EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
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- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
L'événement de la Toungouska est une explosion survenue le 30 juin 1908 vers 7 h 14 en Sibérie centrale, dans la Russie impériale. L'onde de choc, équivalant à plusieurs centaines de fois celle qu'aura généré la bombe d'Hiroshima trente-sept ans plus tard, a détruit la forêt sur un rayon de 20 kilomètres et fait des dégâts jusqu'à une centaine de kilomètres.
Plusieurs hypothèses scientifiques ont été émises sur l'origine du phénomène : météorite, foudre, méthane échappé de conduits volcaniques... L'hypothèse la plus plausible, et aujourd'hui retenue, est celle de l'impact d'un objet céleste (un petit corps du Système solaire de caractéristiques encore inconnues), ayant explosé à une altitude comprise entre 5 et 10 kilomètres. Cela fait de l'événement de la Toungouska la plus grosse explosion connue de l'ère humaine due à la rencontre d'un tel corps avec la Terre.
La première expédition n'a pu intervenir qu'en 1927 et n'a pu trouver de cratère d'impact ni de restes de la météorite. Il existe encore de grandes inconnues sur cet événement : petit astéroïde ou comète, taille de cet objet, puissance de l'explosion, etc.
Dans la matinée du 30 juin 1908 (correspondant au 17 juin du calendrier julien, alors en usage dans la Russie impériale), quelques témoins voient passer une boule de feu dans le ciel sans nuage de la Sibérie centrale. Celle-ci explose à une altitude comprise entre 5 et 10 kilomètres, au-dessus de la rivière Toungouska pierreuse, à 63 km nord-nord-ouest du village de Vanavara (60°20′24″N 102°16′48″E / 60.34, 102.28) à 7 h 14 locale (0 h 14 TU ou 7 h 02 heure locale solaire). Cette explosion est enregistrée, sous forme de séisme de magnitude 4,5 à 5, à 7 h 17 min 11 s, à l'observatoire magnétique d'Irkoutsk, à 1000 km de là.
L’explosion détruisit intégralement la forêt dans un rayon de plus de 20 km, abattant 60 millions d'arbres ; le souffle fit des dégâts sur plus de 100 km et la déflagration fut audible dans un rayon de 1 500 km. De nombreux incendies se déclenchèrent, brûlant des zones forestières pendant plusieurs semaines.
Un vortex de poussières et de cendres se forma et fut entraîné jusqu'en Espagne par la circulation atmosphérique, créant des halos dans la haute atmosphère, qui s'étendirent sur tout le continent. On put observer des couchers de soleil très colorés et une luminosité exceptionnelle en pleine nuit fut constatée pendant plusieurs jours en Europe occidentale, à tel point qu'on pouvait lire un journal de nuit. Les scientifiques pensèrent à l'éruption d'un volcan, comme le Krakatoa en 1883, qui avait injecté d'énormes quantités de poussières dans l'atmosphère, et de ce fait, avait généré des phénomènes lumineux semblables.
Situation et zones d'impact de la météorite de la Toungouska.
(rouge) : forêt détruite (R=20 km) ; (orange) : forts dégâts (R=100 km) ; (dégradé bleu) : bruit de l'explosion (R=1500 km)
La région où s'est produit cet événement fait partie du district d'Évenkie, dans le kraï de Krasnoïarsk en Sibérie centrale (Russie). Elle est sur le plateau de Sibérie centrale et traversée par des affluents du grand fleuve sibérien l'Ienisseï : la Toungouska pierreuse, long de 1865 kilomètres et la Toungouska inférieure, long de 2989 kilomètres. Elle se situe à près d'un millier de kilomètres de la ville d'Irkoutsk et du lac Baïkal. C'est une région de collines recouvertes par la taïga sibérienne. Elle est peu peuplée, principalement par des éleveurs de rennes d'un peuple Toungouse.
L'onde de choc fut enregistrée en Europe occidentale et aux États-Unis qui pensèrent immédiatement à une météorite, mais l'éloignement de la région et les troubles en Russie ne permirent une étude sur place qu'en 1927. Sur les lieux, les scientifiques découvrirent stupéfaits qu'il n'y avait ni cratère, ni trace d'impact, ni débris. Avec l'arrivée de la seconde guerre mondiale, puis de la Guerre froide, seules deux expéditions purent retourner enquêter en 1958 et 1961. On découvrit une multitude de petites sphères de métal et de silicates dispersées dans le sol de la région, ce qui permit d'émettre quelques hypothèses. Une étude américaine en 1993 avança qu'il s'agissait d'un petit noyau cométaire, essentiellement composés de gaz gelés qui ont fondu et explosé entre 6 et 9 km d'altitude, le reste de la matière étant dispersé en une pluie de sphérules.
D'après les estimations, 60 millions d'arbres ont été arrachés par le souffle de l'explosion
Le lac Cheko est un lac d'eau douce, près de la rivière Toungouska pierreuse. Il a une forme d'un rectangle aux coins arrondis d'une longueur de 708 mètres, d'une largeur de 364 mètres et d'une profondeur d'environ 50 mètres. Il est situé à environ 7 kilomètres au nord-ouest de l'épicentre, et son grand-axe est orienté vers cet épicentre. Il semble inconnu avant 1908, et sa première référence cartographique date de 1928. (60° 57′ 50″ N 101° 51′ 36″ E / 60.964, 101.86)
Des spécialistes estiment qu'il pourrait être un cratère d'impact d'un morceau du bolide. Luca Gasperini, géologue italien, a entrepris des études sur les sédiments de ce lac en juillet 1999, et pense que c'est un cratère formé par un impact secondaire dans un marais alluvial.
S'opposant à lui, d'autres spécialistes mettent en avant la forme de ce lac (plutôt elliptique) qui n'est pas analogue aux autres cratères d'impact (bol avec un fond rond et du matériau chaotique tout autour).
La question de la nature de cet objet se pose toujours : petit astéroïde ou comète ? Cet objet est dénommé souvent TCB (Tunguska Cosmic Body ou Corps cosmique de Toungouska), et surnommé parfois Ogdy, nom du dieu du feu des Évenks.
Ses caractéristiques furent d'abord estimées aux alentours de 50 mètres de diamètre et 10 millions de tonnes avant qu'une nouvelle simulation présentée en 2007 par les laboratoires Sandia ne réduisent l'estimation à 62 000 tonnes.
Des études ont été menées en 2007 pour rechercher le parent de cet objet : des similitudes ont été trouvées avec la comète 97P/1906 V2 et avec l'astéroïde (106538) 2000 WK63 (découvert le 26 novembre 2000 par LINEAR).
De nombreuses hypothèses de toutes sortes ont été émises sur ce phénomène mystérieux :
Une météorite d'un kilogramme d'antimatière se serait annihilée lors de son entrée dans l'atmosphère (Clyde Cowan, Chandra R. Atluri et Willard Frank Libby, 1965).
Un minitrou noir (1021 grammes dans un volume correspondant à quelques atomes) aurait pénétré la Terre à la Toungouska et serait ressorti, 12 minutes plus tard dans l'Atlantique Nord (Al Jackson, Mike Ryan, 1973).
Ce serait une boule de foudre d'un kilomètre de diamètre (Anthony Lawton, 1977).
Dix millions de tonnes de méthane se seraient échappés de conduits volcaniques et se seraient embrasés (Wolfgang Kundt, 2001).
Un astéroïde de matière noire (invisible) aurait explosé en altitude (Robert Foot, 2002).
et d'autres, qui relèvent plus de la science-fiction :
Un tir malencontreux du rayon de la mort de Nikola Tesla,
Une explosion nucléaire extraterrestre,
L'écrasement d'une soucoupe volante.
Plusieurs hypothèses scientifiques ont été émises sur l'origine du phénomène : météorite, foudre, méthane échappé de conduits volcaniques... L'hypothèse la plus plausible, et aujourd'hui retenue, est celle de l'impact d'un objet céleste (un petit corps du Système solaire de caractéristiques encore inconnues), ayant explosé à une altitude comprise entre 5 et 10 kilomètres. Cela fait de l'événement de la Toungouska la plus grosse explosion connue de l'ère humaine due à la rencontre d'un tel corps avec la Terre.
La première expédition n'a pu intervenir qu'en 1927 et n'a pu trouver de cratère d'impact ni de restes de la météorite. Il existe encore de grandes inconnues sur cet événement : petit astéroïde ou comète, taille de cet objet, puissance de l'explosion, etc.
Dans la matinée du 30 juin 1908 (correspondant au 17 juin du calendrier julien, alors en usage dans la Russie impériale), quelques témoins voient passer une boule de feu dans le ciel sans nuage de la Sibérie centrale. Celle-ci explose à une altitude comprise entre 5 et 10 kilomètres, au-dessus de la rivière Toungouska pierreuse, à 63 km nord-nord-ouest du village de Vanavara (60°20′24″N 102°16′48″E / 60.34, 102.28) à 7 h 14 locale (0 h 14 TU ou 7 h 02 heure locale solaire). Cette explosion est enregistrée, sous forme de séisme de magnitude 4,5 à 5, à 7 h 17 min 11 s, à l'observatoire magnétique d'Irkoutsk, à 1000 km de là.
L’explosion détruisit intégralement la forêt dans un rayon de plus de 20 km, abattant 60 millions d'arbres ; le souffle fit des dégâts sur plus de 100 km et la déflagration fut audible dans un rayon de 1 500 km. De nombreux incendies se déclenchèrent, brûlant des zones forestières pendant plusieurs semaines.
Un vortex de poussières et de cendres se forma et fut entraîné jusqu'en Espagne par la circulation atmosphérique, créant des halos dans la haute atmosphère, qui s'étendirent sur tout le continent. On put observer des couchers de soleil très colorés et une luminosité exceptionnelle en pleine nuit fut constatée pendant plusieurs jours en Europe occidentale, à tel point qu'on pouvait lire un journal de nuit. Les scientifiques pensèrent à l'éruption d'un volcan, comme le Krakatoa en 1883, qui avait injecté d'énormes quantités de poussières dans l'atmosphère, et de ce fait, avait généré des phénomènes lumineux semblables.
Situation et zones d'impact de la météorite de la Toungouska.
(rouge) : forêt détruite (R=20 km) ; (orange) : forts dégâts (R=100 km) ; (dégradé bleu) : bruit de l'explosion (R=1500 km)
La région où s'est produit cet événement fait partie du district d'Évenkie, dans le kraï de Krasnoïarsk en Sibérie centrale (Russie). Elle est sur le plateau de Sibérie centrale et traversée par des affluents du grand fleuve sibérien l'Ienisseï : la Toungouska pierreuse, long de 1865 kilomètres et la Toungouska inférieure, long de 2989 kilomètres. Elle se situe à près d'un millier de kilomètres de la ville d'Irkoutsk et du lac Baïkal. C'est une région de collines recouvertes par la taïga sibérienne. Elle est peu peuplée, principalement par des éleveurs de rennes d'un peuple Toungouse.
L'onde de choc fut enregistrée en Europe occidentale et aux États-Unis qui pensèrent immédiatement à une météorite, mais l'éloignement de la région et les troubles en Russie ne permirent une étude sur place qu'en 1927. Sur les lieux, les scientifiques découvrirent stupéfaits qu'il n'y avait ni cratère, ni trace d'impact, ni débris. Avec l'arrivée de la seconde guerre mondiale, puis de la Guerre froide, seules deux expéditions purent retourner enquêter en 1958 et 1961. On découvrit une multitude de petites sphères de métal et de silicates dispersées dans le sol de la région, ce qui permit d'émettre quelques hypothèses. Une étude américaine en 1993 avança qu'il s'agissait d'un petit noyau cométaire, essentiellement composés de gaz gelés qui ont fondu et explosé entre 6 et 9 km d'altitude, le reste de la matière étant dispersé en une pluie de sphérules.
D'après les estimations, 60 millions d'arbres ont été arrachés par le souffle de l'explosion
Le lac Cheko est un lac d'eau douce, près de la rivière Toungouska pierreuse. Il a une forme d'un rectangle aux coins arrondis d'une longueur de 708 mètres, d'une largeur de 364 mètres et d'une profondeur d'environ 50 mètres. Il est situé à environ 7 kilomètres au nord-ouest de l'épicentre, et son grand-axe est orienté vers cet épicentre. Il semble inconnu avant 1908, et sa première référence cartographique date de 1928. (60° 57′ 50″ N 101° 51′ 36″ E / 60.964, 101.86)
Des spécialistes estiment qu'il pourrait être un cratère d'impact d'un morceau du bolide. Luca Gasperini, géologue italien, a entrepris des études sur les sédiments de ce lac en juillet 1999, et pense que c'est un cratère formé par un impact secondaire dans un marais alluvial.
S'opposant à lui, d'autres spécialistes mettent en avant la forme de ce lac (plutôt elliptique) qui n'est pas analogue aux autres cratères d'impact (bol avec un fond rond et du matériau chaotique tout autour).
La question de la nature de cet objet se pose toujours : petit astéroïde ou comète ? Cet objet est dénommé souvent TCB (Tunguska Cosmic Body ou Corps cosmique de Toungouska), et surnommé parfois Ogdy, nom du dieu du feu des Évenks.
Ses caractéristiques furent d'abord estimées aux alentours de 50 mètres de diamètre et 10 millions de tonnes avant qu'une nouvelle simulation présentée en 2007 par les laboratoires Sandia ne réduisent l'estimation à 62 000 tonnes.
Des études ont été menées en 2007 pour rechercher le parent de cet objet : des similitudes ont été trouvées avec la comète 97P/1906 V2 et avec l'astéroïde (106538) 2000 WK63 (découvert le 26 novembre 2000 par LINEAR).
De nombreuses hypothèses de toutes sortes ont été émises sur ce phénomène mystérieux :
Une météorite d'un kilogramme d'antimatière se serait annihilée lors de son entrée dans l'atmosphère (Clyde Cowan, Chandra R. Atluri et Willard Frank Libby, 1965).
Un minitrou noir (1021 grammes dans un volume correspondant à quelques atomes) aurait pénétré la Terre à la Toungouska et serait ressorti, 12 minutes plus tard dans l'Atlantique Nord (Al Jackson, Mike Ryan, 1973).
Ce serait une boule de foudre d'un kilomètre de diamètre (Anthony Lawton, 1977).
Dix millions de tonnes de méthane se seraient échappés de conduits volcaniques et se seraient embrasés (Wolfgang Kundt, 2001).
Un astéroïde de matière noire (invisible) aurait explosé en altitude (Robert Foot, 2002).
et d'autres, qui relèvent plus de la science-fiction :
Un tir malencontreux du rayon de la mort de Nikola Tesla,
Une explosion nucléaire extraterrestre,
L'écrasement d'une soucoupe volante.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
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1 juillet
Auguste tribun à vie
Octave, le fils adoptif de César et héritier de l'Empire romain, qui a pris le nom d'Auguste signifiant "sacré", se fait attribuer le pouvoir tribunitien à vie. Il obtient ainsi l'immunité et le droit de veto sur toutes les décisions et actions des magistrats. Par la suite, il renforce son imperium proconsulaire en l'étendant sur tout l'Empire, s'octroyant le pouvoir sur tous les organes de l'Etat. Il peut aussi conserver à Rome des cohortes prétoriennes, unités d'élite de l'armée romaine. Ainsi, Auguste ne cesse d'accumuler les pouvoirs depuis le début de son principat (-27) et acquiert progressivement une autorité absolue.
Voir aussi : Sacre - Histoire de Rome - Auguste - Octave - Histoire de la Rome antique
1690
1 juillet
La bataille de la Boyne
Guillaume III anéantit les troupes irlandaises de Jacques II près du fleuve de la Boyne. Ce dernier avait restitué leurs terres aux Catholiques irlandais et s’étaient entouré d’une armée de Jacobites. Cette victoire entraînera la chute des partisans des Stuarts. Finalement, le traité de Limerick protègera provisoirement les Catholiques de l’oppression protestante.
Voir aussi : Bataille - Catholiques - Guillaume III - Jacques II - Traité de Limerick - Histoire de la Chrétienté
1766
1 juillet
Le Chevalier de la Barre est exécuté
Le chevalier de La Barre a le poing coupé, la langue arrachée avant de se faire décapiter et d’être jeté au bûcher. Il paye ainsi un blasphème qui a consisté en une mutilation de crucifix, acte qu’il n’a d’ailleurs certainement pas commis. En effet, le jeune homme de dix-neuf ans possédait ce jour là un solide alibi. Mais les preuves sont ailleurs : il ne s’est pas dévêtu la tête au passage d’une procession et possède trois ouvrages interdits, dont le "Dictionnaire philosophique" de Voltaire. Ce dernier, comme l’ensemble des Lumières, dénoncera cette accusation, au point qu’il devra fuir pour échapper à une arrestation. Son ouvrage brûlera d’ailleurs avec le chevalier sur le bûcher. Symbole de l’intolérance religieuse et de la défaillance de la justice du XVIIIème siècle, cette affaire est l’un des dernier procès pour blasphème en France. La Révolution approche et elle réhabilitera de La Barre en 1793.
Voir aussi : Procès - Affaire - Voltaire - Histoire des Scandales politiques
1863
1 juillet
La bataille de Gettysburg éclate
Après les deux offensives nordistes lancées en Virginie, le général sudiste Robert Lee décide d’envahir la Pennsylvanie. Arrivée non loin de Gettysburg, il aperçoit une division de l’armée du Potomac, alors commandée par le général Meade. L’affrontement est inévitable. Durant les deux premiers jours de la bataille, les troupes de Lee et de ses généraux Longstreet, Ewell et Hill ont l’avantage. Au bout du troisième jour, les troupes nordistes parviennent à casser l’offensive des confédérés. La situation s’inverse et oblige les sudistes à se retirer en Virginie. Dès lors, toute nouvelle offensive s’avèrera impossible. Les défenses des confédérés s’affaibliront de plus en plus. La bataille de Gettysburg est considérée comme la plus meurtrière de la guerre de Sécession.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Robert Lee - Armée du Potomac - Histoire des Guerres
1867
1 juillet
Entrée en vigueur de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique
La confédération canadienne est mise en place par le Parlement britannique. Le statut du Canada n’est pas modifié, il reste sous la domination de la Couronne mais cette dernière confie l’autorité à un gouvernement fédéral. La confédération regroupe alors Québec, Ontario, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick. Désormais dominion, le Canada se verra plus tard ajouter le Manitoba, la Colombie-Britannique et l’Île-du-Prince-Édouard, grâce notamment à John MacDonald. Par ailleurs, l’Acte sera rapatrié en 1982 par Trudeau pour subir quelques modifications et assurer une autonomie totale au pays. Cette date deviendra le jour de la fête nationale du Canada.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Histoire du Québec - Histoire de la Colombie-Britannique - Histoire de l'Etat
1901
1 juillet
Vote de la loi sur les associations
La loi sur les associations à but non lucratif est adoptée. Désormais toute association doit être déclarée si elle veut jouir de ses droits juridiques. L'article 13 de la loi dite de "1901" n'autorise pas les congrégations religieuses à se former en associations. Elles doivent adresser leur demande au ministre de l'Intérieur qui la transmet après instruction au Conseil d'Etat.
Voir aussi : Loi - Histoire de la Justice
1903
1 juillet
Départ du premier Tour de France
60 coureurs prennent le départ du Tour de France à Paris. Organisé par le journal sportif "l'Auto", que dirige Henri Desgrange, le tour se déroule en six étapes de Paris à Paris via Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes. L'arrivée le 18, consacrera le cycliste Maurice Garin qui remportera l'étape, et le tour, avec trois heures d'avance sur ses concurrents. Sur les 60 cyclistes présents au départ seuls 20 franchiront la ligne d'arrivée.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Henri Desgrange - L'Auto - Histoire du Cyclisme
1905
1 juillet
Einstein publie sa théorie de la relativité restreinte
Installé à Zurich depuis 1896, le physicien d'origine allemande Albert Einstein publie dans la revue scientifique "Les Annales de physique" (Annalen der Physik) un article qui va révolutionner la physique moderne : "Électrodynamique des corps en mouvement". À 26 ans, Einstein sort la physique de l’impasse en conciliant les théories électromagnétiques de Maxwell et les théories mécaniques de Newton. Il pose deux conditions précises : la vitesse de la lumière est constante dans le vide et les lois de la physique sont valables dans un milieu inertiel (sans accélération ni changement de direction). Il démontre alors que l’espace et le temps dépendent de chaque milieu inertiel. Autrement dit, deux individus placés dans des milieux inertiels différents n’auront pas la même conception du temps et de l’espace. Il montrera un peu plus tard que la relativité restreinte a pour principe fondamental la relation entre la masse et l'énergie (E=mc²).
Voir aussi : Einstein - Relativité - Histoire de la Physique
1911
1 juillet
Episode de la cannonière "Panther"
Point crucial dans les tensions qui mèneront à la Première Guerre mondiale, les rivalités coloniales provoquent une crise aiguë. L’Allemagne envoie la canonnière "Panther" dans le port d’Agadir officiellement pour protéger ses ressortissants. L’envoi de ce bateau armé est un signe vers la France qui soutient le sultan Moulay Hafiz face à une révolte berbère. Les deux puissances européennes ont des vues sur le Maroc et l’Allemagne voit d’un mauvais œil une présence militaire renforcée, et donc une influence accrue, de la France. L’intervention du Royaume-Uni en faveur de la France souligne la puissance de l’Entente cordiale et chacun se prépare alors à la guerre. Finalement, en prise avec des difficultés économiques, l’Allemagne fait machine arrière à l’automne.
Voir aussi : Révolte - Histoire d'Agadir - Entente cordiale - Maroc - Histoire de la Première Guerre mondiale
1916
1 juillet
Début de la bataille de la Somme
Après une semaine de bombardement des lignes allemandes, les soldats britanniques partent à l’attaque de l’ennemi. C'est le premier jour d’une bataille qui durera jusqu'au 18 novembre et symbolisera l’horreur et l’apparente vanité de la guerre : près de 20 000 soldats britanniques sont tués dans la journée, pour une avancée des alliés d’au maximum dix kilomètres en dix jours. En cinq mois, le terrain de bataille totalisera plus d'un million de victimes, tous camps confondus, pour un résultat insignifiant.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des grandes batailles - Histoire de la Première Guerre mondiale
1925
1 juillet
Mort d'Erik Satie
L’œuvre avant-gardiste d’Erik Satie est orpheline. Compositeur connu autant pour son humour que pour des œuvres plus sérieuses telles que les "Gymnopédies" et "La mort de Socrate", il fut aussi décrié qu’influent pour la musique moderne. Renvoyé du Conservatoire pour absentéisme et une supposée incompétence, il a souvent joué dans des cabarets comme Le Chat noir, mais a également été interprété par de grands pianistes.
Voir aussi : Histoire de la Musique classique
1944
1 juillet
Conférence de Bretton Woods
Du 1er au 22 juillet se tient la conférence monétaire internationale de Bretton Woods dans le New Hampshire, aux Etats-Unis. La France, représentée par Pierre Mendès France, fait partie des 44 pays participants. Tous sont en guerre contre les puissance de l'Axe, l'Allemagne, l'Italie et le Japon. A l'issue de la rencontre, deux institutions internationales seront créées : le Fond Monétaire International (FMI) et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) ou Banque mondiale. Elles ont pour objectif d'assurer la reconstruction et le développement économiques du monde après la guerre. De plus, avec l'adoption du système du "Gold Exchange Standard" (l'étalon de change-or), le dollar est instauré comme monnaie de référence et sa valeur est définie sur celle de l'or.
Voir aussi : Histoire de la BIRD - Histoire de Bretton Woods - Histoire du FMI - Fonds Monétaire International - Histoire de l'Economie
1964
1 juillet
Ella en duo avec les cigales d'Antibes-Juan-les-Pins
Alors qu’Ella Fitzgerald interprète « Mack the Knife » au festival d'Antibes-Juan-les-Pins à l’été 1964, le bruit des cigales est assez puissant pour perturber la représentation. Elle décide alors de répondre aux insectes qui couvrent sa voix et se lance dans une improvisation reposant sur le rythme proposé par les insectes. Sur l’enregistrement du concert, ce passage est dénommé « The Cricket Song ».
Voir aussi : Festival - Ella Fitzgerald - Histoire du Jazz
1979
1 juillet
La musique dans la poche grâce à Sony
Sony lance le « walkman », concept révolutionnaire qui permet d’écouter de la musique où que l’on soit, sans entraver nos mouvements ni importuner autrui. Masaru Ibuka et Akio Morita sont à l’origine de ce projet qui repose sur la compacité de la cassette audio et surtout sur les écouteurs. Le concept sera par la suite repris avec le cd puis avec la mémoire numérique via les baladeurs mp3.
Voir aussi : Histoire de Sony - Baladeur - Histoire des Loisirs
1987
1 juillet
L’Acte unique européen entre en vigueur
Signé en février 1986, le traité de l’Acte unique européen entre en vigueur. Il apporte des modifications au traité de Rome, et donc, à la Communauté économique européenne (CEE). Son objectif est en fait d’accélérer la mise en place du marché intérieur, dont l’achèvement est prévu pour décembre 1992. Il est, pour cela, nécessaire de renforcer les pouvoirs des institutions européennes (Conseil, Parlement, Commission) et d’élargir leurs domaines de compétence à l’environnement, à la politique étrangère et à la recherche technologique.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire de la CEE - Histoire de la Construction européenne
1992
1 juillet
Entrée en vigeur du permis à points
Instauré par la loi du 10 juillet 1989, le permis à points entre en application. Il vise à responsabiliser les automobilistes grâce à un système de points allant de 1 à 6. Le conducteur perd un ou plusieurs de ses points, après décision de justice, selon la gravité de l'infraction. Quand il ne lui reste plus aucun point son permis est annulé. Cette nouvelle réglementation suscite la colère des routiers qui manifestent partout en France et organisent des barrages sur les routes des vacances. Etabli à 6 point, le permis sera porté à 12 le 1er décembre.
Voir aussi : Histoire de la Justice
1997
1 juillet
Restitution de Hong Kong à la Chine
Le territoire chinois, sous administration britannique depuis 99 ans, est rattaché à la République Populaire de Chine. A minuit, Hong Kong devient une "région administrative spéciale". Certains aspects de l'ancienne colonie britannique sont préservés tels que le port-franc et un système d'économie capitaliste, avec liberté dans les transferts de capitaux et politique monétaire autonome.
Voir aussi : Histoire de la Décolonisation
2004
1 juillet
L’exploration de Saturne
La sonde Cassini-Huygens atteint sa destination : Saturne. Lancée en 1997, elle se place enfin en orbite, non s’en avoir fournit quelques informations importantes durant son long voyage, notamment sur Jupiter. La sonde spatiale a pour mission d’étudier Saturne et son environnement, notamment la lune Phoebe, le satellite Titan et la structure des anneaux de la planète. Elle se compose de deux modules : Cassini, pour l’exploration du système saturnien et Huygens, pour étudier l’atmosphère de Titan, principal satellite de Saturne. En décembre 2004, les deux modules se sépareront. Le 14 janvier 2005, le module Huygens plongera comme prévu dans l’atmosphère de Titan, tandis que Cassini s’en approchera à 65 000 km. La mission s’achèvera en 2008.
Voir aussi : Histoire de la Lune - Satellite - Histoire de Jupiter - Cassini - Histoire de Saturne - Histoire de l'Astronomie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
1 juillet
Auguste tribun à vie
Octave, le fils adoptif de César et héritier de l'Empire romain, qui a pris le nom d'Auguste signifiant "sacré", se fait attribuer le pouvoir tribunitien à vie. Il obtient ainsi l'immunité et le droit de veto sur toutes les décisions et actions des magistrats. Par la suite, il renforce son imperium proconsulaire en l'étendant sur tout l'Empire, s'octroyant le pouvoir sur tous les organes de l'Etat. Il peut aussi conserver à Rome des cohortes prétoriennes, unités d'élite de l'armée romaine. Ainsi, Auguste ne cesse d'accumuler les pouvoirs depuis le début de son principat (-27) et acquiert progressivement une autorité absolue.
Voir aussi : Sacre - Histoire de Rome - Auguste - Octave - Histoire de la Rome antique
1690
1 juillet
La bataille de la Boyne
Guillaume III anéantit les troupes irlandaises de Jacques II près du fleuve de la Boyne. Ce dernier avait restitué leurs terres aux Catholiques irlandais et s’étaient entouré d’une armée de Jacobites. Cette victoire entraînera la chute des partisans des Stuarts. Finalement, le traité de Limerick protègera provisoirement les Catholiques de l’oppression protestante.
Voir aussi : Bataille - Catholiques - Guillaume III - Jacques II - Traité de Limerick - Histoire de la Chrétienté
1766
1 juillet
Le Chevalier de la Barre est exécuté
Le chevalier de La Barre a le poing coupé, la langue arrachée avant de se faire décapiter et d’être jeté au bûcher. Il paye ainsi un blasphème qui a consisté en une mutilation de crucifix, acte qu’il n’a d’ailleurs certainement pas commis. En effet, le jeune homme de dix-neuf ans possédait ce jour là un solide alibi. Mais les preuves sont ailleurs : il ne s’est pas dévêtu la tête au passage d’une procession et possède trois ouvrages interdits, dont le "Dictionnaire philosophique" de Voltaire. Ce dernier, comme l’ensemble des Lumières, dénoncera cette accusation, au point qu’il devra fuir pour échapper à une arrestation. Son ouvrage brûlera d’ailleurs avec le chevalier sur le bûcher. Symbole de l’intolérance religieuse et de la défaillance de la justice du XVIIIème siècle, cette affaire est l’un des dernier procès pour blasphème en France. La Révolution approche et elle réhabilitera de La Barre en 1793.
Voir aussi : Procès - Affaire - Voltaire - Histoire des Scandales politiques
1863
1 juillet
La bataille de Gettysburg éclate
Après les deux offensives nordistes lancées en Virginie, le général sudiste Robert Lee décide d’envahir la Pennsylvanie. Arrivée non loin de Gettysburg, il aperçoit une division de l’armée du Potomac, alors commandée par le général Meade. L’affrontement est inévitable. Durant les deux premiers jours de la bataille, les troupes de Lee et de ses généraux Longstreet, Ewell et Hill ont l’avantage. Au bout du troisième jour, les troupes nordistes parviennent à casser l’offensive des confédérés. La situation s’inverse et oblige les sudistes à se retirer en Virginie. Dès lors, toute nouvelle offensive s’avèrera impossible. Les défenses des confédérés s’affaibliront de plus en plus. La bataille de Gettysburg est considérée comme la plus meurtrière de la guerre de Sécession.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Robert Lee - Armée du Potomac - Histoire des Guerres
1867
1 juillet
Entrée en vigueur de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique
La confédération canadienne est mise en place par le Parlement britannique. Le statut du Canada n’est pas modifié, il reste sous la domination de la Couronne mais cette dernière confie l’autorité à un gouvernement fédéral. La confédération regroupe alors Québec, Ontario, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick. Désormais dominion, le Canada se verra plus tard ajouter le Manitoba, la Colombie-Britannique et l’Île-du-Prince-Édouard, grâce notamment à John MacDonald. Par ailleurs, l’Acte sera rapatrié en 1982 par Trudeau pour subir quelques modifications et assurer une autonomie totale au pays. Cette date deviendra le jour de la fête nationale du Canada.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Histoire du Québec - Histoire de la Colombie-Britannique - Histoire de l'Etat
1901
1 juillet
Vote de la loi sur les associations
La loi sur les associations à but non lucratif est adoptée. Désormais toute association doit être déclarée si elle veut jouir de ses droits juridiques. L'article 13 de la loi dite de "1901" n'autorise pas les congrégations religieuses à se former en associations. Elles doivent adresser leur demande au ministre de l'Intérieur qui la transmet après instruction au Conseil d'Etat.
Voir aussi : Loi - Histoire de la Justice
1903
1 juillet
Départ du premier Tour de France
60 coureurs prennent le départ du Tour de France à Paris. Organisé par le journal sportif "l'Auto", que dirige Henri Desgrange, le tour se déroule en six étapes de Paris à Paris via Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes. L'arrivée le 18, consacrera le cycliste Maurice Garin qui remportera l'étape, et le tour, avec trois heures d'avance sur ses concurrents. Sur les 60 cyclistes présents au départ seuls 20 franchiront la ligne d'arrivée.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Henri Desgrange - L'Auto - Histoire du Cyclisme
1905
1 juillet
Einstein publie sa théorie de la relativité restreinte
Installé à Zurich depuis 1896, le physicien d'origine allemande Albert Einstein publie dans la revue scientifique "Les Annales de physique" (Annalen der Physik) un article qui va révolutionner la physique moderne : "Électrodynamique des corps en mouvement". À 26 ans, Einstein sort la physique de l’impasse en conciliant les théories électromagnétiques de Maxwell et les théories mécaniques de Newton. Il pose deux conditions précises : la vitesse de la lumière est constante dans le vide et les lois de la physique sont valables dans un milieu inertiel (sans accélération ni changement de direction). Il démontre alors que l’espace et le temps dépendent de chaque milieu inertiel. Autrement dit, deux individus placés dans des milieux inertiels différents n’auront pas la même conception du temps et de l’espace. Il montrera un peu plus tard que la relativité restreinte a pour principe fondamental la relation entre la masse et l'énergie (E=mc²).
Voir aussi : Einstein - Relativité - Histoire de la Physique
1911
1 juillet
Episode de la cannonière "Panther"
Point crucial dans les tensions qui mèneront à la Première Guerre mondiale, les rivalités coloniales provoquent une crise aiguë. L’Allemagne envoie la canonnière "Panther" dans le port d’Agadir officiellement pour protéger ses ressortissants. L’envoi de ce bateau armé est un signe vers la France qui soutient le sultan Moulay Hafiz face à une révolte berbère. Les deux puissances européennes ont des vues sur le Maroc et l’Allemagne voit d’un mauvais œil une présence militaire renforcée, et donc une influence accrue, de la France. L’intervention du Royaume-Uni en faveur de la France souligne la puissance de l’Entente cordiale et chacun se prépare alors à la guerre. Finalement, en prise avec des difficultés économiques, l’Allemagne fait machine arrière à l’automne.
Voir aussi : Révolte - Histoire d'Agadir - Entente cordiale - Maroc - Histoire de la Première Guerre mondiale
1916
1 juillet
Début de la bataille de la Somme
Après une semaine de bombardement des lignes allemandes, les soldats britanniques partent à l’attaque de l’ennemi. C'est le premier jour d’une bataille qui durera jusqu'au 18 novembre et symbolisera l’horreur et l’apparente vanité de la guerre : près de 20 000 soldats britanniques sont tués dans la journée, pour une avancée des alliés d’au maximum dix kilomètres en dix jours. En cinq mois, le terrain de bataille totalisera plus d'un million de victimes, tous camps confondus, pour un résultat insignifiant.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des grandes batailles - Histoire de la Première Guerre mondiale
1925
1 juillet
Mort d'Erik Satie
L’œuvre avant-gardiste d’Erik Satie est orpheline. Compositeur connu autant pour son humour que pour des œuvres plus sérieuses telles que les "Gymnopédies" et "La mort de Socrate", il fut aussi décrié qu’influent pour la musique moderne. Renvoyé du Conservatoire pour absentéisme et une supposée incompétence, il a souvent joué dans des cabarets comme Le Chat noir, mais a également été interprété par de grands pianistes.
Voir aussi : Histoire de la Musique classique
1944
1 juillet
Conférence de Bretton Woods
Du 1er au 22 juillet se tient la conférence monétaire internationale de Bretton Woods dans le New Hampshire, aux Etats-Unis. La France, représentée par Pierre Mendès France, fait partie des 44 pays participants. Tous sont en guerre contre les puissance de l'Axe, l'Allemagne, l'Italie et le Japon. A l'issue de la rencontre, deux institutions internationales seront créées : le Fond Monétaire International (FMI) et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) ou Banque mondiale. Elles ont pour objectif d'assurer la reconstruction et le développement économiques du monde après la guerre. De plus, avec l'adoption du système du "Gold Exchange Standard" (l'étalon de change-or), le dollar est instauré comme monnaie de référence et sa valeur est définie sur celle de l'or.
Voir aussi : Histoire de la BIRD - Histoire de Bretton Woods - Histoire du FMI - Fonds Monétaire International - Histoire de l'Economie
1964
1 juillet
Ella en duo avec les cigales d'Antibes-Juan-les-Pins
Alors qu’Ella Fitzgerald interprète « Mack the Knife » au festival d'Antibes-Juan-les-Pins à l’été 1964, le bruit des cigales est assez puissant pour perturber la représentation. Elle décide alors de répondre aux insectes qui couvrent sa voix et se lance dans une improvisation reposant sur le rythme proposé par les insectes. Sur l’enregistrement du concert, ce passage est dénommé « The Cricket Song ».
Voir aussi : Festival - Ella Fitzgerald - Histoire du Jazz
1979
1 juillet
La musique dans la poche grâce à Sony
Sony lance le « walkman », concept révolutionnaire qui permet d’écouter de la musique où que l’on soit, sans entraver nos mouvements ni importuner autrui. Masaru Ibuka et Akio Morita sont à l’origine de ce projet qui repose sur la compacité de la cassette audio et surtout sur les écouteurs. Le concept sera par la suite repris avec le cd puis avec la mémoire numérique via les baladeurs mp3.
Voir aussi : Histoire de Sony - Baladeur - Histoire des Loisirs
1987
1 juillet
L’Acte unique européen entre en vigueur
Signé en février 1986, le traité de l’Acte unique européen entre en vigueur. Il apporte des modifications au traité de Rome, et donc, à la Communauté économique européenne (CEE). Son objectif est en fait d’accélérer la mise en place du marché intérieur, dont l’achèvement est prévu pour décembre 1992. Il est, pour cela, nécessaire de renforcer les pouvoirs des institutions européennes (Conseil, Parlement, Commission) et d’élargir leurs domaines de compétence à l’environnement, à la politique étrangère et à la recherche technologique.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire de la CEE - Histoire de la Construction européenne
1992
1 juillet
Entrée en vigeur du permis à points
Instauré par la loi du 10 juillet 1989, le permis à points entre en application. Il vise à responsabiliser les automobilistes grâce à un système de points allant de 1 à 6. Le conducteur perd un ou plusieurs de ses points, après décision de justice, selon la gravité de l'infraction. Quand il ne lui reste plus aucun point son permis est annulé. Cette nouvelle réglementation suscite la colère des routiers qui manifestent partout en France et organisent des barrages sur les routes des vacances. Etabli à 6 point, le permis sera porté à 12 le 1er décembre.
Voir aussi : Histoire de la Justice
1997
1 juillet
Restitution de Hong Kong à la Chine
Le territoire chinois, sous administration britannique depuis 99 ans, est rattaché à la République Populaire de Chine. A minuit, Hong Kong devient une "région administrative spéciale". Certains aspects de l'ancienne colonie britannique sont préservés tels que le port-franc et un système d'économie capitaliste, avec liberté dans les transferts de capitaux et politique monétaire autonome.
Voir aussi : Histoire de la Décolonisation
2004
1 juillet
L’exploration de Saturne
La sonde Cassini-Huygens atteint sa destination : Saturne. Lancée en 1997, elle se place enfin en orbite, non s’en avoir fournit quelques informations importantes durant son long voyage, notamment sur Jupiter. La sonde spatiale a pour mission d’étudier Saturne et son environnement, notamment la lune Phoebe, le satellite Titan et la structure des anneaux de la planète. Elle se compose de deux modules : Cassini, pour l’exploration du système saturnien et Huygens, pour étudier l’atmosphère de Titan, principal satellite de Saturne. En décembre 2004, les deux modules se sépareront. Le 14 janvier 2005, le module Huygens plongera comme prévu dans l’atmosphère de Titan, tandis que Cassini s’en approchera à 65 000 km. La mission s’achèvera en 2008.
Voir aussi : Histoire de la Lune - Satellite - Histoire de Jupiter - Cassini - Histoire de Saturne - Histoire de l'Astronomie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La bataille de la Somme fut l’une des confrontations les plus sanglantes de la Première Guerre mondiale. Les forces britanniques et françaises tentèrent de percer à travers les lignes allemandes fortifiées sur une ligne nord-sud de 45 km proche de la Somme, au nord de la France, dans un triangle entre les villes d'Albert du côté britannique, Péronne et Bapaume.
Il s'agit de l'une des batailles les plus meurtrières de l'histoire humaine (hors victimes civiles), avec parmi les belligérants environ 1 060 000 victimes, dont environ 442 000 morts ou disparus.
La première journée de cette bataille, le 1er juillet 1916, détient le triste record de la journée la plus sanglante pour l'armée britannique, avec 57 470 victimes dont 19 240 morts. La bataille prit fin le 18 novembre 1916.
Pour la première fois, un film de propagande, La Bataille de la Somme, a saisi une grande partie des horreurs de la guerre moderne en incluant des images issues des premiers jours de la bataille. Ces événements furent couverts par des photographes et peintres, dont François Flameng peintre officiel des armées dont les nombreux croquis et dessins de ces événements parurent dans la revue L'Illustration.
La décision de lancer une offensive en Flandre est prise à la conférence de Chantilly le 6 décembre 1915. Mais en janvier, Joffre obtient un changement pour la Picardie car à l'arrière, particulièrement dans les milieux politiques, on criait au scandale en pensant que des troupes « se reposaient ».
Lorsque l'armée allemande lance son offensive sur Verdun, le 21 février 1916, le commandant en chef britannique propose de venir aider son allié. Les chefs militaires français décident qu'ils peuvent faire face sans cet appui tout en demandant un soulagement par une attaque ailleurs sur le front.
En 1916, l’armée britannique en France manquait d’expérience, sa partie professionnelle, six divisions, ayant été éliminée. La plus grande partie de ses effectifs était composée de volontaires des forces territoriales et de la nouvelle armée de Kitchener. Les officiers avaient été promus rapidement et manquaient à la fois de formation et d’expérience. Haig lui-même avait obtenu une promotion éclair.
L’aviation alliée venait de surmonter le fléau Fokker et avait même acquis une supériorité, ce qui lui permettait d'abattre les ballons et de disposer d'une bien meilleure force de reconnaissance. Ce n’est qu’en septembre que l’introduction de nouveaux avions rendit aux Allemands la maîtrise du ciel.
Troupes anglaises du 2nd Battalion (Gordon Highlanders, 20th Brigade, British 7th Division) traversant le « no man's land », près de Mametz le 1er juillet 1916, au début de la bataille de la Somme.
Les Allemands occupent presque partout des hauteurs. Leur front se compose :
d'une forte première position, avec des tranchées de première ligne, d'appui et de réserve, ainsi qu'un labyrinthe d'abris profonds comportant d'ailleurs tout le confort moderne ;
d'une deuxième ligne intermédiaire, moins forte, protégeant des batteries de campagne ;
enfin, un peu en arrière, d'une deuxième position presque aussi forte que la première.
À l'arrière, se trouvent des bois et des villages « fortifiés » reliés par des boyaux, de façon à former une troisième et même une quatrième ligne de défense, le tout largement bétonné et bénéficiant des qualités de la roche crayeuse qui se coupait facilement et durcissait en séchant.
L'arrière avait été transformé en un gigantesque entrepôt avec ce qui se faisait de mieux pour les routes, le ferroviaire et l'aviation. L'artillerie, y compris des monstres sur voie ferrée de 380 et 400 mm, atteignait des sommets de puissance destructrice.
Route de Pozières, août 1916
Les Français :
La VIe Armée (Fayolle) avec trois corps d'armées (1er, 20e et 35e CA) ;
La Xe Armée (Micheler) avec cinq corps d'armées.
Elles totalisent quatorze divisions en ligne, quatre de réserve et quatre de cavalerie sur un front de 15 kilomètres. L'artillerie aligne 696 pièces de campagne, 732 pièces lourdes, 122 pièces ALGP (artillerie lourde à grande puissance) et 1 100 mortiers de tranchée (avec un approvisionnement de six millions d'obus de 75, deux millions de coup pour la lourde et 400 000 pour l'artillerie de tranchée).
Les Britanniques :
Le groupe d'armées Haig qui comprend :
La IVe armée (Rawlinson) avec cinq corps (8e, 10e, 3e, 15e et 13e CA) ;
La IIIe armée (Allenby) avec un corps d'armée (le 7e) ;
L'armée de Réserve (Gough).
Soit un effectif de 26 divisions en ligne et trois de cavalerie sur un front de 25 kilomètres, avec l'appui de 868 pièces de campagnes et 467 pièces lourdes (respectivement approvisionnées à 2 600 000 et 1 163 000 coups).
Chargement d'un canon britannique de 15 pouces.
Fin de la 1ère partie
Il s'agit de l'une des batailles les plus meurtrières de l'histoire humaine (hors victimes civiles), avec parmi les belligérants environ 1 060 000 victimes, dont environ 442 000 morts ou disparus.
La première journée de cette bataille, le 1er juillet 1916, détient le triste record de la journée la plus sanglante pour l'armée britannique, avec 57 470 victimes dont 19 240 morts. La bataille prit fin le 18 novembre 1916.
Pour la première fois, un film de propagande, La Bataille de la Somme, a saisi une grande partie des horreurs de la guerre moderne en incluant des images issues des premiers jours de la bataille. Ces événements furent couverts par des photographes et peintres, dont François Flameng peintre officiel des armées dont les nombreux croquis et dessins de ces événements parurent dans la revue L'Illustration.
La décision de lancer une offensive en Flandre est prise à la conférence de Chantilly le 6 décembre 1915. Mais en janvier, Joffre obtient un changement pour la Picardie car à l'arrière, particulièrement dans les milieux politiques, on criait au scandale en pensant que des troupes « se reposaient ».
Lorsque l'armée allemande lance son offensive sur Verdun, le 21 février 1916, le commandant en chef britannique propose de venir aider son allié. Les chefs militaires français décident qu'ils peuvent faire face sans cet appui tout en demandant un soulagement par une attaque ailleurs sur le front.
En 1916, l’armée britannique en France manquait d’expérience, sa partie professionnelle, six divisions, ayant été éliminée. La plus grande partie de ses effectifs était composée de volontaires des forces territoriales et de la nouvelle armée de Kitchener. Les officiers avaient été promus rapidement et manquaient à la fois de formation et d’expérience. Haig lui-même avait obtenu une promotion éclair.
L’aviation alliée venait de surmonter le fléau Fokker et avait même acquis une supériorité, ce qui lui permettait d'abattre les ballons et de disposer d'une bien meilleure force de reconnaissance. Ce n’est qu’en septembre que l’introduction de nouveaux avions rendit aux Allemands la maîtrise du ciel.
Troupes anglaises du 2nd Battalion (Gordon Highlanders, 20th Brigade, British 7th Division) traversant le « no man's land », près de Mametz le 1er juillet 1916, au début de la bataille de la Somme.
Les Allemands occupent presque partout des hauteurs. Leur front se compose :
d'une forte première position, avec des tranchées de première ligne, d'appui et de réserve, ainsi qu'un labyrinthe d'abris profonds comportant d'ailleurs tout le confort moderne ;
d'une deuxième ligne intermédiaire, moins forte, protégeant des batteries de campagne ;
enfin, un peu en arrière, d'une deuxième position presque aussi forte que la première.
À l'arrière, se trouvent des bois et des villages « fortifiés » reliés par des boyaux, de façon à former une troisième et même une quatrième ligne de défense, le tout largement bétonné et bénéficiant des qualités de la roche crayeuse qui se coupait facilement et durcissait en séchant.
L'arrière avait été transformé en un gigantesque entrepôt avec ce qui se faisait de mieux pour les routes, le ferroviaire et l'aviation. L'artillerie, y compris des monstres sur voie ferrée de 380 et 400 mm, atteignait des sommets de puissance destructrice.
Route de Pozières, août 1916
Les Français :
La VIe Armée (Fayolle) avec trois corps d'armées (1er, 20e et 35e CA) ;
La Xe Armée (Micheler) avec cinq corps d'armées.
Elles totalisent quatorze divisions en ligne, quatre de réserve et quatre de cavalerie sur un front de 15 kilomètres. L'artillerie aligne 696 pièces de campagne, 732 pièces lourdes, 122 pièces ALGP (artillerie lourde à grande puissance) et 1 100 mortiers de tranchée (avec un approvisionnement de six millions d'obus de 75, deux millions de coup pour la lourde et 400 000 pour l'artillerie de tranchée).
Les Britanniques :
Le groupe d'armées Haig qui comprend :
La IVe armée (Rawlinson) avec cinq corps (8e, 10e, 3e, 15e et 13e CA) ;
La IIIe armée (Allenby) avec un corps d'armée (le 7e) ;
L'armée de Réserve (Gough).
Soit un effectif de 26 divisions en ligne et trois de cavalerie sur un front de 25 kilomètres, avec l'appui de 868 pièces de campagnes et 467 pièces lourdes (respectivement approvisionnées à 2 600 000 et 1 163 000 coups).
Chargement d'un canon britannique de 15 pouces.
Fin de la 1ère partie
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La IIe armée (Fritz von Below) avec trois groupements (von Stein, von Gosler et von Quast) soit huit divisions en ligne et treize de réserve. Ils disposent de 454 canons de campagne et 390 lourds, ce qui représente à peine le tiers de la puissance de feu des alliés, ainsi que de 129 appareils face aux 300 Franco-Britanniques.
Jeune soldat allemand engagé dans la bataille de la Somme, photo de 1916
La préparation d'artillerie, initialement prévue pour cinq jours, débute le 24 juin par des tirs de réglage et de destruction. Elle s'intensifie à partir du 26 par un bombardement général et continu des lignes allemandes. Le 28, l'offensive est reportée de 48 heures à cause du mauvais temps. En une semaine, l'artillerie britannique tire 1 732 873 coups.
Il tombe les premiers jours une moyenne de cinq obus pour chaque soldat allemand.
Le 1er juillet au matin, c'est par un beau temps et clair que commence le bombardement final des alliés. À partir de 6 h 25, les tirs d'artillerie atteignent une cadence de 3 500 coups par minute, produisant un bruit si intense qu'il est perçu jusqu'en Angleterre.
À 7 h 30, au coup de sifflet, l'infanterie britannique franchit les parapets baïonnette au canon et part à l'assaut des tranchées adverses. Les hommes sont lourdement chargés avec plus de 30 kg d'équipement.
Les Allemands les accueillent avec des tirs de mitrailleuses qui les fauchent en masse. Les officiers sont facilement repérables et sont particulièrement visés. On estime à 30 000 le nombre des victimes (tués et blessés) dans les six premières minutes de la bataille. Le 1er juillet 1916 est le jour le plus meurtrier de la Première Guerre mondiale et celui de toute l'histoire militaire britannique. Les Allemands sont stupéfaits de voir les soldats britanniques venir au pas. En fait, le commandement anglais craignait que les troupes perdent le contact en courant et en se dispersant. Persuadé que les défenses allemandes avaient été anéanties par les bombardements, ils ont exigé que les hommes avancent au pas. À midi, l’état-major britannique annule cet ordre, et retient les vagues d’assaut suivantes. Lorsque les Britanniques parviennent aux tranchées allemandes, ils sont trop peu nombreux pour résister à une contre-attaque.
Il y a eu, dans la première journée, 20 000 morts et 40 000 blessés ou disparus anglais sur 320 000 soldats engagés. Certaines unités, comme celle de Terre-Neuve, sont éliminées à 91 %. Les pertes allemandes ont été estimées à 6 000 hommes.
Le 3 juillet, ils consolident leurs positions en s'emparant des bois de Mametz, au sud de Contalmaison : c'est là que plus de 1 000 prisonniers sont cueillis dans un seul fourré.
Un soldat britannique à Ovillers-la-Boisselle, juillet 1916.
En dix jours, la VIe armée française, sur un front de près de vingt kilomètres, avait progressé sur une profondeur qui atteignait en certains points dix kilomètres. Elle était entièrement maîtresse du plateau de Flaucourt qui lui avait été assigné comme objectif et qui constituait la principale défense de Péronne. Elle avait fait 12 000 prisonniers, presque sans pertes, pris 85 canons, 26 minenwerfer, 100 mitrailleuses, un matériel considérable. C'était le plus beau succès obtenu depuis la bataille de la Marne.
Trente-cinq divisions sont retirées du secteur de Verdun pour renforcer le front devant Bapaume.
La dernière semaine de juillet est d'une chaleur lourde et poussiéreuse. Au cours de cette semaine, l'armée Gough, réserve britannique, prend pied dans la forte position de Pozières et reprend aux Allemands, une deuxième fois, le bois Delville et Longueval. Elle échoue, par contre, au cours de combats féroces qui durent pendant plus d'une semaine, sur Guillemont.
La pluie commence à tomber, rendant le champ de bataille boueux.
Le 3 septembre, dès les premières heures de l'attaque, Guillemont est pris.
Le 4, au sud, la Xe armée enlève toute la première position entre Deniécourt et Vermandovillers. Soyécourt et Chilly sont pris, avec 2 700 prisonniers ; Chaulnes était directement menacé par Lihons.
Le 6, la Ire Armée française s'empare d'une grande partie de Berny-en-Santerre.
Un détail du camp retranché allemand de Péronne. On y distingue un réseau de voies du chemin de fer de campagne, l'équivalent allemand du système Péchot français, un cimetière...
Le 15 septembre apparaissent les premiers chars d'assaut qui aident à prendre Courcelette, Martinpuich, le bois des Fourcaux, le village de Flers avec 4 000 prisonniers.
Le 17, la Ire Armée prend Vermandovillers et Berny.
Le 26 enfin, journée glorieuse : les deux alliés prennent ensemble Combles, la « clé » entre Bapaume et Péronne. D'autre part, tout à fait au nord, les Britanniques enlèvent Thiepval après l'utilisation de mines. L'offensive cesse.
18 novembre : fin de la bataille de la Somme.
Malgré les très faibles gains territoriaux, les Allemands furent très impressionnés par le bombardement de préparation des alliés. C’est à la suite de la bataille de la Somme que le haut-commandement allemand décida la guerre sous-marine à outrance, ce qui, selon certains, provoqua l’entrée en guerre des États-Unis (naufrage du Lusitania) et le basculement des rapports de force.
Le 24 février 1917 l'armée allemande effectue une retraite stratégique, tout en détruisant tout derrière elle, afin de raccourcir sa ligne de défense sur la ligne Hindenburg.
Char britannique Mark I.
En cinq mois, les alliés ont progressé de 12 kilomètres au nord de la Somme entre Maricourt et Sailly-Saillisel et 8 kilomètres au sud. La percée tant attendue par laquelle Joffre espérait revenir à une guerre de mouvement s'est transformée une fois de plus en une bataille d'usure, comme à Verdun. Aucun des deux objectifs principaux que sont Bapaume et Péronne ne sont atteints.
Les Britanniques ont fait 31 076 prisonniers, pris 102 canons de campagne, 29 canons lourds, 111 mortiers et 453 mitrailleuses. Les Français ont fait prisonniers 41 605 Allemands (dont 809 officiers) et se sont emparés de 71 pièces de campagnes, 101 pièces lourdes, 104 mortiers et 535 mitrailleuses.
Pour de tels résultats, les pertes admises sont de 419 654 hommes hors de combats pour les Britanniques (dont 127 751 morts et 78 531 disparus) et 202 567 pour les Français (39 187 morts et 27 501 disparus). Ainsi, pour des résultats similaires, la tactique des Français s'est avérée plus payante que celle des Britanniques dont les hommes de l'armée Kitchener manquaient encore cruellement d'expérience. Les Allemands ont quant à eux perdu au moins 437 322 hommes. Foch demandait à ses commandants de faire courir les hommes d'obstacle en obstacle, « il est donc d'une importance primordiale de l'employer [le soldat] avec une stricte économie... ».
Soldats célèbres tombés lors de la bataille:
Augustin Cochin (Historien français)
Alan Seeger (Poète américain, volontaire dans la Légion étrangère)
La bataille de la Somme a été d'une ampleur considérable, par le nombre de nationalités impliquées, de morts, de disparus ou de blessés de part et d'autre et par les traces qu'elle a laissées dans le sol même. Un circuit du souvenir permet de se recueillir et de découvrir les principaux sites des champs de bataille de la Somme.
Le musée Somme 1916 à Albert
Le mémorial terre-neuvien à Beaumont-Hamel
Lochnagar Crater, le plus grand trou de mine de la Première Guerre mondiale à Ovillers-la-Boisselle
Le mémorial à la 1re division australienne, le Gibraltar et le monument aux chars à Pozières
Le mémorial franco-britannique de Thiepval
Le mémorial national sud-africain de Longueval
L'Historial de la Grande Guerre à Péronne
Le mémorial national australien à Villers-Bretonneux (relate en complément les combats de l'été et de l'automne 1918 pour la défense d'Amiens et la contre-attaque victorieuse jusqu'à Péronne puis dans l'Aisne)
Médaille commémorative de la bataille de la Somme
Jeune soldat allemand engagé dans la bataille de la Somme, photo de 1916
La préparation d'artillerie, initialement prévue pour cinq jours, débute le 24 juin par des tirs de réglage et de destruction. Elle s'intensifie à partir du 26 par un bombardement général et continu des lignes allemandes. Le 28, l'offensive est reportée de 48 heures à cause du mauvais temps. En une semaine, l'artillerie britannique tire 1 732 873 coups.
Il tombe les premiers jours une moyenne de cinq obus pour chaque soldat allemand.
Le 1er juillet au matin, c'est par un beau temps et clair que commence le bombardement final des alliés. À partir de 6 h 25, les tirs d'artillerie atteignent une cadence de 3 500 coups par minute, produisant un bruit si intense qu'il est perçu jusqu'en Angleterre.
À 7 h 30, au coup de sifflet, l'infanterie britannique franchit les parapets baïonnette au canon et part à l'assaut des tranchées adverses. Les hommes sont lourdement chargés avec plus de 30 kg d'équipement.
Les Allemands les accueillent avec des tirs de mitrailleuses qui les fauchent en masse. Les officiers sont facilement repérables et sont particulièrement visés. On estime à 30 000 le nombre des victimes (tués et blessés) dans les six premières minutes de la bataille. Le 1er juillet 1916 est le jour le plus meurtrier de la Première Guerre mondiale et celui de toute l'histoire militaire britannique. Les Allemands sont stupéfaits de voir les soldats britanniques venir au pas. En fait, le commandement anglais craignait que les troupes perdent le contact en courant et en se dispersant. Persuadé que les défenses allemandes avaient été anéanties par les bombardements, ils ont exigé que les hommes avancent au pas. À midi, l’état-major britannique annule cet ordre, et retient les vagues d’assaut suivantes. Lorsque les Britanniques parviennent aux tranchées allemandes, ils sont trop peu nombreux pour résister à une contre-attaque.
Il y a eu, dans la première journée, 20 000 morts et 40 000 blessés ou disparus anglais sur 320 000 soldats engagés. Certaines unités, comme celle de Terre-Neuve, sont éliminées à 91 %. Les pertes allemandes ont été estimées à 6 000 hommes.
Le 3 juillet, ils consolident leurs positions en s'emparant des bois de Mametz, au sud de Contalmaison : c'est là que plus de 1 000 prisonniers sont cueillis dans un seul fourré.
Un soldat britannique à Ovillers-la-Boisselle, juillet 1916.
En dix jours, la VIe armée française, sur un front de près de vingt kilomètres, avait progressé sur une profondeur qui atteignait en certains points dix kilomètres. Elle était entièrement maîtresse du plateau de Flaucourt qui lui avait été assigné comme objectif et qui constituait la principale défense de Péronne. Elle avait fait 12 000 prisonniers, presque sans pertes, pris 85 canons, 26 minenwerfer, 100 mitrailleuses, un matériel considérable. C'était le plus beau succès obtenu depuis la bataille de la Marne.
Trente-cinq divisions sont retirées du secteur de Verdun pour renforcer le front devant Bapaume.
La dernière semaine de juillet est d'une chaleur lourde et poussiéreuse. Au cours de cette semaine, l'armée Gough, réserve britannique, prend pied dans la forte position de Pozières et reprend aux Allemands, une deuxième fois, le bois Delville et Longueval. Elle échoue, par contre, au cours de combats féroces qui durent pendant plus d'une semaine, sur Guillemont.
La pluie commence à tomber, rendant le champ de bataille boueux.
Le 3 septembre, dès les premières heures de l'attaque, Guillemont est pris.
Le 4, au sud, la Xe armée enlève toute la première position entre Deniécourt et Vermandovillers. Soyécourt et Chilly sont pris, avec 2 700 prisonniers ; Chaulnes était directement menacé par Lihons.
Le 6, la Ire Armée française s'empare d'une grande partie de Berny-en-Santerre.
Un détail du camp retranché allemand de Péronne. On y distingue un réseau de voies du chemin de fer de campagne, l'équivalent allemand du système Péchot français, un cimetière...
Le 15 septembre apparaissent les premiers chars d'assaut qui aident à prendre Courcelette, Martinpuich, le bois des Fourcaux, le village de Flers avec 4 000 prisonniers.
Le 17, la Ire Armée prend Vermandovillers et Berny.
Le 26 enfin, journée glorieuse : les deux alliés prennent ensemble Combles, la « clé » entre Bapaume et Péronne. D'autre part, tout à fait au nord, les Britanniques enlèvent Thiepval après l'utilisation de mines. L'offensive cesse.
18 novembre : fin de la bataille de la Somme.
Malgré les très faibles gains territoriaux, les Allemands furent très impressionnés par le bombardement de préparation des alliés. C’est à la suite de la bataille de la Somme que le haut-commandement allemand décida la guerre sous-marine à outrance, ce qui, selon certains, provoqua l’entrée en guerre des États-Unis (naufrage du Lusitania) et le basculement des rapports de force.
Le 24 février 1917 l'armée allemande effectue une retraite stratégique, tout en détruisant tout derrière elle, afin de raccourcir sa ligne de défense sur la ligne Hindenburg.
Char britannique Mark I.
En cinq mois, les alliés ont progressé de 12 kilomètres au nord de la Somme entre Maricourt et Sailly-Saillisel et 8 kilomètres au sud. La percée tant attendue par laquelle Joffre espérait revenir à une guerre de mouvement s'est transformée une fois de plus en une bataille d'usure, comme à Verdun. Aucun des deux objectifs principaux que sont Bapaume et Péronne ne sont atteints.
Les Britanniques ont fait 31 076 prisonniers, pris 102 canons de campagne, 29 canons lourds, 111 mortiers et 453 mitrailleuses. Les Français ont fait prisonniers 41 605 Allemands (dont 809 officiers) et se sont emparés de 71 pièces de campagnes, 101 pièces lourdes, 104 mortiers et 535 mitrailleuses.
Pour de tels résultats, les pertes admises sont de 419 654 hommes hors de combats pour les Britanniques (dont 127 751 morts et 78 531 disparus) et 202 567 pour les Français (39 187 morts et 27 501 disparus). Ainsi, pour des résultats similaires, la tactique des Français s'est avérée plus payante que celle des Britanniques dont les hommes de l'armée Kitchener manquaient encore cruellement d'expérience. Les Allemands ont quant à eux perdu au moins 437 322 hommes. Foch demandait à ses commandants de faire courir les hommes d'obstacle en obstacle, « il est donc d'une importance primordiale de l'employer [le soldat] avec une stricte économie... ».
Soldats célèbres tombés lors de la bataille:
Augustin Cochin (Historien français)
Alan Seeger (Poète américain, volontaire dans la Légion étrangère)
La bataille de la Somme a été d'une ampleur considérable, par le nombre de nationalités impliquées, de morts, de disparus ou de blessés de part et d'autre et par les traces qu'elle a laissées dans le sol même. Un circuit du souvenir permet de se recueillir et de découvrir les principaux sites des champs de bataille de la Somme.
Le musée Somme 1916 à Albert
Le mémorial terre-neuvien à Beaumont-Hamel
Lochnagar Crater, le plus grand trou de mine de la Première Guerre mondiale à Ovillers-la-Boisselle
Le mémorial à la 1re division australienne, le Gibraltar et le monument aux chars à Pozières
Le mémorial franco-britannique de Thiepval
Le mémorial national sud-africain de Longueval
L'Historial de la Grande Guerre à Péronne
Le mémorial national australien à Villers-Bretonneux (relate en complément les combats de l'été et de l'automne 1918 pour la défense d'Amiens et la contre-attaque victorieuse jusqu'à Péronne puis dans l'Aisne)
Médaille commémorative de la bataille de la Somme
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1644
2 juillet
Charles Ier défait à Marston Moor
Alors que la guerre civile d’Angleterre bat son plein, les troupes parlementaires dirigées par Cromwell infligent une défaite aux forces royalistes soutenant Charles Ier. L’alliance entre les Écossais et le Parlement anglais n’est pas étrangère à cette grande victoire, qui permet aux parlementaires de récupérer le nord de l’Angleterre.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Cromwell - Charles Ier d'Angleterre - Histoire du Long Parlement - Histoire de la Guerre civile d'Angleterre - Histoire des Guerres
1652
2 juillet
Bataille au Faubourg Saint-Antoine
Les troupes royales, dirigées par Turenne, rencontrent celles du frondeur, le prince de Condé. Les deux armées tentent de s’emparer de la capitale. Alors que le premier assaut est donné, sous les regards de Louis XIV et de Mazarin, les forces royales semblent avoir le dessus. Pourtant, la riche Mlle de Montpensier, dite la Grande Mademoiselle, fille du duc d’Orléans, lui-même frère d’Henri III, vient en aide aux frondeurs. Elle fait ouvrir la porte Saint-Antoine pour que Condé puisse se réfugier dans l'enceinte de Paris. Elle fait alors tirer des boulets de canon sur l’armée du roi.
Voir aussi : Louis XIV - Dossier histoire de la Fronde - Condé - Mazarin - Turenne - Histoire de la Politique
1816
2 juillet
Naufrage de "La Méduse"
Sur la route du Sénégal, une des plus belles embarcations de la marine française, la frégate "La Méduse", s'échoue sur le banc d'Arguin avec 395 personnes à son bord. Pour suppléer aux canots de sauvetage, l'équipage se réfugie sur un radeau de fortune de 20 mètres de long sur 7 mètres de large. Mais les amarres avec le canot remorqueur sont coupées. Le radeau part alors à la dérive avec 150 hommes et une femme et pour toute nourriture 75 livres de biscuits. 12 jours plus tard l'embarcation sera découverte par avec 15 personnes survivants. Les autres ont été jetés à la mer ou même mangés par les autres occupants. L'événement inspirera le peintre Théodore Géricault qui l'immortalisera en 1819 sur un tableau grandiose appelé "Le radeau de la Méduse".
Voir aussi : Naufrage - Naufragés - Histoire de la Peinture
1900
2 juillet
Premier vol d'un zeppelin
Le général allemand à la retraite Ferdinand Von Zeppelin, s'envole à bord d'un ballon dirigeable de son invention au dessus du lac de Constance en Allemagne. L'aérostat de 128 mètres de long, baptisé L21, a parcouru 6 kilomètres en 18 minutes à 400 mètres d'altitude. Pour Zeppelin, c'est l'aboutissement de près de 25 ans de travail.
Voir aussi : Zeppelin - Histoire de l'Aéronautique
1930
2 juillet
Les équipes nationales concourent au Tour
Le Tour de France connaît quelques remodelages. Desgrange, directeur et fondateur de la course, décide de réunir les coureurs non plus sous une même marque mais par leur nationalité. Les dépenses occasionnées par la participation à la course sont désormais prises en charge par les organisateurs. Pour ce financement, la caravane du Tour de France est créée et passe sur le parcours avant les coureurs pour distribuer objets et bricoles publicitaires. Finalement, les équipes de marque seront de nouveaux de vigueur en 1962, pour encore laisser la place aux nationales en 1967 et revenir une fois de plus en 1969.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Henri Desgrange - Histoire du Cyclisme
1932
2 juillet
Roosevelt fait mention du "New Deal"
Lors d'un discours à la Convention du parti démocrate à Chicago, le gouverneur de l'État de New York et futur président des Etats-Unis Franklin Delano Roosevelt, évoque pour la première fois la notion de "New Deal". Il s'agit d'une nouvelle donne économique et sociale mise en place par ses plus proches conseillers, des universitaires adeptes des théories de l'économiste britannique John Keynes. Le "New Deal" a pour objectif d'enrayer les effets dévastateurs de la crise de 1929 avec des mesures telles que la réforme du système bancaire, l'abandon de l'étalon or, la dévaluation du dollar, la limitation volontaire de la production agricole, les aides économiques et sociales et le lancement de grands travaux.
Voir aussi : Dossier histoire de la crise de 1929 - Roosevelt - Histoire du New-Deal - Histoire de la Politique
1940
2 juillet
Le gouvernement Pétain s'installe à Vichy
A la suite de la signature de l'armistice avec l'Allemagne le 22 juin, le gouvernement français quitte Bordeaux pour Vichy en zone libre. Installé à l'hôtel du Parc, il est tout de suite nommé "gouvernement de Vichy". Le maréchal Pétain impose une modification de la Constitution qui aboutira le 10 à la création de "l'Etat français". La nouvelle devise de la France sera "Travail, Famille, Patrie".
Voir aussi : Pétain - Gouvernement - Histoire du Régime de Vichy - Etat français - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1959
2 juillet
Le prince Albert de Belgique épouse Paola Ruffo di Calabria
Le futur roi de Belgique se marie à la fille du duc italien de Guardia Lombardia. Ensemble, ils auront trois enfants : le prince Philippe, la princesse Astrid et le prince Laurent. Le prince montera sur le trône belge en août 1993, au lendemain du décès de son frère, Baudouin, faisant de sa femme la reine Paola. Il prendra alors le nom d'Albert II.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Histoire des Faits divers
1961
2 juillet
Première participation et première victoire pour Giancarlo Baghetti
Alors qu’il court pour la première fois une manche officielle du championnat du monde, le jeune pilote italien Giancarlo Baghetti remporte le grand prix de France au terme d’une incroyable lutte avec Dan Gurney. Tandis que les deux pilotes favoris de Ferrari ont abandonné, Baghetti résiste aux Porsche et empoche la victoire après un dépassement à 300 mètres de l’arrivée. Mais cette performance unique dans l’histoire de la formule 1 sera sans suite puisque c’est la seule victoire de l’Italien dans toute sa carrière.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Ferrari - Porsche - Histoire des Sports mécaniques
1984
2 juillet
Renault et Matra lancent l'Espace
Renault et Matra commercialisent l’Espace. Philippe Guédon, patron de Matra automobile, mûrit depuis 1978 son ambition de créer une voiture capable de transporter confortablement une famille et ses bagages : une véritable synthèse de la routière et du « mini van » américain. Renault y ajoute l'idée de modularité des sièges. Un concept révolutionnaire, qui va changer le paysage automobile des vingt prochaines années est né : le monospace. Pourtant la révolution est discrète : neuf exemplaires sont vendus en un mois… Mais le marché explosera bientôt.
Voir aussi : Histoire de Renault - Voiture - Espace - Histoire de l'Automobile
2000
2 juillet
Elections présidentielles historiques au Mexique
Contre toute attente, le gouverneur de l'Etat de Guanajuato et ex-président de Coca-Cola Mexique, Vicente Fox Quesada, remporte les élections présidentielles mexicaines. Il succède à Ernesto Zedillo membre du PRI, le parti révolutionnaire institutionnel au pouvoir depuis 1930. L'élection de Fox marque la fin de 71 ans d'hégémonie du PRI sur le pays. La parti avait pour habitude de désigner son candidat à la veille des élections et celui-ci les remportait systématiquement. L'éviction du PRI au profit du PRD (Parti d'Action National) est le signe de l'ouverture démocratique du Mexique qui réalise le scrutin le plus "transparent" de son histoire politique.
Voir aussi : Elections - Histoire des Elections
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
2 juillet
Charles Ier défait à Marston Moor
Alors que la guerre civile d’Angleterre bat son plein, les troupes parlementaires dirigées par Cromwell infligent une défaite aux forces royalistes soutenant Charles Ier. L’alliance entre les Écossais et le Parlement anglais n’est pas étrangère à cette grande victoire, qui permet aux parlementaires de récupérer le nord de l’Angleterre.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Cromwell - Charles Ier d'Angleterre - Histoire du Long Parlement - Histoire de la Guerre civile d'Angleterre - Histoire des Guerres
1652
2 juillet
Bataille au Faubourg Saint-Antoine
Les troupes royales, dirigées par Turenne, rencontrent celles du frondeur, le prince de Condé. Les deux armées tentent de s’emparer de la capitale. Alors que le premier assaut est donné, sous les regards de Louis XIV et de Mazarin, les forces royales semblent avoir le dessus. Pourtant, la riche Mlle de Montpensier, dite la Grande Mademoiselle, fille du duc d’Orléans, lui-même frère d’Henri III, vient en aide aux frondeurs. Elle fait ouvrir la porte Saint-Antoine pour que Condé puisse se réfugier dans l'enceinte de Paris. Elle fait alors tirer des boulets de canon sur l’armée du roi.
Voir aussi : Louis XIV - Dossier histoire de la Fronde - Condé - Mazarin - Turenne - Histoire de la Politique
1816
2 juillet
Naufrage de "La Méduse"
Sur la route du Sénégal, une des plus belles embarcations de la marine française, la frégate "La Méduse", s'échoue sur le banc d'Arguin avec 395 personnes à son bord. Pour suppléer aux canots de sauvetage, l'équipage se réfugie sur un radeau de fortune de 20 mètres de long sur 7 mètres de large. Mais les amarres avec le canot remorqueur sont coupées. Le radeau part alors à la dérive avec 150 hommes et une femme et pour toute nourriture 75 livres de biscuits. 12 jours plus tard l'embarcation sera découverte par avec 15 personnes survivants. Les autres ont été jetés à la mer ou même mangés par les autres occupants. L'événement inspirera le peintre Théodore Géricault qui l'immortalisera en 1819 sur un tableau grandiose appelé "Le radeau de la Méduse".
Voir aussi : Naufrage - Naufragés - Histoire de la Peinture
1900
2 juillet
Premier vol d'un zeppelin
Le général allemand à la retraite Ferdinand Von Zeppelin, s'envole à bord d'un ballon dirigeable de son invention au dessus du lac de Constance en Allemagne. L'aérostat de 128 mètres de long, baptisé L21, a parcouru 6 kilomètres en 18 minutes à 400 mètres d'altitude. Pour Zeppelin, c'est l'aboutissement de près de 25 ans de travail.
Voir aussi : Zeppelin - Histoire de l'Aéronautique
1930
2 juillet
Les équipes nationales concourent au Tour
Le Tour de France connaît quelques remodelages. Desgrange, directeur et fondateur de la course, décide de réunir les coureurs non plus sous une même marque mais par leur nationalité. Les dépenses occasionnées par la participation à la course sont désormais prises en charge par les organisateurs. Pour ce financement, la caravane du Tour de France est créée et passe sur le parcours avant les coureurs pour distribuer objets et bricoles publicitaires. Finalement, les équipes de marque seront de nouveaux de vigueur en 1962, pour encore laisser la place aux nationales en 1967 et revenir une fois de plus en 1969.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Henri Desgrange - Histoire du Cyclisme
1932
2 juillet
Roosevelt fait mention du "New Deal"
Lors d'un discours à la Convention du parti démocrate à Chicago, le gouverneur de l'État de New York et futur président des Etats-Unis Franklin Delano Roosevelt, évoque pour la première fois la notion de "New Deal". Il s'agit d'une nouvelle donne économique et sociale mise en place par ses plus proches conseillers, des universitaires adeptes des théories de l'économiste britannique John Keynes. Le "New Deal" a pour objectif d'enrayer les effets dévastateurs de la crise de 1929 avec des mesures telles que la réforme du système bancaire, l'abandon de l'étalon or, la dévaluation du dollar, la limitation volontaire de la production agricole, les aides économiques et sociales et le lancement de grands travaux.
Voir aussi : Dossier histoire de la crise de 1929 - Roosevelt - Histoire du New-Deal - Histoire de la Politique
1940
2 juillet
Le gouvernement Pétain s'installe à Vichy
A la suite de la signature de l'armistice avec l'Allemagne le 22 juin, le gouvernement français quitte Bordeaux pour Vichy en zone libre. Installé à l'hôtel du Parc, il est tout de suite nommé "gouvernement de Vichy". Le maréchal Pétain impose une modification de la Constitution qui aboutira le 10 à la création de "l'Etat français". La nouvelle devise de la France sera "Travail, Famille, Patrie".
Voir aussi : Pétain - Gouvernement - Histoire du Régime de Vichy - Etat français - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1959
2 juillet
Le prince Albert de Belgique épouse Paola Ruffo di Calabria
Le futur roi de Belgique se marie à la fille du duc italien de Guardia Lombardia. Ensemble, ils auront trois enfants : le prince Philippe, la princesse Astrid et le prince Laurent. Le prince montera sur le trône belge en août 1993, au lendemain du décès de son frère, Baudouin, faisant de sa femme la reine Paola. Il prendra alors le nom d'Albert II.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Histoire des Faits divers
1961
2 juillet
Première participation et première victoire pour Giancarlo Baghetti
Alors qu’il court pour la première fois une manche officielle du championnat du monde, le jeune pilote italien Giancarlo Baghetti remporte le grand prix de France au terme d’une incroyable lutte avec Dan Gurney. Tandis que les deux pilotes favoris de Ferrari ont abandonné, Baghetti résiste aux Porsche et empoche la victoire après un dépassement à 300 mètres de l’arrivée. Mais cette performance unique dans l’histoire de la formule 1 sera sans suite puisque c’est la seule victoire de l’Italien dans toute sa carrière.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Ferrari - Porsche - Histoire des Sports mécaniques
1984
2 juillet
Renault et Matra lancent l'Espace
Renault et Matra commercialisent l’Espace. Philippe Guédon, patron de Matra automobile, mûrit depuis 1978 son ambition de créer une voiture capable de transporter confortablement une famille et ses bagages : une véritable synthèse de la routière et du « mini van » américain. Renault y ajoute l'idée de modularité des sièges. Un concept révolutionnaire, qui va changer le paysage automobile des vingt prochaines années est né : le monospace. Pourtant la révolution est discrète : neuf exemplaires sont vendus en un mois… Mais le marché explosera bientôt.
Voir aussi : Histoire de Renault - Voiture - Espace - Histoire de l'Automobile
2000
2 juillet
Elections présidentielles historiques au Mexique
Contre toute attente, le gouverneur de l'Etat de Guanajuato et ex-président de Coca-Cola Mexique, Vicente Fox Quesada, remporte les élections présidentielles mexicaines. Il succède à Ernesto Zedillo membre du PRI, le parti révolutionnaire institutionnel au pouvoir depuis 1930. L'élection de Fox marque la fin de 71 ans d'hégémonie du PRI sur le pays. La parti avait pour habitude de désigner son candidat à la veille des élections et celui-ci les remportait systématiquement. L'éviction du PRI au profit du PRD (Parti d'Action National) est le signe de l'ouverture démocratique du Mexique qui réalise le scrutin le plus "transparent" de son histoire politique.
Voir aussi : Elections - Histoire des Elections
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Un zeppelin est un aérostat de type dirigeable rigide, de fabrication allemande, mais le mot est souvent utilisé dans la langue populaire pour désigner n’importe quel ballon dirigeable. C'est le comte allemand Ferdinand von Zeppelin qui en initie la construction au début du XXe siècle.
La conception très aboutie des zeppelins en fait des références pour tous les dirigeables rigides, de sorte que « zeppelin » devient un nom commun, encore que cela ne s’applique en français qu’aux dirigeables rigides allemands. Le dirigeable rigide français Spiess (construit par Zodiac en 1912), par exemple, bien que ressemblant de près à un zeppelin, n’a jamais été nommé de la sorte.
Les dirigeables rigides diffèrent des dirigeables de type souple en ce qu'ils utilisent une enveloppe externe aérodynamique montée sur une structure rigide avec plusieurs ballons séparés appelés « cellules ». Chaque cellule contient un gaz plus léger que l'air (le plus souvent de l'hydrogène). Un compartiment relativement petit pour les passagers et l'équipage est ajouté dans le fond du cadre. Plusieurs moteurs à combustion interne fournissent l'énergie propulsive.
Outre la création de la société de construction d'aéronefs, LZ (Luftschiffbau Zeppelin), qui en tout produisit cent dix-neuf appareils jusqu'en 1938, le comte von Zeppelin fonde la première compagnie aérienne commerciale au monde, dénommée DELAG (Deutsche Luftschiffahrts-AG). Les deux entreprises sont basées à Friedrichshafen, en Allemagne.
Ayant dès 1913 des doutes sur la validité du concept des dirigeables, le comte crée une succursale, en collaboration avec Bosch et Klein, la VGO ((de) Versuch Gotha Ost, Staaken par la suite (qui produira des avions bombardiers « géants », mais de conception classique), ainsi qu’un département aviation au sein de LZ, qui sera dirigé par Claudius Dornier et chargé d’une recherche plus innovante sur les avions métalliques.
Quand le comte meurt en 1917, Hugo Eckener lui succède à la tête de l'entreprise. Il est à la fois un maître de la publicité et un capitaine d'aéronef très expérimenté. C'est sous sa houlette que les zeppelins atteignent leur apogée. L'entreprise est prospère jusqu'aux années 1930 et réalise des transports de l'Allemagne vers les États-Unis d'Amérique et l'Amérique du Sud. L'aéronef qui rencontre le plus de succès durant cette période est le LZ 127 « Graf Zeppelin » qui parcourt plus d'un million et demi de kilomètres et accomplit le premier et seul tour du monde en dirigeable.
La grande dépression et la montée du nazisme en Allemagne contribuent tous deux à la disparition des aéronefs transportant des passagers. En particulier, Eckener et les nazis ont une haine mutuelle : LZ est nationalisée par le gouvernement allemand vers 1935. Elle ferme quelques années après, à la suite de la catastrophe du Hindenburg, au cours de laquelle le vaisseau amiral prend feu à l'atterrissage.
Pendant la vingtaine d'années d'existence des Zeppelins au sein de la compagnie aérienne, l'exploitation de ce type d'aérostat est assez profitable et les voyages sont menés en toute sécurité, jusqu'à l'incendie du Hindenburg.
Le comte semble s'intéresser à la construction d'un ballon dirigeable à l'issue de la Guerre franco-allemande de 1870-1871, après avoir été témoin de l'utilisation par les Français de ballons pendant le siège de Paris. Il voit aussi l'utilisation militaire de ce type d'aéronefs en 1863 pendant la guerre de Sécession à laquelle il participe comme observateur militaire du côté de l'Union.
Il développe sérieusement son projet après sa retraite anticipée de l'armée en 1890, à l'âge de 52 ans. Le 31 août 1895, il dépose un brevet incluant les principales caractéristiques du futur engin, même si toutes ne seront pas retenues au stade de la construction.
un squelette rigide en aluminium d'une forme mince, fabriqué par l'entreprise de Gustav Selve à Altona, fait de poutres en anneaux et en long ;
l'espace pour le gaz contenu dans de nombreuses cellules cylindriques ;
la possibilité de naviguer en utilisant des ailerons pour le gouvernail et la profondeur (hauteur) ;
deux nacelles séparées reliées rigidement au squelette ;
des hélices montées à la hauteur de la résistance maximum de l'air ;
la possibilité de joindre plusieurs aéronefs en convoi.
Le comité d'experts auquel il présente ses plans en 1894 manifestant peu d'intérêt, le comte est obligé de financer lui-même la réalisation de ce projet. En 1898, il fonde la Gesellschaft zur Förderung der Luftschiffahrt (société pour la promotion des vols en dirigeable) et apporte plus de la moitié des 800 000 marks du capital initial. Il délègue la réalisation technique à l'ingénieur Theodor Kober, puis à Ludwig Dürr.
La construction du premier dirigeable zeppelin commence en 1899 dans un hangar d'assemblage flottant sur le lac de Constance dans la baie de Manzell à Friedrichshafen. Le lieu est choisi pour faciliter la difficile procédure du départ, car le hangar pouvait facilement être placé face au vent. Le prototype dirigeable LZ 1 (LZ pour « Luftschiff Zeppelin ») avait une longueur de 128 m, était doté de deux moteurs de 14,2 ch Daimler et conservait son équilibre en déplaçant un poids entre ses deux nacelles.
Le premier vol d'un zeppelin intervient le 2 juillet 1900. Au bout de 18 minutes, le LZ 1 est forcé de se poser sur le lac après que le mécanisme qui permet d'équilibrer le poids casse. La réparation effectuée, la technologie démontre son potentiel dans les vols suivants en portant à 9 m/s (32,4 km/h) le record de vitesse de 6 m/s (21,6 km/h) de l'aéronef français La France, mais ne parvient pas à convaincre un investisseur potentiel. Ayant épuisé ses ressources financières, le comte est forcé de démonter le prototype et de dissoudre la société.
Le premier vol d'un zeppelin, le 2 juillet 1900.
Grâce au soutien de passionnés d'aéronautique, l'idée de von Zeppelin connaît une seconde (et troisième) chance. Elle peut être développée en une technologie raisonnablement fiable utilisable dès lors de manière profitable pour l'aviation civile et militaire.
Les dons et le profit d'une loterie spéciale, joints à quelques fonds publics et 100 000 marks du comte lui-même, permettent la construction du LZ 2, qui décolle pour la première et dernière fois le 17 janvier 1906. Après que les deux moteurs tombent en panne, il fait un atterrissage forcé dans les montages de l’Allgäu, où le dirigeable, provisoirement amarré, est ensuite endommagé de façon irréparable par une tempête. Son successeur, le LZ 3, qui incorpore toutes les parties de LZ 2 encore utilisables, est le premier zeppelin à voler sur de longs parcours, totalisant 4 398 km pendant 45 vols jusqu'en 1908. La technologie devenant intéressante pour les militaires allemands, ceux-ci achètent le LZ 3 que l'on renomme Z I. Il sert comme zeppelin-école jusqu'en 1913, jusqu'à ce que, technologiquement dépassé, il soit réformé.
L'armée souhaite aussi acheter le LZ 4 mais exige la démonstration que le vaisseau peut faire un trajet de 24 heures. Pendant qu'il tente d'accomplir cette obligation, l'équipage doit faire un atterrissage prématuré à Echterdingen près de Stuttgart. Là, un coup de vent arrache l'aéronef de son amarre dans l'après-midi du 5 août 1908. Il s'écrase ensuite dans un arbre, prend feu et brûle rapidement. Personne n'est sérieusement blessé (bien que deux mécaniciens qui réparaient les moteurs aient sauté du zeppelin), mais cet accident aurait certainement mis un terme au projet si un spectateur dans la foule n'avait décidé de lancer une collecte qui réunit la somme impressionnante de 6 096 555 Marks. Ces nouveaux fonds permettent au comte de fonder la Luftschiffbau Zeppelin GmbH (construction de dirigeable Zeppelin Ltd.) et d'établir la foundation Zeppelin. Ainsi, le projet renaît comme le phénix de ses cendres et son financement est garanti durablement.
La conception très aboutie des zeppelins en fait des références pour tous les dirigeables rigides, de sorte que « zeppelin » devient un nom commun, encore que cela ne s’applique en français qu’aux dirigeables rigides allemands. Le dirigeable rigide français Spiess (construit par Zodiac en 1912), par exemple, bien que ressemblant de près à un zeppelin, n’a jamais été nommé de la sorte.
Les dirigeables rigides diffèrent des dirigeables de type souple en ce qu'ils utilisent une enveloppe externe aérodynamique montée sur une structure rigide avec plusieurs ballons séparés appelés « cellules ». Chaque cellule contient un gaz plus léger que l'air (le plus souvent de l'hydrogène). Un compartiment relativement petit pour les passagers et l'équipage est ajouté dans le fond du cadre. Plusieurs moteurs à combustion interne fournissent l'énergie propulsive.
Outre la création de la société de construction d'aéronefs, LZ (Luftschiffbau Zeppelin), qui en tout produisit cent dix-neuf appareils jusqu'en 1938, le comte von Zeppelin fonde la première compagnie aérienne commerciale au monde, dénommée DELAG (Deutsche Luftschiffahrts-AG). Les deux entreprises sont basées à Friedrichshafen, en Allemagne.
Ayant dès 1913 des doutes sur la validité du concept des dirigeables, le comte crée une succursale, en collaboration avec Bosch et Klein, la VGO ((de) Versuch Gotha Ost, Staaken par la suite (qui produira des avions bombardiers « géants », mais de conception classique), ainsi qu’un département aviation au sein de LZ, qui sera dirigé par Claudius Dornier et chargé d’une recherche plus innovante sur les avions métalliques.
Quand le comte meurt en 1917, Hugo Eckener lui succède à la tête de l'entreprise. Il est à la fois un maître de la publicité et un capitaine d'aéronef très expérimenté. C'est sous sa houlette que les zeppelins atteignent leur apogée. L'entreprise est prospère jusqu'aux années 1930 et réalise des transports de l'Allemagne vers les États-Unis d'Amérique et l'Amérique du Sud. L'aéronef qui rencontre le plus de succès durant cette période est le LZ 127 « Graf Zeppelin » qui parcourt plus d'un million et demi de kilomètres et accomplit le premier et seul tour du monde en dirigeable.
La grande dépression et la montée du nazisme en Allemagne contribuent tous deux à la disparition des aéronefs transportant des passagers. En particulier, Eckener et les nazis ont une haine mutuelle : LZ est nationalisée par le gouvernement allemand vers 1935. Elle ferme quelques années après, à la suite de la catastrophe du Hindenburg, au cours de laquelle le vaisseau amiral prend feu à l'atterrissage.
Pendant la vingtaine d'années d'existence des Zeppelins au sein de la compagnie aérienne, l'exploitation de ce type d'aérostat est assez profitable et les voyages sont menés en toute sécurité, jusqu'à l'incendie du Hindenburg.
Le comte semble s'intéresser à la construction d'un ballon dirigeable à l'issue de la Guerre franco-allemande de 1870-1871, après avoir été témoin de l'utilisation par les Français de ballons pendant le siège de Paris. Il voit aussi l'utilisation militaire de ce type d'aéronefs en 1863 pendant la guerre de Sécession à laquelle il participe comme observateur militaire du côté de l'Union.
Il développe sérieusement son projet après sa retraite anticipée de l'armée en 1890, à l'âge de 52 ans. Le 31 août 1895, il dépose un brevet incluant les principales caractéristiques du futur engin, même si toutes ne seront pas retenues au stade de la construction.
un squelette rigide en aluminium d'une forme mince, fabriqué par l'entreprise de Gustav Selve à Altona, fait de poutres en anneaux et en long ;
l'espace pour le gaz contenu dans de nombreuses cellules cylindriques ;
la possibilité de naviguer en utilisant des ailerons pour le gouvernail et la profondeur (hauteur) ;
deux nacelles séparées reliées rigidement au squelette ;
des hélices montées à la hauteur de la résistance maximum de l'air ;
la possibilité de joindre plusieurs aéronefs en convoi.
Le comité d'experts auquel il présente ses plans en 1894 manifestant peu d'intérêt, le comte est obligé de financer lui-même la réalisation de ce projet. En 1898, il fonde la Gesellschaft zur Förderung der Luftschiffahrt (société pour la promotion des vols en dirigeable) et apporte plus de la moitié des 800 000 marks du capital initial. Il délègue la réalisation technique à l'ingénieur Theodor Kober, puis à Ludwig Dürr.
La construction du premier dirigeable zeppelin commence en 1899 dans un hangar d'assemblage flottant sur le lac de Constance dans la baie de Manzell à Friedrichshafen. Le lieu est choisi pour faciliter la difficile procédure du départ, car le hangar pouvait facilement être placé face au vent. Le prototype dirigeable LZ 1 (LZ pour « Luftschiff Zeppelin ») avait une longueur de 128 m, était doté de deux moteurs de 14,2 ch Daimler et conservait son équilibre en déplaçant un poids entre ses deux nacelles.
Le premier vol d'un zeppelin intervient le 2 juillet 1900. Au bout de 18 minutes, le LZ 1 est forcé de se poser sur le lac après que le mécanisme qui permet d'équilibrer le poids casse. La réparation effectuée, la technologie démontre son potentiel dans les vols suivants en portant à 9 m/s (32,4 km/h) le record de vitesse de 6 m/s (21,6 km/h) de l'aéronef français La France, mais ne parvient pas à convaincre un investisseur potentiel. Ayant épuisé ses ressources financières, le comte est forcé de démonter le prototype et de dissoudre la société.
Le premier vol d'un zeppelin, le 2 juillet 1900.
Grâce au soutien de passionnés d'aéronautique, l'idée de von Zeppelin connaît une seconde (et troisième) chance. Elle peut être développée en une technologie raisonnablement fiable utilisable dès lors de manière profitable pour l'aviation civile et militaire.
Les dons et le profit d'une loterie spéciale, joints à quelques fonds publics et 100 000 marks du comte lui-même, permettent la construction du LZ 2, qui décolle pour la première et dernière fois le 17 janvier 1906. Après que les deux moteurs tombent en panne, il fait un atterrissage forcé dans les montages de l’Allgäu, où le dirigeable, provisoirement amarré, est ensuite endommagé de façon irréparable par une tempête. Son successeur, le LZ 3, qui incorpore toutes les parties de LZ 2 encore utilisables, est le premier zeppelin à voler sur de longs parcours, totalisant 4 398 km pendant 45 vols jusqu'en 1908. La technologie devenant intéressante pour les militaires allemands, ceux-ci achètent le LZ 3 que l'on renomme Z I. Il sert comme zeppelin-école jusqu'en 1913, jusqu'à ce que, technologiquement dépassé, il soit réformé.
L'armée souhaite aussi acheter le LZ 4 mais exige la démonstration que le vaisseau peut faire un trajet de 24 heures. Pendant qu'il tente d'accomplir cette obligation, l'équipage doit faire un atterrissage prématuré à Echterdingen près de Stuttgart. Là, un coup de vent arrache l'aéronef de son amarre dans l'après-midi du 5 août 1908. Il s'écrase ensuite dans un arbre, prend feu et brûle rapidement. Personne n'est sérieusement blessé (bien que deux mécaniciens qui réparaient les moteurs aient sauté du zeppelin), mais cet accident aurait certainement mis un terme au projet si un spectateur dans la foule n'avait décidé de lancer une collecte qui réunit la somme impressionnante de 6 096 555 Marks. Ces nouveaux fonds permettent au comte de fonder la Luftschiffbau Zeppelin GmbH (construction de dirigeable Zeppelin Ltd.) et d'établir la foundation Zeppelin. Ainsi, le projet renaît comme le phénix de ses cendres et son financement est garanti durablement.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
987
3 juillet
Sacre d'Hugues Capet
Le Duc des Francs, d'Aquitaine et de Bourgogne est sacré roi de France à Noyon par l'archevêque de Reims, Adalbéron. Il prend le nom d'Hugues Ier. A 47 ans, il est le premier souverain non Carolingien depuis Pépin le Bref en 768. Hugues Capet ouvre la voie à une lignée qui régnera sur la France pendant plus de 300 ans : les Capétiens. Paris redevient alors la capitale du royaume.
Voir aussi : Histoire de Paris - Sacre - Hugues Capet - Histoire des Capétiens
1608
3 juillet
Fondation de Québec
L'explorateur français Samuel de Champlain fonde la ville de Québec au Canada. Le bourg ne compte qu'une poignée de maisons entourées de jardins et destinées à loger les 28 hommes qui l'accompagnent. 20 d'entre eux périront au cours de l'hiver. Depuis des années, les Français cherchent à s’installer sur ce territoire d’Amérique du Nord. La ville de Québec se développera rapidement par la suite, jusqu’à devenir plus tard la capitale de la Nouvelle France. Elle ne résistera toutefois pas longtemps aux assauts britanniques.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire du Québec - Histoire de la Colonisation
1642
3 juillet
Mort de Marie de Médicis
La reine mère meurt esseulée à Cologne à l'âge de 69 ans. Bannie par son fils, le roi Louis XIII en 1630 parce qu'il la trouvait trop intrigante, elle est exilée de force au château de Compiègne. Elle réussira à s'en enfuir pour l'Angleterre puis l'Allemagne. Fille du Grand-Duc de Toscane, Marie Médicis avait épousé le roi Henri IV en 1600. Lorsque ce dernier est assassiné, elle assure la régence pour Louis XIII et s'implique dans les affaires politiques de la France.
Voir aussi : Décès - Marie de Médicis - Histoire des Bourbons
1940
3 juillet
La flotte française détruite à Mers-El-Kebir
L'aviation anglaise ouvre le feu à 18 heures sur les bâtiments français basés à Mers el-Kebir près d'Oran. Le cuirassé "Bretagne" est coulé, les cuirassés "Dunkerque" et "Provence" gravement endommagés. 1380 marins français trouvent la mort. L'attaque britannique survient quelques jours après la signature de la capitulation française face à l'Allemagne. Le gouvernement de Winston Churchill craignant que la flotte française ne passe aux mains du Reich propose aux forces navales françaises d'Algérie de passer sous leur autorité. L'assaut est donné après que le chef de la flotte française, l'amiral Marcel Gensoul, ait rejeté l'ultimatum du vice-amiral britannique Somerville.
Voir aussi : Bataille - Bombardement - Churchill - Flotte - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1953
3 juillet
Création du maillot vert
Le Tour de France a cinquante ans et met en place une nouveauté : le maillot vert. Ce dernier récompense le meilleur sprinter évalué par un système de classement par points. Ainsi, le maillot jaune, qui revient au premier du classement général, n’est plus le seul prix convoité du Tour de France.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Maillot jaune - Maillot vert - Histoire du Cyclisme
1969
3 juillet
Mort de Brian Jones
Le guitariste des Rolling Stones (27 ans) est retrouvé mort dans la piscine de sa maison du Sussex en Angleterre. Il avait quitté le groupe et été remplacé par Mick Taylor, moins d'un mois auparavant, le 8 juin. Sujet à la dépression et plusieurs fois condamné pour possession de drogue, Brian Jones était l'inspirateur psychédélique du groupe.
Voir aussi : Décès - Histoire des Rolling Stones - Histoire du Rock n'roll
1971
3 juillet
Mort de Jim Morrison
Le chanteur du groupe "The Doors", James Douglas Morrison dit Jim Morrison, meurt à Paris dans son bain à 28 ans. Originaire de la côte Ouest des Etats-Unis, Jim Morrison avait formé le groupe en 1965 après sa rencontre avec l'organiste Raymond Daniel Manzarek sur les bancs de la faculté d'UCLA. Avec le batteur John Paul Densmore et le guitariste Bobby Krieger, ils seront très vite propulsés à la tête des hit-parade américains avec le 45 tours "Light my Fire". Poète incompris, Morrison incarnera le chanteur contestataire et désespéré des années 70. Son jeu de scène, agressif et suggestif, et ses abus d'alcool et de drogue lui vaudront quelques démêlées avec la police. Au moment de sa mort la chanson "Riders on the Storm", extrait de l'album "L.A Woman", fait partie des meilleures ventes de disques.
Voir aussi : Décès - Histoire du Rock n'roll
1985
3 juillet
Un retour comique vers le futur
Robert Zemeckis donne naissance à Marty McFly dans "Retour vers le futur". A cause d’une expérience du "Doc", un inventeur fou, cet adolescent est accidentellement propulsé dans le passé. En débarquant, il modifie l’avenir et empêche ses propres parents de tomber amoureux l’un de l’autre. Pour ne pas disparaître, Marty doit absolument provoquer leur rencontre. Zemeckis ajoutera par la suite deux autres épisodes à cette comédie de science-fiction.
Voir aussi : Dossier histoire de la science-fiction - Histoire du Cinéma
1996
3 juillet
Boris Eltsine président
Le président russe Boris Eltsine est réélu à la tête de la confédération de Russie avec 53,5% des suffrages. Son principal rival, le candidat du Parti communiste Guennadi Ziouganov, ne remporte que 40,5% des voix. Boris Eltsine, qui avait déjà été élu à la présidence en juin 1991, n'achèvera pas son second mandat présidentiel à cause des pressions économiques et du conflit au Kosovo. Il démissionnera le 31 décembre 1999 pour laisser la place à son Premier ministre, Vladimir Poutine.
Voir aussi : Président - Election - Eltsine - Histoire des Elections
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
3 juillet
Sacre d'Hugues Capet
Le Duc des Francs, d'Aquitaine et de Bourgogne est sacré roi de France à Noyon par l'archevêque de Reims, Adalbéron. Il prend le nom d'Hugues Ier. A 47 ans, il est le premier souverain non Carolingien depuis Pépin le Bref en 768. Hugues Capet ouvre la voie à une lignée qui régnera sur la France pendant plus de 300 ans : les Capétiens. Paris redevient alors la capitale du royaume.
Voir aussi : Histoire de Paris - Sacre - Hugues Capet - Histoire des Capétiens
1608
3 juillet
Fondation de Québec
L'explorateur français Samuel de Champlain fonde la ville de Québec au Canada. Le bourg ne compte qu'une poignée de maisons entourées de jardins et destinées à loger les 28 hommes qui l'accompagnent. 20 d'entre eux périront au cours de l'hiver. Depuis des années, les Français cherchent à s’installer sur ce territoire d’Amérique du Nord. La ville de Québec se développera rapidement par la suite, jusqu’à devenir plus tard la capitale de la Nouvelle France. Elle ne résistera toutefois pas longtemps aux assauts britanniques.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire du Québec - Histoire de la Colonisation
1642
3 juillet
Mort de Marie de Médicis
La reine mère meurt esseulée à Cologne à l'âge de 69 ans. Bannie par son fils, le roi Louis XIII en 1630 parce qu'il la trouvait trop intrigante, elle est exilée de force au château de Compiègne. Elle réussira à s'en enfuir pour l'Angleterre puis l'Allemagne. Fille du Grand-Duc de Toscane, Marie Médicis avait épousé le roi Henri IV en 1600. Lorsque ce dernier est assassiné, elle assure la régence pour Louis XIII et s'implique dans les affaires politiques de la France.
Voir aussi : Décès - Marie de Médicis - Histoire des Bourbons
1940
3 juillet
La flotte française détruite à Mers-El-Kebir
L'aviation anglaise ouvre le feu à 18 heures sur les bâtiments français basés à Mers el-Kebir près d'Oran. Le cuirassé "Bretagne" est coulé, les cuirassés "Dunkerque" et "Provence" gravement endommagés. 1380 marins français trouvent la mort. L'attaque britannique survient quelques jours après la signature de la capitulation française face à l'Allemagne. Le gouvernement de Winston Churchill craignant que la flotte française ne passe aux mains du Reich propose aux forces navales françaises d'Algérie de passer sous leur autorité. L'assaut est donné après que le chef de la flotte française, l'amiral Marcel Gensoul, ait rejeté l'ultimatum du vice-amiral britannique Somerville.
Voir aussi : Bataille - Bombardement - Churchill - Flotte - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1953
3 juillet
Création du maillot vert
Le Tour de France a cinquante ans et met en place une nouveauté : le maillot vert. Ce dernier récompense le meilleur sprinter évalué par un système de classement par points. Ainsi, le maillot jaune, qui revient au premier du classement général, n’est plus le seul prix convoité du Tour de France.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Maillot jaune - Maillot vert - Histoire du Cyclisme
1969
3 juillet
Mort de Brian Jones
Le guitariste des Rolling Stones (27 ans) est retrouvé mort dans la piscine de sa maison du Sussex en Angleterre. Il avait quitté le groupe et été remplacé par Mick Taylor, moins d'un mois auparavant, le 8 juin. Sujet à la dépression et plusieurs fois condamné pour possession de drogue, Brian Jones était l'inspirateur psychédélique du groupe.
Voir aussi : Décès - Histoire des Rolling Stones - Histoire du Rock n'roll
1971
3 juillet
Mort de Jim Morrison
Le chanteur du groupe "The Doors", James Douglas Morrison dit Jim Morrison, meurt à Paris dans son bain à 28 ans. Originaire de la côte Ouest des Etats-Unis, Jim Morrison avait formé le groupe en 1965 après sa rencontre avec l'organiste Raymond Daniel Manzarek sur les bancs de la faculté d'UCLA. Avec le batteur John Paul Densmore et le guitariste Bobby Krieger, ils seront très vite propulsés à la tête des hit-parade américains avec le 45 tours "Light my Fire". Poète incompris, Morrison incarnera le chanteur contestataire et désespéré des années 70. Son jeu de scène, agressif et suggestif, et ses abus d'alcool et de drogue lui vaudront quelques démêlées avec la police. Au moment de sa mort la chanson "Riders on the Storm", extrait de l'album "L.A Woman", fait partie des meilleures ventes de disques.
Voir aussi : Décès - Histoire du Rock n'roll
1985
3 juillet
Un retour comique vers le futur
Robert Zemeckis donne naissance à Marty McFly dans "Retour vers le futur". A cause d’une expérience du "Doc", un inventeur fou, cet adolescent est accidentellement propulsé dans le passé. En débarquant, il modifie l’avenir et empêche ses propres parents de tomber amoureux l’un de l’autre. Pour ne pas disparaître, Marty doit absolument provoquer leur rencontre. Zemeckis ajoutera par la suite deux autres épisodes à cette comédie de science-fiction.
Voir aussi : Dossier histoire de la science-fiction - Histoire du Cinéma
1996
3 juillet
Boris Eltsine président
Le président russe Boris Eltsine est réélu à la tête de la confédération de Russie avec 53,5% des suffrages. Son principal rival, le candidat du Parti communiste Guennadi Ziouganov, ne remporte que 40,5% des voix. Boris Eltsine, qui avait déjà été élu à la présidence en juin 1991, n'achèvera pas son second mandat présidentiel à cause des pressions économiques et du conflit au Kosovo. Il démissionnera le 31 décembre 1999 pour laisser la place à son Premier ministre, Vladimir Poutine.
Voir aussi : Président - Election - Eltsine - Histoire des Elections
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La ville de Québec fut fondée par Samuel de Champlain le 3 juillet de l'an 1608, sous l'aile de Pierre Dugua de Mons, sur un site situé à proximité d'un ancien village iroquois et autrefois appelé Stadaconé. Il s'agit du berceau de la Francophonie en Amérique du Nord. À l'aube du XVIIe siècle, le site actuel de la ville de Québec n'était alors plus visité que par des nomades algonquins et constitue l'endroit où le fleuve rétrécit. Le lieu semblait propice à l'établissement d'une colonie permanente qui se développera autour de la place Royale.
À la fin du Régime français, le territoire de l'actuelle ville de Québec forme un paysage de contrastes saisissants. Boisés, villages, champs en culture et pâturages entourent la ville de 8 000 habitants. Celle-ci se démarque par son architecture monumentale, ses fortifications (uniques en Amérique du Nord), ses rues boueuses et insalubres, ses riches maisons de maçonnerie et ses bicoques des faubourgs Saint-Jean et Saint-Roch. Malgré son urbanité et son statut de capitale, Québec reste une petite ville coloniale liée étroitement à l'arrière-pays. Les habitants viennent s'y procurer des marchandises de France et vendre leurs surplus agricoles et du bois de chauffage aux deux marchés de la ville.
Habitation de Québec, 1608, par Samuel de Champlain
En juin 1759, une imposante flotte britannique, qui servait sous les ordres du général James Wolfe, au détriment de l'armée française dirigée par le général Louis-Joseph de Montcalm dans le cadre de la guerre de Sept Ans, jette l'ancre près de Québec. Tout le territoire est en état d'alerte. La côte de Beauport, où les Français attendent un débarquement, est fortifiée. Comme le marquis de Montcalm semble vouloir rester sur ses positions à cet endroit, le général Wolfe décide de bombarder la ville afin de briser le moral des troupes françaises.
Le soir du 12 juillet 1759, le bombardement commence de façon très intense et rend la vie difficile aux habitants de la ville.
À la suite d'une victoire française sur la rive droite de la Montmorency, le commandant des forces britanniques, James Wolfe, tente le tout pour le tout : le 13 septembre, ses troupes débarquent à l'Anse-au-Foulon. Elles escaladent la falaise, occupent les hauteurs d'Abraham et remportent une victoire décisive sur l'armée française. Cinq jours plus tard, la capitale de la Nouvelle-France capitule. Deux mois de bombardement ont laissé le centre-ville dévasté (près de 80% de la ville est en ruine)
L'arrivée de Samuel de Champlain à Québec selon George Agnew Reid, 1909.
En avril 1760, le maréchal de Lévis remporte la bataille de Sainte-Foy. Cependant, l'arrivée de renforts britanniques oblige l'armée française à se replier sur Montréal qui capitule à son tour, en septembre 1760. Trois ans plus tard, la plupart des possessions françaises d'Amérique du Nord sont cédées à la Grande-Bretagne. L'ancienne capitale de la Nouvelle-France devient celle de la « Province of Quebec ».
Pendant la Guerre d'indépendance des États-Unis, la garnison britannique de la ville de Québec fut attaquée par les troupes américaines, les «Bastonnais» (nom donné aux rebelles américains) qui tentèrent alors de conquérir le Québec par les armes. C'est dans la nuit du 30 au 31 décembre 1775 que les généraux Montgomery et Arnold tentèrent un assaut contre la basse ville qui s'avère infructueux lors de la bataille de Québec. Montgomery y laissera sa vie. Les Américains devront rapidement évacuer le territoire en juin 1776. Le Canada restera alors britannique.
Le Major General Isaac Brock fortifia la ville en renforçant ses murs et en élevant une batterie d'artillerie juste avant la Guerre de 1812.
La ville de Québec fut la capitale du Canada de 1859 à 1865, l'avant-dernière ville à l'être avant son transfert définitif vers Ottawa. La « conférence de Québec » de 1864 sur la confédération canadienne y fut tenue.
Au cours du XIXe siècle, de nombreux incendies majeurs secoueront la ville dont les incendies de l'été 1845.
À la fin du Régime français, le territoire de l'actuelle ville de Québec forme un paysage de contrastes saisissants. Boisés, villages, champs en culture et pâturages entourent la ville de 8 000 habitants. Celle-ci se démarque par son architecture monumentale, ses fortifications (uniques en Amérique du Nord), ses rues boueuses et insalubres, ses riches maisons de maçonnerie et ses bicoques des faubourgs Saint-Jean et Saint-Roch. Malgré son urbanité et son statut de capitale, Québec reste une petite ville coloniale liée étroitement à l'arrière-pays. Les habitants viennent s'y procurer des marchandises de France et vendre leurs surplus agricoles et du bois de chauffage aux deux marchés de la ville.
Habitation de Québec, 1608, par Samuel de Champlain
En juin 1759, une imposante flotte britannique, qui servait sous les ordres du général James Wolfe, au détriment de l'armée française dirigée par le général Louis-Joseph de Montcalm dans le cadre de la guerre de Sept Ans, jette l'ancre près de Québec. Tout le territoire est en état d'alerte. La côte de Beauport, où les Français attendent un débarquement, est fortifiée. Comme le marquis de Montcalm semble vouloir rester sur ses positions à cet endroit, le général Wolfe décide de bombarder la ville afin de briser le moral des troupes françaises.
Le soir du 12 juillet 1759, le bombardement commence de façon très intense et rend la vie difficile aux habitants de la ville.
À la suite d'une victoire française sur la rive droite de la Montmorency, le commandant des forces britanniques, James Wolfe, tente le tout pour le tout : le 13 septembre, ses troupes débarquent à l'Anse-au-Foulon. Elles escaladent la falaise, occupent les hauteurs d'Abraham et remportent une victoire décisive sur l'armée française. Cinq jours plus tard, la capitale de la Nouvelle-France capitule. Deux mois de bombardement ont laissé le centre-ville dévasté (près de 80% de la ville est en ruine)
L'arrivée de Samuel de Champlain à Québec selon George Agnew Reid, 1909.
En avril 1760, le maréchal de Lévis remporte la bataille de Sainte-Foy. Cependant, l'arrivée de renforts britanniques oblige l'armée française à se replier sur Montréal qui capitule à son tour, en septembre 1760. Trois ans plus tard, la plupart des possessions françaises d'Amérique du Nord sont cédées à la Grande-Bretagne. L'ancienne capitale de la Nouvelle-France devient celle de la « Province of Quebec ».
Pendant la Guerre d'indépendance des États-Unis, la garnison britannique de la ville de Québec fut attaquée par les troupes américaines, les «Bastonnais» (nom donné aux rebelles américains) qui tentèrent alors de conquérir le Québec par les armes. C'est dans la nuit du 30 au 31 décembre 1775 que les généraux Montgomery et Arnold tentèrent un assaut contre la basse ville qui s'avère infructueux lors de la bataille de Québec. Montgomery y laissera sa vie. Les Américains devront rapidement évacuer le territoire en juin 1776. Le Canada restera alors britannique.
Le Major General Isaac Brock fortifia la ville en renforçant ses murs et en élevant une batterie d'artillerie juste avant la Guerre de 1812.
La ville de Québec fut la capitale du Canada de 1859 à 1865, l'avant-dernière ville à l'être avant son transfert définitif vers Ottawa. La « conférence de Québec » de 1864 sur la confédération canadienne y fut tenue.
Au cours du XIXe siècle, de nombreux incendies majeurs secoueront la ville dont les incendies de l'été 1845.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1776
4 juillet
Déclaration d'Indépendance des Etats-Unis
Réunis à Philadelphie pour un nouveau Congrès, les représentants des colonies anglaises d'Amérique du Nord adoptent leur Déclaration d'indépendance. Principalement écrit par Thomas Jefferson, John Adams et Benjamin Franklin, le texte est voté par toutes les délégations, excepté celle de New York qui ne l'approuvera que quelques jours plus tard. Cette journée marque la rupture définitive des treize colonies avec le Royaume-Uni. Pourtant la guerre d'Indépendance est loin d'être terminée : de nombreux Nord-américains sont encore fidèles à la couronne d'Angleterre et les Britanniques ne sont pas prêts à abandonner leurs colonies. Le conflit ne s'achèvera qu'avec la signature des traités de Versailles et de Paris le 3 septembre 1783.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - Histoire de Philadelphie - Jefferson - Histoire de la Décolonisation
1865
4 juillet
Parution d"Alice au pays des merveilles"
Le Révérerend écrivain et mathématicien britannique, Lewis Carroll (de son vrai nom Charles Lutwige Dodgson), publie "Alice's Adventures in Wonderland". Le conte est inspiré de la rencontre entre l'auteur et Alice Liddell, une petite fille âgée de 10 ans, lors d'un pique-nique près de la rivière Isis en Angleterre. Il joue avec la logique et modifie les normes du récit pour enfants."Alice aux pays des merveilles" remportera un immense succès dans toute l'Europe. Lewis Carroll écrira bientôt une suite : "Alice de l'autre côté du miroir".
Voir aussi : Alice au pays des merveilles - Histoire des Romans
1910
4 juillet
Premier champion de boxe noir
Le boxeur américain Jack Johnson devient à 32 ans le premier noir à remporter un titre mondial. Il bat Jim Ferries à Reno dans le Nevada au bout de la quinzième reprise. L'enthousiasme dans la communauté noire américaine face à la victoire de Jack Johnson dégénère en affrontements violents dans plusieurs villes des Etats-Unis.
Voir aussi : Champion du monde - Histoire de la Boxe
1943
4 juillet
Bataille de Koursk
La plus grande bataille de blindés de l’histoire s’achève sur la défaite des Allemands. Après deux ans de combats et la défaite de Stalingrad, Hitler veut porter un coup fatal à l’armée rouge. Il envoie ainsi des milliers de blindés et des centaines d’avions à l’assaut de la poche de Koursk le 4 juillet. Mais les Soviétiques se sont préparés : la Wehrmacht prend pied dans un terrain miné et subit le feu des canons anti-char avant que les Soviétiques ne lancent une contre-offensive avec des soldats en renforts. Après cette défaite, l’avancée de l’armée rouge jusqu’à Berlin sera continue.
Voir aussi : Histoire de l'Armée rouge - Histoire de la Wehrmacht - Koursk - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1946
4 juillet
Indépendance des Philippines
Après le retrait des troupes japonaises fin 1944, l'archipel des Philippines proclame son indépendance. Le pays avait déjà acquis sa souveraineté lorsque la guerre hispano-américaine de 1898 mis fin à la colonisation espagnole. Mais les Etats-Unis qui avaient refusé de reconnaître cette indépendance ont occupé le pays pendant 47 ans. Libérées de toute présence étrangère, les Philippines doivent maintenant se reconstruire après quatre années de guerre contre le Japon.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Décolonisation
1954
4 juillet
Le Onze d'or s'abîme dans la boue
Alors qu’ils ont écrasé l’Allemagne 8-3 lors du match de poule, contraignant cette dernière au match de barrage, les Hongrois se présentent sur le terrain de la finale de la Coupe du monde avec l’étiquette de favori. Mais l’Allemagne n’est pas prête à subir le même sort une seconde fois et le match est plus accroché que prévu. A cinq minutes de la fin, les équipes sont à égalité, 2-2, lorsque Rahn marque pour l’Allemagne. Les Hongrois tentent de revenir par l’intermédiaire de Puskas mais les jeux sont faits. L’Allemagne tient sa revanche et sa coupe.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Histoire du Football
1982
4 juillet
Schumacher agresse Battiston
L’Allemagne et l’équipe de Platini s’affrontent dans une demi-finale palpitante quand le Français Battiston se présente la balle au pied devant le gardien allemand Schumacher. Ce dernier ignore alors le ballon pour aller télescoper le Français de plein fouet. Agrémentant cette attaque d’un coup de coude en plein visage, Schumacher laisse Battiston à terre, inanimé. Tandis que celui-ci est envoyé en urgence à l’hôpital, le gardien ne reçoit même pas un avertissement, laissant aux français le sentiment d’une profonde injustice. Au-delà de ce triste événement le match sera captivant et verra dans les prolongations les Bleus mener 3-1 avant d’être rejoint au score. Finalement, l’Allemagne accédera à la finale après la première séance de tirs aux buts de l'histoire de la Coupe du monde.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Histoire du Football
1984
4 juillet
Sortie française de A La Poursuite du diamant vert
Après Indiana Jones, A La Poursuite du diamant vert de Robert Zemeckis confirme le renouveau du cinéma d'aventures hollywoodien. Rythmé et drôle, le film nous embarque à l'autre bout du monde et offre surtout à Michael Douglas le rôle de la consécration.
Voir aussi : Douglas - Histoire du Cinéma
1987
4 juillet
Perpétuité pour Klaus Barbie
Ouvert le 11 mai, le procès de l'ancien chef de la Gestapo de Lyon s'achève devant la Cour d'Assises du Rhône. Accusé de tortures, d'exécutions, de déportations, notamment celle des enfants d'Izieu en 1944, Barbie est condamné à la réclusion à perpétuité. Défendu par l'avocat Maître Jacques Vergès, l'accusé a toujours refusé d'assister aux débats. Klaus Barbie mourra en prison en 1991.
Voir aussi : Procès - Histoire du Nazisme - Nazi - Histoire de la Gestapo - Klaus Barbie - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
2001
4 juillet
Shrek débarque en France
L’irrévérencieux ogre vert vient à présent bousculer les normes du film d’animation dans les salles françaises. Pastiche des contes de fées, et des récits bien pensant de Disney, Shrek s’adresse plutôt aux adolescents, mais cherche par ses multiples références à atteindre tous les âges. La voix de l’ogre est assurée par Mike Myers dans la version américaine et Alain Chabat dans la version française.
Voir aussi : Sortie - Animation 3D - DreamWorks - Histoire des Dessins animés
2005
4 juillet
La sonde Deep Impact percute Tempel 1
Comme prévu, l’impacteur de la sonde spatiale Deep Impact, lancée par la NASA en janvier, se détache et entre en collision avec la comète Tempel 1 à 37 000 km/h. Il provoque un immense cratère, laissant échapper un nuage de débris. La sonde Deep Impact a alors pour mission d’analyser les corps éjectés, la surface du cratère et les conséquences du choc, afin de mieux comprendre la composition interne des comètes. Au terme de cette étude, les scientifiques espèrent en apprendre davantage sur la formation du Système solaire.
Voir aussi : Histoire de la NASA - Histoire du Système solaire - Comète - Histoire de l'Astronomie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
4 juillet
Déclaration d'Indépendance des Etats-Unis
Réunis à Philadelphie pour un nouveau Congrès, les représentants des colonies anglaises d'Amérique du Nord adoptent leur Déclaration d'indépendance. Principalement écrit par Thomas Jefferson, John Adams et Benjamin Franklin, le texte est voté par toutes les délégations, excepté celle de New York qui ne l'approuvera que quelques jours plus tard. Cette journée marque la rupture définitive des treize colonies avec le Royaume-Uni. Pourtant la guerre d'Indépendance est loin d'être terminée : de nombreux Nord-américains sont encore fidèles à la couronne d'Angleterre et les Britanniques ne sont pas prêts à abandonner leurs colonies. Le conflit ne s'achèvera qu'avec la signature des traités de Versailles et de Paris le 3 septembre 1783.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - Histoire de Philadelphie - Jefferson - Histoire de la Décolonisation
1865
4 juillet
Parution d"Alice au pays des merveilles"
Le Révérerend écrivain et mathématicien britannique, Lewis Carroll (de son vrai nom Charles Lutwige Dodgson), publie "Alice's Adventures in Wonderland". Le conte est inspiré de la rencontre entre l'auteur et Alice Liddell, une petite fille âgée de 10 ans, lors d'un pique-nique près de la rivière Isis en Angleterre. Il joue avec la logique et modifie les normes du récit pour enfants."Alice aux pays des merveilles" remportera un immense succès dans toute l'Europe. Lewis Carroll écrira bientôt une suite : "Alice de l'autre côté du miroir".
Voir aussi : Alice au pays des merveilles - Histoire des Romans
1910
4 juillet
Premier champion de boxe noir
Le boxeur américain Jack Johnson devient à 32 ans le premier noir à remporter un titre mondial. Il bat Jim Ferries à Reno dans le Nevada au bout de la quinzième reprise. L'enthousiasme dans la communauté noire américaine face à la victoire de Jack Johnson dégénère en affrontements violents dans plusieurs villes des Etats-Unis.
Voir aussi : Champion du monde - Histoire de la Boxe
1943
4 juillet
Bataille de Koursk
La plus grande bataille de blindés de l’histoire s’achève sur la défaite des Allemands. Après deux ans de combats et la défaite de Stalingrad, Hitler veut porter un coup fatal à l’armée rouge. Il envoie ainsi des milliers de blindés et des centaines d’avions à l’assaut de la poche de Koursk le 4 juillet. Mais les Soviétiques se sont préparés : la Wehrmacht prend pied dans un terrain miné et subit le feu des canons anti-char avant que les Soviétiques ne lancent une contre-offensive avec des soldats en renforts. Après cette défaite, l’avancée de l’armée rouge jusqu’à Berlin sera continue.
Voir aussi : Histoire de l'Armée rouge - Histoire de la Wehrmacht - Koursk - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1946
4 juillet
Indépendance des Philippines
Après le retrait des troupes japonaises fin 1944, l'archipel des Philippines proclame son indépendance. Le pays avait déjà acquis sa souveraineté lorsque la guerre hispano-américaine de 1898 mis fin à la colonisation espagnole. Mais les Etats-Unis qui avaient refusé de reconnaître cette indépendance ont occupé le pays pendant 47 ans. Libérées de toute présence étrangère, les Philippines doivent maintenant se reconstruire après quatre années de guerre contre le Japon.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Décolonisation
1954
4 juillet
Le Onze d'or s'abîme dans la boue
Alors qu’ils ont écrasé l’Allemagne 8-3 lors du match de poule, contraignant cette dernière au match de barrage, les Hongrois se présentent sur le terrain de la finale de la Coupe du monde avec l’étiquette de favori. Mais l’Allemagne n’est pas prête à subir le même sort une seconde fois et le match est plus accroché que prévu. A cinq minutes de la fin, les équipes sont à égalité, 2-2, lorsque Rahn marque pour l’Allemagne. Les Hongrois tentent de revenir par l’intermédiaire de Puskas mais les jeux sont faits. L’Allemagne tient sa revanche et sa coupe.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Histoire du Football
1982
4 juillet
Schumacher agresse Battiston
L’Allemagne et l’équipe de Platini s’affrontent dans une demi-finale palpitante quand le Français Battiston se présente la balle au pied devant le gardien allemand Schumacher. Ce dernier ignore alors le ballon pour aller télescoper le Français de plein fouet. Agrémentant cette attaque d’un coup de coude en plein visage, Schumacher laisse Battiston à terre, inanimé. Tandis que celui-ci est envoyé en urgence à l’hôpital, le gardien ne reçoit même pas un avertissement, laissant aux français le sentiment d’une profonde injustice. Au-delà de ce triste événement le match sera captivant et verra dans les prolongations les Bleus mener 3-1 avant d’être rejoint au score. Finalement, l’Allemagne accédera à la finale après la première séance de tirs aux buts de l'histoire de la Coupe du monde.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Histoire du Football
1984
4 juillet
Sortie française de A La Poursuite du diamant vert
Après Indiana Jones, A La Poursuite du diamant vert de Robert Zemeckis confirme le renouveau du cinéma d'aventures hollywoodien. Rythmé et drôle, le film nous embarque à l'autre bout du monde et offre surtout à Michael Douglas le rôle de la consécration.
Voir aussi : Douglas - Histoire du Cinéma
1987
4 juillet
Perpétuité pour Klaus Barbie
Ouvert le 11 mai, le procès de l'ancien chef de la Gestapo de Lyon s'achève devant la Cour d'Assises du Rhône. Accusé de tortures, d'exécutions, de déportations, notamment celle des enfants d'Izieu en 1944, Barbie est condamné à la réclusion à perpétuité. Défendu par l'avocat Maître Jacques Vergès, l'accusé a toujours refusé d'assister aux débats. Klaus Barbie mourra en prison en 1991.
Voir aussi : Procès - Histoire du Nazisme - Nazi - Histoire de la Gestapo - Klaus Barbie - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
2001
4 juillet
Shrek débarque en France
L’irrévérencieux ogre vert vient à présent bousculer les normes du film d’animation dans les salles françaises. Pastiche des contes de fées, et des récits bien pensant de Disney, Shrek s’adresse plutôt aux adolescents, mais cherche par ses multiples références à atteindre tous les âges. La voix de l’ogre est assurée par Mike Myers dans la version américaine et Alain Chabat dans la version française.
Voir aussi : Sortie - Animation 3D - DreamWorks - Histoire des Dessins animés
2005
4 juillet
La sonde Deep Impact percute Tempel 1
Comme prévu, l’impacteur de la sonde spatiale Deep Impact, lancée par la NASA en janvier, se détache et entre en collision avec la comète Tempel 1 à 37 000 km/h. Il provoque un immense cratère, laissant échapper un nuage de débris. La sonde Deep Impact a alors pour mission d’analyser les corps éjectés, la surface du cratère et les conséquences du choc, afin de mieux comprendre la composition interne des comètes. Au terme de cette étude, les scientifiques espèrent en apprendre davantage sur la formation du Système solaire.
Voir aussi : Histoire de la NASA - Histoire du Système solaire - Comète - Histoire de l'Astronomie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Plus grande bataille « industrielle » de l’histoire, la bataille de Koursk oppose du 5 juillet au 23 août 1943 les forces allemandes aux forces soviétiques sur un immense saillant de 23 000 km² situé au sud-ouest de la Russie, à la limite de l'Ukraine, entre Orel au nord et Belgorod au sud. Elle est l'une des batailles décisives qui ont déterminé l’issue de la Seconde Guerre mondiale sur le continent européen.
Alors qu'il est communément admis que la bataille de Stalingrad représente le véritable tournant de la Seconde Guerre mondiale en Europe, le « début de la fin » pour la Wehrmacht et la mise en route de l'avancée irrésistible du « rouleau-compresseur » soviétique jusqu'à Berlin, la bataille de Koursk constitue un tournant tout aussi important mais moins connu, et nuance cette analyse : le premier semestre de l'année 1943 constitue en fait sur le front russe une phase d'équilibre, de récupération et de préparation à l'ultime tentative du Troisième Reich de reprendre l'initiative contre l'Armée rouge après ses échecs successifs devant Moscou et Stalingrad.
Son nom de code est opération Zitadelle pour la Oberkommando der Wehrmacht. Elle se solde par un nouvel échec pour le Reich nazi. Trois armées allemandes regroupant 800 000 hommes soit 70 divisions (50 divisions dont 19 blindées et motorisées et 20 divisions de réserve) et 2 700 chars se lancent à l’assaut de trois armées blindées de 3 600 chars et d’une armée d’infanterie regroupant 1,3 million d’hommes, soit 2 millions de combattants sur un front long de 270 km. Le Reich y engage 6 000 avions dont les 1 800 avions des 4e et 6e flottes aériennes et plus de 50% de ses blindés disponibles. Le Général Erfurth ira même jusqu'à déclarer que « tout le potentiel offensif que l'Allemagne avait pu rassembler fut jeté dans l'opération Citadelle. ».
Bien qu'y ayant engagé l’essentiel et le meilleur de ses forces disponibles, la Wehrmacht se heurte à une défense russe opiniâtre, solide et bien organisée, qu'elle ne parvient pas à percer malgré l'ampleur considérable des moyens engagés et elle subit de lourdes pertes. L'Armée rouge, bien qu'ayant souffert de pertes encore plus importantes, dispose de réserves stratégiques et peut alors lancer deux contre-offensives de part et d'autre du saillant de Koursk, l’opération Koutouzov et l’opération Rumyantsev. Ces contre-attaques rejettent la Wehrmacht sur ses lignes de départ et permettent la libération de deux villes stratégiquement importantes, Orel et Kharkov.
La bataille de Koursk constitue également la plus grande bataille de chars de l'histoire. Comme il était prévisible, l'issue de cet affrontement gigantesque fut exagérée par la suite par la propagande soviétique et minorée par la propagande nazie. Suite à cette défaite, la Wehrmacht ne parvint plus jamais à reprendre l'offensive sur le front russe. Elle fut contrainte de subir dès lors une poussée continue, parsemée de défaites allemandes et de victoires soviétiques successives qui allaient conduire à la libération du territoire soviétique de l’occupation nazie puis à la conquête de Berlin par l’Armée rouge. Fin août 1943, il apparaît que l'Allemagne a probablement déjà perdu la Seconde Guerre mondiale.
La guerre à l'Est vient d'entrer dans sa troisième année. Les deux précédentes ont été marquées par le même schéma : une offensive des forces de l'Axe pendant la belle saison, durant laquelle les Allemands peuvent exploiter la supériorité tactique de leurs forces, plus capables de mettre en œuvre la coordination nécessaire entre les différentes armes, pour réaliser les opérations connues sous le nom de Blitzkrieg. Les Soviétiques, moins mobiles, se retrouvent alors obligés de céder du terrain pour gagner du temps et constituer des réserves, en attendant que l'offensive allemande marque le pas avec l'arrivée de l'hiver. Des conditions climatiques rigoureuses et l'état des routes réduisent l'avantage tactique des Allemands en termes de mobilité. L'Armée rouge peut alors bloquer ou ralentir la progression de l'invasion allemande et passer à son tour à l'offensive en profitant des qualités combattantes de son infanterie. L'année 1941 fut catastrophique pour l'Armée rouge, mal organisée, mal commandée, et prise au dépourvu par la déferlante de l'attaque allemande. Pour ces raisons, elle subit pendant l'été 1941 des pertes colossales lors de l'Opération Barbarossa. Mais, contrairement aux prévisions des dirigeants du Reich nazi, elle ne s'effondra pas et, renforcée par des troupes d'Extrême-Orient elle parvint à enrayer l'attaque allemande lors de la bataille de Moscou, passant à la contre-offensive. Cependant, mal dirigée et trop ambitieuse, celle-ci s'enlisa assez rapidement et provoqua de lourdes pertes, donnant à l'armée allemande la possibilité d'attaquer de nouveau au printemps 1942.
Les Allemands choisirent de mener une offensive plus localisée que l'année précédente, en concentrant leurs forces dans le sud du front, pour y chercher la décision, et en restant sur la défensive sur le reste du front évitant la direction générale de Moscou où attendent le plus gros des forces soviétiques. L'avancée en territoire russe fut considérable en 1941 du fait de la surprise initiale de l'invasion de juin. Mais, par rapport à 1941, les pertes soviétiques furent moindres. La Stavka put repositionner ses forces avant d'anéantir une armée allemande au complet, la VIe commandée par l'éphémère Feldmarschall Paulus, lui-même fait prisonnier lors de la bataille de Stalingrad, plus grande défaite militaire allemande depuis la bataille d'Iéna en 1806. Tous les gains allemands de l'été furent reconquis et la VIe armée dut capituler. Mais cette spectaculaire victoire soviétique fut suivie d'une contre-offensive généralisée qui, là encore, pêcha par excès d'optimisme. En effet, la Stavka voulut aller plus loin, en enfermant les forces en cours de repli du Caucase et en attaquant le Groupe d'armées centre. Les troupes soviétiques furent poussées en avant, sans considération de l'épuisement des unités et des difficultés logistiques. Habilement, Erich von Manstein profita de l'occasion et après avoir économisé des forces en raccourcissant son front, contre-attaqua l'Armée rouge dans la région de Kharkov, lui infligeant une sévère défaite en février et mars 1943. Avec l'arrivée de la saison des boues, la raspoutitsa, le front se stabilisa alors sur une ligne partant de Léningrad au nord jusqu'à Rostov au sud. Au centre se trouvait un profond saillant de 200 kilomètres de largeur et de 150 kilomètres de profondeur entre la position avancée allemande d'Orel au nord et la prise récente de Manstein, Kharkov, au sud. Les deux état-majors étaient alors très divisés sur la conduite à tenir : attaquer ou non et si oui, où ?
Le front de l'Est au moment de la bataille de Koursk.
Le commandement allemand est conscient, après l'échec de la bataille de Moscou et le désastre de Stalingrad, qu'une victoire militaire globale sur l'Union soviétique est désormais impossible compte tenu de l'ampleur des pertes du Troisième Reich sur le front russe depuis juin 1941, les effectifs de la Wehrmacht ne pouvant désormais plus y suffire. Par ailleurs, l'effet de surprise de l'invasion de juin 1941 a disparu, et portée par la mobilisation totale de la "Grande Guerre patriotique", l'industrie de guerre soviétique ne cesse de monter en puissance. Il convient maintenant d'économiser des troupes et de gagner du temps, en espérant forcer l'un ou l'autre des alliés à une paix séparée. À l'est, on décide de s'inspirer de la construction de la ligne Hindenburg sur le front de l'Ouest de 1918 et on commence la construction d'une série d'ouvrages défensifs connue en tant que ligne Panther-Wotan, où la Wehrmacht va se retrancher d'ici la fin de l'année 1943. Cependant, compte tenu du potentiel militaire soviétique qui ne cesse de se développer de 1941 à 1945, le front se prête mal à une stratégie défensive de longue haleine, et il est nécessaire de la rectifier, dès que la météo permettra de nouveau les opérations mobiles.
Erich von Manstein est partisan d'une attaque rapide en direction de Koursk, dès que le temps le permettra. Il veut surprendre et détruire les nombreuses forces soviétiques présentes dans le saillant du même nom, car ce sont les troupes qui ont le plus souffert lors des derniers mois, avant que celles-ci n'aient le temps de consolider leurs positions. Cette avancée soviétique sur le front ennemi, à la jonction du Groupe d'armée centre et du Groupe d'armée sud (allemands), pourrait être coupée par un mouvement de pince à sa base. De nombreuses forces soviétiques, presque un cinquième des ressources humaines de l'Armée Rouge finit par y être stationnée, pourrait être détruite et le front raccourci de façon importante. De plus, on s'emparerait de nouveau du nœud ferroviaire stratégique situé sur la principale ligne Nord-Sud allant de Rostov à Moscou. On compliquerait ainsi les mouvements des réserves soviétiques vers le sud. En mars les plans étaient décidés. La 9e armée de Walther Model attaquerait au nord depuis Orel pendant que la 4e armée panzer de Hoth et le détachement de Kempf sous le commandement global de Manstein attaqueraient du sud depuis Kharkov, traversant le front de Voronej afin d'opérer une jonction avec la 9e armée à hauteur de Koursk. Cependant, si l'offensive se déroulait bien, les deux armées étaient autorisées à continuer en suivant leur propre initiative, avec pour objectif général de créer une nouvelle ligne sur la rivière du Don, loin vers l'est. Cette offensive nommée Opération Citadelle, devait être déclenchée dès que l'état du terrain le permettrait (après la raspoutitsa : période des mauvaises routes dues à la pluie). L’assaut fut préparé avec un très grand soin par les généraux allemands qui accordèrent une attention particulière au terrain et au système défensif des Soviétiques. Selon le général allemand Mellenthin, qui souligne qu’« aucune offensive n'avait jamais été préparée avec plus de soin que celle-là », chaque mètre carré en avait été photographié d'avion.
Il apparut rapidement, au vu des reconnaissances aériennes, que l'état-major soviétique avait anticipé cette attaque et considérablement renforcé les défenses. L'attaque se transformerait en un assaut en règle de positions fortifiées. L'état des forces d'invasion ne permettait pas le succès d'une telle opération et on décida d'en retarder le déclenchement pour renforcer les unités devant attaquer. D'abord prévu pour le 1er mai, il fut retardé jusqu'au 12 juin, puis finalement au 4 juillet afin de disposer de nouvelles armes venues d'Allemagne, en particulier les nouveaux chars Tigre et Panthère. À l'inverse des entreprises récentes, Hitler donna au quartier général un contrôle considérable sur la planification de la bataille. Pendant les quelques semaines suivantes, il continua à accroître les forces attachées au front, retirant sur l'ensemble des lignes allemandes tout ce qui pouvait être utile à la confrontation prochaine. Contrairement aux offensives précédentes, l'effet de surprise, même au niveau tactique, n'est plus recherché ce qui contredit les fondements de la Blitzkrieg, la Stavka connaissant l'endroit de l'attaque et s'y préparant. L'Operation Zitadel prévue par l'OKW était l'antithèse de ce concept. Le point de l'attaque était grandement prévisible pour toute personne disposant d'une carte et reflétait une pensée issue de la Première Guerre mondiale. Plusieurs commandants allemands soulevèrent la question, notamment Heinz Guderian qui demanda à Hitler « Est-il nécessaire d'attaquer Koursk, et par principe dans l'Est cette année ? Pensez-vous seulement que quelqu'un sait où est Koursk ? ». Étonnamment, Hitler répondit « Je sais. Cette pensée me retourne l'estomac ".
Von Manstein, attaché à l'idée de surprise, maintenant compromise par les reports de l'opération, propose une autre approche de la situation. Elle s'appuie sur les mêmes principes qui ont conduit au désastre de l'Armée rouge à Kharkov. Il s'agit de provoquer l'attaque des défenseurs soviétiques, puis d'agir en contre, quand celle-ci sera trop avancée. La région choisie est celle du centre industriel de Donetsk, dont la richesse constitue un appât de choix. Von Manstein, compte y attirer un maximum de forces soviétiques, puis les couper de leurs arrières, en faisant mouvement à partir de Kharkov sur le bord est de la rivière Donetz vers Rostov, au sud, piégeant la totalité de l'aile sud de l'Armée rouge contre la mer d'Azov. L'avantage, ainsi acquis, serait alors utilisé pour mettre en place un front défendable. Ce plan a cependant l'inconvénient de laisser l'initiative à l'Armée rouge durant l'été 1943, un précédent très préjudiciable au moral et à la propagande des forces du Troisième Reich, ce qui va provoquer son rejet. Craignant une contre-attaque sur le flanc des unités d'attaque par le Front de la steppe, réserve soviétique qui s'était déployée à la base du saillant, il proposa alors une variante de l'opération où on attaquerait d'abord ce dernier, en réalisant l'encerclement, plus en arrière de Koursk. Mais craignant que ses moyens soient trop faibles pour une opération dans la profondeur, l'OKH préféra s'en tenir au plan initial.
Les troupes du Reich nazi mettaient en ligne deux cents exemplaires de leur nouveau char Panther, 90 Ferdinand (chasseur de chars), tous leurs Henschel Hs 129 (avion d'attaque au sol), les Tigre I et le modèle récent Panzer IV. Au total, une cinquantaine de divisions allemandes (comprenant 900 000 hommes) dont quatorze blindées et deux motorisées furent rassemblées pour cet assaut et se partagèrent 2 700 chars, 2 500 avions ainsi que 10 000 pièces d'artillerie. C'était la plus grande concentration de puissance militaire allemande jamais réalisée
Fin de la 1ère partie
Alors qu'il est communément admis que la bataille de Stalingrad représente le véritable tournant de la Seconde Guerre mondiale en Europe, le « début de la fin » pour la Wehrmacht et la mise en route de l'avancée irrésistible du « rouleau-compresseur » soviétique jusqu'à Berlin, la bataille de Koursk constitue un tournant tout aussi important mais moins connu, et nuance cette analyse : le premier semestre de l'année 1943 constitue en fait sur le front russe une phase d'équilibre, de récupération et de préparation à l'ultime tentative du Troisième Reich de reprendre l'initiative contre l'Armée rouge après ses échecs successifs devant Moscou et Stalingrad.
Son nom de code est opération Zitadelle pour la Oberkommando der Wehrmacht. Elle se solde par un nouvel échec pour le Reich nazi. Trois armées allemandes regroupant 800 000 hommes soit 70 divisions (50 divisions dont 19 blindées et motorisées et 20 divisions de réserve) et 2 700 chars se lancent à l’assaut de trois armées blindées de 3 600 chars et d’une armée d’infanterie regroupant 1,3 million d’hommes, soit 2 millions de combattants sur un front long de 270 km. Le Reich y engage 6 000 avions dont les 1 800 avions des 4e et 6e flottes aériennes et plus de 50% de ses blindés disponibles. Le Général Erfurth ira même jusqu'à déclarer que « tout le potentiel offensif que l'Allemagne avait pu rassembler fut jeté dans l'opération Citadelle. ».
Bien qu'y ayant engagé l’essentiel et le meilleur de ses forces disponibles, la Wehrmacht se heurte à une défense russe opiniâtre, solide et bien organisée, qu'elle ne parvient pas à percer malgré l'ampleur considérable des moyens engagés et elle subit de lourdes pertes. L'Armée rouge, bien qu'ayant souffert de pertes encore plus importantes, dispose de réserves stratégiques et peut alors lancer deux contre-offensives de part et d'autre du saillant de Koursk, l’opération Koutouzov et l’opération Rumyantsev. Ces contre-attaques rejettent la Wehrmacht sur ses lignes de départ et permettent la libération de deux villes stratégiquement importantes, Orel et Kharkov.
La bataille de Koursk constitue également la plus grande bataille de chars de l'histoire. Comme il était prévisible, l'issue de cet affrontement gigantesque fut exagérée par la suite par la propagande soviétique et minorée par la propagande nazie. Suite à cette défaite, la Wehrmacht ne parvint plus jamais à reprendre l'offensive sur le front russe. Elle fut contrainte de subir dès lors une poussée continue, parsemée de défaites allemandes et de victoires soviétiques successives qui allaient conduire à la libération du territoire soviétique de l’occupation nazie puis à la conquête de Berlin par l’Armée rouge. Fin août 1943, il apparaît que l'Allemagne a probablement déjà perdu la Seconde Guerre mondiale.
La guerre à l'Est vient d'entrer dans sa troisième année. Les deux précédentes ont été marquées par le même schéma : une offensive des forces de l'Axe pendant la belle saison, durant laquelle les Allemands peuvent exploiter la supériorité tactique de leurs forces, plus capables de mettre en œuvre la coordination nécessaire entre les différentes armes, pour réaliser les opérations connues sous le nom de Blitzkrieg. Les Soviétiques, moins mobiles, se retrouvent alors obligés de céder du terrain pour gagner du temps et constituer des réserves, en attendant que l'offensive allemande marque le pas avec l'arrivée de l'hiver. Des conditions climatiques rigoureuses et l'état des routes réduisent l'avantage tactique des Allemands en termes de mobilité. L'Armée rouge peut alors bloquer ou ralentir la progression de l'invasion allemande et passer à son tour à l'offensive en profitant des qualités combattantes de son infanterie. L'année 1941 fut catastrophique pour l'Armée rouge, mal organisée, mal commandée, et prise au dépourvu par la déferlante de l'attaque allemande. Pour ces raisons, elle subit pendant l'été 1941 des pertes colossales lors de l'Opération Barbarossa. Mais, contrairement aux prévisions des dirigeants du Reich nazi, elle ne s'effondra pas et, renforcée par des troupes d'Extrême-Orient elle parvint à enrayer l'attaque allemande lors de la bataille de Moscou, passant à la contre-offensive. Cependant, mal dirigée et trop ambitieuse, celle-ci s'enlisa assez rapidement et provoqua de lourdes pertes, donnant à l'armée allemande la possibilité d'attaquer de nouveau au printemps 1942.
Les Allemands choisirent de mener une offensive plus localisée que l'année précédente, en concentrant leurs forces dans le sud du front, pour y chercher la décision, et en restant sur la défensive sur le reste du front évitant la direction générale de Moscou où attendent le plus gros des forces soviétiques. L'avancée en territoire russe fut considérable en 1941 du fait de la surprise initiale de l'invasion de juin. Mais, par rapport à 1941, les pertes soviétiques furent moindres. La Stavka put repositionner ses forces avant d'anéantir une armée allemande au complet, la VIe commandée par l'éphémère Feldmarschall Paulus, lui-même fait prisonnier lors de la bataille de Stalingrad, plus grande défaite militaire allemande depuis la bataille d'Iéna en 1806. Tous les gains allemands de l'été furent reconquis et la VIe armée dut capituler. Mais cette spectaculaire victoire soviétique fut suivie d'une contre-offensive généralisée qui, là encore, pêcha par excès d'optimisme. En effet, la Stavka voulut aller plus loin, en enfermant les forces en cours de repli du Caucase et en attaquant le Groupe d'armées centre. Les troupes soviétiques furent poussées en avant, sans considération de l'épuisement des unités et des difficultés logistiques. Habilement, Erich von Manstein profita de l'occasion et après avoir économisé des forces en raccourcissant son front, contre-attaqua l'Armée rouge dans la région de Kharkov, lui infligeant une sévère défaite en février et mars 1943. Avec l'arrivée de la saison des boues, la raspoutitsa, le front se stabilisa alors sur une ligne partant de Léningrad au nord jusqu'à Rostov au sud. Au centre se trouvait un profond saillant de 200 kilomètres de largeur et de 150 kilomètres de profondeur entre la position avancée allemande d'Orel au nord et la prise récente de Manstein, Kharkov, au sud. Les deux état-majors étaient alors très divisés sur la conduite à tenir : attaquer ou non et si oui, où ?
Le front de l'Est au moment de la bataille de Koursk.
Le commandement allemand est conscient, après l'échec de la bataille de Moscou et le désastre de Stalingrad, qu'une victoire militaire globale sur l'Union soviétique est désormais impossible compte tenu de l'ampleur des pertes du Troisième Reich sur le front russe depuis juin 1941, les effectifs de la Wehrmacht ne pouvant désormais plus y suffire. Par ailleurs, l'effet de surprise de l'invasion de juin 1941 a disparu, et portée par la mobilisation totale de la "Grande Guerre patriotique", l'industrie de guerre soviétique ne cesse de monter en puissance. Il convient maintenant d'économiser des troupes et de gagner du temps, en espérant forcer l'un ou l'autre des alliés à une paix séparée. À l'est, on décide de s'inspirer de la construction de la ligne Hindenburg sur le front de l'Ouest de 1918 et on commence la construction d'une série d'ouvrages défensifs connue en tant que ligne Panther-Wotan, où la Wehrmacht va se retrancher d'ici la fin de l'année 1943. Cependant, compte tenu du potentiel militaire soviétique qui ne cesse de se développer de 1941 à 1945, le front se prête mal à une stratégie défensive de longue haleine, et il est nécessaire de la rectifier, dès que la météo permettra de nouveau les opérations mobiles.
Erich von Manstein est partisan d'une attaque rapide en direction de Koursk, dès que le temps le permettra. Il veut surprendre et détruire les nombreuses forces soviétiques présentes dans le saillant du même nom, car ce sont les troupes qui ont le plus souffert lors des derniers mois, avant que celles-ci n'aient le temps de consolider leurs positions. Cette avancée soviétique sur le front ennemi, à la jonction du Groupe d'armée centre et du Groupe d'armée sud (allemands), pourrait être coupée par un mouvement de pince à sa base. De nombreuses forces soviétiques, presque un cinquième des ressources humaines de l'Armée Rouge finit par y être stationnée, pourrait être détruite et le front raccourci de façon importante. De plus, on s'emparerait de nouveau du nœud ferroviaire stratégique situé sur la principale ligne Nord-Sud allant de Rostov à Moscou. On compliquerait ainsi les mouvements des réserves soviétiques vers le sud. En mars les plans étaient décidés. La 9e armée de Walther Model attaquerait au nord depuis Orel pendant que la 4e armée panzer de Hoth et le détachement de Kempf sous le commandement global de Manstein attaqueraient du sud depuis Kharkov, traversant le front de Voronej afin d'opérer une jonction avec la 9e armée à hauteur de Koursk. Cependant, si l'offensive se déroulait bien, les deux armées étaient autorisées à continuer en suivant leur propre initiative, avec pour objectif général de créer une nouvelle ligne sur la rivière du Don, loin vers l'est. Cette offensive nommée Opération Citadelle, devait être déclenchée dès que l'état du terrain le permettrait (après la raspoutitsa : période des mauvaises routes dues à la pluie). L’assaut fut préparé avec un très grand soin par les généraux allemands qui accordèrent une attention particulière au terrain et au système défensif des Soviétiques. Selon le général allemand Mellenthin, qui souligne qu’« aucune offensive n'avait jamais été préparée avec plus de soin que celle-là », chaque mètre carré en avait été photographié d'avion.
Il apparut rapidement, au vu des reconnaissances aériennes, que l'état-major soviétique avait anticipé cette attaque et considérablement renforcé les défenses. L'attaque se transformerait en un assaut en règle de positions fortifiées. L'état des forces d'invasion ne permettait pas le succès d'une telle opération et on décida d'en retarder le déclenchement pour renforcer les unités devant attaquer. D'abord prévu pour le 1er mai, il fut retardé jusqu'au 12 juin, puis finalement au 4 juillet afin de disposer de nouvelles armes venues d'Allemagne, en particulier les nouveaux chars Tigre et Panthère. À l'inverse des entreprises récentes, Hitler donna au quartier général un contrôle considérable sur la planification de la bataille. Pendant les quelques semaines suivantes, il continua à accroître les forces attachées au front, retirant sur l'ensemble des lignes allemandes tout ce qui pouvait être utile à la confrontation prochaine. Contrairement aux offensives précédentes, l'effet de surprise, même au niveau tactique, n'est plus recherché ce qui contredit les fondements de la Blitzkrieg, la Stavka connaissant l'endroit de l'attaque et s'y préparant. L'Operation Zitadel prévue par l'OKW était l'antithèse de ce concept. Le point de l'attaque était grandement prévisible pour toute personne disposant d'une carte et reflétait une pensée issue de la Première Guerre mondiale. Plusieurs commandants allemands soulevèrent la question, notamment Heinz Guderian qui demanda à Hitler « Est-il nécessaire d'attaquer Koursk, et par principe dans l'Est cette année ? Pensez-vous seulement que quelqu'un sait où est Koursk ? ». Étonnamment, Hitler répondit « Je sais. Cette pensée me retourne l'estomac ".
Von Manstein, attaché à l'idée de surprise, maintenant compromise par les reports de l'opération, propose une autre approche de la situation. Elle s'appuie sur les mêmes principes qui ont conduit au désastre de l'Armée rouge à Kharkov. Il s'agit de provoquer l'attaque des défenseurs soviétiques, puis d'agir en contre, quand celle-ci sera trop avancée. La région choisie est celle du centre industriel de Donetsk, dont la richesse constitue un appât de choix. Von Manstein, compte y attirer un maximum de forces soviétiques, puis les couper de leurs arrières, en faisant mouvement à partir de Kharkov sur le bord est de la rivière Donetz vers Rostov, au sud, piégeant la totalité de l'aile sud de l'Armée rouge contre la mer d'Azov. L'avantage, ainsi acquis, serait alors utilisé pour mettre en place un front défendable. Ce plan a cependant l'inconvénient de laisser l'initiative à l'Armée rouge durant l'été 1943, un précédent très préjudiciable au moral et à la propagande des forces du Troisième Reich, ce qui va provoquer son rejet. Craignant une contre-attaque sur le flanc des unités d'attaque par le Front de la steppe, réserve soviétique qui s'était déployée à la base du saillant, il proposa alors une variante de l'opération où on attaquerait d'abord ce dernier, en réalisant l'encerclement, plus en arrière de Koursk. Mais craignant que ses moyens soient trop faibles pour une opération dans la profondeur, l'OKH préféra s'en tenir au plan initial.
Les troupes du Reich nazi mettaient en ligne deux cents exemplaires de leur nouveau char Panther, 90 Ferdinand (chasseur de chars), tous leurs Henschel Hs 129 (avion d'attaque au sol), les Tigre I et le modèle récent Panzer IV. Au total, une cinquantaine de divisions allemandes (comprenant 900 000 hommes) dont quatorze blindées et deux motorisées furent rassemblées pour cet assaut et se partagèrent 2 700 chars, 2 500 avions ainsi que 10 000 pièces d'artillerie. C'était la plus grande concentration de puissance militaire allemande jamais réalisée
Fin de la 1ère partie
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Du côté soviétique, on était aussi partagé sur la conduite à tenir. Staline et une partie des officiers de la Stavka voulaient frapper les premiers car ils pensaient que les années précédentes avaient prouvé que l'on ne pouvait s'opposer à une offensive estivale allemande, une fois celle-ci déclenchée. Ils préféraient donc prendre les devants, en attaquant frontalement à Orel et Kharkov, pour exploiter la situation en direction des marais du Pripiat. Beaucoup d'autres officiers soviétiques étaient plus confiants en la capacité de l'Armée rouge à résister grâce à des progrès certains dans les tactiques défensives. Ils préféraient attendre d'abord que les Allemands s'épuisent dans leur attaque, pour bénéficier ensuite d'une nette supériorité quand ils passeraient à l'offensive générale, opération que les déficiences encore présentes dans la planification et la logistique, risquaient de transformer en désastre coûteux. Le lieu d'attaque n'était pas un mystère pour les Soviétiques, Joukov, dès le mois d'avril, prédit une attaque sur le saillant. Par la suite, les rapports de renseignement du réseau Lucie, opérant en Suisse et d'autres sources, comme les décryptages réalisés par les Britanniques et les Américains des codes Enigma, confortèrent cette intuition et ne laissant aucun doute sur les intentions de l'ennemi. Cette position prudente finit par emporter la discussion et les Soviétiques prirent alors un soin tout particulier à la préparation d'une défense échelonnée dans la profondeur et à masser des forces nombreuses dans le saillant.
Pendant les quatre mois de répit accordés par le retard des Allemands, l'Armée rouge disposa plus de 400 000 mines et creusa environ 5 000 kilomètres de tranchées, avec des positions parfois reculées de 175 kilomètres. On mit l'accent sur la lutte antichar, avec la création à tous les échelons de commandement d'unités spécialisées dans cette tâche, regroupant à la fois de nombreux canons antichars, mais aussi des sapeurs et des unités mobiles. Malgré tout, le commandement soviétique était inquiet, en se remémorant avec quelle aisance déconcertante les Allemands avaient autrefois percé leurs lignes. Il déploya donc de nombreux renforts pour contre-attaquer, si nécessaire, ce qui lui permit de bénéficier globalement d'une supériorité numérique, aussi bien en hommes qu'en matériel. 1 300 000 hommes, 3 600 chars, 20 000 pièces d'artillerie et 2 400 avions (dont les redoutables Yakovlev Yak-9 et Iliouchine Il-2, spécialisés en bombardement antichar) attendaient les troupes allemandes dans et derrière le saillant. Sans oublier le grand nombre de dispositifs de mines posés avant la bataille : les rapports font état de 503 993 mines anti-tanks et de 439 348 mines anti-personnelles.
Une grande partie des renforts était regroupée au sein du Front de la steppe, qui fermait la base du saillant. Ces renforts étaient composés de deux armées, à savoir la 5ème armée blindée de la Garde ainsi que d'un groupe d'assaut sous les ordres du général Koniev. Ces forces devaient éventuellement participer à la défense, si l'attaque ennemie devenait menaçante, mais attendaient surtout que l'on estime la Wehrmacht battue, pour être lancées dans une contre-offensive généralisée. L'Armée rouge recruta également en masse des femmes dans ses unités de combat notamment dans l'infanterie, les chars, la flotte aérienne ainsi que dans des postes de soutien tels que les équipes médicales ou le décryptage des signaux ennemis.
Une mitrailleuse Maxim de l'Armée rouge en action.
Tactiquement, la défense s'appuyait sur des corps d'infanterie, chacun fort de trois divisions de fusiliers. Ces unités se répartissaient sur les deux premières lignes de défense, situées dans les vingt premiers kilomètres dans la profondeur du dispositif. Deux divisions, dans la ligne de défense principale, constituaient le premier échelon, la troisième occupant les positions de la seconde ligne et formait le second échelon. L'unité de base constituant ces lignes était la zone de défense de bataillon, un carré de deux kilomètres de côté qui comprenait un ensemble complexe de points d'appui, de l'ordre d'une compagnie ou d'une section, se couvrant mutuellement. Deux ou trois tranchées reliaient ces points d'appui, la première étant garnie de mitrailleuses et d'armes antichar et étant protégée par un réseau de barbelés et un champ de mines. Les autres abritaient les armes d'appui comme des mortiers ou des canons d'infanterie. La seconde était placée deux cents mètres en arrière et la troisième, si elle existait, un kilomètre plus loin. Des positions de tir alternatives étaient prévues sur les flancs en cas de percée dans le secteur des unités voisines, et des boyaux reliaient à plusieurs endroits les tranchées de combat pour permettre l'acheminement de renforts, du ravitaillement et un éventuel repli sur les positions à l'arrière. Quinze kilomètres, derrière la zone tactique, une troisième ligne de défense était édifiée, occupée partiellement par des troupes du second échelon. Elle constituait la dernière ligne défensive au niveau de l'armée, les troupes défendant la zone tactique, si elles avaient survécu, s'y retireraient et, rejointes par des renforts, y poursuivraient encore la défense. Derrière la zone de défense de l'armée, il existait encore trois lignes de défense dites de front, où étaient basés les renforts. Pour clôturer ce formidable dispositif, le Front de la steppe avait établi sa ligne de défense à la base du saillant, qui était de plus doublée par une ligne dite d'état, construite sur la rive est du Don.
Outre les champs de mines posées avant la bataille, on généralisa les détachements mobiles d'obstacle, constitués par une compagnie ou un bataillon de sapeurs. Testés auparavant avec des fourgons hippomobiles à Koursk, ces derniers disposaient enfin de nombreux camions, en particulier ceux fournis par les accords de prêt-bail américains. Leur mission était de miner le terrain sur le front prévu d'une offensive imminente. Bien que cette tactique fût risquée pour les sapeurs, et que les mines fussent alors rarement enterrées, ces opérations se révélèrent très fructueuses. Le général Tislin affirmera que les deux tiers des chars détruits par les mines le furent par des mines posées par ces détachements. Cette tactique devint donc caractéristique du génie soviétique qui insistera alors, suite aux leçons de Koursk, sur l'importance des champs de mines. Outre leur rôle dans l'action défensive, ils pouvaient servir lors de phases offensives pour protéger les flancs.
Les opérations terrestres commencent avec le lancement de l'opération Citadelle. Le nouveau char Panther fut employé pour la première fois à Koursk, photographié ici et constituant le fer de lance de l'assaut allemand.
Après quatre mois de préparation, le 4 juillet 1943, l'armée allemande déclenche les premiers combats sur le flanc sud du saillant, en attaquant les avant-postes soviétiques pour préparer l'assaut général du lendemain, à coups de canons et bombardements. Ceux-ci étant situés sur de petites collines ayant des vues sur les zones de rassemblement des unités allemandes, toute possibilité de surprise était exclue. Le IIIe Panzerkorps du général Hoth attaque les positions autour de Zavidovka. La Panzergrenadier-Division Grossdeutschland, appuyée par 3 Panzer-Division, attaque Butovo sous une pluie torrentielle tandis que la 11e Panzer-Division fait mouvement vers les hauteurs autour de la ville. À l'ouest de Butovo, la Grossdeutschland et la 3e Panzerdivision rencontrent une résistance acharnée des Soviétiques et ne sécurisent pas leurs objectifs avant minuit. Le IIe SS-Panzerkorps attaque les postes d'observation avancés et rencontre lui aussi une défense solide qui nécessite de réduire les bunkers au lance-flamme. Sur le flanc nord, en cours d'après-midi, les Junkers Ju 87 Stuka bombardent pendant dix minutes une portion du front de trois kilomètres. Leur action est alors suivie par un tir de préparation massif d'artillerie.
À la suite d'un décryptage des informations secrètes de l'armée allemande, les services secrets britanniques informent Staline, qui en avertit les généraux soviétiques Nikolaï Vatoutine et Konstantin Rokossovsky, de l'heure exacte de l'attaque prévue par les Allemands. Ainsi, à 22 h 30, l'Armée rouge déclenche un tir d'artillerie massif pour essayer de désorganiser l'attaque allemande. Sur le flanc nord, cette opération visant l'artillerie adverse est particulièrement efficace puisque près de la moitié de l'artillerie allemande est touchée par le tir de contre-batterie. Mais elle eut une influence bien moindre le lendemain. Au sud, Joukov reconnut par la suite que le tir fut déclenché trop tôt, manquant en grande partie les unités allemandes d'infanterie et de blindés visées, qui n'étaient pas encore sorties de leur zones de regroupement à l'arrière. Les pertes allemandes furent donc faibles mais la contre-préparation soviétique provoqua néanmoins un retard de quelques heures dans le déploiement des troupes allemandes et donc de l'attaque.
La vraie bataille débuta le lendemain. La VVS attaqua massivement les bases de la Luftwaffe dans la zone, pour la contrer dans sa tactique habituelle d'obtention de la supériorité aérienne. Les quelques heures suivantes peuvent être considérées comme le plus grand combat aérien de l'Histoire, à égalité avec l'ensemble de la Bataille d'Angleterre. L'installation, près des aérodromes allemands de radars de détection Freya permet à la chasse allemande de décoller à temps pour intercepter les vagues d'appareils soviétiques (rien que pour le nord du saillant, la Luftwaffe revendiquera 10 appareils perdus pour une centaine de victoires). Mais le manque de stocks d'essence empêchera la Luftwaffe d'appuyer les troupes au sol sur l'ensemble du secteur d'attaque. Elle ne pourra donc jamais balayer sa rivale du ciel au-dessus du champ de bataille.
La 9e armée de Walter Model engagée sur le front nord se trouva presque incapable d’avancer dès le premier jour, n'atteignant aucun des objectifs prévus. Son attaque, visant la ville et la gare de Ponyri, sur un front large de quarante-cinq kilomètres, ayant été correctement anticipée par l'état-major du front central du maréchal Rokossovsky, elle se retrouva au milieu de gigantesques champs de mines défensifs, protégés par des tirs d'infanterie et d'artillerie. Les unités de sapeurs qui travaillèrent à dégager des cheminements subirent alors de lourdes pertes et ce malgré l'emploi de véhicules télécommandés Goliath. Ces mines provoquèrent de nombreuses mises hors service de véhicules, par exemple, la 653e Schwere PanzerJägerAbteilung eut 37 de ses 49 Ferdinand déchenillés dans la journée du 5 juillet 1943. Ces pertes n'étaient, pour la plupart, pas définitives car les véhicules simplement immobilisés pouvaient être réparés. Mais il en résulta un affaiblissement constant des forces participant à l'assaut. Ces dernières s'essoufflèrent très vite. L'avance ne fut que de 5 kilomètres sur un front de 40 le premier jour, puis de 4 le second. À partir du 7 juillet, le front d'attaque fut fortement réduit, avec seulement 15 kilomètres, et passa à 2 kilomètres les deux jours suivants. Mais l'attaque piétina de plus belle et plus jamais une avance supérieure à 2 kilomètres ne fut enregistrée. Le 10 juillet 1943, l'attaque marqua le pas, n'ayant avancé que de dix kilomètres dans le dispositif soviétique et n'ayant qu'à peine entamé la seconde ceinture défensive de celui-ci.
D'un point de vue opérationnel la zone de combat principale s'échelonne entre les villages de Ponyri à l'est et Teploïe à l'ouest. ils opposent particulièrement :
- à l'ouest le XLVIe Panzer Korps et la 70e armée
- au centre le XLVIIe Panzer Korps et le 29e corps puis le 17e corps de la garde
- à l'est le et XLIe Panzer Korps et le 29e corps puis le 18e corps de la garde
L'échec de cette offensive eut plusieurs causes. L'une est paradoxale : bien que la 9e armée fût la plus faible des deux parties de la tenaille allemande, les Soviétiques l'avaient par erreur anticipée comme l'attaque principale et avaient déployé leurs forces en conséquence. Autre raison de cet échec, la 13e armée soviétique, qui supportait le gros de cet assaut, avait fait le choix, contrairement aux unités du flanc sud, de défendre de façon prioritaire la zone tactique, soit les vingt premiers kilomètres dans la profondeur. Ce choix, bien que laissant peu d'unités pour couvrir les lignes de défense suivantes, semble s'être révélé bien plus payant, la défense étant souvent en surnombre sur les points décisifs. Les Allemands ayant perdu 300 PzKpfW III et PzKpfW IV, une demi-douzaine de Tigres et une cinquantaine de chasseurs de chars, se retrouvèrent complètement exsangues et incapables de poursuivre leur avance.
Le 12 juillet 1943, l'Armée rouge déclencha sa contre-offensive contre les 2e et 9e armées dans le saillant d'Orel. Dépassée en effectifs et en puissance, la Wehrmacht doit évacuer rapidement la zone et donc abandonner la face nord du saillant de Koursk, pressée de près par les unités d'assaut soviétiques. Le ratio global de pertes de ces opérations était toujours en faveur des Allemands mais seulement de trois pour cinq, très inférieur donc aux opérations précédentes et très insuffisant pour compenser la supériorité grandissante de l'Armée rouge. Ajouté au recul territorial et à la perte d'Orel, c'est donc un échec retentissant que subit la Wehrmacht concernant la partie nord de l'opération.
Le passage à l'offensive des défenseurs de l'Armée rouge, au nord, intervint très tôt dans la bataille, sans presque aucune transition, dès le 12 juillet. Ce jour, les deux Fronts plus au nord du dispositif, le Front de Briansk et celui de l'Ouest, déclenchèrent une offensive concentrique, l'opération Kutuzov, en direction d'Orel. Le 15 juillet 1943, après s'être réorganisé, le Front du Centre se joignit à l'attaque et les Allemands, attaqués sur trois côtés, durent battre en retraite précipitamment sur la ligne Hagen le 26 juillet, afin notamment de préserver ses forces d'Orel en grand danger de mort, et durent alors envoyer des renforts à partir du sud.
Les combats durèrent jusqu'au 18 août. Les combats, bien que plus coûteux pour les Soviétiques, leur permirent de libérer Orel et constituèrent les premiers succès de cette armée en période estivale. Ils permirent la libération de Smolensk le 25 septembre 1943.
Fin de la 2è partie
Pendant les quatre mois de répit accordés par le retard des Allemands, l'Armée rouge disposa plus de 400 000 mines et creusa environ 5 000 kilomètres de tranchées, avec des positions parfois reculées de 175 kilomètres. On mit l'accent sur la lutte antichar, avec la création à tous les échelons de commandement d'unités spécialisées dans cette tâche, regroupant à la fois de nombreux canons antichars, mais aussi des sapeurs et des unités mobiles. Malgré tout, le commandement soviétique était inquiet, en se remémorant avec quelle aisance déconcertante les Allemands avaient autrefois percé leurs lignes. Il déploya donc de nombreux renforts pour contre-attaquer, si nécessaire, ce qui lui permit de bénéficier globalement d'une supériorité numérique, aussi bien en hommes qu'en matériel. 1 300 000 hommes, 3 600 chars, 20 000 pièces d'artillerie et 2 400 avions (dont les redoutables Yakovlev Yak-9 et Iliouchine Il-2, spécialisés en bombardement antichar) attendaient les troupes allemandes dans et derrière le saillant. Sans oublier le grand nombre de dispositifs de mines posés avant la bataille : les rapports font état de 503 993 mines anti-tanks et de 439 348 mines anti-personnelles.
Une grande partie des renforts était regroupée au sein du Front de la steppe, qui fermait la base du saillant. Ces renforts étaient composés de deux armées, à savoir la 5ème armée blindée de la Garde ainsi que d'un groupe d'assaut sous les ordres du général Koniev. Ces forces devaient éventuellement participer à la défense, si l'attaque ennemie devenait menaçante, mais attendaient surtout que l'on estime la Wehrmacht battue, pour être lancées dans une contre-offensive généralisée. L'Armée rouge recruta également en masse des femmes dans ses unités de combat notamment dans l'infanterie, les chars, la flotte aérienne ainsi que dans des postes de soutien tels que les équipes médicales ou le décryptage des signaux ennemis.
Une mitrailleuse Maxim de l'Armée rouge en action.
Tactiquement, la défense s'appuyait sur des corps d'infanterie, chacun fort de trois divisions de fusiliers. Ces unités se répartissaient sur les deux premières lignes de défense, situées dans les vingt premiers kilomètres dans la profondeur du dispositif. Deux divisions, dans la ligne de défense principale, constituaient le premier échelon, la troisième occupant les positions de la seconde ligne et formait le second échelon. L'unité de base constituant ces lignes était la zone de défense de bataillon, un carré de deux kilomètres de côté qui comprenait un ensemble complexe de points d'appui, de l'ordre d'une compagnie ou d'une section, se couvrant mutuellement. Deux ou trois tranchées reliaient ces points d'appui, la première étant garnie de mitrailleuses et d'armes antichar et étant protégée par un réseau de barbelés et un champ de mines. Les autres abritaient les armes d'appui comme des mortiers ou des canons d'infanterie. La seconde était placée deux cents mètres en arrière et la troisième, si elle existait, un kilomètre plus loin. Des positions de tir alternatives étaient prévues sur les flancs en cas de percée dans le secteur des unités voisines, et des boyaux reliaient à plusieurs endroits les tranchées de combat pour permettre l'acheminement de renforts, du ravitaillement et un éventuel repli sur les positions à l'arrière. Quinze kilomètres, derrière la zone tactique, une troisième ligne de défense était édifiée, occupée partiellement par des troupes du second échelon. Elle constituait la dernière ligne défensive au niveau de l'armée, les troupes défendant la zone tactique, si elles avaient survécu, s'y retireraient et, rejointes par des renforts, y poursuivraient encore la défense. Derrière la zone de défense de l'armée, il existait encore trois lignes de défense dites de front, où étaient basés les renforts. Pour clôturer ce formidable dispositif, le Front de la steppe avait établi sa ligne de défense à la base du saillant, qui était de plus doublée par une ligne dite d'état, construite sur la rive est du Don.
Outre les champs de mines posées avant la bataille, on généralisa les détachements mobiles d'obstacle, constitués par une compagnie ou un bataillon de sapeurs. Testés auparavant avec des fourgons hippomobiles à Koursk, ces derniers disposaient enfin de nombreux camions, en particulier ceux fournis par les accords de prêt-bail américains. Leur mission était de miner le terrain sur le front prévu d'une offensive imminente. Bien que cette tactique fût risquée pour les sapeurs, et que les mines fussent alors rarement enterrées, ces opérations se révélèrent très fructueuses. Le général Tislin affirmera que les deux tiers des chars détruits par les mines le furent par des mines posées par ces détachements. Cette tactique devint donc caractéristique du génie soviétique qui insistera alors, suite aux leçons de Koursk, sur l'importance des champs de mines. Outre leur rôle dans l'action défensive, ils pouvaient servir lors de phases offensives pour protéger les flancs.
Les opérations terrestres commencent avec le lancement de l'opération Citadelle. Le nouveau char Panther fut employé pour la première fois à Koursk, photographié ici et constituant le fer de lance de l'assaut allemand.
Après quatre mois de préparation, le 4 juillet 1943, l'armée allemande déclenche les premiers combats sur le flanc sud du saillant, en attaquant les avant-postes soviétiques pour préparer l'assaut général du lendemain, à coups de canons et bombardements. Ceux-ci étant situés sur de petites collines ayant des vues sur les zones de rassemblement des unités allemandes, toute possibilité de surprise était exclue. Le IIIe Panzerkorps du général Hoth attaque les positions autour de Zavidovka. La Panzergrenadier-Division Grossdeutschland, appuyée par 3 Panzer-Division, attaque Butovo sous une pluie torrentielle tandis que la 11e Panzer-Division fait mouvement vers les hauteurs autour de la ville. À l'ouest de Butovo, la Grossdeutschland et la 3e Panzerdivision rencontrent une résistance acharnée des Soviétiques et ne sécurisent pas leurs objectifs avant minuit. Le IIe SS-Panzerkorps attaque les postes d'observation avancés et rencontre lui aussi une défense solide qui nécessite de réduire les bunkers au lance-flamme. Sur le flanc nord, en cours d'après-midi, les Junkers Ju 87 Stuka bombardent pendant dix minutes une portion du front de trois kilomètres. Leur action est alors suivie par un tir de préparation massif d'artillerie.
À la suite d'un décryptage des informations secrètes de l'armée allemande, les services secrets britanniques informent Staline, qui en avertit les généraux soviétiques Nikolaï Vatoutine et Konstantin Rokossovsky, de l'heure exacte de l'attaque prévue par les Allemands. Ainsi, à 22 h 30, l'Armée rouge déclenche un tir d'artillerie massif pour essayer de désorganiser l'attaque allemande. Sur le flanc nord, cette opération visant l'artillerie adverse est particulièrement efficace puisque près de la moitié de l'artillerie allemande est touchée par le tir de contre-batterie. Mais elle eut une influence bien moindre le lendemain. Au sud, Joukov reconnut par la suite que le tir fut déclenché trop tôt, manquant en grande partie les unités allemandes d'infanterie et de blindés visées, qui n'étaient pas encore sorties de leur zones de regroupement à l'arrière. Les pertes allemandes furent donc faibles mais la contre-préparation soviétique provoqua néanmoins un retard de quelques heures dans le déploiement des troupes allemandes et donc de l'attaque.
La vraie bataille débuta le lendemain. La VVS attaqua massivement les bases de la Luftwaffe dans la zone, pour la contrer dans sa tactique habituelle d'obtention de la supériorité aérienne. Les quelques heures suivantes peuvent être considérées comme le plus grand combat aérien de l'Histoire, à égalité avec l'ensemble de la Bataille d'Angleterre. L'installation, près des aérodromes allemands de radars de détection Freya permet à la chasse allemande de décoller à temps pour intercepter les vagues d'appareils soviétiques (rien que pour le nord du saillant, la Luftwaffe revendiquera 10 appareils perdus pour une centaine de victoires). Mais le manque de stocks d'essence empêchera la Luftwaffe d'appuyer les troupes au sol sur l'ensemble du secteur d'attaque. Elle ne pourra donc jamais balayer sa rivale du ciel au-dessus du champ de bataille.
La 9e armée de Walter Model engagée sur le front nord se trouva presque incapable d’avancer dès le premier jour, n'atteignant aucun des objectifs prévus. Son attaque, visant la ville et la gare de Ponyri, sur un front large de quarante-cinq kilomètres, ayant été correctement anticipée par l'état-major du front central du maréchal Rokossovsky, elle se retrouva au milieu de gigantesques champs de mines défensifs, protégés par des tirs d'infanterie et d'artillerie. Les unités de sapeurs qui travaillèrent à dégager des cheminements subirent alors de lourdes pertes et ce malgré l'emploi de véhicules télécommandés Goliath. Ces mines provoquèrent de nombreuses mises hors service de véhicules, par exemple, la 653e Schwere PanzerJägerAbteilung eut 37 de ses 49 Ferdinand déchenillés dans la journée du 5 juillet 1943. Ces pertes n'étaient, pour la plupart, pas définitives car les véhicules simplement immobilisés pouvaient être réparés. Mais il en résulta un affaiblissement constant des forces participant à l'assaut. Ces dernières s'essoufflèrent très vite. L'avance ne fut que de 5 kilomètres sur un front de 40 le premier jour, puis de 4 le second. À partir du 7 juillet, le front d'attaque fut fortement réduit, avec seulement 15 kilomètres, et passa à 2 kilomètres les deux jours suivants. Mais l'attaque piétina de plus belle et plus jamais une avance supérieure à 2 kilomètres ne fut enregistrée. Le 10 juillet 1943, l'attaque marqua le pas, n'ayant avancé que de dix kilomètres dans le dispositif soviétique et n'ayant qu'à peine entamé la seconde ceinture défensive de celui-ci.
D'un point de vue opérationnel la zone de combat principale s'échelonne entre les villages de Ponyri à l'est et Teploïe à l'ouest. ils opposent particulièrement :
- à l'ouest le XLVIe Panzer Korps et la 70e armée
- au centre le XLVIIe Panzer Korps et le 29e corps puis le 17e corps de la garde
- à l'est le et XLIe Panzer Korps et le 29e corps puis le 18e corps de la garde
L'échec de cette offensive eut plusieurs causes. L'une est paradoxale : bien que la 9e armée fût la plus faible des deux parties de la tenaille allemande, les Soviétiques l'avaient par erreur anticipée comme l'attaque principale et avaient déployé leurs forces en conséquence. Autre raison de cet échec, la 13e armée soviétique, qui supportait le gros de cet assaut, avait fait le choix, contrairement aux unités du flanc sud, de défendre de façon prioritaire la zone tactique, soit les vingt premiers kilomètres dans la profondeur. Ce choix, bien que laissant peu d'unités pour couvrir les lignes de défense suivantes, semble s'être révélé bien plus payant, la défense étant souvent en surnombre sur les points décisifs. Les Allemands ayant perdu 300 PzKpfW III et PzKpfW IV, une demi-douzaine de Tigres et une cinquantaine de chasseurs de chars, se retrouvèrent complètement exsangues et incapables de poursuivre leur avance.
Le 12 juillet 1943, l'Armée rouge déclencha sa contre-offensive contre les 2e et 9e armées dans le saillant d'Orel. Dépassée en effectifs et en puissance, la Wehrmacht doit évacuer rapidement la zone et donc abandonner la face nord du saillant de Koursk, pressée de près par les unités d'assaut soviétiques. Le ratio global de pertes de ces opérations était toujours en faveur des Allemands mais seulement de trois pour cinq, très inférieur donc aux opérations précédentes et très insuffisant pour compenser la supériorité grandissante de l'Armée rouge. Ajouté au recul territorial et à la perte d'Orel, c'est donc un échec retentissant que subit la Wehrmacht concernant la partie nord de l'opération.
Le passage à l'offensive des défenseurs de l'Armée rouge, au nord, intervint très tôt dans la bataille, sans presque aucune transition, dès le 12 juillet. Ce jour, les deux Fronts plus au nord du dispositif, le Front de Briansk et celui de l'Ouest, déclenchèrent une offensive concentrique, l'opération Kutuzov, en direction d'Orel. Le 15 juillet 1943, après s'être réorganisé, le Front du Centre se joignit à l'attaque et les Allemands, attaqués sur trois côtés, durent battre en retraite précipitamment sur la ligne Hagen le 26 juillet, afin notamment de préserver ses forces d'Orel en grand danger de mort, et durent alors envoyer des renforts à partir du sud.
Les combats durèrent jusqu'au 18 août. Les combats, bien que plus coûteux pour les Soviétiques, leur permirent de libérer Orel et constituèrent les premiers succès de cette armée en période estivale. Ils permirent la libération de Smolensk le 25 septembre 1943.
Fin de la 2è partie
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
3è et dernière partie
Au sud du saillant, les circonstances sont beaucoup plus favorables pour les Allemands. Le Front de Voronej qui leur fait face est moins puissant que le Front central du fait de l'erreur d'appréciation de la Stavka et est attaqué par les meilleures unités de la Wehrmacht. Le premier jour, quatorze divisions y sont envoyées dont cinq d'infanterie, huit de panzers et une dernière motorisée. Les Soviétiques, de plus, n'ont pas pu identifier le secteur exact de l'attaque allemande et ont donc dû répartir leurs forces de façon plus régulière et échelonnée sur la profondeur. La progression allemande est donc plus importante et la menace d'une percée décisive se profile rapidement. L'attaque est menée par deux armées allemandes sur deux axes. La poussée principale est réalisée par la 4e Panzerarmee du général Hoth forte de onze divisions dont six mécanisées. Elle vise la petite ville d'Oboyan qui est le trajet le plus direct pour atteindre Koursk. Sur sa droite, le détachement d'armée du général Kempf, parti de la région de Belgorod, attaque lui sur l'autre rive de la rivière Donets, en direction du nord, tandis que le Corps Raus attaque sur la rive droite. Von Manstein décide, contrairement à Model, de pousser ses unités blindées dès le premier jour pour rompre au plus vite. La surprise, déjà compromise par la capture de prisonniers est encore atténuée sur le Front sud par l'opération préliminaire menée au cours de la journée du 4 juillet contre les avant-postes de la 6e armée de la Garde, faisant face au 48e Panzerkorps. Ces avant-postes, placés sur des petites collines basses avec vue sur les zones de regroupement allemandes, rendaient toute surprise impossible. Le général Knobelsdorff, commandant le corps, décida donc de s'en emparer la veille de l'offensive générale car ils avaient aussi l'inconvénient de lui dissimuler la première ligne soviétique.
Après l'ouverture de couloirs dans les champs de mines dans la nuit du 3 au 4 juillet, un bombardement par cent Ju87D à 14h45 et une courte préparation d'artillerie, les régiments d'infanterie des 3e et 11e Panzerdivision ainsi que ceux de la division Grossdeutchland attaquent ces positions, avec le concours d'unités du 52e Armeekorps sur sa gauche et du 2e Panzerkorps SS sur sa droite. Le 199e régiment de fusiliers de la Garde qui défend les avant-postes, résiste quelques temps, mais évacue à la tombée du jour vers la ligne de défense principale. Le 48e Panzerkorps s'empare des postes d'observation, positions importantes et favorables pour attaquer l'ennemi[2]. Cependant, toute chance de surprise tactique s'est envolée. Vatoutine conclut donc, avec raison, qu'il a à faire face à une attaque en direction d'Oboyan avec une attaque secondaire à partir de Belgorod. À deux heures du matin, dix minutes avant l'attaque prévue par les Allemands, il déclenche lui aussi, comme Rokossovsky, une contre-préparation de plusieurs heures à l'aide de son artillerie mais, du fait de sa situation différente, choisit de cibler prioritairement les concentrations de troupes plutôt que l'artillerie adverse. Les unités allemandes, pour la plupart à l'abri dans des positions défensives, subiront cependant relativement peu de pertes. En revanche, les effets sur l'organisation et le moral allemands seront importants et il faudra à l'état-major allemand retarder de deux heures l'attaque pour réorganiser ses unités. Le génie met néanmoins la nuit à profit pour dégager des couloirs dans les champs de mines qui protègent la première ligne soviétique.
L'avance allemande sur le flanc sud
À quatre heures trente du matin, le 5 juillet, les bombardiers de la 4e Luftflotte se présentent au-dessus des positions de la 6e armée de la Garde qu'ils bombardent intensément. L'attaque aérienne est suivie une heure plus tard d'un tir d'artillerie de cinquante minutes mais très intense sur tout le front d'attaque du groupe d'armée sud. À partir de cinq heures du matin, les 500 chars et l'infanterie de la 4e Panzerarmee commencent à avancer. Le terrain sec jusqu'au 4 juillet a été détrempé dans l'après-midi de cette journée, rendant le mouvement des véhicules à roues très difficile. Autre problème omniprésent, les mines soviétiques, qui malgré le travail des pionniers allemands, provoquent de nombreuses pertes. Les Soviétiques affirmeront par la suite que sur le front sud du saillant, lors du premier jour, les pertes de la Wehrmacht ont été de 67 chars et l'équivalent de deux bataillons d'infanterie. En plus, de nombreux officiers seront tués ce jour par les pièges soviétiques. Le commandant de la 332e Infanteriedivision, par exemple, trouvera la mort de cette façon lors de l'attaque initiale. Les résultats sont assez inégaux, selon les unités. La 3e Panzerdivision, malgré les difficultés, réussit dès le premier jour à repousser les éléments de l'Armée rouge défendant Butovo de près de cinq kilomètres, perçant ainsi la première ligne de défense. La division Grossdeutschland, elle, se retrouve bloquée par un fossé antichar rempli d'eau, jusqu'au lendemain. Le Panzerregiment 39 avec ses deux cents chars Panther flambant neufs, coincé dans un champ de mines, subit de lourdes pertes et est alors incapable de soutenir la division qui, elle aussi, subit de grosses pertes d'infanterie et est repoussée. L'attaque doit être alors annulée et remplacée par une nouvelle plus à l'est. La 11e Panzerdivision, elle, réussit son attaque contre la 67e division de la garde mais n'arrive à repousser celle-ci que de six kilomètres, suite à l'intervention des quarante chars de la 96e brigade blindée. Au soir du 5 juillet, le 48e Panzerkorps a donc réussi à percer la première ligne de défense soviétique mais son avance est inférieure aux prévisions avec six kilomètres au maximum. Elle n'est qu'à mi-chemin de la seconde ligne et incapable de préparer une attaque à l'aube du 6.
Plus à l'est, le 2e Panzerkorps SS a, lui, eu plus de chance car ses trois divisions de panzergrenadiers n'ont eu comme opposition que deux régiments, un de la 375e division et un de la 52e division de la Garde, les Soviétiques n'ayant apparemment pas anticipé une attaque dans ce secteur. Malgré les mines et la météo, l'attaque se déroule bien et progresse vite, la 375e division poursuivie par la 3e SS-Panzergrenadier-Division Totenkopf doit se replier derrière la rivière Donets, et exploitant la brèche créée par les divisions Leibstandarte Adolf Hitler et Das Reich, peuvent se positionner, au soir, à moins de cinq cents mètres de la seconde ceinture défensive. Comparativement aux autres unités allemandes, le résultat est bon mais les pertes sont lourdes et les unités de l'Armée rouge se sont repliées en bon ordre, n'abandonnant que peu de matériel. Plus au sud, le détachement d'armée Kempf attaque la 5e armée de la garde, à partir de la tête de pont que les Allemands ont prise sur la rive est du Donets à Belgorod. Cette attaque commencée le 5 à 2h25, est plus difficile du fait de la nécessité de franchir le cours d'eau. L'artillerie soviétique détruira de nombreux ponts dans la journée, freinant la progression ennemie. La 168e Infanteriedivision, pourtant supportée par les chars de la 6e Panzerdivision, ne repousse le 238e régiment de la Garde que de trois kilomètres. La 19e Panzerdivision, elle aussi confrontée aux unités de la 81e division de la Garde, plus au nord, progresse peu. Seule la 7e Panzerdivision réussit à percer la première ligne de défense tenue par la 78e division de la Garde, après avoir franchi la rivière et repousse celle-ci à mi-chemin entre les ceintures défensives. Le général Breith, commandant le 3e Panzerkorps, décide alors de renforcer ce succès en retirant la 6e Panzerdivision de la tête de pont nord et de l'envoyer soutenir la 7e au sud. Cette initiative, quoique correcte tactiquement à son échelle, provoquera une difficulté pour l'ensemble du dispositif allemand, obligeant durant plusieurs jours, la division Totenkopf à faire face à l'est pour protéger la droite de la 4e armée de panzer. La 19e Panzerdivision sera elle aussi obligée de s'engager vers le nord pour couvrir la gauche de Kempf. Les Soviétiques pousseront de nombreux renforts dans ce petit saillant pour tenter de maintenir séparées les deux attaques allemandes. Ils réussiront à s'y maintenir jusqu'au 15 juillet, fixant de nombreuses forces allemandes qui ne purent donc participer pleinement à l'offensive principale. Plus au sud, les 11e et 42e corps connaissent peu de réussite, seule la 106e Infanteriedivision réussira à prendre pied sur la rive est mais seul un pont de huit tonnes sera établi, incapable de supporter des blindés pour appuyer la poursuite de l'attaque. Elle s'empare de la petite ville de Toblinka où son avance est arrêtée par une contre-attaque de la 72e division de la Garde appuyée par des blindés et des éléments de la 213e division. La 320e Infanteriedivision atteint la voie ferrée à Maslova Pristani. Les autres divisions, si elles ont toutes réussi le franchissement, sont bloquées encore plus rapidement. Les deux corps d'infanterie au sud de Kempf n'ont donc pas réussi à percer la première ligne et se retrouvent dans une situation délicate, dos à la rivière.
Une victime de l'intense combat de chars; l'épave d'un T-34 est inspectée par les troupes allemandes.
Sa première ligne de défense étant percée à deux endroits, Vatutin profite de la nuit du 5 au 6 juillet pour déployer des renforts derrière sa seconde ceinture défensive, pour renforcer les unités en place et celles qui se sont repliées face à l'attaque allemande. La 1re armée de chars se déploie derrière la 6e armée de la garde pour interdire la direction d'Oboyan. Initialement, elle doit contre-attaquer le 6 au matin mais Vatutin et le général Katutov qui la commande, décident finalement de la placer dans une posture défensive en enterrant ses chars pour interdire toute percée directe vers Koursk. La Stavka a aussi mis à sa disposition deux corps blindés, le 10e, provenant de la 5e armée de la Garde, renforce la 1re armée de chars, et le 2e corps blindé de la Garde, issu des réserves du Front sud-ouest, lui se met en position au sud de Prokarvha pour agir sur le flanc est du 2e SS Panzerkorps. Vatutin prélève aussi des unités au sein des armées hors des secteurs d'attaque, pour les redéployer face à la menace allemande. Ainsi la 309e division de fusiliers de la 40e armée se met en réserve dans l'axe d'Oboyan. Deux brigades blindées, les 180e et 192e, mèneront des contre-attaques sur le flanc ouest du 48e Panzerkorps.
Von Manstein donne l'ordre de percer la seconde ligne au matin du 6. Le 48 Panzerkorps avance en repoussant les trois divisions de la Garde qui lui font face dans les positions de deuxième ligne mais retardé par les mines et la résistance soviétique, il doit constater son impuissance dès la fin de la journée. Au total, il n'a progressé que de dix kilomètres en 48 heures. Déjà présent sur les avant-postes de la seconde ligne, au soir du 5, le 2e SS panzerkorps est donc la seule unité qui attaque ces positions. Largement soutenue par la Luftwaffe, l'attaque de la division Leibstandarte Adolf Hitler, à Iakolevo, est très réussie et le 155e régiment de la Garde voit ses positions submergées, de nombreux prisonniers étant capturés. Les Allemands exploitent ce succès en attaquant de flanc le 151e régiment voisin. Mais les Soviétiques aveuglent la brèche en déployant le 31e corps blindé, au nord de la ville, bloquant toute exploitation immédiate et lancent deux contre-attaques de blindés. Plus à l'est, la division SS "Das Reich" attaque à Luchki. Elle progresse bien mais la contre-attaque menée par le 2e corps blindé de la Garde, appuyée par la 69e armée, l'empêche de percer les lignes de défenses. La troisième division du corps Totenkopf, elle, n'attaque pas et passe toute sa journée à repousser les offensives menées par la 375e division, appuyée par les blindés de la 96e brigade blindée et la 496e de chasseurs de chars. Au soir du 6, le 2e corps SS a donc entamé la seconde ligne de défense. Ils revendiquent la capture de 1609 prisonniers et la destruction de 90 chars et 83 canons antichars. Cependant, les pertes allemandes sont lourdes : la division Adolf Hitler déplore 84 morts et 384 blessés, rien que ce jour. En 48 heures, elle totalise 181 tués et 906 blessés ce qui représente dix pour cent de son effectif. Et Koursk est encore à 110 kilomètres.
Dans le secteur de Kempf, le 3e Panzerkorps réussi à percer définitivement la première ligne de défense et à atteindre le seconde, les 6e et 7e panzerdivision atteignant Yastrebovo. Le 11e corps peut alors profiter de la retraite des unités soviétiques et avancer lui aussi. Par contre le 52e corps, malgré son attaque, lui reste sur la rive ouest du Donets.
L'attaque sur un front plus étroit, environ trente kilomètres, progresse mieux, mais comme au nord, le front d'attaque et la progression ont tendance à se réduire au fur et à mesure que les jours passent. Dès le 7 juillet, l'attaque ne se produit plus que sur vingt kilomètres de front, puis va tomber à quinze le 9 juillet. La progression réalisée en profondeur chute elle aussi très rapidement, l'avance est de neuf kilomètres, le 5 juillet, mais elle tombe à cinq le 9 juillet et ne dépassera pas deux ou trois kilomètres les jours suivants. Un soldat de la division Grossdeutschland se rappelle Koursk : « ...des machines pourtant solidement rivetées, s’ouvraient comme le ventre d’une vache fendue en deux, avec des flammes et des gémissements, des arbres réduits à l’état d’allumettes… ; les cris des officiers et des sous-officiers essayant de regrouper leurs pelotons et leurs compagnies dans ce cataclysme ».
Si l'avance est supérieure et la première ligne soviétique percée, l'absence de capture importante de prisonniers et de destruction d'artillerie montrent que les troupes soviétiques reculent en bon ordre. La défense n'est pas débordée et continue à s'opposer constamment à l'offensive. La nuit, des petits groupes de sapeurs russes posent des mines devant le front supposé des offensives allemandes du lendemain, 90 000 mines seront ainsi posées. Les unités d'infanterie et l'artillerie retardent par leur action l'avance des troupes allemandes, donnant le temps aux renforts de s'installer sur les axes menacés.
Les pertes du Reich sont considérables et non compensables à court terme, un grand nombre d'unités d'assaut ayant été pratiquement totalement anéanties. Ainsi, le 195e régiment de la 78e division d'infanterie perd en deux jours tous ses commandants de compagnie. Le 11 juillet, moins d’une semaine après le déclenchement de l’opération « Zitadelle », les éléments combattants de la 18e Panzerdivision comptaient encore 5 266 hommes et 157 officiers; 12 jours plus tard, il ne restait que 890 hommes et moins de 30 officiers. Une semaine plus tard, un des régiments de Panzergrenadier de la division était réduit à 127 soldats seulement et il ne lui restait qu’un officier commandant de compagnie. Cette hécatombe força le commandant de la division à ordonner à toutes les unités de ravitaillement de monter au front (O. Bartov). Après cinq jours de combat, la division Gross Deutschland rend compte le 10 juillet qu'elle n'a plus en état de combattre que 3 Tigres, 6 Panthers et 11 Panzers III et IV sur les 118 chars qu'elle avait au début de l'offensive. Ses commandants et ses officiers supérieurs des deux régiments d’infanterie et de trois autres bataillons sont presque tous tués ou blessés. Le XLVIII Panzer Corps, lui, n'a plus que 38 Panthers sur les 200 initiaux.
Soldats de la division SS "Das Reich" progressant sous le couvert d'un char Tiger I.
À l'est, la 7e armée de la Garde met en difficulté les divisions de Kempf, après leur traversée du Donets, découvrant le flanc droit de la 4e armée blindée. Alors en pointe, l'offensive allemande entière semble s'enliser. Malgré tout, la menace d'une percée reste préoccupante pour la Stavka et celle-ci décide de déployer des troupes initialement planifiées pour n'être utilisées que dans la contre-offensive et ce afin de renforcer la 6e armée de la Garde et donner un coup d'arrêt définitif à l'avancée allemande. La 5e armée blindée de la Garde, renforcée par deux corps blindés indépendants, se déploie donc, le 12 juillet, à l'est de Prokhorovka et se prépare à contre-attaquer sur le flanc du IIe SS Panzer Korps. La bataille qui en résulte est connue sous le nom de bataille de Prokhorovka. Les 12 et 13 juillet, dans la plaine située près du nœud ferroviaire de Prokhorovka, avec l'affrontement de 1 500 chars dont une centaine de chars Mark VI Tiger (char de 56 t doté d'un redoutable canon de 88 mm et d'un blindage frontal de 10 cm) se déroule sur un territoire de vingt kilomètres carrés la plus grande bataille de chars de l'histoire. Le choc est titanesque. À bord de son Stuka, Hans Rudel le découvre dans toute son ampleur :
« Sur la terre ferme, à perte de vue, se déroulent de gigantesques combats de chars. Dans de vastes espaces découverts, des masses compactes de blindés se font face, comme sur un champ de manœuvre. Beaucoup plus redoutables que les tanks des Russes sont leurs canons antichars, très puissants et remarquablement précis. L'armée soviétique doit disposer d'énormes quantités de ces canons, car on les trouve à tous les points névralgiques de l'immense champ de bataille. »
Le général Rotmistrov, en rappelant l'histoire de cette bataille, fait remarquer que c'est l'avant-garde de la Ve armée blindée de la Garde, son armée, qui enfonça à toute vitesse le flanc du IIe SS Panzer Korps qui venait de percer la troisième ligne de défense. Le combat devient rapidement un affrontement entre les meilleures formations mécanisées de la Wehrmacht et une infanterie soviétique bien retranchée. Les forces blindées soviétiques engagées à Prokhorovka eurent plus de 50 % de pertes. Un héros rescapé de cet affrontement, le Moscovite Alexandre Volochtchenko, note que « près de Prokhorovka la terre s'était transformée en boue sanguinolente recouverte d'un glacis de fer fondu ». Ces deux journées, la Wehrmacht perd 10 000 hommes et plus de 400 blindés. En 2005, selon Piotr Borissov, qui participa aux fouilles sur le site de Prokhorovka où eut lieu la bataille de blindés, « les chercheurs ont découvert des os incrustés dans le métal ».
Hitler, malgré les supplications de Erich Von Manstein, décide d'arrêter le 13 juillet l'opération Citadelle. En effet, non seulement l'armée allemande n'a pas réussi son encerclement mais surtout les Soviétiques ont attaqué les arrières de la Wehrmacht au nord (opération Koutouzov) et au sud (opération Polkovodets Roumiantsev). Le front craque et les Allemands doivent alors reculer des centaines de kilomètres. L'une aussi des raisons qui ont poussé la Wehrmacht et Hitler en tête (souvenez-vous que ce n'est que celui-ci qui détient une vision globale de la situation) est l'invasion de la Sicile par les Anglo-américains le 10 juillet 1943. En effet, les craintes d'une attaque sur les Balkans sont peut-être repoussés, en tout cas à court terme, mais l'Italie devient un secteur à protéger. Ainsi, au vu des immenses quantités de matériel accordés à la Bataille de Koursk et donc à celui manquant sur les autres fronts, les forces Allemandes se retirent.
Au sud, l'Armée rouge aura besoin de plus de temps pour attaquer car ses troupes ont beaucoup plus souffert. Néanmoins, le 3 août, le Front de la Steppe déclenche l'opération Polkovodets Rumyantsev en direction de Belgorod puis de Kharkov. Appuyée par des attaques de diversion plus au sud, à travers le Mius, elle avance assez rapidement. Belgorod et Orel tombent le 5 août 1943. Les faubourgs de Kharkov sont atteints le 11 août. La bataille pour la ville est acharnée et dure douze jours. Enveloppée par le Front de Voronej et celui du Front de la steppe, la ville finit par tomber le 23 août à midi, une grande partie des défenseurs étant mis hors de combat. Cette victoire soviétique, bien que coûteuse, oblige les Allemands à replier leur défense derrière le Dniepr dès le 20 août. Ce repli débouchera au cours de l'automne sur la terrible et sanglante bataille du Dniepr puis la libération de Kiev le 5 novembre. Du côté soviétique, les libérations de Belgorod et d'Orel furent l'occasion d'inaugurer une nouvelle tradition, les "salves de la victoire": l'Union soviétique salue désormais à Moscou la libération de villes importantes par des salves d'artillerie. La prise de Kharkov, ville stratégique d'Ukraine, que Hitler disait qu'il défendrait à tout prix, est aussi une victoire majeure car le bassin industriel qui l'entoure faisait cruellement défaut à l'URSS depuis 1941.
L'échec allemand de Koursk fut pratiquement passé sous silence par la propagande du régime de Berlin. Du côté soviétique, le gigantesque engagement de Koursk fut longtemps l'objet d'une propagande productrice de légendes qui pour beaucoup tournent autour de la bataille de Prokhorovka. Avec l'ouverture des archives de l'ex-Union soviétique, une réalité plus nuancée se fait jour. Le combat fut souvent davantage un affrontement entre les meilleures formations mécanisées de la Wehrmacht et une infanterie soviétique bien organisée. Certains auteurs ont vu dans le débarquement en Sicile la raison principale de l'arrêt de l'offensive. Mais il semble que les conséquences tactiques sur le front de l'est de cette opération amphibie soient imperceptibles. En pratique, seule la division Leibstandarte Adolf Hitler (LSSAH) sera envoyée vers l'Ouest, après avoir laissé son matériel sur place. L'échec de Zitadelle est donc bien la conséquence des pertes subies par la Wehrmacht qui même si elles sont inférieures à celle de l'Armée rouge, ne sont ni supportables ni compensables rapidement. Les Soviétiques vont eux montrer qu'ils peuvent récupérer plus vite leur capacité offensive malgré leurs lourdes pertes précédentes. Les armées du Troisième Reich n'arriveront jamais à reconstituer leur potentiel pour influer sur les événements. Elles devront dorénavant subir l'action sur l'ensemble du front.
Sur le plan stratégique et opérationnel, le résultat est une incontestable victoire soviétique. L'énorme effort industriel et humain consenti par le Troisième Reich nazi pour concentrer des forces maximum et emporter la décision à Koursk est réduit à néant. Les objectifs fixés n'ont même pas été approchés, et, pire, pour la première fois les Soviétiques ont avancé durant les mois d'été. Ce simple fait renforce grandement le moral de l'Armée rouge qui va, dès lors, reprendre confiance en elle. Du côté allemand, elle finit de convaincre les derniers optimistes que la guerre à l'est est définitivement perdue. Certes, l'Armée rouge a subi des pertes supérieures de plus du double à celles de la Wehrmacht mais le ratio est de loin inférieur à celui qu'elle subissait auparavant. Par ailleurs, l'ouverture d'un nouveau front en Italie présage pour l'état-major allemand de futurs choix difficiles et une dispersion des troupes. Le résultat est donc sans appel. Jamais plus la Wehrmacht ne pourra reprendre l'initiative sur le front principal du second conflit mondial. Elle devra se contenter de subir les initiatives soviétiques.
La tombe d'un soldat allemand, Heinz Kühl. Le IIIe Reich ne pourra jamais compenser ses pertes humaines après la bataille de Koursk et se verra contraint d'opérer une retraite stratégique pour le restant de la campagne militaire sur le front de l'Est.
À l'échelle tactique, la supériorité allemande est encore sensible mais l'Armée rouge a réalisé de grands progrès dans de nombreux domaines. Le plus important d'entre eux est l'accroissement de la résistance de son infanterie en défense. Les unités tenant le front, face aux attaques allemandes, ont résisté pendant près d'une semaine, en rase campagne en saison estivale, à la pression des meilleures unités allemandes sans se faire ni déborder ni annihiler. Les années précédentes elles auraient tenu au plus deux jours. Les nouvelles tactiques mises au point au cours de la bataille de Stalingrad arrivent à maturité. Les positions sont moins lâches qu'auparavant, pouvant se couvrir mutuellement de leur feu, elles sont reliées de façon systématique par des tranchées de liaison, permettant l'arrivée des renforts ou le repli sur de positions vers l'arrière. L'adversaire est canalisé, par l'emploi de champs de mine et du terrain vers de véritables poches de destruction où il subit des tirs croisés et un bombardement d'artillerie. Contrairement aux années précédentes, les unités isolées par des pointes blindées ne se laissent pas enfermer. Elles s'exfiltrent la nuit venue pour reprendre leur place dans la défense le lendemain. Les cadres, même aux plus bas échelons, commencent à faire preuve d'initiative et d'expérience. Les opérations offensives sont encore à la traîne mais les progrès seront rapides par la suite.
Dans le domaine aérien, le progrès est aussi sensible, la VVS a tenu tête à la Luftwaffe. Elle a été globalement dominée mais elle n'a pas été balayée du ciel dans les premiers jours comme auparavant. L'arrivée de nouveaux chasseurs encore plus compétitifs et une agressivité encore accrue de la part des pilotes vont lui permettre de s'imposer enfin, par le nombre, et bientôt la Jagdwaffe sera incapable de l'empêcher de peser massivement sur les combats au sol. Dans le domaine des blindés, par contre, les résultats ont été plus catastrophiques. Les T-34/76 et KV-1 ont montré leurs limites. Presque invulnérables en 1941, ils ne le sont plus deux ans plus tard. Leur puissance de feu et leur conception sont devenus obsolètes, comme par exemple les tourelles biplaces. L'arrivée et la mise au point de nouveaux modèles demandera encore du temps et ce sera clairement la faiblesse de l'Armée rouge jusqu'au printemps 1944. Le déploiement massif de T-34/85 et de JS-2 donnera alors aux Soviétiques, l'élément offensif qui leur manquait encore.
Pour ce qui concerne les pertes, il convient d'être prudent quant aux chiffres fournis par les belligérants. L'option la plus sûre étant de ne prendre en compte que les pertes admises par chacun des deux adversaires et d'ignorer celles qu'ils pensent avoir infligé. Le général Krivosheev donne les chiffres suivants sur l'Armée rouge, mais seulement pour la partie défensive de la bataille : 70 330 tués et 107 517 blessés et malades. Pendant la même phase, les Allemands eurent eux 24 758 tués, 23 356 blessés et 987 manquants. L'offensive vers Orel, au nord du saillant, elle, coûta 112 529 tués et 317 361 blessés et malades aux Soviétiques. Au total, ce choc de titans se solde le 14 juillet 1943 par l'échec de l’armée blindée allemande et pour l’infanterie hitlérienne, c’est un bain de sang : 90 000 tués pour l'ensemble de l'opération. Sur les 70 divisions engagées dans la zone de Koursk, 30 sont anéanties dont sept de panzers. Les régiments de Sturmovik (avion chasseur de char), volant en attaque souvent à moins de 20 mètres du sol, revendiquent le quasi-anéantissement des 3e, 9e et 12e divisions blindées du Reich. En cinquante jours de combats, la Wehrmacht perd en effectifs 500 000 hommes (tués, blessés et grièvement blessés, disparus), près de 1 200 chars et environ 2 000 avions. L’Armée rouge compte plus de 200 000 tués et ses pertes en blindés sont supérieures à celles de l’ennemi tandis qu'elle perd plus de 2 800 avions, mais elle a vaincu. Sans interruption, dès le 12 juillet, l’Armée rouge enchaîne dans la foulée de sa victoire le démarrage de la sanglante bataille du Dniepr.
Il est aussi fort possible que l'offensive alternative prônée par Manstein fût vouée à l'échec, du fait que les Soviétiques recevaient des Britanniques (John Cairncross) tous les plans de bataille des Allemands grâce à leur décryptage du code Enigma (malgré l'opposition de Churchill qui craignait de « griller » cette formidable source de renseignements stratégiques). Ainsi l'effet de surprise si nécessaire pour la Blitzkrieg ne pouvait plus jouer. À Koursk, les terrains sur lesquels les divisions blindées devaient avancer avaient été minés, beaucoup d'endroits auparavant déserts lors de la rédaction du plan étaient fortifiés, avec des fils barbelés bloquant l'avancée de l'infanterie, et des tranchées soutenues par de l'artillerie lourde.
Après Stalingrad, Koursk met fin, définitivement, à toute prétention hégémonique de la Wehrmacht en Russie. « Après la destruction de la 6e armée de Paulus dans le brasier de Stalingrad, la contre-offensive soviétique de l'été et de l’automne 1943, et l’échec de l’offensive allemande « Zitadelle », les pertes atteignent un niveau sans précédent. Entre novembre 1942 et octobre 1943, la Wehrmacht perd nettement plus de 1 500 000 hommes dont près de 700 000 de façon définitive ». O. Bartov.
Si la bataille de Stalingrad représente le véritable tournant psychologique du second conflit mondial avec la fin du mythe de l'invincibilité de la Wehrmacht, Koursk signifie le basculement définitif de l'armée allemande et de ses alliés dans un rôle défensif dont ils ne pourront plus s'extraire jusqu'à la conquête de Berlin par l'Armée rouge en mai 1945.
Au sud du saillant, les circonstances sont beaucoup plus favorables pour les Allemands. Le Front de Voronej qui leur fait face est moins puissant que le Front central du fait de l'erreur d'appréciation de la Stavka et est attaqué par les meilleures unités de la Wehrmacht. Le premier jour, quatorze divisions y sont envoyées dont cinq d'infanterie, huit de panzers et une dernière motorisée. Les Soviétiques, de plus, n'ont pas pu identifier le secteur exact de l'attaque allemande et ont donc dû répartir leurs forces de façon plus régulière et échelonnée sur la profondeur. La progression allemande est donc plus importante et la menace d'une percée décisive se profile rapidement. L'attaque est menée par deux armées allemandes sur deux axes. La poussée principale est réalisée par la 4e Panzerarmee du général Hoth forte de onze divisions dont six mécanisées. Elle vise la petite ville d'Oboyan qui est le trajet le plus direct pour atteindre Koursk. Sur sa droite, le détachement d'armée du général Kempf, parti de la région de Belgorod, attaque lui sur l'autre rive de la rivière Donets, en direction du nord, tandis que le Corps Raus attaque sur la rive droite. Von Manstein décide, contrairement à Model, de pousser ses unités blindées dès le premier jour pour rompre au plus vite. La surprise, déjà compromise par la capture de prisonniers est encore atténuée sur le Front sud par l'opération préliminaire menée au cours de la journée du 4 juillet contre les avant-postes de la 6e armée de la Garde, faisant face au 48e Panzerkorps. Ces avant-postes, placés sur des petites collines basses avec vue sur les zones de regroupement allemandes, rendaient toute surprise impossible. Le général Knobelsdorff, commandant le corps, décida donc de s'en emparer la veille de l'offensive générale car ils avaient aussi l'inconvénient de lui dissimuler la première ligne soviétique.
Après l'ouverture de couloirs dans les champs de mines dans la nuit du 3 au 4 juillet, un bombardement par cent Ju87D à 14h45 et une courte préparation d'artillerie, les régiments d'infanterie des 3e et 11e Panzerdivision ainsi que ceux de la division Grossdeutchland attaquent ces positions, avec le concours d'unités du 52e Armeekorps sur sa gauche et du 2e Panzerkorps SS sur sa droite. Le 199e régiment de fusiliers de la Garde qui défend les avant-postes, résiste quelques temps, mais évacue à la tombée du jour vers la ligne de défense principale. Le 48e Panzerkorps s'empare des postes d'observation, positions importantes et favorables pour attaquer l'ennemi[2]. Cependant, toute chance de surprise tactique s'est envolée. Vatoutine conclut donc, avec raison, qu'il a à faire face à une attaque en direction d'Oboyan avec une attaque secondaire à partir de Belgorod. À deux heures du matin, dix minutes avant l'attaque prévue par les Allemands, il déclenche lui aussi, comme Rokossovsky, une contre-préparation de plusieurs heures à l'aide de son artillerie mais, du fait de sa situation différente, choisit de cibler prioritairement les concentrations de troupes plutôt que l'artillerie adverse. Les unités allemandes, pour la plupart à l'abri dans des positions défensives, subiront cependant relativement peu de pertes. En revanche, les effets sur l'organisation et le moral allemands seront importants et il faudra à l'état-major allemand retarder de deux heures l'attaque pour réorganiser ses unités. Le génie met néanmoins la nuit à profit pour dégager des couloirs dans les champs de mines qui protègent la première ligne soviétique.
L'avance allemande sur le flanc sud
À quatre heures trente du matin, le 5 juillet, les bombardiers de la 4e Luftflotte se présentent au-dessus des positions de la 6e armée de la Garde qu'ils bombardent intensément. L'attaque aérienne est suivie une heure plus tard d'un tir d'artillerie de cinquante minutes mais très intense sur tout le front d'attaque du groupe d'armée sud. À partir de cinq heures du matin, les 500 chars et l'infanterie de la 4e Panzerarmee commencent à avancer. Le terrain sec jusqu'au 4 juillet a été détrempé dans l'après-midi de cette journée, rendant le mouvement des véhicules à roues très difficile. Autre problème omniprésent, les mines soviétiques, qui malgré le travail des pionniers allemands, provoquent de nombreuses pertes. Les Soviétiques affirmeront par la suite que sur le front sud du saillant, lors du premier jour, les pertes de la Wehrmacht ont été de 67 chars et l'équivalent de deux bataillons d'infanterie. En plus, de nombreux officiers seront tués ce jour par les pièges soviétiques. Le commandant de la 332e Infanteriedivision, par exemple, trouvera la mort de cette façon lors de l'attaque initiale. Les résultats sont assez inégaux, selon les unités. La 3e Panzerdivision, malgré les difficultés, réussit dès le premier jour à repousser les éléments de l'Armée rouge défendant Butovo de près de cinq kilomètres, perçant ainsi la première ligne de défense. La division Grossdeutschland, elle, se retrouve bloquée par un fossé antichar rempli d'eau, jusqu'au lendemain. Le Panzerregiment 39 avec ses deux cents chars Panther flambant neufs, coincé dans un champ de mines, subit de lourdes pertes et est alors incapable de soutenir la division qui, elle aussi, subit de grosses pertes d'infanterie et est repoussée. L'attaque doit être alors annulée et remplacée par une nouvelle plus à l'est. La 11e Panzerdivision, elle, réussit son attaque contre la 67e division de la garde mais n'arrive à repousser celle-ci que de six kilomètres, suite à l'intervention des quarante chars de la 96e brigade blindée. Au soir du 5 juillet, le 48e Panzerkorps a donc réussi à percer la première ligne de défense soviétique mais son avance est inférieure aux prévisions avec six kilomètres au maximum. Elle n'est qu'à mi-chemin de la seconde ligne et incapable de préparer une attaque à l'aube du 6.
Plus à l'est, le 2e Panzerkorps SS a, lui, eu plus de chance car ses trois divisions de panzergrenadiers n'ont eu comme opposition que deux régiments, un de la 375e division et un de la 52e division de la Garde, les Soviétiques n'ayant apparemment pas anticipé une attaque dans ce secteur. Malgré les mines et la météo, l'attaque se déroule bien et progresse vite, la 375e division poursuivie par la 3e SS-Panzergrenadier-Division Totenkopf doit se replier derrière la rivière Donets, et exploitant la brèche créée par les divisions Leibstandarte Adolf Hitler et Das Reich, peuvent se positionner, au soir, à moins de cinq cents mètres de la seconde ceinture défensive. Comparativement aux autres unités allemandes, le résultat est bon mais les pertes sont lourdes et les unités de l'Armée rouge se sont repliées en bon ordre, n'abandonnant que peu de matériel. Plus au sud, le détachement d'armée Kempf attaque la 5e armée de la garde, à partir de la tête de pont que les Allemands ont prise sur la rive est du Donets à Belgorod. Cette attaque commencée le 5 à 2h25, est plus difficile du fait de la nécessité de franchir le cours d'eau. L'artillerie soviétique détruira de nombreux ponts dans la journée, freinant la progression ennemie. La 168e Infanteriedivision, pourtant supportée par les chars de la 6e Panzerdivision, ne repousse le 238e régiment de la Garde que de trois kilomètres. La 19e Panzerdivision, elle aussi confrontée aux unités de la 81e division de la Garde, plus au nord, progresse peu. Seule la 7e Panzerdivision réussit à percer la première ligne de défense tenue par la 78e division de la Garde, après avoir franchi la rivière et repousse celle-ci à mi-chemin entre les ceintures défensives. Le général Breith, commandant le 3e Panzerkorps, décide alors de renforcer ce succès en retirant la 6e Panzerdivision de la tête de pont nord et de l'envoyer soutenir la 7e au sud. Cette initiative, quoique correcte tactiquement à son échelle, provoquera une difficulté pour l'ensemble du dispositif allemand, obligeant durant plusieurs jours, la division Totenkopf à faire face à l'est pour protéger la droite de la 4e armée de panzer. La 19e Panzerdivision sera elle aussi obligée de s'engager vers le nord pour couvrir la gauche de Kempf. Les Soviétiques pousseront de nombreux renforts dans ce petit saillant pour tenter de maintenir séparées les deux attaques allemandes. Ils réussiront à s'y maintenir jusqu'au 15 juillet, fixant de nombreuses forces allemandes qui ne purent donc participer pleinement à l'offensive principale. Plus au sud, les 11e et 42e corps connaissent peu de réussite, seule la 106e Infanteriedivision réussira à prendre pied sur la rive est mais seul un pont de huit tonnes sera établi, incapable de supporter des blindés pour appuyer la poursuite de l'attaque. Elle s'empare de la petite ville de Toblinka où son avance est arrêtée par une contre-attaque de la 72e division de la Garde appuyée par des blindés et des éléments de la 213e division. La 320e Infanteriedivision atteint la voie ferrée à Maslova Pristani. Les autres divisions, si elles ont toutes réussi le franchissement, sont bloquées encore plus rapidement. Les deux corps d'infanterie au sud de Kempf n'ont donc pas réussi à percer la première ligne et se retrouvent dans une situation délicate, dos à la rivière.
Une victime de l'intense combat de chars; l'épave d'un T-34 est inspectée par les troupes allemandes.
Sa première ligne de défense étant percée à deux endroits, Vatutin profite de la nuit du 5 au 6 juillet pour déployer des renforts derrière sa seconde ceinture défensive, pour renforcer les unités en place et celles qui se sont repliées face à l'attaque allemande. La 1re armée de chars se déploie derrière la 6e armée de la garde pour interdire la direction d'Oboyan. Initialement, elle doit contre-attaquer le 6 au matin mais Vatutin et le général Katutov qui la commande, décident finalement de la placer dans une posture défensive en enterrant ses chars pour interdire toute percée directe vers Koursk. La Stavka a aussi mis à sa disposition deux corps blindés, le 10e, provenant de la 5e armée de la Garde, renforce la 1re armée de chars, et le 2e corps blindé de la Garde, issu des réserves du Front sud-ouest, lui se met en position au sud de Prokarvha pour agir sur le flanc est du 2e SS Panzerkorps. Vatutin prélève aussi des unités au sein des armées hors des secteurs d'attaque, pour les redéployer face à la menace allemande. Ainsi la 309e division de fusiliers de la 40e armée se met en réserve dans l'axe d'Oboyan. Deux brigades blindées, les 180e et 192e, mèneront des contre-attaques sur le flanc ouest du 48e Panzerkorps.
Von Manstein donne l'ordre de percer la seconde ligne au matin du 6. Le 48 Panzerkorps avance en repoussant les trois divisions de la Garde qui lui font face dans les positions de deuxième ligne mais retardé par les mines et la résistance soviétique, il doit constater son impuissance dès la fin de la journée. Au total, il n'a progressé que de dix kilomètres en 48 heures. Déjà présent sur les avant-postes de la seconde ligne, au soir du 5, le 2e SS panzerkorps est donc la seule unité qui attaque ces positions. Largement soutenue par la Luftwaffe, l'attaque de la division Leibstandarte Adolf Hitler, à Iakolevo, est très réussie et le 155e régiment de la Garde voit ses positions submergées, de nombreux prisonniers étant capturés. Les Allemands exploitent ce succès en attaquant de flanc le 151e régiment voisin. Mais les Soviétiques aveuglent la brèche en déployant le 31e corps blindé, au nord de la ville, bloquant toute exploitation immédiate et lancent deux contre-attaques de blindés. Plus à l'est, la division SS "Das Reich" attaque à Luchki. Elle progresse bien mais la contre-attaque menée par le 2e corps blindé de la Garde, appuyée par la 69e armée, l'empêche de percer les lignes de défenses. La troisième division du corps Totenkopf, elle, n'attaque pas et passe toute sa journée à repousser les offensives menées par la 375e division, appuyée par les blindés de la 96e brigade blindée et la 496e de chasseurs de chars. Au soir du 6, le 2e corps SS a donc entamé la seconde ligne de défense. Ils revendiquent la capture de 1609 prisonniers et la destruction de 90 chars et 83 canons antichars. Cependant, les pertes allemandes sont lourdes : la division Adolf Hitler déplore 84 morts et 384 blessés, rien que ce jour. En 48 heures, elle totalise 181 tués et 906 blessés ce qui représente dix pour cent de son effectif. Et Koursk est encore à 110 kilomètres.
Dans le secteur de Kempf, le 3e Panzerkorps réussi à percer définitivement la première ligne de défense et à atteindre le seconde, les 6e et 7e panzerdivision atteignant Yastrebovo. Le 11e corps peut alors profiter de la retraite des unités soviétiques et avancer lui aussi. Par contre le 52e corps, malgré son attaque, lui reste sur la rive ouest du Donets.
L'attaque sur un front plus étroit, environ trente kilomètres, progresse mieux, mais comme au nord, le front d'attaque et la progression ont tendance à se réduire au fur et à mesure que les jours passent. Dès le 7 juillet, l'attaque ne se produit plus que sur vingt kilomètres de front, puis va tomber à quinze le 9 juillet. La progression réalisée en profondeur chute elle aussi très rapidement, l'avance est de neuf kilomètres, le 5 juillet, mais elle tombe à cinq le 9 juillet et ne dépassera pas deux ou trois kilomètres les jours suivants. Un soldat de la division Grossdeutschland se rappelle Koursk : « ...des machines pourtant solidement rivetées, s’ouvraient comme le ventre d’une vache fendue en deux, avec des flammes et des gémissements, des arbres réduits à l’état d’allumettes… ; les cris des officiers et des sous-officiers essayant de regrouper leurs pelotons et leurs compagnies dans ce cataclysme ».
Si l'avance est supérieure et la première ligne soviétique percée, l'absence de capture importante de prisonniers et de destruction d'artillerie montrent que les troupes soviétiques reculent en bon ordre. La défense n'est pas débordée et continue à s'opposer constamment à l'offensive. La nuit, des petits groupes de sapeurs russes posent des mines devant le front supposé des offensives allemandes du lendemain, 90 000 mines seront ainsi posées. Les unités d'infanterie et l'artillerie retardent par leur action l'avance des troupes allemandes, donnant le temps aux renforts de s'installer sur les axes menacés.
Les pertes du Reich sont considérables et non compensables à court terme, un grand nombre d'unités d'assaut ayant été pratiquement totalement anéanties. Ainsi, le 195e régiment de la 78e division d'infanterie perd en deux jours tous ses commandants de compagnie. Le 11 juillet, moins d’une semaine après le déclenchement de l’opération « Zitadelle », les éléments combattants de la 18e Panzerdivision comptaient encore 5 266 hommes et 157 officiers; 12 jours plus tard, il ne restait que 890 hommes et moins de 30 officiers. Une semaine plus tard, un des régiments de Panzergrenadier de la division était réduit à 127 soldats seulement et il ne lui restait qu’un officier commandant de compagnie. Cette hécatombe força le commandant de la division à ordonner à toutes les unités de ravitaillement de monter au front (O. Bartov). Après cinq jours de combat, la division Gross Deutschland rend compte le 10 juillet qu'elle n'a plus en état de combattre que 3 Tigres, 6 Panthers et 11 Panzers III et IV sur les 118 chars qu'elle avait au début de l'offensive. Ses commandants et ses officiers supérieurs des deux régiments d’infanterie et de trois autres bataillons sont presque tous tués ou blessés. Le XLVIII Panzer Corps, lui, n'a plus que 38 Panthers sur les 200 initiaux.
Soldats de la division SS "Das Reich" progressant sous le couvert d'un char Tiger I.
À l'est, la 7e armée de la Garde met en difficulté les divisions de Kempf, après leur traversée du Donets, découvrant le flanc droit de la 4e armée blindée. Alors en pointe, l'offensive allemande entière semble s'enliser. Malgré tout, la menace d'une percée reste préoccupante pour la Stavka et celle-ci décide de déployer des troupes initialement planifiées pour n'être utilisées que dans la contre-offensive et ce afin de renforcer la 6e armée de la Garde et donner un coup d'arrêt définitif à l'avancée allemande. La 5e armée blindée de la Garde, renforcée par deux corps blindés indépendants, se déploie donc, le 12 juillet, à l'est de Prokhorovka et se prépare à contre-attaquer sur le flanc du IIe SS Panzer Korps. La bataille qui en résulte est connue sous le nom de bataille de Prokhorovka. Les 12 et 13 juillet, dans la plaine située près du nœud ferroviaire de Prokhorovka, avec l'affrontement de 1 500 chars dont une centaine de chars Mark VI Tiger (char de 56 t doté d'un redoutable canon de 88 mm et d'un blindage frontal de 10 cm) se déroule sur un territoire de vingt kilomètres carrés la plus grande bataille de chars de l'histoire. Le choc est titanesque. À bord de son Stuka, Hans Rudel le découvre dans toute son ampleur :
« Sur la terre ferme, à perte de vue, se déroulent de gigantesques combats de chars. Dans de vastes espaces découverts, des masses compactes de blindés se font face, comme sur un champ de manœuvre. Beaucoup plus redoutables que les tanks des Russes sont leurs canons antichars, très puissants et remarquablement précis. L'armée soviétique doit disposer d'énormes quantités de ces canons, car on les trouve à tous les points névralgiques de l'immense champ de bataille. »
Le général Rotmistrov, en rappelant l'histoire de cette bataille, fait remarquer que c'est l'avant-garde de la Ve armée blindée de la Garde, son armée, qui enfonça à toute vitesse le flanc du IIe SS Panzer Korps qui venait de percer la troisième ligne de défense. Le combat devient rapidement un affrontement entre les meilleures formations mécanisées de la Wehrmacht et une infanterie soviétique bien retranchée. Les forces blindées soviétiques engagées à Prokhorovka eurent plus de 50 % de pertes. Un héros rescapé de cet affrontement, le Moscovite Alexandre Volochtchenko, note que « près de Prokhorovka la terre s'était transformée en boue sanguinolente recouverte d'un glacis de fer fondu ». Ces deux journées, la Wehrmacht perd 10 000 hommes et plus de 400 blindés. En 2005, selon Piotr Borissov, qui participa aux fouilles sur le site de Prokhorovka où eut lieu la bataille de blindés, « les chercheurs ont découvert des os incrustés dans le métal ».
Hitler, malgré les supplications de Erich Von Manstein, décide d'arrêter le 13 juillet l'opération Citadelle. En effet, non seulement l'armée allemande n'a pas réussi son encerclement mais surtout les Soviétiques ont attaqué les arrières de la Wehrmacht au nord (opération Koutouzov) et au sud (opération Polkovodets Roumiantsev). Le front craque et les Allemands doivent alors reculer des centaines de kilomètres. L'une aussi des raisons qui ont poussé la Wehrmacht et Hitler en tête (souvenez-vous que ce n'est que celui-ci qui détient une vision globale de la situation) est l'invasion de la Sicile par les Anglo-américains le 10 juillet 1943. En effet, les craintes d'une attaque sur les Balkans sont peut-être repoussés, en tout cas à court terme, mais l'Italie devient un secteur à protéger. Ainsi, au vu des immenses quantités de matériel accordés à la Bataille de Koursk et donc à celui manquant sur les autres fronts, les forces Allemandes se retirent.
Au sud, l'Armée rouge aura besoin de plus de temps pour attaquer car ses troupes ont beaucoup plus souffert. Néanmoins, le 3 août, le Front de la Steppe déclenche l'opération Polkovodets Rumyantsev en direction de Belgorod puis de Kharkov. Appuyée par des attaques de diversion plus au sud, à travers le Mius, elle avance assez rapidement. Belgorod et Orel tombent le 5 août 1943. Les faubourgs de Kharkov sont atteints le 11 août. La bataille pour la ville est acharnée et dure douze jours. Enveloppée par le Front de Voronej et celui du Front de la steppe, la ville finit par tomber le 23 août à midi, une grande partie des défenseurs étant mis hors de combat. Cette victoire soviétique, bien que coûteuse, oblige les Allemands à replier leur défense derrière le Dniepr dès le 20 août. Ce repli débouchera au cours de l'automne sur la terrible et sanglante bataille du Dniepr puis la libération de Kiev le 5 novembre. Du côté soviétique, les libérations de Belgorod et d'Orel furent l'occasion d'inaugurer une nouvelle tradition, les "salves de la victoire": l'Union soviétique salue désormais à Moscou la libération de villes importantes par des salves d'artillerie. La prise de Kharkov, ville stratégique d'Ukraine, que Hitler disait qu'il défendrait à tout prix, est aussi une victoire majeure car le bassin industriel qui l'entoure faisait cruellement défaut à l'URSS depuis 1941.
L'échec allemand de Koursk fut pratiquement passé sous silence par la propagande du régime de Berlin. Du côté soviétique, le gigantesque engagement de Koursk fut longtemps l'objet d'une propagande productrice de légendes qui pour beaucoup tournent autour de la bataille de Prokhorovka. Avec l'ouverture des archives de l'ex-Union soviétique, une réalité plus nuancée se fait jour. Le combat fut souvent davantage un affrontement entre les meilleures formations mécanisées de la Wehrmacht et une infanterie soviétique bien organisée. Certains auteurs ont vu dans le débarquement en Sicile la raison principale de l'arrêt de l'offensive. Mais il semble que les conséquences tactiques sur le front de l'est de cette opération amphibie soient imperceptibles. En pratique, seule la division Leibstandarte Adolf Hitler (LSSAH) sera envoyée vers l'Ouest, après avoir laissé son matériel sur place. L'échec de Zitadelle est donc bien la conséquence des pertes subies par la Wehrmacht qui même si elles sont inférieures à celle de l'Armée rouge, ne sont ni supportables ni compensables rapidement. Les Soviétiques vont eux montrer qu'ils peuvent récupérer plus vite leur capacité offensive malgré leurs lourdes pertes précédentes. Les armées du Troisième Reich n'arriveront jamais à reconstituer leur potentiel pour influer sur les événements. Elles devront dorénavant subir l'action sur l'ensemble du front.
Sur le plan stratégique et opérationnel, le résultat est une incontestable victoire soviétique. L'énorme effort industriel et humain consenti par le Troisième Reich nazi pour concentrer des forces maximum et emporter la décision à Koursk est réduit à néant. Les objectifs fixés n'ont même pas été approchés, et, pire, pour la première fois les Soviétiques ont avancé durant les mois d'été. Ce simple fait renforce grandement le moral de l'Armée rouge qui va, dès lors, reprendre confiance en elle. Du côté allemand, elle finit de convaincre les derniers optimistes que la guerre à l'est est définitivement perdue. Certes, l'Armée rouge a subi des pertes supérieures de plus du double à celles de la Wehrmacht mais le ratio est de loin inférieur à celui qu'elle subissait auparavant. Par ailleurs, l'ouverture d'un nouveau front en Italie présage pour l'état-major allemand de futurs choix difficiles et une dispersion des troupes. Le résultat est donc sans appel. Jamais plus la Wehrmacht ne pourra reprendre l'initiative sur le front principal du second conflit mondial. Elle devra se contenter de subir les initiatives soviétiques.
La tombe d'un soldat allemand, Heinz Kühl. Le IIIe Reich ne pourra jamais compenser ses pertes humaines après la bataille de Koursk et se verra contraint d'opérer une retraite stratégique pour le restant de la campagne militaire sur le front de l'Est.
À l'échelle tactique, la supériorité allemande est encore sensible mais l'Armée rouge a réalisé de grands progrès dans de nombreux domaines. Le plus important d'entre eux est l'accroissement de la résistance de son infanterie en défense. Les unités tenant le front, face aux attaques allemandes, ont résisté pendant près d'une semaine, en rase campagne en saison estivale, à la pression des meilleures unités allemandes sans se faire ni déborder ni annihiler. Les années précédentes elles auraient tenu au plus deux jours. Les nouvelles tactiques mises au point au cours de la bataille de Stalingrad arrivent à maturité. Les positions sont moins lâches qu'auparavant, pouvant se couvrir mutuellement de leur feu, elles sont reliées de façon systématique par des tranchées de liaison, permettant l'arrivée des renforts ou le repli sur de positions vers l'arrière. L'adversaire est canalisé, par l'emploi de champs de mine et du terrain vers de véritables poches de destruction où il subit des tirs croisés et un bombardement d'artillerie. Contrairement aux années précédentes, les unités isolées par des pointes blindées ne se laissent pas enfermer. Elles s'exfiltrent la nuit venue pour reprendre leur place dans la défense le lendemain. Les cadres, même aux plus bas échelons, commencent à faire preuve d'initiative et d'expérience. Les opérations offensives sont encore à la traîne mais les progrès seront rapides par la suite.
Dans le domaine aérien, le progrès est aussi sensible, la VVS a tenu tête à la Luftwaffe. Elle a été globalement dominée mais elle n'a pas été balayée du ciel dans les premiers jours comme auparavant. L'arrivée de nouveaux chasseurs encore plus compétitifs et une agressivité encore accrue de la part des pilotes vont lui permettre de s'imposer enfin, par le nombre, et bientôt la Jagdwaffe sera incapable de l'empêcher de peser massivement sur les combats au sol. Dans le domaine des blindés, par contre, les résultats ont été plus catastrophiques. Les T-34/76 et KV-1 ont montré leurs limites. Presque invulnérables en 1941, ils ne le sont plus deux ans plus tard. Leur puissance de feu et leur conception sont devenus obsolètes, comme par exemple les tourelles biplaces. L'arrivée et la mise au point de nouveaux modèles demandera encore du temps et ce sera clairement la faiblesse de l'Armée rouge jusqu'au printemps 1944. Le déploiement massif de T-34/85 et de JS-2 donnera alors aux Soviétiques, l'élément offensif qui leur manquait encore.
Pour ce qui concerne les pertes, il convient d'être prudent quant aux chiffres fournis par les belligérants. L'option la plus sûre étant de ne prendre en compte que les pertes admises par chacun des deux adversaires et d'ignorer celles qu'ils pensent avoir infligé. Le général Krivosheev donne les chiffres suivants sur l'Armée rouge, mais seulement pour la partie défensive de la bataille : 70 330 tués et 107 517 blessés et malades. Pendant la même phase, les Allemands eurent eux 24 758 tués, 23 356 blessés et 987 manquants. L'offensive vers Orel, au nord du saillant, elle, coûta 112 529 tués et 317 361 blessés et malades aux Soviétiques. Au total, ce choc de titans se solde le 14 juillet 1943 par l'échec de l’armée blindée allemande et pour l’infanterie hitlérienne, c’est un bain de sang : 90 000 tués pour l'ensemble de l'opération. Sur les 70 divisions engagées dans la zone de Koursk, 30 sont anéanties dont sept de panzers. Les régiments de Sturmovik (avion chasseur de char), volant en attaque souvent à moins de 20 mètres du sol, revendiquent le quasi-anéantissement des 3e, 9e et 12e divisions blindées du Reich. En cinquante jours de combats, la Wehrmacht perd en effectifs 500 000 hommes (tués, blessés et grièvement blessés, disparus), près de 1 200 chars et environ 2 000 avions. L’Armée rouge compte plus de 200 000 tués et ses pertes en blindés sont supérieures à celles de l’ennemi tandis qu'elle perd plus de 2 800 avions, mais elle a vaincu. Sans interruption, dès le 12 juillet, l’Armée rouge enchaîne dans la foulée de sa victoire le démarrage de la sanglante bataille du Dniepr.
Il est aussi fort possible que l'offensive alternative prônée par Manstein fût vouée à l'échec, du fait que les Soviétiques recevaient des Britanniques (John Cairncross) tous les plans de bataille des Allemands grâce à leur décryptage du code Enigma (malgré l'opposition de Churchill qui craignait de « griller » cette formidable source de renseignements stratégiques). Ainsi l'effet de surprise si nécessaire pour la Blitzkrieg ne pouvait plus jouer. À Koursk, les terrains sur lesquels les divisions blindées devaient avancer avaient été minés, beaucoup d'endroits auparavant déserts lors de la rédaction du plan étaient fortifiés, avec des fils barbelés bloquant l'avancée de l'infanterie, et des tranchées soutenues par de l'artillerie lourde.
Après Stalingrad, Koursk met fin, définitivement, à toute prétention hégémonique de la Wehrmacht en Russie. « Après la destruction de la 6e armée de Paulus dans le brasier de Stalingrad, la contre-offensive soviétique de l'été et de l’automne 1943, et l’échec de l’offensive allemande « Zitadelle », les pertes atteignent un niveau sans précédent. Entre novembre 1942 et octobre 1943, la Wehrmacht perd nettement plus de 1 500 000 hommes dont près de 700 000 de façon définitive ». O. Bartov.
Si la bataille de Stalingrad représente le véritable tournant psychologique du second conflit mondial avec la fin du mythe de l'invincibilité de la Wehrmacht, Koursk signifie le basculement définitif de l'armée allemande et de ses alliés dans un rôle défensif dont ils ne pourront plus s'extraire jusqu'à la conquête de Berlin par l'Armée rouge en mai 1945.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1811
5 juillet
Indépendance du Vénézuela
Le Congrès vénézuelien, composé des représentants des sept provinces du pays et réuni à Caracas, se prononce pour l'indépendance. C'est le plaidoyer des deux indépendantistes, Francisco Miranda et Simon Bolivar, qui a emporté la décision du Congrès. L'acte d'indépendance est rédigé dans les heures qui suivent. Le Venezuela est le premier pays du continent sud-américain à accéder à l'indépendance. Pourtant, la guerre contre les "colonisateurs" espagnols va continuer jusqu'en juin 1821.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Décolonisation
1830
5 juillet
Prise d'Alger
Trois semaines après l'invasion française en Algérie, Alger capitule. Le Dey Hussein abdique avec la garantie de conserver sa liberté et ses richesses personnelles. Sous le commandement du général Bourmont, 37 000 soldats français entrent dans la capitale et la saccagent. La conquête de l'Algérie avait commencé le 14 juin après que le Dey d'Alger ait frappé le consul de France d'un coup d'éventail. Sous couvert d'une expédition punitive, l'opération se transforme en guerre de colonisation.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Capitulation - Histoire d'Alger - Prise - Histoire de la Colonisation
1841
5 juillet
Cook crée la première agence de voyage
Thomas Cook est l’initiateur du premier voyage de groupe organisé. Il accompagne ainsi plus de 500 personnes de Leicester à Loughborough. Le but de la démarche est de lutter contre l’alcoolisme. Au lendemain de l’excursion, Cook se décidera à fonder une agence de voyage qui portera son nom. Il organisera par la suite de nombreux séjours en Europe, mettra au point les premiers circuits touristiques et inventera le chèque de voyage. Son fils prendra la succession de l’agence en 1872 et poursuivra son œuvre.
Voir aussi : Dossier histoire des vacances estivales - Histoire du Tourisme - Voyage - Histoire des Loisirs
1845
5 juillet
Victor Hugo en flagrant délit d'adultère
L'écrivain et poète, qui vient d'être fait Pair de France par Louis-Philippe, est pris en flagrant délit d'adultère avec Léonie Briard dans un hôtel du passage Saint-Roch à Paris. C'est le mari de la jeune femme, le peintre Auguste Briard qui les surprend. La récente distinction qu'a reçu Victor Hugo lui permet d'échapper à la prison. Léonie n'a pas la même chance. Elle est emprisonnée pendant deux mois. Des le lendemain, tous les journaux parisiens relatent l'événement.
Voir aussi : Victor Hugo - Histoire des Romans
1924
5 juillet
Borotra vainqueur à Wimbledon
Récemment couronné champion de France, le Français originaire du Pays basque, Jean Borotra, remporte la finale du tournoi international de Wimbledon face à son compatriote René Lacoste (6/1, 3/6, 6/1, 3/6, 6/4). A 26 ans, cette victoire lui vaut le surnom de "Basque bondissant" à cause de ses incroyables montées au filet. Borotra gagnera une nouvelle fois Wimbledon en 1926.
Voir aussi : Borotra - Histoire de Wimbledon - Histoire du Tennis
1954
5 juillet
Elvis enregistre son premier tube
A 19 ans, Elvis Aaron Presley enregistre pour l'anniversaire de sa mère la chanson "That's all right, Mama" dans le petit studio Sun de Memphis. Le titre est une reprise du chanteur de Rhythm and Blues Arthur Crudup. Elvis qui exerce le métier de camionneur et chante dans la chorale de l'église que fréquente ses parents, est remarqué lors de l'enregistrement par le producteur et propriétaire du studio, Sam Phillips. Il lui fera chanter pendant un an le répertoire rock'n roll, de "Blue moon of Kentucky" à "Good rocking tonight". La carrière d'Elvis est lancée.
Voir aussi : Disque - Elvis Presley - Histoire du Rock n'roll
1974
5 juillet
18 ans, la nouvelle majorité
En France, une loi abaisse l'âge de la majorité civile qui passe de 21 à 18 ans. Depuis les événements de mai 1968, "l'âge légal à partir duquel une personne devient pleinement capable de faire valoir ses droits" était jugé trop tardif.
Voir aussi : Histoire du Social
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
5 juillet
Indépendance du Vénézuela
Le Congrès vénézuelien, composé des représentants des sept provinces du pays et réuni à Caracas, se prononce pour l'indépendance. C'est le plaidoyer des deux indépendantistes, Francisco Miranda et Simon Bolivar, qui a emporté la décision du Congrès. L'acte d'indépendance est rédigé dans les heures qui suivent. Le Venezuela est le premier pays du continent sud-américain à accéder à l'indépendance. Pourtant, la guerre contre les "colonisateurs" espagnols va continuer jusqu'en juin 1821.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Décolonisation
1830
5 juillet
Prise d'Alger
Trois semaines après l'invasion française en Algérie, Alger capitule. Le Dey Hussein abdique avec la garantie de conserver sa liberté et ses richesses personnelles. Sous le commandement du général Bourmont, 37 000 soldats français entrent dans la capitale et la saccagent. La conquête de l'Algérie avait commencé le 14 juin après que le Dey d'Alger ait frappé le consul de France d'un coup d'éventail. Sous couvert d'une expédition punitive, l'opération se transforme en guerre de colonisation.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Capitulation - Histoire d'Alger - Prise - Histoire de la Colonisation
1841
5 juillet
Cook crée la première agence de voyage
Thomas Cook est l’initiateur du premier voyage de groupe organisé. Il accompagne ainsi plus de 500 personnes de Leicester à Loughborough. Le but de la démarche est de lutter contre l’alcoolisme. Au lendemain de l’excursion, Cook se décidera à fonder une agence de voyage qui portera son nom. Il organisera par la suite de nombreux séjours en Europe, mettra au point les premiers circuits touristiques et inventera le chèque de voyage. Son fils prendra la succession de l’agence en 1872 et poursuivra son œuvre.
Voir aussi : Dossier histoire des vacances estivales - Histoire du Tourisme - Voyage - Histoire des Loisirs
1845
5 juillet
Victor Hugo en flagrant délit d'adultère
L'écrivain et poète, qui vient d'être fait Pair de France par Louis-Philippe, est pris en flagrant délit d'adultère avec Léonie Briard dans un hôtel du passage Saint-Roch à Paris. C'est le mari de la jeune femme, le peintre Auguste Briard qui les surprend. La récente distinction qu'a reçu Victor Hugo lui permet d'échapper à la prison. Léonie n'a pas la même chance. Elle est emprisonnée pendant deux mois. Des le lendemain, tous les journaux parisiens relatent l'événement.
Voir aussi : Victor Hugo - Histoire des Romans
1924
5 juillet
Borotra vainqueur à Wimbledon
Récemment couronné champion de France, le Français originaire du Pays basque, Jean Borotra, remporte la finale du tournoi international de Wimbledon face à son compatriote René Lacoste (6/1, 3/6, 6/1, 3/6, 6/4). A 26 ans, cette victoire lui vaut le surnom de "Basque bondissant" à cause de ses incroyables montées au filet. Borotra gagnera une nouvelle fois Wimbledon en 1926.
Voir aussi : Borotra - Histoire de Wimbledon - Histoire du Tennis
1954
5 juillet
Elvis enregistre son premier tube
A 19 ans, Elvis Aaron Presley enregistre pour l'anniversaire de sa mère la chanson "That's all right, Mama" dans le petit studio Sun de Memphis. Le titre est une reprise du chanteur de Rhythm and Blues Arthur Crudup. Elvis qui exerce le métier de camionneur et chante dans la chorale de l'église que fréquente ses parents, est remarqué lors de l'enregistrement par le producteur et propriétaire du studio, Sam Phillips. Il lui fera chanter pendant un an le répertoire rock'n roll, de "Blue moon of Kentucky" à "Good rocking tonight". La carrière d'Elvis est lancée.
Voir aussi : Disque - Elvis Presley - Histoire du Rock n'roll
1974
5 juillet
18 ans, la nouvelle majorité
En France, une loi abaisse l'âge de la majorité civile qui passe de 21 à 18 ans. Depuis les événements de mai 1968, "l'âge légal à partir duquel une personne devient pleinement capable de faire valoir ses droits" était jugé trop tardif.
Voir aussi : Histoire du Social
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La prise d'Alger est un conflit comportant plusieurs batailles (ou « épisodes ») se déroulant aux alentours de la ville d'Alger et opposant la France à la régence d'Alger durant la conquête de l'Algérie par la France.
Attaque d'Alger par mer, le 29 juin 1830 par Théodore Gudin, 1831.
1830
mai 25: départ de Toulon
mai 27-28: coup de vent qui disperse la flotte
juin 3: relâche à Palma
juin 10: départ de Palma
juin 13: arrivée à Sidi Ferruch
juin 14: débarquement de Sidi Ferruch
juin 19: bataille de Staoueli (première attaque)
juin 24: bataille de Sidi Khalef
juin 26: coup de vent (situation critique de la marine)
juillet 3: attaque des batteries de mer d'Alger
juillet 4: prise du Fort de l'Empereur
juillet 5: capitulation d'Alger
Bombardement de la ville d'Alger par l'amiral Duperré le 3 juillet 1830.
L'armée française, composée de 37 612 soldats et 27 000 marins, commandée par le général de Bourmont, ministre de la guerre, quitte Toulon pour Palma de Majorque le 16 mai 1830 sur une flotte française composée de 567 navires, dont 103 bâtiments de guerre et 83 pièces de siège, commandée par le futur amiral Duperré. Grâce aux reconnaissances que Napoléon Ier a fait faire sur le terrain au commandant du génie Boutin vingt-deux ans auparavant, Bourmont peut préparer minutieusement le plan de débarquement. La flotte se dirige vers Alger qu’elle atteint le 31 mai, mais une partie des navires étant encore à Palma de Majorque, Bourmont attend le 14 juin 1830 pour accoster près de la presqu’île de Sidi Ferruch, située à 30 km à l’ouest d’Alger. Les Troupes d'Afrique débarquent le jour même avec pour objectif de prendre à revers la forteresse d'Alger, réputée invincible depuis la tentative espagnole de Charles Quint de prendre la ville d'assaut au XVIe siècle. Le débarquement de Sidi Ferruch est aisé car les Français ne rencontrent qu'un petit détachement d'une batterie côtière vite submergé. Des milliers d'habitants quittent Alger à la hâte.
De son côté, Hussein Dey avait rassemblé une armée hétéroclite s'appuyant sur la milice janissaire et renforcée par les contingents fournis par les beys d'Oran, de Constantine et du Titteri. Son commandement a été confié à l'agha Ibrahim. Selon les sources, les estimations concernant l'effectif total de cette armée varient de 30000 à 50000 hommes. Cependant, cette armée s'était particulièrement mal préparée à l'expédition française, le Dey surestimant sa propre puissance. En effet les quelques milliers de janissaires constituaient les seuls véritables soldats de métier de cette armée. Pour le reste, l'essentiel des troupes disponibles fut composé de volontaires recrutés parmi les tribus de l'intérieur du pays.
Bataille de Sidi Khalef
Une seconde bataille a lieu le 19 juin. Les troupes françaises sont restées dans l'immobilisme sur leur tête de pont dans l'attente du matériel de siège, qui tarde à arriver, et pendant ce temps, les troupes de la Régence se renforcent, s'établissent au campement de Staoueli et consolident leurs lignes face aux Français de quelques batteries au centre de leurs positions. L'attaque qu'ils déclenchent le 19 juin au point du jour, est repoussée au bout de quelques heures par les Français, qui s'emparent de l'artillerie turque et du campement de Staoueli, où ils s'établissent.
Une troisième bataille se déroule à Sidi Khalef le 24 juin.
Débarquement de l'armée française à Sidi Ferruch, 14 juin 1830.
La flotte française entreprend de bombarder la ville d'Alger en soutien des troupes débarquées, le 1er juillet, et à nouveau le 3 juillet. Ce fut un beau spectacle, la flotte échangeant avec les batteries côtières de vives canonnades, mais à peu près hors de portée. Quelques jours plus tard, le Général Valazé, commandant le génie, qui visitait les forts, ironisait, disant « qu'il se chargeait de réparer, pour 7 francs 50 centimes, toutes les avaries causées par la marine aux fortifications ».
Les troupes françaises arrivent en vue du Fort de l'Empereur, qui couvre Alger au sud, le 29 juin. Le creusement des tranchées pour le siège du fort est commencé dès le 30, et le 3 juillet dans la journée, toutes les batteries de l'artillerie de siège sont mises en place. Le 4 juillet vers 4H du matin, toutes les batteries ouvrent le feu à la fois, et la riposte turque dure aussi vivement que l'attaque pendant 4H, mais à dix heures, les feux du château s'éteignent, tous ses merlons détruits n'offrant plus aucun abri aux canonniers, presque toutes les pièces étant démontées, l'intérieur dévasté par les bombes et les obus. Au moment où l'ordre est donné de battre la forteresse en brèche, une énorme explosion pulvérise la grosse tour au centre du Fort l'Empereur : les Turcs, abandonnant le fort, avaient mis le feu aux poudres. Les Français s'en emparent, et tiennent désormais à leur merci la Casbah et la ville d'Alger .
Combat aux portes d'Alger en 1830
Alger est prise le 5 juillet, sans combat, le Dey n'ayant plus d'autre ressource que de signer une capitulation dans laquelle il s'efforça de sauvegarder les lois et coutumes de ses sujets. Charles X comptait d'ailleurs utiliser cette victoire pour renforcer sa légitimité de roi de France, à l'intérieur du pays, et faire plus facilement passer ses 4 ordonnances de Saint Cloud. Mais il fut renversé en juillet (Trois Glorieuses).
Jusqu’au 28 juin, Bourmont se contente de riposter, car le matériel de siège n’est pas encore débarqué. Le chef de la milice d'Alger, Agha Ibrahim, gendre du Dey, s'avéra un mauvais tacticien. Il lui faudra cinq jours pour diriger sa troupe vers l'Ouest alors qu'au départ il attend à El-Harrach, à l'Est d'Alger où il croit que les Français hésitent encore à débarquer. La milice parvient à stopper les forces françaises, notamment après l'arrivée de renforts plus aguerris du Bey de Constantine Hadj Ahmed, mais ces dernières reprennent leur progression sous le tir ralenti par le manque de munitions des quelques bouche à feu turques. Enfin, Le 29 juin, commence l’attaque décisive contre Fort l’Empereur (Sultan-Khalessi), principal ouvrage de défense d’Alger. les pièces d'artillerie françaises pilonnent Fort l'Empereur, dernier dispositif défensif sur la route d'Alger. Celui-ci, soumis à un feu d'enfer, tient mais les tobjis (artilleurs) qui tenaient le fort font tout sauter. Le dey Hussein propose aussitôt des négociations et capitule le lendemain. Les troupes françaises entrent dans la ville. Le 7 juillet, ordre est donné d’évacuer la Casbah. Ce sera la première violation du Traité de capitulation conclu deux jours auparavant seulement. La gigantesque explosion de Fort l'Empereur fut telle qu'aussi bien les Français que les Algériens, stupéfaits, arrêtèrent le combat pendant un certain temps. Cette explosion frappe l'imagination de la population et conforte les défaitistes à l'intérieur du Sérail. Cet épisode déterminera la capitulation du Dey.
Attaque d'Alger. Explosion du Fort de l'Empereur.
Le 15 juillet, le dey Hussein refuse l'offre du Bey de Constantine de l'accueillir dans sa province et de continuer le combat dans les montagnes du Beylicat de l'Est. Le Dey s’embarque avec l'ensemble de sa famille pour Naples en Campanie et les Janissaires qui ont choisi le départ pour l’Asie mineure. Le trésor du Dey, évalué à l'équivalent actuel de 4 milliards d'euros est saisi par les vainqueurs mais sera vite détourné. Une commission de gouvernement et un conseil municipal institués par Bourmont remplacent l’administration turque. Le corps expéditionnaire a eu 415 morts et 2 160 blessés, dont Amédée, l'un des quatre fils de Bourmont.
Attaque d'Alger par mer, le 29 juin 1830 par Théodore Gudin, 1831.
1830
mai 25: départ de Toulon
mai 27-28: coup de vent qui disperse la flotte
juin 3: relâche à Palma
juin 10: départ de Palma
juin 13: arrivée à Sidi Ferruch
juin 14: débarquement de Sidi Ferruch
juin 19: bataille de Staoueli (première attaque)
juin 24: bataille de Sidi Khalef
juin 26: coup de vent (situation critique de la marine)
juillet 3: attaque des batteries de mer d'Alger
juillet 4: prise du Fort de l'Empereur
juillet 5: capitulation d'Alger
Bombardement de la ville d'Alger par l'amiral Duperré le 3 juillet 1830.
L'armée française, composée de 37 612 soldats et 27 000 marins, commandée par le général de Bourmont, ministre de la guerre, quitte Toulon pour Palma de Majorque le 16 mai 1830 sur une flotte française composée de 567 navires, dont 103 bâtiments de guerre et 83 pièces de siège, commandée par le futur amiral Duperré. Grâce aux reconnaissances que Napoléon Ier a fait faire sur le terrain au commandant du génie Boutin vingt-deux ans auparavant, Bourmont peut préparer minutieusement le plan de débarquement. La flotte se dirige vers Alger qu’elle atteint le 31 mai, mais une partie des navires étant encore à Palma de Majorque, Bourmont attend le 14 juin 1830 pour accoster près de la presqu’île de Sidi Ferruch, située à 30 km à l’ouest d’Alger. Les Troupes d'Afrique débarquent le jour même avec pour objectif de prendre à revers la forteresse d'Alger, réputée invincible depuis la tentative espagnole de Charles Quint de prendre la ville d'assaut au XVIe siècle. Le débarquement de Sidi Ferruch est aisé car les Français ne rencontrent qu'un petit détachement d'une batterie côtière vite submergé. Des milliers d'habitants quittent Alger à la hâte.
De son côté, Hussein Dey avait rassemblé une armée hétéroclite s'appuyant sur la milice janissaire et renforcée par les contingents fournis par les beys d'Oran, de Constantine et du Titteri. Son commandement a été confié à l'agha Ibrahim. Selon les sources, les estimations concernant l'effectif total de cette armée varient de 30000 à 50000 hommes. Cependant, cette armée s'était particulièrement mal préparée à l'expédition française, le Dey surestimant sa propre puissance. En effet les quelques milliers de janissaires constituaient les seuls véritables soldats de métier de cette armée. Pour le reste, l'essentiel des troupes disponibles fut composé de volontaires recrutés parmi les tribus de l'intérieur du pays.
Bataille de Sidi Khalef
Une seconde bataille a lieu le 19 juin. Les troupes françaises sont restées dans l'immobilisme sur leur tête de pont dans l'attente du matériel de siège, qui tarde à arriver, et pendant ce temps, les troupes de la Régence se renforcent, s'établissent au campement de Staoueli et consolident leurs lignes face aux Français de quelques batteries au centre de leurs positions. L'attaque qu'ils déclenchent le 19 juin au point du jour, est repoussée au bout de quelques heures par les Français, qui s'emparent de l'artillerie turque et du campement de Staoueli, où ils s'établissent.
Une troisième bataille se déroule à Sidi Khalef le 24 juin.
Débarquement de l'armée française à Sidi Ferruch, 14 juin 1830.
La flotte française entreprend de bombarder la ville d'Alger en soutien des troupes débarquées, le 1er juillet, et à nouveau le 3 juillet. Ce fut un beau spectacle, la flotte échangeant avec les batteries côtières de vives canonnades, mais à peu près hors de portée. Quelques jours plus tard, le Général Valazé, commandant le génie, qui visitait les forts, ironisait, disant « qu'il se chargeait de réparer, pour 7 francs 50 centimes, toutes les avaries causées par la marine aux fortifications ».
Les troupes françaises arrivent en vue du Fort de l'Empereur, qui couvre Alger au sud, le 29 juin. Le creusement des tranchées pour le siège du fort est commencé dès le 30, et le 3 juillet dans la journée, toutes les batteries de l'artillerie de siège sont mises en place. Le 4 juillet vers 4H du matin, toutes les batteries ouvrent le feu à la fois, et la riposte turque dure aussi vivement que l'attaque pendant 4H, mais à dix heures, les feux du château s'éteignent, tous ses merlons détruits n'offrant plus aucun abri aux canonniers, presque toutes les pièces étant démontées, l'intérieur dévasté par les bombes et les obus. Au moment où l'ordre est donné de battre la forteresse en brèche, une énorme explosion pulvérise la grosse tour au centre du Fort l'Empereur : les Turcs, abandonnant le fort, avaient mis le feu aux poudres. Les Français s'en emparent, et tiennent désormais à leur merci la Casbah et la ville d'Alger .
Combat aux portes d'Alger en 1830
Alger est prise le 5 juillet, sans combat, le Dey n'ayant plus d'autre ressource que de signer une capitulation dans laquelle il s'efforça de sauvegarder les lois et coutumes de ses sujets. Charles X comptait d'ailleurs utiliser cette victoire pour renforcer sa légitimité de roi de France, à l'intérieur du pays, et faire plus facilement passer ses 4 ordonnances de Saint Cloud. Mais il fut renversé en juillet (Trois Glorieuses).
Jusqu’au 28 juin, Bourmont se contente de riposter, car le matériel de siège n’est pas encore débarqué. Le chef de la milice d'Alger, Agha Ibrahim, gendre du Dey, s'avéra un mauvais tacticien. Il lui faudra cinq jours pour diriger sa troupe vers l'Ouest alors qu'au départ il attend à El-Harrach, à l'Est d'Alger où il croit que les Français hésitent encore à débarquer. La milice parvient à stopper les forces françaises, notamment après l'arrivée de renforts plus aguerris du Bey de Constantine Hadj Ahmed, mais ces dernières reprennent leur progression sous le tir ralenti par le manque de munitions des quelques bouche à feu turques. Enfin, Le 29 juin, commence l’attaque décisive contre Fort l’Empereur (Sultan-Khalessi), principal ouvrage de défense d’Alger. les pièces d'artillerie françaises pilonnent Fort l'Empereur, dernier dispositif défensif sur la route d'Alger. Celui-ci, soumis à un feu d'enfer, tient mais les tobjis (artilleurs) qui tenaient le fort font tout sauter. Le dey Hussein propose aussitôt des négociations et capitule le lendemain. Les troupes françaises entrent dans la ville. Le 7 juillet, ordre est donné d’évacuer la Casbah. Ce sera la première violation du Traité de capitulation conclu deux jours auparavant seulement. La gigantesque explosion de Fort l'Empereur fut telle qu'aussi bien les Français que les Algériens, stupéfaits, arrêtèrent le combat pendant un certain temps. Cette explosion frappe l'imagination de la population et conforte les défaitistes à l'intérieur du Sérail. Cet épisode déterminera la capitulation du Dey.
Attaque d'Alger. Explosion du Fort de l'Empereur.
Le 15 juillet, le dey Hussein refuse l'offre du Bey de Constantine de l'accueillir dans sa province et de continuer le combat dans les montagnes du Beylicat de l'Est. Le Dey s’embarque avec l'ensemble de sa famille pour Naples en Campanie et les Janissaires qui ont choisi le départ pour l’Asie mineure. Le trésor du Dey, évalué à l'équivalent actuel de 4 milliards d'euros est saisi par les vainqueurs mais sera vite détourné. Une commission de gouvernement et un conseil municipal institués par Bourmont remplacent l’administration turque. Le corps expéditionnaire a eu 415 morts et 2 160 blessés, dont Amédée, l'un des quatre fils de Bourmont.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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969
6 juillet
Fondation du Caire
Les chiites Fatimides s'installent en Egypte et établissent leur capitale au Caire, réduisant l'autorité des Abbassides. Le tracé de la ville est fait au Nord des faubourgs de l'ancienne capitale musulmane du pays, Fûstat. La nouvelle cité prend le nom de Al-Kahira, "la Martienne", en raison de l'horoscope. La construction de la mosquée d'Al-Azhar commencera un an plus tard.
Voir aussi : Fondation - Chiisme - Le Caire - Fatimides - Histoire de l'Islam
1189
6 juillet
Mort du premier souverain Plantagenêt d'Angleterre
Après dix ans de conflit de pouvoir avec ses fils Jean et Richard, Henri II d’Angleterre s’éteint à Chinon. Il a alors cédé le pouvoir à celui qui va devenir Richard Cœur de Lion lors d’un traité signé à Azay-le-Rideau. En constante lutte avec le roi de France Philippe Auguste lors de la fin de son règne, Henri II donna une place centrale à la Normandie et fut à l’origine de nombreuses réformes qui ont modernisé le royaume anglo-normand. Il est également connu pour l’assassinat de Thomas Becket.
Voir aussi : Dossier histoire du duché de Normandie - Normandie - Philippe Auguste - Histoire de Chinon - Plantagenêt - Histoire du Moyen-Âge
1801
6 juillet
Elgin autorisé par l'Empire Ottoman a prélever des frises sur le Parthénon
Après avoir obtenu l’autorisation de visiter le site, Lord Elgin, ambassadeur Anglais à Constantinople, obtient le droit de prélever des frises sur le site de l’Acropole. Cette autorisation permet au diplomate de demander à son collaborateur Lusieri d’effectuer des prélèvements. En quelques mois, la moitié des frises, sculptures et métopes du site seront prélevées, avec parfois une absence totale de délicatesse : des frises sont coupées à la scie. La collection qui en résulte est dorénavant au British Museum de Londres. Mais la réalité de l’autorisation due au sultan et de ses modalités est fortement remise en question aujourd’hui. Toutefois, et malgré les demandes d’Athènes, ces fragments sont toujours exposés à Londres.
Voir aussi : Histoire d'Athènes - Histoire du Parthénon - Acropole - Ottoman - Histoire de l'Art
1809
6 juillet
Bataille de Wagram
Après deux jours de combats, les Autrichiens sont battus à Wagram au nord-est de Vienne par les troupes de Napoléon Ier. La bataille est remportée in extremis par une Grande armée composée surtout de jeunes soldats étrangers et inexpérimentés. L'archiduc Charles réussit à s'échapper. Il ne demandera l'armistice que le 12 juillet. A l'issue de la bataille, la maréchal Berthier est fait prince de Wagram et les généraux Oudinot, Marmont et Macdonald deviennent maréchaux.
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Dossier histoire des grandes batailles - Histoire de la Bataille de Wagram - Marmont - Histoire de l'Empire
1863
6 juillet
Création du Crédit Lyonnais
Grâce au spectaculaire développement industriel de Lyon, Henri Germain, fils d'un notable ayant fait fortune dans la soie, fonde la Société des dépôts et des comptes courants. Associé à des hommes d'affaires lyonnais et genevois enrichis par l'embellie économique du Second empire, la société financière installera son siège social à Paris en 1882.
1880
6 juillet
Le 14 juillet déclaré fête nationale
En mémoire de la prise de la Bastille, symbole du début de la révolution et de la chute de la monarchie, le gouvernement fixe la date de la fête nationale au 14 juillet. La fête sera officiellement célébrée 8 jours plus tard.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Bastille - 14 juillet - Histoire de la Troisième République
1885
6 juillet
Pasteur soigne la rage
Louis Pasteur vaccine pour la première fois contre la rage un petit berger alsacien de 9 ans prénommé Joseph Meister. La vaccination est une réussite, l'enfant est sauvé. Fort de son succès, le biologiste réalisera plus de 350 inoculations en un an. Il profitera de sa renommée pour lancer une souscription qui permettra de créer l'institut qui porte son nom. Avec ses collaborateurs, Calmette, Roux et Chamberlan, il avait commencer ses recherches en 1880 et était parvenu, par la suite, à isoler les germes responsables de la rage.
Voir aussi : Pasteur - Histoire de la Médecine
1917
6 juillet
Victoire des Arabes à Aqaba
Menés par Thomas Edward Lawrence, les Arabes s’emparent d’Aquaba, ville portuaire stratégique de la mer Rouge. L’officier britannique, connu désormais sous le nom de Lawrence d’Arabie, organise la révolte arabe contre l’empire Ottoman depuis le début de la guerre. Cette victoire s’inscrit dans une lutte efficace des Arabes qui aboutira en octobre 1918 à la prise de Damas.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Histoire de Damas - Lawrence d'Arabie - Histoire de la Première Guerre mondiale
1963
6 juillet
Création du parc de la Vanoise
C’est par soucis de protection du bouquetin, espèce en voie de disparition, que la France crée son premier Parc National : le parc de la Vanoise. Situé dans la Savoie, le parc jouxte son homologue italien nommé Grand Paradis né d’une réserve royale de 1856. En 1972, les deux parcs engageront un jumelage, créant ainsi le plus grand parc d’Europe.
Voir aussi : Histoire des Parcs Nationaux naturels - Histoire de la Savoie - Histoire de l'Environnement
1971
6 juillet
Un des pères fondateurs du jazz s’éteint
Tour à tour trompettiste ou chanteur, il était le symbole du style New Orleans, mais aussi le précurseur du scat. Par sa liberté rythmique, son phrasé et la mise en valeur des solos, Louis Armstrong donna au jazz ses grandes orientations avant de les diffuser dans le monde entier par le biais de multiples concerts.
Voir aussi : Décès - Louis Armstrong - New Orleans - Histoire du Jazz
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
6 juillet
Fondation du Caire
Les chiites Fatimides s'installent en Egypte et établissent leur capitale au Caire, réduisant l'autorité des Abbassides. Le tracé de la ville est fait au Nord des faubourgs de l'ancienne capitale musulmane du pays, Fûstat. La nouvelle cité prend le nom de Al-Kahira, "la Martienne", en raison de l'horoscope. La construction de la mosquée d'Al-Azhar commencera un an plus tard.
Voir aussi : Fondation - Chiisme - Le Caire - Fatimides - Histoire de l'Islam
1189
6 juillet
Mort du premier souverain Plantagenêt d'Angleterre
Après dix ans de conflit de pouvoir avec ses fils Jean et Richard, Henri II d’Angleterre s’éteint à Chinon. Il a alors cédé le pouvoir à celui qui va devenir Richard Cœur de Lion lors d’un traité signé à Azay-le-Rideau. En constante lutte avec le roi de France Philippe Auguste lors de la fin de son règne, Henri II donna une place centrale à la Normandie et fut à l’origine de nombreuses réformes qui ont modernisé le royaume anglo-normand. Il est également connu pour l’assassinat de Thomas Becket.
Voir aussi : Dossier histoire du duché de Normandie - Normandie - Philippe Auguste - Histoire de Chinon - Plantagenêt - Histoire du Moyen-Âge
1801
6 juillet
Elgin autorisé par l'Empire Ottoman a prélever des frises sur le Parthénon
Après avoir obtenu l’autorisation de visiter le site, Lord Elgin, ambassadeur Anglais à Constantinople, obtient le droit de prélever des frises sur le site de l’Acropole. Cette autorisation permet au diplomate de demander à son collaborateur Lusieri d’effectuer des prélèvements. En quelques mois, la moitié des frises, sculptures et métopes du site seront prélevées, avec parfois une absence totale de délicatesse : des frises sont coupées à la scie. La collection qui en résulte est dorénavant au British Museum de Londres. Mais la réalité de l’autorisation due au sultan et de ses modalités est fortement remise en question aujourd’hui. Toutefois, et malgré les demandes d’Athènes, ces fragments sont toujours exposés à Londres.
Voir aussi : Histoire d'Athènes - Histoire du Parthénon - Acropole - Ottoman - Histoire de l'Art
1809
6 juillet
Bataille de Wagram
Après deux jours de combats, les Autrichiens sont battus à Wagram au nord-est de Vienne par les troupes de Napoléon Ier. La bataille est remportée in extremis par une Grande armée composée surtout de jeunes soldats étrangers et inexpérimentés. L'archiduc Charles réussit à s'échapper. Il ne demandera l'armistice que le 12 juillet. A l'issue de la bataille, la maréchal Berthier est fait prince de Wagram et les généraux Oudinot, Marmont et Macdonald deviennent maréchaux.
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Dossier histoire des grandes batailles - Histoire de la Bataille de Wagram - Marmont - Histoire de l'Empire
1863
6 juillet
Création du Crédit Lyonnais
Grâce au spectaculaire développement industriel de Lyon, Henri Germain, fils d'un notable ayant fait fortune dans la soie, fonde la Société des dépôts et des comptes courants. Associé à des hommes d'affaires lyonnais et genevois enrichis par l'embellie économique du Second empire, la société financière installera son siège social à Paris en 1882.
1880
6 juillet
Le 14 juillet déclaré fête nationale
En mémoire de la prise de la Bastille, symbole du début de la révolution et de la chute de la monarchie, le gouvernement fixe la date de la fête nationale au 14 juillet. La fête sera officiellement célébrée 8 jours plus tard.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Bastille - 14 juillet - Histoire de la Troisième République
1885
6 juillet
Pasteur soigne la rage
Louis Pasteur vaccine pour la première fois contre la rage un petit berger alsacien de 9 ans prénommé Joseph Meister. La vaccination est une réussite, l'enfant est sauvé. Fort de son succès, le biologiste réalisera plus de 350 inoculations en un an. Il profitera de sa renommée pour lancer une souscription qui permettra de créer l'institut qui porte son nom. Avec ses collaborateurs, Calmette, Roux et Chamberlan, il avait commencer ses recherches en 1880 et était parvenu, par la suite, à isoler les germes responsables de la rage.
Voir aussi : Pasteur - Histoire de la Médecine
1917
6 juillet
Victoire des Arabes à Aqaba
Menés par Thomas Edward Lawrence, les Arabes s’emparent d’Aquaba, ville portuaire stratégique de la mer Rouge. L’officier britannique, connu désormais sous le nom de Lawrence d’Arabie, organise la révolte arabe contre l’empire Ottoman depuis le début de la guerre. Cette victoire s’inscrit dans une lutte efficace des Arabes qui aboutira en octobre 1918 à la prise de Damas.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Histoire de Damas - Lawrence d'Arabie - Histoire de la Première Guerre mondiale
1963
6 juillet
Création du parc de la Vanoise
C’est par soucis de protection du bouquetin, espèce en voie de disparition, que la France crée son premier Parc National : le parc de la Vanoise. Situé dans la Savoie, le parc jouxte son homologue italien nommé Grand Paradis né d’une réserve royale de 1856. En 1972, les deux parcs engageront un jumelage, créant ainsi le plus grand parc d’Europe.
Voir aussi : Histoire des Parcs Nationaux naturels - Histoire de la Savoie - Histoire de l'Environnement
1971
6 juillet
Un des pères fondateurs du jazz s’éteint
Tour à tour trompettiste ou chanteur, il était le symbole du style New Orleans, mais aussi le précurseur du scat. Par sa liberté rythmique, son phrasé et la mise en valeur des solos, Louis Armstrong donna au jazz ses grandes orientations avant de les diffuser dans le monde entier par le biais de multiples concerts.
Voir aussi : Décès - Louis Armstrong - New Orleans - Histoire du Jazz
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine