poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
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- caminde
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Non rien ne l'obscurcira
Que fais-tu dans la vie?...je vis
Si d'une discussion pouvait sortir la vérité, on discuterait moins
Jules Renard
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Ta soif la plus claire
se noie dans mon verre
désirable désirante
jamais indifférente
à tout ce qui brûle
à tout ce qui hurle
souvent bienveillante
au plus faible murmure
dans l'éclos dans l'ultime
voilà pourquoi je vénère
ton nom comme on respire
sans savoir s'il s'agit
tout à l'heure de mourir
ou de vivre autrement
sur un autre versant.
Gilbert Langevin-Lettre pour la vie en pleine nuit
se noie dans mon verre
désirable désirante
jamais indifférente
à tout ce qui brûle
à tout ce qui hurle
souvent bienveillante
au plus faible murmure
dans l'éclos dans l'ultime
voilà pourquoi je vénère
ton nom comme on respire
sans savoir s'il s'agit
tout à l'heure de mourir
ou de vivre autrement
sur un autre versant.
Gilbert Langevin-Lettre pour la vie en pleine nuit
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Élévation
Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,
Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.
Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides;
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.
Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins;
Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
— Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes!
— Charles Baudelaire
Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,
Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.
Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides;
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.
Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins;
Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
— Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes!
— Charles Baudelaire
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- Cynyhia
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Comme un chien fidèle
Rien ne semble péjoratif
Quand l'humain se compare au chien.
C'est l'animal qui sur le vif
Fidèlement , ne demande rien.
Il se contente d'accepter
Le compagnon qui est choisi ;
Suivre et parfaitement aimer
Ses caresses, dont il se nourrit.
Quand son bon maître est loin de lui
Alors il sombre dans l'ennui.
Tel un chien errant, malheureux,
Aux aguets, il attend peureux.
L'oeil attentif, souvent discret,
Partageant tout, même les pensées.
.................
Mon cher Amour si tu savais....
Peut être alors tu comprendrais !
Je suis, comme ce bon chien fidèle,
L'oreille vibrante au décibel.
[url][/url]
Rien ne semble péjoratif
Quand l'humain se compare au chien.
C'est l'animal qui sur le vif
Fidèlement , ne demande rien.
Il se contente d'accepter
Le compagnon qui est choisi ;
Suivre et parfaitement aimer
Ses caresses, dont il se nourrit.
Quand son bon maître est loin de lui
Alors il sombre dans l'ennui.
Tel un chien errant, malheureux,
Aux aguets, il attend peureux.
L'oeil attentif, souvent discret,
Partageant tout, même les pensées.
.................
Mon cher Amour si tu savais....
Peut être alors tu comprendrais !
Je suis, comme ce bon chien fidèle,
L'oreille vibrante au décibel.
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Que du bout de mes doigts et la profondeur de mon âme je puisse effleurer les contours de votre coeur
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Il reprit: "Tout est mort! J'ai parcouru les mondes;
Et j'ai perdu mon vol dans leurs chemins lactés,
Aussi loin que la vie, en ses veines fécondes,
Répand des sables d'or et des flots argentés:
Partout le sol désert côtoyé par des ondes,
Des tourbillons confus d'océans agités...
Un souffle vague émeut les sphères vagabondes,
Mais nul esprit n'existe en ces immensités.
En cherchant l'oeil de Dieu, je n'ai vu qu'une orbite
Vaste, noire et sans fond, d'où la nuit qui l'habite
Rayonne sur le monde et s'épaissit toujours;
Un arc-en-ciel étrange entoure ce puits sombre,
Seuil de l'ancien chaos dont le néant est l'ombre,
Spirale engloutissant les Mondes et les jours!
Gérard de Nerval
Et j'ai perdu mon vol dans leurs chemins lactés,
Aussi loin que la vie, en ses veines fécondes,
Répand des sables d'or et des flots argentés:
Partout le sol désert côtoyé par des ondes,
Des tourbillons confus d'océans agités...
Un souffle vague émeut les sphères vagabondes,
Mais nul esprit n'existe en ces immensités.
En cherchant l'oeil de Dieu, je n'ai vu qu'une orbite
Vaste, noire et sans fond, d'où la nuit qui l'habite
Rayonne sur le monde et s'épaissit toujours;
Un arc-en-ciel étrange entoure ce puits sombre,
Seuil de l'ancien chaos dont le néant est l'ombre,
Spirale engloutissant les Mondes et les jours!
Gérard de Nerval
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- Cynyhia
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
mon jardin
Les heures qui s'égrennent en cette fin d'été
M'emplissent d'une fièvre qui incite aux regrets.
Je suis dans le jardin comme un lézard comblé
Qui s'étale au soleil, sans expliquer le fait.
Somnoler, rêvasser, de fleurs environnée,
Bercée de chants d'oiseaux, d'insectes parfois frolée
Je n'ose envisager l'instant où il faudra
L'Eden abandonner et repartir la-bas .
[url][/url]
Les heures qui s'égrennent en cette fin d'été
M'emplissent d'une fièvre qui incite aux regrets.
Je suis dans le jardin comme un lézard comblé
Qui s'étale au soleil, sans expliquer le fait.
Somnoler, rêvasser, de fleurs environnée,
Bercée de chants d'oiseaux, d'insectes parfois frolée
Je n'ose envisager l'instant où il faudra
L'Eden abandonner et repartir la-bas .
[url][/url]
Que du bout de mes doigts et la profondeur de mon âme je puisse effleurer les contours de votre coeur
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Au bout de tes doigts
Mon souffle effleure une caresse
Tempo de valse
Toute pensée disparaît
Au bout de tes doigts
Le vent disperse mon visage
Un peu de sel
Mon regard sur ta peau
Au bout de tes doigts
S'ouvre l'océan
Marée très haute entre hier et demain
Je ne suis pas Un peu de sable crisse encore
Le geste de ta main qui se ferme
Chaque doigt replié
Sur le nid de la paume
J'ai coulé sous l'or endormi des dunes
Ouvre ta main
Chaque doigt jusqu'à l'horizon
Il n'y a que l'infini
L'air
Un peu de sel
Je me dissous
Dernière larme
Asséchée par le vent du large
Leila Zhour
http://poesiedumonde.blogspot.com/search/label/amour
Mon souffle effleure une caresse
Tempo de valse
Toute pensée disparaît
Au bout de tes doigts
Le vent disperse mon visage
Un peu de sel
Mon regard sur ta peau
Au bout de tes doigts
S'ouvre l'océan
Marée très haute entre hier et demain
Je ne suis pas Un peu de sable crisse encore
Le geste de ta main qui se ferme
Chaque doigt replié
Sur le nid de la paume
J'ai coulé sous l'or endormi des dunes
Ouvre ta main
Chaque doigt jusqu'à l'horizon
Il n'y a que l'infini
L'air
Un peu de sel
Je me dissous
Dernière larme
Asséchée par le vent du large
Leila Zhour
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- Cynyhia
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Le coeur en bandoulière
Ce matin , j'ai le coeur en bandoulière
Il joue avec moi , il me dit
"Pourquoi cette hésitation, pourquoi hier
As tu ressenti si fort l'envie
D'interrompre toute relation
De ne plus penser à rien, de rester tapie
Dans ton coin , sans aucune raison ? "
C'est un état d'âme permanent
Mon coeur veut , mon esprit refuse
C'est un combat incessant
Qui me tenaille et m'use
Quand viendra enfin le jour
Où plus rien n'empêchera
Cette lutte , et l'Amour
Dans mon coeur éclatera.
[url][/url]
Ce matin , j'ai le coeur en bandoulière
Il joue avec moi , il me dit
"Pourquoi cette hésitation, pourquoi hier
As tu ressenti si fort l'envie
D'interrompre toute relation
De ne plus penser à rien, de rester tapie
Dans ton coin , sans aucune raison ? "
C'est un état d'âme permanent
Mon coeur veut , mon esprit refuse
C'est un combat incessant
Qui me tenaille et m'use
Quand viendra enfin le jour
Où plus rien n'empêchera
Cette lutte , et l'Amour
Dans mon coeur éclatera.
[url][/url]
Que du bout de mes doigts et la profondeur de mon âme je puisse effleurer les contours de votre coeur
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Puis on s’est vus de plus en plus souvent,
Moi, j’etais a un bout de l’heure
toi, de l’autre,
comme les deux poignees d’une amphore.
Seulement les mots volaient entre nous
en avant et en arriere
Leur vertige pouvait etre presque vu
et soudain
j’ai laisse un genoux
et le coude tomber a terre,
pour regarder l’herbe s’incliner
a la tombee d’un de nos mots
comme sous la patte d’un lion qui court
Les mots faisaient la ronde, tournaient entre nous,
en avant et en arriere
et plus je t’aimais, plus
ils repetaient, dans un vertige presque vu,
la structure de la matiere, celle du debut.
Nichita Stanescu
Moi, j’etais a un bout de l’heure
toi, de l’autre,
comme les deux poignees d’une amphore.
Seulement les mots volaient entre nous
en avant et en arriere
Leur vertige pouvait etre presque vu
et soudain
j’ai laisse un genoux
et le coude tomber a terre,
pour regarder l’herbe s’incliner
a la tombee d’un de nos mots
comme sous la patte d’un lion qui court
Les mots faisaient la ronde, tournaient entre nous,
en avant et en arriere
et plus je t’aimais, plus
ils repetaient, dans un vertige presque vu,
la structure de la matiere, celle du debut.
Nichita Stanescu
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
L’automne est revenu, couvre mon coeur de n’importe quoi
de l’ombre d’un arbre ou mieux encore de ton ombre à toi
J’ai peur, parfois, quand je ne te vois plus
que ne poussent en moi des ailes aigues jusqu’aux nues,
que tu n’ailles te cacher dans un oeil étranger,
qui puisse derrière une feuille d’absinthe se fermer
Alors je me tais et je m’approche des pierres ,
je m’empare des mots, je les noie dans la mer.
Je siffle la lune, je la fais se lever,
et dans un immense amour, se métamorphoser.
Nichita Stanescu-emotion d'automne
de l’ombre d’un arbre ou mieux encore de ton ombre à toi
J’ai peur, parfois, quand je ne te vois plus
que ne poussent en moi des ailes aigues jusqu’aux nues,
que tu n’ailles te cacher dans un oeil étranger,
qui puisse derrière une feuille d’absinthe se fermer
Alors je me tais et je m’approche des pierres ,
je m’empare des mots, je les noie dans la mer.
Je siffle la lune, je la fais se lever,
et dans un immense amour, se métamorphoser.
Nichita Stanescu-emotion d'automne
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- Nadjezda
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Pas mal de poèmes engagés de résistants pendant la seconde guerre mondiale me prennent au coeur...
Celui-là notamment, de Louis Aragon:
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous deux adoraient la belle
Prisonnière des soldats
Lequel montait à l'échelle
Et lequel guettait en bas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Qu'importe comment s'appelle
Cette clarté sur leur pas
Que l'un fut de la chapelle
Et l'autre s'y dérobât
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous les deux étaient fidèles
Des lèvres du coeur des bras
Et tous les deux disaient qu'elle
Vive et qui vivra verra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Du haut de la citadelle
La sentinelle tira
Par deux fois et l'un chancelle
L'autre tombe qui mourra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Ils sont en prison Lequel
A le plus triste grabat
Lequel plus que l'autre gèle
Lequel préfère les rats
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Un rebelle est un rebelle
Deux sanglots font un seul glas
Et quand vient l'aube cruelle
Passent de vie à trépas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Répétant le nom de celle
Qu'aucun des deux ne trompa
Et leur sang rouge ruisselle
Même couleur même éclat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Il coule il coule il se mêle
À la terre qu'il aima
Pour qu'à la saison nouvelle
Mûrisse un raisin muscat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
L'un court et l'autre a des ailes
De Bretagne ou du Jura
Et framboise ou mirabelle
Le grillon rechantera
Dites flûte ou violoncelle
Le double amour qui brûla
L'alouette et l'hirondelle
La rose et le réséda
Sinon j'aime énormément Apollinaire, je sais que je fais pas dans l'original mais mon préféré reste Le pont Mirabeau:
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Celui-là notamment, de Louis Aragon:
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous deux adoraient la belle
Prisonnière des soldats
Lequel montait à l'échelle
Et lequel guettait en bas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Qu'importe comment s'appelle
Cette clarté sur leur pas
Que l'un fut de la chapelle
Et l'autre s'y dérobât
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous les deux étaient fidèles
Des lèvres du coeur des bras
Et tous les deux disaient qu'elle
Vive et qui vivra verra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Du haut de la citadelle
La sentinelle tira
Par deux fois et l'un chancelle
L'autre tombe qui mourra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Ils sont en prison Lequel
A le plus triste grabat
Lequel plus que l'autre gèle
Lequel préfère les rats
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Un rebelle est un rebelle
Deux sanglots font un seul glas
Et quand vient l'aube cruelle
Passent de vie à trépas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Répétant le nom de celle
Qu'aucun des deux ne trompa
Et leur sang rouge ruisselle
Même couleur même éclat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Il coule il coule il se mêle
À la terre qu'il aima
Pour qu'à la saison nouvelle
Mûrisse un raisin muscat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
L'un court et l'autre a des ailes
De Bretagne ou du Jura
Et framboise ou mirabelle
Le grillon rechantera
Dites flûte ou violoncelle
Le double amour qui brûla
L'alouette et l'hirondelle
La rose et le réséda
Sinon j'aime énormément Apollinaire, je sais que je fais pas dans l'original mais mon préféré reste Le pont Mirabeau:
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
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- Inscription : ven. juil. 02, 2010 1:26 am
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
La rose et le réséda... Sublime...
Celui-là, et je m'incline comme tous, et comme toujours pour Missak.
Celui-là, et je m'incline comme tous, et comme toujours pour Missak.
Strophes pour se souvenir
Vous n'avez réclamé la gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servi simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants
Nul ne semblait vous voir français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
À la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand
Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan
Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant.
C'était rien mais c'était pas rien.
(Un poète)
(Un poète)
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- Inscription : mer. juin 16, 2010 5:37 am
- Localisation : la et la-bas...Roumanie
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir;
Valse mélancolique et langoureux vertige!
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige;
Valse mélancolique et langoureux vertige!
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir!
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige!
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir
Charles Beaudelaire-Harmonie du soir
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir;
Valse mélancolique et langoureux vertige!
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige;
Valse mélancolique et langoureux vertige!
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir!
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige!
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir
Charles Beaudelaire-Harmonie du soir
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Merci Nadjezka pour ce beau poême de Louis Aragon il est magnifique
Les autres aussi bien sur
Rien à voir avec mes ptits écrits mais ce sont des états d"âme
Un amour d'enfance
Il s'appelait Julien, il avait mon âge
Nous habitions ce beau pays d'Algérie
Nous étions des enfants et avions fait le présage
Que plus tard , nous unirions nos deux vies.
Les plus belles années de mon enfance
Se sont passées à attendre
Qu'arrivent vite les dimanches
Pour jouer avec mon ami si tendre
Et puis la guerre s'est déclarée
Et chaque famille complétement perdue
A dù s'expatrier sur le sol français
Et bien sur s'est perdue de vue.
j'ai rêvé pendant des années
Qu'il arrivait un jour, de bonne heure
Pour enfin me retrouver
Dans son bel uniforme d'aviateur.
Ce n'était qu'un rêve d'adolescente
Qui ne se réalisait pas,
Et lorsqu'enfin il aurait pu prendre apparence,
Le destin a vite mis le "hola"
Ce n'était qu'un amour d'enfance
Il est toujours présent au fond de mon coeur
La guerre nous à ravi quelques années d'existence
Pour en faire un véritable bonheur.
[url][/url]
Les autres aussi bien sur
Rien à voir avec mes ptits écrits mais ce sont des états d"âme
Un amour d'enfance
Il s'appelait Julien, il avait mon âge
Nous habitions ce beau pays d'Algérie
Nous étions des enfants et avions fait le présage
Que plus tard , nous unirions nos deux vies.
Les plus belles années de mon enfance
Se sont passées à attendre
Qu'arrivent vite les dimanches
Pour jouer avec mon ami si tendre
Et puis la guerre s'est déclarée
Et chaque famille complétement perdue
A dù s'expatrier sur le sol français
Et bien sur s'est perdue de vue.
j'ai rêvé pendant des années
Qu'il arrivait un jour, de bonne heure
Pour enfin me retrouver
Dans son bel uniforme d'aviateur.
Ce n'était qu'un rêve d'adolescente
Qui ne se réalisait pas,
Et lorsqu'enfin il aurait pu prendre apparence,
Le destin a vite mis le "hola"
Ce n'était qu'un amour d'enfance
Il est toujours présent au fond de mon coeur
La guerre nous à ravi quelques années d'existence
Pour en faire un véritable bonheur.
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Que du bout de mes doigts et la profondeur de mon âme je puisse effleurer les contours de votre coeur
- Blek
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- Inscription : dim. déc. 20, 2009 6:59 am
- Localisation : France (Isere)
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
XXXI
Personne ne peut comprendre ce qui est mystérieux.
Personne n'est capable de voir ce qui se cache sous les apparences.
Toutes nos demeures sont provisoires, sauf notre dernière : la terre.
Bois du vin! Trêve de discours superflus !
XXXII
La vie n'est qu'un jeu monotone où tu es sûr de gagner deux lots :
La douleur et la mort.
Heureux, l'enfant qui a expiré le jour de sa naissance !
Plus heureux, celui qui n'est pas venu au monde !
XXXIII
Ne cherche aucun ami dans cette foire que tu traverses.
Ne cherche pas, non plus, un abri sûr.
D'une âme ferme, accueille la douleur, et ne songe pas à te procurer un remède que tu ne trouveras pas.
Dans l'infortune, souris. Ne demande à personne de te sourire. Tu perdrais ton temps.
XXXIV
La Roue tourne, insoucieuse des calculs des savants.
Renonce à t'efforcer vainement de dénombrer les astres.
Médite plutôt sur cette certitude : tu dois mourir, tu ne rêveras plus,
Et les vers de la tombe ou les chiens errants dévoreront ton cadavre.
XXXV
J'avais sommeil.
La Sagesse me dit: "Les roses du Bonheur ne parfument jamais le sommeil.
Au lieu de t'abandonner à ce frère de la Mort, bois du vin.
Tu as l'éternité pour dormir."
XXXVI
Le créateur de l'univers et des étoiles s'est vraiment surpassé
Lorsqu'il a créé la douleur !
Lèvres pareilles au rubis, chevelures embaumées,
Combien êtes-vous dans la terre?
XXXVII
Je ne peux apercevoir le Ciel. J'ai trop de larmes dans les yeux !
Les brasiers de l'Enfer ne sont qu'une infime étincelle,
Si je les compare aux flammes qui me dévorent.
Le Paradis, pour moi, c'est un instant de paix.
XXXVIII
Sommeil sur la terre. Sommeil sous la terre.
Sur la terre, sous la terre, des corps étendus.
Néant partout. Désert du néant.
Des hommes arrivent. D'autres s'en vont.
XXXIX
Vieux monde que traverse, au galop, le cheval blanc et noir du Jour et de la Nuit,
Tu es le triste palais où cent Djemchids ont rêvé de gloire,
Où cent Bahrâms ont rêvé d'amour,
Et se sont réveillés en pleurant.
XL
Le vent du sud a flétri la rose dont le rossignol chantait les louanges.
Faut-il pleurer sur elle ou sur nous ? Quand la Mort aura flétri nos joues,
D'autres roses s'épanouiront.
Rubayat, par Omar Khayyâm, quatrains XXXI à XL
Personne ne peut comprendre ce qui est mystérieux.
Personne n'est capable de voir ce qui se cache sous les apparences.
Toutes nos demeures sont provisoires, sauf notre dernière : la terre.
Bois du vin! Trêve de discours superflus !
XXXII
La vie n'est qu'un jeu monotone où tu es sûr de gagner deux lots :
La douleur et la mort.
Heureux, l'enfant qui a expiré le jour de sa naissance !
Plus heureux, celui qui n'est pas venu au monde !
XXXIII
Ne cherche aucun ami dans cette foire que tu traverses.
Ne cherche pas, non plus, un abri sûr.
D'une âme ferme, accueille la douleur, et ne songe pas à te procurer un remède que tu ne trouveras pas.
Dans l'infortune, souris. Ne demande à personne de te sourire. Tu perdrais ton temps.
XXXIV
La Roue tourne, insoucieuse des calculs des savants.
Renonce à t'efforcer vainement de dénombrer les astres.
Médite plutôt sur cette certitude : tu dois mourir, tu ne rêveras plus,
Et les vers de la tombe ou les chiens errants dévoreront ton cadavre.
XXXV
J'avais sommeil.
La Sagesse me dit: "Les roses du Bonheur ne parfument jamais le sommeil.
Au lieu de t'abandonner à ce frère de la Mort, bois du vin.
Tu as l'éternité pour dormir."
XXXVI
Le créateur de l'univers et des étoiles s'est vraiment surpassé
Lorsqu'il a créé la douleur !
Lèvres pareilles au rubis, chevelures embaumées,
Combien êtes-vous dans la terre?
XXXVII
Je ne peux apercevoir le Ciel. J'ai trop de larmes dans les yeux !
Les brasiers de l'Enfer ne sont qu'une infime étincelle,
Si je les compare aux flammes qui me dévorent.
Le Paradis, pour moi, c'est un instant de paix.
XXXVIII
Sommeil sur la terre. Sommeil sous la terre.
Sur la terre, sous la terre, des corps étendus.
Néant partout. Désert du néant.
Des hommes arrivent. D'autres s'en vont.
XXXIX
Vieux monde que traverse, au galop, le cheval blanc et noir du Jour et de la Nuit,
Tu es le triste palais où cent Djemchids ont rêvé de gloire,
Où cent Bahrâms ont rêvé d'amour,
Et se sont réveillés en pleurant.
XL
Le vent du sud a flétri la rose dont le rossignol chantait les louanges.
Faut-il pleurer sur elle ou sur nous ? Quand la Mort aura flétri nos joues,
D'autres roses s'épanouiront.
Rubayat, par Omar Khayyâm, quatrains XXXI à XL
Je demande à etre radié Calimero. Put1 vire moi ce put1 de compte!
Je ne veus plus faire parti de ce forum à cause de toi Calimero!
Je ne veus plus faire parti de ce forum à cause de toi Calimero!