EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

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saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1171 Message par saintluc »

La lutte de la nation tchétchène pour sa survie Le conflit entre la Russie et la Tchétchénie se prolonge depuis plusieurs siècles. Dans le Caucase, la résistance contre l’impérialisme russe s’est toujours concentrée sur les territoires de la Tchétchénie et du Dagestan. Au XIXème siècle, Shamil avait proclamé la Guerre Sainte et combattu l’armée russe pendant un quart de siècle. Pour en finir, le Tsar Nicolas 1er avait envisagé de déporter toute la population rebelle du Caucase pour obtenir une paix définitive. Il ne put le faire, faute de moyens appropriés.
La République du Nord-Caucase, qui incluait la Tchétchénie, se déclara indépendante en Mai 1918, après la révolution bolchévique. Elle dut soutenir une guerre sur deux fronts. D’abord contre les troupes tsaristes de Denikine, puis contre l’Armée Rouge.
L’insurrection du Caucase ne s’apaisa qu’à la fin de 1921.
La paix fut rétablie par un homme du Caucase, un Géorgien : Staline. Celui-ci était le Commissaire du peuple aux nationalités, et président du Congrès des Peuples du Caucase. La République Soviétique du Caucase, intégrée dans la République Fédérale Socialiste Soviétique de Russie, fut créée. Ainsi, Staline le Géorgien pouvait lorgner sur le Kremlin, tout en se ménageant une zone de repli au cas où ses ambitions russes seraient déçues.
La victoire de Staline ne fut pas celle du Caucase. La paix fut réduite à néant par les vagues de répressions décidées par le gouvernement de Moscou : d’abord contre les paysans aisés, les koulaks ; puis contre les mollahs musulmans, les « bandits » ; puis contre les « nationalistes bourgeois ».
Les mollahs musulmans, qui au départ avaient pris la tête de la résistance, furent peu à peu remplacés par des jeunes gens instruits, formés dans les écoles soviétiques. Parmi ceux-ci, Hassan Israilov et Mairbek Sheripov.
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Hassan Israilov est né en 1910 dans le village de Nashkhoi. Membre des Jeunesses Communistes, il s’inscrit au Parti en 1929, à la fin de ses études secondaires. Mais il ne se passionne pas pour la politique ; il préfère s’occuper de poésie, de littérature et d’histoire. Toutefois, il se permet dans ses écrits de dénoncer la corruption de deux leaders soviétiques de Tchétchénie, Slavin et Ushaev. En 1931, Israilov est condamné à 10 ans de prison pour calomnies contre-révolutionnaires. Il est libéré 3 ans plus tard, lorsque les malversations de ses deux cibles furent condamnées par Moscou. Israilov est alors réintégré dans le Parti Communiste.
Il part à Moscou étudier à l’Université Communiste des Travailleurs de l’Est, et s’intéresse de plus en plus à la politique.
En 1938, il remet ça. Il demande la démission d’Egorov, premier secrétaire du Parti dans la région, et de Raev, Commissaire du peuple aux affaires intérieures. Il est une nouvelle fois arrêté… et il s’en sort une nouvelle fois, quand Egorov et Raev sont à leur tour arrêtés et accusés d’être des « ennemis du peuple ».
Cette fois, il ne réintègre pas le Parti Communiste. Il rentre en Tchétchénie, prend le maquis, et déclare la guerre à « l’impérialisme rouge ». En février 1940 (nous sommes en période de pacte germano-soviétique), les troupes d’Israilov contrôlent les zones de Galanchozh, Sayasan, Chaberlo, et une partie de la région de Shato. Un « Gouvernement provisoire populaire et révolutionnaire de Tchétchénie-Ingouchie » est proclamé, et Israilov en est le chef.
En juin 1941, c’est la rupture du pacte germano-soviétique et Hitler déclenche contre l’URSS l’opération Barberousse. En février 1942, les troupes allemandes sont à moins de 500 kilomètres de Grozny, la capitale de la Tchétchénie. L’avocat Mairbek Sheripov lance à son tour une insurrection, prend la ville de Shato et rejoint Israilov.
Les insurgés Tchétchènes sont bien conscients des méthodes brutales utilisées par Rosenberg et Himmler dans l’Ukraine « libérée ». En Juin 1942, ils lancent un « Appel au peuple tchétchène-ingouche », pour demander « d’accueillir les Allemands de façon hospitalière si ceux-ci reconnaissent l’indépendance de la république tchétchène ».
Les Allemands n’arriveront jamais en Tchétchénie, mais le gouvernement soviétique de Staline prend conscience du danger. Les villes et villages tchétchènes sont bombardés massivement par les avions de l’Armée Rouge au point que, dans certains d’entre eux, plus de la moitié de la population périra. Israilov mourra dans ses montagnes, lors d’un affrontement avec les troupes soviétiques.
En Février 1944, Staline renouvelle l’ordre de déportation massive des Tchétchènes donné par le tsar Nicolas 1er . Le crime imputé au peuple tchétchène en tant que tel (et non à des individus) est celui de « collaboration » et de « trahison collective ». Près de la moitié de la population, 425 000 personnes sur un total de 1 million, sera déportée en Sibérie et en Asie centrale. On ne sait pas combien d’entre eux mourront au cours de cette opération de génocide. Après la mort de Staline, les exilés survivants pourront revenir dans leur pays, et la République Autonome de Tchétchénie-Ingouchie sera restaurée en 1957.
C’est de cette époque que date la diaspora tchétchène, présente dans la plupart des villes de l’ex-Union Soviétique, et unie dans la haine de l’ennemi russe. C’est parmi les enfants des déportés, revenus dans un pays où ils ne sont pas toujours nés, que se sont recrutés les plus farouches partisans de l’indépendance Tchétchène des années 90 et 2000, et en particulier le premier président de la République tchétchène, Djhokhar Doudaïev.

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En 1990, les autorités russes ne portèrent aucune attention à l’émergence, dans le Caucase, du Congrès National du Peuple Tchétchène. Celui-ci, mené par un ancien général de l’Armée Rouge, Djokhar Doudaïev, est pourtant extraordinairement actif. Doudaïev profite des désordres liés aux luttes de pouvoir entre Gorbatchev, qui contrôle l’appareil soviétique et parlementaire, et Eltsine, qui contrôle l’exécutif de la République de Russie.
Doudaïev organise une « Garde Nationale », et se prépare à prendre le pouvoir. Il profite du coup d’Etat manqué à Moscou en Août 1991 pour attaquer le Parlement régional, et prendre le contrôle d’immeubles administratifs à Grozny. Les élections qui suivent portent le Congrès National et Doudaïev au pouvoir. Le 4 novembre 1991, Doudaïev proclame l’indépendance de la Tchétchénie.
Eltsine prend alors conscience du danger, mais il est trop tard. Le séparatisme a été légitimé par les urnes, même si les conditions de l’élection n’étaient pas toujours très régulières. En novembre 1991, Eltsine proclame l’état d’urgence en Tchétchénie, et place la République sous les ordres de Akhmet Arsanov. Le résultat est immédiat : c’est une explosion de sentiments anti-russes, et Doudaïev devient extrêmement populaire. Eltsine est obligé de faire marche arrière et d’annuler le décret d’état d’urgence.
Entre la fin 1991 et la fin 1994, la République Tchétchène tente de se consolider, alors que les Russes attendent la fin de la fièvre révolutionnaire. Ils cherchent à discréditer Doudaïev par tous les moyens, et préparent le retour de la Tchétchénie dans le giron de la République de Russie.
Les Russes aident l’opposition anti-Doudaïev à se structurer et, en été 1994, un début de guerre civile semble leur donner le signal d’intervention. Le 26 novembre 1994, l’armée russe lance une attaque de tanks sur Grozny ; c’est un fiasco complet, mais la mise au pas de la Tchétchénie est devenue un enjeu, à la fois pour l’approvisionnement pétrolier et la ré-élection de Boris Eltsine au Kremlin. Ce dernier espère une victoire rapide et totale.
En décembre 1994, les Russes lancent une attaque massive. Le palais présidentiel de Grozny est pris le 19 janvier 1995.
Le 21 avril 1996, Doudaïev meurt dans un attentat. En août, les Tchétchènes reprennent Grozny. Au cours de la même année, le général russe Lebed tente une solution négociée, qui renvoie la fixation du statut définitif de la Tchétchénie au 31 décembre 2001.
Entre 1996 et 1999, le terrorisme tchétchène, mené par Bassaïev et Khattab, remplace l’action militaire, et s’étend à Moscou ainsi qu’aux territoires proches du Dagestan.
En Août 1999, Vladimir Poutine, désigné Premier Ministre de la République de Russie par Boris Eltsine (et depuis devenu Président), déclenche une guerre totale contre les rebelles tchétchènes.
Source: contreculture.org
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1525
24 février
François Ier est fait prisonnier à Pavie
Alors que les canons français de Genouillac mettent à mal les ennemis espagnols à Pavie, le roi, dans la précipitation et l’impatience de vaincre, se lance au galop à l’assaut des rangs adverses. De peur de blesser le roi, les tirs de l’artillerie française cessent aussitôt. Les Espagnols en profitent pour agir et encercler le monarque. L'armée de François Ier est complètement massacrée, pendant que le roi est fait prisonnier avec plusieurs de ses généraux. François Ier sera enfermé à la chartreuse de Pavie puis transféré en Espagne où il deviendra l'otage de Charles Quint. Grâce à la signature du traité de Madrid, le 14 janvier 1526, il sera libéré en échange de la Bourgogne et après avoir renoncé à l’Italie.
Voir aussi : Bataille - François Ier - Histoire des Valois



1607
24 février
Monteverdi présente l'Orfeo
C’est à l’occasion d’une commande pour le carnaval annuel de Mantoue que Monteverdi compose "Orfeo" et, à défaut de faire naître l’opéra, le rend populaire. La beauté du texte d’Alessandro Striggio et la richesse musicale de l’œuvre contribuent tant au succès d'Orpheo qu’au succès de l’opéra en général. Le public et les auteurs s’intéressent désormais à cette forme caractéristique du Baroque et qui, par ces enjeux, prolonge le projet de la Renaissance : fait renaître la beauté des représentations grecques.
Voir aussi : Compositeur - Dossier histoire de la musique baroque - Histoire de la Camerata - Histoire de l'Opéra



1848
24 février
Naissance de la IIème République
Au terme de trois journées insurrectionnelles (22, 23 et 24 février), le roi Louis-Philippe abdique en faveur de son petit-fils, le Comte de Paris, et s'enfuit en Angleterre. La chambre des députés rejette le nouveau souverain et constitue un gouvernement provisoire formé par Lamartine, Dupont de l'Eure, Arago, Ledru-Rollin, Garnier-Pagès, Crémieux et Marie. La première mesure prise par le gouvernement provisoire est de proclamer la République. La France va vivre plusieurs semaines dans une douce euphorie communément appelée « l‘Illusion Lyrique ». Mais la IIème République connaîtra rapidement son lot de troubles et s'achèvera dès décembre 1851 avec le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte puis la restauration de l’Empire un an plus tard.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la révolution de février 1848 - Arago - Printemps des Peuples - Lamartine - Histoire de la Deuxième République



1920
24 février
Hitler présente la doctrine nazie
Au cours d'une réunion publique organisée à la Hofbräuhaus de Munich, Adolf Hitler présente pour la première fois l'idéologie nazie devant une assistance de 2 000 personnes. Il propose, grâce à la création d'un parti nazi, de créer un "État raciste national-socialiste". Hitler publiera son livre-programme "Mein Kampf" (Mon combat), cinq ans plus tard, en 1925.
Voir aussi : Hitler - Nazi - Histoire des Partis



1950
24 février
Premier direct télévisé en France
La pièce de Marivaux "Le Jeu de l'amour et du hasard" est retransmise en direct sur l'unique chaîne de télévision, depuis la Comédie-Française. La réalisation est assurée par Claude Barma.
Voir aussi : Télévision - Histoire de la Télévision



1956
24 février
Khrouchtchev dénonce les crimes staliniens
Lors du XXème Congrès du Parti communiste d'URSS, le Premier secrétaire Nikita Khrouchtchev brosse un bilan désastreux des années Staline (1941-1953). Pendant sept heures, il lira un rapport édifiant sur les "purges staliniennes" et remettra en cause les qualités militaires du "petit père des peuples". Ces accusations provoqueront la scission du PC d'URSS avec le PC chinois de Mao Tsé-toung qui défendra la mémoire de Staline.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Staline - Dossier histoire de l' insurrection de Budapest - Khrouchtchev - Histoire des Partis



1962
24 février
Ferrari présente la légendaire 250 GTO
Le "Commandatore" présente son dernier bijou de performance et d'astuce à la presse : la 250 GTO. Trésor de ruse, ce modèle de « Grand Tourisme Homologué » (GTO) est présenté comme une évolution d’une voiture de série, la 250 GT pour répondre au règlement de la compétition. Mais elle en fait une véritable bête de course de 300 ch profondément différente de la 250 GT et qui établira un règne sans partage chez les GT pendant trois ans. Sa faible diffusion, sa ligne très réussie qui marque la fin d’une époque où les moteurs étaient placés devant même sur les GT, et son palmarès font d’elle un véritable objet de fétichisme coûteux pour les collectionneurs.
Voir aussi : Ferrari - Enzo Ferrari - Histoire de l'Automobile



