante forteresse du Comtat Venaissin. Bâti en 1195 par Raymond V, comte de Toulouse et marquis de Provence, il remplaça une tour détruite par l’évêque Bérenger de Reilhane. L’évêque ne parvint pas à chasser par excommunication les ouvriers employés par le comte Raymond qui passa outre aux foudres épiscopales et le château fort domina bientôt la ville. Le château amputé de ses moyens de défense et de son donjon décapité conserve de beaux bâtiments. Il rappelle les luttes qui opposèrent les comtes et les évêques usurpateurs de leurs droits. Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis, qui avait épousé la fille de Raymond VII, imposa aux évêques la restitution de ces mêmes droits en faisant rendre une sentence arbitrale le 30 décembre 1351.
Le château est composé de trois corps de bâtiments, flanqués d’un donjon carré, entourant une cour intérieure. Les remaniements et les adjonctions (bretèche, échauguette, barbacane) datent du XVème siècle. Ils confirment la fonction militaire du château, qui est un poste de surveillance plus qu’une résidence seigneuriale. L’édifice n’est plus occupé à partir de 1791, date à laquelle il est vendu à la communauté de Vaison.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Les châteaux du Vaucluse
Le château de Thouzon, aujourd'hui situé sur la commune du Thor, en Vaucluse, en France, est un ancien monastère fortifié ayant appartenu aux Bénédictins. L'église Sainte-Marie et la chapelle saint-Pierre qui le composent font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 18 juin 1987.
Le Château Prieuré de Thouzon est un ensemble architectural médiéval qui occupe une superficie de 1 600 m² environ. Perché au sommet d'une petite colline au milieu de la plaine du Comtat Venaissin, il n'a conservé de son rayonnement passé qu'une église encore voûtée, une petite chapelle, deux tours, quelques pans de murs et, au milieu de sa cour, une citerne creusée dans la roche. Aujourd'hui propriété privée, le château de Thouzon est restauré et géré par une association affiliée à l'Union Rempart qui organise chaque été des chantiers de jeunes bénévoles et une fête médiévale.
En 1014, un acte attribue aux Bénédictins de l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon la possession des églises qui sont ou seront sur le Mont de Thouzon, avec leurs dépendances. Ingilramnus, évêque de Cavaillon, confirme cette nouvelle implantation dans son diocèse en 1014 en lui donnant des biens.
Raymond IV de Saint-Gilles, comte de Toulouse, en 1088, avant de partir pour la première croisade transforme l'abbaye de Thouzon en fief allodial. En 1096, le pape Urbain II confirme la possession de Thouzon à l'abbaye de Saint-André en ne citant que Saint-Pierre-de-Thouzon.
En 1118, le pape Gélase II concède de nouveaux privilèges à Saint-Pierre-de-Thouzon.
C'est en 1140, que Alphonse Jourdain, marquis de Provence et comte de Toulouse, ratifie au château de Pernes la dotation du fief de Thouzon à Saint-André. En 1162, le comte de Toulouse, Raymond V, crée le fief de Thouzon et concède au seigneur de Chateauneuf de Gadagne une partie de sa suzeraineté sur un territoire dont fait partie Thouzon.
En 1202, Thouzon perd son statut de premier prieuré de Saint-André sur le rive gauche du Rhône. Dans un acte d'échange entre l'évêque de Cavaillon et l'abbé de Saint-André, les moines deviennent les seuls propriétaires des deux églises Sainte-Marie et Saint-Pierre mais sont toujours soumis à l'autorité de la maison de Toulouse.
En 1396, le château est occupé par les soldats du vicomte Raymond de Turenne. Gaston de Montecatino les en chasse.
En 1563, pendant les Guerres de religion, le Baron des Adrets s'introduit dans le domaine de Thouzon.
En 1696, l'abbé de Thouzon vend le château et les terres à Joseph de Martin, archiviste et secrétaire d'état. Il appartient ensuite à la famille Merle de Beauchamp jusqu'à la Révolution française.
À partir de la fin du XVIIe siècle, les propriétaires ultérieurs laissèrent les bâtiments se dégrader.
De dimension 1,13 m x 1,26 m, le retable de Thouzon est composé de deux panneaux en bois de saule, peints à l'huile. La partie centrale du triptyque a disparu.
Il a été retrouvé vers 1870 dans l’une des deux chapelles de Thouzon.
Chacun des deux panneaux représentent une scène de la vie de saint André : saint André chasse les démons de la ville de Nicée et saint André fait éteindre un incendie par son disciple. À gauche de ce panneau : une grande figure de saint Sébastien et sur l’autre, celle d’une sainte martyre.
Le retable est aujourd'hui conservé au Musée du Louvre à Paris.
Le site est ouvert aux piétons toute l'année.
L'église Sainte-Marie est ouverte à l'occasion des Journées du Patrimoine et le 1er dimanche de mai.
Le premier dimanche de juin se déroule la fête médiévale. À cette occasion, de nombreux participants s'habillent en costumes médiévaux.
http://www.thouzon.fr/
Le Château Prieuré de Thouzon est un ensemble architectural médiéval qui occupe une superficie de 1 600 m² environ. Perché au sommet d'une petite colline au milieu de la plaine du Comtat Venaissin, il n'a conservé de son rayonnement passé qu'une église encore voûtée, une petite chapelle, deux tours, quelques pans de murs et, au milieu de sa cour, une citerne creusée dans la roche. Aujourd'hui propriété privée, le château de Thouzon est restauré et géré par une association affiliée à l'Union Rempart qui organise chaque été des chantiers de jeunes bénévoles et une fête médiévale.
En 1014, un acte attribue aux Bénédictins de l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon la possession des églises qui sont ou seront sur le Mont de Thouzon, avec leurs dépendances. Ingilramnus, évêque de Cavaillon, confirme cette nouvelle implantation dans son diocèse en 1014 en lui donnant des biens.
Raymond IV de Saint-Gilles, comte de Toulouse, en 1088, avant de partir pour la première croisade transforme l'abbaye de Thouzon en fief allodial. En 1096, le pape Urbain II confirme la possession de Thouzon à l'abbaye de Saint-André en ne citant que Saint-Pierre-de-Thouzon.
En 1118, le pape Gélase II concède de nouveaux privilèges à Saint-Pierre-de-Thouzon.
C'est en 1140, que Alphonse Jourdain, marquis de Provence et comte de Toulouse, ratifie au château de Pernes la dotation du fief de Thouzon à Saint-André. En 1162, le comte de Toulouse, Raymond V, crée le fief de Thouzon et concède au seigneur de Chateauneuf de Gadagne une partie de sa suzeraineté sur un territoire dont fait partie Thouzon.
En 1202, Thouzon perd son statut de premier prieuré de Saint-André sur le rive gauche du Rhône. Dans un acte d'échange entre l'évêque de Cavaillon et l'abbé de Saint-André, les moines deviennent les seuls propriétaires des deux églises Sainte-Marie et Saint-Pierre mais sont toujours soumis à l'autorité de la maison de Toulouse.
En 1396, le château est occupé par les soldats du vicomte Raymond de Turenne. Gaston de Montecatino les en chasse.
En 1563, pendant les Guerres de religion, le Baron des Adrets s'introduit dans le domaine de Thouzon.
En 1696, l'abbé de Thouzon vend le château et les terres à Joseph de Martin, archiviste et secrétaire d'état. Il appartient ensuite à la famille Merle de Beauchamp jusqu'à la Révolution française.
À partir de la fin du XVIIe siècle, les propriétaires ultérieurs laissèrent les bâtiments se dégrader.
De dimension 1,13 m x 1,26 m, le retable de Thouzon est composé de deux panneaux en bois de saule, peints à l'huile. La partie centrale du triptyque a disparu.
Il a été retrouvé vers 1870 dans l’une des deux chapelles de Thouzon.
Chacun des deux panneaux représentent une scène de la vie de saint André : saint André chasse les démons de la ville de Nicée et saint André fait éteindre un incendie par son disciple. À gauche de ce panneau : une grande figure de saint Sébastien et sur l’autre, celle d’une sainte martyre.
Le retable est aujourd'hui conservé au Musée du Louvre à Paris.
Le site est ouvert aux piétons toute l'année.
L'église Sainte-Marie est ouverte à l'occasion des Journées du Patrimoine et le 1er dimanche de mai.
Le premier dimanche de juin se déroule la fête médiévale. À cette occasion, de nombreux participants s'habillent en costumes médiévaux.
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Re: Les châteaux du Vaucluse
je ne sais pas s'il existe un ou des propriétaires...il ne reste pas grand'chose de ce château...tellement pillé ( les pierres) au fil du temps...Léo a écrit :Et il appartient à qui le Château d'ENTRECHAUX maintenant?
Rien ne console parce que rien ne remplace...
La plus grande tragédie de la vie n'est pas que les hommes périssent,
mais qu'ils cessent d'aimer.
W. Somerset Maugham
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Re: Les châteaux du Vaucluse
Le château de Mirabeau
Construit à la fin du XVI siècle pour la famille Riqueti sur la base d´un château fort du XII ...Restauré et remanié au XIX, Il fut la propriété successive d´Antoine Pelotier, de Lucas de Montigny, de la Comtesse de Mariel, et plus récemment de l´académicien Maurice Barres. Malheureusement, le château de Mirabeau ne se visite pas.
Construit à la fin du XVI siècle pour la famille Riqueti sur la base d´un château fort du XII ...Restauré et remanié au XIX, Il fut la propriété successive d´Antoine Pelotier, de Lucas de Montigny, de la Comtesse de Mariel, et plus récemment de l´académicien Maurice Barres. Malheureusement, le château de Mirabeau ne se visite pas.
