je sens que ça ne va pas plaire
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- Don Juan
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Et ce n'est pas tout. Un autre article qui va dans le même sens:
Il y a deux semaines environ, un commentateur imprudent de C’est La Gêne a dit que les québécois, quand même, ils font beaucoup pour la francophonie dans le monde, c’est-à-dire pour promouvoir la langue française.
Alors. Par où commencer ? Peut-être par un énorme TA GUEULE LE QUEBEC ! Pourquoi tant de violence, me direz-vous, certains iront même jusqu’à me traiter de chauvine, d’intolérante, ou que sais-je encore. Je m’en tape. Les premiers temps, quand j’entendais l’accent québécois, ça me faisait marrer, je le parodiais, et je passais mon chemin. Plus tard, mes cheveux se dressaient systématiquement sur ma tête et je switchais (oui, switchais, du verbe switcher et je t’emmerde !) à l’anglais, pour une meilleure compréhension (après plusieurs “quoi ?”, “hein ?”, “plaît-il ?”, “vous pouvez répéter la question ?”, “qu’est-ce que vous dites, vous ?”) et plus de sérénité. Aujourd’hui, quand j’entends ce patois, ça me donne juste envie de prendre la tête du coupable et de la lui écrabouiller dans le caniveau. Au delà du fait que cet accent m’exaspère, que je comprends un mot sur quatre de ce que ces gens disent, alors qu’il prétendent parler la même langue que moi et que j’ai passé beaucoup plus de temps dans leur foutue province que la plupart de ceux qui viendront m’insulter plus bas, ce qui me procure ces pulsions génocidaires, c’est le genre de phrase que j’ai mentionné en début de post.
En d’autres termes, l’injustice. L’injustice dont sont victimes tous les autres pays francophones qui n’ont pas l’outrecuidance de déformer notre langue au premier couinement de chaque enfant qui naît sur leur sol, qui n’ont pas le culot de prétendre défendre et promouvoir la langue française comme nul autre pays tout en chiant sur ses règles élémentaires, qui n’ont pas le toupet de dire aux français qu’ils ont un accent “pointu” ou en “cul de poule” et que le vrai français, c’est le leur, qui n’ont pas l’impertinence d’inventer des mots aussi grotesque que “courriel” et de les faire entrer dans le putain de Larousse, et aussi, et ce n’est pas négligeable, qui n’ont pas l’effronterie de nous envoyer par cargo tous ces prétendus chanteurs qui polluent nos ondes radiophoniques et télévisuelles depuis plusieurs décennies.
Alors certes, dans les faits, les québécois sont plus forts que nous pour faire du tapage autour de leur intérêt pour ce qu’ils pensent être du français, et ils sont très probablement ceux qui contribuent le plus au budget de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) (qui, je le dis au passage, a son siège à Paris, capitale de la France), mais c’est tout.
Ils passent leur temps à nous gonfler avec notre emploi de certains anglicismes et en font une vraie bataille contre les risques imminents d’extinction du français au profit de l’anglais. Ainsi, si vous allez à Montréal et que vous dites que vous faites du “shopping”, ils prétendront ne pas comprendre que vous êtes en train de “magaziner”. De même, si vous parlez de “week-end” et non pas de “fin de semaine” ou de “parking” au lieu de “lieu de stationnement” ou évidemment d’”e-mail” au lieu de “courriel” (ce mot immonde ayant été inventé pour me mener au suicide, je le sais). En revanche, ces grands défenseurs du français contre l’influence anglo-saxonne, qui n’hésitent pas à vous reprendre avec dédain et moquerie, vont “luncher” le midi, s’essuient avec une “napkin” ouvrent une “can” de maïs, ont des “chum”, et font des “jokes”. Mais tout le monde loue leur lutte contre les anglicismes choquants des français et les leçons qu’ils nous font à nous, grands pourfendeurs de la langue française.
Dans les écoles québécoises, quand on enseigne le français, on dit aux élèves que le principal c’est de parler, de s’exprimer, de communiquer. L’orthographe, la grammaire, la syntaxe, tout ça, c’est secondaire, on s’en tamponne. Enfin, ça, c’était à l’époque où certaines personnes que je connais ont été à l’école là-bas. Aujourd’hui, il semblerait que, face à l’échec notoire de ces méthodes, ils soient passés à une nouvelle forme d’enseignement de la langue de Molière (qui, je l’espère, n’a aucun moyen d’accès aux statuts Facebook et autres merveilles écrites et orales de nos cousins transatlantiques). Celle-ci consiste en la prononciation de chaque lettre de chaque mot par leurs petits Attila idiomatiques en puissance. Et ce, jusqu’à ce qu’ils soient en âge de suivre un cours de “désapprentissage” pour ne plus dire “j’ai faite mon lite” ou “je veuxe te baïsère”.
Ainsi, à l’âge adulte, ces semis-illettrés, n’ont aucun moyen de défendre et de contribuer au rayonnement de la langue française contrairement à ce qu’on essaie de nous faire croire. A la différence de la France, notamment, mais aussi de la Belgique, et surtout de beaucoup de pays africains francophones, leur apport à la culture francophone est quasi-nul. Outre quelques films (pour la compréhension desquels il nous faut tout de même des sous-titres), quelques réalisateurs et quelques acteurs qui mériteraient qu’on leur accorde l’asile politique par empathie, pas un écrivain de qualité par exemple n’est venu contredire mon propos. Même leurs quotidiens, La Presse par exemple, sont souvent bourrés d’incorrections et semblent être écrits par des élèves de CM2.
Alors certes, le Canada est un beau pays, le Québec est une jolie province, et c’est vraiment pas cool de ma part de m’attaquer à ce peuple, “si gentil, si accueillant”. Sauf que ça, c’est valable pour les autres, c’est-à-dire pour les non-français. Parce qu’avec nous, les québécois ne sont pas les plus accueillants ni les plus gentils du monde. Certes, comparé aux Parisiens, ils sont aussi chaleureux que les plus chaleureux des Marocains, mais ce n’est pas difficile. Les Québécois sont en effet souvent assez agressifs avec les Français, souvent sur la défensive, ne ratant pas une occasion de moquer notre “accent” comme je le disais plus haut, de mettre en doute certaines de nos expressions par un charmant et syntaxiquement parfait “çô s’dit tu, çô?”, n’essayant jamais de nous faciliter la compréhension de leurs intonations ou expressions locales, et sortant un sniper de leurs pupilles si on a l’audace de leur dire “au revoir” au lieu de “bonjour”, “bonjour” au lieu d’”allô”, ou pire, switcher à l’anglais. L’anglais. Autre langue qu’ils prétendent maîtriser à la perfection grâce à un accent souvent impeccable mais dont, en réalité, ils ne connaissent pas les règles et ne saisissent pas les nuances. Ainsi, j’ai la douleur de vous apprendre que les Québécois ne maîtrisent aucune des deux langues officielles de leur pays. Je suis pleine de compassion d’un coup. Ou pas.
Sinon, tu penses-tu pas que le québécois est un peu la poutine des langues, soit une bouillie grossière et indigeste ?
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Ah mais certainement: http://cestlagene.com/2010/05/17/cul-de ... /#commentsrivière a écrit :Agent 47, pourrais-tu mettre le lien de ta référence s'il-te-plait?
Io fei giubbetto a me delle mie case...
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Facile à imaginer puisqu'il n'y a pas si longtemps, Killerguitar traitaient les français de cette manière, ici même su FQ.joua a écrit :On voit tout de suite que ce texte est construit pour provoquer. J'imagine facilement des québécois faire du semblable envers les français. Ça m'a fait rire.
Le texte est dur envers les québécois, mais il décrit une réalité très présente à bien des égards. Certes, il y a des jugements de valeurs (l'emploi de courriel, nos artistes, nos films) mais il demeure que certains québécois se prétendent grands défenseurs d'une langue qu'ils massacrent tant dans le parler qu'à l'écrit.
En fait, on a fait l'apologie du joual dans les années '60 pour se créer une identité. Les romans et le théâtre québécois (Michel Tremblay entre autres), les chansons en joual, bref, notre culture était le joual et non le français; un français de France que l'on méprisait.
On internationalise de plus en plus le français québécois, mais il ne faut pas se leurrer, nous n'avons pas de leçons à donner.
- Don Juan
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Est-ce du français ? N'existe t-il pas d' équivalent francophone ? Dénigrement ? Qu'on ne me rabatte pas les couilles avec parking alors. Je me bats suffisamment contre challenge alors que défi existe. Mais je reconnais utiliser aussi des termes non français comme glaoui, zobi, hijo de puta, ass hole.rivière a écrit :Je partage entièrement ton opinion. Un bel exemple de "Québec-bashing"joua a écrit :On voit tout de suite que ce texte est construit pour provoquer. J'imagine facilement des québécois faire du semblable envers les français. Ça m'a fait rire.
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wikipédia n'est pas une source. ET on dit "UN" mot pas une mot. Enfin d'après le dictionnaire, je ne crois pas qu'on puisse dire une mot.rivière a écrit :Disons que c'est une mot "bilingue" pour décrire un phénomène social...Don Juan a écrit :Est-ce du français ? N'existe t-il pas d' équivalent francophone ? Dénigrement ? Qu'on ne me rabatte pas les couilles avec parking alors. Je me bats suffisamment contre challenge alors que défi existe. Mais je reconnais utiliser aussi des termes non français comme glaoui, zobi, hijo de puta, ass hole.rivière a écrit :Je partage entièrement ton opinion. Un bel exemple de "Québec-bashing"joua a écrit :On voit tout de suite que ce texte est construit pour provoquer. J'imagine facilement des québécois faire du semblable envers les français. Ça m'a fait rire.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Qu%C3%A9bec_bashing
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