EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

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#1996 Message par saintluc »

Muhammad Ahmad ibn Abd Allah Al-Mahdi (12 août 1844-22 juin 1885) est un chef politique religieux qui fut fondateur d'un mouvement dont l'influence perdure sur le Soudan.

Prônant une mission divine de purifier l'islam, prétendant être le Mahdi annoncé par l'islam, le point culminant de son mouvement durant la guerre des Mahdistes fut la prise de Khartoum le 26 janvier 1885 malgré la défense de Charles George Gordon. Il fonda un état théocratique au Soudan avec comme capitale Omdurman, où se trouve son tombeau.

L'État madhiste survivra à son fondateur, jusqu'à sa destruction en 1898 par l'armée britannique sous le commandement de Lord Horatio Herbert Kitchener.

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GORDON CHARLES
(1833-1885)

Général anglais et héros légendaire de l'épopée impériale britannique. Officier de carrière, Charles Gordon participe à la prise de Pékin en 1860 et combat, de 1863 à 1865, les Taiping pour le compte du gouvernement chinois. Prenant part à plusieurs campagnes au Soudan au cours des années 1870, il y aide les Égyptiens à maintenir leur autorité et à supprimer le trafic des esclaves. Envoyé en mission officielle d'inspection dans ce même Soudan en janvier 1884 par le cabinet Gladstone, soucieux d'aider les Égyptiens à évacuer le pays après leurs défaites devant les forces du Mahdi, Gordon obtient du Caire le titre de gouverneur général du Soudan et transforme sa mission en décidant de lutter contre le Mahdi et en s'installant à Khartoum en février 1884. Assiégé par ses adversaires, considéré en Grande-Bretagne comme un héros national, il contraint Gladstone à lui envoyer des renforts : ceux-ci, mal entraînés et trop tardivement arrivés en Égypte, ne pourront sauver Gordon, qui succombe le 16 janvier 1885 à l'assaut décisif des assiégeants. L'armée de Kitchener ne reprendra Khartoum qu'en septembre 1898.
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La crise de Fachoda (en anglais the Fashoda Incident) est un incident diplomatique sérieux qui opposa la France au Royaume-Uni en 1898 dans le poste militaire avancé de Fachoda au Soudan (aujourd’hui, Soudan du Sud). Son retentissement a été d’autant plus important que ces pays étaient alors agités par de forts courants nationalistes.

Dans l’imaginaire collectif français, la crise de Fachoda reste comme une profonde humiliation infligée par un Royaume-Uni triomphant, hautain et forcément de mauvaise foi. En somme, l’image même de la « perfide Albion » abondamment reprise par la presse et les caricaturistes de l’époque. Cet épisode reste comme l’un des événements fondateurs mais surtout représentatif de la Troisième République naissante et fragile, au même titre d’ailleurs que les scandales politiques et financiers[1] qui ont émaillé le dernier quart du XIXe siècle en France. La droite s’est immédiatement emparée de cet événement et l’a exalté afin de satisfaire ses visées nationalistes par le biais d’un colonialisme triomphant.

Fachoda (aujourd'hui Kodok) est située à 650 km au sud de la capitale soudanaise Khartoum. Entre 1865 – date de sa création – et 1884 – année de son démantèlement –, Fachoda est un poste militaire égyptien destiné à lutter contre les trafiquants arabes. Bien que désertée, la place reste le principal point de contrôle du Bahr el-Ghazal. Depuis le départ des Britanniques suite à la révolte mahdiste de 1885, cette région du Soudan est convoitée par les principales puissances coloniales européennes : Royaume-Uni, France, Italie et Belgique. Ces dernières recherchent activement un débouché sur le Nil Blanc et, de la sorte, un point d’ancrage vers l’Égypte.

En effet, au-delà de l'intérêt stratégique de cette position, le vide créé par le départ britannique s’opère à un moment où le partage de l'Afrique est presque achevé et où les occasions d’acquisition de nouveaux territoires se font rares. Ainsi, les projets d’expansion français vers l’est (pour relier l'Atlantique - Dakar - à la mer Rouge - Djibouti) et les projets britanniques d’extension du chemin de fer Le Cap-Le Caire, selon les vœux de Cecil Rhodes, se sont heurtés à Fachoda le 18 septembre 1898. L'incident s'est déroulé dans un contexte d’extrême ferveur nationaliste de part et d’autre qui laisse un moment craindre un conflit ouvert[2]. Dans une certaine mesure, cet épisode anticipe le futur système d’alliances qui s’impose au début du XXe siècle.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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#1997 Message par saintluc »

1644
27 janvier
Edit du Toisé
Le contrôleur des Finances, un italien du nom de Particelli, tenta avec l'Édit du Toisé, le 27 janvier 1644, de mettre en place un impôt foncier. S'appuyant sur les interdictions de construire dans les faubourgs de Paris qui n'ont pas été respectées, cet édit oblige les propriétaires desdits immeubles à payer un impôt de 50 sous par toise construite (une toise équivaut à environ 2 mètres). Il sera abandonné en 1645.
Voir aussi : Histoire de la Politique



1648
27 janvier
Création de l'Académie royale de peinture
L'Académie royale de peinture et de sculpture à Paris a été fondée par Charles Le Brun et une douzaine d'autres artistes, dans le but de donner un statut plus élevé aux artistes et de les distinguer des artisans. Elle posséda une réelle influence lorsque Colbert, y voyant un moyen de contrôler les artistes et les mettre au service de l'état, en devint le parrain en 1663 et imposa Charles Le Brun, son peintre préféré, comme directeur.
Voir aussi : Peinture - Colbert - Sculpture - Académie royale - Charles Le Brun - Histoire de l'Art



1687
27 janvier
La querelle des Anciens et des modernes
Le 27 janvier 1687, Charles Perrault présente à l’Académie française son poème "Le siècle de Louis le Grand" qui déclenche une polémique dans le domaine littéraire. Dès lors, deux groupes d'écrivains s'opposent sur la direction à prendre dans ce domaine. Les Anciens, dont font partie La Fontaine, Boileau ou encore Racine, prônent l'imitation et l'adaptation d'œuvres antiques dans leurs ouvrages. Les Modernes, emmenés par Perrault, soutiennent que les oeuvres de l'Antiquité grecque et romaine peuvent être dépassées en qualité par des formes artistiques nouvelles.
Voir aussi : De La Fontaine - Boileau - Querelle - Histoire de la Poésie



1699
27 janvier
Décès de William Temple.
Né le 25 avril 1628 en Angleterre, William Temple est un homme politique issu de la ville de Londres.
Il fait ses études à l'université de Cambridge et quitte son pays afin de réaliser un tour d'Europe.
A son retour, il est employé au parlement irlandais et se voit confier des missions diplomatiques.
En parallèle, il s'essaye à l'écriture avec Miscellanea.
L'homme politique trouve la mort le 27 janvier 1699.
Voir aussi : Histoire des Décès



1731
27 janvier
Mort de l'italien Bartolomeo Cristofori fabricant du premier piano
Bartolomeo Cristofori (1655-1731) est un facteur d'instruments à clavier italien réputé. Il s'occupe en particulier des clavecins. A force d'études et d'expériences, il est l'inventeur et le fabricant du premier piano en 1698, installant son nouveau mécanisme dans un coffre de clavecin. Ce dernier est appelé piano-forte, instrument intermédiaire entre le clavicorde et le piano. Il est aussi l'inventeur d'une épinette ovale en 1690, de clavecins traverso etc.
Voir aussi : Italie - Inventeur - Piano-forte - Histoire de l'Art



1756
27 janvier
Naissance de Mozart
Joannes Chrysostomus Wolfgangus Theophilus, qui deviendra pour nous tous Wolfgang Amadeus Mozart, voit le jour à Salzbourg en Autriche. A trois ans, il commencera à manifester un grand intérêt et de brillantes dispositions pour la musique. Son père Léopold, lui-même musicien, effectuera son éducation musicale. L'enfant précoce commence à jouer des menuets à cinq ans.
Voir aussi : Naissance - Mozart - Histoire de la Musique classique



1794
27 janvier
La Convention impose la langue française
Sur une proposition du député Bertrand Barère, la Convention décide que le Français est la langue obligatoire pour tous les documents publics : "Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton, l'émigration et la haine de la République parlent allemand; la contre-révolution parle italien et le fanatisme parle basque. Cassons ces instruments de dommage et d'erreur." Des professeurs de français sont dépêchés en Bretagne, en Alsace, en Corse et aux frontières espagnoles et italiennes.
Voir aussi : Histoire de la Convention - Histoire de la Langue française - Histoire des Institutions



1832
27 janvier
Naissance de Lewis Carroll, écrivain et photographe britannique
Lewis Carroll, de son vrai nom Charles Lutwidge Dodgson, né en 1832, était un enfant doué et atteint de bégaiement. Professeur de mathématiques solitaire et mal à l'aise parmi les adultes, ll se consacra à la photographie et à l'écriture, créant des oeuvres aux frontières du roman, du conte et de la poésie, caractérisées par le "nonsense", telles qu'"Alice au Pays des Merveilles", "De l'Autre Côté du Miroir" ou "La Chasse au Snark".
Voir aussi : écrivain - Poésie - Roman - Alice au pays des merveilles - Lewis Carroll - Histoire de l'Art



1852
27 janvier
Naissance de Fulgence Bienvenüe, père du métropolitain.
Fulgence Bienvenüe étudie à l'École polytechnique. A cette époque, il se lie d'amitié avec Foch. Après une formation à l'École nationale des Ponts et Chaussées, il devient ingénieur et travaille sur les lignes ferroviaires. Il se rend à Paris et devient ingénieur en chef. En 1895, il travaille sur un projet de métro de la ville de Paris avec Edmond Huet. Il participe à la Première Guerre mondiale en tant que colonel du Génie.
Voir aussi : Histoire de Paris - Ingénieur - Métro - École polytechnique - Ponts et Chaussées - Histoire des Sciences et techniques



1858
27 janvier
Ottawa capitale du Canada
La reine d'Angleterre Victoria Iere désigne la ville de Bytown (futur Ottawa) comme capitale du Canada-Uni. Québec, Montréal ou Toronto étaient elles aussi candidates. Mais la reine, ne souhaitant privilégier aucune communauté linguistique, préfère choisir Bytown où vivent 50% de francophones et 50% d'anglophones. En 1867, Ottawa sera instituée capitale de la Confédération du Canada.
Voir aussi : Histoire d'Ottawa - Histoire de l'Etat



1868
27 janvier
Japon : débuts de la guerre de Boshin
La restitution du pouvoir suprême à l'empereur Meiji (ou Mitsuhito, 1852-1912), lors de son avènement, précipite le Japon dans la guerre civile, dite de Boshin (soit « guerre de l'année du dragon »), qui vit s'affronter les alliés « modernistes » et occidentalistes de l'empereur, réunissant les clans samouraïs de Satsuma, de Choshu et de Tosa, et ses opposants, les armées du gouvernement « traditionaliste » shogunal d'Edo. Le conflit, qui mobilisa environ 120 000 hommes et fit 3 500 morts, s'acheva en mai 1869 sur la victoire des troupes impériales.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - ère meiji - Occidentalisme - Japon impérial - Histoire des Guerres



1889
27 janvier
Succès électoral du général Boulanger
Soutenu par les bonapartistes et les monarchistes, le général Boulanger se présente aux législatives de Paris. Le 27 janvier 1889, il remporte le scrutin contre le président du Conseil général de la Seine et célèbre sa victoire, place de la Madeleine, devant 50 000 personnes. Malgré les cris de la foule, il refuse de s'emparer de l'Elysée. Ses adversaires le discréditent et le menacent de Haute Cour pour trahison. Exilé à Bruxelles, il se suicide en 1891.
Voir aussi : Politique - Exil - Républicain - Histoire de la Politique



1926
27 janvier
Première démonstration de la télévision
L'inventeur écossais John Baird présente devant la Royal Institution de Londres son procédé de réception d'images sur tube cathodique. Il nomme son invention "téléviseur". Sa télévision mécanique utilise un disque de Nipkow pour la prise de vue d'images mobiles. Il présentera à son assistance médusée sa première émission télévisée montrant le visage de deux ventriloques. En 1930, Baird commercialisera le premier récepteur grand public.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Télévision - Histoire de la Télévision



1945
27 janvier
Libération d'Auschwitz
L'Armée Rouge entre dans le principal camps d'extermination nazi. Elle y découvre 7 500 rescapés à bout de forces. Certains ont réussi à se procurer des armes et se sont révoltés contre les derniers SS. Entre le printemps 1942 et l'hiver 1945, 1,5 million de détenus ont été exterminés à Auschwitz.
Voir aussi : Libération - Histoire d'Auschwitz - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1967
27 janvier
Mort du Maréchal Juin
A 78 ans, Alphonse Juin, dernier maréchal de France, s'éteint à l'Hôpital du Val-de Grâce à Paris. Il s'était notamment distingué à la tête des forces françaises libres d'Afrique du Nord lors de la libération de l'Italie et du débarquement en Provence. Maréchal de France en 1952 et membre de l'Académie Française, ses obsèques donnent lieu à un grand moment de ferveur gaulliste et télévisée.
Voir aussi : Décès - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1967
27 janvier
Les premiers morts de la conquête spatiale
La première mission du programme spatial américain Apollo se solde par la mort de trois astronautes, intoxiqués dans l'incendie de leur capsule. Virgil Grissom, Edward White et Roger Chaffee prennent place à l'intérieur de l'engin spatial pour subir les premiers tests au sol quand le feu se déclenche. La mission était à l'origine prévue pour le mois de février. Le rapport d'enquête révèlera que les trois spationautes ont péri en inhalant un mélange empoisonné mais ne déterminera pas précisément les causes de l’incendie. De nombreuses modifications seront effectuées avant le premier vol habité du programme Apollo.
Voir aussi : Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire d'Apollo - Astronaute - Histoire de l'Espace



1973
27 janvier
Vietnam : signature des accords de Paris
Un accord de cessez-le-feu est signé à Paris entre les Etats-Unis et le Nord-Vietnam. L'action des négociateurs, Lê Duc Tho pour le Vietnam et Henry Kissinger pour l 'Amérique, met fin à 10 années de guerre. L'accord prévoit le retrait des forces américaines dans un délai de 60 jours. En échange de quoi, Hanoï s'engage à libérer tous ses prisonniers. Mais le problème vietnamien n'est pas réglé pour autant : si l'Amérique se retire du conflit, les communistes du Nord et l'armée Sud-Vietnamienne continueront à s'affronter jusqu'à la défaite du Sud, en 1975.
Voir aussi : Histoire de Paris - Paix - Armistice - Histoire de la Guerre du Vietnam


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#1998 Message par saintluc »

Ottawa est la capitale du Canada, située dans la province de l'Ontario, à la confluence de la rivière des Outaouais avec la rivière Gatineau et la rivière Rideau. La ville est le résultat de la fusion, en 2000, de l'ancienne ville d'Ottawa et de 10 municipalités avoisinantes. La population, en 2010, était d'environ 870 250 personnes, ce qui en fait la quatrième ville de la fédération. Depuis octobre 2010, le maire de la ville est Jim Watson.

Ottawa est le noyau de la Région de la capitale nationale du Canada comptant 1 130 761 habitants en 2006, en incluant la ville de Gatineau, Québec (anciennement Aylmer, Hull, Gatineau, Buckingham et Masson-Angers), située sur l'autre rive de la rivière des Outaouais. La ville d'Ottawa a implanté une politique de bilinguisme en 2002.
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La région d'Ottawa fut pendant longtemps un établissement de la nation des Outaouais (Ottawa en anglais; Odawa en algonquin), d'où son nom actuel. La rivière des Outaouais, bordant la ville était appelée Kichi Sibi ou Kichissippi par les algonquin, signifiant "Grande rivière".

Le premier établissement européen de la région fut celui du fermier Philemon Wright, natif du Massachusetts aux États-Unis, qui s'établit en 1800, du côté québécois de la rivière, sur l'actuel site de l'ancienne ville de Hull. Wright découvrit qu'il était possible de transporter des billots de bois depuis la vallée d'Ottawa jusqu'à Montréal grâce au flux de la rivière, ce qui fit accroître considérablement le nombre de colons s'établissant dans la région.

Durant la guerre de 1812, les États-Unis ayant tenté d'envahir les provinces britanniques du Canada, il est décidé qu'un canal serait construit afin d'éviter la portion du fleuve Saint-Laurent se rétrécissant près de l'État de New York, afin d'éviter les éventuelles attaques américaines. Le lieutenant-colonel John By entreprit d'installer sur la colline surplombant la rivière un campement afin de superviser la construction de ce qui deviendrait le Canal Rideau. Sous la direction du gouverneur, il y fit construire un hôpital ainsi que plusieurs casernes militaires (en anglais : barracks) afin de loger ses hommes sur la colline alors complètement boisée, qui devint connue sous le nom de Barracks Hill. Il désigna également deux sites devant contenir les futurs colons, l'un à l'ouest de la colline, la haute-ville et l'autre à l'est de l'entrée du futur canal, la basse-ville. En 1828, le village de près de 1 000 habitants prit le nom de son fondateur, Bytown. La ville devint rapidement le centre de l'industrie du bois au Canada. En 1855, dans le but d'assurer à la ville une candidature plus éloquente lors du choix de la capitale canadienne, elle fut renommée sous son nom actuel, Ottawa.
Le 31 décembre 1857, Ottawa fut choisie comme capitale de la Province du Canada par la reine Victoria, dans le but de résoudre un conflit opposant Montréal, Toronto, Québec et Kingston, toutes souhaitant devenir capitale de la province. Ottawa fut finalement désignée capitale grâce à sa situation géographique, sur la frontière entre le Haut-Canada et le Bas-Canada (afin de ne favoriser ni les anglophones ni les francophones) et également grâce à la distance qui la séparait de la frontière avec les États-Unis, la protégeant d'une éventuelle attaque américaine. La ville possédait également le terrain choisi pour la construction du siège du gouvernement, d'où la vue sur la rivière était impressionnante. Ce choix, étonnant pour plusieurs fut considérablement critiqué, étant donné le caractère très rural et éloigné de la ville à l'époque.

Le 20 décembre 1859 débutèrent les travaux de construction des édifices du Parlement du Canada sur Barracks Hill qui devint alors la Colline du Parlement.

Après l'incendie de 1916, qui ne laissa intact que la bibliothèque du parlement, la reconstruction des édifices est entreprise pour se terminer quatre ans plus tard, le 26 février 1920, date de la première session du corps législatif du gouvernement dans les nouveaux bâtiments.
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#1999 Message par saintluc »

814
28 janvier
Mort de Charlemagne
L'Empereur d'Occident Charlemagne meurt à l'âge de 72 ans à Aix-la-Chapelle. Son fils Louis le Pieux lui succède avec le titre impérial.
Voir aussi : Décès - Charlemagne - Histoire des Carolingiens



1393
28 janvier
Tragédie du "bal des Ardents"
Alors que le roi Charles VI célèbre le mariage d'une des dames d'honneur de la reine Isabeau de Bavière à l'hôtel Saint-Pol à Paris,son frère le Duc d'Orléans entre dans la salle de bal accompagné de cinq porteurs de torches. L'un deux s'approche trop près de l'un des seigneurs du roi. Son déguisement s'embrase ainsi que celui du roi et de quatre compagnons. Le roi est sauvé, mais les cinq seigneurs périssent.
Voir aussi : Histoire de Paris - Incendie - Charles VI - Histoire des Valois



1547
28 janvier
Mort de Henri VIII alias "Barbe-bleue"
Le roi d'Angleterre Henri VIII meurt dans son palais de Westminster après 38 ans de règne et 6 mariages. Son époque aura été marquée par l'exécution de deux de ses épouses pour adultère, Anne Boleyn et Catherine Howard, par le rattachement à la couronne d'Angleterre du pays de Galles et enfin par la Réforme anglicane et le schisme avec l'église catholique romaine. Agé de 9 ans, le fils qu'il a eu avec sa quatrième femme Jeanne Seymour lui succède sur le trône sous le nom de Edouard VI.
Voir aussi : Décès - Histoire de Westminster - Henri VIII - Barbe-bleue - Histoire de la Renaissance



1687
28 janvier
Mort de Johannes Hevelius
Johannes Hevelius, astronome allemand, est né le 28 janvier 1611. Il construit à son domicile un observatoire qui est visité par le roi Jean II de Pologne et la reine Marie-Louise de Gonzague le 29 janvier 1660. Il découvre la libration, lente oscillation en astronomie, ce qui fera de lui le pionnier en topographie lunaire. Parmi ses ouvrages les plus célèbres, on trouve "Selenographia" (1647), "Historiola Mirae" (1662), "Prodromus cometicus" (1665) ou encore "Cometographia" (1668). Il meurt le 28 janvier 1687.
Voir aussi : Histoire des Décès



1701
28 janvier
Naissance de Charles Marie de La Condamine
Explorateur, géographe et scientifique, Charles Marie de La Condamine naît le 28 janvier à Paris. En 1731, il visite les rives de la Méditerranée avec Duguay Trouin. Il fait partie d'une expédition scientifique au Pérou en 1735, et descend l'Amazone. Durant ce périple, il collecte de nombreux objets et découvre le caoutchouc et le curare. Il intègre l'Académie française en 1760.
Voir aussi : Histoire de Paris - Naissance - Explorateur - Scientifique - Géographe - Histoire des Explorations



1708
28 janvier
Naissance de Jean-François-Joseph de Rochechouart
Jean-François-Joseph de Rochechouart naît le 28 janvier 1708 à Aureville. Il est nommé archevêque de Rouen en 1734 puis évêque de Laon en 1741. Il se préoccupe davantage des problèmes sociaux que de la lutte contre le jansénisme. En 1761, il est créé cardinal par Clément XIII et assiste au couronnement de Louis XVI.
Voir aussi : Naissance - Cardinal - Histoire de la Chrétienté



1768
28 janvier
Naissance de Frédéric VI
Le futur roi Frédéric VI du Danemark et de Norvège naît le 28 janvier 1768. Fils de Christian VII, il devient régent dès 1784, en raison de la fragilité mentale de son père. Durant ce premier accès au pouvoir, il fut à l'origine de l'abolition du servage. Couronné officiellement en 1808, ce passionné d'astronomie se vit amputer de la Norvège, en 1814, au profit de Napoléon Ier. Il meurt le 3 décembre 1839.
Voir aussi : Roi - Danemark - Histoire de l'Astronomie - Norvège - Napoléon Ier - Histoire de la Politique



1798
28 janvier
Mulhouse rejoint la République française
Le traité de Mulhouse rattache la ville à la France, mettant fin à trois siècles d'indépendance. Le 4 janvier, la grande majorité des notables de la ville s'était prononcée en faveur du rattachement.
Voir aussi : Histoire de la Révolution



1827
28 janvier
Naissance d'Alfred Grévin, sculpteur, caricaturiste, dessinateur et créateur de costumes de théâtre français
Né en 1827, Alfred Grévin devint tout d'abord caricaturiste dans divers journaux, se caractérisant par ses dessins absurdes. Il travailla également comme costumier de théâtre. En 1882, il créa avec Arthur Meyer le Musée Grévin, dédié aux statues de cire. Il rencontra à l'époque Emile Zola, souhaitant réaliser sa statue. Alfred Grévin mourut en 1892. Son musée est aujourd'hui le musée le plus visité de France après le Louvre.
Voir aussi : Statues - Histoire de l'Art



1832
28 janvier
Début de la Crise d'Italie
Le 28 janvier 1832, les Autrichiens firent entrer 6 000 hommes à Bologne pour rétablir l'ordre dans les Etats du pape, provoquant la crise d'Italie, lutte d'influence sur l'Italie qui opposa l'Autriche à la France. En réponse aux Autrichiens, les Français occupèrent la ville d'Ancône le 28 février 1832. La crise dura jusqu'en 1838, lorsque les deux pays se retirèrent de leurs zones d'occupation. L'Autriche perdit ainsi un peu de son influence sur l'Italie.
Voir aussi : France - Autriche - Italie - Histoire de l'Occupation - Bologne - Histoire de la Politique



1846
28 janvier
Bataille d'Aliwal.
La batailla d'Aliwal a lieu le 28 janvier 1846. L'armée britannique de la Compagnie anglaise des Indes orientales affronte les soldats kh?ls? du royaume Sikh dans le cadre de la guerre anglo-sikhe. Malgré la supériorité des Sikhs, les 12 000 soldats anglais gagnent la bataille en faisant 2 000 morts du côté ennemi. L'issue de la bataille est décisive pour la suite de la guerre qui débouchera sur une division du royaume des Sikhs.
Voir aussi : Bataille - Royaume-Uni - Histoire des Guerres



1871
28 janvier
Paris capitule
Au terme de plusieurs mois d’un siège qui a affamé les Parisiens et quelques jours après l’échec de Trochu, Paris est contraint de capituler. Prussiens et Français ont déjà signé un armistice puis un traité de paix préliminaire à Versailles le 26 février. La population parisienne, qui a douloureusement résisté, perçoit cette capitulation comme une véritable trahison de la part du gouvernement de la défense nationale. Par ailleurs, l’une des clauses de l’armistice oblige ce gouvernement à organiser des élections pour désigner les membres d’une Assemblée nationale. Les votes aboutiront à la victoire d’une majorité de monarchistes, favorables à la paix, contre les républicains.
Voir aussi : Histoire de Paris - Siège - Dossier histoire de la Commune de Paris - Histoire de Versailles - Armistice - Histoire de la Guerre de 1870



1873
28 janvier
Naissance de Colette
La romancière française Sidonie Gabrielle Colette naît à Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne). C'est son mari, l'écrivain Henri-Gauthier Villiers (dit Willy, à qui elle piqua le pseudo) – dont elle divorcera par la suite – qui la pousse vers la littérature : en ressortira la fameuse série à succès des "Claudine", au sulfureux parfum de scandale. D'une vie qu'elle désire libre et indépendante, elle s'attache à dépeindre les désillusions de jeunes filles faussement ingénues qui découvrent leur sexualité naissante ("Le Blé en herbe", 1924). Elle s'éteindra en 1954.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Scandale - Divorce - Histoire de la Littérature



1878
28 janvier
Inauguration du premier central téléphonique
A New-Haven, dans le Connecticut, est inauguré le premier central téléphonique. Les opérateurs desservent 21 abonnés. Au moment de leur répondre, ces derniers lancent un "oh, oh!" en guise de bonjour.
Voir aussi : Téléphone - Télécommunications - Histoire des Télécommunications



1887
28 janvier
Naissance d'Arthur Rubinstein
Le pianiste polonais Arthur Rubinstein naît le 28 janvier 1887, à Lodz. Il démarre sa carrière à Berlin dès 1898 après avoir étudié à la Hochschule für Musik. Il voyage énormément des Etats-Unis à la France où il s'installe. Sa notoriété prend forme dans les années 1930 au sein du courant romantique. Remettant Chopin au goût du jour, son style se démarque par une fluidité épurée de maniérisme. Il meurt le 20 décembre 1982 à Genève.
Voir aussi : Pologne - Histoire du Romantisme - Pianiste - Histoire de l'Art



1892
28 janvier
Naissance d'Ernst Lubitsch
Ernst Lubitsch naît le 28 janvier 1892, à Berlin, en Allemagne. Peu doué pour les études, ou pour le commerce comme le souhaite son père, il se lance dans le rôle d'acteur au théâtre. Il réalise, en 1916, son premier film, puis quitte l'Allemagne pour Hollywood avec succès. Sa carrière est prolixe avec plus de cinquante films en trente ans. Le cinéma le reconnaît comme un des maîtres de la comédie. Il meurt le 30 novembre 1947.
Voir aussi : Cinéma - Comédie - Hollywood - Histoire de l'Art



1910
28 janvier
Crue exceptionnelle de la Seine
Cette crue est la plus importante du XXe siècle. Le niveau d’eau à la station de Paris-Austerlitz a atteint 8,62 m, soit pratiquement huit mètres de plus que le niveau normal. Deux cent mille personnes sont frappées, 473 hectares inondés, et 15 % des immeubles parisiens inondés. Les dégâts matériels sont importants mais les pertes humaines heureusement rares.
Voir aussi : Histoire de Paris - Inondations - Histoire de la Seine - Histoire des Catastrophes naturelles



1972
28 janvier
La "Super car" à la conquête de la France
C’est sous la forme d’un dessin animé que Renault présente sa nouvelle citadine au concept révolutionnaire pour l’époque : la Renault 5. L’entreprise entend mettre fin à l’alternative entre voiture élégante, symbole de réussite sociale, et petite voiture bon marché, robuste mais poussive. L’objectif est de réaliser un modèle peu cher mais performant et confortable, au design dynamique et jeune, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. De ces ambitions naît une réussite commerciale qui fait oublier la 4L : voiture la plus vendue en Europe en 1977, mais aussi deuxième voiture la plus vendue au monde à la même époque.
Voir aussi : Histoire de Renault - Voiture - 4L - Histoire de la R5 - Histoire de l'Automobile



1985
28 janvier
Enregistrement de "We Are The World"
Dans le studio d'A&M à Hollywood, 45 chanteurs américains se réunissent pour enregistrer une chanson au profit des populations africaines décimées par la famine. Le producteur Quincy Jones charge Michael Jackson et Lionel Ritchie de composer les paroles. "We are the world" sera enregistrée dans la nuit alors que les artistes étaient tous réunis en Californie pour assister à la cérémonie des "American Music Awards". Mis en vente au début du mois de mars, l'album sera vendu à plus de 7 millions d'exemplaires.
Voir aussi : Michael Jackson - Histoire de la Chanson



1986
28 janvier
Explosion de la navette Challenger
A 11h38, la navette spatiale américaine "Challenger" explose, une minute trente après son décollage. Les spectateurs présents à Cap Canaveral ainsi que des millions de téléspectateurs assistent en direct à la catastrophe. Les sept astronautes présents à bord de "Challenger" dont deux femmes périssent dans l'explosion. La rupture d'un joint de l'un des propulseurs d'appoint est à l'origine de l'accident selon l'enquête de la Nasa.
Voir aussi : Explosion - Navette - Histoire de l'Espace



1998
28 janvier
Inauguration du Stade de France
Le président de la République Jacques Chirac inaugure le Stade de France cinq mois avant le coup d'envoi de la Coupe du monde de football. Conçu à la façon d'un amphithéâtre, un grand disque plat est posé sur la plaine Saint-Denis. Il permet à 80 000 spectateurs de jouir d'une excellente visibilité. Outre les matchs de football, il doit accueillir également des matchs de rugby et des concerts.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Stade - Histoire de Saint-Denis - Histoire de l'Architecture


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2000 Message par saintluc »

Charles Marie de La Condamine, né le 28 janvier 1701 à Paris et mort le 4 février 1774 à Paris, est un explorateur et scientifique français.

Charles-Marie de La Condamine, né le 27 janvier 1701, fut baptisé le 28 janvier 1701. Son père Charles de La Condamine, receveur général des finances à Moulins, décède en 1711. Après des études à Paris au collège Louis-le-Grand, Charles-Marie de La Condamine se tourne vers une carrière militaire. Il quitte néanmoins l'armée en 1719 et se consacre aux études scientifiques de toutes natures : mathématiques (coniques), chimie (végétations métalliques), mécanique (tour à reproduire), physique (déclinaison de l'aiguille aimantée), etc. Il participe d'abord aux travaux de la Société des Arts du Comte de Clermont puis intègre l'Académie des sciences en 1730.
En mai 1731, passionné par les voyages, il part pour les Échelles du Levant avec l'escadre de Duguay Trouin. Il visite Alger, Tripoli, Tunis, Alexandrie, Jérusalem et la Terre Sainte, Chypre, les îles du Dodécanèse, le site de Troie et termine son voyage à Constantinople en 1732. À son retour Il publie un mémoire de ses nombreuses observations scientifiques.

En avril 1735, il est chargé par l'Académie des sciences de conduire une expédition au Pérou afin de mesurer la longueur d'un arc de méridien d'un degré à proximité de l'équateur. L'expédition est dirigée par Louis Godin. Deux autres savants accompagnent La Condamine : Pierre Bouguer astronome et Joseph de Jussieu médecin, naturaliste et frère des célèbres académiciens Bernard et Antoine de Jussieu. L'expédition se déroule dans un climat difficile au cœur de la cordilière des Andes entre les villes de Quito (actuellement capitale de l'Équateur) et de Cuenca. Les trois hommes se séparent pour leur retour en Europe. La Condamine choisit de traverser le continent d'ouest en est pour rejoindre Cayenne. Il est le premier scientifique à avoir descendu l'Amazone, il cherche ces amazones mythiques qui peupleraient ces régions. Ce voyage permet la première description du quinquina, dont est extraite la quinine, ainsi que la découverte du caoutchouc et du curare, poison utilisé par les Amérindiens pour leurs flèches. Il revient à Paris en février 1745 en rapportant plus de deux cents objets d'histoire naturelle qu'il offre à Buffon.

Le 15 décembre 1748 il est élu membre de la Royal Society.

En 1760, il est élu membre de l'Académie française, où il est reçu par Buffon.

La Condamine est un ami proche de Maupertuis et de Voltaire. Il passe le reste de sa vie à faire campagne pour la variolisation contre la petite vérole, maladie qui l'avait contaminé étant enfant.

Il a fourni plusieurs articles sur l’histoire naturelle et la géographie de l’Amérique à l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert.
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#2001 Message par saintluc »

1539
29 janvier
Décès du peintre italien Le Pordenone
Décès du peintre italien Giovanni Antonio de Sacchis, le 29 janvier 1539. Surnommé Le Pordenone, il est issu de l'école vénitienne et fut reconnu pour la qualité picturale de ses travaux. Il excella dans l'art du portrait, des techniques de la fresque et de la peinture à l'huile. Il sera appelé par Hercule II d'Este pour entrer à la cour de Ferrare où il y décèdera peu de temps après.
Voir aussi : 1539 - Histoire de l'Art



1595
29 janvier
Première présentation de "Roméo et Juliette"
Shakespeare fait représenter pour la première fois la tragédie amoureuse "Roméo et Juliette". L’histoire, devenue aussi universelle que Tristan et Iseult, est inspirée d’une nouvelle de Matteo Bandello, écrivain italien de la première moitié du XVIème siècle. Comme dans les tragédies grecques, deux familles sont soumises à un destin de haine, sans que chacun en connaisse les raisons et ne cherche à les comprendre. Ainsi, l’inimitié entre Capulet et Montaigu apparaît comme une fatalité qui aboutit à la mort des deux amants. Mais ce dénouement dramatique permet aussi la réconciliation des deux familles. L’histoire inspirera de nombreux compositeurs, comme Berlioz ou Bellini, mais aussi des cinéastes.
Voir aussi : Dossier histoire de la tragédie - Shakespeare - Histoire du Théâtre



1676
29 janvier
Début du règne du tsar Fédor III de Russie (fin en 1682)
Fédor III est le fils d'Alexandre Ier, il devient tsar à 15 ans. Aidé de son conseiller, Vassili Golitsyne, il signe un traité de paix qui annonce la fin de la guerre contre la Pologne. La paix est également rétablie avec l'Empire ottoman. Fédor III commence à réformer l'armée russe et supprime la suprématie des boyards dans les postes gouvernementaux. Il meurt à l'âge de 21 ans d'une crise de coliques.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Pologne - Paix - Réforme - Alexandre 1er - Histoire de la Politique



1710
29 janvier
Alphabet cyrillique officiel en Russie.
La Russie adopte l'alphabet cyrillique moderne le 29 janvier 1710. Cependant, l'Église continue d'utiliser l'ancien alphabet slavon.
Voir aussi : Russie - Histoire de la Société



1712
29 janvier
Le sort de la couronne d'Espagne se joue à Utrecht
Dans le but de mettre fin à la guerre de succession espagnole qui divise l'Europe depuis 1700 entre les partisans de Philippe d'Anjou, petit-fils de Louis XIV, et ceux de Charles d'Autriche, des négociations européennes s'ouvrent à Utrecht, en Hollande. Elles s'achèveront en avril 1713 avec la signature d'un traité entre la France, l'Angleterre, l'Espagne, la Hollande, la Prusse, la Savoie et le Portugal. Philippe d'Anjou montera sur le trône d'Espagne (sous le nom de Philippe V) mais il devra concéder à Charles d'Autriche, Naples, la Toscane, le Milanais, la Sardaigne et la Hollande. La France pour sa part se verra contrainte de renoncer à ses terres d'Acadie au Canada au profit de l'Angleterre.
Voir aussi : Traité - Dossier histoire des Provinces-Unies - Histoire d'Utrecht - Charles d'Autriche - Philippe d'Anjou - Histoire des Traités



1730
29 janvier
Début du règne de l'impératrice Anne Ière de Russie
Anna Ivanovna (1693-1740) est impératrice de Russie de 1729 à 1740. Elle prend la succession de Pierre II, choisie par la grande noblesse qui tente de limiter les pouvoirs impériaux par un manifeste qu'elle déchirera et sera couronnée à Moscou. Elle confie ses pouvoirs à son favori, Ernst Johann Von Biron (1690-1772), qui fera régner la terreur et les exactions, entouré de ministres et généraux allemands.
Voir aussi : Russie - Impératrice - Anna Ivanovna - Histoire des Sacres



1743
29 janvier
Naissance d'André Hercule de Fleury
Né à Lodève le 22 juin 1653, l'homme d'Etat André Hercule de Fleury meurt à Issy-les-Moulineaux à l'âge de 90 ans. En 1726, il fut appelé par Louis XVI pour remplacer le duc de Bourbon au poste de premier ministre. Membre de l'Académie française, de l'Académie des sciences et de l''Académie des inscriptions et belles-lettres , il conservera son poste de premier ministre jusqu'à sa mort en 1743, ce qui lui valut le surnom de "Son éternité".
Voir aussi : Naissance - Ministre - Cardinal - Histoire de l'Etat



1761
29 janvier
Naissance d'Albert Gallatin.
Homme politique et diplomate de nationalités américaine et suisse, Albert Gallatin a vu le jour le 29 janvier 1761 à Genève. Issu d'une riche famille, il émigre aux Etats-Unis à l'âge de 19 ans. Il cherche sa voie et s'essaye dans les affaires puis comme professeur de langues mais sans succès. Sa carrière professionnelle se tourne finalement vers la politique, alors qu'il s'installe en Pennsylvanie. En 1793, il est élu au Sénat des Etats-Unis mais, n'étant pas américain depuis plus de 9 ans (une des conditions pour être membre du Sénat), son élection est annulée. En 1801, le nouveau président, Thomas Jefferson, le nomme Secrétaire au Trésor, poste qu'il occupera jusqu'en 1813. Cette année-là, il démissionne dans le but de se consacrer entièrement à la rédaction d'un traité mettant fin à la guerre de 1812, après laquelle il part s'installer en France, où il est alors nommé ministre ambassadeur des Etats-Unis pour sept ans. Après être revenu en Amérique puis un séjour en Grande-Bretagne, Gallatin s'établit finalement à New-York, où il fonde l'Université de New-York en 1831. Il rendra son dernier souffle dix-huit ans plus tard, le 12 août 1849.
Voir aussi : Thomas Jefferson - Histoire de la Politique



1794
29 janvier
Naissance de François-Vincent Raspail, chimiste, médecin et homme politique français
François-Vincent Raspail étudie tout d'abord le droit en 1816 avant de se consacrer à la médecine. Il fait de nombreuses recherches et finit par découvrir les microbes. Républicain, il participe aux journées d'insurrection révolutionnaire "les Trois Glorieuses". En 1832, il devient un éminent médecin et passe son temps entre séjours en prison et recherches scientifiques. Médecin des plus démunis, il essaye de systématiser l'hygiène. Ces actions sont très mal vues par les institutions. En 1848, il est candidat à l'élection présidentielle puis condamné en 1849 à la prison pour avoir participé à une manifestation de soutien à la Pologne. En 1963, il devient député avant de retourner en prison. En 1869 il est réélu député.
Voir aussi : Député - Médecine - Histoire des Sciences et techniques



1820
29 janvier
Début du règne de George IV du Royaume-Uni
Georges IV devient d'abord régent du Royaume-Uni après que son père ait sombré dans la folie suite au décès de l'une de ses filles. Georges III décède et son fils accède au trône le 29 janvier 1820. Il garde les mêmes pouvoirs qu'il avait en tant que régent. Durant son règne, il donne son accord pour mettre en place la loi d'aide aux catholiques. De caractère têtu, il est surnommé "Prinny" ("le scandaleux").
Voir aussi : Royaume-Uni - Régence - Georges III - Histoire de la Politique



1828
29 janvier
Première de la Jeune fille et la mort
Le quatuor n°14 de Franz Schubert, dit « La jeune fille et la mort », est interprété pour la première fois en privé. L’œuvre ne sera publiée qu’après la mort de l’artiste. La musique et son titre seront repris en 1993 dans un film de Polanski.
Voir aussi : Compositeur - Schubert - Histoire de la Musique classique



1829
29 janvier
Mort de Paul Barras, homme politique français
Paul Barras était un homme politique français né en 1755. Entré dans l'armée à 16 ans, il servit dans les colonies. Républicain, il fut député à la Convention pendant la Révolution et vota la mort de Louis XVI. Il fut l'un des responsables de la chute de Robespierre et mit fin à la Terreur. Elu au Directoire, il y resta pendant 4 ans et fut condamné à l'exil par Napoléon. Il mourut en 1829.
Voir aussi : Napoléon - Louis XVI - Histoire de la Convention - Révolution française - Député - Histoire de la Politique



1831
29 janvier
La Pologne dotée d'un gouvernement national
Un gouvernement national est mis en place avec à sa tête le prince Adam Czartoryski. La Pologne avance sur la voie de l'indépendance et se prépare à une guerre avec le géant russe, événement qui débute dès le mois suivant.
Voir aussi : Histoire de l'Insurrection de Novembre - Histoire des Coups d'Etat



1837
29 janvier
Décès de Alexandre Pouchkine.
Alexandre Pouchkine, de son vrai nom Alexandre Sergueïevitch Pouchkine, est né le 6 juin 1799 à Moscou, au sein de l'Empire russe.
Il est connu pour ses activités de poète, romancier et dramaturge. A ses débuts, il appartient au mouvement romantique. On attribue ses œuvres au genre de la poésie, de la tragédie, de la nouvelle et du roman.
Il produit ainsi de nombreux écrits comme "Souvenirs à Tsarskoïe Selo" (poèmes), "Le Festin en temps de peste" (drame), "Histoire du bourg de Gorioukhino" (nouvelle) ou "Itinéraire de Moscou à Pertersbourg" (roman et prose).
Il décède le 10 février 1837 à Saint-Pétersbourg, à seulement 37 ans.
Voir aussi : Histoire des Décès



1843
29 janvier
Naissance de William McKinley, futur Président des États-Unis.
William McKinley s'engage dans l'armée en 1861 lors de la guerre de Sécession. En 1865, il termine sa carrière militaire avec le grade de capitaine et se lie d'amitié avec Rutherford Hayes. Il étudie le droit et devient procureur. En 1897, il est élu président des États-Unis. Il se lance dans la conquête des Caraïbes et rivalise avec le commerce européen. En 1900, il est réélu mais il est assassiné par un anarchiste en 1901.
Voir aussi : Assassinat - Dossier histoire de la Guerre de Sécession - états-unis - William McKinley - Caraïbes - Histoire de la Politique



1850
29 janvier
Compromis de 1850.
Henry Clay fait voter par le Congrès, le Compromis de 1850 afin de calmer les tensions entre les états esclavagistes et les non-esclavagistes. La Californie entre dans l'Union et l'esclavage est interdit sur ses territoires. Le Nouveau-Mexique et l'Utah, territoires obtenus après la guerre américano-mexicaine, peuvent décider de l'autorisation ou de l'interdiction de l'esclavage. Comme le souhaitaient les Etats du Sud, les esclaves en fuite sont également restitués à leurs maîtres.
Voir aussi : états-unis - Histoire de l'Esclavage - Congrès - Histoire de Californie - Histoire du Nouveau-Mexique - Histoire de la Politique



1853
29 janvier
Napoléon III épouse Eugénie de Montijo
Eperdument amoureux depuis plusieurs mois, Napoléon III épouse la jeune espagnole Eugenia Maria de Montijo de Guzman, comtesse de Teba. Le mariage est célébré à Notre-Dame de Paris. Les festivités dureront deux jours. Le 16 mars 1856, l'impératrice Eugénie donnera naissance à son unique enfant, le prince impérial Napoléon-Louis.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Napoléon III - Histoire du Second Empire



1861
29 janvier
Le Kansas intègre l'Union Américaine
Quelques mois avant le déclenchement de la guerre de Sécession, le Kansas devient le 34ème Etat de l'Union Américaine. Ce territoire a été annexé par les Etats-Unis en 1803, avant de devenir partie intégrante du territoire du Missouri. En 1854, les territoires du Kansas et du Nebraska sont créés par le Kansas-Nebraska Act. Le mois suivant son entrée dans l'Union Américaine, le Kansas deviendra le premier état à établir la prohibition des boissons alcoolisées.
Voir aussi : Kansas - Union américaine - Histoire des Traités



1866
29 janvier
Naissance de Romain Rolland
Romain Rolland naît à Clamecy (Nièvre). Il est l'auteur d'une œuvre prolifique, axée à la fois sur la musique et l'art (Vie de Beethoven, Vie de Michel-Ange, Musiciens d'aujourd'hui, etc.) et sur ses idéaux de non-violence et de justice (Au-dessus de la mêlée, Jean-Christophe, etc.). Ses amitiés avec d'illustres personnages (Sigmund Freud, Richard Strauss, Herman Hess) furent l'objet de publication sous forme de correspondance. Il obtint le Prix Nobel de littérature en 1915 pour Jean-Christophe. Il est décédé le 30 décembre 1944 à Vézelay.
Voir aussi : Naissance - Littérature - Histoire du Pacifisme - Romain Rolland - Histoire de l'Art



1886
29 janvier
Carl Benz brevette la première automobile
Installant un moteur à explosion sur un tricycle en le munissant d’une boîte de vitesse et d’un différentiel, Carl Benz construit ce qui est considéré comme la première automobile. Certes, des engins motorisés avaient déjà été construits, tel le fardier à vapeur de Joseph Cugnot, mais le tricycle de Carl Benz est la première automobile aboutie qui va pouvoir engendrer une commercialisation et une production industrielle. Rapidement d’ailleurs, l’automobile se développera et donnera naissance à de nombreuses marques et modèles. Quant à Carl Benz, il va devenir le chef d’une entreprise fleurissante qui, au fil des fusions, se perpétue aujourd’hui sous le nom de DaimlerChrysler.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Dossier histoire de la révolution industrielle - Histoire de l'Automobile



1906
29 janvier
Début du règne de Frédéric VIII de Danemark
Frédéric VIII de Danemark est né à Copenhague le 3 juin 1843 et est monté sur le trône du Danemark à la mort de son père, le 29 janvier 1906. Il s'occupait déjà depuis plusieurs années des affaires du gouvernement aux côtés de son père, après avoir participé à la guerre contre l'Autriche et la Prusse. Bien que son règne n'ait duré que six ans, il reste célèbre pour avoir été plus favorable que son père à la monarchie parlementaire. Il est décédé, frappé d'une crise cardiaque, en 1912.
Voir aussi : Autriche - Histoire de la Prusse - Danemark - Couronnement - Frédéric VIII - Histoire de la Politique



1907
29 janvier
Dépôt du brevet de la lampe triode
L’ingénieur américain Lee de Forest dépose un second brevet pour ce qu’il nomme l’ « Audion ». Il s’agit d’un tube à vide diode dans lequel il a inséré une troisième électrode. Appelée « lampe triode », son invention constitue un élément essentiel de la radiodiffusion.
Voir aussi : Histoire des Télécommunications



1916
29 janvier
Un Zeppelin allemand bombarde Paris
Un ballon dirigeable allemand lâche 17 bombes sur l'Est de la capitale provoquant la mort de 26 personnes dans les quartiers de Belleville et de Ménilmontant. Cette attaque aérienne sera la dernière du genre utilisée par les allemands. Les avions remplaceront bientôt les zeppelins.
Voir aussi : Histoire de Paris - Bombardement - Zeppelin - Histoire de la Première Guerre mondiale



1933
29 janvier
Naissance de Sacha Distel
D'origine russe, Sacha Distel est né le 29 janvier 1933 à Paris. Il était guitariste de jazz, compositeur et chanteur. Alors qu'il n'est que lycéen, sa rencontre avec Henri Salvador le fait basculer dans le monde de la musique. Parmi ses chansons phares, on compte la Belle Vie, le Soleil de ma vie et ces Mots stupides. Il est décédé le 24 juillet 2004.
Voir aussi : Naissance - Chanteur - Histoire de l'Art



1958
29 janvier
Miles Davis célébré en France
La France découvre Miles Davis grâce au film « Ascenseur pour l’échafaud » de Louis Malle. Certains passages sont l’enregistrement en direct d’improvisations du jazzman. La bande originale du film recevra la même année le Grand prix du disque de l’Académie Charles-Cros.
Voir aussi : Film - Disque - Miles Davis - Histoire du Jazz



1966
29 janvier
Compromis du Luxembourg
Alors que la France refuse de prendre part au Conseil européen depuis juillet 1965, tous les membres de la CEE se rassemblent pour trouver un compromis et mettre fin à la crise. La France reprochait notamment à la Communauté de n’avoir pas tenu ses engagements quant au financement de la Politique agricole commune (PAC). Au terme des discussions, plusieurs compromis seront adoptés, dont le principe d’unanimité décisionnelle. Un Etat membre pourra désormais faire reporter un vote et prolonger les discussions sur un projet, dans la mesure où celui-ci affecte ses intérêts essentiels.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - PAC - Histoire de la Construction européenne



1991
29 janvier
Guerre du Golfe : Chevènement claque la porte
Douze jours après le début de l'offensive alliée contre l'Irak, le ministre de la Défense remet sa démission au président de la République François Mitterrand. Jean-Pierre Chevènement est hostile à la guerre du Golfe et à l'engagement français au côté des Etats-Unis. Chevènement, adepte du principe "un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne", est remplacé par Pierre Joxe.
Voir aussi : Ministre - Démission - Histoire de la Guerre du Golfe



2005
29 janvier
Wolinsky couronné à Angoulême
Le Grand prix de la ville du Festival d’Angoulême, alors présidé par Zep, est remis à Georges Wolinsky pour faire honneur à l’intégralité de son œuvre. De Hara-Kiri à Charlie Mensuel, le dessinateur s’est consacré avant tout à la presse ou il développe satires et engagement politique.
Voir aussi : Histoire du Festival d'Angoulême - Histoire de Hara-Kiri - Histoire d'Angoulême - Histoire des Bandes dessinées


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#2002 Message par saintluc »

Carl Benz (Karl Friedrich Michael Benz) (25 novembre 1844 à Mühlburg, quartier de Karlsruhe - 4 avril 1929 à Ladenburg) est un inventeur allemand, pionnier de l'automobile, et fondateur de Benz & Cie qui devint Mercedes-Benz en 1926, après la fusion avec Daimler Motoren Gesellschaft.
Carl Benz étudie le Génie mécanique à l'Université de Karlsruhe.
En 1871 il fonde sa première société, de fournitures de matériaux de jardinage, et se marie l'année suivante avec Bertha Ringer avec qui il aura cinq enfants.

En 1883, il fonde la société Benz & Cie et commence à construire des moteurs industriels à Mannheim.

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En 1885 Benz développe le Téo (ou « Tricycle Teo») en installant un monocylindre refroidi par eau, d'un litre de cylindrée et de cinq cent soixante watts, avec allumage électrique, soupape d'admission commandée, boîte de vitesses et différentiel, sur un tricycle. Le 29 janvier 1886, il dépose le brevet DRP-37435.

Le 5 août 1888, son épouse Bertha part à son insu avec le prototype du Benz Patent Motorwagen pour parcourir le premier trajet sur longue distance en automobile, soit les 104 kilomètres qui séparent Mannheim de Pforzheim. Cette équipée, à la vitesse remarquable pour l'époque, de 15 km/h incitera Carl à apporter divers perfectionnements au véhicule, en lui adjoignant notamment une vitesse supplémentaire pour gravir plus commodément les côtes.

En 1890 il s'associe avec Friedrich von Fischer, qui se charge de l'administration interne, et avec Julius Ganss, responsable des ventes. Carl Benz, lui, se consacre au développement de la partie technique de l'affaire qui progresse sensiblement.

L'année 1893 voit la fabrication de la première voiture Benz à quatre roues, la Benz Victoria, suivie, l'année suivante, de la Benz Velo, qui devient le modèle de base des premiers camions et bus en 1895.

En 1896, la première Benz Kontra-Motor apparaît, avec un moteur à deux cylindres horizontaux opposés. Le premier camion Benz est fabriqué la même année. En 1898, des pneus en caoutchouc sont adoptés pour la Benz Confortable. En 1899, la production sera de 572 voitures et Benz devient l'un des plus importants fabricants d'automobiles d'alors. L'année suivante, ce chiffre est dépassé, avec la fabrication de 603 véhicules.

La première voiture de course Benz apparaît en 1899 et sera à l'origine de nombreux succès.

En 1910, Carl Benz acquiert la « Süddeutsche Automobil-Fabrik » de Gaggenau. Le grand promoteur de l'automobile en Allemagne, le Prince Henri de Prusse, n'utilise alors que des « Benz ».

Le 25 novembre 1914, l'Université de Karlsruhe, où il a étudié, lui décerne le titre de Docteur honoris causa.

On peut toujours visiter sa maison à Ladenburg et y voir l'une des premières voitures
En 1924, Carl Benz et Paul Daimler (fils et successeur de Gottlieb Daimler et propriétaire de la marque Mercedes cédée par Emil Jellinek-Mercedes) mettent leurs intérêts en commun. Les deux entreprises vont fusionner en 1926 et devenir la firme Mercedes-Benz.

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#2003 Message par saintluc »

1631
30 janvier
Gaston d'Orléans, frère du roi Louis XIII, quitte la cour
Gaston d'Orléans, dit « Monsieur », conspira toute sa vie durant contre l'absolutisme de son frère le roi Louis XIII et du cardinal de Richelieu. Il souhaitait le remplacer par une monarchie représentative dans laquelle les branches de la société seraient représentées par des assemblées. Malgré ce projet, toutes ses tentatives échouèrent. En 1630, il participa à la révolte du duc de Montmorency à la tête d'une troupe de mercenaires et dut s'enfuir après leur défaite à la bataille de Castelnaudary. Après une brève réconciliation avec le roi à Troyes le 18 avril 1630, il quitta la Cour le 30 janvier 1631 pour rejoindre ses partisans en Lorraine et publia un manifeste contre l'absolutisme.
Voir aussi : Louis XIII - Absolutisme - Histoire de la Politique



1649
30 janvier
Exécution de Charles Ier
Le roi d’Angleterre, d’Irlande et d’Écosse, accusé de trahison, est condamné à mort par le Parlement croupion. Ce jugement, largement influencé par Oliver Cromwell, fait suite à une série d’affrontements armés entre les partisans royaux et les parlementaires, ou "Têtes rondes". Grâce à l’armée particulièrement bien organisée de Cromwell, ces derniers ont remporté de grandes victoires contre le roi. Livré par les Écossais, le roi aurait pu conserver sa liberté en composant avec le Long Parlement, mais il s’y est refusé catégoriquement, demeurant intransigeant sur le principe de droit divin. Sa mort aboutira à l’instauration d’un gouvernement républicain appelé Commonwealth. Son fils, Charles II, sera reconnu comme souverain par les Écossais et prendra à son tour les armes contre Cromwell.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Ecosse - Cromwell - Charles II - Dossier histoire du Commonwealth d'Angleterre - Histoire de la Politique



1652
30 janvier
Décès de Georges de La Tour
Georges de La Tour meurt le 30 janvier 1652 à Lunéville. Il est célèbre pour avoir peint des toiles exploitant remarquablement l'ombre et la lumière, à l'image du Caravage dont il était fortement inspiré. Il reçut le titre de peintre ordinaire du roy en 1639. Il peignit notamment des scènes religieuses et des scènes de la vie quotidienne comme "Le Tricheur à l'as de carreau" ou "La Diseuse de bonne aventure".
Voir aussi : Décès - Peintre - Lunéville - Georges de La Tour - Histoire de la Peinture



1841
30 janvier
Naissance de Félix Faure
Félix Faure naît à Paris le 30 janvier 1841. Il commence à travailler dans une peausserie puis fonde sa propre société en 1867. Il commence à s'investir en politique en 1870 en se présentant aux élections municipales du Havre. Il est élu député de la Seine-Inférieure quatre fois de suite, de 1881 à 1895. Lorsque Casimir-Perier démissionne en 1895, Faure est élu Président de la République. Son mandat est marqué par l'affaire Dreyfus, le rapprochement de la France et de la Russie, et la conquête de Madagascar. Il meurt en 1899.
Voir aussi : Naissance - Histoire de Paris - Président de la République - Félix Faure - Histoire de la Politique



1875
30 janvier
La France tourne définitivement le dos à la monarchie
Par 353 voix contre 352, l'Assemblée nationale adopte l'amendement Wallon. Le texte stipule que "le président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages par le Sénat et par la Chambre des députés réunis en Assemblée nationale. Il est nommé pour sept ans; il est rééligible." Pour la première fois, une loi à caractère durable est votée par le régime républicain. L'amendement Wallon entérine ainsi la fondation de la IIIe République.
Voir aussi : Président de la République - Histoire de la Troisième République



1882
30 janvier
Naissance de Franklin Delano Roosevelt
Le 32e président des Etats-Unis, Franklin Delano Roosevelt, naît le 30 janvier 1882. Homme politique marquant dans l'histoire des Etats-Unis, il fut le seul président élu à quatre reprises, de 1933 à 1945. Roosevelt reste célèbre pour avoir mis en place le New Deal lors de la Grande Dépression, et pour avoir fait rentrer son pays dans la Seconde Guerre mondiale après l'attaque de Pearl Harbour. Il meurt le 12 avril 1945.
Voir aussi : Seconde guerre mondiale - Président des Etats-Unis - Franklin Delano Roosevelt - Grande Dépression - New Deal - Histoire de la Politique



1889
30 janvier
Tragédie de Mayerling
Dans un pavillon de chasse de Mayerling, au sud de Vienne, sont retrouvés les corps de l'archiduc Rodolphe et de sa maîtresse, la baronne Marie Vetsera, âgée de 17 ans. Les deux amants se sont suicidés. A 31 ans, Rodolphe, fils de l'empereur François-Joseph et d'Elisabeth alias "Sissi", est l'héritier de la couronne des Habsbourg. Il devait, à la mort de son père, lui succéder en tant qu'empereur d'Autriche et roi de Hongrie. Marié sans amour à la princesse Stéphanie de Belgique, Rodolphe multiplie les aventures amoureuses. Une grave maladie vénérienne affecte considérablement sa santé. De plus, il est écarté des affaires politiques par son père qui lui reproche son penchant pour le libéralisme et la démocratie. Avec sa mort prématurée, le trône d'Autriche revient à son cousin, l'archiduc François-Ferdinand.
Voir aussi : Suicide - Histoire des Décès



1901
30 janvier
Découverte du plus grand geyser du monde
Le docteur Humphrey Haines découvre à Waimangu, au nord de la Nouvelle-Zélande, le plus grand geyser du monde. D'une hauteur de 450 mètres, il est apparu après que le Mont Tarawera soit entré en éruption, en 1886. Waimangu, qui signifie "eau noire" en langue maori, entre en activité tous les quatre ans pendant 36 heures en crachant à plus de 400 mètres des pierres et de la boue noire. Après une violente explosion en 1917 qui provoquera la mort de 4 personnes, le geyser se tarira à tout jamais.
Voir aussi : Histoire des Grandes aventures et découvertes



1930
30 janvier
Démission de Primo de Rivera
Entre 1923 et 1930, Miguel Primo de Rivera instaure en Espagne un régime dictatorial, suite à un coup d'Etat. Il installe un parti unique, l'Union patriotique, qui reçoit notamment le soutien du socialiste Francisco Largo Caballero. En 1930, l'armée lui retire son soutien, son ministre des Finances Calvo Sostello démissionne, et le dictateur est contraint de s'exiler. Il meurt à Paris en 1930. Le roi rétablit la constitution et confie une grande partie du pouvoir au général Dàmaso Berenguer.
Voir aussi : Espagne - Constitution - Histoire de la Politique



1931
30 janvier
Chaplin présente "Les lumières de la ville"
A Hollywood, Charlie Chaplin reçoit un accueil triomphal lors de la présentation de son dernier film "City lights", les Lumières de la ville. C'est le premier film de Chaplin sorti après l'avènement du cinéma parlant. "Les lumières de la ville" restera pourtant entièrement muet, exception faite de quelques bruitages.
Voir aussi : Chaplin - Charlot - Histoire du Cinéma



1933
30 janvier
Hitler chancelier allemand
Le président de la République allemande, le maréchal Paul von Hindenburg, décide contre son gré de nommer Hitler à la chancellerie du Reich. Il n'a aucune sympathie pour le leader du Parti national-socialiste qu'il traite de "caporal bohémien". Hindenburg le charge de former un nouveau gouvernement de "concentration nationale". Le nouveau cabinet comprend trois membres du parti nazi à des places stratégiques : Hitler à la tête du gouvernement, Göring en tant que commissaire intérieur pour la Prusse et Frick au ministère de l'Intérieur. A la mort d'Hindenburg, le 2 août 1934, Hitler lui succèdera à la présidence du Reich.
Voir aussi : Hitler - Histoire du Nazisme - Nazi - Chancelier - Hindenburg - Histoire des Elections



1944
30 janvier
De Gaulle amorce la décolonisation à Brazzaville
A l'initiative du gouvernement provisoire d'Alger, les représentants des territoires de l'empire français se réunissent du 30 janvier au 8 février dans la capitale d'Afrique-Équatoriale. Le général de Gaulle, alors chef de la France libre, préside la conférence. Dans son discours d'ouverture, il présente un projet de réforme de l'Empire colonial et définit le statut de l'empire français. Pour la première fois, la question de l'émancipation est évoquée. Mais l'indépendance n'est pas encore à l'ordre du jour et l’on tend davantage vers le principe d’assimilation.
Voir aussi : De Gaulle - Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire du Congo - Histoire de Brazzaville - Histoire de la Décolonisation



1945
30 janvier
Le Wilhelm Gustloff est attaqué et coulé
Le 30 janvier 1945, le paquebot Wilhelm Gustloff fuit le port de Gotenhafen situé dans la baie de Dantzig avec, à son bord, 10 000 passagers composés de réfugiés de Prusse Orientale, de soldats et d'officiers allemands. Il est repéré par un sous-marin soviétique qui envoie quatre torpilles. Le bateau coule en seulement 50 minutes, causant la mort de 5 000 à 9 000 personnes.
Voir aussi : Seconde guerre mondiale - Sous-marin - Histoire des Guerres



1948
30 janvier
Assassinat de Gandhi
Le "père de la nation indienne" est assassiné de trois balles par l'extrémiste indoue Nathuram Godse lors d'une prière publique. Godse reproche à Gandhi d'être trop favorable à la cause des indiens musulmans. Durant 78 ans, Mohandas Karamchand Gandhi, dit le Mahatma Gandhi (Mahatma signifiant «Grande Âme»), aura professé la non-violence radicale, "l'ahimsa" et la résistance passive contre l'occupant britannique. Gandhi avait choisi de faire entendre sa voix par le jeûne politique jusqu'à obtenir satisfaction de ses revendications. Deux millions d'Indiens assisteront à ses funérailles.
Voir aussi : Assassinat - Gandhi - Histoire des Assassinats



1972
30 janvier
Bloody Sunday en Irlande du Nord
Au cours d'une émeute à Derry, en Irlande du Nord, treize civils sont abattus par des parachutistes de l'armée britannique. En réponse, le 22 février, l'Armée républicaine irlandaise (IRA) fera exploser le mess des officiers parachutistes d'Aldershot en Angleterre, provoquant la mort de six civils et d'un militaire.
Voir aussi : Massacre - Histoire de l'IRA - Histoire de l'Irlande du Nord - Bloody Sunday - Histoire de l'Opposition



2003
30 janvier
Le mariage homosexuel est autorisé en Belgique
Le gouvernement adopte une loi autorisant les couples de même sexe à s’unir par les liens du mariage. Toutefois, ils n’ont pas la possibilité d’adopter et la filiation leur est interdite. Il faudra attendre 2005 pour qu’un projet modifiant ces interdictions soit mis en place.
Voir aussi : Homosexualité - Histoire des Mœurs



2007
30 janvier
Lancement de Windows Vista
Windows commercialise son nouveau système d’exploitation dénommé « Vista ». Il met un terme à la longue carrière de Windows XP, lancée en octobre 2001. Outre une interface graphique largement remaniée, Vista doit surtout remédier aux failles de sécurité et aux problèmes d’instabilité constatés sur les précédents systèmes d’exploitation Windows.
Voir aussi : Windows - Histoire de l'Informatique


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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2004 Message par saintluc »

Élisabeth Marie Henriette Stéphanie Gisèle de Habsbourg-Lorraine, archiduchesse d'Autriche et princesse de Windischgrätz (née le 2 septembre 1883 à Laxenbourg – décédée le 16 mars 1963 à Vienne) est l'enfant unique de l'archiduc Rodolphe, prince héritier de l’empire austro-hongrois et de l'archiduchesse née princesse Stéphanie de Belgique. La presse de l'époque de la république autrichienne la surnomma l'Archiduchesse rouge.
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Issue de la maison de Habsbourg-Lorraine, Elisabeth-Marie est l’unique enfant de l'archiduc héritier Rodolphe d’Autriche et de son épouse née princesse Stéphanie de Belgique. Sa famille l'avait surnommée « Erszi », diminutif affectueux hongrois. « Erszi » avait tout juste cinq ans quand son père fut retrouvé mort en compagnie de sa maîtresse de 17 ans, Marie Vetsera, le 30 janvier 1889. Après ce coup du sort, son grand-père paternel, l’empereur François-Joseph s'occupa de sa petite-fille. Elle devient ainsi son petit-enfant préféré.

L'archiduchesse Stéphanie, sa mère, ayant épousé en 1900 en secondes noces le comte Elemer Lonyay, elle est exclue de la Maison impériale des Habsbourg-Lorraine. Après cela, « Erzi » n'a presque plus de contact avec sa mère. Elle donne en effet à celle-ci une part de responsabilité dans la tragédie de Mayerling et ne cessera de déplorer la mort de son père. Sa mère la déshérite en 1934.

Après avoir failli se fiancer au prince héritier Albert de Belgique, elle épouse selon sa volonté le 23 janvier 1902 le prince Othon de Windisch-Graetz (1873-1952), officier élégant de dix ans son ainé. L'empereur consent à ce mariage morganatique et verse une dot, ainsi qu'une rente fort importantes à sa petite-fille, en lui accordant le droit de conserver son prédicat d'altesse royale et impériale. La nouvelle princesse de Windisch-Graetz donne quatre enfants à son époux : François-Joseph (1904-1981), Ernest (1905-1952), Rodolphe (1907-1939) et Stéphanie (1909-2005), et s'installe au début de son mariage au château de Ploschkowitz en Bohême, mais très vite la mésentente s'installe dans le ménage, laquelle se transforme même en haine au fil des années. Le prince et la princesse ont tout deux des liaisons adultérines. Elle s'affiche à partir de 1913 avec le lieutenant de vaisseau Egon Lerch, dont le sous-marin est coulé par les Italiens au large de Trieste, le 7 août 1915. Cette disparition la désespère.
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Après la mort de son grand-père en 1916 et la chute de la monarchie en 1918, Élisabeth-Marie de Windisch-Graetz rencontre en 1919 le professeur et politicien social-démocrate Léopold Petznek (1881-1956), qui sera député à partir de 1921. Issu d'un milieu modeste, et lui-même fort cultivé, il était marié, mais son épouse, dont il avait un fils, séjournait en hôpital psychiatrique où d'ailleurs elle mourra le 9 juin 1935 à l'hôpital de Mauer-Öhling. La princesse règle alors sa séparation de corps et de biens avec son époux en 1924, au cours d'une procédure dont la presse se fait largement l'écho, tant les circonstances sont pénibles et houleuses. Elle devient ainsi la compagne de Léopold pendant vingt-quatre ans, gardant depuis cette date une distance avec ses enfants avec lesquels ses relations se sont dégradées, se refusant même à admettre les conjoints de ces derniers. La raison serait qu'une procédure de mise sous curatelle avait été lancée par son mari et son fils en 1934 (elle sera abandonnée par la suite) sous le prétexte qu'elle dilapidait le patrimoine du couple au profits de dons fait au parti social-démocrate qu'elle avait rejoint. Elle se coupera aussi totalement de la société aristocratique, tout en se distinguant pour son caractère hautain. Elle devra attendre le 4 mai 1948 avant de pouvoir épouser Léopold. En effet, bien que la loi sur le divorce ait été appliquée en 1938, lorsque l'Autriche adopta les lois du Troisième Reich, après l'Anschluss, les circonstances de la guerre empêchent cependant Élisabeth-Marie de divorcer de mari avant la fin du conflit.

Durant l'entre-deux-guerres, la princesse s'installe dans un quartier résidentiel de Vienne à Hütteldorf. Elle rejoint le parti social-démocrate et la presse commence à la surnommer « l’Archiduchesse rouge » pour son association au socialiste et pour les financements qu'elle verse au parti. Elle vit avec le professeur Petznek à partir de 1929 dans une villa de Hütteldorf qu'elle vient d'acheter. Après l'Anschluss, la princesse est interrogée plusieurs fois par la police, et Léopold Petznek est emprisonné de la fin 1933 à juillet 1934. Il est finalement déporté à Dachau en septembre 1944, jusqu'en mars suivant, lorsque le camp est libéré par les Soviétiques.
La capitale autrichienne est libérée des Nazis par l'Armée rouge, la villa de la princesse est alors réquisitionnée et saccagée par les soldats soviétiques, puis elle est de nouveau occupée, cette fois-ci par les Français du général Béthouart, Hütteldorf se trouvant en zone d'occupation française. Le couple ne peut y revenir qu'à la fin de l'occupation de la ville par les Alliés, en 1955. Ils sont alors en fort mauvaise santé et l'ancienne archiduchesse passe de plus en plus de temps en fauteuil roulant. La princesse se consacre par goût à l'élevage des bergers allemands, pour lesquels elle obtient des prix de concours. Son époux meurt d'une crise cardiaque en juillet 1956.

Élisabeth-Marie décède à son tour à Vienne le 16 mars 1963 à l'âge de 80 ans, ayant interdit par testament à ses deux enfants survivants de pénétrer chez elle non accompagnés, et s'opposant à ce que ses belles-filles puissent y venir. Seule sa fille fut autorisée à lui rendre une dernière visite de quelques minutes, accompagnée de domestiques. Ses chiens furent euthanasiés, pour ne pas lui survivre, ainsi qu'elle l'avait souhaité, car elle ne voulait pas pour eux d'autres maîtres qu'elle.

Elle fut, selon son désir, inhumée le 22 mars 1963 dans une tombe anonyme du cimetière d'Hütteldorf à Vienne, près de la maison où elle passa ses dernières années. Les collections impériales, meubles et tableaux qu'elle avait pu récupérer après le saccage de sa villa furent légués, d'après son testament, aux musées de Vienne.
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#2005 Message par saintluc »

1557
31 janvier
La fin de la trêve de Vaucelles
Le 31 janvier 1557, alors qu'elle était programmée pour durer cinq ans, la trêve de Vaucelles, scellant la fin des hostilités entre la France et l'Espagne, est rompue. Elle a été signée seulement cinq mois auparavant. Le pape Paul IV, anti-Habsbourg, relance le conflit. Il excommunie Charles Quint et son fils Philippe II d'Espagne. Parallèlement, il promet le royaume de Naples aux Français. Une armée royale, conduite par le duc de Guise, s'y rend. Mais les combats s'enlisent. La campagne militaire s'arrête en septembre 1557. Entre temps, le pape Paul IV trouve un terrain d'entente avec Philippe II d'Espagne.
Voir aussi : Charles Quint - Naples - Philippe II d'Espagne - Duc de Guise - Paul IV - Histoire des Guerres



1578
31 janvier
Bataille de Gembloux
La bataille de Gembloux se déroule le 31 janvier 1578, aux Pays-Bas espagnols. Elle oppose la coalition des Dix-sept provinces des Pays-Bas réunies grâce à l'acte de Pacification de Gand à l'armée espagnole de Don Juan d'Autriche. Le combat se solde par une victoire écrasante de ce dernier, précipitant la dissolution de l'unité des provinces rebelles. Les conséquences, sont la prise par Don Juan d'Autriche de la forteresse de Namur et, plus tard, la promulgation de l'Union d'Arras.
Voir aussi : Bataille - Espagne - Pays-Bas - Don Juan d'Autriche - Gembloux - Histoire des Guerres



1666
31 janvier
Mort de Shâh Jahân
Shâh Jahân, fils de l'empereur Jahângîr et de Bilqis Makan, est né le 5 janvier 1592. De 1628 à 1658, il est empereur moghol d'Inde. En 1612, ce prince épouse Arjumand Banu Begam ce qui lui permet de devenir un personnalité ayant une grande influence sur le cercle de Nur Jahan sous le règne de Jâhangîr. Il participe à la construction du Taj Mahal à Âgrâ destiné à son épouse et également à l'édification de la plus grande mosquée d'Inde, Jama Masjid. A la fin de se vie, son fils Aurangzeb l'enferme dans le Fort rouge et il meurt le 31 Janvier 1666.
Voir aussi : Histoire des Décès



1729
31 janvier
Mort de Jakob Roggeveen explorateur néerlandais
Jakob Roggeveen (1659-1729) est un explorateur néerlandais au service de la Compagnie néerlandaise des Indes Occidentales à partir de 1721. Son père, expert en navigation, astronomie et géographie, avait étudié la Terra Australis (la terre australe inconnue) et obtenu un brevet de navigation. C'est son fils qui se lancera dans l'aventure mais il arrivera à l'Ile de Pâques et aux îles de Samoa et Makatea.
Voir aussi : Pays-Bas - Explorateur - Navigateur - Jakob Roggeveen - Histoire des Explorations



1797
31 janvier
Naissance de Franz Schubert, compositeur
Franz Peter Schubert commence dans le monde de la musique en apprenant le violon avec son père. Il entre ensuite dans le chœur de la chapelle impériale de Vienne. Il commence à composer dans les années 1810. Il est très influencé par le romantisme. Après être passé par une période de crise entre 1819 et 1823, il retrouve l'inspiration et compose de nombreux quatuors. Sa musique évolue alors dans une ambiance de pessimisme et de résignation. C'est durant les dernières années de son existence qu'il compose ses plus grands chefs d'œuvre.
Voir aussi : Musique - Histoire du Romantisme - Composition - Histoire de la Musique classique



1807
31 janvier
François Isaac de Rivaz dépose le brevet du moteur à explosion
Après trois années d’expériences, le Suisse François Isaac de Rivaz dépose le brevet du moteur à explosion, également nommé moteur à combustion interne. L’homme avait construit en 1805 une carriole motorisée. Mais cette expérience n’est qu’une étape vers l’automobile : conçu des 1678 par Christiaan Huygens, le moteur à explosion ne pourra véritablement être exploité qu’après l’invention théorique du cycle à quatre temps par le Français Beau de Rochas en 1862.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Brevet - Histoire de l'Automobile



1851
31 janvier
Invention du lait en poudre
L'inventeur américain Gail Borden Jr met un point au procédé qui permet d'obtenir du lait en poudre. Son invention connaîtra un très grand succès auprès des soldats, quelques années plus tard, pendant la guerre de sécession (1861-1865).
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire de l'Alimentation



1865
31 janvier
Abolition de l'esclavage aux Etats-Unis
Le Congrès adopte le 13ème amendement de la Constitution. L'article Ier stipule : "Il n'existera dans les Etats-Unis, et dans toute localité soumise à leur juridiction, ni esclavage, ni servitude involontaire, si ce n'est à titre de peine d'un crime dont l'individu aurait été dûment déclaré coupable." Cette loi vient compléter la proclamation d'émancipation des esclaves faite par Abraham Lincoln en 1862. Le 13ème amendement sera ratifié le 6 décembre, abolissant définitivement et officiellement l'esclavage aux Etats-Unis.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Histoire de l'Esclavage - Abolition - Histoire de la Traite des noirs - Histoire du Racisme



1915
31 janvier
Bataille de Bolimov
Sur le front est de la Première Guerre mondiale, l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie projettent une attaque d'envergure pour prendre les Russes en tenaille par le nord et le sud. Pour ce faire, la 9e armée allemande, menée par le général August von Mackensen, doit faire une diversion en marchant vers Varsovie. Les Allemands utilisent les gaz toxiques pour la première fois. Après une première avancée allemande, les Russes reprennent le terrain perdu. Cette bataille de diversion fera quand même 40 000 morts côté russe et 20 000 côté allemand.
Voir aussi : Bataille - Russie - Allemagne - Première Guerre mondiale - Histoire de l'Autriche-Hongrie - Histoire des Guerres



1943
31 janvier
Défaite allemande à Stalingrad
Encerclées dans Stalingrad (l'actuelle Volgograd) depuis la fin novembre 1942, les troupes de la VIème armée allemande de Friedrich Paulus se rendent à l'armée rouge. Depuis longtemps déjà, l'aviation allemande ne réussit plus à ravitailler les hommes pris au piège dans ce qu'ils appellent "le chaudron". Le froid de plus en plus rigoureux et les munitions de plus en plus rares finissent par décourager définitivement les soldats d'Hitler. Ce dernier a interdit à Friedrich Paulus de se rendre. Il l'a fait élever au rang de Maréchal du Reich le 25 pour l'empêcher de capituler. Mais en vain. Les derniers soldats allemands se rendront le 3 février. 90 000 allemands sont morts de froid et de faim au cours du siège de Stalingrad.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire des grandes batailles - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1958
31 janvier
Premier satellite artificiel américain
A 22h48, la fusée Juno 1 décolle. Sept minutes pus tard, elle met sur orbite terrestre le premier satellite artificiel américain "Explorer I" qui pèse 14 kilos. Trois mois après que l'Union Soviétique a mis en orbite son 'Spoutnik", l'Amérique entre à son tour dans la conquête de l'espace.
Voir aussi : Satellite - Histoire des Télécommunications



1958
31 janvier
Lancement d'Explorer-1
Après l’échec de la première tentative de lancement d’un satellite dans le cadre du projet Vanguard, l’équipe de Wernher von Braun est autorisée à effectuer ses propres essais. C’est ainsi qu’est envoyé le premier satellite artificiel américain dans l’espace. Ingénieur nazi de la SS, Wernher von Braun est l’inventeur des V2. Employé par les Etats-Unis pour des recherches en balistique, il avait été écarté du projet à cause de son passé. Après ce succès, ses compétences techniques feront de lui le principal artisan de la conquête spatiale américaine au sein de la NASA.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Satellite - Histoire de la NASA - Histoire de l'Espace



1977
31 janvier
Inauguration de Beaubourg
Le Centre national d'art et de culture Georges Pompidou est inauguré par le président de la République Valéry Giscard d'Estaing. L'ancien président Georges Pompidou, décédé le 2 avril 1974, est à l'origine de ce projet car il voulait doter Paris "[...] d'un centre d'art extraordinaire." Il avait chargé les architectes Renzo Piano et Richard Rogers de construire un bâtiment réunissant un musée d'art moderne, une bibliothèque nationale et l'Institut de rechercher et de création artistique (IRCAM). Les tuyaux multicolores de Beaubourg, placés au coeur de la capitale, déclencheront une furieuse polémique.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de l'Architecture



1993
31 janvier
A la conquête du trophée Jules Verne
Le départ est donné pour les équipages qui souhaitent tenter un tour du monde en moins de 80 jours. Inspiré par le célèbre roman de Jules Verne, Yves le Cornec eut l’idée de lancer ce défi quelques années plus tôt. Les règles ont été établies peu de temps avant et stipulent, entre autres, que tous les bateaux à voile peuvent se joindre à la course lorsqu’ils le souhaitent. C’est Bruno Peyron et son équipe qui remporteront la récompense tant convoitée, après 79 jours et 6 heures passés sur le "Commodore-Explorer". Peter Blake battra ce record l’année suivante et Kersauson en 1997. Mais Peyron ne se laissera pas devancer. Il récupèrera le trophée après une circumnavigation de 64 jours en 2002, et de 50 jours en 2005.
Voir aussi : Course - Verne - Bruno Peyron - Olivier de Kersauson - Histoire de la Voile


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#2006 Message par saintluc »

Bataille de Gembloux
Le 31 janvier 1578, l'armée espagnole, sous la direction du Don Juan d'Autriche et Alexandre Farnèse, dans une bataille auprès de Gembloux (en wallon Djiblou, en néerlandais Gembloers), écrasa l'armée de 16 des Dix-Sept Provinces des Pays-Bas, qui s'étaient conciliées entre elles dans la Pacification de Gand. Cette défaite accéléra la dissolution de l'unité des provinces rebelles. Peu après, Don Juan s'empara de la forteresse de Namur et, l'année suivante, le duc de Parme, Alexandre Farnèse, réussit à concilier au roi d'Espagne et son gouverneur-général, les provinces du sud-ouest : le Hainaut, l'Artois, la Flandre française et Cambrai, dans le cadre de l'Union d'Arras.
On sait que les préjugés absolutistes de Philippe II avaient exaspéré le peuple, comme le zèle de l’Inquisition avait renforcé l’Église réformée; le mouvement de ceux que par dérision l’on avait appelés les Gueux, s’amplifia et devint une vraie révolution au début de 1567. Philippe II envoya d’abord aux Pays-Bas le duc d’Albe, dont la répression fut cruelle, tandis que Guillaume d’Orange organisait au nord une opposition armée efficace. Le remplacement du duc d’Albe par Luis de Requeséns apporta quelque apaisement, mais à sa mort, l’anarchie s’installa; les États des principautés du sud s’allièrent à Guillaume, tandis que les soldats espagnols rebellés mettaient Anvers à feu et à sang. Les choses en étaient là lorsque le roi d’Espagne nomma son demi-frère, don Juan d’Autriche, au poste de gouverneur général des Pays-Bas. Homme de guerre, d’un tempérament emporté, ce prince était auréolé du prestige de sa victoire contre les Turcs à Lépante. Sa position était pour le moins inconfortable; il dut en arrivant signer à Marche l’Édit perpétuel et concéder le départ des troupes espagnoles, puis user de charme et avaler bien des couleuvres pour être reconnu comme gouverneur et entrer à Bruxelles. Cependant, sa situation devint rapidement très délicate, car le feu de la révolte couvait toujours, attisé par Guillaume d’Orange, et il dut laisser la capitale à celui-ci, à qui les États se rallièrent. Venu à Namur pour saluer la reine Margot, qui allait soi-disant prendre les eaux à Spa, don Juan s’assura le château, le 24 juillet 1577, par un coup de main audacieux. La ville mosane devint ainsi par la force des choses une sorte de réduit loyaliste, où allaient se retrancher les organes du pouvoir, tandis que le reste des Pays-Bas était en révolte, allant jusqu’à offrir son gouvernement à l’archiduc Mathias, jeune frère de l’empereur Rodolphe. Trois jours avant la bataille, Mathias écrivait à Philippe II, le priant de rappeler don Juan pour éviter à ses sujets de nouvelles guerres… Fin 1577, les États auraient alors pu s’assurer sans peine tout le pays, puisque don Juan ne disposait pratiquement plus d’aucune troupe, d’autant que le roi son frère interdit d’abord à son gouverneur à Milan de lui envoyer du renfort : Philippe II espérait-il encore une issue pacifique, ou voulait-il plutôt mettre dans l’embarras un frère dont les succès lui faisaient ombrage ? Toujours est-il que les révoltés tergiversèrent, se dispersant en querelles, cherchant des appuis, notamment auprès d’Elisabeth d’Angleterre.

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Bataille de Gembloux, gravure de Franz Hogenberg
Début décembre, don Juan, cantonné à Luxembourg, reçut enfin le renfort de quelques troupes espagnoles, trois mille fantassins et quinze compagnies de cavalerie : elles avaient emprunté la traditionnelle route d’Espagne, par Milan, la Franche-Comté et la Lorraine. En quelques semaines, le gouverneur renforça alors plus sérieusement son dispositif militaire. Alexandre Farnèse, prince de Parme, arriva fin décembre à Luxembourg, après une marche forcée depuis la Lombardie; il précédait une armée de 6 000 hommes, marchant en plusieurs corps : il s’agissait de troupes aguerries, formées d’Espagnols et d’Italiens qui avaient combattu aux confins du duché de Gênes et se réjouissaient de redorer leur blason en Flandre; s’y ajoutèrent 4 à 5 000 hommes levés en Lorraine par le comte de Mansfeld. Des Wallons se trouvaient dans cette armée, originaires sans doute pour l’essentiel du Luxembourg et de Namur, provinces contrôlées par don Juan. Ceci mettait le prince espagnol à la tête d’environ 18 000 fantassins et 2 000 cavaliers. Ces soldats avaient mis des emblèmes religieux à leurs drapeaux, avec l’inscription In hoc signo vici Turcos, in hoc signo vincam et hereticos (Par ce signe, j’ai vaincu les Turcs, par ce signe, je vaincrai aussi les hérétiques) ; ils avaient aussi été bénis par le pape Grégoire XIII, qui voyait en eux l’armée de la foi véritable envoyée combattre l’hérésie et s’étaient réconciliés avec Dieu avant de s’avancer en pays rebelle. Cette confusion entretenue à dessein entre l’hérésie et l’insoumission au roi d’Espagne était un mensonge, car l’armée des États était aussi formée pour l’essentiel de catholiques et commandée par des seigneurs qui l’étaient tout autant. Des régiments wallons en constituaient la plus grosse part, même si s’y trouvaient aussi des Français, six compagnies d’Allemands et dix-sept d’Écossais et d’Anglais; ceux-ci, commandés par le colonel Balfour, avaient été envoyés par Guillaume d’Orange et ils étaient assez mal vus de leurs compagnons d’armes en raison de leur ferveur protestante. Cette armée était d’une force numérique au moins égale à l’armée de don Juan; certaines sources espagnoles lui donnent même un net avantage numérique : 25 000 hommes face à 17 000. Selon Strada, l’armée du roi moindre qu’on ne le croyait, celle des ennemis plus nombreuse, les troupes des États se grossissant sans cesse d’aventuriers attirés par une espérance de butin que la discipline de l’armée espagnole rendait plus aléatoire. Cette question du rapport des forces est du reste secondaire, car la bataille n’a été menée, du côté espagnol, que par une partie réduite des effectifs et c’est ce qui la rend remarquable; ensuite, les deux armées n’étaient guère comparables, pas plus que leurs moyens et leur commandement. D’un côté en effet, les soldats de métier des Tercios, dont le cuir s’était durci à de multiples batailles, commandés par les capitaines les plus redoutés d’Europe, des Tolède, Farnèse, Mansfeld, Martinengo, Bernardino de Mendoza ou Octave de Gonzague, tardivement mais correctement pourvus en cavalerie et en artillerie. Parmi ces noms, n’oublions pas la figure haute en couleurs de Cristobal de Mondragón, qui malgré son grand âge – près de 74 ans ! –, prit part à la fameuse charge de cavalerie…

De l’autre côté, l’armée des États, mal équipée, disparate et mal dirigée. Le comte Georges de Lalaing, seigneur de Rennenberg, qui assumait le commandement des troupes rebelles, avait rejoint la rébellion deux ans plus tôt et était devenu en 1577 stadhouder de Frise, Groningen et Drente. On l’a souvent décrit comme un chef sans autorité ni prestige ; l’année même de Gembloux, il allait cependant donner encore du fil à retordre aux Espagnols, leur enlevant Kampen et Deventer. L’ennui, c’est qu’au jour de la bataille, il était à Bruxelles pour assister au mariage du baron de Beersel et de Marguerite de Mérode, tryumphant chà et là en grandissimes bancquetz, selon le mot de Strada dans l’ancienne traduction de Durier ; l’y accompagnaient Philippe de Lalaing, Robert de Melun vicomte de Gand (de), commandant de la cavalerie et Valentin de Pardieu, grand-maître de l'artillerie. Strada a raillé ces généraux fuyant le rude hiver hesbignon, comme si la rigueur de la saison leur eût ôté le courage et qu’ils ne fussent vaillants qu’en été.

Aux derniers jours de janvier, l’armée des États était donc sous le commandement d’Antoine de Goignies, seigneur de Vendege. Ce vieux capitaine avait servi sous Charles-Quint ; il avait commandé la cavalerie espagnole et participé à la campagne contre le roi de France Charles IX, avant de passer aux révoltés, comme tant d’autres. Ses lieutenants avaient suivi la même voie, tels Maximilien de Hennin-Liétard, comte de Boussu (1542-1578), qui avait servi sous le duc d’Albe et Frédéric Perrenot de Granvelle, sire de Champagney, homme tellement arrogant que don Juan avait conseillé à Philippe II de le faire assassiner. Philippe d’Egmont, fils aîné du supplicié de 1558 et Guillaume de la Marck seigneur de Lumey, complétaient l’état-major.
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Sa correspondance nous apprend que don Juan se trouvait encore à Luxembourg le 18 janvier. Il était à Marche le 23 et adressait un courrier à son demi-frère Philippe II pour se plaindre du manque de vivres. La misère de ce pays est telle, écrivait-il, que si M. de Hierges tarde encore sept jours, on ne saura que devenir. Sans l’armée qu’il a amenée, il est impossible d’avancer. On ne peut se fournir de l’artillerie nécessaire, on n’a pas d’argent. Que fera-t-on si l’ennemi refuse le combat ? La détresse est telle qu’il ne reste d’autre décision possible. On ne peut marcher à un but certain, parce qu’on manque du nécessaire, artillerie, munitions, vivres et argent. Le gouverneur se plaignait aussi de l’indécision du roi, qui accroît l’audace des méchants et diminue celle des bons.

Les renforts arrivèrent cependant, et don Juan regagna rapidement Namur, probablement le 29 janvier ; son premier soin fut de déloger les confédérés des postes qu’ils avaient établis aux environs de la ville, dont ils avaient d’abord projeté le siège. Les premières troupes y avaient cependant déjà pris position, car une lettre d’Octave de Gonzague à Philippe II, datée 24 janvier affirme qu’il ne faut pas s’attendre à ce que les États attaquent le camp de Bouge et que s’ils le faisaient, ce serait pour l’armée royale une occasion de remporter un succès. Certains ont assuré que don Juan n’avait établi que plus tard ce camp de Bouge pour protéger son armée d’un retour en force des confédérés : ce document prouve le contraire et est important pour comprendre le déroulement des faits. Quant à l’armée des Gueux, établie d’abord à Temploux, elle était plutôt mal en point. Une maladie décimait la troupe, le moral était au plus bas et les soldats refusaient de marcher sans aller remonstrer aux États la pauvreté qu’il y a entre les soldats ; ils espèrent à leur retour avoir paiement et savoir ce qu’ils feront. Strada a écrit que le 12 janvier, elle s’était déplacée vers Saint-Martin et les environs d’Émines en raison de l’incommodité de la position face à la cavalerie. On verra plus loin l’étrangeté d’un tel déplacement vers une position faible, et à une distance de l’ennemi réduite de moitié. Quoi qu’il en soit, l’approche du gros des troupes espagnoles causa quelque émoi : l’armée affaiblie et privée de son haut commandement décida de se retirer à Gembloux. Trop tard pour attaquer Namur, ce qui eût pu être fait à coup sûr les semaines et mois précédents. Gembloux était aux mains des États depuis septembre 1577, leur armée ayant fait prisonnier Katterbach, commandant de la place, et sa compagnie d’Allemands. Ce mouvement de retraite commença le 29 janvier après-midi, s’il faut en croire la lettre du comte de Rœulx à don Juan, datée de ce jour : Oultremont s’est trouvé à ceste heure vers moy me dire que ce matin, a eu deux rapports que les ennemis ont dès hier après-disner faict partir leur artillerie et bagaiges avecq leurs malades qui sont en grande quantité et tirent vers Gyblou, toutefois, qu’il est arrivé sept compaignies de peonniers et besongnent encore aux trenchyz. Don Juan était informé par ses espions de l’absence des principaux chefs ennemis. Privé encore de l’essentiel de son armée, toujours au sud de la Meuse, il lui fallait garder une certaine prudence ; il n’avait avec lui que six compagnies de cavalerie légère et cinq d’arquebusiers à cheval, avec une infanterie de mille arquebusiers et deux cents piquiers. Un régiment de Wallons gardait les bagages : sans doute étaient-ils jugés moins fiables pour combattre les leurs ; on les verra cependant entrer en scène à la fin de la bataille. En homme de guerre avisé, au soir du 30 janvier, et malgré ce faible effectif, celui qu’on appelait l’Autrichien devait cependant penser qu’il y avait quelque parti à tirer de la situation…

Le dernier dudict mois de janvier 1578, aprez que le camp desdictz Estats généraulx, soubz ledict seigneur chief général d’armée comte de Lallaing, eus testé entretenu à peu d’advancement contre ledict don Jean, icelluy camp se leva d’auprès la ville de Namur, environ les neuf heures du matin, tirant vers Gembloux, rapporte le chroniqueur anonyme édité par Blaes. Le gros de l’armée des États ne quitta donc son campement qu’à l’aube du vendredi 31 janvier, après avoir mis le feu à ses baraquements et replié ses tentes. L’ordre de la marche a été décrit dans le détail par Strada. L’avant-garde était menée par Emmanuel de Montigny et Guillaume de Heez, composée surtout des pionniers, soutenus par Villers et Fresnoy, capitaines des mousquetaires à cheval. Le comte de Boussu et le sire de Champagney commandaient le centre de la colonne, qui comptait un régiment wallon, trois compagnies de Français et treize d’Ecossais et d’Anglais, protégeant le reste des bagages et de l’artillerie. L’arrière-garde devait partir enfin avec les seigneurs d’Egmont, de la Marcq, composée des cuirassiers et des meilleurs soldats, groupés à l’arrière de l’armée par peur d’une poursuite ; toute la cavalerie protégeait les arrières et le flanc de l’armée, commandée par le marquis d’Havré, frère du duc d’Aarschot et par le maréchal de camp, le comte de Goignies en personne. On s’était levé tôt également dans le camp espagnol, où l’on avait appris le mouvement de l’adversaire par deux espions entretenus chez l’ennemi par d’Outremont. Don Juan envoya d’abord quelques troupes pour reconnaître les chemins, sonder les bois proches et s’assurer le contrôle des deux défilés où il devrait passer pour rejoindre l’ennemi : deux corps de cavaliers français, espagnols et allemands partirent de Bouge par des directions différentes, l’un commandé par Antoine Olivera, l’autre par Octave de Gonzague. L’infanterie devait suivre la voie ainsi ouverte. Le second passage était particulièrement étroit et incommode, de sorte que la première troupe fut obligée de se déporter sur la droite : elle rejoignit ainsi la deuxième, et la cavalerie réunie alla plus avant au contact de l’ennemi. Entre-temps, l’infanterie avait passé le premier défilé, et don Juan arriva sur une position assez élevée, commode à la fois pour voir l’ennemi et pour communiquer avec ses troupes. Voyant sa cavalerie suffisamment avancée, il lui envoya l’ordre de s’arrêter.

La cavalerie des États se trouvait alors sur une hauteur bordée de bois et de pâturages. Elle reculait prudemment, tout en provoquant les Espagnols, qui avançaient toujours. Des escarmouches s’ensuivirent, le théâtre du combat s’éloignant de l’infanterie, passant du plateau à un nouveau lieu pentu, à peu de distance du précédent. Inquiet sans doute de voir sa petite armée s’étirer, don Juan envoya sur la droite un corps de cuirassiers en soutien et fit fortifier sa position ; il envoya un éclaireur, qui put se rendre compte de la situation : l’arrière-garde de l’armée ennemie pouvait gêner le mouvement de sa propre cavalerie, mais quelques régiments wallons occupaient sur l’aile gauche un site commode, qui pouvait embarrasser les Espagnols. Cependant, le prince de Parme avançait de plus en plus vite, acculant bientôt la cavalerie ennemie contre un ruisseau étroit et tortueux, dont les abords marécageux rendaient la traversée difficile. La situation n’était pas sans danger : l’arrière-garde de l’armée des États était maintenant toute proche, séparée du combat par un chemin et quelques clôtures de champ disposées en guise de défense, mais très insuffisants. Un capitaine de Gonzague, du nom de Perote ou Perotti Saxoferrat, s’était bravement, mais imprudemment avancé ; craignant que cette action n’amène une riposte massive de l'armée adverse, Gonzague lui envoya un messager avec l’ordre de reculer. Le messager arriva au mauvais moment et employa le mauvais ton : indigné, parce qu'il pensait qu’on le traitait de lâche, Perote répondit qu'il n’avait de sa vie tourné le dos à l'ennemi, et que même s'il le voulait il ne pourrait pas !

Farnèse s’était entre-temps approché des lieux du combat et se rendit compte que Gonzague et Mondragon s’étaient tellement avancés qu’ils ne pouvaient sans un évident danger ramener leur cavalerie. Il eut à prendre une décision en un instant. L’ennemi lui sembla hésitant, sa marche désordonnée : selon certains, on pouvait voir le tremblement de ses lances ! Alors que don Juan le réclamait à ses côtés, il décida d’attaquer avec les deux escadrons encore frais qu’il avait sous ses ordres, à l’aile gauche de l’armée. Il arracha sa lance à un page et montant sur un cheval plus puissant que Camillo de Monte tenait en réserve, il se retourna vers les siens et s’écria : Allez au général autrichien et dites lui qu'Alexandre, à l’exemple de l'ancien Romain, s’est jeté dans un gouffre pour en faire sortir, par la faveur de Dieu et la fortune de la maison d'Autriche, une certaine et grande victoire ! Et les chroniqueurs de décrire, sur ces nobles paroles du héros qui allait vaincre ou mourir, les incendies martiaux qui s’allumaient dans ses yeux et sa bouche…

Négligeant le danger, les cavaliers suivirent son ordre et se lancèrent à leur tour dans le ravin. L’Histoire a retenu le nom des officiers qui menèrent cette charge qui compte parmi les plus mémorables : ce sont, entre autres, Bernardino de Mendoza, Mondragón, Juan Baustista de Montagne, Curtius de Martinengo, Fernando de Tolède, Enrique Vienni, Alonso d’Arga, Georges de Macuta, Olivera. Ces charges sauvages mirent en fuite la cavalerie ennemie, qui ne pouvait faire face à de tels guerriers, possédés par le dieu Mars. La charge mena les Espagnols de l’autre côté du vallon, où ils rencontrèrent une large campagne et traversèrent un chemin.

Du côté des confédérés, ce fut une honteuse panique devant cette attaque inattendue et c’est en vain que le jeune comte d’Egmont tenta de rallier ses troupes : la course effrénée de la cavalerie en déroute la jeta sur sa propre infanterie, y sema un désordre indescriptible et la disloqua sans que les Espagnols dussent même s’en mêler. Farnèse obtint de don Juan de profiter de cet avantage : les cavaliers se reformèrent et chargèrent lances baissées, ruarent d’une furie su la riergarde desdictz du camp des Estatz, qu’estoient grand partie Escochoys avecq quelques Walons et Franchoys, qui se défendirent vaillamment en leur monstrant teste, écrit un témoin. Malgré ses efforts, Goignies ne put cependant reformer son armée. Rarement, écrit un chroniqueur, on n’a mieux connu combien la cavalerie peut contribuer aux victoires ou déroutes des armées : tout le plateau qui s’étend au sud de Gembloux fut le théâtre d’un immense massacre. Trente compagnies de fantassins et quatre de cavaliers se rendirent à don Juan, terrorisées, et les Espagnols se saisirent de l’artillerie et des bagages qui n’étaient pas encore à l’abri. Montigny et Balfour tentèrent de rallier quelques troupes au sud et à l’est de Gembloux, dans les jardins qui bordaient la ville. Les Écossais ne semblent pas avoir été les moins pugnaces des confédérés. La référence de l’évêque Lelley aux Scoti nudi pugnantes (Écossais qui auraient combattu nus), a curieusement fait entrer cette bataille de 1578 dans la petite histoire des habitudes vestimentaires. L’historien britannique D.T. Dunbar en a prudemment conclu que les highlanders, à l’exemple des Romains, portaient une chemise lourde et longue dont ils nouaient les pans entre les cuisses, moins par crainte du froid que par pudeur ; il n’y a guère là nudité propre à frapper les imaginations, mais on s’en tiendra à cette pudique version par pitié pour ces valeureux Écossais en kilt soumis aux rigueurs de l’hiver… Quoi qu’il en soit, don Juan attaqua ce dernier carré, avec deux compagnies espagnoles sur la droite et des enseignes wallons sur la gauche.

Le lieu de ce combat a été commémoré au XVIIIe siècle par la construction de la Chapelle-Dieu, que l’on voit toujours route de Mazy ; dans le mur d’enceinte, une pierre gravée rappelle l’événement. La résistance aurait pu se prolonger quand la réserve de poudre à canon explosa, tuant des hommes, provoquant une nouvelle panique. Montigny et Balfour, ce dernier grièvement blessé, parvinrent à s’enfermer dans Gembloux avec deux mille hommes et de l’artillerie. Quant au reste de l’armée, elle se dispersa et la poursuite dura jusqu’au soir, menant hommes et chevaux jusqu’à Wavre. Les quelques troupes débandées qui parvinrent à la faveur de la nuit à échapper au massacre se réfugièrent à Bruxelles et Grammont ; Eytzinger affirme avoir été témoin de cette fuite. Le chef de l’armée des États en cette terrible journée, le maréchal de camp Antoine de Goignies, fut fait prisonnier alors qu’il changeait de monture. Il fut mené à don Juan, qui lui tint des propos sévères, lui montrant comment le ciel punissait ceux qui se révoltaient contre leur Dieu et leur roi ; Goignies, sans se départir d’une attitude de soumission et de respect, répondit simplement qu’il n’avait jamais combattu contre Dieu…

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Où donc cette bataille, dite de Gembloux, se déroula-t-elle au juste ? La question est loin d’être évidente. D’abord parce que ce fut essentiellement une bataille de mouvement, et qu’en une journée, des troupes de cette importance occupent un large terrain, font du chemin, ensuite parce que les sources sont assez imprécises. Aucun des auteurs relatant la bataille n’est explicite quant aux noms des lieux ; Strada et Eytzinger en donnent cependant une description relativement précise, le second davantage que le premier, ce qui est normal puisqu’il affirme s’être trouvé dans les environs à ce moment.

Il est d’abord question de deux défilés à franchir pour joindre l’ennemi : en partant du camp de Bouge, il devrait assez clairement s’agir du fond d’Arquet puis de la vallée de Frizet. Cette dernière, à environ 2,5 kilomètres de Bouge, s’est révélée trop étroite pour la cavalerie, qui a dû se déporter sur la droite : en effet, la vallée, encaissée du côté de Namur, s’adoucit quand on remonte vers Vedrin. Cet obstacle franchi, don Juan établit son poste d’observation sur une position élevée, d’où il pouvait voir l’ennemi ; un lieu semble s’imposer : la hauteur où se trouve le fort d’Émines qui, à une altitude de 190 mètres, domine relativement le terrain vers le nord-ouest et l’ouest.

Les choses se compliquent quand on en vient à l’épisode du ravin et de la charge décisive, qui est lié aux positions de l’armée des États. Selon Strada, l’armée confédérée s’était déplacée près d’un village nommé Saint-Martin, à cinq lieues ou environ des troupes de don Juan. Il y avait en effet jadis un petit village du nom de Saint-Martin, au bord du ruisseau, un peu plus bas que la belle ferme qui en a seule conservé le nom et existait d’ailleurs déjà en 1578. La distance concorde, et semble exclure l’autre bourg de Saint-Martin, à l’ouest de l’Orneau, situation qui aurait pourtant une logique stratégique. Le fossé fatidique qui séparait les cavaliers de Gonzague de l’arrière-garde ennemie aurait donc dû se trouver entre les deux positions. Or, ce n’est pas le cas : c’est à peine si les ruisseaux de Saint-Lambert et du Hoyoux forment là une légère déclivité. L’autre hypothèse formée par Namêche, le fond de la Maroûle, qui s’amorce au sud de la hauteur d’Émines, semble aussi à exclure : cette ravine est sèche, peu pentue, et surtout ne correspond pas aux descriptions des faits, puisque ses deux côtés doivent avoir été contrôlés très tôt par les troupes espagnoles et qu’elle ne mène qu’à la vallée plus profonde du Hoyoux et non à un chemin et un vaste espace où l’armée confédérée aurait pu prendre position.

Il n’y a qu’un seul lieu correspondant à ces descriptions unanimes d’un ruisseau étroit aux abords marécageux, serpentant au fond d’un profond ravin : c’est précisément la vallée du Hoyoux, mais à environ deux kilomètres au sud de Saint-Martin, aux alentours des châteaux de la Falize et d’Artet. La correspondance est même frappante, mais un problème apparaît, et de taille : cette vallée franchie, on arrive aux environs de Suarlée et Temploux, bien visibles d’ailleurs depuis la position supposée de don Juan, où se serait donc trouvé l’essentiel de l’armée confédérée. Mais n’est-ce pas là la solution de l’énigme ? Bien des arguments plaident en ce sens. D’abord, si Goignies devait en effet avoir placé une part de son armée aux environs d’Émines, position nécessaire pour protéger une retraite vers Gembloux et défendre l’accès de cette place, pourquoi aurait-il déplacé toutes ses forces en un endroit si exposé et si proche de l’ennemi alors que plus à l’est, il était protégé par les pentes de la Sambre et du Hoyoux ? Ensuite, la longueur d’une retraite entamée l’avant-veille et la lourdeur du dispositif ont-ils un sens vu la courte distance – moins de dix kilomètres – qui sépare Saint-Martin de Gembloux, d’autant qu’il n’existait là aucune menace sur les flancs et que l’ancienne route de Namur facilitait la marche ? Enfin et surtout, d’après les mémoires du temps, cette bataille de Gembloux est d’abord celle de Temploux. Gramaye, dans son Namurcum, se réfère au triumpho Templutensi. L’historien anversois a recueilli ses informations vers 1603 auprès de notables namurois : si pour ceux-ci, l’épisode de 1578 était resté le triomphe de Temploux, ce n’est certainement pas sans raison…

Pour la suite, les choses sont plus simples : la meurtrière poursuite de l’armée en déroute fut menée sur toute la largeur des champs et bosquets qui s’étendent de cet endroit, où l’arrière-garde se trouvait encore, et jusqu’à Gembloux, où l’avant-garde devait être arrivée : Bossière, Beuzet, Lonzée, jusqu’aux portes de la ville, lieu des derniers combats commémorés par la Chapelle-Dieu.

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Le soir même du 31 janvier, la ville fut investie, tandis que don Juan établissait son camp à l’abbaye d'Argenton, à une petite lieue des remparts. Les habitants et les soldats réfugiés se préparèrent au siège dans la fièvre que l’on devine, espérant un retour de l’armée des États, qu’on leur promit s’ils tenaient trois semaines : les bourgeois besoingnoient en diligence jusques aux enffans pour fortifier iceux rempars de bolewers par hors la ville, assure Strada, dans la même traduction de Durier. Gembloux redoutait un sac comme elle en avait bien connu déjà en son histoire ; selon les archives de l’abbaye, citées par Namêche, les religieux craignaient spécialement pour leur vie au cas où la fortune des armes eût fait tomber Gembloux entre les mains du duc d’Autriche.

Don Juan somma la ville de se rendre, mais les habitants répondirent fièrement qu’ils n’avaient et n’auraient rien de commun avec les Espagnols. Le prince fit alors venir quatre mortiers de Namur, s’apprêtant au bombardement de Gembloux. Ce voyant, le 2 février, l’abbé comte Lambert Hancart écrivit à l’Autrichien pour demander à négocier. Don Juan fit rapidement connaître ses conditions : il autorisait les religieux à rester dans la ville s’il n’avait pas à en faire le siège et s’engageait à interdire le pillage à ses soldats, les privant de ce droit traditionnel des assiégeants. Les soldats assiégés auraient la vie sauve et pourraient se retirer librement, à condition de jurer de ne plus porter les armes contre le roi, les étrangers pendant un an, les nationaux à jamais. Les premiers auraient ainsi été expulsés vers le pays de Liège, les autres envoyés dans le Hainaut. S’ils faut en croire une lettre de don Juan à sa garnison de Limbourg, les soldats défendant la place auraient été au nombre de trois mille. Seuls douze prisonniers de marque seraient retenus, dont les seigneurs de Goignies, de Bailleul et de Havré, qui seraient conduits à Namur.

Une telle clémence était inattendue, et ces conditions furent immédiatement acceptées : Adrien de Bailleul en informa le colonel Mondragón. En effet, le sac fut épargné à Gembloux. Le 5 février, l’abbé rencontra don Juan, auprès de qui il justifia sa conduite ; le prince l’écouta avec bienveillance et le laissa aller en paix en se recommandant aux prières de ses religieux. La capacité qu’avait Gembloux de soutenir un siège est controversée. La chronique de l’abbaye laisse entendre que la ville ne se serait pas rendue si facilement si elle avait eu les moyens de se défendre; les autres sources affirment généralement que la quantité d’armes et de munitions que l’armée y avait accumulées était considérable, et qu’elle suffit à approvisionner les troupes espagnoles pendant plusieurs mois. Sans doute les provisions ne devaient-elles pas être considérables, vu la grande disette qui frappait l’armée des États. Dès le deux février, don Juan réclamait de nouveau par courrier le ravitaillement de son armée, mais il est vrai que Gembloux ne lui ayant pas encore été ouvert, il devait en ignorer les ressources.
Dieu fit ainsi qu’une grande armée d’impies fut vaincue par une petite troupe : c’est ainsi qu’Eytzinger résume l’histoire de cette bataille, l'un des plus hauts-faits de l’histoire de la cavalerie, où en effet deux mille hommes mirent en déroute une armée dix fois plus nombreuse, même si l’historien allemand se cantonne à la version officielle et fausse d’une guerre contre les hérétiques.

Les avis sont partagés sur le bilan humain de cette journée du 31 janvier 1578. Pirenne, à l’encontre de toutes les sources contemporaines, estime que cette bataille fut peu meurtrière. Namêche affirme que la majorité des victimes n’étaient pas des soldats, mais cette foule de gens de peu, femmes et enfants qui suivaient habituellement les troupes, à l’encontre desquels massacres et viols se commirent indistinctement. Les références au massacre de Gembloux et à une boucherie épouvantable sont pourtant la norme chez les historiens proches de l’événement, et la réputation des terribles Tercios espagnols rend ces rapports plus que plausibles. La chronique de Gembloux fait état de 7 000 tués et 1 000 prisonniers, outre 1 500 soldats réfugiés dans la ville et qui furent ensuite libérés ; d’autres sources font état d’une perte totale de 10 000 hommes pour l’armée des États, et constatent qu’on vit rarement si peu de soldats verser tant de sang en si peu de temps. Galliot se cantonne prudemment entre les extrêmes et parle de 3 000 hommes morts sur place et d’un plus grand nombre faits prisonniers. Par contre, les sources sont presque unanimes sur un bilan de quelques morts, une petite dizaine seulement pour certains, vingt selon don Juan, du côté espagnol ; un seul des cavaliers du prince de Parme aurait même perdu la vie dans la fameuse charge qui décida du sort du combat ! On ne saura évidemment jamais la réalité. On connaît la tendance de tous les belligérants du monde à minimiser leurs pertes et à grossir celles de l’adversaire : sans doute la vérité est-elle quelque part en-deçà ou au-delà de ces bilans extrêmes, selon que l’on considère l’un ou l’autre des belligérants.

La noblesse belge était en nombre à la bataille de Gembloux, qui reste dans les annales de bien des familles. Certains y périrent, tels Emmanuel de Montigny ou Claude-Herman de Ghoor, châtelain de Hombourg, tué par l’explosion de poudre ; d’autres furent faits prisonniers, comme Adrien et Antoine de Bailleul, qui servaient en qualité de colonels, se retirèrent dans Gembloux et se rendirent après ce siège qui n’en fut pas un.

Une bataille aussi singulière a fait naître bien des soupçons de trahison. Dans les provinces révoltées, la nouvelle du désastre a suscité des blâmes amers à l’encontre des officiers de l’armée des États : on les accusa de tiédeur à leur cause, de déloyauté envers leur propre drapeau, on critiqua dans le meilleur des cas des fautes dues à la jeunesse et à l’inexpérience. Le fait que la plupart des officiers aient servi l’Espagne peu de temps auparavant, comme bientôt le ralliement des mécontents wallons à Philippe II, ne pouvaient évidemment que nourrir la suspicion des indéfectibles à la cause du Taciturne. On accusa le comte de Lalaing, commandant en chef absent au jour de la bataille, d’être de mèche avec don Juan et d’avoir arrangé avec lui la retraite à Mons du reste de la cavalerie confédérée. Eytzinger défend l’honneur d’un homme qui avait été jadis son camarade d’études à Louvain, partageant pendant presque six ans avec lui la table du même professeur, le jurisconsulte Jean Ramus : Je ne croirai pas une chose pareille, en raison de la grande noblesse de sa famille, remarquable et toujours digne de louanges, famille que l’on désignait en français sous ce surnom révélateur de ‘Lalaing sans reproches’ ; aussi, je pense que la victoire en cette guerre est revenue à l’Autrichien par le courage plutôt qu’autrement… On a dit aussi, et Guillaume d’Orange l’aurait affirmé, que l’explosion de poudre sous les murs de Gembloux, n’était pas accidentelle, mais due à la trahison du général d’artillerie Valentin de Pardieu, seigneur de la Motte, qui passait pour un opportuniste prêt à se vendre au plus offrant. Il a en tout cas été prouvé que ce Pardieu, qui allait bientôt être un des principaux artisans de la réconciliation avec l’Espagne, entretenait depuis décembre de l’année précédente une étroite et secrète correspondance avec don Juan.

Reproches et soupçons d’un côté, congratulations de l’autre. Don Juan dut pour la forme réprimander Alexandre Farnèse d’avoir ainsi risqué sa vie, lui rappelant que le roi l'avait envoyé aux Pays-Bas en tant que général et non que soldat. Le prince de Parme ne put que répondre qu’il ne pensait pas que celui qui n’avait fait d’abord ses preuves comme soldat pût assumer la charge de capitaine, ce qui lui valut bien sûr les applaudissements et les vivats des troupes. On raconta que l'amitié entre don Juan et Farnèse était telle qu’ils envoyèrent séparément un courrier à Philippe II, chacun attribuant à l’autre tout le mérite de la victoire. Et en effet, on a conservé le courrier de Farnèse indiquant à son roi et aux Grands d’Espagne ses amis que Dieu lui avait donné la victoire par les mains et la prudence de Jean d’Autriche et qu’elle lui était due après Dieu ; que comme les ennemis l’avaient éprouvé dans le combat grand et courageux capitaine, ils l’avaient éprouvé doux et favorable vainqueur… Octave de Gonzague ne fut pas le plus discret ni le plus désintéressé des épistoliers. Depuis Argenton, le lendemain du combat, il s’adressait à Philippe II : il espère, écrit-il, que cette victoire sera le prélude de beaucoup d’autres, que le Roi pourra châtier ceux qui l’ont mérité et les réduire à l’obéissance et signale à tout hasard que Gonzaga a exercé dans cette opération le commandement de la cavalerie. Le lendemain, à Gembloux, il reprenait la plume pour faire l’éloge de don Juan, protester de son dévouement et signaler que sur ordre du gouverneur, il allait se rendre dans différentes villes des Pays-Bas pour y notifier les intentions royales. Il insistait sur l’envoi rapide de provisions et recommandait Mondragón et Olivera à la bienveillance royale. Gonzague pouvait compter sur l’appui de don Juan. Dans une lettre au ministre Antonio Perez, celui-ci signalait que pour la première fois que Gonzague avait exercé sa charge, il l’avait fait de façon digne d’éloge et méritait que le roi l’honore ; à Argenton, le 6 février, don Juan faisait à Philippe II une relation détaillée de la bataille, s’inquiétait des autres théâtres d’opérations, demandait de nouveaux renforts italiens et réclamait la nomination définitive de Gonzague à la tête de la cavalerie, vu sa conduite et sa popularité dans la troupe.

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Don Juan fut-il vraiment le doux et favorable vainqueur, que décrivit Farnèse ? Bien des sources font état d’une exécution massive de prisonniers. Galliot, citant Chappuis et Strada relate la chose avec le recul du temps : Quelques centaines de ceux-ci, qui furent reconnus avoir quitté le service du roi, furent pendus à Namur, non pas tant néanmoins pour leur désertion, que pour avoir peu de temps auparavant, par une cruauté inouie, inhumainement mutilé quelques soldats de la garnison de Namur, qu’ils avoient fait prisonniers & leur coupant les oreilles & les doigts, & leur tranchant la tête à leur capitaine. Eytzinger, contemporain et proche des faits, et que l’on ne peut certainement pas taxer de sympathie à la cause des vaincus va dans le même sens : Six cents soldats furent faits prisonniers, qui furent tous menés à Namur et exécutés par pendaison, après que ces troupes les premières eussent avec grande cruauté coupé les oreilles, le nez et les doigts des mains de tous les soldats de don Juan qu’elles avaient capturés. Outre ces sources déjà citées, les Description et figures des affaires du Pays bas de Baudartius, publiées en 1616, précisent qu’il y eut aussi trois cens soldats emmenez, qui par trentaines & quarantaines furent jettez en la Meuse.

Une lettre de Jean de Croy à don Juan datée du 2 février 1578, prouve en tout cas que des ordres furent donnés en ce sens et que la garnison de Namur eut des scrupules à les exécuter : Le sr de Billy m’a dit que V.A. a commandé que l’on jeta les prisonniers ennemis qui sont en cette ville en la rivière. Encore qu’il soit gentilhomme croyable, j’ai toutefois différé de le faire jusqu’à ce que aurai lettre particulière de Votre Altesse pour ce qu’elle m’avait dict, parlant d’icelle, que l’on les renverrait du costé de la France avec une blanche verge aux mains.

Il semble bien donc bien que le supplice ait eu lieu, ce que confirme Maxwell, biographe de don Juan, qui se base sur les rapports de Tassis, conseiller du gouverneur, qui y aurait assisté. L’insistance même de don Juan dans ses courriers sur sa mansuétude à l’égard des prisonniers paraît suspecte. Ainsi, la lettre à l’évêque de Liège datée du 3 février (cf. cadre hors-texte) ; ou, deux jours plus tard, deux courriers envoyés d’Argenton, dans lesquels le gouverneur écrit à Jean de Croy : les prisonniers seront conduits aux lizières de France et au comte de Mansfeld : Comme la déroute des ennemis faite le dernier du mois passé sont demeurés en vie et prisonniers sept cent cinquante, tant Français, Anglais, Ecossais, j’ai donné charge pour délivrer le pays de tels garnements iceulx être conduitz par les Ardennes vers St-Hubert et entrer aux lizièrs de France par Mouson. Ces lettres sont cependant postérieures à la reddition de Gembloux, dont la garnison fut en effet libérée, mais il ne s’agissait plus alors d’inspirer la terreur à l’ennemi ; cette mansuétude vise d’ailleurs surtout des troupes étrangères, et plus seulement des déserteurs de l’armée espagnole.

La bataille de Gembloux inversa pour un temps le cours de la guerre. Au bruit de la défaite de ses troupes, le reste de l’armée coalisée se replia précipitamment sur Anvers, don Juan séjournait encore à Argenton le 8 février, le 12 il était à Namur, mais le 19 il se trouvait à Heverlee, près de Louvain, entreprenant de reprendre les villes de Brabant et de Hainaut. Il ne parvint pas cependant à pousser fort loin ses avantages. Menacé de toutes parts, non seulement par l’armée des États reformée, mais aussi par les troupes françaises du duc d’Anjou, anglaises de la reine Élisabeth et allemandes du comte palatin Jean-Casimir, il s’enferma dans le camp fortifié de Bouge et lança à son demi-frère Philippe II des appels désespérés. Sur les hauteurs de Namur, il n’échappa pas à l’épidémie de typhus qui ravageait le camp et mourut le 1er octobre, à l’âge de trente et un ans, abandonné par son demi-frère et roi, que l’on a dit jaloux des succès militaires du vainqueur de Lépante et de Gembloux. Le 6 janvier 1579 à Arras, alors que la guerre s’éternisait, les Wallons catholiques signaient la paix avec Alexandre Farnèse. Ce revirement de ceux qu’on appela les mécontents, lassés qu’ils étaient aussi du fanatisme des révoltés calvinistes, a une valeur symbolique : ce fut l’amorce de la scission des Pays-Bas entre le Sud catholique et le Nord protestant, car Guillaume d’Orange y riposta en rassemblant de son côté l’Union d’Utrecht ; ce fut aussi le début de la reconquête des provinces rebelles par l’Espagne. Les Pays-Bas étaient pour toujours coupés en deux.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2007 Message par saintluc »

1328
1 février
Mort de Charles IV le Bel
Le roi de France Charles IV le Bel meurt à Vincennes sans héritier mâle. Son épouse, Jeanne d'Evreux, est enceinte mais elle accouchera d'une fille. Le trône de France revient à son neveu Philippe de Valois, qui prendra le nom de Philippe VI. Charles IV est le dernier des Capétiens directs. A sa mort la couronne revient aux Capétiens de la branche Valois.
Voir aussi : Décès - Histoire des Capétiens



1411
1 février
Imposition de la paix de Torun aux Chevaliers teutoniques
La paix de Toru? est signée entre l'Union de Pologne-Lituanie et l'Ordre des Chevaliers teutoniques, écrasé lors de la sanglante bataille de Grunwald-Tannenberg (15 juillet 1410). Le roi de Pologne, Ladislas II Jagellon, impose à l'Ordre qu'il renonce à toute prétention sur la province de Samogitie, récupérée par la Lituanie de son allié, Wytautas le Grand, et que lui soient retirés, à son profit, les territoires de Dobrzyn, sous le joug teutonique depuis le début du XIIIe siècle.
Voir aussi : Ladislas ii jagellon - Bataille de tannenberg - Samogitie - Ordre des chevaliers teutoniques - Union de pologne-lituanie - Histoire de la Diplomatie



1598
1 février
Peri présente le premier opéra de l'histoire
Membre de la Camerata Florentine, Jacopo Peri joue son œuvre "Daphne" au Palazzo de Jacopo Corsi. Cette œuvre est considérée comme le véritable premier opéra, suivant les objectifs que s’est fixée la Camerata. Il s’agit en fait de faire renaître le théâtre grec en proposant une musique insistant sur la clarté de la diction. Cet objectif qui évoque l’influence des idées de la Grèce Antique lors de la Renaissance va pourtant à l’encontre de la musique d’alors restée polyphonique.
Voir aussi : Compositeur - Dossier histoire de la musique baroque - Histoire de Florence - Histoire de la Camerata - Histoire de l'Opéra



1702
1 février
Bataille de Crémone
En 1702, la France et l'Autriche sont en conflit pour la succession du trône d'Espagne (guerre de Succession d'Espagne). Après les défaites subies à Carpi et Chiari, les troupes françaises de Villeroy stationnent dans la ville italienne de Crémone. Le 1er février 1702, grâce à un aqueduc souterrain, les troupes autrichiennes du prince Eugène de Savoie-Carignan pénètrent dans la ville et maîtrisent plusieurs quartiers. Les Français, aidés de leurs alliés irlandais, repoussent les assaillants jusqu'à l'entrée de l'aqueduc. Le prince Eugène doit battre en retraite. L'issue du combat est incertaine puisque les deux camps comptent environ 1 200 victimes chacun. D'autre part, si les Français sont toujours maîtres de la ville, les Autrichiens ont fait prisonnier le maréchal de Villeroy.
Voir aussi : Bataille - France - Autriche - Guerre de succession d'Espagne - Prince Eugène - Histoire des Guerres



1717
1 février
Pierre le Grand impose le traité de Varsovie
Pierre le Grand impose le traité de Varsovie à la Pologne, le 1er février 1717. La Diète polonaise reste muette. C'est le début de l'hégémonie russe en Pologne. L'armée polonaise est réduite à 12 000 soldats, la Russie garantissant la sécurité du pays. D'autre part, le tsar mène des projets de fusion entre la Pologne et la Saxe.
Voir aussi : Russie - Traité - Pologne - Histoire de Varsovie - Pierre le Grand - Histoire des Traités



1733
1 février
Mort d'Auguste II de Pologne et Prince électeur de Saxe
Frédéric-Auguste (1670-1733) est prince électeur de Saxe de 1694 à 1733 (Frédéric-Auguste Ier) et roi de Pologne de 1698 à 1704 et de 1709 à 1733 (Auguste II). En 1696, il se convertit au catholicisme pour succéder au roi de Pologne décédé. Il est élu l'année suivante avec le soutien du tsar de Russie Pierre Ier (1672-1725). En 1704, il sera chassé par le roi de Suède Charles XII (1682-1718) mais rétabli en 1709 par le tsar.
Voir aussi : Décès - Histoire des Décès



1793
1 février
Déclaration de guerre de la France contre l'Angleterre et les Provinces-Unies
Après avoir déclarée la guerre à l'Autriche en avril 1792, la France révolutionnaire s'engage le 1er février 1793 contre la Grande-Bretagne et les Provinces-Unies. C'est le début de la première coalition qui rassemble les Britanniques, l'Autriche, la Russie, le Piémont-Sardaigne, la Prusse, les Deux-Siciles et l'Espagne. Pour contrecarrer les plans des coalisés, le général des armées républicaines, Dumouriez, attaque la Hollande avec une armée de 13 500 hommes et s'empare des villes de Breda et de Bergen op Zoom.
Voir aussi : France - Histoire de l'Angleterre - Guerre - Dossier histoire des Provinces-Unies - Coalition - Histoire de la Politique



1851
1 février
Décès de Mary Shelley, écrivain britannique.
Mary Shelley reçoit une grande éducation durant sa jeunesse. En 1814, elle s'éprend de Percy Bysshe Shelley avec qui elle se marie deux ans plus tard. C'est en 1816 que son premier roman prend vie sous le titre de "Frankenstein". En 1822, son époux décède, noyé lors d'une tempête. A la suite de cet accident, Mary rentre en Angleterre et passe le reste de sa vie à écrire et à faire éditer l'œuvre de son mari.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Littérature - Roman - Percy Bysshe Shelley - Histoire de l'Art



1863
1 février
Naissance du « Petit Journal »
Moïse Polydore Millaud fonde « le Petit Journal », un quotidien français populaire qui atteindra le million d’exemplaires au début des années 1890. Plus tard, le journal imaginera la course automobile reliant Paris et Rouen, organisant ainsi la première compétition du genre en France. Incapable de s’adapter à l’évolution du monde, il disparaîtra finalement en 1944.
Voir aussi : Journal - Quotidien - Course automobile - Histoire de la Presse



1882
1 février
Naissance de Louis Saint-Laurent
Louis Saint-Laurent naît à Compton au Canada, le 1er février 1882. Avocat de renommée, il ne se lance dans la politique qu'en 1941, nommé ministre de la Justice. Il devient le 12e premier ministre du Canada en 1948, poste qu'il gardera jusqu'en 1957. Durant son mandat, il fera tout ce qu'il peut pour faire de son pays une grande puissance mondiale. Louis Saint-Laurent meurt à Québec, le 25 juillet 1973.
Voir aussi : Politique - Premier ministre - Canada - Avocat - Histoire de la Politique



1901
1 février
Naissance de Clark Gable
Clark Gable, acteur américain, naît le 1er février 1901. A 21 ans, il commence une carrière qui le mènera jusqu'au sommet. Clark Gable connaît de grands succès avec « La Belle de Saïgon » en 1932, « New-York, Miami » en 1933, ou encore « Autant en emporte le vent » en 1939, où il interprète Rhett Butler. Il meurt le 16 novembre 1960 après avoir tourné « Les Désaxés » avec Marilyn Monroe.
Voir aussi : Marilyn Monroe - Histoire de l'Art



1908
1 février
Assassinat de Charles Ier du Portugal, du Prince héritier Louis-Philippe et début du règne de Manuel II
Né en 1863, Charles Ier devient roi en 1889 à l'âge de 26 ans. Sous son règne le pays va mal. Il veut alors réformer le système politique et provoque ainsi la colère des républicains.
Le 1er février 1908 lors d'un attentat à Lisbonne visant la famille royale, Charles Ier est assassiné avec son fils aîné, le prince héritier. Le fils cadet Manuel II est sauvé par sa mère. N'étant pas préparé à régner, le jeune roi éprouve des difficultés dans ses nouvelles fonctions. En 1910 la révolution éclate et le pousse à fuir vers Gibraltar. Son règne n'aura duré que deux ans. Manuel II fut le dernier roi du Portugal.

Voir aussi : Portugal - Révolution - Charles 1er - Manuel II - Histoire des Guerres



1917
1 février
L'Allemagne renforce la guerre sous-marine
L’empereur Guillaume II décide de miser sur l’insularité du Royaume-Uni pour le déstabiliser. Il proclame la guerre sous-marine totale en vue de rompre l’approvisionnement de l’île. Les Etats-Unis protestent vivement, rompent les relations diplomatiques et engagent plusieurs pays à faire de même. Face à cette situation, Wilson s’assure du soutien de la population avant d’entrer en guerre contre les Empires centraux en avril.
Voir aussi : Guillaume II - Wilson - Guerre sous-marine - Histoire de la Première Guerre mondiale



1931
1 février
Naissance de Boris Leltsine
Boris Eltsine est un homme politique russe, né le 1er février 1931. Membre du parti communiste de l'Union soviétique, il devint, le 29 mai 1990, président du Soviet Suprême de la république socialiste fédérative soviétique de Russie. En concurrence directe avec Gorbatchev, il devient le premier président de la Fédération de Russie, alors que l'URSS vient de s'effondrer. Après avoir honoré deux mandats présidentiels consécutifs, il est décédé le 23 avril 2007 à 76 ans.
Voir aussi : Naissance - Russie - Président - Histoire de la Politique



1939
1 février
Naissance de Claude François
Le chanteur populaire français Claude François, surnommé Cloclo, est né le 1er février 1939 en Égypte, à Ismaïla. Sa carrière débute dans les années soixante à Paris ; il se produit à l'Olympia dès 1963. À partir de 1966, il est accompagné sur scène par des danseuses restées célèbres : les Claudettes. Bourreau de travail, on lui doit plusieurs tubes internationaux notamment Comme d'habitude, Belles belles belles ou Alexandrie Alexandra. Il meurt accidentellement électrocuté le 11 mars 1978.
Voir aussi : France - Chanteur - Claude François - Histoire de l'Art



1944
1 février
Décès de Piet Mondrian
Pieter Cornelis Mondriaan est né le 7 mars 1872 aux Pays-Bas. Appelé Piet Mondrian à partir de 1912, il est un des précurseurs de l'abstraction en peinture, avec les Russes Kandinsky et Malevitch. Appartenant au mouvement néerlandais De Stijl, ses tableaux sont épurés radicalement, et sont conçus selon des principes universels visant avant toute chose l'équilibre de la composition. Mondrian est décédé le 1er février 1944 à New York.
Voir aussi : Abstraction - Kandinsky - Piet mondrian - Histoire de l'Art



1953
1 février
Inondations monstres aux Pays-Bas
1 800 personnes sont tuées dans les terribles inondations qui ont frappé la Hollande. La province de Zélande, sur les bords de la mer du Nord, ainsi que les régions belges limitrophes sont les plus durement touchées avec 133 villes et villages inondés. La rupture des digues des polders a provoqué un raz-de-marée qui a déferlé sur la région. Au total, ce sont 2 000 hectares qui ont été dévastés et 100 000 personnes qui ont du être déplacées. Pour la Hollande, c'est la plus grande catastrophe naturelle depuis 1421.
Voir aussi : Inondations - Histoire des Catastrophes naturelles



1954
1 février
Hiver 54 : l'appel de l'Abbé Pierre
Henri Grouès, plus connu sous le nom de l'abbé Pierre, lance un cri d'alarme contre la misère, sur Radio Luxembourg (RTL). Cet appel à "l’insurrection de bonté" intervient juste après le décès d’une femme, morte de froid dans la rue. Cette année-là, l’hiver est particulièrement rigoureux et s’apprête à faire d’autres victimes. Le fondateur d’Emmaüs incite tous les Français à recueillir les sans-logis chez eux, à donner des couvertures, de la nourriture et du temps afin de sauver la vie de dizaine de milliers de personnes. L’appel est entendu et la France assiste à l’un des plus grands élans de générosité de son histoire. Le mouvement aboutira au vote d’une loi interdisant l’expulsion des locataires en hiver. Quant à Emmaüs, l’association prendra de plus en plus d’ampleur et s’étendra sur le monde entier.
Voir aussi : Abbé Pierre - Histoire de RTL - Histoire d'Emmaüs - Appel - Histoire du Social



1979
1 février
L'Ayatollah Khomeiny rentre en Iran
Après 15 ans d'exil, dont il a passé les derniers mois en France à Neauphle-le-Château, le chef spirituel de la communauté chiite fait un retour triomphal à Téhéran. L'ayatollah Ruhollah Khomeiny est accueilli en héros national. Il n'aura de cesse de liquider tous les acteurs de l'ancien régime du shah. Le 1er avril, il instaurera une République islamique en Iran.
Voir aussi : Khomeiny - Histoire des Coups d'Etat



1987
1 février
Bilal récompensé au festival d'Angoulême
Le dessinateur et scénariste Enki Bilal reçoit le prestigieux Grand prix de la ville d’Angoulême. Par sa nature, ce prix récompense non pas un album mais une carrière entière. D’origine yougoslave, Bilal a débuté dans le magazine Pilote avant de publier en 1975 son premier album intitulé "La croisière des oubliés".
Voir aussi : Pilote - Histoire du Festival d'Angoulême - Histoire des Bandes dessinées



1999
1 février
Abandon du code morse
Le morse, inventé par l'américain Samuel Finley Breese Morse en 1838, cesse officiellement de fonctionner. Après plus de 90 ans de services, il est remplacé par le système satellitaire de sauvetage international, GMDSS (Global Maritime Distress and Safety System).
Voir aussi : Morse - Code - Histoire de la Télévision



2003
1 février
Explosion de la navette spatiale Columbia
La navette spatiale Columbia, après une mission dans l'espace de 16 jours, disparait des écrans de la NASA lors de sa rentrée dans l'atmosphère. Des trainées blanches sont visibles dans le ciel au-dessus de Dallas. Sept astronautes (6 américains et un israélien) ont péri dans cet accident. L’enquête révèlera un défaut du bouclier thermique.
Voir aussi : Histoire de la NASA - Explosion - Navette - Histoire de l'Aéronautique



2003
1 février
Naissance de Ni putes ni soumises
La "Marche des femmes contre les ghettos et pour l'égalité" s’élance de Vitry-sur-Seine en hommage à Sohane Benziane, 17 ans, brûlée vive quelques mois plus tôt pour s’être affichée avec son petit ami. C’est le point de départ d’une marche qui, après 23 étapes en France, regroupera 30 000 personnes le 8 Mars suivant à Paris. Décidé à briser le silence entourant la condition féminine dans les cités "difficiles", le mouvement dénonce les violences, les "tournantes" mais aussi les atteintes quotidiennes à la liberté.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire du Droit des femmes - Histoire des Femmes



2003
1 février
Le traité de Nice entre en vigueur
En vue d’élargir l’Union européenne à dix nouveaux pays, les États membres se sont réunis en 2001 pour mettre au point le traité de Nice. Celui-ci revoit notamment le pouvoir décisionnel du Conseil de l’Union en redéfinissant le vote à la majorité qualifiée dans divers domaines et en appliquant une nouvelle répartition des voix détenues par les États au Parlement. Il entre en vigueur le 1er février 2003.
Voir aussi : Histoire de Nice - Histoire du Traité de Nice - Histoire de la Construction européenne



2004
1 février
Arte-radio.com lance le podcasting gratuit
Arte-radio.com est le premier site Internet à proposer des podcasts gratuits. Contraction de "iPod" (le baladeur d’Apple) et de "broadcasting", le terme désigne le moyen d’obtenir des fichiers musicaux en format MP3 directement sur le web. Aussi appelé baladodiffusion, le système offre ainsi la possibilité aux internautes d’écouter ces fichiers en différé via leur baladeur. Cette technologie se développera rapidement au cours des années suivantes et connaîtra un réel succès.
Voir aussi : Baladeur - Histoire de la Radio


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#2008 Message par saintluc »

L’ordre de la Maison de Sainte-Marie-des-Teutoniques (Ordo Domus Sanctæ Mariæ Teutonicorum), plus connu sous le nom d’ordre des Chevaliers teutoniques (Deutscher Ritterorden ou Deutschritter-Orden en allemand), d’ordre Teutonique ou de maison des chevaliers de l'hôpital de Sainte-Marie-des-Teutoniques à Jérusalem (Haus der Ritter des Hospitals Sankt Marien der Deutschen zu Jerusalem, en allemand), est un ordre militaire chrétien issu du Moyen Âge.

Les armes de l’ordre sont constituées d'une croix de sable, chargée d’une croix potencée au champ d’argent. Saint Louis permit d’y adjoindre quatre fleurs de lys d’or.
L’ordre Teutonique est fondé en Terre sainte, à Saint-Jean-d'Acre, du temps des Croisades, et reconnu comme ordre hospitalier en 1191 par le pape Clément III. Il a pour racine l'hôpital Sainte-Marie-des-Teutoniques à Jérusalem, fondé en 1128 par des pèlerins germaniques originaires de Brême et de Lübeck pour soigner leurs compatriotes, grâce aux fonds du duc Frédéric de Souabe.

À l’origine simple communauté religieuse charitable venant en aide aux pèlerins chrétiens malades auprès de cet hôpital, il est réorganisé en ordre militaire vers 1192 et obtient la reconnaissance officielle du pape Innocent III en 1198. Il est composé pour l’essentiel de chevaliers allemands ou teutons.

Le premier grand maître Heinrich Walpot est élu en Terre Sainte où il fait bâtir une église et un hôpital.

L'ordre teutonique s'implante également en Suisse actuelle en 1199, en Thuringe en 1200, dans le sud du Tyrol en 1202, à Prague et en Bohême en 1202, et à Liège en 1259. L'Ordre compte en 1220, une douzaine de maisons en Terre Sainte, en Grèce, en Italie méridionale et en Germanie.

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Les chevaliers décident de se replier dans leurs possessions de Prusse et de Livonie, où ils luttent déjà contre les populations païennes d'Europe orientale. L'Ordre de Dobrzyń, fondé en 1216 par Christian de Oliva, premier évêque de Prusse, s'étant révélé impuissant à christianiser les Prussiens, Conrad de Mazovie propose, en 1226, à Hermann von Salza, quatrième grand-maître de l’Ordre, les provinces de Culm et de Livonie en échange de son aide. Cette même année, par la Bulle d'or de Rimini (en), octroyée par Frédéric II du Saint-Empire, l'Ordre devient souverain sur les territoires qu'il conquiert.

Le pape Innocent III lance, au même moment, les Croisades baltes. En un an, les chevaliers envahissent les provinces de Warmie, de Nantanguie et de Bartie, ils fondent, ainsi, l'État monastique des chevaliers teutoniques. Ils bâtissent, de nouvelles villes telles que Thorn (1231), Königsberg (1255) ou Marienbourg (1280), qui deviendra leur nouvelle capitale en 1309.

En 1235, l'Ordre teutonique absorbe l'Ordre de Dobrzyń et en 1236, l'Ordre de Saint-Thomas adopte la règle des chevaliers teutoniques.

En 1237 les chevaliers teutoniques fusionnent avec les chevaliers Porte-Glaive qui conservent néanmoins une certaine autonomie. Cela permet à l'État teutonique de renforcer et d'étendre ses possessions sur la Prusse, la Livonie, la Semigalia, et l'Estonie. Le prochain objectif est de convertir la Russie orthodoxe au catholicisme, mais ce plan est abandonné après que les chevaliers ont subi une défaite désastreuse à la bataille du lac Peïpous, contre le prince Alexandre Nevski, en 1242.

Le 2 février 1249, par le traité de Christburg, les chevaliers accordent des privilèges à la noblesse prussienne qui, dans un premier temps, se soumet. Cependant, après les soulèvements prussiens (en) de 1260 à 1283, une grande partie émigre ou est exilée. De nombreux Prussiens perdent leurs droits, ceux qui restent sont progressivement assimilés. Dans les régions frontalières, telles que la Sambie, les paysans sont privilégiés par rapport à ceux de territoires plus peuplés comme la Pomésanie. Sur le modèle occidental, le christianisme se propage lentement à travers la culture prussienne.

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L'État teutonique vers 1260.
Soixante-dix ans plus tard et près d'un siècle après la fondation des chevaliers teutoniques, la prise de Saint-Jean-d'Acre par les Mamelouks en 1291 oblige les chevaliers à quitter la Terre Sainte et les contraint à déménager temporairement le siège de l'ordre à Venise, d'où ils prévoient la reconquête de l'Outremer.

La Lituanie n'étant toujours pas christianisée, beaucoup de chevaliers des pays de l'ouest européen, comme l'Angleterre et la France, participent à des campagnes saisonnières en Prusse et contre le Grand-Duché de Lituanie. Certains pour obtenir le pardon de leurs péchés, d'autres pour acquérir de l'expérience militaire. Les chevaliers se joignent à eux et orientent progressivement leurs actions vers la Lituanie.

La guerre est alors particulièrement brutale. Les païens étant considérés comme inférieurs aux chrétiens, leur esclavage est considéré comme acceptable. Les chevaliers n'hésitent pas à utiliser leurs captifs pour le travail forcé.

Après la mort de Venceslas, roi de Pologne en 1306, les nobles de Poméranie demandent l'aide des margraves de Brandebourg pour contester à Ladislas Ier de Pologne la succession du duché de Pomérellie. En 1308, toute la région est occupée à l'exception de la citadelle de Dantzig (Gdansk). Incapable de résister, Ladislas demande à son tour l'aide des chevaliers teutoniques.

En septembre 1308, dirigés par Heinrich von Plötzke (en), le maître de la Prusse, les chevaliers expulsent les Brandebourgeois de Dantzig. Mais les Polonais tardant à verser l’indemnité promise en échange du service rendu, les chevaliers refusent de céder la ville. En 1309, par l'accord de Soldin passé avec Waldemar, margrave de Brandebourg, les chevaliers achètent les châteaux de Dantzig, Świecie et Tczew et leur arrière-pays contre la somme de 10 000 marks. L'empereur Henri VII confirme cette possession en 1311 et inféode la Pomérélie à l'Ordre.

Le contrôle de la Pomérellie permet à l'Ordre de relier ses possessions prussiennes avec les frontières du Saint Empire. Des renforts croisés et des fournitures peuvent désormais transiter entre la Poméranie occidentale et la Prusse via la Pomérélie. Alors qu'elle avait été jusque là un allié des Chevaliers contre les Prussiens et les Lituaniens, la Pologne, qui n'a désormais plus accès à la mer Baltique, devient un ennemi déterminé.

La prise de Dantzig marque une nouvelle phase dans l'histoire des chevaliers teutoniques. La persécution des Templiers qui a commencé en France en 1307 inquiète les chevaliers teutoniques, mais le contrôle de la Pomérellie leur permet de transférer leur siège de Venise à Marienburg (Malbork), sur la rivière Nogat, hors de portée des pouvoirs séculiers. Le pape tente bien quelques investigations contre les chevaliers, mais l'ordre est bien défendu par des juristes capables.

Le traité de Kalisz en 1343 met fin à la guerre ouverte entre la Pologne et l'État teutonique. Les chevaliers renoncent à la Cujavie et la région de Dobrzyń, mais conservent le Culmerland (en) et la Pomérellie avec Dantzig.

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Par l'accord de Soldin, la Pomérélie est inféodée à l'État monastique des chevaliers teutoniques
En 1337 l'empereur Louis IV a accordé à l'Ordre le privilège impérial de la conquête de la Lituanie et de la Russie. Peu de temps après avoir été choisi comme Grand-maître, Heinrich Dusemer von Arfberg attaque le Grand-duché de Lituanie. La campagne se solde par la défaite totale de l'armée lituanienne à la bataille de la Strėva (en), le 2 février 1348. Mais les chevaliers teutoniques ne profitent pas longtemps de leur victoire. La peste noire qui a atteint la Prusse, les oblige à quitter le pays conquis.

En 1386, le grand-duc de Lituanie Jogaila se convertit au catholicisme et se fait baptiser sous le nom de Ladislas (polonais Władysław). Par son mariage avec la reine Hedwige d'Anjou, il est couronné roi de Pologne. L'union personnelle des deux pays crée un adversaire potentiellement redoutable pour les chevaliers teutoniques.

En 1398, sous le commandement de Konrad von Jungingen les armées de l'Ordre détruisent Visby et défont les Vitaliens en hivernage sur l'île de Gotland. À partir de ce moment, la mer Baltique n'est plus sillonnée par les raids des pirates. Le plus célèbre d'entre eux, que l'on surnomme le Corsaire rouge, Klaus Störtebeker lui même préfère dès lors se réfugier en mer du Nord. Marguerite Ire de Danemark et Albert de Suède cède l'île en fief aux chevaliers teutoniques.

Dans la même année, par le traité de Salynas, Vytautas le Grand lui cède le duché de Samogitie. En 1402, il achète la Nouvelle-Marche de Brandebourg pour 63 200 florins hongrois. En Prusse orientale, de nombreuses villes et villages sont fondés ou se développent, comme Sensburg (actuellement: Mrągowo) où depuis 1348, les chevaliers possédaient une forteresse en bois.

La consolidation et l'émergence au sud du royaume de Pologne, christianisé et uni depuis 1386 au grand-duché de Lituanie par mariage dynastique, menacent directement la suprématie des chevaliers dans la région.

Le tournant est atteint lorsque la crise larvée entre les deux ennemis héréditaires éclate en 1410. La bataille de Grunwald (ou de Tannenberg) voit une coalition lituano-polonaise dirigée par le roi Ladislas II Jagellon écraser l'armée des Teutoniques. La bataille se solde par plus de 13 000 morts dans les rangs de l’Ordre, parmi lesquels le grand maître Ulrich von Jungingen. La contre-offensive polonaise est arrêtée par le commandeur de Schwetz, Heinrich von Plauen qui, en s’enfermant au château de Marienbourg, résiste à toutes leurs attaques. Le traité de Thorn (Toruń, en polonais) restaure le statu quo ante bellum (même situation qu'avant la guerre).

Une guerre civile se produit au début de la deuxième moitié du XVe siècle. Les adversaires des chevaliers se tournent vers le roi Casimir IV de Pologne en 1454. Marienbourg est définitivement prise par les Polonais cette même année. Le grand maître se réfugie alors à Königsberg qui devient ainsi la nouvelle capitale. À l’issue de la guerre de Treize Ans, le second traité de Thorn (1466) cède la Prusse royale (partie ouest) et la ville de Dantzig à la Pologne, et fait de l’État teutonique un vassal de cette dernière. Les chevaliers ne disposent plus à ce moment que de la Prusse originelle (partie est), sur laquelle ils ne sont que partiellement souverains, puisque vassaux des Polonais. Ce dernier revers ne fait que confirmer l’inéluctable décadence de l'ordre.
En 1525, le grand maître de l'Ordre, Albert de Brandebourg-Ansbach, adoptant les recommandations de Luther, quitta l'état religieux et transforma le patrimoine de sa communauté en une principauté qui devint le berceau de l'État prussien. Une partie des chevaliers, restés catholiques, décident d’élire leur propre grand maître - Walter de Cronberg - et intentent un procès contre Albert de Brandebourg qui est mis au ban de l'Empire. Ils transfèrent leur siège à Mergentheim en Franconie et se réimplantent dans le Saint Empire.

En 1805, Napoléon accorde le droit, par le traité de Presbourg, à l’empereur d’Autriche François Ier d'Autriche de nommer comme grand maître un prince de sa famille, à qui reviennent tous les revenus de l’organisation. Le 24 avril 1809, à Ratisbonne (Bavière), l’empereur des Français prononce sa dissolution. Désormais, seules subsistent quelques commanderies isolées en Autriche et à Utrecht. Un semblant d’ordre est rétabli en 1834, mais il reste exclusivement sous tutelle autrichienne.

Avant la Seconde Guerre mondiale, Adolf Hitler tente de récupérer l'image historique des chevaliers teutoniques pour exacerber le sentiment d'identité nationale. Par la suite, il prend des mesures restrictives contre ce qui reste de l'ordre teutonique, notamment par des saisies de biens, de terres, et en emprisonnant le grand maître.
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L'État teutonique à son apogée vers 1410
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L'État teutonique en 1466


Fin de la 1ère partie
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2009 Message par saintluc »

Il reçoit sa forme actuelle en 1929, c'est-à-dire un institut religieux clérical de droit pontifical.

Les Teutoniques se décrivent aujourd'hui ainsi : « La véritable chevalerie n'est pas déterminée sous la forme d'une épée de combat qui est dépassée aujourd'hui, mais plutôt par l'engagement au Christ Roi, la protection et la défense des victimes, opprimées, méprisées et des nécessiteux. Cette attitude est la recherche des actuels frères, sœurs et familiers de l'ordre Teutonique, fidèle à la devise d’aider et de guérir ensemble ».

Les chevaliers teutoniques sont aujourd'hui environ mille :

100 frères (dont certains sont aussi prêtres), liés par les trois voeux de chasteté, de pauvreté et d'obéissance.
200 sœurs
et 700 affiliés, ou « familiers », ou « Marians », laïques ou d'état ecclésiastique qui cherchent à entériner les efforts de l'ordre pour promouvoir son entreprise et à réaliser ses idéaux.
L'ordre a aussi le droit d'inclure dans les provinces des oblats ou oblates.

La communauté est divisée en provinces, bailliages et commanderies (pour les familiers).

En 1957, l'ordre a acheté une maison à Rome qui est le siège du Procureur général de l'ordre, et qui sert aussi de maison d'hôtes.

Les frères et sœurs sont réparties à travers cinq provinces : l'Autriche, le Tyrol du Sud, l'Italie, la Slovénie, l'Allemagne et la République tchèque et la Slovaquie.

Les familiers sont répartis dans les bailliages et commanderies suivants : Allemagne, Autriche, Tyrol du Sud, "ad Tiberim" à Rome, le Bailliage de la République tchèque et de la Slovaquie, et dans la commanderie indépendante d'Alden Biesen en Belgique; il y a aussi des familiers dispersés dans d'autres pays.

Le grand maître est aujourd'hui supérieur général et chef suprême de l'ordre. Il reçoit après son élection la consécration d'abbé épiscopal et possède le rang d'évêque, privilège qui est accordé à l'Ordre teutonique depuis 1933. Depuis 1923, la Grande Maitrise est exercée par des prêtres qui sont élus pour six ans par les frères et sœurs délégués au chapitre général
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Armoiries du grand maître de l'ordre Teutonique
Le grand-maître (Hochmeister ou magister generalis) est au sommet de la hiérarchie, mais son pouvoir est loin d'être absolu, car il doit gouverner en tenant compte des conclusions du grand conseil composé de cinq grands officiers. Il est élu, normalement jusqu'à sa mort, par un chapitre (capitulum) de treize électeurs. Celui-ci comprend huit frères chevaliers, choisis parmi les plus vertueux, quatre frères sergents (en général non nobles), et un frère prêtre.

Le grand-commandeur (Großkomtur ou magnus commendator) prend toutes les décisions concernant les dépenses.

Le grand-maréchal (Ordensmarschall ou summus marescalcus) est le commandant de toutes les forces armées de l'ordre et dirige les arsenaux. À partir de 1330 il est commandeur de Königsberg (aujourd'hui: Kaliningrad), où il demeure en temps de paix.

Le grand commissaire (Ordenstrappier ou summus trapearius) est responsable de la vie quotidienne et matérielle. Il demeure en général à Christburg (en).

Le grand trésorier (Ordenstressler ou summus thesaurarius) est responsable des finances, et gère au XIVe siècle, le trésor de l'ordre, le fonds des dépenses personnelles du grand maître, et le trésor du chapitre de Marienbourg, où il demeure.

Le grand-hospitalier (Großspittler ou summus hospitalarius), qui veille au soin des malades dans les hospices de l'ordre, et à l'application de la règle par tous. Il demeure en général à la commanderie d'Elbing.

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Hermann von Salza, quatrième grand maître de l’ordre
L'ordre teutonique est l'une des puissances militaires les plus puissantes d'Europe à cette époque. Il est formé des :

Frères chevaliers: ils prononcent les vœux monastiques de chasteté, d'obéissance, de pauvreté et prêtent le serment en plus de combattre les ennemis du christianisme par les armes. Ce sont donc des guerriers de haut niveau, aussi bien entraînés pour la lutte à cheval que pour le combat à pied. Le chevalier a une armure complète, deux ou trois destriers et des chevaux pour le voyage et le chargement. Le chevalier commande une garnison ou un détachement de guerriers et organise la stratégie des campagnes militaires. Ils sont peu nombreux, ainsi à la bataille du lac Peïpous en 1242, ils ne sont que trente-cinq chevaliers sur les milliers de combattants.
Le frère chevalier est issu de la noblesse, mais pas toujours au début, lorsqu'il suffit d'être fils d'un riche citoyen (pour payer l'équipement). À partir du XIVe siècle, le chevalier doit être issu de la noblesse jusqu'à la quatrième génération, aussi bien en ligne paternelle qu'en ligne maternelle. Il peut être admis, comme aspirant, à partir de l'âge de quatorze ans. Il doit être issu des terres de l'Empire (la majorité viennent de Souabe et de Franconie). Sa tenue consiste en un surcot, un manteau blanc avec une croix noire sur la poitrine et une grande cape blanche avec une croix noire sur l'épaule gauche.

Autres frères ou frères sergents: ils font partie intégrante de l'ordre avec le rang de sergents et prononcent le même serment, ainsi que les vœux monastiques. Ce sont des guerriers professionnels qui combattent habituellement à cheval. Ils sont recrutés dans la population libre locale (Prussiens ou Polonais), n'ont pas de poste de commandement et assurent la garnison des châteaux forts en période de paix. Ils occupent aussi des fonctions administratives ou hospitalières. Leur tenue consiste en un surcot gris avec une croix noire tronquée.
En période de guerre, le grand maître de l'ordre peut donc immédiatement lever une armée, contrairement aux autres souverains européens qui doivent envoyer des messagers dans tout le pays pour réunir leurs barons et chevaliers avec leurs propres troupes, ce qui prend du temps. L'organisation sur place en maillage des chevaliers teutonique offre de nombreux avantages, d'autant qu'ils sont disciplinés et unis par le même idéal. Ils sont 800 frères chevaliers à la fin du XIVe siècle, avec 6 500 « autres frères » (frères sergents).

Personnel non militaire: celui-ci ne joue qu'un rôle fonctionnel, ce sont généralement des domestiques, le personnel soignant, ou des prêtres.
Frères prêtres: ils ont une soutane noire avec une cape blanche avec la croix noire teutonique, et sont en petit nombre, même en comptant les clercs des ordres mineurs.
Servants domestiques ou demi-frères: ils sont recrutés dans la population locale, ne prononcent pas de vœux, mais doivent suivre la règle commune. Ils n'ont pas de costume particulier.
Sœurs: elles prononcent leurs vœux monastiques et ont avant tout une tâche hospitalière. Elles n'ont qu'une seule implantation en Prusse et sont présentes surtout en Germanie.
Demi-sœurs: celles-ci sont les domestiques des précédentes et ne prononcent pas de vœux.
Ces catégories concernent les membres permanents, à vie, de l'Ordre, mais il existe aussi des catégories de membres de l'Ordre qui le servent pendant une période donnée: ce sont les confrères.

Les confrères ne prononcent pas de vœux, mais sont soumis à la règle commune pendant leur service qui peut se dérouler pendant une campagne militaire, ou pendant plusieurs années. Ils peuvent se marier, mais doivent léguer la moitié de leurs biens à l'ordre à leur mort. Le fameux Tannhäuser était confrère de l'ordre. La cape blanche de l'ordre se porte sur un surcot habituel, en général bleu, mais la croix teutonique se porte à droite de la poitrine. Ils sont autorisés à porter leurs armoiries sur leur bouclier.
Les familiers sont des membres honoraires de l'Ordre teutonique, chargés de l'aider financièrement et de réunir des fonds. Tous leurs biens et leurs terres étaient légués à l'Ordre après leur mort.
Les chevaliers de toute l'Europe se font un point d'honneur de participer aux croisades prussiennes, après la fin des croisades en Terre Sainte. Ils sont désignés par les chroniques, sous le nom d' invités. Ceux de l'Empire se réunissent sous la bannière de saint Georges, ceux des invités des autres pays sous la bannière de Notre Dame. Leurs dépenses étaient couvertes par l'Ordre, et les invités étaient organisés en divisions, correspondant à leurs territoires d'origine. Parmi les invités célèbres, on peut distinguer le Français Jean II de Boucicaut, futur maréchal de France, le comte de Derby, futur Henri IV d'Angleterre, Henri de Lancastre, les rois Louis de Hongrie, Waldemar de Danemark, Jean de Bohême, etc... et des familles aristocratiques envoyaient régulièrement leurs rejetons combattre sous la croix teutonique, comme les Kniprode, les Alner (en Germanie) les Gistel (en Flandre), les Suffolk ou Worwick (en Angleterre), les La Trémoille (en France).
Les commandeurs de commanderies locales peuvent aussi lever des mercenaires qu'ils rémunèrent et organisent en lances de trois hommes. Ils combattent presque toujours à cheval. 3 712 mercenaires (sur les 5 751 mercenaires de l'Ordre) participent à la bataille de Grunwald en 1410.
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Panorama de la forteresse teutonique de Marienburg (aujourd'hui Malbork)
L'ordre est divisé en provinces qui sont les suivantes, après 1309:

Provinces d'Orient, avec Montfort, la province d'Arménie et la province de Chypre
Provinces d'Occident, avec les provinces de
Prusse, divisée en bailliages de Pomérélie, région de Culm (Kulmerland), et Prusse. Elle est commandée par le grand maître lui-même
Livonie, qui regroupe les six commanderies des chevaliers porte-glaives. Elle est commandée par le grand commandeur de Livonie (Landmeister)
Empire qui regroupe douze bailliages (Utrecht, Biesen, Coblence, Lorraine, Alsace-Bourgogne, Westphalie, Saxe-Thuringe, Hesse-Marbourg, Franconie, Autriche, Bohême et la région de Bozen). Elle est dirigée par le grand commandeur allemand, ou Deutschmeister.
Créé à partir de la croix du Rédempteur, qui est aussi la marque distinctive de l'ordre, sous la protection de la Vierge Marie, de sainte Élisabeth de Thuringe, brillant exemple de service désintéressé pour les personnes nécessiteuses pour l'amour du Christ, et de saint Georges, témoin fidèle et engagé courageux dans la foi chrétienne.

La fondation de l'ordre a été une réponse concrète à la situation critique du lieu et du temps. Depuis son origine, son idéal est de servir, dans un amour désintéressé, les pauvres pour l'amour du Christ. Cette inspiration se révèle être une réponse à un appel de Dieu pour les gens qui sont prêts à céder à des urgences spécifiques à l'imitation du Christ. Pour répondre aux besoins de l'époque ancienne, il lui a aussi été assigné la tâche de protéger la foi chrétienne contre les ennemis du Christ. Le Saint Siège a donné à l'ordre en reconnaissance de son travail, l'exemption, confirmée encore et encore, c'est-à-dire le privilège de subordination directe au Saint Siège de Pierre.

L'ordre déploie aujourd'hui ses activités de bienfaisance dans le soin des malades, des personnes âgées, des pauvres et des nécessiteux dans les formes changeantes de l'action sociale, dans les œuvres d'éducation chrétienne et l'éducation des enfants, des jeunes et des adultes. Son engagement envers le royaume du Christ n'est plus lié à la lutte avec l'épée, mais, selon la saine tradition de l'ordre de la lutte dans le débat intellectuel, à la pastorale des migrations.

Cet objectif, les frères, les sœurs et les familiers s'efforcent de l'atteindre en étroite collaboration. Ils sont donc dans l'imitation du Christ, pour participer à son œuvre rédemptrice.

Chaque frère se lie dans le signe de la croix pour toujours à l'ordre. La croix noire sur fond blanc est le symbole de la victoire du Christ sur les puissances des ténèbres et la mort. En vertu de ce signe de l'amour de Dieu, ils veulent aider les gens et les amener au Christ.

L’habit des chevaliers teutoniques était un manteau blanc frappé d’une croix noire. Certaines unités de chevaliers portaient un casque orné pour terrifier leurs rivaux. Les « frères sergents », membres non-nobles de l’ordre, portaient un manteau gris.

Aujourd'hui, les frères prononçant des vœux perpétuels portent la croix sur un manteau blanc, les frères avec des vœux temporaires sur un habit noir.

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Hermann von Salza, Grand maître de l'ordre Teutonique (Malbork)
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#2010 Message par saintluc »

962
2 février
Othon Ier couronné empereur
En péril face aux familles de l’aristocratie romaine, les États pontificaux ont une nouvelle fois besoin d’une aide extérieure. Othon Ier de Germanie se porte alors à leur secours et est couronné empereur des Romains par Jean XII en échange de sa protection. Dès lors, les États pontificaux passent une fois de plus sous la tutelle impériale. Othon Ier sera alors le premier souverain de l’Empire romain germanique, un territoire qui comprend la Germanie et l’Italie.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats pontificaux - Histoire du Saint Empire romain germanique - Othon Ier - Histoire du Moyen-Âge



962
2 février
Création du Saint Empire Romain Germanique
Otton Ier le Grand, roi de Germanie, roi des Francs, roi des Lombards et roi de Pavie reçoit à Rome la couronne impériale des mains du Pape Jean XII. Ce couronnement marque la naissance d’un puissant empire connu sous le nom de Saint Empire Romain Germanique, titre adopté en réalité quelques siècles plus tard. Otton Ier affirme sa suprématie face à la papauté qu'il place sous tutelle. Désormais, plus aucun pape ne pourra être élu sans lui prêter serment. Le Saint Empire Romain Germanique disparaîtra en 1806 sous la pression de Napoléon.
Voir aussi : Fondation - Empire - Histoire du Moyen-Âge



1421
2 février
Afin de surveiller le menaces d'invasions mongoles, l'empereur Yongle transfère sa capitale à Pékin
Thomas de Lancastre (né en 1387), frère de Henry V, duc d'Albemarle et comte de Clarence, est tué à la bataille de Baugé (Anjou). Après avoir participé à la campagne victorieuse de Normandie (1417-19) et sous la demande du roi d'Angleterre, retourné se reposer outre-Manche, il fut tenu, dans les remous du Traité de Troyes (1420), de préparer une attaque contre le dauphin, futur Charles VII. Lequel parvint à le prendre à revers au lieu dit du Vieil-Baugé (mars 1421), où il périt dans une escarmouche.
Voir aussi : Chine - Histoire de Pékin - Histoire de Nankin - Dynastie ming - Yongle - Histoire de la Politique



1428
2 février
Grand tremblement de terre de Catalogne
Se produit, dans toute la Catalogne (et jusque dans le Roussillon), un violent tremblement de terre, connu aussi sous le nom de « séisme de la Chandeleur », dont l'épicentre se situe à Olot. De nombreux édifices ne résistent plus à une énième secousse, ressentie jusqu'à Perpignan, la crise sismique ayant débuté dès le 24 février 1427 : le monastère de Fonclara (Banyuls) est totalement détruit, le clocher d'Arles-sur-Tech s'effondre, de même que les remparts de Prats de Molo. Le séisme, qui fit des centaines de morts, est le plus fort jamais enregistré sur la région des Pyrénées.
Voir aussi : Histoire des Pyrénées - Histoire de Perpignan - Histoire des Sciences et techniques



1435
2 février
Mort de Jeanne II de Naples
Jeanne II, reine de Naples (née en 1371), meurt dans la cité napolitaine. Fille de Charles III d'Anjou-Arezzo, elle accéda au trône du royaume de Naples à la mort de son frère Ladislas le Magnanime (1376-1414), qu'elle occupa jusqu'à sa propre disparition, favorisant les alliances et désignant ses héritiers. Prenant d'abord parti pour Alphonse V d'Aragon (1394-1458), qui la désavoua, elle opta finalement pour Louis III d'Anjou puis René Ier le Bon (1409-1480).
Voir aussi : Louis iii d'anjou - Alphonse v d'aragon - Histoire de la Politique



1439
2 février
Nomination de Jacques Cœur en tant que grand argentier de France
Le négociant et homme d'affaires Jacques Cœur (1400-1456) est investi par Charles VII de la charge de grand argentier du royaume de France. d'abord créancier et banquier du dauphin, fait maître des monnaies à Bourges en 1435, Il s'appliqua à réorganiser complètement les finances du pays, alors dans un état désastreux, contribuant ainsi à l'effort de guerre en fournissant au roi les moyens nécessaires à sa lutte pour bouter les Anglais hors de France.
Voir aussi : Charles VII - Guerre de Cent ans - Bourges - Histoire de la Politique



1440
2 février
Election de Frédéric III de Habsbourg au titre de roi des Romains
Frédéric III de Habsbourg (1415-1493) est élu roi des Romains à Francfort, afin de succéder à Albert II, décédé l'année précédente. Couronné en 1452, il fut le dernier empereur romain germanique à être distingué à Rome. Son règne, qui ne s'acheva qu'à sa mort, en 1493, marque le début de la mainmise de la maison de Habsbourg sur le titre d'empereur germanique : depuis Albert II (1438), jamais il ne lui échappa, jusqu'à la disparition de l'Empire en 1806, à l'occasion des guerres napoléoniennes.
Voir aussi : Saint-Empire - Roi des Romains - Albert II - Frédéric III de habsbourg - Histoire de la Politique



1565
2 février
Retour d'Ivan le Terrible à Moscou
Le tsar Ivan le Terrible fait son retour à Moscou le 2 février 1565 et réunit le Zemski sobor, sorte d'états généraux. Il décide de scinder le pays en deux zones de gouvernance. La première est directement placée sous sa responsabilité qu'il délègue aux oprichniki, seigneurs locaux dévoués. La seconde est gérée par les boyards, la zemchtchina, représentants de l'ancien régime contre qui Ivan le Terrible lutte en interne. Ces réformes entraînent une grave crise politique jusqu'en 1613.
Voir aussi : Histoire de Moscou - Ivan le Terrible - Boyard - Histoire de la Politique



1625
2 février
Les Hollandais fondent la future New-York
La Compagnie hollandaise des Indes occidentales, qui explore la côte nord-américaine depuis 1621, décide d'établir un fort sur une île appartenant aux indiens Manhatte. Ils baptisent l'endroit Nouvelle-Amsterdam. En 1664, le gouverneur hollandais Peter Stuyvesant cèdera l'île aux Anglais qui lui donneront le nom de New York en honneur au Duc d'York, le futur roi Jacques II.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Dossier histoire de New York - Fondation - Histoire de la Nouvelle Amsterdam - Histoire de la Colonisation



1649
2 février
Naissance de Pietro Francesco Orsini.
Pietro Francesco Orsini, plus connu sous le nom de Vicenzo Maria Orsini ou de Benoît XIII, est né le 2 février 1649 à Gravina in Puglia, dans la province de Naples.
C'était un religieux italien, il fut d'ailleurs élu Pape le 29 mai 1724.
Il succéda à Innocent XIII en devenant le 245ème Pape.
Sa principale tâche sera de lutter au maximum contre le jansénisme.
Il décèdera le 21 février 1730, et c'est Clément XII qui prendra sa place lors d'un nouveau pontificat.
Voir aussi : Histoire de la Chrétienté



1653
2 février
Fondation de la Nouvelle-Amsterdam
Le 2 février 1653, l'administrateur néerlandais Peter Stuyvesant fonde la Nouvelle-Amsterdam, connue aujourd'hui sous le nom de New York City, après avoir réorganisé la colonie qui était mal défendue. Représentant la Compagnie néerlandaise des Indes Occidentales, il crée alors un conseil d'administration pour administrer le territoire, mais il doit faire face au mécontentement des hommes qui souhaitent s'émanciper de l'autorité de la Compagnie.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Fondation - Nouvelle-Amsterdam - Histoire de la Colonisation



1660
2 février
Mort de Gaston de France
Gaston de France, duc d'Orléans, frère de Louis XIII et deuxième dans l'ordre de succession jusqu'à la naissance du futur Louis XIV en 1638, meurt à Blois le 2 février 1660. Cet éternel comploteur, né le 24 avril 1608, passa sa vie à tenter de renverser son frère, Richelieu ou encore Mazarin. Chef des conseils sous la régence d'Anne d'Autriche durant la minorité de son neveu, il participa même à la Fronde.
Voir aussi : Louis XIV - Louis XIII - Dossier histoire de la Fronde - Anne d'Autriche - Histoire d'Orléans - Histoire de la Politique



1669
2 février
Naissance de Louis Marchand
Louis Marchand naît le 2 février 1669 à Lyon. Claveciniste virtuose, il est considéré comme le seul musicien capable de rivaliser avec François Couperin. Il est organiste de la cathédrale de Nevers puis à la Chapelle Royale. En raison de son mauvais caractère, il doit s'exiler en 1713 et voyage en Europe avant de regagner la France. Il décède en 1732.
Voir aussi : Naissance - Musicien - Claveciniste - Louis Marchand - Histoire de la Musique classique



1769
2 février
Décès de Clément XIII
Clément XIII meurt à Rome le 2 février 1769. Né à Venise le 7 mars 1693, il devient pape le 6 juillet 1758, après l'élection du conclave. Il fut surtout célèbre pour le soutien indéfectible qu'il offrit aux jésuites lors de son mandat, et cela malgré les pressions des différents pays européens comme le Portugal ou l'Espagne, qui expulsèrent les jésuites de leurs territoires, les renvoyant au pape.
Voir aussi : Espagne - Pape - Portugal - Histoire de Venise - Jésuites - Histoire de la Politique



1831
2 février
Début du pontificat de Grégoire XVI
Bartolomeo Alberto Cappellari, né en 1765 en Italie, fut élu pape le 2 février 1831 au terme d'un conclave de 74 jours, et intronisé quatre jours plus tard sous le nom de Grégoire XVI. Il fut un pape conservateur et fit preuve d'autorité face aux mouvements révolutionnaires en Europe. Il défendit les Etats pontificaux ainsi que l'indépendance de l'Eglise. Pape relativement impopulaire, il mourut à Rome le Ier juin 1846.
Voir aussi : Pape - Pontificat - église - Grégoire XVI - Conservateur - Histoire de la Politique



1848
2 février
Traité de Guadeloupe Hidalgo.
Le traité de Guadalupe Hidalgo est signé le 2 février 1848 et met fin à la guerre américano-mexicaine. Le Mexique donne aux États-Unis la Californie, le Nevada, l'Utah ainsi qu'une partie de l'Arizona, du Colorado, du Nouveau-Mexique et du Wyoming. Les Etats-Unis paient la somme de 15 millions de dollars pour ces territoires. Le Mexique doit également reconnaître l'intégration de la République du Texas aux Etats-Unis et céder les terres à l'est du Rio Grande.
Voir aussi : Traité - Guerre américano-mexicaine - Territoires - Histoire des Traités



1851
2 février
Bataille de la Arada.
La bataille de la Arada oppose l'armée du Guatemala à celle du Salvador et du Honduras. Le président du Salvador, Doroteo Vasconcelos, souhaite créer une union d'Amérique centrale. Il tente alors de s'imposer et, appuyé par le Honduras, il décide d'envahir le Guatemala. L'armée guatémaltèque menée par Rafael Carrera repousse les ennemis et menace d'une invasion si le président du Salvador n'est pas remplacé. Le Congrès cède et Francisco Dueñas devient président.
Voir aussi : Bataille - Congrès - Guatemala - Salvador - Histoire des Guerres



1889
2 février
Naissance de Jean de Lattre de Tassigny
Jean de Lattre de Tassigny naît le 2 février 1889. Militaire, blessé durant la Première Guerre mondiale, il se distingue lors de la Seconde Guerre mondiale, malgré la débâcle de l'armée française. Rejoignant De Gaulle en 1943, il occupe le commandement de l'armée qui débarque avec succès en Provence, en août 1944. Il mène ses troupes jusqu'en Allemagne puis participe à la guerre en Indochine. Il meurt épuisé à la suite d'une opération, en 1952.
Voir aussi : Militaire - Histoire de l'Indochine - Histoire des Guerres



1913
2 février
Inauguration de la plus grande gare du monde
La Grand Central Station de New-York ouvre ses portes en plein cœur de Manhattan. Construite sur deux étages et sur 32 hectares de superficie (gare et voies), elle est la plus grande gare ferroviaire du monde.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Record du monde - Gare - Histoire des Chemins de fer



1916
2 février
Boris Stürmer est nommé président du Conseil de Russie
Après la démission d'Ivan Goremykine, Boris Stürmer est nommé président du Conseil de Russie. Il occupera ce poste à partir du 2 février avant d'être remercié par Nicolas II, le 23 novembre. En mars de la même année, le tsar lui confia également le portefeuille de ministre de l'Intérieur. Enfin, il fut nommé ministre des Affaires étrangères suite à la démission de Sergueï Sazonov. En 1917, Boris Stürmer fut placé en état d'arrestation par le gouvernement provisoire.
Voir aussi : Russie - Histoire de la Politique



1927
2 février
Naissance de Stan Getz, saxophoniste de jazz américain
Stan Getz, de son vrai nom Stanley Gayetzsky, est né le 2 février 1927 à Philadelphie. C'est un joueur de jazz au talent de saxophoniste mondialement reconnu. Fasciné par la mode de la bossa nova, il a beaucoup joué avec les fondateurs du genre, notamment João Gilberto. C'est avec ce dernier qu'il sort son plus célèbre album, Getz/Gilberto, où il reprend notamment une musique de Tom Jobim qui deviendra rapidement un standard. Il est considéré comme l'un des plus grands représentants du jazz blanc. Il est décédé en 1991.
Voir aussi : Jazz - Bossa nova - Tom Jobim - Histoire de l'Art



1933
2 février
Crime des sœurs Papin
A 20 heures, des policiers pénètrent dans la maison de René Lancelin au Mans et découvrent les cadavres de Madame Lancelin et de sa fille. Les deux corps sont sauvagement mutilés. Les enquêteurs retrouvent bien vite les coupables de ce double meurtre à l'intérieur de la maison : les domestiques, Christine et Léa Papin. Les deux soeurs, qui vivaient un amour secret, ont tué leur patronne dans un accès de folie. Ce fait divers mettra la France en émoi. De nombreux intellectuels se pencheront sur le cas de ces deux jeunes femmes sans histoire. En 2000, le réalisateur Jean-Pierre Denis adaptera le destin des filles Papin au cinéma dans "Les blessures assassines".
Voir aussi : Assassinat - Le Mans - Papin - Sœurs - Histoire des Faits divers



1934
2 février
La naissance du Néo-Destour
Habib Bourguiba fonde le Néo-Destour. Il est né d’une scission du Destour, mouvement nationaliste mis en place en 1920. Plus radical, il s’appuie sur un système démocratique tourné vers l’Occident. Le groupe sera vite confronté aux réactions françaises. Bourguiba sera arrêté et déporté.
Voir aussi : Bourguiba - Histoire du Néo-Destour - Histoire des Partis



1935
2 février
Première utilisation du détecteur de mensonges
Le détective américain Leonard Keeler teste sa nouvelle invention sur deux criminels du Wisconsin : le détecteur de mensonges Keeler. La culpabilité des deux malfrats, Cecil Loniello et Grignano Tony, est évidente selon l'appareil. Ils seront condamnés.
Voir aussi : Histoire des Sciences et techniques



1956
2 février
Tenley Albright obtient l'or dans la douleur
Alors qu’elle s’est gravement entaillée un os de la cheville à peine quinze jours avant le début des jeux, Tenley Albright obtient la médaille d’or dans l’épreuve de patinage artistique des JO Cortina d'Ampezzo. Les femmes auront marqué ces jeux puisque c’est pour la première fois une athlète qui a prononcé le serment olympique.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire du Patinage artistique - Histoire des Jeux Olympiques



1958
2 février
Ski : Tony Sailer trois fois champion
Le skieur autrichien est sacré triple champion du monde de ski alpin à Bade Gastein. Il remporte le slalom géant, le slalom spécial et la descente. En 1956, à Cortina d'Ampezzo, il avait déjà réalisé le premier triplé de l'histoire des JO d'hiver. Tony Sailer est le premier skieur à remporter trois disciplines dans la même compétition.
Voir aussi : Champion du monde - Histoire du Ski



1959
2 février
Luna-1 sort de l'orbite terrestre
Le premier satellite du programme russe Luna est envoyé dans l’espace. Pour la première fois, un satellite artificiel sort de l’orbite terrestre et s’approche de la Lune. Cependant, Luna-1 passe trop loin de l'astre et poursuit sa trajectoire pour finir en orbite autour du soleil quelques mois plus tard. Le début de l’exploration de la Lune débute.
Voir aussi : Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire de la Lune - Satellite - Luna - Histoire de l'Espace



1980
2 février
Mort de Joseph Fontanet
L'ancien ministre de l'Education nationale et de la Santé meurt à l'hôpital Laennec à Paris à 6h30 d'une hémorragie du poumon. La veille, il avait été très grièvement blessé devant son domicile du XVIème arrondissement à Paris par un mystérieux tueur lui a tiré une balle de calibre 11.33 dans l'épaule, qui est ressortie par le thorax. Le meurtre de Joseph Fontanet ne sera jamais élucidé.
Voir aussi : Assassinat - Ministre - Histoire des Assassinats



2007
2 février
L’activité humaine responsable du réchauffement climatique
C’est la thèse soutenue par les 500 experts du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) dont le rapport est rendu public. En effet, selon ce dernier, la probabilité pour que l’homme soit responsable des modifications du climat enregistrées au cours des dernières années est supérieure à 90%. Rapportant le prix Nobel de la paix à ses auteurs, cette étude inaugure les débats autour de l’écologie qui imprègnent l’année 2007. Tandis que la Californie, frappée par une dure sécheresse l’été suivant, engage un bras de fer contre l’administration fédérale aux Etats-Unis pour prendre des mesures contre le réchauffement climatique, la France fait entrer cette thématique dans la campagne présidentielle via la personnalité de Nicolas Hulot et la répercute lors du « Grenelle de l’environnement ». A l’échelle internationale, la conférence de Bali tente d’obtenir un accord international pour lutter contre le réchauffement climatique. Même au cœur des salons automobiles, les stands des constructeurs se parent de la couleur verte.
Voir aussi : Environnement - GIEC - Histoire des Sciences et techniques


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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