EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
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- saintluc
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Bonjour à toustes
-357
21 juillet
Incendie du temple d'Artemis
Dans la nuit, Herostratus, un jeune homme de la cité antique d'Ephèse (Asie mineure) met le feu au temple d'Artémis, l'une des sept merveilles du monde. Herostratus commet ce geste dans le seul but de se rendre immortel. Il sera exécuté par les Ephisiens qui condamneront à mort toute personne de la cité qui prononcera son nom. Chef d'oeuvre de l'art ionien, le temple dédié à la déesse de la chasse a été construit vers 550 avant Jésus-Christ. Il était entouré de 127 colonnes.
Voir aussi : Incendie - Temple - Histoire de l'Antiquité
1542
21 juillet
Le Saint-Office succède à l'Inquisition médiévale
Face à la diffusion du protestantisme, Paul III décide de mettre en place la congrégation de la Suprême et Universelle Inquisition. Le Saint-Office naît sur les cendres d’une Inquisition médiévale qui n’a pas résisté au XVème siècle. Sa mission est de veiller au respect de la doctrine et de la foi catholiques, même chez les évêques. Cette nouvelle Inquisition, moins virulente et moins puissante que son ancêtre médiéval, marquera les esprits avec quelques procès, comme celui de Galilée et grâce aussi à l'Index, repertoire de livres interdits.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Inquisition - Paul III - Saint-Office - Histoire de l'Art
1798
21 juillet
Bataille des pyramides
Le général Napoléon Bonaparte qui conduit la campagne d'Égypte, bat les cavaliers mamelouks non loin des pyramides de Gizeh. Les troupes de Mourad Bey, surprises par les tirs d'infanterie se retirent rapidement et l'affrontement ne dure pas plus de deux heures. Victorieux, Bonaparte va régner sur l'Égypte tel un vizir jusqu'à l'intervention de la flotte britannique en 1801, qui le chassera définitivement de la région.
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Dossier histoire des grandes batailles - Bonaparte - Pyramide - Histoire de la Révolution
1861
21 juillet
Première bataille organisée à Bull Run
Les troupes nordistes et sudistes s’affrontent à Bull Run pour ce qui semble être la dernière bataille de la guerre de Sécession. Confiants en leurs forces armées, les nordistes sont en effet convaincus de leur victoire. Mais ils sous-estiment les troupes du Sud, certes minoritaires mais composées de soldats aguerris. La bataille éclate et les nordistes parviennent à briser la ligne de front ennemie mais ne peuvent faire face aux renforts sudistes, qui ne tardent pas à intervenir sous le commandement de Beauregard. La défaite du Nord, aussi rapide que surprenante, ne manque pas de faire naître la confusion au sein du gouvernement de Lincoln mais aussi dans celui de Davis, qui ne s’attendait pas à une telle victoire. La guerre de Sécession est donc loin de se terminer.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Lincoln - Jefferson Davis - Histoire des Guerres
1921
21 juillet
Première réunion du PCC
Les militants de divers groupes marxistes chinois se réunissent à Shanghai pour militer à la première réunion du Parti communiste chinois (PCC). Né des aspirations estudiantines et populaires pour une Chine indépendante et moderne, les mouvements révolutionnaires se sont multipliés depuis le début du XXème siècle. Le PCC s’alliera dans un premier temps avec les nationalistes du Guomindang avant de l’affronter jusqu’à la victoire d’octobre 1949. Parmi les participants, on retrouve l’homme qui mènera le PCC au pouvoir : le jeune Mao Zedong. Il représente alors un groupe de Changsha et n’est qu’un intervenant mineur.
Voir aussi : PCC - Zedong - Histoire des Partis
1954
21 juillet
Fin de la guerre d'Indochine
Ouverte le 26 avril, la Conférence de Genève rassemble les représentants de 19 puissances, dont la France, les Etats-Unis, l’Angleterre, l’URSS, la Chine, la Corée et le Viêt-Nam. Elle se clôt avec la signature d’accords mettant un terme à la guerre d’Indochine. Outre le cessez-le-feu au Viêt-Nam adopté sous l’impulsion de Mendès France, ces accords divisent le pays en deux États, avec une frontière fixée au 17e parallèle. Par ailleurs, ils reconnaissent l’indépendance du Laos et du Cambodge.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Histoire de la Guerre d'Indochine - Histoire des Guerres
1958
21 juillet
Première production de plutonium à Marcoule
Le centre de Marcoule, à proximité d’Orange, produit pour la première fois du plutonium. Sous la direction du CEA, l’établissement aura la double fonction de produire du plutonium pour le programme de Défense nationale et de retraiter les déchets produits dans les centrales nucléaires d’EDF.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Histoire d'EDF - CEA - Histoire des Grands travaux
1969
21 juillet
Premier pas sur la Lune
A 3H56 (heure française), l'astronaute Neil Armstrong qui participe à la mission spatiale Apollo 11 sort du module lunaire "Eagle" et pose pour la première fois le pied sur la lune. Il prononce alors une phrase qui restera gravée dans l'histoire: "Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité." L'événement est retransmis dans le monde entier. Des millions de téléspectateurs écoutent ébahis les premières impressions d'Armstrong. Un quart d'heure plus tard, il sera rejoint par son camarade Edwin "Buzz" Aldrin. Pour les Etats-Unis, c'est une victoire décisive dans la course à l'espace engagée avec l'Union soviétique.
Voir aussi : Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire de la Lune - Histoire d'Apollo - Aldrin - Histoire d'Apollo 11 - Histoire de l'Espace
1974
21 juillet
Eddy Merckx remporte le Tour pour la 5e fois
Déjà vainqueur en 1969, 1970, 1971 et 1972, Eddy Merckx termine une fois de plus en tête du classement général. Il réalise ainsi le même exploit que Jacques Anquetil : remporter cinq Tours de France. Après lui, Hinault, Indurain et Lance Armstrong atteindront ce record. Multipliant les victoires en cyclisme depuis 1965, Merckx est considéré comme l’un des plus grands coureurs de son temps.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Anquetil - Eddy Merckx - Lance Armstrong - Indurain - Histoire du Cyclisme
1985
21 juillet
Cinquième Tour de France pour Bernard Hinault
Le coureur français Bernard Hinault remporte à 31 ans son cinquième Tour de France. Après avoir parcouru 4127 kilomètres à une moyenne de 39km/heure, il se place premier au classement général à son arrivée sur les Champs-Elysées. Avec cette cinquième victoire, Bernard Hinault déjà vainqueur en 1978, 1979, 1981 et 1982 égale les records de Jacques Anquetil et d'Eddy Merckx.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Hinault - Histoire du Cyclisme
2007
21 juillet
sortie mondiale du dernier Harry Potter
Le plus grand phénomène d’édition des dix dernières années connaît son dernier épisode avec la sortie mondiale de "Harry Potter et les Reliques de la Mort". Le dernier tome du best-seller de Joanne Kathleen Rowling est disponible dès 0h01. Grain de sable dans les rouages de cette opération, des extraits ont été rendus publiques auparavant sur le web, suscitant la colère de l’auteur et de la maison d’édition. La version française sera présente dans les rayons le 26 octobre suivant.
Voir aussi : Sortie - Histoire des Romans
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
-357
21 juillet
Incendie du temple d'Artemis
Dans la nuit, Herostratus, un jeune homme de la cité antique d'Ephèse (Asie mineure) met le feu au temple d'Artémis, l'une des sept merveilles du monde. Herostratus commet ce geste dans le seul but de se rendre immortel. Il sera exécuté par les Ephisiens qui condamneront à mort toute personne de la cité qui prononcera son nom. Chef d'oeuvre de l'art ionien, le temple dédié à la déesse de la chasse a été construit vers 550 avant Jésus-Christ. Il était entouré de 127 colonnes.
Voir aussi : Incendie - Temple - Histoire de l'Antiquité
1542
21 juillet
Le Saint-Office succède à l'Inquisition médiévale
Face à la diffusion du protestantisme, Paul III décide de mettre en place la congrégation de la Suprême et Universelle Inquisition. Le Saint-Office naît sur les cendres d’une Inquisition médiévale qui n’a pas résisté au XVème siècle. Sa mission est de veiller au respect de la doctrine et de la foi catholiques, même chez les évêques. Cette nouvelle Inquisition, moins virulente et moins puissante que son ancêtre médiéval, marquera les esprits avec quelques procès, comme celui de Galilée et grâce aussi à l'Index, repertoire de livres interdits.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Inquisition - Paul III - Saint-Office - Histoire de l'Art
1798
21 juillet
Bataille des pyramides
Le général Napoléon Bonaparte qui conduit la campagne d'Égypte, bat les cavaliers mamelouks non loin des pyramides de Gizeh. Les troupes de Mourad Bey, surprises par les tirs d'infanterie se retirent rapidement et l'affrontement ne dure pas plus de deux heures. Victorieux, Bonaparte va régner sur l'Égypte tel un vizir jusqu'à l'intervention de la flotte britannique en 1801, qui le chassera définitivement de la région.
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Dossier histoire des grandes batailles - Bonaparte - Pyramide - Histoire de la Révolution
1861
21 juillet
Première bataille organisée à Bull Run
Les troupes nordistes et sudistes s’affrontent à Bull Run pour ce qui semble être la dernière bataille de la guerre de Sécession. Confiants en leurs forces armées, les nordistes sont en effet convaincus de leur victoire. Mais ils sous-estiment les troupes du Sud, certes minoritaires mais composées de soldats aguerris. La bataille éclate et les nordistes parviennent à briser la ligne de front ennemie mais ne peuvent faire face aux renforts sudistes, qui ne tardent pas à intervenir sous le commandement de Beauregard. La défaite du Nord, aussi rapide que surprenante, ne manque pas de faire naître la confusion au sein du gouvernement de Lincoln mais aussi dans celui de Davis, qui ne s’attendait pas à une telle victoire. La guerre de Sécession est donc loin de se terminer.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Lincoln - Jefferson Davis - Histoire des Guerres
1921
21 juillet
Première réunion du PCC
Les militants de divers groupes marxistes chinois se réunissent à Shanghai pour militer à la première réunion du Parti communiste chinois (PCC). Né des aspirations estudiantines et populaires pour une Chine indépendante et moderne, les mouvements révolutionnaires se sont multipliés depuis le début du XXème siècle. Le PCC s’alliera dans un premier temps avec les nationalistes du Guomindang avant de l’affronter jusqu’à la victoire d’octobre 1949. Parmi les participants, on retrouve l’homme qui mènera le PCC au pouvoir : le jeune Mao Zedong. Il représente alors un groupe de Changsha et n’est qu’un intervenant mineur.
Voir aussi : PCC - Zedong - Histoire des Partis
1954
21 juillet
Fin de la guerre d'Indochine
Ouverte le 26 avril, la Conférence de Genève rassemble les représentants de 19 puissances, dont la France, les Etats-Unis, l’Angleterre, l’URSS, la Chine, la Corée et le Viêt-Nam. Elle se clôt avec la signature d’accords mettant un terme à la guerre d’Indochine. Outre le cessez-le-feu au Viêt-Nam adopté sous l’impulsion de Mendès France, ces accords divisent le pays en deux États, avec une frontière fixée au 17e parallèle. Par ailleurs, ils reconnaissent l’indépendance du Laos et du Cambodge.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Histoire de la Guerre d'Indochine - Histoire des Guerres
1958
21 juillet
Première production de plutonium à Marcoule
Le centre de Marcoule, à proximité d’Orange, produit pour la première fois du plutonium. Sous la direction du CEA, l’établissement aura la double fonction de produire du plutonium pour le programme de Défense nationale et de retraiter les déchets produits dans les centrales nucléaires d’EDF.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Histoire d'EDF - CEA - Histoire des Grands travaux
1969
21 juillet
Premier pas sur la Lune
A 3H56 (heure française), l'astronaute Neil Armstrong qui participe à la mission spatiale Apollo 11 sort du module lunaire "Eagle" et pose pour la première fois le pied sur la lune. Il prononce alors une phrase qui restera gravée dans l'histoire: "Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité." L'événement est retransmis dans le monde entier. Des millions de téléspectateurs écoutent ébahis les premières impressions d'Armstrong. Un quart d'heure plus tard, il sera rejoint par son camarade Edwin "Buzz" Aldrin. Pour les Etats-Unis, c'est une victoire décisive dans la course à l'espace engagée avec l'Union soviétique.
Voir aussi : Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire de la Lune - Histoire d'Apollo - Aldrin - Histoire d'Apollo 11 - Histoire de l'Espace
1974
21 juillet
Eddy Merckx remporte le Tour pour la 5e fois
Déjà vainqueur en 1969, 1970, 1971 et 1972, Eddy Merckx termine une fois de plus en tête du classement général. Il réalise ainsi le même exploit que Jacques Anquetil : remporter cinq Tours de France. Après lui, Hinault, Indurain et Lance Armstrong atteindront ce record. Multipliant les victoires en cyclisme depuis 1965, Merckx est considéré comme l’un des plus grands coureurs de son temps.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Anquetil - Eddy Merckx - Lance Armstrong - Indurain - Histoire du Cyclisme
1985
21 juillet
Cinquième Tour de France pour Bernard Hinault
Le coureur français Bernard Hinault remporte à 31 ans son cinquième Tour de France. Après avoir parcouru 4127 kilomètres à une moyenne de 39km/heure, il se place premier au classement général à son arrivée sur les Champs-Elysées. Avec cette cinquième victoire, Bernard Hinault déjà vainqueur en 1978, 1979, 1981 et 1982 égale les records de Jacques Anquetil et d'Eddy Merckx.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Hinault - Histoire du Cyclisme
2007
21 juillet
sortie mondiale du dernier Harry Potter
Le plus grand phénomène d’édition des dix dernières années connaît son dernier épisode avec la sortie mondiale de "Harry Potter et les Reliques de la Mort". Le dernier tome du best-seller de Joanne Kathleen Rowling est disponible dès 0h01. Grain de sable dans les rouages de cette opération, des extraits ont été rendus publiques auparavant sur le web, suscitant la colère de l’auteur et de la maison d’édition. La version française sera présente dans les rayons le 26 octobre suivant.
Voir aussi : Sortie - Histoire des Romans
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Alphonse de Lamartine
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Moi, juste à ceux de langue allemande et française, pour faire frustrer Grumpy.
Je suis un homme d'un autre siècle. Je chauffe au bois, j'écris à la main, avec une plume. Je me bats pour la liberté sous toutes ses formes : la mienne, celle de mon peuple, celle de tous les peuples. Bref, je suis un primitif égaré.
-Pierre Falardeau
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Une immigration graduelle de tribus germaniques franques durant le Ve siècle profite de la lente désagrégation du pouvoir romain en Gaule ; le territoire passe aux mains des Mérovingiens, unifiés sous l'autorité de Clovis, à Tournai, en 510. Ses successeurs se partageront un territoire à cheval sur la France et la Belgique actuelles. Renversés en 751 à la faveur d'un coup d'État, les derniers rois mérovingiens cèdent le pouvoir aux Carolingiens. Après une période de stabilité sous Charlemagne, l'empire est une nouvelle fois morcelé, au IXe siècle. Le territoire de l'actuelle Belgique passe aux mains de Lothaire, avant d'être partagé entre le royaume de France et l'empire germanique. A la fin du Moyen Âge, par le jeu des alliances et des mariages, l'essentiel du territoire de la Belgique, passé aux mains des Bourguignons, entre dans la maison des Habsbourg.
[url]
L'empereur Charles Quint complète dans les années 1540 l'union des Dix-sept Provinces, dont il établit l'unité par la Pragmatique Sanction de 1549, et contrôle officieusement la Principauté de Liège. Cette unité sera brève, dès lors que les guerres de religion et les appétits politiques la feront voler en éclats. La guerre de Quatre-Vingts Ans, de 1568 à 1648, divise le territoire en deux : une république fédérale au nord, les Provinces Unies (Belgica Foederata), et, au sud, les Pays-Bas méridionaux (Belgica Regia) toujours dirigés par la couronne des Habsbourgs espagnols puis autrichiens. Cette partie comprend à peu près tout le territoire de la Belgique moderne, à l'exception de la Principauté de Liège. Jusqu'à son indépendance, ce territoire est convoité par les nombreux souverains et gouvernements français et est le théâtre de beaucoup de batailles des guerres franco-espagnoles et franco-autrichiennes durant les XVIIe et XVIIIe siècles, ce qui lui vaut de porter le surnom de « champ de bataille de l'Europe » — une réputation qui sera renforcée par les deux Guerres mondiales. En 1789-1790, la région acquiert une première fois son indépendance, suite à la Révolution brabançonne, sous la forme des États-Belgiques-Unis mais ceux-ci ne perdurent pas à cause des luttes intestines entre Statistes et Vonckistes et à cause de l'absence de reconnaissance et d'appui de la part des nations étrangères. Après les campagnes militaires de 1794 dans les guerres de la Révolution française, les Pays-Bas belgiques — y compris les territoires qui n'ont jamais été sous la domination personnelle des Habsbourgs, comme la Principauté de Liège — sont annexés par la Première République française, mettant fin au règne hispano-autrichien sur la région. Les Pays-Bas belgiques sont réunifiés par le Royaume-Uni des Pays-Bas à la dissolution du Premier Empire français en 1815.
La réunification ne tient pas. Sous le pouvoir jugé trop « napoléonien » de Guillaume Ier, la restriction des libertés politique et religieuse, la sous-représentation politique et l'« exploitation fiscale » des provinces méridionales font naître une opposition catholique à laquelle s'allient les libéraux du sud du pays. Cet unionisme devient « spécifiquement belge et énonce des griefs spécifiquement belges ». Le régime périclite alors dans le sud et la scission est effective, le roi ne pouvant se maintenir en Belgique que par l'usage de la force.
[/list][/url]La révolution belge de 1830 conduit à une seconde indépendance et l'établissement d'un État neutre sous l'autorité d'un gouvernement provisoire et d'un congrès national. Avec l'installation de Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha comme premier roi des Belges, la Belgique devient une monarchie constitutionnelle et une démocratie parlementaire. L'unionisme entre catholiques et libéraux, scellé en 1827-1828, est consacré par un compromis en 1830 : la construction d'un État libéral où il n'y a pas de politique anticléricale et où le catholicisme est reconnu comme religion de la majorité, le tout basé sur une constitution intouchable à leurs yeux, qui garantit un nombre élevé de libertés comparé aux autres lois fondamentales de l'époque. Cet unionisme se transforme après l'indépendance en « une coalition électorale et gouvernementale permanente, constituée de membres modérés des deux partis qui n'ont pas oublié les leçons de la Révolution brabançonne ». Le pays est alors dirigé par une oligarchie élue au suffrage censitaire et capacitaire à représentation majoritair], dont la langue est de facto le français[24]. L'unionisme persistera tant que la peur d'une annexion néerlandaise ou française sera forte. Les libéraux créent ensuite leur parti et il s'ensuivra une période avec un système bipolaire entre tendances libérales et catholiques. L'apparition d'un parti catholique organisé en 1869 voit les conservateurs en 1884 s'installer au pouvoir pendant 30 ans, et les socialistes créent le parti ouvrier en 1885. Le pays connaît le vote plural à représentation proportionnelle le 18 avril 1893 et — plus tardivement et par étapes — le suffrage universel ainsi que les premières avancées en matière de droits linguistiques comme la loi Coremans-De Vriendt en 1898. Il faut toutefois attendre le 10 avril 1967 pour voir une version complète en néerlandais de la Constitution officiellement reconnue et 1991 pour la version en allemand.
Grâce à une industrialisation précoce dès les débuts de la Révolution industrielle au XVIIIe siècle, favorisée par des territoires densément peuplés et par un blocus continental sous Napoléon Ier, la Belgique connaît une forte expansion économique et devient une puissance industrielle importante. Par l'interventionnisme de l'État, le pays se dote rapidement du premier réseau ferroviaire du continent européen, qui restera le plus dense. Il est le berceau d'avancées technologiques dans de nombreux domaines comme par exemple la chimie avec la découverte d'un procédé de fabrication industrielle de la soude par Ernest Solvay. Par l'initiative de son deuxième roi, Léopold II, qui a acquis l'État indépendant du Congo comme possession privée après la Conférence de Berlin en 1884-1885, la Belgique devient un empire colonial en 1908 après que le roi a légué la souveraineté de son domaine à l'État belge. La reprise par l'État du Congo s'impose fin 1905 après le rapport d'une commission d'enquête déplorant l'exploitation des indigènes et les abus qu'ils subissent, particulièrement pour la récolte du caoutchouc naturel.
[url][/url]
En 1914, la Première Guerre mondiale éclate. L'Empire allemand ignore la neutralité de la Belgique et l'envahit en appliquant le Plan Schlieffen pour prendre à revers les armées françaises. La majeure partie du pays, sauf la zone derrière l'Yser où se retranche l'armée belge et le roi Albert Ier, est alors occupée et le gouvernement se réfugie à Sainte-Adresse. L'occupation allemande met en place une Flamenpolitik destinée à diviser la Belgique en deux états satellites : la Flandre et la Wallonie. Après la guerre, le traité de Versailles donne la circonscription prussienne d'Eupen-Malmedy à la Belgique, rattachement sanctionné par un plébiscite controversé. Historiquement, le territoire d'Eupen avait appartenu jusqu'en 1815 au duché du Brabant (les Pays d'Outre-Meuse et le duché de Limbourg), Sankt-Vith faisait partie du duché de Luxembourg et Malmedy de la principauté abbatiale indépendante de Stavelot-Malmedy. Le vote n'est pas à bulletin secret, ce qui fait craindre aux électeurs des représailles : seuls 271 sur 33 726 électeurs déclarent leur attachement à la Prusse[. La libération est également l'occasion pour le roi d'instaurer le suffrage universel masculin, grâce à une « petite entorse » au droit constitutionnel belge.[url][/url]Durant l'entre-deux-guerres, l'histoire de la Belgique est similaire au reste de l'Europe occidentale : une reconstruction énergique durant les années folles, une crise économique entre 1931 et 1935, l'émergence de partis fascistes avec la flambée rexiste de 1936-1937 autour de Léon Degrelle et le VNV flamand de Staf de Clercq. Les mouvements wallons et flamands connaissent aussi une radicalisation et un raffermissement après la période de patriotisme belge à la fin de la guerre. En 1934, le roi Albert Ier décède inopinément et son fils Léopold III lui succède. Tandis que l'instabilité ministérielle et les divisions nationales s'aggravent, des solutions de type autoritaire sont avancées par les divers partisans d'un « ordre nouveau », qui ont l'oreille complaisante du roi. En 1936, la Belgique dénonce l'alliance de 1920 avec les Franco-britanniques et se replie dans une stricte neutralité, refusant jusqu'au bout toute coopération avec les états-majors alliés, alors même que la menace hitlérienne s'affirme aux frontières.
En mai 1940, la Belgique est de nouveau envahie par l'Allemagne. L'armée belge ne résiste pas longtemps à la Blitzkrieg allemande, mais tandis que le gouvernement et le Parlement sont partisans de poursuivre la lutte hors des frontières aux côtés des Alliés, le roi estime la guerre finie pour le royaume et choisit la capitulation de l'armée au terme de la campagne des dix-huit jours (28 mai 1940). Resté en Belgique comme « prisonnier de guerre », il est déclaré « dans l'impossibilité de régner » par le gouvernement en exil d'Hubert Pierlot, réfugié à Londres et disposant du Congo belge. Le roi reste silencieux durant toute l'occupation et ne donne aucun signe d'appui à la résistance, au gouvernement de Londres et à la cause alliée.
Dans le même temps, des millions de Belges ont pris le chemin de l'exil vers la France, « craignant, comme le confirme l'historien Max Lagarrigue, de subir les mêmes atrocités que durant la Grande Guerre ». Accueillis pour leur grande majorité dans le Midi de la France, ils rentrent pour la plupart en septembre - octobre 1940. « Les Allemands vont faciliter et encourager leur retour afin de remettre en marche le bassin sidérurgique belge qui participera à l'effort de guerre de l'occupant ».
Les Belges vivent sous l'occupation jusqu'à la Libération par les forces alliées en septembre 1944. Les quatre années passées sous l'administration militaire allemande, dirigée par le général Alexander von Falkenhausen, voient notamment la déportation sans retour de 25 000 Juifs du pays vers Auschwitz-Birkenau, avec la collaboration parfois des autorités (la municipalité d'Anvers collabore aux rafles, mais celle de Bruxelles s'y refuse, tandis que le collège des secrétaires généraux de ministères reste passif ou se compromet). Aidé des collaborationnistes, l'occupant traque les résistants qui sont arrêtés par milliers, souvent torturés et déportés en camps de concentration depuis le fort de Breendonk. Près de 300 otages sont également fusillés en représailles aux attentats d'une partie de la résistance. Livré à la faim, au pillage et au marché noir, le pays voit aussi plusieurs centaines de milliers des siens envoyés travailler de force dans les usines de guerre nazies outre-Rhin. La sympathie de certains milieux flamands pour l'occupant, qui ne va pas hésiter à attiser la division des Flamands et des Wallons pour mieux régner, contribuera à nourrir de nouvelles rancœurs intercommunautaires après la libération. La collaboration économique a été forte dans l'ensemble du pays. Le fasciste Léon Degrelle n'a pas arrêté de souligner le « caractère germanique » de la Wallonie. Après la bataille des Ardennes, fin décembre 1944, les derniers soldats allemands sont chassés de Belgique.
[url]La Libération est mouvementée. Il n'y a pas comme en 1918 une exaltation nationale. La guerre a laissé des séquelles : la répression de l'incivisme et de la collaboration se fait dans un contexte souvent passionné. Un certain nombre de personnes sont condamnées judiciairement[tandis que l'épuration civique se fait aussi de manière extra-judiciaire, notamment par des sanctions administratives. Cette politique de répression donne lieu à des dérapages qui conduisent à la démission de plusieurs ministres de la Justice. Cela, plus une différence de climat sensible en Flandre fait émerger une nouvelle revendication dans le mouvement flamand : l'amnistie. En plus de la répression et des demandes d'amnistie, la question royale pèse lourdement sur la vie politique du pays : le roi Léopold III, transféré dans le Reich en juin 1944, ne peut rentrer au pays après sa libération en mai 1945, car son « testament politique » rédigé au printemps 1944, peu amène avec les Alliés et le gouvernement en exil et ignorant la résistance, a montré son décalage avec le gouvernement Pierlot, l'opinion et l'évolution générale.
La question du retour du roi se cristallise autour d'un clivage politique et communautaire : les sociaux-chrétiens et la forte majorité des Flamands y sont favorables, les autres partis et la majorité des Wallons hostiles[38]. Cette question royale conduira à l'abdication de Léopold III et à l'intronisation de son fils Baudouin en juillet 1951. Les partis politiques s'affrontent également dans une nouvelle guerre scolaire dans les années 1950 avec comme épilogue le Pacte scolaire de 1958, avec un rapport de force différent selon la région, présageant la prochaine importance du clivage linguistique et des problèmes communautaires ETC...
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L'empereur Charles Quint complète dans les années 1540 l'union des Dix-sept Provinces, dont il établit l'unité par la Pragmatique Sanction de 1549, et contrôle officieusement la Principauté de Liège. Cette unité sera brève, dès lors que les guerres de religion et les appétits politiques la feront voler en éclats. La guerre de Quatre-Vingts Ans, de 1568 à 1648, divise le territoire en deux : une république fédérale au nord, les Provinces Unies (Belgica Foederata), et, au sud, les Pays-Bas méridionaux (Belgica Regia) toujours dirigés par la couronne des Habsbourgs espagnols puis autrichiens. Cette partie comprend à peu près tout le territoire de la Belgique moderne, à l'exception de la Principauté de Liège. Jusqu'à son indépendance, ce territoire est convoité par les nombreux souverains et gouvernements français et est le théâtre de beaucoup de batailles des guerres franco-espagnoles et franco-autrichiennes durant les XVIIe et XVIIIe siècles, ce qui lui vaut de porter le surnom de « champ de bataille de l'Europe » — une réputation qui sera renforcée par les deux Guerres mondiales. En 1789-1790, la région acquiert une première fois son indépendance, suite à la Révolution brabançonne, sous la forme des États-Belgiques-Unis mais ceux-ci ne perdurent pas à cause des luttes intestines entre Statistes et Vonckistes et à cause de l'absence de reconnaissance et d'appui de la part des nations étrangères. Après les campagnes militaires de 1794 dans les guerres de la Révolution française, les Pays-Bas belgiques — y compris les territoires qui n'ont jamais été sous la domination personnelle des Habsbourgs, comme la Principauté de Liège — sont annexés par la Première République française, mettant fin au règne hispano-autrichien sur la région. Les Pays-Bas belgiques sont réunifiés par le Royaume-Uni des Pays-Bas à la dissolution du Premier Empire français en 1815.
La réunification ne tient pas. Sous le pouvoir jugé trop « napoléonien » de Guillaume Ier, la restriction des libertés politique et religieuse, la sous-représentation politique et l'« exploitation fiscale » des provinces méridionales font naître une opposition catholique à laquelle s'allient les libéraux du sud du pays. Cet unionisme devient « spécifiquement belge et énonce des griefs spécifiquement belges ». Le régime périclite alors dans le sud et la scission est effective, le roi ne pouvant se maintenir en Belgique que par l'usage de la force.
[/list][/url]La révolution belge de 1830 conduit à une seconde indépendance et l'établissement d'un État neutre sous l'autorité d'un gouvernement provisoire et d'un congrès national. Avec l'installation de Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha comme premier roi des Belges, la Belgique devient une monarchie constitutionnelle et une démocratie parlementaire. L'unionisme entre catholiques et libéraux, scellé en 1827-1828, est consacré par un compromis en 1830 : la construction d'un État libéral où il n'y a pas de politique anticléricale et où le catholicisme est reconnu comme religion de la majorité, le tout basé sur une constitution intouchable à leurs yeux, qui garantit un nombre élevé de libertés comparé aux autres lois fondamentales de l'époque. Cet unionisme se transforme après l'indépendance en « une coalition électorale et gouvernementale permanente, constituée de membres modérés des deux partis qui n'ont pas oublié les leçons de la Révolution brabançonne ». Le pays est alors dirigé par une oligarchie élue au suffrage censitaire et capacitaire à représentation majoritair], dont la langue est de facto le français[24]. L'unionisme persistera tant que la peur d'une annexion néerlandaise ou française sera forte. Les libéraux créent ensuite leur parti et il s'ensuivra une période avec un système bipolaire entre tendances libérales et catholiques. L'apparition d'un parti catholique organisé en 1869 voit les conservateurs en 1884 s'installer au pouvoir pendant 30 ans, et les socialistes créent le parti ouvrier en 1885. Le pays connaît le vote plural à représentation proportionnelle le 18 avril 1893 et — plus tardivement et par étapes — le suffrage universel ainsi que les premières avancées en matière de droits linguistiques comme la loi Coremans-De Vriendt en 1898. Il faut toutefois attendre le 10 avril 1967 pour voir une version complète en néerlandais de la Constitution officiellement reconnue et 1991 pour la version en allemand.
Grâce à une industrialisation précoce dès les débuts de la Révolution industrielle au XVIIIe siècle, favorisée par des territoires densément peuplés et par un blocus continental sous Napoléon Ier, la Belgique connaît une forte expansion économique et devient une puissance industrielle importante. Par l'interventionnisme de l'État, le pays se dote rapidement du premier réseau ferroviaire du continent européen, qui restera le plus dense. Il est le berceau d'avancées technologiques dans de nombreux domaines comme par exemple la chimie avec la découverte d'un procédé de fabrication industrielle de la soude par Ernest Solvay. Par l'initiative de son deuxième roi, Léopold II, qui a acquis l'État indépendant du Congo comme possession privée après la Conférence de Berlin en 1884-1885, la Belgique devient un empire colonial en 1908 après que le roi a légué la souveraineté de son domaine à l'État belge. La reprise par l'État du Congo s'impose fin 1905 après le rapport d'une commission d'enquête déplorant l'exploitation des indigènes et les abus qu'ils subissent, particulièrement pour la récolte du caoutchouc naturel.
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En 1914, la Première Guerre mondiale éclate. L'Empire allemand ignore la neutralité de la Belgique et l'envahit en appliquant le Plan Schlieffen pour prendre à revers les armées françaises. La majeure partie du pays, sauf la zone derrière l'Yser où se retranche l'armée belge et le roi Albert Ier, est alors occupée et le gouvernement se réfugie à Sainte-Adresse. L'occupation allemande met en place une Flamenpolitik destinée à diviser la Belgique en deux états satellites : la Flandre et la Wallonie. Après la guerre, le traité de Versailles donne la circonscription prussienne d'Eupen-Malmedy à la Belgique, rattachement sanctionné par un plébiscite controversé. Historiquement, le territoire d'Eupen avait appartenu jusqu'en 1815 au duché du Brabant (les Pays d'Outre-Meuse et le duché de Limbourg), Sankt-Vith faisait partie du duché de Luxembourg et Malmedy de la principauté abbatiale indépendante de Stavelot-Malmedy. Le vote n'est pas à bulletin secret, ce qui fait craindre aux électeurs des représailles : seuls 271 sur 33 726 électeurs déclarent leur attachement à la Prusse[. La libération est également l'occasion pour le roi d'instaurer le suffrage universel masculin, grâce à une « petite entorse » au droit constitutionnel belge.[url][/url]Durant l'entre-deux-guerres, l'histoire de la Belgique est similaire au reste de l'Europe occidentale : une reconstruction énergique durant les années folles, une crise économique entre 1931 et 1935, l'émergence de partis fascistes avec la flambée rexiste de 1936-1937 autour de Léon Degrelle et le VNV flamand de Staf de Clercq. Les mouvements wallons et flamands connaissent aussi une radicalisation et un raffermissement après la période de patriotisme belge à la fin de la guerre. En 1934, le roi Albert Ier décède inopinément et son fils Léopold III lui succède. Tandis que l'instabilité ministérielle et les divisions nationales s'aggravent, des solutions de type autoritaire sont avancées par les divers partisans d'un « ordre nouveau », qui ont l'oreille complaisante du roi. En 1936, la Belgique dénonce l'alliance de 1920 avec les Franco-britanniques et se replie dans une stricte neutralité, refusant jusqu'au bout toute coopération avec les états-majors alliés, alors même que la menace hitlérienne s'affirme aux frontières.
En mai 1940, la Belgique est de nouveau envahie par l'Allemagne. L'armée belge ne résiste pas longtemps à la Blitzkrieg allemande, mais tandis que le gouvernement et le Parlement sont partisans de poursuivre la lutte hors des frontières aux côtés des Alliés, le roi estime la guerre finie pour le royaume et choisit la capitulation de l'armée au terme de la campagne des dix-huit jours (28 mai 1940). Resté en Belgique comme « prisonnier de guerre », il est déclaré « dans l'impossibilité de régner » par le gouvernement en exil d'Hubert Pierlot, réfugié à Londres et disposant du Congo belge. Le roi reste silencieux durant toute l'occupation et ne donne aucun signe d'appui à la résistance, au gouvernement de Londres et à la cause alliée.
Dans le même temps, des millions de Belges ont pris le chemin de l'exil vers la France, « craignant, comme le confirme l'historien Max Lagarrigue, de subir les mêmes atrocités que durant la Grande Guerre ». Accueillis pour leur grande majorité dans le Midi de la France, ils rentrent pour la plupart en septembre - octobre 1940. « Les Allemands vont faciliter et encourager leur retour afin de remettre en marche le bassin sidérurgique belge qui participera à l'effort de guerre de l'occupant ».
Les Belges vivent sous l'occupation jusqu'à la Libération par les forces alliées en septembre 1944. Les quatre années passées sous l'administration militaire allemande, dirigée par le général Alexander von Falkenhausen, voient notamment la déportation sans retour de 25 000 Juifs du pays vers Auschwitz-Birkenau, avec la collaboration parfois des autorités (la municipalité d'Anvers collabore aux rafles, mais celle de Bruxelles s'y refuse, tandis que le collège des secrétaires généraux de ministères reste passif ou se compromet). Aidé des collaborationnistes, l'occupant traque les résistants qui sont arrêtés par milliers, souvent torturés et déportés en camps de concentration depuis le fort de Breendonk. Près de 300 otages sont également fusillés en représailles aux attentats d'une partie de la résistance. Livré à la faim, au pillage et au marché noir, le pays voit aussi plusieurs centaines de milliers des siens envoyés travailler de force dans les usines de guerre nazies outre-Rhin. La sympathie de certains milieux flamands pour l'occupant, qui ne va pas hésiter à attiser la division des Flamands et des Wallons pour mieux régner, contribuera à nourrir de nouvelles rancœurs intercommunautaires après la libération. La collaboration économique a été forte dans l'ensemble du pays. Le fasciste Léon Degrelle n'a pas arrêté de souligner le « caractère germanique » de la Wallonie. Après la bataille des Ardennes, fin décembre 1944, les derniers soldats allemands sont chassés de Belgique.
[url]La Libération est mouvementée. Il n'y a pas comme en 1918 une exaltation nationale. La guerre a laissé des séquelles : la répression de l'incivisme et de la collaboration se fait dans un contexte souvent passionné. Un certain nombre de personnes sont condamnées judiciairement[tandis que l'épuration civique se fait aussi de manière extra-judiciaire, notamment par des sanctions administratives. Cette politique de répression donne lieu à des dérapages qui conduisent à la démission de plusieurs ministres de la Justice. Cela, plus une différence de climat sensible en Flandre fait émerger une nouvelle revendication dans le mouvement flamand : l'amnistie. En plus de la répression et des demandes d'amnistie, la question royale pèse lourdement sur la vie politique du pays : le roi Léopold III, transféré dans le Reich en juin 1944, ne peut rentrer au pays après sa libération en mai 1945, car son « testament politique » rédigé au printemps 1944, peu amène avec les Alliés et le gouvernement en exil et ignorant la résistance, a montré son décalage avec le gouvernement Pierlot, l'opinion et l'évolution générale.
La question du retour du roi se cristallise autour d'un clivage politique et communautaire : les sociaux-chrétiens et la forte majorité des Flamands y sont favorables, les autres partis et la majorité des Wallons hostiles[38]. Cette question royale conduira à l'abdication de Léopold III et à l'intronisation de son fils Baudouin en juillet 1951. Les partis politiques s'affrontent également dans une nouvelle guerre scolaire dans les années 1950 avec comme épilogue le Pacte scolaire de 1958, avec un rapport de force différent selon la région, présageant la prochaine importance du clivage linguistique et des problèmes communautaires ETC...
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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Alphonse de Lamartine
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http://www.youtube.com/watch?v=qsTk2xp0nvY Macy Gray - I Try
http://www.youtube.com/watch?v=IOneDeWvJts Macy Gray - She Ain't Right For You fortescaio
http://www.youtube.com/watch?v=YVXnN79gLxE Great Macy Gray
http://www.youtube.com/watch?v=NxRsrqHVCIE Macy Gray : Still
http://www.youtube.com/watch?v=WyZB_FOyg7M macy gray - I Can't Wait To Meetchu - On How Life Is
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[url][img]http://muziknews.canalblog.com/images/Macy_Gray.jpg[/img%20[url][img]http://www.kalamu.com/bol/wp-content/content/images/macy%20gray%2011.jpg[/img][/url][/list]
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Le p'tit doc du jour
Reportage Bolivie
http://www.dailymotion.com/video/x3gcgx ... artepart-1
http://www.dailymotion.com/video/x3gctn ... artepart-2
http://www.dailymotion.com/video/x3gd76 ... rte-part-3
http://www.youtube.com/watch?v=R7Gf4UZBH4s Potosi trailer
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Reportage Bolivie
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Bon, nous allons sortir un peu des sentiers battus ;)
http://www.youtube.com/watch?v=pmld5LeqLVE REMEMBERING STEVIE RAY VAUGHAN
http://www.youtube.com/watch?v=_iPKBEUEnJ8 Sugar Blue - Hoochie Coochie Man
http://www.youtube.com/watch?v=Je_iqbgGXFw Stanley Clarke / Steve Gadd - My Greatest Hits
un peu de jazz maintenant
http://www.youtube.com/watch?v=utPk56TDDhM McCoy Tyner Quartet - African Village(Part 3 of 3) 2002
http://www.youtube.com/watch?v=FVdFVtoGl98 Steve Gadd - Take the A train
Très bonne écoute pour ceusses qui aiment
http://www.youtube.com/watch?v=pmld5LeqLVE REMEMBERING STEVIE RAY VAUGHAN
http://www.youtube.com/watch?v=_iPKBEUEnJ8 Sugar Blue - Hoochie Coochie Man
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un peu de jazz maintenant
http://www.youtube.com/watch?v=utPk56TDDhM McCoy Tyner Quartet - African Village(Part 3 of 3) 2002
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killerguitar a écrit :Moi, juste à ceux de langue allemande et française, pour faire frustrer Grumpy.
Rien ne me frustre, mon brave, vu que je suis un croisement improbable entre les trois
Et pis, tu n'est qu'un sale gosse de "Canayen"
Je rigole, hein !
PS au moins chez nous, on est multilingue
(langue de porc de boeuf de mouton, dans ma jeunesse de femmes)
" Dans un monde sans mélancolie, les rossignols se mettraient à roter"
CIORAN.
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ok le message est arrivé à bon port
Je vais faire le fond de mes malles de trimardeur pour trouver de bons trucs.
J'adore moi aussi le blues. Si le blues n'avait pas été, le rock ne serait pas et ce qui a suivi non plus
Pi là tu en as eu un peu non?
En plus un truc sur la Belgique, t'as été servi ma foi
Tu vois les québécois qui ne connaissaient pas la Belgique la connaissent maintenant J'ai toujours peur de dire une connerie maintenant, je crois que je vais plus écrire, j'ai une peur, mamamia
Je vais faire le fond de mes malles de trimardeur pour trouver de bons trucs.
J'adore moi aussi le blues. Si le blues n'avait pas été, le rock ne serait pas et ce qui a suivi non plus
Pi là tu en as eu un peu non?
En plus un truc sur la Belgique, t'as été servi ma foi
Tu vois les québécois qui ne connaissaient pas la Belgique la connaissent maintenant J'ai toujours peur de dire une connerie maintenant, je crois que je vais plus écrire, j'ai une peur, mamamia
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allez, pour faire plaisir à ceusses qui aiment
http://www.youtube.com/watch?v=E9Wy7CaZLX0 BUDDY GUY sings WHAT KINDA WOMAN IS THIS
http://www.youtube.com/watch?v=j8VPmtyLqSY Stan Getz & Joao Gilberto - The Girl From Ipanema
http://www.youtube.com/watch?v=X4OeXKxq21M Melody Gardot - Who Will Comfort Me
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RANDY CRAWFORD
http://www.youtube.com/watch?v=DfS1TnhO-kQ wild is the wind
http://www.youtube.com/watch?v=jjpeicDN ... re=related when i need you
http://www.youtube.com/watch?v=2haoIqAo ... re=related Rio de Janeiro blue
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la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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Bonjour à toustes
1209
22 juillet
Massacre de Béziers
L'armée des croisés chargée d'éradiquer les cathares à la demande du pape Innocent III s'empare de Béziers. Sous la direction du légat du pape Arnaud Amaury (ou Arnaud Amalric) et du chef Simon de Monfort, la ville est mise à sac et la population massacrée. Bien qu'en majorité catholique, Béziers ne voulait pas livrer les cathares qu'elle protégeait. Avant de donner l'assaut, les croisés demandent au légat comment reconnaître les hérétiques des vrais chrétiens. Celui-ci leur aurait répondu : "Tuez les tous ! Dieu reconnaîtra les siens !". Pendant vingt ans, les combats feront rage dans la région. Les albigeois, dans un premier temps dépassés, organiseront une reconquête avant de se heurter à l’armée royale française. Bien que glorieuse pour les catholiques, la croisade des albigeois n’élimine pas complètement le catharisme. C’est une des raisons de la création de l’Inquisition quelques années plus tard.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des Croisades - Dossier histoire des Cathares - Dossier histoire de l' Inquisition - Histoire de la Croisade des albigeois - Histoire de la Chrétienté
1808
22 juillet
Les Français chassés d'Espagne
Encerclés par 17 000 soldats espagnols depuis trois jours, les troupes napoléoniennes commandées par Dupont capitulent à Bailen en Andalousie. Pour la première fois, une junte insurrectionnelle s'est soulevée contre l'occupant français et les armées de l'empereur sont mises en échec. Joseph Bonaparte devra quitter Madrid précipitamment le 30 et se réfugiera derrière l'Ebre. La nouvelle de la déroute française en Espagne fait grand bruit dans toute l'Europe.
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Capitulation - Joseph Bonaparte - Histoire de l'Empire
1894
22 juillet
Première course automobile en France
A 8 heures du matin, la première course automobile sur route entre Paris et Rouen s'élance. Organisée par Pierre Giffart, rédacteur en chef du "Petit journal", elle est réservée aux voitures sans chevaux. A 17H40, le comte Dion sur son tracteur à vapeur est le premier à atteindre Rouen devant les voitures à pétrole. Mais les qualités d'économie et de sécurité de son véhicule sont jugées insuffisantes par le jury du concours. Le comte ne remporte pas la course et le premier prix est partagé entre Peugeot et Panhard et Levassor.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de Rouen - Course automobile - Histoire des Sports mécaniques
1933
22 juillet
Premier vol autour du monde en solitaire
L'Aviateur américain Wiley Post boucle en 7 jours 18 heures et 49 minutes le premier tour du monde en solitaire. Le pilote automatique installé sur son appareil, un Loockheed Vega 5B surnommé le "Winnie Mae", ainsi que d'autres équipements novateurs pour l'époque, lui permirent d'effectuer ce tour de la planète en solo.
Voir aussi : Avion - Histoire de l'Aviation - Tour du monde - Histoire de l'Aéronautique
1946
22 juillet
Fondation de l'OMS
L'ONU, crée en juin 1945, fonde l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une institution spécifique à vocation médicale et humanitaire. L'OMS a pour mission d'améliorer le niveau de santé des nations. Ses bureaux sont installés à Genève.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Histoire de l'OMS - Histoire de la Médecine
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
[/b]
1209
22 juillet
Massacre de Béziers
L'armée des croisés chargée d'éradiquer les cathares à la demande du pape Innocent III s'empare de Béziers. Sous la direction du légat du pape Arnaud Amaury (ou Arnaud Amalric) et du chef Simon de Monfort, la ville est mise à sac et la population massacrée. Bien qu'en majorité catholique, Béziers ne voulait pas livrer les cathares qu'elle protégeait. Avant de donner l'assaut, les croisés demandent au légat comment reconnaître les hérétiques des vrais chrétiens. Celui-ci leur aurait répondu : "Tuez les tous ! Dieu reconnaîtra les siens !". Pendant vingt ans, les combats feront rage dans la région. Les albigeois, dans un premier temps dépassés, organiseront une reconquête avant de se heurter à l’armée royale française. Bien que glorieuse pour les catholiques, la croisade des albigeois n’élimine pas complètement le catharisme. C’est une des raisons de la création de l’Inquisition quelques années plus tard.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des Croisades - Dossier histoire des Cathares - Dossier histoire de l' Inquisition - Histoire de la Croisade des albigeois - Histoire de la Chrétienté
1808
22 juillet
Les Français chassés d'Espagne
Encerclés par 17 000 soldats espagnols depuis trois jours, les troupes napoléoniennes commandées par Dupont capitulent à Bailen en Andalousie. Pour la première fois, une junte insurrectionnelle s'est soulevée contre l'occupant français et les armées de l'empereur sont mises en échec. Joseph Bonaparte devra quitter Madrid précipitamment le 30 et se réfugiera derrière l'Ebre. La nouvelle de la déroute française en Espagne fait grand bruit dans toute l'Europe.
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Capitulation - Joseph Bonaparte - Histoire de l'Empire
1894
22 juillet
Première course automobile en France
A 8 heures du matin, la première course automobile sur route entre Paris et Rouen s'élance. Organisée par Pierre Giffart, rédacteur en chef du "Petit journal", elle est réservée aux voitures sans chevaux. A 17H40, le comte Dion sur son tracteur à vapeur est le premier à atteindre Rouen devant les voitures à pétrole. Mais les qualités d'économie et de sécurité de son véhicule sont jugées insuffisantes par le jury du concours. Le comte ne remporte pas la course et le premier prix est partagé entre Peugeot et Panhard et Levassor.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de Rouen - Course automobile - Histoire des Sports mécaniques
1933
22 juillet
Premier vol autour du monde en solitaire
L'Aviateur américain Wiley Post boucle en 7 jours 18 heures et 49 minutes le premier tour du monde en solitaire. Le pilote automatique installé sur son appareil, un Loockheed Vega 5B surnommé le "Winnie Mae", ainsi que d'autres équipements novateurs pour l'époque, lui permirent d'effectuer ce tour de la planète en solo.
Voir aussi : Avion - Histoire de l'Aviation - Tour du monde - Histoire de l'Aéronautique
1946
22 juillet
Fondation de l'OMS
L'ONU, crée en juin 1945, fonde l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une institution spécifique à vocation médicale et humanitaire. L'OMS a pour mission d'améliorer le niveau de santé des nations. Ses bureaux sont installés à Genève.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Histoire de l'OMS - Histoire de la Médecine
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Les Français chassés d'Espagne
Les premiers combats du mois de juin 1808, tournent à l'avantage des français. Les Espagnols, réfugiés dans les villes insurgées, disposent de trop peu d'armes et d'expérience pour faire face aux troupes impériales. Les barricades érigées aux portes des cités ne suffisent pas à arrêter une armée jeune et inexpérimentée certes, mais fougueuse et avide de combattre en ces premières semaines de la guerre d'Espagne.
En revanche, parvenu devant Saragosse, le 15 juin 1808, l'armée se heurte à une résistance inattendue. La ville, forte d'une population de 50 000 personnes où se mêlent soldats de l'armée espagnole, paysans des environs et citadins, s'est préparée à résister jusqu'à la mort, obligeant l'armée française à stopper son avance pour faire le siège de la ville. La résistance de Saragosse, premier acte victorieux des Espagnols insurgés, devait prendre une valeur symbolique dans le cours de la guerre.
Dans la région de Barcelone aussi, l'initiative du général Schwarz pour s'emparer de la citadelle de Montserrat, haut-lieu de la résistance espagnole, échoue devant la mobilisation des paysans catalans venus à Bruch pour s'opposer à l'avance française. C'est aussi au prix d'une lutte acharnée que les troupes du général Dupont parviennent à s'emparer de Cordoue, après l'avoir copieusement pillée.
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En Andalousie, dans la sierra écrasée de soleil, en ce début d'été 1808, les soldats français découvrent la guerilla. La moindre troupe isolée est attaquée et détruite. Des soldats, mais aussi des civils français, sont brûlés vifs ou ont la gorge tranchée. La guerre totale commence. De leur côté en effet, les troupes françaises ravagent les villages qu'ils suspectent d'apporter leur soutien à la révolte, pillent les maisons, fusillent sans jugement les hommes pris les armes à la main, violent les femmes. Les mêmes scènes se reproduisent partout où l'insurrection fait rage.
Mais l'Andalousie offre alors un caractère particulier, car, éloignée de Madrid, elle n'avait jamais été contrôlée par les troupes françaises. L'armée royale était donc passée entièrement dans le camp de l'insurrection, fournissant à celle-ci des troupes régulières dont elle ne pouvait disposer en aussi grand nombre dans le reste du pays. En outre, la junte installée à Séville prit bientôt l'ascendant sur les autres juntes locales, permettant une unification politique de la résistance andalouse.
Grâce à l'armée de ligne, les espagnoles peuvent envisager de faire face à l'armée du général Dupont qui, dès le 17 juin, a quitté Cordoue, avec un tel butin que sa marche en est ralentie. L'armée espagnole, sous le commandement du général Castanos, se compose de recrues de fraiche date auxquelles il faut ajouter des paysans armés. Dès le 15 juillet, cette armée espagnole attaque les positions françaises, sans que le général Dupont ne manifeste une très grande volonté de riposte. Placé dans une position inconfortable, il décide, quatre jours plus tard, de quitter Andujar pour Baylen dont la position stratégique était plus importante.
Mais les Français, qui la détenaient quelques jours plus tôt, en avaient été chassés et le général Dupont se trouve face à une armée espagnole deux fois supérieure à la sienne. Les combats font rage, le 19 juillet, sous une chaleur torride, au milieu des ronces et des oliviers, ce qui ne permet pas à la cavalerie de manoeuvrer. L'armée française ne parvient pas à se défaire de la nasse dans laquelle elle s'est jetée, et, après neuf heures de combat, elle capitule.
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La division Vedel, apparue en fin d'après-midi, arrive trop tard pour renverser le sort des armes. Le général Dupont a demandé une suspension d'armes. Avant de signer sa capitulation, dupont, à plusieurs reprises, se frappe le front. Les Espagnols ont inséré dans la capitulation un article qui force les soldats français à défiler devant eux. Les prisonniers doivent être rappatriés en France via le port de Séville par la marine espagnol.
Bien que les divisions Vedel et Dufour (qui avait remplacé Gobert) n'aient pas participé à la bataille de Bailen, celles-ci ont dû se rendre, sans combattre, car les Espagnols avaient menacé de massacrer les survivants des divisions Barbou et Frescia.
La convention D'Andujar, signée par Castaños et Dupont n'est pas respecté par les Espagnols. Elle prévoyait le retour des soldats du 2ième Corps d'Observation de la Gironde en France, par voie maritime.
Précision importante, la junte de Séville ne disposait d'aucun moyen pour ramener les troupes. Pendant leurs trajet, de nombreux soldats furent massacrés et, malgré les généraux espagnols qui se conduisaient en homme d'honneur, la convention ne fut pas respectée par la junte, poussée dans cette ignominie par l'Angleterre. Les prisonniers périront sur les pontons de Cadix ou sur les rochers de l'île de cabrera, au sud de Majorque, à bord des HMS (vaisseaux de la Royal Navy), tuer par le sort influgé aux prisonniers français. Ces établissements seront la honte de l'Angleterre.
L'annonce de la défaite de Baylen, première défaite en Espagne d'une armée régulière de Napoléon, provoque un choc dans l'opinion. Venant après l'opiniâtre défense des Espagnols à Saragosse et à Valence, elle prouve la capacité des insurgés à tenir tête aux armées napoléoniennes. La situation des Français va décider Napoléon à intervenir personnellement pour remettre de l'ordre en Espagne.
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Les premiers combats du mois de juin 1808, tournent à l'avantage des français. Les Espagnols, réfugiés dans les villes insurgées, disposent de trop peu d'armes et d'expérience pour faire face aux troupes impériales. Les barricades érigées aux portes des cités ne suffisent pas à arrêter une armée jeune et inexpérimentée certes, mais fougueuse et avide de combattre en ces premières semaines de la guerre d'Espagne.
En revanche, parvenu devant Saragosse, le 15 juin 1808, l'armée se heurte à une résistance inattendue. La ville, forte d'une population de 50 000 personnes où se mêlent soldats de l'armée espagnole, paysans des environs et citadins, s'est préparée à résister jusqu'à la mort, obligeant l'armée française à stopper son avance pour faire le siège de la ville. La résistance de Saragosse, premier acte victorieux des Espagnols insurgés, devait prendre une valeur symbolique dans le cours de la guerre.
Dans la région de Barcelone aussi, l'initiative du général Schwarz pour s'emparer de la citadelle de Montserrat, haut-lieu de la résistance espagnole, échoue devant la mobilisation des paysans catalans venus à Bruch pour s'opposer à l'avance française. C'est aussi au prix d'une lutte acharnée que les troupes du général Dupont parviennent à s'emparer de Cordoue, après l'avoir copieusement pillée.
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En Andalousie, dans la sierra écrasée de soleil, en ce début d'été 1808, les soldats français découvrent la guerilla. La moindre troupe isolée est attaquée et détruite. Des soldats, mais aussi des civils français, sont brûlés vifs ou ont la gorge tranchée. La guerre totale commence. De leur côté en effet, les troupes françaises ravagent les villages qu'ils suspectent d'apporter leur soutien à la révolte, pillent les maisons, fusillent sans jugement les hommes pris les armes à la main, violent les femmes. Les mêmes scènes se reproduisent partout où l'insurrection fait rage.
Mais l'Andalousie offre alors un caractère particulier, car, éloignée de Madrid, elle n'avait jamais été contrôlée par les troupes françaises. L'armée royale était donc passée entièrement dans le camp de l'insurrection, fournissant à celle-ci des troupes régulières dont elle ne pouvait disposer en aussi grand nombre dans le reste du pays. En outre, la junte installée à Séville prit bientôt l'ascendant sur les autres juntes locales, permettant une unification politique de la résistance andalouse.
Grâce à l'armée de ligne, les espagnoles peuvent envisager de faire face à l'armée du général Dupont qui, dès le 17 juin, a quitté Cordoue, avec un tel butin que sa marche en est ralentie. L'armée espagnole, sous le commandement du général Castanos, se compose de recrues de fraiche date auxquelles il faut ajouter des paysans armés. Dès le 15 juillet, cette armée espagnole attaque les positions françaises, sans que le général Dupont ne manifeste une très grande volonté de riposte. Placé dans une position inconfortable, il décide, quatre jours plus tard, de quitter Andujar pour Baylen dont la position stratégique était plus importante.
Mais les Français, qui la détenaient quelques jours plus tôt, en avaient été chassés et le général Dupont se trouve face à une armée espagnole deux fois supérieure à la sienne. Les combats font rage, le 19 juillet, sous une chaleur torride, au milieu des ronces et des oliviers, ce qui ne permet pas à la cavalerie de manoeuvrer. L'armée française ne parvient pas à se défaire de la nasse dans laquelle elle s'est jetée, et, après neuf heures de combat, elle capitule.
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La division Vedel, apparue en fin d'après-midi, arrive trop tard pour renverser le sort des armes. Le général Dupont a demandé une suspension d'armes. Avant de signer sa capitulation, dupont, à plusieurs reprises, se frappe le front. Les Espagnols ont inséré dans la capitulation un article qui force les soldats français à défiler devant eux. Les prisonniers doivent être rappatriés en France via le port de Séville par la marine espagnol.
Bien que les divisions Vedel et Dufour (qui avait remplacé Gobert) n'aient pas participé à la bataille de Bailen, celles-ci ont dû se rendre, sans combattre, car les Espagnols avaient menacé de massacrer les survivants des divisions Barbou et Frescia.
La convention D'Andujar, signée par Castaños et Dupont n'est pas respecté par les Espagnols. Elle prévoyait le retour des soldats du 2ième Corps d'Observation de la Gironde en France, par voie maritime.
Précision importante, la junte de Séville ne disposait d'aucun moyen pour ramener les troupes. Pendant leurs trajet, de nombreux soldats furent massacrés et, malgré les généraux espagnols qui se conduisaient en homme d'honneur, la convention ne fut pas respectée par la junte, poussée dans cette ignominie par l'Angleterre. Les prisonniers périront sur les pontons de Cadix ou sur les rochers de l'île de cabrera, au sud de Majorque, à bord des HMS (vaisseaux de la Royal Navy), tuer par le sort influgé aux prisonniers français. Ces établissements seront la honte de l'Angleterre.
L'annonce de la défaite de Baylen, première défaite en Espagne d'une armée régulière de Napoléon, provoque un choc dans l'opinion. Venant après l'opiniâtre défense des Espagnols à Saragosse et à Valence, elle prouve la capacité des insurgés à tenir tête aux armées napoléoniennes. La situation des Français va décider Napoléon à intervenir personnellement pour remettre de l'ordre en Espagne.
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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine