EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
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- saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1531
11 octobre
Mort du réformiste Ulrich Zwingli
Ulrich Zwingli tentait de réformer la Suisse depuis 1525. Zurich fut la première ville concernée, puis le mouvement réformiste prit de l’ampleur et s’étendit peu à peu. La Confédération se voyait alors divisée entre Catholiques et Protestants, ce qui suscita de nombreux conflits auxquels prit part Zwingli. Lors de l’ultime bataille, à Kappel, les Catholiques remportent la victoire tandis que Zwingli y perd la vie. La division religieuse perdurera mais la Confédération finira par trouver un équilibre. Genève deviendra un véritable bastion protestant dès 1536.
Voir aussi : Catholiques - Réforme - Histoire de Genève - Histoire de la Chrétienté
1794
11 octobre
Les cendres de Rousseau sont transférées au Panthéon
Utilisé à tort et à travers par les Révolutionnaires et contre-révolutionnaires, Jean-Jacques Rousseau entre finalement dans le Panthéon tandis qu’un hommage national lui est rendu. En fait, au-delà des utilisations politiciennes, les thèses de Rousseau, et notamment le "Contrat social", ont une véritable influence sur les pensées politiques de l’époque. En effet, la notion d’intérêt commun développée par Rousseau revient souvent au centre des préoccupations républicaines françaises. Comme tout penseur, sa philosophie est difficilement réductible à un système existant. La pensée de Rousseau restera très polémique, jusqu’à nos jours, certains n’hésitant pas à établir une filiation – très contestée – entre Rousseau et le totalitarisme.
Voir aussi : Histoire du Panthéon - Rousseau - Histoire de la Philosophie
1798
11 octobre
Déroute de la flotte française en Irlande
La division Bompard composée de huit navires et 2 900 hommes est pourchassée et en grande partie détruite par les bateaux du Commodore anglais Warren au nord-ouest de l'Irlande. La France souhaitait débarquer des forces pour soutenir le soulèvement des catholiques irlandais qui avait démarré en avril.
Voir aussi : Bataille navale - Histoire de la Révolution
1802
11 octobre
Naissance officielle du parachute
Le français Jacques Garnerin brevette sa nouvelle invention : le parachute. Il avait effectué son premier saut en 1797 au dessus du parc Monceau à Paris, en sautant du haut d'une montgolfière. Mais le nom "parachute" ne vient pas de lui : il avait été créé par le physicien français Sébastien Lenormand qui avait sauté du premier étage d'une maison avec un parasol dans chaque main.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Parachute - Histoire de l'Aéronautique
1898
11 octobre
Jean Jaurès publie "Les preuves"
Jean Jaurès publie l’ouvrage "Les preuves", ouvrage dreyfusard accusant Esterhazy et clamant l’innocence de Dreyfus. A l’image de Zola, Jaurès fit parti des intellectuels qui, au fil de l’affaire Dreyfus, abandonnèrent leurs préjugés antisémites pour revendiquer la justice.
Voir aussi : Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Esterhazy - Jaurès - Histoire de la Justice
1899
11 octobre
Début de la guerre des Boers en Afrique du Sud
Le Premier ministre britannique Chamberlain adresse un ultimatum au président du Transvaal (nord-est de l'Afrique du Sud), Paul Kruger. Les Boers (d'un mot hollandais qui signifie "paysans" et se prononce bour) installés dans la région, refusent de se soumettre aux anglais qui veulent s'emparer de toutes les colonies néerlandaises d'Afrique du Sud. La guerre éclate. Elle durera jusqu'au 31 mai 1902. Le Transvaal renoncera à son indépendance mais pourra conserver ses particularités culturelles et linguistiques, notamment l'utilisation de la langue des Boers, l'afrikaans. Il faudra attendre 1910 pour que l'Afrique du Sud accède à l'indépendance.
Voir aussi : Histoire du Transvaal - Histoire de la Guerre des Boers - Histoire des Guerres
1962
11 octobre
Ouverture du Concile de Vatican II
Le Pape Jean XXIII inaugure la première session du Concile de Vatican II dans la basilique Saint-Pierre-de-Rome. Cette gigantesque réunion rassemble plus de 2 000 ecclésiastiques et des experts non catholiques. Dès l'ouverture, le Pape prononce un "aggiornamiento" (une mise à jour) des dogmes de l'église catholique. Jean XXIII veut adapter le message de l'église au monde moderne pour la rendre plus proche des fidèles. Les messes seront désormais dites dans des langues usuelles et non plus en latin. Et les prêtres devront se consacrer exclusivement aux fidèles. Le Concile s'achèvera en décembre 1965, sous le pontificat de Paul VI.
Voir aussi : Concile - Histoire de Vatican II - Histoire de la Chrétienté
1963
11 octobre
Mort d'Edith Piaf
La reine de la chanson française s'éteint à Cannes le même jour que son ami Jean Cocteau. Surnommée la "môme Piaf" à ses débuts, Giovanna Gassion est rapidement devenue une star de la chanson dans le Paris populaire de l'avant-guerre. En 1940, Cocteau écrit une pièce pour elle et son compagnon Paul Meurisse "Le bel indifférent". Cette oeuvre révèlera aussi au public la force de Piaf et ses immenses qualités de comédienne. Elle écrira "L'hymne à l'amour" pour l'homme le plus important de sa vie, le boxeur français Marcel Cerdan, décédé dans un accident d'avion en 1949. L'alcool, la drogue et différents accidents de voiture ont gravement altéré sa santé à partir des années 50. Elle subit plusieurs cures de désintoxication sans cesser de travailler. Piaf composera 80 des chansons de son répertoire. Elle tombe dans le coma en avril 1963, quelques mois après avoir épousé le chanteur grec Theo Sarapo, son dernier amour.
Voir aussi : Décès - Edith Piaf - Histoire de la Chanson
1972
11 octobre
Le procès de Bobigny s’achève
Jugée pour avortement, Marie-Claire Chevalier est relaxée, au terme de plusieurs semaines de procès. Dès l’ouverture de l’affaire, les féministes du Mouvement de libération des femmes avaient réagi. Déjà l’année précédente, la pétition du "manifeste des 343" avait été publiée pour lutter en faveur de l’interruption volontaire de grossesse et de la contraception gratuite. La libération de la jeune femme apparaît comme un grand pas en avant pour ce combat mené depuis des années pas les féministes.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire du Droit des femmes - Histoire de l'Avortement - Histoire des Femmes
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
11 octobre
Mort du réformiste Ulrich Zwingli
Ulrich Zwingli tentait de réformer la Suisse depuis 1525. Zurich fut la première ville concernée, puis le mouvement réformiste prit de l’ampleur et s’étendit peu à peu. La Confédération se voyait alors divisée entre Catholiques et Protestants, ce qui suscita de nombreux conflits auxquels prit part Zwingli. Lors de l’ultime bataille, à Kappel, les Catholiques remportent la victoire tandis que Zwingli y perd la vie. La division religieuse perdurera mais la Confédération finira par trouver un équilibre. Genève deviendra un véritable bastion protestant dès 1536.
Voir aussi : Catholiques - Réforme - Histoire de Genève - Histoire de la Chrétienté
1794
11 octobre
Les cendres de Rousseau sont transférées au Panthéon
Utilisé à tort et à travers par les Révolutionnaires et contre-révolutionnaires, Jean-Jacques Rousseau entre finalement dans le Panthéon tandis qu’un hommage national lui est rendu. En fait, au-delà des utilisations politiciennes, les thèses de Rousseau, et notamment le "Contrat social", ont une véritable influence sur les pensées politiques de l’époque. En effet, la notion d’intérêt commun développée par Rousseau revient souvent au centre des préoccupations républicaines françaises. Comme tout penseur, sa philosophie est difficilement réductible à un système existant. La pensée de Rousseau restera très polémique, jusqu’à nos jours, certains n’hésitant pas à établir une filiation – très contestée – entre Rousseau et le totalitarisme.
Voir aussi : Histoire du Panthéon - Rousseau - Histoire de la Philosophie
1798
11 octobre
Déroute de la flotte française en Irlande
La division Bompard composée de huit navires et 2 900 hommes est pourchassée et en grande partie détruite par les bateaux du Commodore anglais Warren au nord-ouest de l'Irlande. La France souhaitait débarquer des forces pour soutenir le soulèvement des catholiques irlandais qui avait démarré en avril.
Voir aussi : Bataille navale - Histoire de la Révolution
1802
11 octobre
Naissance officielle du parachute
Le français Jacques Garnerin brevette sa nouvelle invention : le parachute. Il avait effectué son premier saut en 1797 au dessus du parc Monceau à Paris, en sautant du haut d'une montgolfière. Mais le nom "parachute" ne vient pas de lui : il avait été créé par le physicien français Sébastien Lenormand qui avait sauté du premier étage d'une maison avec un parasol dans chaque main.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Parachute - Histoire de l'Aéronautique
1898
11 octobre
Jean Jaurès publie "Les preuves"
Jean Jaurès publie l’ouvrage "Les preuves", ouvrage dreyfusard accusant Esterhazy et clamant l’innocence de Dreyfus. A l’image de Zola, Jaurès fit parti des intellectuels qui, au fil de l’affaire Dreyfus, abandonnèrent leurs préjugés antisémites pour revendiquer la justice.
Voir aussi : Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Esterhazy - Jaurès - Histoire de la Justice
1899
11 octobre
Début de la guerre des Boers en Afrique du Sud
Le Premier ministre britannique Chamberlain adresse un ultimatum au président du Transvaal (nord-est de l'Afrique du Sud), Paul Kruger. Les Boers (d'un mot hollandais qui signifie "paysans" et se prononce bour) installés dans la région, refusent de se soumettre aux anglais qui veulent s'emparer de toutes les colonies néerlandaises d'Afrique du Sud. La guerre éclate. Elle durera jusqu'au 31 mai 1902. Le Transvaal renoncera à son indépendance mais pourra conserver ses particularités culturelles et linguistiques, notamment l'utilisation de la langue des Boers, l'afrikaans. Il faudra attendre 1910 pour que l'Afrique du Sud accède à l'indépendance.
Voir aussi : Histoire du Transvaal - Histoire de la Guerre des Boers - Histoire des Guerres
1962
11 octobre
Ouverture du Concile de Vatican II
Le Pape Jean XXIII inaugure la première session du Concile de Vatican II dans la basilique Saint-Pierre-de-Rome. Cette gigantesque réunion rassemble plus de 2 000 ecclésiastiques et des experts non catholiques. Dès l'ouverture, le Pape prononce un "aggiornamiento" (une mise à jour) des dogmes de l'église catholique. Jean XXIII veut adapter le message de l'église au monde moderne pour la rendre plus proche des fidèles. Les messes seront désormais dites dans des langues usuelles et non plus en latin. Et les prêtres devront se consacrer exclusivement aux fidèles. Le Concile s'achèvera en décembre 1965, sous le pontificat de Paul VI.
Voir aussi : Concile - Histoire de Vatican II - Histoire de la Chrétienté
1963
11 octobre
Mort d'Edith Piaf
La reine de la chanson française s'éteint à Cannes le même jour que son ami Jean Cocteau. Surnommée la "môme Piaf" à ses débuts, Giovanna Gassion est rapidement devenue une star de la chanson dans le Paris populaire de l'avant-guerre. En 1940, Cocteau écrit une pièce pour elle et son compagnon Paul Meurisse "Le bel indifférent". Cette oeuvre révèlera aussi au public la force de Piaf et ses immenses qualités de comédienne. Elle écrira "L'hymne à l'amour" pour l'homme le plus important de sa vie, le boxeur français Marcel Cerdan, décédé dans un accident d'avion en 1949. L'alcool, la drogue et différents accidents de voiture ont gravement altéré sa santé à partir des années 50. Elle subit plusieurs cures de désintoxication sans cesser de travailler. Piaf composera 80 des chansons de son répertoire. Elle tombe dans le coma en avril 1963, quelques mois après avoir épousé le chanteur grec Theo Sarapo, son dernier amour.
Voir aussi : Décès - Edith Piaf - Histoire de la Chanson
1972
11 octobre
Le procès de Bobigny s’achève
Jugée pour avortement, Marie-Claire Chevalier est relaxée, au terme de plusieurs semaines de procès. Dès l’ouverture de l’affaire, les féministes du Mouvement de libération des femmes avaient réagi. Déjà l’année précédente, la pétition du "manifeste des 343" avait été publiée pour lutter en faveur de l’interruption volontaire de grossesse et de la contraception gratuite. La libération de la jeune femme apparaît comme un grand pas en avant pour ce combat mené depuis des années pas les féministes.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire du Droit des femmes - Histoire de l'Avortement - Histoire des Femmes
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Les ennemis de la Grande-Bretagne en Europe continentale savaient depuis longtemps que l'Irlande était un point faible dans les défenses britanniques. Des troupes débarquées y auraient trouvé un objectif stratégique intéressant[1], non seulement parce que l'envahisseur aurait pu compter sur le soutien d'une large partie de la population indigène[1], mais aussi parce que, au moins initialement, il aurait été confronté à des troupes moins nombreuses et moins fiables que dans le reste des Îles britanniques. En outre, lancer l'armée britannique dans une campagne irlandaise prolongée aurait permis de réduire sa disponibilité sur d'autres théâtres de guerre[2]. Enfin, les planificateurs français estimaient qu'une invasion réussie de l'Irlande aurait pu constituer une base de départ idéale pour une invasion ultérieure de la Grande-Bretagne[3].
La rhétorique de la Révolution française poussa de nombreux Irlandais à se battre pour les mêmes principes de liberté, d'égalité et de fraternité dans leur pays, la liberté dans ce contexte signifiant l'indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne. Avec ces objectifs en tête, un avocat de Dublin, Theobald Wolfe Tone, fonda la Société des Irlandais Unis en 1791. Alliée à la République française, la société fut réprimée par les autorités britanniques et forcée d'entrer dans la clandestinité quand la guerre éclata entre la France et la Grande-Bretagne en 1793. Tone et d'autres membres de sa Société se rendirent secrètement en France pour convaincre la Convention nationale française d'envahir l'Irlande. Ils firent valoir qu'une telle invasion aurait pu compter sur le soutien d'un grand nombre d'Irlandais et, en cas de succès, aurait porté un coup sévère à l'effort de guerre britannique, peut-être même suffisant pour obliger la Grande-Bretagne à rechercher la paix.
Les différents partis politiques français estimaient difficile d'organiser une opération navale vers l'Irlande. Ils avaient en tête la défaite de la « flotte française de l'Atlantique » lors de la bataille du 13 prairial an II et la désastreuse opération de la campagne du Grand Hiver en 1795. Après la perte de beaucoup de ses meilleurs officiers pendant les purges politiques de la Terreur, ces défaites laissaient une image négative de la Marine française, décourageant toute pensée stratégique aventureuse. Toutefois, une expédition fut finalement envoyée en Irlande en décembre 1796. L'expédition, dirigée par l'amiral Morard de Galles, se composait de 17 vaisseaux de ligne et 27 bateaux plus petits, et transportait 25 000 hommes. Au cours de la tempête qui éclata peu après le départ (la campagne avait lieu au pire moment de l'hiver), la frégate La Fraternité, avec à son bord l'amiral et le général en chef, fut séparée du reste de la flotte. Poursuivie par des bâtiments anglais, elle dut pousser assez loin au large, dans l'Atlantique. Quand elle atteignit enfin la baie de Bantry, le point de débarquement prévu, le reste de la flotte et de l'armée, qui n'avait pas osé débarquer, avait repris le chemin de Brest. Pas un seul soldat français n'avait débarqué et l'expédition était un désastre total, avec 13 navires perdus et plus de 2 000 hommes noyés.
L'année suivante, Tone et ses compagnons essayèrent de persuader le gouvernement des Pays-Bas, alors sous occupation française, de préparer leur propre expédition. Au cours de 1797, la flotte néerlandaise se prépara au voyage et en octobre partit vers Brest, avec l'intention de s'associer à la flotte française et de lancer une seconde tentative d'invasion. La flotte néerlandaise avait pris la mer seulement depuis quelques heures quand elle dut affronter la flotte britannique de la mer du Nord, commandée par l'amiral Adam Duncan. Duncan attaqua immédiatement et, dans la bataille de Camperdown qui suivit, captura ou détruisit une dizaine de navires et dispersa le reste. La flotte française, pour sa part, ne quitta jamais le port de Brest.
Dans l'espoir d'exploiter le soulèvement spontané qui se propageait à travers l'Irlande en mai 1798, le contre-amiral Daniel Savary effectua une troisième tentative qui connut davantage de succès. Il prit le commandement d'une petite escadre de frégates battant trompeusement les couleurs britanniques et, au mois d'août, débarqua 1 150 soldats français commandés par le général Humbert à Killala. Les Français auraient pu envoyer une force plus importante, mais ils avaient été pris au dépourvu. En effet, il était prévu que la rébellion irlandaise commence avec le débarquement français, mais les services de renseignements britanniques avaient infiltré les Irlandais Unis et arrêté une grande partie de leur direction, déclenchant une révolte précipitée. Malgré les succès initiaux du soulèvement, son sort était déjà tracé au moment où Humbert arriva, après les défaites successives des armées rebelles devant les troupes britanniques. Les forces de Humbert, rejointes par de nombreux Irlandais Unis, connurent à leur tour quelques succès, mais elles furent incapables de faire face à la supériorité britannique à la bataille de Ballinamuck et durent se rendre le 8 septembre. Bien que leur petite taille leur ait permis de rejoindre l'Irlande sans être repérées, ni l'escadre de Savary, ni l'armée qu'il conduisait ne furent suffisamment importantes pour avoir un impact significatif sur la campagne
Ignorant que Humbert avait capitulé et que la rébellion était vaincue, les Français préparèrent une nouvelle expédition sous le commandement du contre-amiral Jean-Baptiste Bompard. Trois mille hommes embarquèrent à bord du vaisseau de ligne Hoche, de sept frégates (l’Immortalité, la Romaine, la Loire, l’Embuscade, la Bellone, la Coquille, la Sémillante et la Résolue) et d'une goélette, la Biche, qui quittèrent le port de Brest le 16 septembre. Toutefois, la Royal Navy, échaudée après avoir laissé passer l'escadre de Savary, se montrait désormais plus vigilante : des patrouilles itinérantes croisaient au large des principaux ports français et aux abords de l'Irlande, tandis que des escadres de cuirassés de la flotte de la Manche naviguaient à proximité, prêtes à intervenir contre toute nouvelle force d'invasion. Le commandant de l'escadre en mer d'Irlande était Sir John Borlase Warren, un officier très expérimenté qui s'était fait un nom lors de raids sur les côtes françaises au début de la guerre.
L'escadre de Bompart quitta Brest en fin de soirée, dans l'espoir de passer inaperçue des navires britanniques à la faveur des ténèbres. Mais ils mirent trop de temps à sortir de la rade de Brest, et furent repérés à l'aube du 17 septembre par Richard Goodwin Keats à bord du HMS Boadicea. Keats divisa immédiatement ses forces. Il ordonna au HMS Ethalion, commandé par le capitaine George Countess, et au brick HMS Sylph, sous le commandement de John Chambers White, de suivre la force française. Pendant ce temps, Keats lui-même apporta les nouvelles des mouvements français à lord Bridport, amiral de la flotte de la Manche.
Bompart se savait suivi par des navires britanniques, mais il continua néanmoins de naviguer vers le nord. Countess le suivait de près et fut rejoint le 18 septembre par le HMS Amelia, commandé par le capitaine Charles Herbert. Initialement au nord du navire français, l’Amelia avait repéré la chasse le jour précédent et profité de la nuit pour passer en silence à travers l'escadre de Bompart. Le lendemain, Bompart tenta de se débarrasser de ses poursuivants en feignant de se diriger vers Lorient, puis il changea de route à nouveau le jour suivant, se dirigeant vers le sud comme s'il voulait partir vers les Antilles. Cependant, les navires britanniques restaient dans son sillage et, le 20 septembre, n'étaient plus qu'à neuf miles de la flotte de Bompart qui poursuivait sa route au sud-ouest comme s'il faisait voile vers les Amériques. Le HMS Anson, un vaisseau rasé commandée par Philip Charles Durham, rejoignit les forces britanniques le 20 septembre.
Malgré les tentatives de Bompart de dissimuler sa destination, dans la soirée du 23 septembre Countess avait conclu à juste titre que le Français était en route pour l'Irlande. Il envoya le brick Sylphid avertir Sir Warren et d'autres navires britanniques de lui barrer la route. Deux jours plus tard, le 25 septembre, Bompart fut contraint de faire route vers l'est et de perdre du terrain sur ses poursuivants quand un convoi de navires britanniques remonta vers le nord. Ce convoi était composé de plusieurs Indiamans lourdement armés, protégés par plusieurs frégates et constituait une grave menace pour les navires surchargés de Bompart. Il tenta ensuite de foncer sur l'escadre de Countess, mais les navires britanniques, plus rapides, se tinrent tout simplement à bonne distance, ne reprenant leur poursuite qu'une fois que les Français eurent repris leur cap initial. Le 29 septembre, Bompart tenta une dernière fois de menacer ses poursuivants, essayant d'engager les frégates britanniques dans un combat avec trois de ses propres navires, dont l'Immortalité et la Loire. Ce plan échoua après que son navire amiral, le Hoche, perdit une partie d'un de ses mâts dans le gros temps et resta en arrière du reste de l'escadre, obligeant les frégates à retourner sous sa protection.
Ne pouvant s'échapper, Bompart cessa de feindre de faire voile vers les Amériques et prit le cap du nord-ouest. La journée suivante, un fort vent brisa des mats du Hoche et de l’Anson, ce qui ralentit les deux escadres, mais les réparations furent effectuées plus vite sur le Hoche, et les Français furent en mesure de repartir les premiers. La poursuite continua vers le nord pendant les quatre jours suivants jusqu'au 4 octobre. Ce jour-là, un violent orage s'abattit et Bompart réussit à semer Countess dans l'obscurité croissante. Dans les grands vents, l’Amelia s'écarta de sa route et s'éloigna du reste de la flotte britannique le 7 octobre, tandis que l’Anson subissait de nouveaux dommages en perdant, cette fois, deux mats supérieurs.
Le 11 octobre, le temps s'éclaircit et, repérant deux voiles au sud, Countess embarqua sur l’Ethalion pour enquêter. Les navires étaient l’Amelia et un navire de ligne de l'escadre de Warren, qui, ayant reçu l'avertissement du Sylph le 23 septembre, faisaient route vers le nord pour tenter d'intercepter les Français. L'escadre de trois navires de ligne de Warren et la corvette HMS Magnanime avaient été rejointes la veille par deux frégates supplémentaires stationnées à Lough Swilly : le HMS Mélampous, commandé par le capitaine Graham Moore, et le HMS Doris, par Lord Ranelagh. Warren garda le Melampous dans son escadre et envoya le Doris parcourir les côtes irlandaises et avertir les garnisons britanniques de la situation, en particulier dans la région du Donegal où avait eu lieu le débarquement français antérieur.
Ayant finalement échappé à ses poursuivants, Bompart se dirigea directement sur Lough Swilly, où devait se dérouler le débarquement. Ignorant la défaite de la rébellion, il espérait que l'armée d'Humbert opérerait dans la zone de Swilly Lough, comme le prévoyait le projet de campagne avant le départ de France de Humbert. En arrivant au large de la côte, Bompart chercha un site propice pour débarquer, mais ne put en trouver un avant la nuit du 10 octobre. Il passa la nuit près de l'île de Toraigh, mais fut surpris le lendemain de voir des voiles à l'horizon ; l'escadre de Warren avait été rejointe par les navires de Countess et faisait peser une menace écrasante sur les navires français. Abandonnant tout projet de débarquement, Bompart mena ses navires au vent pour leur donner une marge de manœuvre et offrir à leurs commandants autant d'occasions que possible de s'enfuir à l'approche des Britanniques.
Tout au long de la journée, l'escadre de Warren leur barra la route au nord-est tandis que Bompart faisait des efforts désespérés pour atteindre la haute mer. Les deux flottes furent gênées par une tempête qui balaya la région peu avant 20 heures. Les parties hautes des trois mats du Hoche cassèrent et la voile du mât de misaine fut déchiquetée, rendant son navire beaucoup plus lent que ceux de ses compatriotes et les obligeant à rester à proximité pour sa défense. D'autres navires souffrirent aussi de la tempête, comme le navire français Résolue qui eut une sévère voie d'eau et l’HMS Anson qui perdit son mât d'artimon et plusieurs autres mats supérieurs.
Sir John Borlase Warren
Dans la nuit, Bompart essaya de leurrer les Anglais en envoyant la goélette la Biche ordonner à la frégate la Résolue, commandée par le capitaine Jean-Pierre Bargeau, de faire accoster son navire et de lancer des fusées éclairantes dans l'espoir de détourner Warren de sa poursuite. Pour des raisons inconnues, cet ordre ne fut pas appliqué, et au matin, Warren était encore derrière Bompart, dont les navires naviguaient désormais sur deux lignes inégales. Les navires de Warren étaient encore plus dispersés, avec le HMS Robust et le HMS Magnanime à quatre miles nautiques (7,4 km) en arrière des Français et gagnant rapidement du terrain, l’Amelia et le Melampous un peu en retrait et le navire amiral, le HMS Canada avec le HMS Foudroyant à huit miles nautiques (15 km) de l'ennemi. Les autres navires britanniques étaient dispersés à travers cette formation, à part l’Anson qui naviguait loin derrière, hors de vue.
Réalisant qu'il ne pourrait pas s'échapper et aurait à combattre les Britanniques, Bompart mit son escadre en ordre de bataille et se dirigea vers l'ouest, attendant le signal de l'attaque de Warren. En raison de la dispersion de son escadre, Warren ne le lança qu'à 7 heures, ordonnant au Robust de se diriger vers les lignes françaises et d'attaquer directement le Hoche. Le capitaine du Robust, Edward Thornbrough, obéit immédiatement et se dirigea sur les Français, tirant sur les frégates l’Embuscade et la Coquille au passage avant d'arriver sur le Hoche et, à 8 heures 50, d'entamer un violent duel rapproché d'artillerie. Quelques minutes plus tard, la frégate britannique Magnanime entra en action, tirant sur les frégates françaises l’Immortalité, la Loire et le Bellone, restées en arrière et qui avaient empanné pour les tirer de dos. Les trois autres navires britanniques en action, Ethalion, Melampous et Amelia, tirèrent sur le Hoche isolé avant de poursuivre les frégates françaises qui s'éloignaient vers le sud-ouest. Le Canada et les autres navires britanniques ignorèrent le Hoche, sauf pour lui tirer quelques coups de feu lointains. Au moment de leur passage, le navire était visiblement une épave, après avoir été touché à plusieurs reprises par les tirs du Robust et du Magnanime. Bompart se rendit finalement à 10 heures 50, avec 270 tués ou blessés parmi ses membres d'équipages et passagers.
L’Embuscade fut le suivant à se rendre, après avoir été fortement endommagé dans les échanges de tir avec le Magnanime et encore plus par des tirs à longue distance pendant la poursuite du Foudroyant. Rattrapé par plusieurs gros navires britanniques, le capitaine de l’Embuscade, Clément LaRoncière préféra se rendre à 12 heures 30 après avoir fait jeter toutes les armes par dessus bord plutôt que de laisser détruire son navire. Le Magnanime, abimé après son combat avec le Hoche, prit possession de l’Embuscade et continua à suivre lentement derrière le reste de la flotte, tandis que le Robust, qui avait beaucoup souffert de son duel avec le Hoche, restait aux côtés de son adversaire de la veille pour en prendre possession. L'escadre française, suite à la direction du vent, se dirigea par le travers vers les bateaux britanniques épars, à commencer par le cuirassé Foudroyant. La plupart des frégates françaises étaient capables de distancer ce lourd navire ennemi, mais le Bellone fut moins heureux et un tir du cuirassé fit exploser une caisse de grenades dans la hune d'artimon. Cette explosion déclencha un incendie qui fut finalement maîtrisé, mais obligea le navire à réduire considérablement sa vitesse. Il fut peu après attaqué par le Melampous en combat rapproché et subit d'autres dommages. À proximité, la Coquille abandonna la lutte après avoir été dépassé par le Canada ; Warren ordonna au Magnanime qui suivait lentement d'en prendre possession.
L’Ethalion poursuivit le Bellone et tira de façon continue pendant deux heures avec ses canons de proue sur le navire français. L’Ethalion était plus rapide que sa proie et il parvint à sa hauteur au cours de l'après-midi, mais ne put pas s'en approcher suffisamment pour lui porter un coup décisif. Il fallut encore deux heures de poursuite pour que le Bellone, vaincu, finisse par se rendre vers 16 h 00. Après le Hoche, le Bellone fut le navire qui subit le plus d'avaries au cours de la bataille. Au sud du conflit, l’Anson se trouva en danger quand les frégates restantes de l'avant-garde française se dirigèrent vers lui en masse. Le commandant du navire, Durham, fut d'abord surpris par leur approche, car il avait été trop loin pour assister au combat et les navires français portaient de fausses enseignes britanniques, mais il réalisa rapidement leur véritable identité et ouvrit le feu sur la Loire à 16 heures. Le navire rasé britannique, endommagé, était fortement gêné par son incapacité à manœuvrer, et ne put donc rien faire quand les bateaux français firent demi-tour et mirent les voiles, sinon continuer le feu jusqu'à ce qu'ils soient hors de portée. Pendant la soirée, les frégates françaises restantes échappèrent progressivement à leurs poursuivants et disparurent à la nuit tombante, laissant derrière elles quatre navires prisonniers, dont leur navire-amiral
Carte d'irlande localisant les principaux emplacements de la bataille de l'île de Toraigh
À la nuit tombante, quelques-uns des navires français restants étaient entrés dans la baie de Donegal, toujours poursuivis par le Canada, le Melampous et le Foudroyant. Les deux forces se croisèrent à plusieurs reprises dans le noir et le Canada faillit être jeté sur le rivage. De retour sur le champ de bataille, Warren ordonna au Robust de tracter le Hoche dans le Lough Swilly. Cet ordre fut ensuite l'objet de critiques, car le Robust était lui-même très délabré et les orages de la semaine précédente n'avaient pas faibli. Quand la tempête frappa les deux navires, le 13 octobre, le Hoche perdit plusieurs mâts et cassa sa remorque, ne sombrant pas que par les efforts combinés de l'équipage de prise britannique et des prisonniers français. Finalement, le 15 octobre, arriva le Doris qui prit le Hoche en remorque et les deux navires arrivèrent en Angleterre sans autre incident quelques jours plus tard. Entre-temps, l’Ethalion avait ramené le Bellone à bon port, et le Magnanime et l’Amelia avaient pris possession respectivement du Coquille et de l’Embuscade
Dans la matinée du 13 octobre, Warren repéra deux frégates françaises quittant la baie de Donegal et se dirigea vers elles, ordonnant à Moore et au Melampus de rester en arrière, à la recherche d'autres navires. Gêné par des vents contraires, le Melampus parcourut la baie jusque tard dans la nuit et, vers 23 heures 30, fut surpris par l'apparition soudaine de l’Immortalité et de la Résolue près de la Pointe-Saint-Jean. L’Immortalité repéra rapidement le Melampus et s'éloigna, mais le commandant de la Résolue n'avait pas vu le navire britannique et hésita à suivre son compatriote dans l'obscurité. Dans l'obscurité et la confusion, il prit le Melampus pour l’Immortalité et accosta, ne réalisant son erreur que lorsque le Melampus ouvrit le feu. En raison de la grosse mer, les canons de la Résolue avaient été fixés sur les ponts, de sorte qu'elle ne put riposter qu'avec une poignée de fusils tirant du gaillard d'arrière. Réalisant que son navire était incapable de se défendre, le capitaine de la Résolue se rendit au bout de quelques minutes, après avoir perdu dix hommes et une grande partie de son gréement. Le commandant du Melampus fit monter à bord un équipage de prise et repartit à la poursuite de l’Immortalité
La Loire et la Sémillante s'étaient échappées de la bataille vers Black Sod Bay, où elles espéraient se cacher jusqu'à ce qu'elles aient un passage dégagé vers la France. Toutefois, le 15 octobre au soir, une escadre de frégates britanniques aux ordres de James Newman contourna la pointe sud de la baie, obligeant les navires français à fuir vers le nord. Toutes voiles dehors, Newman ordonna au HMS Révolutionnaire de se concentrer sur la Sémillante tandis qu'il poursuivait la Loire à bord du HMS Mermaid, accompagné par le brick HMS Kangaroo sous le commandement d'Edward Brace. La Loire et la Sémillante se séparèrent pour diviser leurs poursuivants; Mermaid et Kangaroo perdirent la trace de la Loire en début de soirée et la Sémillante échappa au Révolutionnaire après la tombée du jour.
Toutefois, dans la matinée du 16 octobre, Newman repéra la Loire à l'horizon et ordonna immédiatement à ses navires de la poursuivre. La Loire fut plus rapide que la Mermaid dans les vents forts, mais elle fut incapable de distancer le Kangaroo, qui s'engagea directement dans un duel d'artillerie à distance avec une frégate beaucoup plus importante que lui. Le combat fut très déséquilibré et le Kangaroo dut faire marche arrière après avoir subi des dommages dans son gréement. La Loire avait aussi été endommagée et, à 6 heures 45 le lendemain matin, le capitaine Segond réalisa qu'il ne pourrait pas échapper à ses poursuivants. À voilure réduite, il décida d'engager le combat avec la Mermaid, alors le seul poursuivant à sa portée.
Le combat entre la Mermaid et la Loire commença à 7 h 00 et l'échange de tirs d'artillerie devint serré et violent après une tentative d'abordage de la Mermaid par la Loire déjouée par le timonier du navire britannique. Les deux navires étaient gravement endommagés, la Mermaid frappant plusieurs espars de son adversaire, mais touchée à son tour par les tirs de fusils des soldats à bord de la Loire. À 9 heures 15, le navire français perdit un nouvel espar et Newman était déterminé à foncer sur son adversaire. Au moment où il voulut exécuter la manœuvre, un tir de la Loire abattit le mat de misaine de la Mermaid, la rendant ingouvernable et mettant hors-service un certain nombre de ses canons. Voyant là une occasion de s'échapper, la Loire cessa le combat et s'éloigna, se mettant rapidement à une distance appréciable avant que l'équipage de la Mermaid ne puisse réparer son mât. Des vents violents entravèrent également les efforts de réparation, déchirant plusieurs voiles et espars et provoquant la noyade du charpentier de bord quand il sauta par dessus bord. Au moment où la Mermaid fut prête à reprendre le combat, la Loire s'était échappée.
Malheureusement pour le capitaine Segond, à l'aube du 18 octobre, le HMS Anson se révéla être à courte distance, faisant difficilement route vers le sud après les dommages subis par ses mâts lors de la bataille du 12 octobre. Bien que le navire fût presque impossible à gouverner, le capitaine de l’Anson n'était pas décidé à perdre une seconde possibilité de livrer bataille et amena peu à peu son bateau à proximité de la Loire, incapable de s'échapper. Le Kangaroo accompagnait l’Anson. Il avait récupéré de l'avarie du 16 octobre et était prêt pour de nouveaux combats. À 10 heures 30, l’Anson et la Loire commencèrent leurs échanges de tirs, incapables de manœuvrer de manière efficace et ne comptant que sur leur puissance de feu pour détruire l'adversaire. Kangaroo s'approcha par l'arrière non protégé de la Loire, tira à plusieurs reprises et immobilisa le navire français. À midi, la Loire avait perdu son grand mât et, incapable de fuir, son capitaine fut forcé de se rendre. Son bateau fut remorqué jusqu'au port comme sixième prise de la bataille
Le HMS Sirius s'empare des frégates bataves Wilhelmina et Waakzaamheid
Les quatre navires restants de la flotte française avaient réussi à échapper aux poursuites et, le 19 octobre, approchaient séparément de Brest, essayant de passer à travers le blocus britannique serré autour du port. Sur la Romaine, le capitaine Mathieu-Charles Bergevin avait tenté de débarquer les troupes à bord de son navire en Irlande le 13 octobre, mais avait été forcé d'abandonner ce plan quand les soldats refusèrent d'être débarqués. Il navigua ensuite vers le sud-ouest, réussit à éviter tout contact avec les forces britanniques, se joignit à la goélette la Biche et arriva à Brest le 23 octobre. Le même jour, après une course-poursuite avec le Révolutionnaire, la Sémillante arriva à Lorient, dernier navire français à rentrer chez lui.
L’Immortalité se trouvait lui aussi presque en sécurité. Dans la matinée du 20 octobre, son capitaine Jean-François Legrand approchait de Brest lorsque son navire fut repéré par le capitaine Thomas Byam Martin du HMS Fisgard. Le Fisgard, qui faisait partie de l'escadre britannique chargée du blocus de Brest, voulut immédiatement engager le combat. L’Immortalité tenta d'abord de s'enfuir, mais il fut forcé d'affronter le Fisgard, plus rapide que lui, à 11 heures. Au cours du combat rapproché qui suivit, même si le Fisgard subit de graves dommages, il en provoqua de plus graves et faillit couler son adversaire. L’Immortalité, qui avait perdu un mât et menaçait de couler, se rendit à 15 heures 30. L’Immortalité comptait 115 blessés, parmi lesquels son capitaine, son premier lieutenant et le général Ménage (commandant les 250 soldats à bord), qui périrent tous. Le Fisgard, avec l'aide des autres navires de l'escadre de blocus, ramena le navire ennemi à Plymouth
Le haut commandement français n'avait pas été découragé par la destruction de sa force d'invasion et avait préparé et envoya une deuxième escadre de quatre frégates, sous les ordres du contre-amiral Daniel Savary. Cette force, initialement prévue pour soutenir Bompart, devait se charger d'escorter les survivants lors de leur retour vers la France. Le 27 octobre, Savary apprenant la destruction de l'escadre de Bompart et l'échec de la rébellion irlandaise de la bouche de sympathisants locaux à Killala, fit route immédiatement vers le sud, espérant éviter le même sort. Toutefois, le 28 octobre, il fut repéré par une escadre britannique de trois navires, dont deux navires de la ligne, commandée par le capitaine Sir James Saumarez. Saumarez se mit immédiatement en chasse et les deux escadres échangèrent de loin des tirs de canon pendant toute la journée. Tard dans la soirée, le navire-amiral de Saumarez, le HMS Caesar, perdit une partie de sa mature par vents forts et le commandement passa à Sir Richard Bickerton à bord du HMS Terrible.
Après un nouveau jour de poursuite, l'après-midi du 29 octobre, Savary divisa son escadre en deux, envoyant deux frégates vers le sud-est et se dirigeant au nord-ouest avec les deux autres. En réponse, Bickerton divisa aussi ses forces, envoyant la frégate HMS Melpomene vers le groupe sud et poursuivant lui-même Savary avec Terrible. Le 30 octobre, les deux navires britanniques étaient à moins de deux miles nautiques (3,7 km) de leurs adversaires et se préparaient au combat quand, à 17 heures, un orage violent éclata sur la région. Savary augmenta son avance en jetant armes, chevaux et matériel par-dessus bord dans le but d'alléger ses navires et d'être mieux adapté aux vents violents[50]. Les navires britanniques, plus lourds, ne purent suivre la vitesse de leurs adversaires et furent distancés. Lorsque le temps se dégagea, les navires français étaient hors de vue et tous quatre revinrent finalement séparément à Brest, mettant fin à la dernière tentative française d'envahir l'Irlande.
La Marine de la République batave fit également une tentative avortée pour soutenir la flotte d'invasion française. Elle envoya, le 24 octobre, les petites frégates Wilhelmina et Waakzaamheid vers l'Irlande avec du matériel militaire. Dans les heures qui suivirent leur départ du port, ces deux navires furent interceptés et capturés par la frégate britannique HMS Sirius aux ordres du capitaine Richard King
Le retour de Savary au port marqua la fin de la dernière tentative d'une nation continentale de débarquer des troupes en Irlande. Les pertes françaises lors de cette opération avaient été si importantes qu'il devenait irréaliste d'envisager de la répéter. De même, les énormes pertes irlandaises lors de la rébellion, associées aux représailles britanniques contre le peuple irlandais, mit fin à tout espoir de rallumer l'insurrection dans un futur proche. La perte la plus grave pour les Irlandais Unis fut l'arrestation de Wolfe Tone lui-même. Il fut découvert parmi les prisonniers du Hoche, inculpé de trahison et condamné à mort, mais se suicida avant l'exécution de la sentence.
En Grande-Bretagne, ces batailles furent considérées comme de grands succès, et tous les combattants eurent droit aux remerciements du Parlement. De nombreux officiers subalternes furent promus et tous les membres d'équipage reçurent des récompenses financières provenant de la vente des navires capturés. L’Immortalité et la Loire furent achetés et servirent dans la Royal Navy sous leurs propres noms pendant de nombreuses années, alors que le Hoche et l’Embuscade furent rebaptisés respectivement HMS Donegal et HMS Ambuscade. La Coquille devait être également vendue, mais en décembre 1798, une explosion tua 13 personnes et détruisit totalement le navire. Les deux derniers navires, la Résolue et la Bellone, furent jugés trop vieux et trop endommagés pour prendre du service actif. Elles furent toutefois achetées par la Royal Navy pour payer leurs ravisseurs, la Bellone devint la HMS Proserpine et la Résolue la HMS Resolue. Les deux navires servirent de navires portuaires pendant quelques années avant d'être mis à la casse. Cinquante ans plus tard, la bataille fut ajoutée aux affrontements reconnus par une barrette attachée à la Naval General Service Medal, remise sur demande à tous les participants britanniques qui étaient encore en vie en 1847
Source wikipédia
La rhétorique de la Révolution française poussa de nombreux Irlandais à se battre pour les mêmes principes de liberté, d'égalité et de fraternité dans leur pays, la liberté dans ce contexte signifiant l'indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne. Avec ces objectifs en tête, un avocat de Dublin, Theobald Wolfe Tone, fonda la Société des Irlandais Unis en 1791. Alliée à la République française, la société fut réprimée par les autorités britanniques et forcée d'entrer dans la clandestinité quand la guerre éclata entre la France et la Grande-Bretagne en 1793. Tone et d'autres membres de sa Société se rendirent secrètement en France pour convaincre la Convention nationale française d'envahir l'Irlande. Ils firent valoir qu'une telle invasion aurait pu compter sur le soutien d'un grand nombre d'Irlandais et, en cas de succès, aurait porté un coup sévère à l'effort de guerre britannique, peut-être même suffisant pour obliger la Grande-Bretagne à rechercher la paix.
Les différents partis politiques français estimaient difficile d'organiser une opération navale vers l'Irlande. Ils avaient en tête la défaite de la « flotte française de l'Atlantique » lors de la bataille du 13 prairial an II et la désastreuse opération de la campagne du Grand Hiver en 1795. Après la perte de beaucoup de ses meilleurs officiers pendant les purges politiques de la Terreur, ces défaites laissaient une image négative de la Marine française, décourageant toute pensée stratégique aventureuse. Toutefois, une expédition fut finalement envoyée en Irlande en décembre 1796. L'expédition, dirigée par l'amiral Morard de Galles, se composait de 17 vaisseaux de ligne et 27 bateaux plus petits, et transportait 25 000 hommes. Au cours de la tempête qui éclata peu après le départ (la campagne avait lieu au pire moment de l'hiver), la frégate La Fraternité, avec à son bord l'amiral et le général en chef, fut séparée du reste de la flotte. Poursuivie par des bâtiments anglais, elle dut pousser assez loin au large, dans l'Atlantique. Quand elle atteignit enfin la baie de Bantry, le point de débarquement prévu, le reste de la flotte et de l'armée, qui n'avait pas osé débarquer, avait repris le chemin de Brest. Pas un seul soldat français n'avait débarqué et l'expédition était un désastre total, avec 13 navires perdus et plus de 2 000 hommes noyés.
L'année suivante, Tone et ses compagnons essayèrent de persuader le gouvernement des Pays-Bas, alors sous occupation française, de préparer leur propre expédition. Au cours de 1797, la flotte néerlandaise se prépara au voyage et en octobre partit vers Brest, avec l'intention de s'associer à la flotte française et de lancer une seconde tentative d'invasion. La flotte néerlandaise avait pris la mer seulement depuis quelques heures quand elle dut affronter la flotte britannique de la mer du Nord, commandée par l'amiral Adam Duncan. Duncan attaqua immédiatement et, dans la bataille de Camperdown qui suivit, captura ou détruisit une dizaine de navires et dispersa le reste. La flotte française, pour sa part, ne quitta jamais le port de Brest.
Dans l'espoir d'exploiter le soulèvement spontané qui se propageait à travers l'Irlande en mai 1798, le contre-amiral Daniel Savary effectua une troisième tentative qui connut davantage de succès. Il prit le commandement d'une petite escadre de frégates battant trompeusement les couleurs britanniques et, au mois d'août, débarqua 1 150 soldats français commandés par le général Humbert à Killala. Les Français auraient pu envoyer une force plus importante, mais ils avaient été pris au dépourvu. En effet, il était prévu que la rébellion irlandaise commence avec le débarquement français, mais les services de renseignements britanniques avaient infiltré les Irlandais Unis et arrêté une grande partie de leur direction, déclenchant une révolte précipitée. Malgré les succès initiaux du soulèvement, son sort était déjà tracé au moment où Humbert arriva, après les défaites successives des armées rebelles devant les troupes britanniques. Les forces de Humbert, rejointes par de nombreux Irlandais Unis, connurent à leur tour quelques succès, mais elles furent incapables de faire face à la supériorité britannique à la bataille de Ballinamuck et durent se rendre le 8 septembre. Bien que leur petite taille leur ait permis de rejoindre l'Irlande sans être repérées, ni l'escadre de Savary, ni l'armée qu'il conduisait ne furent suffisamment importantes pour avoir un impact significatif sur la campagne
Ignorant que Humbert avait capitulé et que la rébellion était vaincue, les Français préparèrent une nouvelle expédition sous le commandement du contre-amiral Jean-Baptiste Bompard. Trois mille hommes embarquèrent à bord du vaisseau de ligne Hoche, de sept frégates (l’Immortalité, la Romaine, la Loire, l’Embuscade, la Bellone, la Coquille, la Sémillante et la Résolue) et d'une goélette, la Biche, qui quittèrent le port de Brest le 16 septembre. Toutefois, la Royal Navy, échaudée après avoir laissé passer l'escadre de Savary, se montrait désormais plus vigilante : des patrouilles itinérantes croisaient au large des principaux ports français et aux abords de l'Irlande, tandis que des escadres de cuirassés de la flotte de la Manche naviguaient à proximité, prêtes à intervenir contre toute nouvelle force d'invasion. Le commandant de l'escadre en mer d'Irlande était Sir John Borlase Warren, un officier très expérimenté qui s'était fait un nom lors de raids sur les côtes françaises au début de la guerre.
L'escadre de Bompart quitta Brest en fin de soirée, dans l'espoir de passer inaperçue des navires britanniques à la faveur des ténèbres. Mais ils mirent trop de temps à sortir de la rade de Brest, et furent repérés à l'aube du 17 septembre par Richard Goodwin Keats à bord du HMS Boadicea. Keats divisa immédiatement ses forces. Il ordonna au HMS Ethalion, commandé par le capitaine George Countess, et au brick HMS Sylph, sous le commandement de John Chambers White, de suivre la force française. Pendant ce temps, Keats lui-même apporta les nouvelles des mouvements français à lord Bridport, amiral de la flotte de la Manche.
Bompart se savait suivi par des navires britanniques, mais il continua néanmoins de naviguer vers le nord. Countess le suivait de près et fut rejoint le 18 septembre par le HMS Amelia, commandé par le capitaine Charles Herbert. Initialement au nord du navire français, l’Amelia avait repéré la chasse le jour précédent et profité de la nuit pour passer en silence à travers l'escadre de Bompart. Le lendemain, Bompart tenta de se débarrasser de ses poursuivants en feignant de se diriger vers Lorient, puis il changea de route à nouveau le jour suivant, se dirigeant vers le sud comme s'il voulait partir vers les Antilles. Cependant, les navires britanniques restaient dans son sillage et, le 20 septembre, n'étaient plus qu'à neuf miles de la flotte de Bompart qui poursuivait sa route au sud-ouest comme s'il faisait voile vers les Amériques. Le HMS Anson, un vaisseau rasé commandée par Philip Charles Durham, rejoignit les forces britanniques le 20 septembre.
Malgré les tentatives de Bompart de dissimuler sa destination, dans la soirée du 23 septembre Countess avait conclu à juste titre que le Français était en route pour l'Irlande. Il envoya le brick Sylphid avertir Sir Warren et d'autres navires britanniques de lui barrer la route. Deux jours plus tard, le 25 septembre, Bompart fut contraint de faire route vers l'est et de perdre du terrain sur ses poursuivants quand un convoi de navires britanniques remonta vers le nord. Ce convoi était composé de plusieurs Indiamans lourdement armés, protégés par plusieurs frégates et constituait une grave menace pour les navires surchargés de Bompart. Il tenta ensuite de foncer sur l'escadre de Countess, mais les navires britanniques, plus rapides, se tinrent tout simplement à bonne distance, ne reprenant leur poursuite qu'une fois que les Français eurent repris leur cap initial. Le 29 septembre, Bompart tenta une dernière fois de menacer ses poursuivants, essayant d'engager les frégates britanniques dans un combat avec trois de ses propres navires, dont l'Immortalité et la Loire. Ce plan échoua après que son navire amiral, le Hoche, perdit une partie d'un de ses mâts dans le gros temps et resta en arrière du reste de l'escadre, obligeant les frégates à retourner sous sa protection.
Ne pouvant s'échapper, Bompart cessa de feindre de faire voile vers les Amériques et prit le cap du nord-ouest. La journée suivante, un fort vent brisa des mats du Hoche et de l’Anson, ce qui ralentit les deux escadres, mais les réparations furent effectuées plus vite sur le Hoche, et les Français furent en mesure de repartir les premiers. La poursuite continua vers le nord pendant les quatre jours suivants jusqu'au 4 octobre. Ce jour-là, un violent orage s'abattit et Bompart réussit à semer Countess dans l'obscurité croissante. Dans les grands vents, l’Amelia s'écarta de sa route et s'éloigna du reste de la flotte britannique le 7 octobre, tandis que l’Anson subissait de nouveaux dommages en perdant, cette fois, deux mats supérieurs.
Le 11 octobre, le temps s'éclaircit et, repérant deux voiles au sud, Countess embarqua sur l’Ethalion pour enquêter. Les navires étaient l’Amelia et un navire de ligne de l'escadre de Warren, qui, ayant reçu l'avertissement du Sylph le 23 septembre, faisaient route vers le nord pour tenter d'intercepter les Français. L'escadre de trois navires de ligne de Warren et la corvette HMS Magnanime avaient été rejointes la veille par deux frégates supplémentaires stationnées à Lough Swilly : le HMS Mélampous, commandé par le capitaine Graham Moore, et le HMS Doris, par Lord Ranelagh. Warren garda le Melampous dans son escadre et envoya le Doris parcourir les côtes irlandaises et avertir les garnisons britanniques de la situation, en particulier dans la région du Donegal où avait eu lieu le débarquement français antérieur.
Ayant finalement échappé à ses poursuivants, Bompart se dirigea directement sur Lough Swilly, où devait se dérouler le débarquement. Ignorant la défaite de la rébellion, il espérait que l'armée d'Humbert opérerait dans la zone de Swilly Lough, comme le prévoyait le projet de campagne avant le départ de France de Humbert. En arrivant au large de la côte, Bompart chercha un site propice pour débarquer, mais ne put en trouver un avant la nuit du 10 octobre. Il passa la nuit près de l'île de Toraigh, mais fut surpris le lendemain de voir des voiles à l'horizon ; l'escadre de Warren avait été rejointe par les navires de Countess et faisait peser une menace écrasante sur les navires français. Abandonnant tout projet de débarquement, Bompart mena ses navires au vent pour leur donner une marge de manœuvre et offrir à leurs commandants autant d'occasions que possible de s'enfuir à l'approche des Britanniques.
Tout au long de la journée, l'escadre de Warren leur barra la route au nord-est tandis que Bompart faisait des efforts désespérés pour atteindre la haute mer. Les deux flottes furent gênées par une tempête qui balaya la région peu avant 20 heures. Les parties hautes des trois mats du Hoche cassèrent et la voile du mât de misaine fut déchiquetée, rendant son navire beaucoup plus lent que ceux de ses compatriotes et les obligeant à rester à proximité pour sa défense. D'autres navires souffrirent aussi de la tempête, comme le navire français Résolue qui eut une sévère voie d'eau et l’HMS Anson qui perdit son mât d'artimon et plusieurs autres mats supérieurs.
Sir John Borlase Warren
Dans la nuit, Bompart essaya de leurrer les Anglais en envoyant la goélette la Biche ordonner à la frégate la Résolue, commandée par le capitaine Jean-Pierre Bargeau, de faire accoster son navire et de lancer des fusées éclairantes dans l'espoir de détourner Warren de sa poursuite. Pour des raisons inconnues, cet ordre ne fut pas appliqué, et au matin, Warren était encore derrière Bompart, dont les navires naviguaient désormais sur deux lignes inégales. Les navires de Warren étaient encore plus dispersés, avec le HMS Robust et le HMS Magnanime à quatre miles nautiques (7,4 km) en arrière des Français et gagnant rapidement du terrain, l’Amelia et le Melampous un peu en retrait et le navire amiral, le HMS Canada avec le HMS Foudroyant à huit miles nautiques (15 km) de l'ennemi. Les autres navires britanniques étaient dispersés à travers cette formation, à part l’Anson qui naviguait loin derrière, hors de vue.
Réalisant qu'il ne pourrait pas s'échapper et aurait à combattre les Britanniques, Bompart mit son escadre en ordre de bataille et se dirigea vers l'ouest, attendant le signal de l'attaque de Warren. En raison de la dispersion de son escadre, Warren ne le lança qu'à 7 heures, ordonnant au Robust de se diriger vers les lignes françaises et d'attaquer directement le Hoche. Le capitaine du Robust, Edward Thornbrough, obéit immédiatement et se dirigea sur les Français, tirant sur les frégates l’Embuscade et la Coquille au passage avant d'arriver sur le Hoche et, à 8 heures 50, d'entamer un violent duel rapproché d'artillerie. Quelques minutes plus tard, la frégate britannique Magnanime entra en action, tirant sur les frégates françaises l’Immortalité, la Loire et le Bellone, restées en arrière et qui avaient empanné pour les tirer de dos. Les trois autres navires britanniques en action, Ethalion, Melampous et Amelia, tirèrent sur le Hoche isolé avant de poursuivre les frégates françaises qui s'éloignaient vers le sud-ouest. Le Canada et les autres navires britanniques ignorèrent le Hoche, sauf pour lui tirer quelques coups de feu lointains. Au moment de leur passage, le navire était visiblement une épave, après avoir été touché à plusieurs reprises par les tirs du Robust et du Magnanime. Bompart se rendit finalement à 10 heures 50, avec 270 tués ou blessés parmi ses membres d'équipages et passagers.
L’Embuscade fut le suivant à se rendre, après avoir été fortement endommagé dans les échanges de tir avec le Magnanime et encore plus par des tirs à longue distance pendant la poursuite du Foudroyant. Rattrapé par plusieurs gros navires britanniques, le capitaine de l’Embuscade, Clément LaRoncière préféra se rendre à 12 heures 30 après avoir fait jeter toutes les armes par dessus bord plutôt que de laisser détruire son navire. Le Magnanime, abimé après son combat avec le Hoche, prit possession de l’Embuscade et continua à suivre lentement derrière le reste de la flotte, tandis que le Robust, qui avait beaucoup souffert de son duel avec le Hoche, restait aux côtés de son adversaire de la veille pour en prendre possession. L'escadre française, suite à la direction du vent, se dirigea par le travers vers les bateaux britanniques épars, à commencer par le cuirassé Foudroyant. La plupart des frégates françaises étaient capables de distancer ce lourd navire ennemi, mais le Bellone fut moins heureux et un tir du cuirassé fit exploser une caisse de grenades dans la hune d'artimon. Cette explosion déclencha un incendie qui fut finalement maîtrisé, mais obligea le navire à réduire considérablement sa vitesse. Il fut peu après attaqué par le Melampous en combat rapproché et subit d'autres dommages. À proximité, la Coquille abandonna la lutte après avoir été dépassé par le Canada ; Warren ordonna au Magnanime qui suivait lentement d'en prendre possession.
L’Ethalion poursuivit le Bellone et tira de façon continue pendant deux heures avec ses canons de proue sur le navire français. L’Ethalion était plus rapide que sa proie et il parvint à sa hauteur au cours de l'après-midi, mais ne put pas s'en approcher suffisamment pour lui porter un coup décisif. Il fallut encore deux heures de poursuite pour que le Bellone, vaincu, finisse par se rendre vers 16 h 00. Après le Hoche, le Bellone fut le navire qui subit le plus d'avaries au cours de la bataille. Au sud du conflit, l’Anson se trouva en danger quand les frégates restantes de l'avant-garde française se dirigèrent vers lui en masse. Le commandant du navire, Durham, fut d'abord surpris par leur approche, car il avait été trop loin pour assister au combat et les navires français portaient de fausses enseignes britanniques, mais il réalisa rapidement leur véritable identité et ouvrit le feu sur la Loire à 16 heures. Le navire rasé britannique, endommagé, était fortement gêné par son incapacité à manœuvrer, et ne put donc rien faire quand les bateaux français firent demi-tour et mirent les voiles, sinon continuer le feu jusqu'à ce qu'ils soient hors de portée. Pendant la soirée, les frégates françaises restantes échappèrent progressivement à leurs poursuivants et disparurent à la nuit tombante, laissant derrière elles quatre navires prisonniers, dont leur navire-amiral
Carte d'irlande localisant les principaux emplacements de la bataille de l'île de Toraigh
À la nuit tombante, quelques-uns des navires français restants étaient entrés dans la baie de Donegal, toujours poursuivis par le Canada, le Melampous et le Foudroyant. Les deux forces se croisèrent à plusieurs reprises dans le noir et le Canada faillit être jeté sur le rivage. De retour sur le champ de bataille, Warren ordonna au Robust de tracter le Hoche dans le Lough Swilly. Cet ordre fut ensuite l'objet de critiques, car le Robust était lui-même très délabré et les orages de la semaine précédente n'avaient pas faibli. Quand la tempête frappa les deux navires, le 13 octobre, le Hoche perdit plusieurs mâts et cassa sa remorque, ne sombrant pas que par les efforts combinés de l'équipage de prise britannique et des prisonniers français. Finalement, le 15 octobre, arriva le Doris qui prit le Hoche en remorque et les deux navires arrivèrent en Angleterre sans autre incident quelques jours plus tard. Entre-temps, l’Ethalion avait ramené le Bellone à bon port, et le Magnanime et l’Amelia avaient pris possession respectivement du Coquille et de l’Embuscade
Dans la matinée du 13 octobre, Warren repéra deux frégates françaises quittant la baie de Donegal et se dirigea vers elles, ordonnant à Moore et au Melampus de rester en arrière, à la recherche d'autres navires. Gêné par des vents contraires, le Melampus parcourut la baie jusque tard dans la nuit et, vers 23 heures 30, fut surpris par l'apparition soudaine de l’Immortalité et de la Résolue près de la Pointe-Saint-Jean. L’Immortalité repéra rapidement le Melampus et s'éloigna, mais le commandant de la Résolue n'avait pas vu le navire britannique et hésita à suivre son compatriote dans l'obscurité. Dans l'obscurité et la confusion, il prit le Melampus pour l’Immortalité et accosta, ne réalisant son erreur que lorsque le Melampus ouvrit le feu. En raison de la grosse mer, les canons de la Résolue avaient été fixés sur les ponts, de sorte qu'elle ne put riposter qu'avec une poignée de fusils tirant du gaillard d'arrière. Réalisant que son navire était incapable de se défendre, le capitaine de la Résolue se rendit au bout de quelques minutes, après avoir perdu dix hommes et une grande partie de son gréement. Le commandant du Melampus fit monter à bord un équipage de prise et repartit à la poursuite de l’Immortalité
La Loire et la Sémillante s'étaient échappées de la bataille vers Black Sod Bay, où elles espéraient se cacher jusqu'à ce qu'elles aient un passage dégagé vers la France. Toutefois, le 15 octobre au soir, une escadre de frégates britanniques aux ordres de James Newman contourna la pointe sud de la baie, obligeant les navires français à fuir vers le nord. Toutes voiles dehors, Newman ordonna au HMS Révolutionnaire de se concentrer sur la Sémillante tandis qu'il poursuivait la Loire à bord du HMS Mermaid, accompagné par le brick HMS Kangaroo sous le commandement d'Edward Brace. La Loire et la Sémillante se séparèrent pour diviser leurs poursuivants; Mermaid et Kangaroo perdirent la trace de la Loire en début de soirée et la Sémillante échappa au Révolutionnaire après la tombée du jour.
Toutefois, dans la matinée du 16 octobre, Newman repéra la Loire à l'horizon et ordonna immédiatement à ses navires de la poursuivre. La Loire fut plus rapide que la Mermaid dans les vents forts, mais elle fut incapable de distancer le Kangaroo, qui s'engagea directement dans un duel d'artillerie à distance avec une frégate beaucoup plus importante que lui. Le combat fut très déséquilibré et le Kangaroo dut faire marche arrière après avoir subi des dommages dans son gréement. La Loire avait aussi été endommagée et, à 6 heures 45 le lendemain matin, le capitaine Segond réalisa qu'il ne pourrait pas échapper à ses poursuivants. À voilure réduite, il décida d'engager le combat avec la Mermaid, alors le seul poursuivant à sa portée.
Le combat entre la Mermaid et la Loire commença à 7 h 00 et l'échange de tirs d'artillerie devint serré et violent après une tentative d'abordage de la Mermaid par la Loire déjouée par le timonier du navire britannique. Les deux navires étaient gravement endommagés, la Mermaid frappant plusieurs espars de son adversaire, mais touchée à son tour par les tirs de fusils des soldats à bord de la Loire. À 9 heures 15, le navire français perdit un nouvel espar et Newman était déterminé à foncer sur son adversaire. Au moment où il voulut exécuter la manœuvre, un tir de la Loire abattit le mat de misaine de la Mermaid, la rendant ingouvernable et mettant hors-service un certain nombre de ses canons. Voyant là une occasion de s'échapper, la Loire cessa le combat et s'éloigna, se mettant rapidement à une distance appréciable avant que l'équipage de la Mermaid ne puisse réparer son mât. Des vents violents entravèrent également les efforts de réparation, déchirant plusieurs voiles et espars et provoquant la noyade du charpentier de bord quand il sauta par dessus bord. Au moment où la Mermaid fut prête à reprendre le combat, la Loire s'était échappée.
Malheureusement pour le capitaine Segond, à l'aube du 18 octobre, le HMS Anson se révéla être à courte distance, faisant difficilement route vers le sud après les dommages subis par ses mâts lors de la bataille du 12 octobre. Bien que le navire fût presque impossible à gouverner, le capitaine de l’Anson n'était pas décidé à perdre une seconde possibilité de livrer bataille et amena peu à peu son bateau à proximité de la Loire, incapable de s'échapper. Le Kangaroo accompagnait l’Anson. Il avait récupéré de l'avarie du 16 octobre et était prêt pour de nouveaux combats. À 10 heures 30, l’Anson et la Loire commencèrent leurs échanges de tirs, incapables de manœuvrer de manière efficace et ne comptant que sur leur puissance de feu pour détruire l'adversaire. Kangaroo s'approcha par l'arrière non protégé de la Loire, tira à plusieurs reprises et immobilisa le navire français. À midi, la Loire avait perdu son grand mât et, incapable de fuir, son capitaine fut forcé de se rendre. Son bateau fut remorqué jusqu'au port comme sixième prise de la bataille
Le HMS Sirius s'empare des frégates bataves Wilhelmina et Waakzaamheid
Les quatre navires restants de la flotte française avaient réussi à échapper aux poursuites et, le 19 octobre, approchaient séparément de Brest, essayant de passer à travers le blocus britannique serré autour du port. Sur la Romaine, le capitaine Mathieu-Charles Bergevin avait tenté de débarquer les troupes à bord de son navire en Irlande le 13 octobre, mais avait été forcé d'abandonner ce plan quand les soldats refusèrent d'être débarqués. Il navigua ensuite vers le sud-ouest, réussit à éviter tout contact avec les forces britanniques, se joignit à la goélette la Biche et arriva à Brest le 23 octobre. Le même jour, après une course-poursuite avec le Révolutionnaire, la Sémillante arriva à Lorient, dernier navire français à rentrer chez lui.
L’Immortalité se trouvait lui aussi presque en sécurité. Dans la matinée du 20 octobre, son capitaine Jean-François Legrand approchait de Brest lorsque son navire fut repéré par le capitaine Thomas Byam Martin du HMS Fisgard. Le Fisgard, qui faisait partie de l'escadre britannique chargée du blocus de Brest, voulut immédiatement engager le combat. L’Immortalité tenta d'abord de s'enfuir, mais il fut forcé d'affronter le Fisgard, plus rapide que lui, à 11 heures. Au cours du combat rapproché qui suivit, même si le Fisgard subit de graves dommages, il en provoqua de plus graves et faillit couler son adversaire. L’Immortalité, qui avait perdu un mât et menaçait de couler, se rendit à 15 heures 30. L’Immortalité comptait 115 blessés, parmi lesquels son capitaine, son premier lieutenant et le général Ménage (commandant les 250 soldats à bord), qui périrent tous. Le Fisgard, avec l'aide des autres navires de l'escadre de blocus, ramena le navire ennemi à Plymouth
Le haut commandement français n'avait pas été découragé par la destruction de sa force d'invasion et avait préparé et envoya une deuxième escadre de quatre frégates, sous les ordres du contre-amiral Daniel Savary. Cette force, initialement prévue pour soutenir Bompart, devait se charger d'escorter les survivants lors de leur retour vers la France. Le 27 octobre, Savary apprenant la destruction de l'escadre de Bompart et l'échec de la rébellion irlandaise de la bouche de sympathisants locaux à Killala, fit route immédiatement vers le sud, espérant éviter le même sort. Toutefois, le 28 octobre, il fut repéré par une escadre britannique de trois navires, dont deux navires de la ligne, commandée par le capitaine Sir James Saumarez. Saumarez se mit immédiatement en chasse et les deux escadres échangèrent de loin des tirs de canon pendant toute la journée. Tard dans la soirée, le navire-amiral de Saumarez, le HMS Caesar, perdit une partie de sa mature par vents forts et le commandement passa à Sir Richard Bickerton à bord du HMS Terrible.
Après un nouveau jour de poursuite, l'après-midi du 29 octobre, Savary divisa son escadre en deux, envoyant deux frégates vers le sud-est et se dirigeant au nord-ouest avec les deux autres. En réponse, Bickerton divisa aussi ses forces, envoyant la frégate HMS Melpomene vers le groupe sud et poursuivant lui-même Savary avec Terrible. Le 30 octobre, les deux navires britanniques étaient à moins de deux miles nautiques (3,7 km) de leurs adversaires et se préparaient au combat quand, à 17 heures, un orage violent éclata sur la région. Savary augmenta son avance en jetant armes, chevaux et matériel par-dessus bord dans le but d'alléger ses navires et d'être mieux adapté aux vents violents[50]. Les navires britanniques, plus lourds, ne purent suivre la vitesse de leurs adversaires et furent distancés. Lorsque le temps se dégagea, les navires français étaient hors de vue et tous quatre revinrent finalement séparément à Brest, mettant fin à la dernière tentative française d'envahir l'Irlande.
La Marine de la République batave fit également une tentative avortée pour soutenir la flotte d'invasion française. Elle envoya, le 24 octobre, les petites frégates Wilhelmina et Waakzaamheid vers l'Irlande avec du matériel militaire. Dans les heures qui suivirent leur départ du port, ces deux navires furent interceptés et capturés par la frégate britannique HMS Sirius aux ordres du capitaine Richard King
Le retour de Savary au port marqua la fin de la dernière tentative d'une nation continentale de débarquer des troupes en Irlande. Les pertes françaises lors de cette opération avaient été si importantes qu'il devenait irréaliste d'envisager de la répéter. De même, les énormes pertes irlandaises lors de la rébellion, associées aux représailles britanniques contre le peuple irlandais, mit fin à tout espoir de rallumer l'insurrection dans un futur proche. La perte la plus grave pour les Irlandais Unis fut l'arrestation de Wolfe Tone lui-même. Il fut découvert parmi les prisonniers du Hoche, inculpé de trahison et condamné à mort, mais se suicida avant l'exécution de la sentence.
En Grande-Bretagne, ces batailles furent considérées comme de grands succès, et tous les combattants eurent droit aux remerciements du Parlement. De nombreux officiers subalternes furent promus et tous les membres d'équipage reçurent des récompenses financières provenant de la vente des navires capturés. L’Immortalité et la Loire furent achetés et servirent dans la Royal Navy sous leurs propres noms pendant de nombreuses années, alors que le Hoche et l’Embuscade furent rebaptisés respectivement HMS Donegal et HMS Ambuscade. La Coquille devait être également vendue, mais en décembre 1798, une explosion tua 13 personnes et détruisit totalement le navire. Les deux derniers navires, la Résolue et la Bellone, furent jugés trop vieux et trop endommagés pour prendre du service actif. Elles furent toutefois achetées par la Royal Navy pour payer leurs ravisseurs, la Bellone devint la HMS Proserpine et la Résolue la HMS Resolue. Les deux navires servirent de navires portuaires pendant quelques années avant d'être mis à la casse. Cinquante ans plus tard, la bataille fut ajoutée aux affrontements reconnus par une barrette attachée à la Naval General Service Medal, remise sur demande à tous les participants britanniques qui étaient encore en vie en 1847
Source wikipédia
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
LE LÉGENDAIRE GRIFFON
Aussi connu sous le nom de Grype, ce gigantesque animal habitait les montagnes
Le griffon est connu comme étant une créature possédant un corps de lion, une tête et des ailes d'aigle. Tout au long de son histoire antique, cette forme première ne cesse d'être nuancée par divers apports iconographiques, notamment dans les cultures mésopotamiennes, grecque puis romaine.
Le griffon ou grype est une créature fantastique présente dans plusieurs cultures anciennes. Il apparaît à Élam à la fin du IVe millénaire av. J.-C. et en Égypte vers 3000 av. J.-C. Représenté comme étant mi-lion mi-aigle, le griffon était un formidable et redoutable prédateur, largement plus puissant que les deux animaux composant son anatomie. Il possédait bien la queue et le corps du lion, armé de puissantes pattes, mais était huit fois plus grand. Son corps possédait de grandes ailes, semblable à celles d'un aigle, mais avec une force cent fois supérieure. Il avait aussi la tête d'un oiseau de proie équipée d'un bec puissant et acéré, avec lequel il pouvait déchiqueter les énormes proies qu'il capturait.
Avec quelquefois des variantes le griffon gardera de tout temps la particularité reconnaissable d'être hiéracocéphale (famille de créatures mythiques de l'ancienne Égypte).
Habitant dans les montagnes, il guettait le sol du haut des airs avant de fondre rapidement sur ses proies, qui pouvaient être très grosses. Les légendes racontent qu'il pouvait capturer un cheval et son cavalier, voir même une paire de boeufs attelés. Dans une autre version cependant, il habite un désert riche en or, dont il se sert pour faire son nid.
La mythologie grecque raconte que Némésis, la redoutée déesse de la vengeance, utilisait un chariot tiré par des griffons comme moyen de locomotion. Cette créature était tellement crainte et respectée que les parties de sont corps étaient considérées comme des talismans qui rendaient plus fort et attiraient la bonne fortune.
Ces serres, aussi grosses que des cornes de taureau, noircissent au moindre contact avec du poison. D'ailleurs, il n'était pas rare, au Moyen Âge, que des défenses de mammouth ou des cornes d'antilope soient vendu à de riches et naïfs personnages comme étant des griffes de griffon.
Références:
Monstre de légende, Édition Time-Life, 1989 p. 14-15
Wikipédia
Aussi connu sous le nom de Grype, ce gigantesque animal habitait les montagnes
Le griffon est connu comme étant une créature possédant un corps de lion, une tête et des ailes d'aigle. Tout au long de son histoire antique, cette forme première ne cesse d'être nuancée par divers apports iconographiques, notamment dans les cultures mésopotamiennes, grecque puis romaine.
Le griffon ou grype est une créature fantastique présente dans plusieurs cultures anciennes. Il apparaît à Élam à la fin du IVe millénaire av. J.-C. et en Égypte vers 3000 av. J.-C. Représenté comme étant mi-lion mi-aigle, le griffon était un formidable et redoutable prédateur, largement plus puissant que les deux animaux composant son anatomie. Il possédait bien la queue et le corps du lion, armé de puissantes pattes, mais était huit fois plus grand. Son corps possédait de grandes ailes, semblable à celles d'un aigle, mais avec une force cent fois supérieure. Il avait aussi la tête d'un oiseau de proie équipée d'un bec puissant et acéré, avec lequel il pouvait déchiqueter les énormes proies qu'il capturait.
Avec quelquefois des variantes le griffon gardera de tout temps la particularité reconnaissable d'être hiéracocéphale (famille de créatures mythiques de l'ancienne Égypte).
Habitant dans les montagnes, il guettait le sol du haut des airs avant de fondre rapidement sur ses proies, qui pouvaient être très grosses. Les légendes racontent qu'il pouvait capturer un cheval et son cavalier, voir même une paire de boeufs attelés. Dans une autre version cependant, il habite un désert riche en or, dont il se sert pour faire son nid.
La mythologie grecque raconte que Némésis, la redoutée déesse de la vengeance, utilisait un chariot tiré par des griffons comme moyen de locomotion. Cette créature était tellement crainte et respectée que les parties de sont corps étaient considérées comme des talismans qui rendaient plus fort et attiraient la bonne fortune.
Ces serres, aussi grosses que des cornes de taureau, noircissent au moindre contact avec du poison. D'ailleurs, il n'était pas rare, au Moyen Âge, que des défenses de mammouth ou des cornes d'antilope soient vendu à de riches et naïfs personnages comme étant des griffes de griffon.
Références:
Monstre de légende, Édition Time-Life, 1989 p. 14-15
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Suite du doc d'hier 10 - 11 - 12 - 13 - 14
http://www.dailymotion.com/video/xa06ll ... ti_animals
http://www.dailymotion.com/video/xa06ow ... ti_animals
http://www.dailymotion.com/video/xa070g ... ti_animals
http://www.dailymotion.com/video/xa0744 ... ti_animals
http://www.dailymotion.com/video/xa07eb ... ti_animals
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http://www.dailymotion.com/video/xa07eb ... ti_animals
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1492
12 octobre
Christophe Colomb découvre l'Amérique
Après deux longs mois de mer, le navigateur génois et ses hommes découvrent ce qu'ils croient être les Indes. Persuadé d'avoir atteint l'Asie des épices Colomb baptise ces nouvelles terres "les indes " et les hommes qui les peuplent "les indiens". Mais Colomb se trompe, il vient de découvrir une île américaine et non pas le continent asiatique. Ses trois caravelles la Niña, la Pinta et la Santa Maria, accostent sur l'île de Guanahani dans les Bahamas actuelles. Après en avoir pris possession au nom des rois catholiques espagnols Isabelle et Fernand, il lui donnera le nom de San Salvador. Depuis le milieu du vingtième siècle, l'Espagne a décrété cette date fête nationale et jour de l'hispanité en hommage à cette découverte.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Découverte - Dossier histoire des conquistadores - Christophe Colomb - Santa Maria - Histoire de la Mer
1822
12 octobre
Dom Pedro I devient empereur du Brésil
Le fils cadet du roi du Portugal Jean VI est proclamé empereur constitutionnel du Brésil sous le nom de Pedro 1er. Il sera couronné solennellement à Rio de Janeiro le 1er décembre. Dom Pedro Ier avait choisi de proclamer lui-même l'indépendance du Brésil, le 7 septembre pour mettre un terme aux revendications libérales de la bourgeoisie créole d'origine portugaise. D'un naturel belliqueux et fortement autoritaire, il sera contraint d'abdiquer le 7 avril 1831, en faveur de son fils de 5 ans, Dom Pedro II.
Voir aussi : Sacre - Pedro Ier - Histoire des Sacres
1915
12 octobre
Edith Cavell est assassinée
L'infirmière anglaise Edith Louisa Cavell est exécutée en Belgique par des soldats allemands. Elle est accusée d'avoir aidé des alliés à se rendre en Hollande pour reprendre le combat. L'infirmière-major d'une grande clinique bruxelloise travaillait en Belgique occupée. Grâce à son action, 170 hommes ont pu rejoindre les Pays-Bas en quelques mois. Au moment de son arrestation elle ne cherchera pas à nier, au contraire elle avouera tout à l'Allemagne.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de la Première Guerre mondiale
1919
12 octobre
La censure est levée un an après la fin de la guerre
Le sénat français ratifie le traité de paix du 11 novembre, un an après sa signature. La censure préventive qui avait été instaurée par le ministère de la Guerre le 4 août 1914, est levée.
Voir aussi : Histoire de la Censure - Histoire de la Presse
1920
12 octobre
Georges Carpentier est sacré champion du monde de boxe
Déjà champion de France et d'Europe, Georges Carpentier devient le premier français à obtenir le titre de champion du monde des mi-lourds. Il bat l'américain Battling Levinsky par KO en quatre rounds à New-York.
Voir aussi : Champion du monde - Histoire de la Boxe
1993
12 octobre
Le PASOK remporte une nouvelle fois les élections
Alors qu’il avait perdu la majorité des voix en 1989, le parti socialiste du PASOK remporte les élections législatives. Cette victoire marque le retour d’Andréas Papandréou en tant que Premier ministre. Toutefois, ce dernier, malade, sera contraint de démissionner et mourra peu de temps après. Il sera remplacé par Costas Simitis, jusqu’en 2004.
Voir aussi : Histoire de la Grèce indépendante - Socialiste - Papandréou - PASOK - Simitis - Histoire des Elections
1999
12 octobre
6 miliards d'habitants sur terre
Une estimation des démographes de l'ONU calcule le chiffre de la population mondiale. Elle est évaluée à six milliards d'être humains. Vers 2050 le nombre d'habitants devrait plafonner aux environs de 8 ou 9 milliards.
Voir aussi : Histoire des Faits divers
2007
12 octobre
Nobel de la Paix pour Al Gore et le GIEC
Le prix Nobel de la Paix est remis conjointement au GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) et à Al Gore pour leurs études pour la compréhension du climat. Le GIEC a en effet remis dans l’année son rapport à l’ONU concluant sur la très haute probabilité de l’influence de la société humaine sur le climat tandis que le démocrate Al Gore, ancien candidat à la présidence des Etats-Unis, a réalisé un documentaire consacré au réchauffement climatique baptisé « Une vérité qui dérange ». L’attribution de ce Nobel suscite quelques vives réactions, notamment du côté des scientifiques et politiques niant l’importance du facteur anthropique sur le climat.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - GIEC - Al Gore - Histoire de l'Environnement
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
12 octobre
Christophe Colomb découvre l'Amérique
Après deux longs mois de mer, le navigateur génois et ses hommes découvrent ce qu'ils croient être les Indes. Persuadé d'avoir atteint l'Asie des épices Colomb baptise ces nouvelles terres "les indes " et les hommes qui les peuplent "les indiens". Mais Colomb se trompe, il vient de découvrir une île américaine et non pas le continent asiatique. Ses trois caravelles la Niña, la Pinta et la Santa Maria, accostent sur l'île de Guanahani dans les Bahamas actuelles. Après en avoir pris possession au nom des rois catholiques espagnols Isabelle et Fernand, il lui donnera le nom de San Salvador. Depuis le milieu du vingtième siècle, l'Espagne a décrété cette date fête nationale et jour de l'hispanité en hommage à cette découverte.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Découverte - Dossier histoire des conquistadores - Christophe Colomb - Santa Maria - Histoire de la Mer
1822
12 octobre
Dom Pedro I devient empereur du Brésil
Le fils cadet du roi du Portugal Jean VI est proclamé empereur constitutionnel du Brésil sous le nom de Pedro 1er. Il sera couronné solennellement à Rio de Janeiro le 1er décembre. Dom Pedro Ier avait choisi de proclamer lui-même l'indépendance du Brésil, le 7 septembre pour mettre un terme aux revendications libérales de la bourgeoisie créole d'origine portugaise. D'un naturel belliqueux et fortement autoritaire, il sera contraint d'abdiquer le 7 avril 1831, en faveur de son fils de 5 ans, Dom Pedro II.
Voir aussi : Sacre - Pedro Ier - Histoire des Sacres
1915
12 octobre
Edith Cavell est assassinée
L'infirmière anglaise Edith Louisa Cavell est exécutée en Belgique par des soldats allemands. Elle est accusée d'avoir aidé des alliés à se rendre en Hollande pour reprendre le combat. L'infirmière-major d'une grande clinique bruxelloise travaillait en Belgique occupée. Grâce à son action, 170 hommes ont pu rejoindre les Pays-Bas en quelques mois. Au moment de son arrestation elle ne cherchera pas à nier, au contraire elle avouera tout à l'Allemagne.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de la Première Guerre mondiale
1919
12 octobre
La censure est levée un an après la fin de la guerre
Le sénat français ratifie le traité de paix du 11 novembre, un an après sa signature. La censure préventive qui avait été instaurée par le ministère de la Guerre le 4 août 1914, est levée.
Voir aussi : Histoire de la Censure - Histoire de la Presse
1920
12 octobre
Georges Carpentier est sacré champion du monde de boxe
Déjà champion de France et d'Europe, Georges Carpentier devient le premier français à obtenir le titre de champion du monde des mi-lourds. Il bat l'américain Battling Levinsky par KO en quatre rounds à New-York.
Voir aussi : Champion du monde - Histoire de la Boxe
1993
12 octobre
Le PASOK remporte une nouvelle fois les élections
Alors qu’il avait perdu la majorité des voix en 1989, le parti socialiste du PASOK remporte les élections législatives. Cette victoire marque le retour d’Andréas Papandréou en tant que Premier ministre. Toutefois, ce dernier, malade, sera contraint de démissionner et mourra peu de temps après. Il sera remplacé par Costas Simitis, jusqu’en 2004.
Voir aussi : Histoire de la Grèce indépendante - Socialiste - Papandréou - PASOK - Simitis - Histoire des Elections
1999
12 octobre
6 miliards d'habitants sur terre
Une estimation des démographes de l'ONU calcule le chiffre de la population mondiale. Elle est évaluée à six milliards d'être humains. Vers 2050 le nombre d'habitants devrait plafonner aux environs de 8 ou 9 milliards.
Voir aussi : Histoire des Faits divers
2007
12 octobre
Nobel de la Paix pour Al Gore et le GIEC
Le prix Nobel de la Paix est remis conjointement au GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) et à Al Gore pour leurs études pour la compréhension du climat. Le GIEC a en effet remis dans l’année son rapport à l’ONU concluant sur la très haute probabilité de l’influence de la société humaine sur le climat tandis que le démocrate Al Gore, ancien candidat à la présidence des Etats-Unis, a réalisé un documentaire consacré au réchauffement climatique baptisé « Une vérité qui dérange ». L’attribution de ce Nobel suscite quelques vives réactions, notamment du côté des scientifiques et politiques niant l’importance du facteur anthropique sur le climat.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - GIEC - Al Gore - Histoire de l'Environnement
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Edith Cavell (4 décembre 1865 – 12 octobre 1915) est une héroïne de la Première Guerre mondiale
Elle naît en 1865 à Swardeston, dans le Norfolk, où son père, le révérend Frederick Cavell, est vicaire pendant 45 ans.
En 1884, la jeune Edith rentre à la Laurel Court de Peterborough et obtient son diplôme d'institutrice.
En 1890, elle part à Bruxelles où elle œuvre, pendant cinq ans comme nourrice dans la famille François.
En 1895, elle retourne un an à Swardeston pour soigner son père malade et, en avril 1896, elle rentre au Royal London Hospital comme aide infirmière. Entre 1903 et 1907, elle travaille comme infirmière libre.
En 1907, elle revient à Bruxelles et est nommée, par Antoine Depage, infirmière en chef à l'institut Berkendael à Ixelles. Le 10 octobre 1907, Antoine Depage fonde, dans quatre maisons contiguës - n° 143 à 149 - de la rue Franz Merjay à Ixelles, une école d'infirmières. Il en confie la direction générale à Edith Cavell et l'administration des finances à son épouse Marie. L'école déménage, en 1914, à l'endroit de l'actuelle clinique Edith Cavell. L'école comprend cinquante chambres d'internat pour les élèves et est annexée à un institut médicochirurgical, avec deux salles d'opération, capable d’hospitaliser une vingtaine de malades.
Quand la Première Guerre mondiale éclate, l'école et l'institut sont pris en main par la Croix-Rouge de Belgique (dont Antoine Depage était le président). Edith Cavell qui visitait sa maman à Norwich, entendant la nouvelle de l'invasion de la Belgique par l'Empire allemand, revient à Bruxelles le 3 août 1914. Avec ses élèves, et Miss Wilkins ( une autre infirmière anglaise), elle soigne les blessés des armées alliées et allemandes.
L'infirmière Cavell, en violation de la loi militaire imposée par les occupants politiques, aide des centaines de soldats alliés à passer de la Belgique occupée vers les Pays-Bas neutres grâce à un réseau d’évasion initié par des Belges de la région de Mons et des Français de la région de Lille. Le mot de passe du réseau était « Yorc » soit, l'anagramme de « Croy » (du nom de famille de la princesse Maria de Croy).
En juin 1915, deux hommes se présentent à l'institut comme soldats français en fuite. L'un deux est Georges Gaston Quien, l'autre est un agent allemand infiltré se prétendant aviateur.
Les arrestations des membres du réseau débutent le 31 juillet 1915 par celles de Philippe Baucq et Louise Thuliez puis le 5 août par celles d'Edith Cavell, de la comtesse Jeanne de Belleville et de la princesse Maria de Croy. Louise de Bettignies sera, elle, arrêtée le 20 octobre 1915.
Parmi les co-inculpés figurent également de nombreux autres patriotes comme le pharmacien Louis Severin, l'avocat Albert Libiez, les cafetiers Pansaers et Rasquin, ou l'aubergiste, cabaretier et maçon François Vandievoet.
Tous sont incarcérés à la prison de Saint-Gilles et jugés les 7 et 8 octobre 1915. Edith Cavell ne se défend pas, admettant les actes qui lui sont reprochés. Six des accusés sont condamnés à mort le 11 octobre 1915 à 17 h.
Pour faire cesser les protestations internationales conduites par Brand Whitlock et le marquis de Villalobar, les juges : Werthmann, lieutenant-colonel ; Stoeber, conseiller du conseil de guerre et Duwe, assesseur du conseil de guerre font exécuter Philippe Baucq et Edith Cavell le lendemain à 2 h au Tir National, un site militaire (aujourd'hui un mémorial), où elle est enterrée.
Louise Thuliez, Jeanne de Belleville, Louis Severin et Albert Libiez voient leur condamnation à mort muée en peine de prison à perpétuité. Les autres inculpés sont condamnés à des peines de prison.
La nuit précédant son exécution, par l'entremise du nommé Le Seur, le pasteur luthérien de la prison, elle parle au révérend anglican Stirling Gahan qui lui donne la communion et recueille les mots « Le patriotisme n'est pas assez, je ne dois avoir ni haine ni amertume envers quiconque » qui sont gravés sur le mémorial de St. Martin's Place, près de Trafalgar Square, à Londres.
Le pasteur luthérien, ci avant cité, qui l'assiste jusqu'à l'exécution et procède à son inhumation chrétienne rapporte au révérend Gahan « Elle a professé sa foi chrétienne et, en cela, elle était heureuse de mourir pour son pays... Elle est morte comme une héroïne. »
Le médecin militaire allemand qui assiste au procès et à l'exécution est le poète expressionniste Gottfried Benn (1886-1956), il a laissé un récit des faits. Brand Whitlock a, également, écrit un récit des évènements dans ses mémoires.
Après la guerre, son corps est exhumé et ramené au Royaume-Uni. Après un service mémorial à l'abbaye de Westminster conduit par le roi George V, elle est conduite par train spécial à Thorpe Station, à Norwich. Elle est ré-inhumée à Life's Green, à l'extrémité est de la cathédrale de Norwich. Chaque année, un service est rendu devant sa tombe.
Edith Cavell (assise à gauche), Antoine Depage (assis au centre) et une partie des infirmières de l'institut médicochirurgical d'Uccle
Elle devient un martyr populaire et entre dans l'histoire britannique comme une héroïne. L'affaire Edith Cavell, avec le torpillage du RMS Lusitania sont devenus des éléments importants de la propagande britannique pendant la guerre.
Plusieurs rumeurs circulent sur les circonstances de son exécution :
Edith Cavell refuse de se laisser bander les yeux et s'évanouit à la vue des fusils du peloton d'exécution pointés sur elle. Elle tombe par terre et l'officier commandant le peloton l'abat d'une balle de révolver dans la tête ;
dans le scénario du film Nurse Edith Cavell, Reginald Berkeley écrit qu'un soldat du peloton, qu'il nomme Rammler, refuse de tirer, il est abattu sur place par l'officier dès l'exécution d'Edith Cavell terminée[4] ;
selon la version donnée au révérend Gaham par le pasteur luthérien, Edith Cavell et Philippe Baucq sont côte à côte, les yeux bandés, chacun face à huit soldats. Dès l'ordre de tirer, tous font feu et l'officier les achève d'une balle de revolver dans le tête. C'est aussi la version officielle donnée par le général Moritz von Bissing, gouverneur militaire de la Belgique occupée.
Le départ d'Antoine Depage sur le front de l'Yser, les décès d'Edith Cavell et de Marie Depage ont faillit causer la disparition de l'école d'infirmières. C'est l'oncle de Marie Depage, le professeur Paul Héger qui sauve la jeune institution. Il a la bonne fortune en trouvant, « sur place », une directrice qui se révèle exceptionnelle : Jeanne De Meyer. Celle-ci développe l'institution au point que cette dernière est prise en modèle par la Fondation Rockefeller.
Elle naît en 1865 à Swardeston, dans le Norfolk, où son père, le révérend Frederick Cavell, est vicaire pendant 45 ans.
En 1884, la jeune Edith rentre à la Laurel Court de Peterborough et obtient son diplôme d'institutrice.
En 1890, elle part à Bruxelles où elle œuvre, pendant cinq ans comme nourrice dans la famille François.
En 1895, elle retourne un an à Swardeston pour soigner son père malade et, en avril 1896, elle rentre au Royal London Hospital comme aide infirmière. Entre 1903 et 1907, elle travaille comme infirmière libre.
En 1907, elle revient à Bruxelles et est nommée, par Antoine Depage, infirmière en chef à l'institut Berkendael à Ixelles. Le 10 octobre 1907, Antoine Depage fonde, dans quatre maisons contiguës - n° 143 à 149 - de la rue Franz Merjay à Ixelles, une école d'infirmières. Il en confie la direction générale à Edith Cavell et l'administration des finances à son épouse Marie. L'école déménage, en 1914, à l'endroit de l'actuelle clinique Edith Cavell. L'école comprend cinquante chambres d'internat pour les élèves et est annexée à un institut médicochirurgical, avec deux salles d'opération, capable d’hospitaliser une vingtaine de malades.
Quand la Première Guerre mondiale éclate, l'école et l'institut sont pris en main par la Croix-Rouge de Belgique (dont Antoine Depage était le président). Edith Cavell qui visitait sa maman à Norwich, entendant la nouvelle de l'invasion de la Belgique par l'Empire allemand, revient à Bruxelles le 3 août 1914. Avec ses élèves, et Miss Wilkins ( une autre infirmière anglaise), elle soigne les blessés des armées alliées et allemandes.
L'infirmière Cavell, en violation de la loi militaire imposée par les occupants politiques, aide des centaines de soldats alliés à passer de la Belgique occupée vers les Pays-Bas neutres grâce à un réseau d’évasion initié par des Belges de la région de Mons et des Français de la région de Lille. Le mot de passe du réseau était « Yorc » soit, l'anagramme de « Croy » (du nom de famille de la princesse Maria de Croy).
En juin 1915, deux hommes se présentent à l'institut comme soldats français en fuite. L'un deux est Georges Gaston Quien, l'autre est un agent allemand infiltré se prétendant aviateur.
Les arrestations des membres du réseau débutent le 31 juillet 1915 par celles de Philippe Baucq et Louise Thuliez puis le 5 août par celles d'Edith Cavell, de la comtesse Jeanne de Belleville et de la princesse Maria de Croy. Louise de Bettignies sera, elle, arrêtée le 20 octobre 1915.
Parmi les co-inculpés figurent également de nombreux autres patriotes comme le pharmacien Louis Severin, l'avocat Albert Libiez, les cafetiers Pansaers et Rasquin, ou l'aubergiste, cabaretier et maçon François Vandievoet.
Tous sont incarcérés à la prison de Saint-Gilles et jugés les 7 et 8 octobre 1915. Edith Cavell ne se défend pas, admettant les actes qui lui sont reprochés. Six des accusés sont condamnés à mort le 11 octobre 1915 à 17 h.
Pour faire cesser les protestations internationales conduites par Brand Whitlock et le marquis de Villalobar, les juges : Werthmann, lieutenant-colonel ; Stoeber, conseiller du conseil de guerre et Duwe, assesseur du conseil de guerre font exécuter Philippe Baucq et Edith Cavell le lendemain à 2 h au Tir National, un site militaire (aujourd'hui un mémorial), où elle est enterrée.
Louise Thuliez, Jeanne de Belleville, Louis Severin et Albert Libiez voient leur condamnation à mort muée en peine de prison à perpétuité. Les autres inculpés sont condamnés à des peines de prison.
La nuit précédant son exécution, par l'entremise du nommé Le Seur, le pasteur luthérien de la prison, elle parle au révérend anglican Stirling Gahan qui lui donne la communion et recueille les mots « Le patriotisme n'est pas assez, je ne dois avoir ni haine ni amertume envers quiconque » qui sont gravés sur le mémorial de St. Martin's Place, près de Trafalgar Square, à Londres.
Le pasteur luthérien, ci avant cité, qui l'assiste jusqu'à l'exécution et procède à son inhumation chrétienne rapporte au révérend Gahan « Elle a professé sa foi chrétienne et, en cela, elle était heureuse de mourir pour son pays... Elle est morte comme une héroïne. »
Le médecin militaire allemand qui assiste au procès et à l'exécution est le poète expressionniste Gottfried Benn (1886-1956), il a laissé un récit des faits. Brand Whitlock a, également, écrit un récit des évènements dans ses mémoires.
Après la guerre, son corps est exhumé et ramené au Royaume-Uni. Après un service mémorial à l'abbaye de Westminster conduit par le roi George V, elle est conduite par train spécial à Thorpe Station, à Norwich. Elle est ré-inhumée à Life's Green, à l'extrémité est de la cathédrale de Norwich. Chaque année, un service est rendu devant sa tombe.
Edith Cavell (assise à gauche), Antoine Depage (assis au centre) et une partie des infirmières de l'institut médicochirurgical d'Uccle
Elle devient un martyr populaire et entre dans l'histoire britannique comme une héroïne. L'affaire Edith Cavell, avec le torpillage du RMS Lusitania sont devenus des éléments importants de la propagande britannique pendant la guerre.
Plusieurs rumeurs circulent sur les circonstances de son exécution :
Edith Cavell refuse de se laisser bander les yeux et s'évanouit à la vue des fusils du peloton d'exécution pointés sur elle. Elle tombe par terre et l'officier commandant le peloton l'abat d'une balle de révolver dans la tête ;
dans le scénario du film Nurse Edith Cavell, Reginald Berkeley écrit qu'un soldat du peloton, qu'il nomme Rammler, refuse de tirer, il est abattu sur place par l'officier dès l'exécution d'Edith Cavell terminée[4] ;
selon la version donnée au révérend Gaham par le pasteur luthérien, Edith Cavell et Philippe Baucq sont côte à côte, les yeux bandés, chacun face à huit soldats. Dès l'ordre de tirer, tous font feu et l'officier les achève d'une balle de revolver dans le tête. C'est aussi la version officielle donnée par le général Moritz von Bissing, gouverneur militaire de la Belgique occupée.
Le départ d'Antoine Depage sur le front de l'Yser, les décès d'Edith Cavell et de Marie Depage ont faillit causer la disparition de l'école d'infirmières. C'est l'oncle de Marie Depage, le professeur Paul Héger qui sauve la jeune institution. Il a la bonne fortune en trouvant, « sur place », une directrice qui se révèle exceptionnelle : Jeanne De Meyer. Celle-ci développe l'institution au point que cette dernière est prise en modèle par la Fondation Rockefeller.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
LE CRAKEN ( OU KRAKEN )
Ses tentacules étaient capablent de couler les plus grand bateaux
Le kraken est une créature fantastique issue des légendes scandinaves médiévales.
Il s'agit d'un monstre de très grande taille et doté de nombreux tentacules. Dans ses rencontres avec l'homme, il est réputé capable de se saisir de la coque d'un navire pour le faire chavirer, faisant ainsi couler ses marins, qui sont parfois dévorés. Généralement affublé de corne, il était si grand que plusieurs navigateurs le prenaient pour un archipel. Lorsque les marins s'approchaient, la gigantesque créature attaquait, coulait leur navire et dévorait l'équipage.
Un passage de l'Histoire naturelle du Romain Pline l'Ancien (Ier siècle de notre ère) narre également le cas d'un monstre marin à tentacules attaquant des réserves de poissons en saumure. La description correspond tout à fait à celle du kraken.
C'est le monstre présent dans le film Pirates des Caraïbes : Le secret du coffre maudit, qui dévore marins et navires à l'aide de ses gargantuesques tentacules d'environ 50 mètres de longueur.
Il est très probable que ces légendes soient des histoires vraies exagérées, et que le kraken soit en réalité un calmar géant. En effet, ces derniers peuvent mesurer jusqu'à 20 mètres de long, et dont les tentacules sont équipés de plusieurs puissantes griffes qui laissent de grosses cicatrices aux cachalots qui les chassent.
Source: Wikipédia
LE LUGUBRE BASILIC
Il peut vous tuer d'un regard...
Selon le poète grec Nicandre de Colophon (IIe siècle de notre ère), il s'agit d'un serpent de petite taille, au corps brillant. Dans la tradition antique, le venin du basilic est réputé mortel et sans antidote.
Dans des textes en vieux français, on trouve le terme de basilicoq. En effet, au Moyen Âge, il prend l'apparence d'un coq à queue de dragon ou d'un serpent aux ailes de coq. Aussi nommé Cocatris, cette bête mythique naissait d'un œuf pondu par un coq de sept ans, à l'heure où Sirius était à son apogée dans les cieux. Cet œuf était rond et recouvert d'une épaisse et solide membrane devait être couvert par un crapaud. Une version de la légende affirme que le crapaud devait couver l'œuf pendant neuf ans.
La légende dit qu'un basilic a le pouvoir de tuer par son regard s'il aperçoit sa victime avant qu'elle ne le voie, par son souffle tant son haleine est répugnante, ou même par le contact de sa peau, puisqu'il sécrète du venin. On dit que la seule façon d'en venir à bout est de lui présenter un miroir, puisqu'il est vulnérable à sa propre image. L'odeur de la fouine et le chant du coq sont également réputés seules armes animales capables de le vaincre.
Cet être fabuleux est l'incarnation même du pouvoir royal qui foudroie ceux qui lui manquent d'égards. Il est aussi la représentation du danger mortel que l'on ne peut éviter à temps et dont seule la protection d'un ange divin peut préserver.
Source: Wikipédia
Ses tentacules étaient capablent de couler les plus grand bateaux
Le kraken est une créature fantastique issue des légendes scandinaves médiévales.
Il s'agit d'un monstre de très grande taille et doté de nombreux tentacules. Dans ses rencontres avec l'homme, il est réputé capable de se saisir de la coque d'un navire pour le faire chavirer, faisant ainsi couler ses marins, qui sont parfois dévorés. Généralement affublé de corne, il était si grand que plusieurs navigateurs le prenaient pour un archipel. Lorsque les marins s'approchaient, la gigantesque créature attaquait, coulait leur navire et dévorait l'équipage.
Un passage de l'Histoire naturelle du Romain Pline l'Ancien (Ier siècle de notre ère) narre également le cas d'un monstre marin à tentacules attaquant des réserves de poissons en saumure. La description correspond tout à fait à celle du kraken.
C'est le monstre présent dans le film Pirates des Caraïbes : Le secret du coffre maudit, qui dévore marins et navires à l'aide de ses gargantuesques tentacules d'environ 50 mètres de longueur.
Il est très probable que ces légendes soient des histoires vraies exagérées, et que le kraken soit en réalité un calmar géant. En effet, ces derniers peuvent mesurer jusqu'à 20 mètres de long, et dont les tentacules sont équipés de plusieurs puissantes griffes qui laissent de grosses cicatrices aux cachalots qui les chassent.
Source: Wikipédia
LE LUGUBRE BASILIC
Il peut vous tuer d'un regard...
Selon le poète grec Nicandre de Colophon (IIe siècle de notre ère), il s'agit d'un serpent de petite taille, au corps brillant. Dans la tradition antique, le venin du basilic est réputé mortel et sans antidote.
Dans des textes en vieux français, on trouve le terme de basilicoq. En effet, au Moyen Âge, il prend l'apparence d'un coq à queue de dragon ou d'un serpent aux ailes de coq. Aussi nommé Cocatris, cette bête mythique naissait d'un œuf pondu par un coq de sept ans, à l'heure où Sirius était à son apogée dans les cieux. Cet œuf était rond et recouvert d'une épaisse et solide membrane devait être couvert par un crapaud. Une version de la légende affirme que le crapaud devait couver l'œuf pendant neuf ans.
La légende dit qu'un basilic a le pouvoir de tuer par son regard s'il aperçoit sa victime avant qu'elle ne le voie, par son souffle tant son haleine est répugnante, ou même par le contact de sa peau, puisqu'il sécrète du venin. On dit que la seule façon d'en venir à bout est de lui présenter un miroir, puisqu'il est vulnérable à sa propre image. L'odeur de la fouine et le chant du coq sont également réputés seules armes animales capables de le vaincre.
Cet être fabuleux est l'incarnation même du pouvoir royal qui foudroie ceux qui lui manquent d'égards. Il est aussi la représentation du danger mortel que l'on ne peut éviter à temps et dont seule la protection d'un ange divin peut préserver.
Source: Wikipédia
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
P'tit doc de l'aprem, la suite 15 - 16 - 17 - 18
http://www.dailymotion.com/video/xa07hf ... ti_animals
http://www.dailymotion.com/video/xa07lq ... ti_animals
http://www.dailymotion.com/video/xa07s6 ... ti_animals
http://www.dailymotion.com/video/xa07xf ... ti_animals
http://www.dailymotion.com/video/xa07hf ... ti_animals
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
je viens de lire et je reste sur le kraken et le lugubre basilic
houlalalala je vais faire des cauchemars pourvu qu'ils ne viennent pas ce soir dans mon lit
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Que du bout de mes doigts et la profondeur de mon âme je puisse effleurer les contours de votre coeur
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
64
13 octobre
Saint Pierre est martyrisé
L’un des principaux apôtres de Jésus (d’après l’Évangile) est crucifié à Rome, suite aux persécutions de Néron vis-à-vis des Chrétiens. Le Christ lui aurait donné son nom pour symboliser sa fonction de fondateur de l’Église. La tradition romaine fera de lui le premier pape. Des siècles plus tard, un doute subsistera quant à la date précise de sa mort. Certains s’accorderont à dire qu’elle eut lieu en 67.
Voir aussi : Jésus - Néron - Saint Pierre - Histoire de la Chrétienté
1307
13 octobre
L'arrestation des Templiers
Philippe le Bel fait arrêter les Templiers et confisque leurs biens. L'ordre des chevaliers du Temple, le premier ordre militaire d'Occident fondé en 1119, est devenu aux yeux du roi de France trop riche et trop puissant alors qu'il a fait à l'origine vœu de pauvreté. Au concile de Vienne en 1312, cédant à la pression du roi, le pape Clément V prononcera la dissolution de l'ordre.
Voir aussi : Arrestation - Philippe IV le Bel - Histoire des Templiers - Histoire de la Chrétienté
1815
13 octobre
Murat fusillé
Joachim Murat, maréchal de France et roi de Naples à partir de 1808, est arrêté et fusillé à Pizzo. Ami très proche de Napoléon Ier, il a participé à toutes ses campagnes. Mais, après la défaite de Waterloo, Napoléon Ier a abdiqué le 22 juin 1815. C'est en tentant de reconquérir son royaume de Naples, non reconnu par le traité de Vienne signé le 9 juin 1815, que Murat est arrêté et condamné par le roi Ferdinand qui vient d'être restauré.
Voir aussi : Napoléon - Exécution - Histoire de la Bataille de Waterloo - Murat - Histoire de l'Empire
1923
13 octobre
Ankara, capitale de la Turquie
Modeste ville de 30 000 habitants au début du XXème siècle, Ankara est devenue le centre du Comité national turc pendant la guerre turco-grecque (1921-23). La paix retrouvée, le gouvernement de la jeune République turque, en faisant d'Ankara sa capitale, manifeste le recentrage de la Turquie sur la terre d'Anatolie. Elle concentre la totalité des fonctions politiques et militaires et compte aujourd'hui près de 3 millions d'habitants.
Voir aussi : Capitale - Histoire d'Ankara - Histoire de l'Etat
1946
13 octobre
La Constitution de la quatrième République
Après le gouvernement de Vichy (1940-44) et le gouvernement provisoire né de la libération (1944-46), la France se dote d'une nouvelle Constitution. Après un long processus d'élaboration, le projet constitutionnel est adopté par référendum avec une faible majorité. Il définit un bicamérisme complexe et déséquilibré : la Chambre des députés a un rôle envahissant. Douze ans plus tard, la France adoptera une autre Constitution, celle de la Vème République, qui donnera plus de pouvoir au Président de la République.
Voir aussi : Constitution - Histoire de la Quatrième république
2000
13 octobre
Kim Dae-Jung, prix Nobel de la Paix
Le comité Nobel norvégien décerne le prix Nobel de la Paix à Kim Dae-Jung, le président de la Corée du Sud depuis 1998. Il récompense ses efforts en faveur de la démocratie, de la défense des droits de l'homme en Asie du Sud-Est et de sa politique de réconciliation avec la Corée du Nord (accord de Pyongyang le 13 juin 2000). A la suite de la guerre de Corée (1950-53), le pays a été divisé en deux.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Histoire de la Diplomatie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Joachim Murat, né le 25 mars 1767 à Labastide-Fortunière (de nos jours Labastide-Murat, près de Cahors, dans le département du Lot) et mort le 13 octobre 1815 à Pizzo (Calabre) est un maréchal d'Empire, de 1806 à 1808 grand-duc de Berg et de Clèves, prince français et roi de Naples de 1808 à 1815.
Il est aussi le beau-frère de Napoléon Ier, par son mariage avec Caroline Bonaparte.
Il est le dernier des onze enfants d'un aubergiste, Pierre Murat Jordy, et de sa femme Jeanne Loubière. D'abord destiné à l'état ecclésiastique, on le retrouve ainsi parmi les séminaristes de Cahors, puis chez les lazaristes de Toulouse. Il s'y prépare au noviciat sacerdotal et porte le petit collet. Ses camarades de la Bastide l'appellent l'abbé Murat. Le jeune Joachim aime les plaisirs, il fait des dettes et, craignant le courroux paternel, il s'enrôle le 23 février 1787 dans les chasseurs des Ardennes (futur Champagne), puis dans la 12e unité de cavalerie qui recrute des hommes audacieux.
Le maréchal Murat ordonne l'assaut final. Bataille de la Moskowa (détail), Louis-François Lejeune, 1822
Instruit, il se distingue rapidement. Il est cependant renvoyé pour insubordination en 1789 et retourne dans sa région natale, chez son père.
Murat profite de son retour dans le Quercy pour assister et participer aux réunions des clubs locaux. Il est ainsi élu dans son canton de Montfaucon pour représenter le département du Lot à la Fête de la Fédération le 14 juillet 1790 à Paris.
Il réintègre l'armée en janvier 1791 et est nommé dans la garde constitutionnelle du Roi un an plus tard, tout comme Bessières. Fervent partisan des idées nouvelles, et notamment de Marat (dont il prend quelque temps le nom), il démissionne au bout de quelques jours, estimant que la Garde n'est qu'un repaire de royalistes. Le rapport qu'il transmet à son département est utilisé comme preuve pour justifier le licenciement de la garde.
Il retourne donc dans son 12e régiment de chasseurs et, ambitieux et talentueux, il devient chef d'escadron du 21e chasseurs à l'été 1793. Comme Bonaparte, il est inquiété après la chute de Robespierre mais, comme Bonaparte, il se distingue lors de la répression de l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire. Le nouveau général de l'armée d'Italie en fait son aide de camp.
Au combat de Roveredo (4 septembre 1796), il est chargé par Bonaparte de poursuivre l'ennemi qui, en fuyant, cherche à se rallier. À la tête d'un escadron de chasseurs du 10e régiment dont chaque cavalier emmène un fantassin en croupe, il passe l'Adige à gué. Cette attaque inattendue sème la confusion dans les rangs ennemis. À la bataille de Bassano, livrée le 22 du même mois, il commande un corps de cavalerie dont les charges brillantes contre les carrés de l'infanterie austro-sarde contribuent puissamment au succès de la journée.
Il met en valeur ses talents de cavalier à Dego et Mondovi et est fait général. Il est blessé devant le siège de Mantoue.
Le 13 mars 1797, il exécute avec sa cavalerie le passage du Tagliamento, fait d'armes qui déconcerte tous les plans de l'archiduc Charles et qui force l'Autriche à signer les préliminaires d'un traité de paix.
Joachim Murat, sous-lieutenant au 12e chasseurs en 1792, Jean-Baptiste Paulin Guérin, 1835
En Égypte, il déploie la plus grande valeur à la prise d'Alexandrie et à la bataille des Pyramides. Il est chargé de lutter contre les pillards dans la nouvelle organisation que donne Bonaparte à sa conquête.
Quand Bonaparte fait le siège de Saint-Jean-d'Acre, l'infériorité de l'artillerie française décide le général en chef à tenter l'assaut. Murat se présente pour charger le premier, ce que Bonaparte lui refuse d'abord, mais Murat est si pressant qu'il finit par accepter.
Il joue un rôle crucial à la seconde bataille d'Aboukir où il capture le chef d'armée adverse après avoir essuyé un coup de feu dans la gorge, qui aurait dû lui être fatal s'il n'avait pas crié en écartant suffisamment les mâchoires. Ce qui lui vaut d'être nommé général de division
Cette bataille est la dernière livrée par Bonaparte en Égypte, qui rappelé en France par les évènements graves qui s'y passent, ne ramène d'Égypte que sept personnes au nombre desquelles se trouve Murat.
Il participe activement au coup d'État du 18 Brumaire. C'est lui qui entre à la tête de 60 grenadiers dans la salle des Cinq-Cents et prononce la dissolution du Conseil.
Commandant de la garde consulaire après cette journée, le 18 janvier 1800, il épouse la sœur de Napoléon, Caroline Bonaparte. Il déménage aux Tuileries et fait donc incontestablement partie du proche entourage du nouveau maître de la France.
Murat commande la cavalerie de l'armée de réserve que commande Napoléon Bonaparte. À la Bataille de Marengo, le 14 juin 1800 il a, selon Louis-Alexandre Berthier, « ses habits criblés de balles ».
Après la campagne, il reçoit un sabre d'honneur et commande un camp stationné à Beauvais, destiné à défendre la Batavie et la Belgique en cas de débarquement anglais. Puis il commande le corps d'observation du Midi. Il participe à ce titre à la poursuite des combats en Italie à l'hiver 1800-1801.
Murat signe ainsi l'armistice entre la France et le royaume de Naples et ordonne à ses troupes de ne pas violenter le peuple napolitain, ordre dont les Napolitains se souviendront. Le 27 juillet 1801, il est nommé général en chef des troupes stationnées en République cisalpine.
Il rentre en France en août 1803 et est nommé à la place de Junot, en disgrâce, commandant de la première division militaire de Paris, et gouverneur de Paris, il dirige 60 000 hommes. Responsable de la sécurité du gouvernement, il est en relation constante avec Bonaparte. Chargé, par sa fonction, de nommer la commission militaire qui doit juger le duc d'Enghien (condamné par avance), il s'y oppose courageusement.
Le général Murat à la bataille d'Aboukir. Tableau d'Antoine-Jean Gros (1806)
La conspiration Cadoudal-Pichegru et l'exécution du duc d'Enghien précipitent la transformation du régime consulaire en un régime monarchique. Le 18 mai 1804, un sénatus-consulte confie le « gouvernement de la République à un Empereur » en la personne de Napoléon Ier. Murat est couvert d'honneurs : il est fait Maréchal d'Empire le lendemain. Le 1er février 1805, il est élevé à la Dignité de Grand Amiral de l'Empire et le 2, grand aigle (grand croix) de la Légion d'honneur. Le 4 février, il est reçu au Sénat conservateur pour prêter serment en tant que sénateur, conséquence de son élévation à la dignité impériale de Grand amiral de l'Empire. En mars, il s'installe au palais de l'Élysée. Membre de la famille impériale, il porte le titre de Prince.
Murat commande une nouvelle fois la cavalerie et l'avant-garde de la Grande Armée à l'automne 1805.
Il porte les premiers coups à l'Autriche et obtient les premiers succès. Après s'être emparé des débouchés de la Forêt-Noire, il enfonce et disperse une forte division autrichienne, lui prend son artillerie, ses drapeaux et fait 4 000 prisonniers. Quelques jours plus tard, il force le général Werneck à capituler. Rien ne résiste à sa redoutable cavalerie
Lorsque les Russes entrent en guerre, Murat attaque aussitôt une de leurs divisions, à qui il enlève cinq pièces de canon et 500 hommes. Poursuivant l'ennemi, il l'attaque de nouveau sur les hauteurs d'Amstetten et lui fait éprouver une nouvelle perte de 1 800 hommes.
Entrant dans Vienne à la tête de sa cavalerie, il manque de surprendre l'empereur d'Autriche dans l'abbaye de Melk. Il poursuit l'ennemi hors de Vienne, sabre l'arrière-garde à Hollabrunn, mais trop généreux, lui accorde un armistice que Napoléon blâme vivement.
Les Autrichiens ont piégé les ponts sur le Danube alors que ceux-ci sont indispensables à la progression française. Murat, accompagné du maréchal Lannes, réussit à les persuader qu'un armistice a été signé. Les Autrichiens se retirent, laissant les Français maîtres des ponts.
Pour réparer sa faute, il prend aux Russes, à Guntersdorf, 1 800 hommes et 12 pièces de canon.
Il se couvre de gloire à la bataille d'Austerlitz où il commande l'aile gauche de l'armée française. Le traité de Presbourg, signé le 27 décembre 1805, réorganise l'Allemagne et Joachim Murat devient grand-duc de Berg et de Clèves. Il part s'installer à Düsseldorf, capitale de son État.
Cependant, la guerre entre la Prusse et la France éclate à l'automne 1806. La campagne de Prusse arrache Murat à ses tâches de gouvernement. Il retrouve son commandement à la tête de la cavalerie. Toujours à l'avant-garde, il traverse la Saale, détruit deux régiments qui lui disputent le passage, se bat comme un lion à la bataille d'Iéna et parvient à capturer l'essentiel de l'armée ennemie, force encore l'importante place d'Erfurth à capituler, harcèle avec une ardeur infatigable les débris de l'armée prussienne, et fait toute une brigade prisonnière dans le faubourg de Prentzlaw.
La capitulation de l'ennemi lui livre 64 pièces d'artillerie, 45 drapeaux, 6 régiments de cavalerie, 1 600 hommes d'infanterie et le prince de Hohenlohe qui les commande. Attaqué dans Lubeck, Blücher se rend à Murat avec les troupes et le matériel qu'il avait cru sauver par un indigne subterfuge.
Pendant ce temps, une des divisions de Murat, commandée par le général Lasalle a fait capituler la garnison qui défend Stettin, une des plus fortes places de la Prusse .
Cette campagne s'achève sur ses mots : « Sire, le combat cesse faute de combattants ». La guerre se poursuit cependant contre les Russes qui accourent au secours des Prussiens aux abois. Murat les attaque, les chasse de Varsovie où il fait une entrée triomphale le 28 novembre 1806.
A la bataille d'Eylau, en 1807, c'est encore Murat qui force l'ennemi à la retraite, après avoir enfoncé son infanterie : une grande partie de l'artillerie russe tombe au pouvoir du grand duc de Berg. Il lance la plus grande charge de cavalerie de l'histoire en menant de 10 à 12 000 cavaliers sur le centre russe pour empêcher celui-ci de couper l'armée française en deux.
Il ne séjourne que peu de temps à Düsseldorf après la Paix de Tilsit qui agrandit substantiellement son duché, laissant la gestion à son ministre des Finances :Jean Agar, comte Mosbourg.
Au début de l'année 1808, il est nommé lieutenant-général de l'Empereur et reçoit le commandement des 50 000 hommes qui composent l'Armée d'Espagne. Murat doit occuper Madrid et attendre les ordres de Napoléon. Il se rend vite compte que la présence des Français est mal vécue par la population espagnole.
Celle-ci se révolte en mars et le roi Charles IV abdique en faveur de son fils Ferdinand. À Bayonne, Napoléon force le père à revenir sur son abdication. Indignée, la population de Madrid se soulève le 2 mai (Dos de mayo).
L'insurrection est violemment réprimée par Murat le lendemain. C'est le début de la Guerre d'indépendance espagnole. Charles IV abdique en faveur de Napoléon qui, au grand désespoir de Murat, confie le trône à son frère Joseph le roi de Naples. Murat doit choisir entre la couronne du Portugal et celle de Naples.
Joachim Murat en grande tenue de maréchal d'Empire.
Par François Gérard (1804)
Le 1er août 1808, Joachim Murat devient roi de Naples. Il doit abandonner le grand-duché de Berg, toutes ses propriétés françaises ainsi que leur luxueux mobilier et sa solde de maréchal, dont il conserve toutefois le bâton, et n'accueille pas la nouvelle avec le plus grand enthousiasme. Il se ravise vite devant l'accueil chaleureux que lui réservent les Napolitains. Ils aiment ce cavalier déjà légendaire, son goût du panache et du flamboyant. Ils se souviennent aussi probablement avec reconnaissance de sa proclamation de 1801.
À son arrivée, Murat trouve un cadre institutionnel assez proche de ceux des royaumes d'Italie et d'Espagne. La constitution prévue par Joseph a permis la création d'un Conseil d'État et d'un Parlement composé de cinq chambres : clergé, noblesse, propriétaires, savants, commerçants. Mais ni Joseph, ni Murat ne le convoqueront. Au sein du gouvernement, Murat privilégie les Italiens aux Français, ce qui accroît sa popularité.
Immédiatement, il s'attache à poursuivre les réformes entamées par son beau-frère Joseph, à commencer par l'achèvement de l'abolition de la féodalité. Le code Napoléon est très légèrement adapté mais les idées essentielles sont adoptées. La marine et l'armée sont réorganisées. Il règle également le problème du brigandage calabrais. Cependant, à cause du déficit budgétaire, qui malgré une amélioration, ne sera pas résorbé sous le règne de Murat, la plupart de ses réformes n'ont qu'une portée limitée.
Lorsque les troupes françaises envahissent le royaume de Naples pour chasser Ferdinand IV et sa femme Marie-Caroline, la sœur de Marie-Antoinette, ces derniers se sont réfugiés en Sicile, protégés par une flotte britannique, dont un détachement s'était emparé de l'île de Capri. L'île, ancien repaire de l'empereur Tibère, est une véritable forteresse défendue par le général britannique Hudson Lowe, le futur gouverneur de Sainte-Hélène et ses 2 000 hommes. La prise de Capri a, pour Murat, deux objectifs. Tout d'abord, il s'agit de libérer une partie de son territoire et d'assurer ainsi la sécurité du commerce maritime entre le nord du royaume et le sud. L'autre objectif est symbolique : montrer à ses sujets qu'il est leur unique souverain et que les Bourbons de Naples ont véritablement « cessé de régner ». Dès le 4 octobre 1808, c'est-à-dire moins d'un mois après l'arrivée du nouveau roi, 2 000 hommes commandés par le général Jean-Maximilien Lamarque débarquent sur l'île qui capitule le 17. Pour fêter cette victoire censée confirmer l'unité des Napolitains, Murat amnistie les exilés politiques.
Lorsque la guerre reprend avec l'Autriche en 1809, une escadre britannique croise devant Naples mais elle n'ose pas attaquer la ville dont les défenses ont été améliorées par le nouveau roi. Murat n'a pas participé à la campagne en Autriche et sort une nouvelle fois grandi de cette victoire et l'admiration du peuple napolitain est sincère.
La dernière étape est la prise de la Sicile. La partie insulaire du royaume des Deux-Siciles abrite la dynastie déchue des Bourbons de Naples. Ceux-ci ne reconnaissent pas Joachim Ier comme roi de Naples mais ils ont vite compris que le déloger ne serait pas une mince affaire. Le roi Murat sait également que reprendre la Sicile sera autrement plus difficile que reprendre Capri, d'autant que Napoléon soutient mollement son beau-frère dans son entreprise. Le 17 septembre 1810, Murat ordonne à ses troupes de traverser le détroit de Messine. Un premier corps de 2000 hommes y parvient sans difficulté. Mais le général Grenier refuse de faire continuer le transbordement au motif qu'il n'a pas reçu d'ordre de Napoléon. Les Britanniques se ressaisissent et chassent les premières troupes débarquées. L'expédition est un échec et Murat se plaint fortement de la conduite de Grenier.
Pièce du royaume de Naples à l'effigie de Murat
S'ils sont beaux-frères, les deux hommes ne s'apprécient guère. Napoléon méprise Murat : mépris de l'officier issu des plus prestigieuses écoles pour le soldat sorti du rang ? mépris du stratège pour le sabreur ? ou Napoléon envie-t-il la bravoure de son maréchal qui transcende les troupes ? Probablement un peu de tout cela. Il aurait préféré donner la main de sa soeur Caroline au général Moreau mais, voulant rendre sa sœur heureuse, il avait privilégié l'amour à la raison. Depuis l'accession de Murat au trône de Naples, les humiliations de la part de Napoléon se succèdent. Le décret qui lui donne la couronne de Naples précise bien que cela est fait en faveur de la reine Caroline. Le ton des dépêches de Napoléon est de plus en plus sec et vexant, la mauvaise foi y est de plus en plus fréquente. Tout ce que fait le roi est critiqué et rabaissé par l'empereur. Des menaces de destitution apparaissent dans la correspondance. Napoléon lui rappelle sans cesse que s'il est roi, c'est parce qu'il l'a décidé. Napoléon a-t-il oublié que, s'il est empereur, c'est en partie grâce à Murat, qui a été décisif au 13 vendémiaire, à Aboukir, au 18 brumaire ou à Eylau ? Napoléon sait que des intrigues de Talleyrand et Fouché ont prévu de le remplacer par Murat au cas où il lui arriverait malheur. Au même moment, le roi de Naples s'oppose au mariage de Napoléon avec Marie-Louise d'Autriche, petite-nièce de Marie-Antoinette mais surtout petite-fille de Marie-Caroline. Murat désire de plus en plus agir comme un roi indépendant et non pas comme un préfet. De plus, Naples souffre énormément du Blocus continental. Il se rapproche alors des Carbonari qui le courtisent pour unifier l'Italie. Mais Caroline a toujours su tempérer les ardeurs de l'un comme de l'autre.
Pour forcer la Russie à appliquer les dispositions du décret de Berlin, Napoléon prépare une nouvelle campagne. Toute l'Europe est en guerre, la France et ses alliés d'une part, le Royaume-Uni et la Russie d'autre part. Napoléon fait évidemment appel à Murat pour conduire la cavalerie et l'avant-garde de l'armée. Celui-ci se rend avec empressement auprès de l'empereur pour lui prouver son attachement : l'accueil de Napoléon est glacial. À la tête de la cavalerie, il tente de fixer les Russes pour la bataille mais le général russe Barclay de Tolly se dérobe continuellement, pratiquant la tactique de la terre brûlée. Une nouvelle fois, les charges de Murat sont décisives à la bataille de la Moskowa le 7 septembre 1812. Avec la retraite, harcelée par le froid et les cavaliers cosaques, la cavalerie fond. Le 5 décembre, Napoléon quitte l'armée et en confie le commandement à Murat. Il doit la conduire à Vilnius où elle pourra se reformer. À Vilnius, le lieutenant-général de l'empereur se rend compte qu'il ne peut tenir la position. Il fait évacuer l'armée vers la Pologne. Arrivé à Poznań le 16 janvier 1813, il quitte à son tour l'armée et nomme Eugène de Beauharnais commandant en chef.
Il regagne en toute hâte Naples où il entre en relation avec les Autrichiens qui ont quitté l'alliance française. Ce rapprochement a sans doute été facilité par les liaisons de Caroline avec Metternich et l'ambassadeur autrichien à Naples. Un rapprochement est également effectué avec le Royaume-Uni. Une convention militaire est prête à être signée. Mais Murat tergiverse.
Dans le même temps, la situation internationale a évolué. Napoléon a remporté une victoire importante à la bataille de Bautzen. Il est au courant des contacts du roi avec ses ennemis mais il a besoin de ses talents de cavalier, talents qui lui ont manqué pendant la première partie de la campagne. Murat arrive en août 1813 à Dresde et y écrase l'aile gauche autrichienne les 26 et 27 août. Il fait des prodiges avec sa cavalerie durant l'automne. Après la défaite de Leipzig, le 19 octobre 1813, Murat quitte une dernière fois l'armée sans qu'il soit possible de dire quel est véritablement son état d'esprit.
Lorsqu'il atteint Milan, le roi de Naples est assailli par les Carbonari. Il faut unifier l'Italie ou elle se retrouvera sous le joug de l'Autriche. Le 8 novembre, il affirme à l'ambassadeur autrichien qu'il choisit le camp des Alliés. En échange, il demande son maintien à Naples. Parallèlement, il affirme son attachement à Napoléon. Pourtant, le 8 janvier 1814, un traité d'alliance entre l'Autriche et Naples est signé. C'est ce qu'on appelle la « trahison de Murat ».
Il entame une marche triomphale avec son armée à travers l'Italie. Partout, il est acclamé. Après une échauffourée avec les troupes du vice-roi d'Italie Eugène de Beauharnais, il semble pris de remords et pense à changer de camp. Napoléon se laisse convaincre et promet le partage de l'Italie avec le Pô comme frontière, Murat recevant le sud. Mais l'abdication de Napoléon à Fontainebleau change la donne et il est doublé par les Autrichiens et les Britanniques et doit finalement rentrer à Naples en mai 1814.
Murat est confirmé roi de Naples par le Congrès de Vienne. Des contacts se nouent cependant avec Napoléon exilé à l'île d'Elbe. Averti du prochain départ de Napoléon pour la France, Murat se revoit roi d'Italie. Lorsqu'il apprend le débarquement de l'empereur en France, il déclare la guerre à l'Autriche alors que Napoléon n'est pas encore arrivé aux Tuileries. De fait, il place Napoléon dans une situation délicate. Le 30 mars 1815, il lance une proclamation à Rimini appelant les Italiens à l'insurrection. Les scènes de joie de l'année précédente se répètent dans toute la péninsule. Il est sévèrement battu par les Autrichiens à Tolentino le 2 mai et voit son rêve s'envoler. Le 19, il fuit Naples et atteint Cannes le 25.
Le roi Murat.
Par Heinrich Schmidt (1814)
Le roi déchu erre en Provence, espérant que Napoléon l'appellera à l'armée. Napoléon refuse (il le regrettera à Sainte-Hélène). À l'annonce de la défaite de Waterloo, il s'enfuit en Corse. Vite entouré par près de mille partisans, Murat se prend à rêver d'une reconquête de Naples.
Une expédition est montée à la hâte. Parti d'Ajaccio, le 28 septembre 1815, elle arrive le 8 octobre devant le petit port calabrais du Pizzo. Croyant soulever l'enthousiasme de la population, Murat et ses partisans débarquent. La foule est hostile. La Calabre a durement été touchée par la répression du brigandage sous le règne de Joachim.
Il est capturé et enfermé dans le petit château du port. Il écrit plusieurs lettres, en particulier à sa famille. Le 13 octobre, le roi Ferdinand prend un décret par lequel « il ne sera accordé au condamné qu'une demi-heure pour recevoir les secours de la religion ».
Ainsi, le procès était joué d'avance. Il se montre courageux lors de son exécution.
Le tombeau de Joachim Murat se trouve au Pizzo en Calabre et celui de son épouse Caroline Bonaparte à Florence, Murat eut 4 enfants :
Achille (°1801 +1847 ), prince français, duc de Clèves, puis prince royal de Naples, "2e prince Murat", épousa en 1826 Catherine Dudley (petite nièce de Washington) sans postérité
Laetizia (°1802 +1859), épousa en 1823 Guido-Taddeo, marquis Pepoli
Lucien (°1803 +1878), prince français, prince de Naples, prince de Ponte-Corvo, puis 3e prince Murat, épousa en 1831 Caroline Fraser (5 enfants naitront de cette union). De lui descend l'actuel prince Murat, Joachim, 8eprince Murat, né en 1944.
Louise (°1805 +1889), épousa Giulo, comte Rasponi
Doté d'un puissant charisme, il est un excellent meneur d'hommes et un brillant cavalier. Ses hommes reconnaissent en lui le chef qui les guidera à la victoire. Les Cosaques, cavaliers de l'armée russe, lui vouaient une véritable admiration. Soldat d'avant-garde, il sait fixer l'ennemi et le poursuivre après sa défaite. Il fait ainsi 15 000 prisonniers en cinq jours après la prise d'Ulm en 1805, et anéantit l'orgueilleuse armée prussienne après la double victoire d'Iéna et Auerstaedt. Sabreur, il mène ses escadrons à l'assaut des troupes ennemies aux cours des charges les plus folles, remportant des succès aussi incroyables que décisifs. Ainsi, il écrase l'armée turque à Aboukir, il évite la défaite à Eylau en prenant la tête de 80 escadrons qu'il fait charger sur les troupes russes, et ordonne la charge décisive à la bataille de la Moskowa.
Il est cependant souvent emporté par son enthousiasme, ce qui lui vaut une réputation de fonceur et d'étourdi. À la bataille d'Heilsberg, en 1807, il se jette seul avec 9 000 cavaliers et quelques fantassins contre 80 000 Russes bien retranchés. Cela en fait également un mauvais général en chef qui épuise sa cavalerie à la poursuite des Russes qui se dérobent, au début de la campagne de Russie.
Murat est également réputé pour ses tenues toutes plus extravagantes les unes que les autres qui lui valurent le surnom de « roi Franconi », du nom d'un écuyer de cirque connu dans toute l'Europe du début du XIXe siècle. Cette manie traduit sa vanité, sa volonté de se distinguer des autres généraux français. Il est de fait aisément reconnaissable sur les tableaux évoquant le Premier Empire (et était réellement immédiatement identifié dans les foules et sur les champs de bataille de l'époque), notamment par le port systématique d'énormes panaches blancs sur ses chapeaux.
Le général Griois a laissé dans ses mémoires un portrait de Murat qui résume le personnage.
Il est aussi le beau-frère de Napoléon Ier, par son mariage avec Caroline Bonaparte.
Il est le dernier des onze enfants d'un aubergiste, Pierre Murat Jordy, et de sa femme Jeanne Loubière. D'abord destiné à l'état ecclésiastique, on le retrouve ainsi parmi les séminaristes de Cahors, puis chez les lazaristes de Toulouse. Il s'y prépare au noviciat sacerdotal et porte le petit collet. Ses camarades de la Bastide l'appellent l'abbé Murat. Le jeune Joachim aime les plaisirs, il fait des dettes et, craignant le courroux paternel, il s'enrôle le 23 février 1787 dans les chasseurs des Ardennes (futur Champagne), puis dans la 12e unité de cavalerie qui recrute des hommes audacieux.
Le maréchal Murat ordonne l'assaut final. Bataille de la Moskowa (détail), Louis-François Lejeune, 1822
Instruit, il se distingue rapidement. Il est cependant renvoyé pour insubordination en 1789 et retourne dans sa région natale, chez son père.
Murat profite de son retour dans le Quercy pour assister et participer aux réunions des clubs locaux. Il est ainsi élu dans son canton de Montfaucon pour représenter le département du Lot à la Fête de la Fédération le 14 juillet 1790 à Paris.
Il réintègre l'armée en janvier 1791 et est nommé dans la garde constitutionnelle du Roi un an plus tard, tout comme Bessières. Fervent partisan des idées nouvelles, et notamment de Marat (dont il prend quelque temps le nom), il démissionne au bout de quelques jours, estimant que la Garde n'est qu'un repaire de royalistes. Le rapport qu'il transmet à son département est utilisé comme preuve pour justifier le licenciement de la garde.
Il retourne donc dans son 12e régiment de chasseurs et, ambitieux et talentueux, il devient chef d'escadron du 21e chasseurs à l'été 1793. Comme Bonaparte, il est inquiété après la chute de Robespierre mais, comme Bonaparte, il se distingue lors de la répression de l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire. Le nouveau général de l'armée d'Italie en fait son aide de camp.
Au combat de Roveredo (4 septembre 1796), il est chargé par Bonaparte de poursuivre l'ennemi qui, en fuyant, cherche à se rallier. À la tête d'un escadron de chasseurs du 10e régiment dont chaque cavalier emmène un fantassin en croupe, il passe l'Adige à gué. Cette attaque inattendue sème la confusion dans les rangs ennemis. À la bataille de Bassano, livrée le 22 du même mois, il commande un corps de cavalerie dont les charges brillantes contre les carrés de l'infanterie austro-sarde contribuent puissamment au succès de la journée.
Il met en valeur ses talents de cavalier à Dego et Mondovi et est fait général. Il est blessé devant le siège de Mantoue.
Le 13 mars 1797, il exécute avec sa cavalerie le passage du Tagliamento, fait d'armes qui déconcerte tous les plans de l'archiduc Charles et qui force l'Autriche à signer les préliminaires d'un traité de paix.
Joachim Murat, sous-lieutenant au 12e chasseurs en 1792, Jean-Baptiste Paulin Guérin, 1835
En Égypte, il déploie la plus grande valeur à la prise d'Alexandrie et à la bataille des Pyramides. Il est chargé de lutter contre les pillards dans la nouvelle organisation que donne Bonaparte à sa conquête.
Quand Bonaparte fait le siège de Saint-Jean-d'Acre, l'infériorité de l'artillerie française décide le général en chef à tenter l'assaut. Murat se présente pour charger le premier, ce que Bonaparte lui refuse d'abord, mais Murat est si pressant qu'il finit par accepter.
Il joue un rôle crucial à la seconde bataille d'Aboukir où il capture le chef d'armée adverse après avoir essuyé un coup de feu dans la gorge, qui aurait dû lui être fatal s'il n'avait pas crié en écartant suffisamment les mâchoires. Ce qui lui vaut d'être nommé général de division
Cette bataille est la dernière livrée par Bonaparte en Égypte, qui rappelé en France par les évènements graves qui s'y passent, ne ramène d'Égypte que sept personnes au nombre desquelles se trouve Murat.
Il participe activement au coup d'État du 18 Brumaire. C'est lui qui entre à la tête de 60 grenadiers dans la salle des Cinq-Cents et prononce la dissolution du Conseil.
Commandant de la garde consulaire après cette journée, le 18 janvier 1800, il épouse la sœur de Napoléon, Caroline Bonaparte. Il déménage aux Tuileries et fait donc incontestablement partie du proche entourage du nouveau maître de la France.
Murat commande la cavalerie de l'armée de réserve que commande Napoléon Bonaparte. À la Bataille de Marengo, le 14 juin 1800 il a, selon Louis-Alexandre Berthier, « ses habits criblés de balles ».
Après la campagne, il reçoit un sabre d'honneur et commande un camp stationné à Beauvais, destiné à défendre la Batavie et la Belgique en cas de débarquement anglais. Puis il commande le corps d'observation du Midi. Il participe à ce titre à la poursuite des combats en Italie à l'hiver 1800-1801.
Murat signe ainsi l'armistice entre la France et le royaume de Naples et ordonne à ses troupes de ne pas violenter le peuple napolitain, ordre dont les Napolitains se souviendront. Le 27 juillet 1801, il est nommé général en chef des troupes stationnées en République cisalpine.
Il rentre en France en août 1803 et est nommé à la place de Junot, en disgrâce, commandant de la première division militaire de Paris, et gouverneur de Paris, il dirige 60 000 hommes. Responsable de la sécurité du gouvernement, il est en relation constante avec Bonaparte. Chargé, par sa fonction, de nommer la commission militaire qui doit juger le duc d'Enghien (condamné par avance), il s'y oppose courageusement.
Le général Murat à la bataille d'Aboukir. Tableau d'Antoine-Jean Gros (1806)
La conspiration Cadoudal-Pichegru et l'exécution du duc d'Enghien précipitent la transformation du régime consulaire en un régime monarchique. Le 18 mai 1804, un sénatus-consulte confie le « gouvernement de la République à un Empereur » en la personne de Napoléon Ier. Murat est couvert d'honneurs : il est fait Maréchal d'Empire le lendemain. Le 1er février 1805, il est élevé à la Dignité de Grand Amiral de l'Empire et le 2, grand aigle (grand croix) de la Légion d'honneur. Le 4 février, il est reçu au Sénat conservateur pour prêter serment en tant que sénateur, conséquence de son élévation à la dignité impériale de Grand amiral de l'Empire. En mars, il s'installe au palais de l'Élysée. Membre de la famille impériale, il porte le titre de Prince.
Murat commande une nouvelle fois la cavalerie et l'avant-garde de la Grande Armée à l'automne 1805.
Il porte les premiers coups à l'Autriche et obtient les premiers succès. Après s'être emparé des débouchés de la Forêt-Noire, il enfonce et disperse une forte division autrichienne, lui prend son artillerie, ses drapeaux et fait 4 000 prisonniers. Quelques jours plus tard, il force le général Werneck à capituler. Rien ne résiste à sa redoutable cavalerie
Lorsque les Russes entrent en guerre, Murat attaque aussitôt une de leurs divisions, à qui il enlève cinq pièces de canon et 500 hommes. Poursuivant l'ennemi, il l'attaque de nouveau sur les hauteurs d'Amstetten et lui fait éprouver une nouvelle perte de 1 800 hommes.
Entrant dans Vienne à la tête de sa cavalerie, il manque de surprendre l'empereur d'Autriche dans l'abbaye de Melk. Il poursuit l'ennemi hors de Vienne, sabre l'arrière-garde à Hollabrunn, mais trop généreux, lui accorde un armistice que Napoléon blâme vivement.
Les Autrichiens ont piégé les ponts sur le Danube alors que ceux-ci sont indispensables à la progression française. Murat, accompagné du maréchal Lannes, réussit à les persuader qu'un armistice a été signé. Les Autrichiens se retirent, laissant les Français maîtres des ponts.
Pour réparer sa faute, il prend aux Russes, à Guntersdorf, 1 800 hommes et 12 pièces de canon.
Il se couvre de gloire à la bataille d'Austerlitz où il commande l'aile gauche de l'armée française. Le traité de Presbourg, signé le 27 décembre 1805, réorganise l'Allemagne et Joachim Murat devient grand-duc de Berg et de Clèves. Il part s'installer à Düsseldorf, capitale de son État.
Cependant, la guerre entre la Prusse et la France éclate à l'automne 1806. La campagne de Prusse arrache Murat à ses tâches de gouvernement. Il retrouve son commandement à la tête de la cavalerie. Toujours à l'avant-garde, il traverse la Saale, détruit deux régiments qui lui disputent le passage, se bat comme un lion à la bataille d'Iéna et parvient à capturer l'essentiel de l'armée ennemie, force encore l'importante place d'Erfurth à capituler, harcèle avec une ardeur infatigable les débris de l'armée prussienne, et fait toute une brigade prisonnière dans le faubourg de Prentzlaw.
La capitulation de l'ennemi lui livre 64 pièces d'artillerie, 45 drapeaux, 6 régiments de cavalerie, 1 600 hommes d'infanterie et le prince de Hohenlohe qui les commande. Attaqué dans Lubeck, Blücher se rend à Murat avec les troupes et le matériel qu'il avait cru sauver par un indigne subterfuge.
Pendant ce temps, une des divisions de Murat, commandée par le général Lasalle a fait capituler la garnison qui défend Stettin, une des plus fortes places de la Prusse .
Cette campagne s'achève sur ses mots : « Sire, le combat cesse faute de combattants ». La guerre se poursuit cependant contre les Russes qui accourent au secours des Prussiens aux abois. Murat les attaque, les chasse de Varsovie où il fait une entrée triomphale le 28 novembre 1806.
A la bataille d'Eylau, en 1807, c'est encore Murat qui force l'ennemi à la retraite, après avoir enfoncé son infanterie : une grande partie de l'artillerie russe tombe au pouvoir du grand duc de Berg. Il lance la plus grande charge de cavalerie de l'histoire en menant de 10 à 12 000 cavaliers sur le centre russe pour empêcher celui-ci de couper l'armée française en deux.
Il ne séjourne que peu de temps à Düsseldorf après la Paix de Tilsit qui agrandit substantiellement son duché, laissant la gestion à son ministre des Finances :Jean Agar, comte Mosbourg.
Au début de l'année 1808, il est nommé lieutenant-général de l'Empereur et reçoit le commandement des 50 000 hommes qui composent l'Armée d'Espagne. Murat doit occuper Madrid et attendre les ordres de Napoléon. Il se rend vite compte que la présence des Français est mal vécue par la population espagnole.
Celle-ci se révolte en mars et le roi Charles IV abdique en faveur de son fils Ferdinand. À Bayonne, Napoléon force le père à revenir sur son abdication. Indignée, la population de Madrid se soulève le 2 mai (Dos de mayo).
L'insurrection est violemment réprimée par Murat le lendemain. C'est le début de la Guerre d'indépendance espagnole. Charles IV abdique en faveur de Napoléon qui, au grand désespoir de Murat, confie le trône à son frère Joseph le roi de Naples. Murat doit choisir entre la couronne du Portugal et celle de Naples.
Joachim Murat en grande tenue de maréchal d'Empire.
Par François Gérard (1804)
Le 1er août 1808, Joachim Murat devient roi de Naples. Il doit abandonner le grand-duché de Berg, toutes ses propriétés françaises ainsi que leur luxueux mobilier et sa solde de maréchal, dont il conserve toutefois le bâton, et n'accueille pas la nouvelle avec le plus grand enthousiasme. Il se ravise vite devant l'accueil chaleureux que lui réservent les Napolitains. Ils aiment ce cavalier déjà légendaire, son goût du panache et du flamboyant. Ils se souviennent aussi probablement avec reconnaissance de sa proclamation de 1801.
À son arrivée, Murat trouve un cadre institutionnel assez proche de ceux des royaumes d'Italie et d'Espagne. La constitution prévue par Joseph a permis la création d'un Conseil d'État et d'un Parlement composé de cinq chambres : clergé, noblesse, propriétaires, savants, commerçants. Mais ni Joseph, ni Murat ne le convoqueront. Au sein du gouvernement, Murat privilégie les Italiens aux Français, ce qui accroît sa popularité.
Immédiatement, il s'attache à poursuivre les réformes entamées par son beau-frère Joseph, à commencer par l'achèvement de l'abolition de la féodalité. Le code Napoléon est très légèrement adapté mais les idées essentielles sont adoptées. La marine et l'armée sont réorganisées. Il règle également le problème du brigandage calabrais. Cependant, à cause du déficit budgétaire, qui malgré une amélioration, ne sera pas résorbé sous le règne de Murat, la plupart de ses réformes n'ont qu'une portée limitée.
Lorsque les troupes françaises envahissent le royaume de Naples pour chasser Ferdinand IV et sa femme Marie-Caroline, la sœur de Marie-Antoinette, ces derniers se sont réfugiés en Sicile, protégés par une flotte britannique, dont un détachement s'était emparé de l'île de Capri. L'île, ancien repaire de l'empereur Tibère, est une véritable forteresse défendue par le général britannique Hudson Lowe, le futur gouverneur de Sainte-Hélène et ses 2 000 hommes. La prise de Capri a, pour Murat, deux objectifs. Tout d'abord, il s'agit de libérer une partie de son territoire et d'assurer ainsi la sécurité du commerce maritime entre le nord du royaume et le sud. L'autre objectif est symbolique : montrer à ses sujets qu'il est leur unique souverain et que les Bourbons de Naples ont véritablement « cessé de régner ». Dès le 4 octobre 1808, c'est-à-dire moins d'un mois après l'arrivée du nouveau roi, 2 000 hommes commandés par le général Jean-Maximilien Lamarque débarquent sur l'île qui capitule le 17. Pour fêter cette victoire censée confirmer l'unité des Napolitains, Murat amnistie les exilés politiques.
Lorsque la guerre reprend avec l'Autriche en 1809, une escadre britannique croise devant Naples mais elle n'ose pas attaquer la ville dont les défenses ont été améliorées par le nouveau roi. Murat n'a pas participé à la campagne en Autriche et sort une nouvelle fois grandi de cette victoire et l'admiration du peuple napolitain est sincère.
La dernière étape est la prise de la Sicile. La partie insulaire du royaume des Deux-Siciles abrite la dynastie déchue des Bourbons de Naples. Ceux-ci ne reconnaissent pas Joachim Ier comme roi de Naples mais ils ont vite compris que le déloger ne serait pas une mince affaire. Le roi Murat sait également que reprendre la Sicile sera autrement plus difficile que reprendre Capri, d'autant que Napoléon soutient mollement son beau-frère dans son entreprise. Le 17 septembre 1810, Murat ordonne à ses troupes de traverser le détroit de Messine. Un premier corps de 2000 hommes y parvient sans difficulté. Mais le général Grenier refuse de faire continuer le transbordement au motif qu'il n'a pas reçu d'ordre de Napoléon. Les Britanniques se ressaisissent et chassent les premières troupes débarquées. L'expédition est un échec et Murat se plaint fortement de la conduite de Grenier.
Pièce du royaume de Naples à l'effigie de Murat
S'ils sont beaux-frères, les deux hommes ne s'apprécient guère. Napoléon méprise Murat : mépris de l'officier issu des plus prestigieuses écoles pour le soldat sorti du rang ? mépris du stratège pour le sabreur ? ou Napoléon envie-t-il la bravoure de son maréchal qui transcende les troupes ? Probablement un peu de tout cela. Il aurait préféré donner la main de sa soeur Caroline au général Moreau mais, voulant rendre sa sœur heureuse, il avait privilégié l'amour à la raison. Depuis l'accession de Murat au trône de Naples, les humiliations de la part de Napoléon se succèdent. Le décret qui lui donne la couronne de Naples précise bien que cela est fait en faveur de la reine Caroline. Le ton des dépêches de Napoléon est de plus en plus sec et vexant, la mauvaise foi y est de plus en plus fréquente. Tout ce que fait le roi est critiqué et rabaissé par l'empereur. Des menaces de destitution apparaissent dans la correspondance. Napoléon lui rappelle sans cesse que s'il est roi, c'est parce qu'il l'a décidé. Napoléon a-t-il oublié que, s'il est empereur, c'est en partie grâce à Murat, qui a été décisif au 13 vendémiaire, à Aboukir, au 18 brumaire ou à Eylau ? Napoléon sait que des intrigues de Talleyrand et Fouché ont prévu de le remplacer par Murat au cas où il lui arriverait malheur. Au même moment, le roi de Naples s'oppose au mariage de Napoléon avec Marie-Louise d'Autriche, petite-nièce de Marie-Antoinette mais surtout petite-fille de Marie-Caroline. Murat désire de plus en plus agir comme un roi indépendant et non pas comme un préfet. De plus, Naples souffre énormément du Blocus continental. Il se rapproche alors des Carbonari qui le courtisent pour unifier l'Italie. Mais Caroline a toujours su tempérer les ardeurs de l'un comme de l'autre.
Pour forcer la Russie à appliquer les dispositions du décret de Berlin, Napoléon prépare une nouvelle campagne. Toute l'Europe est en guerre, la France et ses alliés d'une part, le Royaume-Uni et la Russie d'autre part. Napoléon fait évidemment appel à Murat pour conduire la cavalerie et l'avant-garde de l'armée. Celui-ci se rend avec empressement auprès de l'empereur pour lui prouver son attachement : l'accueil de Napoléon est glacial. À la tête de la cavalerie, il tente de fixer les Russes pour la bataille mais le général russe Barclay de Tolly se dérobe continuellement, pratiquant la tactique de la terre brûlée. Une nouvelle fois, les charges de Murat sont décisives à la bataille de la Moskowa le 7 septembre 1812. Avec la retraite, harcelée par le froid et les cavaliers cosaques, la cavalerie fond. Le 5 décembre, Napoléon quitte l'armée et en confie le commandement à Murat. Il doit la conduire à Vilnius où elle pourra se reformer. À Vilnius, le lieutenant-général de l'empereur se rend compte qu'il ne peut tenir la position. Il fait évacuer l'armée vers la Pologne. Arrivé à Poznań le 16 janvier 1813, il quitte à son tour l'armée et nomme Eugène de Beauharnais commandant en chef.
Il regagne en toute hâte Naples où il entre en relation avec les Autrichiens qui ont quitté l'alliance française. Ce rapprochement a sans doute été facilité par les liaisons de Caroline avec Metternich et l'ambassadeur autrichien à Naples. Un rapprochement est également effectué avec le Royaume-Uni. Une convention militaire est prête à être signée. Mais Murat tergiverse.
Dans le même temps, la situation internationale a évolué. Napoléon a remporté une victoire importante à la bataille de Bautzen. Il est au courant des contacts du roi avec ses ennemis mais il a besoin de ses talents de cavalier, talents qui lui ont manqué pendant la première partie de la campagne. Murat arrive en août 1813 à Dresde et y écrase l'aile gauche autrichienne les 26 et 27 août. Il fait des prodiges avec sa cavalerie durant l'automne. Après la défaite de Leipzig, le 19 octobre 1813, Murat quitte une dernière fois l'armée sans qu'il soit possible de dire quel est véritablement son état d'esprit.
Lorsqu'il atteint Milan, le roi de Naples est assailli par les Carbonari. Il faut unifier l'Italie ou elle se retrouvera sous le joug de l'Autriche. Le 8 novembre, il affirme à l'ambassadeur autrichien qu'il choisit le camp des Alliés. En échange, il demande son maintien à Naples. Parallèlement, il affirme son attachement à Napoléon. Pourtant, le 8 janvier 1814, un traité d'alliance entre l'Autriche et Naples est signé. C'est ce qu'on appelle la « trahison de Murat ».
Il entame une marche triomphale avec son armée à travers l'Italie. Partout, il est acclamé. Après une échauffourée avec les troupes du vice-roi d'Italie Eugène de Beauharnais, il semble pris de remords et pense à changer de camp. Napoléon se laisse convaincre et promet le partage de l'Italie avec le Pô comme frontière, Murat recevant le sud. Mais l'abdication de Napoléon à Fontainebleau change la donne et il est doublé par les Autrichiens et les Britanniques et doit finalement rentrer à Naples en mai 1814.
Murat est confirmé roi de Naples par le Congrès de Vienne. Des contacts se nouent cependant avec Napoléon exilé à l'île d'Elbe. Averti du prochain départ de Napoléon pour la France, Murat se revoit roi d'Italie. Lorsqu'il apprend le débarquement de l'empereur en France, il déclare la guerre à l'Autriche alors que Napoléon n'est pas encore arrivé aux Tuileries. De fait, il place Napoléon dans une situation délicate. Le 30 mars 1815, il lance une proclamation à Rimini appelant les Italiens à l'insurrection. Les scènes de joie de l'année précédente se répètent dans toute la péninsule. Il est sévèrement battu par les Autrichiens à Tolentino le 2 mai et voit son rêve s'envoler. Le 19, il fuit Naples et atteint Cannes le 25.
Le roi Murat.
Par Heinrich Schmidt (1814)
Le roi déchu erre en Provence, espérant que Napoléon l'appellera à l'armée. Napoléon refuse (il le regrettera à Sainte-Hélène). À l'annonce de la défaite de Waterloo, il s'enfuit en Corse. Vite entouré par près de mille partisans, Murat se prend à rêver d'une reconquête de Naples.
Une expédition est montée à la hâte. Parti d'Ajaccio, le 28 septembre 1815, elle arrive le 8 octobre devant le petit port calabrais du Pizzo. Croyant soulever l'enthousiasme de la population, Murat et ses partisans débarquent. La foule est hostile. La Calabre a durement été touchée par la répression du brigandage sous le règne de Joachim.
Il est capturé et enfermé dans le petit château du port. Il écrit plusieurs lettres, en particulier à sa famille. Le 13 octobre, le roi Ferdinand prend un décret par lequel « il ne sera accordé au condamné qu'une demi-heure pour recevoir les secours de la religion ».
Ainsi, le procès était joué d'avance. Il se montre courageux lors de son exécution.
Le tombeau de Joachim Murat se trouve au Pizzo en Calabre et celui de son épouse Caroline Bonaparte à Florence, Murat eut 4 enfants :
Achille (°1801 +1847 ), prince français, duc de Clèves, puis prince royal de Naples, "2e prince Murat", épousa en 1826 Catherine Dudley (petite nièce de Washington) sans postérité
Laetizia (°1802 +1859), épousa en 1823 Guido-Taddeo, marquis Pepoli
Lucien (°1803 +1878), prince français, prince de Naples, prince de Ponte-Corvo, puis 3e prince Murat, épousa en 1831 Caroline Fraser (5 enfants naitront de cette union). De lui descend l'actuel prince Murat, Joachim, 8eprince Murat, né en 1944.
Louise (°1805 +1889), épousa Giulo, comte Rasponi
Doté d'un puissant charisme, il est un excellent meneur d'hommes et un brillant cavalier. Ses hommes reconnaissent en lui le chef qui les guidera à la victoire. Les Cosaques, cavaliers de l'armée russe, lui vouaient une véritable admiration. Soldat d'avant-garde, il sait fixer l'ennemi et le poursuivre après sa défaite. Il fait ainsi 15 000 prisonniers en cinq jours après la prise d'Ulm en 1805, et anéantit l'orgueilleuse armée prussienne après la double victoire d'Iéna et Auerstaedt. Sabreur, il mène ses escadrons à l'assaut des troupes ennemies aux cours des charges les plus folles, remportant des succès aussi incroyables que décisifs. Ainsi, il écrase l'armée turque à Aboukir, il évite la défaite à Eylau en prenant la tête de 80 escadrons qu'il fait charger sur les troupes russes, et ordonne la charge décisive à la bataille de la Moskowa.
Il est cependant souvent emporté par son enthousiasme, ce qui lui vaut une réputation de fonceur et d'étourdi. À la bataille d'Heilsberg, en 1807, il se jette seul avec 9 000 cavaliers et quelques fantassins contre 80 000 Russes bien retranchés. Cela en fait également un mauvais général en chef qui épuise sa cavalerie à la poursuite des Russes qui se dérobent, au début de la campagne de Russie.
Murat est également réputé pour ses tenues toutes plus extravagantes les unes que les autres qui lui valurent le surnom de « roi Franconi », du nom d'un écuyer de cirque connu dans toute l'Europe du début du XIXe siècle. Cette manie traduit sa vanité, sa volonté de se distinguer des autres généraux français. Il est de fait aisément reconnaissable sur les tableaux évoquant le Premier Empire (et était réellement immédiatement identifié dans les foules et sur les champs de bataille de l'époque), notamment par le port systématique d'énormes panaches blancs sur ses chapeaux.
Le général Griois a laissé dans ses mémoires un portrait de Murat qui résume le personnage.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
LE MANTICORE À TÊTE D'HOMME
Un des monstres peuplant l'Inde... La manticore est une créature fantastique ayant le corps d'un lion (parfois à fourrure rouge), la tête d'un humain (souvent avec des cornes, des yeux gris et trois rangées de dents) et une queue de scorpion ou de dragon, parfois dotée d'ailes, capable de lancer des dards venimeux pour immobiliser sa proie. Sa taille varie entre celle d'un lion et celle d'un cheval.
D'origine perse, la manticore est une mangeuse d'hommes : son nom provient du persan martya, « homme », et xvar, « manger ». Le fait qu'on la retrouve dans la mythologie européenne serait dû au médecin grec Ctésias de la cour d'Artaxerxès II, au IVe siècle av. J.-C., qui en parle dans Indika, un ouvrage sur l'Inde connu des auteurs grecs mais perdu depuis.
Évoquant les animaux qu'il a vus à Rome, l'auteur gréco-romain Pausanias écrit dans sa Description de la Grèce :
« Quant à la bête décrite par Ctésias dans son Histoire indienne et qu'il dit être appelée martichoras par les Indiens et « mangeuse d'hommes » par les Grecs, je suis amené à penser qu'il s'agit du tigre. Mais du fait qu'elle a trois rangées de dents dans chacune de ses mâchoires, et des pointes au bout de sa queue avec lesquelles elle se défend en combat rapproché et qu'elle tire comme les flèches d'un archer sur ses ennemis lointains, je pense qu'il s'agit d'une fable que se transmettent les Indiens à cause de leur crainte excessive de la bête. » (Description, XXI, 5)
Pline l'Ancien ne partage pas le scepticisme de Pausanias. Comme Aristote dans son Histoire naturelle, il inclut le martichoras (qu'il transcrit erronément manticorus en copiant Aristote, d'où le terme actuel) parmi les animaux qu'il décrit dans son Naturalis Historia (v. 77). Le livre de Pline sera considéré comme une référence au Moyen Âge, où les manticores sont parfois représentées dans les bestiaires. La manticore réapparaît au XVIe siècle en héraldique et influence certaines représentations maniéristes (parfois des peintures, mais le plus souvent des fresques appelées grotteschi), où l'on voit le péché de tromperie représenté sous les traits d'une chimère ayant le visage d'une belle femme, traits que l'on retrouve dans les dessins de sphinx en France aux XVIIe et XVIIIe siècles.
On dit de nos jours que la manticore habite les forêts d'Asie, surtout d'Indonésie. La manticore est censée tuer sa victime d'un seul coup de dents ou de griffes avant de l'avaler tout entière. Les légendes locales affirment que lorsqu'un homme disparaît sans laisser de trace, cela ne peut être que l'œuvre d'une manticore. La créature est même dangeureuse à distance, car son dard, divisé en multiple segment, porte des coups mortel jusqu'à une dizaine de mètre.
Source: Wikipédia
Un des monstres peuplant l'Inde... La manticore est une créature fantastique ayant le corps d'un lion (parfois à fourrure rouge), la tête d'un humain (souvent avec des cornes, des yeux gris et trois rangées de dents) et une queue de scorpion ou de dragon, parfois dotée d'ailes, capable de lancer des dards venimeux pour immobiliser sa proie. Sa taille varie entre celle d'un lion et celle d'un cheval.
D'origine perse, la manticore est une mangeuse d'hommes : son nom provient du persan martya, « homme », et xvar, « manger ». Le fait qu'on la retrouve dans la mythologie européenne serait dû au médecin grec Ctésias de la cour d'Artaxerxès II, au IVe siècle av. J.-C., qui en parle dans Indika, un ouvrage sur l'Inde connu des auteurs grecs mais perdu depuis.
Évoquant les animaux qu'il a vus à Rome, l'auteur gréco-romain Pausanias écrit dans sa Description de la Grèce :
« Quant à la bête décrite par Ctésias dans son Histoire indienne et qu'il dit être appelée martichoras par les Indiens et « mangeuse d'hommes » par les Grecs, je suis amené à penser qu'il s'agit du tigre. Mais du fait qu'elle a trois rangées de dents dans chacune de ses mâchoires, et des pointes au bout de sa queue avec lesquelles elle se défend en combat rapproché et qu'elle tire comme les flèches d'un archer sur ses ennemis lointains, je pense qu'il s'agit d'une fable que se transmettent les Indiens à cause de leur crainte excessive de la bête. » (Description, XXI, 5)
Pline l'Ancien ne partage pas le scepticisme de Pausanias. Comme Aristote dans son Histoire naturelle, il inclut le martichoras (qu'il transcrit erronément manticorus en copiant Aristote, d'où le terme actuel) parmi les animaux qu'il décrit dans son Naturalis Historia (v. 77). Le livre de Pline sera considéré comme une référence au Moyen Âge, où les manticores sont parfois représentées dans les bestiaires. La manticore réapparaît au XVIe siècle en héraldique et influence certaines représentations maniéristes (parfois des peintures, mais le plus souvent des fresques appelées grotteschi), où l'on voit le péché de tromperie représenté sous les traits d'une chimère ayant le visage d'une belle femme, traits que l'on retrouve dans les dessins de sphinx en France aux XVIIe et XVIIIe siècles.
On dit de nos jours que la manticore habite les forêts d'Asie, surtout d'Indonésie. La manticore est censée tuer sa victime d'un seul coup de dents ou de griffes avant de l'avaler tout entière. Les légendes locales affirment que lorsqu'un homme disparaît sans laisser de trace, cela ne peut être que l'œuvre d'une manticore. La créature est même dangeureuse à distance, car son dard, divisé en multiple segment, porte des coups mortel jusqu'à une dizaine de mètre.
Source: Wikipédia
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
DOC CHOC...
Le trafic des blanches au 21ème siècle
Le Trafic des esclaves blanches :
Les gouvernements sont-ils mêlés de près ou de loin avec ce commerce de plusieurs milliards de dollars par année. C'est à se poser la question. Ce reportage n'a plus jamais eu le droit d'être rediffusé sur les chaînes de télés de l'Amérique du Nord, et jamais en Europe. Pourquoi ne voudrions-nous pas informer les gens de ces atrocités ? C'est à se poser la question ? Pourquoi Marie-Claude Montpetit et son scandale sur l'immigration clandestine de prostituées et de terroristes au Canada avec des gros noms comme complices n'a -til jamais vu le jour à la télé, seulement quelques passes à la radio? Chose certaine, le sujet est sensible, très sensible et dérange beaucoup car il implique des gens de la haute, très haute classe de notre société souvent méconnus du public.
Quand la vérité dépasse la fiction!
1. http://www.dailymotion.com/user/mic4el/ ... e-sie_news
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1066
14 octobre
Bataille d'Hastings
Guillaume de Normandie dit le "bâtard" débarque en Angleterre avec 4000 hommes dans le but de détrôner le Roi Harold. Il remporte une éclatante victoire et envahit le pays. Guillaume, descendant du viking le Duc Rollon, est un digne héritier du trône d'Angleterre. Il se dispute le titre avec le roi de Norvège et Harold, le comte de Wessex. Celui-ci meurt dans la bataille touché par un archer normand. Guillaume sera alors est proclamé roi d'Angleterre sous le nom de William. Après sa mort il est surnommé Guillaume "le conquérant". La bataille d'Hastings sera immortalisée dans l'une des 58 scènes de la tapisserie de Bayeux réalisée entre 1066 et 1077.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des grandes batailles - Dossier histoire du duché de Normandie - Normandie - Guillaume le Conquérant - Histoire du Moyen-Âge
1670
14 octobre
Première du "Bourgeois gentilhomme"
A Versailles devant Louis XIV et sa cour, Molière donne la première représentation du "Bourgeois gentilhomme". Satyre de la bourgeoisie française de l'époque, la pièce dépeint un personnage délirant d'imagination, qui se prend à son jeu de grand seigneur. La pièce est une "comédie-ballet", comme beaucoup d'oeuvres de Molière. La musique est signée par son fidèle compagnon, le compositeur Lully. A 47 ans "Le Bourgeois gentilhomme", est une des dernières de Molière. Il mourra trois ans plus tard sur scène, lors d'une ultime interprétation du "Malade imaginaire".
Voir aussi : Pièce - Molière - Histoire du Théâtre
1793
14 octobre
Marie-Antoinette devant le Tribunal révolutionnaire
Marie-Antoinette est jugée par la Terreur. Son procès, réalisé par le Tribunal révolutionnaire, est expéditif. Elle est accusée de trahison mais on lui reproche aussi d'avoir dilapidé le budget de la France en banquets et toilettes, d'être une mauvaise mère et une femme immorale. Arrêtée en juin 1791 à Varennes avec le roi Louis XVI, Marie-Antoinette avait été emprisonnée au Temple en août 1792, puis à la Conciergerie, en août 1793. Après sa comparution en justice elle sera guillotinée en place publique le 16 octobre.
Voir aussi : Exécution - Procès - Marie-Antoinette - Histoire de la Guillotine - Histoire du Tribunal révolutionnaire - Histoire de la Révolution
1806
14 octobre
Victoire de Iéna
Pendant la campagne de Prusse, la Grande Armée de Napoléon écrase l'armée Prussienne commandée par le prince de Hohenlohe. La veille le général français Davout avait également battu les prussiens au Nord de Iéna, à Auerstedt. Le roi de Prusse Frédéric-Guillaume ordonne lui-même la retraite de ses hommes à la fin de la journée. Après ces deux défaites son armée est réduite à néant. Napoléon victorieux, rentrera dans Berlin le 27 octobre.
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Dossier histoire de Berlin - Histoire de l'Empire
1809
14 octobre
Le traité de Schönbrunn donne naissance aux Provinces Illyriennes
Après la défaite Autrichienne lors de la bataille de Wagram, les territoires couvrant une moitié de la Croatie sont cédés à la France et deviennent les Provinces Illyriennes. La réorganisation napoléonienne du pouvoir et l’apport et la diffusion du concept de nation font naître une nouvelle période pour les descendants de Tomislav : l’affirmation d’une identité croate forte. Des mesures sont notamment prises pour formaliser et institutionnaliser la langue croate.
Voir aussi : Illyrie - Tomislav - Histoire de la Bataille de Wagram - Histoire de l'Empire
1926
14 octobre
Publication de "Winnie l'ourson" en bande dessinée
L'écrivain britannique Alan Alexander Milne publie pour la première fois les histoires de Winnie l'ourson, sous le nom original "Winnie The Pooh". L'idée de raconter les aventures d'un ours et d'un petit garçon au milieu d'une forêt, est venue à Milne à la suite d'une visite au zoo avec son fils, Christopher Robin. Ils rencontrèrent une petite oursonne nommée Winnie. Les premières illustrations sont de l'artiste Ernest H. Shepard qui s'est inspiré de l'ours en peluche de son fils. Le succès est immédiat, la Teddy Toy Compagnie fabrique des Winnie en peluche. A la mort de Milne, son épouse cèdera les droits à Walt Disney. Winnie l'ourson fera sa première apparition au cinéma en 1966 sous les traits de Disney.
Voir aussi : BD - Histoire des Bandes dessinées
1947
14 octobre
Le mur du son est franchi
Le pilote de chasse américain Charles Yeager franchit la barrière mythique de mur du son à bord d'un avion prototype lar Bell X 1. En survolant le lac asséché de Murac en Californie, il atteint une vitesse de Mach 1,06. Mais son record n'a pas été homologué du fait que son avion n'a pas décollé par ses propres moyens. Il a été largué par depuis un bombardier B 29 pour pouvoir économiser du carburant. Son exploit prouve néanmoins que l'homme est capable de dépasser les limites les plus dangereuses de la vitesse.
Voir aussi : Avion - Histoire de l'Aviation - Mur du son - Histoire de l'Aéronautique
1952
14 octobre
Inauguration de la Cité radieuse du Corbusier, à Marseille
Grand architecte moderne, Le Corbusier avait débuté les travaux de son "Unité d’habitations" en 1947. Bâtiment bétonné qui mise sur la fonctionnalité, la Cité radieuse de Marseille repose sur des pilotis et comprend près de 340 logements. L’innovation architecturale du bâtiment aura pour conséquence un certain rejet de la part de la population, qui lui donnera le surnom de "maison du fada", ce qui ne l’empêche pas d’être considéré comme une réussite. Le Corbusier réalisera quatre autres "Unités d’habitation" à Rezé, Firminy, Briey en Forêt et Berlin. Le bâtiment de Marseille sera classé monument historique en 1986.
Voir aussi : Histoire de Marseille - Histoire de l'Architecture
1962
14 octobre
Début de la crise des missiles de Cuba
Un avion-espion américain prend des photos au large de Cuba. Il découvre qu'une base de missiles soviétiques est en construction à quelques miles des côtes américaines. Les missiles sont tout droit dirigés vers les Etats-Unis. Le 22 octobre la nouvelle est rendue publique lorsque Kennedy organise le blocus maritime de l’île et lance un ultimatum à Khrouchtchev, exigeant le démontage des rampes de lancement. Cet évènement marque le début d'une grave crise appelée la "crise de Cuba", où la troisième guerre mondiale fut évitée de peu. Finalement, Khrouchtchev acceptera de retirer les fusées, à condition que les Américains ne débarquent pas à Cuba.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Kennedy - JFK - Khrouchtchev - Histoire de la Guerre froide
1964
14 octobre
Martin Luther King reçoit le prix Nobel de la paix
Le pasteur noir américain reçoit la récompense pour la paix pour son combat contre le racisme et la non-violence aux Etats-Unis. Il recevra son prix la 10 décembre à Oslo.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Martin Luther King - Histoire du Racisme
1964
14 octobre
Destitution de Khroutchev
Le chef du gouvernement soviétique Nikita Khrouchtchev est limogé. Il est remplacé par Leonid Brejnev à la tête du Parti Communiste d'Union Soviétique (PCUS). L'échec de la crise de Cuba lui a été lourdement reproché. Le parti l'accuse aussi de prendre des décisions contraire au bon sens et d'être adepte du culte de la personnalité. Dès le lendemain le Soviet Suprême approuvera sa destitution.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Histoire du Parti Communiste - Histoire du PC - Khrouchtchev - Histoire des Elections
1968
14 octobre
Le 100 mètres en moins de 10 secondes
Jim Hines, coureur américain, est le premier homme à passer sous la barre des dix secondes avec 9'95'' pour courir le cent mètres. Il s'adjuge ce record pour 15 ans. Le chronométrage électronique clos le débat de son précédent record établi quelque mois plus tôt et partagé avec deux autres athlètes américains. Ce dernier n'avait pas été validé faute de chronométrage fiable.
Voir aussi : Record du monde - Histoire de l'Athlétisme
1968
14 octobre
Première émission télévisée en direct de l'espace
Les trois astronautes de la navette spatiale Apollo 7 Walet Cunningham, Donn Eisele et Walter Schirra, communiquent avec la Terre au cours de la première émission télévisée retransmise depuis l'espace. Parti le 11 octobre, la mission Apollo 7 restera en orbite autour de la terre jusqu'au 26 décembre.
Voir aussi : Astronaute - Espace - Histoire de la Télévision
1994
14 octobre
Prix Nobel de la paix pour Arafat, Rabin et Pérès
Itzhak Rabin, Shimon Peres, et Yasser Arafat reçoivent un prix commun pour leur action en faveur de la paix au Proche-Orient. La signature des accords Gaza-Jéricho (13 septembre 1993), qui accorde l'autonomie palestinienne aux deux territoires occupés, leur a valu de remporter la plus grande des distinctions internationales.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Histoire du Prix Nobel - Arafat - Rabin - Histoire de la Diplomatie
2002
14 octobre
La suspension du gouvernement d’Irlande du Nord
Le gouvernement britannique reprend le contrôle des institutions d’Irlande du Nord. Le gouvernement semi-autonome du territoire, dirigé par David Trimble, fut instauré en 1999, suite à l'accord de Stormont. Lorsque des membres du Sinn Féin sont accusés d’espionnage pour le compte de l’IRA, la réaction londonienne est immédiate et sans appel.
Voir aussi : Histoire de l'IRA - Histoire de l'Irlande du Nord - Histoire du Sinn Fein - David Trimble - Accord de Stormont - Histoire des Scandales politiques
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
14 octobre
Bataille d'Hastings
Guillaume de Normandie dit le "bâtard" débarque en Angleterre avec 4000 hommes dans le but de détrôner le Roi Harold. Il remporte une éclatante victoire et envahit le pays. Guillaume, descendant du viking le Duc Rollon, est un digne héritier du trône d'Angleterre. Il se dispute le titre avec le roi de Norvège et Harold, le comte de Wessex. Celui-ci meurt dans la bataille touché par un archer normand. Guillaume sera alors est proclamé roi d'Angleterre sous le nom de William. Après sa mort il est surnommé Guillaume "le conquérant". La bataille d'Hastings sera immortalisée dans l'une des 58 scènes de la tapisserie de Bayeux réalisée entre 1066 et 1077.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des grandes batailles - Dossier histoire du duché de Normandie - Normandie - Guillaume le Conquérant - Histoire du Moyen-Âge
1670
14 octobre
Première du "Bourgeois gentilhomme"
A Versailles devant Louis XIV et sa cour, Molière donne la première représentation du "Bourgeois gentilhomme". Satyre de la bourgeoisie française de l'époque, la pièce dépeint un personnage délirant d'imagination, qui se prend à son jeu de grand seigneur. La pièce est une "comédie-ballet", comme beaucoup d'oeuvres de Molière. La musique est signée par son fidèle compagnon, le compositeur Lully. A 47 ans "Le Bourgeois gentilhomme", est une des dernières de Molière. Il mourra trois ans plus tard sur scène, lors d'une ultime interprétation du "Malade imaginaire".
Voir aussi : Pièce - Molière - Histoire du Théâtre
1793
14 octobre
Marie-Antoinette devant le Tribunal révolutionnaire
Marie-Antoinette est jugée par la Terreur. Son procès, réalisé par le Tribunal révolutionnaire, est expéditif. Elle est accusée de trahison mais on lui reproche aussi d'avoir dilapidé le budget de la France en banquets et toilettes, d'être une mauvaise mère et une femme immorale. Arrêtée en juin 1791 à Varennes avec le roi Louis XVI, Marie-Antoinette avait été emprisonnée au Temple en août 1792, puis à la Conciergerie, en août 1793. Après sa comparution en justice elle sera guillotinée en place publique le 16 octobre.
Voir aussi : Exécution - Procès - Marie-Antoinette - Histoire de la Guillotine - Histoire du Tribunal révolutionnaire - Histoire de la Révolution
1806
14 octobre
Victoire de Iéna
Pendant la campagne de Prusse, la Grande Armée de Napoléon écrase l'armée Prussienne commandée par le prince de Hohenlohe. La veille le général français Davout avait également battu les prussiens au Nord de Iéna, à Auerstedt. Le roi de Prusse Frédéric-Guillaume ordonne lui-même la retraite de ses hommes à la fin de la journée. Après ces deux défaites son armée est réduite à néant. Napoléon victorieux, rentrera dans Berlin le 27 octobre.
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Dossier histoire de Berlin - Histoire de l'Empire
1809
14 octobre
Le traité de Schönbrunn donne naissance aux Provinces Illyriennes
Après la défaite Autrichienne lors de la bataille de Wagram, les territoires couvrant une moitié de la Croatie sont cédés à la France et deviennent les Provinces Illyriennes. La réorganisation napoléonienne du pouvoir et l’apport et la diffusion du concept de nation font naître une nouvelle période pour les descendants de Tomislav : l’affirmation d’une identité croate forte. Des mesures sont notamment prises pour formaliser et institutionnaliser la langue croate.
Voir aussi : Illyrie - Tomislav - Histoire de la Bataille de Wagram - Histoire de l'Empire
1926
14 octobre
Publication de "Winnie l'ourson" en bande dessinée
L'écrivain britannique Alan Alexander Milne publie pour la première fois les histoires de Winnie l'ourson, sous le nom original "Winnie The Pooh". L'idée de raconter les aventures d'un ours et d'un petit garçon au milieu d'une forêt, est venue à Milne à la suite d'une visite au zoo avec son fils, Christopher Robin. Ils rencontrèrent une petite oursonne nommée Winnie. Les premières illustrations sont de l'artiste Ernest H. Shepard qui s'est inspiré de l'ours en peluche de son fils. Le succès est immédiat, la Teddy Toy Compagnie fabrique des Winnie en peluche. A la mort de Milne, son épouse cèdera les droits à Walt Disney. Winnie l'ourson fera sa première apparition au cinéma en 1966 sous les traits de Disney.
Voir aussi : BD - Histoire des Bandes dessinées
1947
14 octobre
Le mur du son est franchi
Le pilote de chasse américain Charles Yeager franchit la barrière mythique de mur du son à bord d'un avion prototype lar Bell X 1. En survolant le lac asséché de Murac en Californie, il atteint une vitesse de Mach 1,06. Mais son record n'a pas été homologué du fait que son avion n'a pas décollé par ses propres moyens. Il a été largué par depuis un bombardier B 29 pour pouvoir économiser du carburant. Son exploit prouve néanmoins que l'homme est capable de dépasser les limites les plus dangereuses de la vitesse.
Voir aussi : Avion - Histoire de l'Aviation - Mur du son - Histoire de l'Aéronautique
1952
14 octobre
Inauguration de la Cité radieuse du Corbusier, à Marseille
Grand architecte moderne, Le Corbusier avait débuté les travaux de son "Unité d’habitations" en 1947. Bâtiment bétonné qui mise sur la fonctionnalité, la Cité radieuse de Marseille repose sur des pilotis et comprend près de 340 logements. L’innovation architecturale du bâtiment aura pour conséquence un certain rejet de la part de la population, qui lui donnera le surnom de "maison du fada", ce qui ne l’empêche pas d’être considéré comme une réussite. Le Corbusier réalisera quatre autres "Unités d’habitation" à Rezé, Firminy, Briey en Forêt et Berlin. Le bâtiment de Marseille sera classé monument historique en 1986.
Voir aussi : Histoire de Marseille - Histoire de l'Architecture
1962
14 octobre
Début de la crise des missiles de Cuba
Un avion-espion américain prend des photos au large de Cuba. Il découvre qu'une base de missiles soviétiques est en construction à quelques miles des côtes américaines. Les missiles sont tout droit dirigés vers les Etats-Unis. Le 22 octobre la nouvelle est rendue publique lorsque Kennedy organise le blocus maritime de l’île et lance un ultimatum à Khrouchtchev, exigeant le démontage des rampes de lancement. Cet évènement marque le début d'une grave crise appelée la "crise de Cuba", où la troisième guerre mondiale fut évitée de peu. Finalement, Khrouchtchev acceptera de retirer les fusées, à condition que les Américains ne débarquent pas à Cuba.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Kennedy - JFK - Khrouchtchev - Histoire de la Guerre froide
1964
14 octobre
Martin Luther King reçoit le prix Nobel de la paix
Le pasteur noir américain reçoit la récompense pour la paix pour son combat contre le racisme et la non-violence aux Etats-Unis. Il recevra son prix la 10 décembre à Oslo.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Martin Luther King - Histoire du Racisme
1964
14 octobre
Destitution de Khroutchev
Le chef du gouvernement soviétique Nikita Khrouchtchev est limogé. Il est remplacé par Leonid Brejnev à la tête du Parti Communiste d'Union Soviétique (PCUS). L'échec de la crise de Cuba lui a été lourdement reproché. Le parti l'accuse aussi de prendre des décisions contraire au bon sens et d'être adepte du culte de la personnalité. Dès le lendemain le Soviet Suprême approuvera sa destitution.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Histoire du Parti Communiste - Histoire du PC - Khrouchtchev - Histoire des Elections
1968
14 octobre
Le 100 mètres en moins de 10 secondes
Jim Hines, coureur américain, est le premier homme à passer sous la barre des dix secondes avec 9'95'' pour courir le cent mètres. Il s'adjuge ce record pour 15 ans. Le chronométrage électronique clos le débat de son précédent record établi quelque mois plus tôt et partagé avec deux autres athlètes américains. Ce dernier n'avait pas été validé faute de chronométrage fiable.
Voir aussi : Record du monde - Histoire de l'Athlétisme
1968
14 octobre
Première émission télévisée en direct de l'espace
Les trois astronautes de la navette spatiale Apollo 7 Walet Cunningham, Donn Eisele et Walter Schirra, communiquent avec la Terre au cours de la première émission télévisée retransmise depuis l'espace. Parti le 11 octobre, la mission Apollo 7 restera en orbite autour de la terre jusqu'au 26 décembre.
Voir aussi : Astronaute - Espace - Histoire de la Télévision
1994
14 octobre
Prix Nobel de la paix pour Arafat, Rabin et Pérès
Itzhak Rabin, Shimon Peres, et Yasser Arafat reçoivent un prix commun pour leur action en faveur de la paix au Proche-Orient. La signature des accords Gaza-Jéricho (13 septembre 1993), qui accorde l'autonomie palestinienne aux deux territoires occupés, leur a valu de remporter la plus grande des distinctions internationales.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Histoire du Prix Nobel - Arafat - Rabin - Histoire de la Diplomatie
2002
14 octobre
La suspension du gouvernement d’Irlande du Nord
Le gouvernement britannique reprend le contrôle des institutions d’Irlande du Nord. Le gouvernement semi-autonome du territoire, dirigé par David Trimble, fut instauré en 1999, suite à l'accord de Stormont. Lorsque des membres du Sinn Féin sont accusés d’espionnage pour le compte de l’IRA, la réaction londonienne est immédiate et sans appel.
Voir aussi : Histoire de l'IRA - Histoire de l'Irlande du Nord - Histoire du Sinn Fein - David Trimble - Accord de Stormont - Histoire des Scandales politiques
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La Bataille d'Hastings (parfois appelée Bataille de Senlac) est une bataille qui eut lieu le 14 octobre 1066 à huit kilomètres au nord d'Hastings, dans la localité de Battle, dans le comté du Sussex de l'Est, dans le sud de l'Angleterre, qui opposa le dernier roi anglo-saxon du pays, Harold Godwinson, au duc de Normandie, Guillaume le Conquérant, et qui consacra le début de la conquête de l'Angleterre par ce dernier.
Prétendant au trône d'Angleterre, Guillaume part de Saint-Valery-sur-Somme, débarque à Pevensey le 28 septembre 1066 et prend ses quartiers dans la ville de Hastings. Son armée, partie de différents ports de la côte est composée de nombreux gentilshommes mais aussi de personnes plus humbles, Guillaume ayant promis des fiefs aux vainqueurs.
Il attend le résultat des affrontements au nord à York entre Harold Godwinson, comte de Wessex proclamé roi, son frère rebelle, Tostig et les Vikings du roi de Norvège Harald Hardraada.
La victoire de Stamford Bridge revient à Harold, qui, après avoir fêté sa victoire, apprend le 2 octobre le débarquement normand. Les autres frères d'Harold, Gyrth et Leofwine, lui conseillent de ne pas les attaquer mais plutôt de couper leurs lignes de ravitaillement ; il ne les écoute pas, et lève le maximum de troupes pour attaquer. Le 11 octobre, il quitte Londres où il avait rassemblé ses forces et ensemble ils se dirigent vers la côte, 500 kilomètres de marche, épuisant les troupes n'ayant pas récupéré des fatigues des affrontements précédents. Le 13 octobre, Guillaume est averti de la proximité d'Harold et met ses forces en alerte.
Le 14 octobre 1066, les deux armées se mettent en mouvement et les Saxons prennent position sur la colline de Santlache que les Normands rebaptiseront Senlac qui correspond sans doute à la petite ville touristique actuelle de Battle, à huit kilomètres au nord de Hastings située sur la côte.
L'action commence par un duel d'archers, où les Normands l'emportent en nombre mais ont le désavantage de tirer depuis une position basse. Ensuite des soldats à pied partent à l'assaut.
Ce dernier ne donnant rien, Guillaume envoie une première fois sa cavalerie. Les Saxons, équipés de hache danoise et de bouclier long, tiennent bon. Les Normands doivent alors se replier.
Guillaume se précipite sur le champ de bataille pour empêcher la débandade. À ce moment son cheval s'effondre et la rumeur se propage : « Le duc est mort ! » Guillaume enlève son casque pour se faire reconnaître.
À l'aile gauche, submergée par une contre-attaque saxonne, l'armée bretonne est contrainte de reculer vers les marais. Plusieurs centaines de Saxons se sont avancés pour aller massacrer les bretons pris au piège des marécages, lorsque la cavalerie de Guillaume vient à leur secours.
À la fin de ce premier assaut, les pertes sont grandes de part et d'autre ; Harold a perdu ses deux frères Gyrth et Leofwine. Pendant une courte pause les armées se remettent en place.
Le combat reprend avec sur la droite un nouvel assaut contre la muraille saxonne. Ensuite, les Normands font semblant de reculer pour forcer les Saxons à ne plus rester rangés. Ceux qui quittent leurs rangs sont massacrés quelques instants plus tard par la cavalerie normande.
Cette manœuvre sera répétée à son tour avec succès par le centre normand. Cependant les victimes saxonnes se comptent surtout chez les paysans recrutés (la milice), les troupes d'élites ne faiblissent pas.
Guillaume fait à nouveau jouer ses archers qu'il organise en deux corps. L'un reste au bas de la pente alors que le second s'approche au plus près des Saxons. Les premiers tirent d'abord, obligeant les Saxons à lever leurs boucliers pour se protéger, permettant au second corps d'archers d'effectuer un tir tendu. La manœuvre est répétée sur plusieurs « rafales ». Harold est alors touché à l'œil.
Guillaume envoie la cavalerie dont quatre hommes, Eustache II de Boulogne, Hugues de Montfort, Hugues de Ponthieu et Gautier Giffard, forcent le passage jusqu'à Harold qui tombe sous leurs coups.
Alors que des renforts de paysans saxons arrivent toujours sur le champ de bataille, la victoire est aux Normands.
L'armée anglo-saxonne fut anéantie. Le 25 décembre 1066, Guillaume fut sacré roi d'Angleterre dans l'abbaye de Westminster.
La conquête de l'Angleterre par les Normands est un évènement fondamental dans l'histoire anglaise : Guillaume remplace en grande partie la noblesse anglo-saxonne par la noblesse normande et réorganise l'Angleterre suivant le modèle féodal centralisé normand
Prétendant au trône d'Angleterre, Guillaume part de Saint-Valery-sur-Somme, débarque à Pevensey le 28 septembre 1066 et prend ses quartiers dans la ville de Hastings. Son armée, partie de différents ports de la côte est composée de nombreux gentilshommes mais aussi de personnes plus humbles, Guillaume ayant promis des fiefs aux vainqueurs.
Il attend le résultat des affrontements au nord à York entre Harold Godwinson, comte de Wessex proclamé roi, son frère rebelle, Tostig et les Vikings du roi de Norvège Harald Hardraada.
La victoire de Stamford Bridge revient à Harold, qui, après avoir fêté sa victoire, apprend le 2 octobre le débarquement normand. Les autres frères d'Harold, Gyrth et Leofwine, lui conseillent de ne pas les attaquer mais plutôt de couper leurs lignes de ravitaillement ; il ne les écoute pas, et lève le maximum de troupes pour attaquer. Le 11 octobre, il quitte Londres où il avait rassemblé ses forces et ensemble ils se dirigent vers la côte, 500 kilomètres de marche, épuisant les troupes n'ayant pas récupéré des fatigues des affrontements précédents. Le 13 octobre, Guillaume est averti de la proximité d'Harold et met ses forces en alerte.
Le 14 octobre 1066, les deux armées se mettent en mouvement et les Saxons prennent position sur la colline de Santlache que les Normands rebaptiseront Senlac qui correspond sans doute à la petite ville touristique actuelle de Battle, à huit kilomètres au nord de Hastings située sur la côte.
L'action commence par un duel d'archers, où les Normands l'emportent en nombre mais ont le désavantage de tirer depuis une position basse. Ensuite des soldats à pied partent à l'assaut.
Ce dernier ne donnant rien, Guillaume envoie une première fois sa cavalerie. Les Saxons, équipés de hache danoise et de bouclier long, tiennent bon. Les Normands doivent alors se replier.
Guillaume se précipite sur le champ de bataille pour empêcher la débandade. À ce moment son cheval s'effondre et la rumeur se propage : « Le duc est mort ! » Guillaume enlève son casque pour se faire reconnaître.
À l'aile gauche, submergée par une contre-attaque saxonne, l'armée bretonne est contrainte de reculer vers les marais. Plusieurs centaines de Saxons se sont avancés pour aller massacrer les bretons pris au piège des marécages, lorsque la cavalerie de Guillaume vient à leur secours.
À la fin de ce premier assaut, les pertes sont grandes de part et d'autre ; Harold a perdu ses deux frères Gyrth et Leofwine. Pendant une courte pause les armées se remettent en place.
Le combat reprend avec sur la droite un nouvel assaut contre la muraille saxonne. Ensuite, les Normands font semblant de reculer pour forcer les Saxons à ne plus rester rangés. Ceux qui quittent leurs rangs sont massacrés quelques instants plus tard par la cavalerie normande.
Cette manœuvre sera répétée à son tour avec succès par le centre normand. Cependant les victimes saxonnes se comptent surtout chez les paysans recrutés (la milice), les troupes d'élites ne faiblissent pas.
Guillaume fait à nouveau jouer ses archers qu'il organise en deux corps. L'un reste au bas de la pente alors que le second s'approche au plus près des Saxons. Les premiers tirent d'abord, obligeant les Saxons à lever leurs boucliers pour se protéger, permettant au second corps d'archers d'effectuer un tir tendu. La manœuvre est répétée sur plusieurs « rafales ». Harold est alors touché à l'œil.
Guillaume envoie la cavalerie dont quatre hommes, Eustache II de Boulogne, Hugues de Montfort, Hugues de Ponthieu et Gautier Giffard, forcent le passage jusqu'à Harold qui tombe sous leurs coups.
Alors que des renforts de paysans saxons arrivent toujours sur le champ de bataille, la victoire est aux Normands.
L'armée anglo-saxonne fut anéantie. Le 25 décembre 1066, Guillaume fut sacré roi d'Angleterre dans l'abbaye de Westminster.
La conquête de l'Angleterre par les Normands est un évènement fondamental dans l'histoire anglaise : Guillaume remplace en grande partie la noblesse anglo-saxonne par la noblesse normande et réorganise l'Angleterre suivant le modèle féodal centralisé normand
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine