EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
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- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1632
29 février
Publication du « Dialogue sur les deux grands systèmes du monde », l'hypothèse héliocentriste de Galilée
Le savant italien Galileo Galilei, ou Galilée, a lancé les bases des sciences mécaniques et était protégé par le Pape Urbain VIII au début du XVIIe siècle. Fervent détracteur de l'hypothèse copernicienne selon laquelle le Soleil tournait autour de la Terre, le Pape lui demande de coucher l'hypothèse inverse sur le papier. Galilée rédige alors le « Dialogue sur les deux grands systèmes du monde » qu'il publiera en 1632 à Florence. C'est un dialogue entre 3 personnes : la première soutient l'héliocentrisme, la seconde le géocentrisme de Ptolémée et Copernic, la troisième sans opinion. L'héliocentrisme est alors clairement réfuté par l'Eglise catholique romaine. L'année suivante, le procès de Galilée aura lieu devant l'Inquisition et le savant sera obligé de se rétracter sous peine d'être brûlé vif. Cette condamnation convaincra Descartes d'attendre avant de publier son ouvrage « Le traité du monde et de la lumière » (1664), dans lequel il défendait la même thèse.
Voir aussi : Copernic - Héliocentrisme - Ptolémée - Géocentrisme - René Descartes - Histoire des Sciences et techniques
1720
29 février
Abdication d'Ulrique Eléonore de Suède et début du règne de Frédéric de Hesse.
Ulrique Éléonore de Suède, reine de Suède depuis le 30 novembre 1718, abdique le 29 février 1720 pour laisser le pouvoir à son époux, Frédéric de Hesse. Il tente de retrouver l'absolutisme durant trois ans et reste sur le trône jusqu'en 1751, année de sa mort. Leur règne marque le début de l'"ère de la liberté", période d'épanouissement culturel et de croissance économique au cours de laquelle le pouvoir monarchique s'efface et se fait plus symbolique.
Voir aussi : Ulrique Eléonore de Suède - Histoire de la Politique
1732
29 février
Mort de l'ébéniste français André-Charles Boulle
André-Charles Boulle (1642-1732), fils d'ébéniste, possède son propre atelier de 1666 à 1676. En 1672, Louis XIV l'appelle au Louvre, il y restera toute sa vie. Ebéniste le plus renommé de l'Histoire, on peut lui attribuer différentes techniques : l'art du bronze doré dans l'ameublement, l'incrustation des meubles (avec de l'écaille, du bronze, de la corne...) qui porte aujourd'hui son nom (la marqueterie Boulle). Il a aussi été un grand collectionneur d'art.
Voir aussi : France - Décès - ébéniste - Histoire de l'Art
1908
29 février
Naissance de Balthus, peintre français d'origine polonaise
Balthasar Klossowski (de Rola), peintre figuratif plus connu sous le nom de Balthus, est né le 29 février 1908 à Paris. Pendant la Première Guerre mondiale, sa famille se réfugie en Suisse, il y restera jusqu'en 1924. Balthus publie le cahier de ses premiers dessins « Mitsou » à l'âge de 14 ans. En 1924 il peint ses premiers tableaux et sa première exposition a lieu à Zurich en 1929. En 1934 il expose des toiles représentant des femmes dénudées, un thème qui le rend célèbre. 1961, son talent est enfin reconnu et il est nommé directeur de l'Académie de France, par André Malraux, à la Villa Médicis à Rome. Balthus décède le 18 février 2001 à Rossinière en Suisse.
Voir aussi : Malraux - Histoire de l'Art
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
29 février
Publication du « Dialogue sur les deux grands systèmes du monde », l'hypothèse héliocentriste de Galilée
Le savant italien Galileo Galilei, ou Galilée, a lancé les bases des sciences mécaniques et était protégé par le Pape Urbain VIII au début du XVIIe siècle. Fervent détracteur de l'hypothèse copernicienne selon laquelle le Soleil tournait autour de la Terre, le Pape lui demande de coucher l'hypothèse inverse sur le papier. Galilée rédige alors le « Dialogue sur les deux grands systèmes du monde » qu'il publiera en 1632 à Florence. C'est un dialogue entre 3 personnes : la première soutient l'héliocentrisme, la seconde le géocentrisme de Ptolémée et Copernic, la troisième sans opinion. L'héliocentrisme est alors clairement réfuté par l'Eglise catholique romaine. L'année suivante, le procès de Galilée aura lieu devant l'Inquisition et le savant sera obligé de se rétracter sous peine d'être brûlé vif. Cette condamnation convaincra Descartes d'attendre avant de publier son ouvrage « Le traité du monde et de la lumière » (1664), dans lequel il défendait la même thèse.
Voir aussi : Copernic - Héliocentrisme - Ptolémée - Géocentrisme - René Descartes - Histoire des Sciences et techniques
1720
29 février
Abdication d'Ulrique Eléonore de Suède et début du règne de Frédéric de Hesse.
Ulrique Éléonore de Suède, reine de Suède depuis le 30 novembre 1718, abdique le 29 février 1720 pour laisser le pouvoir à son époux, Frédéric de Hesse. Il tente de retrouver l'absolutisme durant trois ans et reste sur le trône jusqu'en 1751, année de sa mort. Leur règne marque le début de l'"ère de la liberté", période d'épanouissement culturel et de croissance économique au cours de laquelle le pouvoir monarchique s'efface et se fait plus symbolique.
Voir aussi : Ulrique Eléonore de Suède - Histoire de la Politique
1732
29 février
Mort de l'ébéniste français André-Charles Boulle
André-Charles Boulle (1642-1732), fils d'ébéniste, possède son propre atelier de 1666 à 1676. En 1672, Louis XIV l'appelle au Louvre, il y restera toute sa vie. Ebéniste le plus renommé de l'Histoire, on peut lui attribuer différentes techniques : l'art du bronze doré dans l'ameublement, l'incrustation des meubles (avec de l'écaille, du bronze, de la corne...) qui porte aujourd'hui son nom (la marqueterie Boulle). Il a aussi été un grand collectionneur d'art.
Voir aussi : France - Décès - ébéniste - Histoire de l'Art
1908
29 février
Naissance de Balthus, peintre français d'origine polonaise
Balthasar Klossowski (de Rola), peintre figuratif plus connu sous le nom de Balthus, est né le 29 février 1908 à Paris. Pendant la Première Guerre mondiale, sa famille se réfugie en Suisse, il y restera jusqu'en 1924. Balthus publie le cahier de ses premiers dessins « Mitsou » à l'âge de 14 ans. En 1924 il peint ses premiers tableaux et sa première exposition a lieu à Zurich en 1929. En 1934 il expose des toiles représentant des femmes dénudées, un thème qui le rend célèbre. 1961, son talent est enfin reconnu et il est nommé directeur de l'Académie de France, par André Malraux, à la Villa Médicis à Rome. Balthus décède le 18 février 2001 à Rossinière en Suisse.
Voir aussi : Malraux - Histoire de l'Art
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
André-Charles Boulle (11 novembre 1642 - 29 février 1732 à Paris) est un apprenti ébéniste sculpteur, fondeur, ciseleur, doreur, peintre et dessinateur français du XVIIe siècle.
André Charles Boulle est issu d'une famille catholique. C’est le fils de Jan Bolt francisé en Jean Boulle, menuisier en ébène, né en Gueldre allemande.
De 1666 à 1676, il a son propre atelier où travailleront jusqu'à 40 personnes, dont ses propres filles.
À partir de 1672, le roi Louis XIV, sur les conseils de Colbert, qui le considère comme « le plus habile ébéniste de Paris », lui offre un logement au Louvre. Il y vivra jusqu'à sa mort à l'âge de 89 ans.
Il s'est vu attribuer la place de Jean Macé, autre grande figure de l’ébénisterie.
Être admis au Louvre est un signe de la faveur royale, mais c’est aussi un privilège de liberté par rapport aux Corporations (ou guildes, communautés structurées pratiquant le numerus clausus et définissant les règlements d’une profession sous l’Ancien Régime). Considéré comme le plus célèbre ébéniste de l’histoire, il introduisit en ameublement l’art du bronze doré, qu’il sculptait, fondait, ciselait et dorait lui-même, et le porta à un point de noblesse et d’excellence sans comparaison en son temps.
Il diffusa en France une technique, utilisée plus tard en Italie et en Hollande, consistant à incruster les meubles avec, entre autres matériaux, de l’écaille de tortue, de la corne, de l'étain, du laiton ou du cuivre. C'est la fameuse marqueterie Boulle qui porte aujourd'hui son nom. Il confectionna, avec cette technique, de nombreux boîtiers de pendules pour les plus fameux horlogers, dont ceux du roi Balthazar Martinot, Isaac et Jacques Thuret.
Il continua à diriger son atelier jusqu'à sa mort.
Collectionneur d'Art passionné et déraisonnable, il sera plusieurs fois proche de la ruine financière et devra son salut à une intervention du roi soleil Louis XIV dont il est alors « premier ébéniste ». Pour l'anecdote, la collection d'art de Boulle, composée d'œuvres très diverses, connue en son temps comme une des plus belles et des plus complètes (Rubens, Antoine Van Dyck, Pierre Mignard, Frans Snyders, Sébastien Bourdon, Charles Le Brun et bien d'autres), estimée alors à 370 770 livres, disparut presque entièrement dans un incendie sans doute criminel qui se déclara dans son logement au Louvre le 30 août 1720 à trois heures du matin.
Quatre de ses fils poursuivirent son œuvre :
Jean-Philippe (1678-1744)
Pierre-Benoît (1680-1741)
André-Charles II dit « Boulle de Sève » (1685-1745)
Charles-Joseph (1688-1754)
Les marqueteries dans le genre de Boulle eurent également du succès sous le règne de Louis XVI et sous celui de Napoléon III.
Il publia un recueil de Nouveaux dessins de meubles et ouvrages de bronze et de marqueterie.
Une des plus célèbres écoles d'Arts Appliqués de Paris porte son nom : il s'agit de l'école Boulle.
À l'époque de Boulle, l'obligation d'estampiller n'était pas totalement entrée dans les mœurs. Il faut attendre 1743 pour sa généralisation. Il n'existe pas de marque, d'estampille, de Boulle ou de ses fils. Une telle marque, apposée au plus tôt au XIXe siècle; figurant sur un objet désigne généralement un faux.
Prix les plus récents :
Un bureau plat (vers 1710) attribué à André-Charles Boulle, issu de la collection Wildenstein, a été vendu par Christie's London les 14-15 décembre 2005 pour la somme de 2 920 000 £ soit 4 321 000 €. Ainsi qu'une paire de coquilliers en amarante dans la manière de Boulle (1 221 888 €), deux tables-consoles attribuées de façon certaine à l'artiste (1 636 288 €), un bureau attribué à un des fils Boulle avec une pendule signée « J. Henry Enderlin à Paris » (940 096 €). Tous ces meubles étaient issus de la même collection.
André Charles Boulle est issu d'une famille catholique. C’est le fils de Jan Bolt francisé en Jean Boulle, menuisier en ébène, né en Gueldre allemande.
De 1666 à 1676, il a son propre atelier où travailleront jusqu'à 40 personnes, dont ses propres filles.
À partir de 1672, le roi Louis XIV, sur les conseils de Colbert, qui le considère comme « le plus habile ébéniste de Paris », lui offre un logement au Louvre. Il y vivra jusqu'à sa mort à l'âge de 89 ans.
Il s'est vu attribuer la place de Jean Macé, autre grande figure de l’ébénisterie.
Être admis au Louvre est un signe de la faveur royale, mais c’est aussi un privilège de liberté par rapport aux Corporations (ou guildes, communautés structurées pratiquant le numerus clausus et définissant les règlements d’une profession sous l’Ancien Régime). Considéré comme le plus célèbre ébéniste de l’histoire, il introduisit en ameublement l’art du bronze doré, qu’il sculptait, fondait, ciselait et dorait lui-même, et le porta à un point de noblesse et d’excellence sans comparaison en son temps.
Il diffusa en France une technique, utilisée plus tard en Italie et en Hollande, consistant à incruster les meubles avec, entre autres matériaux, de l’écaille de tortue, de la corne, de l'étain, du laiton ou du cuivre. C'est la fameuse marqueterie Boulle qui porte aujourd'hui son nom. Il confectionna, avec cette technique, de nombreux boîtiers de pendules pour les plus fameux horlogers, dont ceux du roi Balthazar Martinot, Isaac et Jacques Thuret.
Il continua à diriger son atelier jusqu'à sa mort.
Collectionneur d'Art passionné et déraisonnable, il sera plusieurs fois proche de la ruine financière et devra son salut à une intervention du roi soleil Louis XIV dont il est alors « premier ébéniste ». Pour l'anecdote, la collection d'art de Boulle, composée d'œuvres très diverses, connue en son temps comme une des plus belles et des plus complètes (Rubens, Antoine Van Dyck, Pierre Mignard, Frans Snyders, Sébastien Bourdon, Charles Le Brun et bien d'autres), estimée alors à 370 770 livres, disparut presque entièrement dans un incendie sans doute criminel qui se déclara dans son logement au Louvre le 30 août 1720 à trois heures du matin.
Quatre de ses fils poursuivirent son œuvre :
Jean-Philippe (1678-1744)
Pierre-Benoît (1680-1741)
André-Charles II dit « Boulle de Sève » (1685-1745)
Charles-Joseph (1688-1754)
Les marqueteries dans le genre de Boulle eurent également du succès sous le règne de Louis XVI et sous celui de Napoléon III.
Il publia un recueil de Nouveaux dessins de meubles et ouvrages de bronze et de marqueterie.
Une des plus célèbres écoles d'Arts Appliqués de Paris porte son nom : il s'agit de l'école Boulle.
À l'époque de Boulle, l'obligation d'estampiller n'était pas totalement entrée dans les mœurs. Il faut attendre 1743 pour sa généralisation. Il n'existe pas de marque, d'estampille, de Boulle ou de ses fils. Une telle marque, apposée au plus tôt au XIXe siècle; figurant sur un objet désigne généralement un faux.
Prix les plus récents :
Un bureau plat (vers 1710) attribué à André-Charles Boulle, issu de la collection Wildenstein, a été vendu par Christie's London les 14-15 décembre 2005 pour la somme de 2 920 000 £ soit 4 321 000 €. Ainsi qu'une paire de coquilliers en amarante dans la manière de Boulle (1 221 888 €), deux tables-consoles attribuées de façon certaine à l'artiste (1 636 288 €), un bureau attribué à un des fils Boulle avec une pendule signée « J. Henry Enderlin à Paris » (940 096 €). Tous ces meubles étaient issus de la même collection.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Alphonse de Lamartine
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487
1 mars
Vengeance de Clovis à Soissons
Alors qu'il passe ses troupes en revue le roi des Francs reconnaît un soldat qui un an auparavant l'avait défié en frappant d'un coup de hache un vase liturgique en argent qu'il voulait offrir à l'évêque de Reims. Le combattant s'était écrié à l'égard du roi: "Tu n'auras rien ici que ce que le sort t'attribuera vraiment". Clovis n'a pas oublié cet affront. Il reproche à l'homme sa tenue négligée et jette ses armes à terre. Le guerrier se penche pour les ramasser et Clovis en profite pour lui asséner un coup de sa propre hache sur la tête. "Ainsi as-tu fait, à Soissons, avec le vase" lui dit-il. Le cadavre gisant sur le sol restera exposé au public en guise de preuve de la toute puissance du chef des armées.
Voir aussi : Histoire de Soissons - Clovis - Histoire des Mérovingiens
1445
1 mars
Naissance du peintre italien Sandro Botticelli
Le 1er mars 1445 est un jour particulier pour la peinture italienne, puisqu'il aura donné naissance à l'un des plus grands peintres italiens de Florence, Alessandro di Mariano di Vanni Filipepi surnommé « Sandro Botticelli ». Le travail de ce peintre se déclinera dans des œuvres emblématiques de la Renaissance italienne comme « La tentation de Christ » ou « La calomnie d'Appelle », qui illustreront le talent de l'artiste italien.
Voir aussi : Renaissance italienne - Histoire de l'Art
1510
1 mars
Mort de Francisco de Almeida, explorateur portugais
Militaire et explorateur portugais, Francisco de Almeida meurt le 1er mars 1510 en Afrique du Sud au cours d'une attaque surprise pendant son voyage qui le ramenait en patrie. Vice-roi des Indes portugaises, il a été au cours de sa vie le grand artisan de l'expansion du règne de Manuel 1er dans l'océan Indien. Il a également lutté contre les différentes coalitions musulmanes situées dans cette zone et pris plusieurs villes sur les côtes d'Arabie et autour de la mer Rouge.
Voir aussi : Explorateur - Attaque - Mer Rouge - Océan Indien - Francisco De Almeida - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1562
1 mars
Première guerre de religion en France
Dans le village de Wassy en Champagne, quatre-vingt protestants sont assassinés par les hommes du duc de Guise alors qu'ils participaient à la célébration du culte. Ce massacre marque le début de la première guerre de religion. Le 10 mars, le chef des huguenots, Louis de Condé, appelle les protestants à prendre les armes et à venger les villageois de Wassy. Le conflit prendra fin en mars 1563 quand catholiques et protestants signeront la paix d'Amboise.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Soulèvement - Histoire du Protestantisme - Condé - Histoire des Huguenots - Histoire des Guerres de religion
1565
1 mars
Fondation de Sao Sebastiao de Rio de Janeiro
Le 1er mars 1565 marque la fondation de la ville de Sao Sebastiao de Rio de Janeiro par le Portugais Estacio de Sa. Ce dernier est promu gouverneur de la cité où se regroupent les troupes portugaises qui tentent d'expulser les Français de la baie de Rio. Ils y parviennent en 1567, ce qui met fin aux velléités de la colonie de la France antarctique dont l'origine est actée en janvier 1555.
Voir aussi : Portugal - Histoire des Guerres
1580
1 mars
Montaigne publie ses "Essais"
La première édition des "Essais" de Michel Eyquem de Montaigne est publiée à Bordeaux. L'œuvre de l'humaniste est très appréciée par le roi de France Henri III. Tout au long de sa vie Montaigne n'aura de cesse de travailler et de retravailler sur les "Essais" jusqu'à sa mort en 1592. Une dernière édition posthume paraîtra en 1595.
Voir aussi : Essais - Montaigne - Histoire de la Philosophie
1633
1 mars
L'explorateur Samuel de Champlain demande à Richelieu le titre de gouverneur de Nouvelle-France (Québec)
Samuel de Champlain fut un grand explorateur français qui se rendit dans les colonies espagnoles d'Amérique et fonda surtout la ville de Québec en 1608, avec le soutien du roi Henri IV. Champlain réussira à se faire l'allié des Amérindiens qui entourent le village, les Algonquins et les Montagnais, et les soutiendra face à la confédération des cinq nations iroquoises. Il essaiera ensuite de trouver des emplacements pour de futures colonies et d'attirer les commerçants à Québec. Il fondera d'ailleurs la « Compagnie de Champlain » en 1614 avec des marchands de Rouen et de Saint-Malo. Nommé lieutenant, Champlain exerce pourtant toutes les fonctions d'un gouverneur sur place et réclame ce titre à Richelieu le 1er mars 1633. Il n'obtiendra que le titre de « commandant en l'absence du ministre » à Québec et mourra sans avoir été nommé gouverneur, le 25 décembre 1635, sans enfant pour lui succéder.
Voir aussi : Cardinal de Richelieu - Explorateur français - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1692
1 mars
Arrestation des sorcières de Salem
Le 1er mars 1692, des personnes sont accusées de sorcellerie et arrêtées dans la région de Salem, dans l'Etat du Massachusetts. 25 personnes sont exécutées et d'autres sont emprisonnées, la plupart étant de vieilles femmes.
Voir aussi : Arrestation - Massachusetts - Histoire de la Chrétienté
1792
1 mars
Mort de Léopold II
L'empereur du Saint-Empire de pleurésie, Léopold II, meurt le 1er mars 1792. Il avait été sacré, deux ans auparavant, empereur romain de Saint-Empire romain germanique, roi de Bohème, roi apostolique de Hongrie, et archiduc souverain d'Autriche. Sa politique intérieure fut marquée par des réformes salvatrices alors qu'à l'extérieur, il dut combattre la Prusse, les Ottomans et régler la révolte brabançonne. François II, son fils aîné lui succède et devra aussitôt faire face à la déclaration de guerre française.
Voir aussi : Autriche - Empereur - François II - Léopold II - Histoire des Décès
1815
1 mars
Napoléon regagne la France
Evadé de son île-prison" d'Elbe le 26 février, l'empereur déchu débarque en France au Golfe-Juan en compagnie de 1 100 hommes de la vieille garde et de la garde corse. Son objectif est de reconquérir le pouvoir en marchant vers Paris. Partout où il passe la foule l'acclame. Les généraux et les soldats dépêchés par Louis XVIII pour le stopper se rallient à lui. Le 7, Napoléon fera une entrée triomphale dans Grenoble. Le 20, il atteindra Paris et formera un nouveau gouvernement. La dernière période de règne de l'empereur durera cent jours.
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire de la Restauration - Louis XVIII - Histoire des Cent jours - Elbe - Histoire de l'Empire
1843
1 mars
Début de la Grande Guerre en Uruguay.
Fructuoso Rivera y Toscana, au pouvoir depuis 1838, termine son mandat en 1843. Il entre alors dans une guerre contre son rival Manuel Oribe. Le conflit dure douze ans et se termine par un traité de paix signé le 8 octobre 1851. Le pays est alors totalement ruiné, la population en forte baisse et plus pauvre qu'au début de la guerre. L'économie de l'Uruguay est quasi inexistante et les dettes envers les autres pays sont colossales.
Voir aussi : Uruguay - Manuel Oribe - Histoire des Catastrophes naturelles
1867
1 mars
Le Nebraska adhère à l'Union américaine
Après s'être rallié au camp nordiste lors de la guerre de Sécession (1861-5), le Nebraska est le 37e État à entrer dans l'Union. Peuplée à l'origine de tribus amérindiennes parmi lesquelles les Sioux, Cheyennes ou Pawnees, cette région sauvage du centre des Etats-Unis fut colonisée, dès le XVIIIe siècle, tour à tour par les Espagnols, puis les Français, lesquels l'explorent et en délimitèrent les premières frontières, avant de la céder – le lot comprenait la Louisiane française qui en faisait alors partie intégrante – aux Américains en 1803. Le Nebraska devint territoire en 1854.
Voir aussi : Indiens - Union - Histoire des Sioux - Cheyennes - Nebraska - Histoire des Institutions
1870
1 mars
Fin de la sanglante bataille de Cerro Cora (Paraguay)
Défaite finale des forces armées paraguayennes face à la coalition Brésil/Argentine/Uruguay dans la guerre « mondiale » de la Triple Alliance (1865-1870) lors de la bataille de Cerro Corá. Leur commandant en chef et président, le maréchal Francico Solano López, n'y survit pas. En près de cinq ans d'un conflit exterminateur, le Paraguay y a perdu près des deux tiers de sa population. Selon les termes de sa reddition, Il est également amputé d'un tiers de son territoire (au profit de l'Argentine et du Brésil) et lui est imposée une nouvelle Constitution, limitant les pouvoirs présidentiels.
Voir aussi : Amérique du Sud - Paraguay - Triple alliance - Histoire des Guerres
1872
1 mars
Création du parc de Yellowstone
Les Etats-Unis inaugurent un mode de protection de la nature inédit en ouvrant un Parc National dans le Wyoming. D’une surface de 8 983 km², cette zone doit être émancipée de toute influence humaine. Tout du moins elle doit, dans ses débuts, être protégée de la destruction. Présentant des curiosités et en particulier de nombreux geysers, le lieu a fortement impressionné l’esprit romantique de ses explorateurs. L’initiative fera des émules et, après un départ timide avec les parcs argentins et suisses, les parcs nationaux se multiplieront dans le monde au cours du 20ème siècle.
Voir aussi : Histoire des Parcs Nationaux naturels - Yellowstone - Histoire de l'Environnement
1873
1 mars
Ouverture de l'Exposition universelle viennoise
La sixième Exposition universelle s'ouvre à Vienne (jusqu'au 31 octobre), plus précisément sur le site voisin de « Prater », ancienne réserve de chasse impériale (233 ha). s'y réunissent avec bonheur 53 000 exposants autour des thèmes principaux de la culture et de l'éducation. Parmi les 70 000 objets présentés (et 26 000 médailles, pas moins !) et nombreuses attractions, la foule s'étonna de la fuite d'un grand ballon captif, par grand vent.
Voir aussi : Autriche - Histoire de Vienne - Exposition universelle - éducation - Histoire de la Société
1875
1 mars
Le Congrès impose le Civil Right Act
Adoption par le Congrès des Etats-Unis de la loi dite « des droits civiques » (Civil Rights Act), qui garantit l'égalité des droits aux personnes de couleur, notamment les anciens esclaves du Sud. Dans l'Amérique de la Reconstruction post-guerre de Sécession, la question de la ségrégation raciale (transports en commun, justice, emplois, etc.) devenait un enjeu primordial, mais, finalement incapplicable dans les faits, le Civil Rights Act sera progressivement abandonné avant d'être déclaré inconstitutionnel par la Cour suprême en 1880, dans le cadre des Civil Rights Cases.
Voir aussi : Ségrégation - Histoire de l'Amérique - Congrès - Esclaves - Cour Suprême - Histoire des Institutions
1881
1 mars
Assassinat d'Alexandre II
L'empereur de Russie succombe à un attentat perpétré par le mouvement révolutionnaire "La volonté du peuple". Alors que sa voiture passe le long du canal Catherine à Saint-Pétersbourg, une première bombe lancée par le jeune Nicolas Ryssakov (19 ans) le blesse grièvement. Une deuxième explosion aura raison de lui. Transféré au palais d'Hiver, le tsar ne pourra être sauvé. Le groupe anarchiste de Zeljabov avait déjà organisé six tentatives de meurtre sur Alexandre II. Elles avaient toutes échoué jusqu'à celle-ci.
Voir aussi : Assassinat - Alexandre II - Histoire des Assassinats
1896
1 mars
Victoire éthiopienne décisive à Adoua contre l'Italie
Le village d'Adoua est situé au nord de l'Ethiopie, dans la région du Tigré. Il est le théâtre de la bataille éponyme, le 1er mars 1896, mettant aux prises les troupes locales du Négus Ménélik II et les colonisateurs italiens dirigés par Oreste Baratieri. Cent mille Ethiopiens affrontent dix sept mille Italiens. Le succès de Ménélik II conclut la première guerre italo-éthiopienne et sonne la fin de la pénétration coloniale dans cette région d'Afrique.
Voir aussi : Italie - Ethiopie - Ménélik II - Oreste Baratieri - Histoire des Guerres
1904
1 mars
Naissance de Glenn Miller
Glenn Miller vit le jour à Clarinda, dans l'Iowa, le 1er mars 1904. Il fit ses premiers pas dans l'orchestre de Ben Pollack aux côtés de Benny Goodman. Puis il connut une brillante carrière de tromboniste et de chef d'orchestre de jazz américain. Il aida aussi Tommy et Jimmy Dorsey à monter leur premier big band, et composa des morceaux à leur intention. Il disparut prématurément le 15 décembre 1944, probablement au-dessus de la Manche, alors qu'il se rendait en France pour préparer l'arrivée de son orchestre.
Voir aussi : Naissance - Jazz - Glenn Miller - Histoire de l'Art
1905
1 mars
Einstein publie un article sur l’effet photoélectrique
Albert Einstein publie un premier article révolutionnaire dans la revue "Annalen der Physik", intitulé "Sur un point de vue heuristique concernant la production et la transformation de la lumière". Pour comprendre la nature de la lumière, il s’est penché sur l’effet photoélectrique, phénomène par lequel certains matériaux émettent des électrons sous l’action des rayons lumineux. En s’appuyant sur les travaux de Max Planck, il explique que la lumière est formée de "quanta" (postérieurement appelés "photons"), sorte de grains d’énergie qui, en fonction de la fréquence du rayonnement, provoque l’émission de ces électrons. Il en déduit que la lumière est à la fois continue et discontinue, une conclusion qui l’amènera à la dualité onde-particule de la lumière (elle présente simultanément les propriétés physiques de l’onde et de la particule).
Voir aussi : Einstein - Lumière - Histoire de la Physique
1910
1 mars
Election du Président Hermès Rodrigues da Fonseca
Hermès Rodrigues da Fonseca (1855-1923) est un homme politique brésilien. Militaire de carrière, il devient ministre de l'Armée sous le gouvernement d'Alfonso Péna. Après la démission de ce dernier, le 1er mars 1910 Hermès Rodrigues da Fonseca est élu président de la République brésilienne. Durant son mandat il fait face à deux insurrections, la révolte de Chibata et la guerre du Contestado. Les dernières années de sa vie se passent en captivité et six mois après sa libération, Hermès Rodrigues da Fonseca décède des suites d'une maladie.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1919
1 mars
Indépendance de la Corée
Le mouvement coréen pour l'indépendance ou Samil Undong débuta en 1919, 14 ans après le début de la colonisation japonaise. Il se déclencha après la mort du roi Kojong. Ses funérailles provoquèrent un vaste mouvement de protestation réunissant des millions de personnes à travers le pays. Le 1er mars 1919, la déclaration de l'indépendance de la Corée fut proclamée malgré une répression sanglante qui causa 7 000 morts et 40 000 arrestations. Une commémoration se fait chaque 1er mars lors du Samiljeol.
Voir aussi : Indépendance - Corée - Histoire de la Politique
1927
1 mars
Naissance d'Harry Belafonte, chanteur américain
Harry Lafonte est né le 1er mars 1927 à Harlem. Il a ensuite vécu en Jamaïque. Il a commencé une carrière d'acteur, avant de chanter dans des clubs de jazz puis de percer définitivement dans la comédie musicale avec John Murray Anderson's Almanac. Ce spectacle devait signer le début d'une très fructueuse carrière de chanteur, son album Calypso fut le premier à atteindre le million d'exemplaires vendus. Harry Lafonte s'est également investi dans la défense des droits civiques, notamment aux cotés de Martin Luther King.
Voir aussi : Martin Luther King - Jazz - Histoire de la Calypso - Histoire de l'Art
1928
1 mars
Naissance de Jacques Rivette, réalisateur, scénariste français
Le réalisateur Jacques Rivette est né à Rouen le 1er mars 1928. Emblématique de la Nouvelle vague, ami de François Truffaut et Jean-Luc Godard, il est également très proche d'Eric Rohmer avec qui il a fondé La Gazette du cinéma en 1950. Ce réalisateur iconoclaste n'a eu de cesse de bouleverser les règles du cinéma traditionnel. On se souvient notamment de l'étrange Out 1 : Noli me tangere, un film de douze heures quarante !
Voir aussi : Histoire de la Nouvelle vague - François Truffaut - Jean-Luc Godard - Histoire de l'Art
1931
1 mars
Gabriel Terra est élu président de l'Uruguay
Né le 1er août 1873 à Montevideo, Gabriel Terra est avocat de métier. Il devint par la suite député, ministre et membre du Conseil national d'administration. Membre du parti Colorado, il est élu président de la République d'Uruguay le 1er mars 1931, et fait un coup d'État le 31 mars 1933. Il impose ainsi un régime dictatorial ressemblant fortement au fascisme. Il ne fut destitué qu'en 1938 par le général Alfredo Baldomir.
Voir aussi : Président - élection - Uruguay - Histoire de la Politique
1966
1 mars
Sortie de Pour une poignée de dollars
Sortie de Pour une poignée de dollars, de Sergio Leone. Filmé dans la Sierra espagnole, ce western fondateur offre à Clint Eastwood son premier grand rôle. Son personnage, "l'homme sans nom", vêtu de son célébrissime poncho, deviendra même un des mythes du genre. Il reviendra dans Et pour quelques dollars de plus, puis dans Le Bon, la brute et le truand. Eastwood apprendra beaucoup de Sergio Leone en terme de mise en scène.
Voir aussi : Eastwood - Histoire du Cinéma
1987
1 mars
Lancement de M6
A 11h15, "la petite chaîne qui monte" émet pour la première fois à la télévision française. Les émissions phares de la chaîne : "Turbo", "Jazz 6" et "Ciné 6" font déjà partie de la programmation.
Voir aussi : Chaîne - Histoire de la Télévision
1989
1 mars
La bière autorisée dans les bars islandais
Pour la première fois depuis 1905 les débits de boisson islandais sont autorisés à servir de la bière. La prohibition sur la bière en vigueur depuis le début du siècle est levée en mai 1988. Les alcools forts restent taxés à 1 000%.
Voir aussi : Bière - Histoire de l'Alimentation
2001
1 mars
Les bouddhas géants de Bamyan sont détruits
Le mollah Omar, à la tête du mouvement taliban, décide de détruire la totalité des statues bouddhiques du pays. Le décret qu’il publie est respecté à la lettre et les statues géantes des bouddhas de Bamyan sont dynamitées, après avoir veillé sur la vallée pendant près de quinze siècles. Il faudra plusieurs semaines pour que les colosses, classés au patrimoine mondial de l’Unesco, disparaissent totalement. Le monde entier désapprouvera alors le comportement des talibans.
Voir aussi : Dossier histoire des Talibans - Histoire de l'UNESCO - Histoire de l'Archéologie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
1 mars
Vengeance de Clovis à Soissons
Alors qu'il passe ses troupes en revue le roi des Francs reconnaît un soldat qui un an auparavant l'avait défié en frappant d'un coup de hache un vase liturgique en argent qu'il voulait offrir à l'évêque de Reims. Le combattant s'était écrié à l'égard du roi: "Tu n'auras rien ici que ce que le sort t'attribuera vraiment". Clovis n'a pas oublié cet affront. Il reproche à l'homme sa tenue négligée et jette ses armes à terre. Le guerrier se penche pour les ramasser et Clovis en profite pour lui asséner un coup de sa propre hache sur la tête. "Ainsi as-tu fait, à Soissons, avec le vase" lui dit-il. Le cadavre gisant sur le sol restera exposé au public en guise de preuve de la toute puissance du chef des armées.
Voir aussi : Histoire de Soissons - Clovis - Histoire des Mérovingiens
1445
1 mars
Naissance du peintre italien Sandro Botticelli
Le 1er mars 1445 est un jour particulier pour la peinture italienne, puisqu'il aura donné naissance à l'un des plus grands peintres italiens de Florence, Alessandro di Mariano di Vanni Filipepi surnommé « Sandro Botticelli ». Le travail de ce peintre se déclinera dans des œuvres emblématiques de la Renaissance italienne comme « La tentation de Christ » ou « La calomnie d'Appelle », qui illustreront le talent de l'artiste italien.
Voir aussi : Renaissance italienne - Histoire de l'Art
1510
1 mars
Mort de Francisco de Almeida, explorateur portugais
Militaire et explorateur portugais, Francisco de Almeida meurt le 1er mars 1510 en Afrique du Sud au cours d'une attaque surprise pendant son voyage qui le ramenait en patrie. Vice-roi des Indes portugaises, il a été au cours de sa vie le grand artisan de l'expansion du règne de Manuel 1er dans l'océan Indien. Il a également lutté contre les différentes coalitions musulmanes situées dans cette zone et pris plusieurs villes sur les côtes d'Arabie et autour de la mer Rouge.
Voir aussi : Explorateur - Attaque - Mer Rouge - Océan Indien - Francisco De Almeida - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1562
1 mars
Première guerre de religion en France
Dans le village de Wassy en Champagne, quatre-vingt protestants sont assassinés par les hommes du duc de Guise alors qu'ils participaient à la célébration du culte. Ce massacre marque le début de la première guerre de religion. Le 10 mars, le chef des huguenots, Louis de Condé, appelle les protestants à prendre les armes et à venger les villageois de Wassy. Le conflit prendra fin en mars 1563 quand catholiques et protestants signeront la paix d'Amboise.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Soulèvement - Histoire du Protestantisme - Condé - Histoire des Huguenots - Histoire des Guerres de religion
1565
1 mars
Fondation de Sao Sebastiao de Rio de Janeiro
Le 1er mars 1565 marque la fondation de la ville de Sao Sebastiao de Rio de Janeiro par le Portugais Estacio de Sa. Ce dernier est promu gouverneur de la cité où se regroupent les troupes portugaises qui tentent d'expulser les Français de la baie de Rio. Ils y parviennent en 1567, ce qui met fin aux velléités de la colonie de la France antarctique dont l'origine est actée en janvier 1555.
Voir aussi : Portugal - Histoire des Guerres
1580
1 mars
Montaigne publie ses "Essais"
La première édition des "Essais" de Michel Eyquem de Montaigne est publiée à Bordeaux. L'œuvre de l'humaniste est très appréciée par le roi de France Henri III. Tout au long de sa vie Montaigne n'aura de cesse de travailler et de retravailler sur les "Essais" jusqu'à sa mort en 1592. Une dernière édition posthume paraîtra en 1595.
Voir aussi : Essais - Montaigne - Histoire de la Philosophie
1633
1 mars
L'explorateur Samuel de Champlain demande à Richelieu le titre de gouverneur de Nouvelle-France (Québec)
Samuel de Champlain fut un grand explorateur français qui se rendit dans les colonies espagnoles d'Amérique et fonda surtout la ville de Québec en 1608, avec le soutien du roi Henri IV. Champlain réussira à se faire l'allié des Amérindiens qui entourent le village, les Algonquins et les Montagnais, et les soutiendra face à la confédération des cinq nations iroquoises. Il essaiera ensuite de trouver des emplacements pour de futures colonies et d'attirer les commerçants à Québec. Il fondera d'ailleurs la « Compagnie de Champlain » en 1614 avec des marchands de Rouen et de Saint-Malo. Nommé lieutenant, Champlain exerce pourtant toutes les fonctions d'un gouverneur sur place et réclame ce titre à Richelieu le 1er mars 1633. Il n'obtiendra que le titre de « commandant en l'absence du ministre » à Québec et mourra sans avoir été nommé gouverneur, le 25 décembre 1635, sans enfant pour lui succéder.
Voir aussi : Cardinal de Richelieu - Explorateur français - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1692
1 mars
Arrestation des sorcières de Salem
Le 1er mars 1692, des personnes sont accusées de sorcellerie et arrêtées dans la région de Salem, dans l'Etat du Massachusetts. 25 personnes sont exécutées et d'autres sont emprisonnées, la plupart étant de vieilles femmes.
Voir aussi : Arrestation - Massachusetts - Histoire de la Chrétienté
1792
1 mars
Mort de Léopold II
L'empereur du Saint-Empire de pleurésie, Léopold II, meurt le 1er mars 1792. Il avait été sacré, deux ans auparavant, empereur romain de Saint-Empire romain germanique, roi de Bohème, roi apostolique de Hongrie, et archiduc souverain d'Autriche. Sa politique intérieure fut marquée par des réformes salvatrices alors qu'à l'extérieur, il dut combattre la Prusse, les Ottomans et régler la révolte brabançonne. François II, son fils aîné lui succède et devra aussitôt faire face à la déclaration de guerre française.
Voir aussi : Autriche - Empereur - François II - Léopold II - Histoire des Décès
1815
1 mars
Napoléon regagne la France
Evadé de son île-prison" d'Elbe le 26 février, l'empereur déchu débarque en France au Golfe-Juan en compagnie de 1 100 hommes de la vieille garde et de la garde corse. Son objectif est de reconquérir le pouvoir en marchant vers Paris. Partout où il passe la foule l'acclame. Les généraux et les soldats dépêchés par Louis XVIII pour le stopper se rallient à lui. Le 7, Napoléon fera une entrée triomphale dans Grenoble. Le 20, il atteindra Paris et formera un nouveau gouvernement. La dernière période de règne de l'empereur durera cent jours.
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire de la Restauration - Louis XVIII - Histoire des Cent jours - Elbe - Histoire de l'Empire
1843
1 mars
Début de la Grande Guerre en Uruguay.
Fructuoso Rivera y Toscana, au pouvoir depuis 1838, termine son mandat en 1843. Il entre alors dans une guerre contre son rival Manuel Oribe. Le conflit dure douze ans et se termine par un traité de paix signé le 8 octobre 1851. Le pays est alors totalement ruiné, la population en forte baisse et plus pauvre qu'au début de la guerre. L'économie de l'Uruguay est quasi inexistante et les dettes envers les autres pays sont colossales.
Voir aussi : Uruguay - Manuel Oribe - Histoire des Catastrophes naturelles
1867
1 mars
Le Nebraska adhère à l'Union américaine
Après s'être rallié au camp nordiste lors de la guerre de Sécession (1861-5), le Nebraska est le 37e État à entrer dans l'Union. Peuplée à l'origine de tribus amérindiennes parmi lesquelles les Sioux, Cheyennes ou Pawnees, cette région sauvage du centre des Etats-Unis fut colonisée, dès le XVIIIe siècle, tour à tour par les Espagnols, puis les Français, lesquels l'explorent et en délimitèrent les premières frontières, avant de la céder – le lot comprenait la Louisiane française qui en faisait alors partie intégrante – aux Américains en 1803. Le Nebraska devint territoire en 1854.
Voir aussi : Indiens - Union - Histoire des Sioux - Cheyennes - Nebraska - Histoire des Institutions
1870
1 mars
Fin de la sanglante bataille de Cerro Cora (Paraguay)
Défaite finale des forces armées paraguayennes face à la coalition Brésil/Argentine/Uruguay dans la guerre « mondiale » de la Triple Alliance (1865-1870) lors de la bataille de Cerro Corá. Leur commandant en chef et président, le maréchal Francico Solano López, n'y survit pas. En près de cinq ans d'un conflit exterminateur, le Paraguay y a perdu près des deux tiers de sa population. Selon les termes de sa reddition, Il est également amputé d'un tiers de son territoire (au profit de l'Argentine et du Brésil) et lui est imposée une nouvelle Constitution, limitant les pouvoirs présidentiels.
Voir aussi : Amérique du Sud - Paraguay - Triple alliance - Histoire des Guerres
1872
1 mars
Création du parc de Yellowstone
Les Etats-Unis inaugurent un mode de protection de la nature inédit en ouvrant un Parc National dans le Wyoming. D’une surface de 8 983 km², cette zone doit être émancipée de toute influence humaine. Tout du moins elle doit, dans ses débuts, être protégée de la destruction. Présentant des curiosités et en particulier de nombreux geysers, le lieu a fortement impressionné l’esprit romantique de ses explorateurs. L’initiative fera des émules et, après un départ timide avec les parcs argentins et suisses, les parcs nationaux se multiplieront dans le monde au cours du 20ème siècle.
Voir aussi : Histoire des Parcs Nationaux naturels - Yellowstone - Histoire de l'Environnement
1873
1 mars
Ouverture de l'Exposition universelle viennoise
La sixième Exposition universelle s'ouvre à Vienne (jusqu'au 31 octobre), plus précisément sur le site voisin de « Prater », ancienne réserve de chasse impériale (233 ha). s'y réunissent avec bonheur 53 000 exposants autour des thèmes principaux de la culture et de l'éducation. Parmi les 70 000 objets présentés (et 26 000 médailles, pas moins !) et nombreuses attractions, la foule s'étonna de la fuite d'un grand ballon captif, par grand vent.
Voir aussi : Autriche - Histoire de Vienne - Exposition universelle - éducation - Histoire de la Société
1875
1 mars
Le Congrès impose le Civil Right Act
Adoption par le Congrès des Etats-Unis de la loi dite « des droits civiques » (Civil Rights Act), qui garantit l'égalité des droits aux personnes de couleur, notamment les anciens esclaves du Sud. Dans l'Amérique de la Reconstruction post-guerre de Sécession, la question de la ségrégation raciale (transports en commun, justice, emplois, etc.) devenait un enjeu primordial, mais, finalement incapplicable dans les faits, le Civil Rights Act sera progressivement abandonné avant d'être déclaré inconstitutionnel par la Cour suprême en 1880, dans le cadre des Civil Rights Cases.
Voir aussi : Ségrégation - Histoire de l'Amérique - Congrès - Esclaves - Cour Suprême - Histoire des Institutions
1881
1 mars
Assassinat d'Alexandre II
L'empereur de Russie succombe à un attentat perpétré par le mouvement révolutionnaire "La volonté du peuple". Alors que sa voiture passe le long du canal Catherine à Saint-Pétersbourg, une première bombe lancée par le jeune Nicolas Ryssakov (19 ans) le blesse grièvement. Une deuxième explosion aura raison de lui. Transféré au palais d'Hiver, le tsar ne pourra être sauvé. Le groupe anarchiste de Zeljabov avait déjà organisé six tentatives de meurtre sur Alexandre II. Elles avaient toutes échoué jusqu'à celle-ci.
Voir aussi : Assassinat - Alexandre II - Histoire des Assassinats
1896
1 mars
Victoire éthiopienne décisive à Adoua contre l'Italie
Le village d'Adoua est situé au nord de l'Ethiopie, dans la région du Tigré. Il est le théâtre de la bataille éponyme, le 1er mars 1896, mettant aux prises les troupes locales du Négus Ménélik II et les colonisateurs italiens dirigés par Oreste Baratieri. Cent mille Ethiopiens affrontent dix sept mille Italiens. Le succès de Ménélik II conclut la première guerre italo-éthiopienne et sonne la fin de la pénétration coloniale dans cette région d'Afrique.
Voir aussi : Italie - Ethiopie - Ménélik II - Oreste Baratieri - Histoire des Guerres
1904
1 mars
Naissance de Glenn Miller
Glenn Miller vit le jour à Clarinda, dans l'Iowa, le 1er mars 1904. Il fit ses premiers pas dans l'orchestre de Ben Pollack aux côtés de Benny Goodman. Puis il connut une brillante carrière de tromboniste et de chef d'orchestre de jazz américain. Il aida aussi Tommy et Jimmy Dorsey à monter leur premier big band, et composa des morceaux à leur intention. Il disparut prématurément le 15 décembre 1944, probablement au-dessus de la Manche, alors qu'il se rendait en France pour préparer l'arrivée de son orchestre.
Voir aussi : Naissance - Jazz - Glenn Miller - Histoire de l'Art
1905
1 mars
Einstein publie un article sur l’effet photoélectrique
Albert Einstein publie un premier article révolutionnaire dans la revue "Annalen der Physik", intitulé "Sur un point de vue heuristique concernant la production et la transformation de la lumière". Pour comprendre la nature de la lumière, il s’est penché sur l’effet photoélectrique, phénomène par lequel certains matériaux émettent des électrons sous l’action des rayons lumineux. En s’appuyant sur les travaux de Max Planck, il explique que la lumière est formée de "quanta" (postérieurement appelés "photons"), sorte de grains d’énergie qui, en fonction de la fréquence du rayonnement, provoque l’émission de ces électrons. Il en déduit que la lumière est à la fois continue et discontinue, une conclusion qui l’amènera à la dualité onde-particule de la lumière (elle présente simultanément les propriétés physiques de l’onde et de la particule).
Voir aussi : Einstein - Lumière - Histoire de la Physique
1910
1 mars
Election du Président Hermès Rodrigues da Fonseca
Hermès Rodrigues da Fonseca (1855-1923) est un homme politique brésilien. Militaire de carrière, il devient ministre de l'Armée sous le gouvernement d'Alfonso Péna. Après la démission de ce dernier, le 1er mars 1910 Hermès Rodrigues da Fonseca est élu président de la République brésilienne. Durant son mandat il fait face à deux insurrections, la révolte de Chibata et la guerre du Contestado. Les dernières années de sa vie se passent en captivité et six mois après sa libération, Hermès Rodrigues da Fonseca décède des suites d'une maladie.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1919
1 mars
Indépendance de la Corée
Le mouvement coréen pour l'indépendance ou Samil Undong débuta en 1919, 14 ans après le début de la colonisation japonaise. Il se déclencha après la mort du roi Kojong. Ses funérailles provoquèrent un vaste mouvement de protestation réunissant des millions de personnes à travers le pays. Le 1er mars 1919, la déclaration de l'indépendance de la Corée fut proclamée malgré une répression sanglante qui causa 7 000 morts et 40 000 arrestations. Une commémoration se fait chaque 1er mars lors du Samiljeol.
Voir aussi : Indépendance - Corée - Histoire de la Politique
1927
1 mars
Naissance d'Harry Belafonte, chanteur américain
Harry Lafonte est né le 1er mars 1927 à Harlem. Il a ensuite vécu en Jamaïque. Il a commencé une carrière d'acteur, avant de chanter dans des clubs de jazz puis de percer définitivement dans la comédie musicale avec John Murray Anderson's Almanac. Ce spectacle devait signer le début d'une très fructueuse carrière de chanteur, son album Calypso fut le premier à atteindre le million d'exemplaires vendus. Harry Lafonte s'est également investi dans la défense des droits civiques, notamment aux cotés de Martin Luther King.
Voir aussi : Martin Luther King - Jazz - Histoire de la Calypso - Histoire de l'Art
1928
1 mars
Naissance de Jacques Rivette, réalisateur, scénariste français
Le réalisateur Jacques Rivette est né à Rouen le 1er mars 1928. Emblématique de la Nouvelle vague, ami de François Truffaut et Jean-Luc Godard, il est également très proche d'Eric Rohmer avec qui il a fondé La Gazette du cinéma en 1950. Ce réalisateur iconoclaste n'a eu de cesse de bouleverser les règles du cinéma traditionnel. On se souvient notamment de l'étrange Out 1 : Noli me tangere, un film de douze heures quarante !
Voir aussi : Histoire de la Nouvelle vague - François Truffaut - Jean-Luc Godard - Histoire de l'Art
1931
1 mars
Gabriel Terra est élu président de l'Uruguay
Né le 1er août 1873 à Montevideo, Gabriel Terra est avocat de métier. Il devint par la suite député, ministre et membre du Conseil national d'administration. Membre du parti Colorado, il est élu président de la République d'Uruguay le 1er mars 1931, et fait un coup d'État le 31 mars 1933. Il impose ainsi un régime dictatorial ressemblant fortement au fascisme. Il ne fut destitué qu'en 1938 par le général Alfredo Baldomir.
Voir aussi : Président - élection - Uruguay - Histoire de la Politique
1966
1 mars
Sortie de Pour une poignée de dollars
Sortie de Pour une poignée de dollars, de Sergio Leone. Filmé dans la Sierra espagnole, ce western fondateur offre à Clint Eastwood son premier grand rôle. Son personnage, "l'homme sans nom", vêtu de son célébrissime poncho, deviendra même un des mythes du genre. Il reviendra dans Et pour quelques dollars de plus, puis dans Le Bon, la brute et le truand. Eastwood apprendra beaucoup de Sergio Leone en terme de mise en scène.
Voir aussi : Eastwood - Histoire du Cinéma
1987
1 mars
Lancement de M6
A 11h15, "la petite chaîne qui monte" émet pour la première fois à la télévision française. Les émissions phares de la chaîne : "Turbo", "Jazz 6" et "Ciné 6" font déjà partie de la programmation.
Voir aussi : Chaîne - Histoire de la Télévision
1989
1 mars
La bière autorisée dans les bars islandais
Pour la première fois depuis 1905 les débits de boisson islandais sont autorisés à servir de la bière. La prohibition sur la bière en vigueur depuis le début du siècle est levée en mai 1988. Les alcools forts restent taxés à 1 000%.
Voir aussi : Bière - Histoire de l'Alimentation
2001
1 mars
Les bouddhas géants de Bamyan sont détruits
Le mollah Omar, à la tête du mouvement taliban, décide de détruire la totalité des statues bouddhiques du pays. Le décret qu’il publie est respecté à la lettre et les statues géantes des bouddhas de Bamyan sont dynamitées, après avoir veillé sur la vallée pendant près de quinze siècles. Il faudra plusieurs semaines pour que les colosses, classés au patrimoine mondial de l’Unesco, disparaissent totalement. Le monde entier désapprouvera alors le comportement des talibans.
Voir aussi : Dossier histoire des Talibans - Histoire de l'UNESCO - Histoire de l'Archéologie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La guerre de la Triple Alliance, au sens strict, a opposé du 1er mai 1865 (date du traité) au 1er mars 1870 une coalition composée du Brésil, de l’Argentine et de l’Uruguay, au Paraguay. Cette guerre a commencé entre le Paraguay et le Brésil le 12 novembre 1864, les deux autres Alliés ne se liguant qu'au début 1865. C'est pourquoi les dates 1864-1870 sont souvent données. Ce conflit a été provoqué par la crainte du Paraguay d'un retournement de l'équilibre entre les quatre pays du bassin du Rio de la Plata à la suite du soutien du Brésil au renversement d'un gouvernement uruguayen, son allié, par un parti hostile. Il a servi ensuite au deux principaux Alliés, le Brésil et l'Argentine, à régler à leur profit les litiges territoriaux portant sur des superficies considérables qui les opposaient au Paraguay depuis l'éviction de la Couronne d'Espagne de la région (années 1810). La population paraguayenne a été réduite à moins de moitié, voire à moins du tiers, avec un déséquilibre inouï à l'ère moderne entre femmes et hommes (probablement de 4 à 3 pour 1).
Les interprétations les plus fréquentes des causes de ce conflit sont au nombre de deux.
Les historiens paraguayens, les révisionnistes argentins ou certains Brésiliens affirment que l'objectif de la guerre fut la destruction de la puissance industrielle naissante du Paraguay, qui attirait les investissements britanniques et les détournait, en partie, des autres pays. Cette interprétation n'est apparue que dans les années 1920 sous l'influence diffuse de la IIIe Internationale et reprise par le renversement du discours de la classe politique paraguayenne sur le président Francisco Solano López et ses prédécesseurs sous l'influence de l'historien lui-même virant à 180 degrès, Juan O'Leary : désormais, la période 1811-1870 n'était plus celui des tyrans sanguinaires, mais celui des pères et garants de la Nation. En fait, elle rendait essentielle la pensée dominante imposée par la Grande-Bretagne aux élites argentines et brésiliennes : le libéralisme commercial et économique refusé par les trois premiers gouvernants du pays. Le Paraguay ne détournait nullement les capitaux étrangers à son profit, il les refusait et contrôlait étroitement le commerce extérieur. Les buts de guerre inscrits dans le Traité de la Triple Alliance du 1er mai 1865 entérinaient l'existence de ce mobile, mais aussi, peut-être surtout, celui du règlement au détriment du Paraguay des conflits territoriaux qui l'opposaient à l'Argentine et au Brésil.
Une recherche plus récente du brésilien Francisco Doratioto, corroborant la version des historiens nord-américains, impute la responsabilité du conflit au dictateur du Paraguay, Francisco Solano López, mais souligne le contexte des données géopolitiques dans la région. Cette thèse n'a rien de neuf, elle est la position de la coalition de 1865, reprise par les hommes politiques paraguayens eux-mêmes jusqu'aux années 1930. Elle se fonde sur le fait, incontestable, que les hostilités contre le Brésil ont été engagées par le Paraguay, qui a ensuite pénétré sur le territoire de l'Argentine qui lui refusait le passage lorsqu'il a voulu porter le conflit dans l'Uruguay envahi par le Brésil.
Les problèmes de souveraineté territoriale.
Les indépendances latino-américaines sont intervenues sans tracé certain des frontières, avec d'immenses zones blanches ou floues, ce qui a entraîné des développements de la théorie juridique ancienne de l’Uti possidetis juris, les revendications se fondant sur la possession effective, d'où une course à l'occupation, souvent chaotique, compte tenu des moyens réduits des États par rapport aux superficies en cause. Le problème territorial a été le fondement essentiel des grandes guerres sud-américaines (guerre du Pacifique - Chili contre Pérou et Bolivie, Guerre du Chaco - Bolivie et Paraguay), et de conflits moins connus (Equateur-Pérou, Colombie-Venezuela, Brésil et tous ses voisins, etc.), dont certains toujours non résolus (Équateur-Pérou, Bolivie-Chili, par exemple). Après l'accession à l'indépendance, les frontières entre Argentine, Brésil, Uruguay et Paraguay étaient contestées. L’Argentine avait dû se résoudre à reconnaître l'indépendance du Paraguay, état stable, autarcique en matière économique et en plein essor industriel après les gouvernements du dictateur Francia (stabilité et autarcie) et de Carlos Antonio López (développement économique autonome), prolongés par son fils Francisco Solano López pendant ses deux ans de présidence avant le déclenchement de la guerre. Il était en communication directe mais lointaine avec l'Uruguay par une « zone floue » dans la région nord-est de la province d'Entre Rios, l'actuelle province argentine de Misiones. Le Paraguay et l'Argentine revendiquaient ce territoire mais aussi la région située à l'ouest du fleuve Paraguay entre Asuncion et le confluent du rio Bermejo ; le Brésil et le Paraguay revendiquaient une zone étendue au nord et au nord-est de la région orientale paraguayenne, le Brésil et l'Argentine conservaient des ambitions sur l'Uruguay, les uruguayens refusaient l'annexion aussi bien par le Brésil que par l'Argentine et des Uruguayens contestaient la frontière avec le Rio Grande do Sul brésilien.
L'Uruguay (zone historiquement incluse dans le Vice-Royaume espagnol du Rio de la Plata, fut annexé par le Portugal puis le Brésil (indépendant en 1822) pendant sept ans. Le Portugal établit et le Brésil maintint la province Cisplatina (1821-1827). L’Uruguay (République Orientale d'Uruguay) a retrouvé l'indépendance grâce aux soulèvements contre l'occupant et à la Grande-Bretagne dont la politique favorisait l'émiettement des anciennes terres de la Couronne d'Espagne (1828). l'Argentine, se voulant l'héritière du Vice Royaume tenta, de son côté, d'empêcher la « sécession ».
Les intérêts économiques.
Avant même que la Grande-Bretagne se soit délivrée des guerres napoléoniennes, elle s'affirmait comme la puissance dominante dans le Rio de la Plata. Son but n'était pas territorial mais économique, par l'imposition de l'ouverture à son commerce et à ses capitaux. Le Paraguay venait, dans ses préoccupations, loin derrière l'Argentine et le Brésil, mais n'y était pas absent. Le comportement de certains de ses ressortissants, forts de l'appui de leurs diplomates postés surtout à Buenos Aires, dès la dictature de Francia, l'affaire Cansttat en 1859 mentionnée, correspondaient à une politique mondiale délibérée : « par la guerre de l'opium et le traité de Nankin (1839-1842) ...impose à la Chine... l'ouverture au commerce européen de cinq ports chinois», fort bien résumé par le président des États-Unis J.Q. Adams : « L'obligation morale des échanges commerciaux entre les nations se fonde entièrement, exclusivement, sur le précepte chrétien d'aimer son prochain comme soi-même... ». C'est ce que l'on retrouve dans les objectifs des Paraguayens exilés ou implantés en Argentine, proclamés déjà le 17 décembre 1857 par un groupe qui se retrouvera dans la Asociación paraguaya fondée le 19 décembre 1864 et ainsi nommée trois jours plus tard, et l'organisation de la Legión paraguaya qui prendra les armes contre son propre pays : instauration d'un régime libéral consacrant les libertés individuelles, la liberté de commerce, etc. Le lien avec l'article X du Traité de la Triple Alliance est clair. La destruction du capitalisme d'État paraguayen et l'arrivée des intérêts « libéraux » paraguayens, argentins et anglais suivront la défaite. Toutefois, si l'influence des idées diffusées par la Grande-Bretagne n'était pas absente et si ces idées avaient été adoptées par les gouvernements Alliés, elles n'ont sans doute fait qu'apporter un argument de plus à l'occasion donnée de résoudre les litiges territoriaux. Cette influence se retrouvera chez les Paraguayens qui s'engageront dans la guerre contre leur pays. (Notons que la carte illustrant cet article comporte une erreur : au sud du confluent du Paraguay et du Parana, le fleuve s'appelle le Parana et non, comme indiqué, le Paraguai - Paraguay en portugais).
L'armée du Paraguay
Solano Lopez, considérant le lourd passé marqué par les tentatives d'empiéter sur la souveraineté du Paraguay de la part de l'Argentine (expédition de Belgrano lors de l'Indépendance, fermeture du Parana par Rosas jusqu'à la fin de son gouvernement en 1852, refus du Parlement argentin de reconnaître cette indépendance en 1855, etc.), de la Grande Bretagne (affaire Cansttat, tentative d'arraisonnement de son navire, le Tacuari dans le Rio de la Plata, 1859), des États-Unis (affaire du consul Hopkins : intervention de la marine de 1860 : voir Pablo Max Ynsfran, "La expedicion norteamericana contra el Paraguay (1858-1859)". Edicion Guarania, Mexico-Buenos Aires 1954.), et du Brésil (intervention de la marine de 1855 à la suite d'un conflit dans la région nord-est du Paraguay), a agi sur appel du gouvernement ami uruguayen en péril, proche de son renversement par le Brésil. Très inquiet de la pression brésilienne sur le gouvernement ami de Berro, le Paraguay adresse au Brésil une note le 30 août 1864, réitérée le 3 septembre suivant, énonçant que la mise en cause de l'équilibre politique et diplomatique dans le Rio de la Plata était inacceptable et que s'il advenait, le Paraguay interviendrait, précisant qu'il agirait motu propio (Efraim Cardoso : "Paraguay independiente", Salvar ed., Barcelona, 1949, page 197) Le 12 octobre, le Brésil envahissait l'Uruguay, le 12 novembre le Paraguay arraisonnait le cargo brésilien Marques de Olinda sur le fleuve Parana. Le 14 janvier 1865, le Paraguay demandait à l'Argentine l'autorisation de traverser son territoire pour porter la guerre en Uruguay. Sans réponse, il pénétra dans la région de Corrientes. Le 9 février l'Argentine officialisait son refus, le 4 avril le Paraguay lui déclarait la guerre. Pendant ce temps, le Brésil permettait à son allié Flores de renverser le gouvernement uruguayen, lequel signa avec lui le Protocole de Villa Union le 20 février 1865, par lequel l'Uruguay se rangeait à ses côtés dans la Guerre. Les trois pays signent alors le Traité secret de la triple Alliance le 1er mai 1865, qui ne sera rendu public que par une indiscrétion à Londres, en 1866.
La situation dans le Rio de la Plata depuis les indépendances était très complexe, faite de renversements d'alliances, d'anciens ennemis s'alliant, d'ancien alliés s'affrontant. La zone où la Guerre trouve sa source est l'actuel Uruguay et la région frontière de ce pays avec le Rio Grande do Sul brésilien. En Uruguay même, les alliances étaient changeantes, il arriva que deux gouvernements fussent proclamés en même temps et les conflits étaient incessants, l'Argentine et le Brésil n'étant jamais innocents. L’Argentine revendiquait la "Banda Oriental" de l'ancien Vice-Royaume du Rio de la Plata dont elle se voulait l'héritière, mais ne détenait que des moyens limités en raison des guerres intérieures, notamment entre "unitaristes" et "fédéralistes". Le Portugal puis son héritier le Brésil, avait toujours repoussé ses frontières depuis le XVIe siècle, empiétant très largement sur les terres espagnoles. La limite entre Rio Grande do Sul et Uruguay n'était pas fixée. Le Brésil, profitant de la faiblesse argentine, annexa la "Banda Oriental" en "province Cisplatina" de 1821 à 1827, et fut chassée par les Uruguayens appuyés par l'Argentine. Deux factions se dessinèrent, les "blancs", dits aussi "Conservateurs", et les "rouges" ("colorados"), dits "Libéraux". Les deux groupes n'étaient pas toujours homogènes, des sous-groupes se formaient. À la veille de la Guerre de la Triple Alliance, le Brésil reprit activement sa politique de contrôle de l'Uruguay. Il abandonna le gouvernement blanco qu'il soutenait depuis des années mais qui ne faisait rien pour empêcher ses concitoyens de procéder à des coups de main au Rio Grande do Sul, au profit des colorados conduits par Venancio Flores, chef de guerre expérimenté, qui avait aidé l'unitariste argentin Bartolomeu Mitre contre les fédéralistes. Ami du caudillo du Rio Grande do Sul Antonio Souza Netto, lequel s'enrichissait avec le trafic de bétail de la zone frontière, ils s'entendirent pour que Flores propose au Brésil de l'appuyer pour renverser les blancs, contre l'engagement qu'une fois au pouvoir il accepterait les réclamations du Brésil pour les dommages causés par les Uruguayens. Le Brésil accepta, changea d'alliance et appuya Flores, après avoir contacté Mitre dont il souhait la neutralité bienveillante. Or, Mitre avait une dette envers Flores qui l'avait aidé, et était loin de contrôler l'Argentine. Il est probable que les deux pays s'entendirent dès lors pour préserver l'indépendance de l'Uruguay, les deux renonçant à l'annexer, sous la pression amicale de la Grande-Bretagne. Peut-être l'Argentine obtint-elle du Brésil l'assurance qu'il ne toucherait pas au Paraguay au-delà de frontières que l'on retrouvera définies en ce sens dans le Traité de la Triple Alliance. La flotte brésilienne surveilla les ports de l'Uruguay et des unités de son armée se tinrent prêtes au cas où Flores ne parviendrait pas rapidement à ses fins. La position du Brésil était éclaircie.
La nouvelle situation créée en dehors de l'Uruguay était la suivante :
En ce qui concerne l'Argentine, les unitaristes de Mitre s'en trouvaient renforcés face aux fédéralistes conduits par Urquiza, qui avait été battu à Pavon en 1861, sans que la victoire eût été convaincante. Urquiza s'était retiré dans sa province d'Entre Rios, jouxtant le Paraguay au nord par une région revendiquée plus ou moins par ce pays et par l'Argentine, aujourd'hui en gros la province argentine de Misiones.
Le Paraguay était enclavé dans les terres et son ouverture sur le monde passait par l'Argentine, c'est-à-dire par le fleuve Parana. Il avait de bonnes relations avec les blancos d'Uruguay, pays dont l'accès était libre pour lui, mais éloigné selon les moyens de transport de l'époque, la région de Misiones n'étant réellement contrôlée par aucun pays. Les présidents argentins hostiles, tel Rosas, avaient déjà fermé le fleuve par le passé. Mitre pouvait fermer le fleuve, mais pensait le président paraguayen ne pourrait remonter jusqu'au Paraguay en raison de l'amitié jusqu'alors jamais démentie d'Urquiza qu'il avait soutenu par le passé. Renverser le gouvernement ami de Montevideo représentait une sérieuse menace, compte tenu des tentatives répétées de l'Argentine, du Brésil, mais aussi de la Grande-Bretagne et des États-Unis, de contester par les armes son indépendance (Argentine), de contrôler sa région frontière nord-est (Brésil), de le forcer à s'ouvrir à leurs intérêts économiques (Grande-Bretagne et États-Unis, mais ceux-ci étaient paralysés par la Guerre de Sécession). Le Paraguay se retrouvait donc face à un renversement d'alliance en Uruguay, le Brésil lâchant les blancos pour les colorados, un modus vivendi probable de l'Argentine et du Brésil sur l'Uruguay, une domination relative de l'Argentine par les unitaristes qui avaient toujours contesté l'indépendance du pays concédée par les prédécesseurs des fédéralistes et confirmée par ces derniers. Enfin, mais on ne le saura qu'après le déclenchement de la guerre avec le seul Brésil, Urquiza, après avoir prétendu apporter son soutien au Paraguay dans sa demande à Mitre de passer sur le territoire argentin pour se rendre en Uruguay, s'en lava les mains. Le Paraguay se retrouva isolé.
solano lopez
Les interprétations les plus fréquentes des causes de ce conflit sont au nombre de deux.
Les historiens paraguayens, les révisionnistes argentins ou certains Brésiliens affirment que l'objectif de la guerre fut la destruction de la puissance industrielle naissante du Paraguay, qui attirait les investissements britanniques et les détournait, en partie, des autres pays. Cette interprétation n'est apparue que dans les années 1920 sous l'influence diffuse de la IIIe Internationale et reprise par le renversement du discours de la classe politique paraguayenne sur le président Francisco Solano López et ses prédécesseurs sous l'influence de l'historien lui-même virant à 180 degrès, Juan O'Leary : désormais, la période 1811-1870 n'était plus celui des tyrans sanguinaires, mais celui des pères et garants de la Nation. En fait, elle rendait essentielle la pensée dominante imposée par la Grande-Bretagne aux élites argentines et brésiliennes : le libéralisme commercial et économique refusé par les trois premiers gouvernants du pays. Le Paraguay ne détournait nullement les capitaux étrangers à son profit, il les refusait et contrôlait étroitement le commerce extérieur. Les buts de guerre inscrits dans le Traité de la Triple Alliance du 1er mai 1865 entérinaient l'existence de ce mobile, mais aussi, peut-être surtout, celui du règlement au détriment du Paraguay des conflits territoriaux qui l'opposaient à l'Argentine et au Brésil.
Une recherche plus récente du brésilien Francisco Doratioto, corroborant la version des historiens nord-américains, impute la responsabilité du conflit au dictateur du Paraguay, Francisco Solano López, mais souligne le contexte des données géopolitiques dans la région. Cette thèse n'a rien de neuf, elle est la position de la coalition de 1865, reprise par les hommes politiques paraguayens eux-mêmes jusqu'aux années 1930. Elle se fonde sur le fait, incontestable, que les hostilités contre le Brésil ont été engagées par le Paraguay, qui a ensuite pénétré sur le territoire de l'Argentine qui lui refusait le passage lorsqu'il a voulu porter le conflit dans l'Uruguay envahi par le Brésil.
Les problèmes de souveraineté territoriale.
Les indépendances latino-américaines sont intervenues sans tracé certain des frontières, avec d'immenses zones blanches ou floues, ce qui a entraîné des développements de la théorie juridique ancienne de l’Uti possidetis juris, les revendications se fondant sur la possession effective, d'où une course à l'occupation, souvent chaotique, compte tenu des moyens réduits des États par rapport aux superficies en cause. Le problème territorial a été le fondement essentiel des grandes guerres sud-américaines (guerre du Pacifique - Chili contre Pérou et Bolivie, Guerre du Chaco - Bolivie et Paraguay), et de conflits moins connus (Equateur-Pérou, Colombie-Venezuela, Brésil et tous ses voisins, etc.), dont certains toujours non résolus (Équateur-Pérou, Bolivie-Chili, par exemple). Après l'accession à l'indépendance, les frontières entre Argentine, Brésil, Uruguay et Paraguay étaient contestées. L’Argentine avait dû se résoudre à reconnaître l'indépendance du Paraguay, état stable, autarcique en matière économique et en plein essor industriel après les gouvernements du dictateur Francia (stabilité et autarcie) et de Carlos Antonio López (développement économique autonome), prolongés par son fils Francisco Solano López pendant ses deux ans de présidence avant le déclenchement de la guerre. Il était en communication directe mais lointaine avec l'Uruguay par une « zone floue » dans la région nord-est de la province d'Entre Rios, l'actuelle province argentine de Misiones. Le Paraguay et l'Argentine revendiquaient ce territoire mais aussi la région située à l'ouest du fleuve Paraguay entre Asuncion et le confluent du rio Bermejo ; le Brésil et le Paraguay revendiquaient une zone étendue au nord et au nord-est de la région orientale paraguayenne, le Brésil et l'Argentine conservaient des ambitions sur l'Uruguay, les uruguayens refusaient l'annexion aussi bien par le Brésil que par l'Argentine et des Uruguayens contestaient la frontière avec le Rio Grande do Sul brésilien.
L'Uruguay (zone historiquement incluse dans le Vice-Royaume espagnol du Rio de la Plata, fut annexé par le Portugal puis le Brésil (indépendant en 1822) pendant sept ans. Le Portugal établit et le Brésil maintint la province Cisplatina (1821-1827). L’Uruguay (République Orientale d'Uruguay) a retrouvé l'indépendance grâce aux soulèvements contre l'occupant et à la Grande-Bretagne dont la politique favorisait l'émiettement des anciennes terres de la Couronne d'Espagne (1828). l'Argentine, se voulant l'héritière du Vice Royaume tenta, de son côté, d'empêcher la « sécession ».
Les intérêts économiques.
Avant même que la Grande-Bretagne se soit délivrée des guerres napoléoniennes, elle s'affirmait comme la puissance dominante dans le Rio de la Plata. Son but n'était pas territorial mais économique, par l'imposition de l'ouverture à son commerce et à ses capitaux. Le Paraguay venait, dans ses préoccupations, loin derrière l'Argentine et le Brésil, mais n'y était pas absent. Le comportement de certains de ses ressortissants, forts de l'appui de leurs diplomates postés surtout à Buenos Aires, dès la dictature de Francia, l'affaire Cansttat en 1859 mentionnée, correspondaient à une politique mondiale délibérée : « par la guerre de l'opium et le traité de Nankin (1839-1842) ...impose à la Chine... l'ouverture au commerce européen de cinq ports chinois», fort bien résumé par le président des États-Unis J.Q. Adams : « L'obligation morale des échanges commerciaux entre les nations se fonde entièrement, exclusivement, sur le précepte chrétien d'aimer son prochain comme soi-même... ». C'est ce que l'on retrouve dans les objectifs des Paraguayens exilés ou implantés en Argentine, proclamés déjà le 17 décembre 1857 par un groupe qui se retrouvera dans la Asociación paraguaya fondée le 19 décembre 1864 et ainsi nommée trois jours plus tard, et l'organisation de la Legión paraguaya qui prendra les armes contre son propre pays : instauration d'un régime libéral consacrant les libertés individuelles, la liberté de commerce, etc. Le lien avec l'article X du Traité de la Triple Alliance est clair. La destruction du capitalisme d'État paraguayen et l'arrivée des intérêts « libéraux » paraguayens, argentins et anglais suivront la défaite. Toutefois, si l'influence des idées diffusées par la Grande-Bretagne n'était pas absente et si ces idées avaient été adoptées par les gouvernements Alliés, elles n'ont sans doute fait qu'apporter un argument de plus à l'occasion donnée de résoudre les litiges territoriaux. Cette influence se retrouvera chez les Paraguayens qui s'engageront dans la guerre contre leur pays. (Notons que la carte illustrant cet article comporte une erreur : au sud du confluent du Paraguay et du Parana, le fleuve s'appelle le Parana et non, comme indiqué, le Paraguai - Paraguay en portugais).
L'armée du Paraguay
Solano Lopez, considérant le lourd passé marqué par les tentatives d'empiéter sur la souveraineté du Paraguay de la part de l'Argentine (expédition de Belgrano lors de l'Indépendance, fermeture du Parana par Rosas jusqu'à la fin de son gouvernement en 1852, refus du Parlement argentin de reconnaître cette indépendance en 1855, etc.), de la Grande Bretagne (affaire Cansttat, tentative d'arraisonnement de son navire, le Tacuari dans le Rio de la Plata, 1859), des États-Unis (affaire du consul Hopkins : intervention de la marine de 1860 : voir Pablo Max Ynsfran, "La expedicion norteamericana contra el Paraguay (1858-1859)". Edicion Guarania, Mexico-Buenos Aires 1954.), et du Brésil (intervention de la marine de 1855 à la suite d'un conflit dans la région nord-est du Paraguay), a agi sur appel du gouvernement ami uruguayen en péril, proche de son renversement par le Brésil. Très inquiet de la pression brésilienne sur le gouvernement ami de Berro, le Paraguay adresse au Brésil une note le 30 août 1864, réitérée le 3 septembre suivant, énonçant que la mise en cause de l'équilibre politique et diplomatique dans le Rio de la Plata était inacceptable et que s'il advenait, le Paraguay interviendrait, précisant qu'il agirait motu propio (Efraim Cardoso : "Paraguay independiente", Salvar ed., Barcelona, 1949, page 197) Le 12 octobre, le Brésil envahissait l'Uruguay, le 12 novembre le Paraguay arraisonnait le cargo brésilien Marques de Olinda sur le fleuve Parana. Le 14 janvier 1865, le Paraguay demandait à l'Argentine l'autorisation de traverser son territoire pour porter la guerre en Uruguay. Sans réponse, il pénétra dans la région de Corrientes. Le 9 février l'Argentine officialisait son refus, le 4 avril le Paraguay lui déclarait la guerre. Pendant ce temps, le Brésil permettait à son allié Flores de renverser le gouvernement uruguayen, lequel signa avec lui le Protocole de Villa Union le 20 février 1865, par lequel l'Uruguay se rangeait à ses côtés dans la Guerre. Les trois pays signent alors le Traité secret de la triple Alliance le 1er mai 1865, qui ne sera rendu public que par une indiscrétion à Londres, en 1866.
La situation dans le Rio de la Plata depuis les indépendances était très complexe, faite de renversements d'alliances, d'anciens ennemis s'alliant, d'ancien alliés s'affrontant. La zone où la Guerre trouve sa source est l'actuel Uruguay et la région frontière de ce pays avec le Rio Grande do Sul brésilien. En Uruguay même, les alliances étaient changeantes, il arriva que deux gouvernements fussent proclamés en même temps et les conflits étaient incessants, l'Argentine et le Brésil n'étant jamais innocents. L’Argentine revendiquait la "Banda Oriental" de l'ancien Vice-Royaume du Rio de la Plata dont elle se voulait l'héritière, mais ne détenait que des moyens limités en raison des guerres intérieures, notamment entre "unitaristes" et "fédéralistes". Le Portugal puis son héritier le Brésil, avait toujours repoussé ses frontières depuis le XVIe siècle, empiétant très largement sur les terres espagnoles. La limite entre Rio Grande do Sul et Uruguay n'était pas fixée. Le Brésil, profitant de la faiblesse argentine, annexa la "Banda Oriental" en "province Cisplatina" de 1821 à 1827, et fut chassée par les Uruguayens appuyés par l'Argentine. Deux factions se dessinèrent, les "blancs", dits aussi "Conservateurs", et les "rouges" ("colorados"), dits "Libéraux". Les deux groupes n'étaient pas toujours homogènes, des sous-groupes se formaient. À la veille de la Guerre de la Triple Alliance, le Brésil reprit activement sa politique de contrôle de l'Uruguay. Il abandonna le gouvernement blanco qu'il soutenait depuis des années mais qui ne faisait rien pour empêcher ses concitoyens de procéder à des coups de main au Rio Grande do Sul, au profit des colorados conduits par Venancio Flores, chef de guerre expérimenté, qui avait aidé l'unitariste argentin Bartolomeu Mitre contre les fédéralistes. Ami du caudillo du Rio Grande do Sul Antonio Souza Netto, lequel s'enrichissait avec le trafic de bétail de la zone frontière, ils s'entendirent pour que Flores propose au Brésil de l'appuyer pour renverser les blancs, contre l'engagement qu'une fois au pouvoir il accepterait les réclamations du Brésil pour les dommages causés par les Uruguayens. Le Brésil accepta, changea d'alliance et appuya Flores, après avoir contacté Mitre dont il souhait la neutralité bienveillante. Or, Mitre avait une dette envers Flores qui l'avait aidé, et était loin de contrôler l'Argentine. Il est probable que les deux pays s'entendirent dès lors pour préserver l'indépendance de l'Uruguay, les deux renonçant à l'annexer, sous la pression amicale de la Grande-Bretagne. Peut-être l'Argentine obtint-elle du Brésil l'assurance qu'il ne toucherait pas au Paraguay au-delà de frontières que l'on retrouvera définies en ce sens dans le Traité de la Triple Alliance. La flotte brésilienne surveilla les ports de l'Uruguay et des unités de son armée se tinrent prêtes au cas où Flores ne parviendrait pas rapidement à ses fins. La position du Brésil était éclaircie.
La nouvelle situation créée en dehors de l'Uruguay était la suivante :
En ce qui concerne l'Argentine, les unitaristes de Mitre s'en trouvaient renforcés face aux fédéralistes conduits par Urquiza, qui avait été battu à Pavon en 1861, sans que la victoire eût été convaincante. Urquiza s'était retiré dans sa province d'Entre Rios, jouxtant le Paraguay au nord par une région revendiquée plus ou moins par ce pays et par l'Argentine, aujourd'hui en gros la province argentine de Misiones.
Le Paraguay était enclavé dans les terres et son ouverture sur le monde passait par l'Argentine, c'est-à-dire par le fleuve Parana. Il avait de bonnes relations avec les blancos d'Uruguay, pays dont l'accès était libre pour lui, mais éloigné selon les moyens de transport de l'époque, la région de Misiones n'étant réellement contrôlée par aucun pays. Les présidents argentins hostiles, tel Rosas, avaient déjà fermé le fleuve par le passé. Mitre pouvait fermer le fleuve, mais pensait le président paraguayen ne pourrait remonter jusqu'au Paraguay en raison de l'amitié jusqu'alors jamais démentie d'Urquiza qu'il avait soutenu par le passé. Renverser le gouvernement ami de Montevideo représentait une sérieuse menace, compte tenu des tentatives répétées de l'Argentine, du Brésil, mais aussi de la Grande-Bretagne et des États-Unis, de contester par les armes son indépendance (Argentine), de contrôler sa région frontière nord-est (Brésil), de le forcer à s'ouvrir à leurs intérêts économiques (Grande-Bretagne et États-Unis, mais ceux-ci étaient paralysés par la Guerre de Sécession). Le Paraguay se retrouvait donc face à un renversement d'alliance en Uruguay, le Brésil lâchant les blancos pour les colorados, un modus vivendi probable de l'Argentine et du Brésil sur l'Uruguay, une domination relative de l'Argentine par les unitaristes qui avaient toujours contesté l'indépendance du pays concédée par les prédécesseurs des fédéralistes et confirmée par ces derniers. Enfin, mais on ne le saura qu'après le déclenchement de la guerre avec le seul Brésil, Urquiza, après avoir prétendu apporter son soutien au Paraguay dans sa demande à Mitre de passer sur le territoire argentin pour se rendre en Uruguay, s'en lava les mains. Le Paraguay se retrouva isolé.
solano lopez
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le Maréchal (Mariscal, titre attribué par le Congrès de mars 1865) Francisco Solano Lopez était un personnage plus complexe que la propagande des futurs Alliés, alimentée par la Grande-Bretagne et la France, ne le présentait, même si la réalité n'en était pas loin en 1864-65 : un "tyran", mégalomane et paranoïaque, admirateur de Napoléon. Pendant ses deux ans de présidence avant la guerre, il avait poursuivi la ligne de modernisation de son père, appelant des ingénieurs et des techniciens étrangers, envoyant des boursiers en Europe. Il connaissait très bien les affaires politiques, diplomatiques et militaires des trois futurs Alliés. Dès 1845, âgé de 18 ans, il devait commander une expédition militaire, le Paraguay s'étant allié avec la province argentine de Corrientes contre Buenos Aires, projet qui avorta. Il a été accepté comme médiateur par Mitre et Urquiza après la bataille de Cepeda (1859), médiation jugée à l'époque "brillante" . Il avait effectué un long voyage en Europe où, outre ses visites officielles aux Cours (Madrid et Paris), aux gouvernements de grands pays, il s'était rendu à Rome, car son père était désireux, sans en perdre le contrôle, de régulariser les relations du pays avec l'Église catholique. Il étudia les réalisations issues des techniques récentes : chemin de fer, chantiers navals (déjà construits par son père), télégraphe, armements, etc. Il s'était donc montré apte à la diplomatie, intéressé et actif dans la modernisation de son pays, mais, sans le moindre doute, n'en rêvait pas moins de gloire militaire. Le qualifier de mégalomane apparaît cependant incertain et repose sur une accusation grave : il aurait eu la volonté et constituer une union avec l'Uruguay pour disposer d'un accès à la mer, et sur des constatations secondaires tel le fait d'avoir constitué autour de lui une cour à l'image de pays qu'il avait visité. Son analyse de la situation recela une erreur d'appréciation : il pensait qu'Urquiza, qui pouvait verrouiller le confluent Paraguay-Parana, s'opposerait à Mitre, alors qu'il se montra évasif, soit qu'il n'ait plus été en mesure ni désireux de le faire. Sans doute aggrava-t-il le dilemme d'Urquiza en occupant Corrientes. Quant à sa "paranoïa" au sens populaire du terme, bien réelle, alliée à un autoritarisme excessif, elle s'est révélée sans limite dans la défaite. Son caractère soupçonneux et dictatorial s'était déjà illustré lors de la préparation de la succession de son père et il lui était reproché d'écouter d'une oreille complaisante les dénonciations des uns envers les autres. Le sommet en fut atteint lors d'une supposée "Conjuration de San Fernando", réunissant en 1868 des personnages importants et certains membres de sa famille qui s'étaient interrogés sur l'opportunité de poursuivre la guerre. Ils furent exécutés.
La décision de Solano Lopez d'engager les hostilités se comprend assez bien : il est essentiel de constater que n'importe quel dirigeant conscient aurait eu de sérieuses raisons d'avoir à choisir entre deux mauvaises solutions : le conflit immédiat et l'espoir incertain de briser le front par la diplomatie, le temps jouant contre un pays enclavé comme le Paraguay deux grands voisins n'abandonneraient pas leurs revendications territoriales. Ses tendances « paranoïaques » pouvaient donc se nourrir de faits passés et contemporains bien réels et cette conjonction, compte tenu de sa propension aux solutions radicales, l'entraînait à choisir celle de l'affrontement immédiat, cohérente avec son penchant pour l'usage de la force. Avec la prise de contrôle d'un nouveau gouvernement uruguayen par le Brésil et la collusion de fait de Buenos Aires sous Mitre, hostile à l'indépendance du Paraguay, ce dernier se trouvait isolé. Le rapport des forces était alors moins déséquilibré qu'il n'y pourrait paraître. L'Uruguay, représentait une force secondaire où le Paraguay avait encore des amis, l'Argentine ne comprenait pas plus de 2 à 3 millions d'habitants divisés et dispersés, le « caudillo » d'Entre Rios Urquiza s'était toujours montré favorable et le Brésil était loin (il lui faudra emprunter le Rio de la Plata puis le Parana-Paraguay). La partie paraissait jouable, d'autant plus que l'armée argentine ne réunissait, dit-on que 8 000 hommes, celle de l'Uruguay 2 000 hommes et celle du Brésil moins de 20 000 hommes en 1864. Elle sera perdue dès les premiers mois en raison du rapprochement inattendu du Brésil et de l'Argentine sur l'avenir de l'Uruguay; par la mauvaise appréciation, explicable compte tenu du passé, de la situation intérieure argentine et des limites de « l'amitié » ou du pouvoir d'Urquiza dont la position de verrou ne joua pas, et d'une erreur stratégique rendue catastrophique à cause de son obstination contre son chef militaire qu'il accusera de trahison et fera exécuter (envoi d'une armée en Uruguay, début 1865), entraînant la paralysie de toute initiative de ses commandants, et, plus tard, paradoxalement, du non-respect de ses ordre précis par le commandant de sa flottille (bataille de Riachuelo, juin 1865 : voir article Wikipedia en anglais sur la bataille). Un événement important devait le renforcer dans sa conviction d'un encerclement : alors que la Triple Alliance était constituée et que la guerre faisait rage, le Vatican décida de rattacher l'évêché d'Asuncion à l'archevêché de Buenos Aires, information apprise par des exemplaires du journal de Buenos Aires La Tribuna parvenus jusqu'à ses armées en campagne.
Que Solano Lopez n'ait fait que précipiter le cours de l'Histoire ressort sans équivoque des buts de guerre des trois Alliés, exposés dans le Traité (secret) de la Triple Alliance de 1865, connu l'année suivante : règlement à leur profit du tracé des frontières (article XVI), imposition du paiement de dommages de guerre (alors que les trois pays prétendaient faire la guerre au « tyran » et non au peuple paraguayen), s'assurer que la puissance relative du pays disparaîtrait (article XIV), imposition de la clause de la nation la plus favorisée avec les trois Alliés (article X), sonnant l'abandon du protectionnisme qui avait permis son développement relatif. De fait, la guerre achevée, le Paraguay a été mis en coupe réglée progressivement par des intérêts anglo-argentins d'abord, puis brésiliens.
Lopez réagit dès décembre 1864. Le Paraguay ferma le fleuve Paraguay au trafic brésilien et fit aborder un navire brésilien qui transportait le président du Mato Grosso dans sa province. Il rompit les relations diplomatiques avec le Brésil, et lança des coups de main sur plusieurs fortins brésiliens isolés du Sud du Mato Grosso, qui rapporta un butin militaire.
Lopez voulait intervenir dans la guerre civile qui se déclenchait en Uruguay entre pro et anti-brésiliens. Ses troupes devaient passer par la région argentine d'Entre Ríos, toujours en partie revendiqué par le Paraguay, et dont l'homme fort était Juan Bautista Urquiza. Le président paraguayen lui demanda l'autorisation de traversée pour ses troupes. Urquiza le renvoya sur Bartolomé Mitre. Celui-ci ne refusa pas expressément, mais soumit sa réponse à une décision officielle du gouvernement qu'il dominait, décision négative du 9 février 1865, ce qui eut pour effet de faire perdre du temps à Solano Lopez dans la conduite des hostilités. Lorsqu'il finit par intervenir sans autorisation, cela fournit un casus belli à l'Argentine pour s’engager dans la guerre. En avril 1865, en effet, les Paraguayens occupèrent Corrientes, préparant une avancée vers leurs alliés uruguayens, qui venaient d'être défaits par le gouvernement pro-brésilien et les armées brésiliennes. Le nouveau gouvernement uruguayen imposé par le Brésil et proche de Mitre referma le piège sur le Paraguay : une triple alliance fut formalisée par le traité du 1er mai 1865 ; l'un de ses principaux buts de guerre était de contraindre le Paraguay à accepter les frontières selon les termes revendiqués par le Brésil et l'Argentine (article XVI). Cela revenait à faire renoncer définitivement le Paraguay au sud, à ce qui constitue aujourd'hui la province de Misiones et une partie de Corrientes (aujourd'hui la province de Formosa), et, au nord et nord-est, au profit du Brésil, à une région étendue au sud du Mato Grosso et au nord de Guaira.
Francisco Solano Lopez entreprit une première action judicieuse et victorieuse en attaquant, en fin 1864, les fortins brésiliens situés au sud du Mato Grosso et prit Corumba. Cette ville sera reprise, mais il n'abandonnera ce front qu'en 1867 en raison des défaites subies dans le sud du Paraguay. L'envoi, début 1865, de deux colonnes vers l'Uruguay fut sa grande erreur stratégique, aux conséquences désastreuses. Il s'éloignait de ses bases sans les moyens logistiques qu'une telle entreprise aurait exigée, avec un commandement tétanisé par la peur de toute initiative. En effet, Solano Lopez accusa de trahison un commandant qui, dubitatif sur la validité de l'objectif, demanda confirmation de ses ordres. Il sera arrêté et plus tard exécuté. Solano Lopez perdra une dizaine de milliers d'hommes. Les effectifs limités mais aguerris de Flores jouèrent un rôle essentiel dans cette défaite. Au début de la guerre, le Brésil ne disposait que d'un avantage considérable, avec une flotte très supérieure en nombre et en marins entraînés. Cependant, une de ses divisions navales fut attaquée par la seule flottille paraguayenne, qui fut vaincue (bataille navale de Riachuelo, juin 1865). Cette fois-ci, le commandant (Meza), portait la responsabilité de la défaite pour n'avoir pas respecté les instructions de Solano Lopez. L'opération était audacieuse mais réunissait de bonnes conditions pour être couronnée de succès. Le Brésil, s'il avait été battu, n'en n'aurait pas moins fini par dominer le fleuve. Désormais, il pouvait confiner les armées paraguayennes sur leur territoire et acheminer des renforts. Les Alliés se renforçaient, le déséquilibre des armées se résorbait. La suite de la guerre se passa sur le territoire paraguayen depuis le confluent du Paraguay et du Parana, l'avance de ceux qui étaient devenus des Alliée, commandés par Mitre, se révélant laborieuse. Il faudra deux ans et demie après Riachuelo pour atteindre la capitale (1er janvier 1868). Les armées furent durement atteintes par le choléra et y perdirent plusieurs dizaines de milliers d'hommes. La retraite progressive des armées paraguayennes fut généralement bien menée. Elle remporta une unique victoire, brillante, à Curupayty (1866), obtenue par Diaz (20 000 Alliés dont plus de cinq mille périrent). Un seul des chefs militaires de premier rang chez les Alliés se révéla bon stratège, le brésilien marquis de Caxias. Mitre devant quitter le Paraguay en raison des désordres affectant l'Argentine, dut abandonner le commandement (1867) et Flores fut contraint de quitter le théâtre des opérations pour la même raison. Il trouvera la mort en Uruguay en 1868. L'essentiel de l'effort de guerre reposa encore plus sur le Brésil. Désigné comme commandant en chef à la place de Mitre, le marquis (plus tard duc) de Caxias, parvint à occuper la capitale le 1er janvier 1868, où il rejoignit son armée le 5 janvier. La victoire avait été facilitée par le contrôle du fleuve par sa marine, qui lui avait permis de prendre l'armée paraguayenne à revers. Le 13, il renonça à son poste, estimant que la guerre n'avait plus de raison d'être. Mitre n'était pas non plus favorable à une poursuite du conflit. L'Empereur Pedro II en jugea autrement. Le Comte d'Eu, Français, son gendre, nouveau commandant en chef - mais argentins et uruguayens ne participèrent que très marginalement à cette dernière phase - pourchassa Solano Lopez pour s'en saisir. Ce dernier avait proclamé qu'il ne se rendrait jamais et avait rejeté les offres de cesser les combats. Après plus de deux ans, il mourut les armes à la main, le 1er mars 1870 à Cerro Cora, ayant entraîné dans sa retraite désespérée des militaires et des civils enrôlés très jeunes. La population du Paraguay avait en majeure partie péri, nombreux furent ceux qui s'éparpillèrent dans la campagne et la forêt, et le pays utile s'en trouva dévasté.
Du côté paraguayen ont joués à la fois la peur de Solano Lopez (mais il n'était pas très difficile pour le soldat de base de déserter, compte tenu du terrain et des caractéristiques des enrôlés), la révérence du peuple envers le chef quel qu'en soit le titre depuis la fondation d'Asuncion au XVIe siècle, le rejet ancien des Brésiliens enfoui dans la mémoire collective avec les rafles esclavagistes des Bandeirantes, et enfin, plus récent, le rejet des étrangers en général depuis Francia.
On peut s'étonner qu'il ait fallu deux ans pour aller d'Asuncion à Cerro Cora. Relisons ce qu'écrivait le général argentin Belgrano, vaincu par une armée paraguayenne mal équipée de 600 fusils en 1811, à son retour à Buenos Aires :"...ils (les paraguayens) avaient travaillé pour venir m'attaquer d'une manière incroyable, vainquant l'impossible qu'on ne peut croire qu'en le voyant; des marais formidables, la rivière à la nage, des bois nombreux et impénétrables : tout n'a rien été pour eux, car leur enthousiasme a tout balayé. Quoi d'étonnant si femmes, enfants jusqu'aux vieux, aux ecclésiastiques et tous ceux qui se disent enfants du Paraguay sont aussi enthousiastes pour leur Patrie ?" ("Communication écrite de Belgrano à la Junte de Buenos Aires du 14 mars 1811", citée dans Blas Garay, op. cit. pages 100-101). Pour comprendre l'état d'esprit des paraguayens de l'époque de la Guerre de la Triple Alliance, lisons un des auteurs scandalisés par ce pays : "le peuple du Paraguay ne subit pas la tyrannie, mais s'y complait et l'aime, le joug ne lui pèse pas, il ne désire pas entrer en communication avec les autres Nations, il ne comprend même pas que la situation politique et économique qui lui est faite est anormale et il n'en demande pas d'autre" (Charles Quentin : "Le Paraguay", Garnier, Paris, 1865, p. 7). Traduisons : le peuple paraguayen, loin des intrigues de Cour autour de Solano Lopez, était viscéralement patriote et considérait vivre un quotidien satisfaisant, contrairement à ses voisins affectés par les luttes locales incessantes. Après la Guerre, le comportement de la "classe politique" paraguayenne se calqua sur celui des autres pays issus de la Couronne d'Espagne : la seule différence consiste en la montée progressive du poids des militaires, qui deviendra décisif après la Guerre du Chaco (1932-1935).
Contrairement à ce qui a pu être écrit, il n'y a pas eu de guerre civile à cette époque : l'opposition paraguayenne à Solano Lopez, limitée à une fraction très réduite de la population avait, en effet, été physiquement éliminée par le dictateur, devenu d'une brutalité mortifère sans limite avec la défaite. Un complot, dangereux ou non pour son pouvoir, en 1868 (conspiration dite de San Fernando et ses ramifications), qui réunissait ceux qui s'interrogeaient sur l'intérêt de poursuivre la retraite armée, a donné lieu à une répression cruelle portant sur quelques dizaines d'individus importants du régime, du clergé - qui dépendait de lui - et des membres de sa famille. Il n'existait au sein des forces alliées, qu'une légion paraguayenne de quelques dizaines d'hommes, composée essentiellement d'exilés en Argentine, appartenant à des familles aisées ou intellectuelles, qui se placèrent pour prendre les rênes du pouvoir une fois la guerre achevée.
Les chiffres des pertes sont terribles et sans précédent, proportionnellement à la population initiale du Paraguay, à l'ère moderne, et font que quelques-uns dénoncent une guerre d'extermination (à prétexte nationaliste et avec une certaine dimension raciale, la population paraguayenne étant composée de métis criollos-indiens et d'indiens, les criollos purs étant concentrés dans la classe dirigeante ou y prétendant). Ce dernier aspect n'a probablement été que le résultat "collatéral" de l'obstination du commandant en chef Allié, le comte d'Eu, avec l'accord de l'Empereur brésilien Pedro II, de capturer Solano Lopez. Les troupes Alliées dans leur composante se voulant blanche même si le métissage n'y était pas absent (les troupes brésiliennes, elles, comprenaient une forte proportion d'esclaves noirs), considéraient les indiens comme des individus à exterminer (extermination des Charrua et des Guaranis en Uruguay, "conquête du Désert", la version argentine du Far West menée à son terme par Rocas dans le dernier quart du XIXe siècle). On ne peut oublier les dizaines de milliers de femmes et d'enfants, et d'hommes civils et militaires, parmi ces derniers des Argentins, Brésiliens et Uruyayens, qui furent terrassés par le choléra. Ce fut en tout cas une catastrophe démographique pour le Paraguay qui perdit une grande partie de ses habitants, quelques-uns la chiffrant à deux tiers, surtout du sexe masculin, passant - mais les bases des estimations sont extrêmement fragmentaires - de l'ordre probablement d'entre 600.000 et 800.000 habitants avant la guerre à 221 079 habitants selon un recensement de 1871, résultat douteux compte tenu des moyens de recensement de l'époque et de la dispersion de la population survivante, de nombreux adolescents et hommes ayant sans doute préféré disparaître dans la campagne et les forêts. Les estimations de la population paraguayenne avant la guerre vont de 300 000 habitants en 1864 (Cecilio Baez : "Le Paraguay, son évolution historique et sa situation actuelle", Alcan, Paris 1927) , à 1.337.439 habitants, chiffre absurdement précis (baron Alfred M. de Gratry : "La République du Paraguay", Librairie Européenne de C. Muquart, Bruxelles, 1862 - BNF). Une estimation était hasardeuse : les frontières n'étaient pas fixées et les paysans et petits éleveurs passaient d'une zone à l'autre, des zones immenses n'étaient pas contrôlées, des indiens n'étaient pas intégrés (F. Chartrain cite, page 134 de sa thèse, 14 sources différentes dont 9 entre 525 000 et 800 000 habitants et tente un calcul à partir d'indices vraisemblables : le recensement de 1797 donnait 97.480 habitants pour la zone contrôlée effectivement depuis Asuncion, incluant les rives du fleuve Paraguay, Villarica, San Pedro et Concepcion. À partir de diverses hypothèses et des effectifs de l'armée de 1864 qui n'enrôlait pas encore les adolescents, environ 60 000 hommes, il parvient autour de 700 à 800 000 habitants. En retenant 700 000 habitants, dont 50% du sexe féminin, resteraient 350 000 hommes, dont 50% en âge de porter les armes, soit 175 000, ce qui ferait un taux de militaires très élevé de 34%, ce qui ressemble plus à l'addition d'une armée de métier et d'une milice identifiée par le pouvoir).
Le recensement très incertain de 1871 a été l'occasion des affirmations les plus fantaisistes. Il répartit la population de 221 079 survivants entre 106 254 femmes, 86 079 enfants et 28 746 hommes. On ne connaît pas le sexe des enfants, mais au pire il restait 1 habitant de sexe masculin pour trois de sexe féminin. La même source ajoute qu'à la date de son ouvrage (1962), il restait un homme pour cinq femmes (page 178), ce qui est absurde, le rééquilibrage, quelqu'ait été la proportion en 1871, étant acquis au bout de cinquante à soixante-dix ans (l'espérance de vie étant alors courte). Le recensement de 1962 donne 49.5% d'hommes et 50.5% de femmes, proportions usuelles (Censo de poblacion y vivienda 1962, Ministerio de Hacienda, 1966).
Occupé jusqu'en 1876 par ses voisins, le territoire du Paraguay aurait été selon les "révisionnistes" amputé de 140 000 km2, annexés par le Brésil et l'Argentine qui se seraient entendus pour briser son essor économique et lui imposer le libre échange voulu par l'idéologie dominante diffusée Britanniques. Cette superficie correspond aux revendications paraguayennes et brésiliennes d'un côté, paraguayennes et argentine de l'autre; l'occupation effective des parties était beaucoup plus modeste. Quant à l'ouverture du pays, elle a bien été imposée et ses effets ont été désastreux, mais cela n'a probablement été qu'une conséquence collatérale de la volonté de régler la question des frontières. Enfin, le Paraguay devra, conformément à ce qui était disposé dans le Traité de la Triple Alliance, payer de lourds dommages de guerre, essentiellement au Brésil, ce qui achèvera de l'affaiblir.
Sur ces deux thèmes, le traité de la Triple Alliance est explicite : si l'article VII proclamait que la guerre n'était pas dirigée contre le peuple paraguayen mais contre son tyran, les Alliés prévoyaient le paiement des dépenses de la guerre alors que le tyran aurait été défait (article XIV), l'article VIII prévoyait le respect de l'intégrité territoriale du Paraguay, mais sous condition que ce territoire soit défini préalablement par les vainqueurs : article XVI ; et l'article X prévoyait que les concessions et privilèges économiques qu'obtiendraient les Alliés seraient dues aux autres. L'ouverture économique forcée du pays était donc bien un but de guerre.
L'article XVI exposait "... afin que les discussions et les guerres que les questions de frontières entraînent soient évitées, il est établi que les Alliés exigeront du Gouvernement du Paraguay qu'il signe des traités définitifs de frontières avec les gouvernements respectifs sur les bases suivantes : la République argentine sera séparée du Paraguay par les fleuves Parana et Paraguay jusqu'à Bahia Negra, où elle rencontrera le Brésil. Le Brésil sera séparé du Paraguay par le Parana depuis les chutes de Guaira jusqu'à l'Iguazu, par la Cordillère de Mbaracayu et l'Amambay puis par la rivière Apa". Ce qui voulait dire, en ce qui concerne l'Argentine, l'abandon des revendications sur l'actuelle province de Misiones et une partie de Corrientes à l'est du Parana et sur le Chaco argentin entre les rivières Pilcomayo et Bermejo (deux affluents du Paraguay venant de l'ouest). L'Argentine imposait l'acquisition d'un nouveau territoire, le Chaco Boreal, ce qui provoqua la protestation de la Bolivie. Cette exigence restera lettre morte, l'Argentine faisant machine arrière et soutenant même une demande d'arbitrage du Paraguay sur le sud du Chaco Boreal au président des États-Unis Rutherford Hayes, décision favorable au Paraguay rendue en 1878. Le reste de la région lui reviendra à la suite de la Guerre du Chaco contre la Bolivie (1932-35), l'Argentine ne faisant pas valoir de droits (Voir F. Chartrain : "Causes de la Guerre du Chaco. Éléments de jugement". Revue Caravelle,page 103 - Université de Toulouse - CNRS n°14,1970). L'imposition de l'ouverture économique du pays a été, elle, bien réelle, et le pays est devenu une colonie économique des intérêts anglo-argentins surtout, progressivement brésiliens beaucoup plus tard. Le pays de Francia et des Lopez devait son développement, incontestable par rapport à celui de ses voisins, précisément à son protectionnisme ombrageux, ce qui n'a rien d'original : il en est allé de même des États-Unis au XIXe siècle. Les témoignages d'Européens de l'époque attestent que la quasi-totalité de la population était alphabétisée, que pauvreté n'y était pas misère, que le pays disposait de voies ferrées, de chantiers navals, etc.
Si le déclenchement de la guerre a été matériellement le fait de Solano Lopez, lequel était un dictateur sans aucun doute tenté par les exploits militaires, contrairement à son père Carlos Lopez, ses raisons d'agir étaient fondées sur des menaces vraisemblables. Le traité de la Triple Alliance n'a fait que formaliser ce qui s'envisageait depuis longtemps au Brésil et en Argentine et, pour cette dernière, depuis l'indépendance. L'Uruguay pro-Alliés ne joua en réalité qu'un rôle de comparse.
La décision de Solano Lopez d'engager les hostilités se comprend assez bien : il est essentiel de constater que n'importe quel dirigeant conscient aurait eu de sérieuses raisons d'avoir à choisir entre deux mauvaises solutions : le conflit immédiat et l'espoir incertain de briser le front par la diplomatie, le temps jouant contre un pays enclavé comme le Paraguay deux grands voisins n'abandonneraient pas leurs revendications territoriales. Ses tendances « paranoïaques » pouvaient donc se nourrir de faits passés et contemporains bien réels et cette conjonction, compte tenu de sa propension aux solutions radicales, l'entraînait à choisir celle de l'affrontement immédiat, cohérente avec son penchant pour l'usage de la force. Avec la prise de contrôle d'un nouveau gouvernement uruguayen par le Brésil et la collusion de fait de Buenos Aires sous Mitre, hostile à l'indépendance du Paraguay, ce dernier se trouvait isolé. Le rapport des forces était alors moins déséquilibré qu'il n'y pourrait paraître. L'Uruguay, représentait une force secondaire où le Paraguay avait encore des amis, l'Argentine ne comprenait pas plus de 2 à 3 millions d'habitants divisés et dispersés, le « caudillo » d'Entre Rios Urquiza s'était toujours montré favorable et le Brésil était loin (il lui faudra emprunter le Rio de la Plata puis le Parana-Paraguay). La partie paraissait jouable, d'autant plus que l'armée argentine ne réunissait, dit-on que 8 000 hommes, celle de l'Uruguay 2 000 hommes et celle du Brésil moins de 20 000 hommes en 1864. Elle sera perdue dès les premiers mois en raison du rapprochement inattendu du Brésil et de l'Argentine sur l'avenir de l'Uruguay; par la mauvaise appréciation, explicable compte tenu du passé, de la situation intérieure argentine et des limites de « l'amitié » ou du pouvoir d'Urquiza dont la position de verrou ne joua pas, et d'une erreur stratégique rendue catastrophique à cause de son obstination contre son chef militaire qu'il accusera de trahison et fera exécuter (envoi d'une armée en Uruguay, début 1865), entraînant la paralysie de toute initiative de ses commandants, et, plus tard, paradoxalement, du non-respect de ses ordre précis par le commandant de sa flottille (bataille de Riachuelo, juin 1865 : voir article Wikipedia en anglais sur la bataille). Un événement important devait le renforcer dans sa conviction d'un encerclement : alors que la Triple Alliance était constituée et que la guerre faisait rage, le Vatican décida de rattacher l'évêché d'Asuncion à l'archevêché de Buenos Aires, information apprise par des exemplaires du journal de Buenos Aires La Tribuna parvenus jusqu'à ses armées en campagne.
Que Solano Lopez n'ait fait que précipiter le cours de l'Histoire ressort sans équivoque des buts de guerre des trois Alliés, exposés dans le Traité (secret) de la Triple Alliance de 1865, connu l'année suivante : règlement à leur profit du tracé des frontières (article XVI), imposition du paiement de dommages de guerre (alors que les trois pays prétendaient faire la guerre au « tyran » et non au peuple paraguayen), s'assurer que la puissance relative du pays disparaîtrait (article XIV), imposition de la clause de la nation la plus favorisée avec les trois Alliés (article X), sonnant l'abandon du protectionnisme qui avait permis son développement relatif. De fait, la guerre achevée, le Paraguay a été mis en coupe réglée progressivement par des intérêts anglo-argentins d'abord, puis brésiliens.
Lopez réagit dès décembre 1864. Le Paraguay ferma le fleuve Paraguay au trafic brésilien et fit aborder un navire brésilien qui transportait le président du Mato Grosso dans sa province. Il rompit les relations diplomatiques avec le Brésil, et lança des coups de main sur plusieurs fortins brésiliens isolés du Sud du Mato Grosso, qui rapporta un butin militaire.
Lopez voulait intervenir dans la guerre civile qui se déclenchait en Uruguay entre pro et anti-brésiliens. Ses troupes devaient passer par la région argentine d'Entre Ríos, toujours en partie revendiqué par le Paraguay, et dont l'homme fort était Juan Bautista Urquiza. Le président paraguayen lui demanda l'autorisation de traversée pour ses troupes. Urquiza le renvoya sur Bartolomé Mitre. Celui-ci ne refusa pas expressément, mais soumit sa réponse à une décision officielle du gouvernement qu'il dominait, décision négative du 9 février 1865, ce qui eut pour effet de faire perdre du temps à Solano Lopez dans la conduite des hostilités. Lorsqu'il finit par intervenir sans autorisation, cela fournit un casus belli à l'Argentine pour s’engager dans la guerre. En avril 1865, en effet, les Paraguayens occupèrent Corrientes, préparant une avancée vers leurs alliés uruguayens, qui venaient d'être défaits par le gouvernement pro-brésilien et les armées brésiliennes. Le nouveau gouvernement uruguayen imposé par le Brésil et proche de Mitre referma le piège sur le Paraguay : une triple alliance fut formalisée par le traité du 1er mai 1865 ; l'un de ses principaux buts de guerre était de contraindre le Paraguay à accepter les frontières selon les termes revendiqués par le Brésil et l'Argentine (article XVI). Cela revenait à faire renoncer définitivement le Paraguay au sud, à ce qui constitue aujourd'hui la province de Misiones et une partie de Corrientes (aujourd'hui la province de Formosa), et, au nord et nord-est, au profit du Brésil, à une région étendue au sud du Mato Grosso et au nord de Guaira.
Francisco Solano Lopez entreprit une première action judicieuse et victorieuse en attaquant, en fin 1864, les fortins brésiliens situés au sud du Mato Grosso et prit Corumba. Cette ville sera reprise, mais il n'abandonnera ce front qu'en 1867 en raison des défaites subies dans le sud du Paraguay. L'envoi, début 1865, de deux colonnes vers l'Uruguay fut sa grande erreur stratégique, aux conséquences désastreuses. Il s'éloignait de ses bases sans les moyens logistiques qu'une telle entreprise aurait exigée, avec un commandement tétanisé par la peur de toute initiative. En effet, Solano Lopez accusa de trahison un commandant qui, dubitatif sur la validité de l'objectif, demanda confirmation de ses ordres. Il sera arrêté et plus tard exécuté. Solano Lopez perdra une dizaine de milliers d'hommes. Les effectifs limités mais aguerris de Flores jouèrent un rôle essentiel dans cette défaite. Au début de la guerre, le Brésil ne disposait que d'un avantage considérable, avec une flotte très supérieure en nombre et en marins entraînés. Cependant, une de ses divisions navales fut attaquée par la seule flottille paraguayenne, qui fut vaincue (bataille navale de Riachuelo, juin 1865). Cette fois-ci, le commandant (Meza), portait la responsabilité de la défaite pour n'avoir pas respecté les instructions de Solano Lopez. L'opération était audacieuse mais réunissait de bonnes conditions pour être couronnée de succès. Le Brésil, s'il avait été battu, n'en n'aurait pas moins fini par dominer le fleuve. Désormais, il pouvait confiner les armées paraguayennes sur leur territoire et acheminer des renforts. Les Alliés se renforçaient, le déséquilibre des armées se résorbait. La suite de la guerre se passa sur le territoire paraguayen depuis le confluent du Paraguay et du Parana, l'avance de ceux qui étaient devenus des Alliée, commandés par Mitre, se révélant laborieuse. Il faudra deux ans et demie après Riachuelo pour atteindre la capitale (1er janvier 1868). Les armées furent durement atteintes par le choléra et y perdirent plusieurs dizaines de milliers d'hommes. La retraite progressive des armées paraguayennes fut généralement bien menée. Elle remporta une unique victoire, brillante, à Curupayty (1866), obtenue par Diaz (20 000 Alliés dont plus de cinq mille périrent). Un seul des chefs militaires de premier rang chez les Alliés se révéla bon stratège, le brésilien marquis de Caxias. Mitre devant quitter le Paraguay en raison des désordres affectant l'Argentine, dut abandonner le commandement (1867) et Flores fut contraint de quitter le théâtre des opérations pour la même raison. Il trouvera la mort en Uruguay en 1868. L'essentiel de l'effort de guerre reposa encore plus sur le Brésil. Désigné comme commandant en chef à la place de Mitre, le marquis (plus tard duc) de Caxias, parvint à occuper la capitale le 1er janvier 1868, où il rejoignit son armée le 5 janvier. La victoire avait été facilitée par le contrôle du fleuve par sa marine, qui lui avait permis de prendre l'armée paraguayenne à revers. Le 13, il renonça à son poste, estimant que la guerre n'avait plus de raison d'être. Mitre n'était pas non plus favorable à une poursuite du conflit. L'Empereur Pedro II en jugea autrement. Le Comte d'Eu, Français, son gendre, nouveau commandant en chef - mais argentins et uruguayens ne participèrent que très marginalement à cette dernière phase - pourchassa Solano Lopez pour s'en saisir. Ce dernier avait proclamé qu'il ne se rendrait jamais et avait rejeté les offres de cesser les combats. Après plus de deux ans, il mourut les armes à la main, le 1er mars 1870 à Cerro Cora, ayant entraîné dans sa retraite désespérée des militaires et des civils enrôlés très jeunes. La population du Paraguay avait en majeure partie péri, nombreux furent ceux qui s'éparpillèrent dans la campagne et la forêt, et le pays utile s'en trouva dévasté.
Du côté paraguayen ont joués à la fois la peur de Solano Lopez (mais il n'était pas très difficile pour le soldat de base de déserter, compte tenu du terrain et des caractéristiques des enrôlés), la révérence du peuple envers le chef quel qu'en soit le titre depuis la fondation d'Asuncion au XVIe siècle, le rejet ancien des Brésiliens enfoui dans la mémoire collective avec les rafles esclavagistes des Bandeirantes, et enfin, plus récent, le rejet des étrangers en général depuis Francia.
On peut s'étonner qu'il ait fallu deux ans pour aller d'Asuncion à Cerro Cora. Relisons ce qu'écrivait le général argentin Belgrano, vaincu par une armée paraguayenne mal équipée de 600 fusils en 1811, à son retour à Buenos Aires :"...ils (les paraguayens) avaient travaillé pour venir m'attaquer d'une manière incroyable, vainquant l'impossible qu'on ne peut croire qu'en le voyant; des marais formidables, la rivière à la nage, des bois nombreux et impénétrables : tout n'a rien été pour eux, car leur enthousiasme a tout balayé. Quoi d'étonnant si femmes, enfants jusqu'aux vieux, aux ecclésiastiques et tous ceux qui se disent enfants du Paraguay sont aussi enthousiastes pour leur Patrie ?" ("Communication écrite de Belgrano à la Junte de Buenos Aires du 14 mars 1811", citée dans Blas Garay, op. cit. pages 100-101). Pour comprendre l'état d'esprit des paraguayens de l'époque de la Guerre de la Triple Alliance, lisons un des auteurs scandalisés par ce pays : "le peuple du Paraguay ne subit pas la tyrannie, mais s'y complait et l'aime, le joug ne lui pèse pas, il ne désire pas entrer en communication avec les autres Nations, il ne comprend même pas que la situation politique et économique qui lui est faite est anormale et il n'en demande pas d'autre" (Charles Quentin : "Le Paraguay", Garnier, Paris, 1865, p. 7). Traduisons : le peuple paraguayen, loin des intrigues de Cour autour de Solano Lopez, était viscéralement patriote et considérait vivre un quotidien satisfaisant, contrairement à ses voisins affectés par les luttes locales incessantes. Après la Guerre, le comportement de la "classe politique" paraguayenne se calqua sur celui des autres pays issus de la Couronne d'Espagne : la seule différence consiste en la montée progressive du poids des militaires, qui deviendra décisif après la Guerre du Chaco (1932-1935).
Contrairement à ce qui a pu être écrit, il n'y a pas eu de guerre civile à cette époque : l'opposition paraguayenne à Solano Lopez, limitée à une fraction très réduite de la population avait, en effet, été physiquement éliminée par le dictateur, devenu d'une brutalité mortifère sans limite avec la défaite. Un complot, dangereux ou non pour son pouvoir, en 1868 (conspiration dite de San Fernando et ses ramifications), qui réunissait ceux qui s'interrogeaient sur l'intérêt de poursuivre la retraite armée, a donné lieu à une répression cruelle portant sur quelques dizaines d'individus importants du régime, du clergé - qui dépendait de lui - et des membres de sa famille. Il n'existait au sein des forces alliées, qu'une légion paraguayenne de quelques dizaines d'hommes, composée essentiellement d'exilés en Argentine, appartenant à des familles aisées ou intellectuelles, qui se placèrent pour prendre les rênes du pouvoir une fois la guerre achevée.
Les chiffres des pertes sont terribles et sans précédent, proportionnellement à la population initiale du Paraguay, à l'ère moderne, et font que quelques-uns dénoncent une guerre d'extermination (à prétexte nationaliste et avec une certaine dimension raciale, la population paraguayenne étant composée de métis criollos-indiens et d'indiens, les criollos purs étant concentrés dans la classe dirigeante ou y prétendant). Ce dernier aspect n'a probablement été que le résultat "collatéral" de l'obstination du commandant en chef Allié, le comte d'Eu, avec l'accord de l'Empereur brésilien Pedro II, de capturer Solano Lopez. Les troupes Alliées dans leur composante se voulant blanche même si le métissage n'y était pas absent (les troupes brésiliennes, elles, comprenaient une forte proportion d'esclaves noirs), considéraient les indiens comme des individus à exterminer (extermination des Charrua et des Guaranis en Uruguay, "conquête du Désert", la version argentine du Far West menée à son terme par Rocas dans le dernier quart du XIXe siècle). On ne peut oublier les dizaines de milliers de femmes et d'enfants, et d'hommes civils et militaires, parmi ces derniers des Argentins, Brésiliens et Uruyayens, qui furent terrassés par le choléra. Ce fut en tout cas une catastrophe démographique pour le Paraguay qui perdit une grande partie de ses habitants, quelques-uns la chiffrant à deux tiers, surtout du sexe masculin, passant - mais les bases des estimations sont extrêmement fragmentaires - de l'ordre probablement d'entre 600.000 et 800.000 habitants avant la guerre à 221 079 habitants selon un recensement de 1871, résultat douteux compte tenu des moyens de recensement de l'époque et de la dispersion de la population survivante, de nombreux adolescents et hommes ayant sans doute préféré disparaître dans la campagne et les forêts. Les estimations de la population paraguayenne avant la guerre vont de 300 000 habitants en 1864 (Cecilio Baez : "Le Paraguay, son évolution historique et sa situation actuelle", Alcan, Paris 1927) , à 1.337.439 habitants, chiffre absurdement précis (baron Alfred M. de Gratry : "La République du Paraguay", Librairie Européenne de C. Muquart, Bruxelles, 1862 - BNF). Une estimation était hasardeuse : les frontières n'étaient pas fixées et les paysans et petits éleveurs passaient d'une zone à l'autre, des zones immenses n'étaient pas contrôlées, des indiens n'étaient pas intégrés (F. Chartrain cite, page 134 de sa thèse, 14 sources différentes dont 9 entre 525 000 et 800 000 habitants et tente un calcul à partir d'indices vraisemblables : le recensement de 1797 donnait 97.480 habitants pour la zone contrôlée effectivement depuis Asuncion, incluant les rives du fleuve Paraguay, Villarica, San Pedro et Concepcion. À partir de diverses hypothèses et des effectifs de l'armée de 1864 qui n'enrôlait pas encore les adolescents, environ 60 000 hommes, il parvient autour de 700 à 800 000 habitants. En retenant 700 000 habitants, dont 50% du sexe féminin, resteraient 350 000 hommes, dont 50% en âge de porter les armes, soit 175 000, ce qui ferait un taux de militaires très élevé de 34%, ce qui ressemble plus à l'addition d'une armée de métier et d'une milice identifiée par le pouvoir).
Le recensement très incertain de 1871 a été l'occasion des affirmations les plus fantaisistes. Il répartit la population de 221 079 survivants entre 106 254 femmes, 86 079 enfants et 28 746 hommes. On ne connaît pas le sexe des enfants, mais au pire il restait 1 habitant de sexe masculin pour trois de sexe féminin. La même source ajoute qu'à la date de son ouvrage (1962), il restait un homme pour cinq femmes (page 178), ce qui est absurde, le rééquilibrage, quelqu'ait été la proportion en 1871, étant acquis au bout de cinquante à soixante-dix ans (l'espérance de vie étant alors courte). Le recensement de 1962 donne 49.5% d'hommes et 50.5% de femmes, proportions usuelles (Censo de poblacion y vivienda 1962, Ministerio de Hacienda, 1966).
Occupé jusqu'en 1876 par ses voisins, le territoire du Paraguay aurait été selon les "révisionnistes" amputé de 140 000 km2, annexés par le Brésil et l'Argentine qui se seraient entendus pour briser son essor économique et lui imposer le libre échange voulu par l'idéologie dominante diffusée Britanniques. Cette superficie correspond aux revendications paraguayennes et brésiliennes d'un côté, paraguayennes et argentine de l'autre; l'occupation effective des parties était beaucoup plus modeste. Quant à l'ouverture du pays, elle a bien été imposée et ses effets ont été désastreux, mais cela n'a probablement été qu'une conséquence collatérale de la volonté de régler la question des frontières. Enfin, le Paraguay devra, conformément à ce qui était disposé dans le Traité de la Triple Alliance, payer de lourds dommages de guerre, essentiellement au Brésil, ce qui achèvera de l'affaiblir.
Sur ces deux thèmes, le traité de la Triple Alliance est explicite : si l'article VII proclamait que la guerre n'était pas dirigée contre le peuple paraguayen mais contre son tyran, les Alliés prévoyaient le paiement des dépenses de la guerre alors que le tyran aurait été défait (article XIV), l'article VIII prévoyait le respect de l'intégrité territoriale du Paraguay, mais sous condition que ce territoire soit défini préalablement par les vainqueurs : article XVI ; et l'article X prévoyait que les concessions et privilèges économiques qu'obtiendraient les Alliés seraient dues aux autres. L'ouverture économique forcée du pays était donc bien un but de guerre.
L'article XVI exposait "... afin que les discussions et les guerres que les questions de frontières entraînent soient évitées, il est établi que les Alliés exigeront du Gouvernement du Paraguay qu'il signe des traités définitifs de frontières avec les gouvernements respectifs sur les bases suivantes : la République argentine sera séparée du Paraguay par les fleuves Parana et Paraguay jusqu'à Bahia Negra, où elle rencontrera le Brésil. Le Brésil sera séparé du Paraguay par le Parana depuis les chutes de Guaira jusqu'à l'Iguazu, par la Cordillère de Mbaracayu et l'Amambay puis par la rivière Apa". Ce qui voulait dire, en ce qui concerne l'Argentine, l'abandon des revendications sur l'actuelle province de Misiones et une partie de Corrientes à l'est du Parana et sur le Chaco argentin entre les rivières Pilcomayo et Bermejo (deux affluents du Paraguay venant de l'ouest). L'Argentine imposait l'acquisition d'un nouveau territoire, le Chaco Boreal, ce qui provoqua la protestation de la Bolivie. Cette exigence restera lettre morte, l'Argentine faisant machine arrière et soutenant même une demande d'arbitrage du Paraguay sur le sud du Chaco Boreal au président des États-Unis Rutherford Hayes, décision favorable au Paraguay rendue en 1878. Le reste de la région lui reviendra à la suite de la Guerre du Chaco contre la Bolivie (1932-35), l'Argentine ne faisant pas valoir de droits (Voir F. Chartrain : "Causes de la Guerre du Chaco. Éléments de jugement". Revue Caravelle,page 103 - Université de Toulouse - CNRS n°14,1970). L'imposition de l'ouverture économique du pays a été, elle, bien réelle, et le pays est devenu une colonie économique des intérêts anglo-argentins surtout, progressivement brésiliens beaucoup plus tard. Le pays de Francia et des Lopez devait son développement, incontestable par rapport à celui de ses voisins, précisément à son protectionnisme ombrageux, ce qui n'a rien d'original : il en est allé de même des États-Unis au XIXe siècle. Les témoignages d'Européens de l'époque attestent que la quasi-totalité de la population était alphabétisée, que pauvreté n'y était pas misère, que le pays disposait de voies ferrées, de chantiers navals, etc.
Si le déclenchement de la guerre a été matériellement le fait de Solano Lopez, lequel était un dictateur sans aucun doute tenté par les exploits militaires, contrairement à son père Carlos Lopez, ses raisons d'agir étaient fondées sur des menaces vraisemblables. Le traité de la Triple Alliance n'a fait que formaliser ce qui s'envisageait depuis longtemps au Brésil et en Argentine et, pour cette dernière, depuis l'indépendance. L'Uruguay pro-Alliés ne joua en réalité qu'un rôle de comparse.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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986
2 mars
Mort de Lothaire III
Le roi des Francs meurt à l'âge de 45 ans suite à une épidémie fulgurante. Il est inhumé à la cathédrale Saint-Rémy de Reims. Son fils Louis V lui succède. Il ne règnera qu'une seule année.
Voir aussi : Décès - Histoire de Reims - Histoire des Carolingiens
1760
2 mars
Naissance de Camille Desmoulins
Camille Desmoulins, avocat et journaliste français, naît à Guise, le 2 mars 1760. Considéré comme l'un des principaux orateurs de la Révolution française, il était également le meilleur ami de Robespierre. Elu député des Montagnards à la Convention nationale, il préfère prendre le parti de Danton et de Marat en 1792, contre Robespierre. Il est arrêté pour ses penchants dantonistes et meurt guillotiné le 5 avril 1794.
Voir aussi : Révolution française - Robespierre - Danton - Marat - Convention nationale - Histoire de la Politique
1770
2 mars
Naissance de Louis Gabriel Suchet
Louis Gabriel Suchet naît le 2 mars 1770. Duc d'Albufra, et Maréchal d'Empire en 1811, il est surnommé le maréchal de la guerre d'Espagne, car il est le seul des grands généraux de Napoléon Ier à avoir remporté des victoires durant cette campagne, et y à avoir obtenu son titre de maréchal. Ce grand tacticien qui reste invaincu sur les champs de bataille, meurt le 3 janvier 1826, à Marseille.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Napoléon Ier - Maréchal d'Empire - Histoire de la Politique
1791
2 mars
Décret d'Allarde
Le décret d’Allarde supprime les corporations, introduisant un changement radical dans l’économie et l’organisation du travail. Les corporations étaient des regroupements de personnes exerçant le même métier. Cette structure née au Moyen-Âge permettait à un corps de métiers d’exercer un monopole par secteur, souvent par ville, et d’avoir un certain poids politique. Mais elle subissait depuis le début du siècle la concurrence avec un modèle industriel capitaliste reposant sur la libre concurrence. Renforcée par la loi Le Chapelier, ce décret permet ainsi de modifier l’économie ainsi que le statut de l’employé. Mais la loi Le Chapelier sera aussi l’occasion d’interdire le droit de grève.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Loi Le Chapelier - Histoire du Travail
1791
2 mars
Décès de John Wesley
John Wesley naît en Angleterre, le 17 juin 1703, dans une famille protestante. Parti prêcher aux Etats-Unis sans réelle conviction sur son propre salut, il change d'avis en observant la foi inébranlable de missionnaires moraves. Il parcourt dès lors l'Angleterre pour convaincre la population de se rapprocher de Dieu. Il forme alors le courant méthodiste, origine de l'actuel protestantisme évangélique. Il disparaît le 2 mars 1791 en ayant converti 700 000 méthodistes anglais à sa cause.
Voir aussi : Religion - John Wesley - Histoire des Décès
1797
2 mars
Décès de Horace Walpole, écrivain britannique
Horace Walpole est un écrivain né le 24 septembre 1717. Il est l'auteur du roman "Le Château d'Otrante". En 1741, il intègre le parlement anglais. Il se montre très dévoué envers le roi d'Angleterre et sa famille. En 1757, il crée une imprimerie ainsi qu'une maison d'édition dans sa demeure qui devient une véritable attraction architecturale fantaisiste. Au cours de sa vie, il entretient une relation homosexuelle secrète avec le poète Thomas Gray.
Voir aussi : Homosexualité - Parlement anglais - Histoire de l'Art
1807
2 mars
L'Angleterre interdit la traite des noirs
Les britanniques abolissent le commerce des esclaves noirs entre l'Afrique et l'Amérique. Cette mesure est déjà appliquée au Danemark depuis trois ans. L'Angleterre exhortera toutes les nations européennes à renoncer à la traite. Elle n'hésitera pas à effectuer des visites sur les navires suspectés de transporter des Africains se transportant ainsi en véritable "policiers" des mers. En 1833, elle sera un des premiers pays à abolir définitivement l'esclavage.
Voir aussi : Histoire de l'Esclavage - Abolition - Histoire de la Traite des noirs - Histoire du Racisme
1820
2 mars
Le Sénat américain propose le compromis du Missouri
Depuis des années, le Missouri cherche à intégrer l’Union des États du Nord, mais cette admission risque de nuire à l’équilibre établi entre le nombre d’États libres et le nombre d’États pratiquant l’esclavage. Le sénateur du Kentucky Henry Clay apporte une solution au conflit en intégrant, en même temps que le Missouri, État esclavagiste, le Maine, État libre. Pour tenter de satisfaire le Sud et le Nord, une clause interdisant l’esclavage au nord de la latitude 36° 30’ est également adoptée. Elle sera toutefois supprimée par la loi du Kansas-Nebraska en 1854, par laquelle ces deux territoires prendront le statut d’État. La question des dissensions nord-sud vis-à-vis de l’esclavage restera toutefois présente, et finira par faire éclater la guerre de Sécession.
Voir aussi : Histoire de l'Esclavage - Compromis du Missouri - Missouri - Histoire de la Diplomatie
1830
2 mars
Discours de Charles X devant la Chambre des députés
Charles X, face à une adresse qui doit être voté par les députés pour signifier au roi que le gouvernement n’a pas la confiance de la Chambre, répond par un discours menaçant devant les députés. Mais cette tentative d'intimidation est loin d'apaiser les tensions entre d’un côté le roi et son gouvernement et de l’autre la Chambre et la majorité du peuple. Au contraire elle les avive.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Discours - Histoire de la Politique
1835
2 mars
Mort de François Ier, Empereur d'Autriche
François Ier, né en 1768, devint archiduc souverain d'Autriche en 1792 puis Empereur d'Autriche en 1804. Neveu de Marie-Antoinette, il mena une guerre de 23 ans contre la France mais fut constamment battu, perdant de nombreux territoires. Il nomma ministre le prince Metternich en 1810, puis prit part à la coalition qui détrôna Napoléon Ier, qu'il avait pourtant marié à sa fille. En 1815, il fonda l'université technique de Vienne puis mourut en 1835.
Voir aussi : Napoléon - Autriche - Empereur - François Ier - Histoire de Vienne - Histoire des Décès
1835
2 mars
Début du règne de Ferdinand Ier d'Autriche
Le 2 mars 1835, Ferdinand Ier devint Empereur d'Autriche. Il fut un empereur moqué, affublé de divers surnoms, dont on dit qu'il s'amusait à gober les mouches pendant les réunions du conseil. En 1848, la Révolution de printemps éclata et le peuple marcha vers le palais. Il fut rapporté que Ferdinand Ier demanda à Metternich "ont-ils le droit de faire cela ?". Il se laissa alors convaincre d'abdiquer et mourut en 1875.
Voir aussi : Autriche - Empereur - Révolution - Ferdinand Ier - Metternich - Histoire de la Politique
1848
2 mars
Limitation du temps de travail en France
Sur une proposition de la Commission du Luxembourg présidée par Louis Blanc, le tout jeune gouvernement de la Deuxième République fixe la durée de la journée de travail à 10 heures à Paris et 11 heures en province. Cependant cette mesure n'aura pas l'occasion d'être appliquée puisqu'elle sera abrogée six mois plus tard.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Dossier histoire de la révolution de février 1848 - Temps de travail - Histoire du Travail
1855
2 mars
Début du règne d'Alexandre II, tsar de Russie.
Après le décès de son père, Alexandre II prend le pouvoir en Russie le 2 mars 1855. Après sa défaite lors de la guerre de Crimée, il commence à prendre une série de mesures dans le royaume afin de moderniser la Russie. Il abolit le servage, crée des assemblées locales, réforme la justice. Il fait une réforme de l'enseignement afin de relever le niveau d'éducation. Il change le fonctionnement du service militaire ainsi que la censure.
Voir aussi : Russie - Histoire de la Guerre de crimée - Réformes - Alexandre II - Modernisation - Histoire de la Politique
1855
2 mars
Décès de Nicolas I, tsar de Russie
Fils de Paul Ier, Nicolas Ier de Russie devient empereur en 1825. Son règne est marqué par son conservatisme et sa haine du libéralisme. Il tente de faire quelques réformes et entre en guerre contre les Perses. Il doit faire face à une insurrection dans le Caucase. En 1853, Il s'engage dans une guerre contre l'Empire ottoman. Après deux ans de conflit au cours duquel la France et l'Angleterre s'allient aux Turcs, il perd la guerre.
Voir aussi : Russie - Guerre - Histoire de l'Empire ottoman - Insurrection - Histoire de la Guerre de crimée - Histoire de la Politique
1901
2 mars
Adoption de l'amendement Platt
Le 2 mars 1901, l'amendement Platt est voté par le Congrès des Etats-Unis. Ce dernier rend compte des conditions de retrait des troupes américaines de Cuba, et leur donne un droit d'intervention légitime. L'amendement est dans un premier temps rejeté par la Convention constitutionnelle cubaine, avant que cette dernière cède trois mois plus tard. Inscrit officiellement dans la constitution de Cuba, l'amendement Platt est resté valide jusqu'en 1934.
Voir aussi : Etats-Unis - Cuba - Histoire de la Politique
1913
2 mars
Camille Claudel perd son père
Louis-Prosper Claudel, père de Camille et de Paul Claudel, s’éteint. Il avait toujours soutenu sa fille et aurait sans doute beaucoup souffert de la voir interné. Au lendemain de sa mort, c’est donc sa femme qui se charge de signer le certificat de l’hôpital psychiatrique. Camille Claudel sera donc enfermée à Ville-Evrard, avant d’être transférée à Montdevergues. Elle finira ses jours en internement et s’éteindra à l’âge de 79 ans.
Voir aussi : Sculpture - Camille Claudel - Paul Claudel - Histoire des Femmes
1931
2 mars
Naissance de Mikhaïl Gorbatchev
Né le 2 mars 1931, Mikhaïl Gorbatchev a été à la tête de l'URSS de 1985 à 1991. Après avoir étudié le droit, il adhère au parti communiste, dont il devient le secrétaire général. Lors de sa prise de pouvoir, Gorbatchev décide de raviver l'économie russe, notamment avec la glasnost et la perestroïka. Il essaie d'ouvrir un dialogue outre-Atlantique avec Reagan, en particulier sur l'armement nucléaire. En 1996, il se représente mais perd les élections.
Voir aussi : Naissance - Dossier histoire de l' URSS - Histoire du Parti Communiste - Histoire de la Politique
1933
2 mars
Sortie de "King Kong"
Le "King Kong" de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack est présenté pour la première fois au radio City Music Hall de New-York. D'une capacité de 6 200 places, le radio City Music Hall est la plus grande salle du monde. Le film remportera un succès planétaire, et la scène montrant King Kong escaladant l'Empire State Building y sera pour beaucoup.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Dossier histoire de la science-fiction - Film - Histoire du Cinéma
1938
2 mars
Le bloc des droitiers en accusation à Moscou
Accusés de déviations et de trahison droitière ou trotskyste, Boukharine, Kirov et 19 co-accusés sont mis en accusation lors du dernier procès de Moscou. Là encore les accusations reposent sur les aveux incroyables des prévenus : tentative d’assassinat sur Staline, connivence avec l’ennemi, espionnage… Parmi les accusés figure aussi Guenrikh Iagoda, un des artisans de la Grande Purge.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Procès - Staline - Histoire de Moscou - Purges - Histoire de la Justice
1939
2 mars
Eugenio Pacelli devient Pie XII
Né à Rome en 1876, le cardinal Eugenio Pacelli est élu le 2 mars 1939 sous le nom de Pie XII, succédant à Pie XI. Soutenue par la France et le Royaume-Uni, son élection se veut conciliante, dans un contexte tendu alimenté par la montée du nazisme et l'Anschluss allemande (l'annexion) sur la catholique Autriche. Après la Seconde Guerre mondiale, on reprocha à Pie XI son silence sur les atrocités commises durant son pontificat. Il est décédé le 9 octobre 1958.
Voir aussi : Histoire du Vatican - Histoire de la Chrétienté
1942
2 mars
Naissance de John Ivring
John Irving est né le 2 mars 1942 à Exeter. Sa vie a une influence profonde sur son œuvre. En effet, sa mère, issue d'une famille bourgeoise aux valeurs ancrées, l'a mis au monde hors des liens du mariage et a refusé de révéler l'identité de son père. Elle s'est ensuite mariée avec Colin F. Irving, enseignant à l'université. De cette situation, John Irving a notamment tiré son œuvre la plus célèbre, « Le Monde selon Garp », qui a connu un retentissant succès critique et public. Tous ses ouvrages sont désormais des best-sellers, notamment « L'Œuvre de Dieu, la part du diable ». Il est titulaire de la National Book Award.
Voir aussi : Histoire de l'Art
1948
2 mars
Naissance de l'artiste irlandais Rory Gallagher
Rory Gallagher naît le 2 mars 1948 en Irlande. Guitariste et chanteur de blues et de rock, il commence sa carrière en 1967 en intégrant le groupe « Taste ». Le trio se sépare, mais Rory Gallagher continue son aventure musicale en solitaire. Il produit une douzaine d'albums dont « Irish Tour '74 », et son succès dépasse largement les frontières irlandaises. Connu dans le monde entier, il est élu comme meilleur musicien de l'année, et joue avec d'autres guitaristes célèbres tels Slash. Il décède le 14 juin 1995 à Londres.
Voir aussi : Guitariste - Histoire de l'Art
1956
2 mars
Fin du protectorat français au Maroc
Après dix jours de négociations entre le Président du Conseil français et le sultan du Maroc Mohammed V, la France retire son protectorat et reconnaît l'indépendance du Maroc. Sous la pression populaire, l'Espagne renoncera à son tour à son protectorat le 7 avril. Après 44 ans de tutelle étrangère, le Maroc retrouve son autonomie. En août 1957, le sultan Mohammed V se proclamera roi du Maroc.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire de l' Empire colonial français - Protectorat - Histoire de la Décolonisation
1969
2 mars
Premier vol du Concorde
Le supersonique franco-britannique Concorde 001, encore à l'état de prototype, réalise son premier vol inaugural dans le ciel de Toulouse. Le pilote André Turcat vole pendant 27 minutes. L'appareil transatlantique est le fruit d'une coopération entre Sud-Aviation et la British Aircraft Corporation. Il transportera ses premiers passagers le 21 janvier 1976 vers Rio de Janeiro.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Avion - Histoire du Concorde - Histoire de l'Aéronautique
1982
2 mars
Loi Defferre sur la décentralisation
La loi de décentralisation du ministre de l'Intérieur PS Gaston Defferre est promulguée. Relative aux "droits et libertés des communes, départements et régions", elle vise à réorganiser les relations entre l'Etat et les collectivités locales. Les collectivités territoriales acquièrent davantage d'autonomie afin que le citoyen se sente plus proche des décisions politiques. De nombreux actes de la vie quotidienne vont désormais s'organiser sans le concours de l'Etat: les permis de construire, les rénovations de collèges et lycées, les contrats d'insertion, etc.
Voir aussi : Loi - Defferre - Histoire de la Cinquième République
1988
2 mars
Première diffusion en France de Dragon Ball
L’adaptation du manga d’Akira Toriyama est diffusée pour la première fois dans l’émission « Club Dorothée » sur TF1. Le dessin animé décrit la quête de boules de cristal magiques par le jeune Sangoku et son amie Bulma. Vivant dans une forêt éloignée de toute civilisation, Sangoku possède aussi une étrange particularité : il a une queue de singe. La série se poursuivra avec Dragon Ball Z puis Dragon Ball GT.
Voir aussi : Histoire de TF1 - Série - Club Dorothée - Histoire des Dessins animés
1991
2 mars
Mort de Serge Gainsbourg
En fin d'après-midi, Lucien Ginzburg, alias Serge Gainsbourg, est victime d'une crise cardiaque à son domicile parisien rue de Verneuil. Personnage cynique et souvent décrié pour ses propos provocateurs "L'Homme à la tête de chou" comme il se qualifiait lui-même considérait la musique comme un art mineur. La grande frustration de sa vie sera de n'avoir jamais été un grand peintre. Compositeur pour lui mais aussi pour les autres (Adjani, Bardot, Birkin, Gall ou Gréco) il laisse à sa mort un répertoire d'une richesse incroyable. Lors de son enterrement au cimetière Montparnasse, Catherine Deneuve lira les paroles de la chanson "Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve".
Voir aussi : Décès - Gainsbourg - Histoire de la Chanson
2000
2 mars
La Nouvelle-Zélande remporte la Coupe de l'America
Pour la deuxième année consécutive, le "Team New-Zealand" gagne la prestigieuse coupe de l'America. Avec une avance de 48 secondes le bateau néo-zélandais remporte la cinquième régate face aux défi italien "Luna Rossa". Pour la première fois depuis la création de la coupe, le trophée reste entre les mains d'une nation non-américaine deux années de suite.
Voir aussi : Histoire de l'America's Cup - Histoire de la Voile
2002
2 mars
"Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain", meilleur film
"Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain", sorti en avril 2001, termine sa carrière de belle manière. Après avoir attiré plus de 8 millions de spectateurs en salles, été nommé aux Oscars et connu un véritable plébiscite aux Etats-Unis, le film de Jean-Pierre Jeunet remporte le César du Meilleur film. Petite déception pour Audrey Tautou en revanche, qui voit lui échapper le César de la Meilleure actrice au profit d'Emmanuelle Devos pour "Sur mes lèvres".
Voir aussi : Oscar - César - Tautou - Histoire du Cinéma
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
2 mars
Mort de Lothaire III
Le roi des Francs meurt à l'âge de 45 ans suite à une épidémie fulgurante. Il est inhumé à la cathédrale Saint-Rémy de Reims. Son fils Louis V lui succède. Il ne règnera qu'une seule année.
Voir aussi : Décès - Histoire de Reims - Histoire des Carolingiens
1760
2 mars
Naissance de Camille Desmoulins
Camille Desmoulins, avocat et journaliste français, naît à Guise, le 2 mars 1760. Considéré comme l'un des principaux orateurs de la Révolution française, il était également le meilleur ami de Robespierre. Elu député des Montagnards à la Convention nationale, il préfère prendre le parti de Danton et de Marat en 1792, contre Robespierre. Il est arrêté pour ses penchants dantonistes et meurt guillotiné le 5 avril 1794.
Voir aussi : Révolution française - Robespierre - Danton - Marat - Convention nationale - Histoire de la Politique
1770
2 mars
Naissance de Louis Gabriel Suchet
Louis Gabriel Suchet naît le 2 mars 1770. Duc d'Albufra, et Maréchal d'Empire en 1811, il est surnommé le maréchal de la guerre d'Espagne, car il est le seul des grands généraux de Napoléon Ier à avoir remporté des victoires durant cette campagne, et y à avoir obtenu son titre de maréchal. Ce grand tacticien qui reste invaincu sur les champs de bataille, meurt le 3 janvier 1826, à Marseille.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Napoléon Ier - Maréchal d'Empire - Histoire de la Politique
1791
2 mars
Décret d'Allarde
Le décret d’Allarde supprime les corporations, introduisant un changement radical dans l’économie et l’organisation du travail. Les corporations étaient des regroupements de personnes exerçant le même métier. Cette structure née au Moyen-Âge permettait à un corps de métiers d’exercer un monopole par secteur, souvent par ville, et d’avoir un certain poids politique. Mais elle subissait depuis le début du siècle la concurrence avec un modèle industriel capitaliste reposant sur la libre concurrence. Renforcée par la loi Le Chapelier, ce décret permet ainsi de modifier l’économie ainsi que le statut de l’employé. Mais la loi Le Chapelier sera aussi l’occasion d’interdire le droit de grève.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Loi Le Chapelier - Histoire du Travail
1791
2 mars
Décès de John Wesley
John Wesley naît en Angleterre, le 17 juin 1703, dans une famille protestante. Parti prêcher aux Etats-Unis sans réelle conviction sur son propre salut, il change d'avis en observant la foi inébranlable de missionnaires moraves. Il parcourt dès lors l'Angleterre pour convaincre la population de se rapprocher de Dieu. Il forme alors le courant méthodiste, origine de l'actuel protestantisme évangélique. Il disparaît le 2 mars 1791 en ayant converti 700 000 méthodistes anglais à sa cause.
Voir aussi : Religion - John Wesley - Histoire des Décès
1797
2 mars
Décès de Horace Walpole, écrivain britannique
Horace Walpole est un écrivain né le 24 septembre 1717. Il est l'auteur du roman "Le Château d'Otrante". En 1741, il intègre le parlement anglais. Il se montre très dévoué envers le roi d'Angleterre et sa famille. En 1757, il crée une imprimerie ainsi qu'une maison d'édition dans sa demeure qui devient une véritable attraction architecturale fantaisiste. Au cours de sa vie, il entretient une relation homosexuelle secrète avec le poète Thomas Gray.
Voir aussi : Homosexualité - Parlement anglais - Histoire de l'Art
1807
2 mars
L'Angleterre interdit la traite des noirs
Les britanniques abolissent le commerce des esclaves noirs entre l'Afrique et l'Amérique. Cette mesure est déjà appliquée au Danemark depuis trois ans. L'Angleterre exhortera toutes les nations européennes à renoncer à la traite. Elle n'hésitera pas à effectuer des visites sur les navires suspectés de transporter des Africains se transportant ainsi en véritable "policiers" des mers. En 1833, elle sera un des premiers pays à abolir définitivement l'esclavage.
Voir aussi : Histoire de l'Esclavage - Abolition - Histoire de la Traite des noirs - Histoire du Racisme
1820
2 mars
Le Sénat américain propose le compromis du Missouri
Depuis des années, le Missouri cherche à intégrer l’Union des États du Nord, mais cette admission risque de nuire à l’équilibre établi entre le nombre d’États libres et le nombre d’États pratiquant l’esclavage. Le sénateur du Kentucky Henry Clay apporte une solution au conflit en intégrant, en même temps que le Missouri, État esclavagiste, le Maine, État libre. Pour tenter de satisfaire le Sud et le Nord, une clause interdisant l’esclavage au nord de la latitude 36° 30’ est également adoptée. Elle sera toutefois supprimée par la loi du Kansas-Nebraska en 1854, par laquelle ces deux territoires prendront le statut d’État. La question des dissensions nord-sud vis-à-vis de l’esclavage restera toutefois présente, et finira par faire éclater la guerre de Sécession.
Voir aussi : Histoire de l'Esclavage - Compromis du Missouri - Missouri - Histoire de la Diplomatie
1830
2 mars
Discours de Charles X devant la Chambre des députés
Charles X, face à une adresse qui doit être voté par les députés pour signifier au roi que le gouvernement n’a pas la confiance de la Chambre, répond par un discours menaçant devant les députés. Mais cette tentative d'intimidation est loin d'apaiser les tensions entre d’un côté le roi et son gouvernement et de l’autre la Chambre et la majorité du peuple. Au contraire elle les avive.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Discours - Histoire de la Politique
1835
2 mars
Mort de François Ier, Empereur d'Autriche
François Ier, né en 1768, devint archiduc souverain d'Autriche en 1792 puis Empereur d'Autriche en 1804. Neveu de Marie-Antoinette, il mena une guerre de 23 ans contre la France mais fut constamment battu, perdant de nombreux territoires. Il nomma ministre le prince Metternich en 1810, puis prit part à la coalition qui détrôna Napoléon Ier, qu'il avait pourtant marié à sa fille. En 1815, il fonda l'université technique de Vienne puis mourut en 1835.
Voir aussi : Napoléon - Autriche - Empereur - François Ier - Histoire de Vienne - Histoire des Décès
1835
2 mars
Début du règne de Ferdinand Ier d'Autriche
Le 2 mars 1835, Ferdinand Ier devint Empereur d'Autriche. Il fut un empereur moqué, affublé de divers surnoms, dont on dit qu'il s'amusait à gober les mouches pendant les réunions du conseil. En 1848, la Révolution de printemps éclata et le peuple marcha vers le palais. Il fut rapporté que Ferdinand Ier demanda à Metternich "ont-ils le droit de faire cela ?". Il se laissa alors convaincre d'abdiquer et mourut en 1875.
Voir aussi : Autriche - Empereur - Révolution - Ferdinand Ier - Metternich - Histoire de la Politique
1848
2 mars
Limitation du temps de travail en France
Sur une proposition de la Commission du Luxembourg présidée par Louis Blanc, le tout jeune gouvernement de la Deuxième République fixe la durée de la journée de travail à 10 heures à Paris et 11 heures en province. Cependant cette mesure n'aura pas l'occasion d'être appliquée puisqu'elle sera abrogée six mois plus tard.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Dossier histoire de la révolution de février 1848 - Temps de travail - Histoire du Travail
1855
2 mars
Début du règne d'Alexandre II, tsar de Russie.
Après le décès de son père, Alexandre II prend le pouvoir en Russie le 2 mars 1855. Après sa défaite lors de la guerre de Crimée, il commence à prendre une série de mesures dans le royaume afin de moderniser la Russie. Il abolit le servage, crée des assemblées locales, réforme la justice. Il fait une réforme de l'enseignement afin de relever le niveau d'éducation. Il change le fonctionnement du service militaire ainsi que la censure.
Voir aussi : Russie - Histoire de la Guerre de crimée - Réformes - Alexandre II - Modernisation - Histoire de la Politique
1855
2 mars
Décès de Nicolas I, tsar de Russie
Fils de Paul Ier, Nicolas Ier de Russie devient empereur en 1825. Son règne est marqué par son conservatisme et sa haine du libéralisme. Il tente de faire quelques réformes et entre en guerre contre les Perses. Il doit faire face à une insurrection dans le Caucase. En 1853, Il s'engage dans une guerre contre l'Empire ottoman. Après deux ans de conflit au cours duquel la France et l'Angleterre s'allient aux Turcs, il perd la guerre.
Voir aussi : Russie - Guerre - Histoire de l'Empire ottoman - Insurrection - Histoire de la Guerre de crimée - Histoire de la Politique
1901
2 mars
Adoption de l'amendement Platt
Le 2 mars 1901, l'amendement Platt est voté par le Congrès des Etats-Unis. Ce dernier rend compte des conditions de retrait des troupes américaines de Cuba, et leur donne un droit d'intervention légitime. L'amendement est dans un premier temps rejeté par la Convention constitutionnelle cubaine, avant que cette dernière cède trois mois plus tard. Inscrit officiellement dans la constitution de Cuba, l'amendement Platt est resté valide jusqu'en 1934.
Voir aussi : Etats-Unis - Cuba - Histoire de la Politique
1913
2 mars
Camille Claudel perd son père
Louis-Prosper Claudel, père de Camille et de Paul Claudel, s’éteint. Il avait toujours soutenu sa fille et aurait sans doute beaucoup souffert de la voir interné. Au lendemain de sa mort, c’est donc sa femme qui se charge de signer le certificat de l’hôpital psychiatrique. Camille Claudel sera donc enfermée à Ville-Evrard, avant d’être transférée à Montdevergues. Elle finira ses jours en internement et s’éteindra à l’âge de 79 ans.
Voir aussi : Sculpture - Camille Claudel - Paul Claudel - Histoire des Femmes
1931
2 mars
Naissance de Mikhaïl Gorbatchev
Né le 2 mars 1931, Mikhaïl Gorbatchev a été à la tête de l'URSS de 1985 à 1991. Après avoir étudié le droit, il adhère au parti communiste, dont il devient le secrétaire général. Lors de sa prise de pouvoir, Gorbatchev décide de raviver l'économie russe, notamment avec la glasnost et la perestroïka. Il essaie d'ouvrir un dialogue outre-Atlantique avec Reagan, en particulier sur l'armement nucléaire. En 1996, il se représente mais perd les élections.
Voir aussi : Naissance - Dossier histoire de l' URSS - Histoire du Parti Communiste - Histoire de la Politique
1933
2 mars
Sortie de "King Kong"
Le "King Kong" de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack est présenté pour la première fois au radio City Music Hall de New-York. D'une capacité de 6 200 places, le radio City Music Hall est la plus grande salle du monde. Le film remportera un succès planétaire, et la scène montrant King Kong escaladant l'Empire State Building y sera pour beaucoup.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Dossier histoire de la science-fiction - Film - Histoire du Cinéma
1938
2 mars
Le bloc des droitiers en accusation à Moscou
Accusés de déviations et de trahison droitière ou trotskyste, Boukharine, Kirov et 19 co-accusés sont mis en accusation lors du dernier procès de Moscou. Là encore les accusations reposent sur les aveux incroyables des prévenus : tentative d’assassinat sur Staline, connivence avec l’ennemi, espionnage… Parmi les accusés figure aussi Guenrikh Iagoda, un des artisans de la Grande Purge.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Procès - Staline - Histoire de Moscou - Purges - Histoire de la Justice
1939
2 mars
Eugenio Pacelli devient Pie XII
Né à Rome en 1876, le cardinal Eugenio Pacelli est élu le 2 mars 1939 sous le nom de Pie XII, succédant à Pie XI. Soutenue par la France et le Royaume-Uni, son élection se veut conciliante, dans un contexte tendu alimenté par la montée du nazisme et l'Anschluss allemande (l'annexion) sur la catholique Autriche. Après la Seconde Guerre mondiale, on reprocha à Pie XI son silence sur les atrocités commises durant son pontificat. Il est décédé le 9 octobre 1958.
Voir aussi : Histoire du Vatican - Histoire de la Chrétienté
1942
2 mars
Naissance de John Ivring
John Irving est né le 2 mars 1942 à Exeter. Sa vie a une influence profonde sur son œuvre. En effet, sa mère, issue d'une famille bourgeoise aux valeurs ancrées, l'a mis au monde hors des liens du mariage et a refusé de révéler l'identité de son père. Elle s'est ensuite mariée avec Colin F. Irving, enseignant à l'université. De cette situation, John Irving a notamment tiré son œuvre la plus célèbre, « Le Monde selon Garp », qui a connu un retentissant succès critique et public. Tous ses ouvrages sont désormais des best-sellers, notamment « L'Œuvre de Dieu, la part du diable ». Il est titulaire de la National Book Award.
Voir aussi : Histoire de l'Art
1948
2 mars
Naissance de l'artiste irlandais Rory Gallagher
Rory Gallagher naît le 2 mars 1948 en Irlande. Guitariste et chanteur de blues et de rock, il commence sa carrière en 1967 en intégrant le groupe « Taste ». Le trio se sépare, mais Rory Gallagher continue son aventure musicale en solitaire. Il produit une douzaine d'albums dont « Irish Tour '74 », et son succès dépasse largement les frontières irlandaises. Connu dans le monde entier, il est élu comme meilleur musicien de l'année, et joue avec d'autres guitaristes célèbres tels Slash. Il décède le 14 juin 1995 à Londres.
Voir aussi : Guitariste - Histoire de l'Art
1956
2 mars
Fin du protectorat français au Maroc
Après dix jours de négociations entre le Président du Conseil français et le sultan du Maroc Mohammed V, la France retire son protectorat et reconnaît l'indépendance du Maroc. Sous la pression populaire, l'Espagne renoncera à son tour à son protectorat le 7 avril. Après 44 ans de tutelle étrangère, le Maroc retrouve son autonomie. En août 1957, le sultan Mohammed V se proclamera roi du Maroc.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire de l' Empire colonial français - Protectorat - Histoire de la Décolonisation
1969
2 mars
Premier vol du Concorde
Le supersonique franco-britannique Concorde 001, encore à l'état de prototype, réalise son premier vol inaugural dans le ciel de Toulouse. Le pilote André Turcat vole pendant 27 minutes. L'appareil transatlantique est le fruit d'une coopération entre Sud-Aviation et la British Aircraft Corporation. Il transportera ses premiers passagers le 21 janvier 1976 vers Rio de Janeiro.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Avion - Histoire du Concorde - Histoire de l'Aéronautique
1982
2 mars
Loi Defferre sur la décentralisation
La loi de décentralisation du ministre de l'Intérieur PS Gaston Defferre est promulguée. Relative aux "droits et libertés des communes, départements et régions", elle vise à réorganiser les relations entre l'Etat et les collectivités locales. Les collectivités territoriales acquièrent davantage d'autonomie afin que le citoyen se sente plus proche des décisions politiques. De nombreux actes de la vie quotidienne vont désormais s'organiser sans le concours de l'Etat: les permis de construire, les rénovations de collèges et lycées, les contrats d'insertion, etc.
Voir aussi : Loi - Defferre - Histoire de la Cinquième République
1988
2 mars
Première diffusion en France de Dragon Ball
L’adaptation du manga d’Akira Toriyama est diffusée pour la première fois dans l’émission « Club Dorothée » sur TF1. Le dessin animé décrit la quête de boules de cristal magiques par le jeune Sangoku et son amie Bulma. Vivant dans une forêt éloignée de toute civilisation, Sangoku possède aussi une étrange particularité : il a une queue de singe. La série se poursuivra avec Dragon Ball Z puis Dragon Ball GT.
Voir aussi : Histoire de TF1 - Série - Club Dorothée - Histoire des Dessins animés
1991
2 mars
Mort de Serge Gainsbourg
En fin d'après-midi, Lucien Ginzburg, alias Serge Gainsbourg, est victime d'une crise cardiaque à son domicile parisien rue de Verneuil. Personnage cynique et souvent décrié pour ses propos provocateurs "L'Homme à la tête de chou" comme il se qualifiait lui-même considérait la musique comme un art mineur. La grande frustration de sa vie sera de n'avoir jamais été un grand peintre. Compositeur pour lui mais aussi pour les autres (Adjani, Bardot, Birkin, Gall ou Gréco) il laisse à sa mort un répertoire d'une richesse incroyable. Lors de son enterrement au cimetière Montparnasse, Catherine Deneuve lira les paroles de la chanson "Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve".
Voir aussi : Décès - Gainsbourg - Histoire de la Chanson
2000
2 mars
La Nouvelle-Zélande remporte la Coupe de l'America
Pour la deuxième année consécutive, le "Team New-Zealand" gagne la prestigieuse coupe de l'America. Avec une avance de 48 secondes le bateau néo-zélandais remporte la cinquième régate face aux défi italien "Luna Rossa". Pour la première fois depuis la création de la coupe, le trophée reste entre les mains d'une nation non-américaine deux années de suite.
Voir aussi : Histoire de l'America's Cup - Histoire de la Voile
2002
2 mars
"Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain", meilleur film
"Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain", sorti en avril 2001, termine sa carrière de belle manière. Après avoir attiré plus de 8 millions de spectateurs en salles, été nommé aux Oscars et connu un véritable plébiscite aux Etats-Unis, le film de Jean-Pierre Jeunet remporte le César du Meilleur film. Petite déception pour Audrey Tautou en revanche, qui voit lui échapper le César de la Meilleure actrice au profit d'Emmanuelle Devos pour "Sur mes lèvres".
Voir aussi : Oscar - César - Tautou - Histoire du Cinéma
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Les Procès de Moscou sont une série de procès truqués organisés par Joseph Staline entre 1936 à 1938, pour éliminer les vétérans bolcheviks de la Révolution d'Octobre, qui ont participé à la création de l'Union soviétique en compagnie de Lénine.
Les procès de Moscou annoncent les Grandes Purges des années 1930. Dès avril 1933, le Comité central décrète une campagne d'épuration du Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS). Les procès touchent d'abord les anciens bolchéviks, qui jouissent d'une certaine popularité au sein de la population.
Pour les éliminer, il ne faut pas à Staline simplement les envoyer au Goulag, et les exécuter : il faut les discréditer au sein de la population.
C'est ainsi que des dossiers d'accusations sont créés de toutes pièces par le NKVD. Des bolchéviks de la première heure sont accusés de haute trahison, de sabotages, d'assassinats et autres crimes du même genre.
Les procès de Moscou contribuent à la construction du totalitarisme stalinien. Loin d'être irrationnels, ils répondent efficacement à plusieurs objectifs essentiels au moment où ils se déroulent :
1.une prise en main plus étroite de l'appareil du Parti communiste : éliminer les vieux bolcheviks et d'une manière générale les cadres qui doivent leur position à leur engagement ou à leur valeur personnelle. Staline poursuit ici à grande échelle le travail qu'il avait entamé en tant que secrétaire général du Parti en 1922 : l'appareil doit être exclusivement composé de ses « créatures », plus dociles car dépendant totalement de lui. Non seulement les purges doivent tétaniser toute velléité de résistance, mais le cadre qui veut garder sa place et tous les privilèges matériels qui lui sont attachés doit se montrer encore plus servile que ses homologues.
2.affermir le contrôle sur la société soviétique. Contrairement aux cadres de la nomenklatura, les citoyens vivent la pénurie au quotidien. La carence en biens de consommation s'est aggravée avec l'abandon de la NEP, la déportation des « koulaks » et la collectivisation à outrance de 1929-30. Il faut expliquer cette pénurie persistante : comme il est évidemment exclu d'en rendre le système responsable, on recourt au vieux stratagème du complot : ce sont des « saboteurs » qui détruisent les vivres et empêchent le ravitaillement des citadins. Si ces saboteurs sont de vieux bolcheviks, au-dessus de tout soupçon, on comprend pourquoi ils ont pu œuvrer sans éveiller la méfiance dans la société soviétique. On ne peut alors que resserrer les rangs autour de Staline, dont seule la clairvoyance a permis de débusquer les « traîtres trotskistes »...
3.réaliser les « grands projets » qui montreront au monde la supériorité du modèle soviétique. À côté des procès de cadres, à grand spectacle, retransmis par la radio (avec les aveux « spontanés » des inculpés), les Grandes Purges frappent jusqu'au niveau le plus modeste les râleurs, les contestataires et autres asociaux qui rechignent à accomplir « le plan quinquennal en quatre ans ». Condamnés à la déportation, ils vont rejoindre le Goulag, main d'œuvre servile indispensable pour construire dans des conditions impossibles les grands barrages d'Ukraine, les canaux du Nord et les villes de Sibérie.
Il y eut quatre procès clés menés par le procureur général Andreï Vychinski :
celui des 16 (août 1936)
celui des 17 (janvier 1937)
des généraux de l'Armée rouge (juin 1937)
celui des 21 (mars 1938)
La particularité de ces procès est l'absence totale d'avocat et bien souvent les aveux des accusés ont été obtenus après plusieurs semaines de torture et de menaces sur leurs familles. L'opinion publique avait été préparée par les journaux à la « trahison » de la vieille garde bolchévique. C'est ainsi que les rédacteurs recevaient des ordres pour accuser des pires crimes les futurs accusés.
Le procès dit du « Centre terroriste trotskyste-zinoviéviste » se déroula à Moscou du 19 août 1936 au 24 août 1936.
Voici la liste complète des accusés :
Grigori Zinoviev
Lev Kamenev
Grigori Evdokimov
Ivan Bakayev
Sergei Mrachkovsky
Vagarshak Ter-Vaganyan
Ivan Smirnov
Ephim Dreitzer
Isak Reingold
Richard Pickel
Edouard Holtzman
Fritz David
Valentine Olberg
Konon Berman-Yurin
Moissei Lurye
Nathan Lurye
Les accusations vont de terrorisme, à l'assassinat de Kirov, en passant par le sabotage et la préparation d'assassinat de plusieurs hauts responsables du gouvernement soviétique comme Staline.
Le verdict est la condamnation à mort pour tous. Les condamnés sont exécutés dans les vingt-quatre heures.
Un deuxième procès, dit du Centre antisoviétique trotskyste de réserve, s'ouvre le 23 janvier 1937. Cette fois, 17 personnes, principalement des hauts responsables économiques, sont accusées :
Gueorgui Piatakov
Karl Radek
Grigori Sokolnikov
Nikolai Muralov
Mikhail Boguslavsky
L. Serebriakov
V.V. Arnold
I.Y. Hrasche
I. Livchitz
I. Knyazev
Y. Turok
S Rataitchak
B. Norkine
A. Chestov
M. Stroilov
P. Pouchine
Y.N. Drobnis
L'accusé-vedette est Gueorgui Piatakov.
Les accusations sont presque les mêmes que pour le procès précédent. S'y ajoutent les contacts avec des pays étrangers et l'appartenance aux services secrets allemand (nazi) ou tchécoslovaque. Le procureur est toujours Vychinski. À l'exception de Sokolnikov, Radek, Arnold et Sroilov (condamnation de 8 à 10 ans de camp), les autres seront tous condamnés à mort le 30 janvier 1937 et exécutés le jour suivant.
Un troisième procès s'ouvre en mai-juin 1937. Instruit en secret, il se déroule à huis clos et vise exclusivement les plus hauts généraux de l'Armée rouge. Parmi les accusés il y a :
Mikhaïl Toukhatchevski (Maréchal et vice-commissaire à la Défense)
Iona Yakir (Commandant la région militaire de Kiev)
Ieronim Ouborevitch (Commandant la région militaire de Biélorussie)
Robert Eideman (Chef de l'organisation de la défense civile)
Avgust Kork (Chef de l'Académie militaire)
Vitovt Poutna (attaché militaire à Londres)
Boris Feldman (Chef de l'administration de l'Armée rouge)
Vitali Primakov (Commandant adjoint de la région militaire de Léningrad)
Yan Gamarnik, chef de l'administration politique de l'Armée rouge, également inculpé s'était suicidé le 31 mai 1937.
Ils sont accusés de trahison, espionnage et complot sous l'appellation d'Organisation militaire trotskiste antisoviétique. Les accusés auraient avoué leur participation sous la torture. Ils sont tous condamnés à mort par un tribunal militaire sous la présidence du juge civil Vassili Ulrikh, et exécutés le 11 juin 1937. De nombreux membres de leur famille seront aussi exécutés ou déportés.
Tous ces accusés furent réhabilités le 31 janvier 1957.
Les épurations du parti de 1929 et 1933 avaient peu touché le personnel militaire. Dans les semaines qui suivent le procès et jusqu'à la mi-1938, de nombreux officiers et soldats, n'épargnant non plus les commissaires politiques, firent l'objet l'une épuration de masse par emprisonnement ou exécution.
Ce procès, dit du Bloc des droitiers et des trotskystes antisoviétiques se déroule du 2 au 13 mars 1938. Les principaux accusés sont :
Alexeï Rykov
Nikolaï Boukharine
Nikolaï Krestinski
Christian Rakovsky
Guenrikh Iagoda
Arkady Rosengoltz
Vladimir Ivanov
Mikhail Chernov
Grigori Grinko
Isaac Zelensky
Akmal Ikramov
Faizulla Khodjayev
Vasili Sharangovich
Prokopy Zubarev
Pavel Bulanov
Lev Levin
Ignaty Kazakov
Veyamin Maximov-Dikovsky
Pyotr Kryuchkov
Sergueï Bessonov
D. Pletnev
Dans la même veine que les précédents procès, ils furent accusés de complot visant à assassiner Staline, conspiration pour détruire l'économie et la puissance militaire du pays, de travailler avec les services d'espionnage de l'Allemagne, de la France, du Japon ou encore du Royaume-Uni. Des accords secrets aurraient également été conclu avec l'Allemagne et le Japon.
Tous sont passés aux aveux, à l'exception de Krestinsky, mais qui le jour suivant avoua tous les chefs d'accusations. À l'exception de Pletnev (25 ans), Rakovsky (20 ans) et Bessono (15 ans), tous les accusés sont condamnés à mort.
« Le verdict de la Cour fut accueilli, titra la Pravda du 13 mars, par de nombreuses manifestations de joie populaire.
L'exécution de Guenrikh Iagoda, qui fut à la tête du NKVD durant les premiers moments des Grandes Purges, n'a pas vraiment marqué la fin de cette période de terreur. Elle diminua notablement avec l'éclatement de la « Grande Guerre Patriotique » contre l'Allemagne nazie, mais c'est véritablement avec la mort de Staline, en 1953, que les choses commencèrent à changer.
Au final, tous les membres du Politburo du temps de Lénine ont été jugés, à l'exception de Staline, Mikhaïl Kalinine et Viatcheslav Molotov.
Staline a arrêté ou fait exécuter la plupart des bolcheviks de la révolution russe de 1917. Sur les 1966 délégués du Congrès de 1934, 1108 sont arrêtés. Sur les 139 membres du Comité central, 98 sont arrêtés. Trois cinquième des maréchaux soviétiques et un tiers des officiers de l'Armée rouge ont été arrêtés ou/et fusillés. En dehors des prisonniers politiques, plusieurs millions d'autres sont morts durant les purges.
L'accusé principal, Léon Trotski, (expulsé d'URSS en janvier 1929) a réussi à échapper aux procès en partant en exil. Mais il fut retrouvé au Mexique par Ramón Mercader, un agent du NKVD qui l'exécuta avec un piolet le 21 août 1940 sur ordre de Staline.
En mars 1937, la (en) commission Dewey a révélé dans ce qui allait devenir le bloc occidental la nature de procès-spectacle des procès de Moscou.
Les procès de Moscou annoncent les Grandes Purges des années 1930. Dès avril 1933, le Comité central décrète une campagne d'épuration du Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS). Les procès touchent d'abord les anciens bolchéviks, qui jouissent d'une certaine popularité au sein de la population.
Pour les éliminer, il ne faut pas à Staline simplement les envoyer au Goulag, et les exécuter : il faut les discréditer au sein de la population.
C'est ainsi que des dossiers d'accusations sont créés de toutes pièces par le NKVD. Des bolchéviks de la première heure sont accusés de haute trahison, de sabotages, d'assassinats et autres crimes du même genre.
Les procès de Moscou contribuent à la construction du totalitarisme stalinien. Loin d'être irrationnels, ils répondent efficacement à plusieurs objectifs essentiels au moment où ils se déroulent :
1.une prise en main plus étroite de l'appareil du Parti communiste : éliminer les vieux bolcheviks et d'une manière générale les cadres qui doivent leur position à leur engagement ou à leur valeur personnelle. Staline poursuit ici à grande échelle le travail qu'il avait entamé en tant que secrétaire général du Parti en 1922 : l'appareil doit être exclusivement composé de ses « créatures », plus dociles car dépendant totalement de lui. Non seulement les purges doivent tétaniser toute velléité de résistance, mais le cadre qui veut garder sa place et tous les privilèges matériels qui lui sont attachés doit se montrer encore plus servile que ses homologues.
2.affermir le contrôle sur la société soviétique. Contrairement aux cadres de la nomenklatura, les citoyens vivent la pénurie au quotidien. La carence en biens de consommation s'est aggravée avec l'abandon de la NEP, la déportation des « koulaks » et la collectivisation à outrance de 1929-30. Il faut expliquer cette pénurie persistante : comme il est évidemment exclu d'en rendre le système responsable, on recourt au vieux stratagème du complot : ce sont des « saboteurs » qui détruisent les vivres et empêchent le ravitaillement des citadins. Si ces saboteurs sont de vieux bolcheviks, au-dessus de tout soupçon, on comprend pourquoi ils ont pu œuvrer sans éveiller la méfiance dans la société soviétique. On ne peut alors que resserrer les rangs autour de Staline, dont seule la clairvoyance a permis de débusquer les « traîtres trotskistes »...
3.réaliser les « grands projets » qui montreront au monde la supériorité du modèle soviétique. À côté des procès de cadres, à grand spectacle, retransmis par la radio (avec les aveux « spontanés » des inculpés), les Grandes Purges frappent jusqu'au niveau le plus modeste les râleurs, les contestataires et autres asociaux qui rechignent à accomplir « le plan quinquennal en quatre ans ». Condamnés à la déportation, ils vont rejoindre le Goulag, main d'œuvre servile indispensable pour construire dans des conditions impossibles les grands barrages d'Ukraine, les canaux du Nord et les villes de Sibérie.
Il y eut quatre procès clés menés par le procureur général Andreï Vychinski :
celui des 16 (août 1936)
celui des 17 (janvier 1937)
des généraux de l'Armée rouge (juin 1937)
celui des 21 (mars 1938)
La particularité de ces procès est l'absence totale d'avocat et bien souvent les aveux des accusés ont été obtenus après plusieurs semaines de torture et de menaces sur leurs familles. L'opinion publique avait été préparée par les journaux à la « trahison » de la vieille garde bolchévique. C'est ainsi que les rédacteurs recevaient des ordres pour accuser des pires crimes les futurs accusés.
Le procès dit du « Centre terroriste trotskyste-zinoviéviste » se déroula à Moscou du 19 août 1936 au 24 août 1936.
Voici la liste complète des accusés :
Grigori Zinoviev
Lev Kamenev
Grigori Evdokimov
Ivan Bakayev
Sergei Mrachkovsky
Vagarshak Ter-Vaganyan
Ivan Smirnov
Ephim Dreitzer
Isak Reingold
Richard Pickel
Edouard Holtzman
Fritz David
Valentine Olberg
Konon Berman-Yurin
Moissei Lurye
Nathan Lurye
Les accusations vont de terrorisme, à l'assassinat de Kirov, en passant par le sabotage et la préparation d'assassinat de plusieurs hauts responsables du gouvernement soviétique comme Staline.
Le verdict est la condamnation à mort pour tous. Les condamnés sont exécutés dans les vingt-quatre heures.
Un deuxième procès, dit du Centre antisoviétique trotskyste de réserve, s'ouvre le 23 janvier 1937. Cette fois, 17 personnes, principalement des hauts responsables économiques, sont accusées :
Gueorgui Piatakov
Karl Radek
Grigori Sokolnikov
Nikolai Muralov
Mikhail Boguslavsky
L. Serebriakov
V.V. Arnold
I.Y. Hrasche
I. Livchitz
I. Knyazev
Y. Turok
S Rataitchak
B. Norkine
A. Chestov
M. Stroilov
P. Pouchine
Y.N. Drobnis
L'accusé-vedette est Gueorgui Piatakov.
Les accusations sont presque les mêmes que pour le procès précédent. S'y ajoutent les contacts avec des pays étrangers et l'appartenance aux services secrets allemand (nazi) ou tchécoslovaque. Le procureur est toujours Vychinski. À l'exception de Sokolnikov, Radek, Arnold et Sroilov (condamnation de 8 à 10 ans de camp), les autres seront tous condamnés à mort le 30 janvier 1937 et exécutés le jour suivant.
Un troisième procès s'ouvre en mai-juin 1937. Instruit en secret, il se déroule à huis clos et vise exclusivement les plus hauts généraux de l'Armée rouge. Parmi les accusés il y a :
Mikhaïl Toukhatchevski (Maréchal et vice-commissaire à la Défense)
Iona Yakir (Commandant la région militaire de Kiev)
Ieronim Ouborevitch (Commandant la région militaire de Biélorussie)
Robert Eideman (Chef de l'organisation de la défense civile)
Avgust Kork (Chef de l'Académie militaire)
Vitovt Poutna (attaché militaire à Londres)
Boris Feldman (Chef de l'administration de l'Armée rouge)
Vitali Primakov (Commandant adjoint de la région militaire de Léningrad)
Yan Gamarnik, chef de l'administration politique de l'Armée rouge, également inculpé s'était suicidé le 31 mai 1937.
Ils sont accusés de trahison, espionnage et complot sous l'appellation d'Organisation militaire trotskiste antisoviétique. Les accusés auraient avoué leur participation sous la torture. Ils sont tous condamnés à mort par un tribunal militaire sous la présidence du juge civil Vassili Ulrikh, et exécutés le 11 juin 1937. De nombreux membres de leur famille seront aussi exécutés ou déportés.
Tous ces accusés furent réhabilités le 31 janvier 1957.
Les épurations du parti de 1929 et 1933 avaient peu touché le personnel militaire. Dans les semaines qui suivent le procès et jusqu'à la mi-1938, de nombreux officiers et soldats, n'épargnant non plus les commissaires politiques, firent l'objet l'une épuration de masse par emprisonnement ou exécution.
Ce procès, dit du Bloc des droitiers et des trotskystes antisoviétiques se déroule du 2 au 13 mars 1938. Les principaux accusés sont :
Alexeï Rykov
Nikolaï Boukharine
Nikolaï Krestinski
Christian Rakovsky
Guenrikh Iagoda
Arkady Rosengoltz
Vladimir Ivanov
Mikhail Chernov
Grigori Grinko
Isaac Zelensky
Akmal Ikramov
Faizulla Khodjayev
Vasili Sharangovich
Prokopy Zubarev
Pavel Bulanov
Lev Levin
Ignaty Kazakov
Veyamin Maximov-Dikovsky
Pyotr Kryuchkov
Sergueï Bessonov
D. Pletnev
Dans la même veine que les précédents procès, ils furent accusés de complot visant à assassiner Staline, conspiration pour détruire l'économie et la puissance militaire du pays, de travailler avec les services d'espionnage de l'Allemagne, de la France, du Japon ou encore du Royaume-Uni. Des accords secrets aurraient également été conclu avec l'Allemagne et le Japon.
Tous sont passés aux aveux, à l'exception de Krestinsky, mais qui le jour suivant avoua tous les chefs d'accusations. À l'exception de Pletnev (25 ans), Rakovsky (20 ans) et Bessono (15 ans), tous les accusés sont condamnés à mort.
« Le verdict de la Cour fut accueilli, titra la Pravda du 13 mars, par de nombreuses manifestations de joie populaire.
L'exécution de Guenrikh Iagoda, qui fut à la tête du NKVD durant les premiers moments des Grandes Purges, n'a pas vraiment marqué la fin de cette période de terreur. Elle diminua notablement avec l'éclatement de la « Grande Guerre Patriotique » contre l'Allemagne nazie, mais c'est véritablement avec la mort de Staline, en 1953, que les choses commencèrent à changer.
Au final, tous les membres du Politburo du temps de Lénine ont été jugés, à l'exception de Staline, Mikhaïl Kalinine et Viatcheslav Molotov.
Staline a arrêté ou fait exécuter la plupart des bolcheviks de la révolution russe de 1917. Sur les 1966 délégués du Congrès de 1934, 1108 sont arrêtés. Sur les 139 membres du Comité central, 98 sont arrêtés. Trois cinquième des maréchaux soviétiques et un tiers des officiers de l'Armée rouge ont été arrêtés ou/et fusillés. En dehors des prisonniers politiques, plusieurs millions d'autres sont morts durant les purges.
L'accusé principal, Léon Trotski, (expulsé d'URSS en janvier 1929) a réussi à échapper aux procès en partant en exil. Mais il fut retrouvé au Mexique par Ramón Mercader, un agent du NKVD qui l'exécuta avec un piolet le 21 août 1940 sur ordre de Staline.
En mars 1937, la (en) commission Dewey a révélé dans ce qui allait devenir le bloc occidental la nature de procès-spectacle des procès de Moscou.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1707
3 mars
Mort d'Aurangzeb
Aurangzeb meurt le 3 mars 1707 à Ahmadnagar. Connu également sous le nom d'Âlamgir Ier, il est l'un des plus grands monarques de l'Empire moghol (nord de l'Inde). Son règne, qui dure de 1658 à 1707, est marqué par des conquêtes importantes, qui conduisent l'Empire moghol à son apogée territoriale. Il est un souverain controversé en raison de son islamisme conservateur, qui crée des tensions sociales sur un territoire où la majorité de la population est hindoue. Le râja marathe Shivaji est l'un de ses plus féroces opposants.
Voir aussi : Mort - Inde - Empire Moghol - Aurangzeb - Histoire des Décès
1714
3 mars
Traité de Rastatt.
Le traité de Rastatt a été signé le 3 mars 1714. Il a été rédigé entièrement en français et met fin à la Guerre de Succession d'Espagne.
Cet écrit a été signé entre l'archiduché d'Autriche et le royaume de France, respectivement représentés par le duc de Villars et le prince Eugène. Il fait suite à de sérieuses négociations entre les deux parties, qui duraient depuis novembre 1713.
Voir aussi : Guerre de succession d'Espagne - Archiduché d'Autriche - Histoire des Traités
1801
3 mars
Naissance de la bourse londonienne
Quelques courtiers londoniens, appelés « brokers », choisissent un nouvel emplacement pour leur activité. Situé dans le Capel Court, leur bâtiment n’est ouvert qu’à 500 membres souscripteurs. Leurs premières spéculations donnent ainsi naissance à la bourse moderne de Londres. Auparavant, les courtiers se réunissaient au Johnattan’s Coffe House, renommé le « Stock Exchange » en 1773.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Bourse de Londres - Histoire de la Finance
1861
3 mars
Abolition du servage par le tsar Alexandre II
Après six ans d'intenses négociations, le tsar Alexandre II abolit le servage par un oukaze. Si les esclaves deviennent des " sujets ruraux libres ", ils doivent toujours remplir leurs anciennes corvées et obligations économiques. En outre, les terres qu'ils cultivent ne leur appartiennent que pour moitié. La seconde partie en revient à leur ancien propriétaire. Enfin, leur déplacement doit se faire avec l'accord du propriétaire (pomiechtchik) durant les deux premières années, puis avec celui de la commune.
Voir aussi : Russie - Abolition - Alexandre II - Servage - Histoire de la Politique
1875
3 mars
Première de "Carmen"
Georges Bizet présente pour la première fois sa nouvelle œuvre à l'Opéra-Comique de Paris. Les spectateurs la boudent et "Carmen" ne connaît aucun succès à ses débuts. Adapté de la nouvelle de Prosper Mérimée,"Carmen" est pourtant considérée comme le chef d'œuvre du compositeur.
Voir aussi : Bizet - Carmen - Histoire de l'Opéra
1878
3 mars
Signature du traité de San Stefano
Le 3 mars 1878 est signé le traité de San Stefano qui met fin à la guerre russo-turque entamée en 1877, au sujet des Balkans. Cet accord voit la Roumanie, le Monténégro et la Serbie obtenir leur indépendance, ainsi que la création de la principauté de Grande Bulgarie, toujours en Empire ottoman, mais sous influence russe. Avec ce traité, la Russie se voit également annexer le delta du Danube et la Dobroudja.
Voir aussi : Russie - Indépendance - Histoire de l'Empire ottoman - Roumanie - Histoire de la Serbie - Histoire des Traités
1886
3 mars
Signature du traité de Bucarest
Le 3 mars 1886, la Bulgarie et la Serbie signent le traité de Bucarest, mettant ainsi fin à la guerre serbo-bulgare. Ce traité fait suite à la conférence d'Istanbul organisée par l'Autriche, et qui reconnaît formellement l'indépendance de la Bulgarie, ainsi que ses nouvelles frontières. L'accord met fin à l'invasion de la Serbie en Bulgarie, en 1885, qui avait peur de ce nouvel ennemi de plus en plus puissant.
Voir aussi : Histoire de la Serbie - Bulgarie - Guerre serbo-bulgare - Indépendance. - Traité de Bucarest - Histoire des Traités
1918
3 mars
Signature du traité de Brest-Litovsk
Menacé par la guerre civile, le gouvernement révolutionnaire russe se résout à faire la paix avec l'Allemagne à tout prix. Moscou reconnaît l'indépendance de la Finlande, des pays baltes, de la Pologne et de l'Ukraine. Deux mois de pourparlers ont été nécessaires aux deux pays pour arriver à la signature de ce traité. Lénine, humilié par la perte d'une grande partie de la Russie, le qualifie de "honteux traité".
Voir aussi : Armistice - Histoire de Brest-Litovsk - Histoire de la Première Guerre mondiale
1924
3 mars
Tournant laïc en Turquie
La Grande Assemblée nationale turque vote de nouvelles lois qui vont balayer les derniers vestiges de l'empire ottoman. Le premier texte abolit le califat. Le dernier calife, Abdülmecid sera expulsé d'Istanbul le 9. Le deuxième unifie l'enseignement dans le pays. Les institutions coraniques disparaissent. Les écoles, les associations et les publications en Kurde sont interdites. La dernière mesure supprime le Ministère des Affaires religieuse. L'ensemble de ces mesures témoigne de la volonté farouche du nouvel homme fort de la Turquie, le président Mustafa Kemal, de faire de son pays une nation moderne et unie. Bientôt il imposera l'alphabet latin et le calendrier grégorien à l'ensemble de la Turquie. Et le jour de repos le dimanche au lieu du vendredi. Toute la tradition islamique est reniée.
Voir aussi : Histoire de la Laïcité - Ataturk - Mustafa Kemal - Histoire de l'Islam
1931
3 mars
Création de l'hymne national des Etats-Unis
Poème écrit par Francis Scott Key en 1814, The Star-Spangled Banner est l'hymne national des États-Unis depuis le 3 mars 1931. Son auteur l'a écrit après avoir assisté à la guerre de 1812, la seconde guerre d'indépendance opposant les États-Unis à l'Empire britannique. Le texte est donc l'apologie du courage héroïque des patriotes qui ont défendu le fort McHenry, à Baltimore. Il est chanté sur To Anacreon in Heaven.
Voir aussi : Création - Histoire de l'Amérique - Etats Unis - Histoire de la Société
1944
3 mars
Yves Montand sur une scène parisienne
Le chanteur marseillais d'origine italienne Ivo Livi, alias Yves Montand, fait ses premiers pas sur la scène du cabaret l'ABC. Il avait quitté Marseille pour Paris afin d'échapper aux milices qui veulent l'envoyer au STO. Il se produisait à Marseille depuis 1938
Voir aussi : Histoire de la Chanson
1973
3 mars
Signature de la convention de Washington
En présence de quatre-vingts pays, le texte de la CITES, ou convention de Washington, est signée dix ans après que l’Union mondiale pour la nature ait émis sa première résolution. La convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction (CITES est l’acronyme anglais) s’inscrit dans une volonté de protection des espèces en danger. Son but est en effet de veiller à ce qu’aucun commerce d’espèce sauvage ne remette en cause sa pérennité dans son milieu naturel.
Voir aussi : Histoire de Washington - CITES - Histoire de l'Environnement
1974
3 mars
La France choisit le nucléaire
Le Premier ministre Pierre Messmer annonce le lancement d'un vaste programme nucléaire qui prévoit de limiter la consommation de pétrole au profit de l'atome. Entre 1974 et 1975, 13 nouvelles centrales nucléaires seront lancées par EDF.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Histoire de l'Armement
2002
3 mars
La Suisse intègre l’ONU
À la suite d’un référendum, la Suisse devient membre de l’ONU, organisation dont elle abritait le siège depuis 1919. Malgré sa neutralité, elle peut désormais évoluer plus rapidement au niveau international.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Histoire de la Diplomatie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
3 mars
Mort d'Aurangzeb
Aurangzeb meurt le 3 mars 1707 à Ahmadnagar. Connu également sous le nom d'Âlamgir Ier, il est l'un des plus grands monarques de l'Empire moghol (nord de l'Inde). Son règne, qui dure de 1658 à 1707, est marqué par des conquêtes importantes, qui conduisent l'Empire moghol à son apogée territoriale. Il est un souverain controversé en raison de son islamisme conservateur, qui crée des tensions sociales sur un territoire où la majorité de la population est hindoue. Le râja marathe Shivaji est l'un de ses plus féroces opposants.
Voir aussi : Mort - Inde - Empire Moghol - Aurangzeb - Histoire des Décès
1714
3 mars
Traité de Rastatt.
Le traité de Rastatt a été signé le 3 mars 1714. Il a été rédigé entièrement en français et met fin à la Guerre de Succession d'Espagne.
Cet écrit a été signé entre l'archiduché d'Autriche et le royaume de France, respectivement représentés par le duc de Villars et le prince Eugène. Il fait suite à de sérieuses négociations entre les deux parties, qui duraient depuis novembre 1713.
Voir aussi : Guerre de succession d'Espagne - Archiduché d'Autriche - Histoire des Traités
1801
3 mars
Naissance de la bourse londonienne
Quelques courtiers londoniens, appelés « brokers », choisissent un nouvel emplacement pour leur activité. Situé dans le Capel Court, leur bâtiment n’est ouvert qu’à 500 membres souscripteurs. Leurs premières spéculations donnent ainsi naissance à la bourse moderne de Londres. Auparavant, les courtiers se réunissaient au Johnattan’s Coffe House, renommé le « Stock Exchange » en 1773.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Bourse de Londres - Histoire de la Finance
1861
3 mars
Abolition du servage par le tsar Alexandre II
Après six ans d'intenses négociations, le tsar Alexandre II abolit le servage par un oukaze. Si les esclaves deviennent des " sujets ruraux libres ", ils doivent toujours remplir leurs anciennes corvées et obligations économiques. En outre, les terres qu'ils cultivent ne leur appartiennent que pour moitié. La seconde partie en revient à leur ancien propriétaire. Enfin, leur déplacement doit se faire avec l'accord du propriétaire (pomiechtchik) durant les deux premières années, puis avec celui de la commune.
Voir aussi : Russie - Abolition - Alexandre II - Servage - Histoire de la Politique
1875
3 mars
Première de "Carmen"
Georges Bizet présente pour la première fois sa nouvelle œuvre à l'Opéra-Comique de Paris. Les spectateurs la boudent et "Carmen" ne connaît aucun succès à ses débuts. Adapté de la nouvelle de Prosper Mérimée,"Carmen" est pourtant considérée comme le chef d'œuvre du compositeur.
Voir aussi : Bizet - Carmen - Histoire de l'Opéra
1878
3 mars
Signature du traité de San Stefano
Le 3 mars 1878 est signé le traité de San Stefano qui met fin à la guerre russo-turque entamée en 1877, au sujet des Balkans. Cet accord voit la Roumanie, le Monténégro et la Serbie obtenir leur indépendance, ainsi que la création de la principauté de Grande Bulgarie, toujours en Empire ottoman, mais sous influence russe. Avec ce traité, la Russie se voit également annexer le delta du Danube et la Dobroudja.
Voir aussi : Russie - Indépendance - Histoire de l'Empire ottoman - Roumanie - Histoire de la Serbie - Histoire des Traités
1886
3 mars
Signature du traité de Bucarest
Le 3 mars 1886, la Bulgarie et la Serbie signent le traité de Bucarest, mettant ainsi fin à la guerre serbo-bulgare. Ce traité fait suite à la conférence d'Istanbul organisée par l'Autriche, et qui reconnaît formellement l'indépendance de la Bulgarie, ainsi que ses nouvelles frontières. L'accord met fin à l'invasion de la Serbie en Bulgarie, en 1885, qui avait peur de ce nouvel ennemi de plus en plus puissant.
Voir aussi : Histoire de la Serbie - Bulgarie - Guerre serbo-bulgare - Indépendance. - Traité de Bucarest - Histoire des Traités
1918
3 mars
Signature du traité de Brest-Litovsk
Menacé par la guerre civile, le gouvernement révolutionnaire russe se résout à faire la paix avec l'Allemagne à tout prix. Moscou reconnaît l'indépendance de la Finlande, des pays baltes, de la Pologne et de l'Ukraine. Deux mois de pourparlers ont été nécessaires aux deux pays pour arriver à la signature de ce traité. Lénine, humilié par la perte d'une grande partie de la Russie, le qualifie de "honteux traité".
Voir aussi : Armistice - Histoire de Brest-Litovsk - Histoire de la Première Guerre mondiale
1924
3 mars
Tournant laïc en Turquie
La Grande Assemblée nationale turque vote de nouvelles lois qui vont balayer les derniers vestiges de l'empire ottoman. Le premier texte abolit le califat. Le dernier calife, Abdülmecid sera expulsé d'Istanbul le 9. Le deuxième unifie l'enseignement dans le pays. Les institutions coraniques disparaissent. Les écoles, les associations et les publications en Kurde sont interdites. La dernière mesure supprime le Ministère des Affaires religieuse. L'ensemble de ces mesures témoigne de la volonté farouche du nouvel homme fort de la Turquie, le président Mustafa Kemal, de faire de son pays une nation moderne et unie. Bientôt il imposera l'alphabet latin et le calendrier grégorien à l'ensemble de la Turquie. Et le jour de repos le dimanche au lieu du vendredi. Toute la tradition islamique est reniée.
Voir aussi : Histoire de la Laïcité - Ataturk - Mustafa Kemal - Histoire de l'Islam
1931
3 mars
Création de l'hymne national des Etats-Unis
Poème écrit par Francis Scott Key en 1814, The Star-Spangled Banner est l'hymne national des États-Unis depuis le 3 mars 1931. Son auteur l'a écrit après avoir assisté à la guerre de 1812, la seconde guerre d'indépendance opposant les États-Unis à l'Empire britannique. Le texte est donc l'apologie du courage héroïque des patriotes qui ont défendu le fort McHenry, à Baltimore. Il est chanté sur To Anacreon in Heaven.
Voir aussi : Création - Histoire de l'Amérique - Etats Unis - Histoire de la Société
1944
3 mars
Yves Montand sur une scène parisienne
Le chanteur marseillais d'origine italienne Ivo Livi, alias Yves Montand, fait ses premiers pas sur la scène du cabaret l'ABC. Il avait quitté Marseille pour Paris afin d'échapper aux milices qui veulent l'envoyer au STO. Il se produisait à Marseille depuis 1938
Voir aussi : Histoire de la Chanson
1973
3 mars
Signature de la convention de Washington
En présence de quatre-vingts pays, le texte de la CITES, ou convention de Washington, est signée dix ans après que l’Union mondiale pour la nature ait émis sa première résolution. La convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction (CITES est l’acronyme anglais) s’inscrit dans une volonté de protection des espèces en danger. Son but est en effet de veiller à ce qu’aucun commerce d’espèce sauvage ne remette en cause sa pérennité dans son milieu naturel.
Voir aussi : Histoire de Washington - CITES - Histoire de l'Environnement
1974
3 mars
La France choisit le nucléaire
Le Premier ministre Pierre Messmer annonce le lancement d'un vaste programme nucléaire qui prévoit de limiter la consommation de pétrole au profit de l'atome. Entre 1974 et 1975, 13 nouvelles centrales nucléaires seront lancées par EDF.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Histoire de l'Armement
2002
3 mars
La Suisse intègre l’ONU
À la suite d’un référendum, la Suisse devient membre de l’ONU, organisation dont elle abritait le siège depuis 1919. Malgré sa neutralité, elle peut désormais évoluer plus rapidement au niveau international.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Histoire de la Diplomatie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le traité de San Stefano (3 mars 1878) est une convention imposée par l'Empire russe à l'Empire ottoman grâce à ses victoires dans la guerre russo-turque de 1877-1878. Il a été conclu dans la localité de San Stefano (ou Ayastefanos en grec/turc), banlieue huppée d'Istanbul (à l'époque Constantinople), rebaptisée Yeşilköy en 1924.
Ce traité réorganise les anciennes possessions balkaniques de l'Empire ottoman :
La plus importante disposition de ce traité est la reconnaissance de l'indépendance de la Principauté de Bulgarie englobant la quasi-totalité des bulgarophones, soit la plus grande partie de la Macédoine et s'étendant de la mer Égée au Danube et à la mer Noire ;
L'indépendance de la Principauté de Serbie, de la Principauté du Monténégro et de la Principauté de Roumanie est aussi reconnue. La Roumanie cédait le sud de la Bessarabie à l'Empire russe et recevait la moitié nord de la Dobroudja en échange (la moitié sud devenant bulgare); la Bosnie-Herzégovine devenait autonome ;
Dans le Caucase, la Russie recevait des portions de territoire de l'Empire ottoman peuplées de Géorgiens et d'Arméniens (Ardahan, Artvin, Batoumi, Kars, Oltu et Bayazet);
Dans l'Empire ottoman même, le Sultan s'engageait à garantir la sécurité de ses sujets chrétiens.
Un monument russe fut érigé à San Stefano pour commémorer la conclusion du traité et servir d'ossuaire aux soldats russes tombés pendant la guerre. Symbolisant la défaite des Ottomans face aux Russes, le monument fut rasé en 1914, après le début des hostilités entre la Russie et l'Empire ottoman dans le cadre de la Première Guerre mondiale.
Le Royaume-Uni et l'Autriche-Hongrie s'opposèrent à ce traité qui, selon elles, encourageait le panslavisme. Elles craignaient qu'une Bulgarie puissante ne devienne un satellite de la Russie et une menace pour l'Empire ottoman. Quatre mois plus tard, le 13 juillet 1878, à la suite du Congrès de Berlin, le traité de Berlin abolissait celui de San-Stefano, instituant une petite principauté de Bulgarie entre le Danube et le Grand Balkan, vassale du Sultan, et la province ottomane autonome de Roumélie orientale, tandis que la Macédoine restait turque. Ce nouveau traité laisse de durables ressentiments en Bulgarie, dont les deux entités ne pourront s'unir qu'en 1888 et dont l'indépendance ne sera reconnue qu'en 1908. Ses conséquences ont duré jusqu'au milieu du XXe siècle, la Bulgarie essayant vainement de revenir dans ses frontières de San-Stefano, durant les guerres balkaniques et en s'alliant durant les deux guerres mondiales à l'Allemagne.
Ce jour de la signature du traité est la fête nationale de la Bulgarie.
Ce traité réorganise les anciennes possessions balkaniques de l'Empire ottoman :
La plus importante disposition de ce traité est la reconnaissance de l'indépendance de la Principauté de Bulgarie englobant la quasi-totalité des bulgarophones, soit la plus grande partie de la Macédoine et s'étendant de la mer Égée au Danube et à la mer Noire ;
L'indépendance de la Principauté de Serbie, de la Principauté du Monténégro et de la Principauté de Roumanie est aussi reconnue. La Roumanie cédait le sud de la Bessarabie à l'Empire russe et recevait la moitié nord de la Dobroudja en échange (la moitié sud devenant bulgare); la Bosnie-Herzégovine devenait autonome ;
Dans le Caucase, la Russie recevait des portions de territoire de l'Empire ottoman peuplées de Géorgiens et d'Arméniens (Ardahan, Artvin, Batoumi, Kars, Oltu et Bayazet);
Dans l'Empire ottoman même, le Sultan s'engageait à garantir la sécurité de ses sujets chrétiens.
Un monument russe fut érigé à San Stefano pour commémorer la conclusion du traité et servir d'ossuaire aux soldats russes tombés pendant la guerre. Symbolisant la défaite des Ottomans face aux Russes, le monument fut rasé en 1914, après le début des hostilités entre la Russie et l'Empire ottoman dans le cadre de la Première Guerre mondiale.
Le Royaume-Uni et l'Autriche-Hongrie s'opposèrent à ce traité qui, selon elles, encourageait le panslavisme. Elles craignaient qu'une Bulgarie puissante ne devienne un satellite de la Russie et une menace pour l'Empire ottoman. Quatre mois plus tard, le 13 juillet 1878, à la suite du Congrès de Berlin, le traité de Berlin abolissait celui de San-Stefano, instituant une petite principauté de Bulgarie entre le Danube et le Grand Balkan, vassale du Sultan, et la province ottomane autonome de Roumélie orientale, tandis que la Macédoine restait turque. Ce nouveau traité laisse de durables ressentiments en Bulgarie, dont les deux entités ne pourront s'unir qu'en 1888 et dont l'indépendance ne sera reconnue qu'en 1908. Ses conséquences ont duré jusqu'au milieu du XXe siècle, la Bulgarie essayant vainement de revenir dans ses frontières de San-Stefano, durant les guerres balkaniques et en s'alliant durant les deux guerres mondiales à l'Allemagne.
Ce jour de la signature du traité est la fête nationale de la Bulgarie.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Je viens d'apprendre l'origine d'un mot.
On dit en France, parfois après quelqu'un:
"Espece de bachi-bouzouk"
Je n'avais jamais regardé ce que c'était, pi Haddock l'employait aussi.
Un bachi-bouzouk ou bachibouzouk (du turc « başιbozuk » littéralement « tête non standardisée » signifiant « irrégulier ») est un cavalier mercenaire de l'armée de l'Empire ottoman, avec un armement non standardisé et en pratique très léger, et une discipline faible. Ils participèrent notamment au siège de Vienne. Ces cavaliers n'ayant aucune formation militaire, ils ne portaient pas tous le même chapeau, c'est pour cela que les Turcs les surnommèrent « başιbozuklar », « les têtes non standardisées ».
L'ampleur de la répression qu'ils firent subir aux Bulgares au cours de l'insurrection bulgare d'avril 1876 indigna le monde entier et provoqua la guerre russo-turque de 1877-1878.
Un bon général devait plutôt compter sur eux pour d'autres tâches : information, reconnaissance, poursuite, occupation du terrain, etc., ou des exactions communément associées aux soldats de circonstance.
On dit en France, parfois après quelqu'un:
"Espece de bachi-bouzouk"
Je n'avais jamais regardé ce que c'était, pi Haddock l'employait aussi.
Un bachi-bouzouk ou bachibouzouk (du turc « başιbozuk » littéralement « tête non standardisée » signifiant « irrégulier ») est un cavalier mercenaire de l'armée de l'Empire ottoman, avec un armement non standardisé et en pratique très léger, et une discipline faible. Ils participèrent notamment au siège de Vienne. Ces cavaliers n'ayant aucune formation militaire, ils ne portaient pas tous le même chapeau, c'est pour cela que les Turcs les surnommèrent « başιbozuklar », « les têtes non standardisées ».
L'ampleur de la répression qu'ils firent subir aux Bulgares au cours de l'insurrection bulgare d'avril 1876 indigna le monde entier et provoqua la guerre russo-turque de 1877-1878.
Un bon général devait plutôt compter sur eux pour d'autres tâches : information, reconnaissance, poursuite, occupation du terrain, etc., ou des exactions communément associées aux soldats de circonstance.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1193
4 mars
Mort du sultan Saladin
Le sultan d'Egypte et de Syrie Salah al-Din Yusuf al-Ayyubi s'éteint à Damas à l'âge de 55 ans. Saladin a repris Jérusalem aux Croisés en 1187, après un siècle de présence occidentale. Il a mis en pratique une politique de tolérance religieuse dans la ville Sainte et a permis aux chrétiens le libre accès au Saint-Sépulcre. Cette grande indulgence lui vaudra l'estime des Croisés et des Arabes. A sa mort, l'Occident et l'Orient s'allient pour saluer la disparition d'un modèle de vertu chevaleresque.
Voir aussi : Décès - Sultan - Saladin - Histoire de l'Islam
1407
4 mars
Mort de François Gonzague de Mantoue
François Ier Gonzague de Mantoue, alors dans sa 41e année (né en 1366), meurt à Cavriana. Ce noble italien fut le quatrième capitaine du peuple de sa cité lombarde. Agé de seize ans lors de la mort de son père Louis II de Mantoue en 1382, il dut patienter six années avant que le conseil de régence ne valide sa nomination effective au capitanat du peuple. Réformateur et grand bâtisseur, il oscilla entre défiance vis à vis des ambitions de la voisine milanaise et assujettissement à la Sérénissime de Venise.
Voir aussi : Histoire de Venise - Histoire de Milan - Lombardie - Histoire de la Politique
1629
4 mars
Charte de la Colonie de la baie du Massachusetts
Le roi d'Angleterre avait octroyé, au début du XVIIe siècle, des terres à différentes compagnies de commerce telles que la Compagnie virginienne de Plymouth et la Compagnie de Londres. Les terres de la nouvelle Angleterre attirèrent les commerçants, les aventuriers et les minorités en exil. Les premiers colons anglais guidés par le révérend William Blaxton (ou William Blackstone) débarquent en Amérique du Nord en 1629. La première ville, Boston, est fondée cette année-là. Elle tire son nom de la ville d'origine des pionniers fondateurs venus du Nord-Est de l'Angleterre. La ville est rapidement dotée d'un statut officiel et des institutions représentatives sont mises en place. La colonie de la baie du Massachusetts s'étend à partir de son chef-lieu et point d'origine.
Voir aussi : Colons - Histoire de Boston - Histoire de la Politique
1665
4 mars
Début de la deuxième Guerre anglo-hollandaise.
La Deuxième Guerre anglo-néerlandaise a été déclarée le 4 mars 1665.
Elle oppose le Royaume d'Angleterre aux Provinces-Unies. Dans ce conflit, les Anglais sont alliés au Royaume de France et au Danemark, tandis que les Néerlandais sont soutenus par le Royaume d'Ecosse et le Münster.
La Première Guerre anglo-néerlandaise avait permis aux Anglais de remporter la maîtrise des mers et d'imposer son monopole sur le commerce des colonies britanniques.
A l'issue de deux années de guerre, le traité de Breda est signé, laissant la victoire aux Néerlandais qui obtinrent des plantations au Suriname et le droit de naviguer sur le Rhin.
Voir aussi : Provinces Unies - Deuxième Guerre anglo-néerlandaise - Royaume d'Angleterre - Histoire des Guerres
1678
4 mars
Naissance d'Antonio Vivaldi
Antonio Vivaldi naît le 4 mars 1678 à Venise. Violoniste virtuose, il est considéré comme l'un des plus grands compositeurs de musique baroque. Ordonné prêtre en 1703, il se consacre définitivement à la musique en 1706 et compose des ½uvres instrumentales, des opéras et de la musique sacrée. Parmi ses nombreux chefs d'½uvre, on trouve "L'Estro Armonico" (1711), "Stabat Mater" (1712) et "Les Quatre Saisons" (1725).
Voir aussi : Naissance - Compositeur - Histoire de Venise - Violoniste - Histoire de la Musique classique
1797
4 mars
Début de la présidence fédéraliste de John Adams aux États-Unis
Après avoir joué un grand rôle dans la révolution américaine, John Adams devient membre du congrès puis vice-président de George Washington. En 1797, il se présente aux élections présidentielles et devient le deuxième président des Etats-Unis. Il s'installe à la Maison Blanche, qui se nomme alors Palais présidentiel, avec sa famille en 1800. Durant son mandat, il tente de garder une position neutre dans les conflits européens. Il perd face à Thomas Jefferson lors des élections suivantes.
Voir aussi : Etats-Unis - Révolution américaine - Histoire de la Politique
1829
4 mars
Début de la présidence d'Andrew Jackson aux États-Unis
Le 4 mars 1829, Andrew Jackson débuta son premier mandat à la présidence des Etats-Unis. Cet ancien gouverneur de Floride, réputé pour sa dureté, succéda à John Quincy Adams. Pendant ses deux mandats, de 1829 à 1837, il protégea la démocratie populaire et la liberté individuelle mais soutint l'esclavage et la déportation des Amérindiens. Comptant parmi les créateurs du parti démocrate, il fut à l'origine de l'apparition des partis politiques aux Etats-Unis.
Voir aussi : Etats-Unis - Président - Andrew Jackson - Parti démocrate - Mandat - Histoire de la Politique
1832
4 mars
Mort de Jean-François Champollion, égyptologue français
Jean-François Champollion était un égyptologue français né en 1790. Après avoir suivi des cours de langues orientales et d'histoire, il devint professeur d'histoire et entama des travaux d'égyptologie, publiant "Egypte sous les pharaons" en 1814, dédicacé à Louis XVIII. A partir de 1821, il parvint à déchiffrer les hiéroglyphes et publia en 1824 "Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens". Considéré comme le père de l'égyptologie, il mourut en 1832.
Voir aussi : Egypte - Hiéroglyphes - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1837
4 mars
Martin Van Buren est élu président des Etats-Unis.
Martin Van Buren est un homme politique américain né en 1782.
Il est élu, le 4 mars 1837, président des Etats-Unis, c'est le huitième depuis leur indépendance.
Juriste de formation, Van Buren a mené une carrière politique brillante. En effet, avant d'être président, il a d'abord été vice-président dans le gouvernement d'Andrew Jackson.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1845
4 mars
Début de la présidence de James K. Polk aux États-Unis.
James Knox Polk, gouverneur de l'état du Tennessee, se présente aux élections présidentielles en 1844 en tant que candidat du Parti démocrate. L'autre candidat du parti était Martin Van Buren mais, opposé à l'annexion du Texas, il est mis à l'écart par les démocrates. Après une campagne électorale dynamique, James Knox Polk gagne les élections et devient, le 4 mars 1844, le onzième président du pays. Il reste au pouvoir jusqu'en 1849.
Voir aussi : Président - états-unis - élections - Démocrate - Martin Van Buren - Histoire de la Politique
1847
4 mars
Naissance de Karl Josef Bayer, chimiste autrichien.
Karl Josef Bayer devient chimiste et part travailler dans le secteur de la sidérurgie. Il approfondit ensuite ses connaissances auprès de chimistes reconnus à l'université d'Heidelberg . Après sa thèse, il devient professeur puis crée un laboratoire de recherche. Il s'installe en Russie et dépose quelques brevets de ses différentes découvertes. En 1894, il retourne en Autriche et travaille au développement de l'industrie de l'alumine dans le pays. Il meurt en 1904.
Voir aussi : Chimie - Histoire des Sciences et techniques
1857
4 mars
Investiture du président américain James Buchanan
Le candidat démocrate James Buchanan devient le quinzième président des États-Unis après une élection difficile face à son prédécesseur, Millard Fillmore et à son rival républicain John C. Frémont. A cette époque, l'esclavagisme est au cœur des débats politiques. Désireux de laisser chaque territoire choisir son camp, James Buchanan provoquera la sécession de plusieurs Etats du Sud. Son illustre successeur, le républicain Abraham Licoln, décidera en 1863 d'abolir intégralement l'esclavagisme.
Voir aussi : Etats-Unis - Histoire de l'Esclavage - Investiture - James Buchanan - Histoire de la Politique
1860
4 mars
Décès d'Honoré Charles Reille
Honoré Charles Reille décède à Paris. Il doit sa célébrité au brio avec lequel il mena sa carrière militaire. Il participe à ses premières campagnes en Belgique sous le grade de sous-lieutenant. Élevé au grade de capitaine en 1796, il devient plus tard aide-de-camp du général Masséna. C'est avec ce dernier qu'il fit sa carrière, d'abord en Italie, puis en Suisse. Ses différentes campagnes lui ont valu de grands honneurs. Le roi Louis-Philippe Ier le nomma maréchal de France en 1847.
Voir aussi : Décès - Militaire - Histoire des Guerres
1893
4 mars
Début du second mandat présidentiel de Glover Cleveland
Le second mandat effectué par Grover Cleveland à la tête des Etats-Unis débute le 4 mars 1893. Il fait face à une crise économique d'envergure, menaçant la monnaie américaine. Si la façon de gérer les conflits sociaux par l'intervention de l'armée est saluée par le monde politique, elle radicalise les rapports de son administration avec les syndicalistes. A l'étranger, il reconnaît la nouvelle République d'Hawaï et règle les conflits de frontière entre l'Angleterre et le Venezuela.
Voir aussi : Etats-Unis - Président - Grover Cleveland - Histoire d'Hawaï - Crise économique - Histoire de la Politique
1897
4 mars
Investiture de William McKinley
William McKinley, né en 1843 à Niles, dans l'Ohio, est le vingt-cinquième président des Etats-Unis d'Amérique. Il prend ses fonctions le 4 mars 1897. Durant son mandat, il se lance dans une politique de conquêtes dans l'Océan Pacifique et dans les Caraïbes, et mène une guerre contre l'Espagne en 1898. D'autre part, il concurrence les puissances européennes sur les marchés asiatiques. Il sera réélu en novembre 1900 et assassiné en septembre 1901.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - William McKinley - Investiture - Histoire des Elections
1908
4 mars
Election de William Howard Taft comme Président des Etats-Unis
William Howard Taft est né le 15 septembre 1857. Juriste de formation, il se lance dans la politique et devient le premier gouverneur civil des Philippines en 1901. En 1904 Théodore Roosevelt le rappelle et le nomme secrétaire à la Guerre. Il est choisi par le président pour lui succéder comme candidat du Parti républicain. Le 3 novembre 1908 William Howard Taft bat le candidat démocrate et le 4 mars 1909 devient le vingt-septième président des Etats-Unis.
Sa politique est la même que Roosevelt, il ne fera qu'un mandat jusqu'en 1913.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - Roosevelt - Histoire de la Politique
1913
4 mars
Wilson devient président des Etats-Unis
Le 4 mars 1913, Thomas W. Wilson devient président des Etats-Unis. Il naît à Staunton le 28 décembre 1856 et meurt le 3 février 1924. Il fait de brillantes études de droit, histoire et sciences politiques. En 1910 il devient gouverneur du New Jersey. Il est désigné candidat du Parti démocrate en 1912, il s'oppose à Théodore Roosevelt dans la course à l'investiture. S'il déclare d'abord sa neutralité dans la Première Guerre mondiale, il propose la déclaration de guerre contre l'Allemagne au Congrès en 1917. En 1918, il liste les 14 points pour obtenir la paix et créer la Société des Nations.
Voir aussi : Président - Wilson - Etat-Unis - Histoire de la Politique
1921
4 mars
Le mandat présidentiel de Warren G. Harding
Warren G. Harding naît le 2 novembre 1865 aux États-Unis. Membre du Parti républicain, il est élu en novembre 1920 29ème président des États-Unis, fonction qu'il prendra officiellement le 4 mars 1921. Il est considéré comme le président du « laisser-faire » ; son mandat sera plus marqué par les scandales, dont celui du Teapot Dome (une affaire de corruption avec l'industrie pétrolière), que par les décisions majeures qu'il a prises pour l'avenir de ses concitoyens. Il meurt le 2 août 1923 d'une pneumonie.
Voir aussi : Etats-Unis - Président - Scandale - Républicain - Histoire de la Politique
1930
4 mars
Inondations dans le Sud-Ouest : un millier de morts
Les vallées de l'Orb, de l'Aude et du Tarn sont victimes d'inondations sans précédent. La ville de Moissac est entièrement détruite et une partie de Montauban, dévastée. Le président de la République Paul Doumergue annoncera le 7 mars une aide d'urgence de un milliard de francs. La décrue sera complète le 24. Bilan définitif : un millier de morts.
Voir aussi : Inondations - Histoire des Catastrophes naturelles
1933
4 mars
Roosevelt lance le "New Deal"
Elu en novembre 1932, le nouveau président des Etats-Unis, Franklin Delano Roosevelt, prend officiellement ses fonctions. Dans son discours d'investiture, il présente son nouveau programme de redressement économique : le "New Deal" (Nouvelle Donne). Depuis 1929, le pays fait face à une récession sans précédent. Entouré d'une équipe de jeunes technocrates appelée "Brain Trust", Roosevelt met en place un programme de financements publics destiné à lancer des grands travaux. Le concept de "New Deal" vient du titre d'un ouvrage écrit par l'économiste américain Stuart Chase en 1932. Les réformes du New Deal ne permettront pas au pays de retrouver sa croissance d’autrefois mais bouleverseront l'histoire de la politique américaine. En effet, le capitalisme prend une tournure nouvelle avec le principe d'intervention de l'Etat dans les affaires économiques et sociales du pays.
Voir aussi : Dossier histoire de la crise de 1929 - Roosevelt - Histoire du New-Deal - Histoire de la Politique
1933
4 mars
Passation de pouvoir à Franklin Roosevelt pour la Présidence des Etats-Unis
Franklin Roosevelt, né le 30 janvier 1882, est élu président des États-Unis le 8 novembre 1932. La passation officielle de pouvoir eut lieu le 4 mars 1933. Il est resté en place douze ans, jusqu'à son décès en 1945. Truman lui succède alors. On lui doit notamment le New Deal et une certaine implication militaire des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - New Deal - Histoire de la Politique
1947
4 mars
Signature du Traité de Dunkerque, entre la France et le Royaume-Uni
Signé le 4 mars 1947 entre la France, représentée par le ministre des Affaires étrangères Georges Bidault, et le Royaume-Uni, représenté par Ernest Bevin, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, le traité de Dunkerque a pour but de resserrer les liens entre les deux nations, afin de contrer une éventuelle renaissance de l'expansionnisme allemand. Cette alliance marque également le désir d'améliorer les relations économiques entre les deux pays.
Voir aussi : France - Royaume-Uni - Histoire des Traités
1975
4 mars
Charlie Chaplin décoré par la reine d'Angleterre
L'acteur et réalisateur anglais est fait commandeur de l'ordre britannique par la reine Elisabeth II. La musique de son film "Limelight" (Les Lumières de la ville) sorti en 1952, est jouée lors de la cérémonie au palais de Buckingham.
Voir aussi : Chaplin - Histoire du Cinéma
1988
4 mars
Inauguration de la Pyramide du Louvre
Le président de la République, François Mitterrand, inaugure la nouvelle entrée principale du musée du Louvre à Paris. L'architecte américain d'origine chinoise, Ieoh Ming Pei, l'a imaginée sur une commande du chef de l'Etat. La grande pyramide d'acier et de verre mesure 21 mètres de haut et se compose de 673 losanges. Construite au milieu de la cour Napoléon du Louvre, elle abritera désormais de nombreux services : restaurants, librairie d'art, boutiques, etc.
Voir aussi : Histoire de Paris - Mitterrand - Histoire du Louvre - Pyramide - Histoire de l'Architecture
1989
4 mars
Manisfestations pro serbes en Croatie
Pour la première fois depuis l’arrivée de Milosevic au pouvoir, des manifestations nationalistes serbes sont organisées en Croatie. L’Etat fédéral subit alors un glissement vers la centralisation. Les Croates et les Slovènes se méfient de la politique nationaliste et expansionniste de Milosevic qui prône la Grande Serbie. De surcroît, la présence de certains emblèmes serbes associés au nazisme provoquent l’émotion. C’est le début d’un conflit qui deviendra ouvert dès l’année suivante, entraînant une guerre destructrice sur fond d’épuration ethnique.
Voir aussi : Guerre de Yougoslavie - Milosevic - Histoire des Guerres
2000
4 mars
Razzia sur la Play Station II
Sony orchestre savamment la sortie de sa nouvelle console et en vend ainsi près d’un million d’exemplaires en 48 heures. Malgré les efforts de la concurrence, le succès de la Play Station ne se dément pas et se poursuit avec cette nouvelle génération plus puissante, plus compacte et qui intègre la lecture d’un support désormais incontournable : le dvd.
Voir aussi : Succès - Histoire des Jeux vidéo - Console - Histoire de Sony - Histoire des Loisirs
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
4 mars
Mort du sultan Saladin
Le sultan d'Egypte et de Syrie Salah al-Din Yusuf al-Ayyubi s'éteint à Damas à l'âge de 55 ans. Saladin a repris Jérusalem aux Croisés en 1187, après un siècle de présence occidentale. Il a mis en pratique une politique de tolérance religieuse dans la ville Sainte et a permis aux chrétiens le libre accès au Saint-Sépulcre. Cette grande indulgence lui vaudra l'estime des Croisés et des Arabes. A sa mort, l'Occident et l'Orient s'allient pour saluer la disparition d'un modèle de vertu chevaleresque.
Voir aussi : Décès - Sultan - Saladin - Histoire de l'Islam
1407
4 mars
Mort de François Gonzague de Mantoue
François Ier Gonzague de Mantoue, alors dans sa 41e année (né en 1366), meurt à Cavriana. Ce noble italien fut le quatrième capitaine du peuple de sa cité lombarde. Agé de seize ans lors de la mort de son père Louis II de Mantoue en 1382, il dut patienter six années avant que le conseil de régence ne valide sa nomination effective au capitanat du peuple. Réformateur et grand bâtisseur, il oscilla entre défiance vis à vis des ambitions de la voisine milanaise et assujettissement à la Sérénissime de Venise.
Voir aussi : Histoire de Venise - Histoire de Milan - Lombardie - Histoire de la Politique
1629
4 mars
Charte de la Colonie de la baie du Massachusetts
Le roi d'Angleterre avait octroyé, au début du XVIIe siècle, des terres à différentes compagnies de commerce telles que la Compagnie virginienne de Plymouth et la Compagnie de Londres. Les terres de la nouvelle Angleterre attirèrent les commerçants, les aventuriers et les minorités en exil. Les premiers colons anglais guidés par le révérend William Blaxton (ou William Blackstone) débarquent en Amérique du Nord en 1629. La première ville, Boston, est fondée cette année-là. Elle tire son nom de la ville d'origine des pionniers fondateurs venus du Nord-Est de l'Angleterre. La ville est rapidement dotée d'un statut officiel et des institutions représentatives sont mises en place. La colonie de la baie du Massachusetts s'étend à partir de son chef-lieu et point d'origine.
Voir aussi : Colons - Histoire de Boston - Histoire de la Politique
1665
4 mars
Début de la deuxième Guerre anglo-hollandaise.
La Deuxième Guerre anglo-néerlandaise a été déclarée le 4 mars 1665.
Elle oppose le Royaume d'Angleterre aux Provinces-Unies. Dans ce conflit, les Anglais sont alliés au Royaume de France et au Danemark, tandis que les Néerlandais sont soutenus par le Royaume d'Ecosse et le Münster.
La Première Guerre anglo-néerlandaise avait permis aux Anglais de remporter la maîtrise des mers et d'imposer son monopole sur le commerce des colonies britanniques.
A l'issue de deux années de guerre, le traité de Breda est signé, laissant la victoire aux Néerlandais qui obtinrent des plantations au Suriname et le droit de naviguer sur le Rhin.
Voir aussi : Provinces Unies - Deuxième Guerre anglo-néerlandaise - Royaume d'Angleterre - Histoire des Guerres
1678
4 mars
Naissance d'Antonio Vivaldi
Antonio Vivaldi naît le 4 mars 1678 à Venise. Violoniste virtuose, il est considéré comme l'un des plus grands compositeurs de musique baroque. Ordonné prêtre en 1703, il se consacre définitivement à la musique en 1706 et compose des ½uvres instrumentales, des opéras et de la musique sacrée. Parmi ses nombreux chefs d'½uvre, on trouve "L'Estro Armonico" (1711), "Stabat Mater" (1712) et "Les Quatre Saisons" (1725).
Voir aussi : Naissance - Compositeur - Histoire de Venise - Violoniste - Histoire de la Musique classique
1797
4 mars
Début de la présidence fédéraliste de John Adams aux États-Unis
Après avoir joué un grand rôle dans la révolution américaine, John Adams devient membre du congrès puis vice-président de George Washington. En 1797, il se présente aux élections présidentielles et devient le deuxième président des Etats-Unis. Il s'installe à la Maison Blanche, qui se nomme alors Palais présidentiel, avec sa famille en 1800. Durant son mandat, il tente de garder une position neutre dans les conflits européens. Il perd face à Thomas Jefferson lors des élections suivantes.
Voir aussi : Etats-Unis - Révolution américaine - Histoire de la Politique
1829
4 mars
Début de la présidence d'Andrew Jackson aux États-Unis
Le 4 mars 1829, Andrew Jackson débuta son premier mandat à la présidence des Etats-Unis. Cet ancien gouverneur de Floride, réputé pour sa dureté, succéda à John Quincy Adams. Pendant ses deux mandats, de 1829 à 1837, il protégea la démocratie populaire et la liberté individuelle mais soutint l'esclavage et la déportation des Amérindiens. Comptant parmi les créateurs du parti démocrate, il fut à l'origine de l'apparition des partis politiques aux Etats-Unis.
Voir aussi : Etats-Unis - Président - Andrew Jackson - Parti démocrate - Mandat - Histoire de la Politique
1832
4 mars
Mort de Jean-François Champollion, égyptologue français
Jean-François Champollion était un égyptologue français né en 1790. Après avoir suivi des cours de langues orientales et d'histoire, il devint professeur d'histoire et entama des travaux d'égyptologie, publiant "Egypte sous les pharaons" en 1814, dédicacé à Louis XVIII. A partir de 1821, il parvint à déchiffrer les hiéroglyphes et publia en 1824 "Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens". Considéré comme le père de l'égyptologie, il mourut en 1832.
Voir aussi : Egypte - Hiéroglyphes - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1837
4 mars
Martin Van Buren est élu président des Etats-Unis.
Martin Van Buren est un homme politique américain né en 1782.
Il est élu, le 4 mars 1837, président des Etats-Unis, c'est le huitième depuis leur indépendance.
Juriste de formation, Van Buren a mené une carrière politique brillante. En effet, avant d'être président, il a d'abord été vice-président dans le gouvernement d'Andrew Jackson.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1845
4 mars
Début de la présidence de James K. Polk aux États-Unis.
James Knox Polk, gouverneur de l'état du Tennessee, se présente aux élections présidentielles en 1844 en tant que candidat du Parti démocrate. L'autre candidat du parti était Martin Van Buren mais, opposé à l'annexion du Texas, il est mis à l'écart par les démocrates. Après une campagne électorale dynamique, James Knox Polk gagne les élections et devient, le 4 mars 1844, le onzième président du pays. Il reste au pouvoir jusqu'en 1849.
Voir aussi : Président - états-unis - élections - Démocrate - Martin Van Buren - Histoire de la Politique
1847
4 mars
Naissance de Karl Josef Bayer, chimiste autrichien.
Karl Josef Bayer devient chimiste et part travailler dans le secteur de la sidérurgie. Il approfondit ensuite ses connaissances auprès de chimistes reconnus à l'université d'Heidelberg . Après sa thèse, il devient professeur puis crée un laboratoire de recherche. Il s'installe en Russie et dépose quelques brevets de ses différentes découvertes. En 1894, il retourne en Autriche et travaille au développement de l'industrie de l'alumine dans le pays. Il meurt en 1904.
Voir aussi : Chimie - Histoire des Sciences et techniques
1857
4 mars
Investiture du président américain James Buchanan
Le candidat démocrate James Buchanan devient le quinzième président des États-Unis après une élection difficile face à son prédécesseur, Millard Fillmore et à son rival républicain John C. Frémont. A cette époque, l'esclavagisme est au cœur des débats politiques. Désireux de laisser chaque territoire choisir son camp, James Buchanan provoquera la sécession de plusieurs Etats du Sud. Son illustre successeur, le républicain Abraham Licoln, décidera en 1863 d'abolir intégralement l'esclavagisme.
Voir aussi : Etats-Unis - Histoire de l'Esclavage - Investiture - James Buchanan - Histoire de la Politique
1860
4 mars
Décès d'Honoré Charles Reille
Honoré Charles Reille décède à Paris. Il doit sa célébrité au brio avec lequel il mena sa carrière militaire. Il participe à ses premières campagnes en Belgique sous le grade de sous-lieutenant. Élevé au grade de capitaine en 1796, il devient plus tard aide-de-camp du général Masséna. C'est avec ce dernier qu'il fit sa carrière, d'abord en Italie, puis en Suisse. Ses différentes campagnes lui ont valu de grands honneurs. Le roi Louis-Philippe Ier le nomma maréchal de France en 1847.
Voir aussi : Décès - Militaire - Histoire des Guerres
1893
4 mars
Début du second mandat présidentiel de Glover Cleveland
Le second mandat effectué par Grover Cleveland à la tête des Etats-Unis débute le 4 mars 1893. Il fait face à une crise économique d'envergure, menaçant la monnaie américaine. Si la façon de gérer les conflits sociaux par l'intervention de l'armée est saluée par le monde politique, elle radicalise les rapports de son administration avec les syndicalistes. A l'étranger, il reconnaît la nouvelle République d'Hawaï et règle les conflits de frontière entre l'Angleterre et le Venezuela.
Voir aussi : Etats-Unis - Président - Grover Cleveland - Histoire d'Hawaï - Crise économique - Histoire de la Politique
1897
4 mars
Investiture de William McKinley
William McKinley, né en 1843 à Niles, dans l'Ohio, est le vingt-cinquième président des Etats-Unis d'Amérique. Il prend ses fonctions le 4 mars 1897. Durant son mandat, il se lance dans une politique de conquêtes dans l'Océan Pacifique et dans les Caraïbes, et mène une guerre contre l'Espagne en 1898. D'autre part, il concurrence les puissances européennes sur les marchés asiatiques. Il sera réélu en novembre 1900 et assassiné en septembre 1901.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - William McKinley - Investiture - Histoire des Elections
1908
4 mars
Election de William Howard Taft comme Président des Etats-Unis
William Howard Taft est né le 15 septembre 1857. Juriste de formation, il se lance dans la politique et devient le premier gouverneur civil des Philippines en 1901. En 1904 Théodore Roosevelt le rappelle et le nomme secrétaire à la Guerre. Il est choisi par le président pour lui succéder comme candidat du Parti républicain. Le 3 novembre 1908 William Howard Taft bat le candidat démocrate et le 4 mars 1909 devient le vingt-septième président des Etats-Unis.
Sa politique est la même que Roosevelt, il ne fera qu'un mandat jusqu'en 1913.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - Roosevelt - Histoire de la Politique
1913
4 mars
Wilson devient président des Etats-Unis
Le 4 mars 1913, Thomas W. Wilson devient président des Etats-Unis. Il naît à Staunton le 28 décembre 1856 et meurt le 3 février 1924. Il fait de brillantes études de droit, histoire et sciences politiques. En 1910 il devient gouverneur du New Jersey. Il est désigné candidat du Parti démocrate en 1912, il s'oppose à Théodore Roosevelt dans la course à l'investiture. S'il déclare d'abord sa neutralité dans la Première Guerre mondiale, il propose la déclaration de guerre contre l'Allemagne au Congrès en 1917. En 1918, il liste les 14 points pour obtenir la paix et créer la Société des Nations.
Voir aussi : Président - Wilson - Etat-Unis - Histoire de la Politique
1921
4 mars
Le mandat présidentiel de Warren G. Harding
Warren G. Harding naît le 2 novembre 1865 aux États-Unis. Membre du Parti républicain, il est élu en novembre 1920 29ème président des États-Unis, fonction qu'il prendra officiellement le 4 mars 1921. Il est considéré comme le président du « laisser-faire » ; son mandat sera plus marqué par les scandales, dont celui du Teapot Dome (une affaire de corruption avec l'industrie pétrolière), que par les décisions majeures qu'il a prises pour l'avenir de ses concitoyens. Il meurt le 2 août 1923 d'une pneumonie.
Voir aussi : Etats-Unis - Président - Scandale - Républicain - Histoire de la Politique
1930
4 mars
Inondations dans le Sud-Ouest : un millier de morts
Les vallées de l'Orb, de l'Aude et du Tarn sont victimes d'inondations sans précédent. La ville de Moissac est entièrement détruite et une partie de Montauban, dévastée. Le président de la République Paul Doumergue annoncera le 7 mars une aide d'urgence de un milliard de francs. La décrue sera complète le 24. Bilan définitif : un millier de morts.
Voir aussi : Inondations - Histoire des Catastrophes naturelles
1933
4 mars
Roosevelt lance le "New Deal"
Elu en novembre 1932, le nouveau président des Etats-Unis, Franklin Delano Roosevelt, prend officiellement ses fonctions. Dans son discours d'investiture, il présente son nouveau programme de redressement économique : le "New Deal" (Nouvelle Donne). Depuis 1929, le pays fait face à une récession sans précédent. Entouré d'une équipe de jeunes technocrates appelée "Brain Trust", Roosevelt met en place un programme de financements publics destiné à lancer des grands travaux. Le concept de "New Deal" vient du titre d'un ouvrage écrit par l'économiste américain Stuart Chase en 1932. Les réformes du New Deal ne permettront pas au pays de retrouver sa croissance d’autrefois mais bouleverseront l'histoire de la politique américaine. En effet, le capitalisme prend une tournure nouvelle avec le principe d'intervention de l'Etat dans les affaires économiques et sociales du pays.
Voir aussi : Dossier histoire de la crise de 1929 - Roosevelt - Histoire du New-Deal - Histoire de la Politique
1933
4 mars
Passation de pouvoir à Franklin Roosevelt pour la Présidence des Etats-Unis
Franklin Roosevelt, né le 30 janvier 1882, est élu président des États-Unis le 8 novembre 1932. La passation officielle de pouvoir eut lieu le 4 mars 1933. Il est resté en place douze ans, jusqu'à son décès en 1945. Truman lui succède alors. On lui doit notamment le New Deal et une certaine implication militaire des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - New Deal - Histoire de la Politique
1947
4 mars
Signature du Traité de Dunkerque, entre la France et le Royaume-Uni
Signé le 4 mars 1947 entre la France, représentée par le ministre des Affaires étrangères Georges Bidault, et le Royaume-Uni, représenté par Ernest Bevin, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, le traité de Dunkerque a pour but de resserrer les liens entre les deux nations, afin de contrer une éventuelle renaissance de l'expansionnisme allemand. Cette alliance marque également le désir d'améliorer les relations économiques entre les deux pays.
Voir aussi : France - Royaume-Uni - Histoire des Traités
1975
4 mars
Charlie Chaplin décoré par la reine d'Angleterre
L'acteur et réalisateur anglais est fait commandeur de l'ordre britannique par la reine Elisabeth II. La musique de son film "Limelight" (Les Lumières de la ville) sorti en 1952, est jouée lors de la cérémonie au palais de Buckingham.
Voir aussi : Chaplin - Histoire du Cinéma
1988
4 mars
Inauguration de la Pyramide du Louvre
Le président de la République, François Mitterrand, inaugure la nouvelle entrée principale du musée du Louvre à Paris. L'architecte américain d'origine chinoise, Ieoh Ming Pei, l'a imaginée sur une commande du chef de l'Etat. La grande pyramide d'acier et de verre mesure 21 mètres de haut et se compose de 673 losanges. Construite au milieu de la cour Napoléon du Louvre, elle abritera désormais de nombreux services : restaurants, librairie d'art, boutiques, etc.
Voir aussi : Histoire de Paris - Mitterrand - Histoire du Louvre - Pyramide - Histoire de l'Architecture
1989
4 mars
Manisfestations pro serbes en Croatie
Pour la première fois depuis l’arrivée de Milosevic au pouvoir, des manifestations nationalistes serbes sont organisées en Croatie. L’Etat fédéral subit alors un glissement vers la centralisation. Les Croates et les Slovènes se méfient de la politique nationaliste et expansionniste de Milosevic qui prône la Grande Serbie. De surcroît, la présence de certains emblèmes serbes associés au nazisme provoquent l’émotion. C’est le début d’un conflit qui deviendra ouvert dès l’année suivante, entraînant une guerre destructrice sur fond d’épuration ethnique.
Voir aussi : Guerre de Yougoslavie - Milosevic - Histoire des Guerres
2000
4 mars
Razzia sur la Play Station II
Sony orchestre savamment la sortie de sa nouvelle console et en vend ainsi près d’un million d’exemplaires en 48 heures. Malgré les efforts de la concurrence, le succès de la Play Station ne se dément pas et se poursuit avec cette nouvelle génération plus puissante, plus compacte et qui intègre la lecture d’un support désormais incontournable : le dvd.
Voir aussi : Succès - Histoire des Jeux vidéo - Console - Histoire de Sony - Histoire des Loisirs
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Quelques grandes catastrophes naturelles
1666:2 septembre
Le Grand incendie de Londres
Dans la nuit, un feu se déclenche dans l'arrière-boutique d'une boulangerie et se répand très vite, les constructions étant pour la plupart en bois. L'incendie dure cinq jours. Il fera peu de victimes, mais près de 10 000 maisons et 100 églises, dont la cathédrale Saint-Paul, sont détruites. L'architecte Christopher Wren s'occupera de la reconstruction : les maisons seront rebâties en briques et en tuiles.
1755:1 novembre
Tremblement de terre à Lisbonne
La capitale portugaise est presque entièrement détruite par trois secousses sismiques d'une extraordinaire violence. Plusieurs raz-de-marée suivent le séisme et de nombreux incendies se déclarent. Le bilan humain de la catastrophe est lourd : 60 000 mort. Ce terrible événement inspirera Voltaire dans un des chapitres de "Candide". L'auteur s'interrogera sur la bonté du dieu créateur et l'existence du mal. Le philosophe français réussira à faire du tremblement de terre de Lisbonne un évènement intellectuel.
1883:27 août
Explosion volcanique du Krakatoa
L'explosion du volcan Krakatoa ("mont silencieux"), situé entre les îles indonésiennes de Java et de Sumatra, est entendue jusqu'à 5 000 kilomètres. Avec celle de Santorin dans l'Antiquité, c'est l'une des plus grandes explosions volcaniques de l'histoire. Le volcan est complètement volatilisé, les poussières se retrouvent satellisées à plus de 70 kilomètres dans l'atmosphère, tandis que l'effondrement du cratère entraîne un gigantesque raz-de-marée provoquant la mort des 40 000 de personnes.
Les catastrophes naturelles du 20ème siècle
1902:8 mai
Éruption de la Montagne Pelée
En quelques instants, la ville de SAINT-PIERRE de la Martinique est détruite par l'éruption du volcan voisin, la Montagne Pelée. Une gigantesque explosion s'est produite et une nuée ardente a dévalé les flancs de la montagne. Près de 28 000 personnes périront et une seule personne, un prisonnier protégé par les murs de son cachot, survivra. Les vulcanologues, pris en défaut, découvrirent alors un type d'éruption inédit, auquel ils donneront le nom de "péléen".
1906:18 avril
Séisme à San Francisco
San Francisco (Californie), 400 000 habitants, est dévastée par un tremblement de terre (d'une magnitude de 8,5 sur l'échelle de Richter) et par les incendies qui suivent. La catastrophe entraîne la mort de près de 1000 personnes et la destruction totale de la ville. Le séisme se traduit par un élargissement considérable de la faille de San Andréas, un phénomène géologique qui tend à détacher la Californie du continent américain.
1908:30 juin
Météorite géante en Sibérie
Une météorite explose 8 000 mètres au-dessus de la région de Toungouska en Sibérie centrale. L'onde de choc, comparable à 1 000 bombes d'Hiroshima, ravage 2 000 Km² de taïga (forêt de conifères). Les jours précédents, le ciel nocturne était devenu de plus en plus clair et, dans la nuit du 30 juin, de gigantesques flashes étaient apparus.
1908:28 décembre
Terrible tremblement de terre en Italie
Le plus gros tremblement de terre jamais enregistré en Europe a totalement dévasté les villes de Messine en Sicile et Reggio de Calabre au Sud de l'Italie. Le port de Messine n'existe plus. Le séisme a provoqué la mort de plus de 100 000 personnes sur les deux sites de la catastrophe.
1923:1 septembre
Tremblement de terre au Japon
La région de Tokyo Yokohama, zone surpeuplée, est secouée par un violent tremblement de terre, suivi d'un incendie et d'un raz-de-marée. Près des trois quarts de Tokyo sont détruits et plus de 100 000 personnes périssent dans la catastrophe. L'archipel se trouve dans une zone d’activité volcanique intense car le fond du Pacifique occidental glisse régulièrement sous la plaque continentale qui porte le Japon.
1930:4 mars
Inondations dans le SUD-OUEST
Un millier de morts
Les vallées de l'Orbe, de l'Aude et du Tarn sont victimes d'inondations sans précédent. La ville de Moissac est entièrement détruite et une partie de Montauban, dévastée. Le président de la République Paul Doumergue annoncera le 7 mars une aide d'urgence de un milliard de francs. La décrue sera complète le 24. Bilan définitif : un millier de morts.
1953:1 février
Inondations monstres aux Pays-Bas
1 800 personnes sont tuées dans les terribles inondations qui ont frappé la Hollande. La province de Zélande, sur les bords de la mer du Nord, ainsi que les régions belges limitrophes sont les plus durement touchées avec 133 villes et villages inondés. La rupture des digues des polders a provoqué un raz-de-marée qui a déferlé sur la région. Au total, ce sont 2 000 hectares qui ont été dévastés et 100 000 personnes qui ont du être déplacées. Pour la Hollande, c'est la plus grande catastrophe naturelle depuis 1421.
1959:2 décembre
Rupture du barrage de Malpasset
A 21h13, le barrage hydroélectrique du Malpasset, construit sur la rivière Reyran dans le Var, cède. Une vague de 40 mètres (50 millions de mètres cubes d'eau) déferle sur la vallée à 70 Km/h. Elle atteindra la ville de Fréjus en 20 minutes. Des blocs de pierre de 600 tonnes dévalent la colline et détruisent le quartier de Malpasset. Les pluies diluviennes qui tombent sur la côte d’Azur depuis quelques jours sont à l'origine de la rupture du barrage-voûte vieux de 10 ans à peine. Le bilan est très lourd, plus de 400 morts. Il s'agit de la plus grosse catastrophe de ce genre qui ait jamais touché la France.
1960:22 mai
Tsunami du Chili au Japon
Un séisme de 9 sur l'échelle de Richter, la plus haute magnitude jamais mesurée, se produit près de la côte chilienne. Il déclenche un tsunami ("grande vague dans le port" en japonais) qui détruit tout sur son passage.
2 000 victimes sont recensées au Chili et la vague de 18 mètres se propage jusqu'à Hawaï puis aux côtes japonaises. Elle fait des centaines de morts sur son passage.
1970:10 février
Avalanche meurtrière à Val d'Isère
Une énorme coulée de neige se détache à 3 206 mètres d'altitude, franchi l'Isère puis la route nationale pour finir sa course sur le foyer UCPA de Val d'Isère. 39 jeunes sont ensevelis. Le centre de plein air comptait à cette époque de l'année 194 vacanciers. Suite à cette avalanche dramatique une carte des risques naturels dans les régions alpines est élaborée.
1970:31 mai
Violent séisme au Pérou
Un séisme d'une intensité de 7,75 sur l'échelle de Richter touche le Nord du Pérou et provoque la mort de 66 000 personnes et la destruction de nombreuses habitations. Les tremblements de terre sont fréquents et meurtriers dans la Cordillère des Andes, la plus longue chaîne de montagnes du monde (8 000 kilomètres). Des mesures seront prises pour renforcer sensiblement la résistance aux séismes des constructions en adobe (brique mêlée de paille et séchée au soleil).
1976:28 juillet
Terrible séisme en Chine
A 3h45 du matin, un tremblement de terre d'une magnitude de 7,8 sur l'échelle de Richter rase la ville minière de Tangshan (Nord) qui compte plus d'un million d'habitants. Le nombre de victimes est estimé à plus de 250 000, faisant de ce séisme l'un des plus meurtrier de l'histoire.
1980:18 mai
Éruption volcanique dans l'État de Washington
Après plus d'un siècle de repos, le volcan du mont Saint Hellens, d'une hauteur de 3 000 mètres, au nord-est de Portland (Etats-Unis), se réveille. Une explosion d'une puissance égale à 500 fois celle d'Hiroshima a lieu et le mont s'affaisse de 400 mètres, provoquant une avalanche de débris. Cette éruption fera 57 morts.
1986:21 août
Éruption au lac Nyos
Une explosion due à une accumulation de gaz dans le sous sol a lieu dans la région volcanique du lac Nyos (Cameroun). Le gaz carbonique qui s'échappe de la faille provoque la mort de plus de 1 700 hommes, de milliers d'animaux et le déplacement des habitants de la région. Une équipe de scientifique international procédera au dégazage du lac en 2001.
1988:29 septembre
Terribles inondations au Bangladesh
Le Bangladesh, situé dans le delta débouchant sur le golf du Bengale, à l'est de l'Inde, est de nouveau victime d'inondations qui laissent 30 millions de personnes sans abri. Ce jeune État (indépendant depuis 1971), surpeuplé et pauvre, subit régulièrement des inondations catastrophiques.
1998:17 juillet
Tsunami géant en Papouasie-Nouvelle-Guinée
Le 17 juillet 1998, deux secousses sismiques de magnitude 7.1 déclenchent un raz-de-marée sur la côte nord de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Trois énormes vagues de plus de 10 mètres de haut submergent entièrement sept villages côtiers, faisant plus de 2000 morts. Plus de 6000 personnes sont restées sans abri.
1999:17 août
Terrible séisme en Turquie
Un tremblement de terre d'une magnitude de 7,8 sur l'échelle de Richter, a touché la région d'Izmit au bord de la mer de Marmara, la région la plus peuplée de Turquie. Il a fait 15 000 morts et 30 000 blessés. Les terrains le long de la faille coulissante nord anatolienne se sont déplacés de 3 mètres. Depuis 1939, une dizaine de tremblements de terre de magnitudes équivalentes sont produits le long de cette faille.
1666:2 septembre
Le Grand incendie de Londres
Dans la nuit, un feu se déclenche dans l'arrière-boutique d'une boulangerie et se répand très vite, les constructions étant pour la plupart en bois. L'incendie dure cinq jours. Il fera peu de victimes, mais près de 10 000 maisons et 100 églises, dont la cathédrale Saint-Paul, sont détruites. L'architecte Christopher Wren s'occupera de la reconstruction : les maisons seront rebâties en briques et en tuiles.
1755:1 novembre
Tremblement de terre à Lisbonne
La capitale portugaise est presque entièrement détruite par trois secousses sismiques d'une extraordinaire violence. Plusieurs raz-de-marée suivent le séisme et de nombreux incendies se déclarent. Le bilan humain de la catastrophe est lourd : 60 000 mort. Ce terrible événement inspirera Voltaire dans un des chapitres de "Candide". L'auteur s'interrogera sur la bonté du dieu créateur et l'existence du mal. Le philosophe français réussira à faire du tremblement de terre de Lisbonne un évènement intellectuel.
1883:27 août
Explosion volcanique du Krakatoa
L'explosion du volcan Krakatoa ("mont silencieux"), situé entre les îles indonésiennes de Java et de Sumatra, est entendue jusqu'à 5 000 kilomètres. Avec celle de Santorin dans l'Antiquité, c'est l'une des plus grandes explosions volcaniques de l'histoire. Le volcan est complètement volatilisé, les poussières se retrouvent satellisées à plus de 70 kilomètres dans l'atmosphère, tandis que l'effondrement du cratère entraîne un gigantesque raz-de-marée provoquant la mort des 40 000 de personnes.
Les catastrophes naturelles du 20ème siècle
1902:8 mai
Éruption de la Montagne Pelée
En quelques instants, la ville de SAINT-PIERRE de la Martinique est détruite par l'éruption du volcan voisin, la Montagne Pelée. Une gigantesque explosion s'est produite et une nuée ardente a dévalé les flancs de la montagne. Près de 28 000 personnes périront et une seule personne, un prisonnier protégé par les murs de son cachot, survivra. Les vulcanologues, pris en défaut, découvrirent alors un type d'éruption inédit, auquel ils donneront le nom de "péléen".
1906:18 avril
Séisme à San Francisco
San Francisco (Californie), 400 000 habitants, est dévastée par un tremblement de terre (d'une magnitude de 8,5 sur l'échelle de Richter) et par les incendies qui suivent. La catastrophe entraîne la mort de près de 1000 personnes et la destruction totale de la ville. Le séisme se traduit par un élargissement considérable de la faille de San Andréas, un phénomène géologique qui tend à détacher la Californie du continent américain.
1908:30 juin
Météorite géante en Sibérie
Une météorite explose 8 000 mètres au-dessus de la région de Toungouska en Sibérie centrale. L'onde de choc, comparable à 1 000 bombes d'Hiroshima, ravage 2 000 Km² de taïga (forêt de conifères). Les jours précédents, le ciel nocturne était devenu de plus en plus clair et, dans la nuit du 30 juin, de gigantesques flashes étaient apparus.
1908:28 décembre
Terrible tremblement de terre en Italie
Le plus gros tremblement de terre jamais enregistré en Europe a totalement dévasté les villes de Messine en Sicile et Reggio de Calabre au Sud de l'Italie. Le port de Messine n'existe plus. Le séisme a provoqué la mort de plus de 100 000 personnes sur les deux sites de la catastrophe.
1923:1 septembre
Tremblement de terre au Japon
La région de Tokyo Yokohama, zone surpeuplée, est secouée par un violent tremblement de terre, suivi d'un incendie et d'un raz-de-marée. Près des trois quarts de Tokyo sont détruits et plus de 100 000 personnes périssent dans la catastrophe. L'archipel se trouve dans une zone d’activité volcanique intense car le fond du Pacifique occidental glisse régulièrement sous la plaque continentale qui porte le Japon.
1930:4 mars
Inondations dans le SUD-OUEST
Un millier de morts
Les vallées de l'Orbe, de l'Aude et du Tarn sont victimes d'inondations sans précédent. La ville de Moissac est entièrement détruite et une partie de Montauban, dévastée. Le président de la République Paul Doumergue annoncera le 7 mars une aide d'urgence de un milliard de francs. La décrue sera complète le 24. Bilan définitif : un millier de morts.
1953:1 février
Inondations monstres aux Pays-Bas
1 800 personnes sont tuées dans les terribles inondations qui ont frappé la Hollande. La province de Zélande, sur les bords de la mer du Nord, ainsi que les régions belges limitrophes sont les plus durement touchées avec 133 villes et villages inondés. La rupture des digues des polders a provoqué un raz-de-marée qui a déferlé sur la région. Au total, ce sont 2 000 hectares qui ont été dévastés et 100 000 personnes qui ont du être déplacées. Pour la Hollande, c'est la plus grande catastrophe naturelle depuis 1421.
1959:2 décembre
Rupture du barrage de Malpasset
A 21h13, le barrage hydroélectrique du Malpasset, construit sur la rivière Reyran dans le Var, cède. Une vague de 40 mètres (50 millions de mètres cubes d'eau) déferle sur la vallée à 70 Km/h. Elle atteindra la ville de Fréjus en 20 minutes. Des blocs de pierre de 600 tonnes dévalent la colline et détruisent le quartier de Malpasset. Les pluies diluviennes qui tombent sur la côte d’Azur depuis quelques jours sont à l'origine de la rupture du barrage-voûte vieux de 10 ans à peine. Le bilan est très lourd, plus de 400 morts. Il s'agit de la plus grosse catastrophe de ce genre qui ait jamais touché la France.
1960:22 mai
Tsunami du Chili au Japon
Un séisme de 9 sur l'échelle de Richter, la plus haute magnitude jamais mesurée, se produit près de la côte chilienne. Il déclenche un tsunami ("grande vague dans le port" en japonais) qui détruit tout sur son passage.
2 000 victimes sont recensées au Chili et la vague de 18 mètres se propage jusqu'à Hawaï puis aux côtes japonaises. Elle fait des centaines de morts sur son passage.
1970:10 février
Avalanche meurtrière à Val d'Isère
Une énorme coulée de neige se détache à 3 206 mètres d'altitude, franchi l'Isère puis la route nationale pour finir sa course sur le foyer UCPA de Val d'Isère. 39 jeunes sont ensevelis. Le centre de plein air comptait à cette époque de l'année 194 vacanciers. Suite à cette avalanche dramatique une carte des risques naturels dans les régions alpines est élaborée.
1970:31 mai
Violent séisme au Pérou
Un séisme d'une intensité de 7,75 sur l'échelle de Richter touche le Nord du Pérou et provoque la mort de 66 000 personnes et la destruction de nombreuses habitations. Les tremblements de terre sont fréquents et meurtriers dans la Cordillère des Andes, la plus longue chaîne de montagnes du monde (8 000 kilomètres). Des mesures seront prises pour renforcer sensiblement la résistance aux séismes des constructions en adobe (brique mêlée de paille et séchée au soleil).
1976:28 juillet
Terrible séisme en Chine
A 3h45 du matin, un tremblement de terre d'une magnitude de 7,8 sur l'échelle de Richter rase la ville minière de Tangshan (Nord) qui compte plus d'un million d'habitants. Le nombre de victimes est estimé à plus de 250 000, faisant de ce séisme l'un des plus meurtrier de l'histoire.
1980:18 mai
Éruption volcanique dans l'État de Washington
Après plus d'un siècle de repos, le volcan du mont Saint Hellens, d'une hauteur de 3 000 mètres, au nord-est de Portland (Etats-Unis), se réveille. Une explosion d'une puissance égale à 500 fois celle d'Hiroshima a lieu et le mont s'affaisse de 400 mètres, provoquant une avalanche de débris. Cette éruption fera 57 morts.
1986:21 août
Éruption au lac Nyos
Une explosion due à une accumulation de gaz dans le sous sol a lieu dans la région volcanique du lac Nyos (Cameroun). Le gaz carbonique qui s'échappe de la faille provoque la mort de plus de 1 700 hommes, de milliers d'animaux et le déplacement des habitants de la région. Une équipe de scientifique international procédera au dégazage du lac en 2001.
1988:29 septembre
Terribles inondations au Bangladesh
Le Bangladesh, situé dans le delta débouchant sur le golf du Bengale, à l'est de l'Inde, est de nouveau victime d'inondations qui laissent 30 millions de personnes sans abri. Ce jeune État (indépendant depuis 1971), surpeuplé et pauvre, subit régulièrement des inondations catastrophiques.
1998:17 juillet
Tsunami géant en Papouasie-Nouvelle-Guinée
Le 17 juillet 1998, deux secousses sismiques de magnitude 7.1 déclenchent un raz-de-marée sur la côte nord de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Trois énormes vagues de plus de 10 mètres de haut submergent entièrement sept villages côtiers, faisant plus de 2000 morts. Plus de 6000 personnes sont restées sans abri.
1999:17 août
Terrible séisme en Turquie
Un tremblement de terre d'une magnitude de 7,8 sur l'échelle de Richter, a touché la région d'Izmit au bord de la mer de Marmara, la région la plus peuplée de Turquie. Il a fait 15 000 morts et 30 000 blessés. Les terrains le long de la faille coulissante nord anatolienne se sont déplacés de 3 mètres. Depuis 1939, une dizaine de tremblements de terre de magnitudes équivalentes sont produits le long de cette faille.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1512
5 mars
Naissance de Gerardus Mercator, mathématicien et géographe flamand
Né le 5 mars 1512 à Rupelmond, Gerard Kremer, connu dans les livres français sous le nom de Gérard Mercator, a été un mathématicien et géographe flamand. Il est devenu célèbre suite à ses études dans le domaine de la cartographie et pour avoir inventé en 1569 un système de projection qui porte son nom. Persécuté au temps de l'Inquisition (Mercator était protestant), il passa quelque temps en prison mais fut finalement libéré et décéda à Duisbourg en 1552.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Inquisition - Cartographie - Duisbourg - Histoire des Sciences et techniques
1534
5 mars
Décès du peintre italien Le Corrège
Antonio Allegri, dit le Corrège, décède le 5 mars 1534. Il fut l'un des plus grands maîtres de l'école de peinture de Parme durant la Renaissance. Après une formation à Mantoue, le Corrège retourne à Parme pour y décorer une voûte au couvent Saint-Paul en 1519, puis des fresques ainsi qu'une représentation de l'Assomption de la Vierge à l'église Saint-Jean l'Evangéliste. Il fut l'un des précurseurs du style baroque.
Voir aussi : 1534 - Mantoue - Parme - Histoire de l'Art
1558
5 mars
La tabac débarque en Europe
Le médecin Francisco Fernandez offre au roi d'Espagne Philippe II une plante venue du nouveau continent, le tabac. Les Indiens d'Amérique fument ces feuilles depuis des temps immémoriaux au cours de leurs cérémonies religieuses. Elles sont réputées pour avoir des vertus curatives. L'introduction du tabac en France se fera vers 1560 grâce à l'ambassadeur de France au Portugal Jean Nicot.
Voir aussi : Tabac - Histoire de la Société
1588
5 mars
Mort d'Henri Ier de Bourbon-Condé
Deuxième prince de Condé et protecteur des protestants durant les guerres de Religion, Henri Ier de Bourbon-Condé fut le rival d'Henri III de Navarre, contre qui il mena de nombreuses campagnes militaires. Issu d'une famille calviniste, il est le cousin d'Henri IV, roi de Navarre. C'est à partir de la quatrième guerre de Religion qu'il prend la tête du parti protestant : il n'a alors de cesse de combattre l'hégémonie catholique et l'édit de Nemours qui interdit le protestantisme. Il meurt brusquement le 5 mars 1588, de telle sorte que certains membres de sa famille soupçonnent un meurtre par empoisonnement, peut-être par Henri de Navarre lui-même.
Voir aussi : Henri IV - Henri III - Protestant - Guerre de religions - Henri Ier - Histoire de la Politique
1658
5 mars
Naissance d'Antoine de Lamothe-Cadillac
Né le 5 mars 1658 et mort en 1730, Antoine Laumet débarque en Nouvelle-France à 25 ans, et change son nom en de Lamothe-Cadillac. Cet explorateur français connaît une véritable réussite en Amérique, où il sera à l'origine de la fondation de Détroit, après avoir créé le fort Pontchartrain en 1701. Depuis les célébrations du bicentenaire de la ville américaine en 1901, son nom a été donné à la célèbre marque de voiture.
Voir aussi : Détroit - Antoine Laumet - Histoire de la Politique
1770
5 mars
Combat meurtrier à Boston
Depuis le vote des lois Townshend, les tensions restent vives entre les colons et les soldats britanniques. Les Britanniques ont d’ailleurs fait parvenir des renforts à Boston, afin de protéger les douaniers de la colère des habitants. Ainsi, les altercations entre les deux parties sont très fréquentes, jusqu’au jour où l’armée, sous les insultes et les provocations, ouvrent le feu sur la foule, faisant cinq morts. Finalement, les taxes imposées par les lois Townshend seront supprimées, à l’exception de celles prélevées sur le thé.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - Histoire de Boston - Townshend - Histoire de la Colonisation
1770
5 mars
Massacre de Boston
Le 5 mars 1770 eut lieu l'un des évènements déclencheurs de la guerre d'indépendance des Etats-Unis, le célèbre massacre de Boston. Alors que les treize colonies britanniques étaient déjà particulièrement agitées, le conflit atteint son sommet, lorsque des soldats britanniques tuent cinq Bostoniens. La Grande-Bretagne, pour calmer la situation, les déplaça du centre-ville, mais l'acquittement des soldats responsables de la fusillade renforça la rancœur des colons envers les Britanniques.
Voir aussi : Grande-Bretagne - Fusillade - Guerre d'indépendance des Etats-Unis - Histoire des Guerres
1779
5 mars
Naissance de Louis Huguet-Château, général français
Louis Huguet-Château fut un général français du Premier Empire, né en 1779 et mort en 1814. Sorti de l'école Polytechnique, il s'engagea dans l'armée et se distingua lors des guerres napoléoniennes en Espagne, Russie, Saxe, Allemagne et France. Il guida notamment la charge ayant permis de prendre le château de Brienne en 1814, mais fut tué quelques mois plus tard lors de la bataille de Montereau. Décoré de la Légion d'honneur, son nom est inscrit sur l'Arc de Triomphe.
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Général - Guerres napoléoniennes - Montereau - Histoire de la Politique
1815
5 mars
Arrivée triomphante de Napoléon à Grenoble
Arrivé cinq jours plus tôt en France à la tête d’environ huit cents hommes, Napoléon fait face au Cinquième Régiment d’infanterie à l’entrée de Grenoble. Mais cette confrontation n’aboutit à aucun combat. Au contraire, le Régiment fait le choix de l’Empereur déchu et l’accompagne pour une entrée triomphante à Grenoble. Malgré les concessions de Louis XVIII, le retour de la Monarchie dans les fourgons de l’étranger à peine un an plus tôt n’a pas la faveur du peuple. Napoléon peut marcher sur Paris sans rencontrer de véritable résistance.
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire de la Restauration - Histoire des Cent jours - Histoire de Grenoble - Histoire de l'Empire
1827
5 mars
Mort d'Alessandro Volta, physicien italien
Alessandro Volta était un physicien italien né en 1745 et mort en 1827. Professeur de physique, il inventa l'électrophore puis collabora avec Antoine Lavoisier et Pierre-Simon de Laplace à une étude de l'électricité atmosphérique. En 1800, il créa la pile électrique. Il la présenta en 1801 devant l'Institut de France et se vit remettre une médaille d'or par Napoléon Bonaparte, qui le nomma comte et sénateur du Royaume d'Italie.
Voir aussi : Napoléon Bonaparte - Physique - Institut de France - Histoire des Sciences et techniques
1827
5 mars
Mort de Pierre-Simon de Laplace, mathématicien, astronome et physicien français
Pierre-Simon de Laplace, né en 1749, commença sa carrière comme professeur de mathématiques à l'Ecole militaire. Il fut élu à l'Académie française, membre de l'Académie royale des sciences, de l'Institut des sciences et des arts et de toutes les principales académies scientifiques d'Europe. Il eut une influence importante dans les domaines des mathématiques, de l'astronomie et de la théorie des probabilités. Ministre de l'intérieur sous le consulat puis comte de l'Empire, il mourut en 1827.
Voir aussi : Physicien - Empire - Mathématicien - Astronome - Histoire du Consulat - Histoire des Sciences et techniques
1849
5 mars
Zachary Taylor est élu président des États-Unis.
Zachary Taylor, militaire de carrière et peu engagé dans la politique, est choisi par le Parti Whig pour devenir candidat aux élections présidentielles de 1848. Il est élu le 7 novembre 1848 et débute son mandat le 5 mars 1849. Il devient le 12e président des Etats-Unis. Il signe un accord avec le Royaume-Uni au sujet de l'ouverture d'un canal en Amérique centrale. Il meurt de manière prématurée le 9 juillet 1850.
Voir aussi : Président - états-unis - élections - Histoire de la Politique
1871
5 mars
Naissance de Rosa Luxembourg
Naissance de la révolutionnaire allemande d'origine polonaise Rosa Luxembourg à Zamo??, près de Lublin. Obligée de fuir la Pologne pour ses activités, elle se réfugie en Suisse où elle étudie l'économie politique, puis s'installe en Allemagne. Militante et propagandiste marxiste, écœurée par la politique de la social-démocratie de son pays d'adoption, qui jette l'Europe dans la Première Guerre mondiale, elle y fonde avec Karl Liebknecht la ligne spartakiste (ou Spartakus, vers 1915), aux positions antimilitaristes et radicales, qui devient le Parti communiste allemand, affilié à la IIIe Internationale (décembre 1918). Elle est assassinée à Berlin lors de la répression des insurrections spartakistes de janvier 1919 (le 15).
Voir aussi : Marxisme - Socialisme révolutionnaire - Histoire de la Politique
1886
5 mars
Attentat manqué à la Bourse de Paris
L'anarchiste Charles Gallo lance une fiole d'acide prussique, un poison très violent à base de cyanure d'hydrogène, au milieu de la Bourse. Le liquide n'agit pas et Gallo tire finalement cinq coups de feu à l'aveuglette qui ne feront aucune victime. Arrêté, il sera condamné à 20 ans de travaux forcés.
Voir aussi : Histoire de Paris - Attentat - Dossier histoire de la bourse - Anarchiste - Histoire du Terrorisme
1904
5 mars
La Cour de Cassation accepte la demande en révision du procès Dreyfus
Les démarches d’Alfred Dreyfus en vue de sa réhabilitation aboutissent à une première victoire auprès de la justice française. La Cour de Cassation, réputée pour son indépendance, accepte d’étudier le dossier Dreyfus pour éventuellement casser le jugement de Rennes de 1899 et demander un renvoi. Un an et demi plus tard, le jugement sera en effet cassé sans que le renvoi ne soit demandé : Dreyfus sera dès lors réhabilité.
Voir aussi : Procès - Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Dreyfus - Réhabilitation - Histoire de la Justice
1918
5 mars
Moscou nouvelle capitale russe
Petrograd, l'ancienne Saint-Pétersbourg, n'est plus la première ville de Russie. Le siège du gouvernement des Soviets sera transféré le 9 dans la nouvelle capitale.
Voir aussi : Histoire de Moscou - Histoire de Saint-Petersbourg - Capitale - Histoire de l'Etat
1922
5 mars
Première projection de "Nosferatu"
Le réalisateur allemand Friederich Wilhem Murnau présente son film "Nosferatu le vampire" à Berlin. Adapté du roman "Dracula" de Bram Stoker, "Nosferatu" devient rapidement la référence du cinéma expressionniste fantastique. Le comte Orlock est interprété par l'acteur Max Schreck, incarnation cauchemardesque du vampire.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Film - Histoire du Cinéma
1939
5 mars
Le gouvernement républicain de Negrín est renversé à Madrid
Une junte organisée à Madrid par le général Miaja s’empare du pouvoir républicain et s’oppose aux communistes. Jusqu’alors, ces derniers avaient combattu dans la résistance de Negrín. Le nouveau gouvernement souhaite mettre fin à cette résistance et privilégier les négociations avec Franco concernant la reddition de la capitale espagnole. Madrid sera envahie sans violence le 28 mars.
Voir aussi : Franco - Histoire de Madrid - Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Reddition - Général Miaja - Histoire des Coups d'Etat
1940
5 mars
Ordre envoyé pour le massacre de Katin
En 1940, la Pologne est partagée entre l'Allemagne et la Russie sous un accord commun. Les membres soviétiques du Politburo signent, le 5 mars 1940, l'ordre d'exécution du massacre de Katyn. Sont assassinés, dans une forêt près de la ville de Smolensk, des officiers et des élites polonaises considérées comme anticommunistes. Le massacre fut reconnu par l'URSS seulement en 1990. Dáutres exécutions de l'élite polonaise eurent lieu durant l'année 1940, 25 000 à 26 000 Polonais y ont trouvé la mort.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Pologne - Massacre - Histoire des Guerres
1944
5 mars
Décès de Max Jacob
Romancier, poète, essayiste et peintre français, Max Jacob est né le 12 juillet 1876 à Quimper. Juif de naissance, il se convertit en 1915 au catholicisme. Ami de Picasso, Braque, Apollinaire et Modigliani, il est une figure du quartier de Montmartre, très prisé des artistes de l'époque. Arrêté par la Gestapo dans une abbaye bénédictine en 1944, il est décédé le 5 mars en déportation au camp de Drancy.
Voir aussi : Picasso - Histoire de la Gestapo - Histoire de Montmartre - Apollinaire - Braque - Histoire de l'Art
1946
5 mars
Début de la guerre froide
Lors d'un discours prononcé au Westminster College de Fulton dans le Missouri, Winston Churchill utilise pour la première fois l'expression "rideau de fer". L'ancien chef d'Etat britannique déclare : "De Stettin dans la Baltique jusqu'à Trieste dans l'Adriatique, un rideau de fer est descendu à travers le continent." Il termine son allocution en exhortant les pays d'Europe occidentale à contrecarrer le pouvoir communiste afin "d'établir dans tous les pays, aussi rapidement que possible, les prémices de la liberté et de la démocratie." Bien que Churchill ne soit plus Premier ministre, son discours marque le début "officiel" de la Guerre froide.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Churchill - Discours - Histoire du Rideau de fer - Histoire de la Guerre froide
1946
5 mars
Discours de Fulton prononcé par Winston Churchill à propos du "rideau de fer
Le 5 mars 1946, Winston Churchill, ancien Premier ministre britannique, prononce à Fulton (États-Unis) un discours dénonçant le « rideau de fer » qui sépare l'Europe en deux. À travers ce discours, Churchill prône une alliance entre le Royaume-Uni et les États-Unis pour contrer l'impérialisme soviétique et limiter sa sphère d'influence en Europe de l'Est. Il souhaite également que toutes les nations du monde occidental participent au rétablissement de la démocratie dans ces pays.
Voir aussi : Winston Churchill - Histoire du Rideau de fer - Histoire de la Politique
1953
5 mars
Mort de Staline
A 21h50, Joseph Vissarionovich Djougachvili meurt dans sa datcha des environs de Moscou, victime d'une hémorragie cérébrale. Il a 73 ans. Appelé Staline, "l'homme d'acier" en russe, il a dirigé la Russie durant plus de 20 ans. A sa mort, toutes les organisations communistes du monde orchestrent des manifestations de deuil conformes au culte de la personnalité que Staline avait instauré. La communauté internationale rend hommage au vainqueur de Stalingrad qui a libéré la Russie du nazisme durant la Seconde Guerre mondiale. Son "règne", symbolisé par des collectivisations massives et une période de répression sans précédent, aura des conséquences désastreuses sur la Russie et l'ensemble de ses dominions communistes.
Voir aussi : Décès - Dossier histoire de l' URSS - Staline - Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Histoire des Décès
1974
5 mars
Record de vitesse pour l'aérotrain
Imaginé par l'ingénieur français Jean Bertin, le train aéroglisseur bat le record du monde de vitesse d'un véhicule terrestre sur coussin d'air. Il a atteint une vitesse moyenne de 417,6 km/h et effectue même une pointe à 430 km/h. "L'avion sans aile" comme l'appelle son créateur est propulsé par un turboréacteur d'avion de ligne. Il est destiné à effectuer des liaisons rapides telles que Paris-Orléans, Orly-Roissy ou La Défense-Cergy. L'avènement du TGV signera l'arrêt de mort de l'Aérotrain et les prototypes seront abandonnés sur la base d'Orléans.
Voir aussi : Record du monde - Train - TGV - Vitesse - Histoire des Chemins de fer
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
5 mars
Naissance de Gerardus Mercator, mathématicien et géographe flamand
Né le 5 mars 1512 à Rupelmond, Gerard Kremer, connu dans les livres français sous le nom de Gérard Mercator, a été un mathématicien et géographe flamand. Il est devenu célèbre suite à ses études dans le domaine de la cartographie et pour avoir inventé en 1569 un système de projection qui porte son nom. Persécuté au temps de l'Inquisition (Mercator était protestant), il passa quelque temps en prison mais fut finalement libéré et décéda à Duisbourg en 1552.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Inquisition - Cartographie - Duisbourg - Histoire des Sciences et techniques
1534
5 mars
Décès du peintre italien Le Corrège
Antonio Allegri, dit le Corrège, décède le 5 mars 1534. Il fut l'un des plus grands maîtres de l'école de peinture de Parme durant la Renaissance. Après une formation à Mantoue, le Corrège retourne à Parme pour y décorer une voûte au couvent Saint-Paul en 1519, puis des fresques ainsi qu'une représentation de l'Assomption de la Vierge à l'église Saint-Jean l'Evangéliste. Il fut l'un des précurseurs du style baroque.
Voir aussi : 1534 - Mantoue - Parme - Histoire de l'Art
1558
5 mars
La tabac débarque en Europe
Le médecin Francisco Fernandez offre au roi d'Espagne Philippe II une plante venue du nouveau continent, le tabac. Les Indiens d'Amérique fument ces feuilles depuis des temps immémoriaux au cours de leurs cérémonies religieuses. Elles sont réputées pour avoir des vertus curatives. L'introduction du tabac en France se fera vers 1560 grâce à l'ambassadeur de France au Portugal Jean Nicot.
Voir aussi : Tabac - Histoire de la Société
1588
5 mars
Mort d'Henri Ier de Bourbon-Condé
Deuxième prince de Condé et protecteur des protestants durant les guerres de Religion, Henri Ier de Bourbon-Condé fut le rival d'Henri III de Navarre, contre qui il mena de nombreuses campagnes militaires. Issu d'une famille calviniste, il est le cousin d'Henri IV, roi de Navarre. C'est à partir de la quatrième guerre de Religion qu'il prend la tête du parti protestant : il n'a alors de cesse de combattre l'hégémonie catholique et l'édit de Nemours qui interdit le protestantisme. Il meurt brusquement le 5 mars 1588, de telle sorte que certains membres de sa famille soupçonnent un meurtre par empoisonnement, peut-être par Henri de Navarre lui-même.
Voir aussi : Henri IV - Henri III - Protestant - Guerre de religions - Henri Ier - Histoire de la Politique
1658
5 mars
Naissance d'Antoine de Lamothe-Cadillac
Né le 5 mars 1658 et mort en 1730, Antoine Laumet débarque en Nouvelle-France à 25 ans, et change son nom en de Lamothe-Cadillac. Cet explorateur français connaît une véritable réussite en Amérique, où il sera à l'origine de la fondation de Détroit, après avoir créé le fort Pontchartrain en 1701. Depuis les célébrations du bicentenaire de la ville américaine en 1901, son nom a été donné à la célèbre marque de voiture.
Voir aussi : Détroit - Antoine Laumet - Histoire de la Politique
1770
5 mars
Combat meurtrier à Boston
Depuis le vote des lois Townshend, les tensions restent vives entre les colons et les soldats britanniques. Les Britanniques ont d’ailleurs fait parvenir des renforts à Boston, afin de protéger les douaniers de la colère des habitants. Ainsi, les altercations entre les deux parties sont très fréquentes, jusqu’au jour où l’armée, sous les insultes et les provocations, ouvrent le feu sur la foule, faisant cinq morts. Finalement, les taxes imposées par les lois Townshend seront supprimées, à l’exception de celles prélevées sur le thé.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - Histoire de Boston - Townshend - Histoire de la Colonisation
1770
5 mars
Massacre de Boston
Le 5 mars 1770 eut lieu l'un des évènements déclencheurs de la guerre d'indépendance des Etats-Unis, le célèbre massacre de Boston. Alors que les treize colonies britanniques étaient déjà particulièrement agitées, le conflit atteint son sommet, lorsque des soldats britanniques tuent cinq Bostoniens. La Grande-Bretagne, pour calmer la situation, les déplaça du centre-ville, mais l'acquittement des soldats responsables de la fusillade renforça la rancœur des colons envers les Britanniques.
Voir aussi : Grande-Bretagne - Fusillade - Guerre d'indépendance des Etats-Unis - Histoire des Guerres
1779
5 mars
Naissance de Louis Huguet-Château, général français
Louis Huguet-Château fut un général français du Premier Empire, né en 1779 et mort en 1814. Sorti de l'école Polytechnique, il s'engagea dans l'armée et se distingua lors des guerres napoléoniennes en Espagne, Russie, Saxe, Allemagne et France. Il guida notamment la charge ayant permis de prendre le château de Brienne en 1814, mais fut tué quelques mois plus tard lors de la bataille de Montereau. Décoré de la Légion d'honneur, son nom est inscrit sur l'Arc de Triomphe.
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Général - Guerres napoléoniennes - Montereau - Histoire de la Politique
1815
5 mars
Arrivée triomphante de Napoléon à Grenoble
Arrivé cinq jours plus tôt en France à la tête d’environ huit cents hommes, Napoléon fait face au Cinquième Régiment d’infanterie à l’entrée de Grenoble. Mais cette confrontation n’aboutit à aucun combat. Au contraire, le Régiment fait le choix de l’Empereur déchu et l’accompagne pour une entrée triomphante à Grenoble. Malgré les concessions de Louis XVIII, le retour de la Monarchie dans les fourgons de l’étranger à peine un an plus tôt n’a pas la faveur du peuple. Napoléon peut marcher sur Paris sans rencontrer de véritable résistance.
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire de la Restauration - Histoire des Cent jours - Histoire de Grenoble - Histoire de l'Empire
1827
5 mars
Mort d'Alessandro Volta, physicien italien
Alessandro Volta était un physicien italien né en 1745 et mort en 1827. Professeur de physique, il inventa l'électrophore puis collabora avec Antoine Lavoisier et Pierre-Simon de Laplace à une étude de l'électricité atmosphérique. En 1800, il créa la pile électrique. Il la présenta en 1801 devant l'Institut de France et se vit remettre une médaille d'or par Napoléon Bonaparte, qui le nomma comte et sénateur du Royaume d'Italie.
Voir aussi : Napoléon Bonaparte - Physique - Institut de France - Histoire des Sciences et techniques
1827
5 mars
Mort de Pierre-Simon de Laplace, mathématicien, astronome et physicien français
Pierre-Simon de Laplace, né en 1749, commença sa carrière comme professeur de mathématiques à l'Ecole militaire. Il fut élu à l'Académie française, membre de l'Académie royale des sciences, de l'Institut des sciences et des arts et de toutes les principales académies scientifiques d'Europe. Il eut une influence importante dans les domaines des mathématiques, de l'astronomie et de la théorie des probabilités. Ministre de l'intérieur sous le consulat puis comte de l'Empire, il mourut en 1827.
Voir aussi : Physicien - Empire - Mathématicien - Astronome - Histoire du Consulat - Histoire des Sciences et techniques
1849
5 mars
Zachary Taylor est élu président des États-Unis.
Zachary Taylor, militaire de carrière et peu engagé dans la politique, est choisi par le Parti Whig pour devenir candidat aux élections présidentielles de 1848. Il est élu le 7 novembre 1848 et débute son mandat le 5 mars 1849. Il devient le 12e président des Etats-Unis. Il signe un accord avec le Royaume-Uni au sujet de l'ouverture d'un canal en Amérique centrale. Il meurt de manière prématurée le 9 juillet 1850.
Voir aussi : Président - états-unis - élections - Histoire de la Politique
1871
5 mars
Naissance de Rosa Luxembourg
Naissance de la révolutionnaire allemande d'origine polonaise Rosa Luxembourg à Zamo??, près de Lublin. Obligée de fuir la Pologne pour ses activités, elle se réfugie en Suisse où elle étudie l'économie politique, puis s'installe en Allemagne. Militante et propagandiste marxiste, écœurée par la politique de la social-démocratie de son pays d'adoption, qui jette l'Europe dans la Première Guerre mondiale, elle y fonde avec Karl Liebknecht la ligne spartakiste (ou Spartakus, vers 1915), aux positions antimilitaristes et radicales, qui devient le Parti communiste allemand, affilié à la IIIe Internationale (décembre 1918). Elle est assassinée à Berlin lors de la répression des insurrections spartakistes de janvier 1919 (le 15).
Voir aussi : Marxisme - Socialisme révolutionnaire - Histoire de la Politique
1886
5 mars
Attentat manqué à la Bourse de Paris
L'anarchiste Charles Gallo lance une fiole d'acide prussique, un poison très violent à base de cyanure d'hydrogène, au milieu de la Bourse. Le liquide n'agit pas et Gallo tire finalement cinq coups de feu à l'aveuglette qui ne feront aucune victime. Arrêté, il sera condamné à 20 ans de travaux forcés.
Voir aussi : Histoire de Paris - Attentat - Dossier histoire de la bourse - Anarchiste - Histoire du Terrorisme
1904
5 mars
La Cour de Cassation accepte la demande en révision du procès Dreyfus
Les démarches d’Alfred Dreyfus en vue de sa réhabilitation aboutissent à une première victoire auprès de la justice française. La Cour de Cassation, réputée pour son indépendance, accepte d’étudier le dossier Dreyfus pour éventuellement casser le jugement de Rennes de 1899 et demander un renvoi. Un an et demi plus tard, le jugement sera en effet cassé sans que le renvoi ne soit demandé : Dreyfus sera dès lors réhabilité.
Voir aussi : Procès - Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Dreyfus - Réhabilitation - Histoire de la Justice
1918
5 mars
Moscou nouvelle capitale russe
Petrograd, l'ancienne Saint-Pétersbourg, n'est plus la première ville de Russie. Le siège du gouvernement des Soviets sera transféré le 9 dans la nouvelle capitale.
Voir aussi : Histoire de Moscou - Histoire de Saint-Petersbourg - Capitale - Histoire de l'Etat
1922
5 mars
Première projection de "Nosferatu"
Le réalisateur allemand Friederich Wilhem Murnau présente son film "Nosferatu le vampire" à Berlin. Adapté du roman "Dracula" de Bram Stoker, "Nosferatu" devient rapidement la référence du cinéma expressionniste fantastique. Le comte Orlock est interprété par l'acteur Max Schreck, incarnation cauchemardesque du vampire.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Film - Histoire du Cinéma
1939
5 mars
Le gouvernement républicain de Negrín est renversé à Madrid
Une junte organisée à Madrid par le général Miaja s’empare du pouvoir républicain et s’oppose aux communistes. Jusqu’alors, ces derniers avaient combattu dans la résistance de Negrín. Le nouveau gouvernement souhaite mettre fin à cette résistance et privilégier les négociations avec Franco concernant la reddition de la capitale espagnole. Madrid sera envahie sans violence le 28 mars.
Voir aussi : Franco - Histoire de Madrid - Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Reddition - Général Miaja - Histoire des Coups d'Etat
1940
5 mars
Ordre envoyé pour le massacre de Katin
En 1940, la Pologne est partagée entre l'Allemagne et la Russie sous un accord commun. Les membres soviétiques du Politburo signent, le 5 mars 1940, l'ordre d'exécution du massacre de Katyn. Sont assassinés, dans une forêt près de la ville de Smolensk, des officiers et des élites polonaises considérées comme anticommunistes. Le massacre fut reconnu par l'URSS seulement en 1990. Dáutres exécutions de l'élite polonaise eurent lieu durant l'année 1940, 25 000 à 26 000 Polonais y ont trouvé la mort.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Pologne - Massacre - Histoire des Guerres
1944
5 mars
Décès de Max Jacob
Romancier, poète, essayiste et peintre français, Max Jacob est né le 12 juillet 1876 à Quimper. Juif de naissance, il se convertit en 1915 au catholicisme. Ami de Picasso, Braque, Apollinaire et Modigliani, il est une figure du quartier de Montmartre, très prisé des artistes de l'époque. Arrêté par la Gestapo dans une abbaye bénédictine en 1944, il est décédé le 5 mars en déportation au camp de Drancy.
Voir aussi : Picasso - Histoire de la Gestapo - Histoire de Montmartre - Apollinaire - Braque - Histoire de l'Art
1946
5 mars
Début de la guerre froide
Lors d'un discours prononcé au Westminster College de Fulton dans le Missouri, Winston Churchill utilise pour la première fois l'expression "rideau de fer". L'ancien chef d'Etat britannique déclare : "De Stettin dans la Baltique jusqu'à Trieste dans l'Adriatique, un rideau de fer est descendu à travers le continent." Il termine son allocution en exhortant les pays d'Europe occidentale à contrecarrer le pouvoir communiste afin "d'établir dans tous les pays, aussi rapidement que possible, les prémices de la liberté et de la démocratie." Bien que Churchill ne soit plus Premier ministre, son discours marque le début "officiel" de la Guerre froide.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Churchill - Discours - Histoire du Rideau de fer - Histoire de la Guerre froide
1946
5 mars
Discours de Fulton prononcé par Winston Churchill à propos du "rideau de fer
Le 5 mars 1946, Winston Churchill, ancien Premier ministre britannique, prononce à Fulton (États-Unis) un discours dénonçant le « rideau de fer » qui sépare l'Europe en deux. À travers ce discours, Churchill prône une alliance entre le Royaume-Uni et les États-Unis pour contrer l'impérialisme soviétique et limiter sa sphère d'influence en Europe de l'Est. Il souhaite également que toutes les nations du monde occidental participent au rétablissement de la démocratie dans ces pays.
Voir aussi : Winston Churchill - Histoire du Rideau de fer - Histoire de la Politique
1953
5 mars
Mort de Staline
A 21h50, Joseph Vissarionovich Djougachvili meurt dans sa datcha des environs de Moscou, victime d'une hémorragie cérébrale. Il a 73 ans. Appelé Staline, "l'homme d'acier" en russe, il a dirigé la Russie durant plus de 20 ans. A sa mort, toutes les organisations communistes du monde orchestrent des manifestations de deuil conformes au culte de la personnalité que Staline avait instauré. La communauté internationale rend hommage au vainqueur de Stalingrad qui a libéré la Russie du nazisme durant la Seconde Guerre mondiale. Son "règne", symbolisé par des collectivisations massives et une période de répression sans précédent, aura des conséquences désastreuses sur la Russie et l'ensemble de ses dominions communistes.
Voir aussi : Décès - Dossier histoire de l' URSS - Staline - Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Histoire des Décès
1974
5 mars
Record de vitesse pour l'aérotrain
Imaginé par l'ingénieur français Jean Bertin, le train aéroglisseur bat le record du monde de vitesse d'un véhicule terrestre sur coussin d'air. Il a atteint une vitesse moyenne de 417,6 km/h et effectue même une pointe à 430 km/h. "L'avion sans aile" comme l'appelle son créateur est propulsé par un turboréacteur d'avion de ligne. Il est destiné à effectuer des liaisons rapides telles que Paris-Orléans, Orly-Roissy ou La Défense-Cergy. L'avènement du TGV signera l'arrêt de mort de l'Aérotrain et les prototypes seront abandonnés sur la base d'Orléans.
Voir aussi : Record du monde - Train - TGV - Vitesse - Histoire des Chemins de fer
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Arrivé à 25 ans en Amérique, Antoine Laumet (1658-16 octobre 1730) change d'identité et devient le sieur Antoine de Lamothe-Cadillac. Aventurier et visionnaire, son ascension et sa réussite dans la société de la Nouvelle-France lui attirent autant de soutiens que d'antipathies. Commandant du fort de Michillimakinac en 1694, il fonde le fort Pontchartrain en 1701 en prévoyant un grand avenir à ce qui deviendra la ville de Détroit. Après avoir été gouverneur de la Louisiane, il rentre en France où il est nommé gouverneur de Castelsarrasin.
Son nom est donné à la célèbre marque automobile américaine en 1902, à la suite des commémorations du bicentenaire de la fondation de Détroit. En 2001, pendant les commémorations du tricentenaire de la ville, une statue est érigée en son honneur.
Fondateur en 1701 de la ville de Détroit (Michigan), gouverneur de la Louisiane de 1713 à 1716, et gouverneur de la ville de Castelsarrasin de 1722 à 1730, Antoine de Lamothe-Cadillac (1658-1730) est une personnalité importante mais controversée de la Nouvelle-France. Il débarque en Acadie en 1683 et connaît un destin extraordinaire en Amérique. Tour à tour flibustier, explorateur, coureur des bois, trafiquant d'alcool et de fourrures, Cadillac est également un officier des troupes de Marine que ses connaissances des côtes de la Nouvelle-Angleterre et de la région des Grands Lacs font apprécier de Frontenac, le gouverneur de la Nouvelle-France, et de Pontchartrain, le ministre de la Marine du roi Louis XIV, à une époque d'intense rivalité entre la France et l'Angleterre sur l'Amérique du Nord. Sur leurs conseils, Louis XIV lui accorde diverses gratifications, dont ses grades d'officier, la seigneurie de Détroit, le poste de gouverneur de la Louisiane et la croix de Saint-Louis.
Mais très critiqué par les jésuites qui lui reprochent de pervertir les amérindiens avec ses trafics d'alcool et de fourrures et par les notables de Québec et de Montréal qui s'inquiètent de l'expansion possible de Détroit, Antoine de Lamothe-Cadillac connaît des périodes de disgrâce qui le conduisent quelques mois en prison à Québec en 1704 puis à la Bastille à son retour en France en 1717.
Pour faire valoir ses droits sur la succession de son père en 1718, il reconnaît avoir changé d'identité en s'installant en Amérique et il retrouve sa véritable identité d'Antoine Laumet (ce changement d'identité ne lui a jamais été reproché par ses contemporains). En revanche, les raisons de ce changement d'identité et de son départ en Amérique restent encore ignorées. Son esprit visionnaire est cependant indéniable et ses projets prendront corps après lui. Detroit est ainsi devenue le centre mondial de la production automobile au XXe siècle ; William A. Murphy et Henry M. Leland lui rendront hommage en baptisant leur firme automobile de son nom et en reprenant ses armoiries pour emblème en 1902. Divers lieux portent son nom en Amérique, notamment le Mont Cadillac dans l'État du Maine et la ville de Cadillac dans l'État du Michigan. En revanche, les villes françaises de Cadillac-sur-Garonne (Gironde, 33410) et de Cadillac-en-Fronsadais (Gironde, 33240) n'ont aucun rapport avec lui ; Cadillac étant un nom répandu en Gascogne (équivalent à certains Chailly de langue d'oïl), où il est parfois orthographié Cadilhac, selon la norme occitane.
Le nom « Cadillac » dérive du nom gallo-romain Catilliacum; le suffixe gaulois -acum s'est ajouté au nom du propriétaire de l'endroit, puis un village s'est développé autour de son domaine agricole.
(NB : si la prononciation française de son nom est « kadi-yak », les américains prononcent « kadi-lak »).
Antoine Laumet naît le 5 mars 1658 à Saint-Nicolas-de-la-Grave, dans cette partie de la Gascogne au nord de Toulouse qui deviendra le département de Tarn-et-Garonne à la Révolution française. Il est le fils de Jean Laumet et de Jeanne Péchagut. Son père, né à Caumont, est avocat au parlement de Toulouse ; il est nommé lieutenant du juge à Saint-Nicolas-de-la-Grave par le cardinal de Mazarin en 1652, puis juge en 1664. Sa mère est la fille d'un marchand et propriétaire terrien.
Aucun document ne permet de connaître la jeunesse d'Antoine Laumet. Mais les différentes correspondances qu'il rédige plus tard montrent un esprit cultivé qui incite à penser qu'il a suivi des études, vraisemblablement dans un établissement tenu par des jésuites, qui lui ont permis de connaître la théologie, le droit, l'agriculture, la botanique et la zoologie. Par ailleurs, dans l'état de services qu'il rédige à son retour de Louisiane, il affirme s'être engagé en 1675, à 17 ans, comme cadet au régiment de Dampierre, à Charleroi. Il indique que deux ans plus tard, il est officier au régiment de Clairambault, à Thionville, et que, en 1682, il rejoint le régiment d'Albret, à Thionville. Toutefois, ces états de services ne sont pas confirmés et il apparaît qu'ils ressemblent davantage à ceux de son frère aîné François. Son niveau d'étude semble en outre antagoniste avec une telle carrière militaire. Quoi qu'il en soit, à 25 ans, il semble qu'il se commette dans une histoire assez louche pour être obligé de quitter la France et de se forger une nouvelle identité. Quatre hypothèses peuvent expliquer ce départ soudain :
des difficultés financières en raison du procès perdu par son père contre un avocat de Castelsarrasin ;
une déchéance statutaire du fait de la perte de soutien de son père après la mort du cardinal de Mazarin ;
la fin de la tolérance à l'égard des réformés qui les oblige à quitter le pays ou à se renier en se convertissant ;
un fait divers qui fait d'Antoine un criminel ou un hors-la-loi.
Il est certain qu'Antoine Laumet effectue la traversée par des voies détournées, aucune liste officielle d'embarquement maritime n'indiquant sa présence sur un navire en partance d'un port français.
En 1683, Antoine Laumet arrive donc à Port-Royal, la capitale de l'Acadie. Au cours des quatre années qui suivent, il parcourt son nouveau pays de long en large, et élargit ses explorations à la Nouvelle-Angleterre et à la Nouvelle-Hollande, poussant jusqu'à la Caroline et se familiarisant avec les langues et les coutumes indiennes. Il entre probablement en relation d'affaires avec Denis Guyon, un marchand de Québec. Le 25 juin 1687, il en épouse la fille, Marie-Thérèse, âgée de 17 ans. L'acte de mariage est le premier document où figure sa nouvelle identité. Il se fait alors appeler « Antoine de Lamothe, écuyer, sieur de Cadillac », et il signe du paraphe « De Lamothe Launay ». En fait, comme beaucoup d'immigrés, il profite de son arrivée dans le Nouveau Monde pour se créer une identité capable de faire oublier les raisons qui l'ont chassé de France. Cette nouvelle identité « ne sort pas de son sac », comme il l'écrit lui-même. Antoine Laumet se souvient sans doute de Sylvestre d'Esparbes de Lusan de Gout, baron de Lamothe-Bardigues, seigneur de Cadillac, de Launay et du Moutet, conseiller au parlement de Toulouse. Il le connaît pour au moins deux raisons ; Bardigues, Cadillac, Launay et Le Moutet sont des villages et des lieux-dits proches de Saint-Nicolas-de-la-Grave (Tarn-et-Garonne), et Jean Laumet était avocat au parlement de Toulouse. Il est vraisemblable que les fils se sont connus au cours de leurs études. Fils cadet de la famille, Antoine s'identifie donc au fils cadet du baron en profitant de la proximité phonique de son nom et de celui de Launay : il peut ainsi se faire appeler Antoine de Lamothe-Launay. Il prend alors le titre d'écuyer qui correspond au rang que peut avoir le cadet de la famille, puis le titre de sieur de Cadillac, conformément à la coutume gasconne qui veut que le cadet prenne la succession de l'aîné à son décès. Il se forge ainsi une identité et une origine noble, tout en se préservant d'une éventuelle reconnaissance par quelqu'un qui l'aurait connu en France. Il présente par ailleurs ses propres quartiers de noblesse illustrés par des armoiries qu'il crée en associant le blason aux trois merlettes du baron de Lamothe-Bardigues et celui de la famille de Vir. Le mariage est fécond et les Lamothe-Cadillac ont six filles et sept garçons : Judith (1689), Magdeleine (1690), Marie Anne (1701-1701), ? (1702-1702), Marie-Thérèse (1704), Marie-Agathe (décembre 1707) et Joseph (1690), Antoine (1692), Jacques (1695), Pierre-Denis (1699-1700), Jean-Antoine (janvier 1707-1709), François (1709), René-Louis (1710-1714).
En 1688, il obtient du gouverneur Jacques-René de Brisay de Denonville la concession de la seigneurie des Douacques (qui deviendra la ville de Bar Harbor, État du Maine, centre de pêche réputé pour le homard et dominé par le Mont Désert, devenu Mont Cadillac). Sa concession ne pouvant lui apporter le moindre revenu agricole, il s'associe à des officiers de Port-Royal et s'adonne au commerce, activité qui est facilitée par la possibilité d'utiliser le navire des fils Guyon. En 1689, il est envoyé en expédition près de Boston. À son retour, il sollicite auprès du gouverneur d'Acadie, Louis-Alexandre des Friches de Méneval, un poste de notaire, ce qui lui assurerait un revenu minimum, mais sans succès. Cadillac se présente ensuite au gouverneur Louis de Buade de Frontenac à Québec qui l'envoie en mission d'exploration le long des côtes de la Nouvelle-Angleterre sur la frégate L'Embuscade, mais des vents contraires obligent le navire à rentrer en France. Cadillac se retrouve en 1690 à Paris. Il pénètre l'entourage du ministre de la Marine, le marquis de Seignelay, puis de son successeur Louis II Phélypeaux, comte de Pontchartrain, qui le nomme officier des troupes de Marine. À son retour à Port Royal, il apprend que l'amiral anglais William Phips s'est emparé de la ville et a fait prisonnier sa femme, sa fille et son fils. Ils sont libérés en échange de prisonniers anglais. En 1691, Cadillac rapatrie sa famille à Québec, mais leur navire est attaqué par un corsaire de Boston qui s'empare de tous leurs biens. Cadillac est promu lieutenant en 1692. Il est envoyé avec le cartographe Jean Baptiste Franquelin pour dresser des cartes des côtes de la Nouvelle-Angleterre en vue de préparer une attaque française sur les colonies anglaises. Il repart en France pour remettre les cartes et un mémoire au ministre Pontchartrain. En 1693, il reçoit une gratification de 1500 livres pour son travail et il est renvoyé en mission pour compléter ses observations. Frontenac le promeut capitaine puis enseigne de vaisseau en 1694.
Il est alors nommé commandant de tous les postes des pays d'En-Haut et part prendre son commandement au Fort Buade ou Michillimakinac, qui contrôle tout le commerce des fourrures entre le Missouri, le Mississippi, les Grands Lacs et la vallée de l'Ohio. Cadillac donne une procuration à son épouse pour qu'elle puisse signer les contrats d'affaires et les actes notariés pendant son absence. En 1695, Cadillac part explorer la région des Grands Lacs et en dresse des cartes. Il découvre alors le détroit reliant le lac Huron et le lac Érié et imagine y installer un nouveau fort pour rivaliser avec les anglais. A Michillimakinac, il entre en conflit avec les pères jésuites qui l'accusent de fournir de l'alcool aux indiens, ce qu'un décret royal interdit. En 1696, pour pallier les difficultés du commerce des fourrures, le roi ordonne la fermeture de tous les comptoirs de traite, dont Michillimakinac. Cadillac rentre à Montréal. En 1697, il reçoit l'autorisation de rentrer en France pour présenter son projet d'établissement d'un nouveau poste au détroit au ministre Pontchartrain ; Frontenac sollicite pour lui le grade de lieutenant de vaisseau. Mais les notables canadiens s'opposent fortement à son projet de nouveau poste qui, selon eux, entraînerait la ruine de Québec et de Montréal. Ce n'est qu'en 1699 qu'il obtient le soutien de Pontchartrain pour la fondation du nouveau poste que le roi autorise en 1700, en en confiant le commandement à Cadillac.
Le 26 juillet 1701, Antoine de Lamothe-Cadillac fonde le fort Pontchartrain et la paroisse Sainte Anne sur la rive du nord de la rivière Détroit (ce qu'il a pensé était un détroit). Il est secondé par Alphonse de Tonti. Leurs épouses les rejoignent en octobre. En 1702, Cadillac retourne à Québec pour solliciter le monopole du commerce des fourrures et le transferts des tribus amérindiennes vers le détroit. Il devient actionnaire de la Compagnie de la Colonie et revient au détroit pour assister à l'arrivée des tribus anciennement installées à Michillimakinac. Un incendie ravage le fort Pontchartrain en 1703. Ce sinistre détruit tous les registres. Cadillac est rappelé à Québec en 1704 pour répondre aux accusations de trafic d'alcool et de fourrures. Emprisonné de façon préventive pendant quelques mois, il est blanchi en 1705 et le roi lui confirme tous ses pouvoirs et lui accorde le monopole du commerce des fourrures. Deux ans plus tard, les accusations d'abus de pouvoir se multipliant, Pontchartrain nomme le commissaire Daigremont pour enquêter sur sa conduite et ses affaires. Ce dernier établit un véritable réquisitoire contre Cadillac en 1708. En 1709, les troupes stationnées au détroit reçoivent l'ordre de regagner Montréal. En 1710, le roi nomme Cadillac gouverneur de Louisiane et lui ordonne de rejoindre son poste immédiatement par la vallée du Mississippi.
Cadillac n'obtempère pas. Il procède à l'inventaire général du détroit puis, en 1711, s'embarque avec sa famille pour la France. À Paris, en 1712, il convainc le financier toulousain Antoine Crozat d'investir en Louisiane. En juin 1713, la famille Cadillac arrive au fort Louis, en Louisiane, après une éprouvante traversée. En 1714, Crozat préconise la construction de postes le long du Mississippi alors que Cadillac désire fortifier l'embouchure du fleuve et développer le commerce avec les colonies espagnoles voisines. En 1715, Cadillac et son fils Joseph prospecte l'Illinois où ils découvrent une mine de cuivre. Après maintes disputes, Antoine Crozat lui retire toute autorité sur la compagnie. L'année suivante, il obtient sa révocation.
La famille Cadillac rentre en France et, en 1717, s'installe à La Rochelle. Cadillac se rend à Paris avec son fils Joseph ; ils sont aussitôt arrêtés et emprisonnés à la Bastille pendant cinq mois. Ils sont libérés en 1718 et Cadillac reçoit la croix de Saint-Louis en récompense de ses trente années de loyaux services. Il s'installe alors avec sa famille dans la maison paternelle et règle la succession de ses parents. Il effectue également de nombreux voyages à Paris pour faire reconnaître ses droits sur la concession du détroit. Il prolonge ses séjours à Paris si bien qu'en 1721, il donne à nouveau procuration générale à sa femme pour qu'elle puisse signer les actes notariés. Il obtient gain de cause en 1722. Il vend alors sa seigneurie du détroit au canadien Jacques Baudry de Lamarche et acquiert les offices de gouverneur et major de la ville de Castelsarrasin, près de son village natal.
Antoine de Lamothe-Cadillac meurt le 16 octobre 1730 à Castelsarrasin, « vers la minuit », à l'âge de 72 ans. Il est enseveli dans une chapelle de l'église des Pères Carmes. Son épouse Marie-Thérèse meurt en 1746, à l'âge de 76 ans.
Les prévisions d'Antoine de Lamothe-Cadillac se concrétisent après son départ de la Nouvelle-France. Ainsi, Jean Baptiste Le Moyne de Bienville fonde La Nouvelle-Orléans à l'embouchure du Mississippi en 1718. Le détroit devient un lieu stratégique. Pour défendre son accès, le fort Niagara est construit en 1725 sur la rive droite de la rivière entre les lacs Érié et Ontario et, en 1726, le poste d'Oswego est fortifié sur le lac Ontario. Rebaptisé « Detroit », le Fort Pontchartrain, idéalement situé entre les grands lacs et les bassins fluviaux, devient un grand centre industriel au XIXe siècle, puis la capitale de l'industrie automobile américaine au XXe siècle ; surnommé « The Motor City », Détroit est en outre devenu le berceau de la musique soul noire dans les années 1960 sous le règne du label « Motown ».
Son nom est donné à la célèbre marque automobile américaine en 1902, à la suite des commémorations du bicentenaire de la fondation de Détroit. En 2001, pendant les commémorations du tricentenaire de la ville, une statue est érigée en son honneur.
Fondateur en 1701 de la ville de Détroit (Michigan), gouverneur de la Louisiane de 1713 à 1716, et gouverneur de la ville de Castelsarrasin de 1722 à 1730, Antoine de Lamothe-Cadillac (1658-1730) est une personnalité importante mais controversée de la Nouvelle-France. Il débarque en Acadie en 1683 et connaît un destin extraordinaire en Amérique. Tour à tour flibustier, explorateur, coureur des bois, trafiquant d'alcool et de fourrures, Cadillac est également un officier des troupes de Marine que ses connaissances des côtes de la Nouvelle-Angleterre et de la région des Grands Lacs font apprécier de Frontenac, le gouverneur de la Nouvelle-France, et de Pontchartrain, le ministre de la Marine du roi Louis XIV, à une époque d'intense rivalité entre la France et l'Angleterre sur l'Amérique du Nord. Sur leurs conseils, Louis XIV lui accorde diverses gratifications, dont ses grades d'officier, la seigneurie de Détroit, le poste de gouverneur de la Louisiane et la croix de Saint-Louis.
Mais très critiqué par les jésuites qui lui reprochent de pervertir les amérindiens avec ses trafics d'alcool et de fourrures et par les notables de Québec et de Montréal qui s'inquiètent de l'expansion possible de Détroit, Antoine de Lamothe-Cadillac connaît des périodes de disgrâce qui le conduisent quelques mois en prison à Québec en 1704 puis à la Bastille à son retour en France en 1717.
Pour faire valoir ses droits sur la succession de son père en 1718, il reconnaît avoir changé d'identité en s'installant en Amérique et il retrouve sa véritable identité d'Antoine Laumet (ce changement d'identité ne lui a jamais été reproché par ses contemporains). En revanche, les raisons de ce changement d'identité et de son départ en Amérique restent encore ignorées. Son esprit visionnaire est cependant indéniable et ses projets prendront corps après lui. Detroit est ainsi devenue le centre mondial de la production automobile au XXe siècle ; William A. Murphy et Henry M. Leland lui rendront hommage en baptisant leur firme automobile de son nom et en reprenant ses armoiries pour emblème en 1902. Divers lieux portent son nom en Amérique, notamment le Mont Cadillac dans l'État du Maine et la ville de Cadillac dans l'État du Michigan. En revanche, les villes françaises de Cadillac-sur-Garonne (Gironde, 33410) et de Cadillac-en-Fronsadais (Gironde, 33240) n'ont aucun rapport avec lui ; Cadillac étant un nom répandu en Gascogne (équivalent à certains Chailly de langue d'oïl), où il est parfois orthographié Cadilhac, selon la norme occitane.
Le nom « Cadillac » dérive du nom gallo-romain Catilliacum; le suffixe gaulois -acum s'est ajouté au nom du propriétaire de l'endroit, puis un village s'est développé autour de son domaine agricole.
(NB : si la prononciation française de son nom est « kadi-yak », les américains prononcent « kadi-lak »).
Antoine Laumet naît le 5 mars 1658 à Saint-Nicolas-de-la-Grave, dans cette partie de la Gascogne au nord de Toulouse qui deviendra le département de Tarn-et-Garonne à la Révolution française. Il est le fils de Jean Laumet et de Jeanne Péchagut. Son père, né à Caumont, est avocat au parlement de Toulouse ; il est nommé lieutenant du juge à Saint-Nicolas-de-la-Grave par le cardinal de Mazarin en 1652, puis juge en 1664. Sa mère est la fille d'un marchand et propriétaire terrien.
Aucun document ne permet de connaître la jeunesse d'Antoine Laumet. Mais les différentes correspondances qu'il rédige plus tard montrent un esprit cultivé qui incite à penser qu'il a suivi des études, vraisemblablement dans un établissement tenu par des jésuites, qui lui ont permis de connaître la théologie, le droit, l'agriculture, la botanique et la zoologie. Par ailleurs, dans l'état de services qu'il rédige à son retour de Louisiane, il affirme s'être engagé en 1675, à 17 ans, comme cadet au régiment de Dampierre, à Charleroi. Il indique que deux ans plus tard, il est officier au régiment de Clairambault, à Thionville, et que, en 1682, il rejoint le régiment d'Albret, à Thionville. Toutefois, ces états de services ne sont pas confirmés et il apparaît qu'ils ressemblent davantage à ceux de son frère aîné François. Son niveau d'étude semble en outre antagoniste avec une telle carrière militaire. Quoi qu'il en soit, à 25 ans, il semble qu'il se commette dans une histoire assez louche pour être obligé de quitter la France et de se forger une nouvelle identité. Quatre hypothèses peuvent expliquer ce départ soudain :
des difficultés financières en raison du procès perdu par son père contre un avocat de Castelsarrasin ;
une déchéance statutaire du fait de la perte de soutien de son père après la mort du cardinal de Mazarin ;
la fin de la tolérance à l'égard des réformés qui les oblige à quitter le pays ou à se renier en se convertissant ;
un fait divers qui fait d'Antoine un criminel ou un hors-la-loi.
Il est certain qu'Antoine Laumet effectue la traversée par des voies détournées, aucune liste officielle d'embarquement maritime n'indiquant sa présence sur un navire en partance d'un port français.
En 1683, Antoine Laumet arrive donc à Port-Royal, la capitale de l'Acadie. Au cours des quatre années qui suivent, il parcourt son nouveau pays de long en large, et élargit ses explorations à la Nouvelle-Angleterre et à la Nouvelle-Hollande, poussant jusqu'à la Caroline et se familiarisant avec les langues et les coutumes indiennes. Il entre probablement en relation d'affaires avec Denis Guyon, un marchand de Québec. Le 25 juin 1687, il en épouse la fille, Marie-Thérèse, âgée de 17 ans. L'acte de mariage est le premier document où figure sa nouvelle identité. Il se fait alors appeler « Antoine de Lamothe, écuyer, sieur de Cadillac », et il signe du paraphe « De Lamothe Launay ». En fait, comme beaucoup d'immigrés, il profite de son arrivée dans le Nouveau Monde pour se créer une identité capable de faire oublier les raisons qui l'ont chassé de France. Cette nouvelle identité « ne sort pas de son sac », comme il l'écrit lui-même. Antoine Laumet se souvient sans doute de Sylvestre d'Esparbes de Lusan de Gout, baron de Lamothe-Bardigues, seigneur de Cadillac, de Launay et du Moutet, conseiller au parlement de Toulouse. Il le connaît pour au moins deux raisons ; Bardigues, Cadillac, Launay et Le Moutet sont des villages et des lieux-dits proches de Saint-Nicolas-de-la-Grave (Tarn-et-Garonne), et Jean Laumet était avocat au parlement de Toulouse. Il est vraisemblable que les fils se sont connus au cours de leurs études. Fils cadet de la famille, Antoine s'identifie donc au fils cadet du baron en profitant de la proximité phonique de son nom et de celui de Launay : il peut ainsi se faire appeler Antoine de Lamothe-Launay. Il prend alors le titre d'écuyer qui correspond au rang que peut avoir le cadet de la famille, puis le titre de sieur de Cadillac, conformément à la coutume gasconne qui veut que le cadet prenne la succession de l'aîné à son décès. Il se forge ainsi une identité et une origine noble, tout en se préservant d'une éventuelle reconnaissance par quelqu'un qui l'aurait connu en France. Il présente par ailleurs ses propres quartiers de noblesse illustrés par des armoiries qu'il crée en associant le blason aux trois merlettes du baron de Lamothe-Bardigues et celui de la famille de Vir. Le mariage est fécond et les Lamothe-Cadillac ont six filles et sept garçons : Judith (1689), Magdeleine (1690), Marie Anne (1701-1701), ? (1702-1702), Marie-Thérèse (1704), Marie-Agathe (décembre 1707) et Joseph (1690), Antoine (1692), Jacques (1695), Pierre-Denis (1699-1700), Jean-Antoine (janvier 1707-1709), François (1709), René-Louis (1710-1714).
En 1688, il obtient du gouverneur Jacques-René de Brisay de Denonville la concession de la seigneurie des Douacques (qui deviendra la ville de Bar Harbor, État du Maine, centre de pêche réputé pour le homard et dominé par le Mont Désert, devenu Mont Cadillac). Sa concession ne pouvant lui apporter le moindre revenu agricole, il s'associe à des officiers de Port-Royal et s'adonne au commerce, activité qui est facilitée par la possibilité d'utiliser le navire des fils Guyon. En 1689, il est envoyé en expédition près de Boston. À son retour, il sollicite auprès du gouverneur d'Acadie, Louis-Alexandre des Friches de Méneval, un poste de notaire, ce qui lui assurerait un revenu minimum, mais sans succès. Cadillac se présente ensuite au gouverneur Louis de Buade de Frontenac à Québec qui l'envoie en mission d'exploration le long des côtes de la Nouvelle-Angleterre sur la frégate L'Embuscade, mais des vents contraires obligent le navire à rentrer en France. Cadillac se retrouve en 1690 à Paris. Il pénètre l'entourage du ministre de la Marine, le marquis de Seignelay, puis de son successeur Louis II Phélypeaux, comte de Pontchartrain, qui le nomme officier des troupes de Marine. À son retour à Port Royal, il apprend que l'amiral anglais William Phips s'est emparé de la ville et a fait prisonnier sa femme, sa fille et son fils. Ils sont libérés en échange de prisonniers anglais. En 1691, Cadillac rapatrie sa famille à Québec, mais leur navire est attaqué par un corsaire de Boston qui s'empare de tous leurs biens. Cadillac est promu lieutenant en 1692. Il est envoyé avec le cartographe Jean Baptiste Franquelin pour dresser des cartes des côtes de la Nouvelle-Angleterre en vue de préparer une attaque française sur les colonies anglaises. Il repart en France pour remettre les cartes et un mémoire au ministre Pontchartrain. En 1693, il reçoit une gratification de 1500 livres pour son travail et il est renvoyé en mission pour compléter ses observations. Frontenac le promeut capitaine puis enseigne de vaisseau en 1694.
Il est alors nommé commandant de tous les postes des pays d'En-Haut et part prendre son commandement au Fort Buade ou Michillimakinac, qui contrôle tout le commerce des fourrures entre le Missouri, le Mississippi, les Grands Lacs et la vallée de l'Ohio. Cadillac donne une procuration à son épouse pour qu'elle puisse signer les contrats d'affaires et les actes notariés pendant son absence. En 1695, Cadillac part explorer la région des Grands Lacs et en dresse des cartes. Il découvre alors le détroit reliant le lac Huron et le lac Érié et imagine y installer un nouveau fort pour rivaliser avec les anglais. A Michillimakinac, il entre en conflit avec les pères jésuites qui l'accusent de fournir de l'alcool aux indiens, ce qu'un décret royal interdit. En 1696, pour pallier les difficultés du commerce des fourrures, le roi ordonne la fermeture de tous les comptoirs de traite, dont Michillimakinac. Cadillac rentre à Montréal. En 1697, il reçoit l'autorisation de rentrer en France pour présenter son projet d'établissement d'un nouveau poste au détroit au ministre Pontchartrain ; Frontenac sollicite pour lui le grade de lieutenant de vaisseau. Mais les notables canadiens s'opposent fortement à son projet de nouveau poste qui, selon eux, entraînerait la ruine de Québec et de Montréal. Ce n'est qu'en 1699 qu'il obtient le soutien de Pontchartrain pour la fondation du nouveau poste que le roi autorise en 1700, en en confiant le commandement à Cadillac.
Le 26 juillet 1701, Antoine de Lamothe-Cadillac fonde le fort Pontchartrain et la paroisse Sainte Anne sur la rive du nord de la rivière Détroit (ce qu'il a pensé était un détroit). Il est secondé par Alphonse de Tonti. Leurs épouses les rejoignent en octobre. En 1702, Cadillac retourne à Québec pour solliciter le monopole du commerce des fourrures et le transferts des tribus amérindiennes vers le détroit. Il devient actionnaire de la Compagnie de la Colonie et revient au détroit pour assister à l'arrivée des tribus anciennement installées à Michillimakinac. Un incendie ravage le fort Pontchartrain en 1703. Ce sinistre détruit tous les registres. Cadillac est rappelé à Québec en 1704 pour répondre aux accusations de trafic d'alcool et de fourrures. Emprisonné de façon préventive pendant quelques mois, il est blanchi en 1705 et le roi lui confirme tous ses pouvoirs et lui accorde le monopole du commerce des fourrures. Deux ans plus tard, les accusations d'abus de pouvoir se multipliant, Pontchartrain nomme le commissaire Daigremont pour enquêter sur sa conduite et ses affaires. Ce dernier établit un véritable réquisitoire contre Cadillac en 1708. En 1709, les troupes stationnées au détroit reçoivent l'ordre de regagner Montréal. En 1710, le roi nomme Cadillac gouverneur de Louisiane et lui ordonne de rejoindre son poste immédiatement par la vallée du Mississippi.
Cadillac n'obtempère pas. Il procède à l'inventaire général du détroit puis, en 1711, s'embarque avec sa famille pour la France. À Paris, en 1712, il convainc le financier toulousain Antoine Crozat d'investir en Louisiane. En juin 1713, la famille Cadillac arrive au fort Louis, en Louisiane, après une éprouvante traversée. En 1714, Crozat préconise la construction de postes le long du Mississippi alors que Cadillac désire fortifier l'embouchure du fleuve et développer le commerce avec les colonies espagnoles voisines. En 1715, Cadillac et son fils Joseph prospecte l'Illinois où ils découvrent une mine de cuivre. Après maintes disputes, Antoine Crozat lui retire toute autorité sur la compagnie. L'année suivante, il obtient sa révocation.
La famille Cadillac rentre en France et, en 1717, s'installe à La Rochelle. Cadillac se rend à Paris avec son fils Joseph ; ils sont aussitôt arrêtés et emprisonnés à la Bastille pendant cinq mois. Ils sont libérés en 1718 et Cadillac reçoit la croix de Saint-Louis en récompense de ses trente années de loyaux services. Il s'installe alors avec sa famille dans la maison paternelle et règle la succession de ses parents. Il effectue également de nombreux voyages à Paris pour faire reconnaître ses droits sur la concession du détroit. Il prolonge ses séjours à Paris si bien qu'en 1721, il donne à nouveau procuration générale à sa femme pour qu'elle puisse signer les actes notariés. Il obtient gain de cause en 1722. Il vend alors sa seigneurie du détroit au canadien Jacques Baudry de Lamarche et acquiert les offices de gouverneur et major de la ville de Castelsarrasin, près de son village natal.
Antoine de Lamothe-Cadillac meurt le 16 octobre 1730 à Castelsarrasin, « vers la minuit », à l'âge de 72 ans. Il est enseveli dans une chapelle de l'église des Pères Carmes. Son épouse Marie-Thérèse meurt en 1746, à l'âge de 76 ans.
Les prévisions d'Antoine de Lamothe-Cadillac se concrétisent après son départ de la Nouvelle-France. Ainsi, Jean Baptiste Le Moyne de Bienville fonde La Nouvelle-Orléans à l'embouchure du Mississippi en 1718. Le détroit devient un lieu stratégique. Pour défendre son accès, le fort Niagara est construit en 1725 sur la rive droite de la rivière entre les lacs Érié et Ontario et, en 1726, le poste d'Oswego est fortifié sur le lac Ontario. Rebaptisé « Detroit », le Fort Pontchartrain, idéalement situé entre les grands lacs et les bassins fluviaux, devient un grand centre industriel au XIXe siècle, puis la capitale de l'industrie automobile américaine au XXe siècle ; surnommé « The Motor City », Détroit est en outre devenu le berceau de la musique soul noire dans les années 1960 sous le règne du label « Motown ».
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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- saintluc
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- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
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1446
6 mars
Bataille de Ragaz
Le 6 mars 1446 a eu lieu la bataille de Ragaz opposant les Confédérés suisses (un regroupement de sept cantons suisses) à une armée autrichienne de 5 000 hommes emmenés par Hans Von Rechberg et Wolfhard Von Brandis, venus défendre le canton de Zurich. Après douze années de combats (1436-1450), la bataille de Ragaz est l'événement militaire qui mettra un terme à l'Ancienne guerre de Zurich par un cessez-le-feu le 12 juin 1446.
Voir aussi : Ancienne guerre de zurich - Histoire des Guerres
1447
6 mars
Election du pape Nicolas V
Le 6 mars 1447, Tommaso Parentucelli est élu en tant que nouveau pape, Nicolas V. Né à Sarzana en 1398, Tommaso Parentucelli était un homme de lettres qui profita de son pontificat pour fonder la bibliothèque vaticane, l'une des plus anciennes bibliothèques du monde. Il fut aussi le pape qui mit fin au schisme de l'antipape Félix V. Nicolas V s'éteindra en 1455 à l'âge de 57 ans.
Voir aussi : Pape - Nicolas V - Histoire de la Politique
1457
6 mars
Exécution de Ladislas Hunyadi
Le 6 mars 1457, Laszlo Hunyadi, ou Ladislas Hunyadi, est exécuté. Celui qui était le fils aîné de Jean Hunyadi paya ainsi de sa vie les querelles entre son père et le pouvoir en place, mais aussi avec un magnat hongrois très puissant, Ulric de Cilley. C'est d'ailleurs ce dernier qui poussa à l'exécution de Ladislas Hunyadi. Ladislas Hunyadi était duc de Croatie et de Dalmatie.
Voir aussi : Exécution - Jean Hunyadi - Histoire de la Politique
1510
6 mars
Diète d'Empire à Augsbourg
Le 6 mars 1510, la Diète d'Empire à Augsbourg abandonne la réforme de 1501 qui mettait en place un gouvernement commun des pays héréditaires de la maison d'Autriche. Par la suite, l'empereur Maximilien 1er décide de partager le cercle impérial en dix cercles, à savoir : ceux d'Autriche, de Bavière, de Souabe, de Franconie, de Haute et Basse-Saxe, de Westphalie, de Haut-Rhin et Bas-Rhin et de Bourgogne. Ils subsisteront jusqu'en 1806.
Voir aussi : Empereur - Augsbourg - Diète d'Empire - Maximilien 1er - Histoire de la Politique
1645
6 mars
Bataille de Jankau
Le 6 mars 1645, les Suédois, en route vers Prague, prennent le dessus sur les troupes impériales en Bohême méridionale. La Bataille de Jankau est considérée comme une des batailles les plus meurtrières de la Guerre de Trente Ans. La cavalerie des troupes impériales est anéantie et les Suédois victorieux ont le champ libre pour attaquer la ville de Vienne en Autriche, qui fera l'objet d'une seconde bataille en août de la même année.
Voir aussi : Bataille - Victoire - Histoire de Prague - Histoire des Guerres
1681
6 mars
Décès de Michel de Marolles.
Né le 22 juillet 1600 en l'Indre-et-Loire, Michel de Marolles est un ecclésiastique.
Il devient abbé de la ville de Villeloin en 1626, poste qu'il occupe jusqu'en 1674.
Il est reconnu pour ses nombreuses traductions en latin, ce qui lui vaut une place dans la cour de Madeleine de Scudéry.
De plus, le roi lui attribue la constitution de 123 000 estampes. Cette constitution alimentera par la suite la bibliothèque du roi, à partir de 1720.
Il meurt le 6 mars 1681 à Paris.
Voir aussi : Histoire des Décès
1824
6 mars
Election de la "Chambre retrouvée"
Les élections au suffrage censitaire donnent à nouveau une large majorité aux Ultras. Les Libéraux sont réduits au nombre de 19 sur 430 députés. Cette nouvelle domination écrasante des royalistes est surnommée « la chambre retrouvée » en référence à la chambre de 1815 connue sous le nom de « Chambre introuvable » selon une expression de Louis XVIII. Ce dernier a d’ailleurs délaissé en partie son pouvoir pour des raisons de santé. Cette situation a permis au comte d’Artois, son frère cadet et futur Charles X, de s’affirmer sur le terrain politique.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Louis XVIII - Ultraroyalistes - Libéraux - Histoire des Elections
1833
6 mars
Naissance d'Henri Rieunier, amiral et homme politique français
Henri Rieunier naquit le 6 mars 1833. Après avoir fait l'école navale, il participa à de nombreuses campagnes militaires et fut blessé en commandant des canonnières pendant la Commune de Paris. Il fut ensuite préfet maritime de Rochefort puis de Toulon, ministre de la Marine, président du Conseil supérieur de la Marine puis député républicain de Rochefort. Grand-croix de la Légion d'honneur, médaillé militaire, il mourut en 1918.
Voir aussi : Dossier histoire de la Commune de Paris - Histoire de Toulon - Ministre de la marine - Histoire de la Politique
1836
6 mars
Le Mexique s'empare de Fort Alamo
5 000 soldats mexicains lance l'offensive contre le Fort d'Alamo tenu par les Texans. Le Texas avait officiellement proclamé son indépendance vis à vis du Mexique mais le général mexicain Santa Ana, qui commande les troupes, n'entend pas perdre une partie de son territoire. L'offensive de Fort Alamo servira d'exemple et les 187 ressortissants texans du fort seront massacrés. Parmi eux, le trappeur Davy Crockett.
Voir aussi : Histoire du Texas - Histoire du Fort Alamo - Histoire des Guerres
1866
6 mars
Bombardement de Valparaíso
Suite à la capture de la goélette espagnole Covadonga par la marine chilienne, les Espagnols bombardent le port de la ville de Valparaíso pendant la guerre hispano-sud-américaine. L'amiral espagnol Casto Méndez Núñez avait informé le gouvernement chilien quatre jours plus tôt, si bien que la majorité des habitants de la ville avait déjà été évacuée. Après le tir de 2 600 boulets et obus, un cessez-le-feu fut proclamé à midi.
Voir aussi : Espagne - Chili - Guerre hispano-sud-américaine - Histoire des Guerres
1869
6 mars
Chimie : Mendeleïv présente son tableau périodique des éléments
Le chimiste russe Dimitri Ivanovitch Mendeleïev présente sa "classification périodique des éléments" devant la Société chimique russe. Son classement des 63 éléments chimiques connus lui a permis de découvrir que les propriétés chimiques de chaque élément se répètent à intervalles réguliers. Ainsi, dans son tableau, tous les éléments d'une même colonne affichent des propriétés comparables. Son invention révolutionnera le monde de la chimie et de nouveaux éléments découverts trouveront naturellement leur place dans le tableau de Mendeleïev.
Voir aussi : Dossier histoire de la révolution industrielle - Chimie - Classification - Tableau - Histoire de la Physique
1889
6 mars
Abdication du roi de Serbie Milan Obrenovic
Le roi de Serbie Milan Obrenovic est intronisé en 1882. Après avoir participé aux cotés des Russes à la guerre victorieuse contre les Turcs, il lance son armée contre les Bulgares en réponse à l'invasion de ces derniers de la Roumélie orientale. Vaincu, le roi est en difficulté dans son propre pays. Il abdique en faveur de son fils Alexandre, le 6 mars 1889, face à la coalition politique des conservateurs pro-autrichiens et des radicaux pro-russes.
Voir aussi : Histoire de la Serbie - Bulgarie - Alexandre - Milan Obrenovic - Histoire de la Politique
1899
6 mars
Brevet de l'aspirine
Le laboratoire allemand Dreser met au point un procédé de fabrication de l'aspirine et dépose le brevet à Munich. Cette avancée médicale est l'oeuvre du chimiste Felix Hoffmann qui a réussi à synthétiser le dérivé acétylé de l'acide salicylique en 1893. Doté de grandes propriétés analgésiques, le produit a aussi la faculté de faire baisser la fièvre. La firme Bayer s'empressera de commercialiser le médicament et donnera naissance à un nouveau marché : l'industrie pharmaceutique.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire de la Médecine
1900
6 mars
Décès de Gottlieb Daimler
Le 6 mars 1900, le monde perd un ingénieur en mécanique de génie, Gottlieb Daimler. Né le 17 mars 1834 à Schorndorf, en Allemagne, ce pionnier de l'automobile est à l'origine de très nombreuses inventions, comme le moteur à essence, la moto ou encore l'automobile. Il a également fondé la marque Daimler Motoren Gesellschaft, devenue Mercedes-Benz en 1926, suite à une fusion. Il reste encore l'une des grandes figures de l'automobile.
Voir aussi : Automobile - Gottlieb Daimler - Histoire des Sciences et techniques
1937
6 mars
Valentina Terechkova première femme cosmonaute
Naissance le 6 mars 1937 de Valentina Terechkova, première femme à voyager dans l'espace. Cette cosmonaute russe profite du désir de Sergueï Korolev d'envoyer la première femme dans l'espace. Parmi plus de 400 candidates, le dirigeant de l'URSS, Nikita Khrouchtchev, choisit Terechkova, âgée de 26 ans (ce qui en fait la plus jeune cosmonaute de l'histoire) pour voler du 16 au 19 juin 1963.
Voir aussi : Russie - Cosmonaute - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1943
6 mars
Bataille de Blackett - campagne des îles Salomon
Blackett est un détroit situé dans l'océan Pacifique entre les îles Kolombangara et les îles Arundel dans l'archipel des Salomon, objet d'une campagne de reconquête par les Américains en 1943. Après la victoire de ces derniers à la Bataille de Guadalcanal en février 1943, l'une des plus importantes garnisons japonaises s'installe sur Kolombangara. Le lieutenant Tanegashima est chargé de la ravitailler mais ses deux destroyers, le Murasame et le Minegumo, rencontrent la Task Force 68, composée de 3 croiseurs légers et de 3 destroyers, commandée par l'amiral Merrill qui revient d'une opération de bombardement sur Vila. La bataille du 6 mars 1943 est rapide et les deux destroyers japonais coulés.
Voir aussi : Seconde guerre mondiale - Campagne des îles Salomon - îles Kolombangara - Histoire des Guerres
1946
6 mars
Le France reconnaît le Vietnam
L'émissaire français en Indochine Jean Sainteny et le président de la République Démocratique du Vietnam, Hô Chi Minh, signent une convention à Hanoï. Elle stipule que "Le gouvernement français reconnaît la République du Vietnam comme un Etat autonome ayant son gouvernement, son parlement, son armée et ses finances." En contrepartie, le Vietnam accepte de rester lié à la France au nom de l'Union Française, scellée en 1887. Ces accords n'empêcheront pas la guerre d'éclater au mois de novembre.
Voir aussi : Ho Chi Minh - Histoire de la Décolonisation
1952
6 mars
Patachou lance la carrière de Georges Brassens
Georges Brassens décroche une audition dans le cabaret de Patachou. Il lui chante quelques textes dans l'espoir que cette dernière accepte de les interpréter. Patachou lui promet d'en choisir quelques une qui lui correspondent ("Le bricoleur", "La chasse aux papillons") mais incite également l'auteur à les faire vivre sur scène. Il se produit dans son cabaret le lendemain et les jours suivants jusqu'à ce que le public l'écoute et l’ovationne. Il interprète certains de ces futurs succès : "Gare au Gorille" et "La mauvaise réputation". Patachou continue à être la bonne étoile de Georges Brassens. Elle le présente à Jacques Canneti, un des hommes les plus influents de la musique de l'époque. En signant chez Polydor, sa carrière est lancée. Georges Brassens devient auteur-interprète, il sort ses premiers 78 tours et fait sa première scène à Bobino.
Voir aussi : Brassens - Histoire de la Chanson
1957
6 mars
Indépendance du Togo et du Ghana
La Côte de l'Or (Gold Coast) sous contrôle anglais est la première colonie d'Afrique noire à accéder à l'indépendance. L'ancien Togo anglais est rattaché au nouvel état qui prend le nom de Ghana. La république sera proclamée en 1960. A la même date le Togo se séparera du Ghana.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Décolonisation
1975
6 mars
Signature des accords d’Alger
En tant que vice-président du Conseil de commandement de la révolution (CCR), Saddam Hussein signe un accord avec le shah d’Iran, qui met fin au différend territorial entre les deux pays. L’Irak renonce ainsi à la région du Chatt el-Arab en échange de la promesse iranienne de ne plus soutenir les populations kurdes. Toutefois, cet accord ne sera pas vraiment respecté. Il sera même dénoncé en 1980 par Saddam Hussein lui-même, qui déclenchera la guerre Iran-Irak.
Voir aussi : Saddam Hussein - Hussein - Histoire de la Diplomatie
1980
6 mars
Une femme à l'Académie française
Marguerite Yourcenar est la première femme élue à l'Académie française. A 76 ans, l'auteur des "Mémoires d'Adrien" et de "L'Oeuvre au noir" prend le fauteuil de Roger Caillois. Son admission au côté des "sages" a provoqué une vive polémique parmi les académiciens.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Dossier histoire du féminisme - Histoire des Femmes
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
6 mars
Bataille de Ragaz
Le 6 mars 1446 a eu lieu la bataille de Ragaz opposant les Confédérés suisses (un regroupement de sept cantons suisses) à une armée autrichienne de 5 000 hommes emmenés par Hans Von Rechberg et Wolfhard Von Brandis, venus défendre le canton de Zurich. Après douze années de combats (1436-1450), la bataille de Ragaz est l'événement militaire qui mettra un terme à l'Ancienne guerre de Zurich par un cessez-le-feu le 12 juin 1446.
Voir aussi : Ancienne guerre de zurich - Histoire des Guerres
1447
6 mars
Election du pape Nicolas V
Le 6 mars 1447, Tommaso Parentucelli est élu en tant que nouveau pape, Nicolas V. Né à Sarzana en 1398, Tommaso Parentucelli était un homme de lettres qui profita de son pontificat pour fonder la bibliothèque vaticane, l'une des plus anciennes bibliothèques du monde. Il fut aussi le pape qui mit fin au schisme de l'antipape Félix V. Nicolas V s'éteindra en 1455 à l'âge de 57 ans.
Voir aussi : Pape - Nicolas V - Histoire de la Politique
1457
6 mars
Exécution de Ladislas Hunyadi
Le 6 mars 1457, Laszlo Hunyadi, ou Ladislas Hunyadi, est exécuté. Celui qui était le fils aîné de Jean Hunyadi paya ainsi de sa vie les querelles entre son père et le pouvoir en place, mais aussi avec un magnat hongrois très puissant, Ulric de Cilley. C'est d'ailleurs ce dernier qui poussa à l'exécution de Ladislas Hunyadi. Ladislas Hunyadi était duc de Croatie et de Dalmatie.
Voir aussi : Exécution - Jean Hunyadi - Histoire de la Politique
1510
6 mars
Diète d'Empire à Augsbourg
Le 6 mars 1510, la Diète d'Empire à Augsbourg abandonne la réforme de 1501 qui mettait en place un gouvernement commun des pays héréditaires de la maison d'Autriche. Par la suite, l'empereur Maximilien 1er décide de partager le cercle impérial en dix cercles, à savoir : ceux d'Autriche, de Bavière, de Souabe, de Franconie, de Haute et Basse-Saxe, de Westphalie, de Haut-Rhin et Bas-Rhin et de Bourgogne. Ils subsisteront jusqu'en 1806.
Voir aussi : Empereur - Augsbourg - Diète d'Empire - Maximilien 1er - Histoire de la Politique
1645
6 mars
Bataille de Jankau
Le 6 mars 1645, les Suédois, en route vers Prague, prennent le dessus sur les troupes impériales en Bohême méridionale. La Bataille de Jankau est considérée comme une des batailles les plus meurtrières de la Guerre de Trente Ans. La cavalerie des troupes impériales est anéantie et les Suédois victorieux ont le champ libre pour attaquer la ville de Vienne en Autriche, qui fera l'objet d'une seconde bataille en août de la même année.
Voir aussi : Bataille - Victoire - Histoire de Prague - Histoire des Guerres
1681
6 mars
Décès de Michel de Marolles.
Né le 22 juillet 1600 en l'Indre-et-Loire, Michel de Marolles est un ecclésiastique.
Il devient abbé de la ville de Villeloin en 1626, poste qu'il occupe jusqu'en 1674.
Il est reconnu pour ses nombreuses traductions en latin, ce qui lui vaut une place dans la cour de Madeleine de Scudéry.
De plus, le roi lui attribue la constitution de 123 000 estampes. Cette constitution alimentera par la suite la bibliothèque du roi, à partir de 1720.
Il meurt le 6 mars 1681 à Paris.
Voir aussi : Histoire des Décès
1824
6 mars
Election de la "Chambre retrouvée"
Les élections au suffrage censitaire donnent à nouveau une large majorité aux Ultras. Les Libéraux sont réduits au nombre de 19 sur 430 députés. Cette nouvelle domination écrasante des royalistes est surnommée « la chambre retrouvée » en référence à la chambre de 1815 connue sous le nom de « Chambre introuvable » selon une expression de Louis XVIII. Ce dernier a d’ailleurs délaissé en partie son pouvoir pour des raisons de santé. Cette situation a permis au comte d’Artois, son frère cadet et futur Charles X, de s’affirmer sur le terrain politique.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Louis XVIII - Ultraroyalistes - Libéraux - Histoire des Elections
1833
6 mars
Naissance d'Henri Rieunier, amiral et homme politique français
Henri Rieunier naquit le 6 mars 1833. Après avoir fait l'école navale, il participa à de nombreuses campagnes militaires et fut blessé en commandant des canonnières pendant la Commune de Paris. Il fut ensuite préfet maritime de Rochefort puis de Toulon, ministre de la Marine, président du Conseil supérieur de la Marine puis député républicain de Rochefort. Grand-croix de la Légion d'honneur, médaillé militaire, il mourut en 1918.
Voir aussi : Dossier histoire de la Commune de Paris - Histoire de Toulon - Ministre de la marine - Histoire de la Politique
1836
6 mars
Le Mexique s'empare de Fort Alamo
5 000 soldats mexicains lance l'offensive contre le Fort d'Alamo tenu par les Texans. Le Texas avait officiellement proclamé son indépendance vis à vis du Mexique mais le général mexicain Santa Ana, qui commande les troupes, n'entend pas perdre une partie de son territoire. L'offensive de Fort Alamo servira d'exemple et les 187 ressortissants texans du fort seront massacrés. Parmi eux, le trappeur Davy Crockett.
Voir aussi : Histoire du Texas - Histoire du Fort Alamo - Histoire des Guerres
1866
6 mars
Bombardement de Valparaíso
Suite à la capture de la goélette espagnole Covadonga par la marine chilienne, les Espagnols bombardent le port de la ville de Valparaíso pendant la guerre hispano-sud-américaine. L'amiral espagnol Casto Méndez Núñez avait informé le gouvernement chilien quatre jours plus tôt, si bien que la majorité des habitants de la ville avait déjà été évacuée. Après le tir de 2 600 boulets et obus, un cessez-le-feu fut proclamé à midi.
Voir aussi : Espagne - Chili - Guerre hispano-sud-américaine - Histoire des Guerres
1869
6 mars
Chimie : Mendeleïv présente son tableau périodique des éléments
Le chimiste russe Dimitri Ivanovitch Mendeleïev présente sa "classification périodique des éléments" devant la Société chimique russe. Son classement des 63 éléments chimiques connus lui a permis de découvrir que les propriétés chimiques de chaque élément se répètent à intervalles réguliers. Ainsi, dans son tableau, tous les éléments d'une même colonne affichent des propriétés comparables. Son invention révolutionnera le monde de la chimie et de nouveaux éléments découverts trouveront naturellement leur place dans le tableau de Mendeleïev.
Voir aussi : Dossier histoire de la révolution industrielle - Chimie - Classification - Tableau - Histoire de la Physique
1889
6 mars
Abdication du roi de Serbie Milan Obrenovic
Le roi de Serbie Milan Obrenovic est intronisé en 1882. Après avoir participé aux cotés des Russes à la guerre victorieuse contre les Turcs, il lance son armée contre les Bulgares en réponse à l'invasion de ces derniers de la Roumélie orientale. Vaincu, le roi est en difficulté dans son propre pays. Il abdique en faveur de son fils Alexandre, le 6 mars 1889, face à la coalition politique des conservateurs pro-autrichiens et des radicaux pro-russes.
Voir aussi : Histoire de la Serbie - Bulgarie - Alexandre - Milan Obrenovic - Histoire de la Politique
1899
6 mars
Brevet de l'aspirine
Le laboratoire allemand Dreser met au point un procédé de fabrication de l'aspirine et dépose le brevet à Munich. Cette avancée médicale est l'oeuvre du chimiste Felix Hoffmann qui a réussi à synthétiser le dérivé acétylé de l'acide salicylique en 1893. Doté de grandes propriétés analgésiques, le produit a aussi la faculté de faire baisser la fièvre. La firme Bayer s'empressera de commercialiser le médicament et donnera naissance à un nouveau marché : l'industrie pharmaceutique.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire de la Médecine
1900
6 mars
Décès de Gottlieb Daimler
Le 6 mars 1900, le monde perd un ingénieur en mécanique de génie, Gottlieb Daimler. Né le 17 mars 1834 à Schorndorf, en Allemagne, ce pionnier de l'automobile est à l'origine de très nombreuses inventions, comme le moteur à essence, la moto ou encore l'automobile. Il a également fondé la marque Daimler Motoren Gesellschaft, devenue Mercedes-Benz en 1926, suite à une fusion. Il reste encore l'une des grandes figures de l'automobile.
Voir aussi : Automobile - Gottlieb Daimler - Histoire des Sciences et techniques
1937
6 mars
Valentina Terechkova première femme cosmonaute
Naissance le 6 mars 1937 de Valentina Terechkova, première femme à voyager dans l'espace. Cette cosmonaute russe profite du désir de Sergueï Korolev d'envoyer la première femme dans l'espace. Parmi plus de 400 candidates, le dirigeant de l'URSS, Nikita Khrouchtchev, choisit Terechkova, âgée de 26 ans (ce qui en fait la plus jeune cosmonaute de l'histoire) pour voler du 16 au 19 juin 1963.
Voir aussi : Russie - Cosmonaute - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1943
6 mars
Bataille de Blackett - campagne des îles Salomon
Blackett est un détroit situé dans l'océan Pacifique entre les îles Kolombangara et les îles Arundel dans l'archipel des Salomon, objet d'une campagne de reconquête par les Américains en 1943. Après la victoire de ces derniers à la Bataille de Guadalcanal en février 1943, l'une des plus importantes garnisons japonaises s'installe sur Kolombangara. Le lieutenant Tanegashima est chargé de la ravitailler mais ses deux destroyers, le Murasame et le Minegumo, rencontrent la Task Force 68, composée de 3 croiseurs légers et de 3 destroyers, commandée par l'amiral Merrill qui revient d'une opération de bombardement sur Vila. La bataille du 6 mars 1943 est rapide et les deux destroyers japonais coulés.
Voir aussi : Seconde guerre mondiale - Campagne des îles Salomon - îles Kolombangara - Histoire des Guerres
1946
6 mars
Le France reconnaît le Vietnam
L'émissaire français en Indochine Jean Sainteny et le président de la République Démocratique du Vietnam, Hô Chi Minh, signent une convention à Hanoï. Elle stipule que "Le gouvernement français reconnaît la République du Vietnam comme un Etat autonome ayant son gouvernement, son parlement, son armée et ses finances." En contrepartie, le Vietnam accepte de rester lié à la France au nom de l'Union Française, scellée en 1887. Ces accords n'empêcheront pas la guerre d'éclater au mois de novembre.
Voir aussi : Ho Chi Minh - Histoire de la Décolonisation
1952
6 mars
Patachou lance la carrière de Georges Brassens
Georges Brassens décroche une audition dans le cabaret de Patachou. Il lui chante quelques textes dans l'espoir que cette dernière accepte de les interpréter. Patachou lui promet d'en choisir quelques une qui lui correspondent ("Le bricoleur", "La chasse aux papillons") mais incite également l'auteur à les faire vivre sur scène. Il se produit dans son cabaret le lendemain et les jours suivants jusqu'à ce que le public l'écoute et l’ovationne. Il interprète certains de ces futurs succès : "Gare au Gorille" et "La mauvaise réputation". Patachou continue à être la bonne étoile de Georges Brassens. Elle le présente à Jacques Canneti, un des hommes les plus influents de la musique de l'époque. En signant chez Polydor, sa carrière est lancée. Georges Brassens devient auteur-interprète, il sort ses premiers 78 tours et fait sa première scène à Bobino.
Voir aussi : Brassens - Histoire de la Chanson
1957
6 mars
Indépendance du Togo et du Ghana
La Côte de l'Or (Gold Coast) sous contrôle anglais est la première colonie d'Afrique noire à accéder à l'indépendance. L'ancien Togo anglais est rattaché au nouvel état qui prend le nom de Ghana. La république sera proclamée en 1960. A la même date le Togo se séparera du Ghana.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Décolonisation
1975
6 mars
Signature des accords d’Alger
En tant que vice-président du Conseil de commandement de la révolution (CCR), Saddam Hussein signe un accord avec le shah d’Iran, qui met fin au différend territorial entre les deux pays. L’Irak renonce ainsi à la région du Chatt el-Arab en échange de la promesse iranienne de ne plus soutenir les populations kurdes. Toutefois, cet accord ne sera pas vraiment respecté. Il sera même dénoncé en 1980 par Saddam Hussein lui-même, qui déclenchera la guerre Iran-Irak.
Voir aussi : Saddam Hussein - Hussein - Histoire de la Diplomatie
1980
6 mars
Une femme à l'Académie française
Marguerite Yourcenar est la première femme élue à l'Académie française. A 76 ans, l'auteur des "Mémoires d'Adrien" et de "L'Oeuvre au noir" prend le fauteuil de Roger Caillois. Son admission au côté des "sages" a provoqué une vive polémique parmi les académiciens.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Dossier histoire du féminisme - Histoire des Femmes
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine