EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
..la peinture de...
Van Gogh a beaucoup travaillé pour perfectionner son dessin et sa peinture, notamment en se basant sur des livres ou des manuels. Il a, par exemple, copié toutes les pages du Cours de dessin de Charles BargueH 1,WM 4. Sa peinture est le fruit d'un travail long, méticuleux et acharné. Il s'est essayé à plusieurs sortes de matériaux comme la pierre noire, la craie lithographique et la plume de roseau. Il était sensible et attentif à l’environnement artistique de la fin du XIXe siècle. Son style, qui se caractérise surtout par l'utilisation des couleurs et les touches de ses pinceaux, a une influence importante sur l'art du XXe siècleH 2. Les lettres de Van Gogh nous apprennent l'admiration de ce dernier pour Rembrandt, Frans Hals, Eugène Delacroix, Jean-François Millet, mais aussi pour Anton Mauve, Emile Bernard et Paul Gauguin. Il s'est inspiré des maîtres hollandais du XVIIe siècleJLB 15. Ses peintures témoignent de son expérience de la vie quotidienne37 et ses tableaux portent la marque de sa personnalité tourmentée et instable38. Il a notamment réalisé Les Mangeurs de pommes de terre (1885), La Chambre de Van Gogh à Arles (1888), Les Tournesols (1888-1889), Autoportrait à l'oreille bandée (1889), La Nuit étoilée (1889), Portrait du Dr Gachet avec branche de digitale (1890) et L'Église d'Auvers-sur-Oise (1890).
Au XXIe siècle, il reste de lui des peintures, des œuvres sur papier, des croquis et des lettres. Van Gogh a produit plus de 2 000 œuvres d'art : à peu près 900 peintures et 1 100 dessins et croquisJLB 16 qui s'étendent sur 10 ans de travail. Il avait l'habitude d'échanger ses peintures avec d'autres peintres, comme cela se faisait fréquemment alors, notamment Emile Bernard et Paul Gauguin.
Style-L'art de Van Gogh a évolué constamment au cours de sa carrière artistique. Par exemple, il s'intéresse aux estampes japonaises et aux gravures anglaises. Il prend plaisir à exécuter des reproductions auxquelles il souhaite apporter une contribution artistique originale. Il réalise plusieurs séries de tableaux, notamment des autoportraits et Les Tournesols. Par ailleurs, il accorde aussi une place importante aux tableaux nocturnes39. Il applique les couleurs par touches de pinceaux, sans mélanger sur la palette. Les couleurs se fondent à distance dans l'œil du spectateur.
Autoportraits
Van Gogh a peint des autoportraits à plusieurs reprises. Beaucoup de ces toiles sont de petites dimensions : ces essais lui permettent d'expérimenter les techniques artistiques qu'il découvreH 3. Ses autoportraits reflètent ses choix et ses ambitions artistiques qui évoluent en permanenceH 3. Les peintures varient en intensité et en couleur et l'artiste se représente avec barbe, sans barbe, avec différents chapeaux, avec son bandage qui représente la période où il s'est coupé l'oreille, etc. La plupart de ses autoportraits sont faits à Paris. Tous ceux réalisés à Saint-Rémy montrent la tête de l'artiste de gauche, c'est-à-dire du côté opposé de l'oreille mutilée. Plusieurs des autoportraits de Van Gogh représentent son visage comme se reflétant dans un miroir, c'est-à-dire son côté gauche à droite et son côté droit à gauche. Il s'est peint 37 fois en tout43. Cependant, durant les deux derniers mois de sa vie, à Auvers-sur-Oise, et malgré sa productivité, il ne peint aucun autoportrait. Son Autoportrait au visage glabre, qui date de fin septembre 1889, est une des toiles les plus chères au monde, vendue à 71,5 millions de dollars en 1998 à New York44.
Japonisme
Le japonisme, art qui se développe en France au début du XIXe siècle avec l'ouverture du Japon à l'Occident, attire Van Gogh depuis qu'il est à Nuenen. Les maîtres japonais comme Hokusai et Hiroshige l'inspirent. Il achète ses premières reproductions à Anvers et transmet son goût pour cet art asiatique à son frère Theo. Les deux réunissent plus de 400 œuvres qui sont aujourd'hui au Musée Van Gogh d'AmsterdamH 4.
À Paris, Van Gogh s'interroge sur l'apport de cet art d'une grande qualité esthétique par rapport à ses propres travauxH 5. Il exécute alors plusieurs copies des crépons japonais. Le Courtisan est la reproduction d'un dessin qu'il a vu sur la couverture de Paris illustré. Il lui ajoute un arrière-plan inspiré des estampes japonaises en employant des couleurs intenses. Le Prunier en fleur est un autre tableau de ce genre : il interprète cette fois-ci une œuvre de Hiroshige. Le fond du portrait du père Tanguy est aussi décoré d'estampes japonaises. Van Gogh a l'habitude de délimiter des plans ou des objets par du noir, une couleur qualifiée de « non-couleur » par les impressionnistes, qui la bannissent quasiment systématiquement de leurs palettes. Il trouve ainsi une justification à cette pratique dans les estampes japonaises. Par la suite, il s'approprie l'art japonais, et confesse à son frèreNote 4,Lettre 13 : « Tout mon travail est un peu basée sur la japonaiserie… »
Mouvements artistiques et Van Gogh
Van Gogh a expérimenté plusieurs styles dans sa carrière artistique. Il a fini par créer un style qui lui est propre. Il croit que les peintures peuvent exprimer l'émotion et qu'elles ne sont pas qu'une imitation de la réalité8.
Van Gogh découvre l'impressionnisme à Paris. Il adopte avec exaltation la peinture claire sans renoncer aux cernes de ses figures45. Les trois artistes isolés, Van Gogh, Gauguin et Cézanne, tous influencés un moment par l'impressionnisme, constituent les figures majeures du postimpressionnisme. Van Gogh a également influencé la peinture postérieure et plus moderne, en particulier les mouvements tels que l'expressionnisme et le fauvisme46. D'ailleurs, en Provence, il travaille dans un esprit qui annonce l'expressionnisme. Il contribue aussi à l'élaboration du symbolisme à travers sa volonté d'exprimer une émotion grâce à son art.
Renommée
Les réflexions sur Van Gogh divergent selon le point de vue choisi. Par exemple, Salvador Dali s'exprime ainsi en 1972 sur ce peintre qu'il n'aime pas53 : « Van Gogh est la honte de la peinture française et de la peinture universelle… ». Pour certains, sa vie, digne d’un héros romantique, en fait un mythe, celui du peintre incompris ou de l'artiste maudit38. Il est pauvre, dépressif, asocial, au tempérament de feu, etc. Pour d'autres, Van Gogh est un artiste complexe, intelligent et cultivé. Sa peinture est le « fruit d'un travail long, méticuleux, acharné et référencé »VK 9. Quel que soit le point de vue choisi, Van Gogh est un peintre reconnu et admiré. Dans sa dernière lettre, trouvé dans sa poche le jour de son suicide, il écritNote 4,Lettre 28 : « Eh bien vraiment nous ne pouvons faire parler que nos tableaux ».
Pour les historiens de l’art, Van Gogh est un précurseur qui a ouvert à la peinture de nouvelles voies. Par exemple, Derain et Vlaminck sont directement rattachés à l'art de Van Gogh « par l'emploi de couleurs pures en larges touches »54. Pour les amateurs d'art, il reste un maître à l’égal de Léonard de Vinci ou de Rembrandt avec une production très importante et une trajectoire artistique fulgurante en durée et par ses styles. Pour le grand public, son œuvre est aujourd'hui accessible dans les plus grands muséesNote 12.
plus sur...http://fr.wikipedia.org/wiki/Vincent_van_Gogh
Van Gogh a beaucoup travaillé pour perfectionner son dessin et sa peinture, notamment en se basant sur des livres ou des manuels. Il a, par exemple, copié toutes les pages du Cours de dessin de Charles BargueH 1,WM 4. Sa peinture est le fruit d'un travail long, méticuleux et acharné. Il s'est essayé à plusieurs sortes de matériaux comme la pierre noire, la craie lithographique et la plume de roseau. Il était sensible et attentif à l’environnement artistique de la fin du XIXe siècle. Son style, qui se caractérise surtout par l'utilisation des couleurs et les touches de ses pinceaux, a une influence importante sur l'art du XXe siècleH 2. Les lettres de Van Gogh nous apprennent l'admiration de ce dernier pour Rembrandt, Frans Hals, Eugène Delacroix, Jean-François Millet, mais aussi pour Anton Mauve, Emile Bernard et Paul Gauguin. Il s'est inspiré des maîtres hollandais du XVIIe siècleJLB 15. Ses peintures témoignent de son expérience de la vie quotidienne37 et ses tableaux portent la marque de sa personnalité tourmentée et instable38. Il a notamment réalisé Les Mangeurs de pommes de terre (1885), La Chambre de Van Gogh à Arles (1888), Les Tournesols (1888-1889), Autoportrait à l'oreille bandée (1889), La Nuit étoilée (1889), Portrait du Dr Gachet avec branche de digitale (1890) et L'Église d'Auvers-sur-Oise (1890).
Au XXIe siècle, il reste de lui des peintures, des œuvres sur papier, des croquis et des lettres. Van Gogh a produit plus de 2 000 œuvres d'art : à peu près 900 peintures et 1 100 dessins et croquisJLB 16 qui s'étendent sur 10 ans de travail. Il avait l'habitude d'échanger ses peintures avec d'autres peintres, comme cela se faisait fréquemment alors, notamment Emile Bernard et Paul Gauguin.
Style-L'art de Van Gogh a évolué constamment au cours de sa carrière artistique. Par exemple, il s'intéresse aux estampes japonaises et aux gravures anglaises. Il prend plaisir à exécuter des reproductions auxquelles il souhaite apporter une contribution artistique originale. Il réalise plusieurs séries de tableaux, notamment des autoportraits et Les Tournesols. Par ailleurs, il accorde aussi une place importante aux tableaux nocturnes39. Il applique les couleurs par touches de pinceaux, sans mélanger sur la palette. Les couleurs se fondent à distance dans l'œil du spectateur.
Autoportraits
Van Gogh a peint des autoportraits à plusieurs reprises. Beaucoup de ces toiles sont de petites dimensions : ces essais lui permettent d'expérimenter les techniques artistiques qu'il découvreH 3. Ses autoportraits reflètent ses choix et ses ambitions artistiques qui évoluent en permanenceH 3. Les peintures varient en intensité et en couleur et l'artiste se représente avec barbe, sans barbe, avec différents chapeaux, avec son bandage qui représente la période où il s'est coupé l'oreille, etc. La plupart de ses autoportraits sont faits à Paris. Tous ceux réalisés à Saint-Rémy montrent la tête de l'artiste de gauche, c'est-à-dire du côté opposé de l'oreille mutilée. Plusieurs des autoportraits de Van Gogh représentent son visage comme se reflétant dans un miroir, c'est-à-dire son côté gauche à droite et son côté droit à gauche. Il s'est peint 37 fois en tout43. Cependant, durant les deux derniers mois de sa vie, à Auvers-sur-Oise, et malgré sa productivité, il ne peint aucun autoportrait. Son Autoportrait au visage glabre, qui date de fin septembre 1889, est une des toiles les plus chères au monde, vendue à 71,5 millions de dollars en 1998 à New York44.
Japonisme
Le japonisme, art qui se développe en France au début du XIXe siècle avec l'ouverture du Japon à l'Occident, attire Van Gogh depuis qu'il est à Nuenen. Les maîtres japonais comme Hokusai et Hiroshige l'inspirent. Il achète ses premières reproductions à Anvers et transmet son goût pour cet art asiatique à son frère Theo. Les deux réunissent plus de 400 œuvres qui sont aujourd'hui au Musée Van Gogh d'AmsterdamH 4.
À Paris, Van Gogh s'interroge sur l'apport de cet art d'une grande qualité esthétique par rapport à ses propres travauxH 5. Il exécute alors plusieurs copies des crépons japonais. Le Courtisan est la reproduction d'un dessin qu'il a vu sur la couverture de Paris illustré. Il lui ajoute un arrière-plan inspiré des estampes japonaises en employant des couleurs intenses. Le Prunier en fleur est un autre tableau de ce genre : il interprète cette fois-ci une œuvre de Hiroshige. Le fond du portrait du père Tanguy est aussi décoré d'estampes japonaises. Van Gogh a l'habitude de délimiter des plans ou des objets par du noir, une couleur qualifiée de « non-couleur » par les impressionnistes, qui la bannissent quasiment systématiquement de leurs palettes. Il trouve ainsi une justification à cette pratique dans les estampes japonaises. Par la suite, il s'approprie l'art japonais, et confesse à son frèreNote 4,Lettre 13 : « Tout mon travail est un peu basée sur la japonaiserie… »
Mouvements artistiques et Van Gogh
Van Gogh a expérimenté plusieurs styles dans sa carrière artistique. Il a fini par créer un style qui lui est propre. Il croit que les peintures peuvent exprimer l'émotion et qu'elles ne sont pas qu'une imitation de la réalité8.
Van Gogh découvre l'impressionnisme à Paris. Il adopte avec exaltation la peinture claire sans renoncer aux cernes de ses figures45. Les trois artistes isolés, Van Gogh, Gauguin et Cézanne, tous influencés un moment par l'impressionnisme, constituent les figures majeures du postimpressionnisme. Van Gogh a également influencé la peinture postérieure et plus moderne, en particulier les mouvements tels que l'expressionnisme et le fauvisme46. D'ailleurs, en Provence, il travaille dans un esprit qui annonce l'expressionnisme. Il contribue aussi à l'élaboration du symbolisme à travers sa volonté d'exprimer une émotion grâce à son art.
Renommée
Les réflexions sur Van Gogh divergent selon le point de vue choisi. Par exemple, Salvador Dali s'exprime ainsi en 1972 sur ce peintre qu'il n'aime pas53 : « Van Gogh est la honte de la peinture française et de la peinture universelle… ». Pour certains, sa vie, digne d’un héros romantique, en fait un mythe, celui du peintre incompris ou de l'artiste maudit38. Il est pauvre, dépressif, asocial, au tempérament de feu, etc. Pour d'autres, Van Gogh est un artiste complexe, intelligent et cultivé. Sa peinture est le « fruit d'un travail long, méticuleux, acharné et référencé »VK 9. Quel que soit le point de vue choisi, Van Gogh est un peintre reconnu et admiré. Dans sa dernière lettre, trouvé dans sa poche le jour de son suicide, il écritNote 4,Lettre 28 : « Eh bien vraiment nous ne pouvons faire parler que nos tableaux ».
Pour les historiens de l’art, Van Gogh est un précurseur qui a ouvert à la peinture de nouvelles voies. Par exemple, Derain et Vlaminck sont directement rattachés à l'art de Van Gogh « par l'emploi de couleurs pures en larges touches »54. Pour les amateurs d'art, il reste un maître à l’égal de Léonard de Vinci ou de Rembrandt avec une production très importante et une trajectoire artistique fulgurante en durée et par ses styles. Pour le grand public, son œuvre est aujourd'hui accessible dans les plus grands muséesNote 12.
plus sur...http://fr.wikipedia.org/wiki/Vincent_van_Gogh
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
754
28 juillet
Pépin le Bref est une nouvelle fois sacré
Ayant demandé son aide contre les Lombards d’Italie, le pape Etienne II sacre Pépin le Bref, à Saint-Denis. Le roi des Francs remportera la victoire sur le peuple ennemi, en Italie et donnera au pape les territoires conquis. C’est ainsi que naîtront les États pontificaux, en 756.
Voir aussi : Sacre - Pape - Dossier histoire des Etats pontificaux - Pépin le Bref - Histoire des Carolingiens
1402
28 juillet
Victoire de Tamerlan sur Bajazet
Le conquérant turc Tamerlan remporte une victoire totale sur le sultan ottoman Bajazet Ier à Angora (l'actuelle Ankara en Turquie). Tamerlan qui se dit l'héritier du conquérant mongol Gengis Khan, instaurera un immense et éphémère empire en Asie centrale. Bajazet qui est fait prisonnier, mourra peut de temps après en captivité. Son successeur, Mehmed Ier, rétablira l'Empire anatolien.
Voir aussi : Ottoman - Histoire d'Ankara - Bajazet - Tamerlan - Histoire des Guerres
1488
28 juillet
Les Bretons vaincus à Saint Aubin-du-Cormier
L'armée bretonne est battue par l'armée du roi de France à Saint Aubin-du-Cormier (Ille-et-Vilaine). Le duc de Bretagne François II doit accepter de donner sa fille Anne en mariage au Dauphin, le futur roi Charles VIII. Celui-ci mourra sans héritier en 1498, Anne devra alors épouser son successeur Louis XII. La Bretagne, indépendante depuis la victoire de Nominoë sur Charles le Chauve en 845, sera définitivement rattaché au trône français en 1532.
Voir aussi : Bataille - Histoire de la Bretagne - Louis XII - Charles VIII - Anne de Bretagne - Histoire des Valois
1750
28 juillet
Décès de Bach
Le prolifique et génial compositeur Jean-Sébastien Bach s’éteint à Leipzig et laisse derrière lui un ensemble d’œuvres majeures pour la musique occidentale. De la musique sacrée, avec la "Passion selon Saint-Matthieu", aux pièces instrumentales comme "Le clavier Bien Tempéré", Bach a manifesté une parfaite maîtrise dans toutes les configurations et fut un des maîtres du baroque.
Voir aussi : Compositeur - Dossier histoire de la musique baroque - Jean-Sébastien Bach - Grandes périodes historiques
1755
28 juillet
Expulsion des Acadiens
Au Canada, le Conseil de Nouvelle-Ecosse décide de déporter les Acadiens (colons d'origine française). En 1713, la France avait cédé ses colonies canadiennes à l'Angleterre. Devant l'imminence d'un nouveau conflit entre les deux royaumes, la population francophone est déportée en Nouvelles-Angleterre (nord-est des Etats-Unis). Plus de 7 000 personnes, sur 13 000, mourront pendant l'exode. Certains seront rapatriés en France, d'autres de sédentariseront au Québec et en Louisiane.
Voir aussi : Histoire du Québec - Histoire de la Déportation - Histoire de la Politique
1821
28 juillet
L'indépendance du Pérou
Le général San Martin proclame l'indépendance du Pérou. Au XVIème siècle, Francisco Pizarro avait conquis l'Empire Inca et la vice-royauté du Pérou, sous tutelle espagnole, avait été établie. L'indépendance du Pérou sera consacrée après la victoire du général Sucre sur les Espagnols à Ayacucho en 1824. Le pays connaîtra alors une succession de coups d'Etat militaires.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Bataille d'Ayacucho - Sucre - Histoire de la Décolonisation
1833
28 juillet
La loi Guizot développe l’enseignement primaire
Ministre de l’Instruction publique, François Guizot fait voter une loi qui va bouleverser l’enseignement primaire. Elle oblige les communes de plus de 500 habitants à se munir d’au moins une école primaire de garçons et à entretenir au moins un instituteur. De plus, chaque département français doit désormais disposer d’une École normale d’instituteurs. Par ailleurs, les établissements privés sont légalisés et l’instruction religieuse maintenue. L’instruction publique sera modifiée plus tard par les lois Falloux et Ferry.
Voir aussi : Dossier histoire de l' enseignement - Jules Ferry - Guizot - Falloux - Histoire des Institutions
1914
28 juillet
L'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie
Un mois après l'assassinat de l'archiduc autrichien François-Ferdinand à Sarajevo, l'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie. Le conflit se généralisera rapidement avec l'enchaînement des alliances : d'un côté la Triple-Entente (Russie, France et Grande-Bretagne) et de l'autres la Triple-Alliance (Autriche-Hongrie, Allemagne et Italie). La Première guerre mondiale durera quatre ans et fera huit millions de morts.
Voir aussi : Histoire de l'Autriche-Hongrie - Histoire de la Serbie - François-Ferdinand - Histoire de la Première Guerre mondiale
1928
28 juillet
Apparition de la première flamme olympique
C’est à l’ouverture des jeux d’été à Amsterdam que la flamme Olympique est allumée pour la première fois. La vasque est située en haut d’une tour au sein du stade. La flamme était présente aux premiers jeux antiques, et elle était à la fois dédiée à Hestia, déesse de la famille et à Héphaïstos. Le premier relais de la flamme des jeux modernes sera mis en place à l’occasion des jeux de Berlin en 1936.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Première - Histoire d'Amsterdam - Histoire des Jeux Olympiques
1939
28 juillet
La Grande-Bretagne réplique à l’IRA
La Grande-Bretagne adopte une loi visant à justifier juridiquement sa lutte contre les membres actifs de l’Armée républicaine irlandaise. Cet événement suit de près l’ultimatum qu’avait envoyé l’organisation à l’Angleterre quelques mois plus tôt. Elle exigeait alors le ralliement immédiat de l’Ulster au gouvernement irlandais. Les Britanniques ne cédèrent en aucun point, ce qui provoqua de nombreux attentats dont beaucoup visèrent Londres.
Voir aussi : Histoire de l'IRA - Histoire de l'Irlande du Nord - Attentats - Histoire de l'Ulster - Histoire du Terrorisme
1951
28 juillet
Sortie d'Alice au pays des merveilles
Disney s’écarte de ses productions classiques pour réaliser une adaptation du livre de Lewis Caroll. Pour reproduire le monde « d’Alice au pays des merveilles », l’animation semble le procédé adéquat. Le dessin animé s’appuie ainsi sur des personnages assez déjantés autour d’une Alice qui, en faux, paraît fort raisonnable. Mais la presse, en particulier en Angleterre, n’est pas prête à accepter une nouvelle interprétation du conte : ses critiques sont acerbes et participent au relatif échec du film. Toutefois, les diffusions télévisées puis en vidéo lui rendront son lustre et le placeront parmi les grands classiques.
Voir aussi : Disney - Alice au pays des merveilles - Lewis Caroll - Histoire des Dessins animés
1976
28 juillet
Terrible séisme en Chine
A 3h45 du matin, un tremblement de terre d'une magnitude de 7,8 sur l'échelle de Richter rase la ville minière de Tangshan (Nord) qui compte plus d'un million d'habitants. Le nombre de victimes est estimé à plus de 250 000, faisant de ce séisme l'un des plus meurtrier de l'histoire.
Voir aussi : Tremblement de terre - Histoire des Catastrophes naturelles
2005
28 juillet
L’IRA dépose les armes
L’IRA déclare qu’elle n’usera plus des armes pour atteindre ses objectifs politiques d’unification du pays. Elle préfère suivre la voie démocratique par le biais de sa branche du Sinn Fein. La destruction définitive de son arsenal tarde toutefois à s’accomplir.
Voir aussi : Histoire de l'IRA - Histoire de l'Irlande du Nord - Histoire du Sinn Fein - Histoire du Terrorisme
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
28 juillet
Pépin le Bref est une nouvelle fois sacré
Ayant demandé son aide contre les Lombards d’Italie, le pape Etienne II sacre Pépin le Bref, à Saint-Denis. Le roi des Francs remportera la victoire sur le peuple ennemi, en Italie et donnera au pape les territoires conquis. C’est ainsi que naîtront les États pontificaux, en 756.
Voir aussi : Sacre - Pape - Dossier histoire des Etats pontificaux - Pépin le Bref - Histoire des Carolingiens
1402
28 juillet
Victoire de Tamerlan sur Bajazet
Le conquérant turc Tamerlan remporte une victoire totale sur le sultan ottoman Bajazet Ier à Angora (l'actuelle Ankara en Turquie). Tamerlan qui se dit l'héritier du conquérant mongol Gengis Khan, instaurera un immense et éphémère empire en Asie centrale. Bajazet qui est fait prisonnier, mourra peut de temps après en captivité. Son successeur, Mehmed Ier, rétablira l'Empire anatolien.
Voir aussi : Ottoman - Histoire d'Ankara - Bajazet - Tamerlan - Histoire des Guerres
1488
28 juillet
Les Bretons vaincus à Saint Aubin-du-Cormier
L'armée bretonne est battue par l'armée du roi de France à Saint Aubin-du-Cormier (Ille-et-Vilaine). Le duc de Bretagne François II doit accepter de donner sa fille Anne en mariage au Dauphin, le futur roi Charles VIII. Celui-ci mourra sans héritier en 1498, Anne devra alors épouser son successeur Louis XII. La Bretagne, indépendante depuis la victoire de Nominoë sur Charles le Chauve en 845, sera définitivement rattaché au trône français en 1532.
Voir aussi : Bataille - Histoire de la Bretagne - Louis XII - Charles VIII - Anne de Bretagne - Histoire des Valois
1750
28 juillet
Décès de Bach
Le prolifique et génial compositeur Jean-Sébastien Bach s’éteint à Leipzig et laisse derrière lui un ensemble d’œuvres majeures pour la musique occidentale. De la musique sacrée, avec la "Passion selon Saint-Matthieu", aux pièces instrumentales comme "Le clavier Bien Tempéré", Bach a manifesté une parfaite maîtrise dans toutes les configurations et fut un des maîtres du baroque.
Voir aussi : Compositeur - Dossier histoire de la musique baroque - Jean-Sébastien Bach - Grandes périodes historiques
1755
28 juillet
Expulsion des Acadiens
Au Canada, le Conseil de Nouvelle-Ecosse décide de déporter les Acadiens (colons d'origine française). En 1713, la France avait cédé ses colonies canadiennes à l'Angleterre. Devant l'imminence d'un nouveau conflit entre les deux royaumes, la population francophone est déportée en Nouvelles-Angleterre (nord-est des Etats-Unis). Plus de 7 000 personnes, sur 13 000, mourront pendant l'exode. Certains seront rapatriés en France, d'autres de sédentariseront au Québec et en Louisiane.
Voir aussi : Histoire du Québec - Histoire de la Déportation - Histoire de la Politique
1821
28 juillet
L'indépendance du Pérou
Le général San Martin proclame l'indépendance du Pérou. Au XVIème siècle, Francisco Pizarro avait conquis l'Empire Inca et la vice-royauté du Pérou, sous tutelle espagnole, avait été établie. L'indépendance du Pérou sera consacrée après la victoire du général Sucre sur les Espagnols à Ayacucho en 1824. Le pays connaîtra alors une succession de coups d'Etat militaires.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Bataille d'Ayacucho - Sucre - Histoire de la Décolonisation
1833
28 juillet
La loi Guizot développe l’enseignement primaire
Ministre de l’Instruction publique, François Guizot fait voter une loi qui va bouleverser l’enseignement primaire. Elle oblige les communes de plus de 500 habitants à se munir d’au moins une école primaire de garçons et à entretenir au moins un instituteur. De plus, chaque département français doit désormais disposer d’une École normale d’instituteurs. Par ailleurs, les établissements privés sont légalisés et l’instruction religieuse maintenue. L’instruction publique sera modifiée plus tard par les lois Falloux et Ferry.
Voir aussi : Dossier histoire de l' enseignement - Jules Ferry - Guizot - Falloux - Histoire des Institutions
1914
28 juillet
L'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie
Un mois après l'assassinat de l'archiduc autrichien François-Ferdinand à Sarajevo, l'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie. Le conflit se généralisera rapidement avec l'enchaînement des alliances : d'un côté la Triple-Entente (Russie, France et Grande-Bretagne) et de l'autres la Triple-Alliance (Autriche-Hongrie, Allemagne et Italie). La Première guerre mondiale durera quatre ans et fera huit millions de morts.
Voir aussi : Histoire de l'Autriche-Hongrie - Histoire de la Serbie - François-Ferdinand - Histoire de la Première Guerre mondiale
1928
28 juillet
Apparition de la première flamme olympique
C’est à l’ouverture des jeux d’été à Amsterdam que la flamme Olympique est allumée pour la première fois. La vasque est située en haut d’une tour au sein du stade. La flamme était présente aux premiers jeux antiques, et elle était à la fois dédiée à Hestia, déesse de la famille et à Héphaïstos. Le premier relais de la flamme des jeux modernes sera mis en place à l’occasion des jeux de Berlin en 1936.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Première - Histoire d'Amsterdam - Histoire des Jeux Olympiques
1939
28 juillet
La Grande-Bretagne réplique à l’IRA
La Grande-Bretagne adopte une loi visant à justifier juridiquement sa lutte contre les membres actifs de l’Armée républicaine irlandaise. Cet événement suit de près l’ultimatum qu’avait envoyé l’organisation à l’Angleterre quelques mois plus tôt. Elle exigeait alors le ralliement immédiat de l’Ulster au gouvernement irlandais. Les Britanniques ne cédèrent en aucun point, ce qui provoqua de nombreux attentats dont beaucoup visèrent Londres.
Voir aussi : Histoire de l'IRA - Histoire de l'Irlande du Nord - Attentats - Histoire de l'Ulster - Histoire du Terrorisme
1951
28 juillet
Sortie d'Alice au pays des merveilles
Disney s’écarte de ses productions classiques pour réaliser une adaptation du livre de Lewis Caroll. Pour reproduire le monde « d’Alice au pays des merveilles », l’animation semble le procédé adéquat. Le dessin animé s’appuie ainsi sur des personnages assez déjantés autour d’une Alice qui, en faux, paraît fort raisonnable. Mais la presse, en particulier en Angleterre, n’est pas prête à accepter une nouvelle interprétation du conte : ses critiques sont acerbes et participent au relatif échec du film. Toutefois, les diffusions télévisées puis en vidéo lui rendront son lustre et le placeront parmi les grands classiques.
Voir aussi : Disney - Alice au pays des merveilles - Lewis Caroll - Histoire des Dessins animés
1976
28 juillet
Terrible séisme en Chine
A 3h45 du matin, un tremblement de terre d'une magnitude de 7,8 sur l'échelle de Richter rase la ville minière de Tangshan (Nord) qui compte plus d'un million d'habitants. Le nombre de victimes est estimé à plus de 250 000, faisant de ce séisme l'un des plus meurtrier de l'histoire.
Voir aussi : Tremblement de terre - Histoire des Catastrophes naturelles
2005
28 juillet
L’IRA dépose les armes
L’IRA déclare qu’elle n’usera plus des armes pour atteindre ses objectifs politiques d’unification du pays. Elle préfère suivre la voie démocratique par le biais de sa branche du Sinn Fein. La destruction définitive de son arsenal tarde toutefois à s’accomplir.
Voir aussi : Histoire de l'IRA - Histoire de l'Irlande du Nord - Histoire du Sinn Fein - Histoire du Terrorisme
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le conflit entre le duché de Bretagne et le royaume de France se décline en une succession d'épisodes militaires et diplomatiques entre 1465 et 1491, date du mariage entre Anne de Bretagne et Charles VIII de France. Il aboutira par la suite à la fin d'une large autonomie dont jouissait le duché de Bretagne.
Ce conflit fait suite à la guerre de succession de Bretagne, lors de laquelle deux partis, un pro-anglais et un pro-français, s'étaient affrontés entre 1341 et 1364.
Le premier traité de Guérande (1365) régla la Guerre de Succession de Bretagne. Celle-ci avait vu s’affronter pendant plus de deux décennies deux familles, les Penthièvre et les Montfort. Les seconds finissent par l’emporter. Les droits des deux familles sont cependant reconnus :
le duché se transmet de mâle en mâle dans la famille des Montfort ;
en cas d’absence de descendant mâle chez les Montfort, il doit passer aux mâles de la famille de Penthièvre.
Ce traité n’exclut pas les filles de la succession, et encore moins de la transmission des droits (il précise que le duché « ne reviendra pas aux femmes tant qu’il y aura des héritiers mâles »). Les Montfort n'avaient guère démontré qu'ils accepteraient de respecter ce traité (Jean IV, François II). Enfin, les Penthièvre avaient perdu tout espoir après leur forfaiture de 1420 (ils avaient enlevé et séquestré le duc Jean V).
Or, à la fin du règne de François II, les deux familles n’ont plus d’héritiers mâles : François II n’a que deux filles, Anne et Isabeau, et les derniers Penthièvre sont également des femmes. Dès lors, peuvent prétendre au trône :
du chef des Montfort
les sœurs Anne et Isabeau de Bretagne, filles du duc régnant, dernières héritières de la famille venant en premier dans l’ordre de succession du duché, mais elles ne sont pas des hommes ;
Jean II, vicomte de Rohan et de Léon, époux de Marie de Bretagne (fille du duc François Ier). Sans le traité de Guérande, sa femme aurait été duchesse à partir de 1469, à la mort de sa sœur aînée Marguerite. Ainsi le mari de celle-ci (François II) aurait-il dû quitter le pouvoir au profit de Jean II. Pour transformer cette rivalité en association, Jean II proposa de faire épouser ses fils François et Jean à Anne et sa sœur Isabeau. François II le refusa contre l'avis de son conseil et contre la logique lignagère. Plus tard, Jean II s'intitulera duc de Bretagne ;
Jean de Chalon, prince d'Orange, fils de Catherine de Bretagne (sœur du duc François II). Il est l'héritier le plus proche à la mort de François II avec Anne et Isabeau ;
François d'Avaugour, bâtard du duc François II et d’Antoinette de Maignelais. Il renonce devant les États à ses droits hypothétiques.
du chef des Penthièvre : (les États avaient privé les Penthièvre de leurs droits après leur forfaiture de 1420) :
Jean II de Brosse, comte de Penthièvre (fils de Nicole de Blois-Penthièvre et de Jean Ier de Brosse), mais sa mère avait par deux fois renoncé à ses droits (en 1480 lors de la vente, confirmée en 1485) ;
Charles VIII, dont le père Louis XI a acheté le 3 janvier 1480 les droits au duché de Nicole de Blois-Bretagne, comtesse de Penthièvre. Il est reconnu héritier de François II par cinq rebelles bretons au traité de Montargis. Mais les droits au duché se transmettent par succession naturelle et non par achat ;
Alain d'Albret, demi-frère de Françoise de Dinan, veuf de Françoise de Blois-Penthièvre (morte en 1481), elle-même cousine de Nicole de Blois-Bretagne, du chef de laquelle il prétendit sans succès au comté de Penthièvre. Il souhaite épouser Anne, puis lui faire épouser son fils. On lui promet finalement la main d'Isabeau (sœur cadette d'Anne) pour son fils, mais la petite Isabeau meurt avant le mariage.
Certains prétendants tentent de s’assurer des soutiens : Charles VIII et Jean II clientélisent une partie de la noblesse bretonne. Divers projets matrimoniaux visent à réunir les droits de deux branches sur la même tête.
Mais pour plus de sécurité devant ces prétentions, François II fait reconnaître ses filles par les États de Bretagne comme héritières du duché, puis Anne est couronnée duchesse à Rennes en opposition avec les dispositions du traité de Guérande de 1365.
Forteresses des Marches de Bretagne au XVe siècle
Durant la guerre folle, à la fin du mois de mai 1487, les troupes françaises, près de 15.000 hommes entrent en Bretagne. L'armée du duc de Bretagne est concentrée vers Malestroit. Elle compte 600 lances et près de 16.000 hommes à pied, dont beaucoup de paysans. Cependant, l'avancée des troupes françaises est fulgurante: Ancenis, Châteaubriant, La Guerche et Redon se rendent. Ploërmel tente de résister, mais tombe après 3 jours de canonnade et est prise le 1er juin. Par ces mauvaises nouvelles, et des divergences politiques entre les nobles bretons, l'armée ducal se démembre. Il ne reste plus que 4.000 hommes, incapables de secourir Ploërmel. François II s'enfuit à Vannes, et s'en échappe pour rejoindre Nantes, avant que Vannes ne soit également prise.
A Nantes, la défense s'organise alors que le 19 juin, les troupes françaises mettent le siège sur la ville. Celui-ci s'éternise devant l'efficace défense bretonne, et la fidélité des habitants, aidés de mercenaires étrangers, recevant l'appui décisif de Cornouaillais et de Léonards qui débarquent et brisent l’encerclement. Les troupes françaises tenues en échec lèvent le siège le 6 août. Cependant, le roi de France parvient à se faire livrer Vitré le 1er septembre, tandis que l'armée française prend Saint-Aubin-du-Cormier le 10, puis Dol-de-Bretagne. Au début de l'année 1488, la plupart des places bretonnes ont cependant été reprise par l'armée ducale. Seule Clisson, La Guerche, Dol, Saint-Aubin-du-Cormier et Vitré restent aux mains des français.
Le 20 janvier 1488, les ducs d’Orléans et de Bretagne sont déclarés rebelles par le Parlement de Paris : eux et leurs complices ne sont plus considérés comme des vassaux rebelles, mais comme des sujets coupables de lèse-majesté. Au printemps, le duc d’Orléans reprend pour son allié Vannes, Auray et Ploërmel. Le vicomte de Rohan est forcé de capituler.
Le 24 avril suivant, un arrêt de confiscation est rendu contre tous les biens de Louis d’Orléans. Alain d’Albret obtient un subside de la cour d’Espagne, et rejoint la Bretagne avec 5 000 hommes. Maximilien d’Autriche a lui aussi envoyé 1 500 hommes. Pendant que La Trémoille rassemble ses forces sur les limites du duché, Lord Scales débarque avec 700 archers anglais, tous volontaires. Mais alors que le Roi des Romains est occupé par une rébellion en Flandres, soutenue par le maréchal d’Esquerdes, les soutiens du duc de Bretagne se disputent la main d’Anne de Bretagne : Louis d’Orléans, Alain d’Albret et Maximilien d’Autriche étant tous candidats.
La guerre reprend fin mars 1488. Rassemblés à Pouancé, La Trémoille et l'armée royale, forte de 15.000 hommes, prennent facilement Marcillé-Robert le 28 mars. Le 7 avril, François II ordonne le rassemblement des troupes bretonnes à Rennes. Le 15 avril, l'armée royale met le siège à Châteaubriant, qui tombe 8 jours plus tard. La Trémoille se dirige ensuite vers Ancenis où il mit le siège dans la nuit du 12 au 13. La ville tombe le 19 mai face à l'artillerie française. Alors que les négociations commencent avec le duc de Bretagne qui cherche à obtenir une trêve, La Trémoille se porte au Louroux-Bottereau, qui tombe facilement.
Le 1er juin, une trêve est conclue le temps des pourparlers. Celle-ci se retrouve profitable aux français, dont les troupes restent mobilisées le long de la frontière, tandis que les nobles et paysans bretons rentrent chez eux. La Trémoille anticipe la fin de la trèves, et dés le 17 juin, il met son armée en marche vers son prochain objectif, Fougères. La rupture des pourparlers le 9 juillet précipite la défaite, alors que l'armée bretonne doit se reformer, l'ost royal met le siège à Fougères aux environs du 12. La ville passe pour être une des mieux défendues, gardée par 2 à 3.000 hommes. Vers la mi-juillet, l'armée bretonne est enfin rassemblée, mais il est trop tard pour venir en aide à Fougères, qui doit capituler le 19, après une semaine de siège, sous les coups de la puissante artillerie française.
L'armée française se dirige ensuite vers Dinan, tandis que l'armée bretonne du maréchal de Rieux, qui s'était mise en marche dans l'espoir d'aider Fougères, hésite à livrer une bataille rangée. C'est finalement le cas le 28 juillet, à Saint-Aubin-du-Cormier. La bataille qui s'en suit sonne le glas des troupes bretonnes et de leurs alliés: cinq à six milles bretons perdent la vie, contre 1.500 français. Suite à cette défaite, Dinan capitule début août, mais Rennes décide de résister. La Trémoille, voulant éviter un siège aussi long et incertain que le dernier siège de Nantes, préféra contourner Rennes, et se porter à Saint-Malo qui préféra capituler le 14 août.
Le 20 août, la paix est conclue en Anjou. Le Traité du Verger fait s'engager la Bretagne sur plusieurs points, notamment la promesse du duc de ne pas marier ses filles sans le consentement du roi de France.
Le duc de Bretagne François II meurt le 9 septembre et Anne de Bretagne devient duchesse en janvier de l’année suivante. Une amnistie est alors accordée à Lescun, Dunois, et la plupart des vaincus. Louis d’Orléans est enfermé en forteresse puis gracié par Charles VIII à sa majorité, trois ans plus tard.
Carte de la campagne de 1488.
Le 10 février 1489, le traité de Rennes est signé entre le duché et l’Angleterre : le roi Henri VII fournit 6000 hommes de la mi-février à la Toussaint, chaque année, à charge pour la Bretagne de solder la troupe et de l’entretenir.
Le 14 février, deux pactes entre l’Autriche et l’Espagne et l’Autriche et l’Angleterre sont signés à Dordrecht, contre la France ; ils sont complétés le 27 mars par un traité anglo-espagnol à Medina del Campo.
Au sein du duché, différentes ambitions s’affrontent. Le maréchal des Rieux, tuteur de la duchesse, est le mieux placé pour recueillir, ou choisir celui qui recueillera l’héritage breton. Alain d’Albret, qui a de maigres droits, et qui surtout tient Nantes depuis 1489, est son allié, ainsi que sa sœur utérine Françoise de Dinan, la gouvernante d’Anne de Bretagne.
Le vicomte Jean de Rohan (qui prétend hériter du duché du fait de son ascendance et de sa femme Marie de Bretagne) tente de conquérir une partie du duché en commençant par un assaut sur Guingamp en novembre, que le maréchal des Rieux fait échouer. Il recommence en janvier 1489 avec son frère Pierre de Quintin et des renforts français, et réussit, puis s’empare sans difficultés de Hédé, Montfort, Moncontour, Quintin, Quimper, Lannion, Tréguier, Morlaix, Concarneau, et Brest en février avec une partie de la flotte ducale. Seul Concarneau lui demande un siège de 15 jours. Il demande alors la main d’Anne pour son fils Jean. Mais Charles VIII, inquiet de sa progression, le désavoue et l’oblige à se soumettre.
Le chancelier Philippe de Montauban, Dunois, le prince d’Orange, Raoul de Lornay emmènent l’héritière avec eux, d’abord à Redon, puis fuient à Nantes, sans y entrer, la ville étant tenue par le maréchal des Rieux. Finalement, le parti de la duchesse se réfugie à Rennes, et malgré les demandes du roi, le 10 février, Anne est couronnée à Rennes. Cependant, le trésor est vide, les revenus du domaine en baisse : les bijoux sont vendus, la vaisselle fondue. Comme cela ne suffit pas, on procède à des emprunts forcés sur les villes (François II y avait déjà eu recours) ; la chancellerie exige des avances et des prêts (le prince d’Orange donne plus de 200 000 livres, le duc d’Orléans 45 000) ; la dévaluation, commencée en 1472, est amplifiée ; enfin, diverses communautés rachètent leurs impôts (ils versent en une fois cent fois le montant annuel, et en sont libérés par la suite).
Les Autrichiens et les Espagnols envoient des mercenaires en mars et avril (respectivement 1500 et 2000 hommes qui rejoignent Anne de Bretagne), ainsi que l’Angleterre (6000 hommes envoyés à Rieux). Celui s’en sert pour reprendre à Rohan les villes de Basse-Bretagne (Lannion, Tréguier, Morlaix de mai à octobre).
Le 3 décembre 1489, le parti souscrit à la paix de Francfort, signée entre Maximilien d’Autriche et le roi de France le 22 juillet. Celui conserve Brest, plus les places qu’il avait depuis le traité du Verger : Dinan, Fougères, Saint-Aubin-du-Cormier et Saint-Malo. La Bretagne renvoie ses mercenaires. La paix dure un an, mais on s’arme des deux côtés.
Durant l’été 1490, une jacquerie éclate : les paysans de Cornouaille, menés par Jean l’Ancien, se constituent en commune, et pillent la ville de Quimper. Ils sont massacrés par les mercenaires espagnols à Pratanros.
Le 4 juillet, les États de Bretagne sont réunis à Vannes. Ils ratifient les impôts nouveaux, accordent de nouvelles taxes. Ces ressources supplémentaires permettent de payer les ralliements de :
Jean de Rieux, fort des places reprises en Basse-Bretagne, qui est absous de sa trahison, et reçoit une prime de 100 000 écus, plus 14 000 de rente ;
Alain d’Albret, qui obtient lui aussi 100 000 écus et la main d’Isabeau pour son fils Gabriel d'Avesnes ;
Françoise de Dinan, sa demi-sœur.
Ces dons représentent quatre fois le budget annuel du duché, et sont versés par tranches.
Le 2 janvier 1491, Alain d’Albret signe le traité de Moulins avec le roi : la ville de Nantes lui est promise.
Il s’empare du château de Nantes le 19 mars. Le 4 avril, jour de Pâques, le roi de France fait son entrée dans la ville qui n’oppose aucune résistance, ayant été évacuée par le maréchal des Rieux. L’armée royale compte 50 000 hommes. La Bretagne est dès lors considérée par les Français comme conquise : des institutions royales sont créées (administration des finances, avec Jean François de Cardonne nommé Général des Finances ; le prince d’Orange est nommé lieutenant-général). En juillet, le siège est mis devant Rennes, où le parti d’Anne résiste avec douze mille hommes, mais trop peu de vivres.
Le 27 octobre 1491, convoqués à Vannes par Charles VIII, les États de Bretagne conseillent à Anne d’épouser le roi de France. Une entrevue préliminaire à Laval pose ces conditions :
l'occupation du duché par l’armée du roi ;
le vicomte de Rohan est nommé lieutenant général du roi pour le duché (gouverneur) ;
la question du droit au duché est soumise à une commission paritaire de 24 membres ;
Anne de Bretagne est autorisée à rejoindre son époux autrichien.
À l’issue du siège de Rennes, le mariage avec le roi de France est accepté le 15 novembre, par le traité de Rennes : il garantit 120 000 livres de rente à la duchesse, et 120 000 livres au trésor du duché, pour payer les mercenaires et en débarrasser le duché. Les fiançailles ont lieu le 23 novembre, à Rennes, et le mariage le 6 décembre au château de Langeais.
Le conflit est réglé par divers traités, par lequel le roi de France obtient la renonciation à leurs droits des différents héritiers possibles, et règle divers aspects de la succession, notamment le paiement des dettes du duché.
1.le contrat de mariage entre Charles VIII et Anne de Bretagne :
les deux époux se font mutuellement don de leurs droits de succession ;
Jean de Chalons, prince d’Orange et cousin d’Anne de Bretagne, abandonne ses droits au roi de France pour 100 000 livres; il est nommé lieutenant-général du roi en Bretagne (représentant du roi pour les affaires militaires du duché)
2.la paix d'Étaples, signée le 3 novembre 1492 avec le roi d’Angleterre : les deux souverains s’accordent sur le règlement des 620 000 couronnes d’or de dettes du duché. Cet accord permet de libérer les villes données en gage.
3.le traité de Barcelone, signé le 19 janvier 1493, permet le règlement des dettes du duché à l’égard des souverains espagnols, qui détenaient également quelques droits à l’héritage.
4.Par la suite, Louis XII et Anne de Bretagne engagent des procès aux Rohan, qui furent ainsi dépossédés de leurs droits.
5.Les privilèges et les droits des Bretons sont confirmés (par exemple : pas de nouvelle loi sans l'autorisation des États de Bretagne, nomination d'officiers civils réservée aux seuls Bretons ou avec leur autorisation, pas de service militaire hors de Bretagne, les Bretons ne pourront être jugés hors de Bretagne, impôts décidés par les États...).
D’un point de vue politique, la Bretagne est dès lors unie à la France, définitivement selon les chroniqueurs du règne de Louis XII (seulement en 1532 selon des auteurs bretons et modernes), puis rattachée au domaine royal. Elle y perd son autonomie (sous Charles VIII), avant d’en retrouver une partie en 1492 et 1499. Il s'agit, dans un premier temps, d'une union purement personnelle.
La majorité de la noblesse du duché et la bourgeoisie sont globalement satisfaits de ce mariage car la paix est revenue et la pression fiscale fortement réduite. Peu après, le complot de 1492 (qui regroupe les oubliés du règlement : officiers du duché, capitaines, bourgeois, ambitieux qui espéraient des places, menés par le vicomte de Rohan en liaison avec l’Angleterre) tourne court.
La flotte bretonne, sur ordre d'Anne de Bretagne, combattra du côté de la flotte française, comme le montre l’épisode de la Cordelière en 1513.
Ce conflit fait suite à la guerre de succession de Bretagne, lors de laquelle deux partis, un pro-anglais et un pro-français, s'étaient affrontés entre 1341 et 1364.
Le premier traité de Guérande (1365) régla la Guerre de Succession de Bretagne. Celle-ci avait vu s’affronter pendant plus de deux décennies deux familles, les Penthièvre et les Montfort. Les seconds finissent par l’emporter. Les droits des deux familles sont cependant reconnus :
le duché se transmet de mâle en mâle dans la famille des Montfort ;
en cas d’absence de descendant mâle chez les Montfort, il doit passer aux mâles de la famille de Penthièvre.
Ce traité n’exclut pas les filles de la succession, et encore moins de la transmission des droits (il précise que le duché « ne reviendra pas aux femmes tant qu’il y aura des héritiers mâles »). Les Montfort n'avaient guère démontré qu'ils accepteraient de respecter ce traité (Jean IV, François II). Enfin, les Penthièvre avaient perdu tout espoir après leur forfaiture de 1420 (ils avaient enlevé et séquestré le duc Jean V).
Or, à la fin du règne de François II, les deux familles n’ont plus d’héritiers mâles : François II n’a que deux filles, Anne et Isabeau, et les derniers Penthièvre sont également des femmes. Dès lors, peuvent prétendre au trône :
du chef des Montfort
les sœurs Anne et Isabeau de Bretagne, filles du duc régnant, dernières héritières de la famille venant en premier dans l’ordre de succession du duché, mais elles ne sont pas des hommes ;
Jean II, vicomte de Rohan et de Léon, époux de Marie de Bretagne (fille du duc François Ier). Sans le traité de Guérande, sa femme aurait été duchesse à partir de 1469, à la mort de sa sœur aînée Marguerite. Ainsi le mari de celle-ci (François II) aurait-il dû quitter le pouvoir au profit de Jean II. Pour transformer cette rivalité en association, Jean II proposa de faire épouser ses fils François et Jean à Anne et sa sœur Isabeau. François II le refusa contre l'avis de son conseil et contre la logique lignagère. Plus tard, Jean II s'intitulera duc de Bretagne ;
Jean de Chalon, prince d'Orange, fils de Catherine de Bretagne (sœur du duc François II). Il est l'héritier le plus proche à la mort de François II avec Anne et Isabeau ;
François d'Avaugour, bâtard du duc François II et d’Antoinette de Maignelais. Il renonce devant les États à ses droits hypothétiques.
du chef des Penthièvre : (les États avaient privé les Penthièvre de leurs droits après leur forfaiture de 1420) :
Jean II de Brosse, comte de Penthièvre (fils de Nicole de Blois-Penthièvre et de Jean Ier de Brosse), mais sa mère avait par deux fois renoncé à ses droits (en 1480 lors de la vente, confirmée en 1485) ;
Charles VIII, dont le père Louis XI a acheté le 3 janvier 1480 les droits au duché de Nicole de Blois-Bretagne, comtesse de Penthièvre. Il est reconnu héritier de François II par cinq rebelles bretons au traité de Montargis. Mais les droits au duché se transmettent par succession naturelle et non par achat ;
Alain d'Albret, demi-frère de Françoise de Dinan, veuf de Françoise de Blois-Penthièvre (morte en 1481), elle-même cousine de Nicole de Blois-Bretagne, du chef de laquelle il prétendit sans succès au comté de Penthièvre. Il souhaite épouser Anne, puis lui faire épouser son fils. On lui promet finalement la main d'Isabeau (sœur cadette d'Anne) pour son fils, mais la petite Isabeau meurt avant le mariage.
Certains prétendants tentent de s’assurer des soutiens : Charles VIII et Jean II clientélisent une partie de la noblesse bretonne. Divers projets matrimoniaux visent à réunir les droits de deux branches sur la même tête.
Mais pour plus de sécurité devant ces prétentions, François II fait reconnaître ses filles par les États de Bretagne comme héritières du duché, puis Anne est couronnée duchesse à Rennes en opposition avec les dispositions du traité de Guérande de 1365.
Forteresses des Marches de Bretagne au XVe siècle
Durant la guerre folle, à la fin du mois de mai 1487, les troupes françaises, près de 15.000 hommes entrent en Bretagne. L'armée du duc de Bretagne est concentrée vers Malestroit. Elle compte 600 lances et près de 16.000 hommes à pied, dont beaucoup de paysans. Cependant, l'avancée des troupes françaises est fulgurante: Ancenis, Châteaubriant, La Guerche et Redon se rendent. Ploërmel tente de résister, mais tombe après 3 jours de canonnade et est prise le 1er juin. Par ces mauvaises nouvelles, et des divergences politiques entre les nobles bretons, l'armée ducal se démembre. Il ne reste plus que 4.000 hommes, incapables de secourir Ploërmel. François II s'enfuit à Vannes, et s'en échappe pour rejoindre Nantes, avant que Vannes ne soit également prise.
A Nantes, la défense s'organise alors que le 19 juin, les troupes françaises mettent le siège sur la ville. Celui-ci s'éternise devant l'efficace défense bretonne, et la fidélité des habitants, aidés de mercenaires étrangers, recevant l'appui décisif de Cornouaillais et de Léonards qui débarquent et brisent l’encerclement. Les troupes françaises tenues en échec lèvent le siège le 6 août. Cependant, le roi de France parvient à se faire livrer Vitré le 1er septembre, tandis que l'armée française prend Saint-Aubin-du-Cormier le 10, puis Dol-de-Bretagne. Au début de l'année 1488, la plupart des places bretonnes ont cependant été reprise par l'armée ducale. Seule Clisson, La Guerche, Dol, Saint-Aubin-du-Cormier et Vitré restent aux mains des français.
Le 20 janvier 1488, les ducs d’Orléans et de Bretagne sont déclarés rebelles par le Parlement de Paris : eux et leurs complices ne sont plus considérés comme des vassaux rebelles, mais comme des sujets coupables de lèse-majesté. Au printemps, le duc d’Orléans reprend pour son allié Vannes, Auray et Ploërmel. Le vicomte de Rohan est forcé de capituler.
Le 24 avril suivant, un arrêt de confiscation est rendu contre tous les biens de Louis d’Orléans. Alain d’Albret obtient un subside de la cour d’Espagne, et rejoint la Bretagne avec 5 000 hommes. Maximilien d’Autriche a lui aussi envoyé 1 500 hommes. Pendant que La Trémoille rassemble ses forces sur les limites du duché, Lord Scales débarque avec 700 archers anglais, tous volontaires. Mais alors que le Roi des Romains est occupé par une rébellion en Flandres, soutenue par le maréchal d’Esquerdes, les soutiens du duc de Bretagne se disputent la main d’Anne de Bretagne : Louis d’Orléans, Alain d’Albret et Maximilien d’Autriche étant tous candidats.
La guerre reprend fin mars 1488. Rassemblés à Pouancé, La Trémoille et l'armée royale, forte de 15.000 hommes, prennent facilement Marcillé-Robert le 28 mars. Le 7 avril, François II ordonne le rassemblement des troupes bretonnes à Rennes. Le 15 avril, l'armée royale met le siège à Châteaubriant, qui tombe 8 jours plus tard. La Trémoille se dirige ensuite vers Ancenis où il mit le siège dans la nuit du 12 au 13. La ville tombe le 19 mai face à l'artillerie française. Alors que les négociations commencent avec le duc de Bretagne qui cherche à obtenir une trêve, La Trémoille se porte au Louroux-Bottereau, qui tombe facilement.
Le 1er juin, une trêve est conclue le temps des pourparlers. Celle-ci se retrouve profitable aux français, dont les troupes restent mobilisées le long de la frontière, tandis que les nobles et paysans bretons rentrent chez eux. La Trémoille anticipe la fin de la trèves, et dés le 17 juin, il met son armée en marche vers son prochain objectif, Fougères. La rupture des pourparlers le 9 juillet précipite la défaite, alors que l'armée bretonne doit se reformer, l'ost royal met le siège à Fougères aux environs du 12. La ville passe pour être une des mieux défendues, gardée par 2 à 3.000 hommes. Vers la mi-juillet, l'armée bretonne est enfin rassemblée, mais il est trop tard pour venir en aide à Fougères, qui doit capituler le 19, après une semaine de siège, sous les coups de la puissante artillerie française.
L'armée française se dirige ensuite vers Dinan, tandis que l'armée bretonne du maréchal de Rieux, qui s'était mise en marche dans l'espoir d'aider Fougères, hésite à livrer une bataille rangée. C'est finalement le cas le 28 juillet, à Saint-Aubin-du-Cormier. La bataille qui s'en suit sonne le glas des troupes bretonnes et de leurs alliés: cinq à six milles bretons perdent la vie, contre 1.500 français. Suite à cette défaite, Dinan capitule début août, mais Rennes décide de résister. La Trémoille, voulant éviter un siège aussi long et incertain que le dernier siège de Nantes, préféra contourner Rennes, et se porter à Saint-Malo qui préféra capituler le 14 août.
Le 20 août, la paix est conclue en Anjou. Le Traité du Verger fait s'engager la Bretagne sur plusieurs points, notamment la promesse du duc de ne pas marier ses filles sans le consentement du roi de France.
Le duc de Bretagne François II meurt le 9 septembre et Anne de Bretagne devient duchesse en janvier de l’année suivante. Une amnistie est alors accordée à Lescun, Dunois, et la plupart des vaincus. Louis d’Orléans est enfermé en forteresse puis gracié par Charles VIII à sa majorité, trois ans plus tard.
Carte de la campagne de 1488.
Le 10 février 1489, le traité de Rennes est signé entre le duché et l’Angleterre : le roi Henri VII fournit 6000 hommes de la mi-février à la Toussaint, chaque année, à charge pour la Bretagne de solder la troupe et de l’entretenir.
Le 14 février, deux pactes entre l’Autriche et l’Espagne et l’Autriche et l’Angleterre sont signés à Dordrecht, contre la France ; ils sont complétés le 27 mars par un traité anglo-espagnol à Medina del Campo.
Au sein du duché, différentes ambitions s’affrontent. Le maréchal des Rieux, tuteur de la duchesse, est le mieux placé pour recueillir, ou choisir celui qui recueillera l’héritage breton. Alain d’Albret, qui a de maigres droits, et qui surtout tient Nantes depuis 1489, est son allié, ainsi que sa sœur utérine Françoise de Dinan, la gouvernante d’Anne de Bretagne.
Le vicomte Jean de Rohan (qui prétend hériter du duché du fait de son ascendance et de sa femme Marie de Bretagne) tente de conquérir une partie du duché en commençant par un assaut sur Guingamp en novembre, que le maréchal des Rieux fait échouer. Il recommence en janvier 1489 avec son frère Pierre de Quintin et des renforts français, et réussit, puis s’empare sans difficultés de Hédé, Montfort, Moncontour, Quintin, Quimper, Lannion, Tréguier, Morlaix, Concarneau, et Brest en février avec une partie de la flotte ducale. Seul Concarneau lui demande un siège de 15 jours. Il demande alors la main d’Anne pour son fils Jean. Mais Charles VIII, inquiet de sa progression, le désavoue et l’oblige à se soumettre.
Le chancelier Philippe de Montauban, Dunois, le prince d’Orange, Raoul de Lornay emmènent l’héritière avec eux, d’abord à Redon, puis fuient à Nantes, sans y entrer, la ville étant tenue par le maréchal des Rieux. Finalement, le parti de la duchesse se réfugie à Rennes, et malgré les demandes du roi, le 10 février, Anne est couronnée à Rennes. Cependant, le trésor est vide, les revenus du domaine en baisse : les bijoux sont vendus, la vaisselle fondue. Comme cela ne suffit pas, on procède à des emprunts forcés sur les villes (François II y avait déjà eu recours) ; la chancellerie exige des avances et des prêts (le prince d’Orange donne plus de 200 000 livres, le duc d’Orléans 45 000) ; la dévaluation, commencée en 1472, est amplifiée ; enfin, diverses communautés rachètent leurs impôts (ils versent en une fois cent fois le montant annuel, et en sont libérés par la suite).
Les Autrichiens et les Espagnols envoient des mercenaires en mars et avril (respectivement 1500 et 2000 hommes qui rejoignent Anne de Bretagne), ainsi que l’Angleterre (6000 hommes envoyés à Rieux). Celui s’en sert pour reprendre à Rohan les villes de Basse-Bretagne (Lannion, Tréguier, Morlaix de mai à octobre).
Le 3 décembre 1489, le parti souscrit à la paix de Francfort, signée entre Maximilien d’Autriche et le roi de France le 22 juillet. Celui conserve Brest, plus les places qu’il avait depuis le traité du Verger : Dinan, Fougères, Saint-Aubin-du-Cormier et Saint-Malo. La Bretagne renvoie ses mercenaires. La paix dure un an, mais on s’arme des deux côtés.
Durant l’été 1490, une jacquerie éclate : les paysans de Cornouaille, menés par Jean l’Ancien, se constituent en commune, et pillent la ville de Quimper. Ils sont massacrés par les mercenaires espagnols à Pratanros.
Le 4 juillet, les États de Bretagne sont réunis à Vannes. Ils ratifient les impôts nouveaux, accordent de nouvelles taxes. Ces ressources supplémentaires permettent de payer les ralliements de :
Jean de Rieux, fort des places reprises en Basse-Bretagne, qui est absous de sa trahison, et reçoit une prime de 100 000 écus, plus 14 000 de rente ;
Alain d’Albret, qui obtient lui aussi 100 000 écus et la main d’Isabeau pour son fils Gabriel d'Avesnes ;
Françoise de Dinan, sa demi-sœur.
Ces dons représentent quatre fois le budget annuel du duché, et sont versés par tranches.
Le 2 janvier 1491, Alain d’Albret signe le traité de Moulins avec le roi : la ville de Nantes lui est promise.
Il s’empare du château de Nantes le 19 mars. Le 4 avril, jour de Pâques, le roi de France fait son entrée dans la ville qui n’oppose aucune résistance, ayant été évacuée par le maréchal des Rieux. L’armée royale compte 50 000 hommes. La Bretagne est dès lors considérée par les Français comme conquise : des institutions royales sont créées (administration des finances, avec Jean François de Cardonne nommé Général des Finances ; le prince d’Orange est nommé lieutenant-général). En juillet, le siège est mis devant Rennes, où le parti d’Anne résiste avec douze mille hommes, mais trop peu de vivres.
Le 27 octobre 1491, convoqués à Vannes par Charles VIII, les États de Bretagne conseillent à Anne d’épouser le roi de France. Une entrevue préliminaire à Laval pose ces conditions :
l'occupation du duché par l’armée du roi ;
le vicomte de Rohan est nommé lieutenant général du roi pour le duché (gouverneur) ;
la question du droit au duché est soumise à une commission paritaire de 24 membres ;
Anne de Bretagne est autorisée à rejoindre son époux autrichien.
À l’issue du siège de Rennes, le mariage avec le roi de France est accepté le 15 novembre, par le traité de Rennes : il garantit 120 000 livres de rente à la duchesse, et 120 000 livres au trésor du duché, pour payer les mercenaires et en débarrasser le duché. Les fiançailles ont lieu le 23 novembre, à Rennes, et le mariage le 6 décembre au château de Langeais.
Le conflit est réglé par divers traités, par lequel le roi de France obtient la renonciation à leurs droits des différents héritiers possibles, et règle divers aspects de la succession, notamment le paiement des dettes du duché.
1.le contrat de mariage entre Charles VIII et Anne de Bretagne :
les deux époux se font mutuellement don de leurs droits de succession ;
Jean de Chalons, prince d’Orange et cousin d’Anne de Bretagne, abandonne ses droits au roi de France pour 100 000 livres; il est nommé lieutenant-général du roi en Bretagne (représentant du roi pour les affaires militaires du duché)
2.la paix d'Étaples, signée le 3 novembre 1492 avec le roi d’Angleterre : les deux souverains s’accordent sur le règlement des 620 000 couronnes d’or de dettes du duché. Cet accord permet de libérer les villes données en gage.
3.le traité de Barcelone, signé le 19 janvier 1493, permet le règlement des dettes du duché à l’égard des souverains espagnols, qui détenaient également quelques droits à l’héritage.
4.Par la suite, Louis XII et Anne de Bretagne engagent des procès aux Rohan, qui furent ainsi dépossédés de leurs droits.
5.Les privilèges et les droits des Bretons sont confirmés (par exemple : pas de nouvelle loi sans l'autorisation des États de Bretagne, nomination d'officiers civils réservée aux seuls Bretons ou avec leur autorisation, pas de service militaire hors de Bretagne, les Bretons ne pourront être jugés hors de Bretagne, impôts décidés par les États...).
D’un point de vue politique, la Bretagne est dès lors unie à la France, définitivement selon les chroniqueurs du règne de Louis XII (seulement en 1532 selon des auteurs bretons et modernes), puis rattachée au domaine royal. Elle y perd son autonomie (sous Charles VIII), avant d’en retrouver une partie en 1492 et 1499. Il s'agit, dans un premier temps, d'une union purement personnelle.
La majorité de la noblesse du duché et la bourgeoisie sont globalement satisfaits de ce mariage car la paix est revenue et la pression fiscale fortement réduite. Peu après, le complot de 1492 (qui regroupe les oubliés du règlement : officiers du duché, capitaines, bourgeois, ambitieux qui espéraient des places, menés par le vicomte de Rohan en liaison avec l’Angleterre) tourne court.
La flotte bretonne, sur ordre d'Anne de Bretagne, combattra du côté de la flotte française, comme le montre l’épisode de la Cordelière en 1513.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1666
29 juillet
Construction du canal du Midi
La première pierre du canal du Midi est posée. Les travaux, commencés par l'ingénieur Paul-Pierre Riquet, s'achèveront en 1681. Cette voie d'eau navigable mesure 241 kilomètres et relie la Garonne à la Méditerranée, de Toulouse à l'étang de Thau. Le site sera classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco.
Voir aussi : Construction - Histoire des Grands travaux
1830
29 juillet
Les "Trois Glorieuses"
Après trois jours de combat – les trois glorieuses, les défenseurs du roi se retranchent à Saint-Cloud autour de Charles X. Menée essentiellement par des Républicains et soutenue par la bourgeoisie dépouillée de son droit de vote par les ordonnances scélérates, la Révolution de Juillet met fin à la Restauration. Le roi abdiquera le 3 août et sera banni. Mais dans les jours qui vont suivre, la bataille se déplace du côté des élites qui cherchent à décider du sort de la France. Les Républicains ne parviendront pas à s’imposer et c’est finalement le Duc d’Orléans qui obtiendra le pouvoir dans une solution de compromis : la Monarchie de Juillet. Pour beaucoup, cette révolution n’est qu’une demie victoire et annonce le retour d’une politique réactionnaire et de nouvelles émeutes, notamment en 1832. C’est pourquoi l’on parle parfois de « Révolution confisquée ».
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la Restauration - Sacre - Charles X - Louis-Philippe - Histoire des Bourbons-Orléans
1840
29 juillet
La première régate en France
Fondée en 1838, la Société des régates du Havre organise la première régate française de bateaux à voile. Créée par un petit groupe de passionnés, elle est le premier club nautique du pays. La course, quant à elle, se déroule selon un classement des départs par catégorie, tenant compte des caractéristiques et des pénalités de chaque bateau. Après avoir contribué aux jeux Olympiques de 1900, la société changera de statut à la fin des années 1910 pour devenir une association répondant à la loi de 1901 (non lucrative).
Voir aussi : Le Havre - Histoire de la Voile
1881
29 juillet
Loi sur la liberté de la presse
La IIIème République vote la loi sur la liberté de la presse, dont l'article Ier affirme : "l'imprimerie et la librairie sont libres". L'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 stipulait que "tout citoyen peut parler, écrire, imprimer librement".
Voir aussi : Loi - Histoire de la Liberté de la presse - Histoire de la Presse
1907
29 juillet
Premier camp scout
Le mouvement scout ("éclaireur" en anglais) est créé sur l'île de Brownsea, dans le sud de l'Angleterre. Le colonel Robert Baden-Powell, héros de la guerre des Boers, entraîne une vingtaine d'adolescents à des jeux de piste. En 1920, le père Sevin créera les Scouts de France. Aujourd'hui, l'Organisation mondiale du mouvement scout (OMMS) compte environ 25 millions de membres.
Voir aussi : Histoire des Loisirs
1939
29 juillet
Création de la Radiodiffusion nationale
Le système administratif de la radiodiffusion publique se voit modifier par un décret. Jusqu’alors, seul le ministre des PTT en assurait la gestion. Devenue la Radiodiffusion nationale, l’administration radiophonique dépend désormais uniquement du Président du Conseil.
Voir aussi : PTT - Histoire de la Radio
1958
29 juillet
Création de la NASA
Le président Eisenhower signe la loi instituant la National Aeronautics and Space Administration (NASA) afin de gagner la "course de l'espace" engagée contre l'URSS. La NASA coordonne les travaux de recherche et d'exploration aéronautiques et spatiales. Cette institution est destinée à rattraper le retard sur l’URSS : l’envoie de Spoutnik-1 a en effet provoqué un véritable choc aux Etats-Unis. Le programme lunaire annoncé par le président Kennedy en 1961 provoquera le véritable essor de la NASA. Le pari d'envoyer un homme sur la Lune sera tenu en 1969.
Voir aussi : Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire de la NASA - Eisenhower - Histoire de l'Espace
1981
29 juillet
Mariage du prince Charles et de Lady Diana
En présence de 2 500 invités réunis à la cathédrale Saint-Paul de Londres, l'héritier du trône de Grande-Bretagne, le prince Charles, 32 ans, épouse Lady Diana Spencer, 19 ans. L'événement est télédiffusé dans le monde entier, et l'on estime à 600 millions le nombre de téléspectateurs qui ont suivi la cérémonie. Ils auront deux fils et divorceront en 1996.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Lady Di - Diana - Prince Charles - Histoire du Mariage
1987
29 juillet
Mitterrand et Thatcher donnent le départ du tunnel sous la Manche
Après avoir choisi le projet de tunnel ferroviaire et mis en place tous les moyens nécessaires à sa réalisation, François Mitterrand et Margaret Thatcher signent le traité franco-britannique autorisant sa construction. C’est en fait le point de départ des travaux qui commencent dans la foulée.
Voir aussi : Dossier histoire du Tunnel sous la Manche - Tunnel - Histoire des Grands travaux
2007
29 juillet
Mort de Michel Serrault
Michel Serrault s’éteint à Equemauville, en Normandie, des suites d’un cancer. L’acteur s’était révélé au grand public dans la « Cage aux folles » avant de devenir une des grandes figures du cinéma français. Son dernier rôle était celui d’un évêque dans le film "Antonio Vivaldi, un prince à Venise" de Jean-Louis Guillermou.
Voir aussi : Décès - Histoire du Cinéma
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
29 juillet
Construction du canal du Midi
La première pierre du canal du Midi est posée. Les travaux, commencés par l'ingénieur Paul-Pierre Riquet, s'achèveront en 1681. Cette voie d'eau navigable mesure 241 kilomètres et relie la Garonne à la Méditerranée, de Toulouse à l'étang de Thau. Le site sera classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco.
Voir aussi : Construction - Histoire des Grands travaux
1830
29 juillet
Les "Trois Glorieuses"
Après trois jours de combat – les trois glorieuses, les défenseurs du roi se retranchent à Saint-Cloud autour de Charles X. Menée essentiellement par des Républicains et soutenue par la bourgeoisie dépouillée de son droit de vote par les ordonnances scélérates, la Révolution de Juillet met fin à la Restauration. Le roi abdiquera le 3 août et sera banni. Mais dans les jours qui vont suivre, la bataille se déplace du côté des élites qui cherchent à décider du sort de la France. Les Républicains ne parviendront pas à s’imposer et c’est finalement le Duc d’Orléans qui obtiendra le pouvoir dans une solution de compromis : la Monarchie de Juillet. Pour beaucoup, cette révolution n’est qu’une demie victoire et annonce le retour d’une politique réactionnaire et de nouvelles émeutes, notamment en 1832. C’est pourquoi l’on parle parfois de « Révolution confisquée ».
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la Restauration - Sacre - Charles X - Louis-Philippe - Histoire des Bourbons-Orléans
1840
29 juillet
La première régate en France
Fondée en 1838, la Société des régates du Havre organise la première régate française de bateaux à voile. Créée par un petit groupe de passionnés, elle est le premier club nautique du pays. La course, quant à elle, se déroule selon un classement des départs par catégorie, tenant compte des caractéristiques et des pénalités de chaque bateau. Après avoir contribué aux jeux Olympiques de 1900, la société changera de statut à la fin des années 1910 pour devenir une association répondant à la loi de 1901 (non lucrative).
Voir aussi : Le Havre - Histoire de la Voile
1881
29 juillet
Loi sur la liberté de la presse
La IIIème République vote la loi sur la liberté de la presse, dont l'article Ier affirme : "l'imprimerie et la librairie sont libres". L'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 stipulait que "tout citoyen peut parler, écrire, imprimer librement".
Voir aussi : Loi - Histoire de la Liberté de la presse - Histoire de la Presse
1907
29 juillet
Premier camp scout
Le mouvement scout ("éclaireur" en anglais) est créé sur l'île de Brownsea, dans le sud de l'Angleterre. Le colonel Robert Baden-Powell, héros de la guerre des Boers, entraîne une vingtaine d'adolescents à des jeux de piste. En 1920, le père Sevin créera les Scouts de France. Aujourd'hui, l'Organisation mondiale du mouvement scout (OMMS) compte environ 25 millions de membres.
Voir aussi : Histoire des Loisirs
1939
29 juillet
Création de la Radiodiffusion nationale
Le système administratif de la radiodiffusion publique se voit modifier par un décret. Jusqu’alors, seul le ministre des PTT en assurait la gestion. Devenue la Radiodiffusion nationale, l’administration radiophonique dépend désormais uniquement du Président du Conseil.
Voir aussi : PTT - Histoire de la Radio
1958
29 juillet
Création de la NASA
Le président Eisenhower signe la loi instituant la National Aeronautics and Space Administration (NASA) afin de gagner la "course de l'espace" engagée contre l'URSS. La NASA coordonne les travaux de recherche et d'exploration aéronautiques et spatiales. Cette institution est destinée à rattraper le retard sur l’URSS : l’envoie de Spoutnik-1 a en effet provoqué un véritable choc aux Etats-Unis. Le programme lunaire annoncé par le président Kennedy en 1961 provoquera le véritable essor de la NASA. Le pari d'envoyer un homme sur la Lune sera tenu en 1969.
Voir aussi : Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire de la NASA - Eisenhower - Histoire de l'Espace
1981
29 juillet
Mariage du prince Charles et de Lady Diana
En présence de 2 500 invités réunis à la cathédrale Saint-Paul de Londres, l'héritier du trône de Grande-Bretagne, le prince Charles, 32 ans, épouse Lady Diana Spencer, 19 ans. L'événement est télédiffusé dans le monde entier, et l'on estime à 600 millions le nombre de téléspectateurs qui ont suivi la cérémonie. Ils auront deux fils et divorceront en 1996.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Lady Di - Diana - Prince Charles - Histoire du Mariage
1987
29 juillet
Mitterrand et Thatcher donnent le départ du tunnel sous la Manche
Après avoir choisi le projet de tunnel ferroviaire et mis en place tous les moyens nécessaires à sa réalisation, François Mitterrand et Margaret Thatcher signent le traité franco-britannique autorisant sa construction. C’est en fait le point de départ des travaux qui commencent dans la foulée.
Voir aussi : Dossier histoire du Tunnel sous la Manche - Tunnel - Histoire des Grands travaux
2007
29 juillet
Mort de Michel Serrault
Michel Serrault s’éteint à Equemauville, en Normandie, des suites d’un cancer. L’acteur s’était révélé au grand public dans la « Cage aux folles » avant de devenir une des grandes figures du cinéma français. Son dernier rôle était celui d’un évêque dans le film "Antonio Vivaldi, un prince à Venise" de Jean-Louis Guillermou.
Voir aussi : Décès - Histoire du Cinéma
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La Révolution de Juillet, révolution française à la faveur de laquelle un nouveau régime, la monarchie de Juillet, succède à la Seconde Restauration, se déroule sur trois journées, les 27, 28 et 29 juillet 1830, dites les « Trois Glorieuses ».
Après une longue période d’agitation ministérielle puis parlementaire, le roi Charles X tente un coup de force constitutionnel par ses ordonnances de Saint-Cloud du 25 juillet 1830. En réaction, un mouvement de foule se transforme rapidement en révolution républicaine. Le peuple parisien se soulève, dresse des barricades dans les rues, et affronte les forces armées, commandées par le maréchal Marmont, au cours de combats qui font quelque 200 tués chez les soldats et près de 800 chez les insurgés.
Charles X et la famille royale fuient Paris. Les députés libéraux, majoritairement monarchistes, prennent en main la révolution populaire et, au terme de l’« hésitation de 1830 », conservent une monarchie constitutionnelle, au prix d’un changement de dynastie.
La maison d’Orléans, branche cadette de la maison de Bourbon, succède à la branche aînée ; Louis-Philippe Ier est proclamé « roi des Français » et non plus « roi de France ».
Lors des élections de 1827, les libéraux deviennent majoritaires à l'Assemblée, et Charles X consent à nommer un premier ministre à mi-chemin entre ses opinions ultra et l'orientation de la nouvelle chambre. Il appelle le vicomte de Martignac à former un ministère semi-libéral, semi-autoritaire. Mais, continuant sur sa lancée, l'opposition libérale grandit et s’affirme.
La Liberté guidant le peuple – Tableau de Delacroix (1830).
Constatant l'échec de cette tentative de compromis, Charles X prépare, en sous-main, un revirement de politique : pendant l’été 1829, alors que les Chambres sont en vacances, il renvoie subitement le vicomte de Martignac et le remplace par le prince de Polignac. Publiée dans Le Moniteur le 8 août, la nouvelle fait l’effet d’une bombe. Le nouveau ministre des Affaires étrangères, qui apparaît rapidement comme le chef du ministère, évoque les pires souvenirs de la cour de Versailles – il est le fils de l’amie intime de Marie-Antoinette, la très impopulaire duchesse de Polignac – et de l’émigration, durant laquelle il a été le compagnon de Charles X en Angleterre. À ses côtés, le comte de La Bourdonnaye, ministre de l’Intérieur, est un ultra parmi les plus enragés, qui s’est signalé en 1815 en réclamant « des supplices, des fers, des bourreaux, la mort, la mort » pour les complices de Napoléon Ier, tandis que le ministre de la Guerre, le général de Bourmont, est un ancien chouan rallié à l'Empereur avant de le trahir quelques jours avant la bataille de Waterloo.
L’opposition pousse des clameurs indignées : « Coblentz, Waterloo, 1815 : voilà les trois principes, voilà les trois personnages du ministère. Tournez-le de quelque côté que vous voudrez, de tous les côtés il effraie, de tous les côtés il irrite. Pressez, tordez ce ministère, il ne dégoutte qu’humiliations, malheurs et chagrins. » Bertin aîné, directeur du Journal des débats, publie un article célèbre qui se termine par la formule : « Malheureuse France ! Malheureux roi ! », où il stigmatise « la cour avec ses vieilles rancunes, l’émigration avec ses préjugés, le sacerdoce avec sa haine de la liberté »
Il y a, dans cette véhémence, une part de mise en scène. Polignac, présenté comme un bigot fanatique obsédé par le droit divin des rois, est en réalité favorable à une monarchie constitutionnelle, mais considère que celle-ci n’est pas compatible avec une liberté de la presse sans limite ni mesure. Plusieurs ministres importants – Courvoisier à la Justice, Montbel à l’Instruction publique, Chabrol de Crouzol aux Finances, le baron d’Haussez à la Marine – sont plutôt libéraux. Lorsque La Bourdonnaye démissionne le 18 novembre quand Polignac accède à la présidence du Conseil, il est remplacé par le baron de Montbel, lui-même remplacé à l'Instruction publique par un magistrat libéral, le comte de Guernon-Ranville.
Rien ne permet d’affirmer que, comme l’a prétendu l’opposition, Charles X et Polignac aient voulu rétablir la monarchie absolue d’avant 1789. En réalité, ce sont deux conceptions de la monarchie constitutionnelle, c’est-à-dire deux interprétations de la Charte de 1814, qui s’affrontent en 1829-1830. D’un côté le roi veut s’en tenir à une lecture stricte : pour lui, le monarque peut nommer les ministres de son choix et n’a à les renvoyer que dans les deux cas prévus par la Charte (trahison ou concussion). De l’autre côté, les libéraux voudraient faire évoluer le régime à l’anglaise, vers un parlementarisme que la Charte n’a pas explicitement prévu : ils estiment que le ministère doit avoir la confiance de la majorité de la Chambre des députés. Ce débat ne sera d’ailleurs pas tranché par la monarchie de Juillet.
Le prince Jules de Polignac
Au début de 1830, le climat en France est électrique. L’opposition est chauffée à blanc par les maladresses du ministère. L’hiver 1829-1830 a été particulièrement rigoureux, les autres saisons plutôt pluvieuses. 1830, comme 1827 et 1828 avant elle, est une année de médiocres récoltes impliquant des prix élevés pour les subsistances et un report du pouvoir d'achat sur le pain. L'économie est morose. Des bandes de miséreux errent dans les campagnes. Des incendies d’origine inconnue, dont libéraux et ultras se rejettent mutuellement la responsabilité, plongent la Normandie dans la peur.
Adolphe Thiers, Armand Carrel, François-Auguste Mignet et Auguste Sautelet fondent un nouveau quotidien d’opposition, Le National, dont le premier numéro paraît le 3 janvier 1830. Le journal milite pour une monarchie parlementaire, et évoque ouvertement la « Glorieuse Révolution » anglaise de 1688, à l’issue de laquelle le roi Jacques II, incapable de comprendre les aspirations de son peuple, a été déposé et remplacé par sa fille, Marie et l’époux de celle-ci, Guillaume d’Orange. D’autres journaux comme Le Globe et Le Temps relaient ces attaques, de plus en plus ouvertes, contre le roi et le gouvernement, tandis que Le Constitutionnel et le Journal des débats défendent eux aussi, mais avec plus de mesure, les idées libérales.
Le 2 mars 1830, lors de l’ouverture de la session parlementaire, Charles X prononce un discours du trône dans lequel il annonce l’expédition militaire d’Alger et menace implicitement l’opposition de gouverner par ordonnances en cas de blocage des institutions. Commençant à délibérer, la Chambre établit la liste des cinq noms qu’elle propose au roi pour la présidence : Royer-Collard, qui est nommé, suivi de Casimir Perier, Delalot, Agier et Sébastiani. Les députés abordent ensuite la discussion du projet d’adresse élaboré par la commission nommée à cet effet, et qui est examiné les 15 et 16 mars.
Article détaillé : Adresse des 221.Le projet est une véritable motion de défiance à l’encontre du ministère :
« Sire, la Charte que nous devons à la sagesse de votre auguste prédécesseur, et dont Votre Majesté a la ferme volonté de consolider le bienfait, consacre comme un droit l’intervention du pays dans la délibération des intérêts publics. Cette intervention devait être, elle est, indirecte, mais elle est positive dans son résultat, car elle fait du concours permanent des vues politiques de votre gouvernement avec les vœux de votre peuple la condition indispensable de la marche régulière des affaires politiques. Sire, notre loyauté, notre dévouement nous condamnent à vous dire que ce concours n’existe pas. »
221 députés libéraux votent l’Adresse le 16 mars. Le 18 mars, à la délégation de la Chambre venue au palais des Tuileries lui en donner lecture, Charles X répond avec hauteur que « [ses] résolutions sont immuables ». Le lendemain, une ordonnance ajourne la session au 1er septembre, ce qui met le Parlement en vacances pour six mois. À ce moment, le roi est déterminé à aller jusqu’au bout : « J’aime mieux monter à cheval qu’en charrette », dit-il.
La décision de Charles X suscite une véritable ébullition. Des rumeurs folles circulent. On accuse le roi et ses ministres de préparer un coup de force constitutionnel. D’autres affirment que Polignac, ancien ambassadeur à Londres et ami du Premier ministre britannique, le duc de Wellington, envisage, en cas de troubles en France, de solliciter, avec l’appui de l’Angleterre, celui des puissances étrangères dans le cas où le roi serait conduit à suspendre ou à modifier certaines dispositions de la Charte.
En avril 1830, le comte de Montlosier publie un opuscule intitulé Le Ministère et la Chambre des députés, dans lequel il soutient que, si les droits du roi sont incontestables s’agissant du choix des ministres : « jusqu’ici seulement, ces droits s’étaient exercés à l’égard des chambres dans une mesure de conciliation et de bonté » et avec des « procédés d’égard et de ménagement, consacrés dans toute espèce de gouvernement constitutionnel », de sorte que « si le roi a le droit de choisir ses ministres, ce n’est pas contester la légalité que de contester la convenance ». Il suggère que le « parti prêtre » pourrait pousser le roi à légiférer par ordonnances sur le fondement de l’article 14 de la Charte pour imposer des « élections jésuitiques » au nom de la sûreté de l’État, et invoque, en pareille hypothèse, un devoir de désobéissance qui n’est pas sans rappeler le droit à l’insurrection consacré par le préambule de la Constitution montagnarde de 1793 : « Si par quelque artifice on venait à tromper en ce point la religion et la volonté [du roi], on n’obéirait pas. La désobéissance dans ce cas sauverait l’État et la royauté. »
Le duc d’Orléans
Au Palais-Royal, Vatout, bibliothécaire et familier du duc d’Orléans, conseille à son maître d’exploiter la situation à son profit. Nombre des familiers du Palais-Royal – le général Gérard, Thiers, Talleyrand... – sont déjà persuadés que les Bourbons de la branche aînée sont perdus. Mais Louis-Philippe tergiverse. En mai, il reçoit à Paris son beau-frère et sa belle-sœur le roi François des Deux-Siciles et la reine Marie-Isabelle. C’est en l’honneur des souverains napolitains que, le 31 mai, une fête somptueuse est donnée au Palais-Royal où, fait exceptionnel, Charles X fait une apparition. Alors que le roi est déjà reparti, le peuple envahit les jardins, qu’on a laissés ouverts. Le duc d’Orléans paraît à plusieurs reprises au balcon et se fait acclamer par une foule d’où ne tardent pas à monter des cris hostiles au roi et à Polignac. La manifestation dégénère, on met le feu aux chaises du jardin, un début d’émeute dont la cour rend Louis-Philippe responsable. Le jeune comte de Salvandy, assistant à cette fête où « les cris de révolte se marient à la musique des contredanses et des valses », selon la formule du comte Apponyi, adresse au maître de maison le mot fameux, aussitôt répété dans tout Paris : « Voilà, Monseigneur, une fête toute napolitaine : nous dansons sur un volcan ! »
Dissolution de mai 1830.Le 16 mai 1830, alors qu’un corps expéditionnaire français est prêt à partir à la conquête d’Alger, Charles X dissout la Chambre des députés et convoque les collèges d’arrondissement le 23 juin et ceux de département le 3 juillet. Dans l’immédiat, la décision du roi provoque l’éclatement du ministère : Courvoisier et Chabrol de Crouzol, qui y sont hostiles, démissionnent, tandis que Chantelauze est nommé à la Justice et que Montbel, passé aux Finances, est remplacé à l'Intérieur par un ultra notoire, le comte de Peyronnet. Un préfet spécialiste des élections, le baron Capelle, entre dans le cabinet, officiellement à la tête d’un ministère des Travaux publics qui fait ainsi son apparition dans l’organigramme gouvernemental.
Le 13 juin, Charles X publie au Moniteur un appel aux Français dans lequel il accuse les députés de la Chambre dissoute « d’avoir méconnu ses intentions » et demande aux électeurs « de ne pas se laisser égarer par le langage insidieux des ennemis de leur repos », de « repousser d’indignes soupçons et de fausses craintes qui ébranleraient la confiance publique et pourraient exciter de graves désordres » ; il conclut : « C’est votre roi qui vous le demande. C’est un père qui vous appelle. Remplissez vos devoirs, je saurai remplir les miens. » La manœuvre est risquée, car, ce faisant, le roi s’est exposé lui-même, prenant le risque du désaveu.
Les élections sont une déroute pour le roi : l’opposition passe de 221 à 270 députés, les ministériels ne sont plus que 145 contre 181, et 13 députés sont revendiqués par les deux camps.
Le combat devant l’Hôtel de ville le 28 juillet 1830. Jean-Victor Schnetz. Paris, Musée du Petit Palais.
Suite
http://fr.wikipedia.org/wiki/Trois_Glorieuses
Après une longue période d’agitation ministérielle puis parlementaire, le roi Charles X tente un coup de force constitutionnel par ses ordonnances de Saint-Cloud du 25 juillet 1830. En réaction, un mouvement de foule se transforme rapidement en révolution républicaine. Le peuple parisien se soulève, dresse des barricades dans les rues, et affronte les forces armées, commandées par le maréchal Marmont, au cours de combats qui font quelque 200 tués chez les soldats et près de 800 chez les insurgés.
Charles X et la famille royale fuient Paris. Les députés libéraux, majoritairement monarchistes, prennent en main la révolution populaire et, au terme de l’« hésitation de 1830 », conservent une monarchie constitutionnelle, au prix d’un changement de dynastie.
La maison d’Orléans, branche cadette de la maison de Bourbon, succède à la branche aînée ; Louis-Philippe Ier est proclamé « roi des Français » et non plus « roi de France ».
Lors des élections de 1827, les libéraux deviennent majoritaires à l'Assemblée, et Charles X consent à nommer un premier ministre à mi-chemin entre ses opinions ultra et l'orientation de la nouvelle chambre. Il appelle le vicomte de Martignac à former un ministère semi-libéral, semi-autoritaire. Mais, continuant sur sa lancée, l'opposition libérale grandit et s’affirme.
La Liberté guidant le peuple – Tableau de Delacroix (1830).
Constatant l'échec de cette tentative de compromis, Charles X prépare, en sous-main, un revirement de politique : pendant l’été 1829, alors que les Chambres sont en vacances, il renvoie subitement le vicomte de Martignac et le remplace par le prince de Polignac. Publiée dans Le Moniteur le 8 août, la nouvelle fait l’effet d’une bombe. Le nouveau ministre des Affaires étrangères, qui apparaît rapidement comme le chef du ministère, évoque les pires souvenirs de la cour de Versailles – il est le fils de l’amie intime de Marie-Antoinette, la très impopulaire duchesse de Polignac – et de l’émigration, durant laquelle il a été le compagnon de Charles X en Angleterre. À ses côtés, le comte de La Bourdonnaye, ministre de l’Intérieur, est un ultra parmi les plus enragés, qui s’est signalé en 1815 en réclamant « des supplices, des fers, des bourreaux, la mort, la mort » pour les complices de Napoléon Ier, tandis que le ministre de la Guerre, le général de Bourmont, est un ancien chouan rallié à l'Empereur avant de le trahir quelques jours avant la bataille de Waterloo.
L’opposition pousse des clameurs indignées : « Coblentz, Waterloo, 1815 : voilà les trois principes, voilà les trois personnages du ministère. Tournez-le de quelque côté que vous voudrez, de tous les côtés il effraie, de tous les côtés il irrite. Pressez, tordez ce ministère, il ne dégoutte qu’humiliations, malheurs et chagrins. » Bertin aîné, directeur du Journal des débats, publie un article célèbre qui se termine par la formule : « Malheureuse France ! Malheureux roi ! », où il stigmatise « la cour avec ses vieilles rancunes, l’émigration avec ses préjugés, le sacerdoce avec sa haine de la liberté »
Il y a, dans cette véhémence, une part de mise en scène. Polignac, présenté comme un bigot fanatique obsédé par le droit divin des rois, est en réalité favorable à une monarchie constitutionnelle, mais considère que celle-ci n’est pas compatible avec une liberté de la presse sans limite ni mesure. Plusieurs ministres importants – Courvoisier à la Justice, Montbel à l’Instruction publique, Chabrol de Crouzol aux Finances, le baron d’Haussez à la Marine – sont plutôt libéraux. Lorsque La Bourdonnaye démissionne le 18 novembre quand Polignac accède à la présidence du Conseil, il est remplacé par le baron de Montbel, lui-même remplacé à l'Instruction publique par un magistrat libéral, le comte de Guernon-Ranville.
Rien ne permet d’affirmer que, comme l’a prétendu l’opposition, Charles X et Polignac aient voulu rétablir la monarchie absolue d’avant 1789. En réalité, ce sont deux conceptions de la monarchie constitutionnelle, c’est-à-dire deux interprétations de la Charte de 1814, qui s’affrontent en 1829-1830. D’un côté le roi veut s’en tenir à une lecture stricte : pour lui, le monarque peut nommer les ministres de son choix et n’a à les renvoyer que dans les deux cas prévus par la Charte (trahison ou concussion). De l’autre côté, les libéraux voudraient faire évoluer le régime à l’anglaise, vers un parlementarisme que la Charte n’a pas explicitement prévu : ils estiment que le ministère doit avoir la confiance de la majorité de la Chambre des députés. Ce débat ne sera d’ailleurs pas tranché par la monarchie de Juillet.
Le prince Jules de Polignac
Au début de 1830, le climat en France est électrique. L’opposition est chauffée à blanc par les maladresses du ministère. L’hiver 1829-1830 a été particulièrement rigoureux, les autres saisons plutôt pluvieuses. 1830, comme 1827 et 1828 avant elle, est une année de médiocres récoltes impliquant des prix élevés pour les subsistances et un report du pouvoir d'achat sur le pain. L'économie est morose. Des bandes de miséreux errent dans les campagnes. Des incendies d’origine inconnue, dont libéraux et ultras se rejettent mutuellement la responsabilité, plongent la Normandie dans la peur.
Adolphe Thiers, Armand Carrel, François-Auguste Mignet et Auguste Sautelet fondent un nouveau quotidien d’opposition, Le National, dont le premier numéro paraît le 3 janvier 1830. Le journal milite pour une monarchie parlementaire, et évoque ouvertement la « Glorieuse Révolution » anglaise de 1688, à l’issue de laquelle le roi Jacques II, incapable de comprendre les aspirations de son peuple, a été déposé et remplacé par sa fille, Marie et l’époux de celle-ci, Guillaume d’Orange. D’autres journaux comme Le Globe et Le Temps relaient ces attaques, de plus en plus ouvertes, contre le roi et le gouvernement, tandis que Le Constitutionnel et le Journal des débats défendent eux aussi, mais avec plus de mesure, les idées libérales.
Le 2 mars 1830, lors de l’ouverture de la session parlementaire, Charles X prononce un discours du trône dans lequel il annonce l’expédition militaire d’Alger et menace implicitement l’opposition de gouverner par ordonnances en cas de blocage des institutions. Commençant à délibérer, la Chambre établit la liste des cinq noms qu’elle propose au roi pour la présidence : Royer-Collard, qui est nommé, suivi de Casimir Perier, Delalot, Agier et Sébastiani. Les députés abordent ensuite la discussion du projet d’adresse élaboré par la commission nommée à cet effet, et qui est examiné les 15 et 16 mars.
Article détaillé : Adresse des 221.Le projet est une véritable motion de défiance à l’encontre du ministère :
« Sire, la Charte que nous devons à la sagesse de votre auguste prédécesseur, et dont Votre Majesté a la ferme volonté de consolider le bienfait, consacre comme un droit l’intervention du pays dans la délibération des intérêts publics. Cette intervention devait être, elle est, indirecte, mais elle est positive dans son résultat, car elle fait du concours permanent des vues politiques de votre gouvernement avec les vœux de votre peuple la condition indispensable de la marche régulière des affaires politiques. Sire, notre loyauté, notre dévouement nous condamnent à vous dire que ce concours n’existe pas. »
221 députés libéraux votent l’Adresse le 16 mars. Le 18 mars, à la délégation de la Chambre venue au palais des Tuileries lui en donner lecture, Charles X répond avec hauteur que « [ses] résolutions sont immuables ». Le lendemain, une ordonnance ajourne la session au 1er septembre, ce qui met le Parlement en vacances pour six mois. À ce moment, le roi est déterminé à aller jusqu’au bout : « J’aime mieux monter à cheval qu’en charrette », dit-il.
La décision de Charles X suscite une véritable ébullition. Des rumeurs folles circulent. On accuse le roi et ses ministres de préparer un coup de force constitutionnel. D’autres affirment que Polignac, ancien ambassadeur à Londres et ami du Premier ministre britannique, le duc de Wellington, envisage, en cas de troubles en France, de solliciter, avec l’appui de l’Angleterre, celui des puissances étrangères dans le cas où le roi serait conduit à suspendre ou à modifier certaines dispositions de la Charte.
En avril 1830, le comte de Montlosier publie un opuscule intitulé Le Ministère et la Chambre des députés, dans lequel il soutient que, si les droits du roi sont incontestables s’agissant du choix des ministres : « jusqu’ici seulement, ces droits s’étaient exercés à l’égard des chambres dans une mesure de conciliation et de bonté » et avec des « procédés d’égard et de ménagement, consacrés dans toute espèce de gouvernement constitutionnel », de sorte que « si le roi a le droit de choisir ses ministres, ce n’est pas contester la légalité que de contester la convenance ». Il suggère que le « parti prêtre » pourrait pousser le roi à légiférer par ordonnances sur le fondement de l’article 14 de la Charte pour imposer des « élections jésuitiques » au nom de la sûreté de l’État, et invoque, en pareille hypothèse, un devoir de désobéissance qui n’est pas sans rappeler le droit à l’insurrection consacré par le préambule de la Constitution montagnarde de 1793 : « Si par quelque artifice on venait à tromper en ce point la religion et la volonté [du roi], on n’obéirait pas. La désobéissance dans ce cas sauverait l’État et la royauté. »
Le duc d’Orléans
Au Palais-Royal, Vatout, bibliothécaire et familier du duc d’Orléans, conseille à son maître d’exploiter la situation à son profit. Nombre des familiers du Palais-Royal – le général Gérard, Thiers, Talleyrand... – sont déjà persuadés que les Bourbons de la branche aînée sont perdus. Mais Louis-Philippe tergiverse. En mai, il reçoit à Paris son beau-frère et sa belle-sœur le roi François des Deux-Siciles et la reine Marie-Isabelle. C’est en l’honneur des souverains napolitains que, le 31 mai, une fête somptueuse est donnée au Palais-Royal où, fait exceptionnel, Charles X fait une apparition. Alors que le roi est déjà reparti, le peuple envahit les jardins, qu’on a laissés ouverts. Le duc d’Orléans paraît à plusieurs reprises au balcon et se fait acclamer par une foule d’où ne tardent pas à monter des cris hostiles au roi et à Polignac. La manifestation dégénère, on met le feu aux chaises du jardin, un début d’émeute dont la cour rend Louis-Philippe responsable. Le jeune comte de Salvandy, assistant à cette fête où « les cris de révolte se marient à la musique des contredanses et des valses », selon la formule du comte Apponyi, adresse au maître de maison le mot fameux, aussitôt répété dans tout Paris : « Voilà, Monseigneur, une fête toute napolitaine : nous dansons sur un volcan ! »
Dissolution de mai 1830.Le 16 mai 1830, alors qu’un corps expéditionnaire français est prêt à partir à la conquête d’Alger, Charles X dissout la Chambre des députés et convoque les collèges d’arrondissement le 23 juin et ceux de département le 3 juillet. Dans l’immédiat, la décision du roi provoque l’éclatement du ministère : Courvoisier et Chabrol de Crouzol, qui y sont hostiles, démissionnent, tandis que Chantelauze est nommé à la Justice et que Montbel, passé aux Finances, est remplacé à l'Intérieur par un ultra notoire, le comte de Peyronnet. Un préfet spécialiste des élections, le baron Capelle, entre dans le cabinet, officiellement à la tête d’un ministère des Travaux publics qui fait ainsi son apparition dans l’organigramme gouvernemental.
Le 13 juin, Charles X publie au Moniteur un appel aux Français dans lequel il accuse les députés de la Chambre dissoute « d’avoir méconnu ses intentions » et demande aux électeurs « de ne pas se laisser égarer par le langage insidieux des ennemis de leur repos », de « repousser d’indignes soupçons et de fausses craintes qui ébranleraient la confiance publique et pourraient exciter de graves désordres » ; il conclut : « C’est votre roi qui vous le demande. C’est un père qui vous appelle. Remplissez vos devoirs, je saurai remplir les miens. » La manœuvre est risquée, car, ce faisant, le roi s’est exposé lui-même, prenant le risque du désaveu.
Les élections sont une déroute pour le roi : l’opposition passe de 221 à 270 députés, les ministériels ne sont plus que 145 contre 181, et 13 députés sont revendiqués par les deux camps.
Le combat devant l’Hôtel de ville le 28 juillet 1830. Jean-Victor Schnetz. Paris, Musée du Petit Palais.
Suite
http://fr.wikipedia.org/wiki/Trois_Glorieuses
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1792
30 juillet
Les Marseillais entrent à Paris en chantant
Les volontaires Marseillais de l'armée révolutionnaire entrent à Paris en chantant le "Chant de guerre pour l'armée du Rhin". La chanson, vite rebaptisée "Marseillaise", a été composée par l'officier Claude Joseph Rouget de Lisle quelques mois plus tôt. Son succès sera tel, qu'elle sera agréée par le ministère de la guerre et deviendra "chant national" en 1795. Elle sera proclamée hymne national de la République française en 1879.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de la Marseillaise - Rouget de Lisle - Histoire de la Révolution
1898
30 juillet
Invention des Corn Flakes
Le docteur John Harvey Kellogg et son frère Will Keith Kellogg mettent au point les Corn Flakes, au sanatorium de Battle Creek (Michigan). Ils cuisent des grains de blé, les passent au rouleau pour obtenir des pétales et les grillent ensuite. Les Corn Flakes deviendront un des aliments les plus populaires du petit déjeuner aux Etats-Unis et dans le monde entier.
Voir aussi : Corn flakes - Kellogg - Histoire de l'Alimentation
1903
30 juillet
Division du Parti ouvrier en Russie
Au second congrès du Parti social-démocrate russe (PSDR) à Bruxelles, une violente polémique éclate entre les léninistes qui veulent imposer un parti révolutionnaire très centralisé et les partisans de l'organisation de masse. Le parti se scinde alors en deux, avec d'un côté les bolcheviks ("majoritaires" en russe) et de l'autre les mencheviks ("minoritaires" en russe). Le renversement du tsar demeure leur but commun.
Voir aussi : Histoire du Parti Communiste - Lénine - Tsar - Bolcheviks - Histoire des Partis
1928
30 juillet
Apparition de l'athlétisme féminin
Amsterdam voit se dérouler la première épreuve d’athlétisme féminin de l’histoire des Jeux Olympiques. Il s’agit des éliminatoires du 100 mètres. Au programme de ces Olympiades pour les dames : 100 mètres, 800 mètres, 4x100 mètres, saut en longueur et disque.
Voir aussi : Première - Histoire d'Amsterdam - Femmes - Histoire des Jeux Olympiques
1930
30 juillet
L'Uruguay remporte la première Coupe du monde
Lors de la finale de la première Coupe du monde de football à Montevideo, l'Uruguay bat l'Argentine par 4 buts à 2. La France terminera à la troisième place. L'équipe de l'Uruguay, qui joue à domicile, remporte tous ses matchs. L'Italie en 1938 puis le Brésil en 1970 et 2002 remporteront aussi la Coupe du monde sans perdre un seul match.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Histoire du Football
1948
30 juillet
Introduction du starting-bloc
Les premières épreuves de qualification du 100 mètres des Jeux Olympiques de Londres voient apparaître le starting-bloc, dispositif qui facilite le départ dans les épreuves d’athlétisme sur piste. Il est alors utilisé pour le 100 mètres et le 400 mètres.
Voir aussi : Histoire de Londres - Histoire des Jeux Olympiques d'été - 100 mètres - Histoire de l'Athlétisme
1963
30 juillet
L'espion Kim Philby passe en URSS
L'officier britannique Kim Philby, qui se révèle être un agent double, s'enfuit en Union soviétique. Espion au service des communistes depuis 1934, il était parvenu à infiltrer les plus hauts niveaux du contre-espionnage britannique. Mort en 1988, il sera enterré dans le carré des généraux du KGB, dans un cimetière de Moscou.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Espion - Histoire de la Guerre froide
1966
30 juillet
But imaginaire au pays du football
Londres accueille la finale qui restera dans les mémoires à cause du but le plus controversé de l’histoire de la Coupe du monde. La patrie du ballon rond joue son honneur face à la RFA dans l’Empire Stadium mais le temps réglementaire s’achève sur un nul, deux partout. Au début des prolongations, à la 100ème minute, Hurst frappe le ballon qui vient heurter la transversale avant de rebondir à proximité de la ligne de but et d’être évacué en corner. Pour l’arbitre, et après consultation de son juge de touche, le but est inscrit. Mais il est l’un des seuls convaincus et la vidéo montrera plus tard que le ballon n’avait pas passé la ligne. L’Allemagne digère mal cette décision mais Hurst décide finalement de mettre tout le monde d’accord en inscrivant un second but dix minutes plus tard…
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Histoire de Londres - Histoire de la RFA - Histoire du Football
2006
30 juillet
Bombardement de Cana
L’armée israélienne et le Hezbollah s’affrontent depuis plusieurs jours déjà lorsque des avions israéliens bombardent la ville de Cana. Le but du raid est d’anéantir l’une des bases du Hezbollah. Mais un immeuble de civils est touché et s’effondre, faisant plusieurs dizaines de victimes, dont des enfants. Alors que les souvenirs du bombardement de Cana de 1996 sont encore vifs, la communauté internationale est totalement scandalisée par l’événement.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Hezbollah - Cana - Conflit israélo-libanais - Histoire des Guerres
2006
30 juillet
Elections en République démocratique du Congo
La population de la République démocratique du Congo (RDC) vote pour élire son président de la République. Ce sont les premières élections démocratiques qui ont lieu sur le territoire depuis plus de quarante ans. La Constitution de la RDC a déjà été promulguée en février. L’événement constitue en fait la suite logique de la volonté de transition mise en place en 2003 et visant à mettre fin à des années de guerres civiles et de massacres entre ethnies. Le premier tour oppose Joseph Kabila, président sortant, à Jean-Pierre Bemba, son vice-président. C’est le premier qui remporte la majorité au second tour, le 29 octobre. La Commission électorale indépendante publiera les résultats le 16 novembre et la Cour suprême de justice les confirmera à la fin du mois de novembre.
Voir aussi : Kabila - Histoire des Elections
30 juillet
Les Marseillais entrent à Paris en chantant
Les volontaires Marseillais de l'armée révolutionnaire entrent à Paris en chantant le "Chant de guerre pour l'armée du Rhin". La chanson, vite rebaptisée "Marseillaise", a été composée par l'officier Claude Joseph Rouget de Lisle quelques mois plus tôt. Son succès sera tel, qu'elle sera agréée par le ministère de la guerre et deviendra "chant national" en 1795. Elle sera proclamée hymne national de la République française en 1879.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de la Marseillaise - Rouget de Lisle - Histoire de la Révolution
1898
30 juillet
Invention des Corn Flakes
Le docteur John Harvey Kellogg et son frère Will Keith Kellogg mettent au point les Corn Flakes, au sanatorium de Battle Creek (Michigan). Ils cuisent des grains de blé, les passent au rouleau pour obtenir des pétales et les grillent ensuite. Les Corn Flakes deviendront un des aliments les plus populaires du petit déjeuner aux Etats-Unis et dans le monde entier.
Voir aussi : Corn flakes - Kellogg - Histoire de l'Alimentation
1903
30 juillet
Division du Parti ouvrier en Russie
Au second congrès du Parti social-démocrate russe (PSDR) à Bruxelles, une violente polémique éclate entre les léninistes qui veulent imposer un parti révolutionnaire très centralisé et les partisans de l'organisation de masse. Le parti se scinde alors en deux, avec d'un côté les bolcheviks ("majoritaires" en russe) et de l'autre les mencheviks ("minoritaires" en russe). Le renversement du tsar demeure leur but commun.
Voir aussi : Histoire du Parti Communiste - Lénine - Tsar - Bolcheviks - Histoire des Partis
1928
30 juillet
Apparition de l'athlétisme féminin
Amsterdam voit se dérouler la première épreuve d’athlétisme féminin de l’histoire des Jeux Olympiques. Il s’agit des éliminatoires du 100 mètres. Au programme de ces Olympiades pour les dames : 100 mètres, 800 mètres, 4x100 mètres, saut en longueur et disque.
Voir aussi : Première - Histoire d'Amsterdam - Femmes - Histoire des Jeux Olympiques
1930
30 juillet
L'Uruguay remporte la première Coupe du monde
Lors de la finale de la première Coupe du monde de football à Montevideo, l'Uruguay bat l'Argentine par 4 buts à 2. La France terminera à la troisième place. L'équipe de l'Uruguay, qui joue à domicile, remporte tous ses matchs. L'Italie en 1938 puis le Brésil en 1970 et 2002 remporteront aussi la Coupe du monde sans perdre un seul match.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Histoire du Football
1948
30 juillet
Introduction du starting-bloc
Les premières épreuves de qualification du 100 mètres des Jeux Olympiques de Londres voient apparaître le starting-bloc, dispositif qui facilite le départ dans les épreuves d’athlétisme sur piste. Il est alors utilisé pour le 100 mètres et le 400 mètres.
Voir aussi : Histoire de Londres - Histoire des Jeux Olympiques d'été - 100 mètres - Histoire de l'Athlétisme
1963
30 juillet
L'espion Kim Philby passe en URSS
L'officier britannique Kim Philby, qui se révèle être un agent double, s'enfuit en Union soviétique. Espion au service des communistes depuis 1934, il était parvenu à infiltrer les plus hauts niveaux du contre-espionnage britannique. Mort en 1988, il sera enterré dans le carré des généraux du KGB, dans un cimetière de Moscou.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Espion - Histoire de la Guerre froide
1966
30 juillet
But imaginaire au pays du football
Londres accueille la finale qui restera dans les mémoires à cause du but le plus controversé de l’histoire de la Coupe du monde. La patrie du ballon rond joue son honneur face à la RFA dans l’Empire Stadium mais le temps réglementaire s’achève sur un nul, deux partout. Au début des prolongations, à la 100ème minute, Hurst frappe le ballon qui vient heurter la transversale avant de rebondir à proximité de la ligne de but et d’être évacué en corner. Pour l’arbitre, et après consultation de son juge de touche, le but est inscrit. Mais il est l’un des seuls convaincus et la vidéo montrera plus tard que le ballon n’avait pas passé la ligne. L’Allemagne digère mal cette décision mais Hurst décide finalement de mettre tout le monde d’accord en inscrivant un second but dix minutes plus tard…
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Histoire de Londres - Histoire de la RFA - Histoire du Football
2006
30 juillet
Bombardement de Cana
L’armée israélienne et le Hezbollah s’affrontent depuis plusieurs jours déjà lorsque des avions israéliens bombardent la ville de Cana. Le but du raid est d’anéantir l’une des bases du Hezbollah. Mais un immeuble de civils est touché et s’effondre, faisant plusieurs dizaines de victimes, dont des enfants. Alors que les souvenirs du bombardement de Cana de 1996 sont encore vifs, la communauté internationale est totalement scandalisée par l’événement.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Hezbollah - Cana - Conflit israélo-libanais - Histoire des Guerres
2006
30 juillet
Elections en République démocratique du Congo
La population de la République démocratique du Congo (RDC) vote pour élire son président de la République. Ce sont les premières élections démocratiques qui ont lieu sur le territoire depuis plus de quarante ans. La Constitution de la RDC a déjà été promulguée en février. L’événement constitue en fait la suite logique de la volonté de transition mise en place en 2003 et visant à mettre fin à des années de guerres civiles et de massacres entre ethnies. Le premier tour oppose Joseph Kabila, président sortant, à Jean-Pierre Bemba, son vice-président. C’est le premier qui remporte la majorité au second tour, le 29 octobre. La Commission électorale indépendante publiera les résultats le 16 novembre et la Cour suprême de justice les confirmera à la fin du mois de novembre.
Voir aussi : Kabila - Histoire des Elections
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Ce bombardement, qui est connu aussi sous le nom de massacre de Cana, a été perpétré par un avion conduit par l'armée israélienne sur le village de Cana dans la nuit du 30 juillet 2006 au cours du conflit israélo-libanais de 2006. L'attaque et l'effondrement d'un bâtiment ont fait 28 morts, dont 16 enfants (selon un premier bilan, la police libanaise avait annoncé plus de 62 morts civils dont 42 enfants dont une quinzaine de handicapés physiques ou mentaux). Certains parlent de massacre et établissent un parallèle avec les circonstances de la mort de civils au cours du bombardement de Cana de 1996, où une centaine de civils avaient trouvé la mort.
L'événement survient après plusieurs semaines d'affrontements entre Tsahal et le Hezbollah, dans le contexte d'un nouveau conflit qui frappe le Liban et le nord d'Israël. Le gouvernement israélien et certains médias accusent le Hezbollah d'utiliser la population civile comme des boucliers humains.
Pendant deux semaines, Israël dit avoir prévenu les populations d'évacuer les régions qui servent de bases de tir de roquettes et de missiles vers le territoire israélien. Dan Gillerman, ambassadeur israélien aux États-Unis, a déclaré qu’« Israël a répété aux résidents de Cana qu'ils devaient partir, et qu'il ne serait pas surprenant que le Hezbollah les ait fait rester. », mais les routes qui relient Cana aux villages voisins étaient impraticables ou très dangereuses, étant soumises au pilonnage quotidien de l'artillerie israélienne.
Le drame de Cana intervient après deux semaines de bombardements israéliens, qui d'après l'Agence France-Presse auraient fait au moins 548 victimes au Liban, dont 465 civils.
Israël considère la ville de Cana comme un site de tir du Hezbollah. L'armée a donc décidé de bombarder Cana entraînant ainsi le pilonnage de la ville pendant plus de deux heures. Ce bombardement a détruit des dizaines de bâtiments dont un immeuble de trois étages qui, d'après l'armée israélienne, était une base de lancement de missiles katioucha. Ce bombardement a provoqué la mort de 28 des 63 habitants de l'immeuble bombardé. On compte 16 enfants et plusieurs femmes parmi les victimes (selon les secouristes libanais). 20 personnes bloquées sous les ruines d'un abri en sont retirées.
Le bombardement a entraîné de nombreuses protestations, ainsi que l'annulation de la visite de Condoleezza Rice à Beyrouth, qui de source officielle libanaise, « n'est plus la bienvenue au Liban, tant qu'un cessez-le-feu n'aura pas été conclu ». Le premier ministre, Fouad Siniora, a « exclu tout dialogue après le massacre » et a indiqué qu'« 'une enquête internationale doit avoir lieu sur le massacre »'. À Beyrouth, des milliers de Libanais ont manifesté, certains sont entrés dans le QG de l'ONU à Beyrouth, en cassant les vitres.
D'après le gouvernement israélien, le nombre important de victimes civiles est imputable au Hezbollah qui se servirait de la population comme « bouclier humain ». Les habitants ont affirmé qu'il n'existait aucun membre du Hezbollah à Cana et contestent. Selon des sources israéliennes également, l'immeuble en question aurait non seulement pu servir de cache pour des installations de lancement de missiles mais se serait effondré près de sept heures après les bombardements. Un survivant infirme cette version des faits en affirmant que l'immeuble qui était bombardé à 1 heure du matin a subi deux raids de la part de l'armée israélienne et un correspondant d'al-Jazeera dit que l'immeuble s'est effondré tout de suite, les corps n'ayant pu être retirés que sept heures après le bombardement à cause des bombardements intenses.
Le chef d'état-major de l'armée de l'Air, le général Amir Eshel, a cependant fait remarquer dans une conférence de presse à Tel Aviv dimanche soir qu'il n'y avait pas forcément de rapport de cause à effet entre le raid de Tsahal sur Cana et l'écroulement d'un immeuble du village. L'officier a laissé entendre que des armes entreposées par le Hezbollah dans l'édifice ont pu exploser quelques heures après le bombardement et provoquer alors l'effondrement du bâtiment. Un média de l'extrême droite libanaise non lié au gouvernement israélien, Libanoscopie, rejoint l'idée d'une manipulation orchestrée par le Hezbollah pour utiliser le symbole de Cana et empêcher toute négociation israélo-libanaise .
Une investigation ordonnée par l'ONU est en cours et doit rendre ses conclusions.
Kofi Annan, le secrétaire général de l’ONU, a déclaré le 8 août 2006, que le bombardement par les forces israéliennes du village de Cana semble constituer un exemple des violations du droit international commises dans le cadre du conflit opposant Israël et le Hezbollah. Annan a plaidé pour une enquête approfondie sur les événements de Cana.
Louise Arbour, haut commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme, a demandé une enquête indépendante pour déterminer s'il s'agit d'un crime de guerre. Une des difficultés est qu'aucun des belligérants n'a signé la convention instituant la Cour pénale internationale, et qu'il n'y a donc aucune juridiction internationale qui soit compétente.
Belligérants[modifier] Liban : Fouad Siniora, le premier ministre libanais a dénoncé "un crime de guerre israélien" et a demandé l'ouverture d'une "enquête internationale". Les négociations au sujet d'un cessez-le-feu on également été rompues, le gouvernement libanais exigeant désormais une trêve sans conditions. Estimant que le bombardement de Cana est "du terrorisme dans ce qu'il a de pire", il a formulé ses commentaires les plus durs à l'encontre d'Israël depuis le début du conflit. Il a même adopté une position dure en sous-entendant que toute réplique du Hezbollah au bombardement de Cana était justifiée. Le premier ministre a par ailleurs remercié le Hezbollah pour sa lutte menée contre Israël. « Le gouvernement libanais a décrété un deuil officiel d'une journée en hommage aux morts de Cana et à toutes les autres victimes des bombardements israéliens », a décidé dimanche soir le Conseil des ministres libanais. La population libanaise a elle aussi fortement réagi au bombardement de Cana : quelque 5 000 personnes ont participé à une manifestation hier à Beyrouth. Des manifestants ont brûlé des drapeaux américains et s'en sont pris à des bureaux des Nations unies au Liban.
Israël : Le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, a affirmé sa « profonde tristesse » devant la mort des civils mais a rejeté tout cessez-le-feu immédiat. Miri Eisin, la porte-parole du gouvernement a annoncé l'ouverture d'une enquête, tandis qu'un responsable de l'armée israélienne a rejeté la faute du bombardement sur le Hezbollah. Selon l'armée israélienne, l'effondrement du bâtiment se serait néanmoins produit 7 heures après l'attaque . L'ambassadeur israélien en Égypte, Shalom Cohen, a exprimé dimanche au ministre des Affaires étrangères Ahmed Abul Gheit ses regrets et son chagrin, suite à cet incident dramatique.
Hezbollah : Dans un communiqué, le Hezbollah a juré de venger la mort des civils libanais.
Pays arabes et/ou musulmans
Palestine : Le président palestinien Mahmoud Abbas, a qualifié le bombardement de "crime". Le Hamas a juré de perpétrer des attaques contre Israël, y compris éventuellement des attentats suicide. La branche militaire du Djihad islamique a promis de commettre des "attentats suicide" contre Israël "dans les prochains jours" en riposte au bombardement israélien de Cana. Pour sa part, le premier ministre palestinien issu du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a dénoncé le "crime affreux" de Cana et a affirmé dimanche que "la guerre israélienne contre le Liban allait échouer à atteindre ses objectifs". Des palestiniens ont mis à sac les bureaux du quartier général de l'ONU à Gaza lors d'une manifestation.
Syrie : « Ce massacre reflète de nouveau la brutalité de l'entité usurpatrice et le terrorisme d'Etat qu'elle pratique au vu et au su du monde entier », a souligné le président syrien lors de sa conversation téléphonique avec son homologue libanais Emile Lahoud. Le chef d'État syrien a « partagé son choc et sa tristesse en ce qui concerne l'horrible carnage commis par Israël contre les civils innocents à Cana ».
Irak : Le président irakien Jalal Talabani a condamné le bombardement israélien de Cana et a demandé "un cessez-le-feu immédiat". Le président Talabani a affirmé qu'il avait "appris la nouvelle des douzaines de personnes assassinées lors des frappes israéliennes sur le village de Cana avec une profonde tristesse et colère". "Nous condamnons le bombardement de civils et nous renouvelons notre entière solidarité avec le peuple libanais", a-t- il affirmé. "Nous réclamons un cessez-le-feu immédiat et annonçons notre soutien au gouvernement libanais et à ses efforts pour asseoir sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire", a dit M. Talabani avant de souligner qu'"il faut faire cesser la destruction à laquelle sont exposés nos frères libanais. Nous demandons à la communauté internationale et aux deux belligérants de prendre des mesures pour aider le peuple libanais qui paie un lourd tribut à la guerre".
Iran : Hamdi Reza Assefi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iraniens appelle au calme tout en condamnant le massacre, « les responsables du régime sioniste et certains dirigeants américains doivent être jugés pour les crimes commis au Liban ». Téhéran a déclaré que « le massacre de Cana était est le résultat de la visite de Condoleezza Rice dans la région ».
Maroc : Le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération a indiqué sue son pays « condamne fermement l’agression odieuse perpétrée par Israël contre le village de Cana, au Liban frère » et exhorté la communauté internationale à agir en vue de mettre fin à la guerre contre le Liban.
Jordanie : Dans un communiqué du palais royal, le roi Abdallah II de Jordanie a accusé Israël d'« agression criminelle » et a qualifié le bombardement de « crime répugnant », affirmant qu'il s'agit d'une « violation flagrante des lois internationales ». Il demande la mise en application d'un cessez-le-feu immédiat.
Algérie : Ce massacre est "le témoignage accusateur de la faillite morale et politique de ceux qui font une guerre injuste au peuple libanais depuis plus de deux semaines", selon le communiqué publié par le ministère algérien des Affaires étrangères. « Ce massacre qui porte à son paroxysme l'horreur des déferlements massifs de violence contre des populations civiles innocentes est à tous égards condamnable », selon le communiqué. De son côté, le chef du gouvernement algérien Abdelaziz Belkhadem a assuré la solidarité du peuple et du gouvernement algériens avec le Liban, lors de ses entretiens téléphoniques dimanche avec son homologue libanais Fouad Siniora et le président de l'Assemblée populaire du Liban Nabih Berri. L'Algérie a décrété un deuil national de trois jours.
Tunisie : Le gouvernement tunisien se déclare profondément choqué et consterné par le raid israélien sur Cana. Pour la Tunisie, Israël « viole ainsi ouvertement les principes humanitaires, les chartes et la légalité internationales » et le qualifie de « lâche agression criminelle » et d’« horrible massacre ». Le gouvernement condamne le massacre et demande la mise en application d'un cessez-le-feu au Liban[19]. La Tunisie a décrété un deuil national de trois jours et la mise en berne des drapeaux sur les bâtiments officiels. La chaîne publique tunisienne, Tunisie 7, a interrompu ses programmes pour diffuser en boucle des versets du Coran, alors que toutes les manifestations culturelles ont été annulées pendant cette période.
Libye : La Libye affirme « son soutien le plus total » au Liban face à « l’agression barbare du régime sioniste » dont le pays est l’objet depuis près de trois semaines.
Égypte : Dans un communiqué officiel, la présidence égyptienne a exprimé « sa consternation et sa vive condamnation du bombardement israélien irresponsable contre le village libanais de Cana ». Les autorités religieuses l’ont rejoint, par la voix d’Ali Gomaa, le mufti d’Égypte et par celle d’Al Azhar: La plus prestigieuse autorité du monde sunnite a ainsi condamné « le carnage commis par l'armée israélienne à Cana ». Le ministre des Affaires étrangères égyptien, Ahmed Abul Gheit, a exprimé lui aussi la « colère » de l’Égypte face au bombardement de Cana. Il a déclaré que le Caire considérait le gouvernement israélien « entièrement responsable de l’incident de Cana ».
Arabie saoudite : L'Arabie saoudite a dénoncé une « action sauvage ».
Turquie : Le ministère turc des Affaires étrangères a vivement condamné le bombardement israélien du village de Cana, qui a tué au moins 54 civils, des enfants pour la plupart. Le ministère a exprimé sa tristesse sur les civils morts dans le raid contre Cana et a condamné l'attaque en avertissant que le Liban était au seuil d'une crise humanitaire.
Pays occidentaux
Canada : Le ministre des Affaires étrangères canadien, Peter MacKay, a qualifié de tragédie la mort de civils lors du bombardement de Cana par l'armée israélienne. « C'est terrible », a déclaré M. MacKay, qui a aussi souligné le coût élevé de cette offensive pour le peuple du Liban.
M. MacKay a tout de même nuancé la position canadienne dans ce dossier. Le ministre a notamment déclaré qu'il favorisait une solution à long terme à un cessez-le-feu temporaire.
Union européenne : La Commission européenne a condamné ce bombardement qu'elle juge horrible, et a réitéré son appel à un cessez-le-feu. Le haut représentant pour la politique étrangère de l'Union européenne, Javier Solana, a lui aussi condamné l'attaque : « Rien ne pouvait justifier cela », a-t-il déploré dans un communiqué.
France : Jacques Chirac a pris connaissance avec consternation de l'acte de violence qui a coûté la vie à de nombreuses victimes innocentes notamment des femmes et des enfants à Cana, au Liban, selon un communiqué publié par l'Élysée. La France condamne cette action « injustifiable » qui montre plus que jamais la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu immédiat sans lequel d'autres drames ne peuvent que se répéter, selon la présidence. François Hollande a condamné le bombardement au nom du Parti socialiste. Il a demandé à ce que la France saisisse le Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'un cessez-le-feu soit établi au Liban.
Royaume-Uni : Le premier ministre britannique, Tony Blair, a quant à lui qualifié les frappes contre Cana d’« absolument tragiques ». La ministre des Affaires étrangères britannique, Margaret Beckett a qualifié le bombardement de Cana de tragédie pour les familles et pour le peuple libanais.
Vatican : Le pape Benoît XVI a lancé un nouvel appel à l'arrêt des hostilités au Liban, devant des milliers de fidèles : « Rien ne peut justifier le versement de sang innocent, de quelque côté que ce soit ». Il a ajouté dans une allusion à la tragédie de Cana, le village libanais bombardé par les Israéliens : « Nos yeux sont pleins des images effrayantes des corps martyrisés de tant de personnes, en particulier d'enfants », avant de renouveler ses exhortations en vue d'« une solution politique définitive de la crise ».
Espagne : José Luis Zapatero a réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat pour "mettre fin à la violence et éviter d'assister à nouveau à des tragédies de ce genre".
États-Unis : Les États-Unis ont exhorté Israël à faire preuve « de la plus grande retenue », sans plaider toutefois pour un cessez-le-feu immédiat. La secrétaire d'État américaine, Condoleezza Rice, qui se trouvait à Jérusalem, a d'abord été contrainte d'annuler une visite à Beyrouth, le gouvernement libanais refusant de lui parler, puis a décidé, selon un responsable américain, d'interrompre sa mission et de rentrer le jour même à Washington. Selon Nicholas Burns, numéro trois de la diplomatie américaine, le bombardement de Cana ne constitue pas un crime de guerre.
Finlande : La Finlande qui préside l'UE s'est dite choquée et appelle à un cessez-le-feu.
Grèce : La Grèce s'est dite atterrée par le bombardement qu'elle qualifie de « tuerie massive ».
Autres pays
Venezuela : Le président vénézuélien, Hugo Chávez, a condamné l'attaque israélienne sur Cana, en qualifiant le massacre de « crimes de nazi ».
Chine : La Chine a condamné et a demandé un cessez-le-feu immédiat.
Afrique du Sud : Le président sud-africain, Thabo Mbeki, a exprimé dans une lettre officielle « son intense indignation » et a souligné que l’Afrique du Sud soutiendrait tous les efforts des Nations unies pour aboutir à un cessez-le-feu.
Sénégal : Le gouvernement sénégalais dénonce « l’usage disproportionné de la force et les tueries de civils innocents de la part de l’Etat d’Israël », exprime sa solidarité et appelle à « la cessation immédiate des dérives et surenchères de tout bord ».
Maurice : L’île Maurice dénonce, dans un communiqué, « les attaques israéliennes contre le Liban » et l’usage que fait Israël de sa force militaire pour frapper de « manière indiscriminée » le Liban.
Organisations internationales
Ligue arabe : Amr Moussa, le secrétaire général de la Ligue arabe, a dénoncé une « agression barbare ». Amr Moussa a notamment demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de « prendre ses responsabilités et de faire pression sur Israël pour mettre fin » immédiatement à ces attaques « sauvages » et réclamé une enquête internationale « sur cette tuerie et sur les autres crimes de guerre commis par Israël au Liban ».
Organisation de la conférence islamique : L'organisation de la conférence islamique, dénonce un « crime de guerre » et a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à « agir d'urgence pour adopter une résolution proclamant un cessez-le-feu et amener Israël à stopper son agression ».
Nations unies : Réuni en séance extraordinaire à New York, dimanche soir, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une déclaration dans laquelle il « déplore fortement la perte de vies innocentes » dans le bombardement israélien du village libanais de Cana, mais sans le condamner explicitement. Le représentant de l'ONU au Liban a quant à lui condamné le raid israélien, et a demandé l'ouverture d'une enquête immédiate[26]. Kofi Annan a demandé aux 15 membres du Conseil de sécurité de condamner les bombardements dans les termes les plus fermes. Pour sa part, la haute-commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme a demandé la tenue d'une enquête indépendante sur le bombardement de Cana. Condamnant fermement le raid israélien sur le village libanais, Louise Arbour a jugé nécessaire la mobilisation d'experts internationaux « afin d'établir les faits et d'effectuer une analyse juridique impartiale ». Le 8 août 2006 Kofi Annan déclare que le bombardement par les forces israéliennes du village de Cana, semble constituer un exemple des violations du droit international commises dans le cadre du conflit opposant Israël et le Hezbollah. Annan a plaidé pour une enquête approfondie sur les événements de Cana.
Union africaine : Dans un communiqué publié au siège général de l'UA, le président de la Commission de l'UA Alpha Oumar Konaré a indiqué qu'il était « affligé et choqué par ces attaques mortelles et aveugles » sur le village. Il a condamné « avec les termes les plus énergiques, ces attaques, qui ne peuvent pas être justifiées dans n'importe quelle circonstance et qui est à l'encontre des critères fondamentales de la loi humanitaire internationale ». M. Konare a demandé à Israël de « mettre fin immédiatement à ses campagnes militaires et de coopérer complètement avec la communauté internationale pour parvenir à une solution durable à la crise actuelle ». Il a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU et tous les membres concernés de la communauté internationale à « assumer pleinement leur responsabilité en amenant une fin immédiate à la violence en cours ».
Human Rights Watch : elle considère le massacre de Cana comme un crime de guerre et en juge Israël responsable. HRW dit qu'Israël n'a pu fournir aucune preuve de l'existence d'installation militaire du Hezbollah.
Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe : Le président en exercice de l’OSCE et ministre belge des Affaires étrangères, Karel De Gucht, a condamné lundi les frappes aériennes d’Israël sur Cana. « Je condamne les frappes aériennes d’Israël contre Cana qui ont fait des dizaines de tués et de blessés, dont beaucoup d’enfants, parmi des civils libanais ». « Si Israël a le droit de se défendre, je considère une telle attaque tout à fait disproportionnée et absolument injustifiée ». « Dans le contexte de l’escalade de la violence, j’exhorte à un cessez-le-feu immédiat », souligne dans sa déclaration Karel De Gucht.
De nombreux journaux européens ont estimé lundi que la mort de dizaines de civils à Cana dans des bombardements israéliens avait miné la position de l'État hébreu sur la scène internationale et pouvait annoncer un tournant de la guerre. Pour une grande partie de la presse, la tragédie a permis au Hezbollah de marquer des points et d'aborder en position de force relative la phase de négociations. Elle va aussi à l'encontre des buts affichés par Israël en risquant d'alimenter le terrorisme qu'il veut combattre.
La presse britannique juge que le bombardement meurtrier de Cana dessert profondément la cause d'Israël au Liban, évoquant souvent « un crime de guerre ».
Israël, écrit le Times, devra « changer de stratégie militaire » car, ajoutent le Guardian comme l’Independent, la stratégie retenue ne fait qu'accroître le soutien au Hezbollah.
« Ceci n'est pas se défendre », clame le quotidien italien La Stampa, avançant un argument largement repris dans la presse européenne où l'indignation prévaut.
Globalement très sévères, les journaux allemands soulignent qu'Israël devra payer le prix politique du drame.
« Même si le Hezbollah sort grandement affaibli de cette guerre (...) il peut remporter une nette victoire de propagande », écrit le Financial Times Deutschland. « Les islamistes radicaux, invaincus sur le terrain, vont renforcer dans la région leur image de héros, seuls capables de combattre le sionisme », relève-t-il.
Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, « il est maintenant grand temps d'amener les Syriens dans le jeu ».
La presse russe juge aussi que le drame de Cana, qui a fait 52 morts dont 30 enfants, risque de « coûter cher » à Israël en termes d'image et de soutiens politiques.
« Si le nombre d'enfants tués est dix fois supérieur à celui des hommes armés (...), peut-on dire que c'est une guerre contre le terrorisme ? », s'interroge le journal économique Kommersant.
« L'aviation israélienne a rayé tous les espoirs d'une fin rapide de la guerre au Liban », souligne le quotidien Izvestia, une opinion qui va à l'encontre des analyses prévoyant au contraire une accélération des efforts pour un cessez-le-feu.
À Bruxelles, Le Soir juge également que « tuer des centaines de civils ne constitue un moyen ni efficace ni admissible ». « D'évidence, ce carnage engendre plus de haine, plus de terrorisme », écrit-il.
Plusieurs journaux français évoquent la suite du conflit.
Le Figaro titre : « Cana : le tournant de la guerre ».
« Est-on au tournant de la guerre ? », s'interroge Le Parisien.
Pour La Croix, « avant même sa conclusion, cette nouvelle guerre du Liban est en train de démontrer qu'une politique, aussi légitime soit-elle, se ruine en utilisant des moyens iniques ».
Libération écrit que « le cynisme du Hezbollah a payé, et les Israéliens ont échoué dans leur but de guerre principal qui était de, sinon l'anéantir complètement, du moins l'affaiblir gravement, avant toute solution diplomatique. »
L'Humanité élargit le débat aux États-Unis. « Depuis 2001 les États-Unis ont choisi la guerre comme mode de recomposition du monde. Et Israël vient de franchir un pas inconsidéré pour les accompagner dans cette folle croisade », estime le quotidien.
Aux Pays-Bas, de Volkskrant pense que Washington a au contraire un rôle modérateur à jouer. « Israël doit utiliser le moment pour se livrer à une sérieuse introspection autocritique (...). Les États-Unis doivent l'y pousser », dit-il.
Pour le quotidien suisse Le Temps, le bombardement de Cana inscrit « l'un des chapitres les plus noirs de l'histoire du Proche-Orient ». « L'illusion s'est évanouie selon laquelle un Blitzkrieg israélien éliminerait le Hezbollah et installerait un rapport de force propice ».
En Espagne, le journal conservateur ABC estime aussi qu'« Israël n'a rien gagné du point de vue militaire (...) et porte sur les épaules le poids d'une tragédie qui a affaibli sa position dans les inévitables négociations de paix qui devront avoir lieu au plus tôt ».
En Turquie, le quotidien Hurriyet note également que les bombes de Cana « ont touché Israël ».
« Israël ne doit pas transformer sa défense en arme d'auto-destruction », renchérit au Portugal le Diario de Noticias.
Analyse proche au Danemark de Politiken qui écrit que « les États-Unis et Israël sont sur la défensive ».
L'événement survient après plusieurs semaines d'affrontements entre Tsahal et le Hezbollah, dans le contexte d'un nouveau conflit qui frappe le Liban et le nord d'Israël. Le gouvernement israélien et certains médias accusent le Hezbollah d'utiliser la population civile comme des boucliers humains.
Pendant deux semaines, Israël dit avoir prévenu les populations d'évacuer les régions qui servent de bases de tir de roquettes et de missiles vers le territoire israélien. Dan Gillerman, ambassadeur israélien aux États-Unis, a déclaré qu’« Israël a répété aux résidents de Cana qu'ils devaient partir, et qu'il ne serait pas surprenant que le Hezbollah les ait fait rester. », mais les routes qui relient Cana aux villages voisins étaient impraticables ou très dangereuses, étant soumises au pilonnage quotidien de l'artillerie israélienne.
Le drame de Cana intervient après deux semaines de bombardements israéliens, qui d'après l'Agence France-Presse auraient fait au moins 548 victimes au Liban, dont 465 civils.
Israël considère la ville de Cana comme un site de tir du Hezbollah. L'armée a donc décidé de bombarder Cana entraînant ainsi le pilonnage de la ville pendant plus de deux heures. Ce bombardement a détruit des dizaines de bâtiments dont un immeuble de trois étages qui, d'après l'armée israélienne, était une base de lancement de missiles katioucha. Ce bombardement a provoqué la mort de 28 des 63 habitants de l'immeuble bombardé. On compte 16 enfants et plusieurs femmes parmi les victimes (selon les secouristes libanais). 20 personnes bloquées sous les ruines d'un abri en sont retirées.
Le bombardement a entraîné de nombreuses protestations, ainsi que l'annulation de la visite de Condoleezza Rice à Beyrouth, qui de source officielle libanaise, « n'est plus la bienvenue au Liban, tant qu'un cessez-le-feu n'aura pas été conclu ». Le premier ministre, Fouad Siniora, a « exclu tout dialogue après le massacre » et a indiqué qu'« 'une enquête internationale doit avoir lieu sur le massacre »'. À Beyrouth, des milliers de Libanais ont manifesté, certains sont entrés dans le QG de l'ONU à Beyrouth, en cassant les vitres.
D'après le gouvernement israélien, le nombre important de victimes civiles est imputable au Hezbollah qui se servirait de la population comme « bouclier humain ». Les habitants ont affirmé qu'il n'existait aucun membre du Hezbollah à Cana et contestent. Selon des sources israéliennes également, l'immeuble en question aurait non seulement pu servir de cache pour des installations de lancement de missiles mais se serait effondré près de sept heures après les bombardements. Un survivant infirme cette version des faits en affirmant que l'immeuble qui était bombardé à 1 heure du matin a subi deux raids de la part de l'armée israélienne et un correspondant d'al-Jazeera dit que l'immeuble s'est effondré tout de suite, les corps n'ayant pu être retirés que sept heures après le bombardement à cause des bombardements intenses.
Le chef d'état-major de l'armée de l'Air, le général Amir Eshel, a cependant fait remarquer dans une conférence de presse à Tel Aviv dimanche soir qu'il n'y avait pas forcément de rapport de cause à effet entre le raid de Tsahal sur Cana et l'écroulement d'un immeuble du village. L'officier a laissé entendre que des armes entreposées par le Hezbollah dans l'édifice ont pu exploser quelques heures après le bombardement et provoquer alors l'effondrement du bâtiment. Un média de l'extrême droite libanaise non lié au gouvernement israélien, Libanoscopie, rejoint l'idée d'une manipulation orchestrée par le Hezbollah pour utiliser le symbole de Cana et empêcher toute négociation israélo-libanaise .
Une investigation ordonnée par l'ONU est en cours et doit rendre ses conclusions.
Kofi Annan, le secrétaire général de l’ONU, a déclaré le 8 août 2006, que le bombardement par les forces israéliennes du village de Cana semble constituer un exemple des violations du droit international commises dans le cadre du conflit opposant Israël et le Hezbollah. Annan a plaidé pour une enquête approfondie sur les événements de Cana.
Louise Arbour, haut commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme, a demandé une enquête indépendante pour déterminer s'il s'agit d'un crime de guerre. Une des difficultés est qu'aucun des belligérants n'a signé la convention instituant la Cour pénale internationale, et qu'il n'y a donc aucune juridiction internationale qui soit compétente.
Belligérants[modifier] Liban : Fouad Siniora, le premier ministre libanais a dénoncé "un crime de guerre israélien" et a demandé l'ouverture d'une "enquête internationale". Les négociations au sujet d'un cessez-le-feu on également été rompues, le gouvernement libanais exigeant désormais une trêve sans conditions. Estimant que le bombardement de Cana est "du terrorisme dans ce qu'il a de pire", il a formulé ses commentaires les plus durs à l'encontre d'Israël depuis le début du conflit. Il a même adopté une position dure en sous-entendant que toute réplique du Hezbollah au bombardement de Cana était justifiée. Le premier ministre a par ailleurs remercié le Hezbollah pour sa lutte menée contre Israël. « Le gouvernement libanais a décrété un deuil officiel d'une journée en hommage aux morts de Cana et à toutes les autres victimes des bombardements israéliens », a décidé dimanche soir le Conseil des ministres libanais. La population libanaise a elle aussi fortement réagi au bombardement de Cana : quelque 5 000 personnes ont participé à une manifestation hier à Beyrouth. Des manifestants ont brûlé des drapeaux américains et s'en sont pris à des bureaux des Nations unies au Liban.
Israël : Le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, a affirmé sa « profonde tristesse » devant la mort des civils mais a rejeté tout cessez-le-feu immédiat. Miri Eisin, la porte-parole du gouvernement a annoncé l'ouverture d'une enquête, tandis qu'un responsable de l'armée israélienne a rejeté la faute du bombardement sur le Hezbollah. Selon l'armée israélienne, l'effondrement du bâtiment se serait néanmoins produit 7 heures après l'attaque . L'ambassadeur israélien en Égypte, Shalom Cohen, a exprimé dimanche au ministre des Affaires étrangères Ahmed Abul Gheit ses regrets et son chagrin, suite à cet incident dramatique.
Hezbollah : Dans un communiqué, le Hezbollah a juré de venger la mort des civils libanais.
Pays arabes et/ou musulmans
Palestine : Le président palestinien Mahmoud Abbas, a qualifié le bombardement de "crime". Le Hamas a juré de perpétrer des attaques contre Israël, y compris éventuellement des attentats suicide. La branche militaire du Djihad islamique a promis de commettre des "attentats suicide" contre Israël "dans les prochains jours" en riposte au bombardement israélien de Cana. Pour sa part, le premier ministre palestinien issu du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a dénoncé le "crime affreux" de Cana et a affirmé dimanche que "la guerre israélienne contre le Liban allait échouer à atteindre ses objectifs". Des palestiniens ont mis à sac les bureaux du quartier général de l'ONU à Gaza lors d'une manifestation.
Syrie : « Ce massacre reflète de nouveau la brutalité de l'entité usurpatrice et le terrorisme d'Etat qu'elle pratique au vu et au su du monde entier », a souligné le président syrien lors de sa conversation téléphonique avec son homologue libanais Emile Lahoud. Le chef d'État syrien a « partagé son choc et sa tristesse en ce qui concerne l'horrible carnage commis par Israël contre les civils innocents à Cana ».
Irak : Le président irakien Jalal Talabani a condamné le bombardement israélien de Cana et a demandé "un cessez-le-feu immédiat". Le président Talabani a affirmé qu'il avait "appris la nouvelle des douzaines de personnes assassinées lors des frappes israéliennes sur le village de Cana avec une profonde tristesse et colère". "Nous condamnons le bombardement de civils et nous renouvelons notre entière solidarité avec le peuple libanais", a-t- il affirmé. "Nous réclamons un cessez-le-feu immédiat et annonçons notre soutien au gouvernement libanais et à ses efforts pour asseoir sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire", a dit M. Talabani avant de souligner qu'"il faut faire cesser la destruction à laquelle sont exposés nos frères libanais. Nous demandons à la communauté internationale et aux deux belligérants de prendre des mesures pour aider le peuple libanais qui paie un lourd tribut à la guerre".
Iran : Hamdi Reza Assefi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iraniens appelle au calme tout en condamnant le massacre, « les responsables du régime sioniste et certains dirigeants américains doivent être jugés pour les crimes commis au Liban ». Téhéran a déclaré que « le massacre de Cana était est le résultat de la visite de Condoleezza Rice dans la région ».
Maroc : Le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération a indiqué sue son pays « condamne fermement l’agression odieuse perpétrée par Israël contre le village de Cana, au Liban frère » et exhorté la communauté internationale à agir en vue de mettre fin à la guerre contre le Liban.
Jordanie : Dans un communiqué du palais royal, le roi Abdallah II de Jordanie a accusé Israël d'« agression criminelle » et a qualifié le bombardement de « crime répugnant », affirmant qu'il s'agit d'une « violation flagrante des lois internationales ». Il demande la mise en application d'un cessez-le-feu immédiat.
Algérie : Ce massacre est "le témoignage accusateur de la faillite morale et politique de ceux qui font une guerre injuste au peuple libanais depuis plus de deux semaines", selon le communiqué publié par le ministère algérien des Affaires étrangères. « Ce massacre qui porte à son paroxysme l'horreur des déferlements massifs de violence contre des populations civiles innocentes est à tous égards condamnable », selon le communiqué. De son côté, le chef du gouvernement algérien Abdelaziz Belkhadem a assuré la solidarité du peuple et du gouvernement algériens avec le Liban, lors de ses entretiens téléphoniques dimanche avec son homologue libanais Fouad Siniora et le président de l'Assemblée populaire du Liban Nabih Berri. L'Algérie a décrété un deuil national de trois jours.
Tunisie : Le gouvernement tunisien se déclare profondément choqué et consterné par le raid israélien sur Cana. Pour la Tunisie, Israël « viole ainsi ouvertement les principes humanitaires, les chartes et la légalité internationales » et le qualifie de « lâche agression criminelle » et d’« horrible massacre ». Le gouvernement condamne le massacre et demande la mise en application d'un cessez-le-feu au Liban[19]. La Tunisie a décrété un deuil national de trois jours et la mise en berne des drapeaux sur les bâtiments officiels. La chaîne publique tunisienne, Tunisie 7, a interrompu ses programmes pour diffuser en boucle des versets du Coran, alors que toutes les manifestations culturelles ont été annulées pendant cette période.
Libye : La Libye affirme « son soutien le plus total » au Liban face à « l’agression barbare du régime sioniste » dont le pays est l’objet depuis près de trois semaines.
Égypte : Dans un communiqué officiel, la présidence égyptienne a exprimé « sa consternation et sa vive condamnation du bombardement israélien irresponsable contre le village libanais de Cana ». Les autorités religieuses l’ont rejoint, par la voix d’Ali Gomaa, le mufti d’Égypte et par celle d’Al Azhar: La plus prestigieuse autorité du monde sunnite a ainsi condamné « le carnage commis par l'armée israélienne à Cana ». Le ministre des Affaires étrangères égyptien, Ahmed Abul Gheit, a exprimé lui aussi la « colère » de l’Égypte face au bombardement de Cana. Il a déclaré que le Caire considérait le gouvernement israélien « entièrement responsable de l’incident de Cana ».
Arabie saoudite : L'Arabie saoudite a dénoncé une « action sauvage ».
Turquie : Le ministère turc des Affaires étrangères a vivement condamné le bombardement israélien du village de Cana, qui a tué au moins 54 civils, des enfants pour la plupart. Le ministère a exprimé sa tristesse sur les civils morts dans le raid contre Cana et a condamné l'attaque en avertissant que le Liban était au seuil d'une crise humanitaire.
Pays occidentaux
Canada : Le ministre des Affaires étrangères canadien, Peter MacKay, a qualifié de tragédie la mort de civils lors du bombardement de Cana par l'armée israélienne. « C'est terrible », a déclaré M. MacKay, qui a aussi souligné le coût élevé de cette offensive pour le peuple du Liban.
M. MacKay a tout de même nuancé la position canadienne dans ce dossier. Le ministre a notamment déclaré qu'il favorisait une solution à long terme à un cessez-le-feu temporaire.
Union européenne : La Commission européenne a condamné ce bombardement qu'elle juge horrible, et a réitéré son appel à un cessez-le-feu. Le haut représentant pour la politique étrangère de l'Union européenne, Javier Solana, a lui aussi condamné l'attaque : « Rien ne pouvait justifier cela », a-t-il déploré dans un communiqué.
France : Jacques Chirac a pris connaissance avec consternation de l'acte de violence qui a coûté la vie à de nombreuses victimes innocentes notamment des femmes et des enfants à Cana, au Liban, selon un communiqué publié par l'Élysée. La France condamne cette action « injustifiable » qui montre plus que jamais la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu immédiat sans lequel d'autres drames ne peuvent que se répéter, selon la présidence. François Hollande a condamné le bombardement au nom du Parti socialiste. Il a demandé à ce que la France saisisse le Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'un cessez-le-feu soit établi au Liban.
Royaume-Uni : Le premier ministre britannique, Tony Blair, a quant à lui qualifié les frappes contre Cana d’« absolument tragiques ». La ministre des Affaires étrangères britannique, Margaret Beckett a qualifié le bombardement de Cana de tragédie pour les familles et pour le peuple libanais.
Vatican : Le pape Benoît XVI a lancé un nouvel appel à l'arrêt des hostilités au Liban, devant des milliers de fidèles : « Rien ne peut justifier le versement de sang innocent, de quelque côté que ce soit ». Il a ajouté dans une allusion à la tragédie de Cana, le village libanais bombardé par les Israéliens : « Nos yeux sont pleins des images effrayantes des corps martyrisés de tant de personnes, en particulier d'enfants », avant de renouveler ses exhortations en vue d'« une solution politique définitive de la crise ».
Espagne : José Luis Zapatero a réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat pour "mettre fin à la violence et éviter d'assister à nouveau à des tragédies de ce genre".
États-Unis : Les États-Unis ont exhorté Israël à faire preuve « de la plus grande retenue », sans plaider toutefois pour un cessez-le-feu immédiat. La secrétaire d'État américaine, Condoleezza Rice, qui se trouvait à Jérusalem, a d'abord été contrainte d'annuler une visite à Beyrouth, le gouvernement libanais refusant de lui parler, puis a décidé, selon un responsable américain, d'interrompre sa mission et de rentrer le jour même à Washington. Selon Nicholas Burns, numéro trois de la diplomatie américaine, le bombardement de Cana ne constitue pas un crime de guerre.
Finlande : La Finlande qui préside l'UE s'est dite choquée et appelle à un cessez-le-feu.
Grèce : La Grèce s'est dite atterrée par le bombardement qu'elle qualifie de « tuerie massive ».
Autres pays
Venezuela : Le président vénézuélien, Hugo Chávez, a condamné l'attaque israélienne sur Cana, en qualifiant le massacre de « crimes de nazi ».
Chine : La Chine a condamné et a demandé un cessez-le-feu immédiat.
Afrique du Sud : Le président sud-africain, Thabo Mbeki, a exprimé dans une lettre officielle « son intense indignation » et a souligné que l’Afrique du Sud soutiendrait tous les efforts des Nations unies pour aboutir à un cessez-le-feu.
Sénégal : Le gouvernement sénégalais dénonce « l’usage disproportionné de la force et les tueries de civils innocents de la part de l’Etat d’Israël », exprime sa solidarité et appelle à « la cessation immédiate des dérives et surenchères de tout bord ».
Maurice : L’île Maurice dénonce, dans un communiqué, « les attaques israéliennes contre le Liban » et l’usage que fait Israël de sa force militaire pour frapper de « manière indiscriminée » le Liban.
Organisations internationales
Ligue arabe : Amr Moussa, le secrétaire général de la Ligue arabe, a dénoncé une « agression barbare ». Amr Moussa a notamment demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de « prendre ses responsabilités et de faire pression sur Israël pour mettre fin » immédiatement à ces attaques « sauvages » et réclamé une enquête internationale « sur cette tuerie et sur les autres crimes de guerre commis par Israël au Liban ».
Organisation de la conférence islamique : L'organisation de la conférence islamique, dénonce un « crime de guerre » et a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à « agir d'urgence pour adopter une résolution proclamant un cessez-le-feu et amener Israël à stopper son agression ».
Nations unies : Réuni en séance extraordinaire à New York, dimanche soir, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une déclaration dans laquelle il « déplore fortement la perte de vies innocentes » dans le bombardement israélien du village libanais de Cana, mais sans le condamner explicitement. Le représentant de l'ONU au Liban a quant à lui condamné le raid israélien, et a demandé l'ouverture d'une enquête immédiate[26]. Kofi Annan a demandé aux 15 membres du Conseil de sécurité de condamner les bombardements dans les termes les plus fermes. Pour sa part, la haute-commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme a demandé la tenue d'une enquête indépendante sur le bombardement de Cana. Condamnant fermement le raid israélien sur le village libanais, Louise Arbour a jugé nécessaire la mobilisation d'experts internationaux « afin d'établir les faits et d'effectuer une analyse juridique impartiale ». Le 8 août 2006 Kofi Annan déclare que le bombardement par les forces israéliennes du village de Cana, semble constituer un exemple des violations du droit international commises dans le cadre du conflit opposant Israël et le Hezbollah. Annan a plaidé pour une enquête approfondie sur les événements de Cana.
Union africaine : Dans un communiqué publié au siège général de l'UA, le président de la Commission de l'UA Alpha Oumar Konaré a indiqué qu'il était « affligé et choqué par ces attaques mortelles et aveugles » sur le village. Il a condamné « avec les termes les plus énergiques, ces attaques, qui ne peuvent pas être justifiées dans n'importe quelle circonstance et qui est à l'encontre des critères fondamentales de la loi humanitaire internationale ». M. Konare a demandé à Israël de « mettre fin immédiatement à ses campagnes militaires et de coopérer complètement avec la communauté internationale pour parvenir à une solution durable à la crise actuelle ». Il a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU et tous les membres concernés de la communauté internationale à « assumer pleinement leur responsabilité en amenant une fin immédiate à la violence en cours ».
Human Rights Watch : elle considère le massacre de Cana comme un crime de guerre et en juge Israël responsable. HRW dit qu'Israël n'a pu fournir aucune preuve de l'existence d'installation militaire du Hezbollah.
Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe : Le président en exercice de l’OSCE et ministre belge des Affaires étrangères, Karel De Gucht, a condamné lundi les frappes aériennes d’Israël sur Cana. « Je condamne les frappes aériennes d’Israël contre Cana qui ont fait des dizaines de tués et de blessés, dont beaucoup d’enfants, parmi des civils libanais ». « Si Israël a le droit de se défendre, je considère une telle attaque tout à fait disproportionnée et absolument injustifiée ». « Dans le contexte de l’escalade de la violence, j’exhorte à un cessez-le-feu immédiat », souligne dans sa déclaration Karel De Gucht.
De nombreux journaux européens ont estimé lundi que la mort de dizaines de civils à Cana dans des bombardements israéliens avait miné la position de l'État hébreu sur la scène internationale et pouvait annoncer un tournant de la guerre. Pour une grande partie de la presse, la tragédie a permis au Hezbollah de marquer des points et d'aborder en position de force relative la phase de négociations. Elle va aussi à l'encontre des buts affichés par Israël en risquant d'alimenter le terrorisme qu'il veut combattre.
La presse britannique juge que le bombardement meurtrier de Cana dessert profondément la cause d'Israël au Liban, évoquant souvent « un crime de guerre ».
Israël, écrit le Times, devra « changer de stratégie militaire » car, ajoutent le Guardian comme l’Independent, la stratégie retenue ne fait qu'accroître le soutien au Hezbollah.
« Ceci n'est pas se défendre », clame le quotidien italien La Stampa, avançant un argument largement repris dans la presse européenne où l'indignation prévaut.
Globalement très sévères, les journaux allemands soulignent qu'Israël devra payer le prix politique du drame.
« Même si le Hezbollah sort grandement affaibli de cette guerre (...) il peut remporter une nette victoire de propagande », écrit le Financial Times Deutschland. « Les islamistes radicaux, invaincus sur le terrain, vont renforcer dans la région leur image de héros, seuls capables de combattre le sionisme », relève-t-il.
Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, « il est maintenant grand temps d'amener les Syriens dans le jeu ».
La presse russe juge aussi que le drame de Cana, qui a fait 52 morts dont 30 enfants, risque de « coûter cher » à Israël en termes d'image et de soutiens politiques.
« Si le nombre d'enfants tués est dix fois supérieur à celui des hommes armés (...), peut-on dire que c'est une guerre contre le terrorisme ? », s'interroge le journal économique Kommersant.
« L'aviation israélienne a rayé tous les espoirs d'une fin rapide de la guerre au Liban », souligne le quotidien Izvestia, une opinion qui va à l'encontre des analyses prévoyant au contraire une accélération des efforts pour un cessez-le-feu.
À Bruxelles, Le Soir juge également que « tuer des centaines de civils ne constitue un moyen ni efficace ni admissible ». « D'évidence, ce carnage engendre plus de haine, plus de terrorisme », écrit-il.
Plusieurs journaux français évoquent la suite du conflit.
Le Figaro titre : « Cana : le tournant de la guerre ».
« Est-on au tournant de la guerre ? », s'interroge Le Parisien.
Pour La Croix, « avant même sa conclusion, cette nouvelle guerre du Liban est en train de démontrer qu'une politique, aussi légitime soit-elle, se ruine en utilisant des moyens iniques ».
Libération écrit que « le cynisme du Hezbollah a payé, et les Israéliens ont échoué dans leur but de guerre principal qui était de, sinon l'anéantir complètement, du moins l'affaiblir gravement, avant toute solution diplomatique. »
L'Humanité élargit le débat aux États-Unis. « Depuis 2001 les États-Unis ont choisi la guerre comme mode de recomposition du monde. Et Israël vient de franchir un pas inconsidéré pour les accompagner dans cette folle croisade », estime le quotidien.
Aux Pays-Bas, de Volkskrant pense que Washington a au contraire un rôle modérateur à jouer. « Israël doit utiliser le moment pour se livrer à une sérieuse introspection autocritique (...). Les États-Unis doivent l'y pousser », dit-il.
Pour le quotidien suisse Le Temps, le bombardement de Cana inscrit « l'un des chapitres les plus noirs de l'histoire du Proche-Orient ». « L'illusion s'est évanouie selon laquelle un Blitzkrieg israélien éliminerait le Hezbollah et installerait un rapport de force propice ».
En Espagne, le journal conservateur ABC estime aussi qu'« Israël n'a rien gagné du point de vue militaire (...) et porte sur les épaules le poids d'une tragédie qui a affaibli sa position dans les inévitables négociations de paix qui devront avoir lieu au plus tôt ».
En Turquie, le quotidien Hurriyet note également que les bombes de Cana « ont touché Israël ».
« Israël ne doit pas transformer sa défense en arme d'auto-destruction », renchérit au Portugal le Diario de Noticias.
Analyse proche au Danemark de Politiken qui écrit que « les États-Unis et Israël sont sur la défensive ».
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1658
31 juillet
Aurangzeb empereur des Indes
L'ancien gouverneur du Gujarat et de Balkh (Afghanistan), devient empereur des Indes après avoir éliminé ses frères et emprisonné son père, l'empereur Shah Jahan. Descendant des Mongols de Turquie, Aurangzeb est musulman. Son règne long de presque 50 ans sera marqué par son intolérance religieuse qui se traduira par l'oppression des sikhs et des hindouistes.
Voir aussi : Empereur - Histoire de l'Islam
1703
31 juillet
Daniel Defoe au pilori
L'écrivain anglais Daniel Defoe est condamné par la chambre des Communes à trois expositions au pilori, puis à l'emprisonnement à Newgate. Il s'était attiré la haine de l'Eglise avec ses pamphlets en faveur de la liberté de presse et de conscience, de la propriété littéraire, de la liberté religieuse et des non-conformistes. Daniel Defoe connaîtra la célébrité avec son roman d'aventure "Robinson Crusoë" paru en 1719.
Voir aussi : Procès - Histoire des Romans
1828
31 juillet
Champollion s'embarque pour l'Egypte
L'égyptologue français Jean-François Champollion, 38 ans, qui n'a jamais foulé la terre des pharaons, réalise son rêve en partant à la tête d'une expédition scientifique en Egypte. Pendant deux années, il ne cessera de lire et de traduire les textes anciens. A son retour, il publiera "Description de l'Egypte" et "Monuments d'Egypte et de Nubie", qui deviendront des ouvrages de référence pour les égyptologues. Champollion a acquis sa renommée mondiale en 1822, en déchiffrant les hiéroglyphes figurant sur la pierre de Rosette, découverte 23 ans plus tôt.
Voir aussi : Dossier histoire des découvertes archéologiques - Champollion - Hiéroglyphes - Pierre de rosette - Histoire de l'Archéologie
1886
31 juillet
Mort de Franz Liszt
Le pianiste virtuose et compositeur Franz Liszt s’éteint à Bayreuth. D’origine hongroise, il est un important représentant de l’époque romantique à laquelle il a contribué avec des œuvres pour piano, mais aussi avec ses poèmes symphoniques. Composant tour à tour en hommage à Paganini, avec les études d’exécution transcendantes, à la poésie de Lamartine avec Les méditations poétiques et religieuses, il fut également un proche de Wagner.
Voir aussi : Compositeur - Histoire du Romantisme - Wagner - Lamartine - Franz Liszt - Histoire de la Musique classique
1914
31 juillet
Assassinat de Jean Jaurès
Alors que l'Europe entière vient de décréter la mobilisation générale, le leader du parti socialiste français, Jean Jaurès, est assassiné par Raoul Villain au café du Croissant, rue Montmartre, à Paris. La France entière est en émois : la seule personne politique susceptible d'empêcher la guerre a disparu. Les cendres de Jaurès seront transférées au Panthéon en 1924, et son assassin, qui avait été jugé et acquitté en 1919, s'exilera en Espagne où il sera fusillé par les républicains en 1936.
Voir aussi : Histoire de Paris - Assassinat - Histoire du SFIO - Jaurès - Histoire de la Troisième République
1920
31 juillet
L’avortement est interdit
Une loi est votée en France et stipule que l’avortement est strictement interdit. La contraception est également passible d’une amende, voire d’une peine de prison. Toute information diffusée sur le sujet peut également aboutir à une pénalité. Le gouvernement espère ainsi augmenter le taux de natalité, au détriment de la condition féminine. En 1942, l’avortement est déclaré "Crime contre l’État". Les femmes y ayant recouru ou l’ayant pratiqué seront condamnées à la peine de mort. Ce sera le cas de Marie-Louise Giraud, guillotinée en 1943. Il faudra attendre 1975 pour que l’interruption volontaire de grossesse (IVG) soit autorisée.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire de l'Avortement - Histoire des Femmes
1944
31 juillet
La disparition de Saint-Exupéry
L'aviateur et écrivain Antoine de Saint-Exupéry, 44 ans, disparaît au cours d'une mission de reconnaissance sur le sud de la France. Les conditions de sa disparition restent obscures : attaque d'un chasseur allemand, panne de moteur... Saint-Exupéry laisse derrière lui de nombreux ouvrages qui cherchent à définir le sens de l'action et des valeurs humanistes, dont l'émouvant "Petit Prince" publié l'année précédente.
Voir aussi : Décès - Disparition - Saint-Exupéry - Histoire des Romans
1954
31 juillet
L’ascension du K2, deuxième hauteur mondiale
Les deux alpinistes italiens Achille Compagnoni et Lino Lacedelli atteignent le deuxième plus haut sommet de la planète. Le K2, ou mont Godwin Austen, culmine à 8 611 mètres et s’élève dans la chaîne du Karakorum. L’expédition qui a pour but cette ascension difficile, est dirigée par Ardito Desio, scientifique italien. Le jeune Walter Bonatti participe également à l’expédition. Il était chargé d’approvisionner les deux alpinistes en oxygène avant l’ultime étape mais ne trouva pas le camp et fut contraint de passer une nuit à 8 000 mètres sans équipement. Bonatti se sentit trahi et l’affaire retentira longtemps.
Voir aussi : Ascension - Hillary - Himalaya - Norgay - K2 - Histoire de l'Alpinisme
1954
31 juillet
Mendès France prononce un discours à Carthage
Les émeutes nationalistes et les attentats ravagent le pays depuis plusieurs années. Afin d’apaiser les tensions, Pierre Mendès-France, alors président du Conseil français, prononce un discours retentissant à Carthage. Il propose d’instaurer dans le pays une autonomie interne. Il met ainsi un terme aux manifestations et à la violence. Plusieurs accords seront signés entre le ministre tunisien Tahar ben Hammar et Edgar Faure, concrétisant cette annonce.
Voir aussi : Histoire de Carthage - Discours - Mendès-France - Histoire de la Diplomatie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
31 juillet
Aurangzeb empereur des Indes
L'ancien gouverneur du Gujarat et de Balkh (Afghanistan), devient empereur des Indes après avoir éliminé ses frères et emprisonné son père, l'empereur Shah Jahan. Descendant des Mongols de Turquie, Aurangzeb est musulman. Son règne long de presque 50 ans sera marqué par son intolérance religieuse qui se traduira par l'oppression des sikhs et des hindouistes.
Voir aussi : Empereur - Histoire de l'Islam
1703
31 juillet
Daniel Defoe au pilori
L'écrivain anglais Daniel Defoe est condamné par la chambre des Communes à trois expositions au pilori, puis à l'emprisonnement à Newgate. Il s'était attiré la haine de l'Eglise avec ses pamphlets en faveur de la liberté de presse et de conscience, de la propriété littéraire, de la liberté religieuse et des non-conformistes. Daniel Defoe connaîtra la célébrité avec son roman d'aventure "Robinson Crusoë" paru en 1719.
Voir aussi : Procès - Histoire des Romans
1828
31 juillet
Champollion s'embarque pour l'Egypte
L'égyptologue français Jean-François Champollion, 38 ans, qui n'a jamais foulé la terre des pharaons, réalise son rêve en partant à la tête d'une expédition scientifique en Egypte. Pendant deux années, il ne cessera de lire et de traduire les textes anciens. A son retour, il publiera "Description de l'Egypte" et "Monuments d'Egypte et de Nubie", qui deviendront des ouvrages de référence pour les égyptologues. Champollion a acquis sa renommée mondiale en 1822, en déchiffrant les hiéroglyphes figurant sur la pierre de Rosette, découverte 23 ans plus tôt.
Voir aussi : Dossier histoire des découvertes archéologiques - Champollion - Hiéroglyphes - Pierre de rosette - Histoire de l'Archéologie
1886
31 juillet
Mort de Franz Liszt
Le pianiste virtuose et compositeur Franz Liszt s’éteint à Bayreuth. D’origine hongroise, il est un important représentant de l’époque romantique à laquelle il a contribué avec des œuvres pour piano, mais aussi avec ses poèmes symphoniques. Composant tour à tour en hommage à Paganini, avec les études d’exécution transcendantes, à la poésie de Lamartine avec Les méditations poétiques et religieuses, il fut également un proche de Wagner.
Voir aussi : Compositeur - Histoire du Romantisme - Wagner - Lamartine - Franz Liszt - Histoire de la Musique classique
1914
31 juillet
Assassinat de Jean Jaurès
Alors que l'Europe entière vient de décréter la mobilisation générale, le leader du parti socialiste français, Jean Jaurès, est assassiné par Raoul Villain au café du Croissant, rue Montmartre, à Paris. La France entière est en émois : la seule personne politique susceptible d'empêcher la guerre a disparu. Les cendres de Jaurès seront transférées au Panthéon en 1924, et son assassin, qui avait été jugé et acquitté en 1919, s'exilera en Espagne où il sera fusillé par les républicains en 1936.
Voir aussi : Histoire de Paris - Assassinat - Histoire du SFIO - Jaurès - Histoire de la Troisième République
1920
31 juillet
L’avortement est interdit
Une loi est votée en France et stipule que l’avortement est strictement interdit. La contraception est également passible d’une amende, voire d’une peine de prison. Toute information diffusée sur le sujet peut également aboutir à une pénalité. Le gouvernement espère ainsi augmenter le taux de natalité, au détriment de la condition féminine. En 1942, l’avortement est déclaré "Crime contre l’État". Les femmes y ayant recouru ou l’ayant pratiqué seront condamnées à la peine de mort. Ce sera le cas de Marie-Louise Giraud, guillotinée en 1943. Il faudra attendre 1975 pour que l’interruption volontaire de grossesse (IVG) soit autorisée.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire de l'Avortement - Histoire des Femmes
1944
31 juillet
La disparition de Saint-Exupéry
L'aviateur et écrivain Antoine de Saint-Exupéry, 44 ans, disparaît au cours d'une mission de reconnaissance sur le sud de la France. Les conditions de sa disparition restent obscures : attaque d'un chasseur allemand, panne de moteur... Saint-Exupéry laisse derrière lui de nombreux ouvrages qui cherchent à définir le sens de l'action et des valeurs humanistes, dont l'émouvant "Petit Prince" publié l'année précédente.
Voir aussi : Décès - Disparition - Saint-Exupéry - Histoire des Romans
1954
31 juillet
L’ascension du K2, deuxième hauteur mondiale
Les deux alpinistes italiens Achille Compagnoni et Lino Lacedelli atteignent le deuxième plus haut sommet de la planète. Le K2, ou mont Godwin Austen, culmine à 8 611 mètres et s’élève dans la chaîne du Karakorum. L’expédition qui a pour but cette ascension difficile, est dirigée par Ardito Desio, scientifique italien. Le jeune Walter Bonatti participe également à l’expédition. Il était chargé d’approvisionner les deux alpinistes en oxygène avant l’ultime étape mais ne trouva pas le camp et fut contraint de passer une nuit à 8 000 mètres sans équipement. Bonatti se sentit trahi et l’affaire retentira longtemps.
Voir aussi : Ascension - Hillary - Himalaya - Norgay - K2 - Histoire de l'Alpinisme
1954
31 juillet
Mendès France prononce un discours à Carthage
Les émeutes nationalistes et les attentats ravagent le pays depuis plusieurs années. Afin d’apaiser les tensions, Pierre Mendès-France, alors président du Conseil français, prononce un discours retentissant à Carthage. Il propose d’instaurer dans le pays une autonomie interne. Il met ainsi un terme aux manifestations et à la violence. Plusieurs accords seront signés entre le ministre tunisien Tahar ben Hammar et Edgar Faure, concrétisant cette annonce.
Voir aussi : Histoire de Carthage - Discours - Mendès-France - Histoire de la Diplomatie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Abu Muzaffar Muhiuddin Muhammad Aurangzeb Âlamgir (né le 3 novembre 1618 à Dohad - mort le 3 mars 1707 à Ahmadnagar), connu usuellement sous le nom d'Aurangzeb (ornement du trône en persan), ou encore parfois comme Âlamgir Ier ou Conquérant du monde, est le souverain de l'Empire moghol de 1658 à 1707, le dernier des Grands Moghols. C'est une figure très controversée de l'histoire de l'Inde. Sous son règne, l'empire moghol aura atteint son apogée territoriale.
Aurangzeb est le troisième fils de l'empereur Shâh Jahân et de Mumtaz Mahal. Dârâ Shikôh, son frère aîné, était le successeur désigné, Aurangzeb ne venant qu'en troisième dans l'ordre de succession. Son père le nomme gouverneur du Dekkan de 1636 à 1644, puis du Goujerat en 1645 et de l'Afghanistan en 1647 avec la charge de reprendre la ville de Kandahâr, mission dans laquelle il échoue. Il reprend alors sa première charge, s'installe dans la ville de Khidki dont il fait sa capitale régionale et qui prendra le nom d'Aurangâbâd à son décès. Ses frères Shâh Shujâ et Murâd Baksh sont alors gouverneurs du Bengale et du Goujerat. En 1657, Shâh Jahân tombe malade, Aurangzeb attaque son frère aîné, ses autres frères déclarent leur indépendance et s'autoproclament empereurs de leur province. Suivent des batailles intestines au cours desquelles Shâh Jahân finira par être emprisonné dans le fort d'Âgrâ, ses fils Mûrad Baksh et Dârâ Shikôh exécutés, seul Shâh Shujâ ne devra son salut qu'à sa fuite dans la jungle birmane où il finira probablement ses jours. Enfin en le 31 juillet 1658, Aurangzeb s'installe sur le Trône du Paon, le symbole du pouvoir moghol.
Aurangzeb ne cessera jamais de guerroyer tout le long de son règne. Il étendra les limites de l'Empire aussi bien à l'est en soumettant l'Assam et en s'emparant du port de Chittagong, qu'à l'ouest où il exercera un certain contrôle de l'Afghanistan, qu'au sud du Dekkan où les États de Tanjore et de Tiruchirapalli deviendront ses tributaires. Mais son empire ne connaît pas la paix et les révoltes, dues à son intransigeance religieuse, se succèdent sans fin : Jâts de Mathurâ, Bundelâ, Patiala, Sikhs conduits par Gurû Gobind Singh, Marathes fédérés par Shivaji qui construisent un empire hindou en s'opposant au pouvoir moghol.
Aurangzeb est un musulman orthodoxe, observateur des interprétations les plus conservatrices du Coran. Il s'oppose en particulier au soufisme, un courant mystique de l'islam qui remporte un grand succès en Inde et qu'il considère comme hérétique. Alors que ses prédécesseurs avaient été des mécènes assez éloignés de l'islam traditionnel, qui avaient permis l'apparition d'un art de la miniature très élaboré atteignant son apogée avant son règne, son rigorisme religieux va entraîner la décadence de cette forme d'art typiquement islamo-indien. Convaincu que l'islam ne tolère pas la musique, il bannit de la cour musiciens, danseurs et chanteurs. Il encourage la destruction des sculptures dans des temples hindous, abattant d'ailleurs un grand nombre de ceux-ci, en particulier à Vârânasî (il rasa et pilla tous les temples hindous), Mathurâ et Ayodhyâ, construisant sur leur emplacement des mosquées en réutilisant les matériaux, créant ainsi des problèmes intercommunautaires qui subsistent jusqu'à nos jours. À la différence de ses prédécesseurs plus tolérants, il restaure l'impôt envers les non-musulmans, majoritaires. Il a interdit aussi la pratique de la satî dans tout l'empire.
Il entraîne ainsi une instabilité chronique sur le plateau du Dekkan, en particulier du fait du rebelle marathe nationaliste hindou Shivaji, qui le force à déplacer sa capitale de Delhi à Khidki où il restera jusqu'à la fin de son règne pour mieux contrôler la région. À la différence de ses prédécesseurs, Aurangzeb n'a pas été un grand bâtisseur. Il laisse un mausolée modeste pour sa première épouse à Aurangâbâd, une copie du Taj Mahal. C'est par comparaison au chef d'œuvre de son père un bâtiment mal équilibré, construit avec des matériaux bon marché et à la décoration maladroite, la preuve à lui seul de la décadence de l'art moghol au cours de son règne.
Vivant une vie assez austère, Aurangzeb survécut à plusieurs de ses enfants. Sur la fin de sa vie, il portait un regard amer sur son règne, exprimant des regrets sur sa vie et sur la perte de l'harmonie que ses prédécesseurs avaient instaurée dans le sous-continent indien.
Aurangzeb est le seul Grand Moghol à ne pas être enterré dans un grand mausolée. En conformité avec ses croyances islamiques, il est inhumé dans une tombe, en plein air, près de Aurangâbâd. A sa mort, son fils Bahâdur Shâh lui succède sur le trône.
Aurangzeb est le troisième fils de l'empereur Shâh Jahân et de Mumtaz Mahal. Dârâ Shikôh, son frère aîné, était le successeur désigné, Aurangzeb ne venant qu'en troisième dans l'ordre de succession. Son père le nomme gouverneur du Dekkan de 1636 à 1644, puis du Goujerat en 1645 et de l'Afghanistan en 1647 avec la charge de reprendre la ville de Kandahâr, mission dans laquelle il échoue. Il reprend alors sa première charge, s'installe dans la ville de Khidki dont il fait sa capitale régionale et qui prendra le nom d'Aurangâbâd à son décès. Ses frères Shâh Shujâ et Murâd Baksh sont alors gouverneurs du Bengale et du Goujerat. En 1657, Shâh Jahân tombe malade, Aurangzeb attaque son frère aîné, ses autres frères déclarent leur indépendance et s'autoproclament empereurs de leur province. Suivent des batailles intestines au cours desquelles Shâh Jahân finira par être emprisonné dans le fort d'Âgrâ, ses fils Mûrad Baksh et Dârâ Shikôh exécutés, seul Shâh Shujâ ne devra son salut qu'à sa fuite dans la jungle birmane où il finira probablement ses jours. Enfin en le 31 juillet 1658, Aurangzeb s'installe sur le Trône du Paon, le symbole du pouvoir moghol.
Aurangzeb ne cessera jamais de guerroyer tout le long de son règne. Il étendra les limites de l'Empire aussi bien à l'est en soumettant l'Assam et en s'emparant du port de Chittagong, qu'à l'ouest où il exercera un certain contrôle de l'Afghanistan, qu'au sud du Dekkan où les États de Tanjore et de Tiruchirapalli deviendront ses tributaires. Mais son empire ne connaît pas la paix et les révoltes, dues à son intransigeance religieuse, se succèdent sans fin : Jâts de Mathurâ, Bundelâ, Patiala, Sikhs conduits par Gurû Gobind Singh, Marathes fédérés par Shivaji qui construisent un empire hindou en s'opposant au pouvoir moghol.
Aurangzeb est un musulman orthodoxe, observateur des interprétations les plus conservatrices du Coran. Il s'oppose en particulier au soufisme, un courant mystique de l'islam qui remporte un grand succès en Inde et qu'il considère comme hérétique. Alors que ses prédécesseurs avaient été des mécènes assez éloignés de l'islam traditionnel, qui avaient permis l'apparition d'un art de la miniature très élaboré atteignant son apogée avant son règne, son rigorisme religieux va entraîner la décadence de cette forme d'art typiquement islamo-indien. Convaincu que l'islam ne tolère pas la musique, il bannit de la cour musiciens, danseurs et chanteurs. Il encourage la destruction des sculptures dans des temples hindous, abattant d'ailleurs un grand nombre de ceux-ci, en particulier à Vârânasî (il rasa et pilla tous les temples hindous), Mathurâ et Ayodhyâ, construisant sur leur emplacement des mosquées en réutilisant les matériaux, créant ainsi des problèmes intercommunautaires qui subsistent jusqu'à nos jours. À la différence de ses prédécesseurs plus tolérants, il restaure l'impôt envers les non-musulmans, majoritaires. Il a interdit aussi la pratique de la satî dans tout l'empire.
Il entraîne ainsi une instabilité chronique sur le plateau du Dekkan, en particulier du fait du rebelle marathe nationaliste hindou Shivaji, qui le force à déplacer sa capitale de Delhi à Khidki où il restera jusqu'à la fin de son règne pour mieux contrôler la région. À la différence de ses prédécesseurs, Aurangzeb n'a pas été un grand bâtisseur. Il laisse un mausolée modeste pour sa première épouse à Aurangâbâd, une copie du Taj Mahal. C'est par comparaison au chef d'œuvre de son père un bâtiment mal équilibré, construit avec des matériaux bon marché et à la décoration maladroite, la preuve à lui seul de la décadence de l'art moghol au cours de son règne.
Vivant une vie assez austère, Aurangzeb survécut à plusieurs de ses enfants. Sur la fin de sa vie, il portait un regard amer sur son règne, exprimant des regrets sur sa vie et sur la perte de l'harmonie que ses prédécesseurs avaient instaurée dans le sous-continent indien.
Aurangzeb est le seul Grand Moghol à ne pas être enterré dans un grand mausolée. En conformité avec ses croyances islamiques, il est inhumé dans une tombe, en plein air, près de Aurangâbâd. A sa mort, son fils Bahâdur Shâh lui succède sur le trône.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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1096
1 août
La croisade populaire arrive à Constantinople
Guidée par Pierre l’Ermite et Gautier Sans Avoir, une foule de croisés issus du peuple atteint les portes de Constantinople. Au lendemain de l’appel du pape Urbain II, la population décida de prendre la route pour un pèlerinage vers la Terre sainte. Sans aucune organisation ni armes, les pèlerins cheminèrent en Europe, certains d’entre eux pillèrent villes et villages et attaquèrent les communautés juives. Enfin arrivés au Proche-Orient, Pierre l’Ermite et ses troupes traversent le Bosphore, aidés par les Byzantins. Mais, poursuivant leur route, les quelques 12000 croisés rescapés du périple périront sous les armes turques quelques mois plus tard.
Voir aussi : Empire byzantin - Dossier histoire des Croisades - Dossier histoire de Constantinople - Histoire de la Chrétienté
1291
1 août
Le serment du Grütli
Walter Fürst, Arnold de Melchtal et Werner Stauffacher, les représentants des trois cantons alpins, concluent un pacte de défense mutuelle contre les Habsbourg. Ce serment est considéré comme l'acte de naissance de la Confédération helvétique. En 1315, la victoire sur Leopold Ier d'Autriche à Morgaten, renforcera la cohésion des cantons.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Fondation - Alliance - Cantons - Histoire du Moyen-Âge
1589
1 août
Henri III assassiné
Henri III meurt poignardé par un moine fanatique, Jacques Clément. Le roi venait de se rapprocher de son adversaire protestant, Henri de Navarre, avec lequel il avait entrepris de soumettre les ligueurs. Avant de mourir, Henri III a le temps de faire reconnaître aux nobles Henri de Navarre comme son successeur. Ce sera l'avènement de la dynastie des Bourbons. Sous le nom d’Henri IV, le roi parviendra à mettra fin aux guerres de Religion, mais sera à son tour assassiné par un catholique fanatique en 1610.
Voir aussi : Assassinat - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Henri III - Histoire des Valois
1752
1 août
La Querelle des Bouffons éclate à Paris
En gestation depuis quelques semaines, notamment avec la parution d’un article de Jean-Jacques Rousseau, la Querelle des Bouffons éclate avec l’arrivée d’une troupe itinérante italienne. Celle-ci connaît un succès imprévu avec sa représentation de La "Serva Padrona" de Pergolèse, qui paraît bien loin de la référence française d’alors, à savoir Rameau. Doté d’une perception scientifique de la musique fondée sur l’harmonie, il voit s’opposer à lui des théories soutenant l’importance première de la mélodie. Cette querelle qui divise les intellectuels français pendant deux ans, en opposant le traditionalisme baroque de Rameau aux idées des encyclopédistes et surtout à un Rousseau précurseur du romantisme, est un symbole des mutations intellectuelles alors en cours.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la musique baroque - Dossier histoire du baroque - Jean-Jacques Rousseau - Rameau - Histoire de la Musique classique
1785
1 août
La Pérouse embarque pour un tour du monde
Chargé par Louis XVI d’une expédition autour du monde, La Pérouse apprête le navire la Boussole. Il part donc de Brest, accompagné de son équipage et de celui de l’Astrolable, seconde frégate commandée par Fleuriot de Langle. Passant par le cap Horn, il atteindra l’île de Pâques, l’Alaska, Hawaii, Macao, les Philippines, le Japon, Kamtchatka, les Samoa puis les îles Tonga. Au cours de son périple, il découvrira l’île Necker (1786) puis donne son nom au détroit situé entre l’île Sakhaline et l’île Hokkaido. La Pérouse disparaîtra en 1788 et sa trace ne sera découverte qu’en 1826 par Dillon, puis en 1828 par Dumont d'Urville.
Voir aussi : Louis XVI - Astrolabe - Dumont d'Urville - La Pérouse - Necker - Histoire des Explorations
1793
1 août
Le Comité de salut public crée l'armée de l'ouest
Face à la menace Vendéenne, le Comité de salut public décide de réagir en rassemblant des troupes : c’est l’armée de l’ouest. Sous les ordres de Kléber, celle-ci inclue notamment l’armée de Mayence, vaincue au mois de juillet. Cet envoi massif de troupes sera, dans un premier temps, fortement bousculé par les "Blancs" de l’armée catholique et royale, mais les "Bleus" reprendront le dessus dès leur victoire à Cholet le 17 octobre et mettront rapidement fin à l’avancée des colonnes vendéennes.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Vendée - Histoire de la Convention - Robespierre - Comité de Salut public - Kléber - Histoire de la Révolution
1798
1 août
La flotte française détruite à Aboukir
En rade d'Aboukir (Egypte), la flotte française commandée par l'amiral Brueys d'Aigaïlliers est battue par la flotte britannique sous les ordres de l'amiral Nelson. Seuls quatre vaisseaux sur une vingtaine réussissent à s'échapper. La flotte française venait de débarquer en Egypte le corps expéditionnaire du général Napoléon Bonaparte. Celui-ci est alors bloqué en Egypte. Napoléon Bonaparte rentrera secrètement un an plus tard. Le général Ménou signera avec les Britanniques un accord d'évacuation des troupes françaises trois ans plus tard. Ce sera la fin de la campagne d'Egypte.
Voir aussi : Napoléon - Bonaparte - Bataille navale - Histoire de la Révolution
1829
1 août
Premier tirage de « la Revue des Deux Mondes »
François Buloz fonde « la Revue des Deux Mondes », dans l’espoir d’apporter à la France une vision plus moderne du monde. Elle propose en effet des textes ouverts sur le reste de la planète et notamment sur l’Europe. Malgré la censure, elle parviendra toujours à diffuser implicitement ses idées politiques. Les plus belles plumes de l’époque en signeront les articles (Balzac, Stendhal, Chateaubriand...). Baudelaire y publiera d’ailleurs ses « Fleurs du mal » pour la première fois. Au fil du temps, son influence s’étendra sur la France entière, puis sur toute l’Europe.
Voir aussi : Baudelaire - Revue - Revue des Deux Mondes - Histoire de la Presse
1914
1 août
Début de la Première Guerre mondiale
Quatre jours après que l'Autriche-Hongrie est déclarée la guerre à la Serbie, suite à l'assassinat de l'archiduc d'Autriche à Sarajevo, l'Allemagne déclare la guerre à la Russie, tandis que la France ordonne la mobilisation générale. Le 3 août l'Allemagne déclarera la guerre à la France et le 4 août ses troupes violeront la neutralité de la Belgique. Toutes les grandes nations européennes entrent dans le conflit avec l'idée qu'il sera court. La guerre durera 4 ans et fera 8 millions de morts.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de l'Autriche-Hongrie - François-Ferdinand - Histoire de Sarajevo - Archiduc - Histoire de la Première Guerre mondiale
1914
1 août
Création du Parc national suisse
Le premier Parc National d’Europe est ouvert en Suisse sous l’impulsion des chercheurs de la Société Helvétique des Sciences Naturelles. Le parc s’étend à l’est de la Suisse, à la frontière de l’Italie. Ses objectifs, redéfinis en 1980, sont de laisser cette zone vierge de toute intervention humaine, de la laisser se développer comme elle l'aurait fait il y a 5 000 ans.
Voir aussi : Histoire des Parcs Nationaux naturels - Histoire de l'Environnement
1936
1 août
Léon Blum soumet un pacte de non-intervention dans la guerre d’Espagne
Installé à la tête du gouvernement français, Léon Blum propose aux pays européens un pacte de « non-intervention » dans le conflit espagnol. Il souhaite en effet éviter une guerre générale. Signé quelques jours plus tard, le pacte ne sera pas respecté par tous. L’Allemagne et l’Italie enverront armes et hommes soutenir les nationalistes insurgés tandis que l’URSS fournira d’importants moyens de défense aux républicains. De même, de nombreux volontaires, issus de différents pays, formeront les « Brigades internationales » pour aider le gouvernement républicain en crise.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Léon Blum - Histoire des Brigades internationales - Histoire de la Diplomatie
1936
1 août
Hitler ouvre les Jeux Olympiques de Berlin
La cérémonie d'ouverture des Xème Jeux Olympiques d'été qui ont lieu à Berlin est présidée par le chancelier Adolf Hitler. Lors du défilé des 4 066 athlètes des 49 nations représentées, le salut adressé à Hitler dans la tribune, indique l'orientation politique de l'équipe. Ainsi les équipes de l'Autriche, de l'Italie, de la Bulgarie, mais aussi de la France, optent pour le salut nazi plutôt que le salut olympique. Ces Jeux, retransmis sur 25 grands écrans dans Berlin, seront un véritable outil de propagande pour le pouvoir nazi.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Hitler - JO - Histoire des Jeux Olympiques
1941
1 août
Asimov se lance dans le cycle de "Fondation"
Isaac Asimov conclut un accord avec le rédacteur en chef de la revue "Astounding", pour y publier la série de nouvelles intitulée "Fondation". Au rythme des nouveaux numéros du magazine, le lecteur est plongé dans un empire galactique futuriste en plein déclin. Dans ce contexte, un homme tente de comprendre l'avenir grâce à la science dans le but de modifier l'Histoire. Publiées en trilogie dès 1951, les nouvelles ne connaîtront un veritable succès que dix ans plus tard. Pour ces trois volets, comprenant "Fondation", "Fondation et Empire" et "Seconde Fondation", Asimov recevra en 1966 le prix Hugo spécial de "la meilleure série de science-fiction de tous les temps". Quatre nouveaux livres complèteront son oeuvre par la suite : "Fondation foudroyée", de 1982, "Terre et Fondation", paru en 1986, "Prélude à Fondation", publié en 1988, et enfin, "l’Aube de Fondation", sorti en 1992.
Voir aussi : Dossier histoire de la science-fiction - Prix Hugo - Asimov - Histoire des Romans
1975
1 août
Fin de la conférence d'Helsinki
L'acte finale de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) est signé à Helsinki (Finlande), par 35 Etats : les Etats-Unis, l'URSS, le Canada et les pays européens. Ceux-ci s'engagent à respecter l'intégrité territoriale de chacun, à s'abstenir de toute intervention dans leurs affaires, à renoncer à la force pour régler les conflits et à garantir les droits de l'Homme. Enfin, les accords prévoient le développement de la coopération économique et scientifique.
Voir aussi : Conférence - Histoire d'Helsinki - Histoire des Traités
1976
1 août
Accident dramatique de Niki Lauda au Nurburgring
La Ferrari de Niki Lauda dévie brusquement de sa trajectoire lors du passage d’une courbe rapide. A environ 200 km/h, l’automobile traverse un grillage de sécurité et rebondit sur une butte pour être renvoyée sur la piste. Deux voitures la percutent alors. La Ferrari prend feu et, pris au piège, c’est grâce à l’aide trois pilotes, Edwards, Ertl et Lunger, que Lauda peut s’extraire des flammes. En effet, aucune mesure de sécurité sur cette portion du circuit ne permet d’assurer une intervention rapidement. Très grièvement blessé, il reçoit l’extrême onction. Pourtant, quelques semaines plus tard il sera de retour sur le circuit et manquera le titre d’un point seulement.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Accident - Ferrari - Lauda - Histoire des Sports mécaniques
1980
1 août
Première femme élue à la présidence islandaise
Vigdis Finnbogadottir est élue à la présidence de la République d’Islande. Elle est alors la première femme au monde à obtenir ce titre au suffrage universel. Bien qu’elle ne détienne aucune responsabilité politique, elle donne à son pays une image novatrice et positive. Réélue en 1984, 1988 et 1992, elle ne se présentera pas une nouvelle fois en 1996, laissant la place à Olafur Ragnar Grimsson.
Voir aussi : Histoire des Elections
1981
1 août
Lancement de MTV
La première chaîne musicale, Music Television ou MTV, est lancée à New-Yok. Sa première diffusion est "Video Killed the Radio Star" des Buggles. MTV sera à l'origine de l'industrie du vidéoclip et du concept même de chaîne musicale. En 1984, aura lieu la première édition des MTV Video Music Awards, cérémonie de référence dans l'industrie du disque. MTV Europe sera lancé en 1987.
Voir aussi : Histoire de MTV - Histoire de la Télévision
1996
1 août
Marie-José Perec double médaillée d'Or à Atlanta
La Française est la première athlète à remporter deux fois de suite l'épreuve du 400 mètres féminin mais elle est aussi l'une des rares à avoir gagné le 200 mètres la même année. Avec un palmarès de trois médailles d'or, elle est la française la plus titrée aux Olympiades. Elle possède également deux médailles d'or obtenues lors des championnats du monde.
Voir aussi : Record - Histoire d'Atlanta - Histoire de l'Athlétisme
1996
1 août
Michael Johnson bat le record du monde du 200 mètres
Après sa victoire dans le 400 mètres, Michael Johnson s’impose lors du 200 mètres et bat pour la deuxième fois de l’année le record du monde en l’établissant à 19 secondes et 32 centièmes. Peu de temps avant, il s'était en effet qualifié aux jeux avec un temps de 19'66'', battant déjà le record de Pietro Mennea, établi en 1979 avec 19’72’’. Il renouvelle également par ces deux victoires l'exploit qu’il avait réalisé un an plus tôt lors des championnats du monde.
Voir aussi : Record du monde - Record - Histoire d'Atlanta - Histoire de l'Athlétisme
1999
1 août
Assouplissement des mesures anti-vache folle
L’embargo sur la viande anglaise est levé en Europe, conformément à une décision prise quelques mois auparavant. Cependant, la France et l’Allemagne ne l’entendent pas de cette oreille : les deux pays maintiennent l’embargo. Assez durement touchée par les cas d’ESB et subissant une baisse de la consommation de la viande sur son marché, la France, qui avait déjà été la première à renforcer son embargo, préfère conserver des mesures strictes. Depuis 1996, on soupçonne en effet des liens entre l’ESB, née de l’absorption de farines animales mal traitées, et l’apparition d’une nouvelle forme de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.
Voir aussi : ESB - Histoire de l'Alimentation
2003
1 août
L'actrice Marie Trintignant meurt suite à une dispute
A 41 ans, Marie Trintignant meurt à l’hôpital de Neuilly, après son transfert de Vilnius, en Lituanie. Elle y était en tournage pour le téléfilm « Colette ». Dans le coma depuis 2 jours à la suite d'une violente dispute avec son ami, Bertrand Cantat, chanteur du groupe de rock français Noir Désir, elle ne réveillera pas. Bertrand Cantat sera jugé puis condamné à huit ans de prison. Cet événement a déclenché un déferlement médiatique.
Voir aussi : Histoire des Femmes
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
1 août
La croisade populaire arrive à Constantinople
Guidée par Pierre l’Ermite et Gautier Sans Avoir, une foule de croisés issus du peuple atteint les portes de Constantinople. Au lendemain de l’appel du pape Urbain II, la population décida de prendre la route pour un pèlerinage vers la Terre sainte. Sans aucune organisation ni armes, les pèlerins cheminèrent en Europe, certains d’entre eux pillèrent villes et villages et attaquèrent les communautés juives. Enfin arrivés au Proche-Orient, Pierre l’Ermite et ses troupes traversent le Bosphore, aidés par les Byzantins. Mais, poursuivant leur route, les quelques 12000 croisés rescapés du périple périront sous les armes turques quelques mois plus tard.
Voir aussi : Empire byzantin - Dossier histoire des Croisades - Dossier histoire de Constantinople - Histoire de la Chrétienté
1291
1 août
Le serment du Grütli
Walter Fürst, Arnold de Melchtal et Werner Stauffacher, les représentants des trois cantons alpins, concluent un pacte de défense mutuelle contre les Habsbourg. Ce serment est considéré comme l'acte de naissance de la Confédération helvétique. En 1315, la victoire sur Leopold Ier d'Autriche à Morgaten, renforcera la cohésion des cantons.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Fondation - Alliance - Cantons - Histoire du Moyen-Âge
1589
1 août
Henri III assassiné
Henri III meurt poignardé par un moine fanatique, Jacques Clément. Le roi venait de se rapprocher de son adversaire protestant, Henri de Navarre, avec lequel il avait entrepris de soumettre les ligueurs. Avant de mourir, Henri III a le temps de faire reconnaître aux nobles Henri de Navarre comme son successeur. Ce sera l'avènement de la dynastie des Bourbons. Sous le nom d’Henri IV, le roi parviendra à mettra fin aux guerres de Religion, mais sera à son tour assassiné par un catholique fanatique en 1610.
Voir aussi : Assassinat - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Henri III - Histoire des Valois
1752
1 août
La Querelle des Bouffons éclate à Paris
En gestation depuis quelques semaines, notamment avec la parution d’un article de Jean-Jacques Rousseau, la Querelle des Bouffons éclate avec l’arrivée d’une troupe itinérante italienne. Celle-ci connaît un succès imprévu avec sa représentation de La "Serva Padrona" de Pergolèse, qui paraît bien loin de la référence française d’alors, à savoir Rameau. Doté d’une perception scientifique de la musique fondée sur l’harmonie, il voit s’opposer à lui des théories soutenant l’importance première de la mélodie. Cette querelle qui divise les intellectuels français pendant deux ans, en opposant le traditionalisme baroque de Rameau aux idées des encyclopédistes et surtout à un Rousseau précurseur du romantisme, est un symbole des mutations intellectuelles alors en cours.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la musique baroque - Dossier histoire du baroque - Jean-Jacques Rousseau - Rameau - Histoire de la Musique classique
1785
1 août
La Pérouse embarque pour un tour du monde
Chargé par Louis XVI d’une expédition autour du monde, La Pérouse apprête le navire la Boussole. Il part donc de Brest, accompagné de son équipage et de celui de l’Astrolable, seconde frégate commandée par Fleuriot de Langle. Passant par le cap Horn, il atteindra l’île de Pâques, l’Alaska, Hawaii, Macao, les Philippines, le Japon, Kamtchatka, les Samoa puis les îles Tonga. Au cours de son périple, il découvrira l’île Necker (1786) puis donne son nom au détroit situé entre l’île Sakhaline et l’île Hokkaido. La Pérouse disparaîtra en 1788 et sa trace ne sera découverte qu’en 1826 par Dillon, puis en 1828 par Dumont d'Urville.
Voir aussi : Louis XVI - Astrolabe - Dumont d'Urville - La Pérouse - Necker - Histoire des Explorations
1793
1 août
Le Comité de salut public crée l'armée de l'ouest
Face à la menace Vendéenne, le Comité de salut public décide de réagir en rassemblant des troupes : c’est l’armée de l’ouest. Sous les ordres de Kléber, celle-ci inclue notamment l’armée de Mayence, vaincue au mois de juillet. Cet envoi massif de troupes sera, dans un premier temps, fortement bousculé par les "Blancs" de l’armée catholique et royale, mais les "Bleus" reprendront le dessus dès leur victoire à Cholet le 17 octobre et mettront rapidement fin à l’avancée des colonnes vendéennes.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Vendée - Histoire de la Convention - Robespierre - Comité de Salut public - Kléber - Histoire de la Révolution
1798
1 août
La flotte française détruite à Aboukir
En rade d'Aboukir (Egypte), la flotte française commandée par l'amiral Brueys d'Aigaïlliers est battue par la flotte britannique sous les ordres de l'amiral Nelson. Seuls quatre vaisseaux sur une vingtaine réussissent à s'échapper. La flotte française venait de débarquer en Egypte le corps expéditionnaire du général Napoléon Bonaparte. Celui-ci est alors bloqué en Egypte. Napoléon Bonaparte rentrera secrètement un an plus tard. Le général Ménou signera avec les Britanniques un accord d'évacuation des troupes françaises trois ans plus tard. Ce sera la fin de la campagne d'Egypte.
Voir aussi : Napoléon - Bonaparte - Bataille navale - Histoire de la Révolution
1829
1 août
Premier tirage de « la Revue des Deux Mondes »
François Buloz fonde « la Revue des Deux Mondes », dans l’espoir d’apporter à la France une vision plus moderne du monde. Elle propose en effet des textes ouverts sur le reste de la planète et notamment sur l’Europe. Malgré la censure, elle parviendra toujours à diffuser implicitement ses idées politiques. Les plus belles plumes de l’époque en signeront les articles (Balzac, Stendhal, Chateaubriand...). Baudelaire y publiera d’ailleurs ses « Fleurs du mal » pour la première fois. Au fil du temps, son influence s’étendra sur la France entière, puis sur toute l’Europe.
Voir aussi : Baudelaire - Revue - Revue des Deux Mondes - Histoire de la Presse
1914
1 août
Début de la Première Guerre mondiale
Quatre jours après que l'Autriche-Hongrie est déclarée la guerre à la Serbie, suite à l'assassinat de l'archiduc d'Autriche à Sarajevo, l'Allemagne déclare la guerre à la Russie, tandis que la France ordonne la mobilisation générale. Le 3 août l'Allemagne déclarera la guerre à la France et le 4 août ses troupes violeront la neutralité de la Belgique. Toutes les grandes nations européennes entrent dans le conflit avec l'idée qu'il sera court. La guerre durera 4 ans et fera 8 millions de morts.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de l'Autriche-Hongrie - François-Ferdinand - Histoire de Sarajevo - Archiduc - Histoire de la Première Guerre mondiale
1914
1 août
Création du Parc national suisse
Le premier Parc National d’Europe est ouvert en Suisse sous l’impulsion des chercheurs de la Société Helvétique des Sciences Naturelles. Le parc s’étend à l’est de la Suisse, à la frontière de l’Italie. Ses objectifs, redéfinis en 1980, sont de laisser cette zone vierge de toute intervention humaine, de la laisser se développer comme elle l'aurait fait il y a 5 000 ans.
Voir aussi : Histoire des Parcs Nationaux naturels - Histoire de l'Environnement
1936
1 août
Léon Blum soumet un pacte de non-intervention dans la guerre d’Espagne
Installé à la tête du gouvernement français, Léon Blum propose aux pays européens un pacte de « non-intervention » dans le conflit espagnol. Il souhaite en effet éviter une guerre générale. Signé quelques jours plus tard, le pacte ne sera pas respecté par tous. L’Allemagne et l’Italie enverront armes et hommes soutenir les nationalistes insurgés tandis que l’URSS fournira d’importants moyens de défense aux républicains. De même, de nombreux volontaires, issus de différents pays, formeront les « Brigades internationales » pour aider le gouvernement républicain en crise.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Léon Blum - Histoire des Brigades internationales - Histoire de la Diplomatie
1936
1 août
Hitler ouvre les Jeux Olympiques de Berlin
La cérémonie d'ouverture des Xème Jeux Olympiques d'été qui ont lieu à Berlin est présidée par le chancelier Adolf Hitler. Lors du défilé des 4 066 athlètes des 49 nations représentées, le salut adressé à Hitler dans la tribune, indique l'orientation politique de l'équipe. Ainsi les équipes de l'Autriche, de l'Italie, de la Bulgarie, mais aussi de la France, optent pour le salut nazi plutôt que le salut olympique. Ces Jeux, retransmis sur 25 grands écrans dans Berlin, seront un véritable outil de propagande pour le pouvoir nazi.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Hitler - JO - Histoire des Jeux Olympiques
1941
1 août
Asimov se lance dans le cycle de "Fondation"
Isaac Asimov conclut un accord avec le rédacteur en chef de la revue "Astounding", pour y publier la série de nouvelles intitulée "Fondation". Au rythme des nouveaux numéros du magazine, le lecteur est plongé dans un empire galactique futuriste en plein déclin. Dans ce contexte, un homme tente de comprendre l'avenir grâce à la science dans le but de modifier l'Histoire. Publiées en trilogie dès 1951, les nouvelles ne connaîtront un veritable succès que dix ans plus tard. Pour ces trois volets, comprenant "Fondation", "Fondation et Empire" et "Seconde Fondation", Asimov recevra en 1966 le prix Hugo spécial de "la meilleure série de science-fiction de tous les temps". Quatre nouveaux livres complèteront son oeuvre par la suite : "Fondation foudroyée", de 1982, "Terre et Fondation", paru en 1986, "Prélude à Fondation", publié en 1988, et enfin, "l’Aube de Fondation", sorti en 1992.
Voir aussi : Dossier histoire de la science-fiction - Prix Hugo - Asimov - Histoire des Romans
1975
1 août
Fin de la conférence d'Helsinki
L'acte finale de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) est signé à Helsinki (Finlande), par 35 Etats : les Etats-Unis, l'URSS, le Canada et les pays européens. Ceux-ci s'engagent à respecter l'intégrité territoriale de chacun, à s'abstenir de toute intervention dans leurs affaires, à renoncer à la force pour régler les conflits et à garantir les droits de l'Homme. Enfin, les accords prévoient le développement de la coopération économique et scientifique.
Voir aussi : Conférence - Histoire d'Helsinki - Histoire des Traités
1976
1 août
Accident dramatique de Niki Lauda au Nurburgring
La Ferrari de Niki Lauda dévie brusquement de sa trajectoire lors du passage d’une courbe rapide. A environ 200 km/h, l’automobile traverse un grillage de sécurité et rebondit sur une butte pour être renvoyée sur la piste. Deux voitures la percutent alors. La Ferrari prend feu et, pris au piège, c’est grâce à l’aide trois pilotes, Edwards, Ertl et Lunger, que Lauda peut s’extraire des flammes. En effet, aucune mesure de sécurité sur cette portion du circuit ne permet d’assurer une intervention rapidement. Très grièvement blessé, il reçoit l’extrême onction. Pourtant, quelques semaines plus tard il sera de retour sur le circuit et manquera le titre d’un point seulement.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Accident - Ferrari - Lauda - Histoire des Sports mécaniques
1980
1 août
Première femme élue à la présidence islandaise
Vigdis Finnbogadottir est élue à la présidence de la République d’Islande. Elle est alors la première femme au monde à obtenir ce titre au suffrage universel. Bien qu’elle ne détienne aucune responsabilité politique, elle donne à son pays une image novatrice et positive. Réélue en 1984, 1988 et 1992, elle ne se présentera pas une nouvelle fois en 1996, laissant la place à Olafur Ragnar Grimsson.
Voir aussi : Histoire des Elections
1981
1 août
Lancement de MTV
La première chaîne musicale, Music Television ou MTV, est lancée à New-Yok. Sa première diffusion est "Video Killed the Radio Star" des Buggles. MTV sera à l'origine de l'industrie du vidéoclip et du concept même de chaîne musicale. En 1984, aura lieu la première édition des MTV Video Music Awards, cérémonie de référence dans l'industrie du disque. MTV Europe sera lancé en 1987.
Voir aussi : Histoire de MTV - Histoire de la Télévision
1996
1 août
Marie-José Perec double médaillée d'Or à Atlanta
La Française est la première athlète à remporter deux fois de suite l'épreuve du 400 mètres féminin mais elle est aussi l'une des rares à avoir gagné le 200 mètres la même année. Avec un palmarès de trois médailles d'or, elle est la française la plus titrée aux Olympiades. Elle possède également deux médailles d'or obtenues lors des championnats du monde.
Voir aussi : Record - Histoire d'Atlanta - Histoire de l'Athlétisme
1996
1 août
Michael Johnson bat le record du monde du 200 mètres
Après sa victoire dans le 400 mètres, Michael Johnson s’impose lors du 200 mètres et bat pour la deuxième fois de l’année le record du monde en l’établissant à 19 secondes et 32 centièmes. Peu de temps avant, il s'était en effet qualifié aux jeux avec un temps de 19'66'', battant déjà le record de Pietro Mennea, établi en 1979 avec 19’72’’. Il renouvelle également par ces deux victoires l'exploit qu’il avait réalisé un an plus tôt lors des championnats du monde.
Voir aussi : Record du monde - Record - Histoire d'Atlanta - Histoire de l'Athlétisme
1999
1 août
Assouplissement des mesures anti-vache folle
L’embargo sur la viande anglaise est levé en Europe, conformément à une décision prise quelques mois auparavant. Cependant, la France et l’Allemagne ne l’entendent pas de cette oreille : les deux pays maintiennent l’embargo. Assez durement touchée par les cas d’ESB et subissant une baisse de la consommation de la viande sur son marché, la France, qui avait déjà été la première à renforcer son embargo, préfère conserver des mesures strictes. Depuis 1996, on soupçonne en effet des liens entre l’ESB, née de l’absorption de farines animales mal traitées, et l’apparition d’une nouvelle forme de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.
Voir aussi : ESB - Histoire de l'Alimentation
2003
1 août
L'actrice Marie Trintignant meurt suite à une dispute
A 41 ans, Marie Trintignant meurt à l’hôpital de Neuilly, après son transfert de Vilnius, en Lituanie. Elle y était en tournage pour le téléfilm « Colette ». Dans le coma depuis 2 jours à la suite d'une violente dispute avec son ami, Bertrand Cantat, chanteur du groupe de rock français Noir Désir, elle ne réveillera pas. Bertrand Cantat sera jugé puis condamné à huit ans de prison. Cet événement a déclenché un déferlement médiatique.
Voir aussi : Histoire des Femmes
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le Serment du Grütli, censé se dérouler en 1307, est un mythe fondateur de la Suisse de caractère légendaire dont la première trace écrite se trouve dans le livre blanc de Sarnen datant d'environ 1470. Ce mythe est souvent associé au pacte fédéral d'alliance perpétuelle de 1291 entre les communautés d'Uri, de Schwytz et de Nidwald qui pour sa part est historique.
Tel que le raconte la légende, il se déroula sur la prairie du Grütli dominant le lac des Quatre-Cantons, et rassembla les hommes libres des vallées d'Uri, de Schwytz et d'Unterwald, notamment représentés par les trois Confédérés Arnold de Melchtal, Walter Fürst et Werner Stauffacher.
Cet accord entre trois communautés situées dans ce qui forme de nos jours la Suisse primitive, a été considéré jusqu'au XIXe siècle comme l'acte fondateur de la Confédération suisse et reste de nos jours un élément important de l'imaginaire populaire.
Les trois Confédérés faisant serment sur le Grütli, Johann Heinrich Füssli, 1780
Un pacte fédéral proclamant l'alliance perpétuelle des trois communautés de Uri, Schwytz et Nidwald a bien été signé en 1291 mais il ne fut redécouvert que des siècles plus tard. Avant que ce pacte fédéral soit choisi comme pacte fondateur, le Serment du Grütli, situé en 1307, a longtemps joué ce rôle. Il est aujourd'hui considéré comme une légende mais, hors des ouvrages d'histoire, les deux pactes sont souvent confondus.
D'après la légende, les Habsbourg, devenus empereurs du Saint-Empire romain germanique, envoyaient des baillis arrogants chez les Waldstätten. Ainsi Hermann Gessler était devenu bailli d'Uri et Schwytz; il s'établit au château de Küssnacht et fit construire une forteresse surnommée Zwing-Uri (ce qui signifie Dompte-Uri) où il n'hésitait pas à emprisonner les récalcitrants. Un second bailli, Landenberg s'installa à Sarnen, alors qu'un sous-bailli, Wœlfenschiess gouvernait depuis Stans.
Les vexations contre les habitants émanant des gouverneurs autrichiens ne manquaient pas, provoquant des actes de révolte de la part des paysans. Ainsi, cite-t-on l'histoire de la femme de Conrad Baumgartner, originaire d'Altzellen dans le futur canton d'Unterwald, qui se vit ordonner par Wœlfenshiess de passage dans le village de lui préparer un bain. Terrorisée, elle s'exécuta mais avertit son mari qui, ramassant du bois en forêt, revint à son domicile et tua le sous-bailli pendant sa toilette.
Au Melchtal, le bailli Landenberg désira châtier Henri an der Helde qui, très respecté par les paysans, les encourageait à la désobéissance. Il le condamna, à titre de représailles contre ses activités, à avoir ses bœufs saisis, ruinant assurément le paysan, afin de payer la lourde amende infligée à son fils Arnold pour un délit véniel. Un sbire du bailli tenta de s'emparer des animaux alors qu'Henri et Arnold labouraient. Il se serait écrié : « S'ils veulent manger du pain, que les paysans tirent eux-mêmes la charrue ! ». Arnold frappa de son bâton la main du valet qui s'était emparé des rênes et lui brisa deux doigts. Le jeune garçon, par peur du bailli, s'enfuit dans la région d'Uri et s'y cacha. Landenberg confisqua les biens d'Henri et lui creva les yeux.
La région de Schwytz n'était pas épargnée par la tyrannie des baillis. Ainsi Gessler, passant à Steinen, vit la maison de pierre nouvellement construite d'un riche paysan, Werner Stauffacher. L'interrogeant sur le propriétaire, ce dernier aurait répondu : « Elle appartient à monseigneur le roi; c'est votre fief et le mien. Je représente le roi, aurait répondu le bailli, et je ne veux pas que les paysans bâtissent sans ma permission des maisons et vivent en seigneurs. » Inquiète, la femme de Stauffacher convainquit son mari de se rendre à Uri afin de fédérer les bonnes volontés contre les baillis. Werner Stauffacher se rendit donc à Uri. Là, avec Walter Fürst et Arnold de Melchtal, ils décidèrent de se réunir secrètement sur la prairie du Grütli (ou Rütli) avec dix hommes chacun. À la nuit tombée, les 33 conjurés y prêtèrent le serment de libérer les trois vallées et de vivre ou mourir en hommes libres.
Ces épisodes sont légendaires et sont confondus et mélangés dans l'imaginaire populaire avec la signature du pacte fédéral d'août 1291.
Tel que le raconte la légende, il se déroula sur la prairie du Grütli dominant le lac des Quatre-Cantons, et rassembla les hommes libres des vallées d'Uri, de Schwytz et d'Unterwald, notamment représentés par les trois Confédérés Arnold de Melchtal, Walter Fürst et Werner Stauffacher.
Cet accord entre trois communautés situées dans ce qui forme de nos jours la Suisse primitive, a été considéré jusqu'au XIXe siècle comme l'acte fondateur de la Confédération suisse et reste de nos jours un élément important de l'imaginaire populaire.
Les trois Confédérés faisant serment sur le Grütli, Johann Heinrich Füssli, 1780
Un pacte fédéral proclamant l'alliance perpétuelle des trois communautés de Uri, Schwytz et Nidwald a bien été signé en 1291 mais il ne fut redécouvert que des siècles plus tard. Avant que ce pacte fédéral soit choisi comme pacte fondateur, le Serment du Grütli, situé en 1307, a longtemps joué ce rôle. Il est aujourd'hui considéré comme une légende mais, hors des ouvrages d'histoire, les deux pactes sont souvent confondus.
D'après la légende, les Habsbourg, devenus empereurs du Saint-Empire romain germanique, envoyaient des baillis arrogants chez les Waldstätten. Ainsi Hermann Gessler était devenu bailli d'Uri et Schwytz; il s'établit au château de Küssnacht et fit construire une forteresse surnommée Zwing-Uri (ce qui signifie Dompte-Uri) où il n'hésitait pas à emprisonner les récalcitrants. Un second bailli, Landenberg s'installa à Sarnen, alors qu'un sous-bailli, Wœlfenschiess gouvernait depuis Stans.
Les vexations contre les habitants émanant des gouverneurs autrichiens ne manquaient pas, provoquant des actes de révolte de la part des paysans. Ainsi, cite-t-on l'histoire de la femme de Conrad Baumgartner, originaire d'Altzellen dans le futur canton d'Unterwald, qui se vit ordonner par Wœlfenshiess de passage dans le village de lui préparer un bain. Terrorisée, elle s'exécuta mais avertit son mari qui, ramassant du bois en forêt, revint à son domicile et tua le sous-bailli pendant sa toilette.
Au Melchtal, le bailli Landenberg désira châtier Henri an der Helde qui, très respecté par les paysans, les encourageait à la désobéissance. Il le condamna, à titre de représailles contre ses activités, à avoir ses bœufs saisis, ruinant assurément le paysan, afin de payer la lourde amende infligée à son fils Arnold pour un délit véniel. Un sbire du bailli tenta de s'emparer des animaux alors qu'Henri et Arnold labouraient. Il se serait écrié : « S'ils veulent manger du pain, que les paysans tirent eux-mêmes la charrue ! ». Arnold frappa de son bâton la main du valet qui s'était emparé des rênes et lui brisa deux doigts. Le jeune garçon, par peur du bailli, s'enfuit dans la région d'Uri et s'y cacha. Landenberg confisqua les biens d'Henri et lui creva les yeux.
La région de Schwytz n'était pas épargnée par la tyrannie des baillis. Ainsi Gessler, passant à Steinen, vit la maison de pierre nouvellement construite d'un riche paysan, Werner Stauffacher. L'interrogeant sur le propriétaire, ce dernier aurait répondu : « Elle appartient à monseigneur le roi; c'est votre fief et le mien. Je représente le roi, aurait répondu le bailli, et je ne veux pas que les paysans bâtissent sans ma permission des maisons et vivent en seigneurs. » Inquiète, la femme de Stauffacher convainquit son mari de se rendre à Uri afin de fédérer les bonnes volontés contre les baillis. Werner Stauffacher se rendit donc à Uri. Là, avec Walter Fürst et Arnold de Melchtal, ils décidèrent de se réunir secrètement sur la prairie du Grütli (ou Rütli) avec dix hommes chacun. À la nuit tombée, les 33 conjurés y prêtèrent le serment de libérer les trois vallées et de vivre ou mourir en hommes libres.
Ces épisodes sont légendaires et sont confondus et mélangés dans l'imaginaire populaire avec la signature du pacte fédéral d'août 1291.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
-216
2 août
Victoire d'Hannibal sur les Romains à Cannes
Le général carthaginois Hannibal, grand stratège, remporte une écrasante victoire sur les Romains de Varron et de Paul Emile, à Cannes, en Apulie (Italie méridionale). C'est l'une des plus grandes défaites des Romains : plus de 50 000 d'entre eux sont tués et près de 10 000 sont faits prisonniers. Cette victoire s’ajoute à celle qu’il avait remportée l’année précédente au lac Trasimène. Ces deux événements conduiront plusieurs cités, telles que Capoue, Syracuse ou Tarente, à rompre leur alliance avec Rome. Malgré cela, la deuxième guerre punique (218-201 avant J.-C.) s'achèvera par la défaite d'Hannibal en -202. Celui-ci s'exilera puis s'empoisonnera pour échapper aux Romains en 183 avant J.-C.
Voir aussi : Dossier histoire des grandes batailles - Histoire de Rome - Histoire de Carthage - Dossier histoire des guerres puniques - Hannibal - Histoire de la Rome antique
1802
2 août
Napoléon devient consul à vie
Après la paix d'Amiens (25 mars 1802) avec l'Angleterre, le Premier consul Napoléon Bonaparte, au faîte de sa popularité, décide d'en appeler au peuple et de se faire élire consul à vie. Il obtient 3 500 000 voix, contre 8 400, en faveur de sa proposition. Le Sénat ratifie alors la Constitution de l'an X qui consacre la toute puissance de Napoléon Bonaparte. Il se fera proclamer empereur des Français deux ans plus tard.
Voir aussi : Napoléon - Bonaparte - Consul - Histoire de la Révolution
1815
2 août
Le maréchal Brune victime de la "Terreur blanche"
Après la deuxième abdication de Napoléon, la deuxième Restauration s’installe dans un climat plus violent. La "Terreur blanche" connaît entre juillet et septembre une intensité jamais atteinte en 1814. Parmi les victimes, le maréchal Brune qui provoque par sa simple présence des émeutes royalistes à Avignon. Il est assassiné dans sa chambre d’hôtel avant d’être jeté dans le Rhône. Parmi les victimes de ces lynchages, on comptera aussi le général Ramel.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Histoire d'Avignon - Terreur blanche - Maréchal - Histoire des Assassinats
1939
2 août
Lettre d'Einstein à Roosevelt
Albert Einstein cosigne avec les physiciens Leo Szilard, Edward Teller et Eugen Wigner, une lettre au président Roosevelt expliquant les risques que présenterait l’Allemagne nazie si elle détenait l'arme atomique. Suite au courrier, Roosevelt créera le "Manhattan Project" ayant pour objectif la réalisation d'une bombe atomique, comme le demandait le courrier. Le 6 et 9 août 1945, les Américains lanceront deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Histoire de la Bombe atomique - Einstein - Roosevelt - Histoire de la Physique
1945
2 août
Le sort de l'Allemagne réglé à Potsdam
La conférence de Postdam se clôt en ayant scellé le sort de l’Allemagne : celle-ci est séparée de l’Autriche, elle perd une partie de son territoire au profit de la Pologne et de l’URSS, et enfin, elle est découpée en trois zones d’occupation (la zone française sera décidée plus tard). La conférence a également été l’occasion de redessiner les frontières de la Pologne et de lancer un ultimatum au Japon. Alors que Roosevelt a annoncé à Staline que les Etats-Unis maîtrisent la bombe atomique et que des tensions commencent à apparaître au sujet de l’Europe centrale, Postdam est le dernier lieu qui reçoit les trois Alliés. Bientôt, la Grande Alliance se disloquera pour laisser place à la Guerre froide.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Conférence - Truman - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1990
2 août
Début de la guerre du Golfe
Saddam Hussein envoie les premiers blindés irakiens au Koweït. Depuis des mois, le maître de Bagdad menace cet émirat en raison de ses richesses pétrolières et de sa façade sur le Golfe persique. Le Koweït, protectorat britannique en 1899, a obtenu son indépendance en 1961, mais l'Irak n'a pas reconnu ses frontières. L'invasion est immédiatement condamnée par l'ONU et entraîne l'intervention d'une force multinationale à prépondérance américaine. Le Koweït sera libéré en février de l'année suivante.
Voir aussi : Invasion - Saddam Hussein - Bush - Histoire de la Guerre du Golfe
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
2 août
Victoire d'Hannibal sur les Romains à Cannes
Le général carthaginois Hannibal, grand stratège, remporte une écrasante victoire sur les Romains de Varron et de Paul Emile, à Cannes, en Apulie (Italie méridionale). C'est l'une des plus grandes défaites des Romains : plus de 50 000 d'entre eux sont tués et près de 10 000 sont faits prisonniers. Cette victoire s’ajoute à celle qu’il avait remportée l’année précédente au lac Trasimène. Ces deux événements conduiront plusieurs cités, telles que Capoue, Syracuse ou Tarente, à rompre leur alliance avec Rome. Malgré cela, la deuxième guerre punique (218-201 avant J.-C.) s'achèvera par la défaite d'Hannibal en -202. Celui-ci s'exilera puis s'empoisonnera pour échapper aux Romains en 183 avant J.-C.
Voir aussi : Dossier histoire des grandes batailles - Histoire de Rome - Histoire de Carthage - Dossier histoire des guerres puniques - Hannibal - Histoire de la Rome antique
1802
2 août
Napoléon devient consul à vie
Après la paix d'Amiens (25 mars 1802) avec l'Angleterre, le Premier consul Napoléon Bonaparte, au faîte de sa popularité, décide d'en appeler au peuple et de se faire élire consul à vie. Il obtient 3 500 000 voix, contre 8 400, en faveur de sa proposition. Le Sénat ratifie alors la Constitution de l'an X qui consacre la toute puissance de Napoléon Bonaparte. Il se fera proclamer empereur des Français deux ans plus tard.
Voir aussi : Napoléon - Bonaparte - Consul - Histoire de la Révolution
1815
2 août
Le maréchal Brune victime de la "Terreur blanche"
Après la deuxième abdication de Napoléon, la deuxième Restauration s’installe dans un climat plus violent. La "Terreur blanche" connaît entre juillet et septembre une intensité jamais atteinte en 1814. Parmi les victimes, le maréchal Brune qui provoque par sa simple présence des émeutes royalistes à Avignon. Il est assassiné dans sa chambre d’hôtel avant d’être jeté dans le Rhône. Parmi les victimes de ces lynchages, on comptera aussi le général Ramel.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Histoire d'Avignon - Terreur blanche - Maréchal - Histoire des Assassinats
1939
2 août
Lettre d'Einstein à Roosevelt
Albert Einstein cosigne avec les physiciens Leo Szilard, Edward Teller et Eugen Wigner, une lettre au président Roosevelt expliquant les risques que présenterait l’Allemagne nazie si elle détenait l'arme atomique. Suite au courrier, Roosevelt créera le "Manhattan Project" ayant pour objectif la réalisation d'une bombe atomique, comme le demandait le courrier. Le 6 et 9 août 1945, les Américains lanceront deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Histoire de la Bombe atomique - Einstein - Roosevelt - Histoire de la Physique
1945
2 août
Le sort de l'Allemagne réglé à Potsdam
La conférence de Postdam se clôt en ayant scellé le sort de l’Allemagne : celle-ci est séparée de l’Autriche, elle perd une partie de son territoire au profit de la Pologne et de l’URSS, et enfin, elle est découpée en trois zones d’occupation (la zone française sera décidée plus tard). La conférence a également été l’occasion de redessiner les frontières de la Pologne et de lancer un ultimatum au Japon. Alors que Roosevelt a annoncé à Staline que les Etats-Unis maîtrisent la bombe atomique et que des tensions commencent à apparaître au sujet de l’Europe centrale, Postdam est le dernier lieu qui reçoit les trois Alliés. Bientôt, la Grande Alliance se disloquera pour laisser place à la Guerre froide.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Conférence - Truman - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1990
2 août
Début de la guerre du Golfe
Saddam Hussein envoie les premiers blindés irakiens au Koweït. Depuis des mois, le maître de Bagdad menace cet émirat en raison de ses richesses pétrolières et de sa façade sur le Golfe persique. Le Koweït, protectorat britannique en 1899, a obtenu son indépendance en 1961, mais l'Irak n'a pas reconnu ses frontières. L'invasion est immédiatement condamnée par l'ONU et entraîne l'intervention d'une force multinationale à prépondérance américaine. Le Koweït sera libéré en février de l'année suivante.
Voir aussi : Invasion - Saddam Hussein - Bush - Histoire de la Guerre du Golfe
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
L'expression de terreur blanche, employée en référence à la Terreur de la Convention montagnarde, désigne les périodes de répression exercées généralement par des royalistes, dont la couleur emblématique est le blanc, contre leurs opposants.
La première « terreur blanche » se déroule dans le Sud-Est de la France, dans la vallée du Rhône, en 1795 où elle fait sans doute 2 000 morts. En 1815, des groupes royalistes se livrent à des assassinats ou des massacres de militants, de personnalités révolutionnaires, de bonapartistes et de libéraux, avec la complicité des autorités qui mènent une répression légale.
Après la chute de Robespierre, et quelques semaines où la coalition formée contre les robespierristes le 9-Thermidor semble s'unir dans la dénonciation d'un Robespierre roi, une lutte oppose, au sein de la Convention nationale, les partisans du maintien du gouvernement révolutionnaire, dirigiste, de la Terreur et de la constitution démocratique de l'an I, regroupant tous les Montagnards de l'an III, autour d'un Barère ou d'un Billaud-Varenne, et les tenants du libéralisme économique, du retour au gouvernement constitutionnel et de la rédaction d'une nouvelle constitution, fondée sur les principes de liberté et de propriété. Parmi ces derniers, on rencontre des montagnards « dantonistes », autour de Tallien, de Fréron ou de Merlin de Thionville, les députés du Marais, autour d'un Boissy d'Anglas ou d'un Sieyès et les survivants de la Gironde, réintégrés le 8 décembre 1794 et le 8 mars 1795 (78 députés reviennent siéger). De même, les anciens hébertistes connaissent un bref renouveau, après thermidor ; ils conservent les sections de Montreuil et des Gravilliers jusqu'à l'hiver.
Les Thermidoriens s'opposent sur le sens à donner au 9-Thermidor. Parmi ceux des Montagnards qui ont approuvé le 9-Thermidor, les excès de la Terreur doivent être imputés au seul Robespierre et à ses « complices ». Pour leurs adversaires, tous les terroristes - auxquels, d'ailleurs, appartenaient maints de ces députés, comme Tallien, Barras ou Fréron - sont des « tyrans » et des « buveurs de sang ». Dans ce cadre, tandis qu'une grande part des suspects - royalistes, fédéralistes, accapareurs - bénéficient d'un élargissement, de nombreux militants révolutionnaires sont arrêtés et les fonctionnaires soupçonnés de « complicité » avec le « tyran » (Robespierre) sont révoqués. Parallèlement, un certain nombre de procès de représentants en mission jugés pour leurs exactions (Carrier à Nantes ou Joseph Le Bon à Cambrai), du tribunal révolutionnaire de Paris (ouvert le 28 mars 1795), de la commission populaire d'Orange (clos par de multiples condamnations à mort le 25 juin 1795), poussés par les familles des victimes et les suspects mis en liberté, favorisent auprès de l'opinion l'image d'une Terreur violente et sanguinaire. Le gouvernement révolutionnaire est progressivement démantelé, avec l'établissement du renouvellement par quart tous les mois des membres du Comité de salut public et la diminution de ses attributions après Thermidor, puis sa disparition en 1795, la suppression du maximum le 24 décembre 1794 ou le rétablissement définitif de la Bourse de Paris le 10 octobre 1795.
Compagnies du Soleil lors de la Terreur blanche de 1795.
Dans ce cadre, la presse modérée et royaliste se déchaîne contre les terroristes, de même que les pamphlétaires hébertistes, comme Gracchus Babeuf (du moins, jusque vers mi-novembre 1794, où l'on assiste à un retournement d'alliances, unissant jacobins et babouvistes). Le député Louis Fréron, représentant de la Convention dans le Midi avec Barras en 1793, où il s'était distingué par sa violence et ses rapines, fait reparaître à partir du 11 septembre 1794 l'Orateur du Peuple, dont il fait l'organe de la propagande réactionnaire et où il fait preuve d'un antijacobinisme virulent. De même, le royaliste Méhée de la Touche publie le pamphlet La Queue de Robespierre, et Ange Pitou répand dans les rues des refrains royalistes.
Par ailleurs, les violences verbales et physiques contre tous ceux qui ressemblent de près ou de loin à un « jacobin » se multiplient, dans tout le pays. À Paris, Tallien et Fréron - on parle de la « jeunesse dorée de Fréron » - organisent des bandes de muscadins. 2 000 à 3 000 de ces muscadins, composés de suspects sortis de prisons, déserteurs, insoumis, journalistes, artistes, clercs, courtiers, petits commerçants vivant principalement sur la rive droite et baptisés « Collets noirs » en raison de leur tenue (un habit étriqué au col de velours noir - en signe de deuil, par rapport à la mort de Louis XVI -, avec 17 boutons de nacre - en l'honneur de Louis XVII - les basques taillées en queue de morue et la culotte serrée sous le genou, les cheveux tressés et retenus par des cadenettes, avec un gourdin plombé), affichent leur rejet de l'ordre révolutionnaire. Réunis en bande autour des chanteurs et compositeurs Pierre Garat et Jean Elleviou, d'Ange Pitou, du dramaturge Alphonse Martainville et du publiciste Isidore Langlois, emmenés par le marquis de Saint-Huruge, un aventurier, et prenant de plus en plus une orientation contre-révolutionnaire, ils mènent une agitation bruyante dans le quartier du Palais-Royal ; ils font du tapage dans les rues en chantant Le Réveil du Peuple, se réunissent dans les cafés royalistes, lisent des journaux comme Le Courrier républicain, La Quotidienne, Le Messager du Soir, interrompent les spectacles au théâtre pour chahuter un acteur réputé « terroriste », imposer une lecture ou un air, attaquent tous ceux qui, par leurs lectures, leurs propos, leur tenue correspondent plus ou moins à la description des jacobins, font la « chasse aux bustes », contraignant la Convention à dépanthéoniser Marat le 8 février 1795, enfin, multiplient les affrontements, dont certains dégénèrent en bagarres, en meurtres et en viols de jacobines.
Jean-Lambert Tallien.
Les bagarres se multiplient entre la jeunesse dorée et les républicains, jacobins ou non, particulièrement avec les soldats permissionnaires ou de l'Hôtel des Invalides, notamment le 19 septembre 1794, au Palais-Égalité (le Palais-Royal). Prenant prétexte de ces violences, les autorités ferment le Club des Jacobins en novembre 1794. Même le girondin Louvet de Couvray, qui dénonce aussi bien les royalistes que les jacobins dans son journal, la Sentinelle, est pris à partie par de jeunes royalistes dans sa librairie-imprimerie du Palais-Royal, en octobre 1795.
Les Jacobins, confrontés à la double hostilité des républicains modérés et des royalistes, et le peuple de Paris, touché par la disette qui frappe la capitale à l'hiver 1794-1795, et que la politique libérale de la Convention (qui réprouve la « taxation » du prix des grains) empêche d'enrayer, réagissent et se révoltent. Toutefois, les insurrections du 12 germinal et du 1er prairial an III (avril et mai 1795) échouent, et les autorités ordonnent le désarmement des terroristes (loi du 21 germinal), astreints à résidence ; 1 200 jacobins et sans-culottes sont arrêtés, à Paris. Ce sont les dernières insurrections populaires avant la révolution de 1830.
Profitant de la réaction thermidorienne, avec le retour des religieux réfractaires et l'afflux d'émigrés, des mouvements de vengeance spontanée des royalistes, de familles de victimes de la Terreur et de catholiques fanatiques se développent au cours de l'année 1795, dans le sud-est de la France, plus particulièrement la vallée du Rhône, contre les anciens Jacobins, particulièrement des militants sans-culottes, appelés terroristes (ou « Mathevons » à Lyon, d'où le terme de « mathevonnade »).
Exploitant réactions paysannes, vengeances populaires et actions contre-révolutionnaires, qui créent un climat de violence, des chefs contre-révolutionnaires - Saint-Christol, Arnaud de Lestang, Duclaux de Bésignan, l'ardéchois Dominique Allier - recrutent parmi les jeunes gens mécontents, les anciens fédéralistes, les déserteurs et les criminels, dans un esprit de clientélisme. À Lyon, l'agent anglais Wickham, installé en Suisse, établit dans la ville une agence de propagande qui recrute des contre-révolutionnaires, comme Imbert-Colomès ou le « marquis » de Bésignan, et prépare une nouvelle insurrection avec Précy. Les bandes royalistes des Compagnies de Jéhu (ou de Jésus) et du Soleil, pourchassent et massacrent jacobins, républicains, prêtres constitutionnels, protestants (pour des raisons socio-économiques et politiques autant que religieuses), détenus politiques des prisons, à Lons-le-Saunier, Bourg, Lyon, Saint-Étienne, Aix, Marseille, Toulon, Tarascon, etc., généralement avec la complicité des autorités municipales et départementales, quand ce n'est pas des représentants en mission, qui s'appuient sur les royalistes dans leur lutte contre les Jacobins.
D'autres bandes sont dénoncées, qu'il s'agisse des « Triqueurs », du « Vibou » ou d'un groupe de gardes nationaux « chouans » dans le Gard regroupant nobles émigrés et « éléments populaires ». Grâce à des listes de dénonciation, elles s'attaquent aux anciens agents de l'administration et aux correspondants des sociétés populaires. Il semble que ces bandes étaient assez centralisées, le centre principal de coordination étant Lyon.
En prenant en compte le fait que les poursuites contre les auteurs des massacres étaient assez molles et les victimes parfois difficiles à identifier, on considère que 3 % des massacreurs étaient nobles, 14 % des notables et les maires des bourgs, 12 % des négociants et des professions libérales, 44 % des artisans et des boutiquiers. Par ailleurs, les paysans étaient nombreux dans les massacres commis sur les routes. De leur côté, les victimes, appartiennent dans l'ensemble à une couche plus populaire de la société - « artisans et laboureurs » à Tarascon, sans-culottes marseillais, ouvriers de l'arsenal de Toulon - et paient leur engagement révolutionnaires - 42 % sont des soldats, gendarmes, volontaires ou requis, 34 % d'anciens administrateurs et cadres jacobins, 12 % des prêtres constitutionnels et/ou abdicataires, comme le curé de Barbentane, jeté dans la Durance pieds et poings liés.
Jean-Baptiste Louvet de Couvray.
La Terreur blanche a lieu essentiellement dans la vallée du Rhône et le Midi de la France. D'autres bastions fédéralistes comme la Normandie ou Bordeaux ignorent, au contraire, ce phénomène. Cette localisation s'explique de grands antagonismes socio-politiques à Toulon et à Lyon, où ils opposent les fabricants en soie et les canuts. Dans la Basse-Provence occidentale et le Comtat-Venaissin — zone qualifiée de « Vendée provençale » — des clans opposés se forment dès 1790, se radicalisant en 1793.
Outre la proximité de la frontière, qui facilite les infiltrations, il faut prendre en compte la violence de la guerre civile qui a opposé l'armée et les gardes nationaux républicains aux forces royalistes et fédéralistes en 1793, qui n'a d'équivalent que la guerre de Vendée. D'ailleurs, Agricol Viala, victime des royalistes près d'Avignon, est l'un des principaux martyrs de la République avec Joseph Bara. Surtout, la répression des insurrections de Lyon et du Midi avait été l'occasion d'excès sanglants (la mitraillade de prisonniers à Lyon, ordonnée par Fouché et Collot d'Herbois, l'exécution de 63 habitants de Bédoin...).
L'effondrement des structures du pouvoir jacobin et la faiblesse des autorités thermidoriennes laissent une bonne place aux modérés, voire aux royalistes. Face aux partisans locaux de la cause royaliste — muscadins, clergé réfractaire et parents des personnes exécutées depuis 1793 — le gros des troupes royalistes est constitué, à Lyon, de nobles, de prêtres ou d'avennturiers étrangers à la ville, réfugiés ou arrivés clandestinement de l'étranger. Surtout, les journées insurrectionnelles parisiennes font craindre une flambée jacobine. Quand les sans-culottes de Toulon se soulèvent, fin floréal, et marchent sur Marseille pour délivrer les détenus, la peur s'empare des modérés, qui craignent de vivre de nouvelles journées de septembre et organisent une forme de contre-révolution préventive.
Outre les crimes politiques, ces massacres relèvent aussi pour une bonne part d'opérations crapuleuses, de revanches entre membres d'une communauté ou d'anciens antagonismes propres au Sud-Est, accablant protestants ou acquéreurs de biens nationaux. Ainsi, les autorités, menacées par la violence populaire de la confession religieuse adverse, n'hésitent pas à la détourner sur les anciens terroristes. Ces violences vont de l'insulte à l'assassinat de prisonniers (une centaine de victimes à Marseille ou à Avignon, une soixantaine à Aix, 47 à Tarascon, 55 entre Orange et Pont-Saint-Esprit, peut-être 2 000 au total), en passant par des attaques personnelles, des pillages, des emprisonnements et des mises à mort individuelles (notamment par lapidation). Publics, ces actes se déroulent devant des spectateurs, dans la tradition des charivaris ou des farandoles.
Si les assassinats se prolongent durant tout le Directoire, 1795 représente un summum. Sur 415 meurtres perpétrés de l'an III à l'an V dans les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, le Var et les Basses-Alpes, 66 % le sont en trois mois, de floréal à messidor an III. Après le soulèvement jacobin de Toulon le 28 floréal et l'insurrection du 1er prairial an III, les massacres atteignent un sommet en prairial avec 50 % des massacres provençaux.
De la Haute-Loire aux Bouches-du-Rhône, les tueurs traquent les républicains, souvent désignés par un juge de paix ou un aubergiste. Chaque jour et chaque nuit, des jacobins sont assaillis, blessés, voire jetés dans le Rhône.
À Lyon, la terreur blanche se prolonge, avec son cortège de violences, d'assassinats collectifs d'anciens responsables terroristes lyonnais et d'éliminations de dénonciateurs suite à la publication de la Liste générale des dénonciateurs et des dénoncés de la ville de Lyon en février 1795, jusqu'à la mise en état de siège de la ville en février 1798.
À Saint-Étienne, après la libération de nombreux suspects en fructidor an II, parmi lesquels se trouvent de nombreux notables de la ville, ainsi que les épurations successives de la mairie et du directoire du département, qui voient l'arrivée, entre décembre 1794 et janvier 1796 de personnalités compromises dans la subversion royaliste, la chasse aux Jacobins est lancée dès mars 1795. Le 12 et 13 mars 1797, encore, des muscadins, armés jusqu'aux dents, font régner la terreur dans les rues de la ville et, faisant irruption dans le cabaret Verrier, point de rencontres de Jacobins, tuent trois personnes, blessent mortellement un officier municipal, Mory, et manquent d'en tuer un autre. Le 12 nivôse an VI, le maire, Jean-Baptiste Bonnaud, est frappé à la tête vers huit du soir par deux individus, deux jours après avoir envoyé la police perquisitionner dans la maison de l'entrepreneur Jovin, où un prêtre réfractaire avait installé une chapelle clandestine. Le gouvernement finit par mettre la ville en état de siège le 28 mars 1798, et celui-ci doit être maintenu jusqu'au 22 avril 1800.
Louis Fréron.
Après le débarquement manqué des émigrés à Quiberon en juin-juillet 1795, et l'échec de l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), la Convention prend conscience de la menace royaliste et réagit en envoyant Fréron, qui réprime partiellement la Terreur blanche à la fin de 1795, avant son rappel, en janvier 1796.
À partir de ce moment, les modérés de la Convention thermidorienne cherchent à retrouver l'union de tous les républicains contre la menace royaliste. Le 24 juin, déjà, les Lyonnais sont sommés de rendre leurs armes, de chasser les étrangers et de livrer émigrés et assassins. Menacée par l'arrivée de 12 000 hommes sous les ordres de Kellermann, la ville finit par se soumettre. Les officiers jacobins destitués sont réintégrés dans l'armée (notamment Jean Antoine Rossignol, mais aussi Napoléon Bonaparte, dont l'action lors de l'insurrection de Vendémiaire relance la carrière), les poursuites contre les Montagnards sont interrompues, par le décret du 13 octobre ; une amnistie générale « pour les faits proprement relatifs à la Révolution » (dont sont exclus les émigrés, les déportés, les accusés de vendémiaire, ainsi que les faussaires) est votée le 26 octobre 1795. Le club du Panthéon, composé d'anciens terroristes et de Jacobins inconditionnels, tous issus de la petite bourgeoisie, ouvre ses portes le 6 novembre. Toutefois, les succès de la gauche inquiètent le nouveau gouvernement, où figure le modéré Carnot, et une nouvelle politique antijacobine est menée à partir de janvier 1796, notamment avec la découverte de la conjuration des Égaux, en mai 1796. De fait, entre 1795 et 1799, le Directoire ne cessera d'osciller entre une lutte contre les royalistes et les jacobins.
La première « terreur blanche » se déroule dans le Sud-Est de la France, dans la vallée du Rhône, en 1795 où elle fait sans doute 2 000 morts. En 1815, des groupes royalistes se livrent à des assassinats ou des massacres de militants, de personnalités révolutionnaires, de bonapartistes et de libéraux, avec la complicité des autorités qui mènent une répression légale.
Après la chute de Robespierre, et quelques semaines où la coalition formée contre les robespierristes le 9-Thermidor semble s'unir dans la dénonciation d'un Robespierre roi, une lutte oppose, au sein de la Convention nationale, les partisans du maintien du gouvernement révolutionnaire, dirigiste, de la Terreur et de la constitution démocratique de l'an I, regroupant tous les Montagnards de l'an III, autour d'un Barère ou d'un Billaud-Varenne, et les tenants du libéralisme économique, du retour au gouvernement constitutionnel et de la rédaction d'une nouvelle constitution, fondée sur les principes de liberté et de propriété. Parmi ces derniers, on rencontre des montagnards « dantonistes », autour de Tallien, de Fréron ou de Merlin de Thionville, les députés du Marais, autour d'un Boissy d'Anglas ou d'un Sieyès et les survivants de la Gironde, réintégrés le 8 décembre 1794 et le 8 mars 1795 (78 députés reviennent siéger). De même, les anciens hébertistes connaissent un bref renouveau, après thermidor ; ils conservent les sections de Montreuil et des Gravilliers jusqu'à l'hiver.
Les Thermidoriens s'opposent sur le sens à donner au 9-Thermidor. Parmi ceux des Montagnards qui ont approuvé le 9-Thermidor, les excès de la Terreur doivent être imputés au seul Robespierre et à ses « complices ». Pour leurs adversaires, tous les terroristes - auxquels, d'ailleurs, appartenaient maints de ces députés, comme Tallien, Barras ou Fréron - sont des « tyrans » et des « buveurs de sang ». Dans ce cadre, tandis qu'une grande part des suspects - royalistes, fédéralistes, accapareurs - bénéficient d'un élargissement, de nombreux militants révolutionnaires sont arrêtés et les fonctionnaires soupçonnés de « complicité » avec le « tyran » (Robespierre) sont révoqués. Parallèlement, un certain nombre de procès de représentants en mission jugés pour leurs exactions (Carrier à Nantes ou Joseph Le Bon à Cambrai), du tribunal révolutionnaire de Paris (ouvert le 28 mars 1795), de la commission populaire d'Orange (clos par de multiples condamnations à mort le 25 juin 1795), poussés par les familles des victimes et les suspects mis en liberté, favorisent auprès de l'opinion l'image d'une Terreur violente et sanguinaire. Le gouvernement révolutionnaire est progressivement démantelé, avec l'établissement du renouvellement par quart tous les mois des membres du Comité de salut public et la diminution de ses attributions après Thermidor, puis sa disparition en 1795, la suppression du maximum le 24 décembre 1794 ou le rétablissement définitif de la Bourse de Paris le 10 octobre 1795.
Compagnies du Soleil lors de la Terreur blanche de 1795.
Dans ce cadre, la presse modérée et royaliste se déchaîne contre les terroristes, de même que les pamphlétaires hébertistes, comme Gracchus Babeuf (du moins, jusque vers mi-novembre 1794, où l'on assiste à un retournement d'alliances, unissant jacobins et babouvistes). Le député Louis Fréron, représentant de la Convention dans le Midi avec Barras en 1793, où il s'était distingué par sa violence et ses rapines, fait reparaître à partir du 11 septembre 1794 l'Orateur du Peuple, dont il fait l'organe de la propagande réactionnaire et où il fait preuve d'un antijacobinisme virulent. De même, le royaliste Méhée de la Touche publie le pamphlet La Queue de Robespierre, et Ange Pitou répand dans les rues des refrains royalistes.
Par ailleurs, les violences verbales et physiques contre tous ceux qui ressemblent de près ou de loin à un « jacobin » se multiplient, dans tout le pays. À Paris, Tallien et Fréron - on parle de la « jeunesse dorée de Fréron » - organisent des bandes de muscadins. 2 000 à 3 000 de ces muscadins, composés de suspects sortis de prisons, déserteurs, insoumis, journalistes, artistes, clercs, courtiers, petits commerçants vivant principalement sur la rive droite et baptisés « Collets noirs » en raison de leur tenue (un habit étriqué au col de velours noir - en signe de deuil, par rapport à la mort de Louis XVI -, avec 17 boutons de nacre - en l'honneur de Louis XVII - les basques taillées en queue de morue et la culotte serrée sous le genou, les cheveux tressés et retenus par des cadenettes, avec un gourdin plombé), affichent leur rejet de l'ordre révolutionnaire. Réunis en bande autour des chanteurs et compositeurs Pierre Garat et Jean Elleviou, d'Ange Pitou, du dramaturge Alphonse Martainville et du publiciste Isidore Langlois, emmenés par le marquis de Saint-Huruge, un aventurier, et prenant de plus en plus une orientation contre-révolutionnaire, ils mènent une agitation bruyante dans le quartier du Palais-Royal ; ils font du tapage dans les rues en chantant Le Réveil du Peuple, se réunissent dans les cafés royalistes, lisent des journaux comme Le Courrier républicain, La Quotidienne, Le Messager du Soir, interrompent les spectacles au théâtre pour chahuter un acteur réputé « terroriste », imposer une lecture ou un air, attaquent tous ceux qui, par leurs lectures, leurs propos, leur tenue correspondent plus ou moins à la description des jacobins, font la « chasse aux bustes », contraignant la Convention à dépanthéoniser Marat le 8 février 1795, enfin, multiplient les affrontements, dont certains dégénèrent en bagarres, en meurtres et en viols de jacobines.
Jean-Lambert Tallien.
Les bagarres se multiplient entre la jeunesse dorée et les républicains, jacobins ou non, particulièrement avec les soldats permissionnaires ou de l'Hôtel des Invalides, notamment le 19 septembre 1794, au Palais-Égalité (le Palais-Royal). Prenant prétexte de ces violences, les autorités ferment le Club des Jacobins en novembre 1794. Même le girondin Louvet de Couvray, qui dénonce aussi bien les royalistes que les jacobins dans son journal, la Sentinelle, est pris à partie par de jeunes royalistes dans sa librairie-imprimerie du Palais-Royal, en octobre 1795.
Les Jacobins, confrontés à la double hostilité des républicains modérés et des royalistes, et le peuple de Paris, touché par la disette qui frappe la capitale à l'hiver 1794-1795, et que la politique libérale de la Convention (qui réprouve la « taxation » du prix des grains) empêche d'enrayer, réagissent et se révoltent. Toutefois, les insurrections du 12 germinal et du 1er prairial an III (avril et mai 1795) échouent, et les autorités ordonnent le désarmement des terroristes (loi du 21 germinal), astreints à résidence ; 1 200 jacobins et sans-culottes sont arrêtés, à Paris. Ce sont les dernières insurrections populaires avant la révolution de 1830.
Profitant de la réaction thermidorienne, avec le retour des religieux réfractaires et l'afflux d'émigrés, des mouvements de vengeance spontanée des royalistes, de familles de victimes de la Terreur et de catholiques fanatiques se développent au cours de l'année 1795, dans le sud-est de la France, plus particulièrement la vallée du Rhône, contre les anciens Jacobins, particulièrement des militants sans-culottes, appelés terroristes (ou « Mathevons » à Lyon, d'où le terme de « mathevonnade »).
Exploitant réactions paysannes, vengeances populaires et actions contre-révolutionnaires, qui créent un climat de violence, des chefs contre-révolutionnaires - Saint-Christol, Arnaud de Lestang, Duclaux de Bésignan, l'ardéchois Dominique Allier - recrutent parmi les jeunes gens mécontents, les anciens fédéralistes, les déserteurs et les criminels, dans un esprit de clientélisme. À Lyon, l'agent anglais Wickham, installé en Suisse, établit dans la ville une agence de propagande qui recrute des contre-révolutionnaires, comme Imbert-Colomès ou le « marquis » de Bésignan, et prépare une nouvelle insurrection avec Précy. Les bandes royalistes des Compagnies de Jéhu (ou de Jésus) et du Soleil, pourchassent et massacrent jacobins, républicains, prêtres constitutionnels, protestants (pour des raisons socio-économiques et politiques autant que religieuses), détenus politiques des prisons, à Lons-le-Saunier, Bourg, Lyon, Saint-Étienne, Aix, Marseille, Toulon, Tarascon, etc., généralement avec la complicité des autorités municipales et départementales, quand ce n'est pas des représentants en mission, qui s'appuient sur les royalistes dans leur lutte contre les Jacobins.
D'autres bandes sont dénoncées, qu'il s'agisse des « Triqueurs », du « Vibou » ou d'un groupe de gardes nationaux « chouans » dans le Gard regroupant nobles émigrés et « éléments populaires ». Grâce à des listes de dénonciation, elles s'attaquent aux anciens agents de l'administration et aux correspondants des sociétés populaires. Il semble que ces bandes étaient assez centralisées, le centre principal de coordination étant Lyon.
En prenant en compte le fait que les poursuites contre les auteurs des massacres étaient assez molles et les victimes parfois difficiles à identifier, on considère que 3 % des massacreurs étaient nobles, 14 % des notables et les maires des bourgs, 12 % des négociants et des professions libérales, 44 % des artisans et des boutiquiers. Par ailleurs, les paysans étaient nombreux dans les massacres commis sur les routes. De leur côté, les victimes, appartiennent dans l'ensemble à une couche plus populaire de la société - « artisans et laboureurs » à Tarascon, sans-culottes marseillais, ouvriers de l'arsenal de Toulon - et paient leur engagement révolutionnaires - 42 % sont des soldats, gendarmes, volontaires ou requis, 34 % d'anciens administrateurs et cadres jacobins, 12 % des prêtres constitutionnels et/ou abdicataires, comme le curé de Barbentane, jeté dans la Durance pieds et poings liés.
Jean-Baptiste Louvet de Couvray.
La Terreur blanche a lieu essentiellement dans la vallée du Rhône et le Midi de la France. D'autres bastions fédéralistes comme la Normandie ou Bordeaux ignorent, au contraire, ce phénomène. Cette localisation s'explique de grands antagonismes socio-politiques à Toulon et à Lyon, où ils opposent les fabricants en soie et les canuts. Dans la Basse-Provence occidentale et le Comtat-Venaissin — zone qualifiée de « Vendée provençale » — des clans opposés se forment dès 1790, se radicalisant en 1793.
Outre la proximité de la frontière, qui facilite les infiltrations, il faut prendre en compte la violence de la guerre civile qui a opposé l'armée et les gardes nationaux républicains aux forces royalistes et fédéralistes en 1793, qui n'a d'équivalent que la guerre de Vendée. D'ailleurs, Agricol Viala, victime des royalistes près d'Avignon, est l'un des principaux martyrs de la République avec Joseph Bara. Surtout, la répression des insurrections de Lyon et du Midi avait été l'occasion d'excès sanglants (la mitraillade de prisonniers à Lyon, ordonnée par Fouché et Collot d'Herbois, l'exécution de 63 habitants de Bédoin...).
L'effondrement des structures du pouvoir jacobin et la faiblesse des autorités thermidoriennes laissent une bonne place aux modérés, voire aux royalistes. Face aux partisans locaux de la cause royaliste — muscadins, clergé réfractaire et parents des personnes exécutées depuis 1793 — le gros des troupes royalistes est constitué, à Lyon, de nobles, de prêtres ou d'avennturiers étrangers à la ville, réfugiés ou arrivés clandestinement de l'étranger. Surtout, les journées insurrectionnelles parisiennes font craindre une flambée jacobine. Quand les sans-culottes de Toulon se soulèvent, fin floréal, et marchent sur Marseille pour délivrer les détenus, la peur s'empare des modérés, qui craignent de vivre de nouvelles journées de septembre et organisent une forme de contre-révolution préventive.
Outre les crimes politiques, ces massacres relèvent aussi pour une bonne part d'opérations crapuleuses, de revanches entre membres d'une communauté ou d'anciens antagonismes propres au Sud-Est, accablant protestants ou acquéreurs de biens nationaux. Ainsi, les autorités, menacées par la violence populaire de la confession religieuse adverse, n'hésitent pas à la détourner sur les anciens terroristes. Ces violences vont de l'insulte à l'assassinat de prisonniers (une centaine de victimes à Marseille ou à Avignon, une soixantaine à Aix, 47 à Tarascon, 55 entre Orange et Pont-Saint-Esprit, peut-être 2 000 au total), en passant par des attaques personnelles, des pillages, des emprisonnements et des mises à mort individuelles (notamment par lapidation). Publics, ces actes se déroulent devant des spectateurs, dans la tradition des charivaris ou des farandoles.
Si les assassinats se prolongent durant tout le Directoire, 1795 représente un summum. Sur 415 meurtres perpétrés de l'an III à l'an V dans les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, le Var et les Basses-Alpes, 66 % le sont en trois mois, de floréal à messidor an III. Après le soulèvement jacobin de Toulon le 28 floréal et l'insurrection du 1er prairial an III, les massacres atteignent un sommet en prairial avec 50 % des massacres provençaux.
De la Haute-Loire aux Bouches-du-Rhône, les tueurs traquent les républicains, souvent désignés par un juge de paix ou un aubergiste. Chaque jour et chaque nuit, des jacobins sont assaillis, blessés, voire jetés dans le Rhône.
À Lyon, la terreur blanche se prolonge, avec son cortège de violences, d'assassinats collectifs d'anciens responsables terroristes lyonnais et d'éliminations de dénonciateurs suite à la publication de la Liste générale des dénonciateurs et des dénoncés de la ville de Lyon en février 1795, jusqu'à la mise en état de siège de la ville en février 1798.
À Saint-Étienne, après la libération de nombreux suspects en fructidor an II, parmi lesquels se trouvent de nombreux notables de la ville, ainsi que les épurations successives de la mairie et du directoire du département, qui voient l'arrivée, entre décembre 1794 et janvier 1796 de personnalités compromises dans la subversion royaliste, la chasse aux Jacobins est lancée dès mars 1795. Le 12 et 13 mars 1797, encore, des muscadins, armés jusqu'aux dents, font régner la terreur dans les rues de la ville et, faisant irruption dans le cabaret Verrier, point de rencontres de Jacobins, tuent trois personnes, blessent mortellement un officier municipal, Mory, et manquent d'en tuer un autre. Le 12 nivôse an VI, le maire, Jean-Baptiste Bonnaud, est frappé à la tête vers huit du soir par deux individus, deux jours après avoir envoyé la police perquisitionner dans la maison de l'entrepreneur Jovin, où un prêtre réfractaire avait installé une chapelle clandestine. Le gouvernement finit par mettre la ville en état de siège le 28 mars 1798, et celui-ci doit être maintenu jusqu'au 22 avril 1800.
Louis Fréron.
Après le débarquement manqué des émigrés à Quiberon en juin-juillet 1795, et l'échec de l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), la Convention prend conscience de la menace royaliste et réagit en envoyant Fréron, qui réprime partiellement la Terreur blanche à la fin de 1795, avant son rappel, en janvier 1796.
À partir de ce moment, les modérés de la Convention thermidorienne cherchent à retrouver l'union de tous les républicains contre la menace royaliste. Le 24 juin, déjà, les Lyonnais sont sommés de rendre leurs armes, de chasser les étrangers et de livrer émigrés et assassins. Menacée par l'arrivée de 12 000 hommes sous les ordres de Kellermann, la ville finit par se soumettre. Les officiers jacobins destitués sont réintégrés dans l'armée (notamment Jean Antoine Rossignol, mais aussi Napoléon Bonaparte, dont l'action lors de l'insurrection de Vendémiaire relance la carrière), les poursuites contre les Montagnards sont interrompues, par le décret du 13 octobre ; une amnistie générale « pour les faits proprement relatifs à la Révolution » (dont sont exclus les émigrés, les déportés, les accusés de vendémiaire, ainsi que les faussaires) est votée le 26 octobre 1795. Le club du Panthéon, composé d'anciens terroristes et de Jacobins inconditionnels, tous issus de la petite bourgeoisie, ouvre ses portes le 6 novembre. Toutefois, les succès de la gauche inquiètent le nouveau gouvernement, où figure le modéré Carnot, et une nouvelle politique antijacobine est menée à partir de janvier 1796, notamment avec la découverte de la conjuration des Égaux, en mai 1796. De fait, entre 1795 et 1799, le Directoire ne cessera d'osciller entre une lutte contre les royalistes et les jacobins.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1347
3 août
Calais se rend au roi d'Angleterre
Après onze mois de siège, la ville de Calais capitule face aux troupes anglaises. Le roi d'Angleterre Edouard III Plantagenêt promet d'éviter le massacre à condition que lui soit livré six bourgeois de la ville. En chemise, la corde au cou, six Calaisiens volontaires apportent les clés de la ville au roi. La reine Philippa de Hainaut intervient alors en leur faveur. Les six bourgeois seront déportés en Angleterre puis libérés contre rançon. Cinq siècles plus tard, le sculpteur Rodin immortalisera cet événement.
Voir aussi : Capitulation - Siège - Histoire de Calais - Edouard III - Histoire de la Guerre de Cent Ans
1492
3 août
Christophe Colomb quitte l'Espagne
Le navigateur génois Christophe Colomb quitte le port de Palos (Andalousie) dans l'espoir de rejoindre par l'ouest les Indes orientales et ses épices. Le Portugal, ayant découvert la route des Indes via le cap de Bonne-Espérance, a rejeté son projet. Mais les Rois catholiques d'Espagne, qui rêvent d'évangéliser le monde, ont accepté de le financer. Trois caravelles, la Santa María, la Pinta et la Niña, quittent donc l'Espagne, en faisant voile vers l'ouest. Elles arriveront deux mois plus tard aux Antilles, en pensant aborder les Indes.
Voir aussi : Dossier histoire des conquistadores - Christophe Colomb - Santa Maria - Niña - Histoire de la Pinta - Histoire de la Mer
1529
3 août
Signature de la paix de Cambrai
Pour mettre fin à la guerre entre la France et les Habsbourg, Louise de Savoie, mère de François Ier et Marguerite d’Autriche, tante de Charles Quint, signent la paix de Cambrai, ou paix des Dames. Pour sceller cette entente, François Ier, veuf depuis plusieurs années, accepte d’épouser Éléonore de Habsbourg, la sœur de l’empereur. En outre, il récupère la Bourgogne mais s’engage encore à renoncer à l’Italie. Enfin, en échange d’une énorme rançon, les deux fils du roi sont libérés. Mais la rancune du roi de France va conduire une fois de plus à un nouveau conflit, dès 1536.
Voir aussi : François Ier - Charles Quint - Habsbourg - Histoire des Traités
1778
3 août
Ouverture de Scala de Milan
Le théâtre lyrique de Milan, La Scala, donne son premier opéra :"L'Europa riconosciuta", d'Antonio Salieri. La Scala a été construite par l'architecte Giuseppe Piermarini, à l'initiative de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, pour remplacer le théâtre ducal détruit par un incendie. Il tient son nom de celui de la femme du duc, Regina della Scala. Les plus grands opéras italiens, de Rossini, Verdi, Puccini, etc., y seront créé.
Voir aussi : Histoire de Milan - Opéra - Histoire de la Scala - Histoire de l'Opéra
1788
3 août
Saussure atteint le sommet du Mont-Blanc
Horace-Bénédict de Saussure effectue sa première "randonnée" au Mont-Blanc. Depuis des années, le jeune scientifique genevois se passionne pour les montagnes. Il avait promis une forte récompense à celui qui gravirait le Mont-Blanc. Après que le défi fut relevé par Gabriel-Michel Paccard et Jacques Balmat, Saussure entreprend à son tour l’ascension. Il parvient à atteindre le sommet en compagnie de plusieurs hommes et peut ainsi effectuer ses calculs. Ayant parcouru plusieurs sentiers montagnards français, Saussure apparaît comme l’un des premiers à ouvrir la voie de la randonnée.
Voir aussi : Dossier histoire des vacances estivales - Histoire de l'Alpinisme
1826
3 août
Mort de l’inventeur du stéthoscope
René Laennec meurt à l’âge de 45 ans. Il décède de phtisie, ce qui est particulièrement ironique pour un homme qui a passé la plus grande partie de sa vie à étudier les maladies pulmonaires. Quelques années plus tôt, il avait inventé le pectoriloque, une feuille de papier roulée qui, une fois apposée sur le thorax du malade, lui permettait de bien entendre le bruit de son coeur. Une fois perfectionnée, son invention avait pris le nom de stéthoscope.
Voir aussi : Histoire de la Médecine
1830
3 août
Charles X abdique
Retranché à Saint-Cloud depuis le 29 juillet alors qu’un nouveau régime se met en place avec un gouvernement provisoire constitué de cinq membres auxquels s’ajoute La Fayette à la tête de la Garde nationale, Charles X admet sa défaite. N’ayant pas fait les concessions qu’avait faites son frère Louis XVIII, Charles X paie son attachement à un régime et des conceptions politiques anachroniques.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Trois glorieuses - La Fayette - Saint-Cloud - Histoire de la Politique
1958
3 août
Le Nautilus sous le Pôle Nord
Le premier sous-marin à propulsion nucléaire, nommé "Nautilus" (comme dans le roman de Jules Verne), navigue sous la glace de l'Arctique et passe sous le pôle Nord. Il réalise ainsi la première liaison sous-marine entre l'océan Pacifique et l'océan Atlantique. Le "Nautilus" est un sous-marin révolutionnaire. Lancé par les Américains en 1954, il mesure 97 mètres de long et pèse plus de 3 180 tonnes et est capable de franchir la distance de 60 000 milles à la vitesse de 20 noeuds sans remonter à la surface.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Sous-marin - Histoire du Pôle Nord - Histoire de la Mer
1968
3 août
"Messe pour le temps présent" est présentée au festival d’Avignon
Invité par Jean Vilar, Maurice Béjart présente sa chorégraphie "Messe pour le temps présent" dans la cour d’honneur du Palais des Papes. Durant les neufs épisodes où les danseurs sont vêtus des tenues du quotidien, cette "Messe" est ponctuée d’extraits du Cantique des cantiques, de Satipatthâna-Sutra et d’"Ainsi parlait Zarathoustra" et de la composition originale de Pierre Henry. Celui-ci bénéficie du succès de Maurice Béjart et la musique concrète atteint les foules pour la première fois. Les "Jerks électroniques" deviennent ainsi l’œuvre de musique savante la plus vendue pendant plusieurs mois.
Voir aussi : Histoire d'Avignon - Béjart - Histoire de la Danse - Histoire de la Musique classique
1992
3 août
L'ONU condamne la "purification ethnique" en Bosnie
Le Conseil de sécurité de l'ONU dénonce l'installation de camps par les Serbes pour les prisonniers croates et musulmans. Quelques jours plus tôt, la presse américaine avait fait état de "camps de la mort" en Bosnie-Herzégovine et la Croix-Rouge s'était vu interdire l'accès à ces sites. La guerre civile a éclaté entre les Serbes, les Croates et les Musulmans, après que la Bosnie-Herzégovine a proclamé son indépendance. Après l'intervention des casques bleus, le cessez-le-feu sera proclamé en octobre 1995, le conflit ayant fait près de 300 000 victimes.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Guerre de Yougoslavie - Génocide - Histoire de la Yougoslavie - Histoire des Guerres
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
3 août
Calais se rend au roi d'Angleterre
Après onze mois de siège, la ville de Calais capitule face aux troupes anglaises. Le roi d'Angleterre Edouard III Plantagenêt promet d'éviter le massacre à condition que lui soit livré six bourgeois de la ville. En chemise, la corde au cou, six Calaisiens volontaires apportent les clés de la ville au roi. La reine Philippa de Hainaut intervient alors en leur faveur. Les six bourgeois seront déportés en Angleterre puis libérés contre rançon. Cinq siècles plus tard, le sculpteur Rodin immortalisera cet événement.
Voir aussi : Capitulation - Siège - Histoire de Calais - Edouard III - Histoire de la Guerre de Cent Ans
1492
3 août
Christophe Colomb quitte l'Espagne
Le navigateur génois Christophe Colomb quitte le port de Palos (Andalousie) dans l'espoir de rejoindre par l'ouest les Indes orientales et ses épices. Le Portugal, ayant découvert la route des Indes via le cap de Bonne-Espérance, a rejeté son projet. Mais les Rois catholiques d'Espagne, qui rêvent d'évangéliser le monde, ont accepté de le financer. Trois caravelles, la Santa María, la Pinta et la Niña, quittent donc l'Espagne, en faisant voile vers l'ouest. Elles arriveront deux mois plus tard aux Antilles, en pensant aborder les Indes.
Voir aussi : Dossier histoire des conquistadores - Christophe Colomb - Santa Maria - Niña - Histoire de la Pinta - Histoire de la Mer
1529
3 août
Signature de la paix de Cambrai
Pour mettre fin à la guerre entre la France et les Habsbourg, Louise de Savoie, mère de François Ier et Marguerite d’Autriche, tante de Charles Quint, signent la paix de Cambrai, ou paix des Dames. Pour sceller cette entente, François Ier, veuf depuis plusieurs années, accepte d’épouser Éléonore de Habsbourg, la sœur de l’empereur. En outre, il récupère la Bourgogne mais s’engage encore à renoncer à l’Italie. Enfin, en échange d’une énorme rançon, les deux fils du roi sont libérés. Mais la rancune du roi de France va conduire une fois de plus à un nouveau conflit, dès 1536.
Voir aussi : François Ier - Charles Quint - Habsbourg - Histoire des Traités
1778
3 août
Ouverture de Scala de Milan
Le théâtre lyrique de Milan, La Scala, donne son premier opéra :"L'Europa riconosciuta", d'Antonio Salieri. La Scala a été construite par l'architecte Giuseppe Piermarini, à l'initiative de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, pour remplacer le théâtre ducal détruit par un incendie. Il tient son nom de celui de la femme du duc, Regina della Scala. Les plus grands opéras italiens, de Rossini, Verdi, Puccini, etc., y seront créé.
Voir aussi : Histoire de Milan - Opéra - Histoire de la Scala - Histoire de l'Opéra
1788
3 août
Saussure atteint le sommet du Mont-Blanc
Horace-Bénédict de Saussure effectue sa première "randonnée" au Mont-Blanc. Depuis des années, le jeune scientifique genevois se passionne pour les montagnes. Il avait promis une forte récompense à celui qui gravirait le Mont-Blanc. Après que le défi fut relevé par Gabriel-Michel Paccard et Jacques Balmat, Saussure entreprend à son tour l’ascension. Il parvient à atteindre le sommet en compagnie de plusieurs hommes et peut ainsi effectuer ses calculs. Ayant parcouru plusieurs sentiers montagnards français, Saussure apparaît comme l’un des premiers à ouvrir la voie de la randonnée.
Voir aussi : Dossier histoire des vacances estivales - Histoire de l'Alpinisme
1826
3 août
Mort de l’inventeur du stéthoscope
René Laennec meurt à l’âge de 45 ans. Il décède de phtisie, ce qui est particulièrement ironique pour un homme qui a passé la plus grande partie de sa vie à étudier les maladies pulmonaires. Quelques années plus tôt, il avait inventé le pectoriloque, une feuille de papier roulée qui, une fois apposée sur le thorax du malade, lui permettait de bien entendre le bruit de son coeur. Une fois perfectionnée, son invention avait pris le nom de stéthoscope.
Voir aussi : Histoire de la Médecine
1830
3 août
Charles X abdique
Retranché à Saint-Cloud depuis le 29 juillet alors qu’un nouveau régime se met en place avec un gouvernement provisoire constitué de cinq membres auxquels s’ajoute La Fayette à la tête de la Garde nationale, Charles X admet sa défaite. N’ayant pas fait les concessions qu’avait faites son frère Louis XVIII, Charles X paie son attachement à un régime et des conceptions politiques anachroniques.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Trois glorieuses - La Fayette - Saint-Cloud - Histoire de la Politique
1958
3 août
Le Nautilus sous le Pôle Nord
Le premier sous-marin à propulsion nucléaire, nommé "Nautilus" (comme dans le roman de Jules Verne), navigue sous la glace de l'Arctique et passe sous le pôle Nord. Il réalise ainsi la première liaison sous-marine entre l'océan Pacifique et l'océan Atlantique. Le "Nautilus" est un sous-marin révolutionnaire. Lancé par les Américains en 1954, il mesure 97 mètres de long et pèse plus de 3 180 tonnes et est capable de franchir la distance de 60 000 milles à la vitesse de 20 noeuds sans remonter à la surface.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Sous-marin - Histoire du Pôle Nord - Histoire de la Mer
1968
3 août
"Messe pour le temps présent" est présentée au festival d’Avignon
Invité par Jean Vilar, Maurice Béjart présente sa chorégraphie "Messe pour le temps présent" dans la cour d’honneur du Palais des Papes. Durant les neufs épisodes où les danseurs sont vêtus des tenues du quotidien, cette "Messe" est ponctuée d’extraits du Cantique des cantiques, de Satipatthâna-Sutra et d’"Ainsi parlait Zarathoustra" et de la composition originale de Pierre Henry. Celui-ci bénéficie du succès de Maurice Béjart et la musique concrète atteint les foules pour la première fois. Les "Jerks électroniques" deviennent ainsi l’œuvre de musique savante la plus vendue pendant plusieurs mois.
Voir aussi : Histoire d'Avignon - Béjart - Histoire de la Danse - Histoire de la Musique classique
1992
3 août
L'ONU condamne la "purification ethnique" en Bosnie
Le Conseil de sécurité de l'ONU dénonce l'installation de camps par les Serbes pour les prisonniers croates et musulmans. Quelques jours plus tôt, la presse américaine avait fait état de "camps de la mort" en Bosnie-Herzégovine et la Croix-Rouge s'était vu interdire l'accès à ces sites. La guerre civile a éclaté entre les Serbes, les Croates et les Musulmans, après que la Bosnie-Herzégovine a proclamé son indépendance. Après l'intervention des casques bleus, le cessez-le-feu sera proclamé en octobre 1995, le conflit ayant fait près de 300 000 victimes.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Guerre de Yougoslavie - Génocide - Histoire de la Yougoslavie - Histoire des Guerres
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La paix des Dames, ou paix de Cambrai, met fin à la deuxième guerre entre les deux souverains François Ier et Charles Quint, François Ier n'ayant pas respecté tous les termes du Traité de Madrid (1526).
La paix est signée à Cambrai le 5 août 1529 en l'hôtel Saint-Pol qui appartenait à Marie de Luxembourg. François Ier renonce à ses prétentions italiennes et récupère la Bourgogne, mais il cède l’Artois et les Flandres.
La paix des Dames est signée par Louise de Savoie (mère du roi François Ier) et Marguerite d’Autriche (tante de l’empereur Charles Quint) et Marie de Luxembourg, en présence du cardinal Louis de Bourbon Vendome.
Pour sceller cette entente, François Ier, veuf depuis plusieurs années, accepte d’épouser Éléonore de Habsbourg, la sœur de l’empereur. En outre, il récupère la Bourgogne mais s’engage encore à renoncer à l’Italie. Enfin, le traité négocie également, en échange d’une énorme rançon, la libération des enfants royaux, François et Henri (futur Henri II), qui étaient maintenus en otages à Madrid comme gage de paix. Mais la rancune du roi de France va conduire une fois de plus à un nouveau conflit, dès 1536.
Louise de Savoie & Marguerite d'Autriche
La paix est signée à Cambrai le 5 août 1529 en l'hôtel Saint-Pol qui appartenait à Marie de Luxembourg. François Ier renonce à ses prétentions italiennes et récupère la Bourgogne, mais il cède l’Artois et les Flandres.
La paix des Dames est signée par Louise de Savoie (mère du roi François Ier) et Marguerite d’Autriche (tante de l’empereur Charles Quint) et Marie de Luxembourg, en présence du cardinal Louis de Bourbon Vendome.
Pour sceller cette entente, François Ier, veuf depuis plusieurs années, accepte d’épouser Éléonore de Habsbourg, la sœur de l’empereur. En outre, il récupère la Bourgogne mais s’engage encore à renoncer à l’Italie. Enfin, le traité négocie également, en échange d’une énorme rançon, la libération des enfants royaux, François et Henri (futur Henri II), qui étaient maintenus en otages à Madrid comme gage de paix. Mais la rancune du roi de France va conduire une fois de plus à un nouveau conflit, dès 1536.
Louise de Savoie & Marguerite d'Autriche
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