Cotôyer la dépression

Message
Auteur
Avatar de l’utilisateur
Liz.22
niveau3
niveau3
Messages : 1217
Inscription : mer. févr. 17, 2010 12:48 am

Re: Cotôyer la dépression

#46 Message par Liz.22 »

Anne Onyme a écrit :Ben euh, comment je ne sais pas. :))

Moi, ça a été en vivant plusieurs années dans des pays plus pauves, alors je me rappelle souvent d'eux et du coup je me retrouve toujours plus heureuse quand ça flanche

C'est une bonne méthode pour se remonter le moral en effet, et c'est cette méthode que j'utilise lorsque je me sens triste, je ne regarde pas ceux qui ont plus que moi, mais je regarde combien je suis chanceuse d'être comme je suis c'est à dire tout ce que j'ai de positif dans ma vie. Je regarde combien je suis chanceuse "d'être et d'avoir" à tous les points de vues. Ma phrase en c,est moment est «Quand on se regarde, on se désole, mais quand on se compare, on se console.»
Donc quand ça va ben mal, je me compare à ceux qui ont moins que moi et non à ceux qui ont plus et ça ramène les valeurs et le moral à la bonne place.
Les vrais amis viennent dans les bons moments quand on les appelle
et dans les mauvais moments, ils viennent d'eux-mêmes.
Dom
niveau1
niveau1
Messages : 39
Inscription : sam. sept. 25, 2010 9:34 pm

Re: Cotôyer la dépression

#47 Message par Dom »

o
Anne Onyme a écrit :
Dom a écrit :Pour ce qui est de Zoey avec tout mon respect je dirais que je suis d'accord avec cette dame seulement
C'est votre droit.
J'ai aussi un certain âge et j'ai aussi connu pas mal de choses.
Ce ne sont pas les mêmes, c'est tout.
Oui, vous avez raison chacun a son bagage. Nous discutons ici, chacun a sa vie. Je crois que nous pouvons nous apporter beaucoup car nous sommes entrain de nous dire les vrais choses et pour grandir l'experience de tous est un plus !
Harlinah
niveau2
niveau2
Messages : 232
Inscription : lun. sept. 27, 2010 8:34 am

Re: Cotôyer la dépression

#48 Message par Harlinah »

Calimero ,

Moi non plus je ne te juge pas.

Je te trouve même tres courageux et tres endurant.

Je te disais juste que si moi tu me traitais comme ca , ca serait une catastrophe.

Jamais je n'accepterai d'etre traitee comme une enfant meme pour mon bien.

Mais moi je ne suis pas depressive et je ne l'ai jamais ete. Je l"'ai compris en vous lisant.


Par consequent je me garderai bien de dire que tu as tort ou raison. Je n'en sais rien.

Du moment que ta femme s'en est sortie c'ets vraiment tout ce qui compte et j'en suis ravie pour toi.

Ce que vous dites sur la depression me rappelle exactement ce qu'a vecu maman.

Un vrai cauchemar. Elle pleurait tout le temps.

Elle qui est si aimante , si maternelle est devenue completement indifferente à ses enfants.

Il lui arrivait de se lever et sans meme prendre son petit dejeuner , de claquer la porte pour disparaitre toute la journee.

Un matin elle s'est reveillée determinee a partir chez ses parents a 700 kms de chez nous. C'etait un jour de rentree scolaire pour ma petite soeur qui commencait son CP mais elle s'en fichait royalement .

Et quand elle n'avait plus la force de courir les rues toute la journee, elle gardait le lit et nous rassemblait tous pour nous dire ses dernieres volontes.

La premiere fois j'ai vraiment cru qu'elle allait mourir.
C'etait atroce.
Apres on s'est habitues mais c'ets toujours aussi dechirant.
Ma soeur a quitte l'universite pour s'occuper de nous, mon pere ne savait plus quoi faire, il n'approchait plus maman qui l'a deja gifle en public, et moi je pleurais toute les larmes de mon corps a l'ecole ou je preparais mon diplome d'ingenieur.
C'etait ma dernier année. Tout le monde essayait de me consoler sauf que j'etais inconsolable.

Un jour une dame nous a donne l'adresse d'un neuropsychiatre.

On y croyait pas trop apres tout ce qu'on a essaye. Toutes les analyses disaient qu'elle etait en parfaite sante. Un neurologue a meme ose lui dire qu'elle le faisait expres!

Je l'ai quand meme conduite chez ce medecin. Il voulait lui parler toute seule , elle a refuse tellement elle en avait peur.
C'est moi qui devait l"'accompagner et parler pour elle , elle avait besoin de ma presence pour etre rassurée, elle etait devenue comme une enfant.

Par je ne sais quel miracle , vers la fin de l'annee scolaire maman est redevenue une femme tout a fait normale.
Le traitement a enfin fini par faire son effet.
Des années plus tard, elle me dit que son mal n'a pas completement disparu mais elle a perdu toute envie de courir les rues. elle a retrouve le gout a la vie et est redevenue la tendre maman qu'on a connu. Elle continue toujours de prendre ses medicaments mais en quantite reduite.

Toutefois si elle arrête son malaise revient et elle se sent tres mal.
Oui la depression c'est un enfer. Moi c'etait ma mere , toi c'est ta femme avec en plus quatre enfants a gerer. Non ce n'est vraiment pas simple.

Oui on s'en sort de la depression mais c'ets pas le cas pour tout le monde.
Je me souviens que maman le desirait mais n'y arrivait pas. Elle aurait pu ne jamais en sortir , on a eu de la chance et je reste eternellement reconnaissante a ce medecin qui l'a sauvee ainsi qu'a cette dame qui nous a orientés vers lui.
Harlinah
niveau2
niveau2
Messages : 232
Inscription : lun. sept. 27, 2010 8:34 am

Re: Cotôyer la dépression

#49 Message par Harlinah »

Anne Onyme a écrit :Mais je n'attends toujours rien des autres.
Habituée à donner sans espoir de retour.

Le bien en tout ça: je suis devenue libre et j'aime la vie, en accueillant comme une fête le moindre petit bonheur ou grande joie , même celle d'autres.
Ton histoire ma touchee.

Tu as galere toi aussi.

Tu as parfaitement raison de pardonner a ton beau pere.

Nos bourreaux ne le savent pas mais il nous rendent service.

Pour ma part , je suis reconnaissante egalement a tous ceux qui m'ont fait mal car ils ont ete mes meilleurs instructeurs.

J'ai vecu beaucoup de difficultes et de souffrances au Maroc et je realise que tout ceci n'a ete qu'une preparation à ce qui m'attendait une fois adulte.

Quand tu donnes tu n'attends rien en retour.

Je te ressemble aussi sur ce point.

En fait j'ai pour maxime de ne jamais rien attendre d'un etre humain.

Et oui je confirme c'est une tres grande liberte.

Je ne dirai pas que j'aime la vie parce que moi ma liberte n'est pas complete. c'ets une liberte serieusement entamée quand on a perdu un sens majeur comme l'audition.

Mais des fois je me dis que sur bien des aspects je suis beaucoup plus chanceuse qu'un entendant. Tellement de miseres me sont epargnées.
Et si je pouvais avoir mes oreilles avec ma mentalite d'aujourd'hui : celle qui n'attend rien de personne , celle qui n'a pas peur de la mort , celle qui est contente de vieillir, celle qui ne s'attache jamais et qui oublie tres vite meme quand elle a aime intensément , je me dis que je serai la femme la plus heureuse sur terre.
Ironie du sort : sans la surdite je ne serai jamais devenue la femme "forte" que je suis. Je met entre guillements parce que c'ets l'impression que je donne, c'ets ce qu'on me dit souvent alors que moi je ne fais aucun effort. Plus chochotte et plus douillette que ma petite personne ca ne peut pas exister autrement toute l'humanite aurait rejoint les dinosaure.

ben oui si tout le monde me ressemblait aucun femme n'aurait fait d'enfant.
Je le savais depuis toute petite : j'aurais du etre un homme mais comme je ne le suis pas alors les enfants j'ai interet a trouver le moyen pour ne pas en faire.
Tout comme toi, je n'ai pas d'enfants et je n'en eprouve nullement le besoin. Je ne suis pas du tout maternelle et le dire c'est comme dire que je suis marocaine . C'est ce que je suis, c'ets comme ca et puis c'est tout. Je le dis sans honte et sans pretention. Et ceux qui me disent que je suis un monstre d'égoïsme me feront tout juste rire.

Ne pas se soucier de l'opinion d'autrui , ne pas chercher leur approbation , c'ets une liberte sans prix.Je suis certes sourde avec toutes les restrictions que ca implique mais vis a vis des etre humains je suis 10 fois plus libre que je ne l'ai ete par le passe.

Autre chose aussi : je suis egalement tres sensible à la pauvrete car je l'ai vue de mes propres yeux au Maroc. Je n'oublierai jamais cette petite fille venue avec sa maman , anemique au point qu'elle en etait diaphane et qui s'est penchee pour ramasser et porter a sa bouche la mie de pain que ma petite soeur avait laisse tomber et que je venais tout juste de pousser avec un balai.
Je ne sais pas pourquoi ca m'a marquee. J'ai vu pourtant bien pire comme cette femme qui dormait a la rue avec ses 5 enfants.. mais je n'ai jamais oublie cette image.

C'est aussi l'une des raisons qui fait que je ne m'attache pas pas à la vie. Tres injuste avec beaucoup. S'il y'a un paradis il doit etre par essence egalitaire. Autre raison pour laquelle je ne suis plus musulmane.

C'est également la raison pour laquelle je m'estime riche indecemment riche et que je trouve le gaspillage insupportable.
administration
Forum Admin
Messages : 7574
Inscription : lun. avr. 26, 2010 10:02 pm
Localisation : laval

Re: Cotôyer la dépression

#50 Message par administration »

''''Je le savais depuis toute petite : j'aurais du etre un homme mais comme je ne le suis pas alors les enfants j'ai interet a trouver le moyen pour ne pas en faire.''''


Wow!...C'est l'Opinion que tu as des hommes?
Tu crois que l'homme sensé et responsable ne se soucie pas de cela?

Oui il y a des coureurs de jupons irréesponsables ,tout comme il y a des femmes irresponsables qui se font avorter à répétition!

Voyons!
Avatar de l’utilisateur
Liz.22
niveau3
niveau3
Messages : 1217
Inscription : mer. févr. 17, 2010 12:48 am

Re: Cotôyer la dépression

#51 Message par Liz.22 »

Anne Onyme a écrit:
Mais je n'attends toujours rien des autres.
Habituée à donner sans espoir de retour.

Pourquoi dis-tu sans espoir de retour? parceque tu vis seule ou parce que tu donnes tu voudrais un retour de générosité de la part de celui ou celle à qui tu as donné?




Harlinah a écrit:
Jamais je n'accepterai d'etre traitee comme une enfant meme pour mon bien.


Même si tu es vraiment malade que ce soit de dépression ou malade tout court?

1-Il me semble que si la dépression est très sévère le soutiens d'un proche est mieux que de ce retrouver 6 pieds sous terre!
2-Et admettons que tu as une grippe mais tellement forte qu'elle se transforme en pneumonie et que tu te dis que tu vas t'en sortir mais ça fonctionne pas! Que tu deviens tellement malade que tu demeures au lit sans être capable de te lever que feras-tu?

Se faire aider ce n'est pas toujours se faire infantiliser !
Les vrais amis viennent dans les bons moments quand on les appelle
et dans les mauvais moments, ils viennent d'eux-mêmes.
Harlinah
niveau2
niveau2
Messages : 232
Inscription : lun. sept. 27, 2010 8:34 am

Re: Cotôyer la dépression

#52 Message par Harlinah »

calimero a écrit :''''Je le savais depuis toute petite : j'aurais du etre un homme mais comme je ne le suis pas alors les enfants j'ai interet a trouver le moyen pour ne pas en faire.''''


Wow!...C'est l'Opinion que tu as des hommes?
Tu crois que l'homme sensé et responsable ne se soucie pas de cela?

Oui il y a des coureurs de jupons irréesponsables ,tout comme il y a des femmes irresponsables qui se font avorter à répétition!

Voyons!

J'aurais du etre un homme tout simplement pour ne pas faire des enfants..sinon j'aurais prefere avoir la garantie d'etre une femme sterile tout simplement.

Il n'ya aucun jugement derriere. Je dis juste que les hommes ont de la chance de ne pas porter d'enfants car moi ca m'arrangerait bien d'etre comme eux sur ce point la.

Je ne sous entend rien de tout ce que tu dis et je ne comprends meme pas comment tu as pu tirer ces conclusions.
administration
Forum Admin
Messages : 7574
Inscription : lun. avr. 26, 2010 10:02 pm
Localisation : laval

Re: Cotôyer la dépression

#53 Message par administration »

Ben...de la manière que je lisais,c'est comme si nous les hommes ,n'étions pas concernés par la possible maternité suite à nos ''exploits''

Je te garantie que la peur de faire un bébé est identique d'un côté comme de l'autre!
Le fait que la femme porte le bébé ne change rien à la situation!
Harlinah
niveau2
niveau2
Messages : 232
Inscription : lun. sept. 27, 2010 8:34 am

Re: Cotôyer la dépression

#54 Message par Harlinah »

Liz.22 a écrit :A

Harlinah a écrit:
Jamais je n'accepterai d'etre traitee comme une enfant meme pour mon bien.


Même si tu es vraiment malade que ce soit de dépression ou malade tout court?

1-Il me semble que si la dépression est très sévère le soutiens d'un proche est mieux que de ce retrouver 6 pieds sous terre!
2-Et admettons que tu as une grippe mais tellement forte qu'elle se transforme en pneumonie et que tu te dis que tu vas t'en sortir mais ça fonctionne pas! Que tu deviens tellement malade que tu demeures au lit sans être capable de te lever que feras-tu?

Se faire aider ce n'est pas toujours se faire infantiliser !
Mais justement je ne parle que de mon cas puisque je ne suis pas depressive.

Quand je dis que ca va barder c'etait surtout une boutade au depart et je pense que j'ai le droit de refuser d'etre traitee comme une enfant parce que toute facon je ne suis pas malade en tout cas pas comme ca..Je suis parfaitement capable de m'occuper de moi et du reste je le fais plutot bien. Je suis peut etre physiquement faible mais mentalement je vais tres bien.

Je n'ai jamais de grippe. Et quand bien meme serait ce le cas, il y'a une difference entre se faire soigner par quelqu'un et etre traitee comme une enfant.

Je suis entree bien des fois a l'hopital pour une maladie tres tres grave , et aucun medecin n'a pu me traiter d'enfant. On me parle comme une adulte et c'ets moi qui decide.

J'ai refuse une operation supposee me sauver la vie, j'ai refuse des traitements que j'estimais inutiles, et personne ne m'aurait oblige a prendre un medicament ou a faire une transfusion.

J'ai meme decide une fois de quitter un service hospitalier dont j'etais insatisfaite , decidee a partir avec mes 38 de fievre et le liquide cephalo rachidien qui coulait du nez.

Trois medecins pour me raisonner et rien a faire ! Il a fallu qu'un chef de service d'un autre service me propose un lit dans son etage pour que j'accepte de rester.

Avant meme que je ne debarque (c'ets le 4eme et j'etais au 10eme) , ils etaient tous au courant et crois moi que ca filait droit.

Je suis malade d'accord , pas plus haute que trois pommes, sourde en plus, je ne tiens pas specialement a avoir la vie sauve ok mais il est hors de question qu'on me traite comme si j'etais une enfant ou une demeuree.

Et oui on m'a soignée, on m'a meme lavee etant trop faible pour le faire moi meme mais personne n'a jamais ose me faire ce qui n'a pas mon approbation.

Je ne parle bien sur pas du cas de calimero.
Les depressifs sont fragiles , j'ai deja vu ca avec maman qui pleurait comme une enfant.
Rien a voir avec mon cas.

ps: ne rien attendre de l'autre ce n'ets pas le propre des gens qui vivent seuls, ce n'ets pas non plus parce qu'on a mauvaise opinion des autres.

Ne rien attendre de l'autre , c'ets tout simplement se suffire a soi meme , se sentir riche et en avoir suffisamment pour donner sans eprouver le besoin d'etre rembourse.

Apres si l'autre te fait un cadeau ou juste te dis merci , c'est tout benef.

Et s'il te crache dessus , tu hausses les epaules tu passes ton chemin sans aucune rancoeur envers l'humanite qui de toute facon est capable du pire comme du meilleur.

Et si on a l'occasion a nouveau de donner et qu'on peut se le permettre , eh bien on donne parce que que donner est deja une recompense en soi.
Harlinah
niveau2
niveau2
Messages : 232
Inscription : lun. sept. 27, 2010 8:34 am

Re: Cotôyer la dépression

#55 Message par Harlinah »

calimero a écrit :Ben...de la manière que je lisais,c'est comme si nous les hommes ,n'étions pas concernés par la possible maternité suite à nos ''exploits''

Je te garantie que la peur de faire un bébé est identique d'un côté comme de l'autre!
Le fait que la femme porte le bébé ne change rien à la situation!
Attends tu ne comprends pas.

Ce n'est pas de cela que je parle.
Moi, je te parle des douleurs atroces au moment ou l'on doit le mettre au monde.

Ces douleurs affreuses qui te font descendre au sous sol de l'enfer.

Et ca seules les femmes le vivent.

Alors oui je persiste a dire que les hommes sont bien chanceux de ce cote la.

C'est uniquement de cela que je parlais et non pas de la responsabilite qui est bien evidemment partagee.

Je serai un homme que je me sentirai tout autant responsable.

Je dis que je suis chochotte et non pas irresponsable.
administration
Forum Admin
Messages : 7574
Inscription : lun. avr. 26, 2010 10:02 pm
Localisation : laval

Re: Cotôyer la dépression

#56 Message par administration »

Ha ok..je comprends!
Avatar de l’utilisateur
Liz.22
niveau3
niveau3
Messages : 1217
Inscription : mer. févr. 17, 2010 12:48 am

Re: Cotôyer la dépression

#57 Message par Liz.22 »

Ha! je comprends mieux ton point de vue maintenant, Harlinah.




Harlinah a écrit : Et s'il te crache dessus , tu hausses les epaules tu passes ton chemin sans aucune rancoeur envers l'humanite qui de toute facon est capable du pire comme du meilleur.

Cette phrase m'a fait sourire car il me semble de voir quelqu'un oser te faire cela ... Hé! cibole je ne suis pas certaine que tu passerais ton chemin avant de lui avoir dit ce que tu penses, car tu n'as pas l'air de quelqu'un qui se fait marcher sur les pieds.
Et si on a l'occasion a nouveau de donner et qu'on peut se le permettre , eh bien on donne parce que que donner est deja une recompense en soi.
Et si on a l'occasion a nouveau de donner et qu'on peut se le permettre , eh bien on donne parce que que donner est deja une recompense en soi.

Je suis à 200% d'accord avec ça! :thumb
Les vrais amis viennent dans les bons moments quand on les appelle
et dans les mauvais moments, ils viennent d'eux-mêmes.
Harlinah
niveau2
niveau2
Messages : 232
Inscription : lun. sept. 27, 2010 8:34 am

Re: Cotôyer la dépression

#58 Message par Harlinah »

Liz.22 a écrit :Ha! je comprends mieux ton point de vue maintenant, Harlinah.
Harlinah a écrit : Et s'il te crache dessus , tu hausses les epaules tu passes ton chemin sans aucune rancoeur envers l'humanite qui de toute facon est capable du pire comme du meilleur.

Cette phrase m'a fait sourire car il me semble de voir quelqu'un oser te faire cela ... Hé! cibole je ne suis pas certaine que tu passerais ton chemin avant de lui avoir dit ce que tu penses, car tu n'as pas l'air de quelqu'un qui se fait marcher sur les pieds.
Salut Liz,

Evidemment que je lui dirai ce que je pense. Comme je le repete souvent a mes collegues, je suis sourde , je ne vais pas en plus etre muette.

Il/elle aura toutes les explications qui m'ont pousse a prendre cette decision.

C'est aussi donner une ultime chance a l'autre pour se defendre et me prouver que je me suis trompee.

Mais généralement je suis sans illusion. Quand on en arrive a ce stade c"'ets qu'il n'y a plus rien a changer et c'ets a moi d'accepter l'autre comme il est ou de tirer ma reverence. La patience n'etant pas mon fort (du moins c'ets ce qu'on me dit) , c'est souvent ce que je fais d'autant plus que pour moi c'ets souvent une liberation: je hausse mes epaules et je passe mon chemin ce qui signifie je tourne la page et j'oublie tout aussi bien la personne que les sentiments que j'avais pour elle quelque soient leur teneur : affection , respect , colere, deception...

La vindicte et la rancoeur quant a elles sont exclues. De toute facon , je pars trop tot pour en arriver la.

Je me libere de tout parce que regarder en arriere ca ne sert a rien.

Tant que je vis, je n'ai pas d'autre choix que d'avancer.
Et si on a l'occasion a nouveau de donner et qu'on peut se le permettre , eh bien on donne parce que que donner est deja une recompense en soi.

Je suis à 200% d'accord avec ça! :thumb
Oui pour ne pas avoir de mauvaise surprises la encore , pour ne jamais arriver à en vouloir a une personne et a lui etre enchainee de la facon la plus nocive qui soit , je ne donne que ce que ce à quoi je peux definitivement renoncer quand il s'agit d'argent. Et j'espere que je pourrai toujours donner sans etre dependante du remboursement. Etrangement , on m'a rarement demandé de l'argent et les rares à qui je prete (ma famille) me le rendent alors que j'ai completement oublie avoir donne.

Et quand il s'agit d'amitie , de soutien moral ou meme d'amour , je donne tout ce que j'ai et si on me le rend pas ben la encore je hausse mon epaules et je passe mon chemin le plus souvent sans meme gueuler car l'autre a quand meme le droit de ne pas m'aimer ni de ne plus avoir besoin de moi.

De toute facon ce n'ets pas pour ces personnes que j'ai donne mais uniquement pour mon principe de vouloir aider tant que je suis capable.
Ca facilite tellement les choses.

La ou ca devient un peu complique c'est quand on aime la personne d'amour parce que la je ne donne plus par altruisme mais uniquement pour cette personne ou plus exactement pour les sentiments qu'elle m'inspire.

Mais meme dans ce cas , je ne deroge pas a mon mode d'emploi.

Une bonne explication , il veut pas changer , je ne l'accepte pas comme il est et je n'ai plus aucune envie de patienter alors bye bye bonne chance merci pour le plaisir et au suivant quand il aura envie de se pointer. Ce qui faisait dire a ma mere ma fille tu n'as aucune patience alors ne t'etonne si tu vis seule.

Eh bien soit.

Pourtant moi je pense etre patiente , en tout cas je fais ce que je peux , c'est juste que je ne peux pas non plus m'eterniser.
Avatar de l’utilisateur
Anne Onyme
niveau3
niveau3
Messages : 755
Inscription : mar. oct. 12, 2010 8:22 am
Localisation : Bretagne France

Re: Cotôyer la dépression

#59 Message par Anne Onyme »

Harlinah a écrit :
Ton histoire m'a touchée aussi.
Je me reconnais en beaucoup de ce que tu dis, tant sur la liberté que sur le regard porté envers plus malheureux que soi.

Quand je dis que je donne "sans espoir de retour", mais là, je me suis mal exprimée, je donne maintenant non en attendant le retour mais parce que je le veux bien, et là, pour moi, aucune dette.

Par contre, tout ce que j'ai donné que ce soit matériellement ou temps ou amitié, tendresse, compassion, c'est uniquement parce que je le pouvais, le voulais, et je n'en n'ai aucune rancune ni autre. Au contraire.

Aucun regret.

Vivre en étant comptable de la vie des autres, même si parfois je ne le nie pas, j'ai pleuré et râlé sur l'ingratitude de certains, certains aussi me l'ont reproché (alors que j'ai toujours fait très attention à ne pas profiter des autres) mais c'est du passé, et personne n'est parfait tout le temps, ni moi ni les autres, bien que l'on puisse s'attacher à grandir, être adulte, être une personne "bien", je ne pense pas qu'être comptable des autres soit utile à soi. Ou alors, c'est l'aigreur qui arrive et c'est très désagréable à vivre.

Et je m'écrie avec Molière
"Au diable l'avarice et les avaricieux!" :ahah
Si j'ai pu faire vraiment du bien à un moment à un ou une autre, eh bien tant mieux! :))
Comme beaucoup d'autres m'ont fait du bien et me font du bien. Directement ou non, même sans qu'ils le sachent , même morts, ex Molière, des écrivains, des musiciens, des chanteurs, beaucoup beaucoup de gens en fait, connus de près ou entrevus un court moment ,et ...ouh la liste est très très très longue!!! :))

Le tout à chaque fois que j'y pense me rend réellement très heureuse de vivre.
Et m'y encourage toujours.

Bon we à chacun-e. ;)
Dernière modification par Anne Onyme le sam. nov. 06, 2010 7:31 am, modifié 1 fois.
Liberté
Avatar de l’utilisateur
Anne Onyme
niveau3
niveau3
Messages : 755
Inscription : mar. oct. 12, 2010 8:22 am
Localisation : Bretagne France

Re: Cotôyer la dépression

#60 Message par Anne Onyme »

Liz.22 a écrit : Et si on a l'occasion a nouveau de donner et qu'on peut se le permettre , eh bien on donne parce que que donner est deja une recompense en soi.

Et si on a l'occasion a nouveau de donner et qu'on peut se le permettre , eh bien on donne parce que que donner est deja une recompense en soi.

Je suis à 200% d'accord avec ça! :thumb
Pareil! :))
Liberté
Répondre