LES CONQUERANTS DE L'AMERIQUE (espagne philatélie)

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saintluc
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LES CONQUERANTS DE L'AMERIQUE (espagne philatélie)

#1 Message par saintluc »

Numérotation Yvert et Tellier photos des timbres: Selloland



A: Almagro Diego de page 2 - Álvarez de Toledo y Mendoza Fadrique page 2 - Anchieta José de (bienheureux) page 2 -

B: Balboa Vasco Núñez de page 1 - Belalcázar Sebastián de page 1 - Bertrand Louis page 2 - Bodega y Quadra Juan Francisco de la page 2 -
C: Cabeza de Vaca Álvar Núñez page 1 - Castro del Castillo et Padilla Manuel de page 2 - Cayetano Manuel de Amat y de Juniet Felipe page 2 - Chaves Ñuflo de page 1 -

D
E
F
G: Galván de las Bastidas Rodrigo page 1 - Gálvez y Gallardo José Bernardo de , marquis de Sonora page 1 - Garay Juan de page 1 - Gasca Pedro de la page 1 -

H: Henares Lezama Diego d' page 3 -

I
J
K
L: Lezo y Olavarrieta Blas de page 1 - Losada Diego de page 3 -

M: Martínez Fernández y Martínez de la Sierra Esteban José page 3 - Mendoza Alonzo de page 1 - Mendoza Antonio de page 2 - Menéndez de Avilés Pedro page 1 - Manso de Velasco y Sánchez de Samaniego José Antonio page 2 -


N: Valdés y Flores Cayetano page 3 - Vasco Núñez de Balboa


O: O'Higgins Ambrosio page 3 - Orellana Francisco de page 2 -


P: Paredes Diego García de page 2 - Pizarro González Francisco , marqués de los Atabillos page 2 - Ponce de León Juan page 1 -

Q: Quesada y Rivera Gonzalo Jiménez de page 1 - Quiroga Vasco de page 3 -

R: Rúa Mourelle Francisco Antonio de la page 2 -

S: San Elias (Alaska) page 3 - Serra Junipero page 1 - Soto Hernando de page 1 -


T: Toledo Francisco de page 2 - Toribio de Mogrovejo et Robledo Alfonso page 2 -

U
V: Valdivia Pedro De page 3 -

W
X
Y


Z: Zumárraga Juan de page 3 -








Pedro Menéndez de Avilés, né à Avilés dans les Asturies le 15 février 1519 et mort à Santander le 17 septembre 1574, est un noble et marin espagnol qui fut corsaire, puis amiral.

Il reste dans l'histoire comme le fondateur du comptoir de Saint Augustine en Floride, le plus ancien port européen d'Amérique du Nord (28 août 1565). Il détruisit le comptoir français concurrent de Fort Caroline la même année. Gouverneur de la Floride espagnole, il prit le contrôle du détroit des Bahamas, fortifia plusieurs ports des Antilles et conduisit des négociations avec les Indiens Calusa.
Né à Avilés dans les Asturies, il est l'un des plus jeunes enfants de la famille. Après la mort de son père, il est placé chez des parents, lorsque sa mère se remarie. À l'âge de quatorze ans, il s'échappe de chez ses tuteurs pour s'engager comme garçon de cabine dans la flotte espagnole en charge de la chasse aux pirates français. Il débute ainsi sa carrière de marin sous le règne de Charles Quint, comme corsaire sur la mer Cantabrique, luttant principalement contre les pirates français qui attaquent alors les côtes espagnoles.

Après deux années passées en mer, il retourne chez lui. Sa famille le contraint alors à épouser Ana Maria Solis qui n'est âgée que de dix ans. La vie conjugale n'est pas son fort et il reprend bientôt le large. À dix-neuf ans, il arme un bateau doté d'un équipage de cinquante hommes et se saisit de deux navires français.
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Pedro Menéndez de Avilés.
Portrait par Francisco de Paula Martí (1791).

En 1544, une escadre française, commandée par Jean Alphonse de Saintonge, capture 18 navires espagnols. Menendez de Aviles les poursuit jusqu'au port de La Rochelle où il récupère cinq navires et des prisonniers espagnols, s'attaque en personne au capitaine de Saintonge et le tue. Malgré les forces françaises de La Rochelle, Menendez de Aviles parvient à sortir du port avec ses prises. L'Empereur Charles Quint, l'autorise à poursuivre son action contre les Français, faisant de lui le principale responsable de la chasse aux Français le long des côtes de Galice et des Asturies.

En 1554, il accompagne le roi, Philippe II d'Espagne, qui de rend en Angleterre afin d'y épouser Marie Ire d'Angleterre. Sa réputation est telle que c'est lui qui commande le galion chargé de ramèner le roi et sa suite, en 1559, à la fin de la guerre en Flandre. Pedro Menéndez de Avilés n'a que quarante ans lorsqu'il est nommé pour la première fois au grade « Capitaine général Flotte des Indes » de l'Armada espagnole. Il part à la tête d'une flotte de galions, qui en 1561, ramène du Mexique un important trésor. À son retour, il demande la permission de se lancer à la recherche d'un navire perdu, ce qui lui est d'abord refusé. C'est sur ce galion que se trouvait son seul fils, Juan, et d'autres membres de sa famille. Après un long délai, cette requête est finalement acceptée à condition qu'il colonise et explore La Florida en tant qu'adelantado du roi Philippe II. Il met sur pied, à ses frais, une expédition. Alors qu'il est prêt à partir, il reçoit l'ordre formel du roi de rechercher et de faire disparaître tous les intrus et corsaires d'autres nations, où qu'ils puissent se trouver aux Indes.

En 1562, l’amiral Gaspard II de Coligny, chef des Protestants français, à choisi le capitaine huguenot, Jean Ribault, pour établir une colonie en Floride avec 150 de ses coreligionnaires. Ceux-ci se sont établis sur Parris Island, où ils construisent une fortification qu'ils baptisent Charlesfort, Ribault y laisse une petite garnison, puis retourne en France pour y chercher de nouveaux colons et des provisions. Il ne peut cependant revenir rapidement, car il est arrêté par les Britanniques, suite à des complications dues à la Guerre de religion qui sévit en France. Pendant la longue absence de Ribault, les colons sans approvisionnement et harcelés par les indigènes rentrent en France.

Deux ans plus tard, Coligny lance une nouvelle expédition, menée par René de Goulaine de Laudonnière, qui était le second de Ribault en 1562. Elle établit une nouvelle colonie à l'embouchure de la St. Johns River. Les colons, des huguenots pour la plupart baptisent ce lieu « La Caroline », en l’honneur du roi Charles IX. Les indiens Timucua aident les Français à y construire un fort triangulaire, le Fort Caroline. Cependant, les rapports avec les indigènes deviennent tendus et la nourriture commence à manquer. Les colons sont prêts à abandonner le fort, lorsqu'en août, 1565, des renforts conduits par Jean Ribault arrivent de France.

Menéndez de Avilés arrive d'Espagne au même moment que Ribault, munit de l'ordre de son roi de chasser tout intrus de Floride. Sa flotte aperçoit les navires français et les engage, mais est contrainte à battre en retraite plus au sud, où ils établissent un camp qui deviendra Saint Augustine. Ribault se lance à la poursuite des Espagnols avec quelques uns de ses navires et la plupart de ses troupes, mais ils sont surpris en mer par une violente tempête qui dure plusieurs jours. Menéndez, lui, choisit d'attaquer Fort Caroline par voie terrestre. Il conduit ses troupes et attaque le fort qui n'est plus défendu que par 200 à 250 colons. Les seuls survivants sont 50 femmes et enfants qui sont faits prisonniers, tous les autres sont exécutés.

La flotte de Ribault a été détruite par la tempête, les navires ont sombré ou se sont échoués au sud de Saint Augustine, nombre de marins ont péri. Menéndez parvient à localiser Ribault et ses hommes rescapés. Il les somme de se rendre. Pensant que lui même et sa troupe seraient bien traités, Ribault capitule. Menéndez, cependant, fait exécuter Ribault et plusieurs centaines de français, non pas en raison de leur nationalité, mais en tant qu'hérétiques luthériens. Le lieu de l'exécution est aujourd'hui connu sous le nom de baie de Matanzas (qui signifie « massacres » en espagnol).

Les côtes de Floride, dès lors en main des Espagnols, Menéndez achève la construction du fort de Saint Augustine et y laisse une garnison. Il explore ensuite la côte, y construisant ça et là de nouveaux forts, pour prévenir toute nouvelle incursion française, et des missions, afin d'y évangéliser les indigènes.
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N°979 - N°983
Menéndez voyage ensuite vers le sud-ouest de la péninsule de Floride, où il entre en contact avec les Calusas. Il négocie un traité de paix avec leur roi Carlos, qui sera renforcé par le mariage de Menéndez avec la sœur de Carlos, qui prend le nom de baptême d'Antonia. La paix n'est pas des plus tranquilles, Menéndez doit à plusieurs reprise utiliser son épouse comme otage lors de négociations avec les Calusas. Il doit également négocier avec les ennemis de ceux-ci, les Tocobagas. Il y établit finalement une garnison de 200 hommes et suit la côte jusqu'à ce qui est aujourd'hui la Géorgie et prend contact avec les indigènes sur l'île de St. Catherines où il fonde une mission. Il retourne ensuite en Floride où il renforce la présence espagnole dans le sud-est. En 1567, en marche vers le sud, il rencontre les Ais alors qu'il atteint l'Indian River près de ce qui de nos jours est la ville de Vero Beach. Les Ais, comme les Tekestas et les Calusa, se montreront hostiles à la colonisation espagnole, avec des épisodes guerriers, jusque vers 1670.

Il rencontre ensuite les Tekesta dans leur capitale qui est aujourd'hui la localité d'el Portal et négocie, afin que trois de leurs chefs l'accompagnent à Cuba, pour lui servir de traducteurs avec les Arawaks. Bien que Menéndez laisse sur place les missionnaires jésuites, le Frère Francisco de Villareal et le Père Rogel afin de convertir les Tekesta, ceux-ci se montrent totalement indifférents à leurs enseignements et les deux Jésuites s'en retournent à Saint Augustine au bout d'une année. Peu après avoir atteint Cuba, Menéndez en est nommé gouverneur.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: LES CONQUERANTS DE L'AMERIQUE (espagne philatélie)

#2 Message par saintluc »

Hernando de Soto, né en 1496 ou 1497 en Estrémadure, à Barcarrota ou à Jerez de los Caballeros, en Espagne, et mort le 21 mai 1542 dans l’actuel Arkansas, est un conquistador et explorateur espagnol. Encore adolescent, il participe à la conquête de l’Amérique centrale aux côtés du premier gouverneur de Panama, Pedrarias Dávila. Il se joint à Francisco Pizarro au début des années 1530, lors de sa conquête de l’Amérique du Sud.

En 1539, de Soto entreprend la plus importante des premières expéditions coloniales espagnoles. Une vaste entreprise qui lui fait traverser tout le sud-est des États-Unis actuels, à la recherche d’or et d’un passage vers la « Mer du Sud » qui ouvre la voie vers la Chine, poursuivant ainsi les mêmes objectifs que Juan Ponce de Leon, en 1513, de Lucas de Ayllón, en 1526 et de Pánfilo de Narváez en 1527.

De Soto meurt de fièvres, en 1542, sur la rive occidentale du Mississippi, dans un village indien nommé Guachoya (proche de l’actuel McArthur dans l’Arkansas).
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Arrivée de Hernando de Soto en Floride
Hernando de Soto est issu d’une famille d’hidalgos peu fortunés d’Estrémadure, une région alors pauvre et aride que les jeunes gens cherchent à fuir pour aller chercher fortune.

De Soto embarque pour le Nouveau Monde en 1514 avec le premier gouverneur de Panama, Pedrarias Dávila. Ce dernier le fait capitaine car il se montre brave, d’une loyauté sans faille et intelligent lors de la conquête du Panama. Il est un fameux cavalier, combattant et tacticien, mais, du point de vue actuel, d’une extrême brutalité.

En 1523, il accompagne Francisco Hernández de Córdoba qui, par ordres de Pedrarias, part à la conquête et exploration de l’Amérique centrale et plus particulièrement du Panama, du Nicaragua et du Honduras. De Soto devient regidor de Leon, Guatemala, en 1528, puis mène une expédition sur les côtes de la péninsule du Yucatán à la recherche d’un passage entre l’Atlantique et le Pacifique. N’y parvenant pas, et sans moyens suffisants pour poursuivre ses explorations, de Soto, à la mort du gouverneur Dávila, se joint à Francisco Pizarro lors de sa conquête du Pérou en 1532.

Avec un groupe de cinquante hommes, de Soto suit le chemin inca de Cuzco, capitale de l'Empire Inca, et devient le premier Européen à se lier d’amitié avec Atahualpa, le Sapa Inca. La conquête espagnole du Pérou s’achève par l’exécution d’Atahualpa par Pizarro, bien que l'Inca ait honoré sa promesse de remplir d’or, pour les Espagnols, El Cuarto del Rescate (« la salle du secours »).

De Soto rentre en Espagne, en 1536, riche : il a reçu une part importante des prises, lors de la conquête de l’Empire Inca. Il est célébré comme le héros de cette conquête et intègre le prestigieux Ordre de Santiago. Il épouse, en 1537, Inés de Bobadilla, fille de Pedrarias Dávila, qui appartient à une famille noble et influente de Castille.

De Soto demande à Charles Quint le poste de gouverneur du Guatemala, « avec permission de faire la découverte de la Mer du Sud », mais il se voit plutôt confier le gouvernorat de Cuba et le titre d’Adelantado de Florida. On attend de lui qu’il colonise le continent nord-américain au nom de l’Espagne et ce, dans les quatre ans. En récompense, lui-même et sa descendance obtiendraient un marquisat sur une large portion du territoire conquis.

Fasciné par les récits de Cabeza de Vaca, rescapé de l'expédition de Pánfilo de Narváez en Amérique du Nord et qui vient de rentrer en Espagne, de Soto choisit 620 jeunes volontaires espagnols et portugais pour gouverner Cuba et conquérir l’Amérique septentrionale.

Le 6 avril 1538, de Soto et sa nouvelle flotte, composée de neuf navires, partent de San Lúcar et arrivent quelques semaines plus tard à Santiago de Cuba où il est rejoint par d’autres navires que lui avait promis Charles Quint quelques mois auparavant.
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Le parcours exact de l’expédition de de Soto est sujet à discussions et controverse parmi les historiens. Le plus communément admis est celui dessiné par la commission créée par le Congrès des États-Unis et présidée par l’anthropologue John R. Swanton et publié en 1939 dans The Final Report of the United States De Soto Expedition Commission (en français: « Rapport final de la commission chargée de l’étude de l’expédition menée par de Soto aux États-Unis »). Alors que la première partie du parcours de l’expédition (jusqu’à la bataille de Mabila en Alabama) n’est, aujourd’hui, l’objet que de quelques discussions de détails, la partie suivante est davantage contestée. Le parcours qu'a emprunté de Soto, tel que défini par le Congrès, traverse les actuels États du Mississippi, de l'Arkansas et du Texas. D’autres croient qu'il a emprunté une route plus septentrionale passant par les actuels États du Tennessee, du Kentucky et de l'Indiana depuis Mabila.

Des reconstitutions archéologiques et la tradition orale des peuples autochtones n’ont été considérées que tardivement. L’une des principales difficultés est que la plupart de ces lieux historiques ont été bâtis au cours des 450 ans écoulés. Le seul site clairement associé à l’expédition menée par de Soto est le Governor Martin Site dans le village des Amérindiens Apalaches d’Anhaica, situé à deux kilomètres à l’est de l’actuel Capitole de Floride à Tallahassee. Il fut découvert par l’archéologue B. Calvin Jones en mars 1987.

Les dernières théories se basent sur les journaux personnels de trois survivants de l’expédition menée par de Soto : son secrétaire, Rodrigo Ranjel, le représentant du roi, Luys Hernández de Biedma, et un Portugais, dénommé Chevalier d’Elvas. À eux trois, ils décrivent la route suivie par de Soto depuis La Havane, d’où ils embarquent, le golfe du Mexique, qu’ils longent, l’Atlantique, dont ils s’approchent lors de leur seconde année de voyage, de hautes montagnes qu’ils traversent immédiatement ensuite, et des douzaines d’autres descriptions géographiques de leur voyage — dont de larges rivières et des marécages — à des moments donnés de leur parcours. Étant donné que la géographie terrestre de cette région n’a pas changé depuis l’époque, ces journaux personnels, analysés avec les moyens topographiques actuels, permettent de tracer sur une carte, de façon plus précise, leur trajet.
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Hernando de Soto à Tampa Bay en 1539
Le 18 mai 1539, l’expédition part de La Havane, le 25 mai, elle longe les côtes de la Floride. Le 30 mai, avec les neuf navires et 570 hommes et femmes[16] et 213 chevaux, de Soto arrive en un lieu qu’il baptise Espiritu Santo (l’actuel Bradenton (Floride) dans la baie de Tampa aux États-Unis). À bord, on trouve des prêtres, des artisans, des ingénieurs, des fermiers, des marchands ; certains avec leur famille, certains venant de Cuba, la plupart d’Europe et, même, quelques-uns d’Afrique. Peu d’entre eux ont déjà voyagé hors d’Espagne, voire hors de leurs villages.

Un jeune Espagnol nommé Juan Ortiz, né à Séville, qui était venu en Floride à la recherche de l’expédition de Narváez, disparue en 1528, et qui avait été capturé par une tribu Calusa, est aperçu près du mouillage de l'expédition. La fille du chef Hirrihigua de la tribu Calusa supplia qu’on lui sauve la vie, quand son père avait ordonné qu’Ortiz soit brulé vif. Ortiz, qui a survécu aux tortures et à la captivité, se joint très volontiers à l’expédition.

Ortiz connaît la région, sert d’interprète et il établit une nouvelle méthode pour guider l’expédition et communiquer avec les tribus qui parlent l'un ou l'autre des différents dialectes. Des guides des tribus Paracoxi sont recrutés dans chacune des tribus, tout au long du parcours. Une chaîne de communication est établie par un guide ayant vécu à proximité d’une autre tribu, qui passe l’information à un nouveau guide de cette région et ainsi de suite. Comme Ortiz refuse de se vêtir et de se comporter comme un noble espagnol, les officiers de de Soto se méfient de ses conseils, mais Don Hernando se fie à Ortiz, lui accordant de se vêtir et de vivre comme ses amis des tribus Paracoxi. Un autre guide important de l’expédition est un jeune garçon indigène, Perico, ou Pedro, originaire de l’actuel État de Géorgie, et qui parle la langue de plusieurs des différentes tribus ou nations. Il est à même de communiquer avec Ortiz et il a rejoint l'expédition en 1540.

De Soto s’engage à l’intérieur des terres de Floride en direction du nord, explorant la côte ouest, et il subit quelques embuscades le long de sa route, de la part des autochtones. Son premier campement d’hiver, à la fin d'octobre 1539, est à Anhaica, la capitale des Apalaches, le seul lieu où des archéologues ont trouvé des traces du passage de l'expédition. Comme la cité est située non loin de la mer, de Soto envoie un détachement dans cette direction. Ces hommes reviennent en lui indiquant qu’ils ont trouvé les traces d’un campement et des squelettes de chevaux. On présume alors que ce sont les traces de l’expédition de Narváez, les hommes s'étant réfugiés sur la côte, mangeant leurs montures, pendant qu’ils construisaient une embarcation susceptible de les ramener à Cuba.
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Hernando de Soto et ses hommes incendient Mavilla, illustration par Herb Roe
Le 3 mars 1540, l'expédition quitte Anhaica ; ayant entendu parler de mines d’or « en direction du soleil levant », ils partent vers le nord-est à travers les actuels États de Géorgie et de Caroline du Sud, jusqu’à la ville actuelle de Columbia (Caroline du Sud). Ils y sont accueillis par une femme qui gouverne la communauté. Elle leur offre des perles, de la nourriture, des tissus et tout ce que les Espagnols peuvent désirer. Cependant, il n’y a pas d’or.

Le 3 mai[24], de Soto se dirige vers le nord, en direction des monts Appalaches de l’actuelle Caroline du Nord, où il passe un mois, jusqu’au 2 juillet, laissant les chevaux paître sur une herbe grasse et se reposer alors que ses hommes cherchent de l’or. Ils entrent ensuite sur le territoire de l’actuel Tennessee et du nord de la Géorgie, où ils restent jusqu’au 20 août, puis ils se dirigent vers le sud, en direction du Golfe du Mexique, pour y trouver deux navires amenant des provisions depuis La Havane.

Le 18 octobre, alors qu’ils traversent l’actuel État d'Alabama, ils se retrouvent devant une ville sommairement fortifiée, nommée Mavilla ou Mauvila (sans doute proche de l’actuelle ville de Mobile). Un Indien converti les avise que la cité est pleine de guerriers et d’armes. L’un de ses capitaines propose à de Soto d’établir un campement à l’extérieur de la cité, mais de Soto refuse, il veut loger à Mavilla. La tribu Choctaw de Mavilla, commandée par le chef Tascalusa, a préparé une embuscade à l’intérieur de l’enceinte de la ville. Les Espagnols sont piégés et doivent se battre avec ardeur pour s’échapper avant de parvenir à réduire la cité en cendres. La bataille dure neuf heures, dix-huit Espagnols sont tués, cent cinquante des survivants sont blessés, dont vingt mourront de leurs blessures dans les semaines qui suivent, douze chevaux ont été tués et soixante-dix blessés. Parmi les guerriers Choctaw, on compte à peu près deux mille cinq cents morts.

Depuis son entrée en Floride, l'expédition a perdu 102 hommes, en plus d'une grande partie de ses biens et de ses chevaux lors de la bataille de Mavilla. Ces Espagnols sont blessés, malades, entourés d’ennemis et à court d’équipement. Craignant que cette situation ne soit connue en Espagne, si ses hommes atteignent les navires qui l’attendent dans la baie de Mobile, le 18 novembre, de Soto décide que tous quittent Mavilla et il les conduit plus au nord, dans l’actuel État du Tennessee, où ils passeront l’hiver.

En repartant vers le nord, l’expédition rencontre la tribu Chickasaw. De Soto leur demande 200 hommes comme porteurs. Ils refusent et, le 8 mars, ils attaquent le camp espagnol pendant la nuit. Les Espagnols y perdent onze hommes, quinze chevaux et la plus grande partie de leur équipement. Selon les chroniqueurs qui l’accompagnent, à ce moment, l’expédition aurait pu être anéantie. Les Chickasaws, sans doute impressionnés par leur propre succès, la laissent cependant partir. Le 25 avril, après avoir soigné les blessés et réparé quelque peu leur équipement, ils partent vers l’ouest.

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Le 8 mai 1541, de Soto découvre le Mississippi (1847), toile de William Henry Powell (1824 - 1879).
Le 8 mai 1541, de Soto et sa troupe atteignent un rivière large d’une demi-lieue, boueuse et dont le courant violent entraîne continuellement des troncs d’arbres. Cette immense rivière est très poissonneuse, pleine d’espèces inconnues en Espagne, et les Espagnols la nomme alors Rio Grande ou Rio de Espiritu Santo. Ils viennent en fait de découvrir le Mississippi. Il n’est pas certain qu’ils soient les premiers Européens à découvrir l’Old Man River, mais ils sont les premiers à rapporter et à documenter le fait.

De Soto n’est que peu intéressé par cette découverte, il y voit plutôt un obstacle à sa mission. Il a 400 hommes à faire traverser sur cette immense rivière dont les berges sont peuplées d’indigènes hostiles. Après un mois consacré à la fabrication de quatre barges, les Espagnols traversent enfin le Mississippi et continuent leur route en direction de l’ouest vers les actuels États d’Arkansas, d'Oklahoma, et du Texas. Ils passent l’hiver à Autiamque, sur les rives de la rivière Arkansas. L’expédition, depuis son départ, a déjà perdu 250 hommes et 150 chevaux.

Après un hiver rigoureux, l’expédition lève le camp le 6 mars 1542. Leur fidèle guide Juan Ortiz est mort durant l’hiver, il leur est de plus en plus difficile de trouver leur route, d’obtenir de la nourriture et de communiquer avec les indigènes. L’expédition va jusqu’à la rivière Caddo, où elle se trouve confrontée à la tribu des Tula, dont les Espagnols diront que ses guerriers sont les plus talentueux et les plus dangereux qu’ils aient rencontrés. L’affrontement se produit dans la région de l’actuel Caddo Gap (en Arkansas) (un monument y est d’ailleurs aujourd'hui érigé). Les Espagnols décident alors de s’en retourner vers le Mississippi.

Le 17 avril, l’expédition arrive sur la rive ouest du Mississippi, dans le village indien de Guachoya (proche de l’actuel McArthur en Arkansas). De Soto envoie des détachements explorer les alentours et ramener des vivres, mais il est bientôt pris de fièvres. Le 20 mai, il réunit ses capitaines et, afin d’éviter toute division après sa mort qu’il sent proche, il leur fait prêter serment à son capitaine général, Luis de Mosoco de Alvarado. Il meurt le lendemain, 21 mai 1542. Comme de Soto a propagé parmi les indigènes la rumeur voulant que les chrétiens sont immortels (afin d’obtenir leur allégeance sans combat), ses hommes taisent sa mort. Ils enveloppent son corps dans des draps lestés et l’immergent nuitamment au milieu du Mississippi (les Indiens cependant se rendront compte de la ruse)
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Pendant trois années, l’expédition a exploré La Florida sans y trouver les trésors escomptés ni même un site hospitalier afin d’y établir une colonie. Elle a perdu la moitié de ses hommes, la plupart de ses chevaux (qui apportaient aux Espagnols un grand avantage militaire), les survivants ne sont plus vêtus que de peaux de bêtes, beaucoup sont blessés et leur santé est atteinte. Donc, d’un large consensus, il est décidé de mettre un terme à l’expédition et de trouver un chemin qui les ramènera chez eux, soit en descendant le Mississippi, soit par voie de terre à travers le Texas jusqu’en Nouvelle-Espagne.

Ils décident que la construction de bateaux serait trop longue et la navigation dans le Golfe du Mexique trop périlleuse car ils n’ont avec eux aucun marin ni instrument de navigation. Aussi prennent-ils la route vers le sud-ouest et se retrouvent-ils dans une contrée aride, faisant partie de l’actuel Texas. Les indigènes y vivent dispersés, en quête de nourriture, ce qui cause un sérieux problème à l’expédition, car il n’y a aucun village à piller, aucune nourriture suffisante et leur troupe est trop importante pour vivre des maigres ressources de ce lieu. Ils se voient donc contraints de faire marche arrière vers les régions plus civilisées le long du Mississippi, où ils commencent à construire des embarcations.

Ils utilisent tout le fer qu’ils possèdent, y compris les mors des chevaux et les chaînes de leurs esclaves, pour fabriquer les clous nécessaires à la construction des bateaux. L’hiver passe, puis le printemps, mais en juillet ils sont prêts à descendre le Mississippi jusqu’à la côte. Le périple leur prend deux semaines, ils rencontrent sur leur chemin des tribus hostiles, il n’est pas rare qu’ils soient poursuivis par des canoës et qu’ils reçoivent des flèches — les Espagnols n’ont alors plus aucune arme offensive efficace depuis leurs bateaux, leurs arbalètes ne fonctionnent plus depuis déjà longtemps, ils ne peuvent compter que sur la protection de leurs armures et de leur matelas pour arrêter les flèches. Environ onze d’entre eux sont tués sur ce trajet et plusieurs autres y sont blessés.

Parvenus à l’embouchure du Mississippi, les bateaux voguent près des côtes du Golfe du Mexique, dirigés vers le sud et vers l’ouest. Après 50 jours de navigation, ils atteignent enfin le fleuve Río Pánuco puis la ville espagnole de Pánuco. Ils s'y reposent durant un mois, durant lequel de nombreux membres, réfléchissant à ce qu’ils ont accompli, se montrent mécontents, prétendent qu’ils ont quitté trop tôt La Florida sans y avoir fondé une colonie, ce qui mènera à des bagarres et même à quelques morts. Cependant, après leur arrivée à Mexico, le vice-roi don Antonio de Mendoza offre de conduire une nouvelle expédition en La Florida, mais peu se portent alors volontaires.

Des 700 expéditionnaires partis avec de Soto, seuls un peu plus de 300 survécurent qui, la plupart, resteront dans le Nouveau Monde, s’installant au Mexique, au Pérou, à Cuba et dans d’autres colonies espagnoles.

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N°980 - N°984
Le périple du conquistador de Soto en Floride, de son point de vue et de celui de ses hommes, est un funeste désastre. Ils ne rapportent ni or ni richesses et ils ne fondent aucune colonie. La réputation de cette expédition particulière, à l'époque, est plus proche de celle d'un Don Quichotte que de celle de Cortés. Néanmoins, elle a une série de conséquences importantes en Amérique du Nord.

D’une part, l’expédition laisse sa marque sur les lieux de son passage. Quelques chevaux qui se sont échappés ou qui ont été volés contribuent à l’établissement des premières populations de mustangs dans l’ouest de l’Amérique du Nord. Et les porcs qu’elle y a amené prolifèrent au sud. De Soto et sa troupe ont provoqué des réactions agressives et hostiles, qui prévalent ensuite entre les Indigènes et les Européens. Il est arrivé à l’expédition de rencontrer des tribus hostiles, mais c’est plus souvent qu’à leur tour que les Espagnols ont initié le combat.

Plus dévastatrices que de sanglantes batailles sont les germes de maladies que les expéditionnaires apportent avec eux, sans d'abord le savoir : des germes qui n'existaient pas auparavant en Amérique, venant d'Europe, plus peuplée, et contre lesquels les Européens sont immunisés de façon naturelle (ou par sélection naturelle séculaire), contrairement aux autochtones d'Amérique. Certaines régions que les expéditionnaires ont traversées en deviennent ainsi dépeuplées. Nombre d’indigènes fuient les régions, alors traditionnellement peuplées, frappées par les maladies, pour se réfugier sur les collines ou même dans les marais avoisinants. La structure sociale de ces populations, à cette époque, change fondamentalement. Ceci n'est pas spécifique à l'expédition qu'a menée de Soto, mais caractérise les effets épidémiques possibles des tout premiers contacts entre membres de populations jusqu'alors totalement isolées l'une de l'autre, d'un isolement tant génétique que géographique.

D’autre part, les notes de l’expédition contribuent pour beaucoup à l’amélioration de la connaissance géographique, biologique et ethnique de la région par les Européens. Leurs descriptions des Indigènes d’Amérique du Nord sont les premières et uniques sources de connaissance des nations précolombiennes, comme celles des Creeks, des Séminoles, des Cherokees et de beaucoup d’autres.

L’expédition amène également la Couronne d’Espagne à reconsidérer son attitude vis-à-vis de ses colonies au nord du Mexique. Elle revendique dès lors de larges territoires d’Amérique du Nord pour les Espagnols, créant des missions principalement en Floride et sur la côte du Pacifique
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Re: LES CONQUERANTS DE L'AMERIQUE (espagne philatélie)

#3 Message par saintluc »

Juan Ponce de León (c.1460 – juillet 1521) est un conquistador espagnol. Premier gouverneur de Puerto-Rico, il est souvent considéré comme le premier Européen à avoir exploré la Floride. La légende de la recherche de la fontaine de jouvence est attachée à cette exploration.
D'ascendance noble, il est né à Santervás de Campos, une petite ville au nord de la province de Valladolid. Page à la cour de Ferdinand le Catholique, il se joignit ensuite à la guerre pour conquérir le royaume de Grenade, dernier état mauresque sur la péninsule ibérique.

Il subsiste un doute pour savoir s'il effectua son premier voyage vers le Nouveau monde avec Christophe Colomb lors du second voyage de ce dernier en 1493 ou avec Ovando en 1502. En tout cas, il collabora avec ce dernier dans la conquête d'Hispaniola (actuelle Saint-Domingue).

On pense que Ponce de León accosta pour la première fois sur le site de l'actuelle Cockburn Town, à Grand Turk dans les îles Turks et Caïcos mais s'installa rapidement à Hispaniola. Il contribua à la conquête sur les Indiens Taïnos de la partie orientale d'Hispaniola et en fut récompensé par le gouvernorat de la province de Higüey qui y fut créée. Il y entendit alors des histoires sur la prospérité d'une île voisine Borinquen (l'actuelle Puerto Rico). Il fut alors à sa demande chargé de son exploration et de sa conquête en 1508
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Il fonda en 1509 le premier établissement espagnol à Puerto-Rico, Caparra, (dans l'ouest de l'actuelle zone métropolitaine de San Juan).

Il en est nommé gouverneur en 1510 par la couronne espagnole. L'île a été soumise sans difficulté, avec la conversion de chef amérindien Agüeybaná. Ponce de Leon a alors été en mesure de se consacrer à la fondation des villes et à l'exploitation de l'or. Mais après la mort d'Agüeybaná, les Amérindiens Taïnos se révoltèrent contre la domination espagnole et le régime du travail forcé dans les mines et sur les fortifications auquel ils étaient soumis. Après de durs combats, Ponce de Leon pris le dessus sur les autochtones et procéda à des représailles sanglantes. Beaucoup d'Indiens moururent aussi des maladies européennes et contre lesquels ils n'étaient pas protégés.

Ponce de Leon s'enrichit durant son mandat de gouverneur. Il dut cependant l'abandonner au profit de Diego Colomb, le fils de Christophe Colomb. En effet en 1506, à la mort de ce dernier qui avait été nommé gouverneur militaire à vie de toutes les régions qu'il avait découvertes, les autorités espagnoles refusèrent d'accorder le même privilège à son fils et la couronne espagnole avait alors choisi Ponce de León pour coloniser et gouverner l'île de Puerto Rico. Mais Diego Colomb porta une réclamation devant les plus hautes autorités judiciaires à Madrid et regagna les droits de son père. Ponce de León dut donc quitter sa charge en 1512. Estimant que sa réputation avait été altérée et ne souhaitant pas servir Diego, Ponce de León obtint en dédommagement de la couronne espagnole les titres d'exploration pour les zones au nord de Cuba.

Selon une légende populaire, Ponce de León découvrit la Floride alors qu'il était à la recherche de la fontaine de Jouvence. Bien que les légendes d'une eau régénérante aient existé des deux côtés de l'Atlantique bien avant Ponce de León, l'histoire qu'il recherchait une telle eau n'apparut qu'après sa mort. Dans son Historia General y Natural de las Indias de 1535, Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdés écrivit que Ponce de León cherchait les eaux de Bimini pour guérir son impuissance sexuelle. Des propos similaires apparurent dans l'Historia General de las Indias de 1551 de Francisco López de Gómara. Puis en 1575, Hernando de Escalante Fontaneda, un rescapé d'un naufrage qui avait vécu 17 ans avec des Amérindiens en Floride, publia ses mémoires dans lesquelles il situait la fontaine de jouvence en Floride, et déclarait que Ponce de León était supposé être là pour la découvrir. Bien que Fontaneda doutait que León soit réellement allé en Floride pour rechercher cette fontaine, il lui en fut fait crédit dans Historia general de los hechos de los Castellanos d'Antonio de Herrera y Tordesillas en 1615. Certains historiens ont indiqué que la recherche d'or ou l'expansion de l'empire Espagnol était largement plus impératif que la recherche d'une fontaine ou d'esclaves. L'emplacement mythique de cette fontaine de jouvence se situerait d'ailleurs plus à l'est, dans le golfe du Honduras, plutôt qu'en Floride ou aux Bahamas.
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N°981 - N°985
Ponce de León équipa trois navires sur ses propres finances et partit dans son voyage de découverte en 1513. Le 27 mars, il vit une île mais n'y accosta pas. Entre le 2 et le 8 avril, il accosta sur la côte orientale de la nouvelle terre "découverte" à un endroit qui reste encore aujourd'hui discuté mais se trouvait sur la côte nord-est de l'actuelle Floride. La localisation la plus couramment acceptée est Saint Augustine mais des preuves semblent indiquer que Ponce ait accosté plus au sud, près de l'actuelle Melbourne Beach. Ponce de León prit possession de cette terre au nom de l'Espagne et la nomma La Florida, soit à cause de la végétation en fleur qu'il découvrit à cet endroit, soit parce qu'il y accosta pendant la Pascua Florida, un terme espagnol désignant la "Fête des fleurs", une période du temps pascal. Le Pascua Florida Day, le 2 avril est un jour légal de congé en Floride.

Ponce de León navigua ensuite le long de la côte de Floride, cartographiant les rivières qu'il rencontrait, dépassant les Florida Keys, et remontant la côte occidentale de la Floride jusqu'au Cap Romano. Il reparti ensuite vers le Sud vers la Havane, puis remonta de nouveau vers la Floride, s'arrêtant à la baie de Chequesta (baie de Biscayne) avant de retourner à Puerto Rico.

Ponce de León n'est peut-être pas le premier Européen à avoir atteint la Floride. Il rencontra au moins un Amérindien en Floride en 1513 qui était capable de parler espagnol. Un historien suggéra aussi que l'Anglais John Cabot fut le premier à atteindre la péninsule de Floride.

Durant cette expédition, l'Espagnol découvrit le courant du Gulf Stream, qui va devenir rapidement la route principale pour le retour des Caraïbes vers l'Espagne.

En 1521, Ponce de León organisa une expédition de colonisation avec deux navires. Elle comprenait 200 hommes dont des prêtres, des fermiers et des artisans, 50 chevaux et d'autres animaux domestiques. L'expédition atterrit au sud-ouest de la côte de Floride, dans les environs de la Caloosahatchee River ou de l'estuaire de Charlotte Harbor. Les colons furent vite attaqués par les Indiens Calusa et Ponce de León fut blessé à l'épaule par une flèche empoisonnée. Après cette attaque, lui et les colons repartirent vers La Havane à Cuba, où il mourut peu après de sa blessure. Sa tombe se trouve dans la cathédrale de San Juan Bautista dans le Vieux San Juan à Puerto Rico.
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#4 Message par saintluc »

Álvar Núñez Cabeza de Vaca (né en 1507 à Jerez de la Frontera, mort vers 1559 à Séville) était un explorateur espagnol du continent américain.
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Officier dans l'expédition de Pánfilo de Narváez, il explora l'actuel Texas, l'ouest et le centre du Mexique en marchant durant près de six ans entre la région où se trouve actuellement la ville américaine de Galveston et celle de Mexico.

Issu d'une famille noble, il était le fils d'un explorateur natif de Grande Canarie. Sa première expédition vers les Indes se déroula dans ce qui est devenu aujourd'hui le sud des États-Unis et le nord du Mexique : enrôlé comme trésorier dans l'expédition de Pánfilo de Narváez en Floride (1527), il fut l'un des quatre survivants qui, durant huit ans, vécurent parmi les Indiens en exerçant du commerce et du reboutage. Après un long voyage vers l'ouest, ils reprirent contact avec les Espagnols à Sinaloa (Mexique) en 1536. C'est durant ce voyage qu'il réunit les premières observations ethnographiques sur les peuples indigènes du golfe du Mexique. À son retour en Espagne en 1537, il en écrivit un rapport au roi Charles Quint, lequel fut publié en 1542 sous le titre de La Relación (La Relation de voyage), plus tard appelé Naufragios (Naufrages).

Désireux de reprendre l'effort de colonisation de la Floride, mais cette fois-ci en tant que chef de l'expédition, Cabeza de Vaca apprend que ce poste a été attribué à Hernando de Soto, et se voit confié le gouvernement du Río de la Plata en Amérique du sud. Afin de le pérenniser, il entama en 1540 son second voyage au nouveau monde. Il découvrit les chutes de l'Iguazú, explora le cours du fleuve Paraguay et soumit quelques tribus indigènes. Il entra rapidement en conflit avec les colons espagnols établis auparavant qui, menés par Domingo Martínez de Irala (es), rejetèrent l'autorité du gouverneur et ses projets d'organiser la colonisation du territoire en oubliant de conquérir les chimériques trésors contés par les légendes locales. Les rebelles se soulevèrent en 1544 (rébellion des comuneros) et renvoyèrent Cabeza de Vaca en Espagne, accusé d'abus de pouvoir suite à la répression des dissidents (comme l'incendie d'Asunción en 1543). Le Conseil des Indes l'envoya en exil à Oran en 1545. Il fut gracié huit ans plus tard et vint s'établir à Séville en tant que juge.

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N°982 - N°986
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#5 Message par saintluc »

Sebastián de Belalcázar fut un capitaine et explorateur espagnol. Il seconda Francisco Pizarro dans la conquête de la Nouvelle-Grenade et du Pérou, s’empara de Quito en 1534. Il fut un «ambitieux et actif gouverneur», puis passa au gouvernement du Popayan, dans lequel il eut à soutenir une longue guerre contre Almagro. On lui doit l’implantation du centre historique de l'actuel Quito qui fut reconstruit sur les ruines de la ville Inca brûlée par les Incas eux-mêmes, d’où le fait qu’il en est aujourd'hui considéré comme le fondateur. Il mourut le 30 avril 1551.
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Il est né Sébastián Moyano dans la province de Cordoue, en Espagne, en 1479 ou 1480. Il a pris le nom Belalcázar ou Benalcázar qui était le nom du château de la ville, à proximité de sa ville natale de Cordoue. Selon diverses sources, il est parti pour le Nouveau Monde avec Christophe Colomb, dès 1498, mais Juan de Castellanos a écrit qu’il a tué un mulet en 1507, et a fui l’Espagne pour les Indes occidentales en raison de la crainte d'être puni, et comme une chance d’échapper à la pauvreté dans laquelle il vivait.

Il est entré au Nicaragua avec Francisco Hernández de Córdoba en 1524, et devint le premier maire de la ville de León, au Nicaragua. Il y resta jusqu'en 1527, quand il a quitté pour le Honduras à la suite de différends internes entre les gouverneurs d'Espagne. Bref retour à León, il navigue sur la côte du Pérou, où il s'unit à l'expédition de Francisco Pizarro en 1532.

En 1534, après avoir aidé Pizarro dans des batailles contre des tribus, il partit à la conquête de Quito, en Équateur, en utilisant des fonds obtenus à titre de compensation de ses précédentes campagnes. Quito fut la ville de la région la plus septentrionale de l'Empire Inca, mais avant que Belalcázar ne puisse la prendre, le général Inca Rumiñahui envoya le trésor de la ville dans les profondeurs des Andes et par la suite, il brûla la ville. Belalcázar fonda la nouvelle ville de Quito avec Diego de Almagro, et en l'honneur de Pizarro en nommant dans son intégralité « San Francisco de Quito ».

Se déplaçant vers le nord, qui est aujourd'hui la Colombie, à la recherche d'El Dorado en 1535, il est entré dans la vallée du río Cauca, fondant au sud-ouest la ville colombienne de Santiago de Cali en 1536, et de Pasto et de Popayán en 1537.
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N°1047 - N°1051
Traversant les terres de la vallée du Río Magdalena, il est entré sur les hauts plateaux du centre de la Colombie, qui a également été atteint par Gonzalo Jiménez de Quesada et Nikolaus Federmann, un Allemand, en 1539. Les trois ont présenté leur différend devant le roi et empereur Charles Quint. Le roi accorda à Belalcázar la région et le titre de gouverneur de Popayán et le titre honorifique d'adelantado en mai 1540. Comme c'était souvent le cas chez les conquistadors, des querelles de terres se développèrent, cette fois entre Belalcázar et Pascual de Andagoya (1595-1548), qui réclamait également le poste de gouverneur de Popayán. Belalcázar, défendit avec succès ses terres, et a repris certains de ses Andagoya. Il est ensuite intervenu dans un désaccord entre les partisans de la famille de Pizarro et Almagro au Pérou. En 1546, il ordonna l'exécution de Jorge Robledo, qui régissait une province voisine dans une autre vendetta liée au sol. Il a été mis en jugement par contumace en 1550, déclaré coupable et condamné à mort pour la mort de Robledo, et de d'autres infractions relatives à son implication dans des différentes guerres entre d'autres conquistadors. Victime de son ambition, il est mort le 30 avril 1551, à Carthagène des Indes, en Colombie, avant de pouvoir commencer son voyage de retour vers l'Espagne, pour faire appel de la décision.
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#6 Message par saintluc »

Blas de Lezo y Olavarrieta (né le 3 février 1689 à Pasaia (Espagne), mort 7 septembre 1741 à Carthagène (Colombie)), également connu en Espagne sous le sobriquet de Patapalo (Patte de bois) et plus tard de Mediohombre (demi-homme) à cause des nombreuses blessures reçues durant sa longue vie militaire, est un amiral espagnol et un des plus grands stratèges de l'histoire de la marine espagnole.
Blas de Lezo et Olavarrieta commence sa carrière en 1701 comme aspirant dans la marine française, sous les ordres du comte de Toulouse. Il n'a alors que douze ans. En 1704 il prend part, comme membre d'équipage dans la flotte franco-espagnole, à la bataille de Vélez Málaga lors de la guerre de Succession d'Espagne, où il perd la jambe gauche. Promu enseigne, il participe à la bataille de Peñíscola et à la bataille de Palerme. Pour son action il est promu lieutenant de vaisseau. Le siège de Toulon en 1707 lui coûte l'œil gauche. Trompant la Royal Navy au large des côtes catalanes, il commande plusieurs convois avec astuce.

En 1711 il passe dans la marine espagnole, et sert sous les ordres d'Andrés de Pez. En 1713, il est promu capitaine. En 1714 il perd le bras droit au siège de Barcelone, ce qui ne l'empêche pas, durant cette campagne, de capturer le Stanhope et dix autres navires britanniques.
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À la fin de la guerre de Succession d'Espagne, il se voit confier le 16 février 1723, le commandement du navire amiral Lanfranco et le commandement de la flotte des mers du Sud. Patrouillant dans le Pacifique, il chasse et détruit les navires pirates britanniques et néerlandais le long de côtes des Amériques, capturant douze navires.

En 1725, Blas de Lezo se marie au Pérou. Il rentre en Espagne en 1730 pour être promu commandant de la flotte méditerranéenne. Il se rend ensuite à Gênes pour réclamer les deux millions de pesos que doit la République de Gênes à l'Espagne. Estimant que l'honneur du drapeau espagnol est en jeu, il n'hésite pas à menacer de bombarder la ville.

En 1732, il commande une flotte de 54 navires qui accompagnent José Carrillo de Albornoz et 30 000 hommes pour reprendre à l'Empire ottoman la ville d'Oran. Hassan Bay parvient à rassembler ses troupes et encercle la ville. Lezo revient à la rescousse avec six navires et 5 000 hommes et chasse les Barbaresques après un dur combat. Non content de cela, il conduit encore le Santiago, son navire amiral de 60 canons, dans le refuge corsaire, un bastion défendu par deux forts et 4 000 Maures dans la baie de Mostagan, et inflige à la ville et aux deux forts des dégâts importants. Attendant des renforts d'Oran, il maintient un blocus naval durant les mois qui suivent, mais une épidémie le force à rentrer à Cadix.

En 1734 le roi le nomme lieutenant général de la marine espagnole. Il est retourne en Amérique avec les navires Fuerte et Conquistador en 1737 comme gouverneur de Carthagène. En 1739, la guerre de l'oreille de Jenkins oppose le Royaume de Grande-Bretagne à l'Espagne. En mars 1741, l'amiral Edward Vernon et le général Thomas Wentworth avec une flotte de 186 navires, armés de quelques 2 000 canons et amenant une armée de 23 600 hommes, font le Siège de Carthagène. Blas de Lezo, n'a que 3 000 soldats réguliers, 600 archers Indiens, et les équipages de ses six navires de ligne à leur opposer. Néanmoins Blas de Lezo peut compter sur la solide défense de la ville, sa préparation minutieuse, et son expérience des 22 combats menés jusqu'ici.

La colossale bataille dure 67 jours. La défaite des forces britanniques n'en est que plus humiliante. Mais Blas de Lezo a été mortellement blessé dans cette défense qui a été sa plus grande victoire. Si il est bien mort à Carthagène des Indes, on ne sait à ce jour où il a été inhumé.
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Re: LES CONQUERANTS DE L'AMERIQUE (espagne philatélie)

#7 Message par saintluc »

Rodrigo Galván de las Bastidas était un noble espagnol né en 1445, originaire du quartier de Triana à Séville.

En 1493, Rodrigo de Bastidas participa au deuxième voyage de Christophe Colomb.
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En 1500, Bastidas obtient la permission de découvrir des îles ou des terres non encore visitées par Colomb ou par d'autres navigateurs.

En 1501, il s'embarqua à nouveau pour l'Amérique, depuis le port de Cadix, sur deux navires : le "San Antón" et la "Santa María de Gracia". Il voyage en compagnie de deux autres conquistadors : Juan de la Cosa et Vasco Núñez de Balboa.

Arrivé dans le Nouveau Monde, il explore la région septentrionale de l'Amérique du Sud correspondant au Panama et à la Colombie actuelles, avant la venue de Colomb lors de son quatrième voyage en 1503.

Après avoir découvert l'Isthme de Panamá, il doit se rendre à Hispaniola pour faire réparer ses navires en mauvais état, mangés par les tarets ou appelés teredinidae.

Après avoir été accusé en 1502 par Francisco de Bobadilla (qui a aussi accusé Colomb) de trafic d'or avec les Amérindiens, il est déclaré innocent. Les Rois Catholiques lui octroient une rente annuelle sur la production de la province d'Urabá.

En 1525, il fonde la ville de Santa Marta en Colombie.

Le 28 juillet 1527, après avoir jeté l'ancre dans le port de Santiago de Cuba, il décède. Son corps fut ramené à Hispaniola. Ce n'est qu'au XXe siècle, que sa dépouille fut déplacée à Santa Marta à la suite d'une demande de l'administration locale. Il repose dorénavant dans la Cathédrale de la ville.
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Re: LES CONQUERANTS DE L'AMERIQUE (espagne philatélie)

#8 Message par saintluc »

Ñuflo de Chaves ou Ñuflo de Chávez (1518-1568) était un explorateur et conquistador espagnol, surtout connu pour avoir fondé la ville de Santa Cruz de la Sierra, dans l'actuelle Bolivie.
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Ñuflo de Chaves naquit et grandit dans le petit village espagnol de Santa Cruz de la Sierra (« Sainte-Croix de la Montagne »), à quelque 12 km au sud de Trujillo, dans la région d'Estrémadure, en Espagne.

Il s'engagea dans l'armée et se rendit en Amérique du Sud. En 1544, à Asunción, dans l'actuel Paraguay, il participa à la révolte contre le gouverneur espagnol Álvar Núñez Cabeza de Vaca. Il contribua à la nomination de Domingo Martínez de Irala comme gouverneur et prépara une expédition vers Charcas (actuellement Sucre). En 1557, il prépara une expédition pour conquérir les terres des Jarayes et atteignit l'actuel État brésilien du Mato Grosso, où il pensait trouver des mines d'or.

En 1561, il s'installa dans la partie sud du bassin de l'Amazone avec un groupe de colons et y fonda la ville de Santa Cruz de la Sierra, lui donnant le nom de son village natal en Espagne. Ñuflo de Chaves s'installa dans sa nouvelle ville avec sa famille et fut le premier Européen à introduire des chèvres et des moutons dans la région. Il trouva la mort au cours d'un conflit avec les indiens Itatines en 1568.

Quelques années plus tard, la localité qu'il avait fondée fut déplacée vers une nouvelle position à 220 km plus à l'ouest en raison de la persistance de conflits avec les indigènes.

Aujourd'hui, la province de Ñuflo de Chávez, dans le département bolivien de Santa Cruz porte son nom.
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N°1050 - N°1054
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Re: LES CONQUERANTS DE L'AMERIQUE (espagne philatélie)

#9 Message par saintluc »

Alonzo de Mendoza . capitaine espagnol, né en Estrémadure. Tomó parte en la conquista de Perú y combatió en las guerras civiles al lado de Pizarro (1538) y de Vaca de Castro (1542). Il prit part à la conquête du Pérou et a combattu dans les guerres civiles par Pizarro (1538) et de Vaca de Castro (1542). Para conmemorar el fin de las guerras civiles, fundó en 1548 Nuestra Señora de la Paz, actualmente La Paz Pour commémorer la fin des guerres civiles, fondée en 1548 Notre-Dame de la Paix, aujourd'hui à La Paz
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N°1125 - N°1129
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Re: LES CONQUERANTS DE L'AMERIQUE (espagne philatélie)

#10 Message par saintluc »

Gonzalo Jiménez de Quesada y Rivera (1509–1579) était un explorateur et conquistador espagnol en Colombie. Bien qu'ayant remporté de nombreux succès et richesses (or, émeraudes) durant ses voyages, il termina sa carrière d'une manière désastreuse. C'est la raison pour laquelle certains auteurs ont émis l'hypothèse que Cervantes l'aurait utilisé comme modèle pour son Don Quichotte. Gonzalo Jiménez avait un frère, Hernán Peréz de Quesada qui participa aux explorations et conquêtes en Colombie.
Quesada était au départ avocat en Espagne. Il fut nommé de ce fait responsable de la justice de la colonie de Santa Marta (sur la côte nord de l'actuelle Colombie) lorsqu'il débarqua en 1535 avec la flotte de Pedro Fernández de Lugo.

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En 1536, Lugo envoya Quesada en expédition pour explorer le territoire au sud. L'expédition commandée par Quesada, accompagné de Hernán Pérez de Quesada (son frère), Juan San Martín, Juan del Junco (comme second) et Lázaro Fonte, partit de Santa Marta, traversa le Río Cesar, et arriva à Tamalameque, sur le Río Magdalena. Une flotte d'appui, composée de 5 ou 6 navires partit également de Santa Marta avec 800 hommes pour remonter le Río Magdalena. Seulement 2 navires parvinrent à Tamalameque, et revinrent à Santa Marta avec de nombreux hommes de Quesada.

En remontant le Magdalena jusqu'à La Tora, Quesada et ses hommes suivirent le Río Opón jusqu'à la cordillère orientale colombienne, et arrivèrent par Chipatá à l'actuelle province de Vélez, dans le département de Santander. Ils passèrent ensuite par les lagunes de Fúquene et Suesca et découvrirent les peuplades muiscas de Nemocón et Zipaquirá. A ce moment, seulement 166 personnes avaient survécu au voyage. A partir de là ils entrèrent sur les terres de Zipa, un des rois muiscas, et fondèrent la ville de Santa Fe de Bogota, le 6 août 1538. Ils attaquèrent le Zaque, le roi muisca de Tunja.

Quesada et ses hommes restèrent dans la région jusqu'à l'arrivée en 1539 des expéditions de Sebastián de Belalcázar, qui venait d'Équateur et de Nicolás de Federmán, qui venait du Venezuela.


Les trois chefs explorateurs s'accordèrent pour envoyer leurs prétentions territoriales à l'arbitrage de la couronne. Quesada appela les terres conquises Royaume de Nouvelle-Grenade, en hommage à la ville du même nom, en Espagne. Ils embarquèrent depuis Carthagène (Colombie) pour l'Espagne, où Quesada présenta sa requête pour être nommé gouverneur, sans succès, alors que le gouvernement de Popayan fut accordé a Belalcázar. Quesada revint en 1549 avec le titre honorifique de Gouverneur de Eldorado.

Dans l'idée de découvrir les légendaires et mythiques terres d' Eldorado, en 1568, à l'âge de 60 ans, Jiménez de Quesada reçu l'ordre de conquérir Los Llanos (les plaines) à l'est des Andes colombiennes. Il partit de Bogota en avril de 1569 avec 400 espagnols, 1500 indigènes, 1100 chevaux et 8 prêtres. L'expédition, qui dura près de deux ans, fut un échec complet. Quesada dut se résoudre à revenir à Bogota avec seulement 64 espagnols, 4 indigènes, 18 chevaux et 2 prêtres. L'expédition fut l'un des plus chers désastres connus.

Après un bref service au commandement de la frontière Quesada se retira à Huesca avec ce qu'il put sauver de sa fortune. Il mourut de la lèpre à Mariquita (Colombie) en 1579, et ses restes sont enterrés dans la Cathédrale de Bogota.
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Re: LES CONQUERANTS DE L'AMERIQUE (espagne philatélie)

#11 Message par saintluc »

Juan de Garay (né en 1528 à Orduña, en Espagne – mort près du Río de la Plata en 1583) était un conquistador espagnol.
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Portrait contemporain à l’huile de Juan de Garay, filtre bleu
De Garay travailla et combattit pour l’Empire espagnol, d’abord dans la vice-royauté du Pérou, et ensuite dans celle du Río de la Plata. Il était gouverneur d’Asunción, dans l'actuel Paraguay et fonda un certain nombre de villes en Argentine, spécialement dans la région du Rio Paraná. Il fut de la seconde fondation de Buenos Aires, en 1580.

En 1543, il vogue pour le Pérou avec son oncle Pedro de Zárate au cours de la première expédition du vice-roi Blasco Núñez Vela. Il participe à la fondation en 1561 de Santa Cruz de la Sierra. Il se déplace en 1568 vers Asunción où il devient homme politique remarqué. Le gouverneur d’Asunción le dépêche, en avril 1573, avec une compagnie de quatre-vingts hommes vers le fleuve Paraná, dans une expédition au cours de laquelle il fonde la ville de Santa Fe de la Vera Cruz.

En 1580, déjà Capitaine général de la vice-royauté, il fonde de nouveau la cité qui le fut à l’origine par Pedro de Mendoza en 1536, sous le nom de Nuestra Señora del Buen Ayre, avant sa destruction par les Indigènes. La seconde et définitive fondation de Buenos Aires eut lieu le 11 juillet 1580.

Juan de Garay meurt au cours d'un voyage de Buenos Aires à Santa Fe en 1583, quand le groupe avec lequel il voyage est victime d’une embuscade des aborigènes.
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Re: LES CONQUERANTS DE L'AMERIQUE (espagne philatélie)

#12 Message par saintluc »

Pedro de la Gasca (juin 1485, Navarregadilla, Province d'Ávila, Espagne—13 novembre 1567, Sigüenza, Espagne) était un Évêque espagnol, diplomate et le second Vice-roi du Pérou de 1546 à 1549.
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Re: LES CONQUERANTS DE L'AMERIQUE (espagne philatélie)

#13 Message par saintluc »

Bienheureux Junipero Serra est considéré comme le Père de la Californie, et à ce titre jouit d’une réputation bien méritée, comme l’un des pionniers des USA. Sa statue monumentale est érigée à Washington, devant le Capitole.- Pourtant, il ne vint que tardivement en Californie, qu’il organisa comme une mission modèle, mais il avait passé la plus grande partie de son ministère missionnaire au Mexique.
Michel-Joseph Serra est né le 24 novembre 1713 à Petra, village de l’ile de Majorque. Dès son jeune âge, il fréquenta le couvent franciscain de St Bernardin, à Petra, et entra au noviciat des frères mineurs le 14 septembre 1730, au Couvent de Jésus de Palma de Majorque. Il y fit profession un an plus tard sous le nom de frère Junipero. Assez doué pour les études, il effectua son cursus d’études cléricales au couvent royal St François de Palma de Majorque, puis à l’Université Lulliène de Palma où il obtint le titre de Docteur en théologie, puis fut chargé d’une chaire de doctrine scotiste.

En 1749, il demanda l’autorisation de partir comme missionnaire apostolique en Nouvelle Espagne, l’actuel Mexique. Il reçut en fin d’année l’autorisation du Commissaire général des Indes, et partit pour Mexico. Il était âgé de 36 ans quand il atteignit le port de Vera Cruz, puis la ville de Mexico, en décembre 1749. Pendant 17 années, il évangélisa les populations indiennes, avec beaucoup de zèle, de charité et d’efficacité, ne ménageant ni sa peine, ni la mise en œuvre de ses qualités d‘organisateur.

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En 1767, les missionnaires Jésuites ayant du quitter les missions qu’ils avaient fondées en Amérique latine, Fr. Junipero fut chargé d’administrer les 14 missions de basse-Californie (Californie mexicaine). Mais peu après, les rivalités politiques entre l’Espagne, l’Amérique, et la Russie (qui s’établissait en Alaska) provoquèrent une expédition espagnole en haute Californie, et Junipero fut chargé d’y fonder des missions catholiques. Il commença près de l’actuelle frontière mexicaine, en fondant la mission de San Diego d’Alcala, qui est à l'origine de l'actuelle ville de San Diego (USA). On lui attribue l’évangélisation et le baptême d’un dixième de la population indienne de la Californie. Ayant beaucoup marché à pied durant toute sa vie missionnaire, il imagina de créer des postes missionnaires à une journée de marche les uns des autres, (environ tous les 30 kms), le long de la côte californienne (de San Diego à San Francisco). C’est pourquoi, aujourd’hui encore les principales villes de la Côte californienne portent les noms des missions fondées par Fr. Junipero, ou ses collaborateurs. Ce nom était tiré du sanctoral franciscain Il fonda lui-même au moins 8 missions, dont la mission de San Juan de Capistrano, en 1776, l’année de l’indépendance de l’Amérique. Il mourut dans la mission de San Carlos Borromeo à Carmel, en 1784 où il fut inhumé. La Californie franciscaine comptait 21 missions, portant pour la plupart des noms de saints franciscains, dont Notre-Dame des Anges (Los Angeles).

Fr. Junipero Serra fut béatifié par le pape Jean-Paul II. L’université de San Diego entretient sa mémoire et a suscité nombre d‘études sur l’œuvre missionnaire de Junipero Serra. Les "Missions de Californie" sont aujourd'hui des sites touristiques très fréquentés par les Américains désirant retrouver leurs racines. Quelques missions anciennes sont aujourd'hui réoccupées par les Franciscains, comme San Diego d’Alcala, San Luis Reis ou Santa Barbara.

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Re: LES CONQUERANTS DE L'AMERIQUE (espagne philatélie)

#14 Message par saintluc »

Vasco Núñez de Balboa est un conquistador espagnol, né à Jerez de los Caballeros (Royaume de Castille), en 1475 et mort à Acla, au Panamá actuel, en 1519.
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Vasco Núñez de Balboa est le fondateur en 1510 de Santa María la Antigua del Darién, la première colonie permanente sur la Tierra Firme dans l'actuel Colombie. Il est célèbre pour avoir découvert, le 25 septembre 1513, l'océan Pacifique (appellation ultérieurement octroyée par Magellan en 1520), à l'issue de la traversée de l'isthme de Darién, à l'actuelle frontière de la Colombie et du Panamá. Il avait alors traversé l'isthme en remontant le grand fleuve Atrato, qui le menait dans la zone des gisements d'or de Choco, contrôlés par les Indiens Cunas.
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Ces derniers repoussent à trois reprises les assauts des conquistadors, dont la troisième tentative rassemble une armée de 300 hommes, Balboa s'étant alors replié vers l'autre isthme de Panamá, celui dans lequel sera creusé le canal quelques siècles plus tard.

Vasco Núñez Balboa meurt en 1519, la tête tranchée sur ordre du gouverneur Pedro Arias Dávila dit "Pedrarias", gouverneur de la province de Castille d'Or.
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Re: LES CONQUERANTS DE L'AMERIQUE (espagne philatélie)

#15 Message par saintluc »

José Bernardo de Gálvez y Gallardo, marquis de Sonora (1720, Macharaviaya, Espagne—1787, Aranjuez, Espagne) était un avocat et officiel colonial de Nouvelle-Espagne (1764-1772).
José de Gálvez y Gallardo, est le deuxième enfant de Antonio de Gálvez son père, et de doña Ana Gallardo y Cabrera sa mère.

José Bernardo de Gálvez y Gallardo, suit ses études au séminaire de Málaga, pour embrasser une carrière ecclésiastique, mais sa vocation n’était pas sans mesure. Il poursuivra alors des études de droit à l’Université de Salamanque et obtiendra son doctorat à l’université de Alcalá de Henares (Espagne).

Il épouse la señora Madeleine de Grimaldi, qui décédera un an plus tard. Il épouse en seconde noce une Française Lucie Romet de Pichelin, ce qui lui permit d’avoir le poste d’avocat de l’ambassade de France à Madrid (Espagne).

Il fut avocat à l'ambassade d'Espagne en France et secrétaire du Marquis Jerónimo Grimaldi lors du Pacte de famille, puis alcalde de casa y corte, c'est alors que le roi Charles III le nomme visitador (inspecteur général) de Nouvelle-Espagne, avec pour mission de contrôler l'administration de Joaquín de Montserrat, marqués de Cruillas, Vice-roi de la colonie. La Couronne se méfie alors de Montserrat suite à une baisse des perceptions des rentes royales.

Gálvez arrive en Nouvelle-Espagne en 1761 en tant que ministre du Conseil des Indes, il ne commence sont mandat de visitador qu'en 1764 lorsqu'il reçoit les pleins pouvoirs.

Parmi ses actions gouvernementales on notera la création d'un monopole d'État sur le tabac et de nouvelles taxes sur le pulque (alcool de maguey, une fois distillé il donne le mezcal) et la farine. Il prend également des mesures pour combattre la contrebande et le système de perception des droits de douane à Veracruz et Acapulco. Il établit des services comptables pour les municipalités. Les revenus gouvernementaux passent de 6 millions de pesos en 1763 à 8 millions en 1767 et 12 millions en 1773.

En 1765, un projet de réorganisation des armées, prévu par le vice-Roi Montserrat sous la direction du Général Juan de Villalva chargé du remaniement, n’est pas du tout apprécié par le roi d’Espagne, qui nomme un nouveau vice-roi Carlos Francisco de Croix. Celui-ci charge José de Gálvez d'expulser les Jésuites de la colonie (25 juin 1767) et de confisquer les biens et les propriétés de la Compagnie.

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En 1767 Charles III prend un décret d'emprisonnement et d'expulsion des Jésuites. En Nouvelle-Espagne ce décret amène émeutes et désordres. Gálvez y met fin par des procès sommaires et des sentences de prison à perpétuité, principalement à San Luis Potosí, Guanajuato et Michoacán.

Après l'expulsion des jésuites, Gálvez encourage le développement des Missions espagnoles de Californie par les franciscains. Charles III désirait y établir une forte présence espagnole pour contrecarrer l'expansion russe depuis l'Alaska. Pour cette raison il établit aussi une base navale à San Blas et plus tard, en 1769, il organise l'expédition de Junípero Serra et Gaspar de Portolà en Californie. Serra fonde la mission de San Diego en 1769 et Portolá celle de Monterey en 1770. À la fin de 1771 l'expédition arrive à San Francisco.
José de Gálvez revient en Espagne en 1772 en tant que membre du Conseil général du commerce, de la monnaie et des mines, gouverneur du Conseil des Indes et conseiller d'état. Charles III le fait Marquis de Sonora et en 1775 ministre des Indes. À ce poste il peut continuer à organisé la région nord de la Nouvelle-Espagne. Il établit le commandement général des provinces internes qui comprennent la Nueva Vizcaya (Tamaulipas), Sinaloa, Sonora, les Californies (basse et haute), Coahuila, Nuevo México et Texas. Chihuahua en était la capitale et Teodoro de Croix, neveu du vice-Roi, commandant général. Il profite également de son poste pour faire nommer ses frères Matías, Miguel et Antonio à de hautes responsabilités. (Matias sera gouverneur du Guatemala et vice-Roi de Nouvelle-Espagne, Miguel ministre plénipotentiaire à la cour de Prusse et Antonio administrateur général des îles Canaries)
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