grumpythedwarf a écrit :Tu fais bien de signaler que tu n'es pas belge, SaintLuc; Par contre, il se pourrait bien que nous redevenions français, un de ces jours...
Salut G. Bin oui, je dis ça car à 100 bornes de chez moi ce sont les Flandres. Il y a encore 15 jours je suis allé à Bruges (superbe ville) Je te dis pas les mentalités.... L'impression quand tu parles le français que tu deviens pestiféré....
Pourtant les flamands qui viennent en vacances ici, sont super aimables, c'est à n'y rien comprendre?
Vous pouvez rester wallons, regardes le Luxembourg, Monaco, Andorre etc... De toute manière ce sera à vous de voter un jour ou l'autre pour savoir ce que vous voudrez faire. Les extrémistes flamands arriveront à leurs fins. Mais là n'est pas le sujet, il faudrait ouvrir un topic pour en discuter. Ce serait pas mal si les personnes intervenants restent dans les clous.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Les barbares - 3/4 : Des barbares intelligents50:39
Les Romains, en tant qu’Empire dominant et dominateur, ont écrit leur propre histoire. Toutefois, de récentes découvertes archéologiques ont mis à jour une histoire bien différente de la propagande impériale. Terry Jones déterre la vérité. Les Romains pensaient que leur civilisation était la plus avancée et la plus sophistiquée du monde connu. Ils se sont cependant heurté à des peuples nettement plus anciens et évolués qu'eux, notamment les Perses et les Parthes
http://video.google.com/videoplay?docid ... 9529115489 [url][/url]
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
à découvrir les ami(e)s
http://www.youtube.com/watch?v=FTHaT36xJFU Annbjørg Lien - Galadriel
http://www.youtube.com/watch?v=ETpNoIo_Bf0 Annbjørg Lien - Den Bortkomne Sauen
http://www.youtube.com/watch?v=dJaCBWF44S0 January Composed by Annbjørg Lien-by the Zekley Family Band
http://www.youtube.com/watch?v=qiaYMO4q_70 ASTRA
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Annbjørg Lien (née en 1971) est une violoniste norvégienne. Elle joue du violon, du hardingfele (sorte de violon typiquement norvégien) ainsi que du nyckelharpa (sorte de vielle à roue scandinave). Dans ses compositions, la musique traditionnelle norvégienne est combinée au jazz et au rock. Afin de promouvoir la musique traditionnelle de son pays, elle est allée aux quatre coins du monde : Afrique, Asie, Australie, Amérique du Nord et, biensûr, Europe.
Site officiel
1983 : Eg er liten eg
1987 : I Seierstakt
1988 : Kjellstadslåttar
1989 : Annbjørg
1994 : Felefeber
1996 : Prisme
1999 : Baba Yaga
2002 : Aliens Alive
1993 : Bukkene Bruse (avec le groupe Bukkene bruse)
1995 : Åre (avec le groupe Bukkene Bruse)
1998 : Steinstolen (avec le groupe Bukkene Bruse)
2001 : Den Fagraste Rosa (avec le groupe Bukkene Bruse)
2004 : Spel (avec le groupe Bukkene Bruse)
2007 : String Sisters - Live (existe en DVD et en cd)
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Moi suis jamais perdu:
le jour il fait jour, et la nuit il fait nuit, etonnant n'est ce pas? [/url]
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Tiens, une new, mes voisins sont d'origine polonaise et ma voisine attend un enfant (un garçon) son prénom sera Paul.
Pi tout à l'heure mon voisin galoppait dans la rue et me voyant il me cria:
"Saint Luc, je vais à la clinique; il arrive, mon Polo nait"
Bon après midi ici, et bonne soirée chez moi
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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
-23
1 juillet
Auguste tribun à vie
Octave, le fils adoptif de César et héritier de l'Empire romain, qui a pris le nom d'Auguste signifiant "sacré", se fait attribuer le pouvoir tribunitien à vie. Il obtient ainsi l'immunité et le droit de veto sur toutes les décisions et actions des magistrats. Par la suite, il renforce son imperium proconsulaire en l'étendant sur tout l'Empire, s'octroyant le pouvoir sur tous les organes de l'Etat. Il peut aussi conserver à Rome des cohortes prétoriennes, unités d'élite de l'armée romaine. Ainsi, Auguste ne cesse d'accumuler les pouvoirs depuis le début de son principat (-27) et acquiert progressivement une autorité absolue.
Voir aussi : Sacre - Histoire de Rome - Auguste - Octave - Histoire de la Rome antique
1690
1 juillet
La bataille de la Boyne
Guillaume III anéantit les troupes irlandaises de Jacques II près du fleuve de la Boyne. Ce dernier avait restitué leurs terres aux Catholiques irlandais et s’étaient entouré d’une armée de Jacobites. Cette victoire entraînera la chute des partisans des Stuarts. Finalement, le traité de Limerick protègera provisoirement les Catholiques de l’oppression protestante.
Voir aussi : Bataille - Catholiques - Guillaume III - Jacques II - Traité de Limerick - Histoire de la Chrétienté
1766
1 juillet
Le Chevalier de la Barre est exécuté
Le chevalier de La Barre a le poing coupé, la langue arrachée avant de se faire décapiter et d’être jeté au bûcher. Il paye ainsi un blasphème qui a consisté en une mutilation de crucifix, acte qu’il n’a d’ailleurs certainement pas commis. En effet, le jeune homme de dix-neuf ans possédait ce jour là un solide alibi. Mais les preuves sont ailleurs : il ne s’est pas dévêtu la tête au passage d’une procession et possède trois ouvrages interdits, dont le "Dictionnaire philosophique" de Voltaire. Ce dernier, comme l’ensemble des Lumières, dénoncera cette accusation, au point qu’il devra fuir pour échapper à une arrestation. Son ouvrage brûlera d’ailleurs avec le chevalier sur le bûcher. Symbole de l’intolérance religieuse et de la défaillance de la justice du XVIIIème siècle, cette affaire est l’un des dernier procès pour blasphème en France. La Révolution approche et elle réhabilitera de La Barre en 1793.
Voir aussi : Procès - Affaire - Voltaire - Histoire des Scandales politiques
1863
1 juillet
La bataille de Gettysburg éclate
Après les deux offensives nordistes lancées en Virginie, le général sudiste Robert Lee décide d’envahir la Pennsylvanie. Arrivée non loin de Gettysburg, il aperçoit une division de l’armée du Potomac, alors commandée par le général Meade. L’affrontement est inévitable. Durant les deux premiers jours de la bataille, les troupes de Lee et de ses généraux Longstreet, Ewell et Hill ont l’avantage. Au bout du troisième jour, les troupes nordistes parviennent à casser l’offensive des confédérés. La situation s’inverse et oblige les sudistes à se retirer en Virginie. Dès lors, toute nouvelle offensive s’avèrera impossible. Les défenses des confédérés s’affaibliront de plus en plus. La bataille de Gettysburg est considérée comme la plus meurtrière de la guerre de Sécession.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Robert Lee - Armée du Potomac - Histoire des Guerres
1867
1 juillet
Entrée en vigueur de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique
La confédération canadienne est mise en place par le Parlement britannique. Le statut du Canada n’est pas modifié, il reste sous la domination de la Couronne mais cette dernière confie l’autorité à un gouvernement fédéral. La confédération regroupe alors Québec, Ontario, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick. Désormais dominion, le Canada se verra plus tard ajouter le Manitoba, la Colombie-Britannique et l’Île-du-Prince-Édouard, grâce notamment à John MacDonald. Par ailleurs, l’Acte sera rapatrié en 1982 par Trudeau pour subir quelques modifications et assurer une autonomie totale au pays. Cette date deviendra le jour de la fête nationale du Canada.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Histoire du Québec - Histoire de la Colombie-Britannique - Histoire de l'Etat
1901
1 juillet
Vote de la loi sur les associations
La loi sur les associations à but non lucratif est adoptée. Désormais toute association doit être déclarée si elle veut jouir de ses droits juridiques. L'article 13 de la loi dite de "1901" n'autorise pas les congrégations religieuses à se former en associations. Elles doivent adresser leur demande au ministre de l'Intérieur qui la transmet après instruction au Conseil d'Etat.
Voir aussi : Loi - Histoire de la Justice
1903
1 juillet
Départ du premier Tour de France
60 coureurs prennent le départ du Tour de France à Paris. Organisé par le journal sportif "l'Auto", que dirige Henri Desgrange, le tour se déroule en six étapes de Paris à Paris via Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes. L'arrivée le 18, consacrera le cycliste Maurice Garin qui remportera l'étape, et le tour, avec trois heures d'avance sur ses concurrents. Sur les 60 cyclistes présents au départ seuls 20 franchiront la ligne d'arrivée.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Henri Desgrange - L'Auto - Histoire du Cyclisme
1905
1 juillet
Einstein publie sa théorie de la relativité restreinte
Installé à Zurich depuis 1896, le physicien d'origine allemande Albert Einstein publie dans la revue scientifique "Les Annales de physique" (Annalen der Physik) un article qui va révolutionner la physique moderne : "Électrodynamique des corps en mouvement". À 26 ans, Einstein sort la physique de l’impasse en conciliant les théories électromagnétiques de Maxwell et les théories mécaniques de Newton. Il pose deux conditions précises : la vitesse de la lumière est constante dans le vide et les lois de la physique sont valables dans un milieu inertiel (sans accélération ni changement de direction). Il démontre alors que l’espace et le temps dépendent de chaque milieu inertiel. Autrement dit, deux individus placés dans des milieux inertiels différents n’auront pas la même conception du temps et de l’espace. Il montrera un peu plus tard que la relativité restreinte a pour principe fondamental la relation entre la masse et l'énergie (E=mc²).
Voir aussi : Einstein - Relativité - Histoire de la Physique
1911
1 juillet
Episode de la cannonière "Panther"
Point crucial dans les tensions qui mèneront à la Première Guerre mondiale, les rivalités coloniales provoquent une crise aiguë. L’Allemagne envoie la canonnière "Panther" dans le port d’Agadir officiellement pour protéger ses ressortissants. L’envoi de ce bateau armé est un signe vers la France qui soutient le sultan Moulay Hafiz face à une révolte berbère. Les deux puissances européennes ont des vues sur le Maroc et l’Allemagne voit d’un mauvais œil une présence militaire renforcée, et donc une influence accrue, de la France. L’intervention du Royaume-Uni en faveur de la France souligne la puissance de l’Entente cordiale et chacun se prépare alors à la guerre. Finalement, en prise avec des difficultés économiques, l’Allemagne fait machine arrière à l’automne.
Voir aussi : Révolte - Histoire d'Agadir - Entente cordiale - Maroc - Histoire de la Première Guerre mondiale
1916
1 juillet
Début de la bataille de la Somme
Après une semaine de bombardement des lignes allemandes, les soldats britanniques partent à l’attaque de l’ennemi. C'est le premier jour d’une bataille qui durera jusqu'au 18 novembre et symbolisera l’horreur et l’apparente vanité de la guerre : près de 20 000 soldats britanniques sont tués dans la journée, pour une avancée des alliés d’au maximum dix kilomètres en dix jours. En cinq mois, le terrain de bataille totalisera plus d'un million de victimes, tous camps confondus, pour un résultat insignifiant.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des grandes batailles - Histoire de la Première Guerre mondiale
1925
1 juillet
Mort d'Erik Satie
L’œuvre avant-gardiste d’Erik Satie est orpheline. Compositeur connu autant pour son humour que pour des œuvres plus sérieuses telles que les "Gymnopédies" et "La mort de Socrate", il fut aussi décrié qu’influent pour la musique moderne. Renvoyé du Conservatoire pour absentéisme et une supposée incompétence, il a souvent joué dans des cabarets comme Le Chat noir, mais a également été interprété par de grands pianistes.
Voir aussi : Histoire de la Musique classique
1944
1 juillet
Conférence de Bretton Woods
Du 1er au 22 juillet se tient la conférence monétaire internationale de Bretton Woods dans le New Hampshire, aux Etats-Unis. La France, représentée par Pierre Mendès France, fait partie des 44 pays participants. Tous sont en guerre contre les puissance de l'Axe, l'Allemagne, l'Italie et le Japon. A l'issue de la rencontre, deux institutions internationales seront créées : le Fond Monétaire International (FMI) et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) ou Banque mondiale. Elles ont pour objectif d'assurer la reconstruction et le développement économiques du monde après la guerre. De plus, avec l'adoption du système du "Gold Exchange Standard" (l'étalon de change-or), le dollar est instauré comme monnaie de référence et sa valeur est définie sur celle de l'or.
Voir aussi : Histoire de la BIRD - Histoire de Bretton Woods - Histoire du FMI - Fonds Monétaire International - Histoire de l'Economie
1964
1 juillet
Ella en duo avec les cigales d'Antibes-Juan-les-Pins
Alors qu’Ella Fitzgerald interprète « Mack the Knife » au festival d'Antibes-Juan-les-Pins à l’été 1964, le bruit des cigales est assez puissant pour perturber la représentation. Elle décide alors de répondre aux insectes qui couvrent sa voix et se lance dans une improvisation reposant sur le rythme proposé par les insectes. Sur l’enregistrement du concert, ce passage est dénommé « The Cricket Song ».
Voir aussi : Festival - Ella Fitzgerald - Histoire du Jazz
1979
1 juillet
La musique dans la poche grâce à Sony
Sony lance le « walkman », concept révolutionnaire qui permet d’écouter de la musique où que l’on soit, sans entraver nos mouvements ni importuner autrui. Masaru Ibuka et Akio Morita sont à l’origine de ce projet qui repose sur la compacité de la cassette audio et surtout sur les écouteurs. Le concept sera par la suite repris avec le cd puis avec la mémoire numérique via les baladeurs mp3.
Voir aussi : Histoire de Sony - Baladeur - Histoire des Loisirs
1987
1 juillet
L’Acte unique européen entre en vigueur
Signé en février 1986, le traité de l’Acte unique européen entre en vigueur. Il apporte des modifications au traité de Rome, et donc, à la Communauté économique européenne (CEE). Son objectif est en fait d’accélérer la mise en place du marché intérieur, dont l’achèvement est prévu pour décembre 1992. Il est, pour cela, nécessaire de renforcer les pouvoirs des institutions européennes (Conseil, Parlement, Commission) et d’élargir leurs domaines de compétence à l’environnement, à la politique étrangère et à la recherche technologique.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire de la CEE - Histoire de la Construction européenne
1992
1 juillet
Entrée en vigeur du permis à points
Instauré par la loi du 10 juillet 1989, le permis à points entre en application. Il vise à responsabiliser les automobilistes grâce à un système de points allant de 1 à 6. Le conducteur perd un ou plusieurs de ses points, après décision de justice, selon la gravité de l'infraction. Quand il ne lui reste plus aucun point son permis est annulé. Cette nouvelle réglementation suscite la colère des routiers qui manifestent partout en France et organisent des barrages sur les routes des vacances. Etabli à 6 point, le permis sera porté à 12 le 1er décembre.
Voir aussi : Histoire de la Justice
1997
1 juillet
Restitution de Hong Kong à la Chine
Le territoire chinois, sous administration britannique depuis 99 ans, est rattaché à la République Populaire de Chine. A minuit, Hong Kong devient une "région administrative spéciale". Certains aspects de l'ancienne colonie britannique sont préservés tels que le port-franc et un système d'économie capitaliste, avec liberté dans les transferts de capitaux et politique monétaire autonome.
Voir aussi : Histoire de la Décolonisation
2004
1 juillet
L’exploration de Saturne
La sonde Cassini-Huygens atteint sa destination : Saturne. Lancée en 1997, elle se place enfin en orbite, non s’en avoir fournit quelques informations importantes durant son long voyage, notamment sur Jupiter. La sonde spatiale a pour mission d’étudier Saturne et son environnement, notamment la lune Phoebe, le satellite Titan et la structure des anneaux de la planète. Elle se compose de deux modules : Cassini, pour l’exploration du système saturnien et Huygens, pour étudier l’atmosphère de Titan, principal satellite de Saturne. En décembre 2004, les deux modules se sépareront. Le 14 janvier 2005, le module Huygens plongera comme prévu dans l’atmosphère de Titan, tandis que Cassini s’en approchera à 65 000 km. La mission s’achèvera en 2008.
Voir aussi : Histoire de la Lune - Satellite - Histoire de Jupiter - Cassini - Histoire de Saturne - Histoire de l'Astronomie
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Extraits tirés de l'Acte de l'Amérique du Nord britannique :
Loi concernant l'Union et le gouvernement du Canada, de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, ainsi que les objets qui s'y rattachent. Considérant que les provinces du Canada, de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick ont exprimé le désir de contracter une Union Fédérale pour ne former qu'une seule et même Puissance (Dominion) sous la couronne du Royaume-Uni de la Grande-Bretagne et d'Irlande, avec une constitution reposant sur les mêmes principes que celle du Royaume-Uni :
Considérant de plus qu'une telle union aurait l'effet de développer la prospérité des provinces et de favoriser les intérêts de l'Empire Britannique :
À ces causes, Sa Très Excellente Majesté la Reine, de l'avis et du consentement des Lords Spirituels et Temporels et des Communes, en ce présent parlement assemblés, et par leur autorité, décrète et déclare ce qui suit : [Note : La formule d'édiction a été abrogée par la Loi de 1893 sur la révision du droit statutaire (n° 17 infra).]
I. Préliminaires
1. Le présent acte pourra être cité sous le titre : « L'Acte de l'Amérique du Nord britannique, 1867 ».
II. Union
3. Il sera loisible à la Reine, de l'avis du Très-Honorable Conseil Privé de Sa Majesté, de déclarer par proclamation qu'à compter du jour y désigné, - mais pas plus tard que six mois après la passation de la présente loi, les provinces du Canada, de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick ne formeront qu'une seule et même Puissance sous le nom de Canada; et dès ce jour, ces trois provinces ne formeront, en conséquence, qu'une seule et même Puissance sous ce nom. [Note : Le 1er juillet 1867 fut la date fixée par une proclamation datée du 22 mai 1867.]
5. Le Canada sera divisé en quatre provinces, dénommées : Ontario, Québec, Nouvelle-Écosse et Nouveau-Brunswick. [Note : Le Canada se compose maintenant de dix provinces (Ontario, Québec, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Manitoba, Colombie-Britannique, Île-du-Prince-Édouard, Alberta, Saskatchewan et Terre-Neuve) ainsi que de deux territoires (le territoire du Yukon et les Territoires du Nord-Ouest). Voir la note accompagnant l'article 146.]
6. Les parties de la province du Canada (telle qu'existant à la passation de la présente loi) qui constituaient autrefois les provinces respectives du Haut et du Bas-Canada, seront censées séparées et formeront deux provinces distinctes. La partie qui constituait autrefois la province du Haut-Canada formera la province d'Ontario; et la partie qui constituait la province du Bas-Canada formera la province de Québec.
7. Les provinces de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick auront les mêmes délimitations qui leur étaient assignées à l'époque de la passation de la présente loi.
III. Pouvoir Exécutif
9. À la Reine continueront d'être et sont par la présente attribués le gouvernement et le pouvoir exécutifs du Canada.
11. Il y aura, pour aider et aviser, dans l'administration du gouvernement du Canada, un conseil dénommé le Conseil Privé de la Reine pour le Canada; les personnes qui formeront partie de ce conseil seront, de temps à autre, choisies et mandées par le Gouverneur général et assermentées comme Conseillers privés; les membres de ce conseil pourront, de temps à autre, être révoqués par le Gouverneur général.
16. Jusqu'à ce qu'il plaise à la Reine en ordonner autrement, Ottawa sera le siège du gouvernement du Canada.
IV. Pouvoir Législatif
17. Il y aura, pour le Canada, un parlement qui sera composé de la Reine, d'une chambre haute appelée le Sénat, et de la Chambre des Communes.
Le Sénat
21. Sujet aux dispositions de la présente loi, le Sénat se composera de soixante-et-douze membres, qui seront appelés sénateurs. [Note : Le Sénat se compose maintenant de 104 membres, à la suite des modifications apportées par la Loi constitutionnelle de 1915 (n° 23 infra), la Loi sur Terre-Neuve (n° 32 infra) et, enfin, la Loi constitutionnelle n° 2 de 1975 (n° 42 infra).]
22. En ce qui concerne la composition du Sénat, le Canada sera censé comprendre trois divisions :
1. Ontario;
2. Québec;
3. Les provinces Maritimes, La Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick; Ces trois divisions seront, sujettes aux dispositions de la présente loi, également représentées dans le Sénat, comme suit : Ontario par vingt-quatre sénateurs; Québec par vingt-quatre sénateurs; les Provinces Maritimes par vingt-quatre sénateurs, douze desquels représenteront la Nouvelle-Écosse, et douze le Nouveau Brunswick.[...] [Note : Lors de son entrée en vigueur dans l'Union en 1873, l'Île-du-Prince-Édouard devint partie de la troisième division avec une représentation de quatre sénateurs, la représentation de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick étant réduite de douze à dix sénateurs chacun. Voir l'article 147. Une quatrième division, représentée par vingt-quatre sénateurs et formée des provinces de l'Ouest, soit le Manitoba, la Colombie-Britannique, l'Alberta et la Saskatchewan, ayant chacune six sénateurs, a été ajoutée par la Loi constitutionnelle de 1915 (n° 23 infra). Terre-Neuve est représentée par six sénateurs. Voir la Loi constitutionnelle de 1915 (n° 23 infra) et la Loi sur Terre-Neuve (n° 32 infra). Le territoire du Yukon et les Territoires du Nord-Ouest sont représentés par un sénateur chacun. Voir la Loi constitutionnelle no 2 de 1975 (n° 42 infra).]
24. Le gouverneur-général mandera de temps à autre au Sénat, au nom de la Reine et par instrument sous le grand sceau du Canada, des personnes ayant les qualifications voulues; et, sujettes aux dispositions de la présente loi, les personnes ainsi mandées deviendront et seront membres du Sénat et sénateurs.
26. Si en aucun temps, sur la recommandation du gouverneur-général, la Reine juge à propos d'ordonner que trois ou six membres soient ajoutés au Sénat, le gouverneur-général pourra, par mandat adressé à trois ou six personnes (selon le cas) ayant les qualifications voulues, représentant également les trois divisions du Canada, les ajouter au Sénat. [Note : Le nombre de membres qui peuvent être ajoutés au Sénat, à l'origine trois ou six, a été porté à quatre ou huit, représentant également les quatre divisions du Canada. Voir la Loi constitutionnelle de 1915 (n° 23 infra).]
29. Sujet aux dispositions du présent acte, le sénateur occupera sa charge dans le Sénat, à vie.
La Chambre des Communes
37. La Chambre des Communes sera, sujette aux dispositions de la présente loi, composée de cent quatre-vingt-un membres, dont quatre-vingt-deux représenteront Ontario, soixante-cinq Québec, dix-neuf la Nouvelle-Écosse, et quinze le Nouveau-Brunswick. [Note : Au 31 octobre 1987, la Chambre des communes se compose de 282 députés, 95 pour l'Ontario, 75 pour le Québec, 11 pour la Nouvelle-Écosse, 10 pour le Nouveau-Brunswick, 14 pour le Manitoba, 28 pour la Colombie-Britannique, 4 pour l'Île-du-Prince-Édouard, 21 pour l'Alberta, 14 pour la Saskatchewan, 7 pour Terre-Neuve, 1 pour le territoire du Yukon et 2 pour les Territoires du Nord-Ouest. Ces nombres découlent de l'application de l'article 51 dans la version édictée par la Loi constitutionnelle de 1974 (n° 40 infra) et modifiée par la Loi constitutionnelle n° 1 de 1975 (n° 41 infra) et de la Loi sur la révision des limites des circonscriptions électorales (Canada).]
50. La durée de la Chambre des Communes ne sera que de cinq ans, à compter du jour du rapport des brefs d'élection, à moins qu'elle ne soit plus tôt dissoute par le gouverneur-général. [Note : Voir l'Acte de l'Amérique du Nord britannique, 1916 (n° 24 infra) pour un cas de prolongation de mandat. Voir aussi l'article 4 de la Loi constitutionnelle de 1982 (n° 44 infra).]
52. Le nombre des membres de la Chambre des Communes pourra de temps à autre être augmenté par le parlement du Canada, pourvu que la proportion établie par la présente loi dans la représentation des provinces reste intacte.
Législation financière; Sanction royale
53. Tout bill ayant pour but l'appropriation d'une portion quelconque du revenu public, ou la création de taxes ou d'impôts, devra originer dans la Chambre des Communes.
55. Lorsqu'un bill voté par les chambres du parlement sera présenté au gouverneur-général pour la sanction de la Reine, le gouverneur-général devra déclarer à sa discrétion, mais sujet aux dispositions de la présente loi et aux instructions de Sa Majesté, ou qu'il le sanctionne au nom de la Reine, ou qu'il refuse cette sanction, ou qu'il réserve le bill pour la signification du bon plaisir de la Reine.
Pouvoir législatif
90. Les dispositions suivantes de la présente loi, concernant le parlement du Canada, savoir : - les dispositions relatives aux bills d'appropriation et d'impôts, à la recommandation de votes de deniers, à la sanction des bills, au désaveu des lois, et à la signification du bon plaisir quant aux bills réservés, - s'étendront et s'appliqueront aux législatures des différentes provinces [...].
VI. Distribution Des Pouvoirs Législatifs
Pouvoirs du parlement
91. Il sera loisible à la Reine, de l'avis et du consentement du Sénat et de la Chambre des Communes, de faire des lois pour la paix, l'ordre et le bon gouvernement du Canada, relativement à toutes les matières ne tombant pas dans les catégories de sujets par la présente loi exclusivement assignés aux législatures des provinces; mais, pour plus de garantie, sans toutefois restreindre la généralité des termes ci-haut employés dans le présent article, il est par la présente déclaré que (nonobstant toute disposition contraire énoncée dans la présente loi) l'autorité législative exclusive du parlement du Canada s'étend à toutes les matières tombant dans les catégories de sujets ci-dessous énumérés, savoir :
1A. La dette et la propriété publiques. [Note : Renuméroté 1A par l'Acte de l'Amérique du Nord britannique (no 2), 1949 (n° 33 infra).]
2. La réglementation du trafic et du commerce.
3. Le prélèvement de deniers par tous modes ou systèmes de taxation.
4. L'emprunt de deniers sur le crédit public.
5. Le service postal.
6. Le recensement et les statistiques.
7. La milice, le service militaire et le service naval, et la défense du pays.
8. La fixation et le paiement des salaires et honoraires des officiers civils et autres du gouvernement du Canada.
9. Les amarques, les bouées, les phares et l'île de Sable.
10. La navigation et les bâtiments ou navires (shipping).
11. La quarantaine et l'établissement et maintien des hôpitaux de marine.
12. Les pêcheries des côtes de la mer et de l'intérieur.
13. Les passages d'eau (ferries) entre une province et tout pays britannique ou étranger, ou entre deux provinces.
14. Le cours monétaire et le monnayage.
15. Les banques, l'incorporation des banques et l'émission du papier-monnaie.
16. Les caisses d'épargne.
17. Les poids et mesures.
18. Les lettres de change et les billets promissoires.
19. L'intérêt de l'argent.
20. Les offres légales.
21. La banqueroute et la faillite.
22. Les brevets d'invention et de découverte.
23. Les droits d'auteur.
24. Les Indiens et les terres réservées pour les Indiens.
25. La naturalisation et les aubains.
26. Le mariage et le divorce.
27. La loi criminelle, sauf la constitution des tribunaux de juridiction criminelle, mais y compris la procédure en matière criminelle.
28. L'établissement, le maintien, et l'administration des pénitenciers.
29. Les catégories de sujets expressément exceptés dans l'énumération des catégories de sujets exclusivement assignés par la présente loi aux législatures des provinces.
Et aucune des matières énoncées dans les catégories de sujets énumérés dans le présent article ne sera réputée tomber dans la catégorie des matières d'une nature locale ou privée comprises dans l'énumération des catégories de sujets exclusivement assignés par la présente loi aux législatures des provinces. [Note : Ont aussi conféré une compétence législative au Parlement l'Acte de la Terre de Rupert, 1868 (n° 6 infra), la Loi constitutionnelle de 1871 (n° 11 infra), la Loi constitutionnelle de 1886 (n° 15 infra), le Statut de Westminster de 1931 (n° 27 infra) et l'article 44 de la Loi constitutionnelle de 1982 (n° 44 infra). Voir aussi les articles 38 et 41 à 43 de cette dernière loi.]
Pouvoirs exclusifs des législatures provinciales
92. Dans chaque province la législature pourra exclusivement faire des lois relatives aux matières tombant dans les catégories de sujets ci-dessous énumérés, savoir :
1. L'amendement de temps à autre, nonobstant toute disposition contraire énoncée dans le présent acte, de la constitution de la province, sauf les dispositions relatives à la charge de lieutenant-gouverneur;[Note : Cette catégorie a été abrogée par la Loi constitutionnelle de 1982 (n° 44 infra). La teneur s'en retrouve maintenant à l'article 45 de la Loi constitutionnelle de 1982. Voir aussi les articles 38 et 41 à 43 de cette loi.]
2. La taxation directe dans les limites de la province, dans le but de prélever un revenu pour des objets provinciaux;
3. Les emprunts de deniers sur le seul crédit de la province;
4. La création et la tenure des charges provinciales, et la nomination et le paiement des officiers provinciaux;
5. L'administration et la vente des terres publiques appartenant à la province, et des bois et forêts qui s'y trouvent;
6. L'établissement, l'entretien et l'administration des prisons publiques et des maisons de réforme dans la province;
7. L'établissement, l'entretien et l'administration des hôpitaux, asiles, institutions et hospices de charité dans la province, autres que les hôpitaux de marine;
8. Les institutions municipales dans la province;
9. Les licences de boutiques, de cabarets, d'auberges, d'encanteurs et autres licences, dans le but de prélever un revenu pour des objets provinciaux, locaux, ou municipaux;
10. Les travaux et entreprises d'une nature locale, autres que ceux énumérés dans les catégories suivantes : -
a. Lignes de bateaux à vapeur ou autre bâtiments, chemins de fer, canaux, télégraphes et autres travaux et entreprises reliant la province à une autre ou à d'autres provinces, ou s'étendant au-delà des limites de la province;
b. Lignes de bateaux à vapeur entre la province et tout pays dépendant de l'empire britannique ou tout pays étranger;
c. Les travaux qui, bien qu'entièrement situés dans la province, seront avant ou après leur exécution déclarés par le parlement du Canada être pour l'avantage général du Canada, ou pour l'avantage de deux ou d'un plus grand nombre des provinces;
11. L'incorporation des compagnies pour des objets provinciaux;
12. La célébration du mariage dans la province;
13. La propriété et les droits civils dans la province;
14. L'administration de la justice dans la province, y compris la création, le maintien et l'organisation de tribunaux de justice pour la province, ayant juridiction civile et criminelle, y compris la procédure en matières civiles dans ces tribunaux;
15. L'infliction de punitions par voie d'amende, pénalité, ou emprisonnement, dans le but de faire exécuter toute loi de la province décrétée au sujet des matières tombant dans aucune des catégories de sujets énumérés dans le présent article;
16. Généralement toutes les matières d'une nature purement locale ou privée dans la province.
Éducation
93. Dans chaque province, la législature pourra exclusivement décréter des lois relatives à l'éducation, sujettes et conformes aux dispositions suivantes : -
(1) Rien dans ces lois ne devra préjudicier à aucun droit ou privilège conféré, lors de l'union, par la loi à aucune classe particulière de personnes dans la province, relativement aux écoles séparées (denominational);
(2) Tous les pouvoirs, privilèges et devoirs conférés et imposés par la loi dans le Haut-Canada, lors de l'union, aux écoles séparées et aux syndics d'écoles des sujets catholiques romains de Sa Majesté, seront et sont par la présente étendus aux écoles dissidentes des sujets protestants et catholiques romains de la Reine dans la province de Québec;
(3) Dans toute province où un système d'écoles séparées ou dissidentes existera par la loi, lors de l'union, ou sera subséquemment établi par la législature de la province - il pourra être interjeté appel au gouverneur-général en conseil de toute loi ou décision d'aucune autorité provinciale affectant aucun des droits ou privilèges de la minorité protestante ou catholique romaine des sujets de Sa Majesté relativement à l'éducation;
(4) Dans le cas où il ne serait pas décrété telle loi provinciale que, de temps à autre, le gouverneur-général en conseil jugera nécessaire pour donner suite et exécution aux dispositions du présent article, - ou dans le cas où quelque décision du gouverneur-général en conseil, sur appel interjeté en vertu du présent article, ne serait pas mise à exécution par l'autorité provinciale compétente - alors et en tout tel cas, et en tant seulement que les circonstances de chaque cas l'exigeront, le parlement du Canada pourra décréter des lois propres à y remédier pour donner suite et exécution aux dispositions du présent article, ainsi qu'à toute décision rendue par le gouverneur-général en conseil sous l'autorité de ce même article. [Note : Modifié, pour le Manitoba, par l'article 22 de la Loi de 1870 sur le Manitoba (n o 8 infra) confirmée par la Loi constitutionnelle de 1871 (n° 11 infra); pour l'Alberta, par l'article 17 de la Loi sur l'Alberta (n° 20 infra); pour la Saskatchewan, par l'article 17 de la Loi sur la Saskatchewan (n° 21 infra); pour Terre-Neuve, par le paragraphe 17 des Conditions de l'union de Terre-Neuve au Canada, ratifiées par la Loi sur Terre-Neuve (n° 32 infra). Voir aussi les articles 23, 29 et 59 de la Loi constitutionnelle de 1982 (n° 44 infra).]
Agriculture et Immigration
95. Dans chaque province, la législature pourra faire des lois relatives à l'agriculture et à l'immigration dans cette province; et il est par la présente déclaré que le parlement du Canada pourra de temps à autre faire des lois relatives à l'agriculture et à l'immigration dans toutes les provinces ou aucune d'elles en particulier; et toute loi de la législature d'une province relative à l'agriculture ou à l'immigration n'y aura d'effet qu'aussi longtemps et que tant qu'elle ne sera incompatible avec aucune des lois du parlement du Canada.
VIII. Revenus; Dettes; Actifs; Taxe
111. Le Canada sera responsable des dettes et obligations de chaque province existantes lors de l'union.
118. Les sommes suivantes seront annuellement payées par le Canada aux diverses provinces pour le maintien de leurs gouvernements et législatures :
Ontario 80 000 $
Québec 70 000
Nouvelle-Écosse 60 000
Nouveau-Brunswick 50 000
Total 260 000 $
Et chaque province aura droit à une subvention annuelle de quatre-vingts cents par chaque tête de la population, constatée par le recensement de mil huit cent soixante et un, et-en ce qui concerne la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick- par chaque recensement décennal subséquent, jusqu'à ce que la population de chacune de ces deux provinces s'élève à quatre cent mille âmes, chiffre auquel la subvention demeurera dès lors fixée. Ces subventions libéreront à toujours le Canada de toutes autres réclamations, et elles seront payées semi-annuellement et d'avance à chaque province; mais le gouvernement du Canada déduira de ces subventions, à l'égard de chaque province, toutes sommes d'argent exigibles comme intérêt sur la dette publique de cette province si elle excède les divers montants stipulés dans le présent acte. [Note : Abrogé par la Loi de 1950 sur la révision du droit statutaire (n° 34 infra). Cet article avait auparavant été remplacé aux termes de la Loi constitutionnelle de 1907 (n° 22 infra). Voir la Loi sur les subventions aux provinces et la Loi sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement fédéral et les provinces et sur les contributions fédérales en matière d'enseignement post-secondaire et de santé (Canada).]
119. Le Nouveau-Brunswick recevra du Canada, en paiements semi-annuels et d'avance, durant une période de dix ans à compter de l'union, une subvention supplémentaire de soixante-trois mille piastres par année; mais tant que la dette publique de cette province restera au-dessous de sept millions de piastres, il sera déduit sur cette somme de soixante-trois mille piastres, un montant égal à l'intérêt à cinq pour cent par année sur telle différence.
121. Tous articles du crû, de la provenance ou manufacture d'aucune des provinces seront, à dater de l'union, admis en franchise dans chacune des autres provinces.
IX. Dispositions Diverses
133. Dans les chambres du parlement du Canada et les chambres de la législature de Québec, l'usage de la langue française ou de la langue anglaise, dans les débats, sera facultatif; mais dans la rédaction des archives, procès-verbaux et journaux respectifs de ces chambres, l'usage de ces deux langues sera obligatoire; et dans toute plaidoirie ou pièce de procédure par-devant les tribunaux ou émanant des tribunaux du Canada qui seront établis sous l'autorité de la présente loi, et par-devant tous les tribunaux ou émanant des tribunaux de Québec, il pourra être fait également usage, à faculté, de l'une ou de l'autre de ces langues.
Les lois du parlement du Canada et de la législature de Québec devront être imprimées et publiées dans ces deux langues. [Note : Voir l'article 23 de la Loi de 1870 sur le Manitoba (n° 8 infra) et les articles 17 à 23 de la Loi constitutionnelle de 1982 (n° 44 infra).]
X. Chemin De Fer Intercolonial
145. Considérant que les provinces du Canada, de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick ont, par une commune déclaration, exposé que la construction du chemin de fer intercolonial était essentielle à la consolidation de l'Union de l'Amérique du Nord britannique, et à son acceptation par la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, et qu'elles ont en conséquence arrêté que le gouvernement du Canada devait l'entreprendre sans délai : à ces causes, pour donner suite à cette convention, le gouvernement et le Parlement du Canada seront tenus de commencer, dans les six mois qui suivront l'union, les travaux de construction d'un chemin de fer reliant le fleuve St. Laurent à la cité d'Halifax dans la Nouvelle-Écosse et de les terminer sans interruption et avec toute la diligence possible. [Note : Abrogé par la Loi de 1893 sur la révision du droit statutaire (n° 17 infra).]
XI. Admission Des Autres Colonies
146. Il sera loisible à la Reine, de l'avis du très-honorable Conseil Privé de Sa Majesté, sur la présentation d'adresses de la part des chambres du Parlement du Canada, et des chambres des législatures respectives des colonies ou provinces de Terre-Neuve, de l'Île-du-Prince-Édouard et de la Colombie-Britannique, d'admettre ces colonies ou provinces, ou aucune d'elles dans l'union, - et, sur la présentation d'adresses de la part des chambres du parlement du Canada, d'admettre la Terre de Rupert et le Territoire du Nord-Ouest, ou l'une ou l'autre de ces possessions, dans l'union, aux termes et conditions, dans chaque cas, qui seront exprimés dans les adresses et que la Reine jugera convenable d'approuver, conformément à la présente; les dispositions de tous ordres en conseil rendus à cet égard, auront le même effet que si elles avaient été décrétées par le parlement du Royaume-Uni de la Grande-Bretagne et d'Irlande. [Note : La Terre de Rupert et le territoire du Nord-Ouest (subséquemment désignés : les Territoires du Nord-Ouest) devinrent partie du Canada, sous l'autorité de cet article et de l'Acte de la Terre de Rupert, 1868 (n° 6 infra), en vertu du Décret en conseil sur la terre de Rupert et le territoire du Nord-Ouest (23 juin 1870) (n° 9 infra). La province du Manitoba a été constituée par la Loi de 1870 sur le Manitoba (n° 8 infra). Cette loi fut confirmée par la Loi constitutionnelle de1871 (n° 11 infra). La Colombie-Britannique fut admise dans l'Union, sous l'autorité de cet article, aux termes des Conditions de l'adhésion de la Colombie-Britannique (16 mai 1871) (n° 10 infra). L'Île-du-Prince-Édouard fut admise dans l'Union, sous l'autorité de cet article, aux termes des Conditions de l'adhésion de l'Île-du-Prince-Édouard (26 juin 1873) (n° 12 infra). L'Alberta et la Saskatchewan ont été constituées, sous l'autorité de la Loi constitutionnelle de 1871 (n° 11 infra), en vertu de la Loi sur l'Alberta (20 juillet 1905) (n° 20 infra) et de la Loi sur la Saskatchewan (20 juillet 1905) (n° 21 infra) respectivement. Terre-Neuve fut admise comme province en vertu de la Loi sur Terre-Neuve (23 mars 1949) (n° 32 infra), qui ratifiait les Conditions de l'union de Terre-Neuve au Canada. Le territoire du Yukon fut détaché des Territoires du Nord-Ouest, en 1898, par l'Acte du Territoire du Yukon (n° 19 infra).]
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Le chevalier François-Jean Lefebvre de La Barre, né le 12 septembre 1746 au château de Férolles-en-Brie et exécuté à Abbeville le 1er juillet 1766, est une victime de l’intolérance religieuse au siècle des Lumières dans une affaire où s’investiront les philosophes des Lumières au nom de la tolérance religieuse.
Vers l’âge de 16 ans, en 1762, le chevalier de La Barre et son frère Jean-Baptiste sont envoyés à Abbeville chez leur tante, Anne Marguerite Feydeau (qui est en fait leur cousine germaine), abbesse de Willancourt, après la ruine de leur père qui avait dilapidé une fortune de plus de 40 000 livres, en rentes héritée de son propre père, lieutenant général des armées.
L’affaire commence suite à la dégradation, découverte le 9 août 1765, de la statue du Christ s’élevant sur le pont neuf d’Abbeville. Cette statue avait été tailladée à plusieurs endroits par « un instrument tranchant » qui, comme l’écrivit l’huissier du roi, provoqua ainsi à la jambe droite « trois coupures de plus d’un pouce de long chacune et profonde de quatre lignes » et « deux coupures à côté de l’estomac ». L’émotion dans la cité picarde est immense car, selon l’Église catholique, par ce geste c’est Dieu, et non pas seulement son symbole, qui est frappé. Ainsi, signe de la gravité de ce sacrilège, l’évêque d’Amiens lui-même, Mgr Louis-François-Gabriel d’Orléans de La Motte mène, pieds nus, la cérémonie de la « réparation » pour réparer cette offense, en présence de tous les dignitaires de la région.
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Qui a commis ce sacrilège ? Les rumeurs vont bon train mais, faute de preuve, il faut recourir aux interrogations pour réparer l’offense. Les curés incitaient même à la délation lors des messes du dimanche. Finalement, l’enquête est menée par Duval de Soicour, lieutenant de police d’Abbeville, qui s’implique avec acharnement, n’hésitant pas à fournir de fausses accusations et de faux témoignages, et par le lieutenant du tribunal d’élection Belleval, qui est un ennemi personnel du chevalier de La Barre, depuis que sa tante, l’abbesse de Willancourt, a repoussé ses avances.
Intimidées, les personnes interrogées accusent le chevalier de La Barre et deux « complices », Gaillard d’Etallonde et Moisnel, d’avoir chanté deux chansons libertines irrespectueuses à l’égard de la religion et d’être passés devant une procession en juillet 1765 sans enlever leur couvre-chef. Pire, les trois hommes par défi, refusent de s’agenouiller lors du passage de cette même procession. Après dénonciation, une perquisition menée au domicile de La Barre amène à la découverte de trois livres interdits (dont le Dictionnaire philosophique de Voltaire et des livres érotiques) qui achève de le discréditer en dépit d’un solide alibi. Par malheur pour de La Barre, l’évêque d’Amiens et les notables locaux (encouragés par d’influents dévots attachés à la tradition) souhaitaient faire de ce cas un véritable exemple.
Pensant être innocenté grâce aux relations de sa famille, le chevalier de La Barre ne prépare pas sa fuite et il est arrêté le 1er octobre 1765 à l’abbaye de Longvillers[1], malgré le remarquable plaidoyer du journaliste et avocat Linguet et la défense des amis de l’abbesse de Willancourt devant le Parlement de Paris, la condamnation aux galères obtenue en première instance est commuée en condamnation à mort. Le roi de France lui-même est sollicité, mais peu convaincu des arguments des défenseurs du chevalier, il lui refuse la grâce malgré l’intervention de l’évêque d’Amiens.
Le chevalier de La Barre est donc condamné, à subir la torture ordinaire et extraordinaire pour dénoncer ses complices, à avoir le poing et la langue coupés, à être décapité et brûlé avec l’exemplaire du Dictionnaire philosophique cloué sur le torse. Cette sentence pour blasphème est exécutée le 1er juillet 1766 à Abbeville par cinq bourreaux spécialement envoyés de Paris (dont le bourreau Sanson qui lui tranchera la tête). « Je ne croyais pas qu’on pût faire mourir un gentilhomme pour si peu de chose » auraient été ses dernières paroles.
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Mis en cause dans cette affaire, Voltaire prend alors fait et cause pour le chevalier de La Barre et ses coaccusés. Il rédige la Relation de la mort du chevalier de La Barre à Monsieur le marquis de Beccaria et Le Cri d’un sang innocent pour lesquels il sera condamné sans que la sentence puisse être exécutée du fait de sa présence en Suisse. Du fait de son éloignement, c’est Diderot qui le tiendra au courant des évènements.
Voltaire utilisera ses relations pour innocenter Gaillard d’Etallonde, qui s’était enfui en Hollande, et le protéger en le faisant engager dans l’armée prussienne. Quant à Moisnel, qui reconnut quelques impiétés et n’avait que 15 ans, il ne fut pas inquiété.
L’affaire du chevalier de La Barre a constitué, avec d’autres comme l’affaire Calas ou l’affaire Sirven, une des causes célèbres qui ont été l’occasion pour Voltaire et les philosophes des Lumières de lutter contre l’arbitraire de la justice au XVIIIe siècle. Voltaire a rajouté à son Dictionnaire philosophique un article intitulé « Torture » dénonçant l’injustice et la barbarie de l’affaire du chevalier de La Barre.
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Cette condamnation était privée de base légale ; la Déclaration du 30 juillet 1666 sur le blasphème ne prévoyant pas la peine de mort. [2] Il fut, par la suite, établi que la dégradation du crucifix à l’origine de l’affaire du chevalier de la Barre aurait été causée par l’accident d’une charrette chargée de bois.[3] Le chevalier de la Barre était dans sa chambre la nuit de la dégradation du crucifix[4].
La Convention le réhabilita le 25 brumaire an II [5].
En 1897, un comité de libres-penseurs obtient l’érection d’une statue du chevalier de La Barre devant la basilique du Sacré-Cœur, à Montmartre. Déplacée en 1926, square Nadar, la statue est déboulonnée le 11 octobre 1941 par le gouvernement de Vichy. Le 24 février 2001, une nouvelle statue est érigée en remplacement. Il existe également une « rue du Chevalier-de-La-Barre » juste derrière le Sacré-Cœur, entre la rue Ramey et la rue du Mont-Cenis. Il existe également des rues du « chevalier de la Barre » aux Pavillons sous Bois, à Yerres
En 1902, des militants laïques déposent un bouquet de fleurs à l’endroit du supplice. Cet acte est à l’origine de la création du groupe La Barre qui organise depuis cette date et aujourd’hui encore, le premier dimanche de juillet, une manifestation qui traverse le centre d’Abbeville, du monument La Barre qui fut érigé en 1907, par souscription volontaire, sur les berges du canal de la Somme, près de la gare, jusqu’à la place du supplice.
Aujourd’hui, le nom, le monument Abbevillois et la statue parisienne de cette victime de l’intolérance religieuse demeurent un point de ralliement pour les tenants de la laïcité. Il existe même deux associations au nom du chevalier de La Barre : l’association Le chevalier de La Barre à Paris et le groupe La Barre à Abbeville.
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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine