EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

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orchidee
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1846 Message par orchidee »

saintluc a écrit : ;) :))
...Zappa est parmi mes preferes...miamiam :))

Joannes Chrysostomus Wolfgangus Theophilus Mozart, ou Wolfgang Amadeus Mozart (né à Salzbourg, principauté du Saint-Empire romain germanique, le 27 janvier 17562, mort à Vienne le 5 décembre 1791), est un compositeur. Mort à trente-cinq ans, il laisse une œuvre importante (626 œuvres sont répertoriées dans le Catalogue Köchel), qui embrasse tous les genres musicaux de son époque. Selon le témoignage de ses contemporains, il était, au piano comme au violon, un virtuose.

On reconnaît généralement qu'il a porté à un point de perfection le concerto, la symphonie, et la sonate, qui devinrent après lui les principales formes de la musique classique, et qu'il fut un des plus grands maîtres de l'opéra. Son succès ne s'est jamais démenti. Son nom est passé dans le langage courant comme synonyme de génie, de virtuosité et de maîtrise parfaite.

Image
Portrait de Mozart par Lange et, selon sa femme Constance, le plus ressemblant de Mozart

Son œuvre
Le style
Style galant et style savant

Mozart est, avec Haydn et Beethoven, l’un des principaux représentants du style classique « viennois ». Cela ne suffit certes pas à le définir. Dans une époque dominée par le style galant, Mozart réalise la synthèse avec des complexités contrapuntiques propres au baroque tardif, et avec des formes novatrices influencées notamment par les fils Bach ou par Haydn. Si Mozart est le meilleur représentant du style classique, son style va toutefois bien au-delà : il est l’un des plus personnels et des plus immédiatement reconnaissables à l’oreille.

Né dans une famille de musiciens, tôt habitué à voyager et à rencontrer des instrumentistes et compositeurs d’horizons et nationalités différents, Mozart devient dès l’enfance un imitateur de génie et s’approprie tout ce qu’il entend. Il suit cette méthode tout au long de sa vie, notamment quand il s’agit de se familiariser avec le contrepoint, ce « style savant » (ou « sévère ») si difficile à assimiler à l’époque où on lui oppose le style galant dans lequel Mozart baigne depuis l’enfance. Mozart commence par transcrire plusieurs fugues de Bach pour trio à cordes, sur une commande de Van Swieten (KV 404a), puis se consacre réellement à composer des fugues, non sans difficultés : celle entamée pour le final de la sonate pour violon KV 402 reste inachevée ; tandis que celles du prélude et fugue KV 394 composé en 1782 ou de la suite dans le style de Haendel KV 399 sont d’une extrême complexité, qui traduit les difficultés rencontrées par Mozart dans l’étude du contrepoint. Pourtant, celui-ci nourrit la messe en ut mineur KV 427 entamée à la même époque. Dans les mois suivants, on retrouve des fugues pour vents (sérénade KV 388), pour piano (Fugue en do mineur pour 2 pianos KV 426, par la suite transcrite pour orchestre dans l’adagio et fugue KV 546), et plus tard pour orgue (KV 594 et KV 608). Puis, dans les années suivantes, Mozart abandonne la simple imitation, mais des œuvres bénéficient de ce travail : le final du quatuor en sol majeur (KV 387) ou le final de la Symphonie « Jupiter » (KV 551), deux mouvements où la superposition des lignes atteint une maîtrise inégalée.


Un génie audacieux et diversifié

Il est impossible de définir Mozart par un genre précis. Opéra, symphonie, concerto, musique de chambre, musique sacrée… Mozart est un touche-à-tout qui s’approprie chaque genre, chaque forme, chaque instrument pour mieux le réinventer. Si les traits principaux du style classique sont bien présents dans ses œuvres (clarté de la structure et de ses articulations, équilibre de la formation, harmonie simple), si son don inné pour la mélodie est une évidence, Mozart en joue pour mieux faire ressortir tel motif, telle dissonance, surprendre par des audaces peu prisées de ses contemporains : quelques œuvres, à l’époque confidentielles, en portent la marque (comme la fantaisie en ut mineur KV 475 ou le quatuor « Dissonance » KV 465, dont l’introduction justifie le nom).

Mozart n’était pas pour autant un révolutionnaire. Il est l’auteur d’une abondante production de divertimentos, menuets et airs très conformes aux conventions de l’époque, sans jamais se laisser enfermer dans un registre. Lorsqu’il compose ses opéras, c’est chaque fois avec une alternance entre opera buffa (les Noces de Figaro, Così fan tutte…) et opera seria (Idomeneo, Don Giovanni…). Et son avant-dernier opéra rompt avec chacun de ces deux styles puisqu’il s’agit d’un Singspiel, une opérette allemande chargée de symbolisme et, à vrai dire, inclassable : la Flûte enchantée.

Cultivé, curieux, sans cesse à l’écoute des inventions musicales ou artistiques de son époque, Mozart a su jusqu’au bout faire évoluer son style au gré des découvertes. On sent facilement l’influence débutante du Sturm und Drang allemand dans les dernières années mozartiennes (et pas seulement dans Don Giovanni ou dans le Requiem). Le propre du génie mozartien est là : avoir su s’inspirer de ses contemporains sans jamais suivre d’autre modèle que le sien propre.

La force et la grâce, la puissance et l’émotion, le pathétique, l’humour, l’élégance la plus exquise sont réunis dans son œuvre pour faire de Mozart le compositeur le plus accompli de sa génération.


L’influence

Mozart a de toute évidence eu une grande importance sur l’histoire de la musique, et ce, dès ses contemporains. Même son aîné, Haydn, ami et admirateur de Mozart, en subit l’influence dans ses dernières symphonies et messes, et dans ses deux oratorios.

Les successeurs de Mozart n’y échappent pas. Beethoven, fortement impressionné par Mozart, qu’il a probablement croisé dans sa jeunesse. Schubert, qui grandit à Vienne à l’époque même où le génie de Mozart est enfin unanimement reconnu, quelques années après sa mort. D’autres compositeurs, moins à l’avant-garde du romantisme, restent plus proches de l’esprit mozartien classique, notamment son élève Johann Nepomuk Hummel ou Ludwig Spohr. Les opéras de Gioachino Rossini doivent beaucoup à Mozart, et ce n’est pas un hasard si ce dernier choisit de mettre en musique Le Barbier de Séville de Beaumarchais, premier volet des frasques de Figaro. Enfin, Mendelssohn, Chopin, Brahms, et même Busoni assument l’héritage de Mozart dans une grande partie de leurs œuvres, souvent à la même hauteur que celui de Bach.

Aujourd’hui, il est incontestablement le plus populaire des classiques, et probablement le plus joué.


Catalogue Köchel (KV) Quelques décennies après la mort de Mozart, plusieurs tentatives ont été faites afin d’inventorier ses compositions. Toutefois, c’est seulement en 1862 que Ludwig von Köchel complétera un catalogue chronologique de 626 œuvres, qui fait aujourd’hui encore figure de référence. Sa sixième édition recense désormais 893 œuvres.


Image
Portrait composite posthume de Mozart peint par Barbara Krafft en 1819
http://fr.wikipedia.org/wiki/Wolfgang_Amadeus_Mozart
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#1847 Message par saintluc »

1420
6 décembre
Etats généraux : Henry V confirmé dans ses prérogatives
Charles VI le Fou convoque, à l'hôtel de ville de Saint-Pol (Paris), les Etats généraux de langue d'oïl, réunis afin de ratifier le Traité de Troyes (21 mai) et de voter un subside à destination d'Henry V, qui est confirmé nouveau roi de France – à égalité avec Charles VI – et d'Angleterre, lequel vient d'entrer triomphalement dans Paris (1er décembre). Déshérité, le dauphin, futur Charles VII, s'est quant à lui réfugié à Bourges. La paix est scellée.
Voir aussi : Histoire de Paris - Henry v - Histoire du Traité de Troyes - Charles vi le fou - Histoire de la Politique



1421
6 décembre
Arrivée d'Henry VI d'Angleterre
de l'union de Henry V et Catherine de Valois naît, au château de Windsor, Henry VI (mort assassiné à Londres en 1471), futur roi d'Angleterre. Il est très vite appelé au trône, dès 1422 à la mort de son père, règne qu'il exerça d'abord sous la tutelle de ses oncles, Humphrey, duc de Gloucester et Jean de Lancastre, duc de Bedford (pour la France, jusqu'à son sacre en 1431). Il fut destitué (1461) par Edouard IV suite à la guerre des Deux-Roses.
Voir aussi : Henry v - Histoire de la Guerre des Deux-Roses - Trône d'angleterre - Catherine de valois - Bedford - Histoire de la Politique



1491
6 décembre
Mariage d'Anne de Bretagne
A 21 ans, le roi de France Charles VIII épouse la duchesse Anne de Bretagne âgée de 15 ans. Avec cette union la Bretagne est définitivement rattachée au royaume de France et sa souveraine devient reine. Mais pour obtenir les terres de Bretagne, Anne a dû faire annuler son mariage avec Maximilien de Habsbourg. Pour pouvoir l'épouser et prendre possession de son royaume, Charles VIII répudia sa femme, Marguerite d'Autriche qui partit s'exiler en Flandres.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Histoire de la Bretagne - Louis XII - Charles VIII - Anne de Bretagne - Histoire des Valois



1685
6 décembre
Naissance de Marie-Adélaïde de Savoie
Marie-Adélaïde de Savoie, princesse de Savoie, duchesse de Bourgogne, naît le 6 décembre 1685. Elle épouse Louis de France (petit-fils de Louis XIV) et devient ainsi dauphine de France. De cette union naissent trois enfants, dont Louis de France qui deviendra roi de France sous le nom de Louis XV. Elle meurt de la rougeole à l'âge de 27 ans.
Voir aussi : Naissance - Histoire des Bourbons



1718
6 décembre
Ulrique Eléonore monte sur le trône de Suède
Le 6 décembre 1718, Ulrique Eléonore monte sur le trône de Suède, suite à la mort de son frère, Charles XII. Elle doit pour cela accepter une nouvelle constitution qui réduit considérablement le pouvoir monarchique. Elle règne jusqu'au 29 février 1720, date à laquelle elle abdique en faveur de son époux, Frédéric Landgrave de Hesse-Cassel, qui devient roi de Suède sous le nom de Frédéric Ier.
Voir aussi : Suède - Trône - Histoire des Sacres



1741
6 décembre
Ielizaveta Petrovna devient impératrice de Russie
A 30 ans, Ielizaveta Petrovna dit "Elizabeth la Clémente" devient impératrice de Russie jusqu'à sa mort en 1962. Elle mène avec succès un coup d'Etat Pacifique, visant à mettre fin à la dictature du comte de Biron, Ernst Johann von Biron. L'empereur Ivan VI'n'a qu'un an et gouverne alors via la régence de sa mère, Anna Leopoldovna, ce qui permet aux Prusses d'avoir une forte influence politique.
Voir aussi : Russie - Courronnement - Histoire de la Politique



1778
6 décembre
Naissance de Louis Joseph Gay-Lussac, chimiste et physicien français
Né le 6 décembre 1778, Louis Joseph Gay-Lussac fut un chimiste et physicien ayant notamment travaillé sur les propriétés des gaz. Diplômé des Ponts et Chaussées, il effectue en 1805 un voyage d'exploration scientifique dans les Alpes, la Suisse, l'Italie et l'Allemagne, avant d'être nommé membre de l'Académie des Sciences en 1806. Professeur et chercheur, il est l'auteur de nombreux travaux ayant ouvert la voie à la chimie atomique. Décédé en 1850, il est inhumé au Père-Lachaise et a son nom inscrit sur la Tour Eiffel.
Voir aussi : Physicien - Académie des sciences - Chimiste - Histoire des Sciences et techniques



1848
6 décembre
Manuel Isidoro Belzu Humerez, président de la République de Bolivie.
En 1848, le peuple se soulève contre le pouvoir et saccage les quartiers bourgeois de la capitale du pays. Manuel Isidoro Belzu, militaire et général chasse du pouvoir le président José Miguel de Velasco lors de la bataille de Yamparáez le 6 décembre 1848. Il prend la tête de l'état bolivien provisoirement. Lorsque la Constitution de 1851 est proclamée, il devient alors président constitutionnel de la Bolivie jusqu'en 1855, année où il démissionne.
Voir aussi : Président - Constitution - Soulèvement - Bolivie - Histoire de la Politique



1917
6 décembre
Indépendance de la Finlande
Dominés par les Russes depuis 1809, la Finlande profite de la Révolution d'Octobre et de la première guerre mondiale pour proclamer son indépendance. Elle se sépare ainsi de la Russie tsariste et ce n'est qu'en 1920 que l'URSS reconnaîtra officiellement l'indépendance de son ancien dominion. Avec "la guerre d'hiver" lancée le 30 novembre 1939, la Russie tentera de reconquérir la Finlande, en vain.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de l'Etat



1921
6 décembre
Création d'un état libre d'Irlande
Le premier ministre britannique David Lloyd George et deux délégués du "Sinn Fein", Griffith et Collins signent le traité de Londres. Il stipule que l'Irlande sera désormais partagée en deux zones. Le sud, l'Eire, devient un dominion de la couronne d'Angleterre tout en restant indépendant. Les six comtés de Nord-Est, l'Ulster, demeurent intégralement possession britannique. Suite à la signature de ce traité, appelé aussi traité de Downing Street, les Irlandais se diviseront entre les unionistes de l'Ulster et les indépendantistes.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Décolonisation



1922
6 décembre
Mise en vigueur de la Constitution de l’État libre d’Irlande
Une Constitution irlandaise est appliquée au pays. Elle fut soumise au gouvernement britannique quelques mois plus tôt par William Thomas Cosgrave. Ce dernier prône la mise en place d’un parlement bicaméral, dont il prendra rapidement la tête. Les tensions s’affaibliront quelques temps et l’Irlande connaîtra un certain développement agricole jusqu’à la grande crise de 1929.
Voir aussi : Constitution - William Cosgrave - Histoire de l'Etat



1936
6 décembre
Disparition de Jean Mermoz
L'aviateur français Jean Mermoz, disparaît à bord de son hydravion "La Croix du Sud" à 700 kilomètres des côtes africaines. Ses trois équipiers décèdent aussi dans l'accident. Parti au petit matin du Sénégal, les 4 hommes devaient rallier Dakar à Natal au Brésil. La dernière trace de "la Croix du Sud" est un message radio émis à 10h47: "Coupons moteur arrière droit." Mermoz est mort à deux jours de ses 32 ans.
Voir aussi : Décès - Avion - Histoire de l'Aviation - Disparition - Jean Mermoz - Histoire de l'Aéronautique



1954
6 décembre
Le prix Goncourt est attribué à Simone de Beauvoir
"Les Mandarins" remporte le prix Goncourt. Le roman met en scène un groupe d’intellectuels parisiens qui confronte leurs réflexions sur une société affectée par la Seconde guerre mondiale et la Guerre froide.
Voir aussi : Histoire du Prix Goncourt - Simone de Beauvoir - Histoire des Romans



1969
6 décembre
Rolling Stones : "L'affaire Altamont"
Le service de sécurité, assuré par des Hell's Angels, tue un fan lors d'un concert des Rolling Stones sur le circuit d'Altamont en Californie. L'image du groupe en est ternie. Les suites judiciaires empoisonneront la vie des Stones.
Voir aussi : Histoire des Rolling Stones - Histoire du Rock n'roll



1978
6 décembre
Le peuple espagnol favorable à la nouvelle constitution
Appelés à voter en faveur d’une nouvelle constitution démocratique, les espagnols répondent oui et mettent ainsi définitivement un terme au franquisme. Ce référendum était en effet la dernière étape du processus de démocratisation initié par Juan Carlos après la mort de Franco. Le principal acteur de cette transition fut Adolfo Suárez.
Voir aussi : Constitution - Franco - Référendum - Juan Carlos - Suárez - Histoire des Elections



1986
6 décembre
Mort de Malik Oussekine
Lors d'une manifestation estudiantine contre le projet de réforme universitaire Devaquet, un jeune français d'origine algérienne, Malik Oussekine (22 ans) est battu à mort par des voltigeurs motocyclistes de la police, rue Monsieur-le-Prince à Paris. La France est sous le choc. Le 8 le projet Devaquet sera retiré par le premier Ministre, Jacques Chirac.
Voir aussi : Histoire de Paris - Assassinat - Chirac - Manifestation - Histoire de la Cinquième République



1992
6 décembre
La Suisse refuse d'adhérer à l'Union Européenne
Les Suisses s'opposent à l'entrée de leur pays dans l'Espace Economique Européen (EEE) à 50,3% de "non" contre 49,7% de "oui". Quelques mois plus tôt, la Suisse avait pourtant adhéré au FMI (Fonds monétaires international) et à la Banque mondiale. Cet événement remet en cause l’intégration du pays au sein de même de l’UE.
Voir aussi : Référendum - Histoire de l'UE - Adhésion - Histoire de la Construction européenne



2001
6 décembre
Le gouvernement des talibans s’effondre
Abritant le mollah Omar, chef suprême des talibans, Kandahar se soumet aux soldats de l’Alliance du Nord et aux Américains. La reddition de la ville marque la chute définitive et complète du gouvernement des talibans, mis en place depuis la prise de Kaboul, le 27 septembre 1996. L'Alliance du Nord s'était emparée de Kaboul en novembre, annonçant déjà la fin imminente du régime. Toutefois, cela n’empêchera pas les membres du mouvement taliban d’organiser plusieurs attentats contre le gouvernement, installé par l'ONU peu de temps après.
Voir aussi : Dossier histoire des Talibans - Alliance du Nord - Kandahar - Histoire des Coups d'Etat


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1848 Message par saintluc »

Altamont est un circuit automobile de Californie du nord aux États-Unis situé entre les villes de Tracy et Livermore.

Ce circuit est surtout resté tristement célèbre à la suite d'un festival de musique organisé par les Rolling Stones qui s'y est déroulé à la fin de l'année 1969. Le concert a été marqué par la mort d'un spectateur, poignardé à quelques mètres de la scène pendant le set des Stones.

En raison de nombreux incidents de violence qui ont éclaté tout au long du concert et du nombre de personnes qui y ont trouvé la mort (quatre au total), le festival d'Altamont est considéré comme le symbole de la fin du rêve hippie et d'une époque,
Alors que les Rolling Stones font une tournée aux Etats-Unis, après trois ans d'absence, en novembre 1969, ils décident de le clôturer en organisant un concert gratuit en Californie pour le 6 décembre 1969. A l'origine, ils voulaient que celui-ci se déroule à San Francisco dans le Golden Gate Park. Mais comme un match des San Francisco 49ers est programmé dans le Kezar Stadium, situé dans le Golden Gate Park, ils sont contraints de trouver un autre lieu pour l'événement. Ils jettent leur dévolu sur le circuit automobile de Sears Point, mais n'arrivent pas à s'entendre avec les propriétaires du site. Ils se rabattent alors sur le circuit d'Altamont. L'affaire est conclue le 4 décembre dans la nuit, moins de deux jours avant le concert.

Ces contretemps posera des problèmes de logistique aux organisateurs: manque de sanitaires, de tentes pour les antennes médicales. De plus, la scène se situe en bas d'une pente, à seulement un mètre de hauteur, ce qui fait que les groupes sont plus facilement exposés à la foule. Afin d'assurer la sécurité, Sam Cutler, manager des Rolling Stones fait appel aux Hell's Angels d'Oakland sur recommandation du Grateful Dead. Ils seront payés 500$ en bières. Concernant l'affiche, sont programmés Santana, Flying Burrito Brothers, Jefferson Airplane, Crosby, Stills, Nash & Young et les Stones pour clôturer la soirée.

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Environ 300 000 personnes se rendent au festival. Les Hell's Angels se postent au-devant de la scène face au public. Petit à petit, les esprits s'échauffent sous l'effet de l'alcool et des drogues absorbés (notamment du LSD et des amphétamines) par le service d'ordre et les spectateurs. De nombreuses bagarres éclatent entre les Hell's Angels armés de queues de billards et de chaînes de moto et certains spectateurs, ainsi qu'entre certains spectateurs. L'atmosphère devient de plus en plus tendue. Mick Jagger est frappé par un jeune homme du public à peine descendu d'un hélicoptère avec les autres Stones. Le chanteur de Jefferson Airplane, Marty Balin est même frappé et assommé par un Hell's Angels lors d'une bagarre sur scène pendant qu'il joue. Le groupe décide alors d'arrêter de jouer. Le Grateful Dead refuse de jouer leur set, sentant que la situation est en train de dégénérer.

Lorsque les Rolling Stones arrivent sur scène, l'atmosphère est électrique. Mick Jagger lance des appels au calme, mais une première bagarre éclate lorsque le groupe joue leur troisième morceau Sympathy for the Devil qui est interrompu pendant de longues minutes. Quelques minutes plus tard, alors que le groupe joue Under My Thumb, une autre bagarre éclate. Un spectateur, un adolescent noir, âgé de 18 ans, Meredith Hunter, est alors poignardé à mort sous les yeux de sa petite amie Patty Bredahoff, par un des membres du service d'ordre nommé Alan Passaro, entraînant une montée de violence et un véritable chaos à quelques mètres de la scène où jouent les Rolling Stones, impuissants. Meredith Hunter est amené au sol et battu par des Hell's Angels. Selon le service d'ordre, le jeune homme brandissait une arme à feu. Cette allégation est vérifiée par les images filmées du concert où l'on peut voir la silhouette d'une arme à feu dans la main gauche de Meredith Hunter. Néanmoins, cette arme ne fut jamais retrouvée. Selon sa petite amie, Meredith Hunter aurait été repoussé puis frappé une première fois par le service d'ordre et sous l'effet combiné de la colère et des amphétamines, serait retourné vers la scène. Inconscients du drame, les Rolling Stones poursuivent le concert.

L'autopsie du corps de Meredith Hunter confirmera le fait qu'il était sous l'effet de la métamphétamine, et qu'il a reçu cinq coups de couteau.

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Le bilan du festival est lourd. Outre Meredith Hunter, trois autres personnes ont trouvé la mort. Deux personnes ont été écrasées dans leur sac de couchage par un conducteur sous acide et une autre s'est noyée dans un canal d'irrigation. Il y a eu par ailleurs de nombreuses voitures volées, de nombreux "bad trips" dus à l'acide, et de nombreux blessés. Il y aussi eu quatre naissances.

Suite à ce drame, les festivals de rock sont interdits sur le site d'Altamont. Alan Passaro sera arrêté puis jugé pour meurtre à l'été 1972. Au vu des images montrant l'événement, il sera finalement acquitté car considéré en état de légitime défense. En raison de rumeurs persistantes selon lesquelles le coup fatal aurait été porté par une autre personne, la police a, cependant, considéré le dossier comme toujours ouvert de nombreuses années après le procès. L'affaire a finalement été définitivement classée en 2005.

Altamont, du fait de la violence qui l'a entaché, est souvent cité comme le coup d'arrêt qui annonce la fin du mouvement hippie et de la culture optimiste des années 1960.

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#1849 Message par orchidee »

Le prix Goncourt est un prix littéraire français récompensant des auteurs d'expression française, créé par le testament d'Edmond de Goncourt en 1896. La Société Littéraire des Goncourt fut officiellement fondée en 1902 et le premier prix Goncourt fut proclamé le 21 décembre 1903. Ce prix annuel est décerné au début du mois de novembre, après trois présélections successives, en septembre et en octobre, parmi les romans publiés dans l'année en cours.

Historique Le prix Goncourt, créé pour récompenser chaque année « le meilleur ouvrage d'imagination en prose, paru dans l'année » est attribué presque exclusivement à un roman. Il est le prix littéraire français le plus prestigieux. Un chèque de 50 francs est remis au lauréat depuis 1903. Aujourd'hui, ce montant, du fait de l'inflation, ne représente plus qu'un prix symbolique — actualisé à 10 euros — mais la "notoriété" promise au lauréat, qui verra son œuvre accéder au palmarès des meilleures ventes, est une récompense bien plus convoitée. En marge du Prix Goncourt, l'académie décerne en outre les Bourses Goncourt de la Poésie, de la Nouvelle, de la Biographie, de la Jeunesse et de Premier Roman.

Les dix membres de l'Académie Goncourt se réunissent chaque premier mardi du mois dans leur salon, au premier étage du restaurant Drouant, rue Gaillon, dans le deuxième arrondissement de Paris. Le prix est attribué début novembre. Si après quatorze tours de scrutin il n'y a pas de lauréat élu le président a une voix double pour déterminer une majorité de vote.

Le prix ne peut être décerné qu'une seule fois à un même écrivain. À une exception près : la supercherie de Romain Gary qui l'a reçu en 1956 pour son roman les Racines du ciel, puis en 1975, sous le pseudonyme d'Émile Ajar, pour le roman La Vie devant soi.

Le prix Goncourt est indissociable, depuis 1926, du prix Renaudot, créé cette année-là par dix critiques littéraires qui attendaient la proclamation faite par le président de l'Académie Goncourt. Sans être organiquement lié au jury du Goncourt, le jury du Renaudot joue le rôle de son complément naturel, accentué par l'annonce du résultat, simultanément et dans le même cadre.

En 1988, l'Académie Goncourt a accueilli avec bienveillance la création du Prix Goncourt des lycéens par la Fnac, en collaboration avec le rectorat de Rennes.

Le 5 février 2008, les jurés du Goncourt ont modifié certaines règles pour répondre aux critiques récurrentes qui leur étaient faites : ils ont en effet décidé à l'unanimité qu'il était incompatible d'être à la fois juré et rémunéré par une maison d'édition
Image
Marcel Proust, lauréat pour À l'ombre des jeunes filles en fleurs en 1919.

Critiques et polémiques Le Prix Goncourt reste le prix littéraire le plus convoité en France parce qu'il assure de fait à son récipiendaire une promotion et des tirages conséquents. Une critique récurrente qui est faite au prix Goncourt est d'être parfois « passé à côté » d'auteurs majeurs du XXe siècle, l'exemple le plus souvent cité étant l'attribution du prix 1932 à Guy Mazeline pour son roman Les Loups, l'année de la publication de Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline évincé par 6 voix contre 45, pour ce que François Nourissier des années plus tard qualifiera encore du « scandale des Goncourt ». En 1999, le magazine Lire résumait le problème en une phrase : « Le prix Goncourt couronne rarement le meilleur roman de l'année ».

Par conséquent, les jurés du prix Goncourt se voient souvent reprocher un certain académisme dans leur approche de la littérature, ainsi que leur affiliation à des maisons d'édition (et plus précisément à trois éditeurs : Gallimard, Grasset et Le Seuil), qu'ils auraient tendance à privilégier au détriment des petites maisons d'édition. De nouvelles règles ont été instituées en 2008 pour éviter la connivence des membres du jury avec ces grandes maisons d’édition : les jurés ont désormais l'interdiction d'être salarié dans l'édition. Des réserves ont cependant été émises sur ces nouvelles règles qui ne garantiraient pas une plus grande impartialité. Le Prix Goncourt, à la différence d'autres prix littéraires prestigieux comme le Prix Pulitzer, le Prix Cervantes ou le Man Booker Prize, n'est pas constitué d'un jury « tournant » : ses membres n'étant pas remplacés d'année en année, ces soupçons continuent de peser sur leurs décisions. L'âge des jurés est également un sujet de controverse, voire de raillerie constante. Jules Renard écrivait déjà à son sujet : « L'Académie des Goncourt me paraît malade ; ça a l'air d'une maison de retraite pour vieux amis. La littérature s'en désintéressera ». Pour y remédier, l'académie a changé son règlement en 2008, les jurés perdront désormais leur droit de vote à 80 ans.
Image
André Malraux, lauréat pour La Condition humaine en 1933.

Liste des lauréats...depuis 2000
2000 - Jean-Jacques Schuhl, Ingrid Caven (Gallimard)
2001 - Jean-Christophe Rufin, Rouge Brésil (Gallimard)
2002 - Pascal Quignard, Les Ombres errantes (Grasset)
2003 - Jacques-Pierre Amette, La Maîtresse de Brecht (Albin Michel)
2004 - Laurent Gaudé, Le Soleil des Scorta (Actes Sud)
2005 - François Weyergans, Trois jours chez ma mère (Grasset)
2006 - Jonathan Littell, Les Bienveillantes (Gallimard)
2007 - Gilles Leroy, Alabama song (Mercure de France)
2008 - Atiq Rahimi, Syngué sabour. Pierre de patience (P.O.L.)
2009 - Marie NDiaye, Trois Femmes puissantes (Gallimard)
2010 - Michel Houellebecq, La Carte et le Territoire (Flammarion)
2011 - Alexis Jenni, L'Art français de la guerre (Gallimard)
...plus sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_prix_goncourt
Image
Simone de Beauvoir, lauréate pour Les Mandarins en 1954.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1850 Message par saintluc »

324
8 décembre
La création de Constantinople
L'empereur Constantin Ier pose la première pierre de la ville qui doit succéder à Rome comme capitale de l'Empire romain d'Orient. Constantinople connaîtra sa plus belle période sous le règne de Justinien (527-565). Elle tombera le 29 mai 1453 aux mains des Turcs et, sous le nom d'Istanbul, elle deviendra la capitale de l'Empire ottoman. Le 13 octobre 1923, elle perdra sa 1ère place au profit d'Ankara, capitale de la nouvelle Turquie.
Voir aussi : Fondation - Dossier histoire de Constantinople - Constantin - Antiquité - Histoire de l'Architecture



1554
8 décembre
Ambroise Paré docteur en chirurgie
Sur les instances du roi de France Henri II, la Faculté de Paris coiffe Ambroise Paré du bonnet de docteur en chirurgie. Cet autodidacte a appris la chirurgie sur les champs de bataille. Il est célèbre tant pour ses qualités humaines et son habileté de praticien. Considéré comme l'un des fondateurs de la chirurgie moderne, Ambroise Paré fut notamment le 1er à pratiquer la ligature des artères avant une amputation.
Voir aussi : Chirurgie - Histoire de la Médecine



1710
8 décembre
Bataille de Brihuega.
La bataille de Brihuega est un épisode de la guerre de Succession d'Espagne qui se déroule les 8 et 9 décembre 1710. Après les défaites qu'elles ont connu au cours des batailles d'Almenar (27 juillet) et de Saragosse (20 août), les troupes franco-espagnoles dirigées par le duc de Vendôme, attaquent les troupes britanniques de James Stanhope qui quittent alors la ville de Madrid pour se rendre en Catalogne. L'essentiel de l'armée britannique se trouvant à une journée de marche avec le général Guido Starhemberg, Vendôme finit par capituler afin de limiter les pertes. Cependant, Starhemberg ne tarde pas à arriver et le 10 décembre, une bataille éclate alors à Villaviciosa.
Voir aussi : Guerre de succession d'Espagne - Bataille d'Almenar - Bataille de Saragosse - Duc de Vendôme - Histoire des Guerres



1829
8 décembre
Début de la dictature de Juan Manuel de Rosas en Argentine
Juan Manuel de Rosas, né en 1793 et mort en 1877, fut un militaire et dictateur argentin. Le 8 décembre 1829, après avoir battu le général Juan Lavalle, il fut proclamé gouverneur de Buenos Aires. S'assurant le contrôle de la ville, il soumit les tribus indigènes aux alentours. A partir de 1835, il dirigea la Confédération argentine et exerça un pouvoir absolu jusqu'en 1852, lorsqu'il fut forcé à l'exil en Angleterre.
Voir aussi : Argentine - Gouverneur - Histoire de Buenos Aires - Dictateur - Juan Manuel de Rosas - Histoire de la Politique



1830
8 décembre
Mort de Benjamin Constant, romancier et homme politique franco-suisse
Né à Lausanne en 1767, Benjamin Constant fut un républicain engagé pendant la Révolution française, devenant un des leaders de l'opposition libérale pendant le Consulat. Il se rallia ensuite à Napoléon pendant les Cent Jours puis fut élu député à la Restauration et défendit le régime parlementaire. Il fut également auteur de romans psychologiques ("Adolphe", "Le Cahier Rouge"...) et d'essais politiques et religieux. Il mourut à Paris le 8 décembre 1830.
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire de la Restauration - Révolution française - Roman - Républicain - Histoire des Décès



1861
8 décembre
Naissance de Georges Méliès
Georges Méliès naît à Paris. Après avoir assisté à la première projection du cinématographe, il crée sa propre société de production qu'il appelle Star Film. Tour à tour producteur, réalisateur, scénariste, décorateur, machiniste et acteur, il réalise près de six cents courts-métrages, devenant par ailleurs le créateur du premier studio de cinéma. On le considère à l'heure actuelle comme étant le père des effets spéciaux. Il est décédé le 21 janvier 1938 à Orly. Georges Méliès repose au cimetière du Père-Lachaise.
Voir aussi : Naissance - Cinéma - Histoire de l'Art



1864
8 décembre
Naissance de Camille Claudel
Camille Claudel naît à Fère-en-Tardenois (Aisne). Elle doit sa célébrité à ses travaux de sculpture, à ses liens familiaux avec le poète et écrivain Paul Claudel et à la relation qu'elle a entretenue avec le sculpteur Auguste Rodin. Internée en 1913, elle décède à Montdevergues, (Vaucluse) le 19 octobre 1943. Une salle consacrée à ses travaux a été mise en place au musée Rodin. Un film sorti en 1998, Camille Claudel, est consacré à l'artiste.
Voir aussi : Naissance - Sculpture - Camille Claudel - Auguste Rodin - Histoire de l'Art



1886
8 décembre
Naissance de Diego Rivera
Diego Rivera, célèbre peintre mexicain, naît le 8 décembre 1886. Après avoir étudié la peinture en Europe, Rivera revient au Mexique en 1920, une fois la révolution terminée. Particulièrement célèbre pour les fresques murales qui sont toujours visibles dans certains bâtiments du centre historique de Mexico, il fut également le mari de l'artiste Frida Kahlo, de 21 ans sa cadette, de 1929 à 1954. Il meurt le 24 novembre 1957.
Voir aussi : Peintre - Mexique - Histoire de Mexico - Histoire de la Peinture



1911
8 décembre
Première exposition du "Cavalier bleu"
Der Blaue Reiter, fondé à Munich par Kandinsky et Franz Marc, organise sa première exposition. Le mouvement réunit un groupe d’artistes d’inspiration expressionniste parmi lesquels se trouvent, outre les fondateurs, Macke, Kubin et Munter. Cette première exposition accueillera les œuvres du Douanier Rousseau, de Schoenberg et de Delaunay. En 1912, Kandinsky et Marc feront paraître des articles artistiques dans "l’Almanach", tout en organisant la seconde exposition, en février. Cette fois, les membres de "Die Brücke", les Fauves et les cubistes seront de la partie. On comptera parmi eux Malevitch et Paul Klee. Le mouvement sera détruit pendant la guerre.
Voir aussi : Histoire de Munich - Schoenberg - Histoire de la Peinture



1914
8 décembre
Bataille des Falkland
Après que deux navires allemands aient été repérés par la marine britannique, celle-ci se lance à leur poursuite et engage la bataille quelques heures plus tard avec une escadre allemande dirigée par le vice-amiral Maximilian Von Spee. Cette attaque au large des îles Falkland se traduit par une victoire du Royaume-Uni. Outre la revanche de la Royal Navy sur le vice-amiral, cela permet avant tout un contrôle des routes commerciales par les Britanniques.
Voir aussi : Bataille - Royal Navy - Maximilien Von Spee - Histoire de la Première Guerre mondiale



1927
8 décembre
Bergson reçoit le prix Nobel de littérature
Bergson reçoit le prix Nobel de littérature qui récompense l’ensemble de son œuvre philosophique. Penseur du vivant, Bergson a développé une nouvelle conception de la conscience et a notamment travaillé sur la notion de durée qu’il oppose au temps scientifique. La métaphore du sucre dont on doit attendre qu’il fonde est d’ailleurs célèbre : il évoque l’impossibilité de découper le temps qui est continuité. Reprochant à la philosophie de ne pas être assez précise et de se perdre dans de faux problèmes, il reformula de nombreuses questions.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Histoire de la Philosophie



1941
8 décembre
Les Etats-Unis déclarent la guerre au Japon
L'attaque surprise du Japon sur la flotte américaine à Pearl Harbour, contraint l’opinion américaine à répudier son isolationnisme traditionnel. Le président américain Franklin D. Roosevelt annonce au Congrès l'entrée en guerre des américains. Au même moment, à Washington, 26 pays adoptent le programme de la Charte de l'Atlantique. Cela aboutit à la Déclaration des Nations Unies, le 1er janvier 1942, et à la formation de la Grande Alliance contre les puissances de l'Axe et du Japon.
Voir aussi : Déclaration de guerre - Histoire de Pearl Harbor - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1949
8 décembre
Les nationalistes chinois se replient sur le Formose
Après une ultime défaite sur le continent, Tchang Kaï-chek et les nationalistes se replient sur l’île de Formose (Taïwan). Installant leur siège à Taïpeh, ils refusent de reconnaître le gouvernement communiste et conservent le nom de "République de Chine". Les communistes, qui ont proclamé la "République Populaire de Chine", adoptent la même attitude. L’ONU reconnaîtra en 1971 le gouvernement communiste comme le seul représentant légitime de la Chine. De fait, un nouvel Etat, désigné généralement sous le nom de Taïwan, est né.
Voir aussi : Dossier histoire de la Chine : la révolution communiste - Tchang Kaï-Chek - Histoire du Guomindang - Histoire de l'Etat



1955
8 décembre
Adoption du drapeau européen
Le Comité des ministres adopte le drapeau des douze étoiles sur fond azur comme emblème du Conseil de l'Europe. La Communauté européenne choisira le même drapeau en 1986. Les étoiles forment un cercle illustrant la solidarité entre les différents peuples d’Europe ; elles sont au nombre invariable de douze, symbole de la perfection et de la plénitude.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Drapeau - Histoire de la Construction européenne



1956
8 décembre
Clôture des JO de Melbourne
Les 13èmes Jeux Olympiques d'été, ouvert à Melbourne (Australie) le 22 novembre, se ferment. Plus de 3000 athlètes de 70 pays y ont participé. Pour l'occasion, les 2 délégations allemandes (RFA et RDA) sont présentent sous le même drapeau créé pour l'occasion. Par ailleurs, sur une suggestion de John Ian Wing, un apprenti charpentier chinois né en Australie, il est décidé de laisser tous les athlètes défiler ensemble plutôt que par pays, en symbole d'unité mondiale.
Voir aussi : Histoire de Melbourne - Histoire des Jeux Olympiques



1980
8 décembre
Assassinat de John Lennon
Le chanteur britannique est tué à l'âge de 40 ans à coups de revolver par un fan déséquilibré à New York. Des 4 Beatles, il est considéré comme celui qui est allé le plus loin dans l'exploration des contradictions personnelles et du pouvoir de l'imagination.
Voir aussi : Assassinat - Dossier histoire de New York - Histoire des Beatles - Lennon - Histoire du Rock n'roll



1991
8 décembre
Le traité de Minsk donne naissance à la CEI
Boris Eltsine, Stanislas Choukevitch et Leonid Kravtchouk, présidents des républiques de Russie, de Biélorussie et d’Ukraine, se regroupent près de Minsk (Biélorussie) et, constatant que le temps de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) est terminé, donne naissance à la Communauté des États indépendants (CEI). Le 21 décembre 1991, 8 autres anciennes républiques soviétiques s'ajoutent à la CEI par le traité d’Alma-Alta (Kazakhstan). Seuls les 3 États baltes, désirant s’intégrer à l’Union européenne, refusent d’adhérer à la CEI.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Histoire des Traités


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1851 Message par saintluc »

La bataille des Falklands est une bataille navale de la Première Guerre mondiale qui eut lieu au large des îles Malouines (Falkland Islands en anglais). L'escadre des croiseurs est-asiatique allemande, aux ordres du vice-amiral Maximilian von Spee, victorieux le mois précédent à la bataille de Coronel, y fut anéantie par les forces de l'amiral Frederick Charles Doveton Sturdee. Cette victoire écrasante de la Royal Navy mit fin à tout espoir allemand de menacer la navigation commerciale dans l'Empire britannique, autrement qu'avec des moyens sous-marins.
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Après sa victoire contre les forces du contre-amiral Christopher Cradock et l'accueil triomphal qu'il a reçu des populations germanophones au Chili, Maximilian von Spee hésite sur la conduite qu'il doit tenir. Il a reçu des ordres de Berlin, lui demandant de rentrer en Allemagne métropolitaine en forçant le blocus de la Royal Navy, mais ses chances de réussir doivent lui sembler très minces. Il tergiverse ainsi pendant un mois avant d'appareiller de Valparaíso avec toutes ses forces, et de franchir le Cap Horn. Une fois dans l'Atlantique, il décide, au passage, de mener un raid contre la base britannique de Port Stanley aux îles Malouines, avant de foncer vers le nord.

Ce temps perdu par l'amiral allemand va permettre à l'amirauté britannique de réagir. Elle confie à son chef d'état-major Frederick Charles Doveton Sturdee le commandement des deux fleurons de la Royal Navy, l'Invincible et l'Inflexible, deux des nouveaux croiseurs de bataille qui, en plus d'une artillerie de huit canons de 305 mm, alors que les canons allemands n'ont un calibre que de 210 mm, surpassent tous les navires allemands en vitesse. Ces deux puissants navires, partis le 11 novembre, rejoignent le 7 décembre la flotte déjà présente dans la zone et qui est loin d'être négligeable. Le vieux cuirassé pré-dreadnought HMS Canopus a été installé en position défensive pour protéger le port, avec un système de vigies placées sur les hauteurs environnantes et le reste de la flotte est occupée à refaire le plein de ses soutes à charbon.

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SMS Scharnhorst
Le 8 décembre au matin, Spee détache deux de ses croiseurs, le Gneisenau et le Nurnberg, pour bombarder la station radio et le dépôt de charbon de Port Stanley. Ils sont accueillis par une salve bien ajustée du HMS Canopus. Sturdee, prévenu de l'approche des Allemands, a calmement donné l'ordre d'allumer les feux de ses navires et d'appareiller dès que prêt, puis il est allé prendre son petit déjeuner. Les croiseurs allemands ayant aperçu les mâts tripodes caractéristiques des grosses unités et surpris par la réponse du HMS Canopus, font demi-tour. Ayant manqué l'occasion de surprendre la flotte britannique dans le port, ils cherchent leur salut dans la fuite.

À 9 h 45, le HMS Bristol quitte le port, suivi un quart d'heure après par le reste de l'escadre britannique. Les Allemands ont de quinze à vingt milles d'avance, mais le jour risque de durer encore huit heures et les vigies de Spee ont enfin identifié les croiseurs de bataille, qu'ils savent plus rapides avec leurs 25 nœuds. L'amiral allemand cherche alors un grain pour échapper à la poursuite en venant au sud-est. Mais les croiseurs de bataille ont rompu la formation pour donner leur pleine vitesse et, à 12 h 47, ils ouvrent le feu et leurs tirs, d'abord imprécis, finissent par encadrer le Leipzig. Maximilian von Spee, se sachant coincé, décide de mener avec ses deux croiseurs cuirassés un combat retardateur désespéré, pour donner une chance aux autres navires.

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HMS Invincible (1907)
Accompagnés du Carnarvon, les deux croiseurs de bataille engagent donc le Scharnhorst et le Gneisenau. L'engagement a lieu tout d'abord à grande distance, les Allemands touchent les navires britanniques à de nombreuses reprises, mais sans grands dommages du fait de la portée. Les impacts d'obus de 305 mm, moins nombreux, sont par contre beaucoup plus dévastateurs, bien que les bâtiments de la Royal Navy, sous le vent, soient gênés par la fumée. En tentant d'éliminer cet inconvénient, Sturdee donne l'occasion aux Allemands d'échapper quelque temps au tir, mais leur vitesse étant décidément supérieure, ils peuvent à 14 h 50 effectuer un virage pour utiliser tout leur armement, Spee tente alors le combat à courte distance pour pouvoir utiliser son armement secondaire. Le tir des Britanniques devient alors précis et meurtrier. Le Scharnhorst, ayant encaissé au moins quinze obus de 305 mm, est en feu, prend du gîte et, à 16 h 04, il chavire, puis coule à 16 h 17. Tout sauvetage étant rendu impossible par le combat qui continue, il n'y a aucun survivant. Le Gneisenau poursuit vaillamment cette lutte inégale mais, à 17 h 15, à court de munitions, il finit par se saborder, 190 marins allemands seront alors recueillis. L’Invincible a encaissé 22 obus et a seulement un blessé. L’Inflexible, touché seulement trois fois, compte un mort et trois blessés.

Pendant ce temps, le reste de la flotte de Sturdee donne la chasse aux croiseurs légers allemands. Le Leipzig en queue est la première victime. Ralenti par les tirs du Glasgow, il finit par être à portée du Cornwall et, à 19 h 00, il est en feu, deux cheminées et son mât principal étant tombés, à court de munitions, il tente une attaque à la torpille contre le Cornwall et son équipage se prépare à l'évacuation. Le Glasgow se rapproche alors et lui donne le coup de grâce, le Leipzig chavire et coule à 21 h 20, seul 18 survivants seront repêchés. Cependant, les deux impacts qu'il a infligés au Glasgow ont endommagé les chaudières de celui-ci, lui ôtant toute chance de rejoindre le Dresden.

Le Nurnberg est parti seul vers le sud-est avec dix milles d'avance sur son poursuivant, le Kent, théoriquement moins rapide que lui. Mais, à force de prodiges, les mécaniciens britanniques, brûlant tout le bois disponible à bord, arrivent à lui faire donner 25 nœuds et le navire allemand, à la mer depuis plusieurs mois, ne peut donner sa vitesse maximum. À 17 h 00, le duel d'artillerie s'engage, dans un premier temps à l'avantage du Nurnberg, mais la distance faiblissant, le britannique mieux armé et mieux blindé prend l'avantage et, vers 17 h 30, deux chaudières du Nurnberg explosent, le laissant à la merci de son ennemi maintenant très supérieur en vitesse. À 19 h 26, il finit par chavirer, laissant seulement douze survivants. Le Kent, lui, a subi trente-huit impacts et compte seize morts.

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SMS Gneisenau
Aucun navire de la Royal Navy n'a subi de dommages sérieux : il n'y eut que dix morts et dix-neuf blessés dans ses rangs. Par contre, 1 871 marins allemands ont trouvé la mort et 215 ont été repêchés et faits prisonniers. Des cinq navires allemands engagés, un seul survit à la journée, le Dresden. Il parvient à échapper aux poursuites jusqu'au 14 mars 1915, quand le HMS Kent de la classe Monmouth et le Glasgow le découvrent avec ses machines en panne, dans l'archipel Juan Fernández. Le dernier navire allemand opérant outre-mer à cette époque, est le Königsberg, enfermé dans l'estuaire du fleuve Rufiji en Tanzanie.

La défaite de Coronel étant largement vengée, la marine allemande n'a plus de forces navales de surface pour menacer la navigation le long des routes maritimes de l'Empire britannique. Le reste de la flotte impériale allemande servira donc à fixer la Royal Navy en mer du Nord. Quelques tentatives vont être réalisées avec des navires marchands camouflés, comme la croisière du Seeadler, mais le principal effort va se reporter sur l'arme sous-marine. La guerre sous-marine sans restriction déclenchée en 1915, va provoquer le torpillage du Lusitania, qui précipitera l'entrée en guerre des États-Unis en 1917.

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Doveton Sturdee, l'amiral vainqueur.
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#1852 Message par orchidee »

Henri Bergson, né le 18 octobre 1859 à Paris où il est mort le 4 janvier 1941, est un philosophe français. Il a publié quatre principaux ouvrages : d’abord en 1889, l’Essai sur les données immédiates de la conscience, ensuite Matière et mémoire en 1896, puis L'Évolution créatrice en 1907, et enfin Les Deux Sources de la morale et de la religion en 1932. Il a obtenu le prix Nobel de littérature en 1927. Son œuvre est étudiée dans différentes disciplines : cinéma, littérature, philosophie, neuro-psychologie, etc.
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Henri Bergson, Prix Nobel de littérature (1927)

La pensée de Bergson est grandement influencée par Spinoza et par Kant, ce dernier se trouvant être la plupart du temps son « adversaire ». On y trouve aussi l'influence de penseurs qui lui étaient contemporains : Herbert Spencer, William James, Jules Lachelier, Félix Ravaisson, et de nombreuses autres sources scientifiques, artistiques, philosophiques ou mystiques, notamment celle exprimée par Plotin. Les concepts clefs de sa philosophie sont la durée, l’intuition, l’élan vital et les rapports entre l'âme et le corps.

Le thème fondamental du bergsonisme est le temps en tant que durée.

La durée Dans son Essai sur les données immédiates de la conscience, Bergson oppose durée de la conscience et temps scientifique : « Si tous les mouvements de l'univers étaient uniformément accélérés, bien mieux : si, à la limite, une rapidité infinie resserrait le successif dans l'instantané, aucune formule scientifique ne serait modifiée. Cette situation fictive fait bien sentir que le temps de la science n'est pas celui de l'existence. Qu'est-ce donc alors que ce temps de l'existence auquel le bergsonnisme affectera le mot durée? C'est le temps vécu et, comme tel, donné là où il est vécu, dans la conscience (...) Le temps de l'existence est donc radicalement différent de celui que la mécanique et la physique mathématique ont rendu mesurable par une abstraction qui le vide de tout devenir, concrètement incompressible et inextensible (...) Examinant une des « notions scientifiques fondamentales», voici que Bergson se trouvait devant une réalité psychique; au moment où il constatait un écart entre la durée vécue et le temps qui passait de la science et de la conscience. Le « changement » ne pouvait être plus « complet ». Ajoutons : ni plus inattendu. Le philosophe l'a dit et redit toutes les fois qu'il eut l'occasion de rappeler les premières démarches de sa pensée »

Pour faire comprendre la différence entre temps et durée, Bergson faisait fondre devant les auditeurs du Collège de France un morceau de sucre dans l'eau. Le temps est la mesure d'une répétition dans l'espace. Par exemple le passage d'une aiguille tournant à vitesse constante par le point le plus haut du cercle de l'horloge permet de mesurer un heure ou une minute ou une seconde. Le temps est donc une façon de ramener un phénomène évolutif à des coordonnées spatiales. Ainsi dans le « temps spatial » sont décrits les états successifs du sucre fondant dans l'eau16. La « durée pure » est la pensée hors mesures de la continuité du même phénomène évolutif. Elle suppose quelque chose qui assure la continuité entre les états successifs, qui est, pour Bergson, la conscience de l'observateur, qu'il appelle « intuition » parce qu'elle se perçoit non par la projection de l'évolution du système décrit sur un référentiel spatial mais par une pensée inséparable de son objet: « Je saisis simultanément que je pense en durée et que je suis en durée », ce qui fera dire à Henri Gouhier « la conscience de durer est durée de la conscience ».

Dans le temps se pense, par calcul, la différence entre des états successifs comme dans la durée pure, par intuition, leur continuité. Celle ci est une intégration d'états successifs comme celui là une différenciation d'un phénomène unique. C'est par l'appréhension du saut épistémologique qu'à représenter l'invention mathématique du calcul intégral que Bergson a eu l'intuition, entre 1883 et 1884 alors qu'il était normalien à Clermont-Ferrand, d'introduire la notion de « durée pure » et de faire faire à son tour à la physique, du moins à une phénoménologie (parce que la physique justement spatialise le devenir), un saut épistémologique.

Face au positivisme et au scientisme Il parvient ainsi à une refondation de la liberté, par ailleurs indéfinissable, mais aussi à une analyse novatrice de la relation de causalité. La causalité, quand elle est considérée sous l'angle purement scientifique, participe selon lui du principe logique d'identité (qui tend à nier la durée). Bergson a écrit « La science a pour principal objet de prévoir et de mesurer : or on ne prévoit les phénomènes physiques qu'à la condition de supposer qu'ils ne durent pas comme nous, et on ne mesure que de l'espace .» Cette conception de la causalité s'est en quelque sorte durcie dans deux courants philosophiques importants du XIXe siècle (qui ne se confondent pas purement et simplement avec la science en tant que telle, mais la considèrent comme la seule façon valable de connaître), deux courants orientés par « le progrès, au XIXe siècle, des sciences positives, et plus spécialement, des sciences de la nature fondées sur l'observation et l'expérimentation. C'est de ce progrès qu'était né le positivisme proprement dit, celui d'Auguste Comte. Mais beaucoup d'esprits (...) Forts, d'une part, des suggestions mécanistes de la physique et de la chimie, d'autre part, des théories évolutionnistes de Lamarck et de Darwin, enfin des conceptions associationnistes de la psychologie anglaise (...) s'acheminaient vers une théorie purement « scientiste » de l'univers et de l'humanité20.»

Ces deux philosophies s'accordent sur l'idée que « tout, dans le monde matériel psychologique et social, est soumis au déterminisme le plus régulier; rien ne se produit que suivant des lois constantes et générales; nulle part on ne trouve de miracle, de contingence, de liberté; quand certaines causes sont données, certains effets se produisent immanquablement.» Ces deux philosophies ne divergent que de cette façon: pour les positivistes, nous ne connaissons pas le secret de l'origine de l'univers ni sa destinée. Pour le scientisme « du moment qu'on s'est accordé à soi-même la supposition, soit d'une certaine quantité immuable de « force et de matière », soit en d'autres termes, d'une certaine quantité immuable d'énergie, on a de quoi interpréter intelligiblement tous les phénomènes astronomiques, physiques, chimiques, biologiques, psychologiques et sociaux (...)Le monde est « une force qui va », sans poursuivre aucun but que le simple développement de ses puissances intime. Dans une conception de ce genre, tout se fait d'une façon soit mécaniques, soit dynamique, mais en tout cas calculable. Toute l'explication des choses relève donc des mathématiques 22.» Pour Charles Péguy, cité par André A.Devaux, Bergson est «l'homme qui a réintroduit la vie spirituelle dans le monde », mais pas nécessairement seulement en contredisant Auguste Comte, mais en le dépassant car, estime-t-il, la réintroduction du spirituel « s'est opérée par le recours à une plus grande positivité, intégrant le métaphysique dans le champ de l'expérience objective : première révolution qui consiste à refuser l'assimilation, héritée du comtisme, entre « positif » et « relatif ». Une des clefs du bergsonisme, en effet, est fournie par la distinction qu'il souligne entre « connaissance limitée » et « connaissance relative »: celle-ci « altère la nature de son objet »; celle-là « le laisse intact, quitte à n'en saisir qu'une partie »

Une métaphysique positive Mais la causalité participe, d'une toute autre façon,d'une conception dynamique de la réalité, sur le modèle de la conscience. Le temps que mesure la science est à ses yeux autre chose que le temps vécu par la conscience ; c'est une abstraction construite par la mise en parallèle d'événements dans le temps et de simultanéités dans l'espace. Lors de l'étude de la trajectoire d'un mobile, les points de l'espace atteints successivement à une seconde d'intervalle sont notés en utilisant la simultanéité du passage avec le signal d'une horloge. La science mesure le temps de manière discrète, le flux continu de la durée entre deux signaux d'horloges n'est pas pris en compte. Ainsi le temps apparaît dans une équation mathématique comme une variable que le scientifique ajuste à sa guise. Dans la prédiction d'une éclipse solaire, par exemple, l'astronome connaît la position relative de la terre et de la lune par rapport au soleil en avançant l'aiguille du temps. Il n'a pour cela qu'à modifier la valeur de la variable 't' dans les équations décrivant les orbites.

Mais pour la conscience, le temps est d'une autre nature. Ce qui importe, c'est justement le flux continu qui s'écoule entre les bornes que la science mesure. Sans remettre en cause la légitimité de l'opération scientifique d'abstraction du concept du temps, Bergson nous avertit que nous substituons inconsciemment la conception d'une durée vécue, par une conception entachée de cette notion de temps scientifique : nous avons en quelque sorte « spatialisé le temps ». Par exemple, une personne remarquait que les fours micro-ondes étaient de curieuses machines. En effet, si l'on décongelait du pain en deux fois cinq minutes, on obtenait un résultat différent d'une décongélation en dix minutes. Cette personne est manifestement victime de la spatialisation du temps ! Elle a manipulé les deux intervalles de temps de cinq minutes comme des intervalles d'espace, les a mis bout à bout comme deux segments de droites et pensait obtenir un segment de droite de dix minutes. Dès lors, elle s'étonnait que ce segment n'était pas équivalent aux deux autres plus petits, comme il se devait comme quand on manipule de l'espace. Mais il s'agissait de temps, et elle oubliait de considérer le temps qui continuait à s'écouler indivisé après la première petite décongélation : le pain avait évolué lorsque la deuxième petite décongélation a démarré, et fatalement, le point de départ étant différent, le résultat fut différent.

La spatialisation du temps est la source de faux problèmes qui s'introduisent dans le débat philosophique, et dont l'exemple type est la question de Leibniz : « pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? ». Bergson démontre qu'en rendant au temps sa nature continue, ces faux problèmes se résolvent d'eux-mêmes comme autant de mirages.

L'intuition Bergson distingue l'intelligence de l'intuition. L'intelligence est réglée sur la matière, c'est-à-dire qu'elle a une fonction pratique. L'intelligence est une force de calcul qui permet de prévoir, de se mettre à l'abri du danger, d'élaborer des instruments pour notre confort et notre survie. C'est dans la technique que l'intelligence réalise son essence. Elle comporte aussi une faculté de connaître ce que résume Frédéric Worms: « L'intelligence est (...) la faculté qu'ont certains êtres vivants (les êtres humains) d'agir sur la matière par l'intermédiaire d'outils et de connaître certains objets par l'intermédiaire de leurs rapports, donc avant tout par l'intermédiaire de l'espace .»

L'intuition, quant à elle, est réglée sur la durée. « L'analyse opère sur l'immobile alors que l'intuition se place dans la mobilité ou, ce qui revient au même, dans la durée. Là est la ligne de démarcation bien nette entre l'intuition et l'analyse.»Elle transcende les cadres clos que l'intelligence fabrique pour s'approprier le monde, et va chercher à l'intérieur de la vie une source de connaissance. Bergson ouvre ainsi la voie à une métaphysique nouvelle, en affirmant que le réel, dans son origine, est connaissable. « C'est dans l'expérience, sensible, temporelle, immédiate, qu'il doit y avoir intuition ou pas du tout. Mais si l'intuition est donnée, elle livre alors les caractères d'une réalité, sans aucune relativité due à nos sens ou à notre connaissance, et prend donc un sens métaphysique: le critère de la durée est alors la garantie intrinsèque de la portée métaphysique de l'intuition. C'est sur ce point que Bergson s'oppose à Kant, en faisant revenir au sein de la « matière » de « l'intuition sensible » sa forme (le temps), les concepts mêmes de l'entendement (avec l'intution de la matière qui fonde l'intelligence), et surtout les grandes expériences métaphysiques du moi, du monde et même de Dieu, inaccessible au philosophe comme tel, de l'expérience mystique.»

Si l'intuition est différente de l'intelligence, elle ne s'y oppose pas. L'intuition n'est possible qu'au terme d'un long effort intellectuel, comme une ressaisie synthétique des données analysées par l'intelligence. Par ailleurs, l'intuition ne peut se communiquer qu'à l'aide de l'intelligence. C'est pourquoi la philosophie est bien, dans son mode d'exposition, un raisonnement.

L'élan vital Pour Bergson, « la conscience est coextensive à la vie ». Dans L'Évolution créatrice, il s'oppose tant au modèle mécaniste qu'au modèle finaliste de l'histoire de la vie, en ôtant de cette dernière à la fois toute prévisibilité et tout caractère programmé d'avance. Il définit l’élan vital, « force créant de façon imprévisible des formes toujours plus complexes », pulsion créatrice d'où surgissent les réalités vivantes. Cette théorie fut contestée par le prix Nobel de médecine Jacques Monod.

Rapports entre l'âme et le corps Dans Matière et mémoire, Bergson soutient une conception dualiste de l'être : l'esprit existe par lui-même, ce n'est pas un produit de l'activité biologique du cerveau. Il affirme nettement et systématiquement cette dualité.

Bergson n'aura de cesse de combattre le parallélisme. Il y a solidarité entre le corps et l'âme, mais rien de plus. « Un vêtement est solidaire du clou auquel il est accroché ; il tombe si l'on arrache le clou ; il oscille si le clou remue ; il se troue, il se déchire si la tête du clou est trop pointue ; il ne s'ensuit pas que chaque détail du clou corresponde à un détail du vêtement, ni que le clou soit l'équivalent du vêtement ; encore moins s'ensuit-il que le clou et le vêtement soient la même chose. »** Cet argument combat la théorie selon laquelle le corps et l'âme sont liés en présence de certaines substances chimiques appliquées au corps : ils effectuent selon lui une « confusion d'abstractions », car, selon lui le cerveau est l'outil qui permet à l'esprit de connaître le monde physique et donc d'agir avec lui. Les substances chimiques affectent donc l'outil, mais nullement l'esprit lui-même. Ce serait comme un navigateur qui essaye de diriger son bateau de nuit sous un ciel couvert de nuages avec des outils qui lui permettent habituellement d'observer les étoiles.

Aujourd'hui, la théorie de la localisation considère certaines fonctions dont la mémoire, les souvenirs (que Bergson attribue à l'esprit) comme des attributs du corps, localisés en des zones du cerveau. La finalité de cette théorie implique un décryptage possible du contenu physique d'un cerveau en un langage compréhensible, c'est-à-dire la probable lecture des pensées, des sentiments, etc. C'est la théorie actuelle de Jean-Pierre Changeux, qui cherche confirmation à travers des analyses effectuées au moyen de la caméra à positons. Pour Bergson, il y a effectivement localisation de zone de traitement de certaines informations, mais en aucun cas elle serait compréhensible par le discours : ce serait comme observer un théâtre de mimes et dire que l'on y comprend tout.

La morale et la religion Le dernier livre de Bergson, Les Deux sources de la morale et de la religion, concerne, comme l'indique le titre, les dimensions morales et religieuses de la vie humaine. Elle distingue deux types de morales et deux types de religion, et à partir de là deux types de sociétés.

La reconnaissance de la France
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Sur un pilier du Panthéon de Paris, une inscription honore le philosophe.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Berg ... ann_p89-14
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1853 Message par saintluc »

1413
9 décembre
Sigismond et Jean XXIII convoquent le Concile de Constance
Selon le vœu de Sigismond de Luxembourg, l'antipape Jean XXIII lance une bulle de convocation au XVIe concile œcuménique de Constance, dont l'ouverture est fixée au 1er novembre 1414. Depuis le concile de Pise (1409), trois pontifes se disputent le Saint-Siège et des désirs de réforme se font entendre en Bohême : siégeant jusqu'en 1418, présidé par le cardinal Jean Allarmet de Brogny, il se chargea de mettre un terme au Grand schisme d'Occident.
Voir aussi : Sigismond de Luxembourg - Grand schisme d'occident - Concile de constance - Jan hus - Concile de pise - Histoire des Affaires religieuses



1437
9 décembre
Mort de Sigismond Ier du Saint-Empire
Sigismond Ier du Saint-Empire (né en 1368) s'éteint à Znaim (actuelle République Tchèque). Ardent défenseur de la chrétienté, élu Roi des Romains en 1411, il usa de son influence afin de prémunir l'Europe centrale et la péninsule balkanique des incursions ottomanes, refondant notamment l'Ordre du Dragon pour protéger la famille royale de Hongrie. Il participa également aux croisades contre les Hussites (1419-1436), en Bohême. Dernier de la branche aînée des Luxembourg, tous ses biens passèrent aux Habsbourg.
Voir aussi : Habsbourg - Hongrie - Ordre du dragon - Roi des Romains - Invasions ottomanes - Histoire de la Politique



1641
9 décembre
Mort de l'artiste Antoine Van Dyck
Antoine Van Dyck, peintre et graveur flamand, est né le 22 mars 1599 à Anvers. Révélé par son talent, il devient l'assistant du célèbre peintre de Pierre Paul Rubens entre 1610 et 1614. Un an plus tard, ce peintre baroque devient indépendant. Par la suite, il étudie pendant six ans les maîtres italiens tels que Titien et Véronèse et il se fait reconnaître comme un grand portraitiste. Le 5 juillet 1632, il est nommé chevalier et un an plus tard Henriette de France le désigne comme le premier peintre ordinaire de Sa Majesté. Parmi ses ½uvres les plus notables, on trouve "Le gentilhomme à l'épée", "Les Amours de Renaud et Armide" ou encore "le Portrait de Gaston de France". Il meurt le 9 décembre 1641 à Blackfriars, près de Londres.
Voir aussi : Antoine Van Dyck - Histoire des Décès



1669
9 décembre
Mort du pape Clément IX
Giulio Rospigliosi décède le 9 décembre 1669 à Rome. Issu d'une famille noble, il devient le collaborateur du pape Urbain VIII. Il écrit des poèmes, des drames et des opéras. Nommé cardinal en 1667, il est élu pape le 20 juin 1667 sous le nom de Clément IX. Durant son pontificat, il participe au traité d'Aix-la-Chapelle en 1668 qui marque la fin de la guerre de Dévolution.
Voir aussi : Pape - Histoire de Rome - Mort - Clément IX - Histoire de la Chrétienté



1687
9 décembre
Couronnement de Joseph Ier du Saint-Empire, roi de Hongrie
Joseph Ier du Saint-Empire, plus connu sous le nom de Joseph de Habsbourg, né à Vienne le 26 juillet 1678. Il est couronné roi de Hongrie le 9 décembre 1687. Quatre ans plus tard, il devient empereur germanique et porte le nom de Joseph Ier. Il gouverne durant la guerre de succession d'Espagne et employa le prince Eugène devenant rapidement un ami proche. Il décède à l'âge de 33 ans et Charles III d'Espagne lui succède.
Voir aussi : Joseph Ier du Saint-Empire - Histoire des Sacres



1706
9 décembre
Jean V de Portugal devient roi.
Jean V de Portugal devient roi du royaume de Portugal et des Algarves le 9 décembre 1706. Il succède alors à son père, Pierre II de Portugal. Il est intronisé le 1er janvier de l'année suivante et règne jusqu'à ce qu'il décède le 31 juillet 1750 des suites d'une longue maladie.
Voir aussi : Pierre II de Portugal - Histoire des Sacres



1718
9 décembre
Conspiration de Cellamare
Selon le traité d'Utrecht, Philippe V d'Espagne, issu de la dynastie des Bourbons, renonce à la couronne de France, même en cas de décès de Louis XV. Cependant, le roi d'Espagne rêve de monter sur le trône de France. Plusieurs personnes, dont la duchesse et le duc du Maine, Jules Alberoni et l'ambassadeur du roi d'Espagne Antonio del Giudice (prince de Cellamare) préparent un complot visant à renverser le régent du royaume de France, Philippe d'Orléans, et installer Philippe V à sa place. La conjuration est découverte et les responsables sont arrêtés le 9 décembre 1718. Ils seront pardonnés ensuite. Un mois plus tard, la France déclare la guerre à l'Espagne.
Voir aussi : Philippe V d'Espagne - Complot - Conspiration - Philippe d'Orléans - Histoire des Coups d'Etat



1742
9 décembre
Naissance du chimiste Carl Wilhelm Scheele
Le chimiste Carl Wilhelm Scheele naît à Stralsund (Poméranie suédoise). Dès 14 ans, il devient apprenti apothicaire à Göteborg. Il est à l'origine de la découverte de nombreux éléments chimiques tels que l'oxygène, l'hydroxyde de baryum, le chlore, le tungstène, l'acide citrique, etc. Il décèdera à 43 ans, vraisemblablement à cause des contacts répétés qu'il a eu avec les produits chimiques avec lesquels il travaillait.
Voir aussi : Suède - Chimie - Histoire des Sciences et techniques



1748
9 décembre
Naissance du chimiste Claude Louis Berthollet
Le chimiste Claude Louis Berthollet naît à Talloires dans le duché de Savoie. Il s'est rendu célèbre pour ses nombreux travaux tels que "Recherche sur les lois des affinités chimiques" en 1801 et "Essai de statique chimique" en 1803. On lui doit notamment la découverte des propriétés décolorantes du chlore qui permit l'invention de l'eau de javel. Membre de l'Académie des sciences et de la Royal Society en 1789, il devient membre du Sénat conservateur en 1799 puis comte sous l'empire. Il décédera à Arcueil le 6 novembre 1822.
Voir aussi : Naissance - Chimie - Histoire des Sciences et techniques



1777
9 décembre
Réapparition du Mont de Piété
Exaspéré par les pratiques malhonnêtes des usuriers, Louis XVI rétabli le système du Mont-de-piété en France, sur le principe du prêt sur gage à faible intérêt. A vocation sociale, le Mont-de-piété n'a qu'un très faible taux d'intérêt, 10% environ. Framboisier de Beaunay qui est à la tête de ce projet, est nommé directeur de l'établissement. En 1918 le Mont-de-piété deviendra le Crédit Municipal de Paris. Le Mont-de-piété fut crée en Italie par le moine Barnabé de Terni en 1462. Il fait son apparition en France en 1637, puis est fermé en 1644 par les opposants à Richelieu.
Voir aussi : Histoire du Mont de Piété - Histoire de la Finance



1789
9 décembre
Décret de la division de la France en départements
Le 9 décembre 1789 marque l'histoire administrative de la France. Dans une volonté d'alléger la densité des structures territoriales, l'Assemblée nationale entérine le décret divisant l'espace national en départements. Ces entités sont dirigées par un procureur syndic élu et gérées par un conseil général élu. Le choix des chefs-lieux se fait sur des critères d'accessibilité, une journée à cheval pour le chef-lieu du département, une demi-journée pour le chef-lieu du district.
Voir aussi : Décret - Départements - Histoire de la Politique



1824
9 décembre
Bataille d'Ayacucho
Les troupes espagnoles du Vice-roi du Pérou sont défaites par les indépendantistes du général antonio José Sucre, au Sud-Est de Lima. Après 14 ans de lutte pour l'indépendance, les Andes son assurées avec cette victoire décisive de recouvrer leur souveraineté perdue au XVIème siècle. La bataille d'Ayacucho sonne le glas de la présence espagnole en Amérique latine et assurera l'indépendance à tout le continent sud-américain.
Voir aussi : Indépendance - Sucre - Histoire de la Bataille d'Ayacucho - Histoire de la Décolonisation



1893
9 décembre
Une bombe explose au Palais-Bourbon
L'anarchiste français Auguste Vaillant lance, depuis la tribune de la Chambre, une bombe chargée de clous sur les députés. L'attentat ne fait aucune victime, une seule personne est blésée. Vaillant est arrêté et condamné à mort. Lors de son procès il énoncera clairement que son objectif n'était pas de tuer mais de blesser un grand nombre de députés. Il expliquera son geste par sa volonté de venger la mort de Ravachol, un anarchiste exécuté après avoir commis 4 attentats. Vaillant sera guillotiné le 4 février 1894.
Voir aussi : Attentat - Auguste Vaillant - Histoire du Palais-Bourbon - Ravachol - Histoire des Faits divers



1905
9 décembre
Séparation de l'Eglise et de l'Etat
Après 9 mois de débat houleux, la loi sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat est votée par le Sénat à 179 voix contre 103. Le président de la République, Emile Loubet, proclame la nouvelle loi et le Journal Officiel la publiera dès le lendemain. Les biens d'Eglise seront répertoriés et distribuer à des associations cultuelles. Cette séparation entre les institutions visait principalement à combattre l'influence de l'Église catholique sur le vote des français et la vie politique de la nation. Vivement encouragés par le Pape Pie X, les catholiques de France la condamnent violemment.
Voir aussi : Religion - Etat - Chrétienté - Eglise - Histoire de la Troisième République



1964
9 décembre
A love Supreme
John Coltrane enregistre le chef d’œuvre de sa période modale : Love Supreme. Cette suite de 32 minutes en quatre mouvements repose sur un simple motif, et annonce par sa connotation religieuse la période mystique dans laquelle le saxophoniste s’engage par la suite.
Voir aussi : Histoire du Jazz modal - John Coltrane - Histoire du Jazz



1968
9 décembre
Invention de la souris
Lors de la conférence des sociétés d'informatique tenue à l'université de Stanford en Californie, Doug Engelbart et son équipe font la démonstration pour la première fois de la souris d'ordinateur. Promue à un bel avenir, la souris révolutionnera le monde informatique.
Voir aussi : Histoire de l'Informatique



1977
9 décembre
Naissance du RER
La première ligne du Réseau Express Régional (RER), la ligne A, est inaugurée. L'idée d'aménager le RER en Île-de-France date de 1965 avec le plan Delouvrier. Quelques années plus tard les lignes B, C et D viendront compléter le réseau ferré.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire des Chemins de fer



1998
9 décembre
Première femme présidente de la Suisse
Ruth Dreifuss est élue à la tête de la Confédération suisse. Militante socialiste, elle occupe le poste de conseillère fédérale au cœur d’un gouvernement majoritairement de droite. Elle finira par démissionner en 2002.
Voir aussi : Socialiste - Histoire des Elections





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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1854 Message par saintluc »

La conspiration de Cellamare est un complot ourdi par l’Espagne en 1718 pour retirer la régence du royaume de France à Philippe d’Orléans. Elle tire son nom d’Antonio del Giudice, prince de Cellamare, ambassadeur en France du roi d’Espagne Philippe V.

À l’instigation de l’abbé Dubois, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, la France forma la Quadruple Alliance avec l’Angleterre, la Hollande et l’Empereur, pour contrebattre les prétentions de Philippe V, petit-fils de Louis XIV, qui rêvait de porter la couronne de France, nonobstant la renonciation obtenue dans les traités d’Utrecht, en cas de décès de Louis XV.

La duchesse du Maine, épouse d’un bâtard légitimé de Louis XIV, Louis Auguste de Bourbon, intriguait contre le Régent qui, en faisant casser le testament du vieux roi, avait écarté son mari de tout rôle politique. Elle entra en correspondance avec le Premier ministre de Philippe V, le cardinal italien Giulio Alberoni.

Avec l’appui de l’ambassadeur du roi d’Espagne, un projet de complot fut bientôt tramé dans l’entourage de la duchesse. On y trouvait l’une de ses femmes de chambre, la baronne de Staal-Launay, qui a laissé d’intéressants mémoires, le cardinal de Polignac, le duc de Richelieu, et plusieurs personnages moins importants. On échafaudait toutes sortes de plans chimériques : enlever le Régent, faire attribuer la Régence à Philippe V, qui convoquerait les états généraux… L’exécution était aussi défaillante que la conception : les conjurés firent transcrire des documents compromettants qu’ils voulaient envoyer à Alberoni par Jean Buvat (1660-1729) , écrivain à la bibliothèque du roi, qui, épouvanté, s’empressa d’aller tout raconter à Dubois. L'abbé le renvoya à ses copies en lui intimant l'ordre de venir lui rendre compte chaque jour.

L’abbé Dubois laissa partir les dépêches, confiées à un jeune abbé espagnol, mais le fit arrêter à Poitiers le 5 décembre 1718. Le 9 décembre, le Régent faisait arrêter le prince de Cellamare qui fut aussitôt expulsé, ainsi que tous ceux qui, de près ou de loin, avaient participé à la conjuration : le duc du Maine, envoyé à la forteresse de Doullens, la duchesse exilée à Dijon, le duc de Richelieu mis à la Bastille, etc. Tous obtinrent leur pardon quelques mois après et personne ne fut envoyé à l’échafaud.

Le 9 janvier 1719, la France saisit l’occasion pour déclarer la guerre à l’Espagne, ce que l’Angleterre avait déjà fait le 27 décembre.
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Philippe V d’Espagne, bénéficiaire putatif de la conspiration de Cellamare.
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#1855 Message par orchidee »

Sir Antoine van Dyck, né le 22 mars 1599 à Anvers et mort le 9 décembre 1641 à Blackfriars, près de Londres, est un peintre baroque, surtout portraitiste, qui a été le principal peintre de cour en Angleterre. Il était aussi un maître de la gravure à l’eau-forte.
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Biographie Fils d’un riche marchand de textile, Antoine van Dyck est né à Anvers et est devenu peintre indépendant en 1615. Après avoir été remarqué par son talent, il commença par être le principal assistant de Pierre Paul Rubens entre 1610 et 1614.
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En 1620, il partit en Angleterre pour la première fois mais ne réussit pas à se faire présenter au roi Jacques Ier d’Angleterre. Quatre mois plus tard, il repartit en Flandres. Il séjourna ensuite en Italie où il étudia pendant six ans les maîtres italiens tels que Titien et Véronèse et où il jeta les fondations de sa carrière de portraitiste à succès.
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Il s’installa plus précisément à Gênes où il décora les palais somptueux des nobles génois de tableaux religieux et de portraits dans lesquels il mettait toujours en valeur la position sociale importante de ses modèles. En 1627, il retourna à Anvers où il peignit une grande quantité de chefs-d’œuvre pendant plusieurs années. Sa réputation parvint aux oreilles de Charles Ier d’Angleterre qui le rappela. En 1632, Van Dyck retourna à Londres. Son succès en Angleterre fut rapide.
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Il réalisa des portraits du roi Charles, de son épouse la reine Henriette de France et d’innombrables personnages de la cour en plus de ses autoportraits et des portraits de sa maîtresse, Margaret Lemon. À la fin de sa vie, il se contentait d’apporter la touche finale aux portraits peints pour la plus grande partie par ses disciples selon ses esquisses.
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Il fut fait chevalier le 5 juillet 1632, et nommé premier peintre ordinaire de Sa Majesté en 1633. Il recevait une forte pension et épousa la fille de Lord Ruthven. Antoine van Dyck créa pour la cour d’Angleterre des œuvres dans lesquelles s’affirme le pouvoir du roi en tant que monarque absolu. En 1634, il fit un court voyage à Anvers et un autre en France en 1641.
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À sa mort, Antoine van Dyck fut inhumé à la Cathédrale Saint-Paul de Londres.

Van Dyck eut une grande influence sur les portraitistes anglais et, par suite, on le considère souvent comme le créateur de l’École anglaise de peinture. Il fut le maître du peintre d'origine flamande Jean de Reyn.

Un pigment de peinture à l’huile, le brun van Dyck, lui doit son nom, ainsi qu’un procédé photographique, le procédé Van Dyke.
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_van_Dyck
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#1856 Message par saintluc »

536
10 décembre
Justinien prend Rome
Le général byzantin Bélisaire prend Rome aux Ostrogoths au nom de l'empereur romain d'Orient, Justinien. Le roi ostrogoth Vitigès s'y opposera et souhaitera reconquérir la ville, mais Bélisaire le vaincra en 540. Finalement, Rome sera reconquise par le roi goth Totila en décembre 546.
Voir aussi : Sacre - Empire byzantin - Justinien - Histoire de la Rome antique



1865
10 décembre
Début du règne de Léopold 1er en Belgique
Après le décès de son père, Léopold 1er, Léopold II devient le second roi des belges. Avec 44 ans de règne, il détient encore aujourd'hui le record de longévité de la toute la dynastie belge. Il est l'artisan d'une grande reconstruction de la Belgique : grande construction à Bruxelles et Ostende, fortifications à Liège, Namur et Anvers, etc. A sa mort, le 17 décembre 1909, le Belgique passe aux mains de son neveu, Albert 1er.
Voir aussi : Règne - Belgique - Léopold II - Histoire de la Politique



1865
10 décembre
Décès de Léopold Ier
Léopold 1er décède au palais de Laeken en Belgique. Né le 16 décembre 1790 à Cobourg, il est le fils de François de Saxe-Cobourg-Saalfeld (1750-1806) et de la princesse Augusta Reuss d'Ebersdorf. Après avoir refusé la couronne de Grèce, il est élu premier roi des Belges le 4 juin 1831. Il obtient la garantie de l'indépendance de la Belgique en 1839 avec la ratification par les Pays-Bas du traité des XXIV articles. A sa mort, il sera remplacé par son fils, Léopold II.
Voir aussi : Décès - Politique - Belgique - Léopold 1er - Histoire de la Politique



1870
10 décembre
Naissance de l'écrivain Pierre Louÿs
L'écrivain français Pierre Louÿs voit le jour à Gand (Belgique). Il doit ses ambitions poétiques à la découverte du parnassien Jose Maria de Heredia et parvient à publier ses premiers écrits dans la revue "La Conque". Chantre de l'amour sensuel, fasciné par les précis érotiques grecs, il connaît un succès d'estime avec des romans d'une érudition alambiquée et précieuse, tels Aphrodite (1896), récits d'un raffinement extrême et feutré où il témoigne malgré tout d'une profonde et sincère sensibilité.
Voir aussi : Poésie - Littérature française - Parnasse - Histoire de la Littérature



1898
10 décembre
Signature du traité de Paris entre l'Espagne et les Etats-Unis
Le 10 décembre 1898, l'Espagne et les Etats-Unis signent le traité de Paris, qui met fin à la guerre hispano-américaine. Les Etats-Unis sortent largement vainqueurs : ils obtiennent les Philippines et Guam contre vingt millions de dollars, en plus de Puerto Rico. d'autre part, Cuba accède à l'indépendance et l'Espagne perd ses possessions des Indes orientales espagnoles. C'est le début de l'accroissement de l'influence américaine en Amérique centrale, dans le Pacifique et dans les Caraïbes tandis que l'Empire colonial espagnol s'effondre.
Voir aussi : Espagne - Etats-Unis - Histoire du Traité de Paris - Guerre hispano-américaine - Histoire des Traités



1901
10 décembre
Premiers prix Nobel
Cinq ans après la mort d’Alfred Nobel, les premiers prix attribués en son nom sont remis par le roi de Suède. Cinq noms doivent incarner les "bienfaiteurs de l’humanité", selon les propres mots du testament de Nobel, chacun dans un domaine. En physique, Wilhelm Conrad Röntgen est récompensé pour sa découverte des rayons X, Jacobus Henricus van 't Hoff est primé en chimie, Emil Adolf von Behring en médecine, Sully Prudhomme en littérature, tandis que le fondateur de la Croix-Rouge Henry Dunant et que le président de la société française pour l’arbitrage entre les nations, Frédéric Passy, se partagent le Nobel de la paix.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Nobel - Histoire de la Croix-Rouge - Dunant - Histoire des Institutions



1936
10 décembre
Edouard VIII abdique par amour
Edouard VIII, roi d’Angleterre et d’Irlande du Nord, empereur des Indes, annonce à ses sujets qu’il renonce à sa charge. Qui est parvenu à faire tomber une couronne qui a resisté à Napoléon et ne vacillera pas devant Hitler ? Wallis Simpson, citoyenne américaine dont le charme a déjà fait ses preuves… Pour que le mariage ait lieu, il faudrait en effet qu’elle divorce de son deuxième mari. Or, pour les conservateurs, avec à leur tête Stanley Baldwin, il n’est pas concevable que le roi épouse une femme divorcée, deux fois de surcroît. Le roi préfère donc l’amour à la gloire, ou - selon ses adversaires - aux responsabilités. Bien que très populaire, Edouard VIII n’est en effet pas très réputé pour son assiduité. Il s’exilera sans exprimer de vindicte mais entâchera sa légende par ses connivences avec le régime nazi.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Edouard VIII - Histoire des Scandales politiques



1945
10 décembre
Alcide De Gasperi, chef du gouvernement italien
Succédant à Ferruccio Parri, qui avait lui-même remplacé Bonomi en juin 1945, Alcide De Gasperi se retrouve à la tête du gouvernement italien. Il décide de maintenir la coalition des partis du Comité de libération nationale. Les premières élections en Italie, après la mort de Mussolini, se dérouleront au début du mois de juin 1946. Durant ces dernières, hommes et femmes pourront aussi se prononcer lors d’un référendum institutionnel : la majorité des Italiens favoriseront la République.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Italie fasciste - Mussolini - Alcide De Gasperi - Histoire de l'Etat



1948
10 décembre
Déclaration universelle des droits de l'homme
L’ONU adopte la Déclaration universelle des droits de l’homme. Inspirée par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, ce texte a été essentiellement rédigé par René Cassin et John Peters Humphrey. Il énonce les droits fondamentaux de tous les individus, notamment celui de l’égalité à la naissance. La valeur de ce texte est avant tout symbolique, aucune institution n’étant en mesure de le faire appliquer.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Déclaration - Histoire des Droits de l'homme - René Cassin - Histoire des Institutions



1958
10 décembre
De Gaulle élu président de la République
Appelé à la présidence du Conseil au mois de Juin, De Gaulle a préparé la constitution de la Cinquième République selon les principes qu’il avait annoncé dans le discours de Bayeux. Lors des premières élections pésidentielles, il est élu avec un score de 78 pour cent par un comité de 80 000 grands électeurs.
Voir aussi : Constitution - De Gaulle - Histoire des Elections



1979
10 décembre
Mère Thérésa prix Nobel de la paix
Le prix Nobel de la paix est décerné à Mère Thérésa pour son action en faveur des déshérités en Inde. D'origine albanaise, Agnes Gonxha Bojaxhiu a consacré sa vie aux pauvres. Son ordre est entièrement voué aux victimes de la misère et de la maladie.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Mère Thérésa - Histoire du Social



1993
10 décembre
La violence de Doom scandalise
Id Software, développeur de jeux vidéo, sort « Doom » sur PC et choque une partie du monde. Jeu de tir subjectif (ou "Shooter") révolutionnaire, il apparaît aux yeux de certains comme une apologie de la violence gratuite. Le joueur doit en effet tuer un maximum de monstres dans une effusion de sang. Le succès est indéniable et "Doom" reste la référence historique en jeu en vision subjective.
Voir aussi : Succès - Histoire du PC - Histoire des Jeux vidéo - Histoire des Loisirs



2006
10 décembre
Mort d’Augusto Pinochet
L’ancien dictateur chilien s’éteint à l’hôpital de Santiago, capitale du Chili. Victime d’une crise cardiaque une semaine plus tôt, il avait été hospitalisé et avait reçu l’extrême-onction. Malgré son état qui semblait s’améliorer, Pinochet n’a pas survécu à des complications cardiaques. Mort avant d’avoir été condamné pour ses crimes, il a maintenu jusqu’à son dernier souffle qu’il avait agi pour le bien du pays.
Voir aussi : Pinochet - Histoire de Santiago - Histoire des Décès


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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1857 Message par saintluc »

Pierre Félix Louis dit Pierre Louÿs, né à Gand (Belgique) le 10 décembre 1870 et mort à Paris le 6 juin 1925, est un poète et romancier français. Il est également connu sous les noms de plume de Pierre Chrysis, Peter Lewys et Chibrac.
Pierre Louÿs fait ses études à l'école Alsacienne de Paris, où il se lie d'amitié avec son condisciple André Gide. Il rédige ses premiers textes durant son adolescence et tient un journal. Encore jeune homme, il commence à s'intéresser au mouvement littéraire du Parnasse, dont il fréquente les poètes emblématiques : Leconte de Lisle, José-Maria de Heredia (dont il épousera en 1899 la plus jeune fille, Louise et sera l'amant de la puînée, Marie, épouse d'Henri de Régnier). Il évolue aussi dans le milieu symboliste.

Il fonde en 1891 la revue littéraire La Conque, où sont publiées les œuvres d'auteurs parnassiens et symbolistes : des maîtres servant de modèles, comme Mallarmé, Moréas, Leconte de Lisle ou Verlaine, mais également de jeunes poètes encore inconnus comme Valéry, André Gide et Louÿs lui-même.

Son premier recueil de poésies, Astarté, paraît en 1891 à compte d'auteur, puis aux Art Indépendants Chrysis ou la cérémonie matinale en 1893, Poésies de Méléagre, traduction, en 1893, Lêda ou la louange des bienheureux ténèbres en 1893, La maison sur le Nil ou les apparences de la Vertu en 1894, Scènes de la vie des courtisanes de Lucien de Samosate, traduction, en 1894, et la même année Chansons de Bilitis qui reste son œuvre la plus connue, en plus d'être un exemple de mystification littéraire : en effet, Louÿs en fait passer ces poèmes pour une traduction d'une poétesse grecque contemporaine de Sappho. Ce recueil de courts poèmes en prose est marqué par les influences du Parnasse hellénisant et du symbolisme avec un profond goût de la sensualité, du bucolique (dans sa première partie) et de l'érotisme élégant. Les évocations naturelles et précieuses y côtoient ainsi des scènes érotiques. Ces poèmes inspirèrent certains musiciens, dont Claude Debussy qui en tira trois compositions, avec la collaboration amicale de Louÿs.

Son premier roman, Aphrodite (mœurs antiques), est publié en 1896 au Mercure de France. Dans un style associant raffinement extrême dans la volupté et décadentisme recherché[réf. souhaitée], le roman connaît un succès d'estime dans les milieux littéraires post-parnassiens ainsi qu'auprès du grand public, grâce à un article louangeur de François Coppée.

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Son roman suivant, La Femme et le Pantin (1898), inspiré des mémoires de Casanova, se passe à l'époque contemporaine. Ce roman, ajoutant le dramatique à la sensualité, va être reconnu comme le chef d'œuvre de Louÿs[réf. nécessaire] (d'autres pensent que ce sera Trois filles de leur mère), sans en représenter les passions décadentes mais plutôt une atmosphère complexe d'affects torturés[réf. souhaitée]. Du roman fut tiré un drame musical, Conchita (1911), par Zingarini et Vaucaire sur une musique de Riccardo Zandonai, puis plusieurs films, La Femme et le Pantin (The Devil is a Woman) de Josef von Sternberg avec Marlène Dietrich (1935), La Femme et le Pantin de Julien Duvivier avec Brigitte Bardot (1959), et Cet obscur objet du désir de Luis Buñuel avec Fernando Rey et Carole Bouquet (1977).

Il écrit encore Les Aventures du roi Pausole (1901), mais, accablé de difficultés financières, Louÿs a beaucoup de mal à écrire (plus encore à publier) à partir du début du XXe siècle. Il donne alors essentiellement des recueils d'articles et de nouvelles, préalablement publiés dans les journaux. Ses nouvelles sont teintées de fantastique comme celles du recueil Sanguines, publié en 1903, qui fait apparaître Honoré de Balzac dialoguant avec un de ses personnages : Esther Gobseck.

Paradoxalement, c'est vers 1917 qu'il écrit ses plus beaux textes, Isthi (publié sans nom d'auteur à quelques centaines d'exemplaires), Poëtique et surtout son chef-d'œuvre lyrique, le Pervigilium mortis, longtemps resté inédit. Ses Derniers vers - très amers - ne sont pas non plus publiés.

En 1919, il publie dans la revue littéraire Comoedia un article intitulé « Molière est un chef-d'œuvre de Corneille » , annonçant avoir mis au jour une supercherie littéraire, ce qui est à l'origine du débat de la paternité des œuvres de Molière.

Tout au long de sa vie, Pierre Louÿs a écrit un très grand nombre de curiosa, doublant, notamment et systématiquement, ses œuvres publiées d'une version érotique. Ses textes, souvent ironiques, reprennent sous une forme coquine des œuvres sérieuses comme les quatrains de Pybrac ou le Manuel de civilité pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation. Il a également raconté ses difficiles relations avec les trois filles Heredia et leur mère dans Trois filles de leur mère, publié sous le manteau après son décès, puis officiellement dans le catalogue de Jean-Jacques Pauvert.

Pierre Louÿs est aussi un bibliophile, qui possédait une bibliothèque de plus de 20 000 volumes (dont des unica) et une connaissance très fine de la littérature ancienne. Passionné de bibliographie, il a publié plusieurs articles sur ces questions et a surtout fait des milliers de fiches qu'il a cédées à son ami Frédéric Lachèvre, auteur d'une Bibliographie des recueils collectifs de poésies publiés de 1597 à 1700 qui fait encore référence aujourd'hui. Frédéric Lachèvre a lui-même publié les lettres qu'il a reçues de Pierre Louÿs, après la mort de ce dernier sous le titre, Pierre Louÿs et l'histoire littéraire (Paris, 1925).

Pierre Louÿs est inhumé au cimetière du Montparnasse.


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Tombeau d’une jeune courtisane (Les Chansons de Bilitis)

« Ici gît le corps délicat de Lydé, petite colombe, la plus joyeuse de toutes les courtisanes, qui plus que toute autre aima les orgies, les cheveux flottants, les danses molles et les tuniques d’hyacinthe.
Plus que toute autre, elle aima les glottismes savoureux, les caresses sur la joue, les jeux que la lampe voit seule et l’amour qui brise les membres. Et maintenant, elle est une petite ombre.
Mais avant de la mettre au tombeau, on l’a merveilleusement coiffée et on l’a couchée dans les roses ; la pierre même qui la recouvre est tout imprégnée d’essences et de parfums.
Terre sacrée, nourrice de tout, accueille doucement la pauvre morte, endors-la dans tes bras, ô Mère ! et fais pousser autour de la stèle, non les orties et les ronces, mais les tendres violettes blanches. »
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1858 Message par orchidee »


Déclaration universelle des droits de l'homme adoptée
par l'Assemblée générale des Nations Unies, le 10 décembre 1948



Article 1er
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

Article 2

Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.
De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.

Article 3
Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

Article 4
Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.

Article 5
Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Article 6
Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.

Article 7
Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.

Article 8
Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi.

Article 9
Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé.

Article 10
Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.

Article 11

Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d'après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l'acte délictueux a été commis.

Article 12
Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.

Article 13
Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un État. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.

Article 14
Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l'asile en d'autres pays. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.

Article 15
Tout individu a droit à une nationalité. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.

Article 16
A partir de l'âge nubile, l'homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution. Le mariage ne peut être conclu qu'avec le libre et plein consentement des futurs époux. La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'État.

Article 17
Toute personne, aussi bien seule qu'en collectivité, a droit à la propriété. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.

Article 18
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.

Article 19

Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.

Article 20
Toute personne a droit à la liberté de réunion et d'association pacifiques. Nul ne peut être obligé de faire partie d'une association.

Article 21
Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis. Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d'égalité, aux fonctions publiques de son pays. La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.

Article 22
Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l'effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l'organisation et des ressources de chaque pays.

Article 23

Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale. Toute personne a le droit de fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.

Article 24
Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques.

Article 25

Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.
La maternité et l'enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants, qu'ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.

Article 26
Toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fondamental. L'enseignement élémentaire est obligatoire. L'enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l'accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite. L'éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants.

Article 27

Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent.
Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l'auteur.

Article 28
Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet.

Article 29
L'individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seul le libre et plein développement de sa personnalité est possible.
Dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n'est soumis qu'aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d'assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d'autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l'ordre public et du bien-être général dans une société démocratique.
Les droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s'exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations Unies.

Article 30
Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un État, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.

http://www.assemblee-nationale.fr/histo ... eclara.asp
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1859 Message par saintluc »

Oyez, oyez bonnes gens,
Saint Luc est arrivé.
Il cherche de bons sujets :)) ;)
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1860 Message par saintluc »

1686
11 décembre
Mort de Louis II de Bourbon-Condé
Fils du prince Henri II de Bourbon-Condé et de Charlotte Marguerite de Montmorency, Louis II de Bourbon-Condé surnommé le Grand Condé est né le 8 septembre 1621 à Paris. A 22 ans, il prend la direction de l'armée de Picardie. Il remporte la bataille de Rocroi le 19 mai 1643 et deux plus tard celle de Nördlingen deux ans plus tard. En 1648, il prend la place de son père et devient le quatrième prince de Condé.
Voir aussi : Histoire des Décès



1719
11 décembre
Première observation d'une aurore boréale
Vers 8 heures du soir une lumière mystérieuse apparaît dans le ciel de Nouvelle-Angleterre. Beaucoup de personnes voient dans cette lueur rougeâtre un signe avant coureur du jugement dernier et s'affolent. Le phénomène sera décrit dans un rapport qui constituera la preuve qu'une aurore boréale a été observée pour la première fois à l'est des Etats-Unis.
Voir aussi : Histoire de la Physique



1724
11 décembre
Naissance de l'ecclésiastique Louis-Joseph de Montmorency-Laval
Louis-Joseph de Montmorency-Laval (1724-1808) fait ses études à la Sorbonne. En 1754, il est évêque d'Orléans. Le roi Louis XV exige sa démission pour cause de jansénisme. En 1760, il retrouve les faveurs du roi et est nommé prince-évêque de Metz. En 1786, il est choisi par Louis XVI comme grand aumônier de France. Suite au bouleversement révolutionnaire, il quittera la Cour (1791) puis émigrera en Allemagne où il finira ses jours.
Voir aussi : France - Ecclésiastique - Histoire de la Chrétienté



1781
11 décembre
Naissance de Sir David Brewster, physicien écossais
Né le 11 décembre 1781, Sir David Brewster est un physicien, inventeur et écrivain écossais. Il est connu pour avoir inventé le kaléidoscope, ainsi qu'un stéréoscope à deux lentilles. Il a également fondé l'Edinburgh Philosophical Journal et effectué des travaux sur la polarisation de la lumière par réflexion, créant la loi de Brewster. Ses recherches lui ont valu d'être élu membre de la Royal Society en 1815 et d'être fait chevalier en 1832. Il est décédé en 1868.
Voir aussi : Physicien - Inventeur - Histoire des Sciences et techniques



1823
11 décembre
Les Ottomans lèvent le deuxième siège de Missolonghi.
Le siège de Missolonghi fait partie des étapes importantes lors de la guerre d'indépendance grecque.
Cet événement contribue largement à l'adhésion favorable de l'Europe pour cette indépendance.
Missolonghi se situe au Nord du Golfe de Patras. Cette ville commande la Grèce du Nord et le Péloponnèse. C'est dont un axe très stratégique.
La ville fut régulièrement assiégée par l'Empire ottoman durant cette guerre : en 1822 (sans grand succès), puis en 1823 ainsi qu'en 1825-1826.
En 1823, la ville est envahie par 13 000 hommes. Après de nombreux combats et des pertes humaines importantes, le sultan Moustaï lève le siège le 11 décembre 1823.
Voir aussi : Histoire de la Politique



1843
11 décembre
Naissance de Robert Koch, médecin et microbiologiste allemand.
Robert Koch fait des études de médecine à Göttingen puis exerce à l'hôpital d'Hambourg. Au cours de sa carrière, il devient l'un des plus grands chercheurs en bactériologie du monde. En 1880, il dirige le laboratoire de bactériologie de Berlin. Il réussit le bacille de la tuberculose puis, en 1883, il isole le microbe du choléra. Il devient commissaire de l'Office impérial de la santé et reçoit le prix Nobel de médecine et de physiologie en 1905.
Voir aussi : Médecine - Tuberculose - Histoire des Sciences et techniques



1845
11 décembre
Les Catholiques suisses créent le Sonderbund
Les cantons catholiques conservateurs se liguent les uns aux autres en fondant le Sonderbund. La Confédération suisse des vingt-deux nouvellement instaurée par le pacte amène des conflits de grande ampleur entre conservateurs et radicaux. L’Assemblée fédérale décidera finalement de dissoudre la ligue en 1847 et provoquera ainsi une guerre civile de courte durée. Elle s’achèvera avec la défaite des membres du Sonderbund.
Voir aussi : Catholiques - Cantons - Pacte fédéral - Histoire de la Chrétienté



1851
11 décembre
Victor Hugo s'exile en Belgique
Fervent opposant au Coup d'Etat de Napoléon III (2 décembre), Victor Hugo doit s'exiler en Belgique pour fuir la répression. Muni d'un faux passeport il prend le train de nuit pour Bruxelles. L'année suivant son exil se poursuivra sur l'île anglo-normande de Jersey puis en 1855 à Guernesey. Pendant plus de 15 ans, il écrira des satires contre celui qu'il appelle "Napoléon le petit". Hugo ne reviendra en France qu'après l'abolition du Second Empire en 1870.
Voir aussi : Napoléon III - Exil - Victor Hugo - Histoire des Romans



1851
11 décembre
Jacques Louis Randon est nommé gouverneur général de l'Algérie française.
Jacques Louis Randon est nommé gouverneur général d'Algérie en 1851. Il met en place de nombreuses expéditions au cours de son mandat. Il fait tomber l'indépendance de la Kabylie orientale lors de l'expédition des Babors. Il s'empare de nombreuses tribus et prend la Kabylie du Djurdjura, ce qui lui permet de devenir maréchal. Il fait également reculer les frontières du pays et crée de nombreuses structures administratives et développe le territoire.
Voir aussi : Expédition - Maréchal - Kabylie - Histoire de la Politique



1931
11 décembre
Le statut de Westminster est entériné
Le Statut de Westminster qui met fin aux Dominions britanniques est entériné. Il reconnaît l’indépendance du Canada, de Terre-Neuve, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, de l'Afrique du sud et de l'État libre d'Irlande si ces pays le souhaitent. Ils restent membres libres du Commonwealth. Les pays concernés accèdent ainsi pleinement à une indépendance que, de fait, certains possédaient déjà.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de Westminster - Histoire du Commonwealth - Grandes périodes historiques



1931
11 décembre
Naissance du Commonwealth
Le parlement de Londres vote le Statut de Westminster qui crée le "Bristish Commonwealth of Nations". Cette communauté confère aux colonies britanniques leur indépendance. Le Canada, la fédération australienne, l'Union sud-africaine, l'Irlande, la Nouvelle-Zélande et Terre-neuve ne seront plus désormais considérés comme des dominions mais au même titre que la Grande-Bretagne, ils auront le statut de "communauté autonome".
Voir aussi : Histoire du Commonwealth - Histoire de la Décolonisation



1946
11 décembre
Création de l’Unicef
L’ONU crée le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, appelé "Unicef". Son premier rôle consiste à secourir les enfants du monde, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Misant sur l’amélioration de la santé, de l’alimentation, de l’éducation et de l’hygiène, cette agence de l’ONU évoluera rapidement, puisque dès 1950, les pays en développement seront également concernés. Dans le cadre de ce programme pour l’enfance, la Déclaration des Droits de l’enfant sera adoptée par l’Assemblée générale en 1959, suivie trente ans plus tard, par la Convention des Droits de l’enfant.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Histoire du Social



1947
11 décembre
Bird enregistre "Embraceable You"
Accompagné de Miles Davis, Tommy Potter, Max Roach et Duke Jordan, Charlie Parker enregistre “Embraceable You”, “Don't Blame Me”, “Scrapple From The Apple” et “Crazeology”. C’est la fin d’une période de trois mois d’intense créativité où « Bird » a composé ou interprété une partie de ses chefs-d’œuvre. Ces enregistrements chez Dial sont également les derniers avec cette formation.
Voir aussi : Disque - Charlie Parker - Max Roach - Histoire du Jazz



1961
11 décembre
Première intervention américaine au Vietnam
Un porte-avion américain transportant deux escadrilles d'hélicoptères débarque à Saïgon. Pour la première fois l'armée américaine aide directement les sud-vietnamiens dans leur combat contre le guérilla communiste.
Voir aussi : Intervention - Histoire de la Guerre du Vietnam



1967
11 décembre
Le Concorde se dévoile
Le prototype du premier supersonique franco-britannique Concorde 001 est présenté dans les ateliers de l'aérospatiale de Toulouse-Blagnac. Il réalisera son premier vol le 2 mars 1969.
Voir aussi : Avion - Histoire de l'Aviation - Histoire du Concorde - Histoire de l'Aéronautique



1972
11 décembre
Dernière mission américaine sur la lune
Partis le 7, les astronautes de la mission Apollo 17, Eugen Cernan et Harrison Schmitt, se posent sur la lune. Ils effectuent le plus long séjour lunaire jamais réalisé; 74 heures 59 minutes et 30 secondes soit plus de trois jours. Pour les Etats-Unis, Apollo 17 sera la dernière mission habitée sur la lune.
Voir aussi : Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire de la Lune - Histoire d'Apollo - Histoire de l'Espace



1991
11 décembre
Dustin Hoffman contre Peter Pan
Hook de Steven Spielberg sort sur les écrans. Dans le rôle du Capitaine Crochet, Dustin Hoffman fait des miracles. Au point que son ami, Gene Hackman, le surnommera du nom de l'affreux pirate. Depuis, ce sobriquet lui colle à la peau. Dustin Hoffman retrouvera le monde de Peter Pan en 2005 avec Neverland.
Voir aussi : Hoffman - Histoire du Cinéma



1997
11 décembre
Signature du protocole de Kyoto
Les pays signataires de la Convention de Rio établissent à Kyoto des objectifs sur la réduction des gaz à effet de serre. Face au réchauffement climatique et à la réduction de la couche d’ozone, l’accord doit permettre à terme de diminuer de 5,2% la production de CO² et autres gaz dans les pays industrialisés par rapport à l’année 1990. Cependant, pour qu’il entre en vigueur, il doit être ratifié par un ensemble de pays représentant au moins 55 % des émissions, ce qui ne se produira qu’en 2005.
Voir aussi : Pollution - Histoire du Sommet de la Terre - Environnement - Histoire du Protocole de Kyoto - Histoire de l'Environnement



2001
11 décembre
La Chine devient membre de l'OMC
La Chine accède à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), suivie aussitôt après de Taiwan, portant à 144 le nombre de pays membres. L'accession de la Chine à l'OMC a confirmé l’ouverture du marché chinois et la place majeure qu’elle entend occuper dans le monde économique. Elle a aussi permis d’entamer des réformes structurelles du pays.
Voir aussi : Histoire de Taïwan - Adhésion - Histoire de l'OMC - Histoire du Commerce


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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