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Re: Les châteaux du Vaucluse
Petite histoire du château
Ce château qui appartenait à la famille du même nom est mentionné dès le XIIIe siècle. En 1114, l'empereur Conrad II donne Mondragon, avec droits de haute et basse justice, à l'archevêque d'Arles et lui accorde le titre de prince du Saint-Empire. Mais une charte du début du XIIe siècle indiquait que ce fief était sous la suzeraineté de Raymond de Toulouse, Comte de Provence. Les Toulouse n'y reconnaissaient comme vassaux que les Dragonet, qui avaient donné leur nom à la colline sur laquelle avait été construit leur castrum, "le Mons Dragonis". La lutte d'influence entre le Comte de Provence et l'archevêque d'Arles continua durant des siècles. En 1178, pour contrer la mainmise de l'archevêque, le Comte de Toulouse donna Mondragon en paréage à plusieurs coseigneurs. Au XIVe siècle, ils étaient quatre : les Mondragon, les Cabris, les Montaigu & les Cavaillon. Lors de la croisade contre les Albigeois, Dragonet Le Pieux combat aux côtés du Comte de Toulouse. Alors en 1217, Simon de Montfort fait le siège du château de Dragonet qui fut pris et complètement détruit.
Ce château en ruine est une propriété privée , il ne se visite pas...dommage!
Ce château qui appartenait à la famille du même nom est mentionné dès le XIIIe siècle. En 1114, l'empereur Conrad II donne Mondragon, avec droits de haute et basse justice, à l'archevêque d'Arles et lui accorde le titre de prince du Saint-Empire. Mais une charte du début du XIIe siècle indiquait que ce fief était sous la suzeraineté de Raymond de Toulouse, Comte de Provence. Les Toulouse n'y reconnaissaient comme vassaux que les Dragonet, qui avaient donné leur nom à la colline sur laquelle avait été construit leur castrum, "le Mons Dragonis". La lutte d'influence entre le Comte de Provence et l'archevêque d'Arles continua durant des siècles. En 1178, pour contrer la mainmise de l'archevêque, le Comte de Toulouse donna Mondragon en paréage à plusieurs coseigneurs. Au XIVe siècle, ils étaient quatre : les Mondragon, les Cabris, les Montaigu & les Cavaillon. Lors de la croisade contre les Albigeois, Dragonet Le Pieux combat aux côtés du Comte de Toulouse. Alors en 1217, Simon de Montfort fait le siège du château de Dragonet qui fut pris et complètement détruit.
Ce château en ruine est une propriété privée , il ne se visite pas...dommage!
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La plus grande tragédie de la vie n'est pas que les hommes périssent,
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W. Somerset Maugham
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Re: Les châteaux du Vaucluse
Le Château de Fontségugne.
Bâti sur les ruines de la ferme des seigneurs, se réunissaient des poètes provençaux : Mistral, Aubanel, Mathieu, Brunet ; Ils étaient reçus par leurs hôtes : les Giera dans leur belle demeure. Le château leur avait été légué par un mécène, bienfaiteur du village, qui a son mausolée près du monument aux Morts, sur le plateau qui porte son nom : Pierre d’Alcantara Goujon.
Le 21 Mai 1854, ces cinq rénovateurs passionnés fondèrent avec Paul Giera, et le jeune jardinier du château, poète lui aussi : Anfos Tavan, la pléiade des sept félibres, fondateurs de ce mouvement qui rayonne sur la Provence et bien au-delà : Le Félibrige.
Le Château de Fontségugne ne se visite pas actuellement mais on peut aller jusqu’à la grille d’entrée par le chemin champêtre qui y mène depuis le plateau de Campbeau. De ce même belvédère naturel, on peut aussi descendre jusqu’au cœur du vieux village en parcourant rues et ruelles chargées d’histoire et découvrir de vieilles maisons souvent bien restaurées, des remparts dans un très bon état de conservation et des portails très anciens, témoins du temps jadis. Autre lieu à visiter, le parc du Château de la Chapelle, calme et reposant, d’où l’on découvre un superbe panorama sur les Monts de Vaucluse et le Mont Ventoux.
Bâti sur les ruines de la ferme des seigneurs, se réunissaient des poètes provençaux : Mistral, Aubanel, Mathieu, Brunet ; Ils étaient reçus par leurs hôtes : les Giera dans leur belle demeure. Le château leur avait été légué par un mécène, bienfaiteur du village, qui a son mausolée près du monument aux Morts, sur le plateau qui porte son nom : Pierre d’Alcantara Goujon.
Le 21 Mai 1854, ces cinq rénovateurs passionnés fondèrent avec Paul Giera, et le jeune jardinier du château, poète lui aussi : Anfos Tavan, la pléiade des sept félibres, fondateurs de ce mouvement qui rayonne sur la Provence et bien au-delà : Le Félibrige.
Le Château de Fontségugne ne se visite pas actuellement mais on peut aller jusqu’à la grille d’entrée par le chemin champêtre qui y mène depuis le plateau de Campbeau. De ce même belvédère naturel, on peut aussi descendre jusqu’au cœur du vieux village en parcourant rues et ruelles chargées d’histoire et découvrir de vieilles maisons souvent bien restaurées, des remparts dans un très bon état de conservation et des portails très anciens, témoins du temps jadis. Autre lieu à visiter, le parc du Château de la Chapelle, calme et reposant, d’où l’on découvre un superbe panorama sur les Monts de Vaucluse et le Mont Ventoux.
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