EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Ce qui s'est passé dernièrement sur la planête
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saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#631 Message par saintluc »

Le p'tit doc avec un peu d'avance, pas beaucoup de temps devant moi aujourd'hui.
Utah La fosse aux dinosaures
En 2002, des scientifiques ont découvert au sud de l'Utah des ossements de dinosaures d'une espèce jusqu'alors inconnue. (Allemagne, 2008, 43mn) SR Réalisateur: Kerstin Woldt

http://video.google.com/videoplay?docid ... 7133017683
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#632 Message par saintluc »

887
26 août
Séisme dévastateur au Japon
Le Japon est frappé par un de ses nombreux tremblements de terre puissants et meurtriers. Situé dans une zone de subduction de plaques tectoniques, ce qui lui confère son relief montagneux et lui donne ses volcans, le Japon a subit de nombreux séismes tout au long de l’histoire et les a intégré à sa culture. Dès le septième siècle, les traces des tremblements de terre les plus catastrophiques sont restées et le neuvième siècle semble avoir été particulièrement touché.
Voir aussi : Tremblement de terre - Histoire des Catastrophes naturelles



1346
26 août
Défaite des Français à Crécy
Le roi de France, Philippe VI de Valois, subit une sévère défaite face au roi d'Angleterre, Edouard III, à Crécy-en-Ponthieu (Picardie). Les chevaliers français, beaucoup plus nombreux que leurs adversaires, sont décimés par les archers anglais. Cette bataille réhabilitera le rôle de l'infanterie par rapport à la cavalerie. C'est aussi l'une des premières batailles dans le conflit qui opposera les Français aux Anglais pendant plus de Cent Ans (1337-1453).
Voir aussi : Edouard III - Histoire de la Guerre de Cent Ans



1542
26 août
Francisco de Orellana parvient à l’embouchure de l’Amazone
Francisco de Orellana atteint le delta du fleuve et peut rejoindre l’Espagne par l’Atlantique. Alors qu’il participait à l’expédition menée aux confins de l’Équateur en compagnie de Pizarro, il fut chargé d’aller chercher des vivres, accompagné de quelques hommes. Lorsqu’il atteignit le fleuve de l’Amazone, il entreprit sa périlleuse descente. Commença alors une aventure de plusieurs mois, durant laquelle il se heurta à de terribles femmes guerrières. Il appellera ces dernières les « Amazones » en référence à la mythologie et c’est ainsi que le fleuve sera nommé. Orellana reviendra plus tard poursuivre l’expédition.
Voir aussi : Dossier histoire des conquistadores - Pizarro - Histoire des Explorations



1648
26 août
Début de la Fronde
La régente Anne d'Autriche et Mazarin, pour réaffirmer l'autorité royale et réduire l'opposition parlementaire, font arrêter le conseiller Broussel. Ils profitent de la célébration de la victoire du prince de Condé sur l’Espagne à Lens pour agir, convaincus du soutien sans faille du général. Mais, sitôt averti, le peuple se révolte et dresse des barricades dans les rues de Paris. Mazarin fera alors libérer Broussel et la Cour ira se réfugier quelques mois à Saint-Germain-en-Laye. La Fronde parlementaire sera suivie par la Fronde des princes, toutes deux mouvements d'opposition à l'autorité royale. Les troubles dureront jusqu'en 1652.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la Fronde - Mazarin - Anne d'Autriche - Histoire des Bourbons



1789
26 août
Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
Après six jours de discussion, le texte définitif de "La Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen" est voté par Assemblée nationale constituante. L'article 1 proclame : "les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit". Puis le texte définit les droits naturels et imprescriptibles de l'homme : liberté, propriété, sûreté, résistance à l'oppression. Avec cette Déclaration, la liberté n'a d'autre limite que celle des intérêts d'autrui.
Voir aussi : Déclaration - Histoire des Droits de l'homme - Histoire de la Révolution



1837
26 août
Les débuts du chemin de fer français
La première rame de chemin de fer transportant des voyageurs est inaugurée. La ligne entre Paris et Saint-Germain-en-Laye fait 18 kilomètres. Jusque là il n'existait que des petites lignes dans le bassin houillers. Le gouvernement français veut rattraper son retard. en 1840, la France comptera 400 kilomètres de ligne contre 2 000 kilomètres en Angleterre.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire des Chemins de fer



1936
26 août
La Grande-Bretagne reconnaît l'indépendance de l'Egypte
La Grande-Bretagne et l'Egypte signe un accord qui rend effective l'indépendance du pays. Le protectorat britannique, établi en 1914, avait déjà été supprimé en 1922, lorsque l'Egypte était devenu un royaume. Mais la Grande-Bretagne se réservait le droit de gérer la Défense et les Affaires étrangères du pays. Ses troupes restaient donc présentes sur un grande partie du territoire. Avec la signature de ce traité, elles doivent quitter la majorité du pays, à l'exception du canal de Suez. La République sera proclamée en 1953, après le coup d'Etat des "officiers libres"dirigés par Néguib et Nasser.
Voir aussi : Indépendance - Nasser - Suez - Histoire de la Décolonisation



1959
26 août
L'Austin Mini est mise en vente
L’Angleterre se dote d’une voiture étonnamment minuscule : l’Austin Mini, aussi connue sous la marque Morris. L’heureux fabriquant de ce petit bijou est la BMC, British Motor Corporation. L’objectif de ce véhicule révolutionnaire était de consacrer 80% de tout le volume au passager. Il ne restait que 20 % pour la mécanique. Pari tenu. Le succès de cette automobile est immédiat et retentissant. De nombreux modèles seront mis sur le marché mondial. En 2001, BMW lancera la nouvelle Mini, qui tentera de se rapprocher au maximum des lignes de son ancêtre.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Histoire de l'Automobile



1970
26 août
Le Mouvement de libération des femmes est né
Des groupes de femmes se réunissent afin de déposer une gerbe sur la tombe du "soldat inconnu" mais destinée à la "femme inconnue", dénonçant le manque de reconnaissance vis-à-vis des femmes. Elles sont arrêtées par la police mais cet événement donne naissance au Mouvement de libération des femmes (MLF). Sans leader, cette organisation va fédérer plusieurs groupes de différentes tendances politiques, philosophiques ou sociologiques. Selon les membres, la femme n’est pas suffisamment entendue au sein de la société, bien qu’elle obtienne de plus en plus de droits. La presse et l’édition seront leurs principaux moyens de communication. Très vite, le mouvement prendra de l’ampleur, notamment grâce à Antoinette Fouque, Simone de Beauvoir ou encore, Christine Delphy. Les actions de chaque groupe tourneront autour de la protection de la femme, de la lutte pour ses droits et contre la violence, ainsi que pour l’avortement.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire du Droit des femmes - Histoire de l'Avortement - Histoire des Femmes



1977
26 août
Le Quebec adopte le français comme langue officielle
L'Assemblée nationale du Québec adopte la "Charte de la langue française". Cette Charte, proposée par le gouvernement de l'indépendantiste René Lévesque, fait du français la langue officielle du travail, de l’enseignement, du commerce et des affaires. La question de la langue se posait au Québec depuis le traité de Paris (1763), à la suite duquel la Grande-Bretagne pris le contrôle des possessions françaises au Canada et créa la province du Québec.
Voir aussi : Histoire du Québec - Langue - Histoire des Institutions



1980
26 août
Mort de Tex Avery
Le célèbre réalisateur de cartoon Tex Avery s’éteint et laisse derrière lui une œuvre à succès. Créateur de Droopy, le Loup, Daffy Duck mais surtout Bugs Bunny, ses animaux humanoïdes, les Toons, ont sévi dans des dizaines de courts-métrages au scénario simple et efficace.
Voir aussi : Histoire des Dessins animés


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#633 Message par saintluc »

La bataille de Crécy opposa en 1346 la France à l'Angleterre. Elle se conclut par une victoire écrasante de l’armée anglaise sur la chevalerie française, marquant le début de la guerre de Cent Ans.
En 1346, Édouard III entreprend une troisième campagne ayant pour but de piller les provinces françaises. C'est au cours de cette campagne qu'eut lieu la bataille de Crécy.

La Bataille de Crécy se déroule à l'aube de la Guerre de Cent Ans : elle en est un des premiers épisodes militaires. L'objectif est la prise de possession du trône de France. Cette situation de tension larvée, déjà esquissée dès 1316, éclate au grand jour à la mort de Charles IV en 1328. C'est la fin de la dynastie des Capétiens directs auxquels vont succéder les Valois. À partir de ce moment, les deux plus grandes monarchies d'Europe vont se disputer le trône de France durant un interminable conflit à forts rebondissements et multiples trêves.

Le 7 octobre 1337, à l'Abbaye de Westminster, le roi d'Angleterre Édouard III lance publiquement un défi à son cousin, le roi de France. Il conteste la légitimité de Philippe VI de Valois et revendique la couronne de France pour lui-même. C'est le début de la guerre de Cent Ans.

La première campagne d'Édouard III en 1339 passe relativement inaperçue.

En 1340, après avoir tenu sa cour à Gand et pris le titre de "roi d'Angleterre et de France", Édouard III, engage la seconde campagne sur terre et sur mer. Elle se solde par la défaite de la marine française lors de la bataille navale de l'Écluse.
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En 1346, Édouard III entreprend une campagne ayant pour but initial de prendre Paris.

Édouard III prépare un nouveau débarquement, qu'il ne sait encore où fixer. Son adversaire, le roi de France, lui épargne de trop longues hésitations en condamnant à l'exil un grand seigneur normand, Geoffroy d'Harcourt, sire de Saint-Sauveur-le-Vicomte, lequel va se réfugier à la cour d'Angleterre, offrant ainsi à Édouard III le prétexte idéal d'un libre accès en Cotentin.

Le 7 juillet, le roi d'Angleterre réunit 1 200 navires dans les rades de Portsmouth, Southampton et des ports de l'île de Wight et hisse les voiles.

Le 12 juillet, il débarque avec 40 000 hommes à Saint-Vaast-la-Hougue et s'empare de la Normandie.

Surpris et terrorisés par les Anglais, les Normands ouvrent leurs villes dont les défenses n’auraient pu résister à un assaut. Après avoir saccagé et pillé le Cotentin, les troupes d’Édouard III assiègent et prennent Caen, pourtant bien défendue. La flotte qui les a suivis repart de Ouistreham vers l’Angleterre chargée d’un considérable butin.
Édouard III fait alors mouvement vers le nord pour rejoindre ses alliés flamands. Mais il doit d'abord franchir les obstacles naturels que constituent la Seine et la Somme.

Il tente de franchir la Seine par Rouen qui lui refuse le passage. Il se retire sans livrer bataille et s’installe à Poissy, le temps d’établir un pont sur la Seine qu’il franchit le 15 août.

Il faut maintenant faire très vite, Philippe VI de Valois rassemble des troupes de plus en plus nombreuses à Saint Denis et s’apprête à livrer bataille. Comme en Normandie, Édouard III sème la terreur et esquive, quand c’est possible, le combat frontal. Rien ne semble pouvoir l’arrêter. Mais il lui faut encore franchir la Somme. Édouard III, qui a vécu à Abbeville dont il est le suzerain, connaît bien la Somme et le peu de sympathie des communes picardes qui commandent les rives du fleuve, à l’égard des Anglais. Il s’installe donc à Airaines afin de repérer et de tester les passages possibles. À la différence des villes normandes, les villes de la Somme sont puissamment fortifiées et bien défendues. Elles paraissent imprenables. La situation devient critique. Le roi de France, à la tête d’une armée considérable, a rejoint Amiens et risque de le prendre comme dans une souricière entre le fleuve et la mer.

Il reste deux solutions : prendre Saint-Valery-sur-Somme pour rejoindre l’Angleterre par voie de mer ou trouver un passage non fortifié.

Devant l’échec de la prise de Saint-Valery-sur-Somme, il faut absolument trouver le gué dont Édouard III avait connaissance sans savoir où le situer. Or les Picards sont peu bavards. Il finit par trouver un paysan qui, ne comprenant pas bien l’intérêt de l’information, lui indique, moyennant finance, le passage de Blanquetaque, non loin de Noyelles-sur-Mer.

L’armée anglaise se lève à l’aube du 24 août et franchit le fleuve en bousculant facilement les quelques milliers d’hommes venus du nord pour protéger le passage.

Philippe VI de Valois, qui le poursuit, arrive au moment où le dernier anglais franchit le gué. La marée montante le cloue sur place. Édouard III reprend la main : il pourra désormais livrer la bataille sur son terrain.

Édouard III désire remonter vers la Canche, il franchit la Somme après une bataille au gué de Blanquetaque. Il y est accueilli par Catherine d’Artois, fille de Robert III d’Artois son ancien et fidèle compagnon. Puis il se dirige vers Rue, qu’il pille et brûle. Mais il doit bifurquer à l’est, freiné par la difficulté de traverser les bas-champs de l'Authie inondés à marée haute, et comprenant l’impossibilité de rejoindre facilement Montreuil dans cette région particulièrement pourvue en étangs et marais : zones impraticables à la soldatesque. A l’est, il contourne la forêt de Crécy, probablement par le sud, sa frange nord étant marécageuse. Il doit ainsi se rapprocher de l’armée française, dont il sait qu’elle est à Abbeville, avant de repartir vers le nord. Il sait aussi qu’il ne pourra pas conduire ses troupes à marche forcée.

Il ne peut donc plus éviter le combat et va devoir livrer bataille. Autant choisir l’avantage du terrain ! Le 25 au soir, il s’installe sur les hauteurs de Crécy en Ponthieu et envoie ses barons en reconnaissance. Le 26 au matin, il décide de l’endroit où il attendra les troupes françaises.

De son côté, Philippe VI de Valois sort d’Abbeville à la tête d’une impressionnante armée composée, selon Froissart, qui a toujours tendance à exagérer, de 20 000 armures à cheval et de plus de 100 000 hommes. Parmi ceux-ci, 6 000 mercenaires génois ou castillans conduits par Carlo Grimaldi et Otto Doria qui ont la réputation d’être à la fois les plus habiles arbalétriers et les meilleurs marins d’Europe. En outre Philippe VI de Valois a également appelé à la rescousse la fine fleur de la chevalerie non seulement française mais également européenne. On trouve dans les rangs français entre autres, Jean Ier de Luxembourg roi de Bohême, Charles IV fraîchement élu roi des Romains, Charles II de Valois duc d'Alençon et frère du roi.

Puis Philippe VI et sa considérable armée arrivent à Crécy par l’est.
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Il est très difficile de donner un état précis des forces en présence, tant les différentes sources sont contradictoires.

L'armée anglaise est formée en 3 « batailles », 2 forment la première ligne (le Prince Noir et les comtes de Northampton et d'Arundel). Édouard III commande la troisième « bataille » qui formera la seconde ligne. L'ensemble comprend de 8 000 à 12 000 hommes, dont environ 3/4 d'archers. La première ligne est parfaitement positionnée derrière des rangées de pieux où viendront s'empaler les chevaliers français. Les chevaliers anglais sont prêts à contre attaquer si besoin.

L'armée française, beaucoup plus nombreuse (le nombre de 24 000 hommes semble plus réaliste pour l'époque), est organisée sur 3 lignes. Au-devant on trouve les arbalétriers génois, ainsi que 2 lignes de chevaliers. Le reste est composé de troupes à pied qui occupent l'arrière et les côtés. L'armée française n'a aucune tactique pour la bataille et arrive en fin de journée de manière confuse devant la position anglaise.
Le 26 août, l'armée française débouche de la route d’Abbeville en désordre et le roi Philippe VI ne parvient pas à faire appliquer son ordre de reporter le combat au lendemain.

Les premiers escadrons reçoivent l'ordre de Philippe VI et s'arrêtent à temps. Et c'est alors que la bataille tourne à la confusion. Les escadrons suivants voient les autres soldats stoppés, et, s'enthousiasmant, ils se mettent à crier et à accélérer la cadence pour arriver les premiers devant les Anglais. Personne n'entend les ordres répétés du roi de France, et les soldats à l'arrêt sont entraînés par les autres dans une sorte de folie générale. Philippe VI lui-même, gagné par la contagion de démence, pointe son épée en l'air et hurle : "Je vois mon ennemi, et par mon âme, je veux l'affronter !".

Philippe VI envoie alors les arbalétriers génois entamer le combat mais leurs armes ont souffert de la pluie : les cordes en cheveux sont humides et perdent de leur puissance, donc les arbalétriers perdent de leur précision (alors qu'une corde en chanvre gagne en dureté lorsqu'elle est mouillée). Les Génois sont épuisés par leur marche avec cette arme lourde alors que les archers gallois n'avaient qu'à détendre leurs arcs. De plus, ils ne tirent qu’à une cadence de 4 coups par minute, et enfin, la précipitation de la bataille les envoie démunis de leurs pavois, qui sont leur seule protection, restés dans les bagages en arrière.

Malgré une idée très répandue, les canons ou autres bombardes sembleraient ne pas avoir été employés à Crécy. En effet, les seules mentions de ces armes sont faites par le florentin Giovanni Villani, qui rapporte ces événements quelques mois plus tard dans sa Nuova Cronica. Ainsi, dit-il, "le roi d'Angleterre disposa ses très nombreux archers qui sur les charriots, qui en dessous, armés de bombardes qui tiraient des petites balles de fer avec du feu (XIII 67). Lesquelles bombardes, continue l'auteur, "produisaient un tel boucan que l'on aurait dit que Dieu lui-même tonnait, causant de nombreux morts parmi les soldats et abattant de nombreux chevaux" (XIII 68). Giovanni Villani n'ayant pas assisté à la bataille, Froissard ne mentionnant ces canons que dans la deuxième édition de son texte et les Grandes Chroniques étant postérieures de près d'un siècle des événements il est difficile de tenir compte de ces témoignages. Du côté anglais, aucun chroniqueur ne mentionne d'armes à feu. À la logique des faits il serait possible que nulle bombarde n'ait été utilisée : Édouard III faisait retraite après une campagne éclair de pillage, et il apparaît peu sensé qu'il se soit encombré de lourdes bombardes difficilement transportables à travers les gués des fleuves et les marais de la baie de Somme, sans avoir à les démonter et remonter, a fortiori pour une campagne rapide comme celle-là. Toutefois, même si la surprise dans les rangs français et la terreur de la chevalerie face à ces armes nouvelles doivent en être atténuées, l'ost français avait utilisé ces mêmes bombardes en 1324 lors de la campagne de Guyenne.

Les Génois mal protégés doivent se replier. Croyant à une trahison, les chevaliers français, dans leur enthousiasme dément, chargent leurs propres mercenaires. Ils poursuivent sur les lignes anglaises dont les tirs les déciment et s'empalent sur les pièges placés la veille par les Anglais.

La suite pour les Français n'est qu'une succession de charges inutiles et meurtrières, sans cohérence ni commandement.

Jusque tard dans la nuit, les Français effectuent sans succès une quinzaine de charges, brisées par les archers gallois. Ceux-ci, au nombre de 6 000, avec leur arc long anglais tirant chacun de 6 à 12 flèches à la minute (soit 36 000 à 72 000 flèches), noient sous une grêle de flèches les Français, dont les chevaux ne sont pas encore protégés, ou mal. Cependant, un assaut français plus organisé, mené par le duc d’Alençon, frère de Philippe VI, atteint la première ligne d'archers Anglais qui au corps à corps, face à des chevaliers au grand galop, ne peut résister. Les chevaliers Français commencent un terrible massacre, les archers, horrifiés par le carnage dans leurs rangs reculent en désordre. Des officiers vont avertir Edouard que son fils âgé de seize ans, le Prince de Galles, qui commande un bataillon d’archers, court un grand danger. Mais le roi refuse d’ intervenir, car « c’est en ce jour que l’enfant doit gagner ses éperons », c’est-à-dire être fait chevalier. Après avoir traversé la ligne d’archers, l’attaque du duc d’Alençon se heurte aux gens d’armes et aux chevaliers Anglais. Cernée de toutes part, isolée et débordée, la seule réelle attaque française est écrasée sous le nombre. Parmi les morts se trouve le duc d’Alençon tué sous son cheval. Le roi de France doit abandonner le champ de bataille avec une petite escorte pour demander asile au château de Labroye quelques lieues plus au nord. La scène est restée célèbre: blessé au visage, effaré par cette catastrophe qu'il n'avait pas prévue, il appelle : "Ouvrez, c'est l'infortuné Roi de France !"

Les actes de vain héroïsme se succèdent, dont celui de Jean Ier de Luxembourg, aveugle, qui charge entouré de ses gens sur son cheval lié par la bride à ceux de sa maison.

Cette bataille marque la fin de la guerre dite "courtoise".

Édouard III a désormais les mains libres pour remonter vers Calais, et assiéger la ville.
Le décompte des pertes d'après Froissard s'élève à 30 000 morts pour les Français, ce qui est probablement exagéré: la bataille a débuté vers 17h00 et les Anglais n'ont pas poursuivi les Français. Un décompte plus réaliste donne environ 4 000 morts: 1 542 chevaliers et 2 300 Génois, mais le nombre de fantassins français morts est inconnu. Les pertes anglaises sont, d'après toutes les sources, très faibles : 100 à 300 morts.

La noblesse française est fragilisée par cette défaite. Le roi Philippe VI, incapable ensuite de secourir Calais, montre qu'il est ni un politicien ni un militaire habile. Ces défaillances vont contribuer à affaiblir la couronne : la première crise grave va se faire sentir lors de la succession de Bretagne.
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Au soir de la bataille, Edouard III armera son fils chevalier. Dans toute l’Europe, la nouvelle se répand et fait l’effet d’un coup de canon: la chevalerie la plus glorieuse d’Europe a été balayée par des archers et de la piétaille... Historiquement, Crécy marque le début de la fin de la chevalerie en tant qu'ordre militaire d'élite. La supériorité d'une armée professionnelle, régulière et bien organisée sur une cohue féodale, certes courageuse, mais d'un autre temps, sera la clé des victoires anglaises de la Guerre de Cent Ans.
Jean Ierde Luxembourg, roi de Bohême
Charles II de Valois, duc d'Alençon
Louis de Châtillon, comte de Blois
Raoul (dit le Vaillant), duc de Lorraine
Henri IV, comte de Vaudémont
Louis Ier, comte de Nevers et de Flandre
Louis II, comte de Sancerre.
Jean d'Amboise
Mathieu de Lamezan (v.1295-1346), Seigneur de Lamezan et d'Ambax
Jean Tyrel, 1er du nom, seigneur de Poix
Enguerrand VI de Coucy (1313-26 août 1346), sire de Coucy, de Marle, de la Fère, d'Oisy, d'Havrincourt
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#634 Message par saintluc »

- O-KEE-PA: L'INITIATION PAR LA TORTURE -

La terrible épreuve que subissait les guerrier Mandans.
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On ignore combien de exactement combien de temps le jeune guerrier devait rester dans cette position, mais nous savons que certains y succombait. Cependant tout n'est pas terminé pour le futur héro, en fait, la cérémonie ne fait que commencer.
Une fois descendu sur le sol et plus ou moins rétabli, les sorciers lui remettaient une hachette avec laquelle il devait se couper lui-même le petit doigt de la main gauche. On lui attachait par la suite des cordes aux poignets et le faisait courir en rond jusqu'à ce qu'il perte totalement conscience et tombe par terre, totalement épuisé.

Un fois qu'il avait surmonté toutes les tortures, le jeune homme était nommé authentique guerrier et pouvait rentrer chez lui avec toute l'honneur qui lui était du. On ignore cependant combien de leurs guerriers ont eu à affronter cette cérémoniel, combien en sont morts reste également un mystère. D'après plusieurs historiens, cette initiation par la torture était aussi une méthode de sélection naturelle. Les plus faibles devaient mourir au cour de l'initiation alors que les plus forts dirigeraient la tribu.

C'est un peintre américain qui vécut pendant quelque temps avec la tribu qui rapporta cette coutume de torture insolite. Sans lui, le O-kee-pa serait resté inconnu de tous. D'ailleurs, l'image sur cette page est une peinture réalisée par cet homme. Selon ses dires, il a repeint fidèlement une partie de la cérémonie donc qu'il avait pu observer.

L'histoire de la tribu Mandans est très triste cependant, malgré leur bravoure et les prouesses de leurs jeunes guerriers, ils ne purent vaincre l'épidémie de variole qui frappa leur village et la majorité d'entre eux moururent. Les quelques chanceux indiens qui en échappèrent s'intégrèrent à de nouvelles tribus, laissant ainsi les traditions et la mémoire des Mandans disparaître à tout jamais.
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Références: Strange stories, amazing facts ( Sélection du Reader's Digest ) 1979
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#635 Message par saintluc »

Le p'tit doc ;)
Secret de sourcier.



Christian Labit est sourcier. Il recherche de l'eau souterraine en utilisant des baguettes et un pendule. Historiquement, les premiers sourciers utilisaient le plus souvent une baguette en bois de coudrier (ancien nom du noisetier), en forme de Y.
http://www.youtube.com/watch?v=aS_efhcA3QY
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#636 Message par saintluc »

-479
27 août
Mort de Mardonios à Platées
Au cours d’un assaut contre une troupe lacédémonienne, le commandant Perse Mardonios est tué. Dirigées par Pausanias, les armées grecques mettent alors en déroute l’armée perse à Platées, au Nord-Ouest d’Athènes. Après Salamine, les deux camps étaient restés sur un statu quo pendant l’hiver tandis que Xerxès rentrait en Perse, abandonnant le comandement à Mardonios. Depuis le printemps, les combats ont fait rage mais ils s’avèrent payant pour les grecs. C’est le début du retrait des Perses qui finiront par quitter les citées Ioniennes qu’ils dominaient depuis la fin du siècle précédent.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres médiques - Histoire de la Perse - Xerxès - Histoire de la Grèce antique



1576
27 août
Mort de Titien
Au terme d’une longue et riche carrière, le peintre Titien s’éteint à Venise, âgé de près de 90 ans. Certains diront qu’il a été emporté par la peste, et d’autres qu’il est simplement mort de vieillesse. Peintre à la renommée européenne, il a placé ses talents au service des plus grands noms de l’époque. Les maisons d’Este, de Gonzague et de Ferrare, mais aussi Charles Quint, le pape Paul III ou encore Philippe II d’Espagne lui ont passé commande. Des siècles après sa mort, ce formidable portraitiste et artiste de la Haute Renaissance apparaîtra comme le maître du Cinquecento vénitien.
Voir aussi : Charles Quint - Philippe II - Paul III - Histoire de la Peinture



1664
27 août
Création de la compagnie française des Indes orientales
Comme l’Angleterre et la Hollande, la France fonde une compagnie destinée à assurer son monopole commercial sur certains produits des Indes orientales. Instituée par Colbert, elle tente par tous les moyens de concurrencer ses voisines rivales. Le coton, la soie, le thé et les épices sont ses principales marchandises. Ayant installé son siège à Pondichéry en 1676, elle parviendra à développer ses activités sur une grande partie de l’Orient. Fondue dans la Compagnie des Indes en 1719, elle ne pourra toutefois échapper à un déclin progressif.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Colbert - Histoire de la Compagnie des Indes - Histoire du Commerce



1859
27 août
Le pétrole jaillit en Pennsylvanie
Le colonel américain Edwin Drake construit le premier derrick (tour de forage) à Titusville, en Pennsylvanie. Le précieux liquide jaillit dès que le puit atteint 23 mètre de profondeur. Le pétrole est alors utilisé comme combustible pour les lampes à huile, mais depuis peu il est aussi distillé pour produire du carburant. La fièvre de l'or noir commence et la découverte de nouveaux gisements fera surgir des villes du désert.
Voir aussi : Dossier histoire de la révolution industrielle - Histoire de la Pennsylvanie - Pétrole - Histoire de l'Economie



1883
27 août
Explosion volcanique du Krakatoa
L'explosion du volcan Krakatoa (ou Krakatau, "mont silencieux"), situé entre les îles indonésiennes de Java et de Sumatra, est entendue jusqu'à 5 000 kilomètres. Avec celle de Santorin dans l'Antiquité, c'est l'une des plus grandes explosions volcaniques de l'histoire. Le volcan est complètement volatilisé, les poussières se retrouvent satellisées à plus de 70 kilomètres dans l'atmosphère, tandis que l'effondrement du cratère entraîne un gigantesque raz-de-marée provoquant la mort de 36 000 personnes.
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Tsunami - Histoire des Catastrophes naturelles



1928
27 août
Le pacte Briand-Kellog
Les représentants de quinze nations, réunis au Quai d'Orsay à Paris, signent le pacte Briand-Kellog par lequel ils renoncent solennellement à la guerre. Ce pacte est l'œuvre de trois "pèlerins de la paix", Aristide Briand, Frank Kellogg et Gustav Stresman, les ministres de Affaires étrangères de la France, des Etats-Unis et de l'Allemagne. Ce pacte marque l'apogée de la détente, les événements ultérieurs révéleront hélas son inanité.
Voir aussi : Traité - Paix - Histoire de la SDN - Pacte - Histoire des Traités



1953
27 août
Sortie de "Vacances romaines"
Le réalisateur américain William Wyler présente son dernier film au Radio Music Hall de New York. "Vacances romaines" rencontre un énorme succès public et critique. Tourné durant l'été 1952 dans les rues de Rome et les studios de Cinecitia, le film révèle une jeune actrice de 23 ans, Audrey Hepburn, qui pour son premier grand rôle recevra l'Oscar de la meilleure actrice.
Voir aussi : Histoire du Cinéma



1961
27 août
Face à face au chekpoint Charlie
Deux semaines après la construction du mur de Berlin, le checkpoint Charlie est le théâtre d’une épreuve de force entre Américains et Soviétiques. Pendant plusieurs heures, blindés soviétiques et américains, distants de quelques dizaines de mètres, se font face au niveau du point de passage entre Berlin-Est et Berlin-Ouest. Soucieux de ne pas risquer un conflit armé pour de simples provocations, les deux armées reculeront.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Histoire du Mur de Berlin - Histoire de la Guerre froide



1976
27 août
Emeutes sanglantes à Soweto
Les manifestations des Noirs de Soweto, touché par la misère et le chômage, dégénèrent en de violentes émeutes. Les habitants, et notamment les lycéens, protestent contre l’usage de la langue afrikaans dans les écoles. Soweto, ghetto noir de la banlieue de Johannesburg, a été construit par le gouvernement sud-africain dans le cadre de la politique d’apartheid. Ces émeutes choqueront considérablement l’opinion internationale. Par la suite, de nombreuses manifestations violentes se succéderont jusqu’en 1977, faisant au total plusieurs centaines de morts.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Apartheid - Emeutes - Manifestations - Histoire du Racisme



1979
27 août
Mountbatten assassiné par l'IRA
L'amiral britannique Mountbatten et deux autres personnes sont mortes dans l'explosion du bateau de pêche "Shadow V", au large de Mullaghmore (Irlande). Mountbatten, cousin de la reine Elisabeth II, était devenu un héros national lors de la guerre en Birmanie. L'attentat a été perpétré par l'Irish Republican Army (IRA), une organisation nationaliste irlandaise, créée en 1919, qui lutte contre la présence britannique en Irlande.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de l'IRA - Histoire du Terrorisme



2008
27 août
Barack Obama, candidat à la présidentielle
Le 27 août 2008, lors de la Convention démocrate à Denver, il est officiellement investi par le parti démocrate pour l'élection présidentielle. Pendant plus d'un an, il a combattu Hillary Clinton lors de primaires très serrées
Voir aussi : Président - Obama - Histoire des Elections


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#637 Message par saintluc »

L'éruption du Krakatoa survenue en 1883 est une éruption volcanique cataclysmique qui remodela la physionomie du Krakatoa, un volcan gris d'Indonésie. Survenue le 27 août 1883 à 10h02, elle provoqua un bruit effroyable et des rougeoiements dans le ciel que l'on put observer jusqu'en Europe du Nord, où Edvard Munch les reproduisit dans son célèbre tableau Le Cri.
Jusqu'à cette journée fatidique, Krakatoa est une île qui mesure neuf kilomètres de long sur cinq kilomètres de large. Elle est couverte d'une végétation luxuriante typique des régions tropicales humides, mais déjà une activité sismique intense se fait sentir dans la région du volcan, jusqu'en Australie.

Dormant depuis 1681, Perboewatan se réveille le 20 mai 1883 en émettant des panaches de vapeur et de cendres jusqu'à six kilomètres de haut et un son audible jusqu'à Batavia, l'ancienne Jakarta. L'activité décroît pendant quelques semaines, mais, le 19 juin, de nouvelles explosions se produisent, puis le 20 juillet un nouveau cône se forme selon toute vraisemblance entre Perboewatan et Danan. Le 11 août, l'activité gagne encore en intensité avec des panaches s'élevant en pas moins de onze points distincts. Les bateaux continuent pourtant à emprunter le détroit de la Sonde : celui qui passe le 14 août navigue dans l'obscurité pendant quatre heures, tellement les émissions de cendres sont épaisses.
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L'« apocalypse » commence le 26 août 1883 à 13 heures locales (UTC+7) : une violente explosion est entendue à plus de cinquante kilomètres du volcan, suivie d'une autre, encore plus forte vers 14 heures, puis d'une série de détonations sans cesse plus violentes jusque vers 17 heures[1]. L'explosion de 14 heures est accompagnée d'abondantes projections de cendres propulsées jusqu'à plus de vingt-sept kilomètres de hauteur et dont une autre partie retombe, recouvrant tout dans un rayon de 160 kilomètres autour du Krakatoa, plongeant la région dans une nuit totale.

À 10 heures 02 minutes, le 27 août, survient enfin une explosion effroyable ; le bruit le plus fort entendu par des oreilles humaines est audible dans toutes les Indes néerlandaises bien sûr, mais aussi à Alice Springs dans le centre de l'Australie et à l'île de Rodrigues dans le sud-ouest de l'océan Indien, situées respectivement à 3 500 et à 4 800 kilomètres du Krakatoa. Le bruit de l'explosion est entendu sur environ un douzième de la surface de la terre, ce qui en ferait le phénomène sonore le plus important de l'histoire humaine. À 160 kilomètres de distance, il atteint encore 180 décibels. Beaucoup de personnes deviennent totalement ou partiellement sourdes sur un rayon de plusieurs kilomètres. L'éruption plinienne atteint le niveau 6 sur l'échelle d'explosivité volcanique, développe une énergie correspondant à 13 000 Little Boy et expulse entre 10 et 20 km3 de matière dans l'air. Quelques vitrines éclatent, des becs de gaz s'éteignent.


Onde du tsunami généré par l'éruption du Krakatoa en 1883.Des vagues colossales — peut-être aussi hautes qu'un cocotier — déferlent à plusieurs reprises les 26 et 27 août sur les côtes de Java et de Sumatra. Dans les régions basses bordant le détroit de la Sonde, tout est balayé, détruit, tordu, emporté. À Merak, une vague de quarante-six mètres déferle sur la ville ; quand elle se retire, rien n'indique que l'endroit ait été habité. À Teluk Betung, grand port de la région de Sumatra, l'eau monte de vingt-deux mètres, nivelant tout. Une oscillation anormale des eaux est enregistrée par les marégraphes jusque dans le golfe de Gascogne et dans la Manche à 18 000 kilomètres du lieu de la catastrophe. Elle a probablement été causée par une onde de choc aérienne résultant de l'explosion, car elle s'est produite trop tôt pour être un reliquat du tsunami. Ces ondes de choc ont circulé plusieurs fois autour du globe et sont encore détectables à l'aide de barographes cinq jours plus tard.

Vers midi, une pluie de cendres chaudes s'abat autour de Ketimbang à Sumatra et un millier de personnes sont tuées par ces simples retombées, sans compter les victimes des tsunamis successifs. Cet évènement unique serait dû, selon Verbeek et d'autres historiens et scientifiques, à une déflagration latérale ou à une nuée ardente au raz de l'eau similaire à celles de la montagne Pelée en 1902 et du mont Saint Helens en 1980, si bien que le nord-ouest de Ketimbang est épargné grâce à la protection jouée par l'île de Sebesi.

De plus faibles éruptions se déroulent jusqu'à mi-octobre. Verbeek dément les témoignages selon lesquels le volcan aurait été actif des mois après l'explosion principale, en les mettant sur le compte des vapeurs provenant de roches encore chaudes, des glissements de terrain causés par une mousson particulièrement intense et des hallucinations provoquées par des phénomènes électriques. Au final, aucune nouvelle éruption ne se produit avant 1913 et l'île de Krakatoa a presque entièrement disparu, laissant uniquement le cône éventré de Rakata au sud.

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Les causes de la violence de l'éruption font l'objet de quatre théories divergentes. Des chercheurs contemporains ont expliqué que le volcan se serait enfoncé dans la mer au matin du 27 août, laissant de l'eau inonder la chambre magmatique et causant une série d'explosions phréatiques massives. Ou bien l'eau de mer, sans être directement en contact avec le magma, l'aurait toutefois refroidi et durci provoquant un effet « cocotte-minute », libérant toute l'énergie accumulée seulement au moment où la pression suffisante fut atteinte. Ces deux théories supposent que l'île s'est affaissée avant les explosions ; pourtant aucune preuve ne vient appuyer cette conclusion et les pierres ponces ainsi que l'ignimbrite déposées ne sont pas compatibles avec une interaction entre du magma et de l'eau de mer. Une autre hypothèse suppose qu'un effondrement sous-marin massif, voire un simple affaiblissement partiel, aurait soudainement ouvert la chambre magmatiquement hautement pressurisée. La dernière explication affirme que l'explosion finale serait due à un mélange magmatique provoqué par une infusion soudaine de magma basaltique chaud dans le magma plus froid et plus léger de la chambre. Le résultat aurait consisté en une rapide et insoutenable montée en pression, entraînant une explosion cataclysmique. Les preuves de cette théorie sont l'existence de ponce constituées de matériaux légers et foncés, témoins d'une origine thermique importante. Malgré tout, la quantité de ces matériaux serait inférieure à 5% du volume en ignimbrite du Krakatoa et pour cette raison certains chercheurs rejettent cette explication comme cause essentielle de l'explosion du 27 août 1883
Le bilan humain est lourd : les autorités hollandaises chiffrent le nombre total de victimes à 36 417. C'est l'éruption volcanique la plus meurtrière de l'histoire après celle du Tambora, également en Indonésie, en 1815. De nombreuses colonies sont détruites, y compris Teluk Betung et la majeure partie de Ketimbang à Sumatra, Sirik et Semarang à Java. Les zones de Banten et Lampung sont dévastées. Des documents rapportent la présence de squelettes flottant au travers de l'océan Indien en direction de l'Afrique sur des radeaux de pierres ponces un an après l'éruption. Certaines régions à Java n'ont jamais été repeuplées et sont retournées à la jungle, si bien que le parc national d'Ujung Kulon a été créé, dans un périmètre incluant le Krakatoa et ses eaux.

Les régions touchées sont sous administration des Indes orientales néerlandaises depuis plusieurs années déjà. Le journaliste britannique Simon Winchester écrit que les relations entre les communautés musulmanes et chrétiennes sont très tendues. Les autorités religieuses de l'ouest de Java, en particulier, sous la houlette des sultans, sont très strictes et montrent une hostilité croissante vis-à-vis des colons au cours du XIXe siècle[8]. Persuadés qu'une croisade (Perang Salib) est en cours, ils n'hésitent pas à prôner dans les écoles islamiques (pesantren) le retour des « brebis égarées » de Java et Sumatra dans le giron de l'Islam. Dans ces conditions, la situation de désolation qui suit l'éruption catalyse le déclenchement dans les zones touchées d'une vague meurtrière anti-occidentale par les fondamentalistes musulmans, une des toutes premières de l'histoire. Les spécialistes de l'islam indonésien ne citent rien à ce sujet et ces affirmations pourraient comporter de nombreuses inexactitudes. En effet, à l'époque, il n'y avait pas de « communauté chrétienne » dans l'ouest de Java, si ce n'est la petite population européenne des villes. Il n'y avait pas de colons mais des fonctionnaires coloniaux néerlandais. En outre, traditionnellement à Java, il n'y a pas d'autorités religieuses mais des kyai, c'est-à-dire des maîtres en religion. Enfin, il n'y avait déjà plus de sultan dans l'ouest de Java depuis la dissolution du sultanat de Banten en 1813.

Le panache de cendres volcaniques est monté à quatre-vingts kilomètres dans l'atmosphère et a répandu suffisamment de particules pour abaisser la température mondiale moyenne de 0,25 °C l'année suivante, avec une amplitude allant d'approximativement 0,18 à 1,3 °C. Les modèles climatiques continuent à être chaotiques durant quelques années, et les températures ne reviennent à la normale qu'après 1888. L'éruption a émis une quantité inhabituelle de dioxyde de soufre haut dans la stratosphère tout autour de la planète. La concentration d'acide sulfurique a augmenté dans les cirrus, augmentant l'albedo des nuages et la réflexion des rayons solaires incidents jusqu'à ce qu'il retombe en pluies acides. Ces poussières sont également à l'origine des couchers de soleil flamboyants, puis rouge lie-de-vin qui inspirèrent nombres d'artistes, comme William Ashcroft avec ses centaines de chromolithographies ou Edvard Munch avec Le Cri en 1893, ainsi que des colorations vives inhabituelles de la lune comme par exemple à Londres. Dans plusieurs villes des États-Unis, des lueurs rougeoyantes sont prises pour des incendies et l'on fait appel aux pompiers. Ces phénomènes de nuages noctulescents essentiellement composés de glace sont provoqués par la diffraction de la lumière par les particules de lave pulvérisée montées dans la stratosphère et se manifestent pendant environ trois ans.

Cependant l'éruption a aussi des effets bénéfiques sur l'environnement local. Un an seulement après le cataclysme, de l'herbe pointe déjà sur les bouts d'îlots épargnés. Deux ans plus tard, vingt-six espèces de plantes y poussent et en 1924, ces fragments de terre sont recouverts d'une forêt dense. Les régions proches comme Lampung, presque stériles avant l'éruption, deviennent très fertiles. Cela attire une population importante. On estime par ailleurs que cette éruption a permis la survie du rhinocéros de Java.
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#638 Message par saintluc »

LES PROPHÉTIES DE LA MÈRE SHIPTON
Excusez-moi, c'est un peu long...
Ce n'est peut-être pas une coïncidence que les prophètes et les visionnaires soient apparus aux époques les plus troubles, où de grands changements survenaient. C'est aussi durant une période comme celle là, par une nuit d'été de 1488, qu'une jeune fille donna naissance à un bébé illégitime, dans le Yorkshire.

À sa naissance, Ursula Sondheil était infirme, mais elle n'allait pas tarder à faire parler d'elle comme prophétesse sous le nom de la Mère Shipton. Elle était difforme, mais elle avait l'esprit agile. Ainsi, elle avait appris à lire et à écrire beaucoup plus rapidement que la plupart des enfants de son âge. A 24 ans, elle épousa un charpentier ordinaire du nom de Toby Shipton, de Spipton, près de York.
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Sa réputation de voyante ne tarda pas à se répandre dans toute l'Angleterre et en Europe. Des centaines de curieux se massaient autour d'elle, buvant ses paroles sibyllines.

La légende dit qu'elle serait née dans les cavernes près du château de Knaresborough. Cependant tous les détails entourant la naissance et l'enfance de celle qui deviendra la mère Shipton ont été transmis de bouche à oreille pendant plus de 150 ans, alors personne ne connaît les circonstances réelles entourant ses premières années de vie.
Ce que nous savons cependant, c'est que depuis 1641, plus de cinquante ouvrages ont été écrit à son sujet et que son histoire a marqué l'imagination collective pendant des siècles. Les nombreux récits, parfois peints ou même brodés, nous laisse voir l'impact qu'a eu la mère Shipton sur son entourage.

L'histoire raconte par exemple qu'un jeune noble serait venu consulter la prophète pour savoir quand s'achèvera la vie de son père. Ce dernier avait besoin d'argent, et ne pouvait plus attendre de recevoir son héritage.

La mère Shipton ne lui dit rien. Le jeune homme tomba malade peu de temps après. C'est pourquoi le père de ce dernier vint à son tour consulter Ursula, dans l'espoir qu'elle puisse l'aide à sauver son fils. Cette dernière répondit :

« Ceux qui patiente en espérant la mort des autres,
Leurs propres fins surviennent,
La terre qu'il a tant cherchée, bientôt il aura,
La terre de sa suffisance, dans sa tombe… »

Bientôt après la mort du jeune homme, la nouvelle des circonstances entourant sa mort et de la prédiction de Ursula Shipton ne fit qu'augmenter la crainte entourant cette mystérieuse femme. Cette peur était toujours présente, même longtemps avant son mariage. On raconte en effet qu'elle avait développé des dons de sorcellerie afin de se venger de ceux qui la persécutaient, ceux et celles qui se moquaient de son apparence physique. En effet, plusieurs racontaient qu'elle était la « fille du diable », une sorcière sanguinaire qui représentait un risque pour son village, et surtout pour les enfants.

La naissance et l'enfance de Ursula Sondheil

Selon les rumeurs, la mère d'Ursula se nommait Agatha et était une orpheline lente d'esprit et paresseuse. Elle préférait la prostitution occasionnelle plutôt que le travail comme ménagère ou cuisinière. La légende dit qu'un homme l'a séduite et qu'il avait consenti à lui accorder un certain confort, en échange de faveurs sexuelles. Elle tomba donc enceinte de cet homme. Les gens ont rapportés que l'homme était aussi froid que de la glace, et qu'il ne semblait pas apprécier la tournure des évènements.

D'ailleurs, lorsqu'elle tomba enceinte, les voisins réclamèrent qu'elle soit poursuivie pour prostitution devant la justice locale. Elle dû avoir beaucoup de courage, car elle n'avait que 15 ans lorsqu'elle et son ventre énorme se retrouvèrent devant le juge. La poursuite fut abandonnée. Son amant, avait, semble t-il, enfanté deux autres femmes du village.

La légende raconte qu'elle naquit quelque part aux alentours du fleuve Nidd, par une chaude nuit de juillet, alors que le tonnerre grondait. Tout près d'un ancien site où l'eau possède des pouvoirs mystiques. La petite Ursula vit le jour dans des conditions misérables. La sage-femme qui l'accoucha aurait rapportée que le bébé était énorme et difforme.La jeune mère était pauvre, mais son amant continua à subvenir à ses besoins. Nul ne sait comment elle fit, mais elle réussit même à convaincre un prêtre de baptisé son enfant, et ce même malgré l'opposition locale. En effet, si il était rare à cette époque qu'un enfant né illégitimement soit baptisé, celui-là avait également la réputation d'être l'enfant du diable. C'est l'abbé de Beverley qui accepta la demande de Agatha, même si cette dernière habitait à plus de 60 miles de Knaresborough.

Selon les conteurs, sa mère aurait donnée Ursula à une mère adoptive alors qu'elle était âgée de deux ans. Agatha elle, trouvera refuge dans un couvent près de Nottingham où elle passera le restant de sa vie.

Les écrits racontent que la petite fille qu'était la mère Shipton était intelligente et malveillante. Une fois, alors qu'elle travaillait à l'extérieur, sa mère adoptive entendit l'enfant crier très fort. Elle tenta d'entrer dans la maison, mais une force invisible l'en empêcha. Elle demanda alors de l'aide de ses voisins, qui firent également incapables de pénétrer à l'intérieur. Un prêtre qui passait par là vit la scène. Il calma les gens et parvint à combattre la force invisible et entra dans la maison. Le berceau était vide, car la jeune Ursula, complètement nue, souriante, était assise devant le foyer. Il est possible aussi que la mère adoptive ait inventée de ces histoires comme celle là pour expliquer certaines de ses négligences.

Ursula grandit et les histoires au sujet de son adolescence et du début de sa vie adulte ne sont qu'un éloge à sa laideur. Elle doit avoir ardemment rêvée, comme toutes les autres jeunes filles de son âge, à un prince charmant. Nul n'aurait pensé assister un jour à son mariage, mais pourtant, un charpentier de métier, nommé Toby Shipton, lui demanda sa main. Plusieurs crurent qu'il avait été ensorcelé, qu'elle avait dû utilisée une poudre d'amour ou un élixir quelconque que pour le faire tomber amoureux d'elle. C'est en 1512, alors qu'Ursula Sondheil était âgée de 24 ans, qu'elle devint Ursula Shipton.


La réputation de la mère Shipton C'était une période importante pour l'Angleterre. Henry VIII, âgé de 21 ans, venait d'être couronné roi et avait déjà conquis le cœur de son peuple. Parmi ses conseillers se trouvait Thomas Wolsey, fils d'un boucher d'Ipswich, futur archevêque de York et cardinal à Rome.

La vie était probablement beaucoup plus facile pour la mère Shipton maintenant qu'elle était mariée. Elle et son mari n'avaient pas d'enfants et vivait plutôt bien. Ce fut un mois après le mariage que, pour la première fois, des voisins virent lui demander conseil. Une chemise et un jupon avaient disparus et ce vol intriguait beaucoup le voisinage car ces articles étaient plutôt dispendieux à l'époque. Le mère Shipton déclara seulement qu'elle savait très bien qui avait volé les vêtements, et qu'elle ferait le nécessaire pour que ces biens soient rendus. Elle donna quelques indications à sa voisine. Cette dernière, comme prévu, se présenta à la croix du marché dans Knaresborough. C'est là qu'une femme se présenta, avec les vêtements disparus.

L'inconnue se mis à danser et à chanter :

« J'ai volé mes voisins, regarder moi, je suis une voleuse et je vous le montre »

Elle rendit les vêtements, fit une révérence et s'en alla.

Plusieurs évènements mystérieux du même genre ont grandement contribués à la réputation de la mère Shipton. À la même époque, elle prédis la chute du clocher de l'église locale et la mort d'un seigneur en visite dans la région. Sa réputation commença à s'étendre dans tout le Yorkshire. C'est à cette époque que le roi Henry VIII, encouragé par Thomas Wolsey, parti en guerre et décida d'envahir la France. L'Angleterre n'avais alors aucune armée stable et un recrutement intensif commença dans tous le pays. Ses troupes essuyèrent plusieurs défaites, mais le roi était obstiné et en 1513, avec l'aide de mercenaires autrichiens fournis par l'empereur Maximilian, il remporta sa première victoire importante, bataille surnommée « The battle of Spurs (La guerre des dents) ». La mère Shipton avait d'ailleurs prédit cet évènement :

« Lorsque le lion placera sa patte sur le rivage gallique,
alors les lys tomberons sous la peur.
Les femmes de ce pays verserons des milliers de larmes,
car le l'aigle princier et sa bande se joindrons aux forces du lions et renverserons tout ce qui se dressera sur leur chemin.
Bien que plusieurs sagittaires s'uniront pour défendre le pays du lys,
ils se perdront dans la confusion… »

Henry, naturellement, est représenté par le lion, le lys est le symbole de la France et l'aigle princier est l'empereur Maximilian d'Autriche.
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Thomas Wolsey, qui avait convaincu le roi Henry de partir en guerre pour trouver la gloire, fut couvert d'éloge et considéré comme étant un des principaux responsables de la victoire anglaise. Pour le remercier de ses sages conseils, il fut nommé seigneur chancelier d'Allemagne et cardinal à Rome. Wolsey voulait devenir pape, et en attendant sa nomination à ce poste, il vécu comme un prince avec de nombreux domestiques. Il se fit construire une demeure encore plus grosse que celle du roi, connu aujourd'hui comme étant la cour de Hampton, et fonda l'université de l'église du Christ.La mère Shipton le surnommait « le paon taillé » :

« Quand le paon taillé perdra ses premières plumes,
il offrira un grand spectacle à la terre entière – pendant un certain temps –,
mais il disparaîtra après quelques temps et toute sa gloire ne mènera à rien. »

Le cardinal Wolsey était cependant détesté dans tout le pays. Encore aujourd'hui, le chancelier est rarement la personne la plus populaire de son gouvernement car c'est lui qui gère les impôts. Wolsey, en l'absence du roi Henry, était maître de l'Angleterre. Des impôts de plus en plus lourds étaient exigés et la population en souffrait.

C'était des temps difficiles, les nouvelles voyageaient lentement et tout le monde s'interrogeait sur les décisions du nouveau maître du pays et sur la guerre que livrait le roi Henry et de nombreux fils, pères et frères des gens du pays. Les nouvelles ne se répandaient que par le bouche à bouche des voyageurs, les marchands ambulants et les commerçants, et trop souvent, ces informations étaient erronées ou inventés. La mère Shipton, même si elle habitait dans une maison isolée, en savait davantage que tout les autres.

De plus en plus de gens venaient consulter Ursula. Quelques fois même, des visiteurs se présentaient sous de faux noms et la prophète savait quand même exactement qui ils étaient. Un de ces visiteurs était l'abbé de Beverley, qui, maintenant devenu vieux, commençait à craindre les réformes imposés par Wolsey aux petites communautés. Lors de sa visite, la mère Shipton n'avait pas de très bonnes nouvelles pour lui. Elle lui expliqua comment Wolsey allait affamé le royaume, en particulier les communautés plus isolées, que les pauvres et les malades ne pourrons bientôt plus trouver refuge dans certaines églises et monastère, que plusieurs d'entre eux allaient être privé d'éducation… Elle ajouta également que le roi ainsi que son parlement renierai Wolsey au cour des prochaines années et que ce dernier allait mourir dans des conditions misérables !

Wolsey étant devenu l'homme le plus puissant et craint du royaume, plusieurs des prophéties de la mère Shipton parlaient de ses actes futurs et de sa chute. Celui-ci fut rapidement au courant de la réputation de cette prophète et qu'elle prédis sa chute. Il mandata donc 3 hommes, le duc de Suffolk, Charles Brandon, ainsi que le seigneur D'Arcy de Yorkshire et le seigneur Percy , comte de Northumberland, d'aller rencontrer la mère Shipton et de voir de leurs yeux si la rumeur était fondée, si elle était une vraie sorcière.

Lorsqu'ils se présentèrent devant la maison de la prophète, cette dernière était déjà à l'extérieur, souriante et invita les trois hommes à venir s'asseoir à l'intérieur, devant un bon feu de foyer. Une fois à l'aise à l'intérieur, un des hommes aurait dit :

«Vous ne seriez pas aussi accueillante si vous sauriez qui nous sommes et pourquoi nous sommes ici…!»

« Je crois que les messagers ont le droit d'être bien accueillis…» répondit elle doucement en leur offrant de la bière.

« Vous savez pourquoi nous sommes ici ? Vous avez dit que le cardinal ne pourrait jamais voir York, et il n'a pas du tout aimé cela…»

« Je n'ai jamais dit qu'il ne pourrait pas voir York, dit elle poliment, j'ai seulement dit qu'il ne l'atteindra jamais de son vivant… »

« Bien » dit le duc avec difficulté, « il a dit que la prochaine fois qu'il viendrait dans York, vous serez brûlée sur un grand bûcher.»

« On verra bien » dit alors la prophète. Sur ses mots, elle jeta son foulard dans le foyer. Les flammes lui touchait mais ne le brûlait pas. Elle le reprit alors et déclara :« Non, je ne crois pas que je vais finir brûlé.»

Elle jeta un coup d'oeil sur le duc de Suffolk. Ce dernier et ses deux acolytes transpiraient la peur, cette peur de la sorcellerie. Un des hommes osa lui demander si elle savait ce que leur réservait leurs futurs. Elle devint soudainement très sombre et déclara qu'elle les voyait mort sur les routes pavées de York.

Lorsque le cardinal Wolsey fut mis au courant des dires de la mère Shipton, il décida de partir de Londres pour se rendre à York. Ce voyage était long et dangereux, ainsi sa vrai destination n'était pas York, mais Cawood, une ville à 10 miles plus au sud. Wolsey avait l'intention de monter sur la tour de Cawood, en espérant voir York à partir de cet endroit. Peut-être qu'à la lumière du jour, il arrivait réellement à voir une partie du territoire.

« Elle a dit que je n'arriverais jamais à voir York » ricana le cardinal.

« Respectueusement, elle n'a pas dit que vous ne parviendrez pas à voir York, elle a dit que vous ne l'atteindrez jamais. » le corrigea un de ses hommes.

« Et bien, allons y et brûlons la ! » rajouta Wolsey en regardant la bordure des forêts avoisinants York et quelques toitures de maison à peine visibles.

Mais alors qu'il s'apprêta à quitter Cawood, le cardinal aperçu le seigneur Percy, comte de Northumberland avec quelques gardes.

« Vous êtes venu pour moi ? » interrogea Wolsey

« Effectivement mon seigneur, le roi exige que vous retourniez à Londres pour faire face à des accusations de haute trahison. »
C'est sur la route, sous bonne escorte que Wolsey entama son voyage de retour, sans être parvenu à York. Pendant le voyage, il devint très malade et l'escorte dut arrêter dans un monastère de Leicester pour qu'il reçoive des soins. Il y perdra la raison et y mourra, dans des conditions misérable comme l'avait prédit la mère Shipton. Suite à sa mort, la réputation de la prophète allait prendre des dimensions incroyables, au point d'en faire une légende vivante.

Le parlement décida aussi que l'église avait prit trop de pouvoir, et décida de faire un ménage important. Plusieurs des fidèles de Wolsey en payèrent le prix, dont le seigneur Percy et le seigneur d'Arcy qui se firent tuer sur les routes du Yorkshire. Henry VIII est mort le 28 janvier 1547, laissant derrière lui un pays changé, très différent de celui dont il avait hérité 40 années auparavant. La vieille puissance de l'église médiévale avait été cassée, le parlement était maintenant la nouvelle autorité.





Le fils de Henry VIII, Edouard VI avait seulement 9 ans lorsqu'il hérita du royaume. La prophète avait aussi des choses à dire à son sujet :

« Pour un prince pieux doux faire de la place,
et dans chaque église préparer un balai,
car ce prince qui ne naîtra jamais rendra les têtes rasées désespérées. »

L'accouchement du jeune prince avait été brutal, et la césarienne qu'avaient pratiquée les sages femmes avait tué sa mère, Jane Seymour. Les têtes rasés – les moines – avaient bien raison de s'inquiétés, car le conflit entre les églises protestantes et catholiques s'envenimait de plus en plus et les protestants dominaient.

« Alors les gens du peuple prendrons les armes,
Et la méchanceté de femme causera beaucoup de mal.
Fierté mortelle d'Oh ! Différends détestables d'Oh !
Frères pour regarder la vie des autres.
Mais l'ambition est tellement mortelle,
Le griffon féroce perdra sa tête.
Peu après la mort du lion,
De part une douce cruauté. »

Elle prédira aussi :

« Une dame vertueuse alors mourra,
Pour être augmenté vers le haut tellement de haut,
Sa mort causera une autre joie,
À une personne qui nuira beaucoup au royaume. »

Effectivement, la population, fatigué du chaos et de l'anarchie qui régnait, prit les armes. Des temps sombres s'annoncèrent pour l'Angleterre, les prix montaient en flèche et la population était de plus en plus pauvre. Le roi Edouard VI est mort alors qu'il n'avait que 16 ans, après seulement un peu plus de 5 années de règne. Dans une première période, son oncle, Edward Seymour, puis dans une seconde, Dudley, sont les hommes forts du pays. Ce dernier est un homme ambitieux, qui intrigue et profite des dissensions pour gouverner et s'enrichir. Il se fait nommer duc de Northumberland. Ce dernier convainc Edouard que ses soeurs (Marie, la catholique et l'aînée, et Elisabeth) sont des dangers pour la couronne et qu'il vaut mieux les déclarer bâtardes, leur bloquant ainsi la succession. À leur place, Jane Grey, une amie sincère du roi, est officiellement choisie pour succéder au trône. Le duc y retrouve son compte, car son propre fils doit ou s'est marié avec Jane.

Quand il meurt, en 1553, Jane est reconnue par le conseil de régence comme reine. Sa famille la pousse à accepter. Mais, sans appui, neuf jours plus tard, elle est chassée du trône (puis exécutée au début de l'année suivante) par Marie Tudor, la soeur du défunt roi. C'était une époque dure, la nouvelle reine étant profondément protestante, les catholiques se font persécutés dans les rues, la population est divisé et plusieurs se font même brûler vivant.

La mère Shipton la surnommera Alecto, et donnera cette prophétie :

« Alecto après avoir assumée la couronne ;
Et les mitres se lèveront, et les têtes tomberont,
À Smithfield le sang coulera.
L'Angleterre s'associera avec l'Espagne,
Certain tenterons de leur nuire, en vain.
Alecto alors de la vie se retirera,
Et le prêtre pontifical moura. »

Le sang coula effectivement à Smithfield, et lorsque meurt Marie Tudor un matin de novembre 1558. Quelques heures plus tard, un cardinal polonais important s'éteint à son tour.

La mort de Marie Tudor signe la fin d'un ère, et le début d'une autre. L'Angleterre ne serait plus jamais la même. Mais au moins, la violence a cessée et la vie semble vouloir reprendre son cour d'antan. Une nouvelle reine prend le contrôle du pays et c'est alors que débute le long règne de la reine Élizabeth I. Elle avait 25 ans lorsqu'elle prit le pouvoir et n'allait jamais se marier. Elle règnera pendant plus de 45 ans et rapportera la paix et la fierté dans son pays.

Comme elle l'avait prédit, la mère Shipton s'éteindra en 1561, à l'âge estimé de 73 ans. Elle laissera de très nombreuses prophéties sur les années à venir. Elle prédira la mort de la reine et le couronnement de James VI en 1603, ainsi que des guerres, la grande peste de 1665, l'incendie de Londres en 1666. Aujourd'hui, certaines de ses prédictions ne nous paraissent plus si obscures. Elle avait prédit, par exemple : « Il y aura des voitures sans chevaux et le monde connaîtra la plaie des accidents. »

Elle annonça la venue du téléphone et de la télévision : « Les pensées feront le tour du monde en un clin d'œil. »

Lorsqu'elle avait prédit : « Les hommes marcheront au-dessus des fleuves et sous les fleuves, le fer flottera sur l'eau », ses contemporains avaient dû aussi se demander à quoi elle faisait allusion. Aujourd'hui, les bateaux et les sous-marins de fer sont choses communes, mais à l'époque…

La Mère Shipton prédit plusieurs événements historiques qui allaient façonner le monde moderne. La défaite de l'armada espagnole, par exemple : « Et les chevaux de bois du monarque de l'Ouest seront détruits par les forces de Drake ». Dans un couplet plus élaboré, elle prophétisa que Sir Walter Raleigh ouvrirait le Nouveau Monde au commerce britannique :

« Sur une mer déchaînée et venteuse,
Un noble voguera
Qui ne manquera pas de trouver
Un pays nouveau et merveilleux
D'où il rapportera
Une herbe et une racine… »

L'herbe en question était évidemment le tabac et la racine, la pomme de terre.

Il est très probable que les dires de la mère Shipton aient été exagérés avec le temps, interprétés… modifiés bref, mais ce que nous savons, c'est qu'elle a sans aucun doute existée, qu'elle a marqué l'imaginaire populaire et l'histoire de l'Angleterre à tous jamais. Elle mérite, sans aucun doute son nom au rang des plus grands prophètes de l'histoire.


Adaptation et/ou traduction de:

Extrait de « Les Phénomènes étranges du monde » de Charles Berlitz
The mother Shipton Story: http://www.mothershiptonscave.com
Les pages de Publius Historicus
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#639 Message par saintluc »

Enquête exclusive Les kamikazes du trafic de cocaine
http://video.google.com/videoplay?docid ... 1048096654
1:21:44

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#640 Message par saintluc »

430
28 août
Mort de Saint Augustin
Le théologien Saint Augustin décède à l'âge de 75 ans dans la colonie romaine d'Hippone (Afrique du Nord), alors assiégée par les Vandales. Convertit tardivement en 387, il devint évêque d'Hippone en 396. Ses ouvrages, dont "La Cité de Dieu", auront une influence considérable sur l'Eglise catholique et la culture occidentale.
Voir aussi : Décès - Saint Augustin - Histoire de la Chrétienté



1850
28 août
Liszt dirige "Lohengrin" de Wagner
Le compositeur hongrois Franz Liszt, donne la première représentation de "Lohengrin", la légende du Chevalier au Cygne, opéra romantique en trois actes du compositeur allemand Richard Wagner. Franz Fiszt, nommé directeur de l'orchestre du duché de Weimar en 1948, fera de cette ville un véritable foyer musical.
Voir aussi : Wagner - Franz Liszt - Histoire de l'Opéra



1930
28 août
Freud reçoit le prix Goethe
Longtemps isolé, Freud accède en ce début des années 30 à une reconnaissance officielle et prestigieuse. Pour l’ensemble de ses travaux, il reçoit le Prix Goethe, distinction remise chaque année à un homme pour son apport culturel. Freud a gagné l’estime de l’Allemagne. Mais l’arrivée au pouvoir des nazis dissipera bientôt ce succès : les livres de Freud rejoindront ceux de Marx, Zweig ou Brecht dans les autodafés.
Voir aussi : Freud - Psychanalyse - Histoire de Francfort - Histoire de la Médecine



1947
28 août
Manolete meurt dans l'arène
Le célèbre matador espagnol Manolete, de son vrai nom Manuel Rodríguez Sánchez, est encorné dans l'arène de Linares (Andalousie) par le taureau Islero. Né trente ans plus tôt à Cordoue dans une famille de toreros, Manolete imposa un style, sobre et dramatique. Son nom sera donné à une passe, la "manoletina", qu'il exécutait à la perfection.
Voir aussi : Tauromachie - Torero - Histoire des Sports



1963
28 août
Marthin Luther King : "I have a dream"
Après la marche contre les discriminations raciales, le pasteur noir américain Martin Luther King, au pied du mémorial Lincoln à Washington, devant 250 000 personnes, prononce son discours "I have a dream". Son rêve est celui d'une Amérique fraternelle où Blancs et Noirs se retrouveraient unis et libres. Martin Luther King, prix Nobel de la paix en 1964, sera assassiné en 1968.
Voir aussi : Martin Luther King - Histoire du Racisme



1993
28 août
Galiléo découvre une lune autour d'un astéroïde
Le vaisseau spatial américain Galileo, en chemin vers Jupiter, découvre la première lune d'un astéroïde. En effet, l'astéroïde de 58 kilomètres de long et 23 kilomètres de large, possède un minuscule satellite de 1 kilomètre de diamètre, qui gravite à environ 100 kilomètres de sa surface. Celui-ci sera baptisé Dactyle, du nom d'une divinité grecque vivant sur le mont Ida.
Voir aussi : Satellite - Sonde - Histoire de l'Astronomie



2007
28 août
La Belgique s’enfonce dans la crise
Yves Leterme, chargé de former un gouvernement après les élections fédérales, démissionne faute de parvenir à un accord entre Flamands et Wallons. Depuis le 10 juin, la Belgique est privée de gouvernement à cause des divergences concernant le degré d’autonomie à attribuer aux territoires néerlandophones. Face à la montée en puissance des indépendantistes flamands auxquels Leterme est allié, la Belgique risque l’implosion. Rappelé quelques semaines plus tard, Yves Leterme jettera à nouveau l’éponge le 1er décembre suivant.

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#641 Message par saintluc »

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L'article très long sur Saint Augustin, voici le lien
http://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_d'Hippone
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#642 Message par saintluc »

LA MALÉDICTION DE LOKRUM
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L'île de Lokrum est située dans la mer adriatique, très près de la célèbre ville de Dubrovnik en Croatie. Cette, île, bien que située dans un endroit pouvant être paradisiaque, est pratiquement déserte, seul quelques paons y vivent. Pourquoi ? Selon la légende, de grands malheurs s’abattront sur ceux voulant habiter l’île ou, y passer trop de temps. Cette mystérieuse histoire commence lors de la fondation d’un monastère bénédictine sur l'île de Lokrum. Selon une légende locale, un redoutable incendie ravagea la ville de Dubrovnik en 1023 et ses habitants firent vœux de construire un monastère en le nom de St Benoît, si celui-ci épargnait leur ville. L’incendie s’éteint presque instantanément. Les citoyens de Dubrovnik, reconnaissant, ont alors construit, sur l’île de Lokrum, le monastère et une église bénédictine en l’honneur de la vierge Marie. C’est l’archevêque de Dubrovnik, qui aurait perdu son habitation durant l’incendie de la ville, qui décida de l’emplacement du monastère. Il fût richement décoré et aménagé. C’est des siècles plus tard qu’un général de l’armée française ordonna la fermeture du monastère et l'expulsion des moines bénédictines. Il avait clairement l’intention de prendre possession de l’île et de l’utiliser à ses fins. Trois aristocrates provenant de Dubrovnik aidèrent le général à prendre possession de l’île
Selon la légende, les moines étaient consternés de l'ordre du général français et tous voulaient rester à l’endroit où ils avaient résidé pendant des siècles. Une fois que toutes les tentatives de négociations avec l’armée française et les hommes de Napoléon avaient échouées, les moines firent une dernière messe sur l’île. Les moines ont mis leurs manteaux à capuchon et ont procédé à un curieux rituel. Symboliquement, avec l'intention de créer une malédiction, ils ont tourné leurs bougies allumées à l'envers, le feu vers la terre, de sorte à laisser une traînée de cire fondue sur le sol. Iles firent le tour de l’île trois fois, ce qui leurs pris la nuit entière. Leurs chants furent terribles et promettrent de grands malheurs à tous ceux qui osèrent s’approprier leur île et y habiter. Selon la légende, la malédiction de Lokrum fit effet très rapidement. Un des aristocrates qui avaient aidé le général français à expulser les moines sauta d’une fenêtre, un autre fût noyé en mer en essayant de rejoindre Lokrum et le dernier fût tué par son domestique. Le capitaine Tomaševic, celui qui était devenu propriétaire de l'île après la chute de la République était un homme extrêmement riche, mais il fit faillite peu ensuite ayant acheté l'île, qu’il dû donc revendre. Elle a été vendue à l'archiduc Maximilian, le frère plus jeune de l'empereur autrichien Francis Joseph I.

Image
Maximilian a découvert Lokrum par hasard en 1859, alors qu’il enquêtait sur le naufrage d’un bateau, « le Triton », catastrophes qui tua plusieurs marins. Il a dû honorer les marins morts, et c’est a cette occasion qu’il mis le pied l'île pour la première fois. Il a vu le monastère bénédictin antique du 11ème siècle, qui avait été endommagé dans le tremblement de terre de 1667. Il fut fort impressionné par le silence de la forêt aromatique épaisse.

Il décida donc d'acheter l'île et de transformer le monastère en manoir d'été. La nature entourant l’île, ses arbres aromatisé, les nombreux oiseaux et le paysage superbe de la méditerranée, faisait de cet endroit un vrai petit paradis terrestre qu’il avait envi de partager avec sa femme, loin des grandes pressions aristocratiques qu’il connaissait en Europe. Puis, le devoir ou, selon plusieurs, la malédiction bénédictine, envoya Maximilien au Mexique le 28 mai 1864. Il y resta trois ans avant de se faire prendre prisonnier par les soldats du général rebelle Juarez, qui fit exécuté Maximilien le 19 juin 1867. L’île fût donc offerte au comté de Dubrovnik pour la somme dérisoire de 20 000 pièces d’argent, mais personne ne voulait l’acquérir.
L’île fut ensuite acheté par un noble issu d’une famille italienne, un certain Dujmovic de Poljica, de Vienne. Il eut beaucoup de problème financier peu de temps après avoir acheté l’île et dû revendre l’île rapidement. Cette dernière fut acquise par le Dr. Jakopovic de Budapest, qui était renommé pour contrôler certaines des affaires de l'empereur Francis Joseph I. Cependant, peu de temps après avoir acheté l'île, on a découvert qu'il s'était tout à fait illégalement assigné le titre du docteur des sciences légales, et qu'il était en fait - un coiffeur ! Il fut complètement ruiné, humilié et rejeté par ces amis et le cercle mondain donc il faisait parti. Son neveu, un jeune dirigeant de Hussar, a hérité de l'île. Déjà le premier jour de son arrivée, un vent très fort a retourné son bateau entre Dubrovnik et l'île, et il s'est noyé. Rudolf, l'héritier au trône et au seul fils de l'empereur Francis Joseph I, et l'impératrice Elisabeth de la Bavière, héritèrent indirectement de l’île et s’y installèrent. Rudolf invita son épouse, Stefanie, à Lokrum. Ils sont restés là pendant un certain temps, profitant de l'île et de ses paysages merveilleux. Cependant, Rudolf est bientôt tombé amoureux de la belle Maria Vecer.
[img]Maximilian a découvert Lokrum par hasard en 1859, alors qu’il enquêtait sur le naufrage d’un bateau, « le Triton », catastrophes qui tua plusieurs marins. Il a dû honorer les marins morts, et c’est a cette occasion qu’il mis le pied l'île pour la première fois. Il a vu le monastère bénédictin antique du 11ème siècle, qui avait été endommagé dans le tremblement de terre de 1667. Il fut fort impressionné par le silence de la forêt aromatique épaisse.

Il décida donc d'acheter l'île et de transformer le monastère en manoir d'été. La nature entourant l’île, ses arbres aromatisé, les nombreux oiseaux et le paysage superbe de la méditerranée, faisait de cet endroit un vrai petit paradis terrestre qu’il avait envi de partager avec sa femme, loin des grandes pressions aristocratiques qu’il connaissait en Europe. Puis, le devoir ou, selon plusieurs, la malédiction bénédictine, envoya Maximilien au Mexique le 28 mai 1864. Il y resta trois ans avant de se faire prendre prisonnier par les soldats du général rebelle Juarez, qui fit exécuté Maximilien le 19 juin 1867. L’île fût donc offerte au comté de Dubrovnik pour la somme dérisoire de 20 000 pièces d’argent, mais personne ne voulait l’acquérir.
L’île fut ensuite acheté par un noble issu d’une famille italienne, un certain Dujmovic de Poljica, de Vienne. Il eut beaucoup de problème financier peu de temps après avoir acheté l’île et dû revendre l’île rapidement. Cette dernière fut acquise par le Dr. Jakopovic de Budapest, qui était renommé pour contrôler certaines des affaires de l'empereur Francis Joseph I. Cependant, peu de temps après avoir acheté l'île, on a découvert qu'il s'était tout à fait illégalement assigné le titre du docteur des sciences légales, et qu'il était en fait - un coiffeur ! Il fut complètement ruiné, humilié et rejeté par ces amis et le cercle mondain donc il faisait parti. Son neveu, un jeune dirigeant de Hussar, a hérité de l'île. Déjà le premier jour de son arrivée, un vent très fort a retourné son bateau entre Dubrovnik et l'île, et il s'est noyé. Rudolf, l'héritier au trône et au seul fils de l'empereur Francis Joseph I, et l'impératrice Elisabeth de la Bavière, héritèrent indirectement de l’île et s’y installèrent. Rudolf invita son épouse, Stefanie, à Lokrum. Ils sont restés là pendant un certain temps, profitant de l'île et de ses paysages merveilleux. Cependant, Rudolf est bientôt tombé amoureux de la belle Maria Vecer.
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Ensemble, dans le palais de Mayerling, ils ont commis un double suicide sensationnel, qui est encore entouré de nombreux mystères. L'impératrice Elisabeth (1837-1898), incité par des histoires de la malédiction, a décidé que la famille royale devait se débarrasser de cette île. Avant de partir pour Corfu, elle l'a offert à Bénédictines, dans l'espoir que la malédiction serait de ce fait soulevée. Cependant, les moines sont restés fidèles au voeu fait par leurs frères précédemment qu'ils ne retourneraient jamais sur cette île et ont tourné vers le bas l'offre de la cour royale. La famille de l'empereur, hantée avec la crainte de perdre encore un autre membre, en ayant déjà perdu deux, a donné son argent aux dominicains de Dubrovnik pour qu'ils achètent l'île en tant que nouveaux propriétaires. Et ainsi, la vente de Lokrum fut annoncée aux enchères.

L’évêque Josip Juraj Strossmayer est apparu avec une offre de 30.000 forinths pour son client, Mihovil Pavlinovic. Cependant, un télégramme a ordonné d’arrêter l'enchère. Le télégramme disait que « quelqu'un du ménage de l'empereur souhaite acheter Lokrum ». C'était la petite-fille de Francis Joseph I, princesse Elizabeth Windischgratz, qui était la fille de Rudolph, l'héritier au trône. Elle l'a persuadé d'acheter Lokrum, ce qu'il fut le 1er octobre 1879. Cinq ans après, le 27 mai 1888, il a enregistré l'île en son nom. Peu de temps après, Elisabeth fût tuée par l'anarchiste italien Lucceni.
Cependant, toutes les histoires innumérables ne sont qu’un fragment des nombreux récits entourant Lokrum. La superstition est devenue si répandue que personne ne veut y vivre à long terme. L’imagination collective est la source de nombreuses légendes entourant cette île mystérieuse. D’ailleurs, les nombreuses cavernes de l’île, lorsque la mer se déchaîne et que les vagues frappent l’intérieur des parois, font des échos menaçants qui ne laisse pas la population indifférente. Selon de vieux documents dans les archives de Dubrovnik, des criminels ont été jetés dans la mer du haut des falaises de Lokrum durant le Moyen-Âge. Une légende bien connue décrie comment le bateau du roi anglais, Richard Coeur de lion, a été éventré sur les falaises de Lokrum pendant un orage violent.

En 1859, le bateau autrichien « Triton » s’est échoué dans le canal de Lokrum. Seulement un survivant a été retrouvé après que la tragédie - un prisonnier qui a été emprisonné dans les entrailles du bateau de guerre. Le tourbillon de créer par l’impact a expulsé le malheureux avec des restes de sa chaîne sur le rivage, complètement indemne, alors que le reste de l’équipage périssait. L'Admiral autrichien a confié à la recherche sur cette catastrophe à un commandant de la flotte impériale – un certain Maximilian… Aujourd'hui, Lokrum est un emplacement tranquille d'excursion pour des touristes, et toutes ces légendes ont contribué peut-être à l'immuabilité des citoyens de la République antique et leur devise est : célèbre et libre. L’île de Lokrum est maintenant sous la protection de l'UNESCO.

Sources:

Dubrovnik - between history and legend, Dr. Marko Margaritoni
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#643 Message par saintluc »

Le p'tit doc
http://video.google.com/videoplay?docid ... 5121434930
Vivre dans le pays le plus pauvre du monde Le Niger
1:03:11
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#644 Message par orchidee »

ptit bonjour par ci..et je commence en attendant saintluc... :))
2005
le 29 août-Katrina la dévastatrice

L'ouragan Katrina dévaste tout sur son passage et inonde le sud de la Louisiane et du Mississippi. La Nouvelle-Orléans est très durement frappée par cet ouragan, suite à des brèches sur les digues des lacs voisins. Des milliers de personnes sont prises au piège des eaux, notamment dans le stade du Superdôme. Très vite, le pillage crapuleux vient compléter ce sentiment de désordre dans les quartiers privés d’eau courante, d’électricité et de ravitaillement. Ne pouvant faire baisser le niveau des eaux et face aux risques d’épidémie, le gouvernement se décide à évacuer entièrement les zones sinistrées. Un mois plus tard, le bilan établi fait état de 1.132 morts et les dégâts sont estimés à 125 milliards de dollars. Il faudra plusieurs années pour réhabiliter les différents quartiers de la Nouvelle-Orléans.

1989
le 29 août-Patrimoine

Le feu ravage 2.000 hectares sur la montagne Sainte-Victoire qui domine la ville d'Aix-en-Provence. La destruction de ce site immortalisé par Cézanne qui y planta son chevalet quatre années durant est une catastrophe écologique et patrimoniale. Le "paysage" était d'ailleurs inscrit au patrimoine national français.

Plus sur Paul Cézanne

1988
le 29 août-C'est Guignol

Canal + offre "en clair" un journal télévisé revisité par les Guignols de l'info. L'insolence et l'autodérision sont ses marques de fabrique. Philippe Gildas, présentateur de 'Nulle part ailleurs', est l'objet d'une des premières marionnettes confectionnées. Hommes politiques, stars du show-biz, du journalisme ou du sport, tous ceux que la célébrité guette sont égratignés avec, pour parfaire la caricature, la participation de l'imitateur Yves Lecoq. Le succès est tel qu'une cote de popularité se détermine bientôt à la présence ou non de sa marionnette aux ‘Guignols’.

1966
le 29 août-La fin d'une époque

Le dernier concert des Beatles a lieu au Candlestick Park de San Francisco. Quatre ans plus tard le groupe "plus populaire que Jésus Christ" se sépare définitivement.

1958
le 29 août-Black or white ?

Naissance du roi de la pop. Michael Joseph Jackson, auteur, compositeur, interprète, danseur vient au monde. Né noir, il blanchit au fil des années et des opérations de chirurgie esthétique... Vedette dès son plus jeune âge et icône planétaire dans les années 1980, il a battu de nombreux records de l'industrie musicale et détient, encore à ce jour, celui de l'album le plus vendu au monde, ‘Thriller’, avec plus de 104 millions d'exemplaires écoulés.

Plus sur Michael Jackson

1945
le 29 août-Tuons français

Le ministre de la Justice, soupçonné d'avoir commandé l'achat d'une chaise électrique aux Etats-Unis, dément la rumeur. Il ne nie pas cependant avoir demandé de la documentation sur le sujet pour remplacer la guillotine. La nation s'en émeut. Va-t-on tuer à l'américaine ?

1943
le 29 août-Sacrifice massif

Sous occupation nazie, le Danemark saborde la quasi-totalité de sa flotte. Une petite partie passe en Suède et seulement treize unités sont capturées par les Allemands.

1897
le 29 août-Germe d’une nation

A l’initiative de Theodor Herzl, le premier congrès sioniste se réunit à Bâle, en Suisse. Le mouvement des Amants de Sion devient Mouvement sioniste politique, avec pour objectif la réunification nationale juive en Palestine. L’Etat d’Israël verra le jour en 1948.
http://www.evene.fr/culture/chroniques.php?j=29&m=08
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry

....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#645 Message par saintluc »

Bonjour à toustes, bonjour Orchidée et merci; j'ai la tête comme un compteur à gaz....
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