Mon histoire est la conséquence de notre société après tout.

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coeurdebatteur
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Mon histoire est la conséquence de notre société après tout.

#1 Message par coeurdebatteur »

Bonjour,

Mon bonheur à moi, ça a toujours été de prôner le contentement. Nous vivons dans une société où il faut à tout pris s'y plier et s'y adapter. Alors plus souvent qu'autrement nous sommes forcés de nous poudrer les yeux ou de s'y gaver égoistement de plaisirs à court terme pour se sentir mieux. Cela dit, les émotions diffèrent p-e d'une personne à l'autre, mais restent toujours la conséquence des contextes que nous choisissons dans un ensemble de possibilités réalistes. Les personnes qui arrivent à ne pas obéir à ces contextes là sont les personnes les plus fortes, mais souvent des personnes malheureuses.

J'ai fait des choix sérieux depuis l'âge de 17 ans, je suis progressivement devenue une personne ne pouvant vivre sans la musique, sans l'art. J'ai fait un diplôme d'étude collégial en cinéma et communication en espérant pendant ces 4 longues années être un jour acceptée aux auditions du programme de musique du même collège. Dans ce processus, j'arrivais à nourrir mon bonheur simplement par la productivité et par la constructivité de mon objectif. Je suis alors arrivée première aux auditions, j'avais atteint ce que j'ai longtemps voulu. Je l'ai atteint juste un peu avant mes 21 ans. J'avais obéis parfaitement à ce que mes profs privés me dictait de faire pour atteindre cet objectif, et ils étaient amplement satisfaisant.

Aujourd'hui, je viens de laisser tomber ma 1e session du collège, parce que je me rend compte que pendant ces 4 dernières années, j'ai oublié ce qu'était d'être une artiste. On ne devient pas un artiste, on l'est ou on ne l'est pas. On l'est par notre façon de créer, par notre personnalité dans notre façon de communiquer l'art, peu importe le média utilisé. Au fond de moi, j'ai toujours cru à cette chose, mais sans la travailler, car je me disais:" he bien là ou je vais, avec le professeur que je veux, il fera de moi celle que je veux être." Je croyais avoir raison de penser que qqn d'autre que moi pouvait me rendre satisfaite de ma propre performance. Maintenant j'ai ce professeur, il prône l'idée de l'art dans son état fondamental, mais plus encore, il est totalement à l'encontre de toute forme de musiques institutionnalisées. Le jazz est mort dans l'école comme toute autre formes d'arts mises dans une institution, on veut en faire du musée et l'étudiant un fonctionnaire de la musique. Ce professeur a créé chez moi un scandale, et malgré le fait qu'il soit contradictoire, puisque finalement il enseigne à l'institution, il a raison. Contrairement à la musique classique, les autres formes d'arts ne doivent pas suffir d'être obéient selon des lois strictes. Pourtant, ce n'est pas ce que l'institution veut nous faire croire. Cela étant dit, l'institution pouvait tout de même donner une matière de qualité, mais cette matière allait-elle faire de moi l'artiste que je veux être.

À partir de ce point, mes émotions et mes réactions ont déclanchés une suite d'événements plus extérieur à mon processus. J'agis surtout par impulsion, et je me suis mise à me détruire. Je ne trouvais pas que j'étais une bonne artiste, une bonne musicienne. Tout le monde était rendu meilleur que moi selon mon point de vue, quand je sais très bien que ce discours est totalement irrationnel. J'ai du mal maintenant à faire l'équilibre entre ma vie de musicienne, ma vie financière, ma vie familiale, ma vie de plaisirs à courts termes. Pendant le collège j'ai essayé d'atteindre le néant. Maintenant, je ne sais plus comment atteindre mes priorités clairement. J'ai envie de vivre pour moi, aussi égoistement que cela puisse paraitre, mais est-ce que je demande l'impossible. Tout le monde me dit:" retournes à l'école ", parce que pour eux c'est une bonne chance de se former une sécuritée. Ils n'ont pas tord pour ce qui est de travailler aux seins des écoles privés de musique, mais le collège ne fera pas de moi la personne que je veux être. Comment être à mon instrument? Je me cherche comme n'importe qui.. mais je ne veux pas être selon l'image de la société. À partir de ce, aujourd'hui, je ne sais plus comment fonctionner. Dois-je fonctionner, ou être arbitraire? Ce sont deux questions qui se promènent dans ma tête.
rimk
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#2 Message par rimk »

Je vais répondre à partir de mon expérience personnelle puisque j'ai vécu cette situation.

J'ai fait le parcours "normal" des étudiants. Mon primaires en 6 années, mon secondaire en 5 années. Par la suite, les choses se compliquèrent : la découverte des peines d'amour en même temps que l'existance du cannabis. Au cégep, je suis entré en technique informatique pour me rendre compte que je n'aimais pas. Ma deuxième session du cégep, fut consacrer à la transition. Mon choix s'est arrêté sur les sciences humaines profil administratif... après 2 ans et demi je finis mon D.E.C. Je prends une session sabbatique, je m'en vais en France.

Pour l'université , mon choix s'est arrêté sur l'administation. Une session me suffit pour me rendre compte que ce n'est pas ma place. J'en profite pour prendre une session sabbatique et je m'en vais au Maroc. LÀ le dilemme commence ... Quoi faire de ma vie... Vivre de ce que j'aime, ou faire de l'argent. J'ai décidé la deuxième option. Le travail fait parti de la vie, et je ne veux pas que mes futurs enfants soient victimes des choix que j'ai fait durant mon "enfance". Je veux avoir les moyens d'offrir tout ce que j'ai eu à ceux-ci. Une passion peut se vivre durant ses temps libres ... Maintenant je termine ma dernière année en droit, et je ne regrette rien ...

Le secret c'est d'assumer ses choix ... j'ai un ami que pour lui c'était la photographie( http://www.renaudphilippe.ca/home.do ). De temps en temps , il trouve ça difficile ... mais peut-être que je vivrai jamais la satisfaction qu'il obtient de son travail. Aujourd'hui, il est en Inde ... demain p-e qu'il sera au Brésil ... C'est toujours ce que je lui dit , l'important c'est d'assumer ses choix ...
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