poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
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...bonjour aux amoureux de la poesie...
Les enfants qui s'aiment s'embrassent debout
Contre les portes de la nuit
Et les passants qui passent les désignent du doigt
Mais les enfants qui s'aiment
Ne sont là pour personne
Et c'est seulement leur ombre
Qui tremble dans la nuit
Excitant la rage des passants
Leur rage, leur mépris, leurs rires et leur envie
Les enfants qui s'aiment ne sont là pour personne
Ils sont ailleurs bien plus loin que la nuit
Bien plus haut que le jour
Dans l'éblouissante clarté de leur premier amour
Jacques Prévert
Les enfants qui s'aiment s'embrassent debout
Contre les portes de la nuit
Et les passants qui passent les désignent du doigt
Mais les enfants qui s'aiment
Ne sont là pour personne
Et c'est seulement leur ombre
Qui tremble dans la nuit
Excitant la rage des passants
Leur rage, leur mépris, leurs rires et leur envie
Les enfants qui s'aiment ne sont là pour personne
Ils sont ailleurs bien plus loin que la nuit
Bien plus haut que le jour
Dans l'éblouissante clarté de leur premier amour
Jacques Prévert
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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Parle-moi doucement, continue ton murmure,
Vraie source de caresse est ta voix veloutée,
Ta parole est du miel, tendre parfum des près,
Le sens qui s'en dégage est trop sage, trop pur.
Je ne demanderais que de te regarder,
Mon ange, maintenant et dans les temps futurs,
Quand tes yeux éloquents disent outre mesure
Un amour débordant, la douleur, la pitié.
Idole de ma vie et ma douce lumière,
Reste-là pour toujours, couchée dans mes bras,
A toi seule se voue mon âme toute entière.
Regarde-moi toujours, doucement parle-moi,
Car mon coeur est rempli de ton image chère -
Merveilles on a vues, mais jamais comme toi.-M.EMINESCU
...toi, poesie...
Vraie source de caresse est ta voix veloutée,
Ta parole est du miel, tendre parfum des près,
Le sens qui s'en dégage est trop sage, trop pur.
Je ne demanderais que de te regarder,
Mon ange, maintenant et dans les temps futurs,
Quand tes yeux éloquents disent outre mesure
Un amour débordant, la douleur, la pitié.
Idole de ma vie et ma douce lumière,
Reste-là pour toujours, couchée dans mes bras,
A toi seule se voue mon âme toute entière.
Regarde-moi toujours, doucement parle-moi,
Car mon coeur est rempli de ton image chère -
Merveilles on a vues, mais jamais comme toi.-M.EMINESCU
...toi, poesie...
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- saintluc
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orchidee a écrit :Parle-moi doucement, continue ton murmure,
Vraie source de caresse est ta voix veloutée,
Ta parole est du miel, tendre parfum des près,
Le sens qui s'en dégage est trop sage, trop pur.
Je ne demanderais que de te regarder,
Mon ange, maintenant et dans les temps futurs,
Quand tes yeux éloquents disent outre mesure
Un amour débordant, la douleur, la pitié.
Idole de ma vie et ma douce lumière,
Reste-là pour toujours, couchée dans mes bras,
A toi seule se voue mon âme toute entière.
Regarde-moi toujours, doucement parle-moi,
Car mon coeur est rempli de ton image chère -
Merveilles on a vues, mais jamais comme toi.-M.EMINESCU
...toi, poesie...
Super de nous faire connaître les poètes roumains, merci
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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L'apogée du jardin
Qu'il est beau le jardin en la douce saison !
Les pensées, les rosiers, et le rhododendron
Voisinent avec l'iris, les oeillets de poète ;
Extase et féerie au jardinet en fête.
Des blancs, des jaunes et rouges, des violets et des roses,
Enchantement de l'oeil comme oreille à la prose.
De fines fleurs parées
Est l'arbuste bien né.
En amante fièvreuse, vigne vierge s'étale
Couvrant d'un beau vert tendre un grand espace mural.
Le chèvre-feuille grimpe et ses branches feuillues
Ornementent le coin qui sans lui , serait nu.
Toujours en concordance la perception de l'oeil
Découvre un peu plus loin, d'autres couleurs de feuilles ;
Mon âme de poète
En communion parfaite,
De la nature s'imprègne, heureuse de ces instants,
Abrogeant les soucis ; suprématie du temps
Le cercle rayonnant, en lumière transforme
L'immense tapis vert d'une telle brillance,
Que mes yeux éblouis ne soutiennent la puissance.
Quelle douce sérénité ,
Au jardin enchanté !
[url][/url]
Qu'il est beau le jardin en la douce saison !
Les pensées, les rosiers, et le rhododendron
Voisinent avec l'iris, les oeillets de poète ;
Extase et féerie au jardinet en fête.
Des blancs, des jaunes et rouges, des violets et des roses,
Enchantement de l'oeil comme oreille à la prose.
De fines fleurs parées
Est l'arbuste bien né.
En amante fièvreuse, vigne vierge s'étale
Couvrant d'un beau vert tendre un grand espace mural.
Le chèvre-feuille grimpe et ses branches feuillues
Ornementent le coin qui sans lui , serait nu.
Toujours en concordance la perception de l'oeil
Découvre un peu plus loin, d'autres couleurs de feuilles ;
Mon âme de poète
En communion parfaite,
De la nature s'imprègne, heureuse de ces instants,
Abrogeant les soucis ; suprématie du temps
Le cercle rayonnant, en lumière transforme
L'immense tapis vert d'une telle brillance,
Que mes yeux éblouis ne soutiennent la puissance.
Quelle douce sérénité ,
Au jardin enchanté !
[url][/url]
Que du bout de mes doigts et la profondeur de mon âme je puisse effleurer les contours de votre coeur
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orchidee a écrit :
AIMER A PERDRE LA RAISON-LOUIS ARAGON
Aimer à perdre la raison
Aimer à n en savoir que dire
A n avoir que toi d horizon
Et ne connaître de saisons
Que par la douleur du partir
Aimer a perdre la raison
Ah c est toujours toi que l on blesse
C est toujours ton miroir brisé
Mon pauvre bonheur, ma faiblesse
Toi qu on insulte et qu 'on délaisse
Dans toute chair martyrisée
Aimer à perdre la raison
Aimer a n en savoir que dire
A n avoir que toi d horizon
Et ne connaître de saisons
Que par la douleur du partir
Aimer a perdre la raison
La faim, la fatigue et le froid
Toutes les misères du monde
C est par mon amour que j y crois
En elle je porte ma croix
Et de leurs nuits ma nuit se fonde
Aimer a perdre la raison
Aimer a n en savoir que dire
A n avoir que toi d horizon
Et ne connaître de saisons
Que par la douleur du partir
Aimer a perdre la raison
tsss... La chanson de Ferrat, ça. Pas le texte d'Aragon, qui est malheureusement amputé de l'essentiel. Quant au titre: "La croix pour l'ombre", pas "aimer à perdre la raison".
Les gens heureux n’ont pas d’histoire
C’est du moins ce que l’on prétend
Le blé que l’on jette au blutoir
Les boeufs qu’on mène à l’abattoir
Ne peuvent pas en dire autant
Les gens heureux n’ont pas d’histoire
C’est le bonheur des meurtriers
Que les mots jamais ne dérangent
Il y a fort à parier
Qu’on ne les entend pas crier
Ils dorment en riant aux anges
C’est le bonheur des meurtriers
Amour est bonheur d’autre sorte
Il tremble l’hiver et l’été
Toujours la main sur une porte
Le cœur comme une feuille morte
Et les lèvres ensanglantées
Amour est bonheur d’autre sorte
Aimer à perdre la raison
Aimer à ne savoir que dire
A n’avoir que toi d’horizon
Et ne connaître de saison
Que par la douleur du partir
Aimer à perdre la raison
Ah c’est toi toujours que l’on blesse
C’est toujours ton miroir brisé
Mon pauvre bonheur ma faiblesse
Toi qu’on insulte et qu’on délaisse
Dans toute chair martyrisée
Ah c’est toi toujours que l’on blesse
La faim la fatigue et le froid
Toutes les misères du monde
C’est par mon amour que j’y crois
En elle je porte ma croix
Et de leurs nuits ma nuit se fonde
De rien.
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[quote="Juliette D."][/quote]...merci Juliette ...je ferai plus attention...
Donne-moi tes mains pour l'inquiétude
Donne-moi tes mains dont j'ai tant rêvé
Dont j'ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi te mains que je sois sauvé
Lorsque je les prends à mon pauvre piège
De paume et de peur de hâte et d'émoi
Lorsque je les prends comme une eau de neige
Qui fond de partout dans mes main à moi
Sauras-tu jamais ce qui me traverse
Ce qui me bouleverse et qui m'envahit
Sauras-tu jamais ce qui me transperce
Ce que j'ai trahi quand j'ai tresailli
Ce que dit ainsi le profond langage
Ce parler muet de sens animaux
Sans bouche et sans yeux miroir sans image
Ce frémir d'aimer qui n'a pas de mots
Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D'une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d'inconnu
Donne-moi tes mains que mon coeur s'y forme
S'y taise le monde au moins un moment
Donne-moi tes mains que mon âme y dorme
Que mon âme y dorme éternellement.-L. ARAGON
Donne-moi tes mains pour l'inquiétude
Donne-moi tes mains dont j'ai tant rêvé
Dont j'ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi te mains que je sois sauvé
Lorsque je les prends à mon pauvre piège
De paume et de peur de hâte et d'émoi
Lorsque je les prends comme une eau de neige
Qui fond de partout dans mes main à moi
Sauras-tu jamais ce qui me traverse
Ce qui me bouleverse et qui m'envahit
Sauras-tu jamais ce qui me transperce
Ce que j'ai trahi quand j'ai tresailli
Ce que dit ainsi le profond langage
Ce parler muet de sens animaux
Sans bouche et sans yeux miroir sans image
Ce frémir d'aimer qui n'a pas de mots
Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D'une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d'inconnu
Donne-moi tes mains que mon coeur s'y forme
S'y taise le monde au moins un moment
Donne-moi tes mains que mon âme y dorme
Que mon âme y dorme éternellement.-L. ARAGON
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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Le petit prince s'en fut revoir les roses.
-Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres, Mais j'en ai fait mon ami, et il est
maintenant unique au monde.
Et les roses etalent gênées.
-Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourrir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque
c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons).
Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.
Et il revint vers le renard:
-Adieu, dit-il...
-Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
-L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir:
-C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
-C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose." fit le petit prince, afin de se souvenir.
Antoine de Saint-Exupéry
-Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres, Mais j'en ai fait mon ami, et il est
maintenant unique au monde.
Et les roses etalent gênées.
-Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourrir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque
c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons).
Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.
Et il revint vers le renard:
-Adieu, dit-il...
-Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
-L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir:
-C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
-C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose." fit le petit prince, afin de se souvenir.
Antoine de Saint-Exupéry
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
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- saintluc
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Mihai Eminescu - Empereur et proletaire
fragments
Assis sur de longs bancs, dans une sombre taverne
Où la lumière pénètre par de sales verrières
Attablés côte à côte, le visage plutôt terne
Et l'oeil désabusé, voici une bande perdue de crève-misère
D'enfants pauvres et sceptiques de la plèbe prolétaire.
- "Ah ! - dit l'un d'eux - pensez-vous, que l'homme est une lumière
Dans ce monde si plein d'amertume et douleur ?
Une étincelle seule en lui n'est pure, ni entière.
Son rayonnement est sale comme ce globe de terre,
Sur lequel il est roi et règne sans grandeur.
Dites-moi, qu'est la justice ? - Les puissants se protègent
Leur fortune et honneur dans un cercle de lois;
Par des biens qu'ils volèrent, il font leur petit manège
Contre ceux qu'au travail ils ont pris comme au piège
Pour s'adjuger le fruit de leur vie et leur toit.
Certains dans les plaisirs passent leur vie, en luxure,
Les jours passent joyeux et les heures leur sourient
Du vin d'ambre plein les coupes - l'hiver jardins, verdure,
L’été parties, vacances, les Alpes au front de glace pure,
La nuit en jour ils changent, l'oeil du jour ferment meurtri.
.....................................................
Vertu est pour ceux-là un mot bien insensé,
Mais ils l'enseignent aux autres pour des bras forts avoir.
Car le char de l'Etat, quelqu'un doit le pousser
Et se battre à la guerre au milieu des brasiers.
Si vous mourrez luttant, eux gardent le pouvoir.
Les flottes toutes puissantes et les armées glorieuses
Les couronnes que les rois déposent sur leur front
Et les beaux millions que dans des banques luxueuses
Les riches déposent sans bruit, la tombe du pauvre creusent.
Ils absorbent la sueur du peuple que l'on trompe.
La religion, une phrase qu'ils inventèrent eux-mêmes
Pour vous amener dociles à subir le harnais.
Car si vos coeurs n'avaient pas cet espoir suprême
Après avoir peiné misérables une vie vaine
Porteriez-vous le joug comme des chevaux de trait?
Avec de vaines ombres on vous voile les yeux
En une récompense vous croyez bien à tort.
Non! La mort, de cette vie, éteint tout le bonheur.
Celui qui de ce monde n'a eu que la douleur
N'a rien au-delà non plus, car les morts sont bien morts!
Mensonges, paroles, voila qui les Etats soutient.
Non pas l'ordre des choses, comme ils veulent le faire croire !
Défendre leurs richesses, leur grandeur et leur bien,
C'est pour ça que vos bras ils arment contre vous-mêmes
Et entre vous en vain au combat on vous mène.
Pourquoi seriez-vous serfs des millions néfastes,
Vous qui par votre labeur pouvez à peine survivre?
Pourquoi le mal, la mort seraient votre seul faste,
Si eux dans leur richesse resplendissante et vaste
S'amusent comme au ciel, n'ont pas le temps de mourir.
Pourquoi oublieriez-vous que vous êtes force et nombre?
Il suffit de vouloir, pour la terre partager.
Ne construisez plus pour leur fortune des coffres,
Et des prisons pour vous, pour qu'ils vous mettent a l'ombre
Si l'envie vous prend de vivre ou vous loger.
Protégés par la loi, eux s'abandonnent au luxe
Et arrachent à la terre ses sèves parfumées.
Ils appellent dans l'orgie bruyante et voluptueuse
Comme des objets aveugles vos jolies filles aimées
Nos beautés juvéniles, leurs vieilles peaux usent.
Si vous vous demandez, alors, ce qu'il vous reste
Le travail, vous dit-on, ce plaisir enivrant,
La vie en esclavage, les larmes sur du pain sec.
Et aux jeunettes séduites une misère honteuse...
Ils ont tout et vous rien, eux le ciel, vous du vent!
La loi, ils n'en ont cure, la vertu c'est du flan.
Quand tout est à portée... Les lois, elles sont pour vous,
Lorsque tentés vous êtes par des biens souriants
Car il n'y a nul pardon pour l'horrible besoin.
Brisez donc ce régime si cruel et injuste.
Qui le monde divise en miséreux et riches!
Puisqu'après votre mort nul bonheur ne vous guète
Faites qu'en ce monde-ci on ait une part plus juste
Et que l'on soit égaux, que l'on vive en frères!
...................................................
Oh ! Que vienne le déluge, on a trop attendu
Pour voir venir le bien de par le bien rendu
Rien ... La place du chacal est prise par l'orateur
Et celle du spadassin par le flatteur envieux
Les formes ont changé et le mal est resté.
Vous reviendrez alors aux époques dorées,
Que les vieux mythes bleus nous racontent souvent,
Aux plaisirs si pareils, entre égaux partagés,
Et même la mort soufflant la lampe d'une vie finie
Vous semblera alors un ange aux blonds cheveux frisés.
..................................................
Sur les bords de la Seine en voiture de gala
Le César passe pâle, plongé dans ses pensées;
Des ondes le bruit sourd, le bruit sur la chaussée
De centaines de voitures, sa pensée ne trompe pas;
Le peuple silencieux et humble s'est effacé
Son sourire profond, silencieux et sage,
Son regard qui sait lire dans le coeur des humains
Et sa main qui conduit les destinées de loin
Salue le groupe miteux sur son passage.
Sa grandeur, il le sait, dépend de ces vauriens!.
à méditer......
fragments
Assis sur de longs bancs, dans une sombre taverne
Où la lumière pénètre par de sales verrières
Attablés côte à côte, le visage plutôt terne
Et l'oeil désabusé, voici une bande perdue de crève-misère
D'enfants pauvres et sceptiques de la plèbe prolétaire.
- "Ah ! - dit l'un d'eux - pensez-vous, que l'homme est une lumière
Dans ce monde si plein d'amertume et douleur ?
Une étincelle seule en lui n'est pure, ni entière.
Son rayonnement est sale comme ce globe de terre,
Sur lequel il est roi et règne sans grandeur.
Dites-moi, qu'est la justice ? - Les puissants se protègent
Leur fortune et honneur dans un cercle de lois;
Par des biens qu'ils volèrent, il font leur petit manège
Contre ceux qu'au travail ils ont pris comme au piège
Pour s'adjuger le fruit de leur vie et leur toit.
Certains dans les plaisirs passent leur vie, en luxure,
Les jours passent joyeux et les heures leur sourient
Du vin d'ambre plein les coupes - l'hiver jardins, verdure,
L’été parties, vacances, les Alpes au front de glace pure,
La nuit en jour ils changent, l'oeil du jour ferment meurtri.
.....................................................
Vertu est pour ceux-là un mot bien insensé,
Mais ils l'enseignent aux autres pour des bras forts avoir.
Car le char de l'Etat, quelqu'un doit le pousser
Et se battre à la guerre au milieu des brasiers.
Si vous mourrez luttant, eux gardent le pouvoir.
Les flottes toutes puissantes et les armées glorieuses
Les couronnes que les rois déposent sur leur front
Et les beaux millions que dans des banques luxueuses
Les riches déposent sans bruit, la tombe du pauvre creusent.
Ils absorbent la sueur du peuple que l'on trompe.
La religion, une phrase qu'ils inventèrent eux-mêmes
Pour vous amener dociles à subir le harnais.
Car si vos coeurs n'avaient pas cet espoir suprême
Après avoir peiné misérables une vie vaine
Porteriez-vous le joug comme des chevaux de trait?
Avec de vaines ombres on vous voile les yeux
En une récompense vous croyez bien à tort.
Non! La mort, de cette vie, éteint tout le bonheur.
Celui qui de ce monde n'a eu que la douleur
N'a rien au-delà non plus, car les morts sont bien morts!
Mensonges, paroles, voila qui les Etats soutient.
Non pas l'ordre des choses, comme ils veulent le faire croire !
Défendre leurs richesses, leur grandeur et leur bien,
C'est pour ça que vos bras ils arment contre vous-mêmes
Et entre vous en vain au combat on vous mène.
Pourquoi seriez-vous serfs des millions néfastes,
Vous qui par votre labeur pouvez à peine survivre?
Pourquoi le mal, la mort seraient votre seul faste,
Si eux dans leur richesse resplendissante et vaste
S'amusent comme au ciel, n'ont pas le temps de mourir.
Pourquoi oublieriez-vous que vous êtes force et nombre?
Il suffit de vouloir, pour la terre partager.
Ne construisez plus pour leur fortune des coffres,
Et des prisons pour vous, pour qu'ils vous mettent a l'ombre
Si l'envie vous prend de vivre ou vous loger.
Protégés par la loi, eux s'abandonnent au luxe
Et arrachent à la terre ses sèves parfumées.
Ils appellent dans l'orgie bruyante et voluptueuse
Comme des objets aveugles vos jolies filles aimées
Nos beautés juvéniles, leurs vieilles peaux usent.
Si vous vous demandez, alors, ce qu'il vous reste
Le travail, vous dit-on, ce plaisir enivrant,
La vie en esclavage, les larmes sur du pain sec.
Et aux jeunettes séduites une misère honteuse...
Ils ont tout et vous rien, eux le ciel, vous du vent!
La loi, ils n'en ont cure, la vertu c'est du flan.
Quand tout est à portée... Les lois, elles sont pour vous,
Lorsque tentés vous êtes par des biens souriants
Car il n'y a nul pardon pour l'horrible besoin.
Brisez donc ce régime si cruel et injuste.
Qui le monde divise en miséreux et riches!
Puisqu'après votre mort nul bonheur ne vous guète
Faites qu'en ce monde-ci on ait une part plus juste
Et que l'on soit égaux, que l'on vive en frères!
...................................................
Oh ! Que vienne le déluge, on a trop attendu
Pour voir venir le bien de par le bien rendu
Rien ... La place du chacal est prise par l'orateur
Et celle du spadassin par le flatteur envieux
Les formes ont changé et le mal est resté.
Vous reviendrez alors aux époques dorées,
Que les vieux mythes bleus nous racontent souvent,
Aux plaisirs si pareils, entre égaux partagés,
Et même la mort soufflant la lampe d'une vie finie
Vous semblera alors un ange aux blonds cheveux frisés.
..................................................
Sur les bords de la Seine en voiture de gala
Le César passe pâle, plongé dans ses pensées;
Des ondes le bruit sourd, le bruit sur la chaussée
De centaines de voitures, sa pensée ne trompe pas;
Le peuple silencieux et humble s'est effacé
Son sourire profond, silencieux et sage,
Son regard qui sait lire dans le coeur des humains
Et sa main qui conduit les destinées de loin
Salue le groupe miteux sur son passage.
Sa grandeur, il le sait, dépend de ces vauriens!.
à méditer......
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Hey, les mecs. Regardez-moi, en train de lécher mon cornet, mes lunettes en forme de coeur sur le bout du nez, un visage de lolita peinturé sur mon visage à moi. Dans ma tête il y a Courtney Love, jambes écartées, guitare en bandoulière. Il y a des cupidons la tête transperçée par des flèches, il y a l'apocalypse. Mais concentrez vous sur mon sourire. Rouge comme un sexe à vif, comme un fuit prêt à craquer.
- Cynyhia
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Le doute
Quel est ce trouble affreux
cet animal rongeur ?
Qui s'installe là , au creux
De la poitrine, du coeur ?
Qu'il est fort ce malaise
Que la raison n'appaise .
Comment dire, l'expliquer ?
Le mal l'a emporté ;
Car le doute au présent
Ne veut changer de camp .
Il martèle sans cesse
Dans ma tête et m'oppresse.
Il suggère des pensées
Que j'aimerais effacer.
Mais hélas ce soir là ...
Dans ma nuit de Karma
Le doute , ce trouble affreux,
Cet animal rongeur,
S'est installé au creux
De la poitrine , du coeur .
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Quel est ce trouble affreux
cet animal rongeur ?
Qui s'installe là , au creux
De la poitrine, du coeur ?
Qu'il est fort ce malaise
Que la raison n'appaise .
Comment dire, l'expliquer ?
Le mal l'a emporté ;
Car le doute au présent
Ne veut changer de camp .
Il martèle sans cesse
Dans ma tête et m'oppresse.
Il suggère des pensées
Que j'aimerais effacer.
Mais hélas ce soir là ...
Dans ma nuit de Karma
Le doute , ce trouble affreux,
Cet animal rongeur,
S'est installé au creux
De la poitrine , du coeur .
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Que du bout de mes doigts et la profondeur de mon âme je puisse effleurer les contours de votre coeur
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Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom
Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom
Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom
Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom
Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes maisons réunis
J'écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Dur miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom
Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom
Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
Paul Eluard
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom
Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom
Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom
Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom
Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes maisons réunis
J'écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Dur miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom
Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom
Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
Paul Eluard
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
- caminde
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- Inscription : lun. juin 21, 2010 8:11 am
- Localisation : bretagne france
L' Amoureuse
Celle qui tendait les bras,
Celle qui aimait si fort,
Mais qui ne le savait pas,
Qu'aimer encore et encore,
Ça vous brûle, ça vous damne,
Celle-là qui, les yeux clairs,
Marchait les bras grands ouverts,
Et qui voulait tout donner,
Et tout prendre,
Celle-là s'en est allée,
Le coeur, d'amour, éclaté,
Les bras fourmis de s'éteindre
Et d'attendre,
Fut-elle innocence, fut-elle démence,
Qui donc le saura jamais, qui donc le saura jamais?
Elle jouait, toute enfant,
Déjà, d'attraper le vent,
Dedans ses bras frêles,
Mais elle ne retenait rien,
Le vent, ça va et ça vient,
Et c'est infidèle,
Elle découvrit la mer
La garce lui fit son oeil vert
En robe d'écume,
Elle se jeta dedans
Ses cheveux blonds s'emmêlant
Aux reflets de lune
Puis elle voulut aussi
Voler un morceau de nuit
Qu'elle pensait, éblouie
Tenir tout contre elle
Mais revint le coeur chagrin
L'eau, ça vous glisse des mains
La nuit ça va et ça viens,
Et c'est infidèle
Fut-elle innocence, fut-elle démence,
Qui donc le saura jamais, qui donc le saura jamais?
On a crié "c'est assez,
De vouloir t'écarteler,
A donner, à prendre,
A vouloir donner ton sang,
A te brûler tant et tant,
Tu deviendras cendre"
Elle ne répondait rien,
Elle espérait quand soudain,
On se le rappelle,
Comme l'hiver était venu,
Un homme lui est apparu,
Qui marchait vers elle,
Elle lui ouvrit les bras,
Et l'homme s'y rechauffa,
La caressa tant et tant,
Qu'elle en devint belle,
Ce fut, la nuit et le jour,
Le temps des chaudes amours,
Et l'homme restait toujours,
Il était fidèle,
Innocence, ou démence,
Qui donc le saura jamais, qui donc le saura jamais?
Puis l'hiver a disparu,
Les oiseaux sont revenus,
Il a dit "écoute,
J'entends les arbres craquer,
La forêt s'est réveillée,
Je reprends ma route",
Alors, elle tendit le bras,
Ce fut la dernière fois,
Et son couteau se planta,
Dedans l'infidèle,
Puis calme, elle se coucha,
C'est ainsi qu'on la trouva,
Morte, dans le petit jour,
D'avoir trop aimé d'amour,
Fut-elle innocence, fut-elle démence,
Elle est morte désormais,
Nul ne le saura jamais,
Elle est morte au petit jour,
D'avoir trop aimé d'amour...
Barbara
1968
http://www.youtube.com/watch?v=Zg3Qf1RCPfU
Celle qui tendait les bras,
Celle qui aimait si fort,
Mais qui ne le savait pas,
Qu'aimer encore et encore,
Ça vous brûle, ça vous damne,
Celle-là qui, les yeux clairs,
Marchait les bras grands ouverts,
Et qui voulait tout donner,
Et tout prendre,
Celle-là s'en est allée,
Le coeur, d'amour, éclaté,
Les bras fourmis de s'éteindre
Et d'attendre,
Fut-elle innocence, fut-elle démence,
Qui donc le saura jamais, qui donc le saura jamais?
Elle jouait, toute enfant,
Déjà, d'attraper le vent,
Dedans ses bras frêles,
Mais elle ne retenait rien,
Le vent, ça va et ça vient,
Et c'est infidèle,
Elle découvrit la mer
La garce lui fit son oeil vert
En robe d'écume,
Elle se jeta dedans
Ses cheveux blonds s'emmêlant
Aux reflets de lune
Puis elle voulut aussi
Voler un morceau de nuit
Qu'elle pensait, éblouie
Tenir tout contre elle
Mais revint le coeur chagrin
L'eau, ça vous glisse des mains
La nuit ça va et ça viens,
Et c'est infidèle
Fut-elle innocence, fut-elle démence,
Qui donc le saura jamais, qui donc le saura jamais?
On a crié "c'est assez,
De vouloir t'écarteler,
A donner, à prendre,
A vouloir donner ton sang,
A te brûler tant et tant,
Tu deviendras cendre"
Elle ne répondait rien,
Elle espérait quand soudain,
On se le rappelle,
Comme l'hiver était venu,
Un homme lui est apparu,
Qui marchait vers elle,
Elle lui ouvrit les bras,
Et l'homme s'y rechauffa,
La caressa tant et tant,
Qu'elle en devint belle,
Ce fut, la nuit et le jour,
Le temps des chaudes amours,
Et l'homme restait toujours,
Il était fidèle,
Innocence, ou démence,
Qui donc le saura jamais, qui donc le saura jamais?
Puis l'hiver a disparu,
Les oiseaux sont revenus,
Il a dit "écoute,
J'entends les arbres craquer,
La forêt s'est réveillée,
Je reprends ma route",
Alors, elle tendit le bras,
Ce fut la dernière fois,
Et son couteau se planta,
Dedans l'infidèle,
Puis calme, elle se coucha,
C'est ainsi qu'on la trouva,
Morte, dans le petit jour,
D'avoir trop aimé d'amour,
Fut-elle innocence, fut-elle démence,
Elle est morte désormais,
Nul ne le saura jamais,
Elle est morte au petit jour,
D'avoir trop aimé d'amour...
Barbara
1968
http://www.youtube.com/watch?v=Zg3Qf1RCPfU
- caminde
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- Inscription : lun. juin 21, 2010 8:11 am
- Localisation : bretagne france
Météo
La pluie qui tombe drue depuis déjà dix jours
Gâche un peu les vacances à l’hotel Beauséjour
N’ayant rien d’autre à faire, tout le temps elle bouquine
Moi entre deux chapitres, je lutine ma copine
Elle en a un peu marre, elle voulait visiter
C’qu’on trouve dans la région au lieu d’se faire sauter
La pluie la rend morose et puis mélancolique
Au lieu d’la consoler, je la prend et la nique
Profitant d’son état pour pouvoir lui faire
Tout ce qu’elle me refuse dans les temps ordinaires
Pendant que je la bourre consciencieusement
Elle regarde par la f’nêtre les carreaux ruisselants
Non pas qu’elle n’aime pas les élans amoureux
Mais toute la journée, elle trouve ça ennuyeux
La pluie lui a gâché quelque peu ses vacances
Moi, je ne me plains pas, j’ai plutôt eu d’la chance
A part le jardinier qui prend trop cher peut-être
Pour mettre le jet d’eau au dessus d’la fenêtre.
Charles Attend
La pluie qui tombe drue depuis déjà dix jours
Gâche un peu les vacances à l’hotel Beauséjour
N’ayant rien d’autre à faire, tout le temps elle bouquine
Moi entre deux chapitres, je lutine ma copine
Elle en a un peu marre, elle voulait visiter
C’qu’on trouve dans la région au lieu d’se faire sauter
La pluie la rend morose et puis mélancolique
Au lieu d’la consoler, je la prend et la nique
Profitant d’son état pour pouvoir lui faire
Tout ce qu’elle me refuse dans les temps ordinaires
Pendant que je la bourre consciencieusement
Elle regarde par la f’nêtre les carreaux ruisselants
Non pas qu’elle n’aime pas les élans amoureux
Mais toute la journée, elle trouve ça ennuyeux
La pluie lui a gâché quelque peu ses vacances
Moi, je ne me plains pas, j’ai plutôt eu d’la chance
A part le jardinier qui prend trop cher peut-être
Pour mettre le jet d’eau au dessus d’la fenêtre.
Charles Attend
Que fais-tu dans la vie?...je vis
Si d'une discussion pouvait sortir la vérité, on discuterait moins
Jules Renard
Si d'une discussion pouvait sortir la vérité, on discuterait moins
Jules Renard
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Je contemple la mer... L'araignée fait sa toile...
Les astres scintillent, une étoile filante, passe
Dans la nuit noire du grand espace...
Le vent souffle doucement dans mes voiles.
J'aime écouter et regarder les colères d'Eole;
Je pense ensuite aux Sargasses, au Pot au Noir.
Mer tu es souillée de notre pétrole !
Tu portes le deuil chaque jour et dès le soir.
Reprends ce que terre t'a pris
De toutes tes rafales hurlantes
Mords cette terre qui t'a appauvri...
Que mugissent tes lames déferlantes!
Je vais jeter l'ancre de mon imaginaire,
Tranquillement rejoindre cette foule inconnue
Et doucement revenir sur cette terre...
Sur la plage; je rêve; et la vie continue...
[url][/url]
Les astres scintillent, une étoile filante, passe
Dans la nuit noire du grand espace...
Le vent souffle doucement dans mes voiles.
J'aime écouter et regarder les colères d'Eole;
Je pense ensuite aux Sargasses, au Pot au Noir.
Mer tu es souillée de notre pétrole !
Tu portes le deuil chaque jour et dès le soir.
Reprends ce que terre t'a pris
De toutes tes rafales hurlantes
Mords cette terre qui t'a appauvri...
Que mugissent tes lames déferlantes!
Je vais jeter l'ancre de mon imaginaire,
Tranquillement rejoindre cette foule inconnue
Et doucement revenir sur cette terre...
Sur la plage; je rêve; et la vie continue...
[url][/url]
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine