EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
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- saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
LA LANCE DE LONGINUS
Selon la bible, alors que Jésus et les deux voleurs étaient crucifiés sur leurs croix, les chefs juifs demandèrent à Pilate de casser les jambes des condamnés pour accélérer leur décès. Les soldats romains cassèrent les jambes des deux voleurs, mais Jésus, semble t'il, lui semblait mort. Voulant s'en assurer, un centurion romain nommé Gaius Cassius, transperça le flanc de Jésus avec sa lance.
Que le soldat en ait été conscient ou pas, il venait de réalisé une prophétie. Dans l'ancien testament, il était écrit que le messie n'aurait pas d'os cassé, mais que son sang coulerait. Cet acte fut connu comme étant une preuve de plus que Jésus de Nazareth était réellement le messie annoncé par l'ancien testament, le fils de Dieu.
La crucifixion
On estime que la crucifixion a commencée à être utilisée environ un siècle avant la naissance de Jésus. C'était une méthode d'exécution perçue comme étant des plus humiliante, à un point tel qu'un citoyen romain, quelque soit son crime, ne pouvait être crucifier. Ce supplice n'était réservé qu'aux esclaves et pour les castes inférieurs.
Cette méthode de mise à mort est très lente, et très souffrante. Les accusés pouvaient agonir plusieurs jours si ils n'avaient pas les jambes cassées. Car en effet, ils devaient garder une certaine pression, en soutenant leur poids avec leurs jambes, pour arriver à respirer correctement.
Ayant été torturé toute la nuit, il est probable que Jésus, plus faible que les deux voleurs à ses cotés, ait succombé en premier. La lance de Longinus, qui lui perfora le flanc, devint une relique religieuse et fut considérée comme le symbole de la mort de Jésus.
La lance aurait été conservée par Hélène, ainsi que les clous et la croix ayant qui servirent à la crucifixion. Elle fut plus tard enterrée à Antioche pour évitée sa capture par la Saracens.
Ainsi se termine la première partie de l'histoire.
Sur les traces de la lance de Longinus
Nous perdons totalement la trace de la lance jusqu'en l'an 570, date à laquelle un pèlerin du nom de Antoninus de Piancenza, visite les endroits saints de Jérusalem et affirme avoir vu, dans une basilique, « la couronne d'épine avec laquelle Jésus fut couronné ainsi que la lance avec laquelle il a été frappé dans le coté ».
Un autre fragment de preuve se trouve dans une bibliothèque de Florence, dans laquelle un manuscrit, un fragment du célèbre manuscrit de Syriac, rapporte une image d'un centurion perçant le flanc de Jésus avec une lance. Le document date de l'an 586 et on trouve écrit, en caractères grecs, « Loginos » au dessus de la tête du soldat qui assena un coup fatal au messie.
En 615, Jérusalem a été capturé par un lieutenant du Roi persan Chosroes. Les reliques sacrées sont tombées entre les mains des païens, et, selon le « Chronicon Paschale », la pointe de la lance a été donnée par même année à Nicetas, qui l'a pris à Constantinople et l'a déposé dans l'église de la rue Sophia.
La lance de longinus prit une importance particulière à partir de la première croisade, ce qui entraîna sa multiplication au XIIIe siècle après le sac de Constantinople et le déclin de l'Empire byzantin. En 1098, les Croisés qui contestaient déjà les droits de l'empereur sur la Terre Sainte en découvrirent une autre à Antioche, mais elle disparut peu après. Cette découverte rendit toutefois la Sainte Lance fameuse en Occident : Turold la mentionne dans la Chanson de Roland, et Chrétien de Troyes associe une « lance sanglante » au Saint Graal dans Perceval.
À ce point, la lance de longinus a été maintenant placée dans un coffret spécial ( Nous sommes en 1244) et été présentée par Baldwin à St Louis, France, la pointe de la lance ainsi que la sainte couronne d'épine furent placé dans le Sainte Chapelle. Pendant la révolution française, ces reliques ont été enlevées et, bien que la couronne ait été retrouvée, la pointe de la lance de Longinus a maintenant disparue.
Peu auparavant l'empereur germanique fit considérer comme « Sainte Lance » la lance de saint Maurice, conservée à Magdebourg, qui faisait partie depuis le Xe siècle des attributs impériaux. À la même époque, les Arméniens déclarent posséder la Sainte Lance au monastère Geghardavank près d'Erevan. À Constantinople, les derniers empereurs byzantins déclarent de leur côté toujours posséder la Sainte Lance.
Même si la lance de Longinus qui appartenait au Roi de France est disparue, deux autres reliques revendiquent maintenant sont titre. Celles du Vatican et d'Arménie sont aujourd'hui conservées respectivement à Saint-Pierre de Rome et au musée Manougian d'Etchmiadzin. Après bien des péripéties, celle des empereurs germaniques est aujourd'hui conservée au palais du Hofburg, à Vienne. Cette dernière est devenue, depuis la Seconde Guerre mondiale et les histoires concernant la fascination que lui vouait Adolf Hitler, un sujet de fascination dans la culture populaire anglo-saxonne.
Hitler et la lance de Longinus
C'est en 1909, dans le musée Hofburg de Vienne, un jeune homme maigre, pâle, aux vêtements râpés, examine les trésors de la maison des Habsbourg. Partout alentour de lui, des couronnes de diamants étincellent sur leur support. Mais un objet particulier hypnotise le visiteur: un bout de lance émoussé, rendu noir par le temps. Le visiteur peu avenant, c'est Adolf Hitler. L'objet qu'il vénère: la lance de Longinus.
La lance de longinus est censée être celle qui perça la poitrine du Christ crucifié. Hitler découvre qu'il existe trois autres lances « sacrées » en Europe à l'époque. L'une est au Vatican. Une deuxième fut rapportée à Paris, à l'époque des croisades. Une troisième se trouve dans une église de Cracovie, en Pologne. Mais la lance de Longinus, appelée ainsi du nom du centurion romain qui la possédait, a une particuliarité: à sa poignée est attaché un clou qui aurait été utilisé pour la crucifixion.
La lance passe pour avoir servi de talisman puissant pour Constantin le Grand, le premier empereur chrétien de Rome, pour Charles Martel qui repoussa les Arabes en France au VIIIe siècle, pour Charlemagne et pour le saint empereur romain Frédéric Barberousse. Selon la tradition, tous ceux qui l'ont possédée ont connu la victoire. Ces qualités mystiques de la lance de Longinus fascinent Hitler.
Hitler et son obsession pour l'occulte
L'homme qui révéla l'obsession d'Hitler pour la lance de Longinus est un savant autrichien, le Dr Walter Stein. Il devient son ami avant 1914, et le connaît intimement. Selon Stein, la croyance d'Hitler dans les pouvoirs surnaturels de la lance le mène dans les régions obscures de la magie et de l'occulte. Il croit être une réincarnation de Landuf II de Capoue, un tyran sicilien terrifiant du IXe siècle, qui passait pour avoir possédé la lance. Stein croit que la monté d'Hitler au pouvoir fut aidé par la magie noire et la lance de Longinus.
« Le führer pénétra dans la salle du trésor avec Himmler tandis que Kaltenbrunner, Von Sievers et Walter Buch attendaient à l'extérieur. Peu de temps après, Himmler les rejoignit laissant Hitler seul en face du talisman qui était devenu maintenant sa propriété. On ignore ce qui se passa alors dans la tête du führer. Mais cet instant là peut être considéré comme l'un des plus décisifs du XXè siècle. »
RAVENSCROFT Trévor , La lance du Destin - Albin Michel 1973
Quand Hitler annexera l'Autriche au troisième Reich en 1938, une des premières choses qu'il fera c'est d'aller chercher la « lance du destin ». Il la fait transporter à Nuremberg par un train spécial, sous la surveillance d'une garde armée. Là, il la fait placer dans une église, transformée sous son ordre en temple nazi. Quand les alliés bombardent la ville, Hitler ordonne que la lance soit cachée dans un coffre-fort spécial dissimulé dans les fondations.
Finalement, le 30 avril 1945, des troupes américaines, qui ont réussis à atteindre Nuremberg malgré une résistance farouche, pénètrent dans son coffre-fort et trouvent la lance. Hitler, qui est alors isolé dans son bunker de Berlin, ne sait pas ce qui s'est passé. Mais il se suicidera seulement quelques heures plus tard.
Aujourd'hui cette lance, relique au triste passé, a retrouvée sa place au musée Hofburg.
Extrait du livre: Facts and fallacies, Reader's Digest, 1988
Selon la bible, alors que Jésus et les deux voleurs étaient crucifiés sur leurs croix, les chefs juifs demandèrent à Pilate de casser les jambes des condamnés pour accélérer leur décès. Les soldats romains cassèrent les jambes des deux voleurs, mais Jésus, semble t'il, lui semblait mort. Voulant s'en assurer, un centurion romain nommé Gaius Cassius, transperça le flanc de Jésus avec sa lance.
Que le soldat en ait été conscient ou pas, il venait de réalisé une prophétie. Dans l'ancien testament, il était écrit que le messie n'aurait pas d'os cassé, mais que son sang coulerait. Cet acte fut connu comme étant une preuve de plus que Jésus de Nazareth était réellement le messie annoncé par l'ancien testament, le fils de Dieu.
La crucifixion
On estime que la crucifixion a commencée à être utilisée environ un siècle avant la naissance de Jésus. C'était une méthode d'exécution perçue comme étant des plus humiliante, à un point tel qu'un citoyen romain, quelque soit son crime, ne pouvait être crucifier. Ce supplice n'était réservé qu'aux esclaves et pour les castes inférieurs.
Cette méthode de mise à mort est très lente, et très souffrante. Les accusés pouvaient agonir plusieurs jours si ils n'avaient pas les jambes cassées. Car en effet, ils devaient garder une certaine pression, en soutenant leur poids avec leurs jambes, pour arriver à respirer correctement.
Ayant été torturé toute la nuit, il est probable que Jésus, plus faible que les deux voleurs à ses cotés, ait succombé en premier. La lance de Longinus, qui lui perfora le flanc, devint une relique religieuse et fut considérée comme le symbole de la mort de Jésus.
La lance aurait été conservée par Hélène, ainsi que les clous et la croix ayant qui servirent à la crucifixion. Elle fut plus tard enterrée à Antioche pour évitée sa capture par la Saracens.
Ainsi se termine la première partie de l'histoire.
Sur les traces de la lance de Longinus
Nous perdons totalement la trace de la lance jusqu'en l'an 570, date à laquelle un pèlerin du nom de Antoninus de Piancenza, visite les endroits saints de Jérusalem et affirme avoir vu, dans une basilique, « la couronne d'épine avec laquelle Jésus fut couronné ainsi que la lance avec laquelle il a été frappé dans le coté ».
Un autre fragment de preuve se trouve dans une bibliothèque de Florence, dans laquelle un manuscrit, un fragment du célèbre manuscrit de Syriac, rapporte une image d'un centurion perçant le flanc de Jésus avec une lance. Le document date de l'an 586 et on trouve écrit, en caractères grecs, « Loginos » au dessus de la tête du soldat qui assena un coup fatal au messie.
En 615, Jérusalem a été capturé par un lieutenant du Roi persan Chosroes. Les reliques sacrées sont tombées entre les mains des païens, et, selon le « Chronicon Paschale », la pointe de la lance a été donnée par même année à Nicetas, qui l'a pris à Constantinople et l'a déposé dans l'église de la rue Sophia.
La lance de longinus prit une importance particulière à partir de la première croisade, ce qui entraîna sa multiplication au XIIIe siècle après le sac de Constantinople et le déclin de l'Empire byzantin. En 1098, les Croisés qui contestaient déjà les droits de l'empereur sur la Terre Sainte en découvrirent une autre à Antioche, mais elle disparut peu après. Cette découverte rendit toutefois la Sainte Lance fameuse en Occident : Turold la mentionne dans la Chanson de Roland, et Chrétien de Troyes associe une « lance sanglante » au Saint Graal dans Perceval.
À ce point, la lance de longinus a été maintenant placée dans un coffret spécial ( Nous sommes en 1244) et été présentée par Baldwin à St Louis, France, la pointe de la lance ainsi que la sainte couronne d'épine furent placé dans le Sainte Chapelle. Pendant la révolution française, ces reliques ont été enlevées et, bien que la couronne ait été retrouvée, la pointe de la lance de Longinus a maintenant disparue.
Peu auparavant l'empereur germanique fit considérer comme « Sainte Lance » la lance de saint Maurice, conservée à Magdebourg, qui faisait partie depuis le Xe siècle des attributs impériaux. À la même époque, les Arméniens déclarent posséder la Sainte Lance au monastère Geghardavank près d'Erevan. À Constantinople, les derniers empereurs byzantins déclarent de leur côté toujours posséder la Sainte Lance.
Même si la lance de Longinus qui appartenait au Roi de France est disparue, deux autres reliques revendiquent maintenant sont titre. Celles du Vatican et d'Arménie sont aujourd'hui conservées respectivement à Saint-Pierre de Rome et au musée Manougian d'Etchmiadzin. Après bien des péripéties, celle des empereurs germaniques est aujourd'hui conservée au palais du Hofburg, à Vienne. Cette dernière est devenue, depuis la Seconde Guerre mondiale et les histoires concernant la fascination que lui vouait Adolf Hitler, un sujet de fascination dans la culture populaire anglo-saxonne.
Hitler et la lance de Longinus
C'est en 1909, dans le musée Hofburg de Vienne, un jeune homme maigre, pâle, aux vêtements râpés, examine les trésors de la maison des Habsbourg. Partout alentour de lui, des couronnes de diamants étincellent sur leur support. Mais un objet particulier hypnotise le visiteur: un bout de lance émoussé, rendu noir par le temps. Le visiteur peu avenant, c'est Adolf Hitler. L'objet qu'il vénère: la lance de Longinus.
La lance de longinus est censée être celle qui perça la poitrine du Christ crucifié. Hitler découvre qu'il existe trois autres lances « sacrées » en Europe à l'époque. L'une est au Vatican. Une deuxième fut rapportée à Paris, à l'époque des croisades. Une troisième se trouve dans une église de Cracovie, en Pologne. Mais la lance de Longinus, appelée ainsi du nom du centurion romain qui la possédait, a une particuliarité: à sa poignée est attaché un clou qui aurait été utilisé pour la crucifixion.
La lance passe pour avoir servi de talisman puissant pour Constantin le Grand, le premier empereur chrétien de Rome, pour Charles Martel qui repoussa les Arabes en France au VIIIe siècle, pour Charlemagne et pour le saint empereur romain Frédéric Barberousse. Selon la tradition, tous ceux qui l'ont possédée ont connu la victoire. Ces qualités mystiques de la lance de Longinus fascinent Hitler.
Hitler et son obsession pour l'occulte
L'homme qui révéla l'obsession d'Hitler pour la lance de Longinus est un savant autrichien, le Dr Walter Stein. Il devient son ami avant 1914, et le connaît intimement. Selon Stein, la croyance d'Hitler dans les pouvoirs surnaturels de la lance le mène dans les régions obscures de la magie et de l'occulte. Il croit être une réincarnation de Landuf II de Capoue, un tyran sicilien terrifiant du IXe siècle, qui passait pour avoir possédé la lance. Stein croit que la monté d'Hitler au pouvoir fut aidé par la magie noire et la lance de Longinus.
« Le führer pénétra dans la salle du trésor avec Himmler tandis que Kaltenbrunner, Von Sievers et Walter Buch attendaient à l'extérieur. Peu de temps après, Himmler les rejoignit laissant Hitler seul en face du talisman qui était devenu maintenant sa propriété. On ignore ce qui se passa alors dans la tête du führer. Mais cet instant là peut être considéré comme l'un des plus décisifs du XXè siècle. »
RAVENSCROFT Trévor , La lance du Destin - Albin Michel 1973
Quand Hitler annexera l'Autriche au troisième Reich en 1938, une des premières choses qu'il fera c'est d'aller chercher la « lance du destin ». Il la fait transporter à Nuremberg par un train spécial, sous la surveillance d'une garde armée. Là, il la fait placer dans une église, transformée sous son ordre en temple nazi. Quand les alliés bombardent la ville, Hitler ordonne que la lance soit cachée dans un coffre-fort spécial dissimulé dans les fondations.
Finalement, le 30 avril 1945, des troupes américaines, qui ont réussis à atteindre Nuremberg malgré une résistance farouche, pénètrent dans son coffre-fort et trouvent la lance. Hitler, qui est alors isolé dans son bunker de Berlin, ne sait pas ce qui s'est passé. Mais il se suicidera seulement quelques heures plus tard.
Aujourd'hui cette lance, relique au triste passé, a retrouvée sa place au musée Hofburg.
Extrait du livre: Facts and fallacies, Reader's Digest, 1988
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Vie d'une étoile
http://www.dailymotion.com/video/xcaey2 ... 0-vie_tech
http://www.dailymotion.com/video/xcafta ... 0-vie_tech
http://www.dailymotion.com/video/xcalsl ... 0-vie_tech
L'univers et ses mystères est une série documentaire sur l'univers d'une très grande qualité et dotée d'une très grande richesse. Ce dixième épisode s’intéresse à l’évolution complète d’une étoile, de sa naissance à sa mort, toujours spectaculaire, qui finit parfois en supernovæ (voir en hypernovæ), les plus grandes explosions de tout l’univers, puis en trou noir, étoile à neutron, ou simple naine blanche.
http://www.dailymotion.com/video/xcaey2 ... 0-vie_tech
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L'univers et ses mystères est une série documentaire sur l'univers d'une très grande qualité et dotée d'une très grande richesse. Ce dixième épisode s’intéresse à l’évolution complète d’une étoile, de sa naissance à sa mort, toujours spectaculaire, qui finit parfois en supernovæ (voir en hypernovæ), les plus grandes explosions de tout l’univers, puis en trou noir, étoile à neutron, ou simple naine blanche.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1378
20 septembre
Début du Grand Schisme d’Occident
À la demande des Romains, un pape italien est élu sous le nom d’Urbain VI le 7 avril. Il succède alors à Grégoire XI, qui avait décidé, un an plus tôt, de rétablir la papauté à Rome. Mais le nouveau souverain pontife déplaît fortement aux cardinaux français, qui, en septembre, élisent un nouveau pape, Clément VII. Ce dernier s’installe à Avignon. L’Église se voit alors divisée entre les partisans de chacun des deux pontifes. Leurs morts donneront lieu à l’élection de deux nouveaux papes, qui entreront immédiatement en conflit l’un contre l’autre.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats pontificaux - Papauté d'Avignon - Grand Schisme - Grégoire XI - Histoire du Moyen-Âge
1460
20 septembre
Mort de Gilles Binchois
Le plus célèbre représentant de l’école franco-flamande, Gilles Binchois, laisse au monde une œuvre profane et audacieuse. Influencé par l’Ars Nova mais aussi par la musique plus sobre de John Dunstable, le musicien belge vivant au service de Philippe le Bon à la cour de Bourgogne a composé de nombreuses chansons dont « Je ne vis oncques la pareille ». Mais il a aussi laissé des œuvres de musique sacrée.
Voir aussi : Compositeur - Histoire de l'Ars Nova - Histoire de la Musique classique
1519
20 septembre
Départ de Magellan vers les Indes
L'expédition sous le commandement du navigateur portugais Fernand de Magellan quitte le port andalou de Sanlúcar de Barrameda. Persuadé que l'on peut atteindre l'Asie en contournant les terres du Nouveau Monde découvertes par Colomb en 1492, Magellan, missionné par Charles Quint doit ouvrir la voie vers la route des épices. Il accomplira admirablement sa mission mais ne reviendra jamais en Espagne car il mourra au cours de son périple. Un seul des cinq navires de l'expédition rentrera à bon port trois ans plus tard, bouclant ainsi le premier tour du monde.
Voir aussi : Tour du monde - Magellan - Histoire de la Mer
1776
20 septembre
New York tombe aux mains des Britanniques
Revenues en force après l’évacuation de Boston, les forces du général Howe affrontent les insurgents à New York, dans le but de s’emparer de la ville. Face à la puissance et à la supériorité des troupes ennemies, les Américains sont contraints d’abandonner les lieux, non sans avoir préalablement incendié tous les bâtiments.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - Histoire des Guerres
1792
20 septembre
Bataille de Valmy
L'armée française emmenée par les généraux Dumouriez et Kellermann l'emporte face aux Prussiens du duc de Brunswick. Cette victoire surprise donne un coup d'arrêt à l'invasion de la France révolutionnaire par les puissances monarchistes. Depuis l'emprisonnement de Louis XVI, en août 1792, les Prussiens avaient envahi l'Est de la France sans difficultés. Valmy est la première victoire militaire de la république. Goethe qui assista à la canonnade en dit alors : "D'aujourd'hui et de ce lieu date une ère nouvelle dans l'histoire du monde.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des grandes batailles - Louis XVI - Brunswick - Dumouriez - Histoire de la Révolution
1792
20 septembre
Première loi française sur le divorce
L'Assemblée législative vote le divorce. La nouvelle loi a un impact très fort sur la population. A partir de l'an VII (fin 1798 et 1799), un mariage sur trois est dissout à Paris. Auparavant, le mariage était un sacrement indissoluble qui relevait de l'église. Pourtant le divorce existait déjà à l'époque romaine mais il avait disparu peu à peu sous l'influence des juridictions ecclésiastiques. La nouvelle loi sera abolie en 1816 sous Louis XVIII, puis rétablie en 1884.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Loi - Divorce - Histoire des Mœurs
1870
20 septembre
Les Italiens envahissent Rome
Suite à la défaite de Sedan, la France rappelle ses troupes stationnées à Rome. Les États pontificaux sont désormais à la merci des Italiens, désireux d’accomplir enfin l’unité totale du pays. Ils ne leur faut donc guère longtemps pour envahir le territoire et s’emparer de Rome, qui capitule.
Voir aussi : Histoire de Rome - Dossier histoire des Etats pontificaux - Histoire de l'Etat
1898
20 septembre
Le premier vol dirigé relie Saint-Cloud à Paris.
L'ingénieur et aéronaute brésilien Albert Santos-Dumont réussit à faire voler son dirigeable équipé d'un moteur à explosion de Saint-Cloud, sur le terrain du siège de l'aéro-club français, jusqu'à Paris, aller-retour. Connu pour sa personnalité farfelue, Santos-Dumont se rendait en dirigeable à des rendez-vous mondains sur les Champs-Elysées et accrochait son véhicule volant aux lampadaires.
Voir aussi : Dirigeable - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1910
20 septembre
Naissance de l'assurance-chômage
Une conférence internationale sur le chômage se tient à la Sorbonne à Paris. Ce phénomène nouveau est apparu à la suite de la grande dépression des années 1890. Des spécialistes, soucieux de mettre un frein à ce fléau, proposent la création d'une assurance chômage dans chaque pays industriel.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de la Sorbonne - Histoire du Social
1913
20 septembre
Mystérieuse disparition de Rudolf Diesel
L'ingénieur allemand disparaît en mer à bord du paquebot "Dresden" entre Anvers et Harwich. Rudolf Diesel est l'inventeur du moteur à combustion interne qui porte son nom.
Voir aussi : Disparition - Diesel - Histoire des Faits divers
1928
20 septembre
Première sortie pour "Mickey Mouse"
Le célèbre personnage de dessin animé créé par Walt Disney fait sa toute première apparition dans un court dessin animé, "Plane Crazy". Mais il est encore à l'état d'ébauche et ne s'appelle pas "Mickey" mais "Mortimer". La petite souris prendra son nom définitif dans le premier dessin animé sonore de Walt Disney "Steamboat Willie".
Voir aussi : Disney - Mickey - Histoire des Dessins animés
1946
20 septembre
Première édition du festival de Cannes
La fête du cinéma ouvre ses portes sur la Croisette après une tentative avortée en 1939. La mobilisation générale au début de septembre 39 avait contraint les organisateurs à renoncer à leur projet. Pour sa deuxième naissance, le festival accueille cette année-là 18 nations. Le prix du jury, ainsi que le prix de la mise en scène -il n'y avait pas encore de Palme d'or- reviennent au réalisateur français René Clément pour "La Bataille du rail".
Voir aussi : Histoire de Cannes - Histoire du Festival de Cannes - Histoire du Cinéma
1964
20 septembre
Première diffusion de "Flipper le Dauphin"
La série télévisée est diffusée pour la première fois aux Etats-Unis sous le nom "Flipper". Pourtant ce n'est pas à la télévision mais au cinéma que Flipper a fait ses premières apparitions avec "Aventures en Floride" et "Flipper et les pirates" Au début de la série, le dauphin qui jouait le rôle de Flipper s'appelait Susie. Il y eut par la suite plusieurs animaux pour jouer le rôle mais tous étaient des femelles. En France, la première diffusion des 88 épisodes de la série a lieu sur la seconde chaîne de l'ORTF à partir de novembre 1966.
Voir aussi : Série - Histoire de la Télévision
1974
20 septembre
I shot the Sheriff disque d'or
Le pionnier du blues électrique blanc Eric Clapton reçoit un disque d'or aux Etats-Unis pour sa reprise de la chanson de Bob Marley. Numéro un des ventes depuis le 14 septembre, cette chanson permet au jamaïcain de lancer sa carrière internationale. C'est le début de la vague reggae.
Voir aussi : Bob Marley - Histoire du Reggae - Histoire du Rock n'roll
1991
20 septembre
On a trouvé Hibernatus
Erika et Helmut Simon font de l'alpinisme dans les Alpes italiennes. A 3 210 mètres d'altitude, ils aperçoivent un bâton dépassant de la glace. Les deux grimpeurs allemands viennent de découvrir le corps d'un homme, vieux de plus de 5 300 ans et conservé par le froid. Baptisé "Otzi" par les chercheurs, cet ancêtre alpin, qui aurait mangé pour dernier repas du bouquetin et des céréales, est exposé au musée archéologique de Bozen en Italie. En septembre 2002, les chercheurs sont arrivés à la conclusion qu'il n'avait pas été tué par le froid mais accidentellement par une flèche ennemie.
Voir aussi : Dossier histoire des découvertes archéologiques - Préhistoire - Histoire de l'Archéologie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
20 septembre
Début du Grand Schisme d’Occident
À la demande des Romains, un pape italien est élu sous le nom d’Urbain VI le 7 avril. Il succède alors à Grégoire XI, qui avait décidé, un an plus tôt, de rétablir la papauté à Rome. Mais le nouveau souverain pontife déplaît fortement aux cardinaux français, qui, en septembre, élisent un nouveau pape, Clément VII. Ce dernier s’installe à Avignon. L’Église se voit alors divisée entre les partisans de chacun des deux pontifes. Leurs morts donneront lieu à l’élection de deux nouveaux papes, qui entreront immédiatement en conflit l’un contre l’autre.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats pontificaux - Papauté d'Avignon - Grand Schisme - Grégoire XI - Histoire du Moyen-Âge
1460
20 septembre
Mort de Gilles Binchois
Le plus célèbre représentant de l’école franco-flamande, Gilles Binchois, laisse au monde une œuvre profane et audacieuse. Influencé par l’Ars Nova mais aussi par la musique plus sobre de John Dunstable, le musicien belge vivant au service de Philippe le Bon à la cour de Bourgogne a composé de nombreuses chansons dont « Je ne vis oncques la pareille ». Mais il a aussi laissé des œuvres de musique sacrée.
Voir aussi : Compositeur - Histoire de l'Ars Nova - Histoire de la Musique classique
1519
20 septembre
Départ de Magellan vers les Indes
L'expédition sous le commandement du navigateur portugais Fernand de Magellan quitte le port andalou de Sanlúcar de Barrameda. Persuadé que l'on peut atteindre l'Asie en contournant les terres du Nouveau Monde découvertes par Colomb en 1492, Magellan, missionné par Charles Quint doit ouvrir la voie vers la route des épices. Il accomplira admirablement sa mission mais ne reviendra jamais en Espagne car il mourra au cours de son périple. Un seul des cinq navires de l'expédition rentrera à bon port trois ans plus tard, bouclant ainsi le premier tour du monde.
Voir aussi : Tour du monde - Magellan - Histoire de la Mer
1776
20 septembre
New York tombe aux mains des Britanniques
Revenues en force après l’évacuation de Boston, les forces du général Howe affrontent les insurgents à New York, dans le but de s’emparer de la ville. Face à la puissance et à la supériorité des troupes ennemies, les Américains sont contraints d’abandonner les lieux, non sans avoir préalablement incendié tous les bâtiments.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - Histoire des Guerres
1792
20 septembre
Bataille de Valmy
L'armée française emmenée par les généraux Dumouriez et Kellermann l'emporte face aux Prussiens du duc de Brunswick. Cette victoire surprise donne un coup d'arrêt à l'invasion de la France révolutionnaire par les puissances monarchistes. Depuis l'emprisonnement de Louis XVI, en août 1792, les Prussiens avaient envahi l'Est de la France sans difficultés. Valmy est la première victoire militaire de la république. Goethe qui assista à la canonnade en dit alors : "D'aujourd'hui et de ce lieu date une ère nouvelle dans l'histoire du monde.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des grandes batailles - Louis XVI - Brunswick - Dumouriez - Histoire de la Révolution
1792
20 septembre
Première loi française sur le divorce
L'Assemblée législative vote le divorce. La nouvelle loi a un impact très fort sur la population. A partir de l'an VII (fin 1798 et 1799), un mariage sur trois est dissout à Paris. Auparavant, le mariage était un sacrement indissoluble qui relevait de l'église. Pourtant le divorce existait déjà à l'époque romaine mais il avait disparu peu à peu sous l'influence des juridictions ecclésiastiques. La nouvelle loi sera abolie en 1816 sous Louis XVIII, puis rétablie en 1884.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Loi - Divorce - Histoire des Mœurs
1870
20 septembre
Les Italiens envahissent Rome
Suite à la défaite de Sedan, la France rappelle ses troupes stationnées à Rome. Les États pontificaux sont désormais à la merci des Italiens, désireux d’accomplir enfin l’unité totale du pays. Ils ne leur faut donc guère longtemps pour envahir le territoire et s’emparer de Rome, qui capitule.
Voir aussi : Histoire de Rome - Dossier histoire des Etats pontificaux - Histoire de l'Etat
1898
20 septembre
Le premier vol dirigé relie Saint-Cloud à Paris.
L'ingénieur et aéronaute brésilien Albert Santos-Dumont réussit à faire voler son dirigeable équipé d'un moteur à explosion de Saint-Cloud, sur le terrain du siège de l'aéro-club français, jusqu'à Paris, aller-retour. Connu pour sa personnalité farfelue, Santos-Dumont se rendait en dirigeable à des rendez-vous mondains sur les Champs-Elysées et accrochait son véhicule volant aux lampadaires.
Voir aussi : Dirigeable - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1910
20 septembre
Naissance de l'assurance-chômage
Une conférence internationale sur le chômage se tient à la Sorbonne à Paris. Ce phénomène nouveau est apparu à la suite de la grande dépression des années 1890. Des spécialistes, soucieux de mettre un frein à ce fléau, proposent la création d'une assurance chômage dans chaque pays industriel.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de la Sorbonne - Histoire du Social
1913
20 septembre
Mystérieuse disparition de Rudolf Diesel
L'ingénieur allemand disparaît en mer à bord du paquebot "Dresden" entre Anvers et Harwich. Rudolf Diesel est l'inventeur du moteur à combustion interne qui porte son nom.
Voir aussi : Disparition - Diesel - Histoire des Faits divers
1928
20 septembre
Première sortie pour "Mickey Mouse"
Le célèbre personnage de dessin animé créé par Walt Disney fait sa toute première apparition dans un court dessin animé, "Plane Crazy". Mais il est encore à l'état d'ébauche et ne s'appelle pas "Mickey" mais "Mortimer". La petite souris prendra son nom définitif dans le premier dessin animé sonore de Walt Disney "Steamboat Willie".
Voir aussi : Disney - Mickey - Histoire des Dessins animés
1946
20 septembre
Première édition du festival de Cannes
La fête du cinéma ouvre ses portes sur la Croisette après une tentative avortée en 1939. La mobilisation générale au début de septembre 39 avait contraint les organisateurs à renoncer à leur projet. Pour sa deuxième naissance, le festival accueille cette année-là 18 nations. Le prix du jury, ainsi que le prix de la mise en scène -il n'y avait pas encore de Palme d'or- reviennent au réalisateur français René Clément pour "La Bataille du rail".
Voir aussi : Histoire de Cannes - Histoire du Festival de Cannes - Histoire du Cinéma
1964
20 septembre
Première diffusion de "Flipper le Dauphin"
La série télévisée est diffusée pour la première fois aux Etats-Unis sous le nom "Flipper". Pourtant ce n'est pas à la télévision mais au cinéma que Flipper a fait ses premières apparitions avec "Aventures en Floride" et "Flipper et les pirates" Au début de la série, le dauphin qui jouait le rôle de Flipper s'appelait Susie. Il y eut par la suite plusieurs animaux pour jouer le rôle mais tous étaient des femelles. En France, la première diffusion des 88 épisodes de la série a lieu sur la seconde chaîne de l'ORTF à partir de novembre 1966.
Voir aussi : Série - Histoire de la Télévision
1974
20 septembre
I shot the Sheriff disque d'or
Le pionnier du blues électrique blanc Eric Clapton reçoit un disque d'or aux Etats-Unis pour sa reprise de la chanson de Bob Marley. Numéro un des ventes depuis le 14 septembre, cette chanson permet au jamaïcain de lancer sa carrière internationale. C'est le début de la vague reggae.
Voir aussi : Bob Marley - Histoire du Reggae - Histoire du Rock n'roll
1991
20 septembre
On a trouvé Hibernatus
Erika et Helmut Simon font de l'alpinisme dans les Alpes italiennes. A 3 210 mètres d'altitude, ils aperçoivent un bâton dépassant de la glace. Les deux grimpeurs allemands viennent de découvrir le corps d'un homme, vieux de plus de 5 300 ans et conservé par le froid. Baptisé "Otzi" par les chercheurs, cet ancêtre alpin, qui aurait mangé pour dernier repas du bouquetin et des céréales, est exposé au musée archéologique de Bozen en Italie. En septembre 2002, les chercheurs sont arrivés à la conclusion qu'il n'avait pas été tué par le froid mais accidentellement par une flèche ennemie.
Voir aussi : Dossier histoire des découvertes archéologiques - Préhistoire - Histoire de l'Archéologie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Fernand de Magellan, (Fernão de Magalhães en portugais, Fernando de Magallanes en espagnol), né dans le Nord du Portugal aux environs de 1480 et mort sur l'île de Mactan aux Philippines le 27 avril 1521, est un navigateur et explorateur portugais de l'époque des Grandes découvertes. Il est connu pour être à l'origine de la première circumnavigation de l'histoire – achevée en septembre 1522 sous les ordres de Juan Sebastián Elcano après trois ans de voyage – en ayant navigué vers l'ouest pour rejoindre les Moluques, découvrant sur son chemin le détroit qui porte son nom.
Au XVe siècle, contrairement aux idées reçues, la rotondité de la Terre était une idée acquise depuis l'Antiquité. Au IIIe siècle av. J.-C., Eratosthène en avait mesuré la circonférence avec un degré d'exactitude remarquable. Même si les écrits des Grecs, notamment ceux d’Aristote, perdirent leur autorité, cette idée perdura pendant tout le Moyen Âge. Le Traité de la Sphère de Joannes de Sacrobosco, écrit à Paris en 1224, fut largement divulgué dans tous les cercles savants sans que l'Église n'y trouvât à redire. Le premier globe connu, c'est-à-dire le plus ancien conservé, est celui réalisé à Nuremberg par Martin Behaim en 1492.
À cette époque également, l'Europe avait développé un goût pour les épices exotiques, ce qui a favorisé, outre l'intérêt de géographes, celui d'explorateurs et de commerçants. Magellan était convaincu que les Moluques se trouvaient dans la moitié du globe qui revenait à la couronne d'Espagne depuis le Traité de Tordesillas qui partageait le monde entre Castillans et Portugais depuis 1494. Il pensait qu'il pourrait rejoindre par l'ouest les îles aux épices qu'il avait déjà approchées lors de son séjour à Malacca en 1511-1512. Avant même qu'il n'entreprît son voyage aux îles Moluques d'où provenait en exclusivité le girofle, Magellan avait reçu des lettres d’un de ses amis personnels, le Portugais Francisco Serrão, qui s’y trouvait depuis 1512. C'est ce projet de rejoindre par l'ouest les îles des épices, soutenu finalement par la Couronne espagnole, qui conduisit la flotte qu'il commandait à effectuer le tour du monde, ce qui n'était en rien le projet initial. L'événement eut un retentissement considérable en Europe. Après un peu plus d'un quart de siècle, le projet de Christophe Colomb était enfin réalisé et comme le souligne Pierre Chaunu « jamais le monde n'a été aussi grand qu'au lendemain du périple de Magellan »[
Si le voyage donne lieu à différents récits, commentaires et témoignages au XVIe siècle, les premiers travaux importants concernant la personne de Magellan ne datent que du XIXe siècle avec la publication en 1864 au Chili d'une biographie du navigateur par Barros Arana. Ses travaux mènent des auteurs européens à écrire eux aussi sur le sujet à la fin du XIXe siècle jusqu'aux synthèses très importantes de José Toribio Medina en 1920 et celle du vicomte de Lagoa en 1938. Tous les documents d'archives disponibles sont alors connus et publiés.
Les origines et les détails de nombreuses années de la vie de Magellan avant son départ sont très incertains. En revanche, l'ensemble du voyage est très bien connu grâce à plusieurs documents d'époque dont en premier lieu la relation complète d'Antonio Pigafetta, un des survivants du périple. Il existe également un certain nombre de lettres et de dépositions, ainsi que des récits et témoignages plus fragmentaires mais précieux comme le journal de bord de Francisco Albo, la relation de Ginés de Mafra ou encore le carnet de bord du pilote génois. Tous ces documents ont permis aux historiens de retracer l'intégralité du parcours de la flotte au cours de sa longue navigation et d'identifier les différents lieux visités.
Les chroniqueurs du temps ont rendu compte de l'exploit : côté espagnol, Maximilianus Transylvanus dès janvier 1523 mais aussi Pierre Martyr d'Anghiera en 1530, et le chroniqueur royal Antonio de Herrera y Tordesillas en 1601 – plus tardif, mais beaucoup plus fiable que ses prédécesseurs Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdés et Francisco López de Gómara ; côté portugais, Fernão Lopes de Castanheda (1552), Damião de Góis (1557) et João de Barros (1563).
Fernand de Magellan appartient à l'une des branches de la vieille lignée des Magalhães, famille noble du Nord du Portugal dont l'origine remonte à la fin du XIIIe siècle. Les historiens peinent à le situer dans l'arbre généalogique et ignorent tout de sa jeunesse. La première mention historiquement sûre, une pièce d'archive, le désigne comme supplétif (sobresaliente) et pensionné (moradores) de la Maison du Roi sur la flotte de Francisco de Almeida, nommé vice-roi des Indes orientales portugaises. C'est à bord de cette armada de vingt navires qu'il quitte Lisbonne le 25 mars 1505. Il découvre les Indes, combat de concert avec Francisco Serrão qu'il sauve à deux reprises et se livre quelques mois au commerce du poivre, avant de participer à la prise de Malacca à l'été 1511 sous le commandement d'Afonso de Albuquerque. Son ami Francisco Serrão atteint l'île de Ternate dans les Moluques où il s'établit après avoir gagné les faveurs du roi local. Magellan recevra des nouvelles de son ami Francisco Serrão par courrier, avant de quitter Malacca le 11 janvier 1513 pour rejoindre le Portugal.
À l'été 1513, Magellan est envoyé au Maroc au sein d'une puissante armée qui doit s’emparer d’Azemmour. Durant les combats, il aurait été blessé à la jointure d’un genou, le laissant légèrement boiteux sa vie durant. Après être parti sans permission, il est accusé de commerce illégal avec les Maures. Ces accusations sont vite abandonnées, mais Magellan est alors un soldat qui ne jouit pas de la meilleure réputation auprès de l'administration de Manuel I, laquelle refuse d'augmenter sa pension de seulement 100 réaux. Le projet mûri par Magellan d'atteindre les îles des épices par l'ouest ne pouvait intéresser le roi de Portugal, qui captait déjà par l'intermédiaire de commerçants malais le trafic du girofle des Moluques et de la noix de muscade de Banda. Mécontent de ne pas voir ses mérites reconnus au Portugal, Magellan décide d'aller offrir ses services au roi d'Espagne, le futur Charles Quint, qui à ce moment n'a que 18 ans. L'enjeu est autant la découverte des îles, que l'établissement d'une cartographie exacte permettant de délimiter les domaines réservés à l'Espagne et au Portugal, définis par le traité de Tordesillas.
En octobre 1517 à Séville, Magellan se met en contact avec Juan de Aranda, facteur de la Casa de Contratación. Puis, suite à l'arrivée de son associé, Rui Faleiro, et grâce au soutien d'Aranda, ils présentent leur projet au monarque espagnol, Charles Ier, futur Charles Quint, qui vient tout juste d'arriver en Espagne. La proposition de Magellan, qui bénéficie également de l'appui du puissant Juan Rodríguez de Fonseca, lui paraît particulièrement intéressante, puisqu'elle permettrait d'ouvrir la « route des épices » sans dégrader les relations avec le voisin portugais, une action qui ne manquerait pas d'apporter richesse et honneurs à la monarchie. Depuis la Junta de Toro en 1505, la Couronne s'était fixé pour objectif de découvrir la route occidentale qui mènerait les Espagnols jusqu'en Asie. L'idée était donc dans l'air du temps. Juan Díaz de Solís, Portugais passé au service de l'Espagne, venait de tenter de découvrir cette voie en explorant le Río de la Plata en 1515-1516, y perdant la vie.
Le 22 mars 1518, Charles Ier nomme Magellan et Faleiro capitaines pour que ces derniers partent à la recherche de l'île aux épices et, en juillet, les élève au grade de commandeur de l'Ordre de Santiago. Le roi leur octroie :
le monopole sur la route découverte pour une durée de dix ans ;
leur nomination comme gouverneurs des terres et des îles qu'ils rencontreraient, avec 5 % des gains nets qui en découleraient ;
un cinquième des gains du voyage ;
le droit de prélever mille ducats sur les prochains voyages, payant seulement 5 % sur les surplus ;
la concession d'une île à chacun, mises à part les six plus riches, desquelles ils ne recevraient qu'un quinzième.
L'expédition est essentiellement financée par la Couronne et pourvue de cinq navires équipés en vivres pour deux ans de voyage.
De multiples problèmes surgissent dans la préparation de ce voyage : insuffisances pécuniaires, manigances du roi de Portugal qui cherche à les faire arrêter, méfiance des Castillans envers Magellan et les autres Portugais engagés, sans oublier le caractère difficile de Faleiro. Finalement, grâce à la ténacité de Magellan, l'expédition voit le jour. Par l'entremise de l'évêque Juan Rodríguez de Fonseca, ils obtiennent l’implication du marchand Cristóbal de Haro, qui fournit une partie des fonds et des marchandises à troquer.
La flotte lève l’ancre de Séville le 10 août 1519, mais doit attendre le 20 septembre pour hisser les voiles et quitter Sanlúcar de Barrameda, avec 237 hommes répartis sur cinq navires : la Trinidad, nef amirale commandée par Magellan ; le San Antonio commandé par Juan de Cartagena ; la Concepción commandée par Gaspar de Quesada, le Santiago commandé par Juan Serrano et la Victoria commandée par Luis de Mendoza. Les équipages sont formés d'hommes provenant de plusieurs nations. Paul Teyssier écrit : « ...outre les Espagnols, il y avait parmi eux des Portugais, des Italiens, des Grecs et même des Français. De sorte qu'on peut parler, en un sens, d'un personnel européen. »
Liste des navires au départ de l'expédition
Trinidad 110 62 Navire commandé par Magellan, il finit arraisonné par les Portugais aux Moluques, avec vingt marins ayant survécu à une dramatique tentative de traversée du Pacifique.
San Antonio 120 55 Déserte l'expédition dans le détroit de Magellan et regagne Séville le 6 mai 1521.
Concepción 90 44 Navire abandonné et brûlé devant l’île de Bohol, près de Cebu, en raison du manque d'hommes d'équipage.
Santiago 75 31 Naufragé le 3 mai 1520 dans les parages du río Santa Cruz.
Victoria 85 45 Seul navire à réaliser la circumnavigation. À l'arrivée, ils ne sont plus que dix-huit Européens et trois Moluquois. Mais douze Européens et un Moluquois laissés au Cap-Vert rejoignent Séville peu après.
Total : 237 personnes
L'un des membres de l'expédition, l'Italien Antonio Pigafetta tient un journal du voyage. C'est grâce à lui que nous sont parvenus non seulement le récit complet du voyage, puisqu'il a fait partie des 18 survivants revenus le 6 septembre 1522, mais aussi les informations sur les mutins. En effet, des cinq capitaines de l'expédition, il semblerait qu'au moins trois ne partagent pas les vues de Magellan, au point que certains veulent s'en débarrasser.
Après un bref séjour aux îles Canaries, quatre mois passent et la flottille arrive près des côtes du Brésil en décembre. Elle bat pavillon espagnol et le Brésil est une colonie portugaise. Après une brève escale pour se ravitailler à la Ponta de Baleia, près de l'archipel des Abrolhos, Magellan décide d'ancrer le 13 décembre 1519 dans la baie de Santa Lucia, aujourd’hui connue sous le nom de Rio de Janeiro, qu’un de ses pilotes João Lopes Carvalho connaît bien pour y avoir séjourné sept ans auparavant. Celui-ci y retrouve Juanillo, 7 ans, le fils qu'il avait eu d’une Indienne, qu'il va embarquer sur la Concepción.
Fin décembre, après une escale de quatorze jours, la flotte prend ensuite la direction du sud pour essayer de contourner l'Amérique du Sud. L'été austral se termine et plus Magellan navigue vers le sud, plus il fait froid. Il décide d’hiverner en Patagonie (Argentine). Le 31 mars 1520, la flotte trouve donc refuge dans un estuaire abrité qu'ils nomment Port de San Julián. C'est ici qu'éclate « la mutinerie de Pâques » dont Magellan va se sortir mais avec de lourdes conséquences. Des équipages se soulèvent le 1er avril sous la conduite de Juan de Cartegena, Luis de Mendoza et Gaspar de Quesada qui s'inquiètent du tour que prend le voyage, doutent de l'existence de ce passage vers l'ouest et surtout de leurs chances de survie dans ces régions froides et désertes.
Magellan et les marins qui lui sont restés fidèles parviennent habilement à se défaire des mutins. Mendoza est tué par surprise par le prévôt (alguazil) Gonzalo Gómez de Espinosa, Quesada est exécuté, Cartegena et le prêtre Pedro Sánchez de la Reina sont abandonnés sur le rivage avec une épée et un peu de pain. La peine à laquelle sont condamnés quarante autres mutins, dont Juan Sebastián Elcano, est finalement amnistiée. Certains, dont le cosmographe Andrés de San Martín, subissent tout de même le pénible supplice de l'estrapade. La clémence de Magellan ne doit pas surprendre. Il avait besoin de tous pour poursuivre son voyage comme l'écrit Stefan Zweig : « comment poursuivre le voyage, si, en vertu de la loi, il fait exécuter un cinquième de ses équipages ? Dans ces régions inhospitalières, à des milliers de lieues de l'Espagne, il ne peut pas se priver d'une centaine de bras. »
Durant l'été austral, Magellan décide d'envoyer un de ses navires en reconnaissance pour trouver le fameux passage qui l'amènerait à l'ouest de l'Amérique, vers l'océan Pacifique. Malheureusement le Santiago s'échoue en mai. Trois mois plus tard, Magellan décide de repartir vers le sud avec les quatre navires restants. Le 21 octobre, Magellan aperçoit un cap qui marque l'entrée du détroit et qu'il baptise cap Virgenes (le cap des Vierges en espagnol). Il en commence l'exploration et reconnaît un passage vers l'ouest. Dans le dédale de fjords, cerné de falaises « menaçantes », aux eaux « sinistres », qu'il met plus d'un mois à traverser ; les récits indiquent que pendant la traversée du détroit, les marins aperçoivent de nombreuses fumées à l'intérieur des terres. La Tierra del Fuego (en français : « Terre des Fumées ») qui apparaît sur les cartes postérieures au voyage, devient plus tard la Terre de Feu. Le détroit, nommé d’abord « chenal de Tous-les-Saints », prend rapidement le nom de détroit de Magellan en l’honneur du navigateur.
Au milieu du détroit, Estêvão Gomes, pilote du San Antonio, se rebelle avec ses hommes et met aux fers le capitaine Àlvaro de Mesquita, cousin de Magellan. Il rebrousse chemin, déserte et repart vers Séville avec son chargement de vivres et de marchandises à troquer. Après avoir traversé l’Atlantique, le navire parvient à Séville le 6 mai 1521 avec 55 hommes à son bord
À l'époque de Magellan, la circonférence de la Terre n'est pas encore connue avec précision, malgré le travail d'Eratosthène qui l'avait calculée près de 18 siècles auparavant. Mais Magellan ne sous-estime pas la dimension du Pacifique, comme une opinion courante le prétend. Son mémoire géographique, qu’il laisse au roi avant de partir, ainsi qu’une carte dressée par Jorge et Pedro Reinel en 1519 à Séville en font foi.
La surprise du navigateur est de trouver un océan vide. Par malchance, il n'approche aucune des nombreuses îles qui parsèment l’océan, à l'exception de deux atolls déserts, baptisés Islas Infortunadas où il ne peut accoster. L'eau n'est plus potable, les rations vont s'amenuisant, le biscuit même vient à manquer, l'équipage doit survivre en mangeant des rats. Antonio Pigafetta écrit : « nous ne mangions que du vieux biscuit tourné en poudre, tout plein de vers et puant, pour l'ordure de l'urine que les rats avaient faite dessus et mangé le bon, et buvions une eau jaune infecte. ». Le scorbut et le béribéri attaquent l'équipage, mais sans le décimer. Une étude récente montre qu’il n'y a eu que neuf morts lors de cette traversée de trois mois et demi et que cela est sans doute dû au céleri sauvage abondamment récolté dans le détroit. Le 6 mars 1521, ils parviennent en vue de Guam aux Mariannes où ils peuvent se ravitailler partiellement. Ils font voile ensuite pour les Philippines, et débarquent le 17 mars sur l’île d'Homonhon.
Ils trouvent des paysages idylliques, les épices, les oiseaux multicolores, des indigènes qui semblent pacifiques. Une première escale a lieu sur l’île de Limasawa, où est dite la première messe, une seconde sur celle de Cebu où le roi Humabon se convertit au christianisme avec son peuple.
Lapu-Lapu, roi du minuscule îlot de Mactan, en face de Cebu, refuse de se soumettre aux envahisseurs. Magellan mène une expédition contre lui en estimant que soixante hommes en armure dotés d’arquebuses peuvent vaincre des indigènes nus trente fois plus nombreux. Magellan tombe sous les coups, avec six de ses compagnons, le 27 avril 1521. La chronique d'Antonio Pigafetta apporte des précisions essentielles sur cet épisode : les guerriers de Lapu-Lapu s'étaient eux-mêmes confectionnés des boucliers en bois extrêmement dur, résistant aux arquebuses, tout en s'armant de flèches empoisonnées dont le venin avait un effet quasi-immédiat.
Quatre jours plus tard, après la défaite à Mactan, le 1er mai, Humabon tend une embuscade aux nouveaux arrivants lors d'un dîner au cours duquel il dit vouloir remettre aux officiers de la flotte les « joyaux et présents qu'il avait promis d'envoyer au roi d'Espagne » selon l'expression de Pigafetta, il s'agissait simplement pour le roi de Cebu de revenir en grâce auprès des seigneurs voisins qui souhaitaient se débarrasser des Européens. Selon Pierre Martyr d'Anghiera, l'origine de cette agression est tout simplement à chercher dans le viol des femmes. Ceux qui sont restés à bord des navires à l'ancre s'enfuient. Toujours selon le témoignage d'Antonio Pigafetta, Enrique, le domestique de Magellan, originaire des îles dont il parle la langue, se rallie à Humabon. En effet, le testament de Magellan stipule que son fidèle serviteur doit être affranchi. Or le gendre de Magellan, Duarte Barbosa, rejette cette disposition testamentaire et exige d'Enrique qu'il reste à bord. Cette contrainte injuste et illégale révolte l'intéressé qui rejoint Humabon. Ce dernier, informé des faiblesses des Européens restés sans chef après la mort de Magellan, estime le moment opportun pour se débarrasser d'eux.
Il ne reste que 113 hommes, nombre insuffisant pour assurer la manœuvre de trois vaisseaux. Le 2 mai 1521, la Concepción est brûlée devant l’île de Bohol. La Victoria et la Trinidad prennent le large début mai, font escale à Palawan pour s’approvisionner en riz, puis gagnent à la mi-juillet la ville de Brunei, dans le Nord de l’île de Bornéo, pour une escale riche en péripéties. Enfin, le 29 juillet, ils lèvent l’ancre et se dirigent vers les îles aux Épices qu’ils atteignent un peu plus de quatre mois plus tard.
Les navires arrivent à Tidore, aux îles Moluques, le 8 novembre 1521. Ces îles sont déjà connues des Portugais depuis une quinzaine d'années, Francisco Serrão, mort quelques mois avant l’arrivée des navires, y étant présent depuis 1512. Les équipages chargent d'épices les deux navires restants. Alors que la Victoria s'apprête à sortir du port, une importante voie d'eau est découverte dans la Trinidad. Elle est contrainte de rester pour faire des réparations, et repartira quatre mois plus tard. Avec 50 hommes à son bord et commandé par João Lopes de Carvalho, le navire est finalement arraisonné par les Portugais qui ne trouveront à bord que vingt marins très affaiblis par leur vaine tentative de rejoindre vers l'est l'Isthme de Panamá[
La Victoria, 60 hommes (dont 13 Moluquois), sous le commandement d’Elcano, quitte l'île de Tidore le 21 décembre 1521 et réussit à traverser l'océan Indien et à passer le cap de Bonne-Espérance pour rejoindre l'Espagne. Seuls dix-huit membres d'équipage atteignent Sanlúcar de Barrameda le 6 septembre 1522. Douze hommes restés prisonniers des Portugais au Cap-Vert ne reviennent que quelques semaines plus tar]. La Victoria est le premier bateau qui effectue la circumnavigation complète du globe. La vente des épices rapportées à fond de cale rembourse l'essentiel des frais engagés au départ, mais est insuffisante pour couvrir les arriérés de solde dus aux survivants et aux veuves. En fait, le bilan financier est très négatif et les expéditions suivantes (García Jofré de Loayza en 1526 et Àlvaro de Saavedra en 1527) sont des désastres. En 1529, par le traité de Saragosse, l'Espagne renonce définitivement à ses prétentions sur les Moluques, chèrement vendues pour 350 000 ducats. Le bénéfice politique est quasi nul jusqu'à l'ouverture de la ligne Manille-Acapulco en 1565 et l’occupation des Philippines, revendiquées par l'Espagne au nom de la première découverte. Comme l'écrit Pierre Chaunu : « le retour d'El Cano par la voie portugaise de la Carreira da India a une valeur scientifique, non pas économique. Il est prouvé qu'on ne peut contrebattre valablement par le passage du sud-ouest la navigation indo-portugaise du cap de Bonne-Espérance. » Il faut attendre 58 ans la deuxième circumnavigation, réalisée par Francis Drake. Le détroit de Magellan comme voie de passage vers le Pacifique est quant à lui abandonné pendant plusieurs siècles, et seul le percement du canal de Panamá apporte une solution satisfaisante au difficilement praticable « passage du sud-ouest » par le cap Horn.
Au XVe siècle, contrairement aux idées reçues, la rotondité de la Terre était une idée acquise depuis l'Antiquité. Au IIIe siècle av. J.-C., Eratosthène en avait mesuré la circonférence avec un degré d'exactitude remarquable. Même si les écrits des Grecs, notamment ceux d’Aristote, perdirent leur autorité, cette idée perdura pendant tout le Moyen Âge. Le Traité de la Sphère de Joannes de Sacrobosco, écrit à Paris en 1224, fut largement divulgué dans tous les cercles savants sans que l'Église n'y trouvât à redire. Le premier globe connu, c'est-à-dire le plus ancien conservé, est celui réalisé à Nuremberg par Martin Behaim en 1492.
À cette époque également, l'Europe avait développé un goût pour les épices exotiques, ce qui a favorisé, outre l'intérêt de géographes, celui d'explorateurs et de commerçants. Magellan était convaincu que les Moluques se trouvaient dans la moitié du globe qui revenait à la couronne d'Espagne depuis le Traité de Tordesillas qui partageait le monde entre Castillans et Portugais depuis 1494. Il pensait qu'il pourrait rejoindre par l'ouest les îles aux épices qu'il avait déjà approchées lors de son séjour à Malacca en 1511-1512. Avant même qu'il n'entreprît son voyage aux îles Moluques d'où provenait en exclusivité le girofle, Magellan avait reçu des lettres d’un de ses amis personnels, le Portugais Francisco Serrão, qui s’y trouvait depuis 1512. C'est ce projet de rejoindre par l'ouest les îles des épices, soutenu finalement par la Couronne espagnole, qui conduisit la flotte qu'il commandait à effectuer le tour du monde, ce qui n'était en rien le projet initial. L'événement eut un retentissement considérable en Europe. Après un peu plus d'un quart de siècle, le projet de Christophe Colomb était enfin réalisé et comme le souligne Pierre Chaunu « jamais le monde n'a été aussi grand qu'au lendemain du périple de Magellan »[
Si le voyage donne lieu à différents récits, commentaires et témoignages au XVIe siècle, les premiers travaux importants concernant la personne de Magellan ne datent que du XIXe siècle avec la publication en 1864 au Chili d'une biographie du navigateur par Barros Arana. Ses travaux mènent des auteurs européens à écrire eux aussi sur le sujet à la fin du XIXe siècle jusqu'aux synthèses très importantes de José Toribio Medina en 1920 et celle du vicomte de Lagoa en 1938. Tous les documents d'archives disponibles sont alors connus et publiés.
Les origines et les détails de nombreuses années de la vie de Magellan avant son départ sont très incertains. En revanche, l'ensemble du voyage est très bien connu grâce à plusieurs documents d'époque dont en premier lieu la relation complète d'Antonio Pigafetta, un des survivants du périple. Il existe également un certain nombre de lettres et de dépositions, ainsi que des récits et témoignages plus fragmentaires mais précieux comme le journal de bord de Francisco Albo, la relation de Ginés de Mafra ou encore le carnet de bord du pilote génois. Tous ces documents ont permis aux historiens de retracer l'intégralité du parcours de la flotte au cours de sa longue navigation et d'identifier les différents lieux visités.
Les chroniqueurs du temps ont rendu compte de l'exploit : côté espagnol, Maximilianus Transylvanus dès janvier 1523 mais aussi Pierre Martyr d'Anghiera en 1530, et le chroniqueur royal Antonio de Herrera y Tordesillas en 1601 – plus tardif, mais beaucoup plus fiable que ses prédécesseurs Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdés et Francisco López de Gómara ; côté portugais, Fernão Lopes de Castanheda (1552), Damião de Góis (1557) et João de Barros (1563).
Fernand de Magellan appartient à l'une des branches de la vieille lignée des Magalhães, famille noble du Nord du Portugal dont l'origine remonte à la fin du XIIIe siècle. Les historiens peinent à le situer dans l'arbre généalogique et ignorent tout de sa jeunesse. La première mention historiquement sûre, une pièce d'archive, le désigne comme supplétif (sobresaliente) et pensionné (moradores) de la Maison du Roi sur la flotte de Francisco de Almeida, nommé vice-roi des Indes orientales portugaises. C'est à bord de cette armada de vingt navires qu'il quitte Lisbonne le 25 mars 1505. Il découvre les Indes, combat de concert avec Francisco Serrão qu'il sauve à deux reprises et se livre quelques mois au commerce du poivre, avant de participer à la prise de Malacca à l'été 1511 sous le commandement d'Afonso de Albuquerque. Son ami Francisco Serrão atteint l'île de Ternate dans les Moluques où il s'établit après avoir gagné les faveurs du roi local. Magellan recevra des nouvelles de son ami Francisco Serrão par courrier, avant de quitter Malacca le 11 janvier 1513 pour rejoindre le Portugal.
À l'été 1513, Magellan est envoyé au Maroc au sein d'une puissante armée qui doit s’emparer d’Azemmour. Durant les combats, il aurait été blessé à la jointure d’un genou, le laissant légèrement boiteux sa vie durant. Après être parti sans permission, il est accusé de commerce illégal avec les Maures. Ces accusations sont vite abandonnées, mais Magellan est alors un soldat qui ne jouit pas de la meilleure réputation auprès de l'administration de Manuel I, laquelle refuse d'augmenter sa pension de seulement 100 réaux. Le projet mûri par Magellan d'atteindre les îles des épices par l'ouest ne pouvait intéresser le roi de Portugal, qui captait déjà par l'intermédiaire de commerçants malais le trafic du girofle des Moluques et de la noix de muscade de Banda. Mécontent de ne pas voir ses mérites reconnus au Portugal, Magellan décide d'aller offrir ses services au roi d'Espagne, le futur Charles Quint, qui à ce moment n'a que 18 ans. L'enjeu est autant la découverte des îles, que l'établissement d'une cartographie exacte permettant de délimiter les domaines réservés à l'Espagne et au Portugal, définis par le traité de Tordesillas.
En octobre 1517 à Séville, Magellan se met en contact avec Juan de Aranda, facteur de la Casa de Contratación. Puis, suite à l'arrivée de son associé, Rui Faleiro, et grâce au soutien d'Aranda, ils présentent leur projet au monarque espagnol, Charles Ier, futur Charles Quint, qui vient tout juste d'arriver en Espagne. La proposition de Magellan, qui bénéficie également de l'appui du puissant Juan Rodríguez de Fonseca, lui paraît particulièrement intéressante, puisqu'elle permettrait d'ouvrir la « route des épices » sans dégrader les relations avec le voisin portugais, une action qui ne manquerait pas d'apporter richesse et honneurs à la monarchie. Depuis la Junta de Toro en 1505, la Couronne s'était fixé pour objectif de découvrir la route occidentale qui mènerait les Espagnols jusqu'en Asie. L'idée était donc dans l'air du temps. Juan Díaz de Solís, Portugais passé au service de l'Espagne, venait de tenter de découvrir cette voie en explorant le Río de la Plata en 1515-1516, y perdant la vie.
Le 22 mars 1518, Charles Ier nomme Magellan et Faleiro capitaines pour que ces derniers partent à la recherche de l'île aux épices et, en juillet, les élève au grade de commandeur de l'Ordre de Santiago. Le roi leur octroie :
le monopole sur la route découverte pour une durée de dix ans ;
leur nomination comme gouverneurs des terres et des îles qu'ils rencontreraient, avec 5 % des gains nets qui en découleraient ;
un cinquième des gains du voyage ;
le droit de prélever mille ducats sur les prochains voyages, payant seulement 5 % sur les surplus ;
la concession d'une île à chacun, mises à part les six plus riches, desquelles ils ne recevraient qu'un quinzième.
L'expédition est essentiellement financée par la Couronne et pourvue de cinq navires équipés en vivres pour deux ans de voyage.
De multiples problèmes surgissent dans la préparation de ce voyage : insuffisances pécuniaires, manigances du roi de Portugal qui cherche à les faire arrêter, méfiance des Castillans envers Magellan et les autres Portugais engagés, sans oublier le caractère difficile de Faleiro. Finalement, grâce à la ténacité de Magellan, l'expédition voit le jour. Par l'entremise de l'évêque Juan Rodríguez de Fonseca, ils obtiennent l’implication du marchand Cristóbal de Haro, qui fournit une partie des fonds et des marchandises à troquer.
La flotte lève l’ancre de Séville le 10 août 1519, mais doit attendre le 20 septembre pour hisser les voiles et quitter Sanlúcar de Barrameda, avec 237 hommes répartis sur cinq navires : la Trinidad, nef amirale commandée par Magellan ; le San Antonio commandé par Juan de Cartagena ; la Concepción commandée par Gaspar de Quesada, le Santiago commandé par Juan Serrano et la Victoria commandée par Luis de Mendoza. Les équipages sont formés d'hommes provenant de plusieurs nations. Paul Teyssier écrit : « ...outre les Espagnols, il y avait parmi eux des Portugais, des Italiens, des Grecs et même des Français. De sorte qu'on peut parler, en un sens, d'un personnel européen. »
Liste des navires au départ de l'expédition
Trinidad 110 62 Navire commandé par Magellan, il finit arraisonné par les Portugais aux Moluques, avec vingt marins ayant survécu à une dramatique tentative de traversée du Pacifique.
San Antonio 120 55 Déserte l'expédition dans le détroit de Magellan et regagne Séville le 6 mai 1521.
Concepción 90 44 Navire abandonné et brûlé devant l’île de Bohol, près de Cebu, en raison du manque d'hommes d'équipage.
Santiago 75 31 Naufragé le 3 mai 1520 dans les parages du río Santa Cruz.
Victoria 85 45 Seul navire à réaliser la circumnavigation. À l'arrivée, ils ne sont plus que dix-huit Européens et trois Moluquois. Mais douze Européens et un Moluquois laissés au Cap-Vert rejoignent Séville peu après.
Total : 237 personnes
L'un des membres de l'expédition, l'Italien Antonio Pigafetta tient un journal du voyage. C'est grâce à lui que nous sont parvenus non seulement le récit complet du voyage, puisqu'il a fait partie des 18 survivants revenus le 6 septembre 1522, mais aussi les informations sur les mutins. En effet, des cinq capitaines de l'expédition, il semblerait qu'au moins trois ne partagent pas les vues de Magellan, au point que certains veulent s'en débarrasser.
Après un bref séjour aux îles Canaries, quatre mois passent et la flottille arrive près des côtes du Brésil en décembre. Elle bat pavillon espagnol et le Brésil est une colonie portugaise. Après une brève escale pour se ravitailler à la Ponta de Baleia, près de l'archipel des Abrolhos, Magellan décide d'ancrer le 13 décembre 1519 dans la baie de Santa Lucia, aujourd’hui connue sous le nom de Rio de Janeiro, qu’un de ses pilotes João Lopes Carvalho connaît bien pour y avoir séjourné sept ans auparavant. Celui-ci y retrouve Juanillo, 7 ans, le fils qu'il avait eu d’une Indienne, qu'il va embarquer sur la Concepción.
Fin décembre, après une escale de quatorze jours, la flotte prend ensuite la direction du sud pour essayer de contourner l'Amérique du Sud. L'été austral se termine et plus Magellan navigue vers le sud, plus il fait froid. Il décide d’hiverner en Patagonie (Argentine). Le 31 mars 1520, la flotte trouve donc refuge dans un estuaire abrité qu'ils nomment Port de San Julián. C'est ici qu'éclate « la mutinerie de Pâques » dont Magellan va se sortir mais avec de lourdes conséquences. Des équipages se soulèvent le 1er avril sous la conduite de Juan de Cartegena, Luis de Mendoza et Gaspar de Quesada qui s'inquiètent du tour que prend le voyage, doutent de l'existence de ce passage vers l'ouest et surtout de leurs chances de survie dans ces régions froides et désertes.
Magellan et les marins qui lui sont restés fidèles parviennent habilement à se défaire des mutins. Mendoza est tué par surprise par le prévôt (alguazil) Gonzalo Gómez de Espinosa, Quesada est exécuté, Cartegena et le prêtre Pedro Sánchez de la Reina sont abandonnés sur le rivage avec une épée et un peu de pain. La peine à laquelle sont condamnés quarante autres mutins, dont Juan Sebastián Elcano, est finalement amnistiée. Certains, dont le cosmographe Andrés de San Martín, subissent tout de même le pénible supplice de l'estrapade. La clémence de Magellan ne doit pas surprendre. Il avait besoin de tous pour poursuivre son voyage comme l'écrit Stefan Zweig : « comment poursuivre le voyage, si, en vertu de la loi, il fait exécuter un cinquième de ses équipages ? Dans ces régions inhospitalières, à des milliers de lieues de l'Espagne, il ne peut pas se priver d'une centaine de bras. »
Durant l'été austral, Magellan décide d'envoyer un de ses navires en reconnaissance pour trouver le fameux passage qui l'amènerait à l'ouest de l'Amérique, vers l'océan Pacifique. Malheureusement le Santiago s'échoue en mai. Trois mois plus tard, Magellan décide de repartir vers le sud avec les quatre navires restants. Le 21 octobre, Magellan aperçoit un cap qui marque l'entrée du détroit et qu'il baptise cap Virgenes (le cap des Vierges en espagnol). Il en commence l'exploration et reconnaît un passage vers l'ouest. Dans le dédale de fjords, cerné de falaises « menaçantes », aux eaux « sinistres », qu'il met plus d'un mois à traverser ; les récits indiquent que pendant la traversée du détroit, les marins aperçoivent de nombreuses fumées à l'intérieur des terres. La Tierra del Fuego (en français : « Terre des Fumées ») qui apparaît sur les cartes postérieures au voyage, devient plus tard la Terre de Feu. Le détroit, nommé d’abord « chenal de Tous-les-Saints », prend rapidement le nom de détroit de Magellan en l’honneur du navigateur.
Au milieu du détroit, Estêvão Gomes, pilote du San Antonio, se rebelle avec ses hommes et met aux fers le capitaine Àlvaro de Mesquita, cousin de Magellan. Il rebrousse chemin, déserte et repart vers Séville avec son chargement de vivres et de marchandises à troquer. Après avoir traversé l’Atlantique, le navire parvient à Séville le 6 mai 1521 avec 55 hommes à son bord
À l'époque de Magellan, la circonférence de la Terre n'est pas encore connue avec précision, malgré le travail d'Eratosthène qui l'avait calculée près de 18 siècles auparavant. Mais Magellan ne sous-estime pas la dimension du Pacifique, comme une opinion courante le prétend. Son mémoire géographique, qu’il laisse au roi avant de partir, ainsi qu’une carte dressée par Jorge et Pedro Reinel en 1519 à Séville en font foi.
La surprise du navigateur est de trouver un océan vide. Par malchance, il n'approche aucune des nombreuses îles qui parsèment l’océan, à l'exception de deux atolls déserts, baptisés Islas Infortunadas où il ne peut accoster. L'eau n'est plus potable, les rations vont s'amenuisant, le biscuit même vient à manquer, l'équipage doit survivre en mangeant des rats. Antonio Pigafetta écrit : « nous ne mangions que du vieux biscuit tourné en poudre, tout plein de vers et puant, pour l'ordure de l'urine que les rats avaient faite dessus et mangé le bon, et buvions une eau jaune infecte. ». Le scorbut et le béribéri attaquent l'équipage, mais sans le décimer. Une étude récente montre qu’il n'y a eu que neuf morts lors de cette traversée de trois mois et demi et que cela est sans doute dû au céleri sauvage abondamment récolté dans le détroit. Le 6 mars 1521, ils parviennent en vue de Guam aux Mariannes où ils peuvent se ravitailler partiellement. Ils font voile ensuite pour les Philippines, et débarquent le 17 mars sur l’île d'Homonhon.
Ils trouvent des paysages idylliques, les épices, les oiseaux multicolores, des indigènes qui semblent pacifiques. Une première escale a lieu sur l’île de Limasawa, où est dite la première messe, une seconde sur celle de Cebu où le roi Humabon se convertit au christianisme avec son peuple.
Lapu-Lapu, roi du minuscule îlot de Mactan, en face de Cebu, refuse de se soumettre aux envahisseurs. Magellan mène une expédition contre lui en estimant que soixante hommes en armure dotés d’arquebuses peuvent vaincre des indigènes nus trente fois plus nombreux. Magellan tombe sous les coups, avec six de ses compagnons, le 27 avril 1521. La chronique d'Antonio Pigafetta apporte des précisions essentielles sur cet épisode : les guerriers de Lapu-Lapu s'étaient eux-mêmes confectionnés des boucliers en bois extrêmement dur, résistant aux arquebuses, tout en s'armant de flèches empoisonnées dont le venin avait un effet quasi-immédiat.
Quatre jours plus tard, après la défaite à Mactan, le 1er mai, Humabon tend une embuscade aux nouveaux arrivants lors d'un dîner au cours duquel il dit vouloir remettre aux officiers de la flotte les « joyaux et présents qu'il avait promis d'envoyer au roi d'Espagne » selon l'expression de Pigafetta, il s'agissait simplement pour le roi de Cebu de revenir en grâce auprès des seigneurs voisins qui souhaitaient se débarrasser des Européens. Selon Pierre Martyr d'Anghiera, l'origine de cette agression est tout simplement à chercher dans le viol des femmes. Ceux qui sont restés à bord des navires à l'ancre s'enfuient. Toujours selon le témoignage d'Antonio Pigafetta, Enrique, le domestique de Magellan, originaire des îles dont il parle la langue, se rallie à Humabon. En effet, le testament de Magellan stipule que son fidèle serviteur doit être affranchi. Or le gendre de Magellan, Duarte Barbosa, rejette cette disposition testamentaire et exige d'Enrique qu'il reste à bord. Cette contrainte injuste et illégale révolte l'intéressé qui rejoint Humabon. Ce dernier, informé des faiblesses des Européens restés sans chef après la mort de Magellan, estime le moment opportun pour se débarrasser d'eux.
Il ne reste que 113 hommes, nombre insuffisant pour assurer la manœuvre de trois vaisseaux. Le 2 mai 1521, la Concepción est brûlée devant l’île de Bohol. La Victoria et la Trinidad prennent le large début mai, font escale à Palawan pour s’approvisionner en riz, puis gagnent à la mi-juillet la ville de Brunei, dans le Nord de l’île de Bornéo, pour une escale riche en péripéties. Enfin, le 29 juillet, ils lèvent l’ancre et se dirigent vers les îles aux Épices qu’ils atteignent un peu plus de quatre mois plus tard.
Les navires arrivent à Tidore, aux îles Moluques, le 8 novembre 1521. Ces îles sont déjà connues des Portugais depuis une quinzaine d'années, Francisco Serrão, mort quelques mois avant l’arrivée des navires, y étant présent depuis 1512. Les équipages chargent d'épices les deux navires restants. Alors que la Victoria s'apprête à sortir du port, une importante voie d'eau est découverte dans la Trinidad. Elle est contrainte de rester pour faire des réparations, et repartira quatre mois plus tard. Avec 50 hommes à son bord et commandé par João Lopes de Carvalho, le navire est finalement arraisonné par les Portugais qui ne trouveront à bord que vingt marins très affaiblis par leur vaine tentative de rejoindre vers l'est l'Isthme de Panamá[
La Victoria, 60 hommes (dont 13 Moluquois), sous le commandement d’Elcano, quitte l'île de Tidore le 21 décembre 1521 et réussit à traverser l'océan Indien et à passer le cap de Bonne-Espérance pour rejoindre l'Espagne. Seuls dix-huit membres d'équipage atteignent Sanlúcar de Barrameda le 6 septembre 1522. Douze hommes restés prisonniers des Portugais au Cap-Vert ne reviennent que quelques semaines plus tar]. La Victoria est le premier bateau qui effectue la circumnavigation complète du globe. La vente des épices rapportées à fond de cale rembourse l'essentiel des frais engagés au départ, mais est insuffisante pour couvrir les arriérés de solde dus aux survivants et aux veuves. En fait, le bilan financier est très négatif et les expéditions suivantes (García Jofré de Loayza en 1526 et Àlvaro de Saavedra en 1527) sont des désastres. En 1529, par le traité de Saragosse, l'Espagne renonce définitivement à ses prétentions sur les Moluques, chèrement vendues pour 350 000 ducats. Le bénéfice politique est quasi nul jusqu'à l'ouverture de la ligne Manille-Acapulco en 1565 et l’occupation des Philippines, revendiquées par l'Espagne au nom de la première découverte. Comme l'écrit Pierre Chaunu : « le retour d'El Cano par la voie portugaise de la Carreira da India a une valeur scientifique, non pas économique. Il est prouvé qu'on ne peut contrebattre valablement par le passage du sud-ouest la navigation indo-portugaise du cap de Bonne-Espérance. » Il faut attendre 58 ans la deuxième circumnavigation, réalisée par Francis Drake. Le détroit de Magellan comme voie de passage vers le Pacifique est quant à lui abandonné pendant plusieurs siècles, et seul le percement du canal de Panamá apporte une solution satisfaisante au difficilement praticable « passage du sud-ouest » par le cap Horn.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
L'ÎLE DE PÂQUES, ÎLE MYSTÉRIEUSE
Perdu dans le Pacifique, l'Arena, navire néerlandais, commençait à manquer de vivres. Son capitaine Jakob Roggeven, le jour de Pâques de l'an 1722, décide d'accoster sur l'île de Davis, du nom d'un flibustier qui le premier la découvrit.
Mais un œil dans sa longue vue lui permet d'affirmer qu'il ne connait pas cette terre qui se profile. Que vit le marin hollandais ? De son propre aveu, «d'énormes statues, des silhouettes colossales, comme posées sur des plate-formes qui évoquaient des soubassements de palais ou de temples ».
L'équipage néerlandais se rend à terre pour ravitailler en vivres et en eau. Les hommes de l'Arena reçoivent un accueil "mitigé" et le capitaine Roggeven ordonne d'ouvrir le feu sur les indigènes. Tel est le récit de la découverte de l'île de Pâques, mais également le premier contact de la population indigène de l'île de Pâques avec la «civilisation». À 3 700 km des côtes chiliennes et à environ 2 000 km des atolls polynésiens, l'île de Pâques ou Rapa Nui est la plus éloignée de toute terre habitée.
Près de trois cents ans après la découverte de l'île de Pâques et des ses trésors archéologiques, les mystères concernant Rapa Nui demeurent entiers. Ce ne sont que bribes de réponses, suppositions et théories que les passionnés d'architecture, comme les chercheurs, parviennent à donner.
Le célèbre aventurier anglais James Cook eut cette réflexion en découvrant les moaïs en 1774 : «Comment ces insulaires, qui ne connaissaient en aucune manière les puissances de la mécanique, ont pu élever des masses si étonnantes, et ensuite placer, au-dessus, les grosses pierres cylindriques. Ces monuments singuliers, étant au-dessus des forces actuelles de la nation, sont vraisemblablement des restes d'un temps plus fortuné. Sept cents insulaires, privés d'outils, d'habitations et de vêtements, tout occupés du soin de trouver des aliments et de pourvoir à leurs premiers besoins, n'ont pas pu construire des plates-formes qui demanderaient des siècles de travail».
On y trouve les moaïs, ces gigantesques monolithes qui mesurent entre 3 et 20 mètres de haut. Elles pèsent entre 3 et 100 tonnes. Combien en dénombre-t-on sur l'île ? Entre 300 et 1 000 (entre ceux à terre, ceux qui ne sont pas finis et ceux enterrés, le chiffre diffère).
La caractéristique des moaïs ? On n'en trouve nulle part ailleurs dans le monde et ils sont tous tournés vers l'intérieur de l'île (dos à la mer). Une exception notable : le Ahu Akivi, alignement de 7 moaïs qui regardent en direction de l'océan.
Autre fait marquant, leur regard porte vers le ciel. Lors de leur édification, tous les monolythes arborait le Pu Kao (la coiffe au sommet de leur tête). Le matériau utilisé pour cette coiffe ne provenait pas du même volcan. Il s'agit d'une pierre rouge provenant de la face ouest de l'Ile (les coiffes étaient taillées sur place puis transportées).
Quant à la signification des moaïs, on s'interroge encore. Fonctions religieuses, statues dressées en l'honneur de dieux, idoles gigantesques dédiées à la prière et à l'adoration ? D'autres y voient le symbole de la protection (c'est pour cel qu'ils seraient tournés vers l'intérieur de l'île). Les moaïs attestent de la présence de l'homme. Se pose alors la question de savoir qui, à partir de l'an 500 environ, aurait débarqué cette île de 165 km² (1,5 fois la superficie de Paris environ).
Des études scientifiques basées sur l'ADN tendent à prouver que l'île aurait été peuplée par les Polynésiens. Mais d'autres éléments plaident en faveur d'une présence d'origine sud-américaine sur Rapa Nui : les moaïs n'ont pas les traits de visage de Polynésiens : nez aquilins, lèvres fines, fronts hauts et barbes. Ils rappellent beaucoup plus les Péruviens. L'histoire de l'île fait état de la présence de deux «castes» distinctes au XVIe siècle : les «grandes oreilles», bâtisseurs des statues, sculpteurs, et les «petites oreilles», réduits en esclavage par les «longues oreilles». La présence de ces deux tribus pourrait s'expliquer par deux phases migratoires.
Entre 1 000 et 1 500, la civilisation pascuane atteint son apogée. On dénombre à l'époque environ 15 000 habitants en 1 300, date estimée du début de la construction des moaïs. La population décline ensuite, jusqu'à atteindre 3 000 habitants lorsque Jakob Roggeven débarque.
Cette baisse de la population est indirectement liée à la construction des moaïs. Construire des statues nécessite beaucoup de mains d'oeuvres mais également énormément de bois. Il faut acheminer les monolithes depuis les carrières de basalte des flancs du volcan Rano Raraku jusqu'aux côtes de l'île. N'ayant plus de bois, alors que les experts s'accordent pour penser que l'île était auparavant recouverte d'une vaste fôret, les Pascuans se retrouvent pris au piège : plus de bateau, donc plus de pêche, donc plus de nourriture.
S'en suit une guerre entre les clans, qui connaît sa phase la plus aiguë en 1 680. A cette date, les «petites oreilles» exterminent les «grandes oreilles». Soucieux de faire disparaître tout signe de l'ancien temps, les «petites oreilles» délaissent les statues. Les moaïs encore en construction sur les flancs du volcan Rano Raraku sont abandonnées. Le cannibalisme apparaît dans l'île, non pour des raisons religieuses ou mystiques mais dans le simple souci de se procurer de la nourriture.
L'évangélisation forcée, l'esclavage et les maladies importées par l'homme blanc finiront de dépeupler l'île de Pâques de ses habitants. La population a décliné dans un premier temps, assez long, avec l'arrivée des colons. Mais a augmenté à nouveau récemment.
Auteur: Cristal Noir
Site: Arts-Occultes.com
Perdu dans le Pacifique, l'Arena, navire néerlandais, commençait à manquer de vivres. Son capitaine Jakob Roggeven, le jour de Pâques de l'an 1722, décide d'accoster sur l'île de Davis, du nom d'un flibustier qui le premier la découvrit.
Mais un œil dans sa longue vue lui permet d'affirmer qu'il ne connait pas cette terre qui se profile. Que vit le marin hollandais ? De son propre aveu, «d'énormes statues, des silhouettes colossales, comme posées sur des plate-formes qui évoquaient des soubassements de palais ou de temples ».
L'équipage néerlandais se rend à terre pour ravitailler en vivres et en eau. Les hommes de l'Arena reçoivent un accueil "mitigé" et le capitaine Roggeven ordonne d'ouvrir le feu sur les indigènes. Tel est le récit de la découverte de l'île de Pâques, mais également le premier contact de la population indigène de l'île de Pâques avec la «civilisation». À 3 700 km des côtes chiliennes et à environ 2 000 km des atolls polynésiens, l'île de Pâques ou Rapa Nui est la plus éloignée de toute terre habitée.
Près de trois cents ans après la découverte de l'île de Pâques et des ses trésors archéologiques, les mystères concernant Rapa Nui demeurent entiers. Ce ne sont que bribes de réponses, suppositions et théories que les passionnés d'architecture, comme les chercheurs, parviennent à donner.
Le célèbre aventurier anglais James Cook eut cette réflexion en découvrant les moaïs en 1774 : «Comment ces insulaires, qui ne connaissaient en aucune manière les puissances de la mécanique, ont pu élever des masses si étonnantes, et ensuite placer, au-dessus, les grosses pierres cylindriques. Ces monuments singuliers, étant au-dessus des forces actuelles de la nation, sont vraisemblablement des restes d'un temps plus fortuné. Sept cents insulaires, privés d'outils, d'habitations et de vêtements, tout occupés du soin de trouver des aliments et de pourvoir à leurs premiers besoins, n'ont pas pu construire des plates-formes qui demanderaient des siècles de travail».
On y trouve les moaïs, ces gigantesques monolithes qui mesurent entre 3 et 20 mètres de haut. Elles pèsent entre 3 et 100 tonnes. Combien en dénombre-t-on sur l'île ? Entre 300 et 1 000 (entre ceux à terre, ceux qui ne sont pas finis et ceux enterrés, le chiffre diffère).
La caractéristique des moaïs ? On n'en trouve nulle part ailleurs dans le monde et ils sont tous tournés vers l'intérieur de l'île (dos à la mer). Une exception notable : le Ahu Akivi, alignement de 7 moaïs qui regardent en direction de l'océan.
Autre fait marquant, leur regard porte vers le ciel. Lors de leur édification, tous les monolythes arborait le Pu Kao (la coiffe au sommet de leur tête). Le matériau utilisé pour cette coiffe ne provenait pas du même volcan. Il s'agit d'une pierre rouge provenant de la face ouest de l'Ile (les coiffes étaient taillées sur place puis transportées).
Quant à la signification des moaïs, on s'interroge encore. Fonctions religieuses, statues dressées en l'honneur de dieux, idoles gigantesques dédiées à la prière et à l'adoration ? D'autres y voient le symbole de la protection (c'est pour cel qu'ils seraient tournés vers l'intérieur de l'île). Les moaïs attestent de la présence de l'homme. Se pose alors la question de savoir qui, à partir de l'an 500 environ, aurait débarqué cette île de 165 km² (1,5 fois la superficie de Paris environ).
Des études scientifiques basées sur l'ADN tendent à prouver que l'île aurait été peuplée par les Polynésiens. Mais d'autres éléments plaident en faveur d'une présence d'origine sud-américaine sur Rapa Nui : les moaïs n'ont pas les traits de visage de Polynésiens : nez aquilins, lèvres fines, fronts hauts et barbes. Ils rappellent beaucoup plus les Péruviens. L'histoire de l'île fait état de la présence de deux «castes» distinctes au XVIe siècle : les «grandes oreilles», bâtisseurs des statues, sculpteurs, et les «petites oreilles», réduits en esclavage par les «longues oreilles». La présence de ces deux tribus pourrait s'expliquer par deux phases migratoires.
Entre 1 000 et 1 500, la civilisation pascuane atteint son apogée. On dénombre à l'époque environ 15 000 habitants en 1 300, date estimée du début de la construction des moaïs. La population décline ensuite, jusqu'à atteindre 3 000 habitants lorsque Jakob Roggeven débarque.
Cette baisse de la population est indirectement liée à la construction des moaïs. Construire des statues nécessite beaucoup de mains d'oeuvres mais également énormément de bois. Il faut acheminer les monolithes depuis les carrières de basalte des flancs du volcan Rano Raraku jusqu'aux côtes de l'île. N'ayant plus de bois, alors que les experts s'accordent pour penser que l'île était auparavant recouverte d'une vaste fôret, les Pascuans se retrouvent pris au piège : plus de bateau, donc plus de pêche, donc plus de nourriture.
S'en suit une guerre entre les clans, qui connaît sa phase la plus aiguë en 1 680. A cette date, les «petites oreilles» exterminent les «grandes oreilles». Soucieux de faire disparaître tout signe de l'ancien temps, les «petites oreilles» délaissent les statues. Les moaïs encore en construction sur les flancs du volcan Rano Raraku sont abandonnées. Le cannibalisme apparaît dans l'île, non pour des raisons religieuses ou mystiques mais dans le simple souci de se procurer de la nourriture.
L'évangélisation forcée, l'esclavage et les maladies importées par l'homme blanc finiront de dépeupler l'île de Pâques de ses habitants. La population a décliné dans un premier temps, assez long, avec l'arrivée des colons. Mais a augmenté à nouveau récemment.
Auteur: Cristal Noir
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qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
L incroyable catastrophe:le Krakatoa
L'histoire, si l'on peut dire, commence avec la découverte de plusieurs années de croissance faible dans les arbres de plusieurs continents, aux environs de 535-540. (Imaginer le travail de fourmi pour compter les cernes de croissance dans des monuments si anciens...).C'est l'indice d'un accident climatique majeur au tout début du Moyen-Âge (l'Empire Romain vient de s'effondrer, les premiers Mérovingiens confortent l'empire franc, Byzance repart à la conquête de l'Occident...). Il doit y avoir des traces dans les documents de l'époque. Et le chercheur trouve : des mentions de soleil voilé et de printemps et été exceptionnellement froids à Rome à cette époque.
Le célèbre volcan Krakatoa est le suspect principal sans que les fouilles là-bas en aient apporté la preuve définitive. cependant, on croit que ce volcan a mis fin a l age classique (autrement dit l antiquite) 50mn
http://www.tagtele.com/videos/voir/43221
L'histoire, si l'on peut dire, commence avec la découverte de plusieurs années de croissance faible dans les arbres de plusieurs continents, aux environs de 535-540. (Imaginer le travail de fourmi pour compter les cernes de croissance dans des monuments si anciens...).C'est l'indice d'un accident climatique majeur au tout début du Moyen-Âge (l'Empire Romain vient de s'effondrer, les premiers Mérovingiens confortent l'empire franc, Byzance repart à la conquête de l'Occident...). Il doit y avoir des traces dans les documents de l'époque. Et le chercheur trouve : des mentions de soleil voilé et de printemps et été exceptionnellement froids à Rome à cette époque.
Le célèbre volcan Krakatoa est le suspect principal sans que les fouilles là-bas en aient apporté la preuve définitive. cependant, on croit que ce volcan a mis fin a l age classique (autrement dit l antiquite) 50mn
http://www.tagtele.com/videos/voir/43221
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qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1558
21 septembre
Mort de Charles Quint
A la fois Empereur d'Allemagne, Prince des Pays-Bas et Roi d'Espagne, Charles V s'éteint à 58 ans à Yuste en Espagne. Depuis son abdication en faveur de son fils Philippe II, il vivait reclus dans le couvent de l'ordre de Saint-Jérôme en Estrémadure. Fils de Philippe le Beau et de Jeanne la Folle, il hérita de l'Espagne et de l'Amérique Latine par sa mère et des territoires du Saint Empire Romain Germanique par son père. Il régna de 1519 jusqu'à 1556 sur cet immense empire "où le soleil ne se couchait jamais" tout en menant des luttes incessantes pour imposer son hégémonie et assurer le triomphe de la catholicité.
Voir aussi : Décès - Charles Quint - Charles V - Histoire de la Renaissance
1948
21 septembre
Cerdan champion du monde
Le boxeur français Marcel Cerdan est sacré champion du monde des poids moyens au Madison Square Garden de New York. Il bat l'américain Tony Zale par KO au onzième round. Cerdan touche 40 000 dollars pour sa victoire. Il perdra son titre au mois de juin l'année suivante, face à Jake La Motta, avant de disparaître soudainement deux mois plus tard, dans un accident d'avion.
Voir aussi : Champion du monde - Marcel Cerdan - Histoire de la Boxe
1961
21 septembre
Johnny : premier concert à l'Olympia
Jusqu'au 9 octobre, l'idole des jeunes, qui vient d'avoir 18 ans, fait salle comble à l'Olympia. Il en profite pour lancer la dernière mode venue des Etats-Unis: le twist. A l'automne, il sortira "Viens danser le twist", simultanément en français et en anglais.
Voir aussi : Johnny Hallyday - Histoire de l'Olympia - Histoire du Rock n'roll
1963
21 septembre
Sortie du film "Les Oiseaux" en France
Adapté du roman de Daphné du Maurier, le film d'Alfred Hitchcock est doté d'effets spéciaux avancés pour l'époque et d'une bande son très travaillée. L'actrice Tippi Hedren, Melanie Daniels dans le film, fut réellement blessée par une mouette pendant le tournage.
Voir aussi : Film - Histoire du Cinéma
1963
21 septembre
Kennedy propose à l'URSS une coopération spatiale
Devant l'assemblée générale de l'ONU, le président américain John F. Kennedy suggère à l'Union soviétique d'organiser une expédition soviéto-américaine vers la Lune. La proposition du président intervient dans une phase de détente entre les deux grandes puissances. Mais ce projet ne suscitera pas vraiment l’intérêt de l’URSS et se limitera finalement à la réalisation d'un programme commun l'année suivante : le satellite Echo C.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Kennedy - Coopération spatiale - Histoire de la Guerre froide
1979
21 septembre
Bokassa Ier renversé
Jean Bedel Bokassa, dit "Bokassa Ier empereur de Centrafrique", est chassé de son trône par son neveu David Dacko, aidé par l'armée française. En janvier 1966, Dacko alors président de Centrafrique, avait été renversé... par un certain Bokassa.
Voir aussi : Coup d'Etat - Empereur - Putsch - Bokassa - Histoire des Coups d'Etat
1980
21 septembre
Gérard d'Aboville a traversé l'Atlantique à la rame
Le navigateur français boucle sa traversée de l'Atlantique à la rame après avoir parcouru 5 200 kilomètres. Parti de Cape Cod aux Etats-Unis le 10 juillet, il arrive à Brest 71 jours et 23 heures plus tard. Son bateau, le "Capitaine Cook", ne mesurait que 5,60 mètres.
Voir aussi : Traversée - Histoire de l'Atlantique - Rame - D'Aboville - Histoire des Sports
2001
21 septembre
Explosion de l'usine AZF à Toulouse
Un dépôt d’environ 400 tonnes d’engrais explose au sein de l’usine AZF à Toulouse. La déflagration creuse un cratère de 10 mètres de profondeur et ravages les alentours. Elle tue 30 personnes, en majorité des employés, en blesse 5 000 et endommage 30 000 logements. L’usine, appartenant au groupe TotalFinaElf, n’est en effet située qu’à 5 km du centre ville. Quelques mois plus tard, une loi pour renforcer la sécurité autour des zones industrielles sera votée.
Voir aussi : Accident - Histoire de Toulouse - Usine - Histoire des Faits divers
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
21 septembre
Mort de Charles Quint
A la fois Empereur d'Allemagne, Prince des Pays-Bas et Roi d'Espagne, Charles V s'éteint à 58 ans à Yuste en Espagne. Depuis son abdication en faveur de son fils Philippe II, il vivait reclus dans le couvent de l'ordre de Saint-Jérôme en Estrémadure. Fils de Philippe le Beau et de Jeanne la Folle, il hérita de l'Espagne et de l'Amérique Latine par sa mère et des territoires du Saint Empire Romain Germanique par son père. Il régna de 1519 jusqu'à 1556 sur cet immense empire "où le soleil ne se couchait jamais" tout en menant des luttes incessantes pour imposer son hégémonie et assurer le triomphe de la catholicité.
Voir aussi : Décès - Charles Quint - Charles V - Histoire de la Renaissance
1948
21 septembre
Cerdan champion du monde
Le boxeur français Marcel Cerdan est sacré champion du monde des poids moyens au Madison Square Garden de New York. Il bat l'américain Tony Zale par KO au onzième round. Cerdan touche 40 000 dollars pour sa victoire. Il perdra son titre au mois de juin l'année suivante, face à Jake La Motta, avant de disparaître soudainement deux mois plus tard, dans un accident d'avion.
Voir aussi : Champion du monde - Marcel Cerdan - Histoire de la Boxe
1961
21 septembre
Johnny : premier concert à l'Olympia
Jusqu'au 9 octobre, l'idole des jeunes, qui vient d'avoir 18 ans, fait salle comble à l'Olympia. Il en profite pour lancer la dernière mode venue des Etats-Unis: le twist. A l'automne, il sortira "Viens danser le twist", simultanément en français et en anglais.
Voir aussi : Johnny Hallyday - Histoire de l'Olympia - Histoire du Rock n'roll
1963
21 septembre
Sortie du film "Les Oiseaux" en France
Adapté du roman de Daphné du Maurier, le film d'Alfred Hitchcock est doté d'effets spéciaux avancés pour l'époque et d'une bande son très travaillée. L'actrice Tippi Hedren, Melanie Daniels dans le film, fut réellement blessée par une mouette pendant le tournage.
Voir aussi : Film - Histoire du Cinéma
1963
21 septembre
Kennedy propose à l'URSS une coopération spatiale
Devant l'assemblée générale de l'ONU, le président américain John F. Kennedy suggère à l'Union soviétique d'organiser une expédition soviéto-américaine vers la Lune. La proposition du président intervient dans une phase de détente entre les deux grandes puissances. Mais ce projet ne suscitera pas vraiment l’intérêt de l’URSS et se limitera finalement à la réalisation d'un programme commun l'année suivante : le satellite Echo C.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Kennedy - Coopération spatiale - Histoire de la Guerre froide
1979
21 septembre
Bokassa Ier renversé
Jean Bedel Bokassa, dit "Bokassa Ier empereur de Centrafrique", est chassé de son trône par son neveu David Dacko, aidé par l'armée française. En janvier 1966, Dacko alors président de Centrafrique, avait été renversé... par un certain Bokassa.
Voir aussi : Coup d'Etat - Empereur - Putsch - Bokassa - Histoire des Coups d'Etat
1980
21 septembre
Gérard d'Aboville a traversé l'Atlantique à la rame
Le navigateur français boucle sa traversée de l'Atlantique à la rame après avoir parcouru 5 200 kilomètres. Parti de Cape Cod aux Etats-Unis le 10 juillet, il arrive à Brest 71 jours et 23 heures plus tard. Son bateau, le "Capitaine Cook", ne mesurait que 5,60 mètres.
Voir aussi : Traversée - Histoire de l'Atlantique - Rame - D'Aboville - Histoire des Sports
2001
21 septembre
Explosion de l'usine AZF à Toulouse
Un dépôt d’environ 400 tonnes d’engrais explose au sein de l’usine AZF à Toulouse. La déflagration creuse un cratère de 10 mètres de profondeur et ravages les alentours. Elle tue 30 personnes, en majorité des employés, en blesse 5 000 et endommage 30 000 logements. L’usine, appartenant au groupe TotalFinaElf, n’est en effet située qu’à 5 km du centre ville. Quelques mois plus tard, une loi pour renforcer la sécurité autour des zones industrielles sera votée.
Voir aussi : Accident - Histoire de Toulouse - Usine - Histoire des Faits divers
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Jean Bedel Bokassa (22 février 1921 - 3 novembre 1996) est un ancien président de la République centrafricaine (de 1966 à 1976), autoproclamé empereur sous le nom de Bokassa Ier de 1976 à 1979.
Jean Bedel Bokassa naquit le 22 février 1921 à Bobangui, petit village de la préfecture de Lobaye, en Centrafrique. Il perdit ses parents à l'âge de six ans : son père, Mindongon Mgboundoulou, qui protestait contre la brutalité des sociétés concessionnaires coloniales, fut arrêté, jugé sommairement et exécuté par les Français. Sa mère, Marie Yokowo, se suicida peu de temps après. Il fut élevé par sa famille.
Les missionnaires des écoles qu'il fréquentait voulaient en faire un prêtre mais il s'engagea finalement dans l'armée française en mai 1939. Il fut par la suite soldat des forces françaises libres et participa au débarquement de Provence et à la bataille du Rhin. Après la guerre, il devint élève de l'École militaire de Saint-Louis au Sénégal puis à Châlons-sur-Marne. Il combattit ensuite en Indochine et en Algérie, obtint la Légion d'honneur et la Croix de guerre et termina sa carrière dans l'armée française avec le grade de capitaine.
Il ne quitta pas l'armée française, mais fût détaché comme conseiller militaire technique de l'armée française pour la création, la formation et l'encadrement de l'armée centrafricaine naissante. C'est par la suite qu'il demanda son départ de l'armée française pour être incorporé comme officier supérieur dans l'armée centrafricaine
Son cousin, David Dacko, président de la République centrafricaine fraîchement indépendante, fit appel à ses services pour réorganiser l'armée du pays et le nomma chef d'état-major en 1964. À la fin de l'année 1965, le chef de la gendarmerie tenta un coup d'État contre David Dacko et envoya également des gendarmes pour tenter d'arrêter Jean-Bedel Bokassa. Retournant la situation à son profit, Bokassa neutralisa la gendarmerie et renversa Dacko à son propre avantage. Il accéda ainsi au pouvoir le soir du 31 décembre 1965, à la faveur de ce qu'on appela le « coup d'État de la Saint-Sylvestre ».
Surnommé « le Soudard » par le général de Gaulle (qui le reçoit officiellement à Paris en mars 1969), Jean-Bedel Bokassa fut plutôt populaire durant les sept premières année qu'il passa au pouvoir, en dépit de la violence de son régime qui pratiquait torture et exécutions sommaires. Le 2 avril 1968, il participa à la création de l’Union des États d’Afrique Centrale (UEAC) avec le Congo-Kinshasa et le Tchad. Bokassa défendait le retour à la terre, il mit ainsi en place une réforme agraire le 30 août 1970. Politiquement, il prônait la valeur du travail et dénonçait la corruption et la bourgeoisie[réf. nécessaire]. Son régime était soutenu par la France, qui le considérait favorable à la défense de ses intérêts dans la région[réf. nécessaire].
Jean Bedel Bokassa renforça pourtant son emprise dictatoriale, s'auto-proclama président à vie le 2 mars 1972 puis se promut maréchal le 19 mai 1974 ; il se déclara musulman en 1976 et changea son nom en Salah Eddine Ahmed Bokassa avec l'objectif de plaire à Kadhafi pour bénéficier de l'aide financière libyenne[réf. nécessaire].
Le 2 janvier 1975, il forme un nouveau gouvernement et crée le poste de Premier ministre. Il nomme Elisabeth Domitien première ministre, qui fut la première femme à occuper ce poste en Afrique.
En septembre 1976, il dissout le gouvernement pour le remplacer par le Conseil de la révolution centrafricaine. Son cousin David Dacko, dont il avait pris la place à la tête de l'État et qu'il avait fait emprisonner, devient son conseiller.
Bokassa se couronna finalement empereur le 4 décembre 1977 au cours d'une cérémonie à laquelle 5 000 invités assistèrent, notamment le ministre français de la Coopération, Robert Galley ; aucun chef d'État ne fit cependant le déplacement. Il revêtit pour l'occasion le même costume que le maréchal Ney lors du sacre de Napoléon Ier. Son titre complet était « Empereur de Centrafrique par la volonté du peuple centrafricain, uni au sein du parti politique national : le MESAN » ("Mouvement pour l'évolution sociale de l'Afrique noire"). Ce dernier épisode lui valut une réputation de mégalomane, Bokassa justifiait ses actions en déclarant que la création d'une monarchie aiderait la Centrafrique à se distinguer des autres pays africains et à gagner le respect des autres pays du monde. Il prétendit mettre en place une monarchie constitutionnelle, mais son régime demeura une dictature violente.
En 1979, Jean Bedel Bokassa ne jouissait plus de sa popularité passée. En janvier, il réprima dans le sang des manifestations de lycéens. Amnesty International et une commission de juristes internationaux établirent qu'il participa au massacre dans la prison de Bangui[réf. nécessaire] de 100 enfants qui avaient été arrêtés pour avoir protesté contre le coût trop élevé des uniformes scolaires imposés par l'empereur ; Bokassa nia toujours farouchement son implication dans ce massacre. Des rumeurs prétendaient que Bokassa s'adonnait au cannibalisme à l'occasion, ce qui lui valut le surnom de « l'Ogre de Berengo », mais ces accusations furent rejetées lors de son procès et jugées improbables par les nombreux enquêteurs dépêchés sur place à la suite de son renversement. Il semblerait que cette histoire ait été inventée par les services secrets français pour ajouter du crédit à l'image de monstre qu'on voulait donner de Bokassa à l'époque pour justifier son renversement
Bokassa anthropophage ? L'anthropophagie doit être rapidement évoquée car, contrairement à ce qu'ont pu écrire les média français en 1979, elle n'est pas une pratique tolérée en Centrafrique à l'époque de Bokassa. En revanche, la manducation des corps, post-mortem, fut une pratique sociale reconnue aux temps précoloniaux et parfois encore pratiquée bien qu'interdite. Depuis toujours, en effet, "la manducation du corps d'un ennemi mort au combat ou exécuté, ainsi que celle d'un parent défunt, permettent d'acquérir les forces vitales du trépassé. Une telle pratique n'a rien d'asocial : ne sont consommés que des membres du groupe décédés normalement ou des ennemis. Rien n'est donc répréhensible dans cette pratique aux yeux des villageois qui s'y livrent". le seul but était de faire participer l'individu à la grande force vitale qui anime la Nature . S'il n'est pas impossible que Bokassa ait pu pratiquer la manducation sous cette forme traditionnelle, il est difficile d'accepter sans preuves, à ce stade inexistantes, l'accusation de "cannibalisme" à son encontre.
Dans la nuit du 20 septembre 1979, alors que Bokassa Ier se trouvait en Libye dans l'optique d'un rapprochement avec le colonel Kadhafi, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE, future DGSE) lança l'Opération Barracuda. Un commando infiltré du Service Action accueille le Transall du 1er RPIMa commandé par le colonel Briançon-Rouge à l'aéroport de Bangui-Mpoko. Après avoir neutralisé l'aéroport, des renforts atterrissent et le chef des Forces Spéciales contacte le colonel Degenne basé à la capitale du Tchad pour qu'il envoie ses "barracudas", nom de code pour huit hélicoptères Puma et transports aériens Transall. La prise de Bangui pouvait débuter. Le lendemain aux alentours de minuit et demi, David Dacko annonçait officiellement la chute de l'Empire centrafricain et proclamait la République[5]. Le 10 octobre 1979, l'hebdomadaire satirique français Le Canard enchaîné révéla l'affaire des diamants, ce qui contribua à la défaite de Valéry Giscard d'Estaing lors de l'élection présidentielle de 1981. Bokassa reviendra sur cette affaire dans un livre[6], censuré en France avant sa parution au milieu des années 1980 au cours de son exil français. Empereur déchu, Bokassa se réfugia à Abidjan, en Côte d'Ivoire, pendant quatre ans, puis en France (à Hardricourt dans les Yvelines), pour finalement retourner à Bangui en octobre 1986, bien qu'il y eût été condamné à mort par contumace. Il fut arrêté et jugé pour trahison, meurtre, cannibalisme et détournement de fonds.
Le 12 juin 1987, au terme de son second procès, il fut reconnu non coupable des charges de cannibalisme mais la peine de mort fut confirmée pour les autres charges. Sa peine fut d'abord commuée en prison à vie en février 1988, puis en 10 ans de réclusion. Il fut amnistié par André Kolingba en 1993 en tant que dernier acte présidentiel et mourut en 1996 d'un arrêt cardiaque. Il a été inhumé dans son ancien palais de Berengo.
Il avait 17 femmes et 36 enfants reconnus
Jean Bedel Bokassa naquit le 22 février 1921 à Bobangui, petit village de la préfecture de Lobaye, en Centrafrique. Il perdit ses parents à l'âge de six ans : son père, Mindongon Mgboundoulou, qui protestait contre la brutalité des sociétés concessionnaires coloniales, fut arrêté, jugé sommairement et exécuté par les Français. Sa mère, Marie Yokowo, se suicida peu de temps après. Il fut élevé par sa famille.
Les missionnaires des écoles qu'il fréquentait voulaient en faire un prêtre mais il s'engagea finalement dans l'armée française en mai 1939. Il fut par la suite soldat des forces françaises libres et participa au débarquement de Provence et à la bataille du Rhin. Après la guerre, il devint élève de l'École militaire de Saint-Louis au Sénégal puis à Châlons-sur-Marne. Il combattit ensuite en Indochine et en Algérie, obtint la Légion d'honneur et la Croix de guerre et termina sa carrière dans l'armée française avec le grade de capitaine.
Il ne quitta pas l'armée française, mais fût détaché comme conseiller militaire technique de l'armée française pour la création, la formation et l'encadrement de l'armée centrafricaine naissante. C'est par la suite qu'il demanda son départ de l'armée française pour être incorporé comme officier supérieur dans l'armée centrafricaine
Son cousin, David Dacko, président de la République centrafricaine fraîchement indépendante, fit appel à ses services pour réorganiser l'armée du pays et le nomma chef d'état-major en 1964. À la fin de l'année 1965, le chef de la gendarmerie tenta un coup d'État contre David Dacko et envoya également des gendarmes pour tenter d'arrêter Jean-Bedel Bokassa. Retournant la situation à son profit, Bokassa neutralisa la gendarmerie et renversa Dacko à son propre avantage. Il accéda ainsi au pouvoir le soir du 31 décembre 1965, à la faveur de ce qu'on appela le « coup d'État de la Saint-Sylvestre ».
Surnommé « le Soudard » par le général de Gaulle (qui le reçoit officiellement à Paris en mars 1969), Jean-Bedel Bokassa fut plutôt populaire durant les sept premières année qu'il passa au pouvoir, en dépit de la violence de son régime qui pratiquait torture et exécutions sommaires. Le 2 avril 1968, il participa à la création de l’Union des États d’Afrique Centrale (UEAC) avec le Congo-Kinshasa et le Tchad. Bokassa défendait le retour à la terre, il mit ainsi en place une réforme agraire le 30 août 1970. Politiquement, il prônait la valeur du travail et dénonçait la corruption et la bourgeoisie[réf. nécessaire]. Son régime était soutenu par la France, qui le considérait favorable à la défense de ses intérêts dans la région[réf. nécessaire].
Jean Bedel Bokassa renforça pourtant son emprise dictatoriale, s'auto-proclama président à vie le 2 mars 1972 puis se promut maréchal le 19 mai 1974 ; il se déclara musulman en 1976 et changea son nom en Salah Eddine Ahmed Bokassa avec l'objectif de plaire à Kadhafi pour bénéficier de l'aide financière libyenne[réf. nécessaire].
Le 2 janvier 1975, il forme un nouveau gouvernement et crée le poste de Premier ministre. Il nomme Elisabeth Domitien première ministre, qui fut la première femme à occuper ce poste en Afrique.
En septembre 1976, il dissout le gouvernement pour le remplacer par le Conseil de la révolution centrafricaine. Son cousin David Dacko, dont il avait pris la place à la tête de l'État et qu'il avait fait emprisonner, devient son conseiller.
Bokassa se couronna finalement empereur le 4 décembre 1977 au cours d'une cérémonie à laquelle 5 000 invités assistèrent, notamment le ministre français de la Coopération, Robert Galley ; aucun chef d'État ne fit cependant le déplacement. Il revêtit pour l'occasion le même costume que le maréchal Ney lors du sacre de Napoléon Ier. Son titre complet était « Empereur de Centrafrique par la volonté du peuple centrafricain, uni au sein du parti politique national : le MESAN » ("Mouvement pour l'évolution sociale de l'Afrique noire"). Ce dernier épisode lui valut une réputation de mégalomane, Bokassa justifiait ses actions en déclarant que la création d'une monarchie aiderait la Centrafrique à se distinguer des autres pays africains et à gagner le respect des autres pays du monde. Il prétendit mettre en place une monarchie constitutionnelle, mais son régime demeura une dictature violente.
En 1979, Jean Bedel Bokassa ne jouissait plus de sa popularité passée. En janvier, il réprima dans le sang des manifestations de lycéens. Amnesty International et une commission de juristes internationaux établirent qu'il participa au massacre dans la prison de Bangui[réf. nécessaire] de 100 enfants qui avaient été arrêtés pour avoir protesté contre le coût trop élevé des uniformes scolaires imposés par l'empereur ; Bokassa nia toujours farouchement son implication dans ce massacre. Des rumeurs prétendaient que Bokassa s'adonnait au cannibalisme à l'occasion, ce qui lui valut le surnom de « l'Ogre de Berengo », mais ces accusations furent rejetées lors de son procès et jugées improbables par les nombreux enquêteurs dépêchés sur place à la suite de son renversement. Il semblerait que cette histoire ait été inventée par les services secrets français pour ajouter du crédit à l'image de monstre qu'on voulait donner de Bokassa à l'époque pour justifier son renversement
Bokassa anthropophage ? L'anthropophagie doit être rapidement évoquée car, contrairement à ce qu'ont pu écrire les média français en 1979, elle n'est pas une pratique tolérée en Centrafrique à l'époque de Bokassa. En revanche, la manducation des corps, post-mortem, fut une pratique sociale reconnue aux temps précoloniaux et parfois encore pratiquée bien qu'interdite. Depuis toujours, en effet, "la manducation du corps d'un ennemi mort au combat ou exécuté, ainsi que celle d'un parent défunt, permettent d'acquérir les forces vitales du trépassé. Une telle pratique n'a rien d'asocial : ne sont consommés que des membres du groupe décédés normalement ou des ennemis. Rien n'est donc répréhensible dans cette pratique aux yeux des villageois qui s'y livrent". le seul but était de faire participer l'individu à la grande force vitale qui anime la Nature . S'il n'est pas impossible que Bokassa ait pu pratiquer la manducation sous cette forme traditionnelle, il est difficile d'accepter sans preuves, à ce stade inexistantes, l'accusation de "cannibalisme" à son encontre.
Dans la nuit du 20 septembre 1979, alors que Bokassa Ier se trouvait en Libye dans l'optique d'un rapprochement avec le colonel Kadhafi, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE, future DGSE) lança l'Opération Barracuda. Un commando infiltré du Service Action accueille le Transall du 1er RPIMa commandé par le colonel Briançon-Rouge à l'aéroport de Bangui-Mpoko. Après avoir neutralisé l'aéroport, des renforts atterrissent et le chef des Forces Spéciales contacte le colonel Degenne basé à la capitale du Tchad pour qu'il envoie ses "barracudas", nom de code pour huit hélicoptères Puma et transports aériens Transall. La prise de Bangui pouvait débuter. Le lendemain aux alentours de minuit et demi, David Dacko annonçait officiellement la chute de l'Empire centrafricain et proclamait la République[5]. Le 10 octobre 1979, l'hebdomadaire satirique français Le Canard enchaîné révéla l'affaire des diamants, ce qui contribua à la défaite de Valéry Giscard d'Estaing lors de l'élection présidentielle de 1981. Bokassa reviendra sur cette affaire dans un livre[6], censuré en France avant sa parution au milieu des années 1980 au cours de son exil français. Empereur déchu, Bokassa se réfugia à Abidjan, en Côte d'Ivoire, pendant quatre ans, puis en France (à Hardricourt dans les Yvelines), pour finalement retourner à Bangui en octobre 1986, bien qu'il y eût été condamné à mort par contumace. Il fut arrêté et jugé pour trahison, meurtre, cannibalisme et détournement de fonds.
Le 12 juin 1987, au terme de son second procès, il fut reconnu non coupable des charges de cannibalisme mais la peine de mort fut confirmée pour les autres charges. Sa peine fut d'abord commuée en prison à vie en février 1988, puis en 10 ans de réclusion. Il fut amnistié par André Kolingba en 1993 en tant que dernier acte présidentiel et mourut en 1996 d'un arrêt cardiaque. Il a été inhumé dans son ancien palais de Berengo.
Il avait 17 femmes et 36 enfants reconnus
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
LE MYSTÈRE DES MOMIES CELTES DU XINJIANG
Que font ces corps naturellement momifiés, de grands Indo-Européens, admirablement préservés malgré leurs 3 000 ou 4 000 ans d'âge (au temps des pharaons) et récemment découverts, dans une des régions les plus reculées du monde, le désert du Taklamakan, à l'ouest de la Chine ? Découvrez le mystère des momies blanches de Xinjiang...
La découverte de cadavres de type européen à des milliers de kilomètres de distance permet d'entrevoir l'existence d'un lien jusque-là inconnu entre l'Orient et l'Occident à l'âge du bronze. L'homme a des cheveux d'un brun roux parsemés de gris, des pommettes saillantes, un long nez, des lèvres pleines et une barbe rousse. Quand il vivait, il y a 3 000 ans, il mesurait près de 2 mètres. Il a été enterré dans une tunique rouge croisée et des chausses à carreaux. On dirait un Européen de l'âge du bronze. En fait, il a tout d'un Celte – même son ADN le dit.
Mais il ne s'agit pas là d'un habitant primitif du centre de l'Ecosse. C'est le cadavre momifié de l'homme de Cherchen, découvert dans les étendues désolées du désert du Taklamakan, dans le Xinjiang, région inaccessible de l'ouest de la Chine. Il repose désormais dans un nouveau musée de la capitale provinciale d'Urumqi. Dans la langue que parlent les Ouïgours du Xinjiang, Taklamakan signifie : "on entre pour ne pas ressortir". Ce qu'il y a d'extraordinaire, c'est que l'homme de Cherchen a été retrouvé – ainsi que les momies de trois femmes et d'un bébé – sur un site funéraire situé à des milliers de kilomètres à l'est des principales implantations celtiques, en France et dans les îles Britanniques.
Les tests d'ADN confirment que, tout comme des centaines d'autres momies du bassin du Tarim, dans le Xinjiang, il est originaire d'Europe. Personne ne sait comment il est arrivé là, ni pourquoi, ni combien de temps les siens et lui y ont vécu. Mais, comme le laisse entendre le nom du désert, il n'en est jamais ressorti
L'une des femmes partageant sa tombe a des cheveux châtain clair qui donnent l'impression d'avoir été brossés et tressés hier à peine, pour ses funérailles. Son visage est orné de symboles peints, et sa magnifique robe funéraire rouge n'a rien perdu de son éclat au fil des trois millénaires durant lesquels cette grande femme aux traits fins a reposé sous le sable de la route de la soie. Les corps sont nettement mieux conservés que les momies égyptiennes, et le spectacle des nourrissons a quelque chose de poignant. Le bébé a été enveloppé dans une somptueuse étoffe brune attachée par des cordelettes rouges et bleues, et on a placé une pierre bleue sur chaque œil. A ses côtés se trouvait un biberon doté d'une tétine fabriquée avec le pis d'une brebis. A partir de la momie, le musée a reconstitué l'aspect de l'homme de Cherchen et son mode de vie. Les ressemblances avec les Celtes de l'âge de bronze traditionnel sont frappantes. Les analyses ont par ailleurs montré que le tissage des étoffes était comparable à celui des vêtements portés par les mineurs de sel vivant en Autriche en 1300 av. J.-C.
Un peuple pacifique et égalitaire
À leur apogée, vers 300 av. J.-C., l'influence des Celtes s'étendait de l'Irlande au sud de l'Espagne, à l'ouest, ainsi qu'à la vallée du Pô, à la Pologne, à l'Ukraine et à la plaine centrale de Turquie, à l'est. Mais ces momies semblent suggérer que les Celtes avaient pénétré profondément en Asie centrale, atteignant les marches du Tibet. Les Celtes se sont installés peu à peu en Bretagne [la Grande-Bretagne actuelle] entre 500 et 100 av. J.-C.
On ne peut pas à proprement parler d'invasion organisée : ils sont arrivés à des époques différentes, et sont considérés comme un groupe de peuples vaguement liés par une même langue, une même religion et une même culture. Ceux de Cherchen étaient apparemment pacifiques : les sépultures contenaient fort peu d'armes, et les indices qui attestent l'existence de castes sont rares. Avec ses 4 000 ans, la Beauté de Loulan est encore plus ancienne que les trouvailles de Cherchen. Elle a de longs cheveux blonds et fait partie d'une série de momies découvertes près de la ville de Loulan. L'une d'entre elles était la momie d'un enfant de 8 ans drapé dans une étoffe de laine à motifs, fermée par des boutons en os. Les traits de la Beauté de Loulan sont nordiques.
Elle était âgée de 45 ans à sa mort, et a été enterrée avec un panier de vivres pour sa vie dans l'au-delà, panier qui contenait du blé, des peignes et une plume. Au cours des vingt-cinq dernières années, le désert du Taklamakan a rendu des centaines de cadavres desséchés. Les découvertes effectuées dans le bassin du Tarim comptent parmi les plus importantes du quart de siècle écoulé. "A partir des alentours de 1800 av. J.-C., les plus anciennes momies du bassin du Tarim sont exclusivement caucasoïdes", déclare le Pr Victor Mair, de l'université de Pennsylvanie, fasciné par ces momies depuis qu'il les a aperçues, en 1988, presque oubliées, dans l'arrière-salle de l'ancien musée. Le sujet l'obsède, et il n'a reculé devant rien, même pas les pires imbroglios politiques, pour en savoir toujours plus sur ces personnes remarquables. Il explique que des immigrants d'Asie de l'Est sont arrivés dans les régions orientales du bassin du Tarim il y a à peu près 3 000 ans. Les Ouïgours, eux, sont arrivés après l'effondrement du royaume ouïgour d'Orkhon, situé en Mongolie actuelle, vers l'an 842.
Cette partie de l'antique route de la soie est l'une des contrées les plus désolées du monde. C'est l'endroit le plus éloigné de la mer de toute la planète, et la Chine l'a choisi pour y procéder à ses essais nucléaires. Des camps de travail y sont éparpillés un peu partout – qui oserait s'en évader ? Mais cet éloignement est une bénédiction pour les archéologues. Du fait de l'extrême sécheresse des sols alcalins, les corps ont échappé à la décomposition. Ils ont beau être là depuis des milliers d'années, la moindre fibre parfaitement conservée des vêtements a fait l'objet d'une politisation incessante.
En Chine, on affirme traditionnellement que, deux siècles avant la naissance du Christ, l'empereur Wu Di envoya un émissaire vers l'ouest afin d'établir une alliance contre les Huns, alors installés en Mongolie. La route qu'emprunta Zhang Qian, l'ambassadeur, à travers l'Asie devint plus tard la route de la soie. Des siècles plus tard, Marco Polo fit le chemin inverse et l'ouverture de la Chine commença. La seule idée que des Blancs aient pu s'installer dans une région de Chine des milliers d'années avant les premiers contacts de Wu Di avec l'Occident et les voyages de Marco Polo a des conséquences politiques considérables. Quant au fait que ces Européens auraient vécu dans la province rétive du Xinjiang des centaines d'années avant les Asiatiques de l'Est, c'est une hypothèse explosive.
Les momies regroupées sur des critères politiques
Ji Xianlin, historien chinois, dans sa préface au livre de l'archéologue Wang Binhua, Les Sépultures antiques du Xinjiang, traduit par Mair, affirme que la Chine "soutient et admire" les recherches effectuées par des spécialistes étrangers sur les momies. "Toutefois, en Chine même, un petit groupe de séparatistes ethniques ont profité de cette occasion pour fomenter des troubles et se comportent comme des bouffons. Certains se présentent comme les descendants de ces antiques 'Blancs' et n'ont d'autre but que de diviser la patrie. Mais ces actes pervers sont voués à l'échec."
Il n'est donc pas surprenant que le gouvernement n'ait que lentement fait part de ces découvertes historiques d'une grande importance, craignant d'attiser les courants séparatistes dans le Xinjiang. La Beauté de Loulan est ainsi revendiquée par les Ouïgours, qui ont fait d'elle leur figure emblématique, que célèbrent des chants et des portraits. Même si les tests génétiques démontrent désormais qu'en réalité elle était européenne.
En tout, on recense 400 momies à divers stades de dessèchement et de décomposition. A cela s'ajoutent des milliers de crânes. Les momies ont de quoi occuper les scientifiques pendant longtemps. Seules quelques-unes des mieux conservées sont présentées dans le nouveau et impressionnant musée du Xinjiang. Les travaux sur ce dernier avaient commencé en 1999, mais avaient été interrompus en 2002 à l'issue d'un scandale de corruption et de l'emprisonnement d'un ancien directeur, impliqué dans un trafic d'antiquités. L'institution a enfin ouvert ses portes pour le cinquantième anniversaire de l'annexion de la région par la Chine, et les momies sont présentées dans des vitrines de verre. On trouve dans la même salle des momies han [l'ethnie dominante en Chine], beaucoup plus récentes. Elles sont tout aussi intéressantes, mais ne font que susciter la confusion, puisque les momies se retrouvent ainsi regroupées. La decision est logique sur le plan politique.
Auteur: Clifford Coonan, The Independent
Que font ces corps naturellement momifiés, de grands Indo-Européens, admirablement préservés malgré leurs 3 000 ou 4 000 ans d'âge (au temps des pharaons) et récemment découverts, dans une des régions les plus reculées du monde, le désert du Taklamakan, à l'ouest de la Chine ? Découvrez le mystère des momies blanches de Xinjiang...
La découverte de cadavres de type européen à des milliers de kilomètres de distance permet d'entrevoir l'existence d'un lien jusque-là inconnu entre l'Orient et l'Occident à l'âge du bronze. L'homme a des cheveux d'un brun roux parsemés de gris, des pommettes saillantes, un long nez, des lèvres pleines et une barbe rousse. Quand il vivait, il y a 3 000 ans, il mesurait près de 2 mètres. Il a été enterré dans une tunique rouge croisée et des chausses à carreaux. On dirait un Européen de l'âge du bronze. En fait, il a tout d'un Celte – même son ADN le dit.
Mais il ne s'agit pas là d'un habitant primitif du centre de l'Ecosse. C'est le cadavre momifié de l'homme de Cherchen, découvert dans les étendues désolées du désert du Taklamakan, dans le Xinjiang, région inaccessible de l'ouest de la Chine. Il repose désormais dans un nouveau musée de la capitale provinciale d'Urumqi. Dans la langue que parlent les Ouïgours du Xinjiang, Taklamakan signifie : "on entre pour ne pas ressortir". Ce qu'il y a d'extraordinaire, c'est que l'homme de Cherchen a été retrouvé – ainsi que les momies de trois femmes et d'un bébé – sur un site funéraire situé à des milliers de kilomètres à l'est des principales implantations celtiques, en France et dans les îles Britanniques.
Les tests d'ADN confirment que, tout comme des centaines d'autres momies du bassin du Tarim, dans le Xinjiang, il est originaire d'Europe. Personne ne sait comment il est arrivé là, ni pourquoi, ni combien de temps les siens et lui y ont vécu. Mais, comme le laisse entendre le nom du désert, il n'en est jamais ressorti
L'une des femmes partageant sa tombe a des cheveux châtain clair qui donnent l'impression d'avoir été brossés et tressés hier à peine, pour ses funérailles. Son visage est orné de symboles peints, et sa magnifique robe funéraire rouge n'a rien perdu de son éclat au fil des trois millénaires durant lesquels cette grande femme aux traits fins a reposé sous le sable de la route de la soie. Les corps sont nettement mieux conservés que les momies égyptiennes, et le spectacle des nourrissons a quelque chose de poignant. Le bébé a été enveloppé dans une somptueuse étoffe brune attachée par des cordelettes rouges et bleues, et on a placé une pierre bleue sur chaque œil. A ses côtés se trouvait un biberon doté d'une tétine fabriquée avec le pis d'une brebis. A partir de la momie, le musée a reconstitué l'aspect de l'homme de Cherchen et son mode de vie. Les ressemblances avec les Celtes de l'âge de bronze traditionnel sont frappantes. Les analyses ont par ailleurs montré que le tissage des étoffes était comparable à celui des vêtements portés par les mineurs de sel vivant en Autriche en 1300 av. J.-C.
Un peuple pacifique et égalitaire
À leur apogée, vers 300 av. J.-C., l'influence des Celtes s'étendait de l'Irlande au sud de l'Espagne, à l'ouest, ainsi qu'à la vallée du Pô, à la Pologne, à l'Ukraine et à la plaine centrale de Turquie, à l'est. Mais ces momies semblent suggérer que les Celtes avaient pénétré profondément en Asie centrale, atteignant les marches du Tibet. Les Celtes se sont installés peu à peu en Bretagne [la Grande-Bretagne actuelle] entre 500 et 100 av. J.-C.
On ne peut pas à proprement parler d'invasion organisée : ils sont arrivés à des époques différentes, et sont considérés comme un groupe de peuples vaguement liés par une même langue, une même religion et une même culture. Ceux de Cherchen étaient apparemment pacifiques : les sépultures contenaient fort peu d'armes, et les indices qui attestent l'existence de castes sont rares. Avec ses 4 000 ans, la Beauté de Loulan est encore plus ancienne que les trouvailles de Cherchen. Elle a de longs cheveux blonds et fait partie d'une série de momies découvertes près de la ville de Loulan. L'une d'entre elles était la momie d'un enfant de 8 ans drapé dans une étoffe de laine à motifs, fermée par des boutons en os. Les traits de la Beauté de Loulan sont nordiques.
Elle était âgée de 45 ans à sa mort, et a été enterrée avec un panier de vivres pour sa vie dans l'au-delà, panier qui contenait du blé, des peignes et une plume. Au cours des vingt-cinq dernières années, le désert du Taklamakan a rendu des centaines de cadavres desséchés. Les découvertes effectuées dans le bassin du Tarim comptent parmi les plus importantes du quart de siècle écoulé. "A partir des alentours de 1800 av. J.-C., les plus anciennes momies du bassin du Tarim sont exclusivement caucasoïdes", déclare le Pr Victor Mair, de l'université de Pennsylvanie, fasciné par ces momies depuis qu'il les a aperçues, en 1988, presque oubliées, dans l'arrière-salle de l'ancien musée. Le sujet l'obsède, et il n'a reculé devant rien, même pas les pires imbroglios politiques, pour en savoir toujours plus sur ces personnes remarquables. Il explique que des immigrants d'Asie de l'Est sont arrivés dans les régions orientales du bassin du Tarim il y a à peu près 3 000 ans. Les Ouïgours, eux, sont arrivés après l'effondrement du royaume ouïgour d'Orkhon, situé en Mongolie actuelle, vers l'an 842.
Cette partie de l'antique route de la soie est l'une des contrées les plus désolées du monde. C'est l'endroit le plus éloigné de la mer de toute la planète, et la Chine l'a choisi pour y procéder à ses essais nucléaires. Des camps de travail y sont éparpillés un peu partout – qui oserait s'en évader ? Mais cet éloignement est une bénédiction pour les archéologues. Du fait de l'extrême sécheresse des sols alcalins, les corps ont échappé à la décomposition. Ils ont beau être là depuis des milliers d'années, la moindre fibre parfaitement conservée des vêtements a fait l'objet d'une politisation incessante.
En Chine, on affirme traditionnellement que, deux siècles avant la naissance du Christ, l'empereur Wu Di envoya un émissaire vers l'ouest afin d'établir une alliance contre les Huns, alors installés en Mongolie. La route qu'emprunta Zhang Qian, l'ambassadeur, à travers l'Asie devint plus tard la route de la soie. Des siècles plus tard, Marco Polo fit le chemin inverse et l'ouverture de la Chine commença. La seule idée que des Blancs aient pu s'installer dans une région de Chine des milliers d'années avant les premiers contacts de Wu Di avec l'Occident et les voyages de Marco Polo a des conséquences politiques considérables. Quant au fait que ces Européens auraient vécu dans la province rétive du Xinjiang des centaines d'années avant les Asiatiques de l'Est, c'est une hypothèse explosive.
Les momies regroupées sur des critères politiques
Ji Xianlin, historien chinois, dans sa préface au livre de l'archéologue Wang Binhua, Les Sépultures antiques du Xinjiang, traduit par Mair, affirme que la Chine "soutient et admire" les recherches effectuées par des spécialistes étrangers sur les momies. "Toutefois, en Chine même, un petit groupe de séparatistes ethniques ont profité de cette occasion pour fomenter des troubles et se comportent comme des bouffons. Certains se présentent comme les descendants de ces antiques 'Blancs' et n'ont d'autre but que de diviser la patrie. Mais ces actes pervers sont voués à l'échec."
Il n'est donc pas surprenant que le gouvernement n'ait que lentement fait part de ces découvertes historiques d'une grande importance, craignant d'attiser les courants séparatistes dans le Xinjiang. La Beauté de Loulan est ainsi revendiquée par les Ouïgours, qui ont fait d'elle leur figure emblématique, que célèbrent des chants et des portraits. Même si les tests génétiques démontrent désormais qu'en réalité elle était européenne.
En tout, on recense 400 momies à divers stades de dessèchement et de décomposition. A cela s'ajoutent des milliers de crânes. Les momies ont de quoi occuper les scientifiques pendant longtemps. Seules quelques-unes des mieux conservées sont présentées dans le nouveau et impressionnant musée du Xinjiang. Les travaux sur ce dernier avaient commencé en 1999, mais avaient été interrompus en 2002 à l'issue d'un scandale de corruption et de l'emprisonnement d'un ancien directeur, impliqué dans un trafic d'antiquités. L'institution a enfin ouvert ses portes pour le cinquantième anniversaire de l'annexion de la région par la Chine, et les momies sont présentées dans des vitrines de verre. On trouve dans la même salle des momies han [l'ethnie dominante en Chine], beaucoup plus récentes. Elles sont tout aussi intéressantes, mais ne font que susciter la confusion, puisque les momies se retrouvent ainsi regroupées. La decision est logique sur le plan politique.
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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le p'tit doc de l'aprem (11)
Neptune, Uranus et Pluton
http://www.dailymotion.com/video/xcaue6 ... -nept_tech
http://www.dailymotion.com/video/xcav6w ... -nept_tech
http://www.dailymotion.com/video/xcavqw ... -nept_tech
[img]http://4.bp.blogspot.com/_5Z0rDGMPD14/ShGUyOCsMRI/AAAAAAAAACU/ZQr6Dbtb_qE/s320/Neptune[1].jpg[/img]
Neptune, Uranus et Pluton
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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1499
22 septembre
Signature du traité de Bâle
Les confédérés suisses remportent une grande victoire contre Maximilien Ier de Habsbourg, qui tentait d’imposer une autorité trop forte. L’événement met fin à la guerre de Souabe et le traité de Bâle est signé. Il assure la séparation définitive entre la Confédération et l’Empire germanique. S’en suivra le ralliement de plusieurs autres cantons, jusqu’à atteindre le nombre de treize régions confédérées.
Voir aussi : Histoire de Bâle - Histoire des Traités
1792
22 septembre
Abolition de la Monarchie
Dès sa première séance, la Convention, qui exerce le pouvoir législatif, abolit la royauté après les interventions de Collot d'Herbois et de l'abbé Grégoire qui déclare : "Les rois sont dans l'ordre moral ce que les monstres sont dans l'ordre physique. Les cours sont l'atelier du crime, le foyer de la corruption et la tanière des tyrans. L'histoire des rois est le martyrologe des nations". Le lendemain, l'An I de la République est proclamé.
Voir aussi : Histoire de la Convention - Abolition - Monarchie - Histoire de la Révolution
1822
22 septembre
Exécution des "quatre sergents de la Rochelle"
Quatre militaires du 45eme régiment de ligne de la Rochelle sont guillotinés en place de Grève à Paris. Les sergents Bories, Goubin, Pommier et Raoulx sont arrêtés le 19 mars et condamnés à mort le 5 septembre. Ils sont accusés d'appartenir à une organisation politique secrète, la Charbonnerie, complotant contre le régime de Louis XVIII. Cette exécution provoque l'émoi de l'opinion publique, choquée par la sévérité des juges. Les journaux libéraux et les jeunes artistes romantiques dénoncent le sort fait à de simples militants devenus des martyrs.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Exécution - Histoire de La Rochelle - Histoire de la Politique
1862
22 septembre
Lincoln proclame l'émancipation des esclaves du sud
En pleine guerre de Sécession, au lendemain de la victoire nordiste d'Antietam, le président américain prononce la proclamation d’émancipation des esclaves noirs dans les états du Sud. Cette mesure symbolique montre bien que l'esclavage reste au centre du conflit. Lincoln, originaire du Nord des Etats-Unis, avait été batelier sur le Mississipi durant sa jeunesse. Le comportement des États esclavagistes du Sud l'avait alors révolté. L'esclavage était pour lui: "Un énorme crime national". L’émancipation est supposée prendre effet le 1er janvier 1863.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Lincoln - Histoire de l'Esclavage - Histoire des Guerres
1914
22 septembre
L'écrivain Alain Fournier tué au front
L'écrivain français Henri-Alban Fournier, dit Alain Fournier, est tué au sud de Verdun alors qu'il vient d'avoir 28 ans. "Le Grand Meaulnes", son premier et unique roman, paru en 1913, manqua d'une voix le Prix Goncourt. Il transpose dans ce livre sa rencontre avec la belle et mystérieuse Yvonne de Galais dont il était éperdument amoureux. En 1914, il commencera la rédaction d'un nouveau roman: "Colombe Blanchet" qui restera inachevé. Mobilisé dès les premiers jours de la Grande Guerre, il meurt dans les Hauts de la Meuse. Porté disparu avec 20 autres compagnons d'armes, il est jeté dans une fosse commune. Son corps sera finalement identifié en 1991, soit 77 ans après sa disparition.
Voir aussi : Décès - Histoire de Verdun - Histoire des Romans
1920
22 septembre
Démission de Paul Deschanel, le président dérangé
Le président de la République française, huit mois après son élection, annonce sa démission au Parlement. Paul Deschanel est atteint de troubles mentaux graves : en mai 1920, près d'Orléans, un cheminot nommé Rateau l'avait trouvé marchant pieds nus en pyjama sur la voie ferrée : «Mon ami, ça va vous étonner, mais je suis le président de la République», lui avait dit le président Deschanel qui venait de tomber d'un wagon. Le 10 septembre, Deschanel avait été vu presque nu en train de se baigner dans une des pièces d'eau du château de Rambouillet. Hospitalisé dès le lendemain de sa démission, Paul Deschanel qui a été remplacé par Millerand, est mort en avril 1922.
Voir aussi : Démission - Président de la République - Histoire de la Politique
1924
22 septembre
Première mise en service d'une autoroute
L'Italien Puricelli, fondateur de la société Strade e Cave, construit la première véritable autoroute de la planète. Elle relie Milan à Varèse en Italie, soit 85 kilomètres. Toutes les autres constructions de routes à deux chaussées étaient restées jusqu'alors à l'état de prototype, notamment en Allemagne et aux Etats-Unis. Suivant l'exemple italien, Hitler chargera son gouvernement de faire construire des autoroutes dans toute l'Allemagne. Au sortir de la guerre, en 1945, le pays sera doté de quelque 3 800 kilomètres d'autoroutes.
Voir aussi : Dossier histoire des vacances estivales - Histoire du Tourisme - Histoire de Milan - Histoire de l'Automobile
1980
22 septembre
L'Irak envahit l'Iran
Saddam Hussein attaque l'Iran de l'ayatollah Khomeiny. Des intérêts territoriaux sont en jeu mais la véritable intention du dictateur irakien est de mettre un terme au régime de Khomeiny, car il craint la prolifération de l'intégrisme à l'ensemble du Proche-Orient. Bagdad bombarde l’Iran, visant des cibles militaires et pétrolières. Saddam Hussein reçoit un soutien international conséquent de l’URSS, de la France, de la plupart des pays du Golfe persique ainsi que l'appui des Etats-Unis. 1,2 million de personnes vont périr dans cette guerre qui va durer huit années. Un cessez-le-feu sera décrété en 1988, les deux pays adopteront le statu quo et les dictatures de chacun d’eux se durciront davantage.
Voir aussi : Invasion - Saddam Hussein - Khomeiny - Histoire des Guerres
1981
22 septembre
C'est parti pour le TGV
Le voyage inaugural du Train à Grande Vitesse s'effectue en présence du Président François Mitterrand et de plusieurs de ses ministres. La mise en circulation pour le public se fera le 27 septembre. Grâce à la construction d'un réseau ferré adapté, Paris n'est plus qu'à 2h40 de Lyon. Cette durée sera ramenée à deux heures en 1983.
Voir aussi : Histoire de la SNCF - TGV - Histoire des Chemins de fer
1985
22 septembre
Le Pont Neuf emballé
Les sculpteurs Cristo et Jeanne Claude empaquettent le plus vieux pont de Paris. Ils mettront quinze jours avant de réaliser cette sculpture éphémère faite de 13 000 mètres de cordes et de 40 000 mètres carrés de toile. Une partie du financement de ce projet s'est réalisée grâce à la vente des milliers de dessins qui ont servi d'ébauche à la sculpture.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de l'Art
1988
22 septembre
Michel Aoun Premier Ministre du Liban
Alors que, incapable de désigner un nouveau Président, le Liban traverse une crise institutionnelle, Amine Gemayel désigne Michel Aoun au poste de Premier Ministre et lui demande de réaliser un gouvernement de coalition. Mais le poste de Premier Ministre est normalement réservé à un sunnite alors qu’Aoun est maronite. La majorité des arabes se range alors derrière un deuxième gouvernement prosyrien, celui de Selim Hoss. Michel Aoun s’engage alors dans une guerre de libération contre la Syrie.
Voir aussi : Guerre du Liban - Michel Aoun - Histoire des Guerres
2000
22 septembre
Création d’Euronext
Les Bourses d’Amsterdam, de Bruxelles et de Paris fusionnent pour former l’Euronext. Deux ans plus tard, cette nouvelle bourse européenne rachètera le marché de produits dérivés britannique LIFFE (London International Financial Futures and options Exchange) et accueillera la Bourse de Lisbonne. L’entreprise Euronext Paris sera par la suite mise en place et chargée de la gestion des marchés de la Bourse parisienne. Elle occupera en partie les locaux du palais Brongniart.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Bourse de Paris - Histoire de Bruxelles - Palais Brongniart - Histoire de la Finance
2007
22 septembre
Mort du mime Marceau
A 84 ans, Marcel Marceau quitte définitivement la scène après 60 ans de carrière. "Le plus connu des Français avec le commandant Cousteau" s'est produit sur les scènes du monde entier jusqu'à la fin de sa vie. Après avoir fêté ses 50 ans en 1997, "Bip", son personnage fétiche, a fait ses adieux en 2000. Le mime Marceau avait toutefois fait son retour en 2002 avant de se lancer dans une tournée en Amérique latine en 2005.
Voir aussi : Marceau - Mime - Histoire du Théâtre
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
22 septembre
Signature du traité de Bâle
Les confédérés suisses remportent une grande victoire contre Maximilien Ier de Habsbourg, qui tentait d’imposer une autorité trop forte. L’événement met fin à la guerre de Souabe et le traité de Bâle est signé. Il assure la séparation définitive entre la Confédération et l’Empire germanique. S’en suivra le ralliement de plusieurs autres cantons, jusqu’à atteindre le nombre de treize régions confédérées.
Voir aussi : Histoire de Bâle - Histoire des Traités
1792
22 septembre
Abolition de la Monarchie
Dès sa première séance, la Convention, qui exerce le pouvoir législatif, abolit la royauté après les interventions de Collot d'Herbois et de l'abbé Grégoire qui déclare : "Les rois sont dans l'ordre moral ce que les monstres sont dans l'ordre physique. Les cours sont l'atelier du crime, le foyer de la corruption et la tanière des tyrans. L'histoire des rois est le martyrologe des nations". Le lendemain, l'An I de la République est proclamé.
Voir aussi : Histoire de la Convention - Abolition - Monarchie - Histoire de la Révolution
1822
22 septembre
Exécution des "quatre sergents de la Rochelle"
Quatre militaires du 45eme régiment de ligne de la Rochelle sont guillotinés en place de Grève à Paris. Les sergents Bories, Goubin, Pommier et Raoulx sont arrêtés le 19 mars et condamnés à mort le 5 septembre. Ils sont accusés d'appartenir à une organisation politique secrète, la Charbonnerie, complotant contre le régime de Louis XVIII. Cette exécution provoque l'émoi de l'opinion publique, choquée par la sévérité des juges. Les journaux libéraux et les jeunes artistes romantiques dénoncent le sort fait à de simples militants devenus des martyrs.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Exécution - Histoire de La Rochelle - Histoire de la Politique
1862
22 septembre
Lincoln proclame l'émancipation des esclaves du sud
En pleine guerre de Sécession, au lendemain de la victoire nordiste d'Antietam, le président américain prononce la proclamation d’émancipation des esclaves noirs dans les états du Sud. Cette mesure symbolique montre bien que l'esclavage reste au centre du conflit. Lincoln, originaire du Nord des Etats-Unis, avait été batelier sur le Mississipi durant sa jeunesse. Le comportement des États esclavagistes du Sud l'avait alors révolté. L'esclavage était pour lui: "Un énorme crime national". L’émancipation est supposée prendre effet le 1er janvier 1863.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Lincoln - Histoire de l'Esclavage - Histoire des Guerres
1914
22 septembre
L'écrivain Alain Fournier tué au front
L'écrivain français Henri-Alban Fournier, dit Alain Fournier, est tué au sud de Verdun alors qu'il vient d'avoir 28 ans. "Le Grand Meaulnes", son premier et unique roman, paru en 1913, manqua d'une voix le Prix Goncourt. Il transpose dans ce livre sa rencontre avec la belle et mystérieuse Yvonne de Galais dont il était éperdument amoureux. En 1914, il commencera la rédaction d'un nouveau roman: "Colombe Blanchet" qui restera inachevé. Mobilisé dès les premiers jours de la Grande Guerre, il meurt dans les Hauts de la Meuse. Porté disparu avec 20 autres compagnons d'armes, il est jeté dans une fosse commune. Son corps sera finalement identifié en 1991, soit 77 ans après sa disparition.
Voir aussi : Décès - Histoire de Verdun - Histoire des Romans
1920
22 septembre
Démission de Paul Deschanel, le président dérangé
Le président de la République française, huit mois après son élection, annonce sa démission au Parlement. Paul Deschanel est atteint de troubles mentaux graves : en mai 1920, près d'Orléans, un cheminot nommé Rateau l'avait trouvé marchant pieds nus en pyjama sur la voie ferrée : «Mon ami, ça va vous étonner, mais je suis le président de la République», lui avait dit le président Deschanel qui venait de tomber d'un wagon. Le 10 septembre, Deschanel avait été vu presque nu en train de se baigner dans une des pièces d'eau du château de Rambouillet. Hospitalisé dès le lendemain de sa démission, Paul Deschanel qui a été remplacé par Millerand, est mort en avril 1922.
Voir aussi : Démission - Président de la République - Histoire de la Politique
1924
22 septembre
Première mise en service d'une autoroute
L'Italien Puricelli, fondateur de la société Strade e Cave, construit la première véritable autoroute de la planète. Elle relie Milan à Varèse en Italie, soit 85 kilomètres. Toutes les autres constructions de routes à deux chaussées étaient restées jusqu'alors à l'état de prototype, notamment en Allemagne et aux Etats-Unis. Suivant l'exemple italien, Hitler chargera son gouvernement de faire construire des autoroutes dans toute l'Allemagne. Au sortir de la guerre, en 1945, le pays sera doté de quelque 3 800 kilomètres d'autoroutes.
Voir aussi : Dossier histoire des vacances estivales - Histoire du Tourisme - Histoire de Milan - Histoire de l'Automobile
1980
22 septembre
L'Irak envahit l'Iran
Saddam Hussein attaque l'Iran de l'ayatollah Khomeiny. Des intérêts territoriaux sont en jeu mais la véritable intention du dictateur irakien est de mettre un terme au régime de Khomeiny, car il craint la prolifération de l'intégrisme à l'ensemble du Proche-Orient. Bagdad bombarde l’Iran, visant des cibles militaires et pétrolières. Saddam Hussein reçoit un soutien international conséquent de l’URSS, de la France, de la plupart des pays du Golfe persique ainsi que l'appui des Etats-Unis. 1,2 million de personnes vont périr dans cette guerre qui va durer huit années. Un cessez-le-feu sera décrété en 1988, les deux pays adopteront le statu quo et les dictatures de chacun d’eux se durciront davantage.
Voir aussi : Invasion - Saddam Hussein - Khomeiny - Histoire des Guerres
1981
22 septembre
C'est parti pour le TGV
Le voyage inaugural du Train à Grande Vitesse s'effectue en présence du Président François Mitterrand et de plusieurs de ses ministres. La mise en circulation pour le public se fera le 27 septembre. Grâce à la construction d'un réseau ferré adapté, Paris n'est plus qu'à 2h40 de Lyon. Cette durée sera ramenée à deux heures en 1983.
Voir aussi : Histoire de la SNCF - TGV - Histoire des Chemins de fer
1985
22 septembre
Le Pont Neuf emballé
Les sculpteurs Cristo et Jeanne Claude empaquettent le plus vieux pont de Paris. Ils mettront quinze jours avant de réaliser cette sculpture éphémère faite de 13 000 mètres de cordes et de 40 000 mètres carrés de toile. Une partie du financement de ce projet s'est réalisée grâce à la vente des milliers de dessins qui ont servi d'ébauche à la sculpture.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de l'Art
1988
22 septembre
Michel Aoun Premier Ministre du Liban
Alors que, incapable de désigner un nouveau Président, le Liban traverse une crise institutionnelle, Amine Gemayel désigne Michel Aoun au poste de Premier Ministre et lui demande de réaliser un gouvernement de coalition. Mais le poste de Premier Ministre est normalement réservé à un sunnite alors qu’Aoun est maronite. La majorité des arabes se range alors derrière un deuxième gouvernement prosyrien, celui de Selim Hoss. Michel Aoun s’engage alors dans une guerre de libération contre la Syrie.
Voir aussi : Guerre du Liban - Michel Aoun - Histoire des Guerres
2000
22 septembre
Création d’Euronext
Les Bourses d’Amsterdam, de Bruxelles et de Paris fusionnent pour former l’Euronext. Deux ans plus tard, cette nouvelle bourse européenne rachètera le marché de produits dérivés britannique LIFFE (London International Financial Futures and options Exchange) et accueillera la Bourse de Lisbonne. L’entreprise Euronext Paris sera par la suite mise en place et chargée de la gestion des marchés de la Bourse parisienne. Elle occupera en partie les locaux du palais Brongniart.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Bourse de Paris - Histoire de Bruxelles - Palais Brongniart - Histoire de la Finance
2007
22 septembre
Mort du mime Marceau
A 84 ans, Marcel Marceau quitte définitivement la scène après 60 ans de carrière. "Le plus connu des Français avec le commandant Cousteau" s'est produit sur les scènes du monde entier jusqu'à la fin de sa vie. Après avoir fêté ses 50 ans en 1997, "Bip", son personnage fétiche, a fait ses adieux en 2000. Le mime Marceau avait toutefois fait son retour en 2002 avant de se lancer dans une tournée en Amérique latine en 2005.
Voir aussi : Marceau - Mime - Histoire du Théâtre
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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- Cynyhia
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Merci Orchidée tu remplaces St LUC et bien il peut partir tranquille
gros bisous pour toi et bonne soirée
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Que du bout de mes doigts et la profondeur de mon âme je puisse effleurer les contours de votre coeur
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Cynyhia a écrit :Merci Orchidée tu remplaces St LUC et bien il peut partir tranquille
gros bisous pour toi et bonne soirée
bonjour Cynyhia et a toustes ...bin, j'aime bien ces efemerides,je me suis habituee commencer avec la journee.... pas le temps de chercher d'autres docs, mais ceussent qui aiment-peuvent bien en ajouter...joli jeudi a chacun-e
1846
23 septembre
Découverte de Neptune
L'astronome allemand, Johan Galle, découvre la huitième planète du système solaire. Le français Urbain Le Verrier avait quelques temps plus tôt déterminé mathématiquement la position de la planète à partir des irrégularités de l'orbite d'Uranus. Transmis à Johan Galle, ce calcul a orienté le télescope de ce dernier en lui donnant une zone précise dans laquelle observer. Pendant la même période, l'Anglais John Adams avait aussi mathématiquement déterminé la position de Neptune sans jamais être en contact avec Le Verrier. Cette découverte simultanée annonce l'avènement de la mécanique céleste.
Voir aussi : Découverte - Neptune - Histoire de l'Astronomie
1913
23 septembre
Roland Garros traverse la Méditerranée
L'aviateur français d'origine réunionnaise réussit la première traversée de la Méditerranée en reliant Saint-Raphaël dans le Var à Bizerte, au Nord de la Tunisie. Il parcourt les 730 kilomètres en 7 heures et 53 minutes, à bord d'un monoplan Morane-Saulnier.
Voir aussi : Avion - Histoire de l'Aviation - Traversée - Histoire de la Méditerranée - Roland Garros - Histoire de l'Aéronautique
1937
23 septembre
Parution de"The Hobbit"
Le premier roman fantastique de John Ronald Reuel Tolkien, "Bilbo the Hobbit", paraît en Angleterre. Inspiré des légendes celtiques du nord-ouest de l'Europe, l'épopée de Bilbo Baggins et du mage Gris Gandalf est un véritable succès. Tolkien commence alors à rédiger la trilogie "le Seigneur des Anneaux" qu'il mettra quinze ans à écrire. On retrouve dans cette oeuvre le descendant de Bilbo, Frodon.
Voir aussi : Histoire des Romans
1939
23 septembre
Mort du père de la psychanalyse
Le neurologue et psychiatre autrichien Sigmund Freud meurt d'un cancer à Londres à l'âge de 83 ans. De confession israélite, Freud avait quitté Vienne le 4 juin 1938 suite aux persécutions dont il était victime. Ses livres sont brûlés en place publique à Berlin et la psychanalyse est dénoncée par les nazis comme "une science juive". Ses quatre soeurs restées en Autriche ont été tuées en camp de concentration. Sa fille Ana est la seule de ses six enfants qui deviendra plus tard psychanalyste.
Voir aussi : Décès - Freud - Psychanalyse - Histoire de la Médecine
1973
23 septembre
Peron revient au pouvoir
Avec 61,5% des suffrages Juan Domingo Peron gagne les élections présidentielles en Argentine. L'ancien dictateur populiste (de 1946 à 1955) revient en force après avoir été chassé du pouvoir par les militaires en 1955. Sa nouvelle épouse Isabel est promue vice-présidente. Elle se fait teindre les cheveux en blond mais ne remplacera jamais "Santa Evita" dans le coeur des Argentins. Peron va mourir moins d'un an après son élection, le 1er juillet 1974.
Voir aussi : Président - Election - Peron - Histoire des Elections
2002
23 septembre
La Belgique autorise l’euthanasie
Sous le gouvernement du Premier ministre Guy Verhofstadt, qui allia en 1999 six partis libéraux, socialistes et écologistes, une loi autorisant l’euthanasie est adoptée. La Belgique est ainsi le second pays, après les Pays-Bas, à appliquer cette réforme. Cette pratique reste tout de même contrôlée : les patients doivent être affligés d’une souffrance physique ou psychique insupportable et leur situation doit être sans issue.
Voir aussi : Histoire des Mœurs
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
...et encore
1998
le 23 septembre-Coup de main
A l'hôpital Edouard Herriot en France, les microchirurgiens Jean-Michel Dubernard de Lyon et Earl Owen de Sydney réalisent la première transplantation d'une main réussie. L'heureux élu est le businessman australien Clint Hallow. Reste le plus dur, gérer le rejet d'un corps étranger. Dans ce cas il n'est pas seulement génétique mais aussi bien psychologique. Cette acceptation est rendue plus problématique encore par l'instabilité que génère la grande quantité de médicaments à laquelle est soumis le patient. Cette première débouche sur un échec. Le patient ne tient pas le coup.
1980
le 23 septembre-Bob Marley fait ses adieux à la scène
C’est à Pittsburgh, aux Etats-Unis, que Bob Marley chante pour la dernière fois sur scène. Atteint d’un cancer depuis plusieurs années, il espérait encore en guérir, avant de faire une rechute qui lui sera fatale. C’est avec ‘Redemption Song’ qu’il clôture la prestation, seul sur scène. Bob Marley décédera quelques mois plus tard dans son sommeil, le 11 mai 1981 à Miami. Il sera enterré chez lui à Nine Miles en Jamaïque le 21 mai, après des funérailles nationales.
Plus sur Bob Marley
1964
le 23 septembre-L’Opéra emplafonné
Après des mois de travaux, André Malraux, George Pompidou et Georges Auric inaugurent le nouveau plafond de l’Opéra Garnier, peint par Chagall. L’univers coloré du maître rencontre le calme feutré du vénérable monument, dominé jusqu’alors par une association rouge et or. Le travail artistique est doublé d’une prouesse technique : il aura fallu une équipe toute entière pour accrocher des moulures de plastiques à la voûte du bâtiment. Comme souvent, cette oeuvre trouvera autant son public que ses contempteurs, même si de nos jours, elle semble faire partie des murs.
Plus sur Marc Chagall
Plus sur André Malraux
http://www.evene.fr/culture/chroniques.php?j=23&m=09
1998
le 23 septembre-Coup de main
A l'hôpital Edouard Herriot en France, les microchirurgiens Jean-Michel Dubernard de Lyon et Earl Owen de Sydney réalisent la première transplantation d'une main réussie. L'heureux élu est le businessman australien Clint Hallow. Reste le plus dur, gérer le rejet d'un corps étranger. Dans ce cas il n'est pas seulement génétique mais aussi bien psychologique. Cette acceptation est rendue plus problématique encore par l'instabilité que génère la grande quantité de médicaments à laquelle est soumis le patient. Cette première débouche sur un échec. Le patient ne tient pas le coup.
1980
le 23 septembre-Bob Marley fait ses adieux à la scène
C’est à Pittsburgh, aux Etats-Unis, que Bob Marley chante pour la dernière fois sur scène. Atteint d’un cancer depuis plusieurs années, il espérait encore en guérir, avant de faire une rechute qui lui sera fatale. C’est avec ‘Redemption Song’ qu’il clôture la prestation, seul sur scène. Bob Marley décédera quelques mois plus tard dans son sommeil, le 11 mai 1981 à Miami. Il sera enterré chez lui à Nine Miles en Jamaïque le 21 mai, après des funérailles nationales.
Plus sur Bob Marley
1964
le 23 septembre-L’Opéra emplafonné
Après des mois de travaux, André Malraux, George Pompidou et Georges Auric inaugurent le nouveau plafond de l’Opéra Garnier, peint par Chagall. L’univers coloré du maître rencontre le calme feutré du vénérable monument, dominé jusqu’alors par une association rouge et or. Le travail artistique est doublé d’une prouesse technique : il aura fallu une équipe toute entière pour accrocher des moulures de plastiques à la voûte du bâtiment. Comme souvent, cette oeuvre trouvera autant son public que ses contempteurs, même si de nos jours, elle semble faire partie des murs.
Plus sur Marc Chagall
Plus sur André Malraux
http://www.evene.fr/culture/chroniques.php?j=23&m=09
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
....qui s'aiment, se taquinent...parfois