1982
24 février
Naissance du premier bébé éprouvette français
Amandine, le premier enfant français né par fécondation in vitro, voit je jour grâce à l'équipe du Professeur René Frydman de l'hôpital Antoine Béclère de Clamart. Le 25 juillet 1978, l'Angleterre avait applaudi la naissance du premier bébé éprouvette du monde, Louise Brown.
Voir aussi : Embryon - Histoire de la Médecine



1983
24 février
Sortie de la Peugeot 205
Alors que sa gamme apparaît vieillissante et quelque peu austère, Peugeot mise sur la jeunesse et un design moins angulaire en lançant la 205. La remplaçante de la 104 s’avère en effet bien moins triste et conventionnelle et les clients approuveront. Le modèle sera un véritable succès et ne subira que des évolutions esthétiques mineures jusqu’à 1998, année de sa mise au placard. Sa longue carrière fut marquée par les exploits sportifs de la GTI tant en Rallye qu’en rallye Raid et par le succès de l’économique « Junior ».
Voir aussi : Histoire de Peugeot - Rallye - 205 - Histoire de l'Automobile



2007
24 février
L’Italie dans la cours des grands
La Squadra Azzura offre une démonstration de sa maturité au détriment des Ecossais en signant une victoire retentissante à Murrayfield lors du Tournoi des Six Nations. Le quinze du chardon se laisse surprendre par une équipe encore jugée inférieure et vit une entame de match cauchemardesque. Les Italiens marquent un essai dans les premières secondes du match, avant de doubler la mise à la cinquième minute puis de la tripler deux minutes plus tard. Les Ecossais, surpris et littéralement assommés, sont menés 21-0 sur leur propre terrain après sept minutes de jeux. S’ils parviennent à se ressaisir, ils se heurtent à une défense très bien organisée qui avait déjà donné du fil à retordre à l’Angleterre. Au terme des 80 minutes de match, ils doivent s’incliner 37 à 17. Battant également le Pays de Galle, l’équipe de Pierre Berbizier termine quatrième du tournoi et montre, à quelques mois de la coupe du monde, que les « grands » doivent désormais compter avec elle.
Voir aussi : Victoire - Ecosse - Histoire du Tournoi des Six Nations - Histoire du Rugby


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#1173 Message par saintluc »

1795
25 février
Naissance des premières écoles centrales
Sur une proposition du député Joseph Lakanal, la Convention vote un décret instaurant la création d'écoles centrales. Dans ces nouveaux établissements, l'accent est mis sur l'enseignement scientifique plutôt que sur la tradition classique dominée par le latin. En octobre 1795, la Convention décidera d'établir une école centrale par département. Organisées par classes de niveaux, les écoles centrales constituent les ancêtres des lycées.
Voir aussi : Création - Dossier histoire de l' enseignement - Histoire de la Convention - Histoire des Ecoles centrales - Histoire des Institutions



1830
25 février
Début de la bataille d'Hernani
A 27 ans, Victor Hugo présente pour la première fois sa nouvelle pièce, "Hernani", à la Comédie-Française. Les partisans du classicisme s'offusquent en constatant que la règle des trois unités (de temps, de lieu et d'action) n'est pas respectée. L'affrontement entre les romantiques, les "Jeune-France", et les classiques, les "perruques", est violent. Ils livreront la même bataille à chaque représentation d"Hernani". Hugo devient le chef de file de l'école romantique.
Voir aussi : Victor Hugo - Histoire de la Comédie Française - Histoire du Théâtre



1856
25 février
Guerre de Crimée : l'épilogue
Le Congrès Paris, qui rassemble les principaux belligérants de la guerre de Crimée (1854-1855), s'ouvre. Il va consacrer la défaite de la Russie face à la coalition franco-britannique et turque. Le 30 mars, la France, l'Angleterre et la Russie signent le traité qui consacrera l'indépendance de l'Empire ottoman. La Russie renonce à ses prétentions sur la Moldavie et la Bessarabie, elle accepte la neutralisation de la Mer Noire et accorde la libre circulation des navires sur le Danube.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de crimée - Histoire de la Bessarabie - Histoire de la Moldavie - Histoire des Guerres



1916
25 février
Pétain prend la direction des opérations à Verdun
Le général Pétain est nommé à la tête des opérations à Verdun et s’apprête à mettre en place la stratégie qui fera sa réputation. Optant pour la mise en place d’une « voie sacrée » qui relie le front à Bar-le-Duc, il aide par là l’armée à maintenir ses positions et à repousser l’ennemi. Il sera aussi l’auteur du « tourniquet » qui consiste en un roulement des troupes présentes sur le front, ce qui permet de ménager les soldats.
Voir aussi : Pétain - Bataille de Verdun - Histoire de Verdun - Histoire de la Première Guerre mondiale



1922
25 février
Exécution de Landru
Condamné à mort le 1er décembre 1921, Henri Landru est guillotiné à la prison Saint-Pierre de Versailles à 6h05. Il est reconnu coupable d'avoir spolié et assassiné huit femmes veuves ou délaissées et d'avoir fait disparaître leurs cadavres. Landru, surnommé "le Barbe-Bleue de Gambais", avait pour habitude de rencontrer ses victimes par petites annonces. Il utilise de nombreux faux noms dont le plus célèbre restera Monsieur Tartempion. En 1947, Charlie Chaplin adaptera la vie d'Henri Landru au cinéma dans "Monsieur Verdoux".
Voir aussi : Exécution - Landru - Histoire des Faits divers



1948
25 février
Nice, ville du Jazz
Le premier festival international de Jazz s’ouvre à Nice. Première en Europe, et même dans le monde, des jazzmen de différents pays se produisent dans l’Opéra et le casino municipal. La grande vedette est alors Louis Armstrong, en passe de devenir un véritable ambassadeur du Jazz. Il passera en effet une partie de sa carrière à se produire aux quatre coins du monde.
Voir aussi : Festival - Louis Armstrong - Histoire de Nice - Histoire du Jazz



1948
25 février
Prise de pouvoir communiste à Prague
Après deux semaines de pression soviétique, les communistes tchèques opèrent "le coup de Prague". Cumulant une vague de démissions communistes et le lancement de mouvements de rue et de grèves, les communistes menés par Klement Gottwald parviennent à prendre le contrôle du pays. Le président Edouard Benes, affaibli et isolé, se retire et démissionne, laissant s’installer une démocratie populaire pour éviter la guerre civile. C’est ainsi qu'au cœur de la Guerre froide, le cas particulier de la Tchécoslovaquie prend fin. Pays à tradition démocratique, il semblait en effet à la croisée des modèles libéraux et communistes, tant sur le plan politique que géographique : le gouvernement proposait une coalition démocratique faite de communistes et de socialistes-nationaux dans un pays à la frontière du rideau de fer. Après le coup de Prague, la Tchécoslovaquie passe définitivement à l’Est de ce dernier.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Histoire du Communisme - Histoire du Coup de Prague - Histoire de la Guerre froide



1952
25 février
Norvège maîtresse chez elle
La Norvège fête la clôture des Jeux Olympique d’Oslo et sa nette domination sur ses terres. Elle termine en affichant un total de 16 médailles dont 7 d’or contre 11 dont 4 d’or pour les seconds, à savoir les Etats-Unis. Le héros de ces jeux est l’enfant du pays Hjalmar Andersen qui remporte 3 médailles en patinage de vitesse.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire d'Oslo - Histoire des Jeux Olympiques



1964
25 février
Cassius Clay champion du monde
A 22 ans, le boxeur américain Cassius Clay bat le tenant du titre mondial des lourds Sonny Liston, au septième round, par KO. La rencontre se déroule à Miami Beach devant 8 300 spectateurs. Cassius Clay décroche son premier titre de champion du monde. Il savoure sa victoire au cours d'une soirée privée avec son ami Malcolm X, leader des "Black Muslims". Deux jours plus tard, il rejoint le mouvement de ce dernier et prend le nom musulman de Muhammed Ali.
Voir aussi : Champion du monde - Cassius Clay - Mohamed Ali - Histoire de la Boxe



1988
25 février
Première médaille d'or olympique pour "La Bomba"
Le skieur italien Alberto Tomba remporte le slalom géant aux JO de Calgary. Quelques jours plus tard il réalisera le doublé en s’emparant de l’or dans le slalom. Médaillé d’or et d’argent à Albertville puis d’argent à Lillehammer, « La Bomba » deviendra le premier skieur alpin à totaliser cinq médailles olympiques.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Alberto Tomba - Histoire du Ski


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1174 Message par saintluc »

La guerre de Crimée (1853-1856) est une guerre entre l'Empire russe et une coalition comprenant l’Empire ottoman, le Royaume-Uni, le Second Empire français et le royaume de Sardaigne.
La presqu'île de Crimée est située au sud du territoire ukrainien. Elle se trouve dans la mer Noire et est reliée au territoire par l’isthme de Perekop. La Crimée constitue aujourd'hui une république autonome de l'Ukraine et sa capitale est Simferopol. À l'époque de la guerre de Crimée, elle se trouvait dans la province de Nouvelle Russie.

La Crimée est occupée par plusieurs peuples, dont les Huns, les Coumans, les Tatars, les Génois et finalement conquise par les Ottomans sur ces derniers en 1475. En 1774, Catherine II de Russie oblige l'Empire ottoman à reconnaître l’indépendance de la presqu’île. Neuf ans plus tard, elle annexe le territoire qu’elle a rendu indépendant. Elle y implante des colons russes et ukrainiens à côté des Tatars, qui formaient la majorité de la population.

Sébastopol, importante base navale sur la mer Noire, devient le principal centre de peuplement russe dans la région. Au milieu du XIXe siècle, la circulation des marchandises se fait essentiellement par mer, car le réseau routier est très mauvais et se révélera un des graves handicaps des armées russes pendant les opérations militaires.

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L'expansionnisme russe se manifeste d'abord avec Pierre le Grand. Dans la même logique, le tsar Nicolas Ier, qui règne depuis 1825, souhaite s’installer à Constantinople pour accéder aux détroits du Bosphore et des Dardanelles. De plus, et c'est évidemment important pour légitimer ses visées, il entend protéger les communautés chrétiennes orthodoxes de l'Empire ottoman et occupe la Moldavie et la Valachie.

En février 1854, la France et la Grande-Bretagne demandent à la Russie de quitter ces deux principautés.

Le 27 mars 1854, sans réponse de la Russie, les nations française et britannique lui déclarent la guerre. Loin du prétexte religieux, la véritable raison du conflit est d'empêcher la Russie de profiter de la faiblesse de l'Empire ottoman pour s'assurer le contrôle des détroits du Bosphore et des Dardanelles et de contrôler ainsi le commerce maritime entre les mers Noire et Méditerranée.

Les événements qui affectent l’empire ottoman sont à l’origine du premier conflit qui aboutit à la guerre de Crimée. Le problème se trouve posé depuis le début du siècle par la décadence de la puissance ottomane et par l’opposition radicale du Royaume-Uni et de la Russie quant à l’avenir des territoires qui la composent. Afin de légitimer cet expansionnisme de la Russie, et se déclarant protecteur des Slaves orthodoxes, le tsar Nicolas Ier souhaite établir sa domination sur la plus grande partie de la péninsule balkanique et s’assurer le contrôle des détroits afin d’obtenir ce débouché sur la Méditerranée. Or cette ambition expansionniste se heurte aux intérêts de la Grande-Bretagne, qui entend maintenir le contrôle de la route des Indes par le Proche-Orient, et pour ce faire préserver l’intégrité de l’Empire ottoman. En 1853, tirant argument de la préférence donnée par le sultan aux moines « latins » protégés par la France, sur les moines « grecs » soutenus par l’Empire des tsars, le gouvernement de Saint-Pétersbourg adresse à l'empire ottoman un ultimatum lui demandant d’accepter le protectorat russe. Le sultan Abdülmecit Ier ayant refusé de se plier au diktat de Nicolas Ier, celui-ci donne l’ordre à ses troupes, le 4 octobre 1853, d’envahir les provinces roumaines de l’Empire.

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Les événements qui affectent l’empire ottoman sont à l’origine du premier conflit qui aboutit à la guerre de Crimée. Le problème se trouve posé depuis le début du siècle par la décadence de la puissance ottomane et par l’opposition radicale du Royaume-Uni et de la Russie quant à l’avenir des territoires qui la composent. Afin de légitimer cet expansionnisme de la Russie, et se déclarant protecteur des Slaves orthodoxes, le tsar Nicolas Ier souhaite établir sa domination sur la plus grande partie de la péninsule balkanique et s’assurer le contrôle des détroits afin d’obtenir ce débouché sur la Méditerranée. Or cette ambition expansionniste se heurte aux intérêts de la Grande-Bretagne, qui entend maintenir le contrôle de la route des Indes par le Proche-Orient, et pour ce faire préserver l’intégrité de l’Empire ottoman. En 1853, tirant argument de la préférence donnée par le sultan aux moines « latins » protégés par la France, sur les moines « grecs » soutenus par l’Empire des tsars, le gouvernement de Saint-Pétersbourg adresse à l'empire ottoman un ultimatum lui demandant d’accepter le protectorat russe. Le sultan Abdülmecit Ier ayant refusé de se plier au diktat de Nicolas Ier, celui-ci donne l’ordre à ses troupes, le 4 octobre 1853, d’envahir les provinces roumaines de l’Empire.

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La prise de la tour Malakoff par Horace Vernet. Un officier anglais y salue le drapeau français


Voir la suite ici: http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Crim%C3%A9e
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1790
26 février
Création de 83 départements français
L'Assemblée Constituante vote un décret récapitulant les noms et les limites des départements. Il est décidé que la France sera divisée en 83 départements et que le chef-lieu de chacun d'entre eux se situera en leur milieu afin qu'il soit accessible à tous les habitants.
Voir aussi : Création - Départements - Histoire de la Révolution



1806
26 février
Construction de l'Arc de Triomphe
L'architecte français Jean-François Chalgrin amorce les travaux de l'arc de triomphe de l'Etoile commandé par Napoléon Ier en honneur de la Grande Armée. S'inspirant de modèles antiques, l'arc de triomphe parisien surprend par sa taille monumentale : 50 mètres de hauteur et 45 mètres de large. Les travaux seront interrompus à la chute de l'Empire et reprendront en 1825. En 1836, l'arc de triomphe sera définitivement achevé et inauguré par Louis-Philippe.
Voir aussi : Histoire de Paris - Napoléon - Histoire de la Grande armée - Histoire de l'Arc de Triomphe - Histoire de l'Architecture



1877
26 février
Parution de "L'Assommoir"
Avec le septième volume de la série des "Rougon-Macquart", Emile Zola connaît enfin le succès. La bouleversante histoire du couple Coupeau-Gervaise Macquart victime de l'alambic du Père Colombe choque par son réalisme. Premier roman de Zola à dépeindre le milieu ouvrier parisien "L'Assommoir" est, selon son auteur, "un roman sur le peuple qui hait l'odeur du peuple".
Voir aussi : Histoire de Paris - Zola - Histoire des Romans



1885
26 février
L'Europe se partage le continent africain
Convoquée le 15 novembre 1884 à l'instigation du chancelier de Prusse Otto Von Bismarck, la conférence de Berlin s'achève. Les 14 pays européens présents et les Etats-Unis mettent un terme aux conflits coloniaux qui enveniment le continent africain en se le partageant. Le roi des Belges, Léopold II, obtient le Congo à titre personnel. La Grande-Bretagne renonce à ses prétentions sur ce territoire et assoit son hégémonie sur un axe allant du Cap jusqu'au Caire. La France se voit attribuer toutes les terres au sud du Sahara et l'Allemagne, l'Afrique de l'Ouest. La conférence de Berlin décide aussi de la libre circulation des navires marchands sur les fleuves Congo et Niger.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Colonie - Bismarck - Partage - Histoire de la Colonisation



1896
26 février
Becquerel découvre la radioactivité naturelle
Alors qu’il étudie les rayons X et la fluorescence des sels d’uranium, Henri Becquerel s’apprête à faire une découverte aussi fortuite que fondamentale pour la physique contemporaine. Ne pouvant réaliser les expériences qu’il avait prévues, il stocke ses sels d’uranium à proximité de ses plaques photo. Or, quatre jours plus tard, quand il développera ces dernières, il découvrira des empreintes générées dans le lieu clos où elles étaient rangées. La lumière du soleil n’ayant pu intervenir dans cette réaction, il en déduit que ce rayonnement provient de l’uranium. Le 2 mars, il publie ses résultats, la radioactivité naturelle est découverte.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Découverte - Rayons X - Histoire de la Physique



1917
26 février
Le premier enregistrement de Jazz
Le jazz naît officiellement grâce à l’enregistrement de « Livery Stable Blues » par « The Original Dixieland Jazz Band ». En fait, ce groupe de musiciens blancs enregistre à Chicago une musique née dans la société noire de la Nouvelle-Orléans à l’aube du vingtième siècle. Les premiers enregistrements de musiciens noirs apparaîtront en 1922. Souffrant à sa naissance d’une image négative à cause de ses origines, le jazz trouvera ses lettres de noblesses et influencera tous les genres musicaux occidentaux du vingtième siècle.
Voir aussi : Naissance - Histoire de Chicago - Histoire de la Nouvelle-Orléans - Histoire du Jazz



1935
26 février
Démonstration du radar
Le physicien écossais Robert Watson fait la démonstration de son invention, le Radio Detection And Ranging, à Daventry. En utilisant un émetteur de radio britannique, il réussit à dépister un bombardier de la Royal Air Force. Le nouveau procédé, appelé Radar, sera utilisé en 1939 sur les côtes de l'Angleterre pour prévenir l'invasion allemande.
Voir aussi : Histoire de l'Armement



1936
26 février
Lancement de la Coccinelle
Adolf Hitler inaugure l'usine qui va fabriquer la Volkswagen (la voiture du peuple) à Fallersleben, en Basse-Saxe. La voiture imaginée par le constructeur Ferdinand Porsche est prévue en trois versions : limousine, décapotable et cabriolet. La "Volkswagen" sera commercialisée à partir de 1938 et connaîtra un succès fulgurant.
Voir aussi : Histoire de la Coccinelle - Porsche - Histoire de Volkswagen - Histoire de l'Automobile



1986
26 février
Première sélection nationale de JPP
Alors qu'il joue depuis peu au FC Bruges, l'attaquant français Jean-Pierre Papin est sélectionné pour la première fois en équipe de France pour un match amical contre l'Irlande du Nord. Jusqu'en 1995, il participera 54 fois à la formation nationale et sera élu ballon d'or en 1991. Jean-Pierre Papin mettra fin à sa carrière en 1998.
Voir aussi : Equipe de France - Papin - Histoire du Football



1991
26 février
Koweït-City libérée
Au troisième jour de l'offensive alliée, les soldats irakiens se replient en hâte du Koweït en laissant derrière eux armes et véhicules blindés. A 9h30, le président irakien Saddam Hussein annonce publiquement sur Radio-Bagdad que ses troupes ont commencé à se retirer de l'émirat occupé. Dans l'après-midi la capitale koweïtienne est libérée. La population en liesse accueille les soldats américains. Pour l'armée irakienne, c'est la débâcle. Les forces coalisées bombardent massivement le convoi irakien sur la route de Bassorah faisant des centaines de victimes et près de 4 000 otages. Le 28, le président américain George Bush ordonnera le cessez-le-feu.
Voir aussi : Saddam Hussein - Libération - Histoire de la Guerre du Golfe



http://www.linternaute.com/histoire/ann ... ndex.shtml
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1176 Message par saintluc »

La guerre du Golfe de 1990-1991 dite aussi deuxième guerre du Golfe ou guerre du Koweït, est un conflit qui opposa l'Irak de Saddam Hussein à une coalition de 34 États, soutenue par l'Organisation des Nations unies entre 1990 et 1991. La victoire prévisible de la coalition entraîna la libération du Koweït dont l'invasion en 1990 par l'armée irakienne avait provoqué le déclenchement du conflit. Cette guerre se place dans une série de conflits ayant touché la région du Golfe persique à partir des années 1980 : la « première guerre du Golfe » désigne généralement la guerre Iran-Irak de 1980-1988 et la « troisième guerre » référant à la guerre d'Irak menée à partir de 2003 par les États-Unis, le Royaume Uni et d'autres pays coalisés en réponse aux attentats du 11 septembre 2001.

Lors de la guerre du Golfe de 1990-1991, la coalition internationale utilisa sa suprématie aérienne pour détruire le complexe militaro-industriel de l'Irak. Ensuite une attaque terrestre limitée lancée à partir de l'Arabie saoudite pulvérisa les forces armées irakiennes ; les pertes, très réduites par rapport aux prévisions de la coalition, furent dues pour un quart au feu ami.
Image
L’Irak, très affaibli par la guerre Iran-Irak, a d'énormes dettes par rapport à certains de ses voisins arabes, notamment quinze milliards de dollars au Koweït, pays avec lequel l’Irak entretient de mauvaises relations depuis sa création en 1961 car il lui bouche la plus grande partie du golfe Persique qui permettrait à l'Irak d'écouler son pétrole. De plus, comme l'Irak le reprocha souvent à l'OPEP avant l'invasion, la production élevée de pétrole koweïtien avait pour effet la baisse du prix du pétrole, ce qui n'arrangeait absolument pas l'Irak. Saddam Hussein accusait également le Koweït de ne pas respecter ses quotas, contribuant ainsi à faire chuter le prix du pétrole, et de pomper dans un champ situé à cheval sur la frontière Irak-Koweït.

Une première tentative du général Kassem juste après la pleine indépendance déclarée le 19 juin 1961 échoua grâce à un positionnement rapide de forces britanniques dissuadant celui-ci. Depuis le pays est devenu une puissance économique grâce à son pétrole. Saddam Hussein, dont le pays a une dette extérieure colossale, trouve dans le Koweit une source de profit possible, et un moyen de reconquérir de l'influence.

Le 25 juillet 1990, Saddam Hussein rencontre l'ambassadeur américain à Bagdad, April Glaspie. Celle-ci, bien au fait de ce qui se prépare ("nous constatons que vous avez amassé des troupes nombreuses à la frontière"), lui laisse entendre que "les États-Unis n'ont pas d'opinion sur les conflits opposants deux pays arabes". Le 30 juillet, une réunion de médiation est organisée à Djeddah ; elle échoue.

On peut distinguer quatre phases :

l'invasion du Koweït par l'Irak à partir du 2 août 1990 ;
les préparatifs militaires alliés au cours de l'automne 1990 (opération Desert Shield, Bouclier du désert) ;
la guerre proprement dite (opération Desert Storm, Tempête du désert), en 3 parties :
préparation aérienne (16 janvier-février 1991)
offensive des 100 heures (fin février 1991) (Bataille sur la Highway of Death)
sabotage des puits de pétrole par les soldats irakiens (25-27 février 1991)
l'après-guerre : printemps 1991, massacre des kurdes et des chiites que la coalition avait incité à se révolter contre Saddam Hussein.
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Suite: http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_ ... 1990-1991)
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#1177 Message par saintluc »

1594
27 février
Sacre d'Henri IV
Henri de Navarre est sacré roi à la cathédrale de Chartres sous le nom d’Henri IV. Impossible pour lui d’organiser la cérémonie à Reims puisque la ville se trouve encore sous l’autorité des Guise. Le roi, qui vient de se convertir, agit dans une logique politique. Il espère ainsi mettre fin au pouvoir de la Ligue, qui ne pourra plus s’opposer à un roi devenu catholique. Dans cette optique, il recevra l’absolution du pape en 1595.
Voir aussi : Sacre - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Henri IV - Histoire des Bourbons



1848
27 février
Ouverture des Ateliers nationaux
Trois jours après l'instauration de la IIème République, le nouveau gouvernement, sous la pression de Louis Blanc, décide d'ouvrir des Ateliers nationaux destinés à résorber le chômage en employant des ouvriers sans travail. Près de 100 000 personnes s'inscrivent au bureau d'embauche. Un programme de grands travaux est lancé à Paris avec la construction des gares Montparnasse et Saint-Lazare. Les Ateliers nationaux, insuffisants et mal organisés, deviendront un vivier de militants révolutionnaires. Ils seront dissous le 21 juin 1848, entraînant une insurrection sanglante.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la révolution de février 1848 - Histoire des Ateliers nationaux - Histoire de la Deuxième République



1854
27 février
Schumann tente de mettre fin à ses jours
Pris d’un accès de désespoir en prenant conscience de sa folie, le compositeur Robert Schumann traverse Düsseldorf sans avoir pris le temps de vêtir une tenue de ville et se jette dans les eaux glacées du Rhin. Rongé par la folie et l’angoisse, l’auteur des "Scènes d’enfants" et de "Papillons" traduit un romantisme exacerbé dans sa musique mais aussi son destin. Il est repêché par des bateliers pour être interné jusqu’à la fin de ses jours, obsédé par sa musique intérieure constituée d’un « la » et de voix imaginées.
Voir aussi : Compositeur - Histoire du Romantisme - Schumann - Histoire de la Musique classique



1879
27 février
Mise au point de la saccharine
Le chercheur américain Constantine Fahlberg, de l'université Johns Hopkins de Baltimore, fait la découverte d'un édulcorant de synthèse, la saccharine.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire de l'Alimentation



1933
27 février
Incendie du Reichstag
Dans la nuit, le Parlement allemand s'embrase. Le communiste néerlandais Marinus van der Lubbe est arrêté sur les lieux de l'incendie. Il est immédiatement désigné comme coupable par le nouveau chancelier Adolf Hitler qui voit dans cet acte criminel un complot communiste. Le parti national-socialiste (NSDAP) s'empare de l'accident pour procéder à l'élimination des communistes allemands. Dès le lendemain 4 000 responsables du PC sont arrêtés.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Hitler - Incendie - Histoire du Nazisme - Nazi - Histoire de la Politique



1939
27 février
La France reconnaît le régime franquiste
Suite au rapport du chargé de mission auprès des nationalistes espagnols Léon Bérard, la Chambre des députés reconnaît le gouvernement espagnol formé à Burgos par le général Franco. La guerre civile n'est pas encore terminée. Le maréchal Pétain est nommé ambassadeur de France auprès du gouvernement franquiste.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Franco - Reconnaissance - Histoire de l'Etat



1953
27 février
Sortie du film "Les vacances de Monsieur Hulot"
Le nouveau long métrage de Jacques Tatischeff, alias Jacques Tati, sort sur les écrans français. Le réalisateur invente le personnage de Monsieur Hulot, personnage burlesque ne se déplaçant que sur la pointe des pieds avec une pipe à la bouche et un drôle de chapeau sur la tête. Le succès est retentissant et la France entière rit des gags involontaires que provoque Monsieur Hulot. En 1958, Jacques Tati tournera un autre épisode des aventures de Monsieur Hulot avec "Mon oncle".
Voir aussi : Histoire du Cinéma



1957
27 février
Lancement de la campagne des Cent fleurs
Mao annonce dans un discours le lancement d’une campagne visant à une plus grande liberté d’expression. Travaillant à cette campagne depuis mai 1956, il en profite pour inciter à la critique du Parti en place. Il espère ainsi s’attirer les faveurs des intellectuels. Mais cette liberté tourne vite au désavantage du PCC qui est présenté comme une nouvelle élite dominante s’accaparant le pouvoir. Le mécontentement est en effet puissant dans le pays et les exhortations de Mao à la critique rencontrent un vif écho, si bien que le régime doit faire marche arrière. Quelque mois plus tard, le mouvement se termine dans la répression et les déportations massives dans les camps de travail. Par l’ampleur qu’elle a menacé de prendre, la campagne des Cent fleurs préfigure la Révolution culturelle.
Voir aussi : Discours - PCC - Zedong - Histoire des Scandales politiques



1958
27 février
Assurance automobile obligatoire en France
L'Assemblée vote une loi instaurant l'obligation d'assurance en matière d'utilisation de véhicules. Le texte de loi précise "que tout fait quelconque de l'homme qui cause à autrui un dommage oblige celui par lequel il survient à le réparer".
Voir aussi : Automobile - Histoire de la Justice



1994
27 février
Clôture des JO de Lillehammer
Les XVIIème Jeux olympiques d'hiver de Lillehammer en Norvège s'achèvent. Il furent les premiers de la nouvelle alternance qui les placent à deux ans des jeux d'été, et ainsi les seuls à avoir lieu seulement deux ans après les précédents. La patineuse de vitesse américaine Bonnie Blair gagne le 500 mètres et devient la première femme à remporter trois titres olympiques dans cette discipline (1988, 1992,1994). Pour la première fois depuis 38 ans, les skieurs français reviennent sans la moindre médaille.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Lillehammer - Histoire des Jeux Olympiques



1994
27 février
Dernière performance olympique pour Alberto Tomba
Six ans après sa première victoire olympique à Calgary, Alberto Tomba est en mauvaise passe à Lillehammer : quelques jours plus tôt, une porte ratée lui avait volé tout espoir de podium lors du slalom géant et désormais il pointe douzième du slalom après la première manche. Pourtant, cette épreuve lui avait été jusqu’ici favorable et il avait su la dominer à Calgary comme à Albertville. Mais "La Bomba" n’est pas décidé à baisser les bras : après une deuxième descente époustouflante, il signe sa dernière performance olympique pour obtenir la médaille d’argent.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Lillehammer - Alberto Tomba - Histoire du Ski



2005
27 février
Million dollar baby récompensé aux Oscars
Clint Eastwood remporte l'Oscar du meilleur réalisateur pour Million dollar baby. Ce drame bouleversant repartira également de la cérémonie avec les Oscars du meilleur film, du meilleur second rôle (Morgan Freeman) et de la meilleure actrice (Hilary Swank). A cette occasion, Clint Eastwood devient le plus vieux réalisateur récompensé par l'académie des Oscars.



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#1178 Message par saintluc »

L’incendie du Reichstag, ou Reichstagsbrand en allemand, est l'incendie criminel du Palais du Reichstag, siège du parlement allemand à Berlin, dans la nuit du 27 au 28 février 1933.

Immédiatement exploité par les nazis à des fins politiques, il est suivi par la proclamation de la Reichstagsbrandverordnung qui suspend sine die les libertés individuelles et par une campagne de répression dirigée contre les communistes allemands.

L'identité du ou des incendiaires a fait l'objet de nombreux débats. Les historiens sont toujours partagés entre la thèse l'attribuant au seul communiste conseilliste hollandais Marinus van der Lubbe, et celle l'imputant aux nazis. A des fins de propagande, le nazi Hermann Göring présenta l'évènement comme le « début de la révolte communiste ».
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Lorsqu'il accepte le poste de chancelier du Reich, le 30 janvier 1933, Adolf Hitler exige que de nouvelles élections législatives soient organisées, afin de renforcer le poids du parti nazi : celui-ci ne dispose que de deux ministres au sein du gouvernement et le résultat des élections législatives de novembre 1932 a confirmé la chute du vote en faveur des nazis par rapport au deuxième tour de l'élection présidentielle du 10 avril 1932 ou aux élections législatives de juillet 1932. Le 1er février, le président du Reich, Paul von Hindenburg signe le décret de dissolution des chambres, qui fixe la date des élections au 5 mars.

La campagne électorale se déroule dans un climat d'intimidation. Utilisant les nouveaux pouvoirs dont il dispose en tant que chancelier, Hitler fait cesser la parution de journaux qui critiquent le gouvernement et les rassemblements publics sont prohibés dans plusieurs localités par les autorités ; les membres de la SA perturbent les réunions des adversaires politiques des nazis et passent à tabac nombre d'opposants. Cette « brutalisation » de la campagne électorale est favorisée par le décret présidentiel du 4 février 1933 pour la protection du peuple allemand qui donne pleins pouvoirs au gouvernement pour interdire réunions et publications, et qui est largement utilisé par Hitler contre les communistes, les socialistes et les membres du Zentrum ; elle est également facilitée par la décision d'Hermann Göring, en tant que ministre de l'Intérieur de Prusse, de recruter 50 000 membres de la SA, de la SS et du Stahlhem comme auxiliaires de police, ce qui leur assure une totale impunité.

Une intense campagne de propagande, soutenue par un apport de fonds considérable venant des milieux industriels, est orchestrée par Joseph Goebbels. Un de ses points culminants est le discours prononcé par Hitler au palais des sports de Berlin, le 10 février, devant une foule immense et enthousiaste, discours rediffusé à travers toute l'Allemagne par la radio[
Image
La fenêtre par laquelle Marinus van der Lubbe serait entré dans le Reichstag
Même la description factuelle de l'incendie est influencée par la thèse que soutiennent les auteurs qui relatent le sinistre, à savoir un acte individuel de Marinus van der Lubbe ou une mise en scène orchestrée par les nazis. Si les aveux de van der Lubbe sont repris par tous les spécialistes, leur interprétation suscite, elle aussi, de profondes divergences.

Selon Richard J. Evans, partisan de la thèse de l'acte individuel, van der Lubbe s'introduit seul dans le Reichstag vers 21 h 00 ; il tente tout d'abord, sans succès, de bouter le feu au mobilier du restaurant avant de pénetrer dans la salle des débats, dont les tentures et les boiseries s'enflamment rapidement. Sous l'effet de la chaleur, la coupole qui surmonte la salle explose, créant un appel d'air qui transforme le départ de feu en brasier ; pendant ce temps, van der Lubbe tente d'allumer de nouveaux foyers dans d'autres pièces du Reichstag.

Le 27 février 1933, vers 21h15, un étudiant en théologie passant devant le Reichstag entend le bruit d'une vitre brisée. Il alerte le gardien du parlement qui aperçoit une silhouette courant à l'intérieur du bâtiment en y boutant le feu. Les pompiers et la police arrivent rapidement sur les lieux où ils constatent de nombreux départs de feu. « Dans la salle Bismarck, située au nord de l'édifice, un homme jaillit soudain, torse nu, ruisselant de sueur, l'air égaré, avec un regard halluciné.».

Cet homme, Marinus van der Lubbe, se laisse arrêter sans résistance et passe immédiatement aux aveux, affirmant que l'incendie est un geste de protestation et qu'il a agi seul
« C'est un signe de Dieu, Herr Vice-Chancelier ! Si ce feu, comme je le crois, est l'œuvre des communistes, nous devons écraser cette peste meurtrière d'une main de fer ! »
— Hitler au vice-chancelier von Papen, le 28 février 1933.

Rudolf Diels, chef de la police prussienne, arrivé immédiatement sur les lieux est alors persuadé que Marinus van der Lubbe a agi seul.

Les nazis décident d'exploiter immédiatement l'évènement, et présentent l'incendie comme le signe avant-coureur d'un vaste « complot communiste ». Dès l'annonce de l'incendie et avant tout début d'enquête, la radio affirme que les communistes ont mis le feu au Reichstag. Cette thèse est immédiatement reprise par Hermann Göring et Adolf Hitler ; elle sert de prétexte pour suspendre, via une législation d'exception, les libertés individuelles et politiques et de base au procès qui s'ouvre à Leipzig le 21 septembre 1933.
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Adolf Hitler et Paul von Hindenburg, à Potsdam, le 21 mars 1933.
Dès le lendemain de l'incendie, le 28 février, Hindenburg signe un décret présidentiel « pour la protection du peuple et de l'État » : le Reichstagsbrandverordnung, qui suspend sine die les libertés individuelles et lance la chasse aux communistes. Dans la foulée, le gouvernement fait arrêter plus de 4 000 militants du Parti communiste d'Allemagne (KPD), dont son président Ernst Thälmann, ainsi que plusieurs dirigeants socialistes et intellectuels de gauche, au total plusieurs dizaines de milliers de personnes. Le journaliste vedette Egon Erwin Kisch est aussi arrêté. Ces opposants sont internés dans les premiers camps de concentration nazis, essentiellement à Dachau. La peine de mort est introduite avec effet rétroactif. Ce décret qui marque la fin de la démocratie reste en vigueur jusqu'en 1945.

Le procès s'ouvre le 21 septembre 1933 à Leipzig. Marinus van der Lubbe est condamné à mort et décapité le 10 janvier 1934. Le 21 avril 1967, un tribunal de Berlin, à titre posthume et symbolique, transforme la condamnation à mort de van der Lubbe à huit ans de prison pour « tentative d'incendie avec infraction ». En 1980, Robert Kempner, un des procureurs américains des procès de Nuremberg, convaincu de l'innocence de Marinus van der Lubbe, obtient son acquittement, mais ce verdict est cassé un an plus tard en appel. Finalement, le 10 janvier 2008, les services du procureur fédéral allemand, jugeant la condamnation officiellement « illégale » annulent le verdict soixante-quinze ans après.

Sur le banc des accusés figurent, outre Marinus van der Lubbe, l'ancien chef de groupe du parti communiste allemand, Ernst Torgler, et trois communistes bulgares, dont Gueorgui Dimitrov, futur secrétaire général du Komintern et futur premier ministre du gouvernement communiste bulgare. Marinus van der Lubbe innocente ses co-accusés, et répète qu'il a agi seul.

Pugnace, luttant pied à pied, tenant tête par sa rhétorique à Goebbels et à Göring à qui il fait perdre son calme, Dimitrov, qui a appris l'Allemand durant les mois de prisons précédant la condamnation, fait voler en éclat la thèse officielle et transforme le procès en tribune antinazie. Finalement, seul Marinus van der Lubbe est condamné, les quatre autres accusés sont acquittés. Ce verdict, qui ôte toute base à la thèse officielle des nazis, ne les empêchera pas de maintenir leur interprétation.

La version officielle est immédiatement contredite, au cours même du procès, par l'accusé Georgi Mikhailov Dimitrov, ce qui lui vaut une renommée mondiale, Allemagne comprise. Puis Willi Münzenberg dans son Livre brun attribue la responsabilité de l'incendie aux nazis, ayant voulu par là se créer un prétexte pour déclencher une vague de répression. La parution du Livre brun est suivie, en septembre 1933, par un procès organisé à Londres par un comité antifasciste international, qui s'affirme selon les mots du procureur comme « un simulacre de procès [qui] ne saurait avoir de validité juridique et n'avait d'autre but que de servir la vérité que les circonstances empêchaient d'éclater en Allemagne ».

« Quel était à Berlin, le 27 février au soir, l'homme qui détenait les clés du Reichstag?

Quel était l'homme qui en commandait la police?
Quel était l'homme qui pouvait en activer ou en arrêter la surveillance?
Quel était l'homme qui détenait la clé du souterrain par lequel on semble avoir pénétré?
Cet homme, c'était à la fois le ministre de l'Intérieur de Prusse et le président du Reichstag : c'était Hermann Göring

»
— Me de Moro-Giafferi, Londres, 11 septembre 1933.
Image
Reichstagsbrandverordnung du 28 février 1933
Pour Pierre Milza, Marinus van der Lubbe aurait été manipulé par les nazis : « Utilisant le délire pyromane d'un jeune chômeur d'origine hollandaise, Marinus van der Lubbe, qui se dit communiste, les hommes de Göring l'ont laissé allumer un petit incendie dans le Palais du Reichstag, tandis qu'eux-mêmes inondaient les sous-sols d'essence. » François Delpla penche lui aussi pour une manipulation de Marinus van der Lubbe par les nazis, par le biais d'un agent infiltré dans les milieux de l'ultra-gauche, lui faisant croire que l'incendie allait créer un soulèvement populaire contre Hitler. Il reproche aux tenants de la thèse de l'incendiaire isolé de croire que l'absence de preuves de complicités prouve l'absence de complicités.

Jacques Delarue estime que l'incendie a été perpétré par un commando de membres de la SA, dirigé par Karl Ernst et Edmund Heines, à l'initiative d' Hermann Göring. Pour F. Kersaudy Göring n'y est pas mêlé, et seuls Goebbels et Karl Ernst ont commandité l'incendie. Pour Gilbert Badia, il est impossible qu'un homme isolé comme van der Lubbe, dépourvu de tout soutien ait seul perpétré l'incendie, notamment compte tenu du fait qu' « on trouva dans le Reichstag assez de matériel incendiaire pour remplir un camion » et d'une déclaration de Göring au général Hadler lors de laquelle il affirme que « le seul qui connaisse bien le Reichstag, c'est moi ; j'y ai mis le feu ».

En 2001, en se basant à la fois sur les circonstances matérielles de l'incendie et sur des archives de la Gestapo conservées à Moscou et accessibles aux chercheurs depuis 1990, Bahar et Kugel reprennent la thèse selon laquelle le feu a été mis au Reichstag par un groupe de SA agissant sous les ordres directs de Göring.

En 1933 un « Comité International Van der Lubbe » est créé pour défendre l'incendiaire. Selon le Comité, Marinus van der Lubbe a agi seul pour dénoncer l'arrivée au pouvoir des nazis par la voie légale. Dans cette logique, Van der Lubbe est vu comme un des premiers résistants anti-nazis, qui « affirmait à sa façon l’urgente nécessité d’une insurrection contre le fascisme meurtrier ».

En 1960, dans le Spiegel, puis en 1962, dans son livre Der Reichsbrand. Legende und Wirklichkeit , Fritz Tobias affirme que la thèse du complot nazi est aussi infondée que celle du complot communiste. Il qualifie de fallacieux les documents du Livre brun qui servait de base au dossier antinazi. Selon Ian Kershaw, les conclusions de Tobias sont désormais largement acceptées. Selon lui, la surprise et l'hystérie qui s'emparent des plus hauts dirigeants nazis la nuit de l'incendie, à commencer par Hitler lui-même, est un signe du caractère inattendu de l'évènement et du fait que l'incendie est bien le fait du seul Marinus van der Lubbe.

« Les premiers membres de la police à interroger van der Lubbe, aussitôt appréhendé et clamant haut et fort sa « protestation », n'avaient aucun doute : il avait agi seul, personne d'autre n'était impliqué dans l'incendie. Mais Göring, dont la première réaction en apprenant l'incendie semble avoir été pour s'inquiéter des précieuses tapisseries du bâtiment, se laissa facilement convaincre par les autorités sur place que l'incendie était le fruit d'un complot communiste. Hitler, qui arriva vers 22 h 30, soit une heure environ après Göring, se laissa rapidement persuader de tirer la même conclusion. Göring lui expliqua que l'incendie était sans conteste l'œuvre des communistes. L'un des incendiaires avait déjà été arrêté, tandis que plusieurs députés communistes se trouvaient dans le bâtiment quelques minutes à peine avant l'embrasement. »
L'analyse de Kershaw est vigoureusement contestée par Lionel Richard. Pour Richard, « les analyses de Tobias, déjà fortement mises en cause par un groupe d'historiens quand elles ont été publiées, ne jouissent plus d'aucun crédit. Il a été démontré que son information documentaire n'était pas fiable. En l'occurrence, Kershaw aurait pu, au moins, prendre sérieusement en considération les travaux d'Alexander Bahar. »
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#1179 Message par saintluc »

380
28 février
Théodose Ier promulgue l’édit de Thessalonique
Alors que l’empereur Julien avait tenté en vain de rétablir le paganisme, Théodose Ier promulgue un édit qui fait du christianisme la religion d’État. Désormais, la foi en la divinité de la sainte Trinité sera obligatoire au sein de l’Empire. Théodose soutient ainsi les enseignements dispensés par les évêques d’Alexandrie et de Rome contre l’arianisme, alors totalement proscrit. Pour consolider ces dispositions, Théodose réunira un concile œcuménique à Constantinople.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance du christianisme - Théodose - édit de Thessalonique - Histoire de la Chrétienté



1525
28 février
Mort de Cuauhtémoc
Accusé de tramer un soulèvement contre l'Espagnol Hernan Cortés, le dernier souverain aztèque est pendu à Tabasco (Mexique). Depuis l'assassinat de son oncle, Moctezuma II, Cuauhtémoc, "l'aile qui tombe" en nahualt, défend son empire contre les envahisseurs européens. En juin 1520, il réussit à les chasser de la capitale Tenochtitlan au cours de la célèbre bataille dite de la "Noche triste" (La nuit triste). Cuauhtémoc garde le contrôle de la ville jusqu'en août 1521 mais une nouvelle offensive espagnole l'oblige à se rendre après un siège de trois mois. Prisonnier, il est soumis à la torture pour dévoiler l'emplacement du trésor aztèque de Moctezuma où se cache tout l'or de l'empire. Ses pieds et ses mains sont aspergés d'huile bouillante. Cuauhtémoc ne parlera jamais.
Voir aussi : Exécution - Dossier histoire des conquistadores - Cortés - Moctezuma - Histoire des Explorations



1638
28 février
L’Écosse conclut le National Covenant
Face aux tentatives du roi Charles Ier d’imposer l’anglicanisme aux Écossais, ces derniers se réunissent pour conclure le National Covenant. Par cet accord, les presbytériens écossais réaffirment leur liberté religieuse et tentent de faire du presbytérianisme une religion d’État. Les tensions entre Charles Ier et les Suppliants (signataires du Covenant) ne cessent alors de s’aggraver, jusqu’à la première guerre épiscopale en 1639. En 1640, une seconde guerre épiscopale éclatera, et l’armée d’Écosse ira jusqu’à envahir l’Angleterre.
Voir aussi : Ecosse - Charles Ier d'Angleterre - Covenant - Histoire de la Chrétienté



1922
28 février
Fin du protectorat anglais sur l'Egypte
Sous la pression du mouvement indépendantiste égyptien, le gouvernement britannique proclame la fin du protectorat qu'il avait instauré officiellement en 1914 sur l'Egypte. La Grande-Bretagne dominait déjà le territoire depuis 1882. Le pays acquière son indépendance, mais son autonomie reste toute relative. En effet, certains domaines, tels que la sécurité sur le canal de Suez, la défense et la protection des intérêts étrangers, demeurent réservés à la couronne britannique. Après l'abolition du protectorat, l'Egypte deviendra un royaume, et le sultan Fouad Ier se proclamera roi. Toutefois, son indépendance ne sera effective qu'en 1936, lorsqu'un accord franco-égyptien sera conclu.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Décolonisation



1946
28 février
Premier numéro de L'Equipe
Le quotidien sportif "L'Equipe" succède à "L'Auto-Vélo" créé en 1900 par Henri Desgranges et interdit de publication à la Libération. Jacques Goddet, le directeur de l'édition, use de ses relations avec la résistance pour réhabiliter le journal sous une autre forme. "L'Equipe" est d'abord publié trois fois par semaine. A partir de 1948, il deviendra quotidien. Il sera racheté par le groupe Amaury en 1968.
Voir aussi : Journal - Histoire de L'Equipe - Histoire de la Presse



1957
28 février
Première parution de "Gaston Lagaffe"
Le dessinateur belge André Franquin publie la première histoire de Gaston Lagaffe dans le journal de Spirou. Il présente son personnage sous son meilleur jour : costume, nœud papillon et cheveux gominés. Quelques épisodes plus tard Gaston revêtira sa tenue légendaire : pull vert et jean élimé. Franquin dit de Gaston qu'il l'a créé "... pour illustrer ma flemme".
Voir aussi : Franquin - Spirou - Histoire des Bandes dessinées



1960
28 février
Walt Disney aux commandes de la cérémonie de clôture
Les Jeux Olympiques de Squaw Valley, en Californie, se terminent sur une cérémonie orchestrée par un grand nom. C’est en effet Walt Disney en personne qui a dirigé les cérémonies d’ouverture et de clôture de ces jeux. Le jour fût aussi marqué par la victoire des américains en hockey sur glace, là où l’on attendait le Canada ou l’URSS. Mais cette dernière équipe s’est mal adaptée à la faible taille des terrains américains.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Disney - Histoire des Jeux Olympiques



1986
28 février
Assassinat de Olof Palme
Peu avant minuit, le Premier ministre suédois est abattu d'une balle dans le dos à la sortie d'un cinéma en plein centre de Stockholm. Les Suédois sont bouleversés. Agé de 59 ans, le social-démocrate Olof Palme est une personnalité politique extrêmement populaire dans le pays et en Europe. Le mobile de ce meurtre ne sera jamais élucidé clairement.
Voir aussi : Assassinat - Histoire des Assassinats


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L'empereur Cuauhtémoc

(vers 1495-1524), dernier souverain Aztèque, fils du roi Ahuitzotl et neveu de l'empereur Moctezuma II.
Cuauhtémoc (dont le nom signifie littéralement «l'aigle qui tombe») prit la tête de l'opposition à la politique d'apaisement appliquée par Moctezuma envers les envahisseurs Espagnols. Il organisa l'attaque dite de la noche triste («la triste nuit») lors de laquelle le conquérant Espagnol Hernán Cortés fut chassé de la capitale Aztèque de Tenochtitlán (sur le site de laquelle est établie l'actuelle ville de Mexico) le 30 juin 1520. La même année, à la mort de son oncle Moctezuma II, Cuauhtémoc devint le nouvel empereur des Aztèques et parvint à défendre la capitale pendant le printemps et l'été 1521. Il finit par tomber entre les mains des Espagnols, mais refusa de leur révéler où était l'or de son empire. Retenu en otage par les troupes de Cortés alors qu'elles marchaient vers l'Honduras, il fut torturé puis pendu, sous prétexte de trahison, par les conquistadores. Une statue de Cuauhtémoc s'élève aujourd'hui à Mexico.
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La Noche Triste (qui signifie « la triste nuit » en espagnol) est le nom donné à un épisode de la conquête de l'Empire aztèque par les Espagnols : dans la nuit du 30 juin au 1er juillet 1520, les troupes d'Hernán Cortés durent s’enfuir de Mexico-Tenochtitlan en concédant de lourdes pertes face aux Aztèques.
Le massacre prit place un peu plus d'un an après le débarquement de Cortés à Tabasco. Tirant parti de la mythologie locale (les indigènes le prenaient pour Quetzalcoatl) et grâce aux services de La Malinche, une jeune indienne d'origine aztèque, Cortés, qui avait pénétré dans Tenochtitlan, la capitale des Mexicas et fait prisonnier l'empereur, Moctezuma II, gouverna l'empire aztèque par l'intermédiaire de ce dernier.

Suite au débarquement de Pánfilo de Narváez à Veracruz, à la tête d'une expédition envoyée par le gouverneur de Cuba, Diego Velázquez, pour arrêter Cortés qui avait largement outrepassé ses ordres de mission d'exploration, ce dernier laissa à son lieutenant, Pedro de Alvarado, le commandement de Tenochtitlan tandis que lui-même retourna sur la côte et défit les troupes de Narváez.

Pendant ce temps, Alvarado, croyant avoir découvert un complot, fit massacrer une partie de l'aristocratie et du clergé aztèque. Une rébellion éclata et les Aztèques assiégèrent le palais abritant les Espagnols et Moctezuma.

À son retour, Cortés ne parvint pas à apaiser la colère des Aztèques. Assiégés dans leurs cantonnements, le palais d'Axayacatl, au coeur de la ville, les Espagnols se rendirent compte qu'ils ne pourraient plus repousser les Aztèques bien longtemps.
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Dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, Cortés tenta une sortie hors de Tenochtitlan. Il choisit de quitter la ville par la chaussée de Tlacopan, car le trajet était plus court. Les ponts reliant la cité à la terre ferme ayant été coupés, il fit fabriquer un pont amovible pour franchir les coupures.

Avant le départ, Cortés fit rassembler le butin, sous forme de barres d'or, dans le palais d'Axayacatl. En présence d'officiers royaux, il fit mettre à part le quint royal qui serait transporté sur «sept chevaux blessés et boiteux et une jument». Puis il abandonna le reste à ses soldats qu'il laissa libres de prendre ce qu'ils voulaient. Nombre d'entre eux commirent l'erreur de se surcharger d'or. Prudent le chroniqueur Bernal Diaz del Castillo ne prit que quelques pierres précieuses car, écrit-il : « ... je ne pensais qu'à sauver mon existence que je voyais en grand péril. ». Cortés répartit ses troupes en trois corps: une avant-garde commandée par Gonzalo de Sandoval, le gros des soldats, avec les canons et le trésor royal, qu'il mènerait lui-même et une arrière-garde commandée par Pedro de Alvarado. Les Espagnols étaient accompagnés de plusieurs milliers d'alliés indigènes.

Les Espagnols tentèrent de se glisser hors de la ville sous le couvert de l'obscurité. Selon la tradition, c'est une vieille femme allant chercher de l'eau qui aurait donné l'alerte: « Mexicains! Venez tous. Voici qu'ils sortent, voici qu'ils sortent en secret, vos ennemis ! » (Codex de Florence). Les guerriers aztèques, alertés, attaquèrent les Espagnols à la fois sur la chaussée et depuis des canoës sur le lac de Texcoco.

Comme il pleuvait, la chaussée était mouillée et les chevaux glissaient. Le pont mobile des Espagnols fut rapidement détruit par les Aztèques. Les choses tournèrent réellement mal lors du franchissement du canal des Toltèques. Le chaos était tel que les Espagnols étaient incapables d'offrir une résistance organisée. Ce fut alors chacun pour soi, car, raconte Bernal Diaz: « Penser à s'attendre les uns les autres, c'eût été folie, personne de nous n'y aurait sauvé sa vie. ». Les soldats passaient sur les corps de leurs camarades tués, les chevaux noyés et les bagages. Ceux des soldats qui s'étaient encombrés d'or furent massacrés ou se noyèrent sans pouvoir se défendre. Peu d'hommes de l'arrière-garde en réchappèrent. Certains, incapables d'avancer, rebroussèrent chemin et retournèrent au palais d'Axayacatl, pour y trouver un sort qui nous est inconnu. Pedro de Alvarado fut un des rares survivants. Selon une légende tenace, il aurait sauvé sa vie en se servant de sa lance pour sauter par-dessus une coupure de la chaussée. C'est ce que l'on appelle le «saut d'Alvarado». Bernal Diaz del Castillo, qui revint plus tard sur les lieux, affirme catégoriquement qu'un tel exploit était impossible. Les rescapés, parmi lesquels Cortés, finirent par atteindre la terre ferme. Les fuyards avaient perdu plusieurs centaines d'hommes : il est difficile d'en donner le chiffre exact, tant les chroniqueurs divergent entre eux.
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Suite à cette déroute, les survivants encore sous le commandement de Cortés durent s'enfuir tout en combattant les troupes aztèques qui les poursuivirent pendant plus d'une semaine pendant qu'ils contournaient le lac Texcoco par le nord (vers la lagune de Zumpango) pour prendre la direction de Tlaxcala vers l'est, où les Espagnols espéraient trouver des alliés.

Cette fuite s'acheva par la victoire inespérée et décisive des quelques centaines d'Espagnols sur près de 40 000 guerriers aztèques menés par le Cihuacóatl Matlatzincatzin, lors de la bataille d'Otumba, le 7 juillet 1520.

Une fois parvenu à Tlaxcala, Cortés reconstitua une vaste armée, majoritairement composée de guerriers autochtones hostiles aux Mexicas dont ils étaient ennemis ou tributaires, et lança le siège de Tenochtitlan, qu'il remporta le 13 août 1521. Cette date marque la fin effective de l'empire aztèque, même si le dernier tlatoani mexica, Cuauhtémoc, n'est exécuté qu'en 1525, après presque quatre ans d'emprisonnement.

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#1181 Message par saintluc »

487
1 mars
Vengeance de Clovis à Soissons
Alors qu'il passe ses troupes en revue le roi des Francs reconnaît un soldat qui un an auparavant l'avait défié en frappant d'un coup de hache un vase liturgique en argent qu'il voulait offrir à l'évêque de Reims. Le combattant s'était écrié à l'égard du roi: "Tu n'auras rien ici que ce que le sort t'attribuera vraiment". Clovis n'a pas oublié cet affront. Il reproche à l'homme sa tenue négligée et jette ses armes à terre. Le guerrier se penche pour les ramasser et Clovis en profite pour lui asséner un coup de sa propre hache sur la tête. "Ainsi as-tu fait, à Soissons, avec le vase" lui dit-il. Le cadavre gisant sur le sol restera exposé au public en guise de preuve de la toute puissance du chef des armées.
Voir aussi : Clovis - Histoire de Soissons - Histoire des Mérovingiens



1562
1 mars
Première guerre de religion en France
Dans le village de Wassy en Champagne, quatre-vingt protestants sont assassinés par les hommes du duc de Guise alors qu'ils participaient à la célébration du culte. Ce massacre marque le début de la première guerre de religion. Le 10 mars, le chef des huguenots, Louis de Condé, appelle les protestants à prendre les armes et à venger les villageois de Wassy. Le conflit prendra fin en mars 1563 quand catholiques et protestants signeront la paix d'Amboise.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Soulèvement - Histoire du Protestantisme - Condé - Histoire des Huguenots - Histoire des Guerres de religion



1580
1 mars
Montaigne publie ses "Essais"
La première édition des "Essais" de Michel Eyquem de Montaigne est publiée à Bordeaux. L'œuvre de l'humaniste est très appréciée par le roi de France Henri III. Tout au long de sa vie Montaigne n'aura de cesse de travailler et de retravailler sur les "Essais" jusqu'à sa mort en 1592. Une dernière édition posthume paraîtra en 1595.
Voir aussi : Histoire de la Philosophie



1815
1 mars
Napoléon regagne la France
Evadé de son île-prison" d'Elbe le 26 février, l'empereur déchu débarque en France au Golfe-Juan en compagnie de 1 100 hommes de la vieille garde et de la garde corse. Son objectif est de reconquérir le pouvoir en marchant vers Paris. Partout où il passe la foule l'acclame. Les généraux et les soldats dépêchés par Louis XVIII pour le stopper se rallient à lui. Le 7, Napoléon fera une entrée triomphale dans Grenoble. Le 20, il atteindra Paris et formera un nouveau gouvernement. La dernière période de règne de l'empereur durera cent jours.
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire de la Restauration - Louis XVIII - Histoire des Cent jours - Elbe - Histoire de l'Empire



1872
1 mars
Création du parc de Yellowstone
Les Etats-Unis inaugurent un mode de protection de la nature inédit en ouvrant un Parc National dans le Wyoming. D’une surface de 8 983 km², cette zone doit être émancipée de toute influence humaine. Tout du moins elle doit, dans ses débuts, être protégée de la destruction. Présentant des curiosités et en particulier de nombreux geysers, le lieu a fortement impressionné l’esprit romantique de ses explorateurs. L’initiative fera des émules et, après un départ timide avec les parcs argentins et suisses, les parcs nationaux se multiplieront dans le monde au cours du 20ème siècle.
Voir aussi : Histoire des Parcs Nationaux naturels - Yellowstone - Histoire de l'Environnement



1881
1 mars
Assassinat d'Alexandre II
L'empereur de Russie succombe à un attentat perpétré par le mouvement révolutionnaire "La volonté du peuple". Alors que sa voiture passe le long du canal Catherine à Saint-Pétersbourg, une première bombe lancée par le jeune Nicolas Ryssakov (19 ans) le blesse grièvement. Une deuxième explosion aura raison de lui. Transféré au palais d'Hiver, le tsar ne pourra être sauvé. Le groupe anarchiste de Zeljabov avait déjà organisé six tentatives de meurtre sur Alexandre II. Elles avaient toutes échoué jusqu'à celle-ci.
Voir aussi : Assassinat - Alexandre II - Histoire des Assassinats



1905
1 mars
Einstein publie un article sur l’effet photoélectrique
Albert Einstein publie un premier article révolutionnaire dans la revue "Annalen der Physik", intitulé "Sur un point de vue heuristique concernant la production et la transformation de la lumière". Pour comprendre la nature de la lumière, il s’est penché sur l’effet photoélectrique, phénomène par lequel certains matériaux émettent des électrons sous l’action des rayons lumineux. En s’appuyant sur les travaux de Max Planck, il explique que la lumière est formée de "quanta" (postérieurement appelés "photons"), sorte de grains d’énergie qui, en fonction de la fréquence du rayonnement, provoque l’émission de ces électrons. Il en déduit que la lumière est à la fois continue et discontinue, une conclusion qui l’amènera à la dualité onde-particule de la lumière (elle présente simultanément les propriétés physiques de l’onde et de la particule).
Voir aussi : Einstein - Lumière - Histoire de la Physique



1966
1 mars
Sortie de Pour une poignée de dollars
Sortie de Pour une poignée de dollars, de Sergio Leone. Filmé dans la Sierra espagnole, ce western fondateur offre à Clint Eastwood son premier grand rôle. Son personnage, "l'homme sans nom", vêtu de son célébrissime poncho, deviendra même un des mythes du genre. Il reviendra dans Et pour quelques dollars de plus, puis dans Le Bon, la brute et le truand. Eastwood apprendra beaucoup de Sergio Leone en terme de mise en scène.
Voir aussi : Eastwood - Histoire du Cinéma



1987
1 mars
Lancement de M6
A 11h15, "la petite chaîne qui monte" émet pour la première fois à la télévision française. Les émissions phares de la chaîne : "Turbo", "Jazz 6" et "Ciné 6" font déjà partie de la programmation.
Voir aussi : Chaîne - Histoire de la Télévision



1989
1 mars
La bière autorisée dans les bars islandais
Pour la première fois depuis 1905 les débits de boisson islandais sont autorisés à servir de la bière. La prohibition sur la bière en vigueur depuis le début du siècle est levée en mai 1988. Les alcools forts restent taxés à 1 000%.
Voir aussi : Bière - Histoire de l'Alimentation



2001
1 mars
Les bouddhas géants de Bamyan sont détruits
Le mollah Omar, à la tête du mouvement taliban, décide de détruire la totalité des statues bouddhiques du pays. Le décret qu’il publie est respecté à la lettre et les statues géantes des bouddhas de Bamyan sont dynamitées, après avoir veillé sur la vallée pendant près de quinze siècles. Il faudra plusieurs semaines pour que les colosses, classés au patrimoine mondial de l’Unesco, disparaissent totalement. Le monde entier désapprouvera alors le comportement des talibans.
Voir aussi : Dossier histoire des Talibans - Histoire de l'UNESCO - Histoire de l'Archéologie

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#1182 Message par saintluc »

L’histoire du vase de Soissons est un mythe fondateur de la France.

La majorité des historiens doutent quant à l’historicité de cet événement. Cependant, il n’y a sans doute pas d’anecdote franque plus célèbre que celle du vase de Soissons et les manuels scolaires de la Troisième République, catholiques aussi bien que laïques, l’ont beaucoup illustrée.
L’anecdote légendaire du vase de Soissons nous est contée par Grégoire de Tours au livre II, chapitre 27 de l’Histoire des Francs. Il la situe vers l’an 486, au cours de la guerre livrée par Clovis Ier, roi des Francs saliens au Romain Syagrius et peu de temps après la prise de Soissons sa capitale. « En ce temps-là, écrit Grégoire, beaucoup d’églises furent pillées par l’armée de Clovis parce qu’il était encore enfoncé dans les erreurs du fanatisme » (quia erat ille adhuc fanaticis erroribus involutus).

C’est ainsi que les soldats enlevèrent d'un édifice religieux situé dans le diocèse de Reims, avec d’autres ornements liturgiques, un vase liturgique, probablement en argent, d’une taille et d’une beauté extraordinaires. L’évêque Remi envoya un émissaire à Clovis pour lui demander qu’à défaut des autres prises il lui restituât au moins cet objet auquel il tenait précieusement. Le roi invita l’homme à le suivre jusqu’à Soissons où devait avoir lieu le partage du butin en l’assurant que dès que le vase lui serait échu, il donnerait satisfaction à l’évêque.
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Clovis et le vase de Soissons, Grandes Chroniques de France, XIVe siècle
C’est donc à Soissons, la ville qui vient d’être prise et dont Clovis paraît déjà avoir fait sinon sa capitale du moins son camp principal, que se joue la scène centrale. L’armée est rassemblée autour du butin amoncelé. Le roi demande aux « très valeureux guerriers » de lui céder le vase en plus de sa part. Les hommes de bon sens (illi quorum erat mens sanior) lui répondent : « Tout ce que nous voyons ici est à toi, glorieux roi, et nous sommes nous-mêmes soumis à ton autorité (nos ipsi tuo sumus dominio subjugati). Agis maintenant comme il te plaira, personne ne peut te résister. » Mais, tout le monde ayant parlé, un soldat - homme léger, envieux et impulsif (levis, invidus ac facilis) - à la stupéfaction générale, frappe le vase de sa hache en s’écriant : « Tu ne recevras que ce que le sort t’attribuera vraiment ! »

Le « roi » avala l’affront, nous dit Grégoire, mais « garda sa blessure cachée dans son cœur ». L’évêque récupéra quand même son vase, brisé ou cabossé.

Au bout de l’année, ayant convoqué à nouveau l’armée au Champ de Mars, Clovis, passant ses guerriers en revue, reconnut le soldat insolent. Constatant que sa tenue et ses armes laissaient à désirer, il les lui prit et les jeta à terre. Le soldat se baissa pour les ramasser et Clovis en profita pour lui briser le crâne d’un coup de francisque, disant :

« Ainsi as-tu fait au vase à Soissons ! »
Grégoire de Tours n’a certainement pas inventé l’anecdote du vase, elle devait circuler dans les milieux ecclésiastiques de son temps. Mais il lui applique ses procédés de stylisation habituels pour en faire une histoire édifiante. D'après Godefroid Kurth, « Il n’y manque que l’élément merveilleux pour le classer dans la catégorie des histoires en l’honneur des saints ». Mais l’historien belge, ne reconnaissant dans ce récit aucun des critères qui lui semblaient signer une origine populaire, était prêt à croire à son historicité ; il suggérait même que la source originale pourrait être la Vita perdue de saint Remi que Grégoire affirme par ailleurs avoir eue sous les yeux et que le récit pourrait ainsi remonter à un témoin proche et peut-être oculaire de l’évènement. K. F. Werner souligne, quant à lui, l’« analogie curieuse des deux actes » - le coup de hache qui brise le vase et le coup de hache qui fracasse la tête du soldat – procédé littéraire qui plaiderait « pour une histoire inventée ».
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Ainsi as-tu fait au vase à Soissons !
Louis Halphen, dans un article qui fut longtemps un classique, avait déjà remarqué que le châtiment du soldat, intervenant un an après le crime, pouvait être rapproché d’un thème hagiographique qui se rencontre ailleurs dans Grégoire : dans les Miracles de saint Julien, un comte qui a extorqué aux prêtres de Brioude trente pièces d’or pour rançon d’un de leurs serviteurs injustement emprisonné, meurt subitement au bout de l’an ; ailleurs, un voleur qui a emporté les vitres précieuses de l’église d’Yzeures-sur-Creuse, meurt misérablement, lui aussi au bout d’une année. Comme le soldat de Clovis, ces détenteurs injustes de biens d’église paraissent d’abord pouvoir jouir du bien mal acquis, avant de succomber à la vengeance d’un saint lésé lorsqu’arrive l’anniversaire de leur méfait. Tout se passe comme si Clovis, tout laïc païen qu’il soit, prenait modèle sur ces vengeances célestes ou se faisait leur instrument. « Moralité, concluait Godefroid Kurth, que les barbares y regardent à deux fois avant de s’opposer à ce que justice soit rendue à un évêque et à son église ».

Dans l’Histoire des Francs, l’anecdote du vase apparaît à sa place chronologique, elle vient aussi, pourrait-on dire, à sa place idéologique. Si l’on suit le plan hagiographique de la Vie de Clovis tel que le propose Martin Heinzelmann, celle-ci s’ouvre par une annonce messianique de sa naissance, puis se succèdent les faits saillants de sa vie païenne : la victoire sur Syagrius « qui n’eut pas peur de résister », l’épisode du vase qui nous occupe, le mariage avec Clotilde, les doutes qui assaillent le roi à la mort du petit Ingomer. Chacune de ces étapes met en évidence la progression du roi vers le salut et le révèle, par touches successives, comme un instrument de Dieu.

Au stade du vase, la stylisation de Grégoire semble viser un double but : opposer vigoureusement le Clovis païen qui pille les églises au Clovis converti qui interdit à ses troupes de rien prendre de ce qui leur appartient, ne serait-ce que du fourrage pour les chevaux. Mais en même temps, ce Clovis encore plongé dans le « fanatisme » se distingue déjà de ses guerriers par son respect des clercs : c’est un signe avant-coureur certain de sa conversion. C’est ainsi que, selon Franck Collard, l’histoire était déjà comprise à la fin du Moyen Âge dans la tradition historiographique de Saint-Denis.
Rien dans le texte de Grégoire ne permet d’identifier l’église et l’évêque en question. Tout au plus le contexte de la guerre contre Syagrius et le fait que le butin est partagé à Soissons les situent-ils avec toute vraisemblance dans l’ancien « domaine gallo-romain », au nord de la Seine. Mais au siècle suivant, le pseudo-Frédégaire insère l’histoire dans sa chronique ; elle a d’évidence sa source dans les Dix Livres d’Histoire de Grégoire, mais l’auteur y introduit une altération importante, l’évêque n’envoie plus un messager mais vient lui-même supplier Clovis de lui rendre le vase – et surtout cet évêque a désormais un nom : c’est Remi, évêque de Reims, celui-là même qui a salué Clovis lors de sa prise de pouvoir et qui, dix ou douze ans plus tard, l’a baptisé dans sa cathédrale.

Bien que le Liber Historiae imite le silence de Grégoire, la tradition a fait son chemin et s’est si bien ancrée qu’aujourd’hui encore l’historiographie l’accueille couramment.

Nous avons conservé le testament de saint Remi. L’évêque y lègue « un vase d’argent de dix-huit livres » à l’église de Laon après l’avoir refondu pour en faire « des patènes et des calices ». Puis il poursuit : « Quant à l’autre vase d’argent qu’a daigné me donner le seigneur roi Clovis d’illustre mémoire que j’ai reçu dans la fontaine sacrée du baptême pour que j’en fasse ce que je voulais, toi, mon héritière l’église susdite, j’ordonne qu’on en fabrique un encensoir et un calice gravé de représentations, ce que j’en aurais fait d’ailleurs si j’en avais eu le temps durant ma vie… » Son neveu Loup, lui aussi évêque, est chargé de l’exécution de ce vœu.
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Saint Remi, évêque de Reims demandant à Clovis la restitution du vase de Soissons.
L’histoire du vase de Soissons a un autre intérêt : elle constitue un document rare, bien que fort stylisé, sur la vie militaire des armées franques et, à ce titre, elle a récemment retenu l’attention des historiens les plus « romanistes » de l’époque franque.

Sous l’Empire, les militaires touchaient régulièrement une solde et une part de butin que leurs chefs leur redistribuaient selon leur grade, leur ancienneté ou d’autres critères. Dans les armées du Bas-Empire qui n’existaient plus que par leurs corps d’auxiliaires barbares, les règles ont sûrement dû s’adapter et, dans bien des cas, se négocier. En fin de compte, le code Théodosien contient une loi de Valentinien III, datant de l’an 440, qui concerne apparemment des « soldats » fédérés « qui doivent garder notre province et leurs propres biens » et dans laquelle l’empereur décrète : « Quel que soit ce qu’un vainqueur prend à l’ennemi, il lui appartient de plein droit ». Ce texte qui « privatise » le pillage et couvre d’un pudique manteau juridique un désordre qu’on ne pouvait plus empêcher a sûrement été connu des soldats intéressés (ces « barrack’s room lawyers », comme dit Bachrach) et tout aussi sûrement peu apprécié des derniers généraux romains… Clovis – qui est de ceux-ci – aurait par son autorité, maintenu dans son armée un usage létique de « collectivisation » de l’ensemble du butin et de son partage intégral par les sortes. Les Wisigoths connaissaient apparemment un usage identique qui autorisait le roi à prélever lors du partage un septième du tout…

On peut dès lors aller plus loin et admettre, par hypothèse, que le soldat de l’histoire est celui qui a personnellement trouvé et emporté le vase et qu’il s’oppose, au nom de l'occupatio bellica, aux règles édictées par son général. On comprendrait alors mieux les jugements de valeur de Grégoire que son sens chrétien et sa conscience de classe sénatoriale hérissent contre tout désordre, fût-il établi : la masse des soldats, décrite comme mens sanior, adhère aux règles d’usage établies par Clovis, par discipline et par un respect tout romain de son dominium, et le « barrack’s room lawyer » - qui n’est peut-être pas un lète – bien qu’il puisse en appeler à la constitution impériale pour faire valoir son droit, est condamné sans appel pour sa levitas et son invidia.

On peut aussi argumenter à l'inverse : le soldat qui s'oppose utilise un prétexte légal pour s'opposer à son roi. Et insiste justement sur le fait que le partage doit être fait au hasard, selon l'ancien usage franc, et non selon le droit théodosien du vainqueur, qui est ici Clovis. La morale de l'histoire serait alors que l'esprit (respect dû à son roi) est plus important que la lettre de la coutume franque. Clovis, juridiquement en tort, et donc incapable de se venger dans un premier temps, a raison sur le fond et sa vengeance est finalement juste.
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Vengeance de Clovis. Clovis décapite le guerrier franc, qui après la bataille de Soissons avait brisé le célèbre vase que le roi voulait rendre à l'évêque de Reims. Grandes Chroniques de France de Charles V. Paris, XIVe siècle. Bibliothèque nationale de France.
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986
2 mars
Mort de Lothaire III
Le roi des Francs meurt à l'âge de 45 ans suite à une épidémie fulgurante. Il est inhumé à la cathédrale Saint-Rémy de Reims. Son fils Louis V lui succède. Il ne règnera qu'une seule année.
Voir aussi : Décès - Histoire de Reims - Histoire des Carolingiens



1791
2 mars
Décret d'Allarde
Le décret d’Allarde supprime les corporations, introduisant un changement radical dans l’économie et l’organisation du travail. Les corporations étaient des regroupements de personnes exerçant le même métier. Cette structure née au Moyen-Âge permettait à un corps de métiers d’exercer un monopole par secteur, souvent par ville, et d’avoir un certain poids politique. Mais elle subissait depuis le début du siècle la concurrence avec un modèle industriel capitaliste reposant sur la libre concurrence. Renforcée par la loi Le Chapelier, ce décret permet ainsi de modifier l’économie ainsi que le statut de l’employé. Mais la loi Le Chapelier sera aussi l’occasion d’interdire le droit de grève.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Loi Le Chapelier - Histoire du Travail



1807
2 mars
L'Angleterre interdit la traite des noirs
Les britanniques abolissent le commerce des esclaves noirs entre l'Afrique et l'Amérique. Cette mesure est déjà appliquée au Danemark depuis trois ans. L'Angleterre exhortera toutes les nations européennes à renoncer à la traite. Elle n'hésitera pas à effectuer des visites sur les navires suspectés de transporter des Africains se transportant ainsi en véritable "policiers" des mers. En 1833, elle sera un des premiers pays à abolir définitivement l'esclavage.
Voir aussi : Abolition - Histoire de l'Esclavage - Histoire de la Traite des noirs - Histoire du Racisme



1820
2 mars
Le Sénat américain propose le compromis du Missouri
Depuis des années, le Missouri cherche à intégrer l’Union des États du Nord, mais cette admission risque de nuire à l’équilibre établi entre le nombre d’États libres et le nombre d’États pratiquant l’esclavage. Le sénateur du Kentucky Henry Clay apporte une solution au conflit en intégrant, en même temps que le Missouri, État esclavagiste, le Maine, État libre. Pour tenter de satisfaire le Sud et le Nord, une clause interdisant l’esclavage au nord de la latitude 36° 30’ est également adoptée. Elle sera toutefois supprimée par la loi du Kansas-Nebraska en 1854, par laquelle ces deux territoires prendront le statut d’État. La question des dissensions nord-sud vis-à-vis de l’esclavage restera toutefois présente, et finira par faire éclater la guerre de Sécession.
Voir aussi : Histoire de l'Esclavage - Missouri - Compromis du Missouri - Histoire de la Diplomatie



1830
2 mars
Discours de Charles X devant la Chambre des députés
Charles X, face à une adresse qui doit être voté par les députés pour signifier au roi que le gouvernement n’a pas la confiance de la Chambre, répond par un discours menaçant devant les députés. Mais cette tentative d'intimidation est loin d'apaiser les tensions entre d’un côté le roi et son gouvernement et de l’autre la Chambre et la majorité du peuple. Au contraire elle les avive.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Discours - Histoire de la Politique



1848
2 mars
Limitation du temps de travail en France
Sur une proposition de la Commission du Luxembourg présidée par Louis Blanc, le tout jeune gouvernement de la Deuxième République fixe la durée de la journée de travail à 10 heures à Paris et 11 heures en province. Cependant cette mesure n'aura pas l'occasion d'être appliquée puisqu'elle sera abrogée six mois plus tard.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Dossier histoire de la révolution de février 1848 - Temps de travail - Histoire du Travail



1913
2 mars
Camille Claudel perd son père
Louis-Prosper Claudel, père de Camille et de Paul Claudel, s’éteint. Il avait toujours soutenu sa fille et aurait sans doute beaucoup souffert de la voir interné. Au lendemain de sa mort, c’est donc sa femme qui se charge de signer le certificat de l’hôpital psychiatrique. Camille Claudel sera donc enfermée à Ville-Evrard, avant d’être transférée à Montdevergues. Elle finira ses jours en internement et s’éteindra à l’âge de 79 ans.
Voir aussi : Camille Claudel - Paul Claudel - Sculpture - Histoire des Femmes



1933
2 mars
Sortie de "King Kong"
Le "King Kong" de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack est présenté pour la première fois au radio City Music Hall de New-York. D'une capacité de 6 200 places, le radio City Music Hall est la plus grande salle du monde. Le film remportera un succès planétaire, et la scène montrant King Kong escaladant l'Empire State Building y sera pour beaucoup.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Dossier histoire de la science-fiction - Film - Histoire du Cinéma



1938
2 mars
Le bloc des droitiers en accusation à Moscou
Accusés de déviations et de trahison droitière ou trotskyste, Boukharine, Kirov et 19 co-accusés sont mis en accusation lors du dernier procès de Moscou. Là encore les accusations reposent sur les aveux incroyables des prévenus : tentative d’assassinat sur Staline, connivence avec l’ennemi, espionnage… Parmi les accusés figure aussi Guenrikh Iagoda, un des artisans de la Grande Purge.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Procès - Staline - Histoire de Moscou - Purges - Histoire de la Justice



1956
2 mars
Fin du protectorat français au Maroc
Après dix jours de négociations entre le Président du Conseil français et le sultan du Maroc Mohammed V, la France retire son protectorat et reconnaît l'indépendance du Maroc. Sous la pression populaire, l'Espagne renoncera à son tour à son protectorat le 7 avril. Après 44 ans de tutelle étrangère, le Maroc retrouve son autonomie. En août 1957, le sultan Mohammed V se proclamera roi du Maroc.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire de l' Empire colonial français - Protectorat - Histoire de la Décolonisation



1969
2 mars
Premier vol du Concorde
Le supersonique franco-britannique Concorde 001, encore à l'état de prototype, réalise son premier vol inaugural dans le ciel de Toulouse. Le pilote André Turcat vole pendant 27 minutes. L'appareil transatlantique est le fruit d'une coopération entre Sud-Aviation et la British Aircraft Corporation. Il transportera ses premiers passagers le 21 janvier 1976 vers Rio de Janeiro.
Voir aussi : Avion - Histoire de l'Aviation - Histoire du Concorde - Histoire de l'Aéronautique



1982
2 mars
Loi Defferre sur la décentralisation
La loi de décentralisation du ministre de l'Intérieur PS Gaston Defferre est promulguée. Relative aux "droits et libertés des communes, départements et régions", elle vise à réorganiser les relations entre l'Etat et les collectivités locales. Les collectivités territoriales acquièrent davantage d'autonomie afin que le citoyen se sente plus proche des décisions politiques. De nombreux actes de la vie quotidienne vont désormais s'organiser sans le concours de l'Etat: les permis de construire, les rénovations de collèges et lycées, les contrats d'insertion, etc.
Voir aussi : Loi - Defferre - Histoire de la Cinquième République



1988
2 mars
Première diffusion en France de Dragon Ball
L’adaptation du manga d’Akira Toriyama est diffusée pour la première fois dans l’émission « Club Dorothée » sur TF1. Le dessin animé décrit la quête de boules de cristal magiques par le jeune Sangoku et son amie Bulma. Vivant dans une forêt éloignée de toute civilisation, Sangoku possède aussi une étrange particularité : il a une queue de singe. La série se poursuivra avec Dragon Ball Z puis Dragon Ball GT.
Voir aussi : Histoire de TF1 - Série - Club Dorothée - Histoire des Dessins animés



1991
2 mars
Mort de Serge Gainsbourg
En fin d'après-midi, Lucien Ginzburg, alias Serge Gainsbourg, est victime d'une crise cardiaque à son domicile parisien rue de Verneuil. Personnage cynique et souvent décrié pour ses propos provocateurs "L'Homme à la tête de chou" comme il se qualifiait lui-même considérait la musique comme un art mineur. La grande frustration de sa vie sera de n'avoir jamais été un grand peintre. Compositeur pour lui mais aussi pour les autres (Adjani, Bardot, Birkin, Gall ou Gréco) il laisse à sa mort un répertoire d'une richesse incroyable. Lors de son enterrement au cimetière Montparnasse, Catherine Deneuve lira les paroles de la chanson "Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve".
Voir aussi : Décès - Histoire de la Chanson



2000
2 mars
La Nouvelle-Zélande remporte la Coupe de l'America
Pour la deuxième année consécutive, le "Team New-Zealand" gagne la prestigieuse coupe de l'America. Avec une avance de 48 secondes le bateau néo-zélandais remporte la cinquième régate face aux défi italien "Luna Rossa". Pour la première fois depuis la création de la coupe, le trophée reste entre les mains d'une nation non-américaine deux années de suite.
Voir aussi : Histoire de l'America's Cup - Histoire de la Voile



2002
2 mars
"Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain", meilleur film
"Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain", sorti en avril 2001, termine sa carrière de belle manière. Après avoir attiré plus de 8 millions de spectateurs en salles, été nommé aux Oscars et connu un véritable plébiscite aux Etats-Unis, le film de Jean-Pierre Jeunet remporte le César du Meilleur film. Petite déception pour Audrey Tautou en revanche, qui voit lui échapper le César de la Meilleure actrice au profit d'Emmanuelle Devos pour "Sur mes lèvres".
Voir aussi : Oscar - César - Tautou - Histoire du Cinéma


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1184 Message par saintluc »

Lothaire (né à la fin de 941 à Laon, mort le 2 mars 986 à Laon), est roi des Francs de 954 à 986.
Fils de Louis IV d'Outremer et de Gerberge de Saxe, il succède à son père, et est sacré le 12 novembre 954 à l'abbaye Saint-Remi de Reims par l'archevêque Artaud.

Suivant la volonté de son père qui l'avait associé au trône en 952, Lothaire écarte de la succession son jeune frère cadet Charles né au cours de l'été 953. En juin 977, ce dernier est exilé par son frère. Sans preuve, il aurait accusé son épouse Emma d'entretenir une relation d'adultère avec l'évêque de Laon, Adalbéron dit Ascelin. Réfugié à la cour de l'empereur Otton II de Germanie, son cousin, celui-ci le fait duc de Basse-Lotharingie.
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Il règne sous la tutelle d'Hugues le Grand duc des Francs mais aussi sous celle de son oncle l'archevêque Brunon de Cologne. Malgré sa jeunesse, il a quatorze ans, Lothaitre veut régner seul et asseoir son autorité envers ses vassaux.

Afin de lui permettre de revendiquer l'empire, Lothaire envisage de prendre le contrôle de la Lotharingie, berceau des Pippinides. Pour ce, au début de janvier 985, il envahit le duché, assiège Verdun au mois de mars et fait plusieurs prisonniers : le comte Godefroy Ier (frère d'Adalbéron de Reims), Frédéric (fils de Godefroy Ier), Sigefroid de Luxembourg (oncle de Godefroy) et Thierry, duc de Haute-Lotharingie (neveu d'Hugues Capet).
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Denier de Lothaire frappé à Chinon.
Revenu à Laon, il contraint l'archevêque de Reims de tenir une garnison à Verdun pour empêcher la ville d’être reprise par les Ottoniens. Il l'oblige aussi à écrire aux archevêques de Trèves, Mayence et Cologne qu'il est le fidèle du roi carolingien.

Lothaire finit par se douter que l'archevêque de Reims, favorable aux Ottoniens et à Hugues Capet, joue un double jeu. Lorsqu'il lui demande de détruire les fortifications qui entourent le monastère Saint-Paul de Verdun. Adalbéron refuse en prétextant que ses soldats, affamés, ne sont plus en mesure de garder la ville. Furieux, Lothaire veut le traduire en justice afin de le condamner. Il convoque une assemblée à Compiègne pour le 11 mai 985, sous prétexte que l'ecclésiastique avait placé son neveu Adalbéron sur le siège de Verdun sans son consentement. Alerté, le duc Hugues Capet marche sur Compiègne avec six cent hommes et disperse l'assemblée. Lothaire ne peut se permettre une guerre ouverte avec Hugues Capet car il se retrouverait pris entre deux fronts. Il fait donc libérer les Lorrains qu'il retient prisonniers, mais Godefroy Ier préfère rester en prison plutôt que de céder Mons, le Hainaut et Verdun, de plus son fils serait exclu de l’évêché. Par contre, le duc Thierry, neveu d'Hugues Capet, est libéré.

Lothaire envisage alors d’attaquer Cambrai, ville d’empire mais dépendant de l’archevêché de Reims. Il pense que l’évêque Rothard pourrait livrer la ville contre sa nomination comme archevêque de Reims et Liège dont l’archevêque Notger a finalement rallié les Ottoniens, mais il meurt subitement à Laon le 2 mars 986. Il est inhumé à Saint-Remi de Reims.
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Le royaume de Francie au temps des derniers Carolingiens. D'après L. Theis, L'Héritage des Charles, Seuil, Paris, 1990, p. 168.
Il épouse Emma d'Italie (Emme) (948 † 988), fille de Lothaire d'Arles, dont on dira qu'elle l'a fait empoisonner. De ce mariage sont issus :

Louis V roi des Francs (967 - † 987)
Eudes ou Otto, chanoine à Reims (970 - † 985)

Le royaume de Francie au temps des derniers Carolingiens. D'après L. Theis, L'Héritage des Charles, Seuil, Paris, 1990, p. 168.D'une maîtresse supposée être une sœur du comte Robert, maire du palais de son frère Charles de Lorraine[6], Lothaire est le père de deux fils illégitimes :

Arnoul (avant 967 - † 1021), archevêque de Reims
Richard († après 991)
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#1185 Message par saintluc »

1801
3 mars
Naissance de la bourse londonienne
Quelques courtiers londoniens, appelés « brokers », choisissent un nouvel emplacement pour leur activité. Situé dans le Capel Court, leur bâtiment n’est ouvert qu’à 500 membres souscripteurs. Leurs premières spéculations donnent ainsi naissance à la bourse moderne de Londres. Auparavant, les courtiers se réunissaient au Johnattan’s Coffe House, renommé le « Stock Exchange » en 1773.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Bourse de Londres - Histoire de la Finance



1875
3 mars
Première de "Carmen"
Georges Bizet présente pour la première fois sa nouvelle œuvre à l'Opéra-Comique de Paris. Les spectateurs la boudent et "Carmen" ne connaît aucun succès à ses débuts. Adapté de la nouvelle de Prosper Mérimée,"Carmen" est pourtant considérée comme le chef d'œuvre du compositeur.
Voir aussi : Bizet - Carmen - Histoire de l'Opéra



1918
3 mars
Signature du traité de Brest-Litovsk
Menacé par la guerre civile, le gouvernement révolutionnaire russe se résout à faire la paix avec l'Allemagne à tout prix. Moscou reconnaît l'indépendance de la Finlande, des pays baltes, de la Pologne et de l'Ukraine. Deux mois de pourparlers ont été nécessaires aux deux pays pour arriver à la signature de ce traité. Lénine, humilié par la perte d'une grande partie de la Russie, le qualifie de "honteux traité".
Voir aussi : Armistice - Histoire de Brest-Litovsk - Histoire de la Première Guerre mondiale



1924
3 mars
Tournant laïc en Turquie
La Grande Assemblée nationale turque vote de nouvelles lois qui vont balayer les derniers vestiges de l'empire ottoman. Le premier texte abolit le califat. Le dernier calife, Abdülmecid sera expulsé d'Istanbul le 9. Le deuxième unifie l'enseignement dans le pays. Les institutions coraniques disparaissent. Les écoles, les associations et les publications en Kurde sont interdites. La dernière mesure supprime le Ministère des Affaires religieuse. L'ensemble de ces mesures témoigne de la volonté farouche du nouvel homme fort de la Turquie, le président Mustafa Kemal, de faire de son pays une nation moderne et unie. Bientôt il imposera l'alphabet latin et le calendrier grégorien à l'ensemble de la Turquie. Et le jour de repos le dimanche au lieu du vendredi. Toute la tradition islamique est reniée.
Voir aussi : Histoire de la Laïcité - Ataturk - Histoire de l'Islam



1944
3 mars
Yves Montand sur une scène parisienne
Le chanteur marseillais d'origine italienne Ivo Livi, alias Yves Montand, fait ses premiers pas sur la scène du cabaret l'ABC. Il avait quitté Marseille pour Paris afin d'échapper aux milices qui veulent l'envoyer au STO. Il se produisait à Marseille depuis 1938
Voir aussi : Histoire de la Chanson



1973
3 mars
Signature de la convention de Washington
En présence de quatre-vingts pays, le texte de la CITES, ou convention de Washington, est signée dix ans après que l’Union mondiale pour la nature ait émis sa première résolution. La convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction (CITES est l’acronyme anglais) s’inscrit dans une volonté de protection des espèces en danger. Son but est en effet de veiller à ce qu’aucun commerce d’espèce sauvage ne remette en cause sa pérennité dans son milieu naturel.
Voir aussi : Histoire de Washington - CITES - Histoire de l'Environnement



1974
3 mars
La France choisit le nucléaire
Le Premier ministre Pierre Messmer annonce le lancement d'un vaste programme nucléaire qui prévoit de limiter la consommation de pétrole au profit de l'atome. Entre 1974 et 1975, 13 nouvelles centrales nucléaires seront lancées par EDF.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Histoire de l'Armement



2002
3 mars
La Suisse intègre l’ONU
À la suite d’un référendum, la Suisse devient membre de l’ONU, organisation dont elle abritait le siège depuis 1919. Malgré sa neutralité, elle peut désormais évoluer plus rapidement au niveau international.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Histoire de la Diplomatie


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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