Voilà une excellente nouvelle pour tous ceux ayant fréquenté l'hôpital en tant que corps malade! Je vous livre cet article à l'instant, rédigé par la Dre Duquette dans le mensuel «Aléas médicaux», édition de février.


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Parler au patient: les mots pour le dire

Dans la pratique de notre métier, nous sommes souvent confrontés à des situations difficiles - pour ne pas employer cette expression trop commune qu'est le «nœud gordien» - accentuant notre désir de retraite dans un pays loin de toute assurance-santé.


Or, nous pouvons agir sur notre environnement, à prime abord sur notre relation avec les patients grâce à la parole avenante, invention toute récente du neurochirurgien Patrick Slimkin de l'Université du Colorado: ses récentes expériences ont prouvées que ces individus perturbés peuplant les hôpitaux par cause d'un dérèglement physiologique quelconque pourraient être gérés aisément par des élans de ce que Slimkin nomme «l'enthousiasme». Cet enthousiasme, une sorte d'euphorie positive selon lui, serait transmise à l'indigent alité par une technique novatrice de «badinage», consistant dans les grandes lignes à bavarder gaiement avec la masse informe jonchée dans nos lits immaculés. Le praticien du Colorado glisse en conclusion de son étude ces savantes paroles: «je suggère de s'adresser au patient comme si c'était un parent ou un ami». (J'ai d'ailleurs l'idée, peut-être saugrenue, que cette même méthode pourrait être employée dans quelques domaines extérieures à la médecine, à savoir les relations internationales ou l'institution scolaire, mais ne galvaudons pas cette splendide théorie par trop de ferveur.)

Bien que les facultés de médecine soient sceptiques quant aux résultats obtenus par le Dr Slimkin, elles font preuve d'ouverture en notant que la méthode actuelle palindromarygotomique, dite «de culpabilisation», souffrait de nombreuses critiques parmi la clientèle éclopée; quelques patients commencent même à soupçonner que cette petite haïtienne aveugle et orpheline nécessitant à tout moment des traitements de pointe par les infirmières de l'hôpital ne serait qu'une invention pratique. Sans conteste, cette méthode se montre surannée alors que nos malades gagnent en sagacité.

Qui osera barrer la route au progrès, je vous le demande!

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