EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
pi encore deux...pour toa
1840
le 6 mai-Un peu timbré
Les premiers timbres-poste destinés à être fixés sur des lettres en signe de prépaiement sont mis en circulation à Londres. 64 millions d'exemplaires de timbres à un penny, le penny black, ont été imprimés pour l'occasion. Un autre de couleur bleue d'une valeur de 2 pennies est aussi mis en circulation. Tous deux arborent le profil de la reine Victoria. C'est sir Rowland Hill qui en est l'inventeur et qui convainc le pays d'adopter son système. Imprimés sur de longues bandes de papier, ils doivent être par la suite découpés au couteau et aux ciseaux.
1965
le 6 mai-I can't get no... Naissance de 'Satisfaction' !
6 mai 1965 : Keith Richards va réveiller Mick Jagger pour lui faire entendre les premiers accords de la chanson rock 'Satisfaction'. La chanson a ensuite été enregistrée entre le 10 et le 13 mai 1965. L'idée du légendaire riff vint à Keith Richards alors qu'il dormait dans un hôtel. Il se réveilla et se mit au travail. Il fit écouter les premiers plans à Mick Jagger qui accrocha tout de suite et exigea que la chanson s'appelle 'Satisfaction'. Keith Richards ne pensait sûrement pas que cette chanson deviendrait l'une des plus connues de l'histoire du rock.
http://www.evene.fr/culture/chroniques.php?j=06&m=05
1840
le 6 mai-Un peu timbré
Les premiers timbres-poste destinés à être fixés sur des lettres en signe de prépaiement sont mis en circulation à Londres. 64 millions d'exemplaires de timbres à un penny, le penny black, ont été imprimés pour l'occasion. Un autre de couleur bleue d'une valeur de 2 pennies est aussi mis en circulation. Tous deux arborent le profil de la reine Victoria. C'est sir Rowland Hill qui en est l'inventeur et qui convainc le pays d'adopter son système. Imprimés sur de longues bandes de papier, ils doivent être par la suite découpés au couteau et aux ciseaux.
1965
le 6 mai-I can't get no... Naissance de 'Satisfaction' !
6 mai 1965 : Keith Richards va réveiller Mick Jagger pour lui faire entendre les premiers accords de la chanson rock 'Satisfaction'. La chanson a ensuite été enregistrée entre le 10 et le 13 mai 1965. L'idée du légendaire riff vint à Keith Richards alors qu'il dormait dans un hôtel. Il se réveilla et se mit au travail. Il fit écouter les premiers plans à Mick Jagger qui accrocha tout de suite et exigea que la chanson s'appelle 'Satisfaction'. Keith Richards ne pensait sûrement pas que cette chanson deviendrait l'une des plus connues de l'histoire du rock.
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la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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orchidee a écrit :.............
1965
le 6 mai-I can't get no... Naissance de 'Satisfaction' !
6 mai 1965 : Keith Richards va réveiller Mick Jagger pour lui faire entendre les premiers accords de la chanson rock 'Satisfaction'. La chanson a ensuite été enregistrée entre le 10 et le 13 mai 1965. L'idée du légendaire riff vint à Keith Richards alors qu'il dormait dans un hôtel. Il se réveilla et se mit au travail. Il fit écouter les premiers plans à Mick Jagger qui accrocha tout de suite et exigea que la chanson s'appelle 'Satisfaction'. Keith Richards ne pensait sûrement pas que cette chanson deviendrait l'une des plus connues de l'histoire du rock.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
...yessss...
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- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1794
7 mai
Le culte de l'Etre suprême
La Convention crée par décret une nouvelle religion : le culte de l'Etre suprême. C'est Robespierre, inspiré par les idées des philosophes du XVIIIème siècle, qui fait adopter ce culte. Il y voit un fondement métaphysique des idéaux républicains. Mais la fête de l'Etre suprême mécontente les Montagnards et n'intéresse pas le peuple. Robespierre, à l'origine de la Terreur, sera guillotiné le 28 juillet 1794.
Voir aussi : Histoire de la Convention - Robespierre - Histoire de la Terreur - Histoire de la Révolution
1824
7 mai
Beethoven joue la 9ème symphonie
Le compositeur allemand Ludwig van Beethoven fait donner au théâtre Kärtnertor de Vienne sa "9ème symphonie en ré mineur". Son succès est considérable. Cette symphonie qui célèbre le triomphe de la volonté et de la joie sur les forces du chaos, impose une idée optimiste de l'homme. Depuis 1972, le 4ème mouvement, "l'Ode à la joie", sur un poème de Schiller, est l'hymne européen.
Voir aussi : Histoire de Vienne - Beethoven - Symphonie - Histoire de la Musique classique
1915
7 mai
Un sous-marin coule le "Lusitania"
Le sous-marin allemand "U-20" torpille le paquebot britannique "Lusitania" en provenance de New-York, au large de l'Irlande. Le bateau coule rapidement et sur les 1 959 passagers, 1 198, dont 128 américains, meurent. Ce drame choque l'opinion publique américaine, de plus en plus favorable à un engagement militaire contre les "Puissances centrales". En 1917, l'empereur Guillaume II proclamera la reprise de la guerre sous-marine à outrance et le président Wilson déclarera la guerre à l'Allemagne.
Voir aussi : Histoire de la Première Guerre mondiale
1948
7 mai
Congrès européen à la Haye
Sous l’impulsion du Comité international de coordination des Mouvements pour l’unité européenne, près de 800 délégués de toutes les tendances politiques européennes se réunissent à la Haye. Quelques représentants du Canada et des Etats-Unis sont également présents. C’est Winston Churchill qui est chargé de présider le congrès. En septembre 1946, lors d’un discours à Zurich, ce dernier avait déjà montré son intérêt pour une éventuelle création des "Etats-Unis d’Europe". Ainsi, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’idée d’une unité européenne revient au premier plan et se renforce dans les esprits. Le but du congrès est de mettre en place une union européenne économique, politique, culturelle et monétaire. De cette réunion naîtra le Mouvement européen et le Conseil de l’Europe.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Churchill - Histoire du Conseil de l'Europe - Histoire de la Construction européenne
1954
7 mai
La chute de Diên Biên Phu
Retranchées dans la région de Diên Biên Phu, les forces françaises sont envahies par les troupes communistes du Viêt-minh, alors sous le commandement du général Giap. Les Français, dirigés par le colonel de Castries, ont résisté avec détermination pendant près de 60 jours. Mais une fois la base tombée aux mains du Viêt-minh, ils sont contraints à la capitulation. Les accords de Genève, signés le 21 juillet mettront fin au conflit. La France devra alors quitter l’intégralité du territoire vietnamien. Quant au Viêt-Nam, il sera divisé en deux.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire de la Guerre d'Indochine - Histoire de Diên Biên Phu - Histoire des Guerres
1998
7 mai
Naissance de Daimler-Chrysler
L'alliance entre l'allemand Daimler-Benz et l'américain Chrysler Corporation est officialisée. Par une fusion-acquisition évaluée à 35 milliards de dollars, le 5ème constructeur automobile mondial est né. Les experts pensent qu'à l'horizon 2010 seuls 8 à 10 constructeurs de taille mondiale subsisteront sur le marché. Il y en a près de 20 aujourd'hui.
Voir aussi : Histoire de Mercedes - Histoire de Daimler-Chrysler - Histoire de l'Entreprise
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
7 mai
Le culte de l'Etre suprême
La Convention crée par décret une nouvelle religion : le culte de l'Etre suprême. C'est Robespierre, inspiré par les idées des philosophes du XVIIIème siècle, qui fait adopter ce culte. Il y voit un fondement métaphysique des idéaux républicains. Mais la fête de l'Etre suprême mécontente les Montagnards et n'intéresse pas le peuple. Robespierre, à l'origine de la Terreur, sera guillotiné le 28 juillet 1794.
Voir aussi : Histoire de la Convention - Robespierre - Histoire de la Terreur - Histoire de la Révolution
1824
7 mai
Beethoven joue la 9ème symphonie
Le compositeur allemand Ludwig van Beethoven fait donner au théâtre Kärtnertor de Vienne sa "9ème symphonie en ré mineur". Son succès est considérable. Cette symphonie qui célèbre le triomphe de la volonté et de la joie sur les forces du chaos, impose une idée optimiste de l'homme. Depuis 1972, le 4ème mouvement, "l'Ode à la joie", sur un poème de Schiller, est l'hymne européen.
Voir aussi : Histoire de Vienne - Beethoven - Symphonie - Histoire de la Musique classique
1915
7 mai
Un sous-marin coule le "Lusitania"
Le sous-marin allemand "U-20" torpille le paquebot britannique "Lusitania" en provenance de New-York, au large de l'Irlande. Le bateau coule rapidement et sur les 1 959 passagers, 1 198, dont 128 américains, meurent. Ce drame choque l'opinion publique américaine, de plus en plus favorable à un engagement militaire contre les "Puissances centrales". En 1917, l'empereur Guillaume II proclamera la reprise de la guerre sous-marine à outrance et le président Wilson déclarera la guerre à l'Allemagne.
Voir aussi : Histoire de la Première Guerre mondiale
1948
7 mai
Congrès européen à la Haye
Sous l’impulsion du Comité international de coordination des Mouvements pour l’unité européenne, près de 800 délégués de toutes les tendances politiques européennes se réunissent à la Haye. Quelques représentants du Canada et des Etats-Unis sont également présents. C’est Winston Churchill qui est chargé de présider le congrès. En septembre 1946, lors d’un discours à Zurich, ce dernier avait déjà montré son intérêt pour une éventuelle création des "Etats-Unis d’Europe". Ainsi, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’idée d’une unité européenne revient au premier plan et se renforce dans les esprits. Le but du congrès est de mettre en place une union européenne économique, politique, culturelle et monétaire. De cette réunion naîtra le Mouvement européen et le Conseil de l’Europe.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Churchill - Histoire du Conseil de l'Europe - Histoire de la Construction européenne
1954
7 mai
La chute de Diên Biên Phu
Retranchées dans la région de Diên Biên Phu, les forces françaises sont envahies par les troupes communistes du Viêt-minh, alors sous le commandement du général Giap. Les Français, dirigés par le colonel de Castries, ont résisté avec détermination pendant près de 60 jours. Mais une fois la base tombée aux mains du Viêt-minh, ils sont contraints à la capitulation. Les accords de Genève, signés le 21 juillet mettront fin au conflit. La France devra alors quitter l’intégralité du territoire vietnamien. Quant au Viêt-Nam, il sera divisé en deux.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire de la Guerre d'Indochine - Histoire de Diên Biên Phu - Histoire des Guerres
1998
7 mai
Naissance de Daimler-Chrysler
L'alliance entre l'allemand Daimler-Benz et l'américain Chrysler Corporation est officialisée. Par une fusion-acquisition évaluée à 35 milliards de dollars, le 5ème constructeur automobile mondial est né. Les experts pensent qu'à l'horizon 2010 seuls 8 à 10 constructeurs de taille mondiale subsisteront sur le marché. Il y en a près de 20 aujourd'hui.
Voir aussi : Histoire de Mercedes - Histoire de Daimler-Chrysler - Histoire de l'Entreprise
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le RMS Lusitania est un paquebot transatlantique britannique armé par la Cunard.
Son nom vient de celui de la province romaine de Lusitanie, le Portugal actuel. C'est le navire-jumeau (sistership) des paquebots Mauretania et Aquitania. Son torpillage par un sous-marin allemand U-20, le 7 mai 1915, au large de l'Irlande, avec plus de 1 200 passagers (dont près de 200 Américains) et un chargement secret de munitions, semble avoir fortement contribué à l'entrée en guerre des États-Unis.
Le Lusitania fut construit en deux ans et lancé le 7 juin 1907 à Clydebank, en Écosse. Il quitta Liverpool le 7 septembre 1907 pour son voyage inaugural. Il était équipé des technologies les plus modernes de l’époque, grâce à d'importants prêts du gouvernement britannique. Ces prêts avaient été accordés contre la possibilité pour l'Amirauté de réquisitionner et d'armer le Lusitania (et/ou son sistership) en cas de guerre ; ce qui fut fait en août 1914. Le paquebot fut équipé d'un armement léger au « Canada dock » de Liverpool (12 canons de 6 pouces).
À l'époque, ce navire et son sistership étaient les plus grands, les plus puissants et les plus rapides au monde. Dès octobre 1907, le Lusitania obtint le Ruban bleu, en battant le précédent record du paquebot allemand Kaiser Wilhelm II et en mettant fin à 10 ans de domination allemande. Avec 24 nœuds de vitesse moyenne et des pointes à 48 km/h pour une poussée de 27 000 t ces paquebots étaient conçus pour surpasser le Kronprinz Wilhelm et le Kaiser Wilhelm II, mais avec une énorme consommation de carburant.
Avec l'arrivée du Mauretania en novembre 1907, le Lusitania et le Mauretania furent alternativement détenteurs du Ruban bleu. En septembre 1909, le Lusitania le perdit définitivement au profit du Mauretania, qui conservera le record pendant 20 ans.
Au début de la Première Guerre mondiale, en août 1914, le Lusitania, le Mauritania et l’Aquitania furent réquisitionnés par la Royal Navy comme croiseurs auxiliaires pour des fonctions de guerre. Le Mauritania et l’Aquitania auraient reçu des ordres officiels, mais le Lusitania put continuer ses traversées transatlantiques de passagers pour la Cunard Line, peut-être en raison de sa consommation de carburant, mais pour des raisons économiques, avec un nombre de voyages transatlantiques réduit à un par mois et une vitesse maximale réduite à 21 nœuds.
Le lusitania à l'arrivée de son voyage "record" en 1907
Le RMS Lusitania fut coulé le 7 mai 1915 à 14 h 10 près du Fastnet, à environ à 12 milles marins de la côte, au large de la pointe sud de l'Irlande (Old Head of Kinsale), par un sous-marin allemand, le U-20. Le Lusitania était commandé par le capitaine William "Bowler Bill" Turner, âgé de 58 ans, officier expérimenté qui effectuait là son 102e voyage. Parti de New York le 1er mai 1915 à destination de Liverpool, après une escale d'une semaine (il était arrivé à New York le 24 avril 1915). Il aurait dû être protégé par un croiseur britannique, le Juno, qui semble avoir été retiré de cette zone deux jours plus tôt, par l'amiral Fisher et Winston Churchill lui-même, alors Premier lord de l'Amirauté.
Le Lusitania fut touché par tribord alors qu'il naviguait à vitesse relativement réduite vers le port de Queenstown (actuel Cobh), à 40 km de là sur la côte sud de l'Irlande. Cette zone venait d’être déclarée « zone de guerre » par les Allemands, et le capitaine avait semble-t-il été informé de la présence d'un sous-marin allemand par les autorités britanniques.
Selon les témoignages de survivants (dont Joseph Marichal, qui intenta un procès à la Cunard), le bruit de l'explosion à l'impact de la torpille fut suivi d'une seconde explosion beaucoup plus violente, et anormale. Elle fut officiellement attribuée à l'explosion d'une chaudière, mais suscita rapidement de nombreuses interrogations. Ce navire solide, ultra-moderne pour l'époque, coula anormalement vite et par la proue, alors qu'il disposait de compartiments étanches que le capitaine avait fait fermer par des portes étanches après avoir reçu un avis de la Royale annonçant qu'un sous-marin allemand croisait dans les parages (il avait aussi fait préparer les canots de sauvetage). Le paquebot sombra en 15 à 18 minutes, ne permettant qu'à 6 canots sur 22 canots d'être mis à l'eau. Sa coque repose toujours par 93 mètres de profondeur dans une zone brassée par de forts courants.
Les notes du capitaine du sous-marin allemand le Kapitanleutnant Walther Schwieger, qui venait dans la semaine les 5 et 6 mai de couler trois cargos dans ce secteur, nous apprennent qu'il tira sa torpille à 460 mètres (500 yards) de distance à 14 h 10 et que l'impact fut suivi d'une « détonation exceptionnellement importante », avec un grand nuage de fumée et « des débris projetés jusqu'au-dessus des cheminées ». Une deuxième explosion fut entendue (« chaudière, charbon ou poudre ? » s'interrogea-t-il). Des notes plus tardives de ce capitaine disent que le sous-marin avait déjà tiré ses meilleures torpilles et qu'il ne lui restait que deux (3?) torpilles de bronze, moins puissantes.
L'emplacement précis de l'épave (51°25′N 8°33′W / 51.417, -8.55) semble resté inconnu ou oublié durant 20 ans, jusqu'en 1935, lorsqu'un officier survivant du Lusitania, Albert Bestic rapporta au capitaine Turner, qui finissait ses jours à Crosby, près de Liverpool, un papier presque illisible sur lequel il avait griffonné la position au moment du torpillage.
Le bateau s'est mis à chavirer sur son flanc droit et puis suivi du penchage, après 17 minutes de terreur, l'arrière du paquebot disparait de la surface.
il y aurait eu 1 158 passagers à bord (128 venant des États-Unis, dont le millionnaire Alfred G. Vanderbilt).128 victimes auraient été américaines (128 selon l'ambassade de France à Washington). Selon d'autres sources, 703 personnes survivront sur 2 160 passagers et marins.
Des vêtements et une bouée de sauvetage d’un survivant sont exposés au Galata - Museo del mare à Gênes. L'ultime survivante, Audrey Lawson-Johnston née Pearl, qui était âgée de 3 mois et 2 jours lors du naufrage, est décédée le 11 janvier 2011 à 95 ans.
Malgré les documents cachés et/ou falsifiés* à l'époque, on sait - au moins depuis 1972 - que le Lusitania était bien un « croiseur auxiliaire armé ».
Au moment de l'attaque, il transportait vraisemblablement 5 248 caisses d'obus, 4 927 boîtes de 1 000 cartouches chacune et 2 000 caisses de munitions d'armes de poing ou 5 468 caisses d'obus shrapnell et cartouches.
Pour d'autres, c'étaient 4 200 caisses de cartouches de fusil, 1 248 caisses d'obus d'artillerie et 18 caisses de fusées. Certains croient qu'il a pu y avoir eu beaucoup plus de munitions dans les cales et une rumeur évoque des lingots d'or.
D'autres auteurs encore évoquent la présence d'explosifs cachés dans un pseudo lot de 323 balles de fourrures destinée à la société de Liverpool de B.f. Babcock et Co. Babcock ne s'étant jamais occupé de fourrure, mais ayant précédemment reçu plusieurs livraisons de « coton-poudre », puissant explosif à base de nitrate de cellulose (notamment du coton). Parmi les marchandises embarquées, figuraient 3 863 "boîtes de fromage" de 40 livres chacune destinées à une boîte postale de Liverpool, qui s'est avérée appartenir au superintendant du Naval Experimental Establishment de Shoeburyness.
Ce sont 51 tonnes d'obus shrapnell (three-inch bullet shells), six millions de balles de fusil (cal.303) et une quantité indéterminée de « coton-poudre » (explosif à base de nitrate de cellulose) et 200 t de munitions pour armes de poing que le Queen Margareth n'avait pu embarquer en raison de difficultés techniques. À partir de 1914, il aurait violé la loi en transportant des munitions lors de tous ses voyages (hormis le premier), sachant que le transport de munitions par des bateaux civils a probablement été fréquent à cette époque.
Le paquebot britannique est aussitôt présenté par la presse américaine comme "neutre" et victime de la barbarie allemande. En France, l'information est diffusée par la revue l'Illustration no 3767 du 15 mai 1915. Dans les remous du naufrage, des questions, insolubles ou insidieuses, surnagent : on ira jusqu'à suspecter l'Amirauté britannique de négligences calculées pour forcer l'entrée en guerre des États-Unis. Des conférences, des affiches incitant à la guerre sont diffusées dans tous les États-Unis, appelant souvent à venger le Lusitania. Les Allemands, inquiets par la perspective d'une entrée en guerre rapide des États-Unis se justifièrent en prétendant que le navire transportait des armes, ce que les Britanniques nièrent immédiatement et farouchement, avant qu'en 1972, des archives ne montrent que le Lusitania convoyait effectivement un chargement secret de munitions et qu’il était armé de 12 canons.
Cette attaque dont les circonstances ne sont pas clairement établies contribua à faire basculer l'opinion américaine en faveur de la guerre, que leur gouvernement avait décidée peu avant.
À la suite du naufrage, le président des États-Unis, Woodrow Wilson, menaça l'Allemagne et exigea réparation. Inquiet de l'irruption des États-Unis dans la guerre, car ils feraient alors basculer le sort de celle-ci, Berlin décide (le 27 août 1915) de provisoirement suspendre ou fortement restreindre son offensive sous-marine. Mais rien n'y fait : auparavant hostile à la guerre, l'opinion publique américaine évolue peu à peu en faveur d'un engagement dans la guerre aux côtés de l'Entente (Empire français, Empire britannique et Empire russe), contre les Empires centraux (Empire allemand, Empire d'Autriche-Hongrie et Empire ottoman). L’Allemagne reprendra sa guerre sous-marine en janvier 1917.
C'est la décision allemande de janvier 1917 de déclencher – malgré les négociations en cours - un blocus de fait des États-Unis en décrétant la guerre sous-marine totale contre tous les navires, même neutres, qui commerceraient avec les nations alliées, qui a probablement vraiment lancé les États-Unis dans la guerre. Mais l’attaque du Lusitania avait préparé une opinion américaine qui était plutôt pacifiste ou neutre avant cet événement. Les États-Unis rompirent leurs relations diplomatiques avec Berlin et lancèrent une campagne de mobilisation après le torpillage du Vigilentia (le 6 avril 1917 à 13 h 18) qui justifia le vote du Congrès américain favorable à l'entrée en guerre.
Si le chargement était vraiment ce qu'ont laissé entrevoir les sources citées ci-dessus, le paquebot n'ayant pas été pulvérisé, on peut supposer que toutes les munitions et explosifs n'ont pas sauté avant le naufrage. Une quantité importante de munitions furent immergées avec du plomb, du mercure et du nitrates eutrophisant, coulant avec le navire et dont l'épave a bien des années après servi de site d'exercice à la Royal Navy. Ce site a donc pu être une source importante d'émission sous-marine de polluants. L'Amirauté a-t-elle ainsi voulu effacer les preuves de la présence de quantités importantes de munitions à bord ?
L'Amirauté britannique et W. Churchill lui-même accusèrent le capitaine de n'avoir pas respecté les mesures de sécurité recommandées. Lord Mersey qui supervisa le procès visant à établir les responsabilités du capitaine, de l'autorité de défense ou de la compagnie fit ensuite savoir au Premier ministre Asquith qu'il refusait de continuer à travailler pour la justice anglaise. Il aurait décrit l'affaire du Lusitania à sa famille comme « a damned dirty business ».
En 1968, l'épave du Lusitania a été acquise par un riche homme d'affaires américain, Gregg Bemis, ce qui a été contesté par le gouvernement irlandais qui a interdit les plongées sur le site.
Son nom vient de celui de la province romaine de Lusitanie, le Portugal actuel. C'est le navire-jumeau (sistership) des paquebots Mauretania et Aquitania. Son torpillage par un sous-marin allemand U-20, le 7 mai 1915, au large de l'Irlande, avec plus de 1 200 passagers (dont près de 200 Américains) et un chargement secret de munitions, semble avoir fortement contribué à l'entrée en guerre des États-Unis.
Le Lusitania fut construit en deux ans et lancé le 7 juin 1907 à Clydebank, en Écosse. Il quitta Liverpool le 7 septembre 1907 pour son voyage inaugural. Il était équipé des technologies les plus modernes de l’époque, grâce à d'importants prêts du gouvernement britannique. Ces prêts avaient été accordés contre la possibilité pour l'Amirauté de réquisitionner et d'armer le Lusitania (et/ou son sistership) en cas de guerre ; ce qui fut fait en août 1914. Le paquebot fut équipé d'un armement léger au « Canada dock » de Liverpool (12 canons de 6 pouces).
À l'époque, ce navire et son sistership étaient les plus grands, les plus puissants et les plus rapides au monde. Dès octobre 1907, le Lusitania obtint le Ruban bleu, en battant le précédent record du paquebot allemand Kaiser Wilhelm II et en mettant fin à 10 ans de domination allemande. Avec 24 nœuds de vitesse moyenne et des pointes à 48 km/h pour une poussée de 27 000 t ces paquebots étaient conçus pour surpasser le Kronprinz Wilhelm et le Kaiser Wilhelm II, mais avec une énorme consommation de carburant.
Avec l'arrivée du Mauretania en novembre 1907, le Lusitania et le Mauretania furent alternativement détenteurs du Ruban bleu. En septembre 1909, le Lusitania le perdit définitivement au profit du Mauretania, qui conservera le record pendant 20 ans.
Au début de la Première Guerre mondiale, en août 1914, le Lusitania, le Mauritania et l’Aquitania furent réquisitionnés par la Royal Navy comme croiseurs auxiliaires pour des fonctions de guerre. Le Mauritania et l’Aquitania auraient reçu des ordres officiels, mais le Lusitania put continuer ses traversées transatlantiques de passagers pour la Cunard Line, peut-être en raison de sa consommation de carburant, mais pour des raisons économiques, avec un nombre de voyages transatlantiques réduit à un par mois et une vitesse maximale réduite à 21 nœuds.
Le lusitania à l'arrivée de son voyage "record" en 1907
Le RMS Lusitania fut coulé le 7 mai 1915 à 14 h 10 près du Fastnet, à environ à 12 milles marins de la côte, au large de la pointe sud de l'Irlande (Old Head of Kinsale), par un sous-marin allemand, le U-20. Le Lusitania était commandé par le capitaine William "Bowler Bill" Turner, âgé de 58 ans, officier expérimenté qui effectuait là son 102e voyage. Parti de New York le 1er mai 1915 à destination de Liverpool, après une escale d'une semaine (il était arrivé à New York le 24 avril 1915). Il aurait dû être protégé par un croiseur britannique, le Juno, qui semble avoir été retiré de cette zone deux jours plus tôt, par l'amiral Fisher et Winston Churchill lui-même, alors Premier lord de l'Amirauté.
Le Lusitania fut touché par tribord alors qu'il naviguait à vitesse relativement réduite vers le port de Queenstown (actuel Cobh), à 40 km de là sur la côte sud de l'Irlande. Cette zone venait d’être déclarée « zone de guerre » par les Allemands, et le capitaine avait semble-t-il été informé de la présence d'un sous-marin allemand par les autorités britanniques.
Selon les témoignages de survivants (dont Joseph Marichal, qui intenta un procès à la Cunard), le bruit de l'explosion à l'impact de la torpille fut suivi d'une seconde explosion beaucoup plus violente, et anormale. Elle fut officiellement attribuée à l'explosion d'une chaudière, mais suscita rapidement de nombreuses interrogations. Ce navire solide, ultra-moderne pour l'époque, coula anormalement vite et par la proue, alors qu'il disposait de compartiments étanches que le capitaine avait fait fermer par des portes étanches après avoir reçu un avis de la Royale annonçant qu'un sous-marin allemand croisait dans les parages (il avait aussi fait préparer les canots de sauvetage). Le paquebot sombra en 15 à 18 minutes, ne permettant qu'à 6 canots sur 22 canots d'être mis à l'eau. Sa coque repose toujours par 93 mètres de profondeur dans une zone brassée par de forts courants.
Les notes du capitaine du sous-marin allemand le Kapitanleutnant Walther Schwieger, qui venait dans la semaine les 5 et 6 mai de couler trois cargos dans ce secteur, nous apprennent qu'il tira sa torpille à 460 mètres (500 yards) de distance à 14 h 10 et que l'impact fut suivi d'une « détonation exceptionnellement importante », avec un grand nuage de fumée et « des débris projetés jusqu'au-dessus des cheminées ». Une deuxième explosion fut entendue (« chaudière, charbon ou poudre ? » s'interrogea-t-il). Des notes plus tardives de ce capitaine disent que le sous-marin avait déjà tiré ses meilleures torpilles et qu'il ne lui restait que deux (3?) torpilles de bronze, moins puissantes.
L'emplacement précis de l'épave (51°25′N 8°33′W / 51.417, -8.55) semble resté inconnu ou oublié durant 20 ans, jusqu'en 1935, lorsqu'un officier survivant du Lusitania, Albert Bestic rapporta au capitaine Turner, qui finissait ses jours à Crosby, près de Liverpool, un papier presque illisible sur lequel il avait griffonné la position au moment du torpillage.
Le bateau s'est mis à chavirer sur son flanc droit et puis suivi du penchage, après 17 minutes de terreur, l'arrière du paquebot disparait de la surface.
il y aurait eu 1 158 passagers à bord (128 venant des États-Unis, dont le millionnaire Alfred G. Vanderbilt).128 victimes auraient été américaines (128 selon l'ambassade de France à Washington). Selon d'autres sources, 703 personnes survivront sur 2 160 passagers et marins.
Des vêtements et une bouée de sauvetage d’un survivant sont exposés au Galata - Museo del mare à Gênes. L'ultime survivante, Audrey Lawson-Johnston née Pearl, qui était âgée de 3 mois et 2 jours lors du naufrage, est décédée le 11 janvier 2011 à 95 ans.
Malgré les documents cachés et/ou falsifiés* à l'époque, on sait - au moins depuis 1972 - que le Lusitania était bien un « croiseur auxiliaire armé ».
Au moment de l'attaque, il transportait vraisemblablement 5 248 caisses d'obus, 4 927 boîtes de 1 000 cartouches chacune et 2 000 caisses de munitions d'armes de poing ou 5 468 caisses d'obus shrapnell et cartouches.
Pour d'autres, c'étaient 4 200 caisses de cartouches de fusil, 1 248 caisses d'obus d'artillerie et 18 caisses de fusées. Certains croient qu'il a pu y avoir eu beaucoup plus de munitions dans les cales et une rumeur évoque des lingots d'or.
D'autres auteurs encore évoquent la présence d'explosifs cachés dans un pseudo lot de 323 balles de fourrures destinée à la société de Liverpool de B.f. Babcock et Co. Babcock ne s'étant jamais occupé de fourrure, mais ayant précédemment reçu plusieurs livraisons de « coton-poudre », puissant explosif à base de nitrate de cellulose (notamment du coton). Parmi les marchandises embarquées, figuraient 3 863 "boîtes de fromage" de 40 livres chacune destinées à une boîte postale de Liverpool, qui s'est avérée appartenir au superintendant du Naval Experimental Establishment de Shoeburyness.
Ce sont 51 tonnes d'obus shrapnell (three-inch bullet shells), six millions de balles de fusil (cal.303) et une quantité indéterminée de « coton-poudre » (explosif à base de nitrate de cellulose) et 200 t de munitions pour armes de poing que le Queen Margareth n'avait pu embarquer en raison de difficultés techniques. À partir de 1914, il aurait violé la loi en transportant des munitions lors de tous ses voyages (hormis le premier), sachant que le transport de munitions par des bateaux civils a probablement été fréquent à cette époque.
Le paquebot britannique est aussitôt présenté par la presse américaine comme "neutre" et victime de la barbarie allemande. En France, l'information est diffusée par la revue l'Illustration no 3767 du 15 mai 1915. Dans les remous du naufrage, des questions, insolubles ou insidieuses, surnagent : on ira jusqu'à suspecter l'Amirauté britannique de négligences calculées pour forcer l'entrée en guerre des États-Unis. Des conférences, des affiches incitant à la guerre sont diffusées dans tous les États-Unis, appelant souvent à venger le Lusitania. Les Allemands, inquiets par la perspective d'une entrée en guerre rapide des États-Unis se justifièrent en prétendant que le navire transportait des armes, ce que les Britanniques nièrent immédiatement et farouchement, avant qu'en 1972, des archives ne montrent que le Lusitania convoyait effectivement un chargement secret de munitions et qu’il était armé de 12 canons.
Cette attaque dont les circonstances ne sont pas clairement établies contribua à faire basculer l'opinion américaine en faveur de la guerre, que leur gouvernement avait décidée peu avant.
À la suite du naufrage, le président des États-Unis, Woodrow Wilson, menaça l'Allemagne et exigea réparation. Inquiet de l'irruption des États-Unis dans la guerre, car ils feraient alors basculer le sort de celle-ci, Berlin décide (le 27 août 1915) de provisoirement suspendre ou fortement restreindre son offensive sous-marine. Mais rien n'y fait : auparavant hostile à la guerre, l'opinion publique américaine évolue peu à peu en faveur d'un engagement dans la guerre aux côtés de l'Entente (Empire français, Empire britannique et Empire russe), contre les Empires centraux (Empire allemand, Empire d'Autriche-Hongrie et Empire ottoman). L’Allemagne reprendra sa guerre sous-marine en janvier 1917.
C'est la décision allemande de janvier 1917 de déclencher – malgré les négociations en cours - un blocus de fait des États-Unis en décrétant la guerre sous-marine totale contre tous les navires, même neutres, qui commerceraient avec les nations alliées, qui a probablement vraiment lancé les États-Unis dans la guerre. Mais l’attaque du Lusitania avait préparé une opinion américaine qui était plutôt pacifiste ou neutre avant cet événement. Les États-Unis rompirent leurs relations diplomatiques avec Berlin et lancèrent une campagne de mobilisation après le torpillage du Vigilentia (le 6 avril 1917 à 13 h 18) qui justifia le vote du Congrès américain favorable à l'entrée en guerre.
Si le chargement était vraiment ce qu'ont laissé entrevoir les sources citées ci-dessus, le paquebot n'ayant pas été pulvérisé, on peut supposer que toutes les munitions et explosifs n'ont pas sauté avant le naufrage. Une quantité importante de munitions furent immergées avec du plomb, du mercure et du nitrates eutrophisant, coulant avec le navire et dont l'épave a bien des années après servi de site d'exercice à la Royal Navy. Ce site a donc pu être une source importante d'émission sous-marine de polluants. L'Amirauté a-t-elle ainsi voulu effacer les preuves de la présence de quantités importantes de munitions à bord ?
L'Amirauté britannique et W. Churchill lui-même accusèrent le capitaine de n'avoir pas respecté les mesures de sécurité recommandées. Lord Mersey qui supervisa le procès visant à établir les responsabilités du capitaine, de l'autorité de défense ou de la compagnie fit ensuite savoir au Premier ministre Asquith qu'il refusait de continuer à travailler pour la justice anglaise. Il aurait décrit l'affaire du Lusitania à sa famille comme « a damned dirty business ».
En 1968, l'épave du Lusitania a été acquise par un riche homme d'affaires américain, Gregg Bemis, ce qui a été contesté par le gouvernement irlandais qui a interdit les plongées sur le site.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1360
8 mai
La paix franco-anglaise de Bretigny
Durant la guerre de Cent Ans (1337-1453), les préliminaires d'un traité de paix entre les rois de France et d'Angleterre sont signés à Brétigny (Eure-et-Loir). Le roi de France Jean II le Bon, prisonnier des Anglais depuis 1356, cède ainsi des terres au nord entre Calais et le Ponthieu et au sud, l'Aquitaine. Le roi d'Angleterre Edouard III ramène la rançon de 4 à 3 millions d'écus et renonce à revendiquer le trône de France. Les conflits entre les deux pays reprendront 9 ans plus tard.
Voir aussi : Paix - Jean II le Bon - Edouard III - Histoire de la Guerre de Cent Ans
1660
8 mai
Charles II rentre à Londres
Après des années d’exil, Charles II est rappelé à Londres par le Parlement Convention, une assemblée royaliste qui a succédé au Parlement croupion. Fils de Charles Ier, il avait tenté de mettre fin à la guerre civile et d’asseoir son pouvoir légitime en Angleterre. Il n’était toutefois pas parvenu à vaincre l’armée d’Oliver Cromwell et avait été contraint de fuir son pays. Après avoir accepté la déclaration de Breda assurant la liberté religieuse et une amnistie générale, Charles II sera proclamé roi le 29 mai, relançant ainsi la dynastie des Stuarts, après un interrègne de plus de dix ans.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Histoire de Londres - Dossier histoire du Commonwealth d'Angleterre - Cromwell - Charles II - Histoire de la Renaissance
1886
8 mai
Invention du Coca-Cola
John Styth Pemberton, pharmacien d'Atlanta (Géorgie), invente une nouvelle boisson gazeuse. En voulant créer un sirop désaltérant, il met au point un mélange d'extrait de noix de kola, de sucre, de caféine, de feuilles de coca et d'extraits végétaux. La boisson est mise en vente à la "soda-fountain" de la Jacob's Pharmacy. Un serveur a l'idée de diluer le sirop avec de l'eau gazeuse : le Coca-Cola est né.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire d'Atlanta - Coca-Cola - Histoire de l'Alimentation
1902
8 mai
Eruption de la Montagne Pelée
En quelques instants, la ville de Saint-Pierre de la Martinique est détruite par l'éruption du volcan voisin, la Montagne Pelée. Une gigantesque explosion s'est produite et une nuée ardente a dévalé les flancs de la montagne. Près de 28 000 personnes périront et une seule personne, un prisonnier protégé par les murs de son cachot, survivra. Les vulcanologues, pris en défaut, découvrirent alors un type d'éruption inédit, auquel ils donneront le nom de "péléen".
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Histoire de la Martinique - Histoire des Catastrophes naturelles
1945
8 mai
Fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe
Au lendemain de la capitulation sans condition de l'Allemagne, les chefs d'états et de gouvernements alliés, annoncent simultanément sur les radios la cessation officielle des hostilités en Europe. Mais, la fin véritable de la Seconde Guerre mondiale interviendra le 2 septembre suivant, avec la capitulation du Japon après les explosions atomiques de Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août.
Voir aussi : Paix - Capitulation - Armistice - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1945
8 mai
Répression des émeutes algériennes
Une manifestation se produit à Sétif aux cris de "Istiqlal" ("indépendance") et "libérez Messali" (Messali Hadj, leader du Parti Populaire Algérien, vient d'être arrêté et déporté au Gabon). Un scout brandissant le drapeau algérien est abattu par la police française. Les manifestations s'étendent alors à des villes voisines du Constantinois, faisant en quelques jours 103 morts dans la population européenne. La répression menée par l'armée française se soldera par près de 10 000 morts. Les émeutes de Sétif consacrent la rupture entre le peuple algérien et les colons français et annoncent la guerre d'indépendance.
Voir aussi : Soulèvement - Histoire de la Décolonisation
1982
8 mai
Tragique accident sur le circuit de Zolder
Aux prises avec Didier Pironi lors de la séance de qualification, le canadien Gilles Villeneuve heurte l’arrière d’un autre concurrent. Sa monoplace s’envole et fait plusieurs tonneaux. Le jeune pilote n’y survivra pas. Favori du public et considéré comme l’un des meilleurs pilotes de sa génération, Gilles Villeneuve restera une des grandes figures de la formule 1.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Accident - Histoire des Sports mécaniques
1984
8 mai
Les Soviétiques boycottent les JO de Los Angeles
L'URSS ainsi que 13 pays communistes annoncent qu'ils ne participeront pas aux XXIIIèmes Jeux Olympiques qui se dérouleront à Los Angeles. Cette décision fait suite au boycott lancé par les Etats-Unis lors des XXIIèmes Jeux Olympiques à Moscou, pour protester contre l'intervention militaire soviétique en Afghanistan.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Boycott - Histoire des Jeux Olympiques
1988
8 mai
Réélection de Mitterrand
François Mitterrand devance nettement Jacques Chirac au second tour des Présidentielles en faisant un score de 54%. Il propose alors un tournant sans faire de véritable référence au socialisme mais plutôt en se présentant comme un rassembleur, au-delà des partis. La majorité relative du PS aux législatives renforcera cette tendance. Ainsi, le gouvernement Rocard ne se composera pas uniquement de membres du PS, mais aussi de radicaux et de ministres issus de l’UDF.
Voir aussi : Chirac - Mitterrand - Histoire du Parti Socialiste - Rocard - Histoire de la Cinquième République
1992
8 mai
Sortie française de Basic Instinct
Scandale ! Après Liaison Fatale, Michael Douglas persiste dans le genre sulfureux avec Basic Instinct, un thriller érotique de Paul Verhoeven. L'acteur est le jouet de la véritable star du film : Sharon Stone, vénéneuse comme jamais. Leurs ébats rageurs et pourtant voluptueux resteront gravés dans toutes les mémoires.
Voir aussi : Douglas - Histoire du Cinéma
2007
8 mai
Alliance historique entre catholiques et protestants en Irlande du nord
Les unionistes (protestants) et le Sinn Fein (catholiques) parviennent à un accord pour former un gouvernement d’union en Irlande du nord. Le transfert d’une partie du pouvoir exécutif de Londres à Belfast trouve ainsi un accomplissement symbolique dont se félicitent les parties en question, autant que Tony Blair et Bertie Ahern, le premier ministre irlandais. Belfast semble s’éloigner de plus en plus de son image de ville en guerre grâce au processus de paix initié en 1998.
Voir aussi : Histoire de l'Irlande du Nord - Histoire du Sinn Fein - Blair - Belfast - Histoire des Elections
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml#
8 mai
La paix franco-anglaise de Bretigny
Durant la guerre de Cent Ans (1337-1453), les préliminaires d'un traité de paix entre les rois de France et d'Angleterre sont signés à Brétigny (Eure-et-Loir). Le roi de France Jean II le Bon, prisonnier des Anglais depuis 1356, cède ainsi des terres au nord entre Calais et le Ponthieu et au sud, l'Aquitaine. Le roi d'Angleterre Edouard III ramène la rançon de 4 à 3 millions d'écus et renonce à revendiquer le trône de France. Les conflits entre les deux pays reprendront 9 ans plus tard.
Voir aussi : Paix - Jean II le Bon - Edouard III - Histoire de la Guerre de Cent Ans
1660
8 mai
Charles II rentre à Londres
Après des années d’exil, Charles II est rappelé à Londres par le Parlement Convention, une assemblée royaliste qui a succédé au Parlement croupion. Fils de Charles Ier, il avait tenté de mettre fin à la guerre civile et d’asseoir son pouvoir légitime en Angleterre. Il n’était toutefois pas parvenu à vaincre l’armée d’Oliver Cromwell et avait été contraint de fuir son pays. Après avoir accepté la déclaration de Breda assurant la liberté religieuse et une amnistie générale, Charles II sera proclamé roi le 29 mai, relançant ainsi la dynastie des Stuarts, après un interrègne de plus de dix ans.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Histoire de Londres - Dossier histoire du Commonwealth d'Angleterre - Cromwell - Charles II - Histoire de la Renaissance
1886
8 mai
Invention du Coca-Cola
John Styth Pemberton, pharmacien d'Atlanta (Géorgie), invente une nouvelle boisson gazeuse. En voulant créer un sirop désaltérant, il met au point un mélange d'extrait de noix de kola, de sucre, de caféine, de feuilles de coca et d'extraits végétaux. La boisson est mise en vente à la "soda-fountain" de la Jacob's Pharmacy. Un serveur a l'idée de diluer le sirop avec de l'eau gazeuse : le Coca-Cola est né.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire d'Atlanta - Coca-Cola - Histoire de l'Alimentation
1902
8 mai
Eruption de la Montagne Pelée
En quelques instants, la ville de Saint-Pierre de la Martinique est détruite par l'éruption du volcan voisin, la Montagne Pelée. Une gigantesque explosion s'est produite et une nuée ardente a dévalé les flancs de la montagne. Près de 28 000 personnes périront et une seule personne, un prisonnier protégé par les murs de son cachot, survivra. Les vulcanologues, pris en défaut, découvrirent alors un type d'éruption inédit, auquel ils donneront le nom de "péléen".
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Histoire de la Martinique - Histoire des Catastrophes naturelles
1945
8 mai
Fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe
Au lendemain de la capitulation sans condition de l'Allemagne, les chefs d'états et de gouvernements alliés, annoncent simultanément sur les radios la cessation officielle des hostilités en Europe. Mais, la fin véritable de la Seconde Guerre mondiale interviendra le 2 septembre suivant, avec la capitulation du Japon après les explosions atomiques de Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août.
Voir aussi : Paix - Capitulation - Armistice - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1945
8 mai
Répression des émeutes algériennes
Une manifestation se produit à Sétif aux cris de "Istiqlal" ("indépendance") et "libérez Messali" (Messali Hadj, leader du Parti Populaire Algérien, vient d'être arrêté et déporté au Gabon). Un scout brandissant le drapeau algérien est abattu par la police française. Les manifestations s'étendent alors à des villes voisines du Constantinois, faisant en quelques jours 103 morts dans la population européenne. La répression menée par l'armée française se soldera par près de 10 000 morts. Les émeutes de Sétif consacrent la rupture entre le peuple algérien et les colons français et annoncent la guerre d'indépendance.
Voir aussi : Soulèvement - Histoire de la Décolonisation
1982
8 mai
Tragique accident sur le circuit de Zolder
Aux prises avec Didier Pironi lors de la séance de qualification, le canadien Gilles Villeneuve heurte l’arrière d’un autre concurrent. Sa monoplace s’envole et fait plusieurs tonneaux. Le jeune pilote n’y survivra pas. Favori du public et considéré comme l’un des meilleurs pilotes de sa génération, Gilles Villeneuve restera une des grandes figures de la formule 1.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Accident - Histoire des Sports mécaniques
1984
8 mai
Les Soviétiques boycottent les JO de Los Angeles
L'URSS ainsi que 13 pays communistes annoncent qu'ils ne participeront pas aux XXIIIèmes Jeux Olympiques qui se dérouleront à Los Angeles. Cette décision fait suite au boycott lancé par les Etats-Unis lors des XXIIèmes Jeux Olympiques à Moscou, pour protester contre l'intervention militaire soviétique en Afghanistan.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Boycott - Histoire des Jeux Olympiques
1988
8 mai
Réélection de Mitterrand
François Mitterrand devance nettement Jacques Chirac au second tour des Présidentielles en faisant un score de 54%. Il propose alors un tournant sans faire de véritable référence au socialisme mais plutôt en se présentant comme un rassembleur, au-delà des partis. La majorité relative du PS aux législatives renforcera cette tendance. Ainsi, le gouvernement Rocard ne se composera pas uniquement de membres du PS, mais aussi de radicaux et de ministres issus de l’UDF.
Voir aussi : Chirac - Mitterrand - Histoire du Parti Socialiste - Rocard - Histoire de la Cinquième République
1992
8 mai
Sortie française de Basic Instinct
Scandale ! Après Liaison Fatale, Michael Douglas persiste dans le genre sulfureux avec Basic Instinct, un thriller érotique de Paul Verhoeven. L'acteur est le jouet de la véritable star du film : Sharon Stone, vénéneuse comme jamais. Leurs ébats rageurs et pourtant voluptueux resteront gravés dans toutes les mémoires.
Voir aussi : Douglas - Histoire du Cinéma
2007
8 mai
Alliance historique entre catholiques et protestants en Irlande du nord
Les unionistes (protestants) et le Sinn Fein (catholiques) parviennent à un accord pour former un gouvernement d’union en Irlande du nord. Le transfert d’une partie du pouvoir exécutif de Londres à Belfast trouve ainsi un accomplissement symbolique dont se félicitent les parties en question, autant que Tony Blair et Bertie Ahern, le premier ministre irlandais. Belfast semble s’éloigner de plus en plus de son image de ville en guerre grâce au processus de paix initié en 1998.
Voir aussi : Histoire de l'Irlande du Nord - Histoire du Sinn Fein - Blair - Belfast - Histoire des Elections
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml#
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata sont des répressions sanglantes d'émeutes nationalistes qui sont survenues en mai 1945 dans le département de Constantine, en Algérie française.
Elles débutent le 8 mai 1945 : pour fêter la fin des hostilités et la victoire des Alliés sur les forces de l'Axe, un défilé est organisé. Les partis nationalistes algériens, profitant de l'audience particulière donnée à cette journée, décident par des manifestations d'abord pacifiques de rappeler leurs revendications patriotiques. Mais à Sétif un policier tire sur un jeune scout musulman tenant un drapeau de l'Algérie et le tue, ce qui déclenche une émeute meurtrière des manifestants, avant que l'armée n'intervienne.
Il y aura parmi les Européens plus d'une centaine de morts et autant de blessés. Le nombre des victimes autochtones, difficile à établir, est encore sujet à débat en 2011 ; les autorités françaises de l'époque fixèrent le nombre de tués à 1 165, un rapport des services secrets américains à Alger en 1945 notait 17 000 morts et 20 000 blessés, le gouvernement algérien avance le nombre de 45 000 morts, alors que suivant les historiens le nombre varie de 8 000 (Charles-Robert Ageron, Charles-André Julien) à 15 000 victimes. Pour Antoine Benmebarek, l'administrateur chargé de la région de Sétif lors du massacre, il s'élèverait à 2 500 morts.
Commémorée chaque année en Algérie, elle « a servi de référence et de répétition générale à l'insurrection victorieuse de 1954 ». Vue de France, la « Toussaint Rouge » est considérée comme une série d'attentats terroristes meurtriers.
La révolution nationale pétainiste avait renforcé en Algérie entre octobre 1940 et novembre 1941 les partisans d'un ordre colonial brutal, sous les ordres du général Weygand. Mais, avec le débarquement américain en novembre 1942, les conditions politiques changent. L'entrée en guerre de l'Afrique du nord aux côtés des Alliés qui se préparent se traduit par une importante mobilisation : 168 000 Français d'Afrique du Nord sont mobilisés, soit 20 classes. La population d'européens en Afrique du Nord étant à cette époque de 1 076 000 personnes, l'effectif sous les drapeaux en représentait donc 15,6 %, soit une personne sur six ou sept. Il faut donc souligner la faiblesse des effectifs laissés sur place.
Pour la première fois est appliquée la conscription aux musulmans qui jusqu'alors en étaient dispensés, ce qui en conduit environ, sur quelques 7 millions, 150 000 sous les drapeaux. Messali Hadj, chef du principal mouvement nationaliste algérien, le Parti du peuple algérien (PPA, interdit), reste emprisonné et c'est le 1 et le 8 mai 1945 que plusieurs manifestants ont crié la libération Messali Hadj. Ferhat Abbas, dirigeant des Amis du Manifeste et de la Liberté, demande que les musulmans qui s'apprêtent à entrer en guerre soient assurés de ne pas rester « privés des droits et des libertés essentielles dont jouissent les autres habitants de ce pays. ».
Le 7 mars 1944, le Comité français de la Libération nationale adopte une ordonnance attribuant d'office la citoyenneté française, sans modification de leur statut civil religieux, à tous les Indigènes disposant de décorations militaires et de divers diplômes tels que le certificat d'études, etc. En 1945, environ 62 000 combattants en bénéficient, ce qui suscite diverses oppositions dans certains milieux européens en Algérie. Les dirigeants nationalistes algériens espèrent alors beaucoup de la première réunion de l'Organisation des Nations unies à San Francisco le 29 avril 1945.
Messali Hadj
Au printemps 1945, l'ambiance est tendue parmi la population européenne où circulent des bruits alarmistes prédisant un soulèvement musulman. D'autant que l'Algérie connaît depuis quelques mois une situation alimentaire catastrophique, résultat de l'absence de presque tous les hommes valides. Messali Hadj est déporté à Brazzaville le 23 avril 1945. Le PPA organise le 1er mai, dans tout le pays, des manifestations qui se veulent pacifiques et sans armes, et où pour la première fois est brandi un « drapeau algérien ». Les manifestations se passent dans le calme sauf à Alger et Oran où ont lieu des affrontements avec la police ; la répression est brutale et fait plusieurs morts, deux à Alger et un à Oran. Quelques jours plus tard, c'est l'annonce de la reddition allemande et de la fin de la guerre : des manifestations sont prévues un peu partout pour le 8 mai.
Selon Benjamin Stora, les Français pensaient déjà depuis 1939 que les nationalistes d'Afrique du Nord étaient pilotés par les fascistes italiens ou les nazis allemands, que le Parti du peuple algérien était proche du Parti populaire français, alors que Messali Hadj avait soutenu le Front populaire et la République espagnole. Ce sentiment fut renforcé par le fait que le soulèvement eut lieu le jour de la victoire.
À Sétif, la manifestation séparée des manifestations officielles, est autorisée à condition qu'elle n'ait pas de caractère politique et qu'aucune bannière ou autre symbole revendicatifs, aucun drapeau autre que celui de la France ne doit être déployé. Les slogans anti français ne doivent pas être scandés. Aucune arme, ni bâtons, ni couteaux ne sont admis .
Cette manifestation commence à envahir les rues dès 8 heures, estimée à plus de 10 000 personnes, chantant l’hymne nationaliste Min Djibalina (De nos montagnes), défile avec des drapeaux des pays alliés vainqueurs et des pancartes « Libérez Messali », « Nous voulons être vos égaux » ou « À bas le colonialisme ». Vers 8 h 45 surgissent des pancartes « Vive l'Algérie libre et indépendante » et en tête de la manifestation Aïssa Cheraga, chef d'une patrouille de scouts musulmans, arbore le drapeau algérien. Tout dérape alors : devant le café de France, le commissaire Olivieri tente de s’emparer du drapeau, mais est jeté à terre. Selon un témoignage, des Européens en marge de la manifestation assistant à la scène se précipitent dans la foule. Les porteurs de banderoles et du drapeau refusent de céder aux injonctions des policiers. Des tirs sont échangés entre policiers et manifestants. Un jeune homme de 26 ans, Bouzid Saâl, s'empare du drapeau algérien mais est abattu par un policier. Immédiatement, des tirs provenant de policiers provoquent la panique. Les manifestants en colère s'en prennent aux Français, au cri de "n'katlou ennessara", et font en quelques heures 28 morts chez les Européens, dont le maire qui a cherché à s'interposer, et 48 blessés. Il y aurait de 20 à 40 morts chez les indigènes, et de 40 à 80 blessés.
La première victime pourrait toutefois être Arlette Nakache, âgée de 9 ans, et les autres victimes européennes pourraient ne pas avoir été tuées par des manifestants en colère, mais plutôt à la suite d'actions préméditées.
L'armée fait défiler les tirailleurs algériens, qui n'ont pas tiré, mais, alors que l'émeute se calme à Sétif, dans le même temps, des émeutes éclatent aux cris du « Djihad » dans la région montagneuse de petite Kabylie, dans les petits villages entre Bougie et Djidjelli. Des fermes européennes isolées et des maisons forestières sont attaquées et leurs occupants assassinés.
Le mouvement s'étend très rapidement, et, le soir même à Guelma, une manifestation s'ébranle. Le sous-préfet Achiary, un ancien résistant, fait tirer sur les manifestants. On relève un mort et six blessés parmi les manifestants, 5 blessés dans le service d'ordre. Le cortège se disperse. Le sous-préfet dispose de trois compagnies de tirailleurs en formation, tous musulmans. Il consigne la troupe et fait mettre les armes sous clés. Un bataillon d'infanterie de Sidi-Bel-Abbès, convoyé par des avions prêtés par les Américains, arrive le 9 dans la journée pour évacuer des petits villages d'« Européens » qui sont encerclés par les émeutiers.
Le témoignage de M. Lavie, minotier à Héliopolis, est instructif sur l'état de panique des Européens : « Dès la fin du méchoui du 8 mai, je décide de transformer le moulin neuf pour abriter la population d'Héliopolis, et tous les colons des environs que j'ai pu joindre. Au cours de l'après-midi, je fais construire un réseau de barbelés, long de 300 mètres, électrifié sous 3 000 volts et alimenté par le groupe électrogène de la minoterie. Meurtrières percées dans les murs d'entrée, portes obstruées par des herses renversées sur six mètres de profondeur et défendues par des feux croisés. La population protégée a vécu dans ces conditions pendant un mois jusqu'à ce que l'ordre soit rétabli ».
Se produiront des violences contre les Européens dans le Constantinois, surtout dans les fermes isolées. Des femmes sont violées, des actes de barbarie sont commis. Le nombre total d'Européens tués aurait été de 102. Parmi les victimes, on trouve des modérés du « troisième camp », tels le maire de Sétif, ou Albert Denier, le secrétaire du Parti communiste, qui aura les deux mains tranchées.
Par un télégramme daté du 11 mai 1945, le général de Gaulle, chef du gouvernement français provisoire, ordonne l'intervention de l'armée sous le commandement du général Duval, qui mène une répression violente contre la population indigène. La marine y participe grâce à son artillerie, ainsi que l'aviation. Le général Duval rassemble toutes les troupes disponibles, soit deux mille hommes. Ces troupes viennent de la Légion étrangère, des tabors marocains qui se trouvaient à Oran en passe d'être démobilisés et qui protestent contre cette augmentation de service imprévue, une compagnie de réserve de tirailleurs sénégalais d'Oran, des spahis de Tunis, et les tirailleurs algériens en garnison à Sétif, Kherrata et à Guelma.
La répression, menée par l'armée et la milice de Guelma, est d’une incroyable violence : exécutions sommaires, massacres de civils, bombardements de mechtas. Le croiseur Duguay-Trouin et le contre-torpilleurs Le Triomphant, tirent plus de 800 coups de canon depuis la rade de Bougie sur la région de Sétif. L'aviation bombarde et rase plus ou moins complètement plusieurs agglomérations kabyles. Une cinquantaine de « mechtas » sont incendiées. Les automitrailleuses font leur apparition dans les villages et elles tirent à distance sur les populations. Les blindés sont relayés par les militaires arrivés en convois sur les lieux. À l’image d’une milice de 200 personnes qui se forme à Guelma sous l'impulsion du sous-préfet André Achiary qui distribue toutes les armes disponibles, soit les 60 fusils de guerre qui équipaient les tirailleurs et se livre à une véritable chasse aux émeutiers. Pendant deux mois, l’Est de l’Algérie connaît un déchaînement de folie meurtrière.
De nombreux corps ne peuvent être enterrés ; ils sont jetés dans les puits, dans les gorges de Kherrata en Kabylie. Des miliciens utilisent les fours à chaux pour faire disparaître des cadavres. Saci Benhamla, qui habitait à quelques centaines de mètres du four à chaux d’Héliopolis, décrit l’insupportable odeur de chair brûlée et l’incessant va-et-vient des camions venant décharger les cadavres, qui brûlaient ensuite en dégageant une fumée bleuâtre.
Un journaliste américain écrira : « It was an open season », pour dire la chasse à volonté. Les milices exécutaient par groupes de 20 ou 30 personnes. Avant la fusillade, les victimes devaient creuser leurs tombes. Les prisonniers sont transportés en dehors de la ville, à Kef El-Boumba, près d’Héliopolis, où ils sont abattus en chaîne. Des corps arrosés d’essence sont brûlés sur la place publique ou dans les fours à chaux. Des groupes entiers de prisonniers, enchaînés et alignés, sont écrasés par les roues de chars, des nourrissons sont pris par les pieds pour être projetés contre les rochers. Les blindés et l’artillerie, aidés par l’aviation, pilonnent toutes les « zones de dissidence ». L’horreur avait atteint son comble.
De nombreux musulmans, dirigeants politiques et militants, du Parti du peuple algérien (PPA), des Amis du manifeste des libertés (AML) (dont le fondateur Ferhat Abbas) et de l'association des oulémas furent arrêtés. Lorsqu'une faction ou un douar demandait l’aman (« le pardon »), l'armée réclamait les coupables. Le 28 février 1946, le rapporteur de la loi d'amnistie (qui fut votée) déclarait en séance : « Quatre mille cinq cent arrestations furent ainsi effectuées, quatre vingt dix neuf condamnations à mort dont vingt deux ont été exécutées, soixante quatre condamnations aux travaux forcés à temps et il y aurait encore deux mille cinq cents indigènes à juger ».
La répression prend fin officiellement le 22 mai. L’armée organise des cérémonies de soumission où tous les hommes doivent se prosterner devant le drapeau français et répéter en chœur : « Nous sommes des chiens et Ferhat Abbas est un chien ». Des officiers exigent la soumission publique des derniers insurgés sur la plage des Falaises, non loin de Kherrata. Certains, après ces cérémonies, sont embarqués et assassinés. Pendant de longs mois, les Algériens musulmans qui, dans les campagnes, se déplaçaient le long des routes continuèrent à fuir pour se mettre à l'abri, au bruit de chaque voiture. L'historien algérien Boucif Mekhaled, raconte : « [À Kef-El-Boumba], j’ai vu des Français faire descendre d’un camion cinq personnes les mains ligotées, les mettre sur la route, les arroser d’essence avant de les brûler vivants ».
Le 19 mai, à la demande du ministre de l’Intérieur Tixier, de Gaulle nomme le général de gendarmerie Tubert, résistant, membre depuis 1943 du Comité central provisoire de la Ligue des droits de l’homme (où siègent également René Cassin, Pierre Cot, Félix Gouin et Henri Laugier), membre de l’Assemblée consultative provisoire, dans le but d’enquêter sur les évènements. Mais, pendant six jours, du 19 au 25 mai, la commission fait du sur-place à Alger. Officiellement on attendait l’un de ses membres « retenu » à Tlemcen. Dans les faits, c'est bien Tubert qui est retenu à Alger. On ne le laisse partir pour Sétif que le 25 mai, quand tout y était terminé. Et, à peine arrivé à Sétif, il est rappelé à Alger le lendemain, le 26, sur ordre du gouvernement, par le gouverneur général Chataigneau. Si bien qu’il ne peut se rendre à Guelma.
Peu d'Européens protestent contre ces massacres. Par exception l'un d'eux, le professeur Henri Aboulker, médecin juif et résistant (l'un des organisateurs du putsch du 8 novembre 1942, qui a permis le succès de l'opération Torch à Alger), s'élève contre ces massacres. Il publie plusieurs articles dans le quotidien Alger Républicain, réclamant certes la sanction sévère des meurtriers provocateurs qui avaient assassiné 102 Français, mais à l'issue d'une procédure légale régulière. Et surtout, il dénonce sans réserve les massacres massifs et aveugles de milliers d'Algériens innocents. Il réclame aussi la libération immédiate de Fehrat Abbas, dont tout le monde savait qu'il avait toujours cantonné son action dans le cadre de la légalité. Henri Aboulker estimait que la défense des innocents devait primer toute considération politique.
Le communiqué du Gouvernement Général le 10 mai illustre la manière dont les autorités de l'époque ont présenté ces événements :
« Des éléments troubles, d'inspiration hitlérienne, se sont livrés à Sétif à une agression armée contre la population qui fêtait la capitulation de l'Allemagne nazie. La police, aidée de l'armée, maintient l'ordre et les autorités prennent toutes décisions utiles pour assurer la sécurité et réprimer les tentatives de désordre. »
Dans ses Mémoires de guerre, Charles de Gaulle chef du gouvernement à l'époque des faits, écrit en tout et pour tout :
« En Algérie, un commencement d'insurrection survenu dans le Constantinois et synchronisé avec les émeutes syriennes du mois de mai a été étouffé par le gouverneur général Chataigneau. »
Houari Boumediene, le futur président algérien a écrit :
« Ce jour-là, j’ai vieilli prématurément. L’adolescent que j’étais est devenu un homme. Ce jour-là, le monde a basculé. Même les ancêtres ont bougé sous terre. Et les enfants ont compris qu'il faudrait se battre les armes à la main pour devenir des hommes libres. Personne ne peut oublier ce jour-là. »
Kateb Yacine, écrivain algérien, alors lycéen à Sétif, écrit :
« C’est en 1945 que mon humanitarisme fut confronté pour la première fois au plus atroce des spectacles. J’avais vingt ans. Le choc que je ressentis devant l’impitoyable boucherie qui provoqua la mort de plusieurs milliers de musulmans, je ne l’ai jamais oublié. Là se cimente mon nationalisme. »
Témoin oculaire des événements de Sétif, il écrit :
« Je témoigne que la manifestation du 8 mai était pacifique. En organisant une manifestation qui se voulait pacifique, on a été pris par surprise. Les dirigeants n’avaient pas prévu de réactions. Cela s’est terminé par des dizaines de milliers de victimes. À Guelma, ma mère a perdu la mémoire. On voyait des cadavres partout, dans toutes les rues. La répression était aveugle ; c’était un grand massacre. »
Albert Camus dans le journal Combat des 13 au 23 mai[28] demande qu'on applique aux Algériens (il dit : « Le peuple arabe ») les « principes démocratiques que nous réclamons pour nous-mêmes ». Il affirme qu’il y a crise — et non de simples incidents — que « le peuple arabe existe », qu’il « n’est pas inférieur sinon par les conditions où il se trouve ». Plus encore, il proclame que « l’Algérie est à conquérir une seconde fois ».
Ferhat Abbas, dans son Testament politique, écrit en 1945 et resté inédit jusqu'en 1994, condamne « les organisateurs d’émeutes, ceux qui avaient poussé à la violence des paysans désarmés ... ceux qui tels des chiens sauvages se sont jetés sur Albert Denier, secrétaire de la section communiste, auquel un salaud sectionna les mains à coup de hache »
Le nombre de victimes « européennes » est à peu près admis et s'élève officiellement à 102 morts et 110 blessés (Rapport officiel de la commission Tubert de 1945). Cette commission parle aussi de 900 musulmans tués par les émeutiers.
Les chiffres du nombre de victimes musulmanes sont actuellement source de nombreuses polémiques, notamment en Algérie où la version officielle retient le nombre de 45 000 morts.
Une enquête demandée par le gouverneur général Yves Chataigneau comparant le nombre de cartes d'alimentation avant et après les événements conclut à moins de 1000 victimes. Le gouverneur général de l'Algérie fixa par la suite le nombre des musulmans tués à 1 165 et 14 soldats, 4 500 arrestations, 89 condamnations à mort dont 22 exécutées, chiffres qui seront pris pour officiels. Le général Duval déclarait pour la commission Tubert de 1945 que « Les troupes ont pu tuer 500 à 600 indigènes », mais les militaires évoquaient déjà à l'époque le chiffre de 6 000 à 8 000 victimes. Habib affirme que le ministre des Affaires étrangères, Georges Bidault, aurait parlé de 20 000 tués, sans préciser sa source.
Par la suite, André Prenant, géographe spécialiste de la démographie algérienne, se rendant sur les lieux en 1948, fixe le nombre de victimes à 20 000. Des historiens ont par la suite parlé de 2000 (Charles-Robert Âgeron) ou 6 000 morts (Robert Avron). Le professeur Henri Aboulker (père de José Aboulker, cité précédemment), avait à l'époque estimé le bilan proche de 30 000 morts.
Le consul général américain à Alger de l'époque a établi le nombre de victimes indigènes par la répression de l'armée à 40 000. Ce chiffre sera repris par les milieux nationalistes puis par le gouvernement algérien qui, commémorant ces massacres chaque année, parle des « 45 000 morts des massacres de Sétif ». Récemment, Bélaïd Abdessalam, ancien premier ministre algérien, déclarait dans El-Khabar Hebdo que le chiffre de 45 000 a été choisi à des fins de propagande. Le Président Bouteflika affirme que les massacres ont fait plusieurs dizaines de milliers de morts sans qu'on puisse en préciser le nombre exact, "même si notre histoire officielle retient le nombre de 45 000 morts". Les chercheurs Rachid Messli et Abbas Aroua, du Centre de recherche historique et de documentation sur l’Algérie, déclaraient le 9 avril 2005 que « la plupart des historiens s’entendent sur le fait que 45 000 est un chiffre exagéré. Il serait plus réaliste de penser que le bilan humain se situe entre 8 000 et 10 000 morts ».
Le général français Tubert qui a rédigé un rapport après les massacres, parle de 15 000 tués dans les populations musulmanes (en fait, le rapport Tubert ne donne aucun bilan global ).
Selon l’historienne Annie Rey-Goldzeiguer, « la seule affirmation possible, c’est que le chiffre dépasse le centuple des pertes européennes et que reste dans les mémoires de tous, le souvenir d’un massacre qui a marqué cette génération », et l'historien Mohammed Harbi d'ajouter : « En attendant des recherches impartiales, convenons avec Annie Rey-Goldzeiguer que, pour les 102 morts européens, il y eut des milliers de morts algériens ».
Le général Duval, chargé du rétablissement de l'ordre, dit à cette occasion au gouvernement colonial : « Je vous donne la paix pour dix ans, à vous de vous en servir pour réconcilier les deux communautés. Une politique constructive est nécessaire pour rétablir la paix et la confiance. ». Ces propos se vérifieront puisque, 9 ans plus tard, l'insurrection de la Toussaint 1954 marquera le début de la guerre d'Algérie.
De nombreux historiens pensent que ces événements marquent le véritable début de la guerre d'Algérie. Pour de nombreux militants nationalistes comme Lakhdar Bentobbal, futur cadre du FLN, le massacre symbolise la prise de conscience que la lutte armée reste la seule solution. C'est à la suite des événements du 8 mai que Krim Belkacem, l’un des six fondateurs « historiques » du FLN, décide de partir au maquis. En 1947, le PPA crée l'Organisation spéciale (OS), une branche armée, dirigée par Aït-Ahmed puis par Ben Bella.
Il faut attendre le 27 février 2005 pour que, lors d'une visite à Sétif, Hubert Colin de Verdière, ambassadeur de France à Alger, qualifie les « massacres du 8 mai 1945 » de « tragédie inexcusable ». Cet événement constitue la première reconnaissance officielle de sa responsabilité par la République française.
Son successeur Bernard Bajolet a déclaré à Guelma en avril 2008 devant les étudiants de l’Université du 8 mai 1945 que le « temps de la dénégation des massacres perpétrés par la colonisation en Algérie est terminé ». Il déclare : « Aussi durs que soient les faits, la France n’entend pas, n’entend plus, les occulter. Le temps de la dénégation est terminé Le 8 mai 1945, alors que les Algériens fêtaient dans tout le pays, au côté des Européens, la victoire sur le nazisme, à laquelle ils avaient pris une large part, d’épouvantables massacres ont eu lieu à Sétif, Guelma et Kherrata pour que nos relations soient pleinement apaisées, il faut que la mémoire soit partagée et que l’histoire soit écrite à deux, par les historiens français et algériens(...). Il faut que les tabous sautent, des deux côtés, et que les vérités révélées fassent place aux faits avérés. ».
Elles débutent le 8 mai 1945 : pour fêter la fin des hostilités et la victoire des Alliés sur les forces de l'Axe, un défilé est organisé. Les partis nationalistes algériens, profitant de l'audience particulière donnée à cette journée, décident par des manifestations d'abord pacifiques de rappeler leurs revendications patriotiques. Mais à Sétif un policier tire sur un jeune scout musulman tenant un drapeau de l'Algérie et le tue, ce qui déclenche une émeute meurtrière des manifestants, avant que l'armée n'intervienne.
Il y aura parmi les Européens plus d'une centaine de morts et autant de blessés. Le nombre des victimes autochtones, difficile à établir, est encore sujet à débat en 2011 ; les autorités françaises de l'époque fixèrent le nombre de tués à 1 165, un rapport des services secrets américains à Alger en 1945 notait 17 000 morts et 20 000 blessés, le gouvernement algérien avance le nombre de 45 000 morts, alors que suivant les historiens le nombre varie de 8 000 (Charles-Robert Ageron, Charles-André Julien) à 15 000 victimes. Pour Antoine Benmebarek, l'administrateur chargé de la région de Sétif lors du massacre, il s'élèverait à 2 500 morts.
Commémorée chaque année en Algérie, elle « a servi de référence et de répétition générale à l'insurrection victorieuse de 1954 ». Vue de France, la « Toussaint Rouge » est considérée comme une série d'attentats terroristes meurtriers.
La révolution nationale pétainiste avait renforcé en Algérie entre octobre 1940 et novembre 1941 les partisans d'un ordre colonial brutal, sous les ordres du général Weygand. Mais, avec le débarquement américain en novembre 1942, les conditions politiques changent. L'entrée en guerre de l'Afrique du nord aux côtés des Alliés qui se préparent se traduit par une importante mobilisation : 168 000 Français d'Afrique du Nord sont mobilisés, soit 20 classes. La population d'européens en Afrique du Nord étant à cette époque de 1 076 000 personnes, l'effectif sous les drapeaux en représentait donc 15,6 %, soit une personne sur six ou sept. Il faut donc souligner la faiblesse des effectifs laissés sur place.
Pour la première fois est appliquée la conscription aux musulmans qui jusqu'alors en étaient dispensés, ce qui en conduit environ, sur quelques 7 millions, 150 000 sous les drapeaux. Messali Hadj, chef du principal mouvement nationaliste algérien, le Parti du peuple algérien (PPA, interdit), reste emprisonné et c'est le 1 et le 8 mai 1945 que plusieurs manifestants ont crié la libération Messali Hadj. Ferhat Abbas, dirigeant des Amis du Manifeste et de la Liberté, demande que les musulmans qui s'apprêtent à entrer en guerre soient assurés de ne pas rester « privés des droits et des libertés essentielles dont jouissent les autres habitants de ce pays. ».
Le 7 mars 1944, le Comité français de la Libération nationale adopte une ordonnance attribuant d'office la citoyenneté française, sans modification de leur statut civil religieux, à tous les Indigènes disposant de décorations militaires et de divers diplômes tels que le certificat d'études, etc. En 1945, environ 62 000 combattants en bénéficient, ce qui suscite diverses oppositions dans certains milieux européens en Algérie. Les dirigeants nationalistes algériens espèrent alors beaucoup de la première réunion de l'Organisation des Nations unies à San Francisco le 29 avril 1945.
Messali Hadj
Au printemps 1945, l'ambiance est tendue parmi la population européenne où circulent des bruits alarmistes prédisant un soulèvement musulman. D'autant que l'Algérie connaît depuis quelques mois une situation alimentaire catastrophique, résultat de l'absence de presque tous les hommes valides. Messali Hadj est déporté à Brazzaville le 23 avril 1945. Le PPA organise le 1er mai, dans tout le pays, des manifestations qui se veulent pacifiques et sans armes, et où pour la première fois est brandi un « drapeau algérien ». Les manifestations se passent dans le calme sauf à Alger et Oran où ont lieu des affrontements avec la police ; la répression est brutale et fait plusieurs morts, deux à Alger et un à Oran. Quelques jours plus tard, c'est l'annonce de la reddition allemande et de la fin de la guerre : des manifestations sont prévues un peu partout pour le 8 mai.
Selon Benjamin Stora, les Français pensaient déjà depuis 1939 que les nationalistes d'Afrique du Nord étaient pilotés par les fascistes italiens ou les nazis allemands, que le Parti du peuple algérien était proche du Parti populaire français, alors que Messali Hadj avait soutenu le Front populaire et la République espagnole. Ce sentiment fut renforcé par le fait que le soulèvement eut lieu le jour de la victoire.
À Sétif, la manifestation séparée des manifestations officielles, est autorisée à condition qu'elle n'ait pas de caractère politique et qu'aucune bannière ou autre symbole revendicatifs, aucun drapeau autre que celui de la France ne doit être déployé. Les slogans anti français ne doivent pas être scandés. Aucune arme, ni bâtons, ni couteaux ne sont admis .
Cette manifestation commence à envahir les rues dès 8 heures, estimée à plus de 10 000 personnes, chantant l’hymne nationaliste Min Djibalina (De nos montagnes), défile avec des drapeaux des pays alliés vainqueurs et des pancartes « Libérez Messali », « Nous voulons être vos égaux » ou « À bas le colonialisme ». Vers 8 h 45 surgissent des pancartes « Vive l'Algérie libre et indépendante » et en tête de la manifestation Aïssa Cheraga, chef d'une patrouille de scouts musulmans, arbore le drapeau algérien. Tout dérape alors : devant le café de France, le commissaire Olivieri tente de s’emparer du drapeau, mais est jeté à terre. Selon un témoignage, des Européens en marge de la manifestation assistant à la scène se précipitent dans la foule. Les porteurs de banderoles et du drapeau refusent de céder aux injonctions des policiers. Des tirs sont échangés entre policiers et manifestants. Un jeune homme de 26 ans, Bouzid Saâl, s'empare du drapeau algérien mais est abattu par un policier. Immédiatement, des tirs provenant de policiers provoquent la panique. Les manifestants en colère s'en prennent aux Français, au cri de "n'katlou ennessara", et font en quelques heures 28 morts chez les Européens, dont le maire qui a cherché à s'interposer, et 48 blessés. Il y aurait de 20 à 40 morts chez les indigènes, et de 40 à 80 blessés.
La première victime pourrait toutefois être Arlette Nakache, âgée de 9 ans, et les autres victimes européennes pourraient ne pas avoir été tuées par des manifestants en colère, mais plutôt à la suite d'actions préméditées.
L'armée fait défiler les tirailleurs algériens, qui n'ont pas tiré, mais, alors que l'émeute se calme à Sétif, dans le même temps, des émeutes éclatent aux cris du « Djihad » dans la région montagneuse de petite Kabylie, dans les petits villages entre Bougie et Djidjelli. Des fermes européennes isolées et des maisons forestières sont attaquées et leurs occupants assassinés.
Le mouvement s'étend très rapidement, et, le soir même à Guelma, une manifestation s'ébranle. Le sous-préfet Achiary, un ancien résistant, fait tirer sur les manifestants. On relève un mort et six blessés parmi les manifestants, 5 blessés dans le service d'ordre. Le cortège se disperse. Le sous-préfet dispose de trois compagnies de tirailleurs en formation, tous musulmans. Il consigne la troupe et fait mettre les armes sous clés. Un bataillon d'infanterie de Sidi-Bel-Abbès, convoyé par des avions prêtés par les Américains, arrive le 9 dans la journée pour évacuer des petits villages d'« Européens » qui sont encerclés par les émeutiers.
Le témoignage de M. Lavie, minotier à Héliopolis, est instructif sur l'état de panique des Européens : « Dès la fin du méchoui du 8 mai, je décide de transformer le moulin neuf pour abriter la population d'Héliopolis, et tous les colons des environs que j'ai pu joindre. Au cours de l'après-midi, je fais construire un réseau de barbelés, long de 300 mètres, électrifié sous 3 000 volts et alimenté par le groupe électrogène de la minoterie. Meurtrières percées dans les murs d'entrée, portes obstruées par des herses renversées sur six mètres de profondeur et défendues par des feux croisés. La population protégée a vécu dans ces conditions pendant un mois jusqu'à ce que l'ordre soit rétabli ».
Se produiront des violences contre les Européens dans le Constantinois, surtout dans les fermes isolées. Des femmes sont violées, des actes de barbarie sont commis. Le nombre total d'Européens tués aurait été de 102. Parmi les victimes, on trouve des modérés du « troisième camp », tels le maire de Sétif, ou Albert Denier, le secrétaire du Parti communiste, qui aura les deux mains tranchées.
Par un télégramme daté du 11 mai 1945, le général de Gaulle, chef du gouvernement français provisoire, ordonne l'intervention de l'armée sous le commandement du général Duval, qui mène une répression violente contre la population indigène. La marine y participe grâce à son artillerie, ainsi que l'aviation. Le général Duval rassemble toutes les troupes disponibles, soit deux mille hommes. Ces troupes viennent de la Légion étrangère, des tabors marocains qui se trouvaient à Oran en passe d'être démobilisés et qui protestent contre cette augmentation de service imprévue, une compagnie de réserve de tirailleurs sénégalais d'Oran, des spahis de Tunis, et les tirailleurs algériens en garnison à Sétif, Kherrata et à Guelma.
La répression, menée par l'armée et la milice de Guelma, est d’une incroyable violence : exécutions sommaires, massacres de civils, bombardements de mechtas. Le croiseur Duguay-Trouin et le contre-torpilleurs Le Triomphant, tirent plus de 800 coups de canon depuis la rade de Bougie sur la région de Sétif. L'aviation bombarde et rase plus ou moins complètement plusieurs agglomérations kabyles. Une cinquantaine de « mechtas » sont incendiées. Les automitrailleuses font leur apparition dans les villages et elles tirent à distance sur les populations. Les blindés sont relayés par les militaires arrivés en convois sur les lieux. À l’image d’une milice de 200 personnes qui se forme à Guelma sous l'impulsion du sous-préfet André Achiary qui distribue toutes les armes disponibles, soit les 60 fusils de guerre qui équipaient les tirailleurs et se livre à une véritable chasse aux émeutiers. Pendant deux mois, l’Est de l’Algérie connaît un déchaînement de folie meurtrière.
De nombreux corps ne peuvent être enterrés ; ils sont jetés dans les puits, dans les gorges de Kherrata en Kabylie. Des miliciens utilisent les fours à chaux pour faire disparaître des cadavres. Saci Benhamla, qui habitait à quelques centaines de mètres du four à chaux d’Héliopolis, décrit l’insupportable odeur de chair brûlée et l’incessant va-et-vient des camions venant décharger les cadavres, qui brûlaient ensuite en dégageant une fumée bleuâtre.
Un journaliste américain écrira : « It was an open season », pour dire la chasse à volonté. Les milices exécutaient par groupes de 20 ou 30 personnes. Avant la fusillade, les victimes devaient creuser leurs tombes. Les prisonniers sont transportés en dehors de la ville, à Kef El-Boumba, près d’Héliopolis, où ils sont abattus en chaîne. Des corps arrosés d’essence sont brûlés sur la place publique ou dans les fours à chaux. Des groupes entiers de prisonniers, enchaînés et alignés, sont écrasés par les roues de chars, des nourrissons sont pris par les pieds pour être projetés contre les rochers. Les blindés et l’artillerie, aidés par l’aviation, pilonnent toutes les « zones de dissidence ». L’horreur avait atteint son comble.
De nombreux musulmans, dirigeants politiques et militants, du Parti du peuple algérien (PPA), des Amis du manifeste des libertés (AML) (dont le fondateur Ferhat Abbas) et de l'association des oulémas furent arrêtés. Lorsqu'une faction ou un douar demandait l’aman (« le pardon »), l'armée réclamait les coupables. Le 28 février 1946, le rapporteur de la loi d'amnistie (qui fut votée) déclarait en séance : « Quatre mille cinq cent arrestations furent ainsi effectuées, quatre vingt dix neuf condamnations à mort dont vingt deux ont été exécutées, soixante quatre condamnations aux travaux forcés à temps et il y aurait encore deux mille cinq cents indigènes à juger ».
La répression prend fin officiellement le 22 mai. L’armée organise des cérémonies de soumission où tous les hommes doivent se prosterner devant le drapeau français et répéter en chœur : « Nous sommes des chiens et Ferhat Abbas est un chien ». Des officiers exigent la soumission publique des derniers insurgés sur la plage des Falaises, non loin de Kherrata. Certains, après ces cérémonies, sont embarqués et assassinés. Pendant de longs mois, les Algériens musulmans qui, dans les campagnes, se déplaçaient le long des routes continuèrent à fuir pour se mettre à l'abri, au bruit de chaque voiture. L'historien algérien Boucif Mekhaled, raconte : « [À Kef-El-Boumba], j’ai vu des Français faire descendre d’un camion cinq personnes les mains ligotées, les mettre sur la route, les arroser d’essence avant de les brûler vivants ».
Le 19 mai, à la demande du ministre de l’Intérieur Tixier, de Gaulle nomme le général de gendarmerie Tubert, résistant, membre depuis 1943 du Comité central provisoire de la Ligue des droits de l’homme (où siègent également René Cassin, Pierre Cot, Félix Gouin et Henri Laugier), membre de l’Assemblée consultative provisoire, dans le but d’enquêter sur les évènements. Mais, pendant six jours, du 19 au 25 mai, la commission fait du sur-place à Alger. Officiellement on attendait l’un de ses membres « retenu » à Tlemcen. Dans les faits, c'est bien Tubert qui est retenu à Alger. On ne le laisse partir pour Sétif que le 25 mai, quand tout y était terminé. Et, à peine arrivé à Sétif, il est rappelé à Alger le lendemain, le 26, sur ordre du gouvernement, par le gouverneur général Chataigneau. Si bien qu’il ne peut se rendre à Guelma.
Peu d'Européens protestent contre ces massacres. Par exception l'un d'eux, le professeur Henri Aboulker, médecin juif et résistant (l'un des organisateurs du putsch du 8 novembre 1942, qui a permis le succès de l'opération Torch à Alger), s'élève contre ces massacres. Il publie plusieurs articles dans le quotidien Alger Républicain, réclamant certes la sanction sévère des meurtriers provocateurs qui avaient assassiné 102 Français, mais à l'issue d'une procédure légale régulière. Et surtout, il dénonce sans réserve les massacres massifs et aveugles de milliers d'Algériens innocents. Il réclame aussi la libération immédiate de Fehrat Abbas, dont tout le monde savait qu'il avait toujours cantonné son action dans le cadre de la légalité. Henri Aboulker estimait que la défense des innocents devait primer toute considération politique.
Le communiqué du Gouvernement Général le 10 mai illustre la manière dont les autorités de l'époque ont présenté ces événements :
« Des éléments troubles, d'inspiration hitlérienne, se sont livrés à Sétif à une agression armée contre la population qui fêtait la capitulation de l'Allemagne nazie. La police, aidée de l'armée, maintient l'ordre et les autorités prennent toutes décisions utiles pour assurer la sécurité et réprimer les tentatives de désordre. »
Dans ses Mémoires de guerre, Charles de Gaulle chef du gouvernement à l'époque des faits, écrit en tout et pour tout :
« En Algérie, un commencement d'insurrection survenu dans le Constantinois et synchronisé avec les émeutes syriennes du mois de mai a été étouffé par le gouverneur général Chataigneau. »
Houari Boumediene, le futur président algérien a écrit :
« Ce jour-là, j’ai vieilli prématurément. L’adolescent que j’étais est devenu un homme. Ce jour-là, le monde a basculé. Même les ancêtres ont bougé sous terre. Et les enfants ont compris qu'il faudrait se battre les armes à la main pour devenir des hommes libres. Personne ne peut oublier ce jour-là. »
Kateb Yacine, écrivain algérien, alors lycéen à Sétif, écrit :
« C’est en 1945 que mon humanitarisme fut confronté pour la première fois au plus atroce des spectacles. J’avais vingt ans. Le choc que je ressentis devant l’impitoyable boucherie qui provoqua la mort de plusieurs milliers de musulmans, je ne l’ai jamais oublié. Là se cimente mon nationalisme. »
Témoin oculaire des événements de Sétif, il écrit :
« Je témoigne que la manifestation du 8 mai était pacifique. En organisant une manifestation qui se voulait pacifique, on a été pris par surprise. Les dirigeants n’avaient pas prévu de réactions. Cela s’est terminé par des dizaines de milliers de victimes. À Guelma, ma mère a perdu la mémoire. On voyait des cadavres partout, dans toutes les rues. La répression était aveugle ; c’était un grand massacre. »
Albert Camus dans le journal Combat des 13 au 23 mai[28] demande qu'on applique aux Algériens (il dit : « Le peuple arabe ») les « principes démocratiques que nous réclamons pour nous-mêmes ». Il affirme qu’il y a crise — et non de simples incidents — que « le peuple arabe existe », qu’il « n’est pas inférieur sinon par les conditions où il se trouve ». Plus encore, il proclame que « l’Algérie est à conquérir une seconde fois ».
Ferhat Abbas, dans son Testament politique, écrit en 1945 et resté inédit jusqu'en 1994, condamne « les organisateurs d’émeutes, ceux qui avaient poussé à la violence des paysans désarmés ... ceux qui tels des chiens sauvages se sont jetés sur Albert Denier, secrétaire de la section communiste, auquel un salaud sectionna les mains à coup de hache »
Le nombre de victimes « européennes » est à peu près admis et s'élève officiellement à 102 morts et 110 blessés (Rapport officiel de la commission Tubert de 1945). Cette commission parle aussi de 900 musulmans tués par les émeutiers.
Les chiffres du nombre de victimes musulmanes sont actuellement source de nombreuses polémiques, notamment en Algérie où la version officielle retient le nombre de 45 000 morts.
Une enquête demandée par le gouverneur général Yves Chataigneau comparant le nombre de cartes d'alimentation avant et après les événements conclut à moins de 1000 victimes. Le gouverneur général de l'Algérie fixa par la suite le nombre des musulmans tués à 1 165 et 14 soldats, 4 500 arrestations, 89 condamnations à mort dont 22 exécutées, chiffres qui seront pris pour officiels. Le général Duval déclarait pour la commission Tubert de 1945 que « Les troupes ont pu tuer 500 à 600 indigènes », mais les militaires évoquaient déjà à l'époque le chiffre de 6 000 à 8 000 victimes. Habib affirme que le ministre des Affaires étrangères, Georges Bidault, aurait parlé de 20 000 tués, sans préciser sa source.
Par la suite, André Prenant, géographe spécialiste de la démographie algérienne, se rendant sur les lieux en 1948, fixe le nombre de victimes à 20 000. Des historiens ont par la suite parlé de 2000 (Charles-Robert Âgeron) ou 6 000 morts (Robert Avron). Le professeur Henri Aboulker (père de José Aboulker, cité précédemment), avait à l'époque estimé le bilan proche de 30 000 morts.
Le consul général américain à Alger de l'époque a établi le nombre de victimes indigènes par la répression de l'armée à 40 000. Ce chiffre sera repris par les milieux nationalistes puis par le gouvernement algérien qui, commémorant ces massacres chaque année, parle des « 45 000 morts des massacres de Sétif ». Récemment, Bélaïd Abdessalam, ancien premier ministre algérien, déclarait dans El-Khabar Hebdo que le chiffre de 45 000 a été choisi à des fins de propagande. Le Président Bouteflika affirme que les massacres ont fait plusieurs dizaines de milliers de morts sans qu'on puisse en préciser le nombre exact, "même si notre histoire officielle retient le nombre de 45 000 morts". Les chercheurs Rachid Messli et Abbas Aroua, du Centre de recherche historique et de documentation sur l’Algérie, déclaraient le 9 avril 2005 que « la plupart des historiens s’entendent sur le fait que 45 000 est un chiffre exagéré. Il serait plus réaliste de penser que le bilan humain se situe entre 8 000 et 10 000 morts ».
Le général français Tubert qui a rédigé un rapport après les massacres, parle de 15 000 tués dans les populations musulmanes (en fait, le rapport Tubert ne donne aucun bilan global ).
Selon l’historienne Annie Rey-Goldzeiguer, « la seule affirmation possible, c’est que le chiffre dépasse le centuple des pertes européennes et que reste dans les mémoires de tous, le souvenir d’un massacre qui a marqué cette génération », et l'historien Mohammed Harbi d'ajouter : « En attendant des recherches impartiales, convenons avec Annie Rey-Goldzeiguer que, pour les 102 morts européens, il y eut des milliers de morts algériens ».
Le général Duval, chargé du rétablissement de l'ordre, dit à cette occasion au gouvernement colonial : « Je vous donne la paix pour dix ans, à vous de vous en servir pour réconcilier les deux communautés. Une politique constructive est nécessaire pour rétablir la paix et la confiance. ». Ces propos se vérifieront puisque, 9 ans plus tard, l'insurrection de la Toussaint 1954 marquera le début de la guerre d'Algérie.
De nombreux historiens pensent que ces événements marquent le véritable début de la guerre d'Algérie. Pour de nombreux militants nationalistes comme Lakhdar Bentobbal, futur cadre du FLN, le massacre symbolise la prise de conscience que la lutte armée reste la seule solution. C'est à la suite des événements du 8 mai que Krim Belkacem, l’un des six fondateurs « historiques » du FLN, décide de partir au maquis. En 1947, le PPA crée l'Organisation spéciale (OS), une branche armée, dirigée par Aït-Ahmed puis par Ben Bella.
Il faut attendre le 27 février 2005 pour que, lors d'une visite à Sétif, Hubert Colin de Verdière, ambassadeur de France à Alger, qualifie les « massacres du 8 mai 1945 » de « tragédie inexcusable ». Cet événement constitue la première reconnaissance officielle de sa responsabilité par la République française.
Son successeur Bernard Bajolet a déclaré à Guelma en avril 2008 devant les étudiants de l’Université du 8 mai 1945 que le « temps de la dénégation des massacres perpétrés par la colonisation en Algérie est terminé ». Il déclare : « Aussi durs que soient les faits, la France n’entend pas, n’entend plus, les occulter. Le temps de la dénégation est terminé Le 8 mai 1945, alors que les Algériens fêtaient dans tout le pays, au côté des Européens, la victoire sur le nazisme, à laquelle ils avaient pris une large part, d’épouvantables massacres ont eu lieu à Sétif, Guelma et Kherrata pour que nos relations soient pleinement apaisées, il faut que la mémoire soit partagée et que l’histoire soit écrite à deux, par les historiens français et algériens(...). Il faut que les tabous sautent, des deux côtés, et que les vérités révélées fassent place aux faits avérés. ».
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1754
9 mai
Première caricature politique
Un dessin paru dans le "Pennsylvania Gazette" de Benjamin Franklin est considéré comme la première caricature politique en Amérique. Elle représente un serpent divisé en plusieurs sections avec la légende "Join or Die". Chaque coupure représente en fait une possession française, qui divise les colonies américaines, illustrées par les morceaux de serpents. Il s’agit en fait d’une dénonciation du manque de coopération entre les huit colonies américaines. Benjamin Franklin sera d’ailleurs le premier à proposer un plan d’union des territoires. En 1776, il participera à la rédaction de la déclaration d'indépendance des Etats-Unis.
Voir aussi : Benjamin Franklin - Histoire de la Pennsylvanie - Caricature - Histoire des Loisirs
1769
9 mai
La bataille de Ponte-Novo
Les indépendantistes corses sont défaits par l'armée française à Ponte-Novo (Haute-Corse). C'est la fin d'une guerre de 40 ans qui a mis aux prises le peuple corse, mené par Pascal Paoli, avec la République de Gênes puis le Royaume de France. En 1796, le général Napoléon Bonaparte, réprimera la tentative de sécession de Pascal Paoli allié aux Anglais. Depuis, la Corse est restée française.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des grandes batailles - Dossier histoire de la Corse - Paoli - Histoire des Guerres
1873
9 mai
Le krach de Vienne
La bourse s’effondre à Vienne, en Autriche. Très vite, le krach affectera l’Allemagne, puis les Etats-Unis. C’est le début d’une stagnation, voire d’une crise économique qui perdurera jusqu’en 1896. L’Europe et l’Amérique du nord retrouveront par la suite leur croissance économique, grâce notamment aux industries du pétrole, de l’électricité et de la chimie. On appellera cette période la "deuxième révolution industrielle".
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Dossier histoire de la révolution industrielle - Histoire de Vienne - Krach - Histoire de la Finance
1877
9 mai
La Roumanie proclame son indépendance
Profitant de la guerre entre la Russie et l'Empire ottoman, la Roumanie proclame son indépendance. Celle-ci sera reconnue l'année suivante au Congrès de Berlin où les grandes puissances européennes tenteront de régler la question des Balkans. Mais les découpages complexes qui en résulteront seront responsables du déclenchement des guerres balkaniques (1912-13).
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Décolonisation
1950
9 mai
Schuman propose un plan pour l'Europe
Le ministre des Affaires étrangères Robert Schuman lance l'idée d'une Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA). Ce plan mis au point par Jean Monnet, a notamment reçu le soutien de l'Italien Alcide de Gasperi et de l'Allemand Konrad Adenauer. Il amorce le rapprochement franco-allemand et jette les bases de la future Union européenne. Malgré le refus de l'Angleterre, la CECA sera mise en place en 1951. Schuman sera surnommé "le père de l'Europe" et le 9 mai deviendra le "Jour de l'Europe".
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire de la CECA - Alcide De Gasperi - Schuman - Histoire de la Construction européenne
1960
9 mai
La pilule mise en vente aux Etats-Unis
La Food and Drug Administration (FDA) autorise la commercialisation de la pilule contraceptive mise au point par l'Américain Gregory Pincus. En France en 1920, pour redresser la démographie, une loi a interdit toute propagande anticonceptionnelle. Ce n'est quand 1967 que la loi du député Lucien Neuwirth légalisera la contraception.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire de la Contraception - Pilule - Histoire de la Médecine
1978
9 mai
Assassinat d'Aldo Moro
Le cadavre d'Aldo Moro, président de la Démocratie chrétienne italienne, est retrouvé à Rome dans le coffre d'une voiture. L'ancien Premier ministre et candidat à la présidence de la République a été enlevé le 6 mars par le groupe terroriste d'extrême gauche, les Brigades Rouges. Celui-ci réclamait la libération de 13 prisonniers. La police italienne, grâce aux dénonciations de militants repentis, parviendra à arrêter de nombreux brigadistes dont les activités cesseront dans les années 80.
Voir aussi : Assassinat - Président - Histoire des Assassinats
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
9 mai
Première caricature politique
Un dessin paru dans le "Pennsylvania Gazette" de Benjamin Franklin est considéré comme la première caricature politique en Amérique. Elle représente un serpent divisé en plusieurs sections avec la légende "Join or Die". Chaque coupure représente en fait une possession française, qui divise les colonies américaines, illustrées par les morceaux de serpents. Il s’agit en fait d’une dénonciation du manque de coopération entre les huit colonies américaines. Benjamin Franklin sera d’ailleurs le premier à proposer un plan d’union des territoires. En 1776, il participera à la rédaction de la déclaration d'indépendance des Etats-Unis.
Voir aussi : Benjamin Franklin - Histoire de la Pennsylvanie - Caricature - Histoire des Loisirs
1769
9 mai
La bataille de Ponte-Novo
Les indépendantistes corses sont défaits par l'armée française à Ponte-Novo (Haute-Corse). C'est la fin d'une guerre de 40 ans qui a mis aux prises le peuple corse, mené par Pascal Paoli, avec la République de Gênes puis le Royaume de France. En 1796, le général Napoléon Bonaparte, réprimera la tentative de sécession de Pascal Paoli allié aux Anglais. Depuis, la Corse est restée française.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des grandes batailles - Dossier histoire de la Corse - Paoli - Histoire des Guerres
1873
9 mai
Le krach de Vienne
La bourse s’effondre à Vienne, en Autriche. Très vite, le krach affectera l’Allemagne, puis les Etats-Unis. C’est le début d’une stagnation, voire d’une crise économique qui perdurera jusqu’en 1896. L’Europe et l’Amérique du nord retrouveront par la suite leur croissance économique, grâce notamment aux industries du pétrole, de l’électricité et de la chimie. On appellera cette période la "deuxième révolution industrielle".
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Dossier histoire de la révolution industrielle - Histoire de Vienne - Krach - Histoire de la Finance
1877
9 mai
La Roumanie proclame son indépendance
Profitant de la guerre entre la Russie et l'Empire ottoman, la Roumanie proclame son indépendance. Celle-ci sera reconnue l'année suivante au Congrès de Berlin où les grandes puissances européennes tenteront de régler la question des Balkans. Mais les découpages complexes qui en résulteront seront responsables du déclenchement des guerres balkaniques (1912-13).
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Décolonisation
1950
9 mai
Schuman propose un plan pour l'Europe
Le ministre des Affaires étrangères Robert Schuman lance l'idée d'une Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA). Ce plan mis au point par Jean Monnet, a notamment reçu le soutien de l'Italien Alcide de Gasperi et de l'Allemand Konrad Adenauer. Il amorce le rapprochement franco-allemand et jette les bases de la future Union européenne. Malgré le refus de l'Angleterre, la CECA sera mise en place en 1951. Schuman sera surnommé "le père de l'Europe" et le 9 mai deviendra le "Jour de l'Europe".
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire de la CECA - Alcide De Gasperi - Schuman - Histoire de la Construction européenne
1960
9 mai
La pilule mise en vente aux Etats-Unis
La Food and Drug Administration (FDA) autorise la commercialisation de la pilule contraceptive mise au point par l'Américain Gregory Pincus. En France en 1920, pour redresser la démographie, une loi a interdit toute propagande anticonceptionnelle. Ce n'est quand 1967 que la loi du député Lucien Neuwirth légalisera la contraception.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire de la Contraception - Pilule - Histoire de la Médecine
1978
9 mai
Assassinat d'Aldo Moro
Le cadavre d'Aldo Moro, président de la Démocratie chrétienne italienne, est retrouvé à Rome dans le coffre d'une voiture. L'ancien Premier ministre et candidat à la présidence de la République a été enlevé le 6 mars par le groupe terroriste d'extrême gauche, les Brigades Rouges. Celui-ci réclamait la libération de 13 prisonniers. La police italienne, grâce aux dénonciations de militants repentis, parviendra à arrêter de nombreux brigadistes dont les activités cesseront dans les années 80.
Voir aussi : Assassinat - Président - Histoire des Assassinats
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La Roumanie, en roumain România, est un État d’Europe de l'Est, membre de l’Union européenne et de l'OTAN.
Possédant un héritage latin, le pays est entouré par des pays slaves comme la Bulgarie, la Serbie et l’Ukraine, ainsi que par la Hongrie. Il est bordé par la mer Noire au sud-est. Au nord-est, un petit pays également à majorité roumanophone, la République de Moldavie, qui ne fait plus partie de la Roumanie depuis 1944. La Roumanie, le 7e pays le plus peuplé de l’Union européenne et le 9e par sa superficie, est aussi un pays stratégique pour l'Union européenne de par ses relations étroites avec les pays de la mer Noire.
La création de l'État roumain moderne date du XIXe siècle, son territoire actuel du XXe siècle, et résulte de la réunion des anciennes principautés médiévales : Valachie, Moldavie (1859) et Transylvanie (1918). Mais les Roumains s'identifient surtout par leur langue latine et se considèrent volontiers comme les héritiers de l'ancienne Dacie (pays des Thraces du nord, conquis par l'empereur romain Trajan en 106) et de l'Empire romain.
Une autre composante de l'identité roumaine vient de l'Empire byzantin, dont les Roumains ont hérité leur foi, orthodoxe à plus de 85 %. À l'époque moderne, c'est la France des Lumières qui a inspiré, en 1859, la création de la Roumanie avec ses idéaux d'émancipation et de progrès, qui traduisent une troisième composante de l'identité roumaine: la composante révolutionnaire. La monarchie constitutionnelle initiale a évolué en démocratie parlementaire entre 1918 et 1938, puis un régime autocratique s'installa, bientôt suivi par deux totalitarismes qui ont lourdement marqué le pays : fascisme des années 1940, et communisme initialement imposé par l'Union soviétique dans la seconde moitié du XXe siècle jusqu'en 1989 (chute de la République socialiste de Roumanie).
Pendant la période de transition qui a abouti à son adhésion à l'Union européenne le 1er janvier 2007, la Roumanie est devenue l'une des alliés des États-Unis dans la lutte contre le terrorisme. Pendant cette période de contradictions, la société roumaine a été bouleversée dans les domaines politique, économique et culturel entre des courants traditionnels et des courants modernes. La période a vu l'apparition d'un nombre important d'entreprises et d'entrepreneurs, qui ne sont pas tous issus de l'ancienne nomenklatura communiste. Même si ces entreprises ne sont pas très compétitives sur le plan international, le développement est visible : le commerce prospère, la construction explose (ainsi que le nombre de voitures), les voies de communication s'améliorent (bien que le choix du tout-routier au détriment du rail se traduise par des encombrements chroniques), l'équipement des ménages se modernise…
România, le nom du pays, est relié à Rome, ancienne capitale de l’Empire romain et à l'Empire byzantin dont le nom officiel était Ρωμανία (Romania). On sait que les Grecs jusqu'au XIXe siècle se définissaient eux-mêmes comme Ρωμαίοι (Roméi) ou Ρωμιοί (Romii) et non Έλληνες (Hellènes, mot qui ne désignait alors que les grecs antiques) et encore moins Βυζαντινοί (Byzantins, mot inventé en 1557). En fait tous les habitants de l'Empire romain d'orient se définissaient comme Ρωμαίοι (Romées), qu'ils fussent Albanais, Arméniens, Aroumains, Grecs ou Roumains. Ce n'est que peu avant la guerre d'indépendance que les Grecs, toujours qualifiés de « Roumis » par les Turcs, vont commencer à se désigner comme Έλληνες (Hellènes), tandis que Roumains et Aroumains continuent à être désignés par l'exonyme de « Valaques ».
L'endonyme români par lequel s'identifiaient les Roumains, ne désignait pas au Moyen Âge une nationalité, mais simplement une origine et une langue communes (limba românească). Les roumanophones s'identifiaient par leur origine géographique : moldovean (Moldave), ardelean (Transylvain), muntean (de Valachie centrale), oltean (d'Olténie), maramureşean (du Maramureş), bănăţean (du Banat) ou dobrogean (de Dobrogée). Ce sont Émile Ollivier, Élisée Reclus et Edgar Quinet, inventeurs du principe selon lequel on doit désigner un peuple par le nom qu'il se donne lui-même, qui ont imposé dans les langues étrangères le terme de « Roumains » à la place de « Valaques », « Moldo-valaques », « Moldaves », « Moldaviens », « Vlachs », « Volokhs », « Wallachiens » et autres « Romounes » devenus d'ailleurs flous et parfois péjoratifs (voir Origine des roumanophones).
Les historiens distinguent quatre périodes dans l'histoire de la Roumanie :
l'Antiquité, dominée par la confrontation, puis la synthèse, entre les civilisations gète/dace et romaine, et par l'influence grecque sur le littoral ;
l'âge pastoral parfois aussi appelé « âge obscur » (obscur pour les historiens et objet de controverses entre eux, à cause de la pénurie de sources fiables), du IIIe siècle au XIIIe siècle, marqué par la christianisation, les grandes invasions et l'installation des slaves, puis des magyars, parmi les proto-roumains ; cet âge pastoral où la population romanophone, alors appelée valaque vivait dispersée en romanies populaires, correspond à l'Antiquité tardive et au haut Moyen Âge;
la période voïvodale, du XIVe siècle au milieu du XIXe siècle, qui correspond en gros à l'histoire des voïvodats de Transylvanie, de Moldavie et de Valachie;
la période moderne, qui correspond en gros à l'histoire de la principauté, puis du royaume de Roumanie, enfin de la république communiste puis libérale.
L'histoire des populations dont sont issus les Roumains est bien documentée depuis l'apparition des Thraces et des premiers Daces (Thraces du nord), conquis par l'Empire romain, dont la domination va durer six siècles au sud du Danube et 150 ans au nord d'où Rome s'est retirée au milieu du IIIe siècle. Les populations latinophones du bassin danubien et des Balkans, sujettes ou bien de l'Empire romain d'Orient (au sud du Danube) ou bien des royaumes « barbares » (au nord du Danube), n'auront pas d'État à elles avant 1186, date de la fondation du Regnum Bulgarorum et Valachorum (« royaume des Bulgares et des Valaques ») par les dynasties Deleanu, Caloianu et Asen. Peuplé pour moitié de Bulgares, ce royaume situé à cheval sur les deux rives du bas-Danube ne dure que 63 ans avant d'être remplacé par des Tzarats bulgares (au sud du Danube) et par des banats roumains vassaux de la Hongrie (au nord du Danube). La fusion et l'indépendance des banats nord-danubiens donne au XIVe siècle les principautés de Moldavie et Valachie qui, après quatre siècles d'autonomie sous l'influence ottomane, fusionnent à leur tour en 1859 pour former le Vieux Royaume de Roumanie, dont l'indépendance totale par rapport à l'Empire ottoman sera reconnue en 1878. Le Royaume de Roumanie naît officiellement en 1881.
La fin de la Première Guerre mondiale voit la la Bessarabie, la Transylvanie (hongroise depuis 1867 au sein de la monarchie austro-hongroise), la Bucovine et une partie du Banat voter leur rattachement à la Grande Roumanie qui remplace le Vieux Royaume. Au début de la Seconde Guerre mondiale la Roumanie est pro-Alliée avec son roi anglophile Charles II qui fait tirer sur les fascistes de la Garde de fer, juger et exécuter leur chef Corneliu Zelea Codreanu, et garantir les frontières du royaume par le Royaume-Uni et la France. Par la mer Noire, la Roumanie transfère l'armée et le gouvernement polonais en territoire britannique, à Alexandrie, sur la flotte du SMR sous escorte de la marine de guerre. Allié avec Staline par le Pacte germano-soviétique de 1939, Hitler considère donc la Roumanie, à juste titre, comme une puissance hostile, et l'été 1940, après l'effondrement de la France, l'oblige à céder la Bessarabie à l'URSS, la Transylvanie du nord à la Hongrie et la Dobrogée méridionale à la Bulgarie. La Roumanie ne conserve que la moitié de son territoire de 1918.
Par la suite, Hitler et la Garde de fer renversent le roi et le remplacent par le maréchal Ion Antonescu (qui sera jugé et exécuté à la fin de la guerre). Lors de l'opération Barbarossa, Antonescu engage la Roumanie aux côtés de l'Allemagne en juin 1941 pour récupérer la Bessarabie. Mais il ne se contente pas de cela : il fait occuper par l'armée roumaine la "Transnistrie" (une partie de la Podolie ukrainienne), s'y livre à des atrocités et envoie l'armée roumaine au massacre jusqu'à Stalingrad. Un Conseil national de la Résistance se forme entre les mouvements de partisans, les leaders des partis politiques démocrates interdits, et le roi Michel, qui renversent Antonescu en août 1944: la Roumanie déclare la guerre à l'Axe, engageant 550 000 soldats contre l'Allemagne.
Le 6 mars 1945, un premier coup d'État communiste soutenu par l'URSS met fin au gouvernement issu de la Résistance, et le roi Michel est contraint d'accepter au pouvoir le Parti communiste roumain puis d’abdiquer fin 1947 : la dictature communiste s'abat alors sur le pays. La République socialiste de Roumanie durera jusqu'en décembre 1989, faisant 2 millions de morts civils (chiffre officiel) en 45 ans. Après un second coup d'État, qui le 22 décembre 1989 met fin à un demi-siècle de dictature, de pénuries et d'étouffement de la société civile, le président communiste Nicolae Ceauşescu et sa femme sont condamnés à mort et exécutés suite à un procès très controversé, le jour de Noël 1989.
Depuis, la Roumanie évolue dans un contexte international difficile marqué par la transition compliquée vers l'économie de marché. Dans ce contexte et sans aucun Plan Marshall, la Roumanie met 17 ans à se reconstruire suffisamment pour répondre aux conditions léonines posées par l'Union européenne pour l'intégrer, en même temps que la Bulgarie, en janvier 2007.
Les Carpates
Ier siècle av. J.-C. : Les Romains latinisent les Illyres, les Celtes, les Thraces vivant dans les Balkans.
Du IIe au VIe siècle : Résistance de l'Empire gréco-romain d'Orient (dit « byzantin ») contre les Goths, les Huns et divers autres peuples germaniques et turcs. Christianisation des Latins et des Grecs.
VIe siècle : Installation des Slaves parmi les Latins et arrivée des cavaliers turcophones bulgares qui fondent un royaume s'étendant sur les actuelles Yougoslavie, Roumanie, Moldavie, Macédoine et Bulgarie. Ce royaume adopte la langue slavonne et le christianisme : c'est la première Bulgarie, mais la moitié de sa population est latinophone (valaques). En Europe, Byzance ne garde que la Grèce et les côtes de la péninsule des Balkans.
Xe siècle : Byzance détruit la Bulgarie avec l'aide des Russes et des cavaliers turcophones de la steppe. Schisme entre Rome et l'Orient. Apparition du bogomilisme, ancêtre du catharisme. Les Valaques roumanophones vivent désormais au sein de petits duchés, les canesats, éparpillés depuis les pays tchèques jusqu'à la Thessalie et de l'Adriatique à la mer Noire, connus comme romanies ou valachies, et vassaux de Byzance, des turcophones, ou du royaume tchèque de Moravie.
XIe et XIIe siècles : Au nord du Danube, les finnois Magyars fondent la Hongrie, vassalisent les cnézats de Transylvanie et adoptent le catholicisme. Au sud du Danube, les roumanophones chassent les Grecs byzantins et fondent un royaume valaque à la place de l'ancienne Bulgarie. Ce royaume est reconnu par la papauté et les puissances de l'époque.
XIIIe siècle : Invasion occidentale et catholique à Byzance (4e croisade). Les Occidentaux attaquent le royaume valaque mais leur chef Baudouin de Flandre est tué. Grande invasion mongole en 1223 (Tatars) : la Valaquie comme ses voisins est ravagée. En 1247 les Slavons succèdent aux roumanophones : la seconde Bulgarie remplace la Valaquie. Les Grecs reprennent Byzance en 1261 mais déjà les Turcs s'installent en Anatolie. Les peuples orthodoxes sont pris entre les catholiques à l'ouest et les musulmans à l'est : tout est déjà en place pour les futures guerres des Balkans. Au nord du Danube les canesats sont vassaux de la Hongrie, de la principauté slave de Galicie ou des Tatars. Entre les canesats vivent des populations slavonnes et iranophones (ïasses).
Le château de Peleş, ancienne résidence des rois de Roumanie
XIVe siècle : Pendant que les Turcs occupent les Balkans, les roumanophones fondent au nord du Danube les principautés de Moldavie et Valachie, qui seront vassales des Turcs mais garderont leur autonomie jusqu'en 1878. Comptoirs italiens sur la mer Noire et le Danube. La Transylvanie est aussi une principauté, vassale de la Hongrie.
XVIe siècle : La vassalité turque remplace la hongroise en Transylvanie. Apparition du servage. Développement du protestantisme aux dépens du catholicisme (mais les Roumains restent orthodoxes à 80 %).
XVIIe siècle : La vassalité autrichienne remplace la turque en Transylvanie. Une partie des orthodoxes de Transylvanie accepte l'autorité de Rome : ce sont les uniates ou gréco-catholiques.
XVIIIe siècle : Influence humaniste : abolition du servage en 1714 en Moldavie et Valachie, revendication des « droits égaux » en Transylvanie en 1783 (Supplex libellus valachorum) et révolution transylvaine de 1784. L'Empire d'Autriche annexe en 1775 le nord-ouest de la Moldavie qu'il nomme Bucovine.
XIXe siècle : L'Empire russe annexe la moitié est de la Moldavie (actuelle République de Moldavie). Révolutions républicaines en 1821 et 1848. Fondation en 1856 de la Petite Roumanie par l'union entre Moldavie occidentale et Valachie. En réaction, annexion de la Transylvanie par la Hongrie en 1867 dans le cadre autrichien. Alliée aux Russes, la Petite Roumanie devient totalement indépendante en 1878 et aide la troisième Bulgarie (celle d'aujourd'hui) à gagner la sienne contre l'Empire turc ottoman.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/c ... dgment.jpg
Le jugement dernier, peinture en style orthodoxe byzantin sur les murs du monastère Voroneţ (construit en 1488). On y voit à gauche le Paradis, à droite les Enfers, et en haut l'image contemplative du Christ tout-puissant avec les signes du zodiaque[41]. On peut voir, en bas à gauche, l'Arbre de la Vie et la Croix de Lorraine.
XXe siècle : En 1918, les territoires austro-hongrois et russes peuplés de roumanophones (Transylvanie, Bucovine, Moldavie orientale dite Bessarabie) élisent des députés, proclament leur indépendance puis leur union à la Roumanie, qui avait combattu au côté des Alliés.
1921-1923 : Réformes (vote des femmes, naturalisation des Roms et des réfugiés juifs, partage des grandes propriétés).
1923-1938 : Démocratie parlementaire.
1938 Dictature antifasciste du roi Carol II, qui réprime la Garde de fer fasciste et le P.C.. La Garde de fer organise des attentats, tue plusieurs ministres et intellectuels démocrates et s'en prend aux Juifs et aux Tsiganes.
Juin 1940 : Staline occupe la Moldavie orientale. La France, protectrice de la Roumanie par traité, s'effondre face à l'Allemagne nazie.
Octobre 1940 : Carol II est renversé par la junte fasciste d'Ion Antonescu qui s'allie à Hitler contre Staline.
Août 1944 : Michel Ier, fils de Carol II, renverse Antonescu et déclare la guerre à l'Allemagne.
Mars 1945-Décembre 1989 : Staline reprend à nouveau la Moldavie orientale. Le Parti communiste roumain s'empare du pouvoir en Roumanie le 6 mars 1945, abolit la monarchie le 30 décembre 1947 et proclame la République populaire roumaine, un régime totalitaire qui durera 45 ans. La Roumanie rejoint le Pacte de Varsovie et le Comecon.
22 décembre 1989 : Alors que des manifestations contre le régime secouent le pays, les communistes réformateurs renversent Ceauşescu, forment avec quelques dissidents un Front du salut national (FSN), renoncent au communisme et permettent le rétablissement de la démocratie et de l'économie de marché. C'est la « révolution roumaine » : plusieurs centaines de soldats et de civils meurent en se tirant dessus mutuellement, chaque groupe pensant défendre la démocratie contre de prétendus partisans de Ceauşescu (le sénateur Ion Iliescu, successeur du dictateur déchu, a été accusé d'avoir lancé ces rumeurs et l'enquête est toujours en cours).
27 août 1991 : Indépendance de la République de Moldavie, aussitôt reconnue par la Roumanie.
27 mars 2004 : La Roumanie rejoint l'OTAN.
1er janvier 2007 : La Roumanie rejoint l'Union européenne.
Possédant un héritage latin, le pays est entouré par des pays slaves comme la Bulgarie, la Serbie et l’Ukraine, ainsi que par la Hongrie. Il est bordé par la mer Noire au sud-est. Au nord-est, un petit pays également à majorité roumanophone, la République de Moldavie, qui ne fait plus partie de la Roumanie depuis 1944. La Roumanie, le 7e pays le plus peuplé de l’Union européenne et le 9e par sa superficie, est aussi un pays stratégique pour l'Union européenne de par ses relations étroites avec les pays de la mer Noire.
La création de l'État roumain moderne date du XIXe siècle, son territoire actuel du XXe siècle, et résulte de la réunion des anciennes principautés médiévales : Valachie, Moldavie (1859) et Transylvanie (1918). Mais les Roumains s'identifient surtout par leur langue latine et se considèrent volontiers comme les héritiers de l'ancienne Dacie (pays des Thraces du nord, conquis par l'empereur romain Trajan en 106) et de l'Empire romain.
Une autre composante de l'identité roumaine vient de l'Empire byzantin, dont les Roumains ont hérité leur foi, orthodoxe à plus de 85 %. À l'époque moderne, c'est la France des Lumières qui a inspiré, en 1859, la création de la Roumanie avec ses idéaux d'émancipation et de progrès, qui traduisent une troisième composante de l'identité roumaine: la composante révolutionnaire. La monarchie constitutionnelle initiale a évolué en démocratie parlementaire entre 1918 et 1938, puis un régime autocratique s'installa, bientôt suivi par deux totalitarismes qui ont lourdement marqué le pays : fascisme des années 1940, et communisme initialement imposé par l'Union soviétique dans la seconde moitié du XXe siècle jusqu'en 1989 (chute de la République socialiste de Roumanie).
Pendant la période de transition qui a abouti à son adhésion à l'Union européenne le 1er janvier 2007, la Roumanie est devenue l'une des alliés des États-Unis dans la lutte contre le terrorisme. Pendant cette période de contradictions, la société roumaine a été bouleversée dans les domaines politique, économique et culturel entre des courants traditionnels et des courants modernes. La période a vu l'apparition d'un nombre important d'entreprises et d'entrepreneurs, qui ne sont pas tous issus de l'ancienne nomenklatura communiste. Même si ces entreprises ne sont pas très compétitives sur le plan international, le développement est visible : le commerce prospère, la construction explose (ainsi que le nombre de voitures), les voies de communication s'améliorent (bien que le choix du tout-routier au détriment du rail se traduise par des encombrements chroniques), l'équipement des ménages se modernise…
România, le nom du pays, est relié à Rome, ancienne capitale de l’Empire romain et à l'Empire byzantin dont le nom officiel était Ρωμανία (Romania). On sait que les Grecs jusqu'au XIXe siècle se définissaient eux-mêmes comme Ρωμαίοι (Roméi) ou Ρωμιοί (Romii) et non Έλληνες (Hellènes, mot qui ne désignait alors que les grecs antiques) et encore moins Βυζαντινοί (Byzantins, mot inventé en 1557). En fait tous les habitants de l'Empire romain d'orient se définissaient comme Ρωμαίοι (Romées), qu'ils fussent Albanais, Arméniens, Aroumains, Grecs ou Roumains. Ce n'est que peu avant la guerre d'indépendance que les Grecs, toujours qualifiés de « Roumis » par les Turcs, vont commencer à se désigner comme Έλληνες (Hellènes), tandis que Roumains et Aroumains continuent à être désignés par l'exonyme de « Valaques ».
L'endonyme români par lequel s'identifiaient les Roumains, ne désignait pas au Moyen Âge une nationalité, mais simplement une origine et une langue communes (limba românească). Les roumanophones s'identifiaient par leur origine géographique : moldovean (Moldave), ardelean (Transylvain), muntean (de Valachie centrale), oltean (d'Olténie), maramureşean (du Maramureş), bănăţean (du Banat) ou dobrogean (de Dobrogée). Ce sont Émile Ollivier, Élisée Reclus et Edgar Quinet, inventeurs du principe selon lequel on doit désigner un peuple par le nom qu'il se donne lui-même, qui ont imposé dans les langues étrangères le terme de « Roumains » à la place de « Valaques », « Moldo-valaques », « Moldaves », « Moldaviens », « Vlachs », « Volokhs », « Wallachiens » et autres « Romounes » devenus d'ailleurs flous et parfois péjoratifs (voir Origine des roumanophones).
Les historiens distinguent quatre périodes dans l'histoire de la Roumanie :
l'Antiquité, dominée par la confrontation, puis la synthèse, entre les civilisations gète/dace et romaine, et par l'influence grecque sur le littoral ;
l'âge pastoral parfois aussi appelé « âge obscur » (obscur pour les historiens et objet de controverses entre eux, à cause de la pénurie de sources fiables), du IIIe siècle au XIIIe siècle, marqué par la christianisation, les grandes invasions et l'installation des slaves, puis des magyars, parmi les proto-roumains ; cet âge pastoral où la population romanophone, alors appelée valaque vivait dispersée en romanies populaires, correspond à l'Antiquité tardive et au haut Moyen Âge;
la période voïvodale, du XIVe siècle au milieu du XIXe siècle, qui correspond en gros à l'histoire des voïvodats de Transylvanie, de Moldavie et de Valachie;
la période moderne, qui correspond en gros à l'histoire de la principauté, puis du royaume de Roumanie, enfin de la république communiste puis libérale.
L'histoire des populations dont sont issus les Roumains est bien documentée depuis l'apparition des Thraces et des premiers Daces (Thraces du nord), conquis par l'Empire romain, dont la domination va durer six siècles au sud du Danube et 150 ans au nord d'où Rome s'est retirée au milieu du IIIe siècle. Les populations latinophones du bassin danubien et des Balkans, sujettes ou bien de l'Empire romain d'Orient (au sud du Danube) ou bien des royaumes « barbares » (au nord du Danube), n'auront pas d'État à elles avant 1186, date de la fondation du Regnum Bulgarorum et Valachorum (« royaume des Bulgares et des Valaques ») par les dynasties Deleanu, Caloianu et Asen. Peuplé pour moitié de Bulgares, ce royaume situé à cheval sur les deux rives du bas-Danube ne dure que 63 ans avant d'être remplacé par des Tzarats bulgares (au sud du Danube) et par des banats roumains vassaux de la Hongrie (au nord du Danube). La fusion et l'indépendance des banats nord-danubiens donne au XIVe siècle les principautés de Moldavie et Valachie qui, après quatre siècles d'autonomie sous l'influence ottomane, fusionnent à leur tour en 1859 pour former le Vieux Royaume de Roumanie, dont l'indépendance totale par rapport à l'Empire ottoman sera reconnue en 1878. Le Royaume de Roumanie naît officiellement en 1881.
La fin de la Première Guerre mondiale voit la la Bessarabie, la Transylvanie (hongroise depuis 1867 au sein de la monarchie austro-hongroise), la Bucovine et une partie du Banat voter leur rattachement à la Grande Roumanie qui remplace le Vieux Royaume. Au début de la Seconde Guerre mondiale la Roumanie est pro-Alliée avec son roi anglophile Charles II qui fait tirer sur les fascistes de la Garde de fer, juger et exécuter leur chef Corneliu Zelea Codreanu, et garantir les frontières du royaume par le Royaume-Uni et la France. Par la mer Noire, la Roumanie transfère l'armée et le gouvernement polonais en territoire britannique, à Alexandrie, sur la flotte du SMR sous escorte de la marine de guerre. Allié avec Staline par le Pacte germano-soviétique de 1939, Hitler considère donc la Roumanie, à juste titre, comme une puissance hostile, et l'été 1940, après l'effondrement de la France, l'oblige à céder la Bessarabie à l'URSS, la Transylvanie du nord à la Hongrie et la Dobrogée méridionale à la Bulgarie. La Roumanie ne conserve que la moitié de son territoire de 1918.
Par la suite, Hitler et la Garde de fer renversent le roi et le remplacent par le maréchal Ion Antonescu (qui sera jugé et exécuté à la fin de la guerre). Lors de l'opération Barbarossa, Antonescu engage la Roumanie aux côtés de l'Allemagne en juin 1941 pour récupérer la Bessarabie. Mais il ne se contente pas de cela : il fait occuper par l'armée roumaine la "Transnistrie" (une partie de la Podolie ukrainienne), s'y livre à des atrocités et envoie l'armée roumaine au massacre jusqu'à Stalingrad. Un Conseil national de la Résistance se forme entre les mouvements de partisans, les leaders des partis politiques démocrates interdits, et le roi Michel, qui renversent Antonescu en août 1944: la Roumanie déclare la guerre à l'Axe, engageant 550 000 soldats contre l'Allemagne.
Le 6 mars 1945, un premier coup d'État communiste soutenu par l'URSS met fin au gouvernement issu de la Résistance, et le roi Michel est contraint d'accepter au pouvoir le Parti communiste roumain puis d’abdiquer fin 1947 : la dictature communiste s'abat alors sur le pays. La République socialiste de Roumanie durera jusqu'en décembre 1989, faisant 2 millions de morts civils (chiffre officiel) en 45 ans. Après un second coup d'État, qui le 22 décembre 1989 met fin à un demi-siècle de dictature, de pénuries et d'étouffement de la société civile, le président communiste Nicolae Ceauşescu et sa femme sont condamnés à mort et exécutés suite à un procès très controversé, le jour de Noël 1989.
Depuis, la Roumanie évolue dans un contexte international difficile marqué par la transition compliquée vers l'économie de marché. Dans ce contexte et sans aucun Plan Marshall, la Roumanie met 17 ans à se reconstruire suffisamment pour répondre aux conditions léonines posées par l'Union européenne pour l'intégrer, en même temps que la Bulgarie, en janvier 2007.
Les Carpates
Ier siècle av. J.-C. : Les Romains latinisent les Illyres, les Celtes, les Thraces vivant dans les Balkans.
Du IIe au VIe siècle : Résistance de l'Empire gréco-romain d'Orient (dit « byzantin ») contre les Goths, les Huns et divers autres peuples germaniques et turcs. Christianisation des Latins et des Grecs.
VIe siècle : Installation des Slaves parmi les Latins et arrivée des cavaliers turcophones bulgares qui fondent un royaume s'étendant sur les actuelles Yougoslavie, Roumanie, Moldavie, Macédoine et Bulgarie. Ce royaume adopte la langue slavonne et le christianisme : c'est la première Bulgarie, mais la moitié de sa population est latinophone (valaques). En Europe, Byzance ne garde que la Grèce et les côtes de la péninsule des Balkans.
Xe siècle : Byzance détruit la Bulgarie avec l'aide des Russes et des cavaliers turcophones de la steppe. Schisme entre Rome et l'Orient. Apparition du bogomilisme, ancêtre du catharisme. Les Valaques roumanophones vivent désormais au sein de petits duchés, les canesats, éparpillés depuis les pays tchèques jusqu'à la Thessalie et de l'Adriatique à la mer Noire, connus comme romanies ou valachies, et vassaux de Byzance, des turcophones, ou du royaume tchèque de Moravie.
XIe et XIIe siècles : Au nord du Danube, les finnois Magyars fondent la Hongrie, vassalisent les cnézats de Transylvanie et adoptent le catholicisme. Au sud du Danube, les roumanophones chassent les Grecs byzantins et fondent un royaume valaque à la place de l'ancienne Bulgarie. Ce royaume est reconnu par la papauté et les puissances de l'époque.
XIIIe siècle : Invasion occidentale et catholique à Byzance (4e croisade). Les Occidentaux attaquent le royaume valaque mais leur chef Baudouin de Flandre est tué. Grande invasion mongole en 1223 (Tatars) : la Valaquie comme ses voisins est ravagée. En 1247 les Slavons succèdent aux roumanophones : la seconde Bulgarie remplace la Valaquie. Les Grecs reprennent Byzance en 1261 mais déjà les Turcs s'installent en Anatolie. Les peuples orthodoxes sont pris entre les catholiques à l'ouest et les musulmans à l'est : tout est déjà en place pour les futures guerres des Balkans. Au nord du Danube les canesats sont vassaux de la Hongrie, de la principauté slave de Galicie ou des Tatars. Entre les canesats vivent des populations slavonnes et iranophones (ïasses).
Le château de Peleş, ancienne résidence des rois de Roumanie
XIVe siècle : Pendant que les Turcs occupent les Balkans, les roumanophones fondent au nord du Danube les principautés de Moldavie et Valachie, qui seront vassales des Turcs mais garderont leur autonomie jusqu'en 1878. Comptoirs italiens sur la mer Noire et le Danube. La Transylvanie est aussi une principauté, vassale de la Hongrie.
XVIe siècle : La vassalité turque remplace la hongroise en Transylvanie. Apparition du servage. Développement du protestantisme aux dépens du catholicisme (mais les Roumains restent orthodoxes à 80 %).
XVIIe siècle : La vassalité autrichienne remplace la turque en Transylvanie. Une partie des orthodoxes de Transylvanie accepte l'autorité de Rome : ce sont les uniates ou gréco-catholiques.
XVIIIe siècle : Influence humaniste : abolition du servage en 1714 en Moldavie et Valachie, revendication des « droits égaux » en Transylvanie en 1783 (Supplex libellus valachorum) et révolution transylvaine de 1784. L'Empire d'Autriche annexe en 1775 le nord-ouest de la Moldavie qu'il nomme Bucovine.
XIXe siècle : L'Empire russe annexe la moitié est de la Moldavie (actuelle République de Moldavie). Révolutions républicaines en 1821 et 1848. Fondation en 1856 de la Petite Roumanie par l'union entre Moldavie occidentale et Valachie. En réaction, annexion de la Transylvanie par la Hongrie en 1867 dans le cadre autrichien. Alliée aux Russes, la Petite Roumanie devient totalement indépendante en 1878 et aide la troisième Bulgarie (celle d'aujourd'hui) à gagner la sienne contre l'Empire turc ottoman.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/c ... dgment.jpg
Le jugement dernier, peinture en style orthodoxe byzantin sur les murs du monastère Voroneţ (construit en 1488). On y voit à gauche le Paradis, à droite les Enfers, et en haut l'image contemplative du Christ tout-puissant avec les signes du zodiaque[41]. On peut voir, en bas à gauche, l'Arbre de la Vie et la Croix de Lorraine.
XXe siècle : En 1918, les territoires austro-hongrois et russes peuplés de roumanophones (Transylvanie, Bucovine, Moldavie orientale dite Bessarabie) élisent des députés, proclament leur indépendance puis leur union à la Roumanie, qui avait combattu au côté des Alliés.
1921-1923 : Réformes (vote des femmes, naturalisation des Roms et des réfugiés juifs, partage des grandes propriétés).
1923-1938 : Démocratie parlementaire.
1938 Dictature antifasciste du roi Carol II, qui réprime la Garde de fer fasciste et le P.C.. La Garde de fer organise des attentats, tue plusieurs ministres et intellectuels démocrates et s'en prend aux Juifs et aux Tsiganes.
Juin 1940 : Staline occupe la Moldavie orientale. La France, protectrice de la Roumanie par traité, s'effondre face à l'Allemagne nazie.
Octobre 1940 : Carol II est renversé par la junte fasciste d'Ion Antonescu qui s'allie à Hitler contre Staline.
Août 1944 : Michel Ier, fils de Carol II, renverse Antonescu et déclare la guerre à l'Allemagne.
Mars 1945-Décembre 1989 : Staline reprend à nouveau la Moldavie orientale. Le Parti communiste roumain s'empare du pouvoir en Roumanie le 6 mars 1945, abolit la monarchie le 30 décembre 1947 et proclame la République populaire roumaine, un régime totalitaire qui durera 45 ans. La Roumanie rejoint le Pacte de Varsovie et le Comecon.
22 décembre 1989 : Alors que des manifestations contre le régime secouent le pays, les communistes réformateurs renversent Ceauşescu, forment avec quelques dissidents un Front du salut national (FSN), renoncent au communisme et permettent le rétablissement de la démocratie et de l'économie de marché. C'est la « révolution roumaine » : plusieurs centaines de soldats et de civils meurent en se tirant dessus mutuellement, chaque groupe pensant défendre la démocratie contre de prétendus partisans de Ceauşescu (le sénateur Ion Iliescu, successeur du dictateur déchu, a été accusé d'avoir lancé ces rumeurs et l'enquête est toujours en cours).
27 août 1991 : Indépendance de la République de Moldavie, aussitôt reconnue par la Roumanie.
27 mars 2004 : La Roumanie rejoint l'OTAN.
1er janvier 2007 : La Roumanie rejoint l'Union européenne.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1774
10 mai
Mort de Louis XV
Louis XV, surnommé dans sa jeunesse"le Bien-Aimé", meurt à 69 ans de la petite vérole à Versailles, au milieu de l'indifférence générale. Louis XV reste une des figures les plus attachantes de sa lignée. Fin, sensible et généreux, mais faible de caractère, il n'a pas su moderniser le pays et prendre en compte les nouvelles attentes des Français.
Voir aussi : Décès - Louis XV - Histoire des Bourbons
1774
10 mai
Louis XVI, roi de France
Petit-fils de Louis XV, qui vient de décéder, Louis XVI accède au trône de France, en compagnie de son épouse, Marie-Antoinette. C’est un roi bon et intelligent qui prend les rênes du pouvoir. Mais il souffre d’une timidité presque handicapante qui l’empêche de s’imposer véritablement. Au bout de quelques années, le royaume souffrira d’une crise financière catastrophique, causée notamment par la guerre d’Indépendance américaine et également attribuée aux dépenses capricieuses de la reine. La situation empire, jusqu’à l’éclatement de la Révolution française.
Voir aussi : Louis XVI - Révolution - Marie-Antoinette - Histoire des Bourbons
1775
10 mai
Second Congrès continental en Amérique
Alors que les hostilités ont déjà éclaté entre les minutemen (milice américaine) et la Grande-Bretagne, les représentants des colonies d’Amérique du Nord se réunissent pour un second congrès continental. Ils décident d’organiser leur résistance et rassemblent au sein de "l’armée continentale" les milices formées par les différentes colonies américaines. George Washington est alors nommé commandant en chef des troupes insurgées.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - George Washington - Histoire des Guerres
1806
10 mai
Napoléon crée l’université impériale
Après avoir remplacé les écoles centrales par les lycées en 1802, Napoléon Bonaparte fonde l’université impériale. Il favorise ainsi l’établissement d’un enseignement public centralisé. L’université impériale détient en effet le monopole de l’éducation. Avec à sa tête un dirigeant nommé par Bonaparte lui-même, elle rassemble et gère tous les établissements français. Durant cette période, la France se voit également divisée en académies, avec un recteur à la tête de chacune d'entre elles. Deux ans plus tard, un décret organisera plus concrètement le système.
Voir aussi : Dossier histoire de l' enseignement - Napoléon Bonaparte - Histoire des Ecoles centrales - Histoire des Institutions
1869
10 mai
Jonction du trancontinental américain
Les deux équipes chargées de la construction du chemin de fer qui traverse les Etats-Unis d'est en ouest opèrent une jonction à Promontory Point (Utah). La compagnie "Central Pacific" est partie de Sacramento (Californie), tandis que la compagnie "Union Pacific" a démarré à Omaha (Iowa).
Voir aussi : Histoire des Chemins de fer
1871
10 mai
Signature du traité de Francfort
Le gouvernement provisoire de la France accepte le paiement d'une indemnité de 5 milliards de francs-or, la présence d'une armée d'occupation jusqu'au paiement de cette somme et surtout, la cession de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine. Cette victoire renforcera le chancelier Otto von Bismarck et lui permettra d'unifier les Etats allemands autour de la Prusse.
Voir aussi : Traité - Dossier histoire de la Commune de Paris - Histoire de Francfort - Histoire de l'Alsace - Histoire de la Lorraine - Histoire de la Guerre de 1870
1933
10 mai
Autodafés en Allemagne
Poursuivant son programme d'uniformisation intellectuelle du pays, le pouvoir national-socialiste s'en prend au représentants de la vie culturelle et scientifique. Des étudiants nazis livrent aux flammes les ouvrages considérés comme "déviants" par rapport à l’idéologie aryenne et la tradition allemande. Heinrich Mann, Sigmund Freud, Albert Einstein, Kurt Tucholsky, Bertolt Brecht, Stefan Zweig, Paul Klee et bien d'autres s'exileront. Un monument érigé au milieu de la Bebelplatz de Berlin rappelle l’autodafé et ses conséquences.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Histoire du Nazisme - Nazi - Histoire de la Politique
1940
10 mai
Hitler envahit la Belgique
7 mois après la déclaration de guerre de la France et de l'Angleterre, l'Allemagne rompt le front occidental. Le Führer met ainsi fin à la "drôle de guerre" en lançant ses armées sur les Pays-Bas, la Belgique et la France. En quelques jours, 8 à 10 millions de Belges et de Français se retrouvent sur les routes. Les états-majors néerlandais et belge capitulent les 15 et 27 mai. Les Allemands entrent dans Paris le 14 juin et le maréchal Pétain demande l'armistice qui sera signé le 22 juin.
Voir aussi : Hitler - Invasion - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1940
10 mai
Churchill premier ministre
Face à la situation de crise provoquée par le début de la Seconde Guerre mondiale, Chamberlain démissionne et laisse sa place à Winston Churchill. Celui-ci s’était fait remarquer en 1938 lorsqu’il dénonçait les Accords de Munich et prédisait une guerre imminente. Lors de son premier discours devant la Chambre des communes le 13 mai, il prononce la célèbre phrase : "Je n’ai rien d’autre à offrir que du sang, de la peine, de la sueur et des larmes" qui démontre sa détermination. Churchill devient rapidement l’incarnation de la farouche résistance anglaise aux nazis. Très favorable à la France, il n’hésitera pas à bombarder la flotte postée à Mers el-Kébir après la signature du traité de Rethondes entre l’Allemagne et la France.
1963
10 mai
Le premier 45 tours des Rolling Stones
Les Rolling Stones sont remarqués par Andrew Loog Oldham qui devient leur manager, façonne leur image provocante, et leur procure un contrat d'enregistrement avec la firme Decca. Le premier 45 tours "Come on" se vend assez mal mais les Beatles leur confient une de leurs compositions, "I Wanna Be Your Man" qui leur permettra de s'affirmer, début 1964, comme le deuxième groupe le plus populaire auprès des jeunes Anglais. En avril 1964, leur premier 33 tours, "The Rolling Stones", sera numéro un au hit-parade.
Voir aussi : Histoire des Rolling Stones - Histoire du Rock n'roll
1968
10 mai
La "nuit des barricades"
La révolte des étudiants atteint son point culminant dans la nuit du 10 au 11 mai au cours de laquelle étudiants et CRS s'affrontent dans de véritables combats de rues : voitures incendiées, rues dépavées, vitrines brisées, centaines de blessés. Le pays est stupéfait et l'agitation étudiante, jusque-là isolée, rencontre alors la sympathie d'une grande partie de l'opinion publique. Le 13 mai, les syndicats manifesteront avec les étudiants pour protester contre les brutalités policières et, le 14 mai, une vague de grèves commencera.
Voir aussi : Syndicat - Dossier histoire de Mai 68 - Histoire des Barricades - Histoire du Social
1973
10 mai
La fondation du Polisario
Les Sahraoui créent le Polisario, mouvement armé qui revendique un État indépendant dans le Sahara espagnol (ou Sahara occidental). Occupé depuis la fin du XIXe siècle par l’Espagne, ce territoire n’était pas considéré comme autonome. Après la "marche verte", le front organisera une lutte armée contre le Maroc et la Mauritanie. L’ONU mettra un terme à la violence en imposant un cessez-le-feu (1991). Toutefois, cette mesure ne mettra pas définitivement fin au conflit.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Marche verte - Histoire du Polisario - Histoire du Sahara - Histoire de la Décolonisation
1981
10 mai
Mitterrand président
Avec 15 708 262 voix contre 14 642 306 pour Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand gagne le deuxième tour des élections présidentielles. Le soir même le "peuple de gauche" manifeste sa joie en masse dans les grandes villes de France. C'est la première fois qu'un président de gauche accède au pouvoir sous la Cinquième République. Le 21 mai, jour de sa prise de fonctions, François Mitterrand se rendra au Panthéon pour s’incliner sur les tombes de Jean Jaurès, de Jean Moulin et de Victor Schoelcher.
Voir aussi : Président - Mitterrand - Election - Première - Histoire du Panthéon - Histoire de la Cinquième République
1989
10 mai
Record du tour du monde en solitaire battu par Kersauson
Olivier de Kersauson rentre d’un tour du monde en solitaire et sans escale. Il bat alors le record du monde détenu par Philippe Monnet depuis deux ans. Kersauson a passé 125 jours et 19 heures en mer, à bord du trimaran "Un autre regard", long de 23 mètres. L’année suivante, il sera détrôné par Titouan Lamazou, vainqueur du Vendée Globe.
Voir aussi : Record - Vendée Globe - Titouan Lamazou - Olivier de Kersauson - Trimaran - Histoire de la Voile
2005
10 mai
Inauguration du mémorial de l'holocauste
Dans le cadre des commémorations du soixantième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, Berlin inaugure le Mémorial aux victimes de la Shoah. Situé dans le cœur de la ville, à proximité des anciens bureaux du troisième Reich, le monument reproduit sur des murs les noms des victimes juives de l’holocauste.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Inauguration - Shoah - Mémorial - Histoire du Racisme
2007
10 mai
Départ programmé de Downing Street
Suite à des tensions au sein de son parti et à une contestation de sa politique, Tony Blair annonce au peuple britannique, le 10 mai 2007, son départ du poste de Premier ministre. Cette démission est effective le 27 juin 2007. Gordon Brown, alors ministre des finances, doit lui succèder.
Voir aussi : Démission - Blair - Tony Blair - Histoire de la Politique
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
10 mai
Mort de Louis XV
Louis XV, surnommé dans sa jeunesse"le Bien-Aimé", meurt à 69 ans de la petite vérole à Versailles, au milieu de l'indifférence générale. Louis XV reste une des figures les plus attachantes de sa lignée. Fin, sensible et généreux, mais faible de caractère, il n'a pas su moderniser le pays et prendre en compte les nouvelles attentes des Français.
Voir aussi : Décès - Louis XV - Histoire des Bourbons
1774
10 mai
Louis XVI, roi de France
Petit-fils de Louis XV, qui vient de décéder, Louis XVI accède au trône de France, en compagnie de son épouse, Marie-Antoinette. C’est un roi bon et intelligent qui prend les rênes du pouvoir. Mais il souffre d’une timidité presque handicapante qui l’empêche de s’imposer véritablement. Au bout de quelques années, le royaume souffrira d’une crise financière catastrophique, causée notamment par la guerre d’Indépendance américaine et également attribuée aux dépenses capricieuses de la reine. La situation empire, jusqu’à l’éclatement de la Révolution française.
Voir aussi : Louis XVI - Révolution - Marie-Antoinette - Histoire des Bourbons
1775
10 mai
Second Congrès continental en Amérique
Alors que les hostilités ont déjà éclaté entre les minutemen (milice américaine) et la Grande-Bretagne, les représentants des colonies d’Amérique du Nord se réunissent pour un second congrès continental. Ils décident d’organiser leur résistance et rassemblent au sein de "l’armée continentale" les milices formées par les différentes colonies américaines. George Washington est alors nommé commandant en chef des troupes insurgées.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - George Washington - Histoire des Guerres
1806
10 mai
Napoléon crée l’université impériale
Après avoir remplacé les écoles centrales par les lycées en 1802, Napoléon Bonaparte fonde l’université impériale. Il favorise ainsi l’établissement d’un enseignement public centralisé. L’université impériale détient en effet le monopole de l’éducation. Avec à sa tête un dirigeant nommé par Bonaparte lui-même, elle rassemble et gère tous les établissements français. Durant cette période, la France se voit également divisée en académies, avec un recteur à la tête de chacune d'entre elles. Deux ans plus tard, un décret organisera plus concrètement le système.
Voir aussi : Dossier histoire de l' enseignement - Napoléon Bonaparte - Histoire des Ecoles centrales - Histoire des Institutions
1869
10 mai
Jonction du trancontinental américain
Les deux équipes chargées de la construction du chemin de fer qui traverse les Etats-Unis d'est en ouest opèrent une jonction à Promontory Point (Utah). La compagnie "Central Pacific" est partie de Sacramento (Californie), tandis que la compagnie "Union Pacific" a démarré à Omaha (Iowa).
Voir aussi : Histoire des Chemins de fer
1871
10 mai
Signature du traité de Francfort
Le gouvernement provisoire de la France accepte le paiement d'une indemnité de 5 milliards de francs-or, la présence d'une armée d'occupation jusqu'au paiement de cette somme et surtout, la cession de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine. Cette victoire renforcera le chancelier Otto von Bismarck et lui permettra d'unifier les Etats allemands autour de la Prusse.
Voir aussi : Traité - Dossier histoire de la Commune de Paris - Histoire de Francfort - Histoire de l'Alsace - Histoire de la Lorraine - Histoire de la Guerre de 1870
1933
10 mai
Autodafés en Allemagne
Poursuivant son programme d'uniformisation intellectuelle du pays, le pouvoir national-socialiste s'en prend au représentants de la vie culturelle et scientifique. Des étudiants nazis livrent aux flammes les ouvrages considérés comme "déviants" par rapport à l’idéologie aryenne et la tradition allemande. Heinrich Mann, Sigmund Freud, Albert Einstein, Kurt Tucholsky, Bertolt Brecht, Stefan Zweig, Paul Klee et bien d'autres s'exileront. Un monument érigé au milieu de la Bebelplatz de Berlin rappelle l’autodafé et ses conséquences.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Histoire du Nazisme - Nazi - Histoire de la Politique
1940
10 mai
Hitler envahit la Belgique
7 mois après la déclaration de guerre de la France et de l'Angleterre, l'Allemagne rompt le front occidental. Le Führer met ainsi fin à la "drôle de guerre" en lançant ses armées sur les Pays-Bas, la Belgique et la France. En quelques jours, 8 à 10 millions de Belges et de Français se retrouvent sur les routes. Les états-majors néerlandais et belge capitulent les 15 et 27 mai. Les Allemands entrent dans Paris le 14 juin et le maréchal Pétain demande l'armistice qui sera signé le 22 juin.
Voir aussi : Hitler - Invasion - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1940
10 mai
Churchill premier ministre
Face à la situation de crise provoquée par le début de la Seconde Guerre mondiale, Chamberlain démissionne et laisse sa place à Winston Churchill. Celui-ci s’était fait remarquer en 1938 lorsqu’il dénonçait les Accords de Munich et prédisait une guerre imminente. Lors de son premier discours devant la Chambre des communes le 13 mai, il prononce la célèbre phrase : "Je n’ai rien d’autre à offrir que du sang, de la peine, de la sueur et des larmes" qui démontre sa détermination. Churchill devient rapidement l’incarnation de la farouche résistance anglaise aux nazis. Très favorable à la France, il n’hésitera pas à bombarder la flotte postée à Mers el-Kébir après la signature du traité de Rethondes entre l’Allemagne et la France.
1963
10 mai
Le premier 45 tours des Rolling Stones
Les Rolling Stones sont remarqués par Andrew Loog Oldham qui devient leur manager, façonne leur image provocante, et leur procure un contrat d'enregistrement avec la firme Decca. Le premier 45 tours "Come on" se vend assez mal mais les Beatles leur confient une de leurs compositions, "I Wanna Be Your Man" qui leur permettra de s'affirmer, début 1964, comme le deuxième groupe le plus populaire auprès des jeunes Anglais. En avril 1964, leur premier 33 tours, "The Rolling Stones", sera numéro un au hit-parade.
Voir aussi : Histoire des Rolling Stones - Histoire du Rock n'roll
1968
10 mai
La "nuit des barricades"
La révolte des étudiants atteint son point culminant dans la nuit du 10 au 11 mai au cours de laquelle étudiants et CRS s'affrontent dans de véritables combats de rues : voitures incendiées, rues dépavées, vitrines brisées, centaines de blessés. Le pays est stupéfait et l'agitation étudiante, jusque-là isolée, rencontre alors la sympathie d'une grande partie de l'opinion publique. Le 13 mai, les syndicats manifesteront avec les étudiants pour protester contre les brutalités policières et, le 14 mai, une vague de grèves commencera.
Voir aussi : Syndicat - Dossier histoire de Mai 68 - Histoire des Barricades - Histoire du Social
1973
10 mai
La fondation du Polisario
Les Sahraoui créent le Polisario, mouvement armé qui revendique un État indépendant dans le Sahara espagnol (ou Sahara occidental). Occupé depuis la fin du XIXe siècle par l’Espagne, ce territoire n’était pas considéré comme autonome. Après la "marche verte", le front organisera une lutte armée contre le Maroc et la Mauritanie. L’ONU mettra un terme à la violence en imposant un cessez-le-feu (1991). Toutefois, cette mesure ne mettra pas définitivement fin au conflit.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Marche verte - Histoire du Polisario - Histoire du Sahara - Histoire de la Décolonisation
1981
10 mai
Mitterrand président
Avec 15 708 262 voix contre 14 642 306 pour Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand gagne le deuxième tour des élections présidentielles. Le soir même le "peuple de gauche" manifeste sa joie en masse dans les grandes villes de France. C'est la première fois qu'un président de gauche accède au pouvoir sous la Cinquième République. Le 21 mai, jour de sa prise de fonctions, François Mitterrand se rendra au Panthéon pour s’incliner sur les tombes de Jean Jaurès, de Jean Moulin et de Victor Schoelcher.
Voir aussi : Président - Mitterrand - Election - Première - Histoire du Panthéon - Histoire de la Cinquième République
1989
10 mai
Record du tour du monde en solitaire battu par Kersauson
Olivier de Kersauson rentre d’un tour du monde en solitaire et sans escale. Il bat alors le record du monde détenu par Philippe Monnet depuis deux ans. Kersauson a passé 125 jours et 19 heures en mer, à bord du trimaran "Un autre regard", long de 23 mètres. L’année suivante, il sera détrôné par Titouan Lamazou, vainqueur du Vendée Globe.
Voir aussi : Record - Vendée Globe - Titouan Lamazou - Olivier de Kersauson - Trimaran - Histoire de la Voile
2005
10 mai
Inauguration du mémorial de l'holocauste
Dans le cadre des commémorations du soixantième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, Berlin inaugure le Mémorial aux victimes de la Shoah. Situé dans le cœur de la ville, à proximité des anciens bureaux du troisième Reich, le monument reproduit sur des murs les noms des victimes juives de l’holocauste.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Inauguration - Shoah - Mémorial - Histoire du Racisme
2007
10 mai
Départ programmé de Downing Street
Suite à des tensions au sein de son parti et à une contestation de sa politique, Tony Blair annonce au peuple britannique, le 10 mai 2007, son départ du poste de Premier ministre. Cette démission est effective le 27 juin 2007. Gordon Brown, alors ministre des finances, doit lui succèder.
Voir aussi : Démission - Blair - Tony Blair - Histoire de la Politique
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le 10 mai 1940, sept mois après la déclaration de guerre de la France et de l'Angleterre à l'Allemagne, celle-ci rompt le front occidental.
Le Führer met fin à la «drôle de guerre» et lance ses armées sur les Pays-Bas, la Belgique et la France.
L'invasion
Le gouvernement et la reine de Hollande se réfugient à Londres le 14 mai cependant que leur armée demande à capituler (la capitulation est effective le lendemain).
Rotterdam se déclare «ville ouverte», c'est-à-dire qu'elle renonce à se défendre. Mais dans l'après-midi du 14 mai, la ville est bombardée et presque totalement détruite en quelques minutes par la Luftwaffe.
L'erreur serait, paraît-il, due à un manque de communication. Le nombre des victimes reste à ce jour indéterminé. Sans doute plusieurs milliers de morts. Une statue de Zadkine rappelle ce premier drame de la guerre.
Les Belges, qui s'abritaient derrière leur neutralité, sont également débordés par les divisions blindées de la Wehrmacht.
Cette attaque est conforme aux prévisions des stratèges français, qui ont acquis la certitude que Hitler rééditerait le plan Schlieffen de 1914 en attaquant la France à travers la Belgique.
Sans attendre, les commandements anglais et français envoient leurs troupes en Belgique.
Mais à leur surprise, Hitler ne s'en tient pas là. Selon le plan du général Erich von Manstein, le Führer porte son principal effort dans les Ardennes, une région montagneuse qui n'est pas protégée par les efficaces fortifications de la ligne Maginot et que le généralissime Gamelin n'a pas cru nécessaire de défendre.
Le plan Manstein
Dès le 10 octobre 1939, Adolf Hitler avait surpris ses généraux en leur proposant à l'ouest une offensive à travers la Belgique, comme en 1914, mais aussi à travers la Hollande et le Luxembourg.
Son projet est d'attirer les armées franco-anglaises en Belgique pour mieux les détruire. L'offensive est prévue pour le 12 novembre avant d'être reportée... 14 fois, jusqu'au 10 mai 1940.
Entretemps, le 17 février 1940, au cours d'un dîner, Hitler est abordé sans avertissement par un général d'infanterie récemment promu à ce grade, Erich von Manstein (53 ans).
Manstein lui soumet son plan à brûle-pourpoint, par-dessus la voie hiérarchique.
Il fait valoir le risque d'une attaque frontale en Belgique et l'absence d'effet de surprise.
Il propose pour sa part de lancer des divisions blindées dans les Ardennes, mal défendues, et de profiter de l'effet de surprise pour prendre les armées alliées à revers sur la Somme.
C'est ainsi que le 14 mai, trois divisions blindées du général Heinz Guderian percent le front français du côté de Sedan.
Les divisions françaises qui devaient protéger cette frontière se débandent sans attendre.
Négligeant Paris, les panzers allemands bifurquent vers l'ouest.
Le 20 mai 1940 en soirée, ils entrent dans Abbeville et prennent en tenaille les armées franco-anglaises qui s'étaient imprudemment engouffrées dans la nasse belge.
Le 24 mai, les Allemands prennent Boulogne, encerclent Calais et ne sont plus qu'à 35 kilomètres de Dunkerque.
En Belgique, toute résistance est devenue inutile de l'avis même des chefs alliés. Le roi Léopold III, qui n'a pas voulu suivre son gouvernement à Londres, signe donc la capitulation de son armée le 27 mai, à 23 heures. La capitulation devient effective le lendemain.
Le roi s'en tient à la reddition militaire et refuse l'armistice, c'est-à-dire une convention de gouvernement à gouvernement. Cela lui vaut d'être interné par les Allemands dans une forteresse.
L'exode
Dès le début de l'attaque, en Belgique comme en France, les habitants des villes et des villages se jettent sur les routes et fuient vers un improbable abri dans le Sud.
Les fuyards encouragent à la fuite les habitants des agglomérations qu'ils traversent et les villes et les villages se vident au fur et à mesure que l'invasion progresse. Les notables, les élus et les administrations donnent le mauvais exemple en pliant bagage les premiers.
En quelques jours, huit à dix millions de Belges et de Français se retrouvent sur les routes, sous le feu des Stukas, les avions allemands qui piquent sur les colonnes de réfugiés et les mitraillent en faisant retentir leurs sirènes, surnommées «les trompettes de Jéricho».
On compte jusqu'à 90.000 enfants errants, ayant perdu leurs parents dans la fuite. Le célèbre film de René Clément, «Jeux interdits», évoque cette tragédie à travers le destin de deux petits enfants.
Ce dramatique exode entrave et désorganise un peu plus les tentatives de résistance des militaires.
De la résistance à la débâcle
Victimes d'un commandement défaillant et convaincus à tort de la supériorité des armées allemandes, les soldats français et anglais se battent néanmoins avec un remarquable courage, à quelques exceptions près.
Pendant les six semaines qui séparent l'invasion du cessez-le-feu, la campagne de France fait près de 100.000 morts, soit davantage que dans aucune période comparable de la guerre de 14-18.
Entre autres actes de résistance, on peut noter le 17 mai, près de Laon, à Montcornet, une escarmouche de la 4e division cuirassée du colonel Charles de Gaulle. Celui-ci progresse de 14 km en une après-midi... mais doit presque aussitôt se replier d'autant en laissant de nombreux chars sur le terrain.
Un peu plus tard, à Abbeville, le 28 mai, la même division cuirassée attaque une division d'infanterie de réserve. Ce modeste succès vaut à son auteur le grade de général à titre temporaire, ce qui ne sera pas sans importance pour la suite de l'Histoire.
Le 19 mai, désemparé par l'ampleur de la débâcle, le Président du conseil Paul Reynaud rappelle d'urgence le vieux général Maxime Weygand (73 ans), en poste en Syrie, et lui confie le commandement en chef des armées à la place du généralissime Gamelin.
Weygand est lui-même convaincu de l'inéluctabilité de la défaite et souhaite un armistice au plus vite, après un baroud d'honneur sur la Somme.
C'est pourquoi il fait monter toutes les forces, y compris les troupes d'Afrique du Nord, sur la Somme et les organise une seule ligne de défense.
Cette stratégie contraire à toutes les règles de stratégie ne lui laisse aucune alternative que l'armistice en cas d'échec.
La ligne de front est enfoncée comme prévu, même si Weygand ose annoncer contre toute évidence la prise par les Français d'Abbeville, Péronne et Amiens.
Mais les officiers du front organisent de leur propre chef une farouche résistance, repoussant d'autant l'échéance de l'armistice.
Dunkerque
Hitler, cependant, ne veut pas écraser la France et l'Angleterre mais seulement les réduire à l'impuissance. Il veut garder les mains libres à l'est de l'Europe, selon le projet énoncé dans sa profession de foi, Mein Kampf.
Il va ainsi commettre l'erreur qui le privera d'une victoire totale.
Le 24 mai, à midi, contre l'avis de ses généraux, il donne l'ordre à ses troupes d'arrêter leur progression. L'arrêt passe sur le moment inaperçu des Alliés, bien que l'ordre fut donné en clair à la radio.
Les Anglais en profitent pour consolider leurs défenses autour de la poche de Dunkerque.
Le 26 mai, le chef du gouvernement français, Paul Reynaud, se rend à Londres auprès de Churchill avec mission d'obtenir de son allié l'autorisation de signer un armistice séparé.
Churchill ne veut à aucun prix arrêter le combat (mais à ce moment-là, il est à peu près le seul dirigeant occidental à penser de la sorte). Habilement, il renvoie Reynaud à Paris sans lui donner d'avis.
Après une semaine d'hésitation, le Premier ministre britannique fait rembarquer ses troupes à Dunkerque. Hitler comprend que sa proposition d'une paix «généreuse» et presque sans annexion n'a plus lieu d'être.
Le 5 juin, Le Führer donne l'ordre à ses troupes de reprendre leur progression mais il est trop tard pour empêcher l'évacuation de 300.000 soldats anglais et français par le port de Dunkerque vers l'Angleterre, où ils se prépareront pour la contre-offensive.
Le film «Week-end à Zuydcoote» (Henri Verneuil, 1964), avec Jean-Paul Belmondo, évoque avec une bonne vraisemblance cet épisode ainsi que les lâchetés, les pillages et autres méfaits qui accompagnèrent l'exode des civils et la débâcle des militaires.
Le 14 juin, les Allemands entrent dans Paris qui s'est déclaré «ville ouverte» après la fuite du gouvernement à Tours puis à Bordeaux.
Du 17 au 20 juin, de jeunes soldats et officiers résistent encore dans un combat héroïque et désespéré aux Allemands qui tentent de franchir la Loire et bombardent les ponts.
Pendant ce temps, le maréchal Pétain, devenu président du Conseil à la place de Paul Reynaud, négocie l'armistice avec l'envahisseur.
La sonnerie du cessez-le-feu résonne le 25 juin à 0h35, soit six semaines après le début de l'invasion.
C'est le même laps de temps qui s'était écoulé en 1870 entre la déclaration de guerre de Napoléon III à la Prusse et sa reddition à Sedan... et en 1914 entre l'entrée en guerre de la France et la victorieuse contre-offensive française sur la Marne.
Mais déjà, Charles de Gaulle, qui a été nommé général de brigade à titre temporaire le 25 mai et a fait un bref passage dans le précédent gouvernement, a appelé de Londres les Français à la résistance.
Guerre éclair
Les citoyens et les dirigeants des pays occidentaux appréhendaient l'offensive allemande depuis 1938.
Ils étaient en général éblouis par l'aspect martial des défilés nazis et les rodomontades d'Adolf Hitler, et croyaient à l'inéluctable supériorité de l'armée allemande.
Pourtant, en 1939, hâtivement équipée et formée, la Wehrmacht ne compte guère plus de chars, d'avions et de troupes que les Français et les Anglais. Elle n'est pas en état de soutenir une guerre de longue durée.
La flotte allemande n'est pas davantage en état d'envahir l'Angleterre, étant très inférieure à celle des Britanniques et ayant beaucoup souffert dans la bataille de Norvège (mais les contemporains ne sont pas conscients de cette faiblesse).
Churchill lui-même, qui craint plus que tout une paix hâtive, espère que les Allemands mettront leur plan d'invasion à exécution et encourageront ainsi... les États-Unis à entrer dans la guerre au secours de la Grande-Bretagne.
La ligne de fortifications «Siegfried», vite construite le long de la frontière occidentale de l'Allemagne, face à la ligne Maginot, n'est pas en état de résister à une attaque.
Abusés par la propagande et paralysés par leurs propres craintes, les Occidentaux n'osent pas envahir la Rhénanie pendant que l'armée allemande s'occupe de la Pologne, du Danemark et de la Norvège.
À la différence de leurs ennemis, les généraux allemands sont conscients de leur relative faiblesse. Pour y remédier, ils font le choix de pratiquer la guerre éclair (Blitzkrieg).
Cette stratégie inédite consiste à lancer les unités blindées (panzerwaffe) en avant sans trop se soucier de nettoyer le terrain conquis, avec l'objectif de fragmenter les corps de bataille et de désorganiser les lignes adverses.
Le succès repose sur la coordination des opérations par la radio et sur l'appui apporté aux panzers par l'aviation d'assaut (les fameux stukas). Il importe aussi que les unités du front assurent leurs arrières, avec des approvisionnements suffisants en matériels, munitions et carburant, sauf à prendre le risque de très grosses humaines et matérielles.
Les nids de résistance sont réduits ultérieurement par l'infanterie et l'artillerie. Le danger, toutefois, est d'être pris en tenaille par une contre-offensive adverse.
De cette façon, par la guerre éclair, l'armée d'Hitler va mettre l'Europe continentale à genoux en quelques semaines.
Cette stratégie sera renouvelée avec succès par les armées allemandes en Afrique, sous le commandement de Rommel, et dans les plaines d'Ukraine, jusqu'à la fin de l'année 1942.
source: protic.net
Le Führer met fin à la «drôle de guerre» et lance ses armées sur les Pays-Bas, la Belgique et la France.
L'invasion
Le gouvernement et la reine de Hollande se réfugient à Londres le 14 mai cependant que leur armée demande à capituler (la capitulation est effective le lendemain).
Rotterdam se déclare «ville ouverte», c'est-à-dire qu'elle renonce à se défendre. Mais dans l'après-midi du 14 mai, la ville est bombardée et presque totalement détruite en quelques minutes par la Luftwaffe.
L'erreur serait, paraît-il, due à un manque de communication. Le nombre des victimes reste à ce jour indéterminé. Sans doute plusieurs milliers de morts. Une statue de Zadkine rappelle ce premier drame de la guerre.
Les Belges, qui s'abritaient derrière leur neutralité, sont également débordés par les divisions blindées de la Wehrmacht.
Cette attaque est conforme aux prévisions des stratèges français, qui ont acquis la certitude que Hitler rééditerait le plan Schlieffen de 1914 en attaquant la France à travers la Belgique.
Sans attendre, les commandements anglais et français envoient leurs troupes en Belgique.
Mais à leur surprise, Hitler ne s'en tient pas là. Selon le plan du général Erich von Manstein, le Führer porte son principal effort dans les Ardennes, une région montagneuse qui n'est pas protégée par les efficaces fortifications de la ligne Maginot et que le généralissime Gamelin n'a pas cru nécessaire de défendre.
Le plan Manstein
Dès le 10 octobre 1939, Adolf Hitler avait surpris ses généraux en leur proposant à l'ouest une offensive à travers la Belgique, comme en 1914, mais aussi à travers la Hollande et le Luxembourg.
Son projet est d'attirer les armées franco-anglaises en Belgique pour mieux les détruire. L'offensive est prévue pour le 12 novembre avant d'être reportée... 14 fois, jusqu'au 10 mai 1940.
Entretemps, le 17 février 1940, au cours d'un dîner, Hitler est abordé sans avertissement par un général d'infanterie récemment promu à ce grade, Erich von Manstein (53 ans).
Manstein lui soumet son plan à brûle-pourpoint, par-dessus la voie hiérarchique.
Il fait valoir le risque d'une attaque frontale en Belgique et l'absence d'effet de surprise.
Il propose pour sa part de lancer des divisions blindées dans les Ardennes, mal défendues, et de profiter de l'effet de surprise pour prendre les armées alliées à revers sur la Somme.
C'est ainsi que le 14 mai, trois divisions blindées du général Heinz Guderian percent le front français du côté de Sedan.
Les divisions françaises qui devaient protéger cette frontière se débandent sans attendre.
Négligeant Paris, les panzers allemands bifurquent vers l'ouest.
Le 20 mai 1940 en soirée, ils entrent dans Abbeville et prennent en tenaille les armées franco-anglaises qui s'étaient imprudemment engouffrées dans la nasse belge.
Le 24 mai, les Allemands prennent Boulogne, encerclent Calais et ne sont plus qu'à 35 kilomètres de Dunkerque.
En Belgique, toute résistance est devenue inutile de l'avis même des chefs alliés. Le roi Léopold III, qui n'a pas voulu suivre son gouvernement à Londres, signe donc la capitulation de son armée le 27 mai, à 23 heures. La capitulation devient effective le lendemain.
Le roi s'en tient à la reddition militaire et refuse l'armistice, c'est-à-dire une convention de gouvernement à gouvernement. Cela lui vaut d'être interné par les Allemands dans une forteresse.
L'exode
Dès le début de l'attaque, en Belgique comme en France, les habitants des villes et des villages se jettent sur les routes et fuient vers un improbable abri dans le Sud.
Les fuyards encouragent à la fuite les habitants des agglomérations qu'ils traversent et les villes et les villages se vident au fur et à mesure que l'invasion progresse. Les notables, les élus et les administrations donnent le mauvais exemple en pliant bagage les premiers.
En quelques jours, huit à dix millions de Belges et de Français se retrouvent sur les routes, sous le feu des Stukas, les avions allemands qui piquent sur les colonnes de réfugiés et les mitraillent en faisant retentir leurs sirènes, surnommées «les trompettes de Jéricho».
On compte jusqu'à 90.000 enfants errants, ayant perdu leurs parents dans la fuite. Le célèbre film de René Clément, «Jeux interdits», évoque cette tragédie à travers le destin de deux petits enfants.
Ce dramatique exode entrave et désorganise un peu plus les tentatives de résistance des militaires.
De la résistance à la débâcle
Victimes d'un commandement défaillant et convaincus à tort de la supériorité des armées allemandes, les soldats français et anglais se battent néanmoins avec un remarquable courage, à quelques exceptions près.
Pendant les six semaines qui séparent l'invasion du cessez-le-feu, la campagne de France fait près de 100.000 morts, soit davantage que dans aucune période comparable de la guerre de 14-18.
Entre autres actes de résistance, on peut noter le 17 mai, près de Laon, à Montcornet, une escarmouche de la 4e division cuirassée du colonel Charles de Gaulle. Celui-ci progresse de 14 km en une après-midi... mais doit presque aussitôt se replier d'autant en laissant de nombreux chars sur le terrain.
Un peu plus tard, à Abbeville, le 28 mai, la même division cuirassée attaque une division d'infanterie de réserve. Ce modeste succès vaut à son auteur le grade de général à titre temporaire, ce qui ne sera pas sans importance pour la suite de l'Histoire.
Le 19 mai, désemparé par l'ampleur de la débâcle, le Président du conseil Paul Reynaud rappelle d'urgence le vieux général Maxime Weygand (73 ans), en poste en Syrie, et lui confie le commandement en chef des armées à la place du généralissime Gamelin.
Weygand est lui-même convaincu de l'inéluctabilité de la défaite et souhaite un armistice au plus vite, après un baroud d'honneur sur la Somme.
C'est pourquoi il fait monter toutes les forces, y compris les troupes d'Afrique du Nord, sur la Somme et les organise une seule ligne de défense.
Cette stratégie contraire à toutes les règles de stratégie ne lui laisse aucune alternative que l'armistice en cas d'échec.
La ligne de front est enfoncée comme prévu, même si Weygand ose annoncer contre toute évidence la prise par les Français d'Abbeville, Péronne et Amiens.
Mais les officiers du front organisent de leur propre chef une farouche résistance, repoussant d'autant l'échéance de l'armistice.
Dunkerque
Hitler, cependant, ne veut pas écraser la France et l'Angleterre mais seulement les réduire à l'impuissance. Il veut garder les mains libres à l'est de l'Europe, selon le projet énoncé dans sa profession de foi, Mein Kampf.
Il va ainsi commettre l'erreur qui le privera d'une victoire totale.
Le 24 mai, à midi, contre l'avis de ses généraux, il donne l'ordre à ses troupes d'arrêter leur progression. L'arrêt passe sur le moment inaperçu des Alliés, bien que l'ordre fut donné en clair à la radio.
Les Anglais en profitent pour consolider leurs défenses autour de la poche de Dunkerque.
Le 26 mai, le chef du gouvernement français, Paul Reynaud, se rend à Londres auprès de Churchill avec mission d'obtenir de son allié l'autorisation de signer un armistice séparé.
Churchill ne veut à aucun prix arrêter le combat (mais à ce moment-là, il est à peu près le seul dirigeant occidental à penser de la sorte). Habilement, il renvoie Reynaud à Paris sans lui donner d'avis.
Après une semaine d'hésitation, le Premier ministre britannique fait rembarquer ses troupes à Dunkerque. Hitler comprend que sa proposition d'une paix «généreuse» et presque sans annexion n'a plus lieu d'être.
Le 5 juin, Le Führer donne l'ordre à ses troupes de reprendre leur progression mais il est trop tard pour empêcher l'évacuation de 300.000 soldats anglais et français par le port de Dunkerque vers l'Angleterre, où ils se prépareront pour la contre-offensive.
Le film «Week-end à Zuydcoote» (Henri Verneuil, 1964), avec Jean-Paul Belmondo, évoque avec une bonne vraisemblance cet épisode ainsi que les lâchetés, les pillages et autres méfaits qui accompagnèrent l'exode des civils et la débâcle des militaires.
Le 14 juin, les Allemands entrent dans Paris qui s'est déclaré «ville ouverte» après la fuite du gouvernement à Tours puis à Bordeaux.
Du 17 au 20 juin, de jeunes soldats et officiers résistent encore dans un combat héroïque et désespéré aux Allemands qui tentent de franchir la Loire et bombardent les ponts.
Pendant ce temps, le maréchal Pétain, devenu président du Conseil à la place de Paul Reynaud, négocie l'armistice avec l'envahisseur.
La sonnerie du cessez-le-feu résonne le 25 juin à 0h35, soit six semaines après le début de l'invasion.
C'est le même laps de temps qui s'était écoulé en 1870 entre la déclaration de guerre de Napoléon III à la Prusse et sa reddition à Sedan... et en 1914 entre l'entrée en guerre de la France et la victorieuse contre-offensive française sur la Marne.
Mais déjà, Charles de Gaulle, qui a été nommé général de brigade à titre temporaire le 25 mai et a fait un bref passage dans le précédent gouvernement, a appelé de Londres les Français à la résistance.
Guerre éclair
Les citoyens et les dirigeants des pays occidentaux appréhendaient l'offensive allemande depuis 1938.
Ils étaient en général éblouis par l'aspect martial des défilés nazis et les rodomontades d'Adolf Hitler, et croyaient à l'inéluctable supériorité de l'armée allemande.
Pourtant, en 1939, hâtivement équipée et formée, la Wehrmacht ne compte guère plus de chars, d'avions et de troupes que les Français et les Anglais. Elle n'est pas en état de soutenir une guerre de longue durée.
La flotte allemande n'est pas davantage en état d'envahir l'Angleterre, étant très inférieure à celle des Britanniques et ayant beaucoup souffert dans la bataille de Norvège (mais les contemporains ne sont pas conscients de cette faiblesse).
Churchill lui-même, qui craint plus que tout une paix hâtive, espère que les Allemands mettront leur plan d'invasion à exécution et encourageront ainsi... les États-Unis à entrer dans la guerre au secours de la Grande-Bretagne.
La ligne de fortifications «Siegfried», vite construite le long de la frontière occidentale de l'Allemagne, face à la ligne Maginot, n'est pas en état de résister à une attaque.
Abusés par la propagande et paralysés par leurs propres craintes, les Occidentaux n'osent pas envahir la Rhénanie pendant que l'armée allemande s'occupe de la Pologne, du Danemark et de la Norvège.
À la différence de leurs ennemis, les généraux allemands sont conscients de leur relative faiblesse. Pour y remédier, ils font le choix de pratiquer la guerre éclair (Blitzkrieg).
Cette stratégie inédite consiste à lancer les unités blindées (panzerwaffe) en avant sans trop se soucier de nettoyer le terrain conquis, avec l'objectif de fragmenter les corps de bataille et de désorganiser les lignes adverses.
Le succès repose sur la coordination des opérations par la radio et sur l'appui apporté aux panzers par l'aviation d'assaut (les fameux stukas). Il importe aussi que les unités du front assurent leurs arrières, avec des approvisionnements suffisants en matériels, munitions et carburant, sauf à prendre le risque de très grosses humaines et matérielles.
Les nids de résistance sont réduits ultérieurement par l'infanterie et l'artillerie. Le danger, toutefois, est d'être pris en tenaille par une contre-offensive adverse.
De cette façon, par la guerre éclair, l'armée d'Hitler va mettre l'Europe continentale à genoux en quelques semaines.
Cette stratégie sera renouvelée avec succès par les armées allemandes en Afrique, sous le commandement de Rommel, et dans les plaines d'Ukraine, jusqu'à la fin de l'année 1942.
source: protic.net
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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11 mai
Naissance de Constantinople
Constantinople, fondée en 324 par Constantin le Grand sur le site de l'antique colonie grecque de Byzance, est inaugurée. Elle supplante rapidement Rome par sa richesse et le nombre d'habitants qui y vivent. En 395, elle deviendra la capitale de l'Empire romain d'Orient (ou Empire byzantin) et, à la chute de celui-ci en 1453, celle de l'Empire ottoman.
Voir aussi : Fondation - Dossier histoire de Constantinople - Constantin - Histoire de la Rome antique
1745
11 mai
La bataille de Fontenoy
Durant la guerre de Succession d'Autriche, les Français, commandés par Maurice de Saxe, remportent une brillante victoire sur les Anglais et les Hollandais à Fontenoy (Belgique). En récompense, Louis XV nomme Maurice de Saxe maréchal et lui offre le château de Chambord. Cette victoire sera réduite à néant par le traité de paix d'Aix-la-Chapelle (Allemagne), signé le 8 octobre 1748 : Louis XV voulant traiter "non en marchand mais en roi", restituera ses conquêtes.
Voir aussi : Bataille - Traité - Louis XV - Histoire d'Aix-la-Chapelle - Histoire des Bourbons
1798
11 mai
Le coup d'Etat du 22 Floréal an VI
Les cinq Directeurs qui exercent le pouvoir exécutif, cassent les élections des Assemblées, trop favorables à leurs yeux aux Jacobins, partisans d'une révolution sociale. Pour mettre un terme aux conflits internes du pouvoir, certains Directeurs en viennent même à souhaiter une dictature militaire. Ce sera chose faite en 1799, quand le général Bonaparte, de retour d'Egypte, renversera le gouvernement du Directoire. Il prendra alors le titre de Premier Consul.
Voir aussi : Coup d'Etat - Napoléon Bonaparte - Histoire du Directoire - Histoire de la Révolution
1924
11 mai
Le Cartel des Gauches au pouvoir
Socialistes du SFIO et Radicaux de gauche s’unissent pour former le Cartel des gauches et gagnent les élections législatives. La droite est prise d’une certaine terreur tandis que des transferts massifs de capitaux s’opèrent. Finalement, l’alliance est fragile. Elle ne parvient pas à enrayer la crise monétaire qui sévissait déjà et subit de nombreux changements. Edouard Herriot, Paul Painlevé et Aristide Briand se succèderont à la tête du gouvernement jusqu’en 1926. Finalement c’est la droite qui revient alors au pouvoir en la personne de Raymond Poincaré.
Voir aussi : Gouvernement - Histoire du SFIO - Poincaré - Briand - Histoire des Elections
1947
11 mai
Première course pour une Ferrari
Marque dédiée à la course automobile, Ferrari présente son premier modèle de course, la 125 S, sur la piste de Piacenza. Déjà doté d’un moteur V12, il bénéficiera de la longue expérience de l’ancien pilote Enzo Ferrari. Celui-ci prépare en effet des voitures de courses flanquées du cheval cabré depuis 1929. La Scuderia Ferrari préparait jusqu'ici des Alfa Romeo. Mais face aux tensions avec les représentants d'Alpha, celui qu’on surnommera le « Commendatore » décide de construire ses propres voitures. La même année sortira la 166, première Ferrari de série.
Voir aussi : Ferrari - Pilote - Alfa Romeo - Enzo Ferrari - Histoire des Sports mécaniques
1981
11 mai
Mort de Bob Marley
Le plus grand chanteur de reggae jamaïcain, Bob Marley, de son vrai nom Robert Nesta Marley, meurt d'un cancer à l'âge de 36 ans. Fils d'un Blanc et d'une Noire, il a grandi dans une famille pauvre et déchirée par les conflits. En 1964, avec le groupe The Wailers, il obtient un premier succès en Jamaïque. En 1967, il se convertit au rastafarisme, adopte les "dreadlocks" et arbore les couleurs vert, jaune et rouge du drapeau éthiopien. Ses chansons qui véhiculent un message d'amour et de paix ont popularisé le reggae au monde entier.
Voir aussi : Décès - Bob Marley - Histoire du Reggae - Histoire du Rock n'roll
1987
11 mai
Klaus Barbie devant les tribunaux
Le procès de l'ancien commandant de la Gestapo de Lyon, Klaus Barbie, a lieu devant la Cour d'assises du Rhône. En 1983, il a été retrouvé en Bolivie, extradé en France puis inculpé pour crimes contre l'humanité. Il est reconnu responsable de la déportation de centaines de juifs français vers le camp d'Auschwitz-Birkenau, dont 44 enfants réfugiés à la Maison d'Izieu. Il sera condamné à la réclusion à perpétuité et décédera en prison à l'âge de 78 ans en 1991.
Voir aussi : Procès - Histoire du Nazisme - Nazi - Histoire de la Gestapo - Klaus Barbie - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1997
11 mai
Kasparov battu par un ordinateur
Deeper Blue, l'ordinateur élaboré par les ingénieurs d'IBM, l'emporte sur le champion du monde d'échecs, Garry Kasparov, par 3,5 points contre 2,5 points dans un match en 6 parties. Même si beaucoup d'analystes sont d'avis que Kasparov a mal joué, la victoire de la machine enthousiasme les informaticiens. Deeper Blue est capable d'analyser 200 millions de coups par seconde.
Voir aussi : Echecs - Kasparov - Histoire des Sports
1998
11 mai
Première supérette automatique
La première supérette entièrement automatique ouvre en France, à Lyon, sous l'enseigne "Petit Casino 24". Une seconde ouvrira à Asnières en juillet, et une troisième sur la Canebière à Marseille.
Voir aussi : Supermarché - Consommation - Histoire du Commerce
1998
11 mai
La première pièce en euro est frappée
Le ministre de l'Economie, Dominique Strauss-Kahn, lance la frappe du premier euro en Europe à l'atelier de Pessac (Gironde). Symbole de la construction européenne, facteur de dynamisme de l'économie, l'euro sera la monnaie commune à 11 pays (sur les 15 qui composent l'Union européenne en 1998). Les pièces et les billets seront introduits le 1er janvier 2002.
Voir aussi : Monnaie - Euro - Histoire de la Construction européenne
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml#
11 mai
Naissance de Constantinople
Constantinople, fondée en 324 par Constantin le Grand sur le site de l'antique colonie grecque de Byzance, est inaugurée. Elle supplante rapidement Rome par sa richesse et le nombre d'habitants qui y vivent. En 395, elle deviendra la capitale de l'Empire romain d'Orient (ou Empire byzantin) et, à la chute de celui-ci en 1453, celle de l'Empire ottoman.
Voir aussi : Fondation - Dossier histoire de Constantinople - Constantin - Histoire de la Rome antique
1745
11 mai
La bataille de Fontenoy
Durant la guerre de Succession d'Autriche, les Français, commandés par Maurice de Saxe, remportent une brillante victoire sur les Anglais et les Hollandais à Fontenoy (Belgique). En récompense, Louis XV nomme Maurice de Saxe maréchal et lui offre le château de Chambord. Cette victoire sera réduite à néant par le traité de paix d'Aix-la-Chapelle (Allemagne), signé le 8 octobre 1748 : Louis XV voulant traiter "non en marchand mais en roi", restituera ses conquêtes.
Voir aussi : Bataille - Traité - Louis XV - Histoire d'Aix-la-Chapelle - Histoire des Bourbons
1798
11 mai
Le coup d'Etat du 22 Floréal an VI
Les cinq Directeurs qui exercent le pouvoir exécutif, cassent les élections des Assemblées, trop favorables à leurs yeux aux Jacobins, partisans d'une révolution sociale. Pour mettre un terme aux conflits internes du pouvoir, certains Directeurs en viennent même à souhaiter une dictature militaire. Ce sera chose faite en 1799, quand le général Bonaparte, de retour d'Egypte, renversera le gouvernement du Directoire. Il prendra alors le titre de Premier Consul.
Voir aussi : Coup d'Etat - Napoléon Bonaparte - Histoire du Directoire - Histoire de la Révolution
1924
11 mai
Le Cartel des Gauches au pouvoir
Socialistes du SFIO et Radicaux de gauche s’unissent pour former le Cartel des gauches et gagnent les élections législatives. La droite est prise d’une certaine terreur tandis que des transferts massifs de capitaux s’opèrent. Finalement, l’alliance est fragile. Elle ne parvient pas à enrayer la crise monétaire qui sévissait déjà et subit de nombreux changements. Edouard Herriot, Paul Painlevé et Aristide Briand se succèderont à la tête du gouvernement jusqu’en 1926. Finalement c’est la droite qui revient alors au pouvoir en la personne de Raymond Poincaré.
Voir aussi : Gouvernement - Histoire du SFIO - Poincaré - Briand - Histoire des Elections
1947
11 mai
Première course pour une Ferrari
Marque dédiée à la course automobile, Ferrari présente son premier modèle de course, la 125 S, sur la piste de Piacenza. Déjà doté d’un moteur V12, il bénéficiera de la longue expérience de l’ancien pilote Enzo Ferrari. Celui-ci prépare en effet des voitures de courses flanquées du cheval cabré depuis 1929. La Scuderia Ferrari préparait jusqu'ici des Alfa Romeo. Mais face aux tensions avec les représentants d'Alpha, celui qu’on surnommera le « Commendatore » décide de construire ses propres voitures. La même année sortira la 166, première Ferrari de série.
Voir aussi : Ferrari - Pilote - Alfa Romeo - Enzo Ferrari - Histoire des Sports mécaniques
1981
11 mai
Mort de Bob Marley
Le plus grand chanteur de reggae jamaïcain, Bob Marley, de son vrai nom Robert Nesta Marley, meurt d'un cancer à l'âge de 36 ans. Fils d'un Blanc et d'une Noire, il a grandi dans une famille pauvre et déchirée par les conflits. En 1964, avec le groupe The Wailers, il obtient un premier succès en Jamaïque. En 1967, il se convertit au rastafarisme, adopte les "dreadlocks" et arbore les couleurs vert, jaune et rouge du drapeau éthiopien. Ses chansons qui véhiculent un message d'amour et de paix ont popularisé le reggae au monde entier.
Voir aussi : Décès - Bob Marley - Histoire du Reggae - Histoire du Rock n'roll
1987
11 mai
Klaus Barbie devant les tribunaux
Le procès de l'ancien commandant de la Gestapo de Lyon, Klaus Barbie, a lieu devant la Cour d'assises du Rhône. En 1983, il a été retrouvé en Bolivie, extradé en France puis inculpé pour crimes contre l'humanité. Il est reconnu responsable de la déportation de centaines de juifs français vers le camp d'Auschwitz-Birkenau, dont 44 enfants réfugiés à la Maison d'Izieu. Il sera condamné à la réclusion à perpétuité et décédera en prison à l'âge de 78 ans en 1991.
Voir aussi : Procès - Histoire du Nazisme - Nazi - Histoire de la Gestapo - Klaus Barbie - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1997
11 mai
Kasparov battu par un ordinateur
Deeper Blue, l'ordinateur élaboré par les ingénieurs d'IBM, l'emporte sur le champion du monde d'échecs, Garry Kasparov, par 3,5 points contre 2,5 points dans un match en 6 parties. Même si beaucoup d'analystes sont d'avis que Kasparov a mal joué, la victoire de la machine enthousiasme les informaticiens. Deeper Blue est capable d'analyser 200 millions de coups par seconde.
Voir aussi : Echecs - Kasparov - Histoire des Sports
1998
11 mai
Première supérette automatique
La première supérette entièrement automatique ouvre en France, à Lyon, sous l'enseigne "Petit Casino 24". Une seconde ouvrira à Asnières en juillet, et une troisième sur la Canebière à Marseille.
Voir aussi : Supermarché - Consommation - Histoire du Commerce
1998
11 mai
La première pièce en euro est frappée
Le ministre de l'Economie, Dominique Strauss-Kahn, lance la frappe du premier euro en Europe à l'atelier de Pessac (Gironde). Symbole de la construction européenne, facteur de dynamisme de l'économie, l'euro sera la monnaie commune à 11 pays (sur les 15 qui composent l'Union européenne en 1998). Les pièces et les billets seront introduits le 1er janvier 2002.
Voir aussi : Monnaie - Euro - Histoire de la Construction européenne
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml#
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La bataille de Fontenoy qui se déroula le 11 mai 1745 près de Fontenoy dans les Pays-Bas autrichiens (Belgique actuelle) pendant la guerre de Succession d'Autriche, se solda par une victoire française.
Dans le cadre de la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748), l'armée du roi Louis XV, menée par le maréchal Adrien Maurice de Noailles, envahit en mai 1744 les Pays-Bas autrichiens et s'empara rapidement des places de Menin, Ypres, du fort de la Kenoque et de Furnes.
Placée sous le commandement du maréchal Maurice de Saxe, l'armée française entama l'année suivante le siège de la ville de Tournai, importante place militaire verrouillant la vallée de l'Escaut. Sous le couvert d'une diversion lancée vers Mons, le maréchal de Saxe rabattit le gros de son armée vers Tournai qui fut totalement investie le 26 avril 1745. Leurrés par la diversion française, les généraux alliés rassemblèrent dans la précipitation leurs effectifs près de Bruxelles et se mirent d'abord en route le 30 avril 1745 vers Mons avant finalement d'obliquer leur marche vers Tournai. Arrivé le 8 mai à la tête de l'armée, le roi Louis XV établit dans l'après-midi du 9 mai 1745 ses quartiers au château de Curgies, à Calonne, sur la rive gauche de l'Escaut, à quelque 2 kilomètres de Fontenoy.
Bataille de Fontenoy
par Pierre Lenfant
Maurice de Saxe dispose de 47 000 soldats, soit 67 bataillons d'infanterie, 129 escadrons de cavalerie y compris les dragons et la Maison du Roi comprenant 3 bataillons de Royal Artillerie avec 60 pièces ainsi que la compagnie de mineurs de l'Epinois.
Le duc William de Cumberland dispose de 51 000 soldats en 51 bataillons d'infanterie et 90 escadrons de cavalerie dont 4 régiments autrichiens aux ordres du maréchal de Konigsegg-Rothenfels avec 80 pièces d'artillerie.
La bataille entre les deux armées se déroula le mardi 11 mai 1745 dans la plaine de Fontenoy, à 7 kilomètres au sud-est de Tournai. Prévoyant l'arrivée de l'armée alliée, le maréchal de Saxe avait ordonné de construire des retranchements sur la rive droite de l'Escaut. Dès le 8 mai, le village de Fontenoy fut fortifié et deux solides redoutes édifiées près de la corne du bois de Barry ; le 10 mai, trois nouvelles redoutes furent érigées entre Fontenoy et Antoing.
La bataille débuta le mardi 11 mai dès 5 heures du matin par de violents tirs d'artillerie. Par suite de nombreux retards dans le déploiement des troupes alliées, les premières attaques ne débutèrent que vers 9 heures. Par deux fois, les attaques lancées par les régiments hollandais contre Fontenoy et Antoing furent repoussées par la puissante artillerie française et les défenseurs français. Voulant forcer le destin, le duc de Cumberland, commandant l'ensemble des forces alliées (Provinces-Unies, Grande-Bretagne, Hanovre et Autriche) ordonna dès lors à ses bataillons anglo-hanovriens d'attaquer vers 10h30 entre la corne du bois de Barry et le village de Fontenoy. Malgré une canonnade meurtrière, les régiments britanniques arrivèrent au contact de la première ligne française vers 11 heures.
S'avançant à la tête du 1er bataillon des Gardes britanniques, un officier, Charles Hay, voulut encourager ses hommes en se moquant des Français. Sortant une petite flasque d'alcool, il but à leur santé en se moquant d'eux. En voyant cet insolent Britannique, un officier français, le comte d'Anterroches, crut qu'il s'agissait d'une invitation à tirer. Il lui fit une réponse vraisemblablement proche de celle que Voltaire publia par la suite : « Monsieur, nous n'en ferons rien ! Tirez vous-mêmes ! »
La tradition populaire ne devait retenir de cela qu'une citation : « Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! »
Sous l'effet de la nervosité, les premiers tirs partirent cependant des rangs français, entraînant à leur suite un feu désordonné et confus de la première ligne.
Plan (contemporain) de la bataille de Fontenoy
Ouvrant à leur tour des salves meurtrières, les Britanniques ne tardèrent pas à culbuter les premiers rangs adverses, ouvrant une brèche et s'avançant dans le dispositif français. Craignant que son armée ne soit coupée en deux, le maréchal de Saxe lança aussitôt de violentes contre-attaques qui finirent par arrêter les Britanniques. Le duc de Richelieu, Louis François Armand de Vignerot du Plessis se distingua à ce moment en indiquant la direction de ces contre-attaques. Forcés de se réorganiser défensivement, les régiments anglo-hanovriens adoptèrent alors une position de rectangle à trois côtés fermés.
Voyant apparaître vers 13 heures les premiers renforts français conduits par Lowendal, le duc de Cumberland ordonna finalement le repli sur Vezon. Au cours de cette manoeuvre, le régiment irlandais de Bulkeley parvint à s'emparer d'un drapeau du second bataillon des Gardes britanniques.
La bataille prit fin vers 14 heures ; une heure plus tard, les derniers éléments hollandais quittaient le champ de bataille. Les forces alliées se replièrent au cours de la nuit vers la place d'Ath.
Sur la base d'une étude détaillée des pertes, effectuée par l'historien belge Alain Tripnaux sur l'ensemble des archives européennes, le total des pertes des deux armées fut de quelque 15 000 tués et blessés, dont 2 300 tués français et 2 500 tués alliés.
Après la victoire de Fontenoy, les troupes du roi de France s'emparèrent aisément de la ville de Tournai et, en l'espace de deux années à peine, conquirent l'ensemble des Pays-Bas autrichiens.
Au terme de trois grandes batailles (Fontenoy, Rocourt et Lauffeld) et de 24 sièges de places dans les Pays-Bas (Pays-Bas autrichiens et Provinces-Unies), la paix fut signée le 18 octobre 1748, à Aix-la-Chapelle. Voulant traiter en roi et non en marchand, Louis XV rétrocéda toutefois toutes ses conquêtes autrichiennes sans la moindre contrepartie. À l'inverse de Frédéric II, leur allié, qui avait gardé la Silésie, les soldats français, tombés à Fontenoy, Rocourt ou Lauffeld, ne s'étaient finalement battus que « pour le roi de Prusse ».
« Voyez ce qu'il en coûte à un bon cœur de remporter des victoires. Le sang de nos ennemis est toujours le sang des hommes. La vraie gloire est de l'épargner. » - Louis XV à son fils, le dauphin Louis-Ferdinand.
« J'irai à Paris ou je mangerai mes bottes. » - Déclaration attribuée au jeune duc de Cumberland, fils du roi de Grande-Bretagne George II et chef de la coalition anglo-hollandaise.
Bataille de Fontenoy, Édouard Detaille
Depuis 1988, à l'instigation de M. Alain Tripnaux, historien belge, deux commémorations sont organisées en mai chaque année à la croix celtique de Fontenoy (hommage à la brigade irlandaise) et au monument français de Vezon (hommage aux victimes). Ces commémorations sont placées sous le signe du souvenir, du respect de la mémoire et de l'union entre les peuples.
En septembre 1750, la pyramide de Fontenoy (classée monument historique en 1840) a été érigée à Cysoing en commémoration du séjour de Louis XV à la veille de la première campagne de Flandre en mai 1744 ainsi qu'en souvenir de la bataille de Fontenoy qui eut lieu, un an plus tard, en mai 1745. Le monument fut inauguré le 24 mai 1751 en présence de Moreau de Séchelles, intendant de Flandre.
En 1902, une plaque de marbre commémorant le courage de la brigade irlandaise, don de M. Frank J. Sullivan, originaire de San Francisco, fut apposée sur le mur du cimetière de Fontenoy.
Le 25 août 1907, une croix celtique, offerte par une souscription de trois comités irlandais de Londres, Dublin et New York, fut inaugurée près de l'église de Fontenoy. Oeuvre de l'architecte irlandais, Anthony Scott, ce mémorial irlandais commémore le souvenir de la brigade irlandaise qui se distingua lors de la bataille de Fontenoy.
En 1967, une plaque, offerte par le 9e régiment de chasseurs parachutistes, héritier par tradition du régiment de Normandie-infanterie, fut placée sur le mur du cimetière de Fontenoy, commémorant le souvenir de son colonel, mort le 8 mai 1745 sous Tournai, et du régiment de Normandie qui s'illustra lors de la bataille.
En mai 1968, un monument commémoratif, fruit d'une souscription de l'armée française, fut inauguré à l'entrée du village de Vezon sur un terrain généreusement offert par la commune de Vezon. Ce mémorial arbore les légendaires paroles du roi Louis XV au terme de la bataille : « Le sang de nos ennemis est toujours le sang des hommes ; la vraie gloire, c'est de l'épargner. »
En septembre 2000, un arbre mémorial et une plaque commémorant le souvenir du 250e anniversaire de la mort du maréchal de Saxe (1696-1750) furent inaugurés au centre du village de Vezon, à la « fontaine du Plat d'Or » à Vezon.
En mai 2005, un mémorial britannique, offert par une souscription des régiments britanniques, héritiers par tradition des unités qui combattirent à la bataille de Fontenoy, fut inauguré à Vezon. Ce monument, constitué d'une plaque de marbre gris reprenant la liste de ces régiments britanniques, fut apposé sur un mur extérieur de l'église de Vezon.
En 2010, un mémorial-ossuaire, offert par la commune d'Antoing, en mémoire des soldats et officiers tués lors de la bataille de Fontenoy, a été érigé dans le cimetière de Fontenoy.
Dans le cadre de la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748), l'armée du roi Louis XV, menée par le maréchal Adrien Maurice de Noailles, envahit en mai 1744 les Pays-Bas autrichiens et s'empara rapidement des places de Menin, Ypres, du fort de la Kenoque et de Furnes.
Placée sous le commandement du maréchal Maurice de Saxe, l'armée française entama l'année suivante le siège de la ville de Tournai, importante place militaire verrouillant la vallée de l'Escaut. Sous le couvert d'une diversion lancée vers Mons, le maréchal de Saxe rabattit le gros de son armée vers Tournai qui fut totalement investie le 26 avril 1745. Leurrés par la diversion française, les généraux alliés rassemblèrent dans la précipitation leurs effectifs près de Bruxelles et se mirent d'abord en route le 30 avril 1745 vers Mons avant finalement d'obliquer leur marche vers Tournai. Arrivé le 8 mai à la tête de l'armée, le roi Louis XV établit dans l'après-midi du 9 mai 1745 ses quartiers au château de Curgies, à Calonne, sur la rive gauche de l'Escaut, à quelque 2 kilomètres de Fontenoy.
Bataille de Fontenoy
par Pierre Lenfant
Maurice de Saxe dispose de 47 000 soldats, soit 67 bataillons d'infanterie, 129 escadrons de cavalerie y compris les dragons et la Maison du Roi comprenant 3 bataillons de Royal Artillerie avec 60 pièces ainsi que la compagnie de mineurs de l'Epinois.
Le duc William de Cumberland dispose de 51 000 soldats en 51 bataillons d'infanterie et 90 escadrons de cavalerie dont 4 régiments autrichiens aux ordres du maréchal de Konigsegg-Rothenfels avec 80 pièces d'artillerie.
La bataille entre les deux armées se déroula le mardi 11 mai 1745 dans la plaine de Fontenoy, à 7 kilomètres au sud-est de Tournai. Prévoyant l'arrivée de l'armée alliée, le maréchal de Saxe avait ordonné de construire des retranchements sur la rive droite de l'Escaut. Dès le 8 mai, le village de Fontenoy fut fortifié et deux solides redoutes édifiées près de la corne du bois de Barry ; le 10 mai, trois nouvelles redoutes furent érigées entre Fontenoy et Antoing.
La bataille débuta le mardi 11 mai dès 5 heures du matin par de violents tirs d'artillerie. Par suite de nombreux retards dans le déploiement des troupes alliées, les premières attaques ne débutèrent que vers 9 heures. Par deux fois, les attaques lancées par les régiments hollandais contre Fontenoy et Antoing furent repoussées par la puissante artillerie française et les défenseurs français. Voulant forcer le destin, le duc de Cumberland, commandant l'ensemble des forces alliées (Provinces-Unies, Grande-Bretagne, Hanovre et Autriche) ordonna dès lors à ses bataillons anglo-hanovriens d'attaquer vers 10h30 entre la corne du bois de Barry et le village de Fontenoy. Malgré une canonnade meurtrière, les régiments britanniques arrivèrent au contact de la première ligne française vers 11 heures.
S'avançant à la tête du 1er bataillon des Gardes britanniques, un officier, Charles Hay, voulut encourager ses hommes en se moquant des Français. Sortant une petite flasque d'alcool, il but à leur santé en se moquant d'eux. En voyant cet insolent Britannique, un officier français, le comte d'Anterroches, crut qu'il s'agissait d'une invitation à tirer. Il lui fit une réponse vraisemblablement proche de celle que Voltaire publia par la suite : « Monsieur, nous n'en ferons rien ! Tirez vous-mêmes ! »
La tradition populaire ne devait retenir de cela qu'une citation : « Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! »
Sous l'effet de la nervosité, les premiers tirs partirent cependant des rangs français, entraînant à leur suite un feu désordonné et confus de la première ligne.
Plan (contemporain) de la bataille de Fontenoy
Ouvrant à leur tour des salves meurtrières, les Britanniques ne tardèrent pas à culbuter les premiers rangs adverses, ouvrant une brèche et s'avançant dans le dispositif français. Craignant que son armée ne soit coupée en deux, le maréchal de Saxe lança aussitôt de violentes contre-attaques qui finirent par arrêter les Britanniques. Le duc de Richelieu, Louis François Armand de Vignerot du Plessis se distingua à ce moment en indiquant la direction de ces contre-attaques. Forcés de se réorganiser défensivement, les régiments anglo-hanovriens adoptèrent alors une position de rectangle à trois côtés fermés.
Voyant apparaître vers 13 heures les premiers renforts français conduits par Lowendal, le duc de Cumberland ordonna finalement le repli sur Vezon. Au cours de cette manoeuvre, le régiment irlandais de Bulkeley parvint à s'emparer d'un drapeau du second bataillon des Gardes britanniques.
La bataille prit fin vers 14 heures ; une heure plus tard, les derniers éléments hollandais quittaient le champ de bataille. Les forces alliées se replièrent au cours de la nuit vers la place d'Ath.
Sur la base d'une étude détaillée des pertes, effectuée par l'historien belge Alain Tripnaux sur l'ensemble des archives européennes, le total des pertes des deux armées fut de quelque 15 000 tués et blessés, dont 2 300 tués français et 2 500 tués alliés.
Après la victoire de Fontenoy, les troupes du roi de France s'emparèrent aisément de la ville de Tournai et, en l'espace de deux années à peine, conquirent l'ensemble des Pays-Bas autrichiens.
Au terme de trois grandes batailles (Fontenoy, Rocourt et Lauffeld) et de 24 sièges de places dans les Pays-Bas (Pays-Bas autrichiens et Provinces-Unies), la paix fut signée le 18 octobre 1748, à Aix-la-Chapelle. Voulant traiter en roi et non en marchand, Louis XV rétrocéda toutefois toutes ses conquêtes autrichiennes sans la moindre contrepartie. À l'inverse de Frédéric II, leur allié, qui avait gardé la Silésie, les soldats français, tombés à Fontenoy, Rocourt ou Lauffeld, ne s'étaient finalement battus que « pour le roi de Prusse ».
« Voyez ce qu'il en coûte à un bon cœur de remporter des victoires. Le sang de nos ennemis est toujours le sang des hommes. La vraie gloire est de l'épargner. » - Louis XV à son fils, le dauphin Louis-Ferdinand.
« J'irai à Paris ou je mangerai mes bottes. » - Déclaration attribuée au jeune duc de Cumberland, fils du roi de Grande-Bretagne George II et chef de la coalition anglo-hollandaise.
Bataille de Fontenoy, Édouard Detaille
Depuis 1988, à l'instigation de M. Alain Tripnaux, historien belge, deux commémorations sont organisées en mai chaque année à la croix celtique de Fontenoy (hommage à la brigade irlandaise) et au monument français de Vezon (hommage aux victimes). Ces commémorations sont placées sous le signe du souvenir, du respect de la mémoire et de l'union entre les peuples.
En septembre 1750, la pyramide de Fontenoy (classée monument historique en 1840) a été érigée à Cysoing en commémoration du séjour de Louis XV à la veille de la première campagne de Flandre en mai 1744 ainsi qu'en souvenir de la bataille de Fontenoy qui eut lieu, un an plus tard, en mai 1745. Le monument fut inauguré le 24 mai 1751 en présence de Moreau de Séchelles, intendant de Flandre.
En 1902, une plaque de marbre commémorant le courage de la brigade irlandaise, don de M. Frank J. Sullivan, originaire de San Francisco, fut apposée sur le mur du cimetière de Fontenoy.
Le 25 août 1907, une croix celtique, offerte par une souscription de trois comités irlandais de Londres, Dublin et New York, fut inaugurée près de l'église de Fontenoy. Oeuvre de l'architecte irlandais, Anthony Scott, ce mémorial irlandais commémore le souvenir de la brigade irlandaise qui se distingua lors de la bataille de Fontenoy.
En 1967, une plaque, offerte par le 9e régiment de chasseurs parachutistes, héritier par tradition du régiment de Normandie-infanterie, fut placée sur le mur du cimetière de Fontenoy, commémorant le souvenir de son colonel, mort le 8 mai 1745 sous Tournai, et du régiment de Normandie qui s'illustra lors de la bataille.
En mai 1968, un monument commémoratif, fruit d'une souscription de l'armée française, fut inauguré à l'entrée du village de Vezon sur un terrain généreusement offert par la commune de Vezon. Ce mémorial arbore les légendaires paroles du roi Louis XV au terme de la bataille : « Le sang de nos ennemis est toujours le sang des hommes ; la vraie gloire, c'est de l'épargner. »
En septembre 2000, un arbre mémorial et une plaque commémorant le souvenir du 250e anniversaire de la mort du maréchal de Saxe (1696-1750) furent inaugurés au centre du village de Vezon, à la « fontaine du Plat d'Or » à Vezon.
En mai 2005, un mémorial britannique, offert par une souscription des régiments britanniques, héritiers par tradition des unités qui combattirent à la bataille de Fontenoy, fut inauguré à Vezon. Ce monument, constitué d'une plaque de marbre gris reprenant la liste de ces régiments britanniques, fut apposé sur un mur extérieur de l'église de Vezon.
En 2010, un mémorial-ossuaire, offert par la commune d'Antoing, en mémoire des soldats et officiers tués lors de la bataille de Fontenoy, a été érigé dans le cimetière de Fontenoy.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Salvador Domingo Felipe Jacinto Dalí i Domènech, 1er marquis de Púbol, connu sous le nom de Salvador Dalí, est un peintre, sculpteur et scénariste surréaliste espagnol, né le 11 mai 1904 ....
Anecdotes
* Il fut demandé à Dalí de réaliser une œuvre sur une vitrine d'un magasin new-yorkais afin de lancer une nouvelle marque de parfum appelée « Fracas ». Le jour du lancement, Dalí n'avait toujours pas réalisé l’œuvre demandée. À son arrivée, il lança un pavé dans la vitrine du magasin.
* Un jour, à Paris, alors qu’il habitait l’Hôtel Meurice, rue de Rivoli, il convoqua la presse. Dans sa suite se trouvaient préparés des sacs en papier contenant des peintures liquides. Dalí, solennellement, ouvrit la porte-fenêtre, s’avança sur le balcon et jeta les sacs de peinture sur les voitures en stationnement : la peinture « Explosion » venait de naître.
* En 1955, Dalí accepte de donner une conférence à la Sorbonne. Il crée l'événement en arrivant en Rolls-Royce jaune et noire, remplie de choux-fleurs qu'il distribue en guise d'autographes !
* Sur la fin de sa vie, il distribuait à ses visiteurs des feuilles blanches signées de son nom, en leur disant : « Tenez, faites donc du Dalí et enrichissez-vous ! »
* Dalí entretenait une véritable relation amicale avec le chanteur de hard rock Alice Cooper. Les deux artistes s'admiraient mutuellement, Cooper usant d'une toile de Dalí pour illustrer son album DaDa en 1983, après que ce dernier lui avait dédié dix ans plus tôt un hologramme intitulé Premier cylindre. Portrait du cerveau de Alice Cooper[35]
* En 1972, alors qu'Elvis Presley lui rend visite, Dalí est tellement fasciné par sa chemise « country » à motifs brodés et boutons de nacre que le chanteur la lui offre. Il la porte alors pour peindre « Dalí avec la chemise d'Elvis ». Le maître racontera au couple Lacroix : « Quand Elvis Presley est venu me rencontrer dans mon atelier il a tout de suite remarqué que j'étais fasciné par sa chemise country. Au moment de partir il m'a dit : « Vous aimez ma chemise ? » Oui. Beaucoup. Sans un mot il a défait les boutons et est reparti torse nu. Depuis je ne la quitte jamais pour peindre. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Salvador_Dal%C3%AD
Anecdotes
* Il fut demandé à Dalí de réaliser une œuvre sur une vitrine d'un magasin new-yorkais afin de lancer une nouvelle marque de parfum appelée « Fracas ». Le jour du lancement, Dalí n'avait toujours pas réalisé l’œuvre demandée. À son arrivée, il lança un pavé dans la vitrine du magasin.
* Un jour, à Paris, alors qu’il habitait l’Hôtel Meurice, rue de Rivoli, il convoqua la presse. Dans sa suite se trouvaient préparés des sacs en papier contenant des peintures liquides. Dalí, solennellement, ouvrit la porte-fenêtre, s’avança sur le balcon et jeta les sacs de peinture sur les voitures en stationnement : la peinture « Explosion » venait de naître.
* En 1955, Dalí accepte de donner une conférence à la Sorbonne. Il crée l'événement en arrivant en Rolls-Royce jaune et noire, remplie de choux-fleurs qu'il distribue en guise d'autographes !
* Sur la fin de sa vie, il distribuait à ses visiteurs des feuilles blanches signées de son nom, en leur disant : « Tenez, faites donc du Dalí et enrichissez-vous ! »
* Dalí entretenait une véritable relation amicale avec le chanteur de hard rock Alice Cooper. Les deux artistes s'admiraient mutuellement, Cooper usant d'une toile de Dalí pour illustrer son album DaDa en 1983, après que ce dernier lui avait dédié dix ans plus tôt un hologramme intitulé Premier cylindre. Portrait du cerveau de Alice Cooper[35]
* En 1972, alors qu'Elvis Presley lui rend visite, Dalí est tellement fasciné par sa chemise « country » à motifs brodés et boutons de nacre que le chanteur la lui offre. Il la porte alors pour peindre « Dalí avec la chemise d'Elvis ». Le maître racontera au couple Lacroix : « Quand Elvis Presley est venu me rencontrer dans mon atelier il a tout de suite remarqué que j'étais fasciné par sa chemise country. Au moment de partir il m'a dit : « Vous aimez ma chemise ? » Oui. Beaucoup. Sans un mot il a défait les boutons et est reparti torse nu. Depuis je ne la quitte jamais pour peindre. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Salvador_Dal%C3%AD
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1588
12 mai
Journée des Barricades
Au cours de la huitième guerre de Religion, la population parisienne prend parti pour la Ligue, à la tête de laquelle se trouve Henri de Guise. Celui-ci se rend à Paris, à l’appel du conseil des Seize et suscite la méfiance du roi Henri III. Se sentant menacé par une telle présence, il appelle une force de 4000 Suisses et de 2000 Français pour assurer la sécurité dans la capitale. Aussitôt, les ligueurs poussent les Parisiens à l’insurrection. La population utilise des chaînes, des barriques et des tonneaux pour bloquer les rues et empêcher les forces royales d’intervenir. Henri III n’a pas d’autre choix que de fuir Paris. Cette journée marque sa rupture définitive avec la Ligue et aboutira à son ralliement avec Henri de Navarre, futur Henri IV. Les deux hommes mettront le siège devant Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Soulèvement - Henri IV - Henri III - Histoire des Guerres de religion
1881
12 mai
La Tunisie sous protectorat français
Le gouvernement français et le bey (souverain) de Tunis signent un traité au palais de Kassar Saïd, près du Bardo, dans la banlieue de Tunis. La Tunisie, sous la tutelle franco-italo-britannique depuis la crise financière de 1867, reconnaît alors le protectorat français. Dès le mois d'avril, les troupes françaises avaient envahi le territoire, sous prétexte que des Kroumirs franchissaient la frontière algérienne. Face à l'invasion, le bey de Tunis, Sadok bey, a fini par céder. Par ce protectorat, la France espère protéger ses positions en Algérie.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Protectorat - Histoire de Tunis - Bey - Histoire de la Colonisation
1885
12 mai
Invention de la linotype
L'horloger américain d'origine allemande, Ottmar Mergenthaler, reçoit un brevet pour l'invention de la première composeuse mécanique, la linotype. Depuis l'invention de l'imprimerie par l'allemand Gutenberg (1440), les typographes doivent composer les textes entièrement à la main, caractère par caractère. La linotype permet au compositeur de frapper directement ses textes sur un clavier. Elle sera employée la première fois par Le New York Tribune en 1886. Ce système sera le plus utilisé pour la composition des journaux jusqu'au années 70.
Voir aussi : Imprimerie - Histoire de la Presse
1926
12 mai
Coup d'Etat militaire en Pologne
Le maréchal Jozef Pilsudski, 60 ans, renverse la démocratie, trop instable à son goût, et établit son pouvoir personnel. Le succès de son coup d'Etat s'explique notamment par sa popularité depuis sa victoire sur les bolcheviks en 1920. Il veut purifier la Pologne par une "dictature morale". Il gouvernera jusqu'à sa mort, 9 ans plus tard, le 12 mai 1935.
Voir aussi : Coup d'Etat - Histoire des Coups d'Etat
1930
12 mai
Première liaison postale transatlantique
L'aviateur français Jean Mermoz réussit la première traversée postale sans escale de l'Atlantique Sud entre Saint-Louis (Sénégal) et Natal (Brésil) à bord de l'hydravion "Le Comte de la Vaulx". Il parcourt en 21 heures les 3 200 kilomètres qui séparent les deux continents. Il permet ainsi l'ouverture de la liaison postale France-Amérique du Sud. Jean Mermoz disparaîtra en mer au large du Sénégal à bord de l'hydravion "La Croix du Sud" en 1936.
Voir aussi : Avion - Histoire de l'Aviation - Traversée - Histoire de l'Atlantique - Jean Mermoz - Histoire de l'Aéronautique
1949
12 mai
Le blocus de Berlin est levé
Après presque un an de blocus et de ravitaillement américain par voie aérienne, les soviétiques lèvent le blocus de Berlin ouest. Dans le monde occidental, la ville était devenue le symbole de la résistance à toute tentative de l’URSS de prendre le contrôle de nouveaux territoires en Europe. Les occidentaux prennent ainsi une revanche symbolique sur le coup de Prague, auquel ils n’avaient pu réagir que par de vaines protestations. Berlin restera pendant quarante ans un véritable symbole, notamment après la construction du mur en 1961. Par ailleurs, la fin de ce blocus permet la création de la RFA dix jours plus tard. L’URSS créera un an et demi plus tard la RDA.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de Berlin - Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Blocus - Histoire de la Guerre froide
1980
12 mai
Traversée à la nage Cuba-Floride
L'Australienne Susie Maroney, 22 ans, effectue la première traversée à la nage entre l'île de Cuba et le continent américain, soit une distance d'environ 200 kilomètres. Elle est arrivée à Key West (Floride) plus de 24 heures après avoir quitté La Havane (Cuba). Elle a nagé pendant une bonne partie du trajet à l'intérieur d'une cage, pour se protéger des requins qui abondent dans le Détroit de Floride.
Voir aussi : Traversée - Histoire de la Floride - Nage - Histoire de la Natation
1994
12 mai
Clint Eastwood président du festival de Cannes
Clint Eastwood préside le 47ème Festival de Cannes. Cette année là, lui et son jury récompenseront Pulp Fiction, réalisé par le bientôt culte Quentin Tarantino. Si cette Palme d'Or iconoclaste fera grincer quelques dents, la suite donnera raison à Clint Eastwood et aux autres membres du jury.
Voir aussi : Eastwood - Histoire du Cinéma
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml#
12 mai
Journée des Barricades
Au cours de la huitième guerre de Religion, la population parisienne prend parti pour la Ligue, à la tête de laquelle se trouve Henri de Guise. Celui-ci se rend à Paris, à l’appel du conseil des Seize et suscite la méfiance du roi Henri III. Se sentant menacé par une telle présence, il appelle une force de 4000 Suisses et de 2000 Français pour assurer la sécurité dans la capitale. Aussitôt, les ligueurs poussent les Parisiens à l’insurrection. La population utilise des chaînes, des barriques et des tonneaux pour bloquer les rues et empêcher les forces royales d’intervenir. Henri III n’a pas d’autre choix que de fuir Paris. Cette journée marque sa rupture définitive avec la Ligue et aboutira à son ralliement avec Henri de Navarre, futur Henri IV. Les deux hommes mettront le siège devant Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Soulèvement - Henri IV - Henri III - Histoire des Guerres de religion
1881
12 mai
La Tunisie sous protectorat français
Le gouvernement français et le bey (souverain) de Tunis signent un traité au palais de Kassar Saïd, près du Bardo, dans la banlieue de Tunis. La Tunisie, sous la tutelle franco-italo-britannique depuis la crise financière de 1867, reconnaît alors le protectorat français. Dès le mois d'avril, les troupes françaises avaient envahi le territoire, sous prétexte que des Kroumirs franchissaient la frontière algérienne. Face à l'invasion, le bey de Tunis, Sadok bey, a fini par céder. Par ce protectorat, la France espère protéger ses positions en Algérie.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Protectorat - Histoire de Tunis - Bey - Histoire de la Colonisation
1885
12 mai
Invention de la linotype
L'horloger américain d'origine allemande, Ottmar Mergenthaler, reçoit un brevet pour l'invention de la première composeuse mécanique, la linotype. Depuis l'invention de l'imprimerie par l'allemand Gutenberg (1440), les typographes doivent composer les textes entièrement à la main, caractère par caractère. La linotype permet au compositeur de frapper directement ses textes sur un clavier. Elle sera employée la première fois par Le New York Tribune en 1886. Ce système sera le plus utilisé pour la composition des journaux jusqu'au années 70.
Voir aussi : Imprimerie - Histoire de la Presse
1926
12 mai
Coup d'Etat militaire en Pologne
Le maréchal Jozef Pilsudski, 60 ans, renverse la démocratie, trop instable à son goût, et établit son pouvoir personnel. Le succès de son coup d'Etat s'explique notamment par sa popularité depuis sa victoire sur les bolcheviks en 1920. Il veut purifier la Pologne par une "dictature morale". Il gouvernera jusqu'à sa mort, 9 ans plus tard, le 12 mai 1935.
Voir aussi : Coup d'Etat - Histoire des Coups d'Etat
1930
12 mai
Première liaison postale transatlantique
L'aviateur français Jean Mermoz réussit la première traversée postale sans escale de l'Atlantique Sud entre Saint-Louis (Sénégal) et Natal (Brésil) à bord de l'hydravion "Le Comte de la Vaulx". Il parcourt en 21 heures les 3 200 kilomètres qui séparent les deux continents. Il permet ainsi l'ouverture de la liaison postale France-Amérique du Sud. Jean Mermoz disparaîtra en mer au large du Sénégal à bord de l'hydravion "La Croix du Sud" en 1936.
Voir aussi : Avion - Histoire de l'Aviation - Traversée - Histoire de l'Atlantique - Jean Mermoz - Histoire de l'Aéronautique
1949
12 mai
Le blocus de Berlin est levé
Après presque un an de blocus et de ravitaillement américain par voie aérienne, les soviétiques lèvent le blocus de Berlin ouest. Dans le monde occidental, la ville était devenue le symbole de la résistance à toute tentative de l’URSS de prendre le contrôle de nouveaux territoires en Europe. Les occidentaux prennent ainsi une revanche symbolique sur le coup de Prague, auquel ils n’avaient pu réagir que par de vaines protestations. Berlin restera pendant quarante ans un véritable symbole, notamment après la construction du mur en 1961. Par ailleurs, la fin de ce blocus permet la création de la RFA dix jours plus tard. L’URSS créera un an et demi plus tard la RDA.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de Berlin - Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Blocus - Histoire de la Guerre froide
1980
12 mai
Traversée à la nage Cuba-Floride
L'Australienne Susie Maroney, 22 ans, effectue la première traversée à la nage entre l'île de Cuba et le continent américain, soit une distance d'environ 200 kilomètres. Elle est arrivée à Key West (Floride) plus de 24 heures après avoir quitté La Havane (Cuba). Elle a nagé pendant une bonne partie du trajet à l'intérieur d'une cage, pour se protéger des requins qui abondent dans le Détroit de Floride.
Voir aussi : Traversée - Histoire de la Floride - Nage - Histoire de la Natation
1994
12 mai
Clint Eastwood président du festival de Cannes
Clint Eastwood préside le 47ème Festival de Cannes. Cette année là, lui et son jury récompenseront Pulp Fiction, réalisé par le bientôt culte Quentin Tarantino. Si cette Palme d'Or iconoclaste fera grincer quelques dents, la suite donnera raison à Clint Eastwood et aux autres membres du jury.
Voir aussi : Eastwood - Histoire du Cinéma
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml#
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine